• avant-hier
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, président de l'Institut de la parole ; Sébastien Ménard, entrepreneur dans la foodtech ; Jean Doridot, docteur en psychologie et fondateur de l'application Zenfie ; Christian Jouny, patron de boîtes de nuit et délégué général du Syndicat national des discothèques et lieux de loisirs ; Jean-Christophe Couvy, secrétaire national du syndicat Un1té.

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————

☀️ Et pour plus de vidéos des Vraies Voix : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRB7z8JrbG9LyNtTmhxaU-a

##LES_VRAIES_VOIX-2025-02-04##

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00:00Les Vraies Voix Sud Radio, 17h19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:06Les Vraies Voix, on est ravis de vous accueillir.
00:00:09Bienvenue à tous, il est 17h02.
00:00:12Si toutefois vous aviez un train à prendre à 17h, c'est trop tard.
00:00:15Bonsoir Philippe David.
00:00:17Bonsoir Cécile de Ménibus.
00:00:18Comment allez-vous ?
00:00:19En forme olympique.
00:00:20Avec toutes ces bonnes nouvelles.
00:00:2141 millions et demi. Vous savez ce que c'est ?
00:00:24Mon salaire ?
00:00:26Vous avez de la chance, je vais renégocier le mien.
00:00:2841 millions et demi, c'est le record battu par Sud Radio l'an dernier en écoute numérique.
00:00:3441 millions et demi d'auditeurs se sont connectés par le biais des plateformes numériques
00:00:40pour venir écouter Sud Radio.
00:00:41Et d'ailleurs, dans l'info en plus, on aura Frédéric Jouve.
00:00:44Pour annoncer des chiffres phénoménaux sur l'an passé.
00:00:47Plus en détail, parce qu'il est bien meilleur que moi sur la technique.
00:00:50Et sur le mois de janvier, qui vous le savez, vient de se clôturer.
00:00:54Ça s'arrose alors.
00:00:55Ça s'arrose, exactement.
00:00:57Tout ce que vous dites est réécouté, réécouté, réécouté.
00:01:00Ça c'est une très bonne nouvelle.
00:01:01Donc on vous remercie en tout cas sincèrement de votre fidélité,
00:01:05de la réécoute des émissions un petit peu partout, en tout cas sur toute la grille.
00:01:10Vous pouvez nous appeler 0826 300 300, bien entendu, jusqu'à 19h.
00:01:15Allez, au sommaire de cette émission, un homme de 27 ans est mort lardé de coups de couteau
00:01:19en pleine rue hier soir à Livry-Gargant en Seine-Saint-Denis
00:01:22après une élève de 15 ans au nord de l'Angleterre.
00:01:25Deux exemples récents de fléaux des armes blanches.
00:01:27Le Premier ministre britannique promet une loi.
00:01:31La ville de Paris vient de présenter un plan couteau.
00:01:34Alors, parlons vrai.
00:01:35Est-ce que cette multiplication des attaques et des morts au couteau vous inquiète ?
00:01:39Et à la question, faut-il une politique globale contre les armes blanches ?
00:01:43Vous dites oui à 54%.
00:01:45Vous voulez réagir ?
00:01:46Zach, attends vos appels au 0826 300 300.
00:01:49Nous aurons avec nous Jean-Christophe Cuvie,
00:01:52qui sera avec nous par téléphone, le secrétaire général d'Unité.
00:01:56Et puis, Christian Jouny, patron de boîte de nuit, délégué général du syndicat national des discothèques
00:02:01et des lieux de loisir.
00:02:03Et puis, le coup de projecteur des vrais voix, qui a des nouvelles d'Emmanuel Macron ?
00:02:07On se pose la question.
00:02:08On n'en peut plus beaucoup parler du Président,
00:02:10à part quand il va boire des verres dans un bar
00:02:14ou alors lorsqu'il parle sur TikTok, pardon.
00:02:18Alors, à cette question, le Président de la République est-il encore écouté,
00:02:22y compris dans son propre camp ?
00:02:24Macron est-il démonétisé ?
00:02:26Vous dites oui à 92%.
00:02:28Vous voulez réagir ?
00:02:29Le 0826 300 300, ou c'est monétisé à 5 centimes d'euros, l'appel TTC.
00:02:34Allez, on vous souhaite la bienvenue, c'est les vraies voix jusqu'à 19h.
00:02:39Avec un Philippe Bilger en forme.
00:02:41Bonsoir mon Philippe.
00:02:42Comment allez-vous Philippe ?
00:02:44Je vais très très bien.
00:02:45Tant mieux, tant mieux, tant mieux.
00:02:47Oui mais parce que, oui, non j'arrête là,
00:02:50parce que j'ai des contraintes médiatiques ce soir
00:02:53beaucoup plus officielles qu'à Sud Radio
00:02:56où on peut être désinvolte mais toujours concentré, ma chère.
00:03:01Exactement.
00:03:02Comme vous nous le rappelez.
00:03:03Absolument, et en deux mots.
00:03:06Moi j'accepte centré.
00:03:10Sébastien Ménard est avec nous, entrepreneur dans la foodtech et patron de Presli.
00:03:14Bonsoir Sébastien Ménard.
00:03:15Bonsoir les amis.
00:03:16Ça fait bizarre de vous voir à la place de Françoise de Gaulle.
00:03:18Bah écoutez, je me gauchise vu que là,
00:03:21a priori le plateau d'invité se droitise, donc je me gauchise.
00:03:25Pas toujours, pas toujours.
00:03:26J'adore votre coiffure, on dirait Napoléon.
00:03:29Merci, j'adore.
00:03:30C'est vrai, en plus il a un côté Napoléon.
00:03:32Et vous ne m'avez pas encore entendu parler.
00:03:34Vous n'allez pas lui chanter la Jacques-Sienne pendant qu'on y est ?
00:03:37Si vous pouviez vous taire d'ailleurs, ça nous arrangerait.
00:03:40Ah bah c'est une très belle chanson la Jacques-Sienne.
00:03:43Jean Dorénaud est avec nous, docteur en psychologie spécialiste de l'aide au sevrage tabagique, entre autres.
00:03:48Bonsoir les amis, entre autres, merci de le rappeler.
00:03:50Ah bah oui, on ne va pas vous contourner dans un...
00:03:53Et ce n'est pas pour ça qu'il dit des choses fumeuses.
00:03:55Oh, je vois que ça se démarre très très fort.
00:03:58Et vous allez pouvoir nous appeler au 0826 300 300.
00:04:02On a un petit problème de téléphone, mais tout va bien, tout va bien se passer.
00:04:06On est ensemble jusqu'à 19h et on vous le disait, on vous remercie bien entendu
00:04:10pour toutes ces bonnes nouvelles concernant les stats.
00:04:14Vous nous écoutez sur les applis, vous nous écoutez sur Youtube.
00:04:17On est près d'un million d'auditeurs sur cette chaîne Youtube.
00:04:21On devrait passer, je pense, avant la fin de la saison.
00:04:25Ça remonte très vite.
00:04:27Vous restez avec nous dans un instant, les trois mots dans l'actu,
00:04:29ce sera avec Félix Mathieu et le réquisitoire du procureur, monsieur le procureur.
00:04:33Une gauche pure ou une gauche pragmatique ?
00:04:36Ah bah dis donc, ça donne envie.
00:04:38C'est arrivé.
00:04:39Dans un instant, vous êtes avec nous jusqu'à 19h.
00:04:42Soyez les bienvenus, c'est Les Vraies Voix.
00:04:55Les Vraies Voix jusqu'à 19h, soyez les bienvenus.
00:04:57On est ravis de vous accueillir avec Philippe David, mon cher Philippe David.
00:05:01En pleine forme.
00:05:02Oui, tant mieux.
00:05:03Et vous avez vu les chiffres, ils sont bons, 41 millions et demi.
00:05:06Ça laisse rêveur.
00:05:07Ça vertigineux.
00:05:08Philippe David, c'est depuis que vous mettez des chemises, des chaussures à boutons.
00:05:14Ou bien un genre classique, ou alors des t-shirts très ostentatoires.
00:05:21Illuminés.
00:05:23Il y a des étiquettes, il y a des inscriptions un peu partout.
00:05:28Vous avez remarqué, Philippe Bilger, que Philippe David a changé depuis un certain moment.
00:05:33On sent qu'il y a du style, ce n'est pas le sien.
00:05:36Il n'y aurait pas une femme là-dessous.
00:05:40Je dis qu'il y a femme sourd.
00:05:42Je suis sûr, Philippe David, mon cher Philippe David, je suis sûr qu'avec des bonnes blagues et des cheveux, c'est 100 millions.
00:05:47Je suis intimement convaincu.
00:05:51Au niveau de la bonne blague, il ne faut pas non plus espérer grand-chose.
00:05:53Les cheveux, j'ai peur que ce soit un peu tard.
00:05:55Sourd qu'il peut, sourd qu'il peut.
00:05:57Avec une perruque, c'est jouable.
00:05:58Je lui ai dit d'ailleurs que le 8 mars...
00:06:00Elle veut que je fasse une émission avec une perruque.
00:06:02Bah oui, le 8 mars.
00:06:03On ne sera pas à l'antenne, c'est un samedi.
00:06:06Pour le film, fêtez le lundi.
00:06:09Une perruque blonde.
00:06:10Faites attention, je vais la trouver.
00:06:13Non seulement vous allez la trouver, mais vous allez la mettre.
00:06:15Autour de cette table, Philippe Bilger, Sébastien Ménard et Jean Dorédo.
00:06:18Et vous, aux heures 826, 300, 300.
00:06:20Tout de suite, le réquisitoire du procureur.
00:06:29Et monsieur le procureur, une gauche extrémiste ou une gauche responsable ?
00:06:34C'est votre réquisitoire.
00:06:36Oui, parce que j'ai écouté Olivier Faure ce matin.
00:06:39Et il a très bien posé le problème.
