Mettez vous d'accord avec Andrea Kotarac, Fanta Bérété, Jean Christophe Gallien et Mehdy Raïche
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NewsTranscription
00:00Valérie Expert.
00:02Mettons-nous d'accord aujourd'hui autour de Fanta Béreté, bonjour, ancienne députée Renaissance, Jean-Baptiste Moreau, bonjour,
00:08porte-parole du think-tank Agriculture Stratégie, ancienne agriculteure et ancien député également.
00:15On peut en dire un mot peut-être de ce dont on parlait.
00:18Et puis Mehdi Raïch qui est avec nous également, analyste politique et on attend Andréa Kotarac, porte-parole du RN.
00:24Fanta vous avez été suppléante d'Olivia Grégoire, quand elle est devenue ministre vous êtes devenue députée.
00:32Et aujourd'hui vous êtes sans emploi et vous nous disiez combien c'était difficile.
00:36Alors les gens vont dire mais c'est pas le fait que ce soit difficile de retrouver du boulot, c'est pour tout le monde.
00:43Ce sont les réflexions dont vous faites l'objet et Jean-Baptiste peut confirmer.
00:48Oui je disais qu'il valait mieux faire de la taule que faire de la politique, c'était plus facile de se réinsérer dans le monde du travail.
00:53J'exagère à peine et quelle que soit l'étiquette politique, peu importe.
00:56Aujourd'hui on a un vrai souci d'aller-retour entre la politique et le privé.
01:00On condamne les politiciens qui ne font que de la politique et on dit que les recasages c'est inadmissible.
01:05Sauf que quand vous vous confrontez à la réalité des choses, dès que vous avez eu un engagement politique sur des postes à responsabilité,
01:11c'est très compliqué de retrouver du travail.
01:13Moi j'en ai été témoin, ça va plutôt bien mais j'ai des collègues qui sont aujourd'hui au RSA.
01:21Il faut le savoir des anciens députés qui sont au RSA parce qu'ils n'ont pas retrouvé du boulot depuis 2022.
01:25Mais parce qu'on leur reproche d'avoir eu un engagement politique.
01:28Tout à fait, je pense que c'est vrai qu'on a prôné cet aller-retour et je pense que c'est plutôt sain d'ailleurs.
01:34Aujourd'hui dans certains entretiens on vous dit que vous avez été médiatisé, qu'on n'est pas d'accord avec vos positions,
01:42que les organisations syndicales n'accepteraient pas de vous avoir dans l'entreprise
01:50sachant que dans mon cas je recherche tout simplement le type de poste que j'avais avant de faire de la politique.
01:57Donc c'est vrai que c'est un petit peu douloureux mais en même temps ça nous permet de nous dépasser
02:03et puis de choisir peut-être les bonnes entreprises et en tant que DRH,
02:07moi j'ai souvent vu ce cas aussi par rapport aux délégués syndicaux,
02:10c'est que parfois ils s'engagent dans le cadre d'un mandat et au moment où ils décident de lâcher ce mandat pour poursuivre leur carrière,
02:18ils ont également du mal donc je pense qu'en fait on devrait avoir une réflexion commune là-dessus sur l'engagement dehors.
02:24Effectivement il ne s'agit pas de faire pleurer dans les chaumières mais il faut expliquer les réalités des choses,
02:28c'est que l'engagement ça permet d'être élu et d'avoir un revenu parfois qu'on peut juger comme confortable mais ça a aussi un prix.
02:37Ça veut dire que vous abandonnez le boulot dans lequel vous étiez.
02:41André Cotorac nous a rejoint, on va continuer de parler de la colère de Bernard Arnault hier,
02:50enfin je ne sais pas si c'était une colère mais en tout cas c'était une colère froide,
02:53et puis de celle du patron du Medef et qui dit ce matin que ceux qui peuvent partir partent et ils ont raison.
03:00On va reparler du sentiment de submersion migratoire, etc.
03:05Beaucoup de sujets avec vous, on commence avec vos coups de cœur, vos coups de gueule,
03:09commençons peut-être avec vous Fanta Béreté.
03:13Merci beaucoup Valérie.
03:15Comme vous le savez, la santé mentale des Français est une préoccupation croissante
03:19qui touche environ 13 millions de nos concitoyens, soit près d'un cinquième de la population.
03:25Des troubles psychiques, notamment la dépression, concernent environ 15 à 20% des individus au cours de leur vie.
03:32Face à cette situation alarmante, le gouvernement a déclaré la santé mentale comme grande cause nationale pour 2025.
03:38Avec quatre objectifs prioritaires, la déstigmatisation des troubles psychiques,
03:44le développement de la prévention, l'amélioration des soins et le renforcement des soins.
03:48Malgré ces initiatives, les défis subsistent.
03:51J'ai actuellement deux personnes proches de mon entourage qui sont hospitalisées dans le même service à l'hôpital de Tonon.
03:59Un hasard de la vie, non, tout simplement les statistiques qui prennent vie.
04:03Je passe dans cette unité beaucoup de temps, je souhaite donc dédier mon coup de cœur à l'équipe de l'unité Constance Pascal
04:09et unité Pierre Jeannet, service de psychiatrie psychotraumatique.
04:13Donc à vous, chers médecins, Nathalie, Nosika, infirmières, Marie-Hélène, Tristana, Sandra, Rachel, Jeanne, Anne-Marie, Justine.
04:21Aux aides-soignantes, Kelti, Thérèse, Michel.
04:24Aux infirmiers de nuit, Cyriac, Nathalie.
04:27Aides-soignants, Léa, Claudia.
04:29Secrétaire Marine, Marie, la psychologue Françoise.
04:32Et enfin les ASH, Mass, Bissou, Kadidia.
04:35Non, mais je pense que ça fait partie de ces personnels, en fait, qui ont été applaudis aussi pendant la Covid.
04:43Et c'est vrai qu'ils ont une tâche importante, c'est celle de réparer les âmes d'un certain nombre de personnes dans cette unité.
04:50Et dans des conditions pas toujours faciles, on peut le dire aussi.
04:53J'étais sûre que vous me diriez ça.
04:55Dans des conditions loin d'être faciles, et dans les deux cas, ce sont deux femmes.
05:00Ce sont des femmes, notamment une avec trois enfants.
05:03Vous laissez derrière votre vie et on vous répare.
05:06Et c'est un métier qui est très difficile.
05:09Mais merci à elles, merci de remettre de la lumière dans ces âmes qui sont abîmées par nos sociétés et par les hommes.
05:16On recevait juste avant dans l'émission Média, une journaliste qui a réalisé une enquête pour Capital sur le coût de la santé.
05:23Et en particulier sur un certain nombre d'anomalies.
05:26Je vous encourage vraiment à regarder le Capital de dimanche, en particulier le scandale des dermatologues.
05:31Ils ont fait le test, vous appelez pour prendre rendez-vous pour un dépistage de graines de beauté.
05:36On vous dit que ce n'est pas avant six mois, voire un an.
05:38Vous appelez tout de suite après en disant je voudrais faire des injections de Botox.
05:41Vous avez un rendez-vous dans les dix jours.
05:43Donc il y a un moment où le Conseil de l'Ordre pourrait être un petit peu plus ailé.
05:47Ou en tout cas essayer de mettre un peu d'ordre là-dedans.
05:53Le sujet de la santé mentale, il est préoccupant en France déjà.
05:58Parce que c'est un secteur qui est assez peu financé.
06:00Où la psychiatrie en France a vraiment beaucoup de problèmes.
06:03Notamment durant le Covid, il y avait notamment toute la question pour la jeunesse de la santé mentale.
06:10C'est vrai que les jeunes, c'est un vrai sujet de fond.
06:13Par exemple, nous, Département de la Creuse, 113 000 habitants, plus un seul pédopsychiatre.
06:18C'est un vrai sujet de politique publique et qui n'est pas assez abordé.
06:22Donc bravo à ceux qui sont là, qui font le boulot.
06:25Mais dire que ce n'est pas suffisant.
06:27Il faut qu'on marque une pause, c'est l'heure du journal.
06:29Mais on pourra en dire un mois tout de suite.
06:32Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
06:44Et nous débattons et nous tentons de nous mettre d'accord.
06:47Autour d'Andréa Cotarac, porte-parole du RN.
06:49Fanta Béreté, ancienne députée Renaissance.
06:51Jean-Baptiste Moreau, porte-parole du Think Tank Agriculture Stratégie.
06:55Et vous êtes ancienne agriculteure et ancien député.
06:57Et Mehdi Raïch, analyste politique.
06:59On va revenir sur la colère des patrons.
07:02Et celle du patron du MEDEF en particulier.
07:05On va revenir sur la subvention migratoire.
07:07Et on continue avec vos coups de cœur et vos coups de gueule.
07:10Et on salue toujours l'unité de soins psy de l'hôpital Tenon qui nous écoute ce matin.
07:16Vous voulez dire un mot, Andréa, rapidement ?
07:19D'abord que je les salue, je suis tout à fait d'accord avec vous.
07:21D'ailleurs c'est ma ville natale.
