• il y a 6 heures
Avec Virginie Le Guay, Erwan Barillot, Mathias Leboeuf et Jean Christophe Gallien

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##BRIGITTE_LAHAIE-2025-02-04##
Transcription
00:00SUDRADIO, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:07Et nous allons tenter de nous mettre d'accord autour de Virginie Legay, journaliste, éditorialiste politique à France Info TV, bonjour Virginie.
00:14Erwan Barillo, écrivain, vous avez publié Destin Russe à Paris aux éditions des Cirtes, bonjour à vous.
00:20Mathias Leboeuf, vous êtes journaliste, philosophe et nous attendons Jean-Christophe Gallien, politologue et conseiller en communication qui ne devrait pas tarder à arriver.
00:28L'EPS annonce qu'il ne votera pas la censure et le Rassemblement National non plus ce matin, si on en croit Jordan Bardella qui était l'invité de CNews,
00:38Emmanuel Macron qui propose de réduire les vacances scolaires, bref, beaucoup de sujets avec vous, on va commencer avec vos coups de cœur et vos culioles.
00:46Mathias, un sujet un peu plus léger, on va commencer avec vous, mais néanmoins intéressant.
00:51Oui, un sujet un peu léger puisqu'il s'agit de Bob Sinclar et de son visage, on a vu à partir de mi-janvier, Bob Sinclar dans quelques vidéos,
01:00qui avait un visage boursouflé, complètement botoxé, plus que botoxé, on avait vraiment l'impression qu'il s'était fait mettre des prothèses,
01:09il était un peu entre les frères Bogdanov et Mickey Rourke et donc ça a entraîné au moins la stupéfaction et surtout ça a déclenché beaucoup de commentaires,
01:20et beaucoup de commentaires assez haineux sur les réseaux, il y a eu un vrai buzz, pourquoi ?
01:27Parce que notamment Bob Sinclar c'est quelqu'un qui était plutôt beau gosse, il a 55 ans aujourd'hui,
01:34et puis c'est quelqu'un qui a toujours expliqué qu'il avait une vie très saine, qu'il ne buvait pas d'alcool, qu'il ne consommait pas de drogue, qu'il avait une forme d'amusement,
01:44et donc du coup, le fait de le voir comme ça avec un visage boursouflé, il a fait plusieurs vidéos, notamment dans une salle de sport, ça a vraiment déclenché une foule de réactions.
01:58Alors on a appris récemment que c'était une supercherie, puisque les prothèses étaient des prothèses en silicone,
02:05bien sûr, moi je me suis un peu, je n'ai pas trouvé ça si évident justement, c'est un artiste que j'aime bien,
02:12et je me suis dit mais non pas lui, il n'a pas cédé aux sirènes de la chirurgie esthétique, il y a eu un buzz incroyable, il y a eu un vrai doute.
02:22Alors en fait, c'est une petite opération de com pour la sortie de son nouvel titre qui s'appelle Take it easy on me,
02:30ce qui veut dire, vas-y mollo avec moi, ce qui est assez drôle, parce que notamment dans la sortie du clip, on voit justement la supercherie dévoilée,
02:39puisque c'est un clip où on le voit avec une maîtresse un peu sadomaso, qui lui enlève son visage et qui lui enlève ses prothèses,
02:48donc le clip est très beau, un peu intriguant mais très beau, donc je voulais saluer déjà le fait qu'il ne soit pas fait opérer,
02:57que je trouve plutôt rassurant, je trouve que c'est un très très très beau coup de com, qui est un coup de com malin à plusieurs niveaux,
03:05un parce que ça dénonce ces espèces de fake news et comment on peut être tributaire des images, et comment on peut s'enflammer à partir de deux petites vidéos
03:14et déclencher un buzz incroyable sur quasiment rien, deux parce que c'est quand même une critique aussi de la chirurgie esthétique
03:21et du recours aux botox et compagnie et à cette espèce de tyrannie de l'apparence qui en devient ridicule quand on fait ça sur son visage,
03:31et puis dernière chose, là qui est un peu moins, comment dire, un peu plus inquiétant, c'est qu'il a expliqué qu'aujourd'hui,
03:39quand on faisait de la musique et quand on sortait un titre, la musique ne suffisait plus et qu'il fallait impérativement faire le buzz pour arriver à attirer l'attention,
03:49donc ça c'est le petit bémol mais il a bien raison et je trouve qu'il a été maître en la matière, qu'il a réussi un coup incroyable.
03:57La première fois où je vais à la gym, il dit dans une interview parisienne, il y a 4 millions de vues, 3 millions sur TikTok et il est arrivé à 25 millions de vues sur 3 semaines.
04:08Oui, c'était incroyable et la réaction des gens a été dingue parce qu'il y a, comme souvent sur les réseaux sociaux, il y a une majorité de haters
04:18et les gens ont réagi avec une violence mais démente, ça pose une question aussi, c'est-à-dire qu'il y a eu vraiment des réactions très négatives.
04:27Vous l'aviez vu Erwan ?
04:29Oui, tout à fait, il a démontré qu'on était dans une société de l'image et du buzz, il a dénoncé ça mais en même temps il en a bien profité.
04:35Vous l'avez démontré, il a démultiplié son nombre de followers mais il a réalisé aussi un vieux rêve que beaucoup d'êtres humains ont souhaité accomplir,
04:47c'est de revenir au visage de sa jeunesse. Il l'a réussi en quelque sorte puisqu'il nous a mis sur une fausse piste, il s'est amusé avec nous
04:55et puis finalement il nous dit regardez j'ai retrouvé mon visage d'avant et donc il y a aussi une réflexion philosophique autour de ça.
05:01Vous l'aviez vu Virginie ?
05:03Oui, j'ai vu son visage faussement refait, j'ai vu tous les commentaires. Moi je suis un petit peu moins enthousiaste que vous sur ce fonctionnement,
05:13je trouve que ce fonctionnement est extrêmement inquiétant parce que ça veut dire que la surenchère n'a plus de limites et que pour faire vendre,
05:21parce qu'il s'agit bien de ça, il s'agit en fait d'un service avant vente, pour vendre un disque, un enregistrement, sa musique, son livre,
05:30souvent il faut se prêter à des mises en scène que je trouve chaque fois plus stupéfiantes, plus provocantes et moi je le regrette personnellement.
05:39C'est pour ça que je disais que le petit bémol c'est ça, c'est-à-dire qu'effectivement le petit bémol un peu triste c'est de dire que la musique ne suffit plus,
05:46donc ça c'est vrai que c'est inquiétant. Après on est rentré de toute façon dans une espèce de société du spectacle permanent,
05:56comme disait Guy Debord et je trouve qu'il a maîtrisé sa communication parfaitement, même si on peut regretter effectivement cet état de fait.
06:05Après ça reste une blague, ça reste un jeu, ça reste un pastiche et je pense qu'il ne faut pas non plus dramatiser.
06:10Non, non, je ne dramatise pas, je regrette que les choses soient comme elles sont.
06:14Mais il explique le message derrière quand même.
06:16Il a très bien compris qu'elle était la bonne stratégie, qu'elle était son intérêt, ça il l'a parfaitement compris.
06:22Et accessoirement c'est aussi raccord, alors de façon légère mais c'est avec son titre puisque Take it easy on me c'est Vas-y mollo avec moi,
06:32allez-y mollo avec les haters, avec la chirurgie esthétique, prenez soin de vous et de vos visages, arrêtez de trafiquer les choses.
06:43Ça c'est un message beaucoup plus intéressant en revanche, je suis tout à fait d'accord.
06:46Alors il nous reste peu de temps, moi j'ai un coup de gueule sur les pénuries de médicaments en France.
06:51On voit qu'on a appris qu'un médicament pour des gens qui sont psychotiques n'était plus disponible.
06:58Il y a un autre médicament pour des gens qui sont cardiaques qui n'est pas disponible non plus.
07:03Donc il y a une pénurie de médicaments et je trouve ça absolument scandaleux de se dire qu'en France aujourd'hui on en arrive là.
07:09Alors l'explication c'est que le prix des médicaments est trop bas en France et que les labos pharmaceutiques préfèrent vendre à des pays qui achètent plus cher.
07:18Je ne sais pas si vous avez déjà travaillé sur le sujet Erwan ?
07:21Moi j'ai la chance d'être en bonne santé et d'avoir peu recours aux médicaments.
07:25Mais il y a deux signaux qui permettent de détecter un pays en voie de thermondisation, c'est la disparition de la classe moyenne et l'absence de médicaments abordables.
07:34Donc là on est malheureusement en plein dedans et c'est un signal supplémentaire de la faillite de la France et malheureusement de notre décadence économique.
07:42Je ne sais pas Virginie, c'est quand même étonnant qu'on arrive et qu'il y a des médicaments beaucoup plus ordinaires qu'on ne trouve pas régulièrement qui sont en pénurie.
07:52Oui alors ça me fait penser aux grandes promesses d'Emmanuel Macron sur la relocalisation, sur la promesse que la France serait désormais autonome, propre à satisfaire sa propre consommation.
08:06Rien de tout ça s'est passé, on n'a toujours pas les molécules qu'il faut pour fabriquer ses médicaments.
08:15Bon voilà, je note qu'il y a peut-être aussi une stratégie des laboratoires qui, parce que chez nous en France les médicaments sont peu chers, préfèrent vendre ailleurs quitte à réserver un quota de plus en plus limité à la France parce que ce n'est pas là où ils gagnent le plus d'argent.
08:32Oui c'est ça, c'est quand même intéressant.
08:39C'est une question aussi de régulation du marché, les laboratoires effectivement préfèrent vendre à l'étranger parce qu'ils vendent plus cher, en oubliant au passage que bien souvent ils bénéficient de la recherche française, d'un certain nombre aussi de structures et de choses comme ça.
08:56Moi ce qui m'étonne c'est qu'il n'y ait pas d'obligation de réserve ou de provisionner un certain volume, je crois que ça existe mais c'est quand même bien trop peu.
09:11Et je suis étonné que chaque année on est confronté en hiver notamment à ce type de problème. Et ce qui m'étonne c'est pas tant que les labos le fassent parce qu'effectivement on est dans une économie qui fait que...
09:24Mais c'est qu'on ne trouve aucune solution et qu'aucun deal ne soit signé et que ce problème ne soit pas résolu au fil des ans.
09:33Oui, c'est l'Agence Nationale de Sécurité du Médicament qui tire la sonnette d'alarme sur ce médicament prescrit pour les troubles bipolaires, la schizophrénie.
09:41Les psychiatres aujourd'hui disent qu'on n'a plus ces médicaments, on a des gens qui sont traités avec ces médicaments qu'on ne trouve plus aujourd'hui, il y a un risque vital.