00:06:42Je veux dire, il y a une gauche qui réclame de la pureté.
00:06:46Et paradoxalement, la pureté de la gauche peut entraîner soit une forme d'extrémisme.
00:06:52Je pense à LFI.
00:06:54Soit une impuissance.
00:06:56Puisqu'évidemment, comme on ne veut qu'une gauche pure, on n'accomplit jamais rien.
00:07:01Et de l'autre côté, on a la gauche pragmatique, la gauche empirique.
00:07:06Celle, on pourrait la qualifier très largement de social-démocrate,
00:07:10qui veut obtenir des avantages.
00:07:13Ça a été le cas avec Olivier Faure dans sa négociation avec François Bayrou
00:07:18et avec le ministre des Finances.
00:07:21Et donc, moi, c'est très passionnant d'arbitrer entre les deux gauches.
00:07:28Pour ma part, mon choix est fait.
00:07:30En tant que citoyen qui n'appartient pas à ce camp,
00:07:33je crois que si on revient à une gauche pragmatique,
00:07:37on gagnera beaucoup sur le plan de la démocratie.
00:07:40– Sébastien Minard ?
00:07:41– Alors moi, je ne suis pas du tout, du tout, du tout d'accord avec Philippe Bilger.
00:07:45Parce que pour moi, la gauche pure, ce n'est pas la gauche éléphiste.
00:07:48Pour moi, c'est une gauche impure.
00:07:50Celle qui pactise dans certains quartiers avec les barbus.
00:07:54Qui est devenue complètement antisémite.
00:07:57Donc, ce n'est pas la gauche.
00:07:59Et donc, je vous prends, pardonnez-moi, en tout cas intellectuellement à contre-pied,
00:08:02la gauche pragmatique, c'est celle de Mélenchon.
00:08:04C'est celle qui va chercher les voiles où elle se trouve pour le coup.
00:08:07Mais la gauche pure, celle qui en tout cas défend des valeurs
00:08:11sur lesquelles on peut se retrouver, même si je ne suis pas de gauche,
00:08:14c'est la gauche aujourd'hui dite de gouvernement.
00:08:17C'est celle inspirée encore il y a quelques heures par Lionel Jospin.
00:08:20C'est celle d'Olivier Faure.
00:08:22C'est celle d'un certain nombre de responsables politiques,
00:08:24responsables politiques de gauche.
00:08:26Ils sont responsables et politiques.
00:08:28Voilà ce qui n'est évidemment pas le cas d'un certain nombre d'énergumènes éléphistes.
00:08:31– Philippe, vous voulez répondre ?
00:08:33– Je réponds après.
00:08:34– Comme vous voulez, Jean Dorido.
00:08:36– Si on regarde à gauche et aussi à droite,
00:08:40il y a un vrai sujet depuis quand même maintenant longtemps
00:08:43autour de la montée du fameux populisme.
00:08:47Quoi qu'on mette derrière ce mot,
00:08:49il y a une aspiration aujourd'hui chez de nombreux électeurs
00:08:54à une forme de radicalité, d'intransigeance.
00:08:57On voit la montée en Europe de démocratie dite illibérale.
00:09:01C'est le cas en Pologne, c'est le cas en Hongrie.
00:09:04Quand tous les champions des statistiques posent la question,
00:09:07disent aux Françaises, aux Français,
00:09:09est-ce que vous aimeriez plus de fermeté ?
00:09:11Est-ce que vous aimeriez des responsables politiques un peu autoritaires ?
00:09:14Il y a une appétence pour cet autoritarisme.
00:09:17Et du coup la question c'est,
00:09:19pour revenir à la gauche,
00:09:21est-ce qu'il faut une gauche qui soit un peu autoritaire
00:09:26avec tous les excès que ça peut comporter ?
00:09:28– Mais il n'est pas autoritaire, il est dingue.
00:09:30– Ou est-ce qu'il faut une gauche plus…
00:09:33– Plus molle.
00:09:35– Pas plus molle, plus pragmatique,
00:09:37dans le sens quand même de faire quelque chose de viable
00:09:39pour qu'on puisse vivre en paix ensemble.
00:09:41Et c'est un fait de qui est les filles,
00:09:43attise les haines, attise toutes les rancœurs,
00:09:46en allant même dans les extrémités les plus sordides.
00:09:49– Je ne suis pas d'accord avec vous,
00:09:51parce que lorsque je parlais de gauche pure,
00:09:54je me situais dans le camp de cette gauche-là,
00:09:57c'est-à-dire celle de Mélenchon
00:09:59qui considère qu'en réalité il y a une essence de gauche
00:10:03qui est très directement reliée à ce qu'il fait.
00:10:07Et de l'autre côté,
00:10:09il considère que les socialistes ne sont plus à gauche.
00:10:12On a entendu hier quelqu'un de très intéressant,
00:10:15un auditeur qui était très excité,
00:10:18mais tout à fait intéressant,
00:10:20et à la fin il a dit, je lui ai demandé,
00:10:23mais vous constaterez qu'elle est fille,
00:10:26elle n'est pas d'extrême-gauche,
00:10:28il m'a répondu, mais oui bien sûr,
00:10:30puisque les autres n'en sont plus de gauche.
00:10:32Donc c'est un peu, c'est le risque que je voulais...
00:10:37– Vous m'avez fait rajeunir tous les trois de plus de 40 ans,
00:10:40est-ce que ce n'est pas le retour de la première gauche
00:10:43qui voulait la rupture avec le capitalisme
00:10:45face à la deuxième gauche qui est sociale-démocrate
00:10:47à l'époque de la plénité, on regarde.
00:10:49– Sébastien parlait de Jospin tout à l'heure,
00:10:51Lionel Jospin, avant son échec foudroyant de 2002,
00:10:55il disait justement, le socialisme,
00:10:58il est là pour remplacer le capitalisme,
00:11:00on était vraiment encore dans la guerre froide,
00:11:02et on avait vraiment un parti socialiste
00:11:04qui était rose ou rouge,
00:11:06et à l'époque ils avaient des voix.
00:11:08– Quand on a, je dirais, des courants socialistes
00:11:11qui veulent faire progresser la société,
00:11:13qui veulent, quelque part,
00:11:15réformer l'économie de marche, etc.,
00:11:18tout ça ne me pose pas de problème,
00:11:19je peux ne pas être d'accord,
00:11:20mais tout ça ne me pose pas de problème.
00:11:22Mais quand on décide, comme l'a annoncé Mélenchon
00:11:25il y a quelques heures,
00:11:26vouloir remplacer une partie de ce qui fait l'identité française,
00:11:30de ce qui constitue nos territoires, etc.,
00:11:32par une France wokiste, immigrationniste et antisémite,
00:11:37moi j'ai un problème.
00:11:38Et c'est pour ça que je ne peux pas parler,
00:11:40et je ne peux pas laisser passer le fait,
00:11:42même si je ne partage pas leurs idées,
00:11:43pour moi la gauche pure ce n'est pas LFist,
00:11:45ce n'est pas les LFist, ce n'est pas Mélenchon,
00:11:47ce n'est pas toute cette racaille, pardonnez-moi.
00:11:49– On ne donne pas le même sens à la pureté, mon cher.
00:11:52– Mais je fais exprès de vous prendre un contre-pied, je l'ai dit.
00:11:54– Pour moi la pureté de la gauche,
00:11:56c'est une gauche qui est conforme à ses archétypes,
00:12:00même les plus faux.
00:12:01– On a, me semble-t-il, le même problème à gauche et à droite,
00:12:05c'est-à-dire que vous mettez deux personnes dans une pièce,
00:12:08il y a déjà trois avis différents,
00:12:10on connaît les trois droites, Boulanger, Bonaparte et Orléans,
00:12:15et à gauche c'est pareil, on parlait d'antisémitisme,
00:12:18Proudhon était antisémite, et Marx ce n'était pas le cas,
00:12:24donc si vous voulez, c'est toujours le souci,
00:12:26ça me rappelle ce sketch des Inconnus,
00:12:28c'était il y a très longtemps,
00:12:29entre le bon chasseur et le mauvais chasseur,
00:12:31il faut vraiment être du coin pour comprendre la différence.
00:12:34– Il y en a un qui boit.
00:12:37Merci beaucoup Philippe Bilger,
00:12:39tout de suite il y a trois mots dans l'actu avec Félix Mathieu.
00:12:41– Les vraies voix Sud Radio.
00:12:43– Trois mots dans l'actu Félix qui sont censure Allianz et prescriptions.
00:12:47– L'URN ne devrait pas voter la censure demain
00:12:49après l'annonce de Jordan Bardella,
00:12:51le gouvernement Bayrou gagne un peu d'oxygène,
00:12:53et certainement de temps sur ses deux bords.
00:12:55Un ministre de l'Intérieur avec des manifestants
00:12:57devant l'Assemblée Nationale, scène assez rare,
00:12:59Bruno Retaillou est allé rejoindre les policiers du syndicat Allianz
00:13:02qui dénoncent un budget insuffisant.
00:13:04Et puis il n'y aura pas d'enquête sur les agissements de l'abbé Pierre
00:13:07et la non-dénonciation des faits, annonce le parquet.
00:13:10La conférence des évêques de France indique
00:13:12comprendre mais regretter cette décision.
00:13:15– Les vraies voix Sud Radio.
00:13:18– Feu vert à sa gauche et feu vert à sa droite.
00:13:20Pour le gouvernement Bayrou, la motion de censure demain
00:13:22c'est un peu comme avant de traverser au passage piéton,
00:13:24l'horizon semble se dégager des deux côtés.
00:13:27Après le PS, c'est l'URN qui annonce ne pas vouloir voter la censure.
00:13:31Comme l'a expliqué ce matin le président du Rassemblement National, Jordan Bardella.
00:13:34– Les Français, au moment où on se parle, ça peut changer demain,
00:13:37ça n'était pas le cas hier, ne tireraient pas profit
00:13:40d'une nouvelle forme d'instabilité qui pourrait avoir des conséquences
00:13:43plus lourdes pour l'économie que lors de la précédente censure au mois de décembre.