07:22Non mais là c'est Tenon, l'hôpital Tenon à Paris.
07:25Mais c'est la ville de Tenon.
07:27Mais ce que je voulais dire c'est qu'il y a aussi une responsabilité politique dans tout ça.
07:32Il y a bien quelqu'un qui va répondre quand même sur le fait qu'on a eu des suppressions de lits
07:37en hospitalisation psychiatrique.
07:39Quelqu'un doit répondre à cela.
07:41Moi j'ai les chiffres face à moi.
07:43En décembre 2022, donc c'était Emmanuel Macron,
07:47un quart des établissements psychiatriques ont fermé entre 11 et 30% de leur capacité.
07:52C'est-à-dire qu'en 10 aides budgétaires, en 10 aides financières,
07:55il y a toujours des filières qui prennent et c'est toujours les mêmes.
07:58Et la psychiatrie en fait partie.
07:59Je pense que, et je partage ce que vous dites, ça doit être une priorité.
08:02C'est une priorité qui traverse l'ensemble de la société.
08:05Il n'empêche, il y a des responsables politiques qui doivent aussi répondre à cette situation chaotique.
08:10Et à ces personnes que vous avez citées, à qui je rends hommage aussi,
08:13qui sont débordées et qui ont une pression manifeste en vue de leur mission.
08:17Vous savez qu'il y a à Paris 50% des lits d'AVC qui sont fermés.
08:23Il y a bien quelqu'un qui doit répondre à ça.
08:25C'est l'État, les lits de hospitalisation, les associations psychiatriques.
08:29Si les lits budgétaires ne disparaissent pas comme ça,
08:31le problème majeur qu'on a sur les fermetures de lits,
08:34pour avoir été à la commission des affaires sociales,
08:36c'est le manque de nouveaux professionnels.
08:39Tout comme dans la police.
08:40Ça fait 10 ans qu'on est au pouvoir maintenant.
08:42Oui, ça fait 10 ans.
08:43Vous le savez, nous avons travaillé sur numerus clausus pour qu'on ait plus de promotions.
08:48C'est à la marge, franchement c'est à la marge.
08:51Chez les écoles infirmières c'est pareil, c'est à la marge.
08:53En 10 ans c'est vraiment pas au niveau.
08:55Il y a une question de vocation, il y a une question de salaire également.
08:59Vous avez des gens qui commencent ces études et qui abandonnent parce que c'est difficile.
09:04Moi je faisais partie d'une commission avec le député Jean-François Rousset
09:08qui est un ancien médecin qui travaille sur ces questions.
09:10C'est un travail transpartisan.
09:12Aujourd'hui, ce qui est le plus scandaleux,
09:15c'est les décisions des doyens plutôt d'universités
09:18qui refusent par exemple un certain nombre de redoublements.
09:21Et vous avez des étudiants qui partent en fait se former en Europe.
09:24Et tant qu'on n'aura pas réglé cette question qui est partagée par, je vous le dis encore,
09:28une majorité de députés de la commission des affaires sociales,
09:31dont ceux qui sont de votre parti, nous n'y arriverons pas.
09:34Mais ce que nous devions faire, nous n'avons pas réduit les budgets.
09:37Vous n'avez pas doublé le nombre de places en école d'infirmière.
09:39Vous avez des aides-soignants qui ont aujourd'hui un salaire 10% inférieur à la moyenne des pays développés.
09:43Enfin je veux dire, ça fait 7 ans que vous êtes au pouvoir quand même.
09:45Quelqu'un doit y répondre.
09:46Moi je suis d'accord avec vous pour travailler de manière transpartisane.
09:48Je pense qu'il n'y a jamais eu autant d'augmentation de salaire pour ces personnes-là
09:52que depuis qu'on a lancé le Ségur de la santé.
09:55Avec des régulations, un certain nombre de régulations.
09:59C'est loin d'être imparfait parce que quand je vois le travail qui est réalisé,
10:05effectivement il n'y a quasiment pas de prix d'ailleurs pour ça.
10:08On continue. Juste une petite info.
10:10Hier, Gabriel Attal était sur France 2.
10:12Après le 20h, il a fait plonger l'audience de France 2 à peu près 2 millions de téléspectateurs.
10:19Il a été battu par Cyril Hanouna et Quotidien.
10:22Ça dit quelque chose du politique et de l'intérêt aujourd'hui ?
10:26Ou peut-être de l'intérêt pour Gabriel Attal ? Je ne sais pas.
10:28Mais en tout cas, ça dit quelque chose.
10:30De l'intérêt du politique, c'est sûr.
10:32Moi je discutais avec la patronne de France Bleu Creuse.
10:36Ici Creuse maintenant ça s'appelle exactement.
10:38Ça nous coûtait combien de millions pour changer un logo ?
10:41Ça c'est encore un autre problème.
10:43Elle disait effectivement que la politique n'intéressait absolument plus les auditeurs
10:47et qu'ils arrêtent quasiment les interviews politiques à cause de ça.
10:50Bien sûr. On continue.
10:52Est-ce que c'est Attal ou c'est la politique ? Je pense que c'est M. Attal.
10:54Je crois que c'est la politique en général.
10:56On va voir le score de Marine Le Pen.
10:58Je suis persuadé qu'elle sera bien au-dessus de M. Attal.
11:00Sur LCI, je ne sais pas. Ce n'est pas sûr.
11:02Il y a quand même des...
11:04Enfin on verra.
11:06Médhi, coup de cœur.
11:09C'est un compte Twitter Soraya Féministe.
11:12Elle a notamment lancé le podcast La Révolution des cœurs.
11:15C'est une femme qui s'intéresse beaucoup à la problématique des femmes musulmanes
11:19et de la manière dont elles peuvent sortir du carcan familial, traditionnel, archaïque.
11:24Ce sont des femmes qui volontairement vont lui adresser la parole
11:27et qui s'expriment sur toutes les difficultés qu'elles ont pu avoir dans la communauté dans laquelle elles étaient.
11:32C'est par exemple des histoires du type
11:34« Quand j'ai annoncé à mes parents que j'allais me marier avec quelqu'un qui n'était pas musulman,
11:38je me suis fait ostraciser par ma famille. Je ne les ai pas vues pendant 15 ans. »
11:41Toutes ces histoires-là, je trouve que c'est un formidable outil,
11:47la manière dont Soraya s'y attaque.
11:49Je ne la connais pas du tout, mais j'ai découvert ce podcast cette semaine.
11:52Je trouve que cette initiative, elle est à la fois citoyenne,
11:55elle casse un peu le carcan traditionnel qu'on peut avoir du débat politique.
11:59C'est-à-dire qu'on verrait les communautés comme des ensembles uniformes.
12:04Elle s'intéresse véritablement au parcours des individus,
12:07et je trouve cette initiative formidable.
12:09Bravo à elle, et je veux qu'elle continue. Je trouve ça génial.
12:12Plus qu'un mot, ça mériterait plus qu'un mot,
12:16mais Salouane Momika, qui vient d'être tué par balles.
12:20C'est un réfugié irakien qui avait suscité une crise diplomatique en Suède
12:25puisqu'il avait brûlé le Coran.
12:27Les autorités l'avaient dessiné comme islamophobe en condamnant ses provocations.
12:32Il avait publié le 18 janvier un gros « fuck islam » sur son compte Twitter,
12:37et il a été abattu.
12:39A voir comment ça va être traité en Suède, comme un simple fait divers,
12:42ou ce que dit Fergan Azehari dans son tweet,
12:47comme quelque chose qui est une menace et un problème pour conclure.
12:51Je connais un peu Fergan, il a raison sur ce sujet-là.
12:54Le terme d'islamophobie, je le rejette totalement,
12:56puisque c'est confondre musulman et islam.
12:58Pour moi, ça n'a strictement rien à voir.
13:00Pour ce qui est d'avoir tué quelqu'un qui a brûlé le Coran,
13:02c'est légiféré dans l'islam sunnite.
13:04Je connais assez bien le sujet pour l'avoir abordé plusieurs fois.
13:08Je répète que 90% des musulmans dans le monde sont sunnites.
13:12Quand vous parlez de l'islam en France ou de l'islam en Europe,
13:14c'est l'islam sunnite.
13:16Donc il faut regarder ce que dit le FICRE, la jurisprudence,
13:18et ce que dit Sharia.
13:20Dans la Sharia, il y a quatre sources,
13:22c'est le Coran, l'essai Tafsir,
13:24les hadiths sahih, les écoles de jurisprudence,
13:26donc le FICRE, l'hijma,
13:28et ce qu'on appelle rayas, il est condamné à mort
13:30toute personne qui est coupable de corruption sur terre.
13:32C'est le verset suratin, verset 34 de mémoire.
13:34Et les coupables de corruption sur terre,
13:36ce sont les personnes qui offensent soit le prophète,
13:38soit Allah directement.
13:40Donc s'attaquer en brûlant le Coran, c'est une condamnation directe à mort.
13:42Donc si on ne comprend pas ces éléments-là,
13:44et c'est un texte qui est rigide,
13:46la Sharia c'est rigide quand on connaît ses sources,
13:48si on ne s'attaque pas à sa fond,
13:50c'est pas un problème de laïcité,
13:52c'est un problème de liberté d'expression.
