Mettez vous d'accord avec Mehdy Raïche, Rhany Slimane, Jean Christophe Gallien et Rémi Cardon
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00:00Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:04— On a pris un petit peu de retard avec Marc Lavoine, vous me le pardonnerez, mais nous débattrons quand même.
00:09Oui, non, ne soyez pas jaloux. — Ah, merci. On va être jaloux.
00:13— Médiradis et l'analyste politique Rémi Slimane, vous êtes militant, quartier populaire à Montpellier...
00:20— Bonjour, Valérie. — ...et cofondateur de l'association Force Populaire,
00:23Jean-Christophe Gallien, politologue et conseiller en communication et Rémi Cardon.
00:27Bonjour, bienvenue. Sénateur de la Somme et porte-parole du PS, taxer les retraités les plus aisés,
00:34la proposition qui ne passe pas. On l'a évoquée déjà hier. Mais visiblement, si c'était un ballon d'essai,
00:40je pense que le ballon fait un peu pchit. Mais on va en reparler. Emmanuel Macron réfléchit à un référendum.
00:46Le texte sur la fin de vie. Bruno Retailleau qui veut retoucher à l'AME. Bref, beaucoup de sujets avec vous.
00:54Évidemment, on n'aura pas le temps de tout faire. Mais on va essayer. Rani, vous vouliez... On va commencer avec vous.
00:59C'est un coup de projecteur sur ce qui vous est arrivé. — Oui. Il se trouve que j'ai levé la main pour participer
01:07au débat qui s'annonce pour les municipales de ma ville de Montpellier en voulant participer dans le cadre
01:13du mouvement politique de la FI. Et j'ai reçu des tonneaux et des flots d'insultes racistes assez violents
01:21à tel point que j'ai pris la décision d'aller porter plainte. Et d'ailleurs, j'encourage tous les gens qui sont victimes
01:26d'insultes racistes, discriminantes, quelque chose comme ça. — Sur les réseaux, principalement, sur X.
01:31— Sur les réseaux, sur les boutons, sur X en particulier. — Vous êtes toujours sur X. — Oui. Alors ça pose la question de...
01:36Oui, ça pose la question de... Est-ce qu'on quitte X ou pas ? Et je pense qu'il faut lutter pied à pied tant qu'il restera des gens.
01:42Mais au-delà de mon cas personnel, c'est surtout... Enfin j'ai deux choses à dire. Premièrement, à tout le monde,
01:48les statistiques sont sous-évaluées. Il faut porter plainte. C'est hyper important. Et la deuxième chose, parce qu'il faut une solution,
01:54parce que c'est bien beau de se plaindre, il faut apporter une solution. Et il faut mettre fin à une règle de solfège qui s'applique
01:59en politique, qui est qu'une blanche vaut deux noires. Et j'ai l'impression que... Et c'est pas qu'une impression. Il y a des études
02:05qui le prouvent, que la sous-représentation de la diversité de notre pays se ressent notamment dans les assemblées
02:11comme les assemblées municipales ou l'Assemblée nationale. Et il faut absolument que les partis politiques prennent conscience
02:16que le fait que l'élite politique ne représente pas le peuple, un, est un problème de cohésion nationale. Et deuxièmement, c'est à eux
02:23de prendre ce lead et de faire en sorte que des gens qui ressemblent au pays soient élus. Et il s'agit pas de faire des quotas.
02:31— Oui, ce que j'allais vous dire, c'est... — Moi, je suis contre les quotas, parce que...
02:34— Moi, j'étais contre aussi... — Tout à fait. Mais je suis complètement contre, parce que j'ai été discriminée par... — Alors comment on fait ?
02:40— Non pas ce que j'ai dit, mais parce que je suis. Et donc je vais pas demander à ce qu'on m'impose parce que je suis et pas parce que je fais.
02:47Mais qu'est-ce que l'on fait ? C'est tout simplement de faire en sorte que... Et il y en a dans du personnel politique. Là, je parle de la politique,
02:52mais ça peut être dans d'autres secteurs, qu'à compétence égale voire à compétence supérieure, on ne soit pas discriminés.
02:58Or, on sait très bien que dans les partis politiques et que dans toutes les structures d'organisation de la société, c'est le cas.
03:05Moi, je suis content que dans mon parti, il y ait une volonté de faire mieux, comme dirait l'autre. Ça se ressent. D'ailleurs, c'est fortement critiqué.
03:14Mais si on veut mettre fin... Parce qu'on dit qu'il y a du communautarisme. Mais moi, j'ai l'impression qu'on l'entretient.
03:19Donc si on veut mettre fin à ça, il faut vraiment que tout le monde ait sa place en termes de représentation politique.
03:25Et j'invite tous les partis politiques, parce que j'ai une annonce à faire. Les Arabes et les Noirs de ce pays ne sont pas tous de gauche.
03:32Vous en avez à droite, vous en avez à l'extrême droite, vous en avez au centre. Et il y a une députée d'ailleurs, je crois, siottiste, qui est d'origine maghrébine
03:40et qui n'a pas forcément envie de se faire définir par son origine. Et donc du coup, c'est à tous les partis que je m'adresse, et pas seulement aux partis qui ont l'habitude
03:48de porter ces combats, il faut qu'ils fassent cet effort. Il n'en va pas. Ce n'est pas pour une question de morale. C'est une question d'efficacité et de cohésion nationale.
03:57– Oui, réaction ? – Pour ce qui est des attaques racistes, je suis d'accord, il faut systématiser à chaque fois, pour moi, il faut judicialiser à chaque fois.
04:07Il ne faut jamais laisser passer une insulteuse raciste ou un propos qui peut être discriminant. Là-dessus, absolument, tout le monde soutient.
04:13Sur le reste, je peux comprendre, étant moi-même d'origine maghrébine, je peux comprendre la logique du « il faut qu'on soit plus représentés ».
04:22Mais pour moi, c'est toujours une question de compétence, cette qualification. Je ne veux surtout pas lier ça à la supposée identité ou le fantasme qu'on peut faire d'une personne.
04:29Quand vous dites qu'il n'y a pas que les Arabes, enfin les Arabes, en plus Arabes…
04:34– Oui, j'ai utilisé le vocable. – … qui ne sont pas de gauche. Moi, je suis libérat, je ne me reconnais dans absolument aucun parti politique français.
04:42Je ne veux pas qu'on me… parce que je suis supposé être ce que je suis, ou ce qu'on pense de moi, qu'on m'attribue un parti politique.
04:48Je ne veux surtout pas ça. Ça, pour moi, au fond, c'est presque du racialisme.
04:53Je me refuse à toutes ces idées-là, c'est quelque chose que je combats profondément.
04:56Et la seule chose que je peux ajouter, c'est tout mon soutien pour ça.
05:01– Ça pose la question, principalement, je pense, évidemment, de ces plaintes, de ces attaques racistes,
05:07mais la levée de l'anonymat sur X aussi, c'est essentiel, non ?
05:13La plupart des gens qui vous insultent sont anonymes, j'imagine.
05:15Mais c'est incroyable, parce qu'évidemment, il y en a beaucoup qui sont anonymes,
05:18mais la libération est telle qu'il y a des gens qui l'ont fait avec leur tête et leur nom.
05:22C'est-à-dire que ce n'est même plus un sujet, maintenant, c'est devenu une partie de l'idée.
05:25– Moi, je crois, je partage complètement l'idée que dans les rues digitales,
05:29il faut appliquer les mêmes approches qu'on a dans la rue physique.
05:33C'est-à-dire que quelqu'un qui vous insulterait dans la rue physique,
05:36il aurait tout de suite une possibilité d'être contraint par la justice, condamné, ainsi de suite.
05:41Donc, la rue digitale et les rues digitales, puisqu'il y en a plusieurs,
05:45elles doivent être soumises aux mêmes règles de contrôle.
05:49Moi, je ne suis pas pour l'interdiction, la fermeture, et je déconseillerais,
05:53dans le cas présent, je le disais tout à l'heure, hors antenne, de sortir de cet endroit.
05:57Quand on fait de la politique, on est au cœur de la cité.
06:00Et au cœur de la cité, aujourd'hui, qu'on le veuille ou qu'on ne le veuille pas,
06:02il y a une dimension digitale et sociale.
06:04Et malheureusement, oui, on est un peu colonisé,
06:07voire très colonisé par des instruments qui viennent d'ailleurs,
06:11qu'ils soient américains, qu'ils soient chinois.
06:13Oui, qu'est-ce qu'on a fait, nous ?
06:15Où sont nos licornes ? Où sont les gens ?
06:17Que ce soit au niveau français, au niveau européen, on peut se poser la question.
06:20Aujourd'hui, c'est comme ça que ça marche.
06:22Et donc, on ne doit pas quitter ces espaces,
06:26parce qu'à un moment donné, quelqu'un a repris la propriété et change,
06:30oui, une partie de l'anglaise, de l'algorithme.
06:33Mais comme auparavant, rappelons-nous qu'un président des États-Unis
06:36avait été sorti par Jack Dorsey de l'autre côté.
06:38Donc, ces débats m'apparaissent un peu confus.
06:41Par contre, pour le débat public, pour organiser et faire participer
06:47au cœur de cette rue digitale des gens qui ne sont que là-dessus,
06:50jeunes, moins jeunes, peu importe, il faut y aller.