00:13:47Ce qui compte pour nous et ce qui compte pour moi,
00:13:50c'est de pouvoir regarder les Français dans les yeux
00:13:52en leur disant que dans le contexte très difficile
00:13:55sur le plan institutionnel et politique que nous vivons depuis cet été,
00:13:58qui est du fait encore une fois des accords de second tour
00:14:01qui ont été passés entre Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon
00:14:03et qui ont privé le pays d'une stabilité pendant au moins un an,
00:14:06date à laquelle nous pourrions organiser de nouvelles élections législatives,
00:14:09notre volonté c'est d'arracher des victoires et d'arracher des concessions.
00:14:13– Jordan Bardella ce matin chez nos confrères de CNews,
00:14:15la France devrait donc terminer la semaine avec un budget
00:14:18et avec un gouvernement Bayrou.
00:14:20– Philippe Bilger, c'est, qu'on le veuille ou non, peut-être un symbole
00:14:23que le gouvernement Bayrou pourrait durer plus qu'on ne le disait ?
00:14:26– En tout cas je l'espère et je trouve que la stratégie de François Bayrou
00:14:30au lieu d'être qualifié de molle comme je l'ai lu dans certaines publications
00:14:35jusqu'à maintenant est très intelligente.
00:14:38– C'est un fait qu'on peut quand même se réjouir
00:14:41d'avoir un peu de stabilité dans cette assemblée,
00:14:44ça semble quand même être une bonne chose,
00:14:46avec quand même on peut noter un RN qui continue de se dédiaboliser,
00:14:53qui ne joue plus les troubles faits,
00:14:55qui n'est jamais vraiment joué d'ailleurs dans l'histoire récente,
00:14:58là avec la fameuse cravate justement,
00:15:00et vraiment une respectabilisation, une normalisation qui continue.
00:15:06– Sébastien Maynard ?
00:15:07– C'est la victoire enfin du en même temps,
00:15:09c'est-à-dire que cette fois on va du PS en passant par Renaissance, les LR,
00:15:12jusqu'à en tout cas la Franche avec laquelle on peut converser
00:15:18en tout cas du Rassemblement National.
00:15:20– Après quelques années ça fonctionne.
00:15:23– On a mis ça en temps.
00:15:24– Ah bon d'accord, c'est ça.
00:15:25Allez, le deuxième mot, manifestation,
00:15:27celle du syndicat de police Allianz devant l'Assemblée Nationale.
00:15:30– Près de 5000 policiers selon Allianz
00:15:33qui dénoncent un projet de budget 2025 insuffisant sur les moyens de la police,
00:15:37ils invitaient donc tous les partis, tous presque, tous sauf LFI,
00:15:41à les rejoindre pour discuter devant l'Assemblée,
00:15:43d'ailleurs chose assez rare, le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau
00:15:46est même sorti pour les rejoindre,
00:15:48ces policiers d'Allianz devant le Palais Bourbon.
00:15:51Éric Henry, délégué national d'Allianz Police Nationale,
00:15:54dénonce des moyens qui ne suivent pas les ambitions affichées.
00:15:57– Le budget n'est pas à la hauteur des enjeux,
00:16:00notre ministre notamment a dit vouloir faire la guerre aux narcos,
00:16:03au trafic, à l'immigration clandestine, sans oublier la délinquance du quotidien.
00:16:08Il faut nous donner évidemment des moyens à la hauteur des ambitions.
00:16:11On nous demande toujours plus avec des moyens quasiment identiques
00:16:14ou légèrement à la hausse.
00:16:15Là le budget 2025 est légèrement à la hausse
00:16:18parce qu'il tient compte de l'inflation, mais c'est nettement insuffisant.
00:16:21Pourquoi ? Parce qu'il y a des dettes du budget 2024
00:16:23qui vont être reportées sur 2025.
00:16:25Prenons par exemple l'exemple du loyer des casernes de gendarmerie,
00:16:28le cyclone Chineau à Mayotte qui a dévasté l'archipel.
00:16:31Quelques centaines de millions d'euros devraient être pris
00:16:33sur le budget du ministère de l'Intérieur.
00:16:35On va être en deçà du budget espéré pour pouvoir faire face.
00:16:39– Éric Henry du syndicat de police Allianz
00:16:41au micro de Patrick Roger dans La Vérité en face,
00:16:43ce matin sur Sud Radio.
00:16:44– Un mot, non ? Un ministre qui va manifester, c'est quand même pas fréquent.
00:16:48– Oui mais alors j'ai cru comprendre à la suite de l'excellent propos de Félix
00:16:52qu'il n'a pas directement participé à la manifestation.
00:16:57Il était à l'intérieur.
00:16:59– Il est allé à leur rencontre.
00:17:01– Parce que sinon ça aurait été discutable.
00:17:03– Mais déjà c'est pas si fréquent que ça.
00:17:05– Oui mais manifester alors qu'on attend les moyens du ministre en question,
00:17:10c'est un petit souci.
00:17:11– Vous êtes à Bruno Rentaïo, soit une saccomme,
00:17:14et ma foi il ne nous paie aucun.
00:17:16On a connu ça avec un autre ministre de l'Intérieur il y a quelques années.
00:17:20– Tendre la main c'est plutôt positif, Sébastien Ménard.
00:17:24– De toute façon il n'a pas le choix, il est le premier flic de France.
00:17:26Donc il est censé représenter les siens.
00:17:28Et il est censé représenter les siens,
00:17:31que les siens soient parfaitement alignés en phase avec lui
00:17:33ou que les siens manifestent contre des arbitrages budgétaires
00:17:36qui sont sensiblement en recul.
00:17:42– Troisième mot, prescription.
00:17:44Il n'y aura pas d'enquête sur les agissements de l'abbé Pierre.
00:17:47– Pas d'enquête justement pour cause de prescription,
00:17:49indique le parquet de Paris.
00:17:50Dans un communiqué, la conférence des évêques de France
00:17:53dit comprendre mais regretter cette décision.
00:17:55C'est elle qui réclamait un traitement par la justice de ces agissements
00:17:58mais aussi de leur non-dénonciation.
00:18:01D'ailleurs ces fidèles catholiques rencontrés par l'agence France Presse
00:18:04il y a quelques semaines soutenaient complètement l'idée d'une enquête judiciaire
00:18:08lorsque la conférence des évêques l'avait demandé.
00:18:10– Effectivement on a caché ça, je suis effarée
00:18:14et je suis d'accord pour savoir pourquoi il a été couvert.
00:18:16– La justice doit aller au bout, on n'est pas au-dessus,
00:18:19même si l'abbé Pierre c'est un icône pour la religion catholique,
00:18:23je pense qu'il l'a fait, malheureusement c'est très triste
00:18:26et je pense qu'il faut que ça aille au bout
00:18:28dans l'intérêt des français et des catholiques.
00:18:31– Établir justice en fait pour les dommages qui ont été causés,
00:18:34obtenir réparation pour les victimes de ces agissements.
00:18:37– Quand c'est couvert c'est la complicité,
00:18:39ça devrait être aussi les personnes qui sont encore en vie
00:18:42et qui ont couvert ça devraient être inquiétées.
00:18:45– Pas d'enquête donc pour cause de prescription.
00:18:47Dans sa réaction auprès de l'agence France Presse,
00:18:49la conférence des évêques de France exprime sa proximité envers les personnes victimes,
00:18:53elle redit sa détermination à agir
00:18:55pour que toute la vérité possible soit faite sur ces actes.
00:18:58– La prescription est acquise, je ne la discute pas,
00:19:01le parquet de Paris n'avait pas le choix,
00:19:03mais je trouve que la conférence des évêques de France
00:19:06est un peu, tout respect conservé est un peu hypocrite,
00:19:11ça fait des années qu'on savait que la belle pierre
00:19:14se livrait à des choses qui n'étaient pas très catholiques,
00:19:17on aurait pu réagir autrement.
00:19:19– Et c'est le point cardinal des vraies voies qui vient de le dire, Sébastien Ménard.
00:19:24– Non mais on est sur ce sujet-là, évidemment,
00:19:27la conférence ou la confédération des évêques de France
00:19:30est bordeur depuis le début,
00:19:32et là pour le coup je dirais que la décision de justice
00:19:35vient faciliter leur narratif,
00:19:38là pour le coup c'est extrêmement facile pour eux.
00:19:40– Jean Dorido.
00:19:41– C'est extrêmement délicat cette affaire,
00:19:43c'est assez vertigineux pour le coup,
00:19:46parce que c'est vrai ce qui a été dit dans ce qu'on en vient d'entendre,
00:19:50l'abbé Pierre c'était une icône,
00:19:52il a fait énormément de bien toute sa vie,
00:19:54et là ce qui est extrêmement choquant…
00:19:56– La face sombre.
00:19:57– C'est sa face sombre,
00:19:58et c'est le fait que ça a été couvert par l'église,
00:20:00on connaît tous ce film de François Ozon,
00:20:02grâce à Dieu, le cardinal Barbarin, pour ne pas le nommer,
00:20:06qui en conférence de presse dit,
00:20:08voilà il y a eu des viols, mais grâce à Dieu tous ces faits sont prescrits,
00:20:12et ça fait un peu écho d'entendre cette conférence des évêques de France
00:20:15qui dit, c'est dommage que ce soit prescrit,
00:20:17vraiment nous on aurait bien aimé,
00:20:19c'est un fait, c'est difficile d'accorder du crédit
00:20:22à cette prise de parole publique.
00:20:24– Et puis je rappelle que le recul des dons de 30%
00:20:28à cette association du, effectivement…
00:20:31– De l'homme qui paye la facture.
00:20:33– Qui a changé de nom, mais qui a vu ses dons jeter d'un montier
00:20:37depuis les révélations, qu'elle avait pourtant initié elle-même.