13:54On parle d'une personne qui a juste...
13:56Vous voyez un livre, je ne trouve pas ça très intelligente,
13:58mais le faire, c'est pas s'attaquer aux personnes,
14:00c'est s'attaquer à une idée.
14:02Et le fait qu'on tue parce qu'on s'est attaqué à une idée,
14:04je trouve ça absolument déplorable.
14:06C'est même pas imaginable.
14:08C'est le même principe.
14:10C'est la même chose.
14:12Oui, je sais.
14:14Je crois que c'est important de le dire ce matin.
14:16Oui, bien sûr, c'est important
14:18de le mettre en avant.
14:20Brûler un livre, effectivement,
14:22c'est pas ce qu'il est plus intelligent,
14:24de toute façon, quel que soit le livre concerné.
14:26Mais jamais, à aucun moment,
14:28on doit risquer sa vie parce qu'on brûle un livre.
14:30C'est totalement aberrant.
14:32Et on est aujourd'hui dans...
14:34C'est pareil, l'islamophobie,
14:36c'est même pire que ça pour moi.
14:38L'islamophobie, c'est assimiler tout arabe à un musulman.
14:40Et tout musulman à un islamiste.
14:42On pousse la logique.
14:44C'est totalement débile.
14:46L'islamophobie, ça ne veut rien dire.
14:48C'est juste un moyen pour les islamistes
14:50de ranger tous les musulmans derrière eux
14:52contre tout le reste de la population.
14:54Et quand on voit qu'il y a une partie de la politique
14:56qui joue à ce jeu-là,
14:58franchement, c'est assez minable.
15:00Mais ce que dit Fergan Nazari encore une fois,
15:02et qui rejoint peut-être notre débat de tout à l'heure
15:04sur la submersion, il dit
15:06« Il est effrayant de voir que certains pays européens
15:08sous la pression démographique des fanatiques de Mahomet
15:10se comportent d'ores et déjà comme des protectorats islamistes
15:12faisant apparaître les dystopies de Houellebecq
15:14comme des contes de fées. »
15:16C'est un peu...
15:18Mais il y a une sorte
15:20d'acceptation.
15:22Le fait de dire
15:24qu'il est islamophobe,
15:26ça lui a mis une cible dans le dos.
15:28Le terme fait peur.
15:30Je partage tout à fait
15:32ce qui vient d'être dit.
15:34C'est une question de liberté d'expression.
15:36Je ne confonds pas les musulmans
15:38et l'islam.
15:40Il faut condamner quelqu'un qui s'attaque à des croyants,
15:42qu'il soit musulman ou autre,
15:44ou à des non-croyants.
15:46Mais on a parfaitement le droit, sur notre continent,
15:48de critiquer un texte sacré,
15:50d'avoir peur dans une religion, d'avoir peur dans les religions.
15:52Un anarchiste d'extrême-gauche,
15:54il a parfaitement le droit
15:56d'avoir peur dans toutes les religions.
15:58Il a parfaitement le droit de le dire.
16:00Moi, je condamne une partie de la classe politique française
16:02que je connais bien, notamment Jean-Luc Mélenchon,
16:04qui a toujours, et il l'a d'ailleurs tweeté en 2015,
16:06refusé ce terme d'islamophobie.
16:08Sur l'argument dont vous avez dit,
16:10c'est-à-dire qu'on avait le droit de critiquer un texte sacré,
16:12on a le droit d'être christianophobe, d'être islamophobe,
16:14et le voir,
16:16quatre ans plus tard, manifester avec le CCIF,
16:18avec des islamistes, contre l'islamophobie,
16:20ça témoigne quand même de quelque chose,
16:22d'une certaine soumission à des radicaux
16:24et à des obscurantistes.
16:26Vous n'êtes pas d'accord ?
16:28Je suis complètement en phase avec les éléments
16:30qui ont été déployés,
16:32venant d'un pays où la liberté
16:34d'expression n'est pas
16:36courante.
16:38Donc cette liberté-là,
16:40moi je sais bien ce qu'elle vaut.
16:42Et d'ailleurs,
16:44je souhaitais juste dire une phrase,
16:46je ne connaissais pas ce podcast,
16:48je l'ai téléchargé.
16:50Soraya féministe, c'est votre code-cœur.
16:52C'est un contixte.
16:54Oui, c'est un contixte.
16:56Vous pouvez aller voir Soraya féministe.
16:58Je trouve que justement, d'après en tout cas
17:00ce que vous dites, ce sont des témoignages
17:02qui n'arrivent pas en fait
17:04au haut de la pile,
17:06qui sont rares.
17:08Et je pense qu'aujourd'hui, ils ont leur importance.
17:10Parce que ces femmes-là ne doivent pas se sentir seules
17:12quand elles décident finalement
17:14de prendre une autre voie.
17:16Il n'y a pas que des femmes, il y a aussi des hommes qui témoignent.
17:18Ce sont des parcours individuels, et je trouve ça intéressant de
17:20voir comment ils évoluent.
17:22Les ménages n'y veulent casser les carcans.
17:24On revient dans un instant avec vous
17:26pour continuer de parler de l'actualité.
17:28On va parler aussi de cet otage
17:30qui vient d'être libéré
17:32par le Hamas
17:34dans une mise en scène grotesque.
17:36Je pense qu'on peut le dire comme ça.
17:38Et est-ce qu'il faut montrer ces images ?
17:40A tout de suite.
17:48On a eu un petit débat hors antenne
17:50parce que je voyais les images
17:52de la libération d'un des otages
17:54par le Hamas
17:56dans une mise en scène
17:58qui est la même que celle
18:00que les précédentes, avec des hommes cagoulés
18:02avec le bandeau vert
18:04sur le front
18:06et des kalachnikovs.
18:08Cette jeune femme seule escortée
18:10par des dizaines de...
18:12Oui, ils sont à peu près dix.
18:14Et elle est obligée de monter
18:16sur une estrade, elle tient un cadre.
18:18Je ne sais pas ce qu'il y a dans ce cadre,
18:20si c'est un certificat
18:22qu'elle a été bien traitée, de bon otage.
18:24Mais cette mise en scène, est-ce qu'on doit la montrer ?
18:26Vous disiez, oui.
18:28Il faut absolument tout montrer dans ces cas-là.
18:30C'est de la propagande, très clairement.
18:32Dans ce cas-là, il faut aussi montrer
18:34la manière dont ils sont reçus en Israël.
18:36Il faut montrer les deux tenants.
18:38Juste montrer ce qu'il s'est passé
18:40la mise en scène autour du Hamas
18:42et ne montrer que ce point de vue-là,
18:44là c'est problématique.
18:46Par contre, si vous montrez ce qui se passe
18:48avec le Hamas et ce qui se passe
18:50lorsqu'ils arrivent en Israël et la manière
18:52dont ils sont reçus et l'émotion que ça peut provoquer,
18:54là je ne vois pas où est le problème.
18:56En revanche, là on pourrait faire
18:58un petit point d'analyse.
19:00C'est marrant de voir
19:02comment les images sont analysées
19:04ou le discours politique
19:06qui peut être tenu sur ça.
19:08J'ai finalement entendu assez peu de critiques
19:10sur la manière dont le Hamas
19:12a présenté ses otages.
19:14J'ai vu des personnes individuellement le faire
19:16et finalement dans la presse,
19:18dans les médias, ça a été très peu...
19:20Relayé. Très peu critiqué.
19:22On parle quand même de personnes qui ont tué...
19:24Par exemple, quand je vois Jean-Luc Mélenchon
19:26qui... David Howard sorti très dernièrement
19:28où il parle du bébé Kfir.
19:30Je trouve ça absolument abominable.
19:32On parle quand même d'un enfant.
19:34C'est le plus jeune otage du monde.
19:36Je trouve ça quand même très curieux. Il y a quand même une manière
19:38de présenter les choses. On devrait être
19:40objectif et dire ça se passe comme ça là-bas.
19:42Il y a le Hamas, il y a Israël.
19:44Mais la manière dont sont traitées les images autour du Hamas
19:46et la présentation des otages,
19:48là effectivement il y a plusieurs soucis.
19:50L'auditrice me dit que le Hamas a demandé à
19:52Nahama Levy et aux autres otages de montrer un certificat
19:54d'achèvement lors de leur libération
19:56et de remercier leur ravisseur en arabe.
19:58D'achèvement ?
20:00D'achèvement de leur prise d'otage.
20:02C'est ça, un genre
20:04certifié, libéré, un truc comme ça.
20:06Et voilà.
20:08Je ne sais pas. Andréa ?
20:10C'est-à-dire que pour moi il n'y a même pas de discours à voir.
20:12C'est-à-dire que dans un conflit, et particulièrement
20:14à notre époque,
20:16les images valent
20:18d'innombrables obus ou victoires militaires.