09:49On rappelle qu'on est en France, qu'on est aujourd'hui la 6e, 7e puissance mondiale.
09:54Alors qu'on a été la 3e puissance.
09:56On a été la première sous Napoléon, chère Virginie.
09:59Allez, on se retrouve dans un instant avec vous sur Sud Radio.
10:02Sud Radio, parlons vrai.
10:04Parlons vrai.
10:05Sud Radio, parlons vrai.
10:06Sud Radio, parlons vrai.
10:07Éditorialiste politique à France Info TV, Erwan Barillo, écrivain.
10:10Vous avez publié Destin Russe à Paris aux éditions des Cirthe.
10:13Mathias Leboeuf, journaliste et philosophe.
10:15Et Jean-Christophe Gallien, politologue et conseiller en communication.
10:19Vous l'avez entendu dans le rappel des titres.
10:23Le RN, ce matin, avec son président, disait qu'il ne voterait certainement pas la censure.
10:32Le PS non plus.
10:33Petit répit pour le Premier ministre.
10:36Emmanuel Macron veut réduire les vacances scolaires.
10:38C'est un peu un marronnier.
10:40Théboune, président algérien, qui s'en prend ?
10:43Macron, Retailleau et Le Pen.
10:45Bref, beaucoup de sujets avec vous ce matin.
10:48On continue notre tour de table avec vous, Erwan.
10:50C'est un coup de cœur.
10:52Oui, c'est un coup de cœur pour l'initiative du gouvernement.
10:55Le sommet pour l'action sur l'intelligence artificielle,
10:58qui se tiendra à partir de jeudi et jusqu'à mardi suivant.
11:01C'est un coup de cœur.
11:02Pourquoi ?
11:03Parce que, sans parler encore de congrès de Solvay, de l'intelligence artificielle,
11:07vous savez, ce grand congrès qui avait rassemblé tous les plus grands scientifiques,
11:10dont Albert Einstein, à l'époque où on parlait beaucoup de physique,
11:13et notamment de physique nucléaire.
11:15Là, l'IA sera à coup sûr le grand sujet de ce siècle
11:20et probablement du prochain millénaire.
11:22Au moins aussi révolutionnaire que l'électricité.
11:25Et donc, il est normal que la France se soit portée volontaire
11:30pour accueillir les plus grands scientifiques de la planète.
11:33Des chercheurs de Harvard, du Trinity College,
11:37mais aussi des prix Nobel et plusieurs chefs d'État.
11:40Donc voilà, c'est à suivre.
11:43Et peu de gens en ont encore entendu parler, malheureusement.
11:46Donc il faut en parler autour de soi.
11:48Pour une fois qu'il se passe quelque chose de revigorant, de positif,
11:52qui place la France au centre du jeu sur une question aussi essentielle
11:55que l'intelligence artificielle, ça ne pouvait être qu'un coup de cœur.
11:58Mais on est très en retard.
12:01Oui, alors, on est en retard au point de vue des réalisations.
12:05On parle souvent de l'IA américaine et maintenant chinoise.
12:10L'Europe est en retard, tout à fait.
12:12Mais nous, on est très bon sur le plan de la recherche,
12:15sur le plan des congrès internationaux,
12:18mais un peu moins sur le plan industriel et du développement économique.
12:22C'est un peu un problème, d'autant que c'est un peu paradoxal
12:24avec l'annonce qui a été faite de la création d'un institut national
12:29pour évaluer la sécurité de l'intelligence artificielle.
12:32Est-ce qu'on en est à évaluer la sécurité
12:35avant même d'avoir mis en place de la recherche
12:40ou même de l'innovation sur le sujet en France ?
12:42Le problème, c'est que l'innovation ne se décrète pas
12:45et que le rôle du politique dans ce domaine,
12:47ça peut être juste de créer les conditions de l'émergence de l'innovation.
12:50Et on part d'un peu loin.
12:52Et donc, le gouvernement fait ce qu'il peut un petit peu en la matière
12:54en faisant venir ses chercheurs, ses prix Nobel.
12:56Je vois un sourire goguenard sur vos visages.
12:59Moi, c'est un sujet qui me passionne.
13:01Je suis en train de préparer un livre sur ça.
13:03Je ne sais plus qui a dit l'Amérique innove,
13:06les Chinois copient et l'Europe régule.
13:09Oui, c'est ça.
13:11Et on en est un peu là.
13:13C'est vrai que ça va être l'enjeu de ces 50 prochaines années.
13:19Et que c'est un enjeu qui est vraiment majeur.
13:24Notamment parce que ça va entraîner des questions de souveraineté
13:28des États très très fortes.
13:30Et notamment la souveraineté technologique.
13:33Et aujourd'hui, la souveraineté technologique,
13:36la France, on est très démuni.
13:39Donc, on a pris du retard.
13:41C'est très bien d'organiser des symposiums, des forums ou ces choses-là.
13:46Ce serait vraiment mieux qu'on garde nos chercheurs
13:50et qu'on développe des applications industrielles,
13:55robotiques notamment, ou des choses comme ça.
13:58L'usile, visiblement, ce n'est pas encore au point.
14:02Je crois qu'on est plutôt bon sur les serveurs, nous, sur ces choses-là.
14:05Jean-Christophe, vous y connaissez ?
14:07Moi, je pense qu'il faut le dire.
14:09C'est-à-dire qu'on ne peut répliquer,
14:12prendre une toute petite part de ce marché,
14:15au moins médiatique, par les événements.
14:17C'est un peu ce qui caractérise aujourd'hui
14:19et ce qui singularise l'activité du Président de la République,
14:22c'est d'organiser des événements.
14:24Les événements, c'est de la communication
14:26et ça dure le temps de l'événement.
14:28Une fois qu'on a fait ça, il n'y a pas grand-chose qui suit.
14:30Pourquoi ? C'est normal.
14:32Disons-le clairement, on est une colonie.
14:34Et quand je dis la France, ce n'est pas la France.
14:36L'Europe est une colonie, aujourd'hui, technologique des États-Unis.
14:39Nous n'avons pas, aujourd'hui, les moyens de résister
14:42parce qu'au moment où vous disiez tout à l'heure
14:45que le marché, c'était l'innovation.
14:47Non, ce n'est pas le marché aux États-Unis qui a créé l'innovation.
14:49C'est toujours et toujours la même recette.
14:51On investit beaucoup d'argent public, voire d'argent militaire,
14:54pour créer les conditions d'ARPA et autre,
14:56qui est une vieille agence qui existe en ce moment.
14:58On n'a jamais pu la réaliser au niveau européen.
15:01Et qui mélange effectivement l'initiative,
15:03qui donne l'initiative plus exactement
15:05et qui ensuite fabrique les conditions
15:07sur lesquelles le marché financier, notamment,
15:10va lever de l'argent parce qu'on a les certitudes
15:12sur les capacités, effectivement, d'innovation
15:14parce que le marché n'aime pas trop prendre trop de risques,
15:16même si aux États-Unis, il en prend beaucoup plus.
15:17Donc, la recette, on ne l'a pas ici.
15:19On l'a en Chine où tout est subventionné.
15:21Ça, c'est clair.
15:22C'est-à-dire que là, pour le coup, c'est de l'argent public
15:24qui vient en permanence alimenter les capacités de recherche.
15:27Et donc, qu'est-ce qu'on est ?
15:29C'est un territoire qui, comme en football aujourd'hui,
15:31si vous voulez, vend ses joueurs, vend ses grands cerveaux
15:33aux États-Unis, voire peut-être un jour à d'autres pays
15:37et qui est en difficulté par rapport à ça.
15:39Donc, il faut absolument, plutôt que de faire un événement,
15:41des séries d'événements en matière d'IA,
15:43en matière de diplomatie, en matière je ne sais quoi,
15:46devenir une sorte de plateforme événementielle,
15:49si vous voulez, comme pourrait.
15:50C'est-à-dire qu'on pourrait devenir le Monaco
15:52de l'événement international.
15:53Mais si vous voulez, c'est pas acceptable
15:56du point de vue de la compétition elle-même
15:59du bloc européen.
16:00Alors, évidemment, heureusement, il est challengé en ce moment
16:02et que le fait que Trump, effectivement,
16:05pousse ses aiguilles et tape un peu partout
16:07va peut-être créer les conditions de quelque chose de différent.
16:09Mais on a trop de retard, de mon point de vue,
16:11pour sortir de ce statut de colonisé.
16:14Alors, il nous reste, effectivement,
16:16une partie de la régulation sur notre marché,
16:20sur notre territoire, pour éviter d'être
16:22non pas celui qui copie,
16:24non pas celui simplement qui régule,
16:26mais aussi, quelque part, qui organise sur son marché
16:29quelque chose qui peut réexister.
16:31– Virginie, ça ne vous intéresse pas ?
16:33– Si, ça m'intéresse beaucoup,
16:35mais je n'ai rien de plus à dire particulièrement.
16:37– Quel est le choc européen qui permettrait
16:41au continent, ou à minima, à notre pays
16:44de rattraper ce retard ?
16:46– Je crois qu'il faudrait que, effectivement,
16:48dans l'effort qui est aujourd'hui affirmé,
16:50notamment sur la partie dite militaire,
16:52on a entendu hier qu'on pouvait même
16:54faire tomber les barrières des déficits budgétaires,
16:57par exemple, il y a besoin d'un gros,
16:59et c'est l'économie du monde aujourd'hui
17:01qui est celle-là, c'est-à-dire, d'un côté,
17:03vous avez la régulation des marchés,
17:04oui, regardez ce qui se passe,
17:05des frontières nouvelles entre blocs,
17:06et de l'autre côté, une super subvention
17:08permanente de toutes les activités.
17:10Compagnie aérienne, ça c'est le basique,
17:12vous le voyez dans d'autres secteurs,
17:14la production notamment de l'entertainment,
17:18et ainsi de suite, jusque-là.
17:20Alors évidemment, sur les hautes technologies,
17:22ou la technologie qui est importante
17:23sur le plan stratégique,
17:24vous devez pouvoir le faire.
17:25Donc il y a un combo à mélanger,
17:26et ça ne peut se faire qu'au niveau européen,
17:28effectivement, à condition que l'ensemble
17:30des pays, l'ensemble des 27, voire même,
17:32ou en tout cas certains d'entre eux,
17:34puissent aujourd'hui se dire,
17:36on a un gros panier à mettre,
17:38et derrière, on crée les conditions
17:40de quelque chose, parce que vous avez raison,
17:42encore aujourd'hui, mais encore aujourd'hui
17:44et pour combien de temps,
17:45les universités européennes,
17:46et je dis bien européennes,
17:47fabriquent les capacités humaines
17:51pour pouvoir tenter de riposter.