06:52Il faut au contraire occuper ces espaces et se confronter.
06:55Maintenant, il ne faut rien lâcher.
06:58Et pour finir là-dessus, je pense que oui, il faut au contraire
07:01se donner les moyens de jouer cette bataille de l'information
07:05sur ce terrain-là, cette bataille narrative et de la conversation politique là-dessus.
07:08Alors, on doit marquer une pause parce que c'est l'heure du rappel des titres.
07:11Rémi Cardon, je vous donne la parole sur le sujet dans un instant.
07:13A tout de suite.
07:14Sud Radio.
07:15Sud Radio.
07:16Parlons vrai.
07:16Parlons vrai.
07:17Sud Radio.
07:18Parlons vrai.
07:19Et on est ensemble avec vous sur Sud Radio pour commenter l'actualité
07:22avec Mehdi Raïch, analyste politique.
07:24Rani Slimane, militant quartier populaire à Montpellier
07:27et cofondateur de l'association Force Populaire.
07:30Jean-Christophe Gallien, politologue et conseiller en communication.
07:33Et Rémi Cardon, sénateur de la Somme et porte-parole du PS.
07:37On va parler de ce ballon d'essai, on va dire, taxer les retraités les plus aisés.
07:42C'est une proposition qui fait évidemment beaucoup réagir.
07:45Emmanuel Macron qui réfléchit à un référendum.
07:47La fin de vie avec François Bayrou qui veut scinder le texte en deux.
07:51Bref, beaucoup de sujets avec vous, Rémi Cardon.
07:53Peut-être une réaction sur ce que disait Rani Slimane,
07:58c'est-à-dire qu'il a été vectivé, insulté sur X, sur les réseaux,
08:05et puis sur la représentation également dans les instances politiques
08:11d'autres populations que celles traditionnelles,
08:15comme on va dire, pour ne pas...
08:16Oui, c'est ça, qu'il y ait plus de représentation de la société.
08:19Sur quel sujet vous voulez réagir dans tout ça ?
08:22Dans son ensemble, déjà, total soutien.
08:24Je pense que ça fait partie de nos combats politiques,
08:28de lutter contre le racisme, lutter aussi pour qu'il y ait une parité sociale
08:33et de diversité qui soit le plus représentatif de la société française.
08:37C'est un peu un enjeu majeur quand on s'engage en politique.
08:40Et puis, bien évidemment, je pense qu'il y a encore beaucoup de travail à faire
08:43sur les plateformes pour à la fois les modérer.
08:45Il y a des outils comme Pharos pour faire des signalements.
08:49Il y a des mains courantes qui peuvent être ouvertes.
08:52En tout cas, il y a une procédure judiciaire qui existe,
08:54mais encore faut-il peut-être ajuster quelques éléments sur la loi.
08:59Parce qu'en fait, en réalité, on est encore dans une période
09:02où il y a tellement de contenus diffamatoires, d'insultes.
09:07C'est tellement massif que la question quand même de l'identité numérique
09:13peut aussi revenir dans le débat public pour aussi rappeler à toutes celles et ceux
09:17qui se lancent dans ce genre de méthode avec des comptes anonymes ou autres,
09:22qu'ils fassent attention aussi quand même.
09:23Parce qu'au bout d'un moment, c'est trop facile de se cacher derrière son ordinateur.
09:27Il faut aussi, je pense, réguler.
09:29Donc, j'espère que ça reviendra dans le débat public.
09:31En fait, le message qu'il faut envoyer aux plateformes,
09:33c'est que les États membres de l'Union européenne se mettent d'accord
09:37sur une identité numérique sur le continent européen.
09:40Si on n'arrive pas à se mettre d'accord, et on a eu déjà des débats là-dessus
09:43sur des textes en la matière, mais en réalité, il va falloir, je pense,
09:49essayer d'avoir un avis commun.
09:52Et bien évidemment, il n'y a pas 40 solutions.
09:55La question de l'identité numérique, ça fait partie des solutions.
09:57La question aussi de sanctions plus fermes et plus rapides.
10:02Parce qu'en fait, il y a aussi le temps de feu.
10:05Ce que j'échange avec le procureur de la République en particulier,
10:07notamment sur les élus, c'est qu'en fait, il y a un temps de latence.
10:12C'est plus facile effectivement de porter plainte si quelqu'un te croise en la rue et t'insulte.
10:17Parce qu'on n'est pas sur le même registre en termes de loi.
10:24Et donc du coup, c'est la raison pour laquelle je pense qu'il y a un travail parlementaire à mener.
10:27Et c'est un peu ce que les élus attendent, et également d'ailleurs les citoyens français.
10:31Il faut rappeler qu'il y a seulement 4% des gens qui sont victimes d'insultes racistes ou discriminantes
10:35qui portent plainte. Donc il faut vraiment, vraiment ne pas...
10:38Il n'y a que 4%. Les chiffres qu'on a en France sont sous-évalués.
10:41Il faut dire aussi qu'on n'est qu'au début de dispositifs, qu'on voit par ailleurs dans d'autres pays,
10:47qui sont liés à l'idée que quand vous avez un opposant politique, un opposant économique,
10:52peu importe, médiatique, les pratiques qui sont utilisées, ce sont des pratiques,
10:58vous avez des sortes de nuées qui viennent systématiquement environner votre...
11:03Ils pourraient le faire dans la rue, encore une fois, je vous le redis,
11:05mais quand vous parlez, on vient crier plus fort que vous autour de vous.
11:08Et on vous met une pression. Alors ce n'est pas forcément de l'insulte raciste,
11:11ça peut être sexy, ça peut être simplement, tu racontes n'importe quoi.
11:14Mais en tout cas, ces stratégies-là vont exister de plus en plus.
11:17Donc il faut, je le redis, faire attention. Il faut que la loi, effectivement, dans nos espaces à nous,
11:22on est certes colonisés, mais comme quand nous on a été colonisateurs,
11:25on s'est fait sortir aussi par moments où, en tout cas, il y a eu des résistances à ça.
11:29Et donc on peut résister à cet univers, notamment dans notre espace commun,
11:33qui est celui de l'Union européenne, qui a le DSA, qui peut déjà commencer à permettre de réagir.
11:38C'est un règlement qui permet effectivement de lutter contre ces dérives de comportement et de contenu.
11:44Mais je le redis, plus que le contenu, c'est les comportements qu'il faut anticiper.
11:47Vous allez avoir de plus en plus. Il faut se préparer. Vous allez être candidat au municipal.
11:51Vous n'aurez pas forcément cette fois-ci, mais vous aurez peut-être la prochaine fois où vous irez.
11:56Encore davantage ces pratiques, parce qu'on les connaît ailleurs.
11:59On les utilise ailleurs, malheureusement, pour là aussi fabriquer.
12:02Oui, tenter de fabriquer l'opinion, tenter de fabriquer un avantage de marché,
12:05tenter de fabriquer, défaire une réputation ou la favoriser,
12:08c'est quelque chose qui aujourd'hui est possible dans ces espaces digitaux et sociaux.
12:13Ils sont multiples. Il faut donc que la loi, que la justice, mais aussi que la police,
12:18il y a une police de la rue digitale qui doit exister, c'est très important.
12:21Et ça, ça ne dépend pas des plateformes, ça dépend de nous.
12:25Il y a deux petits points. Le premier, c'est qu'il y a une petite forme d'hypocrisie.
12:31Je suis d'accord avec la grande majorité de ce que vous avez dit,
12:33mais sur l'effet de meute.
12:35Dire que c'est autant une arme, en fait c'est autant quelque chose qu'on subit,
12:39qu'une arme qui peut être utile.
12:41Il y a une grosse hypocrisie sur ça, notamment sur cette personnalité politique.
12:45Mais certains le font voir simplement en retweetant des personnes en disant
12:47« la meute de personnes qui me suivent, je sais très bien qu'ils vont aller commenter en dessous ».
12:51Et là, ça peut arriver des dérives, que ce soit à droite comme à gauche.
12:54Donc là-dessus, il y a un vrai sujet, un vrai débat politique.
12:57Offensif et défensif.
12:58Voilà. Et le dernier point, c'est que, quelque part, c'est pas que je trouve ça rassurant,
13:03c'est pas véritablement le mot, mais je l'avais déjà dit ici,
13:07mais une fois, la liberté d'expression, pour moi, c'est avant tout le droit de passer pour un con.
13:11Et donc que des gens le disent ouvertement, même à l'allée jusqu'à l'insulte raciste,
13:15justement, il faut judiciariser la chose par la suite.
13:17Et le fait que des personnes ne se cachent pas, moi, quelque part, ça me rassure.
13:20Dire que je sais qui ils sont, et je sais où je peux les trouver.
13:23Je ne veux pas de discours cachés ou de discours un peu d'auguissage.
13:26Je dis des choses, mais je ne veux pas véritablement les assumer.
13:29Le fait que ces personnes-là le disent, quelque part, je me dis,
13:31au moins, je peux les trouver, je peux judiciariser la chose, je peux me défendre.
13:34On parlait de justice, juste une information que j'ai vue passer,
13:38un homme qui avait été condamné pour un viol sur sa nièce de 13 ans a été relâché, relaxé,
13:44puisqu'il a été condamné, il avait fait appel, et son procès n'a pas été refixé.