20:20Le fait que le Hamas
20:22mette en scène la libération
20:24d'un otage qui en plus était militaire israélien,
20:26pour eux c'est une
20:28victoire totale. C'est-à-dire que par l'image
20:30ils essayent de montrer à Benjamin Netanyahou
20:32ou à la communauté internationale
20:34qu'ils ne sont absolument pas éradiqués,
20:36qu'ils sont toujours là,
20:38qu'Israël a raté sa cible, etc.
20:40C'est ça l'objectif pour eux.
20:42Et ça vaut bien plus, je l'imagine,
20:44pour une organisation terroriste comme le Hamas,
20:46de prouver qu'elle est encore là, qu'elle est encore
20:48en vie. Je pense que c'est le cas.
20:50Maintenant, est-ce que
20:52les ennemis du Hamas
20:54doivent diffuser ces vidéos ?
20:56La question se pose. Mais je veux dire, la guerre
20:58psychologique ne date pas d'hier et je pense que pour eux
21:00c'est une victoire qu'ils veulent mettre
21:02en scène, tout simplement.
21:04Montrer, pas montrer ?
21:06Aujourd'hui, moi par exemple,
21:08j'ai fait le choix de regarder l'avant
21:10et je trouve que...
21:12C'est-à-dire la préparation,
21:14les voitures de la Croix-Rouge qui arrivent
21:16et je trouve que pour la peine,
21:18sur les deux chaînes sur lesquelles
21:20j'ai regardé, il y a eu beaucoup de discussions
21:22autour de la mise en scène
21:24un peu pathétique
21:26quand même, qui en était faite.
21:28Maintenant, de toute manière, si on ne les
21:30regarde pas sur les chaînes,
21:32elles arriveront de toute manière
21:34sur nos portables.
21:36L'important c'est la contexte.
21:38Qu'on le veuille ou pas.
21:40Mais est-ce qu'il y a eu beaucoup de contestations de la mise en scène ?
21:42Est-ce que ça a été beaucoup commenté ?
21:44L'important c'est que ce soit commenté, que ce soit
21:46discuté, qu'il y ait des discussions autour,
21:48qu'on ne livre pas ces images parce que de toute façon
21:50ces images,
21:52elles sont pour leurs adeptes
21:54et pour les gens qui sont susceptibles
21:56de rallier à leur cause. Elles ne sont pas
21:58effectivement dirigées pour nous
22:00parce que nous on trouve ça plutôt
22:02totalement déplacé, voire totalement
22:04abject.
22:06Donc voilà, ce n'est pas nous que ça va convaincre
22:08mais il faut justement
22:10analyser ces images et essayer de les expliquer
22:12pour que les gens qui pourraient y être sensibles
22:14comprennent combien c'est
22:16une forfaiture.
22:18Recontextualiser. Là, il y a d'autres
22:20otages qui sont en train d'être
22:22libérés.
22:24Revenons à la politique
22:26française. Andréa,
22:28c'est un coup de gueule contre Bruno
22:30Retailleau, ne m'étonnez pas.
22:32Non, la réalité c'est aussi un coup de gueule général, c'est-à-dire
22:34que j'ai la forte impression en ce
22:36moment qu'on polémique, qu'on blablate, qu'on
22:38caquette à tout va.
22:40Dernièrement, et je pense qu'on va en parler
22:42sur cette histoire de submersion migratoire.
22:44Alors, M. Bayrou
22:46dit ça, et puis le Parti Socialiste
22:48s'en offusque en le traitant de raciste
22:50ou de je ne sais quoi d'extrême droite. Puis ensuite
22:52c'est un sentiment de submersion migratoire.
22:54Stop. C'est-à-dire qu'on a des statistiques
22:56aujourd'hui, Valérie. Moi je les ai,
22:58c'est les statistiques de l'État.
23:00Délivrance des premiers titres de séjour,
23:02c'est plus de 175%
23:04depuis 1997.
23:06Pour les premières demandes d'asile, c'est
23:08plus de 245% depuis 2009.
23:10Donc oui, il y a une partie des Français
23:12qui considèrent, je pense, dans certains territoires,
23:14qu'il y a véritablement une submersion.
23:16Je pense aussi à Mayotte, dont Mamoudzou est la
23:18première maternité de toute l'Union Européenne,
23:20où 80% des naissances sont dues
23:22à des clandestins. Maintenant,
23:24j'ai entendu Fanta tout à l'heure nous expliquer que
23:26il y avait des aides-soignants qui
23:28soignaient les âmes par la parole.
23:30J'ai entendu tous les prénoms,
23:32j'ai pas entendu Bruno, parce que j'ai l'impression que Bruno
23:34Retailleau, lui, il pense que sa parole guérit.
23:36Alors, il nous explique pendant les commémorations
23:38de Charlie Hebdo qu'il veut interdire le voile à l'université.
23:40Qu'est-ce qu'il a fait ? Rien. Il nous explique
23:42qu'il va renvoyer des tiktokers algériens
23:44dangereux pour la sécurité des Français.
23:46Il les renvoie, ben ils sont renvoyés
23:48en France, donc il ne fait rien.
23:50Il parle de supprimer le droit du sol quand il y a
23:52le cyclone Chido en Mayotte. Il l'écrit,
23:54il fait une tribune. Qu'est-ce qu'il fait ? Rien.
23:56Donc la question, c'est qu'est-ce qu'il fait vraiment ?
23:58Est-ce que c'est un prêtre,
24:00un psychologue qui considère que sa parole
24:02va guérir les problèmes et va les résorber ?
24:04Ou est-ce qu'on agit
24:06par des actes ? Moi, j'ai l'exemple de...
24:08Il a au moins le mérite de dire des choses.
24:10Oui, c'est bien, mais bon, je pense que les Français
24:12sont tous au courant et qu'ils vivent au quotidien
24:14la réalité. Moi, j'ai vu ce qu'a fait
24:16Donald Trump avec la Colombie. Il a fait respecter
24:18non pas les Etats-Unis, le droit international.
24:20Les Colombiens
24:22doivent, selon le droit international,
24:24récupérer leurs ressortissants nationaux.
24:26Je constate que pour la France, ça ne marche
24:28pas avec l'Algérie. Ça ne marche même
24:30pas avec les Comores
24:32qui, objectivement, sont... J'ai beaucoup de respect
24:34pour eux, mais géopolitiquement parlant,
24:36des confettis de l'océan Indien,
24:38nous n'arrivons pas à nous faire respecter.
24:40Nous, France, État souverain,
24:42mais en plus, on n'arrive même pas
24:44à la septième puissance mondiale que nous sommes,
24:46à faire respecter le droit international. En droit international,
24:48il y a un principe de base,
24:50c'est la réciprocité.
24:52Vous ne voulez pas récupérer vos nationaux,
24:54eh bien, on ne vous délivre plus de visa.
24:56Que fait M. Retailleau à ne pas parler
24:58strictement rien ?
25:00Alors, qui veut répondre ?
25:02Moi, c'était aussi un peu le sens
25:04de mon coup de gueule,
25:06mais personnellement, à peu près à l'opposé
25:08de ce que vient de dire André Lacotara,
25:10ce qui ne surprendra pas grand monde.
25:12Nous, on a eu une déclaration
25:14sur BFM, du député de La Creuse,
25:16qui est un prof d'érixiotique, qui nous explique
25:18que la souterraine, deuxième ville
25:20du département de La Creuse, 6 000 habitants,
25:22il y aurait plus de 400% d'immigration. Oui,
25:24on vient d'ouvrir un centre CADA,
25:26qui est un centre qui héberge les demandeurs
25:28d'asile. Donc, effectivement,
25:30il y aurait plus de 400% sur une ville de 6 000,
25:32parce qu'il y a le centre CADA qui ouvre. Je pense
25:34qu'il faudrait ramener un peu de rationalité
25:36autour de ces débats sur l'immigration.
25:38Effectivement, La Creuse, ce n'est pas un problème
25:40de submersion migratoire, je vous le confirme.
25:42Dans un village de 160 habitants, il y a 50 MNA
25:44qui arrivent. Pour vous, ce n'est pas un déséquilibre ?
25:46On ne demande pas aux habitants ce qu'ils veulent ?
25:48C'est des demandeurs d'asile. Je ne sais pas si c'est des MNA,
25:50parce que vous semblez avoir des informations que je n'ai pas,
25:52mais ce n'est pas des MNA, c'est des demandeurs d'asile
25:54qui sont hébergés dans un CADA.
25:56CADA, c'est un centre d'accueil.
25:58Effectivement, dans un département comme La Creuse,
26:00où on a une chute démographique lourde, je ne suis pas
26:02choqué qu'on accueille.
26:04La Creuse est un territoire d'accueil.
26:06Aujourd'hui, on a une population active qui est ultra faible.
26:08On a des entreprises qui n'arrivent pas à s'installer,
26:10qui n'arrivent pas à recruter.
26:12Ça ne me choque pas qu'il y a un certain nombre de populations
26:14immigrées ou pas,
26:16qui viennent de France ou d'ailleurs,
26:18qui viennent sur un département comme le nôtre.
26:20Ils vont faire quoi en Creuse ?