17:54Il y a des travaux qui sont menés,
17:55qui sont à la hauteur,
17:56mais qui ne trouvent pas derrière
17:58les flux, ne serait-ce que d'amorçage,
18:01quand on dit amorçage, c'est pour commencer,
18:03pour qu'ensuite, on puisse éventuellement
18:05avoir quelque chose qui se déploie sur,
18:06non pas un marché,
18:07mais qui commence à pouvoir exister
18:09dans un événement de compétition,
18:11puis après vers un marché.
18:12Alors je suis tout à fait d'accord
18:13avec ce qui vient d'être dit,
18:15le seul truc, c'est qu'on a pris
18:17un retard énorme.
18:19Ce qu'on vit aujourd'hui,
18:21c'est le fruit de 20 ans d'investissement
18:23dans les Etats-Unis.
18:25La question, c'est, est-ce qu'un Airbus,
18:29avec l'espèce de conglomérat européen,
18:32sur l'intelligence artificielle,
18:34serait possible ?
18:35Il est souhaitable, en tout cas,
18:36parce que sinon, encore une fois,
18:38on va être, nous, Européens,
18:40et en particulier, nous, Français,
18:42parce qu'on est en France,
18:43dans une situation de colonisation technologique
18:47et extrêmement démunie.
18:49C'est déjà le cas.
18:50L'Italie, aujourd'hui,
18:52Mélanie fait appel au service d'Elon Musk
18:55pour crypter les communications
18:57du gouvernement,
18:58et elle n'a pas d'autre solution.
19:00Et ça, ça peut poser des problèmes politiques
19:04extrêmement importants,
19:06surtout dans un avenir
19:07qui est quand même très incertain.
19:08– Sur Mayotte, on fait appel à Starlink.
19:11– Mayotte également, Starlink,
19:13parce que pareil, on n'a pas d'autre moyen.
19:16– On marque une petite pause,
19:17et on va parler de Donald Trump dans un instant,
19:20et puis des électeurs de gauche avec vous, Virginie.
19:22À tout de suite.
19:23– Soudradio.
19:24– Soudradio.
19:25– Parlons vrai.
19:26– Parlons vrai.
19:27– Soudradio.
19:28– Parlons vrai.
19:29– Soudradio, le 10h midi,
19:31mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
19:34– Alors, on continue notre tour de table,
19:36Jean-Christophe Gallien,
19:38on parle de Trump et des Européens.
19:42– Oui, parce que c'était à Bruxelles hier où j'étais,
19:44il y a des gens qui m'épatent,
19:46et notamment la Première ministre danoise.
19:48Les Danois sont toujours un peu comme ça,
19:50c'est des gens, en Europe, on est 27,
19:52mais il y a des gens compliqués,
19:53et en permanence,
19:54et les Danois en font partie,
19:55j'adore ce pays,
19:56j'adore leur capitale.
19:57Mais alors, les politiques danois,
19:59même si Borgan,
20:00ça a été une série extraordinaire,
20:02c'est des gens quand même particuliers.
20:03Alors, il faut se rappeler qu'en 2021,
20:05la même Mettez Frédéricsen,
20:06elle disait haut et fort que,
20:08quoi qu'il arrive,
20:09quand Emmanuel Macron,
20:11grâce à Emmanuel Macron,
20:12parlait d'autonomie stratégique européenne,
20:13elle disait,
20:14mais attendez, moi je me sentirais
20:15toujours plus proche de Washington
20:17que de Paris.
20:18Mais vraiment, mes amis sont à Washington.
20:19Et puis là, comme Donald Trump
20:21a des visées stratégiques
20:22qu'on peut comprendre par ailleurs
20:24sur le Groenland,
20:25en tout cas des menaces qui permettent de discuter,
20:26et qu'elle voit même que les Groenlandais,
20:28elles-mêmes, depuis le Danemark,
20:29disent, depuis longtemps d'ailleurs,
20:31écoutez nous,
20:32on deviendrait bien auto-indépendants,
20:33ça nous pend au nez.
20:35Et bien maintenant,
20:36elle vient chercher,
20:37elle a fait une tournée européenne
20:38de toutes les capitales,
20:39et puis après,
20:40elle est venue hier
20:41à ce qu'on appelle un conclave,
20:42un séminaire,
20:43entre la Commission et le Conseil européen.
20:46Oui, c'est un mot à la mode.
20:47Et alors, Madame von der Leyen
20:48a réuni tout le monde
20:49pour dire, voilà,
20:50voilà comment faire.
20:51Et bien la même première ministre danoise,
20:52comme d'autres,
20:53maintenant se réveillent
20:54et se disent,
20:55oh là là,
20:56comment on va être mangé,
20:57comment on va faire,
20:58on a besoin de l'Europe,
20:59on a besoin du Bloc européen,
21:00parce que tout seul,
21:01on est quand même un peu petit,
21:02même avec notre capacité diplomatique,
21:03on va pouvoir faire politique
21:04et tout ce qu'on veut
21:05pour pouvoir faire les choses.
21:06Si vous voulez,
21:07c'est clair que ça donne quand même
21:09la dimension du monde aujourd'hui,
21:10ça donne quand même,
21:11et ça c'est,
21:12rendons grâce à Donald Trump
21:14de nous permettre
21:15de nous rendre compte
21:16d'un certain nombre d'éléments aujourd'hui
21:17qui sont ceux
21:18du fonctionnement du monde.
21:20Moi, ce que je trouve intéressant
21:21chez Donald Trump,
21:22c'est pas tant qu'il va obtenir
21:23tout ce qu'il veut obtenir,
21:24c'est qu'il fixe,
21:25finalement,
21:26il met la lumière
21:27sur ce qui est aujourd'hui,
21:28comme c'était le cas il y a 4 ans,
21:30la réalité du monde qu'on vit.
21:31C'est-à-dire, oui,
21:32il y a du conflit pour tout.
21:33Oui, il y a du conflit avec la Chine.
21:34Et l'Europe a des conflits
21:35avec la Chine, commerciaux,
21:36d'influence, etc.
21:37Oui, il y a du conflit
21:38à l'intérieur des Unions européennes,
21:39parce que, oui,
21:40on n'est pas tous d'accord sur tout.
21:41Oui, l'Ukraine, c'est compliqué.
21:42Alors, pour éviter
21:43ce que Donald Trump
21:45et M. Xi Jinping,
21:46M. Poutine,
21:47on ne sait pas qui en Europe,
21:48d'ailleurs,
21:49voudraient aujourd'hui,
21:50c'était une sorte de Yalta
21:51où les grandes puissances,
21:52les grands blocs,
21:53moins le bloc européen
21:54fabriqueront le monde aujourd'hui,
21:55il faut quand même
21:56qu'il y ait des gens
21:57qui comprennent ici,
21:58et ça rejoint
21:59le débat français,
22:00que c'est compliqué tout seul,
22:01sorti même de l'OTAN
22:02comme certains le rêveraient,
22:03de pouvoir participer
22:04comme on l'a fait
22:05à la fin de la Deuxième Guerre mondiale
22:06à l'élaboration
22:07de ce qu'est
22:08la règle mondiale aujourd'hui.
22:09On ne peut le faire,
22:10malheureusement pour nous,
22:11quelque part,
22:12qu'en étant leader
22:13à l'intérieur de l'Union européenne
22:14et avec l'Union européenne
22:15face à ce qui est en train
22:16de se passer.
22:17Soyons clairs,
22:18c'est en train de se passer.
22:19Trump, il met juste
22:20l'éclairage aujourd'hui
22:21sur les équilibres
22:27et le manque de boussole
22:28de ce monde
22:29dans lequel nous fonctionnons.
22:30Mais est-ce qu'on va retrouver
22:31la boussole ?
22:32Oui, en tout cas,
22:33je suis d'accord
22:34avec ce qui vient d'être dit,
22:35on passe de l'irréal politique
22:36à la réale politique.
22:37Et là, on est en train
22:38de se réveiller.
22:39On était dans un monde
22:40d'omnivores ou même d'herbivores,
22:43et là, dans ce coup,
22:44on se réveille
22:45avec des carnivores.
22:46Des carnivores comme Trump,
22:47des carnivores comme Xi Jinping,
22:48des carnivores comme Poutine.
22:49Après, il y a quand même
22:50une petite différence
22:51au niveau du tempérament
22:54et de l'histoire personnelle
22:56et de la personnalité
22:57de Trump et de Poutine,
22:58c'est que certes,
22:59Trump est un carnivore,
23:01mais c'est un carnivore
23:02dont le but est d'arriver à un deal.
23:04C'est un businessman.
23:05Ce n'est pas trop le cas
23:06de messieurs Poutine et Xi Jinping
23:09dont l'objectif n'est pas
23:11d'arriver forcément à un accord.
23:13Et ils n'ont pas
23:14la même visée stratégique que Trump
23:17ni les mêmes ambitions.
23:18Et donc, il faut savoir raison garder.
23:22Et à mon avis,
23:24il y a moyen de s'entendre
23:25avec Trump à la fin.
23:26C'est-à-dire qu'il veut pousser
23:27les Européens à renégocier
23:29un meilleur accord,
23:31notamment sur leur autonomie stratégique.
23:33Ce qu'il veut simplement
23:34en termes de défense par exemple,
23:35c'est que les Européens payent davantage
23:37pour leur propre défense.
23:38Il en a marre d'être un peu
23:39les nounous militaires de l'Europe.
23:42La défense européenne,
23:43elle n'existe pas.
23:45Elle n'existe pas.
23:46Mais en tout cas, aujourd'hui,
23:47ce sont les Américains
23:48qui payent plus pour protéger
23:51les Européens
23:52que les Européens eux-mêmes.
23:53Donc Trump dit, écoutez,
23:54maintenant ce n'est plus possible,
23:55débrouillez-vous.
23:56Et ces menaces, à mon avis,
23:58sont largement,
23:59je sais qu'on a dit ça aussi
24:00sur M. Poutine,
24:01mais ces menaces sont à mon avis
24:02largement surestimées aujourd'hui.
24:04Je ne crois pas qu'il passera à l'acte.
24:06Je ne crois pas qu'il va envahir demain
24:07le Groenland.
24:08Non, non, bien sûr.
24:10Mais là, on voit déjà
24:11avec les États-Unis,
24:13avec le Canada,
24:16ce qui est en train de se passer,
24:17le Mexique.
24:18C'est-à-dire qu'il suspend
24:19l'augmentation des droits de douane
24:21en ayant obtenu
24:22une petite compensation quand même,
24:24mais pas...
24:25Il a changé le nom du golfe de Mexico
24:28et Google Earth a accepté.
24:30Mathias.
24:31Oui, sur Trump,
24:32je partage à la fois
24:34ce que dit Jean-Christophe
24:35sur le fait qu'effectivement,
24:36il rappelle une chose,
24:37c'est qu'il y a des conflits partout
24:40et que le terrain, c'est du conflit.