13:50Donc, il a demandé à être libéré, et il a été remis en liberté au début du mois,
13:54sans contrôle judiciaire, comme il est d'origine malienne.
13:57Le procureur général dit qu'il peut repartir dans son pays.
14:01Il peut repartir sans être inquiété.
14:03Ça arrive, effectivement, mais c'est quand même assez dramatique.
14:08– C'est les manques de moyens de la justice.
14:10– Oui, c'est ça.
14:10– Ça fait des années que les magistrats pointent le fait
14:13que le budget de la justice est sous-doté.
14:15Et à un moment, il va falloir faire des choix.
14:17Est-ce qu'on renforce l'État, ou est-ce qu'on continue à l'affaiblir au niveau budgétaire ?
14:20Et ça, c'est la grande question qui anime actuellement, en ce moment, la partie de l'État.
14:24– Alors, on continue avec vos coups de cœur, vos coups de gueule.
14:26Jean-Christophe, c'est un...
14:27– Oui, c'est un peu l'État aussi, ses difficultés.
14:30C'est-à-dire qu'il y a un livre qui sort,
14:32je ne vais pas faire la promo du livre de M. Lhomme et son acolyte David,
14:38qui sont quand même des enquêteurs qui, très souvent,
14:41pointent le doigt sur un certain nombre de, non pas de dérives,
14:43mais en tout cas d'enjeux importants.
14:45Et ça me remet, ça m'a remis, si vous voulez, dans quelque chose que,
14:49évidemment, l'actualité et les actualités s'enchaînent dans les unes et les autres.
14:53On a un peu oublié, effectivement, de faire un point concret
14:56sur ce qui s'était passé pendant le Covid,
14:58et notamment, finalement, la mise en lumière
15:01de dysfonctionnements préalables à la pandémie.
15:05Et puis ensuite, ce qui, moi, m'interpelle,
15:07c'est-à-dire, est-ce qu'on a tiré toutes les leçons ?
15:09Alors, je me dis qu'on n'a pas forcément tiré toutes les leçons aujourd'hui,
15:11c'est un peu le coup de gueule, parce que quand on sait que,
15:14très avant, très en amont de l'épidémie 2018-2019,
15:18les mêmes gouvernants qu'on a eus, d'ailleurs, pendant 2020,
15:21qui ont commencé, en tout cas, à traiter l'épidémie,
15:23je pense notamment au Premier ministre de l'époque, au ministre de la Santé,
15:26on avait été informés, non pas de ce qui se passait en Chine,
15:29même si ça s'est avéré aussi, par ailleurs, dans notre documentation,
15:34il y avait, par exemple, le manque de masques,
15:36il y avait l'idée qu'on avait organisé des manières de réagir, et ainsi de suite,
15:40et tout ça a été, non pas ignoré,
15:44simplement déplacé dans une espèce de cave,
15:47si vous voulez, de l'information du ministère de la Santé,
15:49des premiers ministres, des administrations,
15:50alors qu'une partie de la fonction publique avait fait son travail,
15:53avait préparé le terrain,
15:54et donc, par exemple, ne serait-ce que sur les masques,
15:56on savait depuis très longtemps que,
15:57quelle que soit, pas pour cette taille de pandémie,
16:00mais pour une épidémie qui serait différente,
16:01on n'était pas équipés, pas les Français,
16:03mais les services de santé, les services sociaux, l'administration, ainsi de suite,
16:07eh bien, on n'avait rien fait,
16:09et je me dis, si vous voulez, que j'ai l'impression,
16:13et j'ai le sentiment, je pense que je ne me trompe pas,
16:15que de cet épisode-là, qui en fait suite à un épisode
16:19qui était celui de Nanon écoute, du traitement de la pandémie,
16:22on n'a rien retenu non plus,
16:22et je serais persuadé, quand je vois ce qui se passe
16:25au cœur de l'hôpital aujourd'hui,
16:26dans les services de santé en général,
16:28eh bien, qu'on n'a rien appris et qu'on continue de rien apprendre,
16:30et j'en fais appel aux parlementaires pour qu'ils saisissent ce sujet,
16:34non pas pour revenir en arrière et pour accuser qui que ce soit,
16:37mais pour dire comment on fait aujourd'hui
16:38pour éviter d'oublier ce qu'on avait essayé d'apprendre.
16:43Voilà, exactement.
16:43– Oui, puisqu'on voit qu'aujourd'hui, les hôpitaux, les urgences sont saturées,
16:47qu'on ne fait pas face à la grippe.
16:50Rémi Cardon, est-ce qu'on a tiré des enseignements du Covid ?
16:53– Eh bien, non, pas suffisamment.
16:56Tout ce qu'on a su faire, à la rigueur, sur le moment,
16:59c'est peut-être relancer des entreprises pour fabriquer des masques.
17:03Bon, ok, très bien, mais en réalité, moi ce que je vois,
17:06et malheureusement, j'ai fréquenté un centre hospitalier
17:09pour accompagner un proche qui avait des gros ennuis,
17:12et j'ai vu de mes propres yeux, pendant quelques heures,
17:15la tension qu'il y a dans nos hôpitaux en France,
17:19la tension parce que…
17:21– C'est plus que tension.
17:21– Non, mais quand je dis tension, c'est-à-dire,
17:24les gens ont peu de temps de discuter, même les médecins,
17:26des fois, il y en a un pour tout un bâtiment, c'est délirant, délirant.
17:31Du coup, vous vous mettez à la place des familles
17:32qui attendent un diagnostic d'un médecin,
17:34le médecin lui dit, mais désolé, j'ai pas le temps.
17:37Et donc, si vous voulez, aujourd'hui…
17:38– Il y a de toutes les familles.
17:39– Oui, bien sûr, toutes les familles.
17:40– Mais tout le monde a une expérience comme ça avec l'hôpital.
17:42– Mais c'est ça qui est dommage, c'est-à-dire que…
17:44– Ce n'est pas plus que dommage, c'est dramatique, bien sûr.
17:47– Moi, j'étais sur le piquet de grève du personnel hospitalier
17:51du CHU de Montpellier, en qui on a apporté notre soutien.
17:55D'ailleurs, je viens leur rendre hommage
17:56parce qu'ils font quand même un travail tous les jours.
17:58Moi, je suis bien passé pour savoir, ma maman et l'ensemble,
18:00une grande partie de ma famille travaille à l'hôpital,
18:02donc je connais très bien un peu le sujet.
18:05Et ce que ça produit d'ailleurs sur ces travailleurs
18:07et travailleuses qui vraiment prennent sur eux la fatigue,
18:13la maladie, la peine des gens,
18:15bon, c'est des grands professionnels, mais ça affecte,
18:17et je peux le voir, moi, c'est ma propre famille.
18:18Mais surtout, je les voyais, enfin, ils avaient des revendications claires
18:22et ils nous parlaient de l'état, ne serait-ce que du bâti du CHU de Montpellier,
18:27où les conditions de travail sont juste impossibles.
18:30Ou alors le fait aussi, il y a un grand problème,
18:31c'est le problème de la médecine de ville.
18:33– Bien sûr, les armées du dos se repercutent sur les hôpitaux derrière.
18:36– Et il y en a un vrai problème aussi de l'accroissement
18:40de l'activité des cliniques, qui récupère les malades les plus rentables,
18:44tout ce qui a à voir avec des gens qui ont plusieurs pathologies,
18:49polypathologies et tout ça.
18:50– Oui, parce qu'on ne peut pas les traiter à l'hôpital.
18:51– On les envoie à l'hôpital, donc en fait, il y a une accaparement de la richesse.
18:56C'est fou, le produit de la richesse, quand même,
18:58c'est un truc qu'on n'est pas censé faire, et c'est problématique.
19:00– Alors, il faut qu'on marque une pause, et les prisons.
19:02Moi, j'ai vu un reportage l'autre jour sur la prison
19:04dans laquelle se trouve Pierre Palmade, président de Draguignan,
19:08c'est pas digne d'un pays du Montpé.
19:11On se retrouve dans un instant avec vous sur Sud Radio.
19:13– Sud Radio. – Parlons vrai.
19:16– Parlons vrai. – Sud Radio.
19:17– Parlons vrai.
19:18– Le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
19:22– Je rappelle que la santé est ce qui arrive en tête des préoccupations
19:25des Français, dans nos sondages,
19:27il faut appuyer du ciel pour Sud Radio.
19:29Et Marie nous dit, oui, on n'a plus de médecins traitants,
19:31ils sont tous centralisés en bloc, etc.
19:33Enfin, allez trouver, mais partout, il y a des départements entiers,
19:37je ne sais pas comment c'est dans la Somme,
19:39des départements entiers où vous n'avez plus de spécialistes.
19:42– Bien sûr, nous, il y a des aires médicaux.
19:44Alors, en plus, il faut faire attention parce que nous,
19:47quand j'ai la présentation de l'ARS, on nous montre des statistiques.
19:51Mais quand vous regardez, je dis, non, moi, je ne veux pas voir de statistiques
19:53parce que le CHU pompe énormément de spécialistes
19:55et vient couvrir, entre guillemets, la carte de la Somme.
19:58Mais quand on regarde la carte de la Somme, il y a des trous dans la raquette,
20:01notamment des remplacements qui ne sont pas faits
20:03ou encore des départs en retraite qui ne sont pas remplacés.