26:22Il y a tous les artisans, les couvreurs
26:24qui cherchent du boulot. On a des médecins.
26:26On a besoin de médecins.
26:28Donc, vous êtes en train de dire que les MNA qui sont arrivés en Creuse
26:30sont devenus médecins.
26:32Vous savez que c'est des MNA ?
26:34Vous savez quelle diplomaison ? Vous n'en savez rien.
26:36Vous êtes dans la caricature, comme d'habitude.
26:38Je lis les rapports de l'INSEE.
26:40Donc l'INSEE, c'est faux.
26:42Le fait qu'il y ait deux fois plus de chômage
26:44chez les populations immigrées, celle qui arrive,
26:46pour vous, c'est des chiffres qui sont manipulés par l'INSEE.
26:48Et que la population immigrée soit de 10%
26:50et que dans les aides-soignantes, c'est 40%
26:52issus de la population immigrée, ça, c'est pas faux non plus.
26:54Il y a un certain nombre de boulots aujourd'hui
26:56où si vous n'avez pas des populations d'origine immigrée
26:58qui les font, il n'y a personne qui les fait.
27:00C'est ça la réalité des choses.
27:02Ceux qui défendent M. Rotaillot sont...
27:04Au moins, c'est clair pour les auditeurs
27:06que le programme DLR,
27:08c'est que la Creuse accueille 400%
27:10de clandestins sur leur territoire.
27:12Mais qu'il y ait,
27:14comme le disait Michel Roqueur,
27:16qu'on prenne notre part, toute notre part,
27:18rien que notre part et pas plus. Moi, je ne suis pas
27:20aujourd'hui expert pour estimer quelle est notre part
27:22de la misère du monde qu'on doit accueillir, mais expliquer
27:24qu'on va mettre des barrières et des murs aux frontières
27:26de la France, c'est juste irresponsable
27:28et crétin.
27:30Le débat
27:32qui est posé par
27:34François Bayrou, je regarde
27:36ce qu'il disait. Il disait
27:38si nous regardons en face, nous serons en capacité de
27:40maîtriser et d'accueillir correctement ceux qui viennent
27:42dans notre pays comme c'est notre devoir.
27:44La question, c'est la panne d'intégration.
27:46C'est le vrai problème.
27:48Oui, mais c'est un gros problème quand même
27:50quand vous avez des populations qui ne s'intègrent pas.
27:52C'est ça le sentiment de submersion aussi,
27:54c'est-à-dire d'avoir des populations
27:56qui ne sont pas forcément
27:58des migrants récents, mais qui sont
28:00des gens qui sont là depuis un certain temps
28:02et qui ne s'intègrent pas.
28:04Effectivement, on amplifie
28:06ce problème. On se retrouve dans un instant
28:08et on continue de débattre.
28:18On est ensemble avec vous
28:20pour commenter l'actualité.
28:22La parole ne soigne pas,
28:24c'est ce que vous disiez, Andréa.
28:26Est-ce que vous trouvez que Bruno Retailleau parle beaucoup ?
28:28On ne vous a pas entendu sur le sujet.
28:30En fait, on a dit beaucoup
28:32de choses et c'est parti un peu partout.
28:34Donc, c'est spécifiquement sur
28:36Bruno Retailleau la question.
28:38Oui, on peut
28:40effectivement extrapoler.
28:42Il annonce des choses et
28:44qu'est-ce qu'il y a de concret derrière ?
28:46Je veux bien qu'on critique Bruno Retailleau.
28:48Ce n'est pas une question d'aimer ou pas aimer.
28:50Mais factuellement, sur le cas par exemple
28:52du Boalem qui devait être expulsé en Algérie,
28:54je ne sais même pas s'il est techniquement
28:56expulsable, puisque ça fait 20 ans
28:58qu'il est en France. Il a deux enfants en France
29:00si je ne me trompe pas. Il est marié à une
29:02personne de nationalité française.
29:04Au regard du droit
29:06et du droit communautaire européen, il ne peut pas
29:08être expulsé. D'autant plus,
29:10et là, pour moi, c'est là que je n'impute pas forcément
29:12la tare à Bruno Retailleau, c'est que
29:14les relations diplomatiques avec l'Algérie sont tellement
29:16catastrophiques que l'Algérie, même si vous
29:18allez dire que je ne le reprendrai jamais
29:20le ressortissant, même s'il est algérien,
29:22les autres
29:24influenceurs étaient franco-algériens, donc c'est
29:26une autre problématique. Mais sur ce cas précis,
29:28c'est une personne algérienne.
29:30L'Algérien, je vous assure, il ne le reprendra
29:32jamais. Ils vont juste
29:34faire ça uniquement pour, j'ai d'autres mots en tête,
29:36mais pour emmerder la France.
29:38C'est le seul truc qui va... C'est une question
29:40de pourrir la situation diplomatique.
29:42Pour le coup,
29:44il ne peut pas être expulsion.
29:46Concernant M. Retailleau,
29:48en fait, on voit
29:50qu'il a envie, et
29:52très bien. Maintenant, c'est vrai que
29:54moi, je regarde un petit peu de loin,
29:56et j'entends que des annonces,
29:58et en fait, c'est toute la scénarisation
30:00qui me dérange. En fait, c'est
30:02plutôt ça. C'est-à-dire qu'on sait
30:04que c'est Tochi. On sait que la
30:06reprise, un certain nombre de personnes
30:08par l'Algérie, même la personne
30:10qui ne suit pas les dossiers politiques,
30:12sait que c'est compliqué, qu'on n'y arrive
30:14pas. Donc, je pense qu'il vaut mieux
30:16parler de résultats
30:18plutôt que d'annoncer
30:20ces choses-là. Parce que ça brouille
30:22et je trouve que ça frustre les gens,
30:24que ça les met en colère, parce que
30:26au moment où ça a été annoncé sur Twitter,
30:28etc., on en a fait un événement.
30:30Sur les plateaux télé,
30:32on n'a parlé que de ça toute la journée.
30:34Et finalement, quelques jours après,
30:36bla bla bla.
30:38Donc, bla bla bla n'est pas le mot.
30:40Blouf, blouf !
30:42Chut !
30:44Donc, effectivement,
30:46est-ce que c'est un camouflet ?
30:48Oui. Est-ce qu'on a le droit d'essayer
30:50des choses en politique ?
30:52Oui, aussi. Donc, en fait,
30:54j'espère qu'il va se servir de cette expérience
30:56parce que moi, ce qui m'inquiète le plus,
30:58je suis quand même pas mal sur TikTok
31:00pour suivre un certain nombre de comptes
31:02et effectivement, quand je vois certaines
31:04vidéos qui appellent à la violence
31:06ou de personnes qui n'aiment pas
31:08notre pays, effectivement,
31:10je me dis qu'il faut aller plus loin.
31:12Mais il doit s'assurer
31:14de pouvoir le faire avant de se lancer.
31:16On peut dire...
31:18C'est une affaire de sécurité intérieure.
31:20C'est-à-dire que quand vous dites
31:22qu'il y a des TikTokers étrangers
31:24qu'on a accueillis sur notre sol,
31:26qui lancent des appels à tuer des Français,
31:28sans distinction,
31:30des gens qui croient, qui ne croient pas, des gens de gauche, de droite,
31:32de vos enfants, etc., ils sont suivis
31:34par 400 000 personnes. Admettez qu'il y ait
31:36simplement 5% de ces 400 000
31:38qui soient convaincus
31:40à l'idée d'aller tuer des Français,
31:42d'aller tuer les gens qui nous écoutent.
31:44Ça fait 20 000 personnes. Donc vous imaginez, c'est un problème de sécurité intérieure.
31:46Et je dis juste un dernier point,
31:48très rapide, Valérie.
31:50Je pense que le discours selon lequel
31:52on ne peut rien faire, mais qu'est-ce qu'il pouvait faire d'autre,
31:54va tuer la politique.
31:56Les policiers ne peuvent pas travailler, la justice ne peut pas condamner,
31:58les délinquants ne peuvent pas être emprisonnés,
32:00les migrants ne peuvent pas être expulsés.
32:02Je pense qu'on va mourir de ça.
32:04Qu'est-ce qu'il peut faire ?
32:06Il y a un éditeur qui dit d'accord avec vous, mais j'attends de voir ce que fera l'ORN
32:08s'il arrive au pouvoir.
32:10Il faut des mesures de rétorsion.
32:12À partir du moment où un pays
32:14ne veut pas récupérer ses nationaux,
32:16eh bien vous ne faites pas de visa.
32:18Vous mettez des droits de douane contre l'Algérie,
32:20vous gelez les transferts de fonds,
32:22vous gelez les biens des dirigeants,
32:24zéro visa pour l'Algérie.
32:26C'est comme ça que ça marche.
32:28Ça a marché pour Donald Trump,
32:30mais il en a moins expulsé
32:32que Biden.
32:34Je vais vous expliquer ce qui s'est passé.
32:36Le président colombien a dit
32:38je ne récupère pas mes nationaux. Il viole le droit international.
32:40Pas les États-Unis, le droit international.
32:42Eh bien Donald Trump a dit très bien,
32:44première semaine, plus 25% de droits de douane.