00:20:40– Bien, merci beaucoup Félix Mathieu,
00:20:42vous restez avec nous dans un instant,
00:20:44on va revenir sur ces informations à l'arme blanche après de multiples drames,
00:20:47le drame justement avec ces armes blanches,
00:20:49Paris dévoile son plan couteau et Londres premier une loi.
00:20:52– Alors parlons vrai, est-ce que cette multiplication des attaques au couteau
00:20:57vous inquiète ?
00:20:58Et à cette question, faut-il une politique globale contre les armes blanches ?
00:21:01Vous dites vous êtes à 53%, vous avez été victime d'une attaque à l'arme blanche,
00:21:06vous avez été témoin, on attend vos témoignages au 0826 300 300.
00:21:10– Et nos invités Jean-Christophe Couvis sera avec nous,
00:21:12secrétaire national du syndicat Unité,
00:21:14et puis Christian Anjouni, patron de boîte de nuit
00:21:16et délégué général du syndicat national des discothèques et des lieux de loisirs.
00:21:20Soyez les bienvenus, on revient dans un instant.
00:21:22– Sud Radio.
00:21:24– Parlons vrai.
00:21:25– Sud Radio.
00:21:26– Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h.
00:21:29Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:21:32– Chers amis, nous avons autour de cette table
00:21:34des gens qui n'ont pas la lumière dans toutes les pièces en ce moment,
00:21:36je ne sais pas pourquoi.
00:21:37– Ça fait du bien, un peu d'obscurité de temps en temps.
00:21:40– Vous faites fantasmer Philippe de Ménibus.
00:21:43Jean Dorido, sortez de cette obscurité s'il vous plaît.
00:21:46– Attention aux lumières qui brillent mais qui n'éclairent pas surtout.
00:21:50– Vous avez deux heures, allez c'est bon, prenez vos papiers et crayons.
00:21:53Sébastien Ménard est avec nous et Philippe Bilger,
00:21:56bien entendu avec Philippe David on est ensemble jusqu'à 19h.
00:21:59Allez tout de suite, le grand débat du jour.
00:22:01– Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:22:06Un couteau géant selon les termes du fabricant
00:22:09avec une lame de 22 centimètres, prisé des randonneurs.
00:22:12Voici le modèle le plus souvent utilisé
00:22:14par les jeunes délinquants à Paris d'après les autorités.
00:22:17– En France, 10 397 attaques à l'arme blanche ont eu lieu l'an dernier.
00:22:21– Quand on a un couteau c'est pour tuer, surtout si on frappe au ventre.
00:22:24– Plan couteau est lancé.
00:22:27– Un homme de 27 ans est mort lardé de couteau en pleine rue.
00:22:30C'était hier soir à Livry-Gargan, en Seine-Saint-Denis.
00:22:33Après une élève de 15 ans au nord de l'Angleterre.
00:22:36Deux exemples récents du fléau des armes blanches.
00:22:38Le premier ministre britannique promet lui une loi
00:22:41quand la ville de Paris vient de présenter un plan couteau.
00:22:44– Alors parlons vrai, est-ce que vous envisagez, vous, de vous armer,
00:22:47pas automatiquement avec des armes létales,
00:22:49mais une bombe lacrymogène par exemple, pour vous défendre ?
00:22:52Et à cette question, faut-il une politique globale contre les armes blanches ?
00:22:57Vous dites vous à 53%, on attend vos témoignages au 0826 300 300.
00:23:03– Et avec nous, pour en parler, Jean-Christophe Couville
00:23:06est avec nous, secrétaire général du syndicat Unité.
00:23:09Bonsoir Jean-Christophe Couville, merci d'être avec nous.
00:23:11Et Christian Jouny, patron de boîte de nuit, délégué général
00:23:14du syndicat national des discothèques et lieux de loisirs.
00:23:18Et comme nous avons deux invités, Christian Jouny, première question.
00:23:22Dans les boîtes de nuit, c'est pour ça que j'ai voulu vous avoir au téléphone,
00:23:25il y a pas mal aujourd'hui de patrons de boîte de nuit qui montrent,
00:23:30après avoir fait des fouilles, le nombre de couteaux de leurs clients
00:23:35avant de rentrer dans la boîte de nuit.
00:23:37– Oui, je pense qu'il faut faire attention, tout d'abord, bonjour.
00:23:40– Bonsoir. – Bonsoir.
00:23:41– Pardon, je ne vous ai pas dit bonsoir, je recommence.
00:23:44On annule l'émission, on recommence, pardon.
00:23:47– Non, je crois qu'il faut faire attention à une généralisation du processus.
00:23:52Les phénomènes de violences que nous connaissons aujourd'hui
00:23:55sur l'ensemble du pays sont évidemment, les discothèques n'échappent pas,
00:24:00comme tous les rassemblements festifs.
00:24:03En revanche, ce que je peux dire, c'est qu'un grand nombre de moyens
00:24:07ont été mis en œuvre, notamment des moyens techniques,
00:24:09mais aussi des moyens humains, pour essayer de faire face à ce genre de situation.
00:24:13Donc, dire que les discothèques sont l'objet de violences,
00:24:17particulièrement avec des armes blanches aujourd'hui, ce n'est pas vrai.
00:24:20Ces lieux restent quand même des lieux sécures.
00:24:23Bien évidemment, la vigilance doit être au quotidien, j'allais dire permanente.
00:24:31– Mais c'est parce que vous avez mis en place des choses
00:24:33que la sécurité est de retour, c'est ça que vous voulez dire ?
00:24:36– Oui, vous connaissez particulièrement le milieu.
00:24:41Je crois que les discothèques doivent rester des lieux festifs.
00:24:45Ce sont des rassemblements quand même de personnes complètement hétéroclites.
00:24:50Vous avez plusieurs centaines de personnes qui font la fête dans un même lieu,
00:24:54donc ça nécessite évidemment un certain nombre de mesures.
00:24:57Alors, sur les moyens techniques, on les connaît tous,
00:25:00c'est la vidéosurveillance, c'est un certain nombre d'observations,
00:25:04et puis c'est une relation aussi avec les autorités.
00:25:07Ensuite, bien sûr, aujourd'hui sont formés un certain nombre de personnes
00:25:13pour d'une part observer, ensuite procéder à des fouilles,
00:25:17parce que là encore, le détecteur de métaux qui n'existait pas il y a 20 ans
00:25:21dans une discothèque aujourd'hui est devenu monnaie courante.
00:25:24Et je crois que ça sécurise l'ensemble de la clientèle.
00:25:29Trouver une jeune fille par exemple avec une petite bombe lacrymogène dans un sac,
00:25:36c'est plutôt fréquent, tout simplement parce que ces phénomènes de violence
00:25:40dans la vie courante existent.
00:25:42Et donc le réflexe d'essayer de se protéger, il est là,
00:25:45et on ne peut pas d'ailleurs leur en faire le reproche.
00:25:48En revanche, on ne peut pas les laisser pénétrer avec ça à l'intérieur.
00:25:51La question de Sud Radio parle d'attaques multiples avec les couteaux.
00:25:57Déjà, le nombre d'attaques multiples intimide et traumatise.
00:26:03Mais vous avez raison, avec le couteau, on a presque la certitude
00:26:08que quelque chose de mortel ou presque de mortel se déroulera.
00:26:13Je me souviens d'une époque où tous les ports de couteaux faisaient l'objet
00:26:18d'une procédure et la personne était condamnée il y a longtemps.
00:26:23Aujourd'hui, ce n'est pas le plan de la municipalité de Paris
00:26:27qui va arrêter cette dérive. Il va falloir trouver quelque chose.
00:26:31J'allais dire qu'on pourrait considérer que le port de l'arme,
00:26:35mais c'est déjà fait, est une circonstance aggravante de l'agression.
00:26:40Pour l'instant, je crois qu'il faut déjà accepter l'idée
00:26:44que tout port d'arme, lorsqu'il sera constaté, devra être poursuivi.
00:26:49– On a avec nous une des vrais voix, Jean-Christophe Couville.
00:26:52On rappelle qu'il est bien connu en tant que vrai voix,
00:26:54mais surtout comme secrétaire national du syndicat Unité.
00:26:57Bonsoir Jean-Christophe. – Bonsoir Philippe.
00:27:00– Alors quelle est la législation sur les couteaux ?
00:27:03On n'a pas le droit d'avoir un couteau sur soi ?
00:27:06– Malheureusement non.
00:27:07Normalement, on risque un an de prison, 15 000 euros d'amende.
00:27:10Alors ça, c'est les faits. Encore une fois, c'est la loi.
00:27:12La loi qui est quand même très répressive.
00:27:14Sauf qu'en fait, dans les faits, justement, la loi est très peu appliquée.
00:27:17Aujourd'hui, je ne vois pas un procureur de la République
00:27:19poursuivre un jeune ou un adulte qui est porteur d'un couteau
00:27:22et lui mettre, après le juge, un an de prison.
00:27:25Donc le législateur a prévu une amende forfaitaire délictuelle de 500 euros.
00:27:29Encore une fois, quand on sait déjà sur les stups,
00:27:32qu'il est à 200 euros, l'amende forfaitaire délictuelle
00:27:35est recouverte contre 30 et 40 %.
00:27:37Et en plus, ça ne s'explique pas aux mineurs.
00:27:39Donc vous voyez, imaginez un petit peu le marasme.
00:27:41Alors d'un côté, on a la réponse.
00:27:43Et quelque part, on accepte l'idée que, voilà,
00:27:45on veut dépénaliser le port du couteau puisqu'on met une amende.
00:27:48Donc nous, ce qu'on demande effectivement, c'est d'être beaucoup plus sévère.
00:27:50C'est de traiter les affaires dès le départ.
00:27:52Et de faire des peines courtes.
00:27:53Ça, on n'arrête pas de le dire.
00:27:54Les peines courtes, c'est une vieille marotte.
00:27:56Mais c'est vrai que c'est efficace.