20:06– Mais dans les grandes villes, il y a des déserts médicaux,
20:07c'est ça qu'implique, il y a des quartiers.
20:09Moi, dans mon quartier populaire, où je vis, à Saint-Étienne-sur-Terre,
20:12on est proche du désert médical.
20:14– Bah, Paris. – Oui, Paris même, oui.
20:16– Paris, capitale de la France.
20:17Donc, bon, Rémi, vous aviez un coup de gueule.
20:20– Oui, un coup de gueule, c'est déjà,
20:22premièrement, un coup de gueule sur les coups de rabot.
20:25On a des amendements qui viennent lancer l'émission.
20:27C'est des émissions, vous savez, c'est les ministères
20:29où il y a tous les budgets qui sont votés en ce moment au Sénat,
20:32notamment sur la partie dépenses.
20:34Et donc, là, si vous voulez, je mets bras dans la tombe.
20:36C'est-à-dire que la mission transition écologique,
20:39moins 575 millions d'euros, s'ajoutent à ça des choses,
20:43bien sûr, des politiques publiques sur l'automobile,
20:45et en particulier la voiture électrique, et sur les énergies renouvelables.
20:48Donc, ça fait en tout quasiment un milliard.
20:50Donc, voilà, moi, tout ce que je vois,
20:52c'est qu'il y a eu des phénomènes, des catastrophes naturelles à Mayotte,
20:56dans le Pas-de-Calais, il n'y a pas si longtemps que ça,
20:58sur des inondations, enfin bref, il y en a beaucoup.
21:01Et, en même temps, j'emploie ce mot-là,
21:03et en même temps, on baisse les politiques publiques sur l'écologie.
21:08Donc, moi, j'en ai un peu marre.
21:10C'est-à-dire qu'à quel moment on va se poser les bonnes questions aujourd'hui,
21:14et comment on va travailler l'efficacité,
21:17et l'efficacité, c'est d'éviter la fin du monde.
21:20Oui.
21:20Il y a la fin du mois, il y a la fin du monde.
21:22De notre monde, moi.
21:23Mais dans quelle mesure, alors je vous pose la question,
21:25qui semble être un écologiste convaincu.
21:28Déterminé.
21:29Déterminé, mais c'est dans quelle mesure la France
21:32doit prendre des mesures, pèse déjà sur la pollution mondiale,
21:37et dans quelle mesure la France doit prendre des mesures,
21:40je mets des guillemets extrêmes, mais des mesures draconiennes,
21:43pour réduire ces émissions, ces gaz à effet de serre.
21:47Alors, on fait déjà des choses.
21:48Si on se compare, enfin, on peut se consoler,
21:50si on se compare forcément aux Etats-Unis ou à la Chine,
21:53forcément, on fait des choses,
21:54mais sauf que c'est justement tout ce qu'il ne faut pas faire.
21:56Et d'ailleurs, quand on entend Donald Trump
21:59vouloir tout raboter et supprimer, d'ailleurs,
22:02à la limite, la construction de voitures électriques hors Etats-Unis,
22:07moi, je suis stupéfait, alors qu'on voit les catastrophes naturelles.
22:11Et les catastrophes naturelles, ça a un coût.
22:13Mayotte, c'est 5 milliards d'euros.
22:15Voilà.
22:16Donc, il vaut mieux investir pour éviter des drames.
22:21Mais nous, on est le...
22:23Moi, j'aimerais bien qu'on gouverne.
22:25Il vaut mieux prévenir que guérir.
22:26Mais nous, on est le colibri.
22:27La petite goutte d'eau dans le...
22:29Oui, on pense comme ça, à la fin.
22:31Personne n'agit.
22:32Non, mais c'est pas que personne.
22:34Il faut qu'il y ait un continent comme l'Europe
22:36qui embarque aussi l'Europe.
22:38Sans parler du continent européen, on va parler de la France.
22:40Et il y a quelque chose qui est contre-intuitif.
22:42Quand on regarde, on prend la carte de notre planète,
22:45on voit bien que la France, ce n'est pas le plus grand des pays.
22:47Par contre, je vous garantis,
22:48qu'en termes de production, ne serait-ce que de notre économie,
22:51on est quand même la 7e puissance économique.
22:54Bien sûr.
22:55En tout cas, c'est les chiffres qui sont donnés.
22:57Moi, je ne les conteste pas, mais j'en rate.
22:59Mais en tout cas, on est une grande puissance économique,
23:01ça c'est sûr.
23:02Et du coup, on pollue plus que la taille
23:05et que le nombre d'habitants qu'on représente.
23:07Ça, on en est certains.
23:08Par contre, il est clair qu'il n'y a pas eu de planification.
23:12Il n'y a pas eu de stratégie nationale
23:14parce qu'on peut faire de l'écologie.
23:15Ça ne veut pas dire, dans ce cas-là, comme tout le temps,
23:18qu'on va faire payer les plus précaires.
23:22Moi, il y a un truc qui me fait halluciner,
23:23c'est la question notamment de la voiture électrique.
23:26Quand vous voyez, on parle de voiture électrique,
23:29là, nous, on nous impose la ZF.
23:32C'est-à-dire que la zone a fait des émissions,
23:34vous ne pouvez pas rentrer en ville
23:36si vous avez un véhicule qui est un peu daté.
23:39C'est notamment sur la base des critères.
23:41Critère 1, critère 2, critère 3.
23:42Et le souci qui se trouve, c'est de dire,
23:44vous pouvez avoir un SUV,
23:46une espèce de tank qui est garé 95% du temps
23:50pour un usage dans une ville plate, électrique,
23:54ou en tout cas assez propre, et vous entrez en ville.
23:56Tandis que moi, avec mon Opel Meriva essence 2020,
23:59c'est véridique, je ne peux plus rentrer dans Montpellier.
24:02Et le problème qu'il y a, moi, je n'ai pas de problème avec la ZF,
24:05le fait qu'on fasse en sorte qu'on ait un parc automobile plus propre.
24:08Mais il n'y a pas de contrainte sans solution.
24:10Moi, je ne peux plus des gens qui décrédibilisent l'écologie,
24:13parce que moi, je suis écologiste,
24:14qui décrédibilisent l'écologie en faisant des contraintes
24:16et pas de solutions.
24:18Moi, la question de la ZF,
24:20j'ai un déplacement qui est assez radical,
24:21moi, je suis pour un moratoire,
24:23tant que l'État, parce que les cotisités locales,
24:26elles n'ont plus trop de moyens,
24:27ou alors des fois, certaines les utilisent mal,
24:30tant que l'État ne remet pas,
24:31et notamment dans le budget de l'État
24:33qui doit être, j'espère, voté cette année,
24:36des aides concrètes pour que les gens puissent
24:39effectivement passer à des véhicules plus propres.
24:40Mais on ne peut pas dire aux pauvres,
24:42ok, l'effort sur l'écologie, c'est pour votre pomme,
24:45et les bourgeois, faites un peu ce que vous voulez.
24:48Sur la question écologique,
24:49je trouve que c'est un peu le...
24:51Je trouve qu'en France, on a un peu le symptôme
24:54de ce qu'a fait Le Pen avec l'immigration.
24:55On peut parler d'immigration,
24:56mais Le Pen a amené le sujet de manière confiscatoire,
24:59c'est ce que j'avais expliqué la dernière fois.
25:00Je trouve que le sujet de l'écologie,
25:03il est très mal amené, il est mal discuté,
25:06et on n'en parle pas forcément de la bonne manière.
25:09Non, en fait, par exemple,
25:11sur le sujet où on parle d'Europe Écologie-Les Verts,
25:15c'est très difficile d'entendre de la part
25:16des écologistes de critiquer l'industrie automobile,
25:19et d'en même temps promouvoir la voiture électrique.
25:22Il y a quelque chose qui est illogique.
25:24C'est illogique, par exemple, d'entendre les Allemands dire
25:26on veut faire la transition écologique,
25:28on ferme les centrales nucléaires,
25:29et en même temps, on ouvre des centrales à charbon.
25:32Et le débat, il est amené de manière,
25:34j'ai presque envie de dire, absurde.
25:36Et sur la voiture électrique,
25:37c'est quel type de voiture électrique ?
25:38C'est ce que je disais.
25:39Parce que c'est pareil, là,
25:40ça serait caricaturer que de dire
25:42oui, ben en fait, les gens, ils veulent...
25:43Mais pourquoi c'est caricaturer ?
25:46Et sur l'électrique ?
25:46Moi, je me considère comme écologiste,
25:48je comprends parfaitement, j'ai cette conscience-là,
25:50je suis né en Normandie,
25:51je peux vous expliquer,
25:52enfin, j'ai ce rapport à la terre.
25:54J'ai ce rapport à la terre, je le comprends parfaitement.
25:56Mais, par exemple, vous disiez tout à l'heure,
26:00oui, mais on risque la fin du monde.
26:01Je ne suis pas sûr que de dire aux gens
26:02vous allez tous mourir,
26:03c'est quelque chose qui va être très percutant chez eux.
26:05D'autant plus que...
26:06C'est juste, vaut mieux prévenir que guérir.
26:08Donc vaut mieux mettre des politiques publiques.
26:10Ce discours-là, il est éculé, ça marche plus.
26:10Mais ça prend du temps.
26:11C'est des investissements,
26:12c'est des années de travail.
