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Xavier Bertrand, président Les Républicains de la région des Hauts-de-France, était l'invité de "C'est pas tous les jours dimanche" sur BFMTV ce dimanche 2 février.

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Transcription
00:00Cette semaine a été marquée par l'inquiétude des grands patrons,
00:02Bernard Arnault, notamment fondateur de LVMH,
00:05sur cette contribution exceptionnelle pour les grandes entreprises
00:07qui doit rapporter 8 milliards d'euros.
00:08Il a dit que c'est une douche froide qui pourrait pousser à la délocalisation.
00:12Est-ce qu'il a raison d'alerter ?
00:13Est-ce que c'est une mauvaise mesure ?
00:14Ou est-ce que vous dites qu'il faut un peu de patriotisme dans cette période ?
00:18Il faut que ceux qui ont beaucoup contribuent à la hauteur de ce qu'ils ont
00:22et de ce dont ils bénéficient ?
00:23Vous savez ce que m'ont dit un certain nombre de patrons de PME ?
00:27Tiens, c'était vendredi à Beauvais, la même chose ?
00:30Non mais les impôts, on voit toujours où sont les économies.
00:33Quel est le message de Bernard Arnault et d'autres grands patrons ?
00:36C'est les économies, elles sont où ?
00:39La baisse des dépenses, c'est où ?
00:40Parce qu'il y a une vérité, Benjamin Duhamel,
00:42c'est qu'il y a trop de politiques qui ne connaissent pas le monde de l'entreprise
00:46et qui raisonnent impôts avant de penser économie.
00:50Ce que dit Bernard Arnault, c'est aussi ce que dit le patron de Michelin,
00:53c'est exactement la même chose.
00:55Réduisez les dépenses, réduisez vos dépenses.
00:58Monsieur Fibinet a dit les rats quittent le navire.
01:01Il y en a marre de cette surenchère verbale,
01:03on est aujourd'hui dans la surexcitation les uns sur les autres,
01:06c'est polémique sur polémique, basta.
01:09Les Français aujourd'hui aimeraient bien qu'il y ait des politiques
01:11qui fassent preuve de sang-froid
01:13et des responsables syndicaux qui agissent d'eux-mêmes.
01:15D'ailleurs, vous remarquez qu'elle aura été la seule à tenir ses propos odieux.
01:20Je veux juste revenir un instant sur cela.
01:24Peut-être parce que j'ai été chef d'entreprise pendant plus d'une dizaine d'années,
01:28ce ne sont pas les politiques qui créent les emplois,
01:30ce sont les entrepreneurs.
01:31Et le rôle des politiques, c'est aussi de créer l'écosystème
01:34pour que les emplois se créent et qu'il y ait de la richesse qui se crée.
01:38Mais c'est vrai que beaucoup trop, on le réflexe,
01:40on fait les impôts et les économies, on verra après, malgré tous les discours.
01:44Je vais vous donner un exemple dans ma région.
01:46C'était sur votre plateau, je vous avais indiqué que,
01:49compte tenu du budget qui avait été présenté par Michel Barnier,
01:51j'allais faire des économies importantes,
01:54près de 150 millions d'euros d'économies sur le fonctionnement
01:57et plus de 100 millions d'euros sur l'investissement.
02:00Il faut savoir qu'il y a des régions qui ont décidé de taper à la porte du gouvernement,
02:04beaucoup de régions, pour dire qu'on aimerait bien pouvoir avoir
02:07un nouvel emploi à notre disposition, ce qu'on appelle le versement mobilité,
02:10pour financer les transports en commun et qui prendrait à toutes les entreprises
02:14de plus de 50 salariés 0,15 % de la masse salariale.
02:17Ça a été voté. Je n'appliquerai pas ce versement mobilité.
02:21Il n'y aura pas d'augmentation d'impôts ?
02:22Pas dans les Hauts-de-France.
02:23À l'échelle des Hauts-de-France, à l'échelle de votre région ?
02:25Pas dans les Hauts-de-France, les Hauts-de-France.
02:26Ce qu'ils voudront, je ne l'appliquerai pas. Et pourquoi ?
02:28Parce que c'est grosso modo 66 millions d'euros
02:30qui seraient faits rentrer dans mes caisses.
02:32Mais on va mettre la tête sous l'eau des entreprises
02:34au moment où c'est si difficile, mais jamais de la vie.
02:36Donc je préfère faire 70 millions d'euros d'économies,
02:40mais ne pas avoir la facilité de lever un impôt en plus.
02:43On est en train de crever de cette overdose de réglementation
02:47et de fiscalité dans notre pays.

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