24:42Après, là où je partage moins
24:44ton enthousiasme,
24:45c'est que...
24:46C'est un enthousiasme mesuré.
24:48C'était un peu un enthousiasme triste
24:51Lui, le conflit,
24:52il le résout par des rapports de force.
24:54C'est quand même l'affirmation 1
24:56qu'il y a du conflit
24:57et que 2, c'est le plus fort qui gagne
25:00en termes de rapports de force
25:02et qu'une fois qu'on a gagné,
25:05on peut négocier,
25:06ce qui est quand même un peu l'inverse
25:08de la position européenne.
25:10Moi, ce que j'espère,
25:11et je pense que ça peut être une chance,
25:13mais encore une fois,
25:14c'est une chance qu'il faut
25:15qu'on saisisse maintenant,
25:17c'est qu'effectivement,
25:20cette instauration
25:22du rapport de force permanent
25:24profite à l'Europe
25:26et à l'intégration de l'Europe
25:28et soit un formidable accélérateur
25:30de l'intégration européenne
25:32et redonne un coup de boost à l'Europe.
25:34Si on passe à côté de ça,
25:36on va se faire débloquer
25:38et on sera morts.
25:39On va revenir en France avec vous, Virginie,
25:41donc c'était un coup de cœur.
25:44Eh bien oui, je vois là,
25:45vous savez qu'en politique,
25:46finalement, on oublie une chose,
25:47c'est que la sagesse
25:49revient toujours aux électeurs.
25:50C'est les électeurs qui tranchent
25:51en dernier recours,
25:52c'est les électeurs qui se prononcent
25:53dans les urnes.
25:54Et là, je voulais saluer
25:55les électeurs de gauche
25:56de Villeneuve-Saint-Georges.
25:57Rappelons que Villeneuve-Saint-Georges
25:59a été l'objet d'une élection
26:01et que les électeurs
26:03se sont prononcés très sagement
26:05en faisant tout à fait la part des choses
26:07entre le candidat insoumis
26:10et les autres.
26:12Le candidat insoumis,
26:13qui, je le rappelle,
26:14au premier tour,
26:15avait voulu partir tout seul
26:16en disant qu'à lui tout seul,
26:17il n'y avait aucun problème
26:18et qu'il remporterait
26:19très facilement la victoire,
26:20qui s'est trouvé en difficulté
26:22entre les deux tours
26:23et qui a essayé de se tourner
26:24vers ses partenaires
26:25et puis qui, finalement,
26:26a été battu sèchement.
26:27Et je crois que la France insoumise
26:29ne s'attendait pas du tout à ça.
26:31Villeneuve-Saint-Georges
26:32est une ville de gauche
26:33et Louis Boyard,
26:34pour ne parler de lui
26:35parce que c'est de lui dont il s'agit,
26:37était extrêmement sûr de son fait.
26:39Et je trouve que c'est une bonne leçon
26:42donnée à Jean-Luc Mélenchon,
26:44donnée à la France insoumise,
26:45qui croit qu'elle peut seule décider
26:48de l'avenir de l'union de la gauche
26:51et qui, je trouve d'ailleurs ce matin,
26:53malgré la volonté du Parti socialiste
26:56de ne pas voter la censure,
26:57en a rabattu.
26:58Ils ont ravalé leur chapeau
27:00et du coup, ils ne parlent plus tout à fait
27:02de cassures, d'éclatements,
27:04de mises au banc,
27:06tous ces mots extrêmement violents
27:08et j'en oublie que Jean-Luc Mélenchon
27:09a prononcé depuis des semaines
27:10à l'encontre du Parti socialiste.
27:12Ils se rendent compte
27:13qu'ils ne sont peut-être pas si solides
27:14que ça et que la stratégie extrêmement
27:17délétère de Jean-Luc Mélenchon
27:19a ses limites.
27:20Donc je voulais dire chapeau aux électeurs
27:21parce qu'ils ne l'oublient jamais
27:23quand il y a une élection,
27:25c'est eux qui ont le dernier mot
27:26et c'est à eux d'aller dire
27:27dans les urnes ce qu'ils ont à dire
27:28et là ils l'ont dit très clairement.
27:30Qu'est-ce que vous en pensez ?
27:32Moi je trouve que c'est un moment politique.
27:34Pour une fois, une anticipée,
27:36la municipale qui a eu lieu là,
27:38elle dit, elle a un impact effectivement,
27:41je suis assez d'accord,
27:42sur le moment politique,
27:43c'est-à-dire que je ne suis pas certain
27:45comme Virginie que LFI va changer du tout
27:48de système nid de braquets.
27:50Je pense que c'est quelque chose
27:51qui est inscrit en termes stratégiques
27:53profondément,
27:54notamment en préparation des municipales
27:56pour le coup,
27:57le vrai tour de 2026.
27:58Vous verrez qu'ils vont se montrer
27:59plus accommodants
28:00que ce qu'ils avaient pensé au début.
28:01Peut-être.
28:02J'en suis moins certain
28:03pour avoir regardé de près
28:04certaines villes,
28:05notamment des villes plus grandes
28:06que celles de Villeneuve-Saint-Georges
28:08où ils ont des ambitions extrêmement fortes
28:11et notamment toujours
28:12cette stratégie de premier tour
28:13qui est faite de,
28:14un, nous devons mobiliser
28:17notre bastion,
28:19nos cibles,
28:20notre base
28:21qui est celle de cette France
28:22qu'ils appellent créolisée
28:23et qu'ils veulent pousser davantage
28:24à participer.
28:25Là où aujourd'hui,
28:26il s'est passé un truc
28:27à Villeneuve-Saint-Georges,
28:28c'est une sorte de front républicain
28:30anti-LFI.
28:31Je suis assez d'accord.
28:32Il y a eu quelque chose
28:33qui s'est fait en face
28:34et ça, il ne l'avait pas
28:35à mon avis anticipé du tout.
28:36Ils sont trop sûrs d'eux.
28:38Et notamment du fait
28:39des déclarations de Mélenchon
28:41sur cette submersion inversée.
28:43C'est-à-dire qu'oui,
28:44on l'aveut la submersion.
28:45C'est-à-dire qu'on veut même conquérir
28:46la France rurale.
28:47C'est-à-dire qu'en gros,
28:48on veut que la migration
28:49se parte à la conquête
28:50de la France rurale.
28:51En gros, comme quelque chose
28:52qui avait eu lieu
28:53il y a quelques siècles,
28:54on va dire,
28:55en France,
28:56qui s'est arrêtée
28:57autour de la moitié de ce pays
28:59avec un message
29:00qui est très clair.
29:01Jean-Luc Mélenchon,
29:02il ne parle jamais au hasard.
29:03Il a toujours des références historiques.
29:04On est quand même dans quelque chose
29:05d'assez puissant là-dessus.
29:06Mais là, il avait franchi un pas.
29:07C'est-à-dire qu'il a dépassé
29:08ce qu'il faisait d'habitude.
29:09Il a passé d'une subversion musulmane
29:12où quasiment,
29:13en gros, ça a été le cas,
29:14il n'a pas dit tout à fait comme ça,
29:15mais c'est quasiment
29:16d'une large partie de ce pays.
29:17Et donc, je pense
29:18qu'il est allé trop loin.
29:19Il est allé un pont trop loin
29:20et il a provoqué quelque chose
29:22qui, avec l'arrogance de Louis Boyard,
29:23qui évidemment pensait
29:24qu'il allait tranquillement
29:25s'installer à la mairie
29:26tout seul,
29:27sans aucun besoin.
29:28Certains ont même célébré
29:30dans les médias
29:31ce coup de génie de Louis Boyard
29:34qui, quelque part,
29:35n'avait pas demandé au Parti socialiste
29:37de s'allier avec lui
29:39et voulait partir tout seul
29:40en disant que finalement,
29:41il allait obtenir
29:42ce qu'il voulait obtenir
29:43sans payer le prix.
29:44Eh bien, pas du tout.
29:45Les électeurs ont été plus malins
29:46que même l'appareil socialiste.
29:48Parce que l'appareil socialiste,
29:49entre guillemets,
29:50sur place,
29:51il a été moins sage.
29:52Il a demandé à battre la droite.
29:53Il a demandé à battre la droite.
29:54Ils n'ont pas du tout suivi...
29:55Mon coup de cœur
29:56ne parlait que des électeurs.
29:57Exactement.
29:58Et on peut parler aussi
29:59de l'autre candidat de droite
30:01qui s'est maintenu,
30:02qui était assez lamentable.
30:04Erwann ?
30:05Oui.
30:06Ce que je voulais dire,
30:07c'est que peut-être qu'on
30:08surestime l'importance
30:09de ce scrutin
30:10puisque ça s'est quand même joué
30:12à 608 voix d'écart
30:13entre les deux
30:14sur une commune
30:15de 36 000 habitants
30:16dans laquelle pas grand monde
30:17n'a voté.
30:18Et je crois que
30:19la raison principale
30:20de la défaite de Louis Boyard,
30:22c'est l'absence
30:23de mobilisation
30:25de son électorat.
30:26Qui, pourtant,
30:27est mobilisé d'habitude.
30:28Qui est mobilisé
30:29pour la présidentielle.
30:30Qui a été mobilisé
30:31pour l'élection législative
30:32parce que c'était
30:33un événement à part.
30:35Et là, malgré la focalisation,
30:36malgré le coup de projecteur
30:37qui a été jeté sur
30:38Bill Nye Saint-Georges
30:39pendant plusieurs jours,
30:40l'électorat de Louis Boyard
30:41ne s'est pas mobilisé.
30:42Donc ce que ça dit aussi,
30:43c'est qu'effectivement,
30:45vous avez parlé,
30:46Jean-Luc Mélenchon,
30:47il fait de plus en plus fréquemment
30:48allusion à la Nouvelle-France.
30:50Moi, quand on me dit
30:51Nouvelle-France,
30:52je pense aux Français du Canada
30:54qui ont conquis
30:55cette nouvelle partie du monde.
30:57Là, nous vivons,
30:58en quelque sorte,
30:59ça de manière inversée
31:00sur notre propre territoire.
31:02Mais ce qui est important
31:03dans Nouvelle-France,
31:04c'est le mot nouveau.
31:05Plus que France.
31:06Puisque ces gens
31:07ne se reconnaissent pas
31:08et ne se considèrent pas
31:09comme citoyens
31:10à part entière
31:11de ce pays
31:12sur lequel ils vivent.
31:13Et donc, pour eux,
31:14une élection municipale,
31:15finalement,
31:16ça ne les intéresse
31:17que moyennement.