26:14Mais vous ne changez pas le paradigme avec ça.
26:16C'est autrement qu'on change le paradigme.
26:18Mais ça serait bien qu'en France,
26:19on arrête de faire des politiques à court terme.
26:21Oui.
26:22Est-ce qu'on a les moyens de le faire ?
26:24Est-ce qu'on a les moyens de le faire aujourd'hui ?
26:25Oui, clairement, on a les moyens.
26:26Moi, je trouve que par éconification,
26:28c'est pas tout le même temps, Jean-Christophe.
26:30Je ne veux pas vous attrister
26:34et aller dans le sens de cette fin du monde préparée,
26:37mais je prépare pour une activité professionnelle
26:41un regard à l'ensemble des communications,
26:45en tout cas, des premières communications
26:46qui vont être proposées au Forum de Davos.
26:50Donc, il réunit, qu'on le veuille ou qu'on ne le veuille pas,
26:53l'essentiel des grands acteurs économiques mondiaux,
26:56politiques, environnement, ONG.
26:58Et alors, d'habitude,
26:59ça faisait à peu près dix ans, quinze ans,
27:01presque une dizaine d'années
27:03qu'on avait une forte domination
27:05de tout ce qui est discours porté par la RSE,
27:10le travail sur le respect de l'environnement,
27:13des diversités, tout ce que vous pouvez avoir derrière.
27:15Et là, c'est la première fois,
27:16et c'est un changement radical,
27:18que les débats, les propositions,
27:20les communications des grands patrons
27:22qui sont là-bas, financiers, économiques, industriels,
27:24tout ce que vous voulez, qui viennent de Chine,
27:26qui viennent des Etats-Unis, qui viennent d'Europe,
27:28d'Afrique et je ne sais où,
27:30basculent dans quelque chose qui est très Trumpien.
27:33Je vous assure que c'est très impressionnant.
27:35C'est-à-dire que quand vous avez le premier marché global,
27:38parce que c'est ça, avant d'être la première puissance,
27:40c'est le premier marché,
27:41c'est-à-dire qu'en gros, l'économie du monde
27:42est tirée par cette espèce de marché.
27:44Les Américains, ils ne font pas comme nous,
27:45ils n'ont pas 6 000 milliards de thésorisation personnelle,
27:49ils dépensent, ils s'endettent,
27:50et ils font qu'on achète des produits là-bas, ainsi de suite.
27:53C'est pour ça que M. Trump veut protéger
27:55effectivement cette affaire.
27:56D'un autre côté,
27:57vous avez tout le monde qui suit aujourd'hui.
27:58Je vous assure que pendant dix ans,
28:00on a eu RSE et DRI, on va dire,
28:02pour prendre les...
28:03Et OEJ, ce que vous voulez,
28:05pour ceux qui comprennent les acronymes,
28:07c'est à peu près la même chose.
28:08La réalité, c'est qu'aujourd'hui, ça a basculé,
28:11et je pense que tout ce qu'on est en train de se dire là,
28:13au niveau français,
28:14et alors même que les gros acteurs français
28:17de l'économie, voire politiques,
28:19ils s'en vont tous là-bas.
28:20Notre ministre, par exemple, Clara Chappaz,
28:22qui n'était pas...
28:23Elle était là-bas parce qu'elle cherchait à profiter
28:25du fait qu'elle est ministre aujourd'hui.
28:26Vous voyez, tous ces gens-là qui sont là-bas,
28:28ils sont en train de parler un autre langage,
28:29c'est-à-dire qu'ils sont en train de parler un langage de...
28:32À la fin du monde, finalement,
28:33si c'est dans 150 ans, ça nous va presque,
28:35mais pour l'instant, on veut que ça tourne.
28:38On est plus dans la mode Zuckerberg, Musk, Bezos,
28:41qui étaient derrière M. Trump,
28:42et on dit, allons-y, j'huile, j'huile, j'huile,
28:45et on va faire du business, ainsi dit.
28:46Je vous assure que c'est ça,
28:47et c'est un gros changement.
28:48Et ça veut dire que la tendance aujourd'hui
28:51de gouvernance politique, publique,
28:54mais surtout, malheureusement, économique et corporelle,
28:56elle est là-dessus.
28:56Allez, on marque une petite pause de pub,
28:58et on se retrouve dans un instant,
29:00et on va parler de Donald Trump avec vous,
29:02Mehdi Raïch, et de son projet Stargate.
29:04À tout de suite.
29:15Bon, on passe au coup de cœur de Mehdi.
29:18On n'aura évidemment pas le temps de traiter tous les sujets,
29:21mais c'est intéressant parce que, justement,
29:22on sort un peu du roronnement médiatique.
29:25Alors, Mehdi.
29:26Tout à fait.
29:26Du coup, je ne sais pas si c'est un coup de gueule ou un coup de gueule,
29:29mais je suis sur l'élection de Donald Trump.
29:31Et hier, il a annoncé le projet Stargate.
29:33Alors, ça n'a rien à voir avec la série Stargate SG1.
29:35Ah, dommage.
29:37J'aimais bien cette série.
29:39Enfin, j'adorais, même.
29:39Et du coup, il a annoncé un investissement massif
29:42de 500 milliards sur 4 ans, si je ne me trompe pas,
29:45de 4 ans, en réunissant OpenAI,
29:47donc ChatGPT, Oracle et SoftBank.
29:50Donc, ça concerne l'intelligence artificielle.
29:52L'intelligence artificielle.
29:53Lui, il l'a compris.
29:54Et pour le coup, c'est quelque chose
29:55qu'il faut plutôt mettre à son crédit.
29:58Il a compris que l'industrie,
30:00et l'industrie technologique, c'est déjà le présent.
30:02Et c'est même le futur très, très proche.
30:04Et moi, ce qui m'inquiète, c'est le retard,
30:06nous, Européens et Affaires françaises,
30:09sur ces sujets-là.
30:10C'est-à-dire que, je ne sais pas si on se rend compte
30:12de ce que c'est 500 milliards.
30:14Nous, on galère à trouver 3 milliards par-ci,
30:161 milliard par-là.
30:18Lui, il dit…
30:19500 milliards, vous avez bien entendu le chiffre.
30:21500 milliards.
30:22Est-ce que c'est une rupture ?
30:24Pour moi, c'est une rupture civilisationnelle.
30:26On est en train d'être…
30:26Ce n'est pas juste décrocher,
30:28c'est qu'on est hors-jeu sur ces sujets-là.
30:30Et c'est un peu d'ailleurs ce qu'a dit Alain Madelin,
30:32il me semble, hier sur LCI.
30:34Il dit, effectivement, les 20 prochaines années,
30:36ce sera une époque de révolution.
30:38Si vous n'êtes pas investi dans l'IA et le numérique,
30:40vous êtes largué.
30:41Vous allez vraiment se faire thiermond…
30:43Thiermondiser, oui.
30:44Le thiermondiser…
30:46J'ai un problème sur ce terme.
30:48Thiermondisation.
30:48La thiermondisation technologique de l'Europe,
30:50pour moi, elle a annoncé.
30:51C'est ce que dit Rafik Smati depuis un moment.
30:54Il a publié un livre sur le sujet.
30:55Hier, effectivement, il dit, pendant ce temps-là,
30:57la France et l'Europe continuent de croire
30:58que les postures moralisatrices et la régulation
31:00nous sauveront.
31:01Game over.
31:02Pour moi, en fait, on va juste devenir des clients.
31:05Et eux, en fait, vont être les producteurs
31:07de ce qui va se passer plus tard.
31:08Et c'est une situation de dépendance,
31:10pas juste économique,
31:11mais c'est une situation de dépendance
31:13qu'on aura sur les 15, 20, 30, 40 prochaines années.
31:16Et s'ils investissent massivement dans l'IA,
31:18les prochaines avancées technologiques,
31:19on ne va pas parler de Schumpeter,
31:21à un moment, on va forcément se faire larguer.
31:22Donc, il faut qu'on anticipe.
31:23Aujourd'hui, on n'anticipe rien.
31:24On subit la situation.
31:25Et c'est très inquiétant pour les Américains.
31:26Il y a un problème quand même dans la rhétorique
31:29du fait que ce serait parce qu'on régule
31:32que l'on est en retard.
31:33Or, vous avez cité un auteur qui a écrit...
31:36Graphix Maty.
31:36Voilà, Graphix Maty qui a écrit,
31:38qui notamment défend cette thèse.
31:40Or, les Américains, il n'y a pas plus régulateur
31:42que les Américains.
31:43Moi, ça me fait hurler de rire d'entendre que réguler,
31:46donc à savoir protéger sa souveraineté,
31:48serait un problème, un frein d'innovation.
31:51Essayer d'innover et de rentrer en conflit
31:54avec les intérêts des Etats-Unis d'Amérique,
31:56vous allez voir la régulation qui va vous tomber dessus.
31:58Donc, il y a un moment,
31:59et si on parle de retard et de blocage,
32:02le vieux débat de que la régulation
32:07empêcherait l'innovation,
32:08moi, je pense que c'est quelque chose qui nous ralentit.
32:10Il faut réguler pour protéger nos technologies
32:12parce que nous faisons en France
32:14et nous produisons des excellents ingénieurs.
32:16Et moi, je pense que...
32:17Là-dessus, il y a un problème aussi.
32:19Oui, il y a plein de problèmes.