00:27:58Jean-Christophe Couvy, on nous dit qu'à Paris,
00:28:00la capitale, c'est une garde à vue immédiatement et un déferment.
00:28:05Est-ce que c'est vraiment le cas ?
00:28:07Ah mais pas systématiquement.
00:28:09On essaye de le faire.
00:28:10Mais encore une fois, c'est les parquets qui nous donnent le top.
00:28:12Si le parquet, le parquetier, lui, est d'accord pour mener une opération
00:28:15vraiment zéro...
00:28:17Tolérance zéro.
00:28:19Ça se fera.
00:28:20Mais souvent, les parquetiers sont aussi dépassés.
00:28:23Et après, déférer, c'est très bien.
00:28:25Qu'est-ce que ça devient derrière ?
00:28:26Encore une fois, on va avoir un contrôle judiciaire.
00:28:28La personne va être convoquée beaucoup plus tard.
00:28:30Et du coup, on repousse encore une fois la sanction.
00:28:33Sébastien Ménard, Jean Dorido.
00:28:35Et après, on part au 0,826, 300, 300.
00:28:37Ça réagit beaucoup.
00:28:39On a encore la preuve sur cette antenne
00:28:41qu'on n'applique pas la loi.
00:28:43Un vent de 15 000 euros d'amende.
00:28:45Mais on ne l'applique pas.
00:28:46Absolument.
00:28:47On ne l'applique pas.
00:28:48C'est-à-dire que là-dessus, comme sur le reste,
00:28:50on va par des effets de manche,
00:28:52par des sorties médiatiques,
00:28:53par un des énième plan je-ne-sais-qui
00:28:55pour je-ne-sais-quoi,
00:28:56dire qu'il faut faire ci, qu'il faut faire ça.
00:28:58Appliquons la loi.
00:28:59Laissons les forces de police interpeller,
00:29:02déférer,
00:29:03et que les magistrats,
00:29:05mon cher filet Bilger,
00:29:07soient totalement intransigeants.
00:29:09C'est leur responsabilité sociale.
00:29:11C'est leur responsabilité pénale.
00:29:13C'est leur responsabilité, j'ai envie de dire républicaine,
00:29:16de faire appliquer la loi.
00:29:17Jean Dorido, Le Psy.
00:29:1810 397 attaques au couteau répertorié.
00:29:22Ça fait 28 par jour en France.
00:29:24Est-ce que les gens ont encore du surmoi ?
00:29:26Non mais merci Philippe David.
00:29:27Justement, c'est ça le problème.
00:29:29C'est pas le couteau le problème.
00:29:30C'est l'attaque au couteau.
00:29:32C'est ça le souci.
00:29:33C'est-à-dire qu'on a vraiment...
00:29:34Il faut bien sûr vérifier les chiffres.
00:29:36Toutefois, on a vraiment le sentiment que
00:29:38le coup de boule
00:29:41ou le bourre-pif de Michel Audiard
00:29:44il y a 60 ans
00:29:45a été remplacé aujourd'hui par le coup de couteau
00:29:47avec des conséquences qui, forcément,
00:29:49mécaniquement, sont tragiques.
00:29:52On peut bien légiférer tant qu'on veut.
00:29:55Monsieur, notre invité, le policier,
00:29:57pourra nous expliquer.
00:29:58Il y a des armes à destination.
00:30:00Moi, j'avais traité une affaire
00:30:01à ce qu'on appelle récemment un fait divers.
00:30:03Le type avait acheté un marteau de charpentier.
00:30:05Il avait acheté un marteau de charpentier
00:30:07dans une boutique de discount bien connue.
00:30:10Et il a agressé une femme à coup de marteau.
00:30:13Il lui a cogné dessus.
00:30:14Maintenant, elle a des séquelles à vie.
00:30:16Alors, on va faire une loi sur les marteaux.
00:30:18C'est ridicule.
00:30:19Il faut comprendre
00:30:21d'où vient cette explosion d'attaque au couteau
00:30:23et faire le nécessaire.
00:30:25Oui, en répression, bien sûr,
00:30:27quand quelqu'un a un couteau sur lui.
00:30:29Mais nous connaissons tous des personnes,
00:30:31voire même d'un certain âge,
00:30:32qui ont cette tradition d'avoir un couteau.
00:30:34Des personnes à la campagne.
00:30:35Évidemment que oui.
00:30:37Je n'en connais pas.
00:30:39Il y en a peut-être, mais je n'en connais pas.
00:30:41Il ne faut pas confondre le laïeul
00:30:43plié dans un petit étui à la ceinture
00:30:45et des couteaux de boucher ou de boucherie.
00:30:47Le couteau de 22 cm, c'est un opinel.
00:30:49Ça a une virole.
00:30:50Ça peut être une arme effrayante.
00:30:51Vous avez plein de types qui ont un opinel
00:30:53et qui ne sont pas meurtriers.
00:30:54Les amis, 0826 300, je vais y arriver.
00:30:57Kelvin est avec nous.
00:30:58Bonsoir, Kelvin.
00:30:59Bonsoir, Kelvin.
00:31:00Bonsoir.
00:31:01Je vois que c'est très agité.
00:31:03Oui.
00:31:04C'est le principe.
00:31:05Disons qu'aujourd'hui,
00:31:09il faut différencier deux choses.
00:31:11Il y a l'outil et il y a l'arme.
00:31:13On parlait des armes par destination,
00:31:15que ce soit le marteau ou le tournevis.
00:31:17Ayant travaillé dans le domaine de la sûreté,
00:31:19j'ai déjà été agressé par l'intermédiaire d'un cutter,
00:31:22par l'intermédiaire d'un tournevis,
00:31:24tout ça.
00:31:25Aujourd'hui, tout le monde,
00:31:27on ne va pas se mentir,
00:31:28tout le monde a ce qu'on peut appeler
00:31:30une arme par destination.
00:31:32La problématique de faire une loi sur le couteau,
00:31:34je trouve ça un peu irréalisable
00:31:36et un peu irréaliste,
00:31:38dans le sens où aujourd'hui,
00:31:40on ne va pas empêcher le chasseur
00:31:42qui part à la chasse
00:31:44de partir avec son couteau.
00:31:46Ou le cuisinier, etc.
00:31:48Le problème, c'est le manque d'application de la loi.
00:31:50– Non mais Kelvin, ça dépend si vous l'avez dans la poche
00:31:53ou si vous l'avez dans une mallette
00:31:55parce que vous êtes cuisinier.
00:31:57Cuisinier, ça n'a rien à voir, c'est juste...
00:31:59– Je suis d'accord avec ça.
00:32:01On n'a pas besoin d'une nouvelle loi.
00:32:03Bien sûr.
00:32:05– Là où je veux en venir, c'est que la problématique
00:32:07n'est pas sur le fait de faire une loi sur le couteau.
00:32:09Elle est appliquée,
00:32:11l'État montre plus de fermeté
00:32:13sur l'application de la loi,
00:32:15sur les problématiques d'agression.
00:32:17Ce qui, déjà, amènera un changement de comportement
00:32:19des personnes qui, aujourd'hui,
00:32:21n'ont plus peur de la répression
00:32:23et de l'État.
00:32:25Parce que, justement,
00:32:27il n'y a pas assez d'application de la loi.
00:32:29– Mais quand on voit le plan de Paris
00:32:33qui dit l'idée de dire que porter une arme blanche
00:32:35est dangereux et que c'est interdit d'avoir un couteau,
00:32:37oui, effectivement, c'est un bon couteau
00:32:39qui est très efficace.
00:32:41– Le feu s'abrule et l'eau s'abroule.
00:32:43– Jean-Christophe Kouvi,
00:32:45aujourd'hui, on est d'accord,
00:32:47parce qu'on avait une grande discussion hier
00:32:49avec Philippe Bilger et avec Françoise Degoy,
00:32:51de dire que quelqu'un
00:32:53qui porte un couteau, on est d'accord
00:32:55que c'est pour en découdre,
00:32:57dans l'absolu.
00:32:59– Je pose la question.
00:33:01– J'ai aussi beaucoup
00:33:03de personnes civiles
00:33:05qui me disent, moi j'ai un couteau
00:33:07pour faire mon casse-croûte,
00:33:09parce qu'entre midi et deux, j'ai mon opilèle,
00:33:11mon aïol et je fais mes sandwiches, est-ce que je risque quelque chose ?
00:33:13Alors, encore une fois, le policier
00:33:15fait preuve de discernement, on sait faire
00:33:17la différence. – Oui, mais quand vous avez 14 ans
00:33:19avec un couteau en céramique… – Voilà, là c'est différent.
00:33:21Après, il faut connaître aussi
00:33:23un petit peu le profil des personnes qui sont incriminées
00:33:25dans les attaques au couteau. Quand on regarde,
00:33:27les chiffres sont un peu
00:33:29taiseux quand même, parce qu'on ne le dit pas trop.
00:33:31On aurait bien d'ailleurs qu'il y ait un observatoire
00:33:33pour mieux comprendre un peu le phénomène.
00:33:35Alors moi, j'ai les chiffres de l'APP,
00:33:37de la préfecture de police,
00:33:39et effectivement, par exemple, en 2023,
00:33:4130% des auteurs vivaient en quartier de reconquête
00:33:43républicaine, et 27%
00:33:45étaient nationalités étrangères.
00:33:47Donc on voit bien qu'il y a aussi,
00:33:49sans faire d'amalgame, on voit bien que c'est des milieux
00:33:51quand même défavorisés. Le couteau,
00:33:53c'est le pouvoir et l'estime de soi.
00:33:55C'est-à-dire qu'effectivement, je contrôle
00:33:57une zone, j'ai besoin
00:33:59de me sentir puissant,
00:34:01et surtout, c'est que dans ce milieu,
00:34:03on règle ses problèmes,
00:34:05enfin, on est un homme que si on règle ses problèmes
00:34:07seul, on n'appelle pas la police ni la justice.