31:18Et donc,
31:19Louis Boyard,
31:20tout aussi sympathique
31:21qu'il leur paraisse,
31:22et d'ailleurs,
31:23il l'aime bien...
31:24Mais je ne pense pas
31:25qu'il leur paraisse
31:26si sympathique que ça.
31:27Justement,
31:28je pense qu'il est allé
31:29justement à l'Assemblée
31:30dans ses insultes,
31:31dans ses provocations.
31:32Tous les reportages montrent
31:33qu'on l'aime bien,
31:34Louis Boyard, etc.
31:35Mais on ne va pas voter pour lui.
31:36Non, on l'aime bien,
31:37mais on le fait pas.
31:38Je parle des gens
31:39qui habitent
31:40dans les quartiers difficiles
31:41de Villeneuve-Saint-Georges
31:42qui constituent quand même
31:43l'essentiel de cette ville.
31:44Ils ne vont pas
31:45voter pour lui,
31:46simplement,
31:47parce qu'ils considèrent
31:48que ce n'est pas leur problème.
31:49Que ce n'est pas...
31:50Ils ne se sentent pas
31:51pleinement intégrés
31:52à la vie municipale.
31:53Et ça sera le problème éternel
31:54de Jean-Luc Mélenchon.
31:55C'est qu'il essaie
31:56de mobiliser
31:57des gens
31:58qui n'en ont
31:59en fait rien à faire.
32:00On va marquer une pause.
32:01Je vous donne la parole,
32:02Mathias.
32:03Au retour,
32:04tout de suite,
32:05c'est la pub.
32:14Alors un mot, Mathias,
32:15puisque vous avez été interrompu
32:16par la pub
32:17sur ce vote
32:18à Villeneuve-Saint-Georges.
32:19Puis on parlera
32:20de la motion de censure
32:21qui ne passera pas.
32:22Pour prolonger
32:23tout ce qui a été dit,
32:24moi je pense que
32:25la principale raison
32:26de la défaite de Louis Boyard,
32:27c'est Louis Boyard.
32:28Et c'est son attitude,
32:29son rapport à la politique,
32:30son arrogance,
32:31bien évidemment.
32:32Et que c'est un scrutin
32:33très intéressant
32:34parce qu'il peut être annonciateur
32:35de d'autres scrutins
32:36du même type
32:37et de d'autres défaites
32:38si les Insoumis
32:39ne changent pas
32:40et ne pratiquent pas
32:41la politique différemment.
32:42Moi, je crois
32:43qu'il y a vraiment
32:44un lien entre
32:45la politique
32:46et la défaite
32:47de Jean-Luc Mélenchon
32:48et de la défaite
32:49de Jean-Luc Mélenchon.
32:50Je pense qu'il y a vraiment
32:51un lien entre
32:52la politique
32:53et la défaite
32:54de Jean-Luc Mélenchon.
32:55Et moi, je crois
32:56qu'il y a vraiment
32:57un ras-le-bol
32:58à un moment donné
32:59de, à la fois,
33:00ce clientélisme,
33:01on n'a même pas parlé
33:02de la constitution
33:03de la liste,
33:04comment la liste
33:05était constituée,
33:06mais c'était quand même
33:07assez particulier.
33:08Et puis,
33:09cette stratégie de
33:10vous allez voir
33:11ce que vous allez voir,
33:12le scrutin
33:13est déjà gagné
33:14et moi,
33:15je suis le plus fort
33:16et puis,
33:17on va tout renverser.
33:18Ben non,
33:19il n'a rien renversé du tout.
33:20Il a été renversé.
33:21Il a été renversé,
33:22on va passer
33:23au vote
33:24du budget,
33:25donc 49-3 hier
33:26et ce matin,
33:27donc le RN
33:28a confirmé,
33:29après le Parti Socialiste,
33:30qu'il ne voterait pas
33:31la censure,
33:32Jordan Bardella,
33:33par l'aide d'instabilité
33:34qui serait préjudiciable
33:35à la France.
33:36C'est un échange
33:37de bons procédés.
33:38T'as parlé de submersion,
33:39donc je ne te censure pas.
33:40Oui, tout à fait.
33:41Si on résume.
33:42Il y a un peu de ça.
33:43Il y a aussi
33:44un clin d'œil appuyé
33:45aux retraités
33:46que le Rassemblement National
33:47essaye de conquérir
33:48depuis un petit moment
33:49et qui,
33:50sont plutôt favorables
33:51à la stabilité.
33:52Donc,
33:53c'est toujours la stratégie
33:54de normalisation
33:55du Rassemblement National.
33:56Et puis,
33:57il y a aussi,
33:58quand même,
33:59Jordan Bardella
34:00qui grille la politesse
34:01à la décision de son parti
34:02qui doit être prise demain,
34:03je vous rappelle.
34:04Et maintenant,
34:05on voit mal
34:06le parti
34:07voter,
34:08se prononcer
34:09contre l'avis
34:10de son président.
34:11Donc,
34:12c'est un acte
34:13de souveraineté
34:14de Jordan Bardella,
34:15notamment au détriment
34:16de Marine Le Pen,
34:17dont les électeurs
34:18et notamment
34:19ceux du bassin minier
34:20étaient plutôt opposés
34:21et plutôt pour
34:22la censure
34:23du gouvernement.
34:24Que ce soit
34:25la position
34:26de Sébastien Chenu,
34:27mais aussi
34:28de Jean-Philippe Tanguy,
34:29beaucoup de cadres
34:30dans le parti
34:31étaient totalement
34:32pour la censure.
34:33Mais,
34:34la majorité
34:35des électeurs,
34:36RN
34:37et même des sympathisants
34:38étaient tellement
34:39courtes
34:40pour la censure
34:41que, finalement,
34:42Jordan Bardella
34:43a préféré
34:44trancher
34:45dans le sens
34:46de la respectabilité
34:47de l'institutionnalisation
34:48du parti.
34:49Malheureusement,
34:50c'est un cadeau
34:51énorme
34:52à LFI
34:53qui aura beau jeu
34:54de dire
34:55l'EPS,
34:56l'ERN
34:57servent la soupe
34:58au gouvernement,
34:59ne censurent pas
35:00le budget
35:01donc sont dans une forme
35:02de soutien
35:03sans participation.
35:04On est les seuls
35:05opposants
35:06et c'est un cadeau
35:07énorme
35:08pour la prochaine
35:09présidentielle
35:10à Jean-Luc Mélenchon.
35:11Virginie,
35:12vous connaissez bien
35:13l'ERN.
35:14Je suis un peu plus
35:15partagée.
35:16Nous sommes maintenant
35:17en février.
35:18Tout le mois de janvier
35:19a donné lieu
35:20à des galettes
35:21et que les galettes
35:22sont restées quand même
35:23sur l'estomac des élus
35:24qui se sont rendus compte
35:25que galette après galette,
35:26réunion après réunion,
35:27ils se faisaient juste
35:28engueuler par leurs électeurs
35:29qui leur disaient
35:30« Bon écoutez,
35:31ça commence à bien faire.
35:32Nous on est électeur Landa
35:33ou alors
35:34j'ai une petite société
35:35ou alors
35:36je dois prendre
35:37des décisions
35:38ou alors plein de choses,
35:39plein de cas différents
35:40mais que
35:41LFI
35:42comme les autres
35:43n'ont pas été épargnés
35:44par les électeurs
35:45alors maintenant
35:46ça suffit,
35:47ça suffit.
35:48La politique c'est une chose,
35:49bloquer le pays,
35:50bloquer les institutions,
35:51nous bloquer nous,
35:52c'est plus possible.
35:53Donc là moi
35:54ce que je pense surtout
35:55c'est que
35:56le parti socialiste
35:58l'a bien entendu,
35:59il a profité
36:01de la première censure
36:02pour se rendre compte peut-être
36:04et le point d'atterrissage
36:05a été brutal
36:06pour tout le monde
36:07en janvier,
36:08se rendre compte
36:09que c'était plus possible.
36:10Il se rend à l'évidence
36:11que si un jour
36:12il veut peser dans la vie politique
36:13d'une autre façon
36:14qu'en étant les supplétifs
36:15de la France insoumise
36:16et bien c'est le moment.
36:17C'est en étant les supplétifs
36:18de Macron du coup ?
36:19Non pas du tout,
36:20je pense pas
36:21parce que je crois que
36:22Macron c'est fini.
36:23Il n'y aura pas
36:24de survivance au macronisme.
36:26Quand vous vous souvenez
36:27de l'enthousiasme de 2017
36:29et de la détestation
36:30dont fait l'objet
36:31Emmanuel Macron aujourd'hui,
36:32franchement le macronisme
36:33n'a pas beaucoup
36:34d'avenir devant lui.
36:35Donc ils permettent simplement
36:37au pays de se doter
36:38d'un budget
36:39ce qui peut-être
36:40est une raison
36:41somme toute simple
36:42mais une raison utile.
36:43La politique reprendra
36:44ses droits
36:45et effectivement
36:46on verra au municipal
36:47ce qui va se passer
36:48mais je crois
36:49que cette classe politique
36:50qui a joué
36:51les apprentis sorciers
36:52pendant des semaines
36:53après la dissolution
36:54et qui n'a pas su
36:55travailler ensemble
36:56a été,
36:57j'allais dire,
36:58remise en ordre
36:59un peu
37:00par les électeurs
37:01encore une fois.
37:02Décidément aujourd'hui
37:03je rends beaucoup
37:04hommage aux électeurs
37:05mais de droite,
37:06de gauche,
37:07de tout le monde d'ailleurs.
37:08Les électeurs sont finalement
37:09plus sages
37:10que la classe politique
37:11elle-même.
37:12C'est un peu
37:13par la force des choses
37:14quand même.