32:20Mais la question de la régulation, en tout cas,
32:22ne freine pas l'innovation.
32:23Sur la question de la régulation,
32:25on peut avoir un débat idéologique dessus,
32:27chacun sa petite paroi.
32:28Par exemple, sur les ingénieurs,
32:30pour connaître une amie qui est docteur,
32:32qui aujourd'hui est à Berkeley,
32:34donc ce n'est pas n'importe quoi niveau compétences,
32:36mais moi, en post-doc, en France,
32:37j'aurais gagné 1 500 balles.
32:39Alors que je suis une élite.
32:41Intellectuellement, c'est une élite.
32:42Là-bas, elle fait 60 balles par an, minimum.
32:44Mais la fuite des cerveaux sur l'avancée technologique,
32:47parce qu'eux, on va avancer.
32:48Ils vont tous là-bas.
32:50Les gros cerveaux vont tous seuls aujourd'hui.
32:51Aujourd'hui, on se retrouve...
32:52Moi, je pense que les 500 milliards,
32:54ils font suite en plus à 1 000 milliards
32:56qui ont été engagés par Joe Biden
32:57sur des sujets qui sont quasiment identiques.
33:00Donc, on est dans quelque chose
33:00qui, effectivement, est très lié.
33:02Mais alors, je voudrais quand même dire
33:03qu'il faut de l'argent et le combo, c'est ça.
33:05Quand vous avez une place de marché
33:06comme Bruxelles ou Washington,
33:07qui sont comparables et avec des zones économiques
33:09et de puissance potentielle équivalente,
33:12oui, bien sûr que la régulation,
33:13c'est un acte majeur.
33:14Le financement sans la régulation ne vaut rien.
33:17Parce que l'argent vous permet de l'innovation
33:19et l'innovation, il faut la normer.
33:21Parce que si vous ne la normez pas,
33:22la bataille des normes est plus importante,
33:23en fait, presque que celle de l'innovation.
33:25Ce que font les Chinois, d'ailleurs,
33:26ce que font les Américains très largement
33:28et ce que nous, on ne fait pas beaucoup
33:29parce qu'on n'a pas assez d'argent
33:30qui vient alimenter le moteur de l'innovation
33:32pour qu'ensuite, on définisse la norme.
33:34C'est en gros, si vous définissez
33:35les règles du jeu du football,
33:36vous les contrôlez.
33:37C'est aussi simple que ça.
33:38Si le terrain, au lieu de faire 100 mètres,
33:40il fait 150 mètres,
33:40ce n'est pas le même type de joueur,
33:41ce n'est pas le même type de jeu.
33:42Et c'est exactement ça qu'il s'agit.
33:44Si vous les protégez, il faut investir,
33:47il faut mettre beaucoup d'argent
33:48et ensuite, créer la norme à votre niveau.
33:50Le combat des normes, aujourd'hui,
33:51est au moins aussi important
33:52pour le vivre tous les jours.
33:53Je vous assure qu'il est au moins aussi important
33:54que celui du financement.
33:56Et ça, c'est très libéral aussi
33:57puisque les Américains se battent sur les normes.
33:59Vous n'avez qu'à voir sur le mobile,
34:00par exemple, aujourd'hui,
34:01c'est très important.
34:02Donc, la réalité, c'est que la norme,
34:04ils la détestent quand elle est contre la leur.
34:06La réalité, c'est qu'ils l'adorent
34:07quand elle est la leur.
34:08Et les Chinois, c'est exactement pareil.
34:09Donc, il faut absolument se battre
34:10sur l'idée, un, du marché,
34:12deux, l'argent, parce que l'argent,
34:14sinon, il n'y a pas moyen.
34:15Et je suis tout à fait d'accord
34:15sur cette révolution, cette rupture.
34:17Par contre, là où je ne suis pas d'accord
34:18avec ceux qui crient à l'apocalypse
34:20comme M. Smaties,
34:21c'est-à-dire qu'en gros,
34:22on n'a pas perdu parce qu'on ne norme pas,
34:24mais c'est parce qu'on n'investit pas assez.
34:26Et ensuite, il faut normer
34:27pour protéger notre terrain de jeu.
34:29Je pense qu'on est des tout petits.
34:31Voilà, mais oui.
34:31Non, mais on est des tout petits.
34:33Oui, regardez, on n'arrive pas
34:34à dépenser le plan vert européen.
34:36Ça, c'est un vrai truc.
34:37L'argent qui avait été levé,
34:39il n'a pas pu aller dans les pays
34:40aujourd'hui parce que les pays
34:42n'ont pas de projet ou parce que
34:43la Commission européenne
34:44n'a pas suffisamment été libre pour le lever.
34:45Donc, ce n'est pas en contradiction
34:46avec ce qu'il dit.
34:47Il a raison dans ce qu'il dit.
34:48Non, il dit que la norme ne sert à rien.
34:50C'est faux.
34:51La norme, elle sert à protéger ensuite
34:52ce qu'on a innové.
34:52On peut préférer de trancher
34:54ta histoire, ce qu'il dit.
34:56On est quand même un continent,
34:59et en particulier, la France,
35:01investit quand même dans la recherche.
35:03Bon, là, les crédits, malheureusement,
35:04sans surprise, sont abottés.
35:05Je ne vais pas vous surprendre ce matin.
35:09Mais ça n'empêche que l'intelligence artificielle,
35:12il va falloir prendre le sujet sérieusement
35:13parce qu'on entend beaucoup
35:15d'inquiétudes dans la population,
35:16déjà dans un premier temps,
35:18sur le marché du travail,
35:19sur la suite des événements.
35:20Et quand ils vont regarder les gros titres,
35:23ils vont voir que Trump
35:24met 500 milliards d'euros d'investissement,
35:27ça ne va pas ranger les choses
35:29sur les inquiétudes des Français.
35:30Donc, c'est la raison pour laquelle
35:31je pense qu'effectivement,
35:33l'investissement, il doit être européen,
35:35à minima.
35:36Et donc, ça, il faut le travailler.
35:37Il y a le sommet de l'IA,
35:38là, qui arrive dans...
35:40J'espère, j'ose espérer
35:42qu'au début février,
35:43il y a le sommet de l'IA,
35:44qu'on apporte une résolution
35:45sur ce qu'on veut
35:46de l'intelligence artificielle.
35:48C'est-à-dire reprendre la main,
35:49expliquer aux Françaises et aux Français
35:51qu'avec l'intelligence artificielle,
35:52on peut travailler mieux pour vivre plus.
35:55Si c'est l'inverse,
35:56si c'est pour avoir plus de profits
35:58dans tous les sens,
35:59faire travailler les gens de plus en plus,
36:01de manière démesurée et incontrôlée,
36:05alors que ça peut être une chance
36:06de revoir nos...
36:07Oui, mais le retard est trop conséquent.
36:08Oui, c'est ça, c'est le retard.
36:10Le retard est trop conséquent,
36:11mais on n'est pas obligé,
36:13non plus, de se comparer aux autres.
36:16On peut aussi porter notre IA.
36:18Un exemple factuel.
36:18Comme on fait sur le numérique, d'ailleurs.
36:19Par exemple, on parlait de Mars.
36:21En off, on parlait de Mars.
36:22Aux Etats-Unis, ils ont 4 lanceurs.
36:24Ils ont Blue Origin,
36:25ils ont Boeing,
36:27ils ont SpaceX,
36:28ils ont la NASA.
36:28Nous, en Europe, on en a à peine un
36:30capable d'envoyer quelqu'un dans l'espace.
36:32Je ne sais pas si on se rend compte
36:33de l'écart technologique.
36:34Il est énorme, industriellement,
36:36mais on n'est même pas là.
36:37Alors qu'il y a 15 ans,
36:37il était moins grand.
36:38Mais oui.
36:38C'est ça qui est important.
36:39Faut le regarder en France toute seule.
36:41Ça, pour le coup,
36:41c'est quelque chose d'exceptionnel.
36:43Et on parlait de la personnalité
36:44de Donald Trump.
36:45Ce n'est pas quelqu'un que j'apprécie
36:46et je n'aime pas ses idées.
36:47Mais François Hollande,
36:48il y a quelque chose qui est fascinant
36:49chez lui,
36:49c'est qu'on disait
36:50que c'était un dealmaker.
36:52Lui, il n'en a rien à foutre des règles.
36:54Lui, ce qui compte,
36:54c'est les États-Unis,
36:55c'est l'isolationnisme
36:56et je vais casser le paradigme.
36:58Je vais vous briser.
36:59S'il faut vous briser,
37:00je vous brise.
37:01Nous, ce n'est pas cette logique-là
37:02qu'on a.
37:02On n'est pas dans la concurrence.
37:03On est plus dans le...
37:06On va subir les faits
37:07parce qu'eux ont cette puissance
37:08et ils ont compris
37:09qu'il fallait investir
37:09dans ces sujets-là.
37:10Non mais...
37:10Oui.
37:11Mais la France aurait crédit
37:12à recréer des rapports de coopération
37:16avec des pays tiers.
37:17On parle d'un sud global,
37:19peu importe ce qu'on pense de ce mot,
37:21mais en tout cas,
37:21il y a tout un pan de l'humanité
37:24qui a été, pendant très longtemps,
37:25laissé, colonisé et pillé,
37:27qui, là, est en train d'émerger aussi.