00:34:09Et le couteau, c'est vrai que c'est fait pour se défendre,
00:34:11c'est aussi fait pour soumettre
00:34:13les autres et faire peur. Dans ce
00:34:15milieu-là, c'est très binaire. C'est soit je me
00:34:17soumets, soit je te soumets.
00:34:19Et donc, du coup, ce couteau,
00:34:21encore une fois, il y a aussi des familles dysfonctionnelles,
00:34:23on voit bien que les enfants sont
00:34:25déscolarisés, familles dysfonctionnelles,
00:34:27souvent il y a eu de la violence dans les familles, etc.
00:34:29En fait, tout ça, c'est des parcours de délinquants.
00:34:31C'est pour ça qu'on le dit, il faut les prendre très tôt,
00:34:33ces gamins-là, et dès lors qu'on les
00:34:35chope avec des couteaux ou qu'il y ait des rixes,
00:34:37etc., tout de suite, effectivement,
00:34:39courte peine, et puis, j'allais dire,
00:34:41faire des opérations chlorophylles.
00:34:43Changer leur environnement pour leur montrer autre chose.
00:34:45Que ce soit un opinel pour
00:34:47couper votre saucisson, machin, c'est interdit,
00:34:49c'est interdit, donc c'est interdit pour tout le monde.
00:34:51On ne peut pas faire des cas à droite et à gauche.
00:34:530,826, 300, 300...
00:34:55Oui, je suis énervée, vous pouvez me regarder comme ça.
00:34:57Jean-Pierre était avec nous.
00:34:59Bonsoir,
00:35:01Jean-Pierre de Toulouse. Alors, vous,
00:35:03vous voulez de la tolérance zéro ?
00:35:05Ben oui, puis je ne suis pas de Toulouse,
00:35:07je suis de Marseille.
00:35:09Ah pardon, il y aurait Toulouse,
00:35:11mais on aime beaucoup les Marseillais aussi.
00:35:13Il est voyant, vous allez déménager, c'est pour ça.
00:35:15Non, non, non,
00:35:17j'ai déjà fait Toulouse, je suis rentré à Marseille
00:35:198.8. Même si j'aime bien Toulouse.
00:35:21Allez-y, on vous écoute, Jean-Pierre.
00:35:23Moi, je suis toujours frappé
00:35:25quand on vous écoute les uns les autres,
00:35:27il y a toutes les solutions qui sont énoncées,
00:35:29c'est curieux que depuis 30 ans,
00:35:31parce que ça fait 30 ans que j'entends ça,
00:35:33personne n'ait pensé à appliquer les vieilles recettes
00:35:35parce que c'est dans les vieilles casseroles
00:35:37qu'on fait la meilleure soupe. Donc, on commencerait
00:35:39par appliquer la loi strictement
00:35:41et fermement, comme l'a dit
00:35:43M. Bilger,
00:35:45on aurait solutionné une partie du problème.
00:35:47Comme le dit le monsieur
00:35:49qui dit se soumettre
00:35:51ou je te soumets, ou tu te soumets,
00:35:53on faudrait déjà... C'est Jean-Christophe Couville.
00:35:55Pardon, M. Couville. Faudrait leur apprendre
00:35:57qu'ils doivent se soumettre à l'Etat
00:35:59et à la loi.
00:36:01Et ensuite, pour ce qui est du pourcentage
00:36:03d'étrangers, etc.,
00:36:05et de tous ces sujets qu'on aborde plus rarement,
00:36:07là aussi,
00:36:09il va falloir leur apprendre les mœurs françaises
00:36:11et que ça fait 400 ans que les duels sont interdits.
00:36:13Donc, il faudra peut-être,
00:36:15là aussi, une bonne mise au pas
00:36:17ferme
00:36:19et parfois expulsive,
00:36:21si vous voyez ce que je veux dire.
00:36:23Un duel, c'est un arme égale, normalement.
00:36:25Mais parfois, ils se battent entre eux
00:36:27à coup de couteau, de machette.
00:36:29Il y a suffisamment des mâches
00:36:31qui circulent là-dessus. Donc, évidemment,
00:36:33on tapait sur quelqu'un avec un couteau
00:36:35et sur quelqu'un qui est désarmé.
00:36:37On voit de qui ça vient.
00:36:39On voit où ça va. Et pour ce qui est
00:36:41des boîtes de nuit et de tous les lieux
00:36:43de sortie, moi, je ne vais plus
00:36:45dans ces lieux-là. Je suis vieux.
00:36:47Mais en réalité, je n'ai jamais,
00:36:49jamais, jamais eu de couteau sur moi.
00:36:51Alors, je n'existais pas.
00:36:53Restez avec nous, parce que le sujet
00:36:55fait beaucoup réagir. Bonsoir, Thomas.
00:36:57Oui, bonsoir.
00:36:59Vous voulez dire que depuis,
00:37:01vous avez un couteau et vous n'avez jamais agressé
00:37:03personne. Pas du tout.
00:37:05J'ai un couteau depuis mes 10 ans, à peu près.
00:37:07C'était la guiole, mais bon,
00:37:09j'ai pris des opinelles. J'ai des couteaux
00:37:11toujours sur moi, soit pour le travail,
00:37:13soit sinon, je suis chasseur.
00:37:15Donc, j'ai aussi un couteau pour aller à chasse
00:37:17ou accueillir des chattes bignonnes.
00:37:19Vous êtes agacé facile, Thomas.
00:37:21Il est chasseur, donc là, ça peut s'expliquer.
00:37:23Quand on est randonneur,
00:37:25on a besoin d'un couteau.
00:37:27Même pour couper le saucisson à midi.
00:37:29Quand on est randonné,
00:37:31excusez-moi, c'est important.
00:37:33On n'est pas randonneur
00:37:35à la station de Stalingrad, à Paris.
00:37:37On est bien d'accord.
00:37:39Et on n'est plus alarmé.
00:37:41Oui, allez-y, Thomas.
00:37:43Je pense qu'en fait, une arme,
00:37:45c'est pas dangereux.
00:37:47Ce qui est dangereux, c'est la personne.
00:37:49Mais bien sûr, c'est comme tout.
00:37:51Moi, j'ai toujours eu,
00:37:53à 10 ans, j'ai eu une carabine à plomb.
00:37:55J'ai jamais tiré sur mes frères ou quoi que ce soit.
00:37:57Au bout d'un moment,
00:37:59il faudrait peut-être faire grandir les gens.
00:38:01S'ils vous écoutent, ils vous remercient. Ils sont contents.
00:38:03Ils sont contents.
00:38:05Il a raison, Thomas.
00:38:07Philippe Biger.
00:38:09Bougez pas, Thomas.
00:38:11Thomas, on a compris le caractère utilitaire
00:38:13de votre couteau.
00:38:15Mais imaginons que vous ayez été agressé.
00:38:17Vous l'auriez utilisé
00:38:19pour vous défendre ?
00:38:21Non, pas du tout.
00:38:23Non.
00:38:25Je t'en aurais même pas traversé l'esprit parce que
00:38:27c'est pas
00:38:29par définition.
00:38:31Moi, je préfère, j'ai déjà eu des problèmes,
00:38:33mais j'ai toujours préféré
00:38:35fuir la confrontation parce que je ne sais pas comment
00:38:37ça peut tourner.
00:38:39Et voilà,
00:38:41il vaut mieux être intelligent.
00:38:43Mais le problème, c'est que les gens sont trop agressifs maintenant.
00:38:45Bougez pas, Thomas, parce qu'on a Stéphane
00:38:47qui nous appelle aussi.
00:38:49Bonsoir, Stéphane.
00:38:51Bonsoir à tous.
00:38:53Bonsoir à tous.
00:38:55Je souhaitais donner
00:38:57une expression.
00:38:59Aujourd'hui,
00:39:01je suis en direct ou pas ?
00:39:03Oui, bien sûr, on vous entend.
00:39:05Parce que je suis dans mon véhicule.
00:39:07Vous êtes arrêté.
00:39:09Non, je suis stationné.
00:39:11Allez-y.
00:39:13Non, je ne suis pas
00:39:15en train de conduire.
00:39:17Le problème est le suivant.
00:39:19C'est qu'aujourd'hui, et depuis un certain temps,
00:39:21on interdit aux citoyens
00:39:23de se défendre au motif de
00:39:25« il ne faut pas faire justice soi-même ».
00:39:27On prend l'exemple de quelqu'un
00:39:29qui est agressé chez lui en pleine nuit.
00:39:31Il y a
00:39:33un champion de MMA qui a couché
00:39:35trois mecs. Il aura mis les surflexes.
00:39:37Et en attendant les forces de l'or,
00:39:39parce qu'il y avait sa famille et ses enfants à l'étage,
00:39:41alors qu'il était descendu boire un verre d'eau.
00:39:43Et les gars ont
00:39:45déposé plein de consignes.
00:39:47On a été coupé.
00:39:49C'est intéressant. Mauvaise pioche,
00:39:51les voyous, là. Ils tombent sur un champion de MMA.
00:39:53J'ai bien compris.
00:39:55J'ai le cas d'un type qui a arrêté un des voyous
00:39:57qui le cambriolait. Deux ont fui.
00:39:59Le voyou a porté plainte. Il a été plus
00:40:01condamné que son cambrioleur.
00:40:03Bonsoir, Philippe.
00:40:05Oui, bonsoir.
00:40:07Je vous appelle de la région
00:40:09de Toulousaine.
00:40:11Je suis biker.
00:40:13Je fais partie d'un club de montagne.
00:40:15Les Strikers.
00:40:17On a pratiquement tous nos petits couteaux.
00:40:19Moi, j'ai un couteau qu'on m'a offert
00:40:21qui vaut 3 000 euros.
00:40:23Il a été fait en Damas.
00:40:25C'est plutôt un truc de collection.
00:40:27Mais je l'ai toujours sur moi.
00:40:29C'est pas pour paquer quelqu'un ou tuer quelqu'un
00:40:31ou faire quoi que ce soit. C'est pour bricoler.