37:15Moi je crois
37:16qu'il y avait débat
37:17dans les deux partis
37:18dans les deux groupes
37:19parlementaires
37:20c'est-à-dire
37:21qu'effectivement
37:22il y a eu débat
37:23c'est fort
37:24que la ligne politique
37:25la dominante
37:26Olivier Faure
37:27Boris Vallaud
37:28même entre eux
37:29c'était pas très net
37:30ceux qui ont gagné
37:31c'est les ruraux
37:32du parti socialiste
37:33on va dire ça comme ça
37:34c'est-à-dire ceux
37:35qui ont une expérience
37:36qui a notamment
37:37très entraîné
37:38par un François Hollande
37:39qui a démultiplié
37:40le dispositif
37:41de conquête politique
37:42dans le parti
37:43à mon avis
37:44qu'Olivier Faure
37:45et Boris Vallaud
37:46qui pourtant
37:47Boris Vallaud a travaillé avec lui
37:48n'ont pas bien vu venir
37:49n'ont pas bien senti
37:50donc ils ont été battus
37:51ils ont été battus
37:52sur ce bord-là
37:53au côté RN
37:54c'est l'autorité
37:55relativement verticale
37:56du binôme
37:57je pense pas
37:58que ce soit Bardella
37:59tout seul
38:00c'est Marine Le Pen
38:01qui décide encore de tout
38:02et qui là pour le coup
38:03compte tenu ce qui s'est passé
38:04avec François Bayrou
38:05et des perspectives
38:06de dossiers qui vont venir
38:07donc effectivement
38:08de l'agenda post-budgétaire
38:09on a sonné la fin
38:10du travail budgétaire
38:11qui n'avait plus aucun sens
38:12et on passera bientôt
38:13aux enjeux et aux dossiers
38:14qui sont sociétaux
38:15et notamment
38:16ceux qui concernent
38:17la sécurité et la migration
38:18qui intéressent davantage
38:19Vous verrez qu'il n'y aura
38:20pas grand-chose
38:21Non mais bon
38:22en tout cas ça peut intéresser
38:23davantage
38:24et ce qui a été le pari
38:25qui a été fait notamment
38:26avec un petit accord
38:27et puis il y aura
38:28d'autres éléments
38:29qui vont sortir
38:30de ce moment budgétaire
38:31et puis je pense surtout
38:32qu'il y a eu deux moments
38:33effectivement
38:34qui ont largement bougé les lignes
38:35c'est d'abord
38:36et je le redis
38:37ce qui s'est passé ce week-end
38:38on a vu qu'il y avait
38:39quelque chose
38:40qui se passait
38:41autour de l'électorat
38:42alors certes
38:43c'était une partielle
38:44certes c'était quelque chose
38:45qui était avec peu de mobilisation
38:46mais c'est mieux qu'un sondage
38:47c'est toujours mieux
38:48qu'un sondage
38:49c'est mieux que
38:50les erreurs
38:51aujourd'hui
38:52ou les photographies
38:53qu'on fait comme ça
38:54sur mille personnes
38:55c'est quelque chose
38:56qui en dit plus davantage
38:57sur les dynamiques
38:58et le deuxième point
38:59sur l'instabilité
39:00évidemment budgétaire
39:01il y a quand même
39:02ce qui plane
39:03et la vague trompienne
39:04sur l'Europe
39:05je vous assure que c'est pas
39:06quelque chose
39:07qui est ressenti simplement
39:08parce que les gens le comprennent
39:09ils voient bien ce qui se passe
39:10et c'est l'impact de cette marque
39:11Trump-Musk
39:12vous vous rendez compte
39:13ce que ça représente
39:14c'est ce dont parlent les gens
39:15tous les jours
39:16c'est-à-dire chez eux
39:17les gamins
39:18les gens de 15-16 ans
39:19ils regardent Musk
39:20en France ?
39:21oui je vous assure
39:22que c'est vrai
39:23les gens en parlent
39:24à la machine à café
39:25Mélenchon à un boyard
39:26ils en ont rien à foutre
39:27je vous assure que c'est ça
39:28qui domine l'agenda
39:29j'ai passé une journée
39:30dans un bistro hier
39:31les gens ne parlaient que de ça
39:32de Trump
39:33de Musk
39:34je vous assure que c'est vrai
39:35heureux hommes
39:37exactement
39:38c'est là où on discute des choses
39:39effectivement
39:40l'ombre des tisanes et des thés
39:41et les réseaux sociaux aussi
39:42sont quand même largement dominés
39:43évidemment on le comprend comment
39:44mais ça c'est très clair
39:45que donc
39:46à un moment donné
39:47on s'en fout du budget
39:48on s'en fout de la censure
39:49les partis politiques français
39:50ils se réveillent
39:51ils se disent
39:52attendez l'instabilité
39:53et nous
39:54qu'est-ce qui nous reste ?
39:55donc on a intérêt à se réveiller
39:56et je pense que ça
39:57ça a joué
39:58même avec le 49-2
39:59des socialistes
40:00parce que attention
40:01mauvais terme
40:02subversion migratoire
40:03ce qui m'a intéressé
40:04c'est la nature des arguments
40:05d'une part du RN
40:06et d'autre part
40:07du PS
40:08le RN dit
40:09on ne va pas voter la censure
40:11pour des raisons de stabilité
40:13donc on est
40:14on est responsable
40:15on est une force tranquille
40:16et on ne va pas
40:17jouer
40:18cela joué politique
40:19et
40:20je pense que derrière
40:21c'est un bon calcul
40:22parce que notamment
40:23il y a cette espèce de tonaille
40:24retaillot d'Armanin
40:26qui
40:27idéologiquement
40:28en tout cas
40:29n'est pas très loin
40:30et peut-être que les électeurs
40:31du RN
40:32n'auraient pas compris
40:33qu'on aille casser
40:34cet outil
40:35qui a été
40:36mis en place
40:37et de l'autre côté
40:38on a
40:39le PS
40:40qui dit
40:41nous on ne votera pas la censure
40:42parce que
40:43on a obtenu
40:44ça, ça, ça, ça
40:45et qui sort une liste
40:46de choses
40:47qui sont
40:48censées
40:49vous a défendu
40:50oui, oui
40:51vous a défendu
40:52qu'ils ont arrivé
40:53à grappiller
40:54une justification
40:55et c'est
40:56il y a une espèce de bascule
40:57en fait
40:58c'est à dire que
40:59finalement
41:00le RN
41:01aujourd'hui
41:02est toujours l'arbitre
41:03de l'élégance
41:04de façon
41:05très tranquille
41:06alors que le PS
41:07est là à dire
41:08nous on a obtenu ça
41:09on a obtenu ça
41:10parfois d'ailleurs
41:11sur des choses
41:12qui avaient été votées
41:13auparavant
41:14et j'ai trouvé
41:15que les arguments
41:16étaient intéressants
41:17parce qu'en général
41:18c'était des arguments
41:19inverses
41:20c'était le RN
41:21qui disait
41:22on a obtenu ça
41:23on a obtenu ça
41:24on a obtenu ça
41:25et le PS
41:26qui jouait plutôt
41:27le rôle de parti gouvernemental
41:28et là on a une bascule
41:29assez étonnante
41:30non, mais tout à fait
41:31non, Virgine n'est pas d'accord
41:32moi ce que je note
41:33surtout
41:34c'est que le RN
41:35est tout sauf
41:36un partenaire fiable
41:37pourquoi il l'a voté
41:38au moment
41:39de Michel Barnier
41:40pourquoi il ne la vote pas maintenant
41:41les raisons sont
41:42pourtant
41:43le contexte
41:44est globalement le même
41:45les raisons sont globalement
41:46les mêmes
41:47mais c'est toujours en fonction
41:48de ses intérêts personnels
41:49que le RN se prononce
41:50c'est pas du tout en fonction
41:51comme il le fait croire
41:52des intérêts des français
41:53ou des intérêts du pays
41:54tous les partis se prononcent
41:55en fonction de leurs intérêts personnels
41:56non mais là je parle du RN
41:57et le RN particulièrement
41:58qui dit
41:59ah mais nous on défend les français
42:00on pense aux français
42:01on prendra les mesures
42:02qui conviendra
42:03non en fait non
42:04le RN pense à lui-même
42:05et selon
42:06les circonstances
42:07selon la façon
42:08dont les choses se passent
42:09c'est un peu ce que fait le PS
42:10aussi aujourd'hui
42:11oui mais moi je dis pas
42:12parce que les autres le font
42:13il faut le faire
42:14je dis que le RN
42:15qui se présente
42:16comme une alternative sérieuse
42:17qu'il est peut-être
42:18d'ailleurs
42:19dans les circonstances actuelles
42:20finalement se comporte
42:21pas beaucoup mieux
42:22que les autres partis
42:23et c'est un vrai souci
42:24il y a une différence quand même
42:25entre la première
42:26motion de censure
42:27et la deuxième
42:28c'est justement
42:29que c'est la deuxième
42:30et que les gens
42:31en ont peut-être assez
42:32et qu'il faut siffler
42:33la fin de la récréation aussi
42:34peut-être
42:35il aurait pu y avoir
42:36un argument positif
42:37à la censure du RN
42:38si l'objectif
42:39à un moment donné
42:40était d'en finir
42:41avec Emmanuel Macron
42:42c'est-à-dire
42:43imaginez
42:44que le gouvernement tombe
42:45celles et ceux
42:46qui veulent en finir
42:47avec Emmanuel Macron
42:48là pour le coup
42:49ils lui mettent le fusil
42:50directement dans le visage
42:51d'ailleurs son silence
42:52à lui
42:53à part cette petite intervention
42:54éco-attaquante
42:55de Berroux
42:56à l'autre fois
42:57dans les Hauts-de-France
42:58sur un site industriel
42:59en disant que
43:00ça allait faire casser
43:01sa politique de l'offre
43:02c'est pas tout à fait normal
43:03on aurait dit d'ailleurs
43:04qu'il avait le même texte
43:05les mêmes éléments de langage
43:06que Bernard Arnault
43:07ou presque
43:08et donc c'est vrai
43:09que quelque part
43:10il y avait cette possibilité
43:11donc il y a
43:12dans le calcul politicien
43:13on est bien d'accord
43:14il y a de la politique
43:15il y a du politicien
43:16on est dans un régime parlementaire
43:17en ce moment
43:18moins présidentiel
43:19que parlementaire
43:20donc on a aussi
43:21ce qui se passe à l'Assemblée
43:22et au Sénat
43:23disons-le bien
43:24donc c'est vrai
43:25qu'on peut voir
43:26du défaut
43:27de la faiblesse
43:28mais aussi du calcul
43:29en permanence partout
43:30et je crois qu'il y a du calcul
43:31partout en effet
43:32J'ai une petite confidence
43:33à vous faire
43:34Allez-y
43:35On est entre nous
43:36Vous savez quelle est
43:37la grande déception
43:38d'Emmanuel Macron
43:39On est comme au bistrot
43:40et son amertume
43:41qui s'explique
43:42à chaque fois qu'il critique
43:43le gouvernement
43:44dans des prises de position
43:45de plus en plus radicales
43:46et répétées ces derniers mois
43:47en fait sa grande déception
43:48c'est de ne pas être
43:49en cohabitation
43:50avec Jordan Bardella
43:51c'était ce qu'il avait envisagé
43:52il s'y préparait
43:53et là il se retrouve
43:54dans un entre-deux
43:55où il doit composer
43:56avec des gens
43:57qui sont plus ou moins
43:58de son camp
43:59mais qui en fait
44:00revendiquent plus
44:01et qui lui ont arraché
44:02Matignon en plus
44:03et un franco-bayrou
44:04qui s'est roulé par terre
44:05pour avoir Matignon
44:06donc il aurait
44:07mille fois préféré
44:08en fin de compte
44:09avoir Jordan Bardella
44:10Premier ministre
44:11et c'était sa stratégie
44:12et donc maintenant
44:13il est dans une politique
44:14de terre brûlée
44:15vis-à-vis de son propre camp
44:16Il y a un auditeur
44:17qui pose une question
44:18qui dit une chose très juste
44:20de bon sens
44:21ce qui est bien
44:22c'est que RN et PS
44:23disent que le budget est mauvais
44:24mais ils ne vont pas le censurer
44:25Elle est où la logique ?