37:29Nous, la France,
37:30au lieu d'être les vassaux des États-Unis,
37:33d'ailleurs des vassaux non respectés,
37:34parce que le suzerain a décidé
37:35de ne pas nous respecter,
37:36on a intérêt
37:37à reprendre notre indépendance.
37:38Et là, je pense qu'on a
37:39une histoire politique,
37:40d'ailleurs, qui est transpartisane,
37:41on peut le dire comme ça,
37:43qui, normalement,
37:44une tradition française
37:45qui se veut un peu plus indépendante
37:47que le reste.
37:47Oui, les États-Unis
37:48sont nos amis et nos alliés,
37:49ça, c'est la géographie qui parle.
37:52Par contre,
37:52on a des intérêts qui sont propres,
37:54c'est l'histoire, bien évidemment.
37:55– Il y a un lien fort, quand même.
37:57– L'histoire, c'est bien,
37:58mais il y a un futur,
37:59et ce futur, pour l'instant,
38:00il n'est pas bon pour nous
38:01avec les Américains.
38:02Donc, on a intérêt,
38:03et la présidence Macron
38:06a été une catastrophe sur ce plan-là,
38:07c'est-à-dire de reprendre pied
38:09avec tous ces pays
38:10qui sont en train de plus que d'émerger,
38:11qui sont en train de devenir des puissances.
38:13Il faut absolument, quand on voit…
38:15– On n'a pas d'idée, on n'a pas de cap.
38:16– On partait à notre plus grande frontière
38:19avec le Brésil,
38:20qui est un pays qui n'est pas un nain,
38:21et des pays comme ça,
38:23je ne peux pas en citer toute la matinée.
38:24Donc, il faut absolument
38:25avoir une vision stratégique.
38:27Or, on est gouverné par des gens
38:29qui sont inféodés,
38:30enfin, soit ils sont incompétents,
38:31soit ils sont inféodés aux États-Unis,
38:34clairement, et ils ne travaillent pas
38:35pour les intérêts de la France,
38:36ou alors c'est les deux,
38:37mais on a un problème.
38:38– On va marquer une pause
38:39et on va parler du sujet
38:41qui fait la une aujourd'hui
38:44avec cette phrase lâchée,
38:45enfin, pas lâchée,
38:47c'était intentionnelle
38:48de la ministre du Travail,
38:50qui suggère que certains retraités
38:52contribuent au financement
38:53de la protection sociale.
38:54À tout de suite.
38:55– Fini.
38:55– Sud Radio, votre attention
38:57est notre plus belle récompense.
38:59C'est midi, mettez-vous d'accord.
39:01Valérie Expert.
39:02– Alors, on l'a un peu évoqué hier
39:04et on pensait que ça passerait,
39:05qu'il y avait eu un démenti de Matignon,
39:08mais le démenti est un peu mou,
39:10après les paroles de la ministre du Travail,
39:12Astrid Panossian-Bouvet,
39:13qui suggérait hier
39:14que certains retraités
39:16devraient contribuer
39:17au financement de la protection sociale.
39:20Elle dit que c'était discuté
39:22en évoquant le niveau de pension,
39:24elle disait autour de 2000,
39:26peut-être 2500 euros,
39:27donc ce sont des retraités les plus riches.
39:31J'ai vu que vous aviez réagi, Rémi Cardon.
39:34– C'était choquant,
39:36même si ça a été dit
39:37à une heure très matinale,
39:38sincèrement, excusez-moi.
39:40– Mais c'est quoi,
39:43c'est un ballon d'essai selon vous ?
39:44– Oui, c'est un ballon d'essai.
39:45– Elle a été trop confiante.
39:47– Vous savez, quand vous n'avez pas de cas,
39:48vous ne savez pas où vous allez,
39:49vous lancez des trucs comme ça un matin,
39:51allez, on va voir comment ça prend.
39:53– Elle n'est pas débutante,
39:55c'est une femme intelligente.
39:56– En fait, ils ne savent même pas
39:59comment gérer la situation,
40:00ils sont envoyés au casse-pipe les ministres,
40:02ils balancent un ballon d'essai,
40:03puis après derrière,
40:04Matignon va faire un démenti
40:07plus ou moins arrondi,
40:09on va dire ça comme ça,
40:10pour ne pas dire autre chose.
40:13Je trouve ça scandaleux,
40:14c'est le propos derrière,
40:15c'est-à-dire qu'il commence par ouvrir,
40:16il faut taxer les retraités,
40:18et puis derrière,
40:19on regarde les retraités aisés de 2 000 à 2 500,
40:23je demande aux retraités aisés
40:24de 2 500 ou 2 000 euros,
40:28demain, d'être en mesure
40:29de se payer un mois à l'EHPAD,
40:33public, avec public,
40:34je ne vais pas aller chercher privé,
40:35parce que c'est le double.
40:37Donc si vous voulez,
40:38c'est là où mes bras m'entombent,
40:40on a des gens,
40:42en France, on n'arrête pas de taxer le travail,
40:44et on arrive même à dire maintenant
40:46qu'une fois qu'on a bien taxé le travail,
40:48on va taxer ceux qui travaillent plus fortement
40:50et qui ont cotisé pendant des années,
40:51des années, des années.
40:53Moi, je pense qu'il faut basculer,
40:54le débat doit se tourner vers taxer le capital
40:56pour récupérer des moyens supplémentaires
40:59pour la protection sociale.
41:01– Il y a un débat,
41:02mais ce débat, je pense,
41:03et vous venez de le poser,
41:04c'est la question effectivement
41:07de… – Agnès Liman.
41:08– Moi, j'ai un problème,
41:08ne serait-ce avec les taxes,
41:10non, mais moi, je suis pour l'impôt.
41:12Et en fait, il faut revenir aux fondamentaux.
41:13La question, c'est moins la taxe que l'impôt,
41:17et il faut se poser la question
41:18de comment est répartie l'impôt.
41:20L'impôt, c'est tout simplement,
41:21il faut rappeler les bases,
41:22c'est la contribution de tout à chacun,
41:24et notamment de ceux qui ont le plus de moyens,
41:26notamment pour la solidarité sociale,
41:28avec ceux qui en ont moins.
41:29C'est ça, en tout cas,
41:30l'un des objectifs de l'impôt.
41:32– Et les taux ne sont pas les mêmes non plus
41:33en fonction de la personne.
41:34– Et il y a un problème,
41:35et moi, il y a un problème
41:36que tout le monde connaît
41:38sur sa fiche d'impôt
41:39quand il en paye un peu,
41:40c'est la question des tranches.
41:41Nous avons 5 tranches,
41:43ce qui fait que vous avez des sauts de gaffe
41:45passés d'une tranche à une autre,
41:46alors que vous ne gagnez pas forcément plus,
41:48et du coup, ça peut être très difficile pour vous.
41:50Ce qu'il faut, c'est multiplier les tranches,
41:52c'est un peu technique,
41:53mais regardez vos impôts,
41:54vous avez 5 tranches,
41:55le but, c'est d'en avoir 10-12
41:56qui a tout simplement un panaché,
42:01où vous pouvez justement,
42:02et comme ça, on peut faire baisser les impôts
42:04pour les gens qui gagnent en dessous de 4 000 euros.
42:07– Non mais le truc, c'est le concours l'épine,
42:12des bonnes idées,
42:14chacun y va de son idée.
42:17– Cette idée que l'on va même défendre est bonne.
42:19– Vous vous rendez compte qu'on a déjà dans ce pays
42:22surfiscalisé le travail,
42:24c'est-à-dire qu'on est déjà dans l'objectif d'un jour au départ,
42:28c'est-à-dire le plus simple pour être efficace,
42:30qu'au-delà de l'idée de la progression de la justice,
42:33les services et l'efficacité,
42:35comment je vais essayer de passer moins de temps
42:36pour récupérer le maximum d'argent
42:37à l'endroit où je peux le récupérer.
42:38Donc malheureusement, effectivement,
42:39c'est là où il y a le travail
42:40et c'est terrible dans l'hypothèse de,
42:43ça c'est pas IA,
42:43mais c'est les deux combos aujourd'hui
42:45qui font la réussite potentielle
42:47dans les 10 ou 15 prochaines années,
42:48c'est que l'énergie soit la moins chère possible,
42:50ce qui se passe aux États-Unis,
42:51non seulement sur le fossile,
42:52mais sur l'électrique,
42:53mais ailleurs aussi dans le monde,
42:54et arrêter de fiscaliser le travail.
42:56Et aller chercher d'autres flux qui sont les plus importants,
42:58qui eux vivent dans un monde défiscalisé en permanence,
43:01et qui ne rapportent rien.
43:02Et donc, ça, ça devrait être des combats de gauche
43:05plutôt que de partir à 15-150 tranches
43:07qui vont encore nécessiter encore plus de boulot
43:10au niveau des services fiscaux, etc.
43:11Juste pour finir, juste pour finir.
43:12Mais en tout cas, je pense que ça,
43:13c'est la justice réellement.
43:14Arrêter avec la fiscalité du travail,
43:16parce qu'elle est contre-productive,
43:18elle nous tue,
43:18elle empêche l'emploi,
43:20et voilà, c'est tout ça,
43:21bon, c'est, et je vous dis,
43:22l'électricité et l'énergie la moins chère possible.