00:40:33C'est pour manger, surtout.
00:40:35En général, on va au restaurant
00:40:37et je sors mon joli petit couteau pour manger.
00:40:39Mais je l'ai toujours sur moi.
00:40:41Philippe, vous bougez pas, je vous envoie une patrouille.
00:40:43On va vous interpeller, ça ne vous dérange pas.
00:40:45Aïe, aïe, aïe.
00:40:47Nous sommes plus de 70.
00:40:49Faites comme vous voulez, alors.
00:40:51Ça ne fait pas peur.
00:40:53Je peux vous dire que
00:40:55les bikers, ça ne fait pas peur.
00:40:57Merci beaucoup, Philippe.
00:40:59On remercie Jean-Christophe Couvy.
00:41:01Merci beaucoup, Jean-Christophe, d'avoir
00:41:03été avec nous et de nous avoir
00:41:05effectivement donné votre
00:41:07reuil. Merci Christian
00:41:09Jouny également, patron de
00:41:11Boîte de Nuit et délégué général du syndicat national
00:41:13des discothèques et de loisirs. Le standard
00:41:15a explosé, on peut le dire. On a pris beaucoup de monde.
00:41:17Mais c'est un sujet. Il faut dire que la vidéo
00:41:19de livrer Gargant sur les réseaux sociaux
00:41:21a vraiment ému toute la France. Ne la regardez pas
00:41:23parce que ce n'est pas très beau à voir et c'est
00:41:25un peu compliqué. Merci en tout cas à vous tous.
00:41:27Vous restez avec nous dans un instant.
00:41:29La suite
00:41:31des vraies voix avec le Qui c'est Qui
00:41:33et la maladie.
00:41:35Bravo Philippe.
00:41:39Sud Radio, c'est vous qui
00:41:41donnez le ton. Merci de donner la parole.
00:41:43Vous êtes une radio engagée. L'information est pertinente.
00:41:45Sud Radio,
00:41:47parlons vrai.
00:41:49Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h
00:41:51Philippe David, Cécile
00:41:53de Ménibus.
00:41:55Les vrais voix.
00:41:57Je n'avais pas mis mon micro.
00:41:59Je viens d'apprendre
00:42:01après des années que pour parler
00:42:03dans un micro, il faut qu'il soit ouvert.
00:42:05Ça, Bilger n'a toujours pas compris.
00:42:07Il y a une forme de contagion.
00:42:09Laissez mon
00:42:11Philippe Bilger tranquille.
00:42:13La technique n'est pas mon fort.
00:42:15Philippe Bilger, Sébastien Ménard
00:42:17et Jean Dorédeau sont avec nous.
00:42:19Jean-Pierre, vous connaissez le principe ?
00:42:21C'est à vous de lancer le jingle du Qui c'est Qui
00:42:23qui l'a dit. C'est
00:42:25Qui c'est Qui qui l'a dit.
00:42:27Le quiz de l'actu.
00:42:29Avec cette voix tellement masculine.
00:42:31Mais on traite gagné.
00:42:33Ça va être Sébastien.
00:42:35Attendez, ne vous emballez pas.
00:42:37Qui c'est Qui qui l'a dit ? 3 points mon cher Jean-Pierre.
00:42:39Il faut sortir la France de cet espèce de système
00:42:41socialo-étatiste.
00:42:45Oh non.
00:42:47C'est un président de région.
00:42:49Un ancien.
00:42:51Laurent Wauquiez.
00:42:53Bonne réponse de Sébastien Ménard.
00:42:55Le président de la région
00:42:57Hora. Hip hip hip Hora.
00:42:59Qui c'est Qui qui l'a dit ?
00:43:01Auvergne.
00:43:03Il y a beaucoup trop d'improductifs dans les fonctions
00:43:05publiques. Cette administration coûte
00:43:07très cher et empoisonne la vie de tout le monde.
00:43:09Jean-Pierre, c'est pas un
00:43:11homme politique, c'est un patron de syndicats.
00:43:15Ça doit être le patron du MEDEF.
00:43:17Bonne réponse de Jean-Pierre.
00:43:19C'est facile.
00:43:23C'est facile de le dire ça.
00:43:25Non mais un patron.
00:43:27Moi j'ai dit ça à l'école toute l'année.
00:43:31Qui c'est Qui qui l'a dit ?
00:43:33Il faut qu'on arrête cette folie
00:43:35d'alliance entre la droite et la gauche.
00:43:37Jean-Pierre.
00:43:39C'est un maire de Grandeville.
00:43:41Arrêtez.
00:43:43Ça doit être le maire de Grenoble.
00:43:45Non.
00:43:49Un peu plus petit que Perpignan
00:43:51mais il a eu d'autres responsabilités
00:43:53politiques et d'ailleurs la moutarde
00:43:55peut lui monter au nez.
00:44:05Qui c'est Qui qui l'a dit ?
00:44:07On aime une stratégie qui consiste
00:44:09en ce que les gens aient confiance dans la parole
00:44:11qu'on porte. Jean-Pierre.
00:44:13C'est une femme députée.
00:44:19Non.
00:44:21C'est un panneau.
00:44:23Même bord.
00:44:25Bonne réponse.
00:44:27Clémence Guetter.
00:44:29J'allais dire elle n'est pas triste.
00:44:33Question Qui c'est Qui qui l'a dit ?
00:44:353 points. L'EPS, pour ne pas voter la censure,
00:44:37a affaibli notre politique de réduction
00:44:39des finances publiques.
00:44:43Panneau ?
00:44:45C'est un ancien ministre qui est éduqué maintenant.
00:44:47Euh...
00:44:49L'EPF.
00:44:51Il a un nom de question.
00:44:53C'est Antoine Armand.
00:44:55Bonne réponse de Sébastien Ménard. Antoine Armand.
00:44:57Question Qui c'est Qui qui l'a dit ?
00:44:59Nous avons donné à l'Algérie
00:45:01son indépendance. Il faut maintenant
00:45:03que le régime algérien nous donne la nôtre.
00:45:05Jean-Pierre.
00:45:07C'est ORN.
00:45:09Ça doit être gardé là.
00:45:11En plus il réfléchit.
00:45:13Je réfléchis.
00:45:15Jean-Pierre, mon idole.
00:45:17Bravo.
00:45:19Question Qui c'est Qui qui l'a dit ?
00:45:213 points.
00:45:23Le pays a besoin de stabilité
00:45:25pour le moral général des Français.
00:45:27Jean-Pierre.
00:45:29Tout le monde aurait pu le dire.
00:45:31Un indice.
00:45:33Il l'a dit avec un petit accent
00:45:35espagnol.
00:45:37Manuel Valls.
00:45:39Bonne réponse.
00:45:41Manuel Valls.
00:45:43C'est pour ça que j'ai demandé un indice.
00:45:45On a le temps pour une dernière.
00:45:47Qui c'est Qui qui l'a dit ?
00:45:49Le NFP est réduit d'un parti.
00:45:51Il va nous falloir vérifier qui y demeure
00:45:53et comment fonctionner.
00:45:55Jean-Pierre.
00:45:57Je dirais Mélenchon.
00:45:59Bonne réponse de Jean-Pierre.
00:46:01Bravo.
00:46:03Il a perdu quand même.
00:46:0512 points pour Sébastien Ménard.
00:46:079 points pour Jean-Pierre.
00:46:093 points pour Philippe Bilger.
00:46:11Quant à Jean Dorido, il termine sa psychothérapie.
00:46:13Je tiens à signaler
00:46:15que Sébastien Ménard,
00:46:17vous avez gagné le point.
00:46:19Mais avec un indice, ça ne vaut pas 3 points.
00:46:21C'est vrai.
00:46:23C'est vrai.
00:46:25On va faire gagner Jean-Pierre.
00:46:27Jean-Pierre a gagné.
00:46:29Au revoir Jean-Pierre.
00:46:31Merci beaucoup Cécile.
00:46:33Je savais que je pouvais compter sur vous.
00:46:35Il n'y a pas qu'avec Bilger
00:46:37que vous avez gagné.
00:46:39J'ai un week-end à Marseille avec Jean-Pierre.
00:46:41Et oui.
00:46:43Ça va venir le 4 juin.
00:46:45Toute l'équipe
00:46:47va voir la représentation du prénom
00:46:49que je vais donner à l'Odéon.
00:46:51Génial.
00:46:53Au bénéfice de l'UNICEF.
00:46:55C'est génial.
00:46:57Venez nous en parler.
00:46:59Dans les vraies voix l'après-midi.
00:47:01Quand vous voulez.
00:47:03On prend votre numéro.
00:47:05Ce soir dans les vraies voix du foot
00:47:07on va parler de l'OM après l'Olympico.
00:47:09Et notamment le supermercato
00:47:11réalisé par l'OM.
00:47:13Le seul défaut de Jean-Pierre
00:47:15c'est l'OM.
00:47:17Allez Jean-Pierre on vous embrasse.
00:47:19Et Zach vous prend
00:47:21le numéro de téléphone pour que vous puissiez venir
00:47:23le 4 juin nous voir.
00:47:25On vous fait des bisous. Dans un instant le journal.
00:47:27La météo avec Rémi André.
00:47:29Le coup de gueule de Philippe David.
00:47:31Je ne vais pas donner dans la dentelle.
00:47:33Vous allez comprendre pourquoi.
00:47:35Il va nous faire un pull.
00:47:37Allez à tout de suite.
00:47:49Et on en redemande dans les vraies voix jusqu'à 19h
00:47:51du Philippe Bilger, du Sébastien Ménard
00:47:53et du Jean Dorido.
00:47:55Et bien entendu du Philippe David.
00:47:57Puisque dans un instant il va parler.
00:47:59Philippe David.
00:48:01Je suis tout content sur la manière
00:48:03dont sont traités certains de nos industriels.
00:48:05Ce qui est bien avec Philippe c'est qu'il est jamais content
00:48:07mais il est toujours content sauf à 18h15.