32:46Deuxième semaine, zéro visa. Eh bien qu'a fait le président colombien ?
32:48Il a envoyé son avion présidentiel
32:50pour récupérer ses migrants et ses délinquants,
32:52d'ailleurs parce qu'il était délinquant.
32:54Je crois qu'il en a récupéré quand Biden était au pouvoir six mois plus tôt.
32:56C'est du pipeau, c'est de la com'.
32:58Non, ce n'est pas de la com'.
33:00On va mourir de ça.
33:02Oui, justement, on va meurtre de ça.
33:04Celui qui dit de la com', c'est M. Retailleau.
33:06Oui, mais c'est ce que disait Fanta, et tout à fait juste.
33:08On ne peut pas réduire la politique à de la com'
33:10et la com' ne remplace pas la politique.
33:12La com', elle vient en appui à une vraie politique de fond.
33:14Une fois qu'on a des résultats,
33:16et une fois qu'on a mis en place cette politique,
33:18et une fois qu'on a travaillé sur un corpus idéologique.
33:20Le problème, ce qui tue la politique depuis 20 ans,
33:22c'est qu'en fait, la com' se substitue à de la politique.
33:24On n'a plus d'idées, mais par contre, on fait de la com'.
33:26Et ça, c'est un drame de notre société aujourd'hui.
33:28Je suis d'accord, et j'attends qu'on agisse.
33:30D'ailleurs, Marine Le Pen a dit qu'elle était hâte d'arriver au pouvoir.
33:32Je pense que beaucoup d'auditeurs ont hâte aussi qu'elle fasse des choses.
33:34Sur le sujet de la com', je suis d'accord.
33:36Ce n'est pas la première fois que je dis que j'ai l'impression
33:38d'être géré par une équipe de communication à l'Élysée.
33:40Pour moi, on est juste gérés par une agence de com'.
33:42Pour moi, comparaison n'est pas raison.
33:44Le cas de la France et de la Colombie,
33:46pour moi, il ne peut pas être calqué
33:48sur le cas de la France et de l'Algérie.
33:50Pour moi, c'est impossible.
33:52Parce que déjà, les États-Unis,
33:54ils ont un poids tellement important
33:56comparé à la Colombie.
33:58Et nous, par rapport aux Comores ?
34:00On ne peut pas, alors ?
34:02Laissez terminer Medhi.
34:04Pour le coup, je ne parle pas des Comores.
34:06Je ne connais pas assez le cas des Comores pour en parler.
34:08Sur le cas de l'Algérie, je suis désolé,
34:10mais la France n'a pas un poids diplomatique assez important.
34:12Elle n'a pas les armes aujourd'hui pour...
34:14Je ne suis pas d'accord avec vous.
34:16J'ai l'honneur, ça ne sert à rien,
34:18interdire les dirigeants
34:20d'aller se faire soigner en France.
34:24Ça ne se fait plus.
34:26Vous pouvez revenir sur les accords de 60 ans.
34:28Maintenant, ils se font soigner au Qatar.
34:30Oui, mais il n'y en a qu'un.
34:32Bouteflika y était aussi.
34:34À l'heure où je parle,
34:36il y a un dirigeant algérien qui se fait soigner.
34:38C'est pas le gratin.
34:40Au-delà des dirigeants,
34:42à partir du moment où l'Algérie ne veut pas récupérer
34:44les ressortissants nationaux.
34:46La base, c'est le droit international.
34:48Ils sont obligés de récupérer leurs nationaux.
34:50Ça vous paraît fou que la France fasse respecter
34:52le droit international.
34:54Si un pays ne veut pas récupérer ses nationaux,
34:56on ne distribue plus de visas
34:58à destination de ce pays-là.
35:00Le débat n'est pas là,
35:02c'est que vous n'avez pas la capacité de le faire.
35:04De bloquer les visas, bien sûr que si.
35:06Ça ne servirait à rien.
35:08Ils passeront par l'Espagne.
35:10Ça ne changera rien.
35:12Ils arriveront clandestinement.
35:14Ces débats sont très complexes.
35:16Le droit international,
35:18on ne peut pas l'instrumentaliser comme ça.
35:20Ça nous chante comme on veut.
35:22Globalement,
35:24c'est ce qu'a fait Trump avec la Colombie.
35:26C'est de la com'.
35:28Il n'y a pas plus de résultats que ça.
35:30Il a réussi à les expulser.
35:32Il en a moins expulsé que Biden.
35:34Excusez-moi, ça fait trois jours
35:36qu'il est au pouvoir.
35:38Ça fait trois jours qu'il est au pouvoir.
35:40Dans le même temps,
35:42il n'a pas expulsé plus que Biden dans la phase précédente
35:44avant que Trump arrive.
35:46C'est du pipo et de la com'.
35:48Mais on a l'habitude avec Trump
35:50et les populistes en général,
35:52ils reposent essentiellement là-dessus sur de la communication.
35:54Donc on a l'habitude.
35:56Mais sur ce que disait Mehdi,
35:58c'est particulièrement juste.
36:00Aujourd'hui, l'Algérie, hélas, on peut le regretter,
36:02on a beaucoup moins de liens économiques
36:04avec l'Algérie qu'on a pu en avoir par le passé.
36:06Il y a d'autres pays comme la Chine
36:08et la Russie
36:10qui sont beaucoup plus puissants
36:12économiquement avec l'Algérie
36:14que nait la France aujourd'hui.
36:16Donc on peut bien mettre toutes les mesures de rétorsion.
36:18À ma foi, les Algériens se tourneront vers d'autres pays.
36:20Ils en ont parfaitement droit.
36:22Qu'ils se tournent vers d'autres pays.
36:24Merci, c'est gentil. Un petit point.
36:26Moi, je fais partie des gens
36:28qui, même si je combats le rassemblement national,
36:30je pense qu'il y a de fortes chances
36:32que vous arriviez sans nul doute au pouvoir
36:34en 2027. Pour ce que j'ai pu voir
36:36de l'assemblée, avoir travaillé
36:38très dur sur des textes, avoir
36:40tenté des ponts, c'est qu'il y a une
36:42grande différence entre une volonté
36:44qui est affirmée, affichée, etc.
36:46et la traduction qu'on va pouvoir
36:48en faire dans le cadre
36:50des règles qui sont les nôtres,
36:52qu'elles soient nationales, européennes
36:54et internationales.
36:56Si on veut rester dans un cadre.
36:58Je pense que là-dessus, on n'est pas
37:00non plus les Etats-Unis et que les liens
37:02avec l'Algérie, c'est une
37:04ancienne colonie.
37:06On a quand même eu
37:08une guerre importante
37:10avec des traces importantes et je pense
37:12qu'on ne peut pas tout simplement
37:14faire comme Trump
37:16le fait là, actuellement
37:18avec la Colombie.
37:20Je crois que si vous voulez
37:22un jour être au pouvoir, il va falloir
37:24aussi accepter
37:26de travailler
37:28dans le cadre des règles et c'est ce que je reproche
37:30un petit peu à l'équipe de Retailleau.
37:32C'est-à-dire que nous les connaissions
37:34et que ce qui aurait été intelligent, c'est d'essayer
37:36de trouver s'il y avait une voie de passage
37:38différente de ce qui avait été tenté
37:40par ailleurs, par
37:42l'ancien ministre de l'Intérieur.
37:44Mais on ne comprend pas bien quand même
37:46le fait qu'on ait voulu renvoyer
37:48un délinquant
37:50en Algérie,
37:52qu'il est algérien et qu'il est refusé
37:54par l'Algérie et il revient en France alors
37:56qu'il est sans papier. Il y a un truc, il y a une règle
37:58de droit qui m'échappe.
38:00C'est ce que j'ai dit tout à l'heure. En fait, la justice
38:02a décidé que, comme il a
38:04fait sa vie en France,
38:06il a deux enfants en France, il est marié à une personne
38:08de nationalité française, le droit
38:10communautaire dit qu'effectivement on ne pouvait pas l'expulser.
38:12La justice dira toujours ça.
38:14D'autant plus
38:16qu'il n'est pas considéré comme un danger
38:18public.
38:20Ce ne sont pas des charges qui peuvent être
38:22retenues contre lui. Par contre, je voulais juste rajouter un dernier
38:24point. Au fond, ce que
38:26dit Andréa, je peux comprendre le rapport
38:28de force. Ce qu'ont engagé
38:30les Etats-Unis avec la Colombie, c'est un rapport de force.
38:32Ils ont frappé une fois.
38:34En fait, ils sont tellement
38:36puissants qu'il n'y a même pas de débat face à l'Algérie.
38:38Je suis désolé.
38:40Même en instaurant un rapport de force, je ne suis pas sûr qu'aujourd'hui
38:42vous le gagnez.
38:44Juste en un mot, je suis
38:46abasourdi par ce que j'entends.
38:48On a autour de cette table
38:50une quasi majorité des gens,
38:52unanimité même,
38:54qui n'ont plus confiance dans la France.
38:56La France, c'est le premier partenaire
38:58commercial de l'Union Européenne avec l'Algérie.