43:24Maintenant, quand on en est au point,
43:26vous vous rendez compte,
43:27d'aller anonner, parce qu'il s'agit de ça,
43:30une hypothèse de fiscalité,
43:33appelons-la comme ça,
43:34de la retraite.
43:35Parce qu'on est riche avec 2 500 euros
43:38de retraite par mois.
43:39Mais vous vous rendez compte
43:40le décalage que ça produit avec la vraie vie des gens,
43:43entre quelqu'un qui a vécu...
43:44On ne va pas l'attaquer à elle personnellement,
43:46mais c'est quand même à un moment donné,
43:47il faut arrêter.
43:47C'est comme quand quelqu'un vient vous dire,
43:49sur ce plateau ou d'autres,
43:51il écrit un livre,
43:52il a vécu 40 ans dans la vie non publique,
43:54mais admis d'un E de fonction publique,
43:56les Français doivent travailler plus.
43:57Moi, j'en ai assez, si vous voulez,
43:59de tous ces gens qui viennent donner des leçons directement,
44:02ou d'autres qui viennent vous dire,
44:03voilà comment ça va être fait,
44:04alors que 2 500,
44:06je ne veux même pas savoir
44:07combien c'était avant,
44:08dans sa vie professionnelle,
44:09mais ce n'est pas juste
44:11et ce n'est pas audible de dire ça
44:13à des Français qui vivent une autre vie,
44:14une autre réalité.
44:15– Mais c'est surtout politiquement,
44:17on sait que les électeurs d'Emmanuel Macron
44:19sont plutôt du côté des retraités,
44:22donc c'est...
44:22– Un retraité sur 2, en moyenne vote.
44:24– Oui, mais c'est une erreur politique majeure.
44:28– Les retraités, ils n'oublient pas ce genre de choses ?
44:30– Non, ils n'oublient pas.
44:31– Non, donc en plus il y a les prochaines municipales,
44:33donc on retourne un peu sur ce sujet.
44:36Je pense qu'ils risquent de se faire animer,
44:38parce qu'avec une telle mesure,
44:39si on parle, qu'on soit pour ou contre,
44:41ce n'est pas la question,
44:42mais si on pense en termes de coûts politiques,
44:44c'est très dangereux de faire ça.
44:45– Bien sûr.
44:46– Parce qu'eux, ils vont immédiatement se sanctionner,
44:48donc je ne comprends même pas la logique derrière,
44:50si on a juste un fonctionnant de parti politique,
44:53c'est-à-dire de gagner la prochaine élection, c'est illogique.
44:55– Et rappelons comment ça a été présenté dans cette matinale,
45:00c'est-à-dire que ça a commencé pour dire,
45:02écoutez, il n'y a pas que les actifs qui doivent être taxés.
45:03– Oui, c'est ça.
45:04– Attendez, on ne va pas diviser les retraités et les actifs,
45:09parce que je sais que les retraités,
45:10ils ont été des actifs pendant des années et des années,
45:12ils ont cotisé d'ailleurs.
45:13– Est-ce qu'il y a un point quand même qui est…
45:16– C'est la cotisation sociale.
45:17– Et par ailleurs, ils sont fiscalisés, ils ont beaucoup d'argent, c'est sûr.
45:20– Non mais il y a des abus de langage par exemple,
45:22hier je regardais l'EFM, il y avait une retraitée qui parlait,
45:26j'ai cotisé toute ma vie.
45:27Mais c'est marrant, la manière dont les Français parlent de la retraite,
45:31ils en parlent comme d'une capitalisation.
45:33Puisque moi, j'ai travaillé toute ma vie, ce serait mon capital à moi.
45:37– Ils n'ont pas forcément compris que quand on cotise,
45:40on cotise pour les aînés, pour ceux qui vont être à la retraite.
45:43– Et là par contre, il y a un vrai débat là-dessus,
45:45je pense qu'il y a beaucoup de populisme qui est fait par les partis politiques,
45:48et sur ce sujet, ce n'est pas de la capitalisation.
45:50– La manière dont les gens en parlent, et ça c'est un vrai sujet de fond pour le couvre.
45:53– C'est une caisse de solidarité, c'est-à-dire qu'on cotise…
45:56– Oui, la manière dont il est présenté, c'est une capitalisation.
45:58– Non mais justement, il faut le rappeler, et on en profite qu'on a un micro,
45:59qu'en fait, c'est une caisse de solidarité.
46:02C'est-à-dire qu'on aide, et nous actuellement, ceux qui travaillons,
46:05on paie la retraite de ceux qui sont à la retraite.
46:08Je ne suis pas en train de constituer ma retraite.
46:10Et c'est nos enfants et les enfants…
46:12– Un petit peu quand même.
46:13– En principe, c'est une caisse de solidarité.
46:14– Si vous ne cotisez pas, vous n'avez pas de retraite non plus.
46:16Si vous n'avez pas travaillé, ou si vous trouvez une activité différente,
46:19vous ne pouvez pas cotiser.
46:21– L'esprit de la caisse de retraite, c'est une caisse de solidarité.
46:24Et moi, j'y tiens, et il faut le répéter, parce que, justement,
46:27le problème qu'il y a dans cette histoire, c'est qu'on commence à avoir
46:29une société qui s'individualise plus que ça, et qui ne fait pas que commencer.
46:32Elle est clairement individualiste, et le fait qu'on a encore,
46:37par nos aïeux, par nos prédécesseurs, des mécanismes à la sortie de la guerre
46:41qui ont décidé de dire, ben non, en fait, ce qui va se passer,
46:43c'est qu'on va être solidaires, et on va le faire.
46:46Et d'ailleurs, moi, je pose la question, c'est qu'à la sortie de la guerre,
46:49c'était les travailleurs qui géraient les caisses de retraite.
46:53Et ça, ça a été une erreur de donner ça à l'État.
46:55Il faut que ça redevienne aux travailleurs.
46:56– Deux choses, indépendant ne rime pas avec égoïste.
46:58Indépendant ou individualiste, veut dire que vous aimez faire les choses
47:02par vous-même, et vous pouvez faire les choses pour les autres.
47:04Ça ne veut pas dire égoïste.
47:05Pour la notion d'individualisme, ce n'est pas un terme que j'utiliserais.
47:08Là, pour le coup, je ne suis pas forcément…
47:10– Autocentré, c'est-à-dire s'intéressant à lui-même.
47:13– Non, mais vous n'êtes pas fait de me reprendre.
47:14– Individualiste, ce n'est pas de la politique, c'est égoïste.
47:17– Et dernier point, c'est que se pose aussi la question de la démographie.
47:20Je l'avais dit dans la dernière émission,
47:22on avait 10 millions ou 10-12 millions de retraités aux années dernières.
47:26Aujourd'hui, on a 17-18 millions.
47:28La question de la démographie se pose.
47:29Et donc, il y a aussi une manière de parler des retraites
47:32qui devra se poser à terme.
47:33– Bien sûr.
47:33– En ce moment, pour moi, ce sont des sujets, mais de fond, d'avenir,
47:37il faut qu'on ait un débat sans position dogmatique.
47:41Il faut vraiment avancer sur le fond.
47:43– On aura un conclave, ça va être bien.
47:45– Un conclave, c'est normalement très apaisé.
47:47– Très tranquille.
47:48– Vous n'êtes pas très loin puisque Sophie Prima,
47:52qui est la porte-parole du gouvernement,
47:53qui fait le compte-rendu du Conseil des ministres,
47:57dit qu'il faut de la concertation.
47:59Donc, on en est encore à la concertation pour trouver du pognon.
48:01– Super.
48:02– Et 17 heures non rémunérées,
48:05ce n'est pas la position du gouvernement à l'heure actuelle.
48:08– Alors, pourquoi le ministre, l'année de ses anciens collègues LR…
48:11– Du coup, ce n'était pas travaillé.
48:12– Oui. Alors, Christine Bouillot qui me dit
48:14« L'idée n'est pas de faire supporter le poids,
48:16c'est de ne pas faire supporter le poids du grand âge
48:18sur les actifs et les entreprises.
48:20Pourquoi demander une journée de solidarité à un smicard
48:22et pas à un retraité aisé ? »
48:23Bah, selon France Stratégie,
48:25une majorité des retraités est propriétaire de son logement
48:28et le coût, le reste à dépenser est plus important que chez les actifs.
48:32– Oui, moi, j'ai plus envie de dire que c'est une question de principe,
48:35une question morale.
48:36C'est des gens qui ont cotisé toute leur vie,
48:39qui ont déjà payé des impôts,
48:40qui ont prévu peut-être de s'engager…
48:42– Qui aident leurs enfants d'ailleurs.
48:43– Qui aident leurs enfants, c'est là-dessus que ça me sonne.
48:46– Vous n'épousiez pas que des balançons.
48:47Moi, je vous tourne l'extrait.
48:48Alors, on parlait, ça fait le raccord avec ce qu'on disait sur X,
48:51on rend des sujets comme ça pas pour des balançons,
48:53mais on les fait rentrer dans le débat public.
48:55Ils étaient impensables, ils rentrent et à un moment donné,
48:57vous allez voir qu'ils deviendront un vrai sujet de débat,
48:59un vrai sujet de débat, voire de régulation.
49:01– Absolument, merci à vous, très bonne journée.
49:03– Merci, à vous aussi.