44:26Qu'est-ce que les Français
44:27et je m'inclue dedans
44:28comprennent ?
44:29Ça fait des mois
44:30qu'on nous dit
44:31que le budget est pas bon
44:32et Stéphane nous dit
44:33une chose que je regarde
44:34c'est que les journalistes
44:35ne pointent pas
44:36ce que le budget allait faire
44:37ils sont tous perdus
44:38ils ne savent plus
44:39ce qu'il y a
44:40ce qu'il va y avoir dedans
44:41C'est vrai que le budget
44:42je mets au défi
44:43beaucoup de gens
44:44de rentrer dans le détail
44:45du budget
44:46mais les Français se disent
44:47on nous a répété
44:48à longueur de journée
44:49que ce budget
44:50était tragique
44:51mais on ne va pas
44:52censurer le gouvernement
44:53Parce qu'on ne peut pas
44:54et parce qu'il faut
44:55et parce qu'il faut
44:56que le gouvernement
44:57gouverne à un moment donné
44:58c'est-à-dire que là
44:59ça fait quand même
45:00un certain nombre de mois
45:01où on n'a pas de politique
45:02on n'a pas de
45:03on a un gouvernement
45:04innominé
45:05mais on n'a pas
45:06de gouvernement réel
45:07rien n'est déclenché
45:08donc à un moment donné
45:10il y a un principe
45:11de réalité aussi
45:12qui fait que non seulement
45:13il faut que le gouvernement
45:14gouverne
45:15mais que si on
45:16fait tomber
45:17Bayrou
45:18qu'est-ce qu'il y a derrière ?
45:20Et puis on est
45:21on parlait
45:22d'état de droit
45:23dans le droit
45:24il y a
45:25le droit public
45:26et financier
45:27il faut insister là-dessus
45:28parce que
45:29les auditeurs
45:30effectivement posent
45:31la vraie question
45:32mais une fois que
45:33les oppositions ont dit
45:34que ce n'était pas
45:35un bon budget
45:36c'est à elles de décrire
45:37pourquoi ce n'est pas
45:38un bon budget
45:39on l'a très peu vu
45:40on a des espèces
45:41de versions comme ça
45:42qui sortent
45:43les unes après les autres
45:44mais ce qu'il faut dire
45:45c'est que le droit
45:46budgétaire, financier
45:47donc ce droit public
45:48particulier
45:49l'État en a besoin
45:50comme une entreprise
45:51pour fonctionner
45:52pas seulement parce qu'il doit
45:53c'est pas magique
45:54s'il n'y a pas de recettes
45:55s'il n'y a pas de dépenses
45:56et ainsi de suite
45:57c'est pas une magie
45:58comme ça
45:59qui peut continuer
46:00de cette manière-là
46:01donc après derrière
46:02avec les acteurs internationaux
46:03aussi
46:04qui sont nos partenaires
46:05européens
46:06on l'a dit
46:07mais aussi
46:08plus largement internationaux
46:09vous savez
46:10on ne vit pas
46:11dans une fiction
46:12ni française
46:13ni encore moins hollywoodienne
46:14on vit dans le réel
46:15et le réel a besoin
46:16de ce droit
46:17l'exécution de ce droit
46:18budgétaire et financier
46:19parce que
46:20c'est le droit public
46:21et le droit public
46:22il faut dire à notre auditeur
46:23qu'il a parfaitement raison
46:24ceux-là même
46:25qui ont censuré
46:26le gouvernement Barnier
46:27aujourd'hui ne le censurent plus
46:28alors que le budget
46:29est plus mauvais encore
46:30que le gouvernement Barnier
46:31qui lui-même
46:32n'était déjà pas formidable
46:33mais qui au moins
46:34avait le mérite
46:35d'avoir une trajectoire
46:36à peu près claire
46:37François Bayrou
46:38il a lâché
46:39un peu dans tous les sens
46:40on sent que
46:41son idée à lui
46:42c'est pas tant
46:43de tel affront
46:44d'un bon budget
46:45c'est de rester
46:46à Matignon
46:47pour pouvoir dire
46:48regardez comme je dure
46:49et regardez comme je suis bon
46:51et je comprends
46:52que les électeurs
46:53se sentent floués
46:54parce que chacun
46:55joue ses stratégies
46:56Bayrou la sienne
46:57Macron la sienne
46:58parce qu'Emmanuel Macron
46:59ne veut pas dissoudre
47:00parce qu'il ne veut pas
47:01s'exposer lui-même
47:02à des résultats
47:03encore pires peut-être
47:04que ceux qui sont sortis
47:05des urnes
47:06lors de la dernière dissolution
47:07et dans tout ça
47:08l'intérêt général
47:09est clairement oublié
47:10Juste un résumé
47:11de ce que réclamait Stéphane
47:12c'est à dire
47:13on ne sait pas
47:14ce qu'il va y avoir
47:15exactement
47:16mon frère de BFM
47:17lui exprime
47:18l'adoption du budget
47:192025
47:20ça implique
47:21la hausse
47:22des frais de notaire
47:23le triplement
47:24de la taxe
47:25des billets d'avion
47:26le malus auto alourdi
47:27la TVA chaudière
47:28de 5,5 à 10%
47:29la taxe sur les transactions
47:30financières
47:31et les grandes entreprises
47:32le taux de taxation
47:33passe de 25 à 37%
47:34voilà un petit résumé
47:35de ce qu'il y a
47:36dans la loi
47:37on se retrouve
47:38dans un instant
47:39je crois que Bayrou
47:40a chiffré
47:41le montant
47:42des concessions
47:43aux partis socialistes
47:44à 5 milliards
47:45eh oui
47:46Sud Radio
47:47c'est votre opinion
47:48j'adore Sud Radio
47:49et alors
47:50des choses positives
47:53et on est de retour
47:54avec vous
47:55dans le studio
47:56de Sud Radio
47:57alors deux sujets
47:58alors Eric Piolle
47:59donc le maire
48:00de Grenoble
48:01l'inonérable
48:02Eric Piolle
48:03alors il a eu
48:04une idée formidable
48:05il voudrait
48:06faire tester
48:07de façon anonyme
48:08les parlementaires
48:09pour savoir
48:10si
48:11ils sont
48:12des traces
48:13de stupéfiants
48:14de produits stupéfiants
48:15de cocaïne
48:16ou de
48:18de cannabis
48:19il dit
48:20voilà on sait
48:21qu'il y a déjà eu
48:22des affaires de stupéfiants
48:23au parlement
48:24ce serait bien de faire
48:25un point aujourd'hui
48:26donc on va prélever
48:27des cheveux
48:28je voudrais qu'on prélève
48:29des cheveux
48:30qu'on fasse des prélèvements
48:31pour voir s'ils sont positifs
48:32parce que peut-être que
48:33c'est un problème
48:34qui touche aussi
48:35le cercle des décisions
48:36oui alors
48:37qu'est-ce qu'on fait
48:38vis-à-vis des chauves
48:39monsieur Ciotti
48:40par exemple
48:41comment est-ce qu'on va
48:42prélever
48:43la salive
48:44ah bah voilà c'est ça
48:45non mais plus sérieusement
48:47contre les trafics divers
48:48qui fleurissent
48:49dans sa ville à Grenoble
48:50et notamment
48:51les trafics de drogue
48:52il s'est dit
48:53bon je vais trouver
48:54une mesure populiste
48:55pour détourner la tension
48:56je vais un peu taper
48:57sur les parlementaires
48:58l'anti-parlementarisme
48:59ça fait pas de mal
49:00ça va marcher
49:01donc je veux dire
49:02bah non c'est pas les gens
49:03de ma ville
49:04qui sont drogués
49:05c'est les parlementaires
49:06donc c'est eux
49:07qu'il faut aller contrôler
49:08donc c'est pas sérieux
49:09il essaye d'exister
49:10dans un parti
49:11où à chaque fois
49:12c'est la prime à l'outrance
49:13c'est-à-dire qu'entre
49:14Sandrine Rousseau et lui
49:15on se demande
49:16qui tient
49:17la mèche
49:18du plus outrancier
49:19mais en tout cas
49:20aujourd'hui c'est bien
49:21monsieur Piolle
49:22tout à fait
49:23c'est un trompe de la chaise
49:24non ?
49:25oui ça pourrait être drôle
49:26si c'était pas
49:27effectivement un peu tragique
49:28une proposition sérieuse
49:29mais les Verts
49:30sont toujours
49:31comment dire
49:32ils sortent toujours
49:33comme ça
49:34des espèces
49:35de mesures
49:36destinées
49:37à faire parler d'eux
49:38et qui en même temps
49:39sont complètement
49:40contre-productifs
49:41parce qu'ils sont
49:42la risée de tout le monde
49:43je me souviens
49:44il avait féminisé
49:45le nom de sa ville
49:46c'était à Bagneux
49:47c'est ça ou ?
49:48non
49:49comment dire
49:50c'était dans le 93
49:51Pierre Urmy
49:52qui voulait
49:53interdire
49:54le sapin de Noël
49:55de sa ville
49:56parce qu'il appelait ça
49:57un arbre mort
49:58un arbre en bois
49:59oui c'est ça
50:00et c'était pas
50:01un bon signal
50:02ça à la limite
50:03le sapin
50:04je comprends un peu plus
50:05c'est plus
50:06dans la logique
50:07des Verts
50:08de dire
50:09et notamment
50:10il y a des tas
50:11de villes
50:12qui sont pas
50:13du tout
50:14dirigées
50:15par des écologistes
50:16je pense à la ville
50:17de Cannes
50:18à Cannes
50:19il y a des sapins
50:20dans
50:21comment dire
50:22dehors
50:23qui sont des sapins
50:24en plastique
50:25très bien imités
50:26et qui sont
50:27tout à fait
50:28beaux
50:29donc ça à la limite
50:30que les écologistes
50:31disent
50:32il faut pas abattre
50:33x milliers
50:34d'arbres
50:35et tout
50:36ça peut se comprendre
50:37mais
50:38la mesure
50:39qui vise
50:40le plastique
50:41c'est pas tellement mieux
50:43surtout quand on est à Cannes
50:44et au bord de l'eau
50:45sur une petite parenthèse
50:46les écolos
50:47de Paris
50:48pourraient s'inquiéter
50:49des palmiers
50:50qui ont été plantés
50:51dans des bacs
50:52sur le plan Louis-Philippe
50:53ou place de la Concorde
50:54à chaque fois que je passe
50:55devant la Concorde
50:56je regarde
50:57le jaunissement
50:58de ces pauvres palmiers
50:59qui vont crever
51:00il y a des tas
51:01d'absurdités
51:02comme ça
51:03et la dernière
51:04effectivement
51:05c'est tester
51:06les politiques
51:07faudrait me demander
51:08quel est l'intérêt
51:09sinon démagogique
51:10de cette mesure
51:12elle n'est pas que démagogique
51:13pardon
51:14il y a eu des affaires
51:15c'est important ?