39:00Bien sûr qu'on peut demander à nos
39:02partenaires européens de bloquer toute exportation
39:04vers l'Algérie, bien évidemment. Bien sûr que
39:06la France peut décider
39:08de ne distribuer aucun visa vers l'Algérie,
39:10puisque l'Algérie ne veut pas récupérer
39:12ses ressortissants nationaux.
39:16L'Algérie est indépendante.
39:18L'Algérie peut se tourner vers n'importe quel
39:20pays du monde. On ne demande qu'une seule chose, c'est que
39:22l'Algérie respecte la France et que ses dirigeants
39:24qui sont le septième
39:26exportateur de gaz au monde, l'Algérie
39:28qui pourrait être la Norvège du Maghreb,
39:30ces dirigeants-là
39:32doivent répondre à leurs habitants,
39:34doivent répondre à leur jeunesse, doivent répondre au fait
39:36que depuis 60 ans ils ont un échec économique
39:38et que la jeunesse algérienne
39:40n'a qu'une seule idée en tête, c'est de partir
39:42de son pays. Donc qu'ils aillent vers la Chine,
39:44qu'ils aillent vers l'Angleterre quiconque,
39:46mais qu'ils respectent la France. Je suis abasourdique
39:48aujourd'hui que vous avez tous
39:50perdu la confiance dans notre pays qui reste
39:52la septième puissance du monde.
39:54C'est pas la confiance dans le pays, c'est la confiance qu'aujourd'hui
39:56vous n'avez pas les armes.
39:58C'est la réalité.
40:00Pas tous en même temps.
40:02Un mot Jean-Baptiste Moreau sur l'utilisation
40:04par François Bayrou de ce mot de subversion
40:06on l'a un peu évoqué.
40:08Moi je regrette
40:10que c'est une vraie problématique
40:12l'immigration.
40:14Ceux qui nient
40:16que c'est une problématique sont aussi irresponsables
40:18que ceux qui en font
40:20la seule et unique problématique
40:22aujourd'hui qui intéresse l'ensemble des Français.
40:24C'est tout aussi ridicule d'un côté
40:26que de l'autre. Et je dis que
40:28mal nommer les choses c'est rajouter au bonheur du monde
40:30et c'est le rajout au malheur du monde
40:32d'Albert Camus
40:34qui était pris dans...
40:36C'est le bonheur du monde, ça serait bien
40:38parce que si il suffisait de mots pour faire
40:40le bonheur du monde, on s'en sortirait mieux.
40:42Non, non, mais mal nommer les choses
40:44c'est rajouter au malheur du monde, c'est exact.
40:46Il faut éviter de
40:48tout mélanger quand on parle d'immigration
40:50et surtout il faut arriver à avoir un débat serein
40:52autour de ces thématiques et surtout affronter le réel
40:54des choses et pas des fantasmes
40:56de part et d'autre. Là-dessus
40:58l'extrême gauche
41:00fait part aussi d'un certain nombre de fantasmes
41:02au sujet de l'immigration
41:04mais ce que je dis c'est qu'il faut éviter
41:06de rentrer dans des caricatures
41:08de part et d'autre parce que c'est une vraie
41:10problématique et je pense même qu'elle est devant nous
41:12avec le changement climatique, avec un certain nombre
41:14de pays qui vont être inhabitables parce que vous allez avoir des îles
41:16qui vont disparaître, vous allez avoir des pays
41:18qui vont devenir inhabitables parce qu'il n'y aura plus de ressources en eau
41:20du tout dans un certain nombre de pays.
41:22Le défi migratoire il est devant nous
41:24et il faut arrêter les caricatures autour
41:26de ces problématiques-là parce que
41:28de toute façon on va
41:30avoir ce défi et il va falloir le régler
41:32pas tout seul avec nos petits muscles de
41:34français mais au niveau européen et
41:36voir au-delà.
41:37Allez, on marque une toute petite pause de pub
41:39et on revient, on va parler de la colère des patrons
41:41enfin les partrons qui commencent à s'exprimer.
41:43Je voyais hier également Nicolas Dufour
41:45que le patron de la BPI
41:47qui disait que
41:49c'est l'économie qui produit
41:51la possibilité de la redistribution
41:53est-ce que c'est la bonne
41:55idée de ne pas taxer
41:57les grandes entreprises ? A tout de suite.
42:02Et de retour avec vous,
42:04les débats sont animés même pendant la pub
42:06on va revenir sur
42:08la colère des patrons
42:10et en tout cas cette colère froide de Bernard Arnault
42:12qui a beaucoup fait réagir et ce matin
42:14le patron du Medef qui dit que ceux qui peuvent partir
42:16je crois qu'on a le son, écoutez-le
42:18ne peuvent pas qu'ils partent. En gros, ils ont raison.
42:20Ceux qui peuvent partir, partent
42:22et ils ont raison.
42:24Bernard Arnault aurait raison de quitter la France
42:26et de délocaliser.
42:27Il y a une rationalité économique. Nous, on est là
42:29les entrepreneurs pour faire de la croissance
42:31pour investir, pour innover
42:33pour embaucher. Si vous avez des conditions
42:35qui sont aussi divergentes
42:37entre la France, les Etats-Unis
42:39mais j'entends ce que
42:41François Lenglet a dit sur l'Espagne, c'est vrai de la Pologne
42:43c'est vrai de l'Italie, c'est vrai du Portugal
42:45le Portugal va baisser son taux d'imposition à 15%
42:47voire à 12,5%. Nous, pour les
42:49grandes entreprises, sur 2025
42:51on nous dit que ça ne sera plus le cas en 2026
42:53je suis dubitatif et je peux vous expliquer pourquoi
42:55on va monter à 35,5%.
42:57Mais vous, patron du Medef, vous dites ce matin
42:59aux patrons, grands ou petits, si vous
43:01pouvez quitter la France, quittez-la, c'est ça ce que vous dites ?
43:03Oui à la délocalisation ?
43:05Je ne les incite pas à le faire, la rationalité
43:07veut que...
43:09Bon, voilà.
43:11Réaction ?
43:13C'est une parfaite réponse
43:15à la façon
43:17dont nous saoule l'extrême-gauche notamment
43:19en nous expliquant qu'il faut toujours taxer plus
43:21et il faut augmenter, de toute façon les patrons ne s'en iront pas
43:23évidemment qu'ils s'en iront, évidemment que l'esprit
43:25des initiatives partira de ce pays
43:27on est dans un monde ouvert, on n'est pas en URSS
43:29alors ils sont peut-être nostalgiques de ce temps-là
43:31mais aujourd'hui, le fait est que si on décourage
43:33l'esprit d'entreprise dans ce pays
43:35l'esprit d'entreprise va aller s'installer ailleurs
43:37et il n'a pas besoin d'aller à l'autre bout du monde
43:39il peut aller en Espagne, il peut aller en Allemagne
43:41et c'est un vrai souci et c'est ce qu'on essaye
43:43de mettre en place depuis ces temps
43:45et dans le temps où j'étais député, c'est ce qu'on a essayé
43:47c'est de mettre un terreau
43:49favorable au développement des entreprises
43:51et à la possibilité
43:53qu'elles puissent créer de l'emploi, parce que avant de partager
43:55de la richesse, il faut déjà la créer.
43:57Quand on ne sera plus qu'entre pauvres, je ne suis pas sûr que la situation
43:59des plus pauvres d'entre nous va beaucoup s'améliorer
44:01je suis même à peu près sûr du contraire.
44:03C'est là que c'est intéressant, je pense sincèrement
44:05qu'en France, le débat
44:07public sur l'économie
44:09on a oublié que le seul créateur de richesse
44:11c'est l'entrepreneur. Mais bien sûr, mais c'est là où on va taper
44:13c'est là où on va chercher l'argent
44:15Il y a un problème, c'est dire qu'on veut taper là où il y a de l'argent
44:17sauf qu'en fait on va tellement taper fort
44:19qu'il n'y aura plus d'argent, il ne peut plus redistribuer
44:21c'est le cœur
44:23du moteur économique
44:25peu importe la théorie que vous soyez
44:27libéral ou pas, celui qui produit
44:29de la richesse, à un moment il y a bien un gars qui a une idée
44:31qui dit je veux faire un business. C'est l'entrepreneur
44:33c'est le super héros de l'économie
44:35Si vous ne l'avez pas, vous n'avez pas de richesse
44:37vous n'avez que dalle.
44:39Et un patron qui va être taxé à 40%
44:41même si on lui dit
44:43c'est juste pour un an
44:45comment il peut y croire ?
44:47Tout le monde ne peut que souhaiter une meilleure distribution de la richesse, sauf qu'avant de la distribuer, il faut la créer
44:49et s'il n'y a plus personne pour la créer, on ne distribuera rien du tout
44:53Il y a le MEDEF, c'est quand même les grands patrons
44:55j'aimerais que
44:57ce soit tellement tendable, il y a diverses
44:59activités, il y a divers patrons
45:01il y a les TPE, PME, là il y en a 60 000
45:03qui sont devant les tribunaux de commerce
45:05parce qu'ils n'arrivent pas à payer le coût de l'énergie
45:07c'est le patron de Michelin qui l'a dit au Sénat
45:09Europe, 132 euros
45:11le mégawatt-heure
45:13Amérique du Nord, 68 euros
45:15le mégawatt-heure. Ils ne sont pas concernés
45:17à partir du moment
45:19où vous n'avez pas
45:21réformé le marché européen
45:23de l'énergie, vous n'avez pas délié le prix du gaz
45:25de l'électricité, vous n'avez pas baissé la TVA, effectivement
45:27vous allez avoir des entreprises, notamment industrielles, qui vont
45:29couler. Et deuxièmement, il y a le taux de prélèvement
45:31la France, 46
45:33moyenne d'Europe, 40
45:35maintenant sur les grandes entreprises et les larmes de crocodiles
45:37de LVMH
45:39juste, j'ouvre une petite parenthèse quand même
45:41même s'il y a un vrai problème
45:43LVMH a redistribué
45:45des milliards d'euros, la France a
45:47le record inédit de distribution de dividendes
45:4958 milliards d'euros
45:51on est en tête de toute l'Union Européenne
45:53quand on parle juste
45:55de redistribution
45:57parlons-en
45:59mais parlons d'abord de l'industrie
46:01parlons d'abord de la réindustrialisation, parlons d'abord
46:03du coût de l'énergie, où l'Union Européenne
46:05fait couler les entreprises
46:07LVMH paye plusieurs milliards
46:09c'est pas des larmes de crocodiles, c'est une économie
46:11qui va être
46:13en danger
46:15LVMH paye plusieurs milliards d'euros
46:17en fait, ça fait quand même plusieurs semaines
46:19qu'on peut suivre, parce que ces entreprises
46:21du luxe, c'est aussi le fleuron des entreprises
46:23françaises, et il y a quand même
46:25une récession
46:27une récession importante
46:29et moi, je suis une macroniste
46:31et j'ai fait campagne
46:33sur le fait, la liberté d'entreprendre
46:35la liberté des entreprises, et le fait
46:37que les entreprises sont là
46:39pour produire de la richesse
46:41et qu'on doive redistribuer. Moi, ce que j'entends
46:43en tout cas, sur le débat actuel
46:45par exemple, Jean-René Cazeneuve
46:47qui s'occupe beaucoup du budget
46:49côté macroniste, a pris la parole
46:51en disant, et en appuyant sur
46:53le fait exceptionnel
46:55qu'on a besoin de cet argent
46:57et je pense que, depuis
46:592017, nous avons protégé
47:01petites, moyennes
47:03toutes petites entreprises
47:05et grandes entreprises. Et là,
47:07on demande un effort à celles qui
47:09le peuvent. On ne parle pas de celles qui ne peuvent pas
47:11rembourser leur PGE, je suis complètement d'accord
47:13on ne parle pas de celles qui ont
47:15des problèmes, ou nos boulangers
47:17sur les factures d'électricité. On parle de celles
47:19qui actuellement, donc à la fin
47:21de l'année de l'exercice comptable
47:23ont les moyens de contribuer
47:25on parle de la France
47:27Pourquoi une entreprise
47:29devrait renflouer la GAMG d'un Etat
47:31qui n'a pas été foutu
47:33de réguler une dette ?
47:35Je pense tout simplement
47:37vous savez, moi je me suis
47:39beaucoup intéressée à nos bulletins de salaire
47:41c'est-à-dire que depuis des années
47:43les bulletins de salaire de mes parents
47:45étaient tout courts en termes de redistribution
47:47on a des charges
47:49les champions d'Europe de prélèvement obligatoire
47:51on veut une prise en charge
47:53c'est comme sur cette histoire du
47:55le coq sportif
47:57moi c'est quelque chose qui m'émeut, j'adore cette boîte
47:59j'adore leurs produits, etc. Mais comme je le dis
48:01souvent, c'est-à-dire que là, on a des manifestants
48:03on a des personnes de chez les filles
48:05qui nous disent, il faut les sauver
48:07sauf qu'aujourd'hui, le coq sportif n'a pas
48:09son marché en fait, en France
48:11quand vous achetez une paire de baskets pour vos
48:13enfants, vous ne vous dites pas, premier
48:15truc, je vais aller acheter une paire
48:17chez le coq sportif, vous vous dites, je vais aller acheter
48:19une paire d'adidas, une paire de Nike, etc.
48:21Et là où les américains sont forts
48:23aussi, la suite, c'est que eux, ils se
48:25protègent de cette manière. Donc si nous
48:27voulons protéger nos marchés, nos entreprises
48:29créer de la valeur, achetons déjà
48:31français, oui ça coûte peut-être un petit peu
48:33plus cher, j'entends qu'un certain nombre de personnes
48:35ne le puissent pas, mais il y a un certain nombre de mesures
48:37mais je pense que là, on a besoin d'un budget
48:39on a besoin d'une aide exceptionnelle
48:41et je suis d'accord, et les
48:43grands patrons, nous les avons protégés, ils nous ont
48:45pas appuyés pendant le texte de la retraite
48:47moi je faisais partie des gens
48:49qui disaient, on a besoin de cette
48:51population qui travaille dans les restaurants
48:53etc. On a eu très peu de soutien, on les a
48:55tous auditionnés, on a eu très peu de soutien
48:57et dans le bâtiment aux travaux publics
48:59vous n'avez que des personnes qui sont sans papiers
49:01qui sont là depuis longtemps. Donc aujourd'hui
49:03on leur demande une aide exceptionnelle, j'espère
49:05que c'est normal qu'ils disent
49:07j'ai pas envie, c'est normal qu'ils disent je vais aller ailleurs
49:09et j'espère qu'ils l'iront.
49:11Juste un petit message d'Eric Reuvel
49:13qui connaît en écho, il dit, la masse des
49:15prestations sociales en France permet d'avoir
49:17la redistribution la plus égalitaire
49:19en Europe. Oui c'est vrai, parce que
49:21entre le revenu avant impôt et le revenu
49:23après impôt, il y a un
49:25lissage qui est phénoménal.
49:27Les plus gros revenus sont considérablement taxés
49:29mais au-delà de ça, ce dont
49:31je voulais parler, parce que je les vois aussi tous les jours
49:33c'est les artisans et les commerçants aujourd'hui, et l'incertitude
49:35politique qui plane avec
49:37la non-visibilité
49:39je peux vous dire que les bons de commande ils sont tous vides
49:41les collectivités ne font plus de travaux, tout est bloqué
49:43donc il y a urgence aussi à apporter de la stabilité
49:45à ce niveau-là. Et une petite entreprise
49:47une cheffe d'une petite entreprise me dit c'est trop cher pour nous
49:49d'embaucher aujourd'hui, ça nous coûte trop cher.
49:51C'est pas Bernard Arnault encore une fois, c'est pour ça que je fais la différence
49:53je fais la grande différence entre les larmes de crocodile
49:55d'un multimilliardaire
49:57C'est pas non plus d'un crocodile
49:59ça met en péril
50:01l'entreprise.
50:03C'est juste pour vous dire
50:05que je n'apprécie pas trop sur la forme
50:07c'est-à-dire que les grands patrons, ils font
50:09un ultimatum, c'est pas une négociation, c'est un ultimatum
50:11si vous faites ça, je pars
50:13pardon, mais j'apprécie pas trop cette manière de faire
50:15c'est pas une négociation, et c'est pas très patriote.
50:17On rappelle, LVMH, c'est 40 000 salariés
50:19en France, 215 000 emplois
50:21dans le pays, et plusieurs
50:23d'impôts, je crois que c'est
50:253 milliards d'euros d'impôts en France
50:27avec la taxe supplémentaire
50:29ce serait pour eux
50:31catastrophique. Mais dis un mot
50:33Moi quand un grand patron du type
50:35Bernard Arnault dit ça, je pense aussi
50:37que c'est une sonnette d'alerte.
50:39Ce que vous avez dit, Valérie
50:41pour moi, le coeur du problème, c'est qu'il y a de la
50:43gâchis financière de l'État. Et aujourd'hui
50:45on parle d'aides exceptionnelles, mais généralement les aides
50:47exceptionnelles en France, elles deviennent souvent pérennes
50:49par la suite. Donc moi
50:51c'est quand même un sujet qui m'inquiète. On parle
50:53notamment de l'URSSAF, tous ceux qui ont eu des entreprises
50:55ont compté à la tête de direction financière
50:57se plaignent de ça.
50:59Tout le monde dit, c'est plus possible, si je veux
51:01donner une prime de 200 euros, je suis obligé d'en payer 400
51:03si je veux filer un salaire de 2000 balles, c'est pas
51:05exceptionnel 2000 euros, je suis obligé d'en donner
51:073000, 4000. C'est illogique.
51:09À un moment, les économies doivent être
51:11faites plus haut dans les instances
51:13de l'État et notamment dans l'URSSAF.
51:15On aura l'occasion
51:17d'en reparler. Merci à vous, très bonne journée
51:19sur Sud Radio.