51:16il y a eu des récentes affaires
51:17qui ont mis en cause
51:18des élus
51:19et qui n'étaient pas
51:20anecdotiques
51:21lesquelles par exemple ?
51:22bah écoutez
51:23c'est pas difficile de le dire
51:24Andy Kerbra
51:25a été
51:26pris en flagrant délit
51:27de consommation
51:28et de trafic de drogue
51:29il l'a reconnu d'ailleurs
51:30lui-même
51:31moi je propose
51:32concrètement cette proposition
51:33au Président de la République
51:34qu'est-ce que c'est
51:35de proposer
51:36de tester des politiques
51:37c'est quand même très démago
51:38bien sûr
51:39bien sûr
51:40c'est démago
51:41mais c'est une façon
51:42de dire
51:43c'est une façon de dire
51:44les élus qui votent
51:45les lois
51:46il y a des lois
51:47qui sont votées
51:48pour le trafic
51:49l'interdiction
51:50les peines
51:51pour les consommateurs
51:52c'est une façon de dire
51:53ceux qui votent les lois
51:54doivent eux-mêmes
51:55quand même se dire
51:56un peu exemplaires
51:57et ils ne sont pas exemplaires
51:58parce qu'il y a eu
51:59Andy Kerbra
52:00mais il y a eu
52:01un ancien député
52:02de Renaissance
52:03monsieur Pellerin
52:04qui lui-même a dit
52:05ah bah oui c'est vrai
52:06ah bah oui c'est vrai
52:07moi j'ai consommé beaucoup
52:08il y a eu des députés
52:09qui ont été pris en flagrant
52:10délit d'ivresse
52:11et qui ont eu un coup
52:12Joël Guériot aussi
52:13Joël Guériot
52:14Joël Guériot
52:15sous Mission Chimique
52:16oui
52:17et puis ils sont
52:18c'est un message politique
52:19je crois
52:20c'est un message politique
52:21et une ligne politique
52:22à l'approche notamment
52:23des grands moments
52:24qui vont être peut-être
52:25les efficacitifs
52:26et présidentiels à terme
52:27c'est-à-dire qu'on veut
52:28ouvrir le marché
52:29on veut ouvrir le marché
52:30légaliser notamment
52:31la dimension télévisée
52:32mais pourquoi
52:33vous croyez que c'est sa démarche
52:34Eric Piolle ?
52:35je pense que c'est une manière
52:36de dire voilà
52:37tout le monde se défonce
52:38vous n'avez pas le droit
52:39d'ailleurs on irait jusqu'à pénaliser
52:40mais ce n'est pas vrai
52:41que tout le monde se défonce
52:42non mais lui il le dit
52:43je prends la parole
52:44à la place d'Eric Piolle
52:45mais ce n'est pas vrai
52:46c'est-à-dire qu'il y a
52:47une égalisation
52:48il veut ça
52:49il dit qu'il y a
52:50une majorité de parlementaires
52:51qui utilisent des stupéfiants
52:52notamment peut-être
52:53dans les partis cités
52:54une majorité sûrement pas
52:55non mais lui
52:56moi je ne pense pas ça
52:57évidemment cher Virginie
52:58mais je dis simplement
52:59que c'est un message politique
53:00vous savez
53:01c'est pas rien
53:02c'est-à-dire regardez
53:03ça met dans l'esprit
53:04notamment de son public
53:06celles et ceux
53:07qui vous dirigent
53:08ils pratiquent comme vous
53:09l'usage de stupéfiants
53:10mais en fait en réalité
53:11ils ne vont pas jusqu'au bout
53:12de leur démarche
53:13c'est-à-dire que la seule
53:14manière de traiter ce problème
53:15maintenant c'est
53:16je parle d'Eric Piolle
53:17il l'a suffisamment dit
53:18c'est d'ouvrir
53:19et de légaliser le marché
53:20enfin c'est l'effet inverse
53:21je ne sais pas moi
53:22et c'est ce que nous dit
53:23des auditrices
53:24qui dit
53:25c'est anormal et grave
53:26que ces gens-là
53:27se droguent en plein travail
53:28mais il jette le discrédit aussi
53:29bien sûr
53:30c'est très Piolle
53:31donc il y a une part
53:32de démagogie
53:33et de populisme
53:34derrière tout ça
53:35non mais Eric Piolle
53:36il est totalement populiste
53:37et lui il pense à son élection
53:38à Grenoble
53:39et puis
53:40il a toujours eu
53:41lui au-delà
53:42c'est-à-dire que
53:43chez les Verts
53:44ou parties dans lesquelles
53:45il est aujourd'hui
53:46il y a une envie
53:47à un moment donné
53:48d'aller porter ce discours
53:49et d'être compétitif
53:50sur les élections nationales
53:51ce n'est pas gagné
53:52pour LFI
53:53en termes d'union des gauches
53:54pour le premier tour
53:55de l'élection présidentielle
53:56ça c'est clair
53:57un mot sur le raccourcissement
53:58des vacances
53:59j'ai l'impression que ça fait
54:00des années et des années
54:01qu'on nous parle de ça
54:02donc il va au bistrot
54:03voilà
54:04il va à la Joconde
54:05il va à la Joconde
54:06il va dans le Nord
54:07et là il discute
54:08donc de raccourcir
54:09les vacances scolaires
54:10ce qui en soi
54:11faudrait plutôt raccourcir
54:12son mandat je crois
54:13là en ce moment
54:14il faut arrêter
54:15l'acharnement thérapeutique
54:16vis-à-vis du Président
54:17de la République
54:18et le laisser tranquille
54:19qu'il continue
54:20d'écrire ses livres
54:21qu'il lui prenne
54:22de longues vacances
54:23et puis
54:24qu'il arrête
54:25d'essayer d'exister
54:26un des fondamentaux
54:27du gouvernement
54:28mais pourquoi lancer ?
54:29Quel est l'intérêt ?
54:30Alors là je pose la question
54:31l'intérêt c'est d'alléger
54:32les journées
54:33de comment dire
54:34scolaires
54:35des élèves
54:36des étudiants
54:37et de raccourcir
54:38les vacances
54:39raccourcir les vacances
54:40pour raccourcir
54:41les vacances
54:42ça n'a pas d'intérêt
54:43en tout cas
54:44la justification
54:45c'est de dire
54:46on allège
54:47les journées
54:48des scolaires
54:49pour qu'il y ait
54:50plus d'apprentissage
54:51pour qu'il y ait
54:52plus de sport
54:53au même moment
54:54on baisse
54:55le budget des sports
54:56de 100 millions
54:57100 millions d'euros
54:58donc c'est pas
55:00c'est très cohérent
55:01c'est vrai
55:02et c'est vrai que
55:03c'est une charge
55:04pour les parents
55:05pour les familles
55:06c'est terrible
55:07même dans la journée
55:08ça peut être un argument
55:09sur les vacances
55:10parce que les familles
55:11aujourd'hui c'est compliqué
55:12ça ne se fera jamais
55:13les professionnels du tourisme
55:14déjà il râle
55:15parce qu'il n'y a plus
55:16qu'à peine 8 semaines
55:17pendant l'été
55:18ça dit à quel point
55:19Emmanuel Macron
55:20est fragilisé
55:21à quel point
55:22il ne pèse plus
55:23et à quel point finalement
55:24il peut se contenter
55:25de faire des petites annonces
55:26dont il sait lui-même
55:27qu'elles ne seront jamais
55:28suivies des faits
55:29et j'ai un dernier mot
55:30les charges des patrons
55:31et notamment celles
55:32du patron de LVMH
55:33qui se sont faits
55:34à voix haute
55:35montraient aussi
55:36qu'Emmanuel Macron
55:37était totalement jugé
55:38comme un relais inutilisable
55:39c'est-à-dire que
55:40ce que murmurait hier
55:41le patron de LVMH
55:42aux oreilles d'Emmanuel Macron
55:43il est obligé
55:44de le dire tout haut
55:45parce qu'Emmanuel Macron
55:46est passé
55:47par perte des profits
55:48donc Emmanuel Macron
55:49peut parler
55:50peut faire des petits commentaires
55:51peut dire que
55:52oui bien sûr
55:53il faut
55:54une petite annonce
55:55mais il faut
55:56une petite annonce
55:57bien sûr il faut
55:58utiliser son téléphone
55:59portable au péage
56:00peut dire qu'il faut
56:01raccourcir les vacances
56:02tout ça n'a plus
56:03aucune portée politique
56:04et c'est grave
56:05parce que c'est quand même
56:06le Président de la République
56:07je ne sais pour combien
56:08de temps encore
56:09on va la voir
56:10mais c'est grave
56:11d'avoir un Président
56:12qui se permet
56:13de dire des choses
56:14dont il sait pertinemment
56:15qu'elles ne pèsent pas
56:16dans le débat public
56:17qu'elles ne seront pas suivies
56:18d'aucune décision
56:19mais qu'il les dit
56:20pour les dire
56:21voilà parce que je ne sais pas
56:22il ne sait pas quoi dire d'autre
56:23je ne sais pas
56:24La politique aujourd'hui
56:25malheureusement
56:26personne n'en est exempt
56:27les gens souvent disent
56:28il faut passer de la parole
56:29aux actes
56:30mais aujourd'hui
56:31on ne voit même plus
56:32comment on pourrait
56:33passer aux actes
56:34c'est quoi ?
56:35c'est un décret ?
56:36c'est une loi ?
56:37et sur tout un tas de sujets
56:38on est dans le ministère
56:39de la Parole en permanence
56:40et pour en revenir
56:41sur le cas particulier
56:42d'Emmanuel Macron
56:43effectivement c'est triste
56:44mais c'est ce à quoi
56:45il en est réduit aujourd'hui
56:46Bon ce sera le mot de la fin
56:47merci à tous
56:48dans un instant André Bercoff
56:49très bonne journée
56:50SUDRADIO
56:51parlons vrai
56:52parlons vrai
56:53SUDRADIO
56:54parlons vrai
56:55parlons vrai
56:56parlons vrai
56:57SUDRADIO
56:58parlons vrai

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