00:48:09C'est ça.
00:48:11Je suis toujours content sauf à 18h15.
00:48:13Je ne sais pas c'est Pavlovien.
00:48:15Il y a eu un miracle. Un jour vous avez loué
00:48:17deux femmes.
00:48:19Oui c'était vendredi dernier.
00:48:21C'est très rare.
00:48:23En attendant 0826 300 300
00:48:25vous nous laissez des messages et bien on les écoute.
00:48:27Oui bonjour
00:48:29Bonjour.
00:48:31Je voulais juste vous dire que
00:48:33la légalisation de la drogue
00:48:35ce sera beaucoup plus rentable
00:48:37que le tabac et ça détruit
00:48:39les neurones donc c'est
00:48:41encore plus intéressant.
00:48:43Donc on va légaliser un jour ou l'autre
00:48:45parce qu'on sait très bien que
00:48:47ce sera encore une
00:48:49manne financière même si
00:48:51déjà les trafics de drogue sont
00:48:53la base
00:48:55de la finance générale.
00:48:57Alors bien sûr c'est
00:48:59totalement ironique mon cher Philippe.
00:49:01Mais la légalisation de la drogue
00:49:03qui rapporterait de l'argent comme le tabac
00:49:05vous y croyez vous ?
00:49:07Le pire n'est pas sûr
00:49:09mais d'aucuns
00:49:11proposent cette chose là
00:49:13donc ça n'est pas si absurde.
00:49:15Pour peu qu'on ait un pouvoir
00:49:17empli de mensuétudes pour les
00:49:19transresseurs encore davantage
00:49:21qu'aujourd'hui on pourrait le voir.
00:49:23Jean Dorédo vous qui
00:49:25êtes tenté de faire arrêter de fumer
00:49:27certaines personnes entre autres.
00:49:29Merci de le rappeler.
00:49:31C'est l'histoire de ma vie.
00:49:33J'ai entendu des fumeurs en détresse
00:49:35qui avaient du mal à sortir
00:49:37de cette drogue qu'est le tabac.
00:49:39Et ces personnes qui demandent sincèrement
00:49:41pourquoi est-ce que c'est en vente libre ?
00:49:43C'est un produit qui tue une personne sur deux qui le consomme
00:49:45c'est la première cause de mort évitable en France.
00:49:47Donc c'est évidemment, merci de me
00:49:49permettre de le rappeler, ce n'est pas la peine d'en rajouter.
00:49:51On a deux drogues dures
00:49:53en vente libre en France que sont le tabac et l'alcool
00:49:55qui font des morts tous les jours.
00:49:57Ce n'est pas la peine d'en rajouter avec du cannabis
00:49:59ou d'autres substances.
00:50:01Nos ancêtres ont connu les fumeries
00:50:03d'opium qui étaient bien sûr
00:50:05légales à l'époque et on a tous connu
00:50:07ces légendes, ces occidentaux qui rentraient
00:50:09comme ça. Le mitus bleu. Voilà exactement.
00:50:11Tintin qui ne ressortait jamais.
00:50:13Nos arrière-grands-parents
00:50:15ont connu les maisons closes.
00:50:17On a quand même progressé.
00:50:19Tout ça c'est interdit et c'est plutôt une bonne chose.
00:50:21Je ne vois pas le rapport avec les maisons closes
00:50:23mais allez-y Sébastien Ménard.
00:50:25Ça fait partie des choses qui étaient autorisées il n'y a pas si longtemps
00:50:27et qui sont interdites parce que la dignité humaine quand même
00:50:29elle passe par tenter de s'élever.
00:50:31La dignité humaine dans les camionnettes au bois de boulogne
00:50:33si ça c'est...
00:50:35Je suis un peu d'accord avec Philippe David.
00:50:37Ce n'est plus autorisé par la loi.
00:50:39Et là vous changez de débat.
00:50:41Philippe, Sébastien Ménard.
00:50:43Moi ce qui m'alluse
00:50:45c'est qu'il y a encore quelques jours
00:50:47vous aviez un illustre député LFiste
00:50:49qui proposait évidemment de légaliser
00:50:51les drogues dites douces.
00:50:53Qu'est-ce qu'est drogue douce ?
00:50:55Et surtout
00:50:57il proposait quelque part
00:50:59que la République française présente ses excuses
00:51:01à l'ensemble de celles et ceux
00:51:03qui vendent et ont été incarcérés
00:51:05et qu'on finalement on vienne
00:51:07légaliser, institutionnaliser
00:51:09tous ces malfrats.
00:51:11Je ne l'ai pas cité
00:51:13mais je pense à lui très fortement.
00:51:15On n'est jamais à l'abri
00:51:17d'une fumeuse idée
00:51:19sans mauvais jeu de mots.
00:51:21Soyons sérieux, il ne faut pas légaliser
00:51:23il ne faut pas fumer. Vous avez raison docteur.
00:51:25Il y a tellement de gens
00:51:27qui souffrent d'addictions diverses et variées
00:51:29et des tas de familles
00:51:31complètement disloquées
00:51:33détruites à cause des deux drogues
00:51:35qui sont en libre circulation en France
00:51:37à savoir la cigarette et l'alcool.
00:51:39Si on pouvait arrêter d'aller à la facilité
00:51:41tout de suite. Merci beaucoup
00:51:43en tout cas à Chantal
00:51:45Merci de nous écouter
00:51:47Vous avez laissé ce message dans un instant
00:51:49le coup de gueule de Philippe David
00:51:51Made in France
00:51:53En français ça veut dire
00:51:55Fabriqué en France
00:51:57Sud Radio
00:51:59Parlons vrai
00:52:01Les vraies voix Sud Radio
00:52:0317h-19h
00:52:05Philippe David
00:52:07Cécile Domenibus
00:52:0917h-19h
00:52:11Tout au long de cette journée
00:52:13forcément on les échange d'avis
00:52:15sur l'actualité en général
00:52:17avec autour de cette table
00:52:19jusqu'à 19h ce soir. Philippe Bilger, Sébastien Ménard
00:52:21et notre ami Jean Dorédo
00:52:23et en attendant mon co-animateur
00:52:25a toujours un truc à dire à 17h15. Généralement
00:52:27c'est pertinent. On verra ce soir.
00:52:29Les vraies voix Sud Radio
00:52:31Comme d'habitude je vais remettre le clocher
00:52:33au milieu du village. Ce village qui s'appelle
00:52:35Calais. Ce qui m'oblige à faire encore
00:52:37moins dans la dentelle que d'habitude.
00:52:39Pourquoi Calais ? Parce que l'usine
00:52:41Marc et Balsan qui produit des vêtements
00:52:43pour le public et les entreprises privées va
00:52:45fermer. Pas à cause d'un PGE contracté
00:52:47pendant le Covid qu'elle ne pourrait pas rembourser
00:52:49pas à cause de malversations des dirigeants
00:52:51qui seraient partis avec la caisse
00:52:53mais parce qu'elle a perdu un marché d'uniforme avec
00:52:55l'armée. Marché qui a été gagné par un
00:52:57concurrent qui fera l'immense majorité du travail
00:52:59à Madagascar. Une décision
00:53:01qui va mettre 65 personnes
00:53:03au chômage. Alors on me dira
00:53:05qu'avec les contraintes budgétaires il faut acheter moins cher.
00:53:07Faux. Car le moins cher coûte
00:53:09très vite beaucoup plus cher à la collectivité.
00:53:11Les salariés licenciés ne cotiseront
00:53:13plus aux caisses de protection sociale
00:53:15et devront être indemnisés par France Travail.
00:53:17Ça va coûter beaucoup d'argent.
00:53:19Ils vont gagner moins d'argent et vont payer moins d'impôts.
00:53:21Ça va encore coûter beaucoup d'argent.
00:53:23Ils vont moins consommer et donc moins
00:53:25faire rentrer de TVA. Ça va coûter
00:53:27toujours de l'argent. Et il faut complètement
00:53:29changer le logiciel en France.
00:53:31Chaque euro dépensé par l'État
00:53:33doit avant tout créer de l'activité en France.
00:53:35Regardez les Américains.
00:53:37Quand Airbus avait remporté le marché
00:53:39des avions ravitailleurs de l'US Air Force
00:53:41avec la 330e RTT,
00:53:43l'administration américaine avait cassé le contrat
00:53:45pour le faire gagner par Boeing
00:53:47avec le 767. Car l'armée américaine
00:53:49vole américain comme l'armée française
00:53:51devrait s'habiller français.
00:53:53Lors de l'appel d'offres pour remplacer
00:53:55les FAMAS, les fusils d'assaut de l'armée française,
00:53:57l'appel d'offres avait été rédigé
00:53:59de telle manière qu'aucune entreprise
00:54:01française ne pouvait répondre.
00:54:03Et les Allemands de E&C avaient gagné le contrat.
00:54:05Pourtant, une entreprise française
00:54:07aurait pu répondre avec un appel d'offres rédigé autrement.
00:54:09L'armurier Vernet Caron
00:54:11basé à Saint-Etienne qui est aujourd'hui
00:54:13en grande difficulté et en recherche
00:54:15d'un repreneur. Des années après,
00:54:17aucune leçon n'a été retenue.
00:54:19Pourtant, entre temps, on nous aura répété
00:54:21les mots « souveraineté industrielle »,
00:54:23« réindustrialisation », « volonté politique »,
00:54:25des mots en l'air
00:54:27comme d'habitude.
00:54:29Philippe, c'est très intéressant
00:54:31ce que vous avez dit.
00:54:33J'aimerais
00:54:35vous poser une question.
00:54:37Qui est-ce
00:54:39qui prend des décisions
00:54:41sans prévoir
00:54:43toutes les conséquences négatives
00:54:45que vous avez évoquées ?
00:54:47– Vous me permettez de parler vrai ? – Oui.
00:54:49– Des oseaux comme ceux qui votent les lois sans faire
00:54:51les conséquences par anticipation comme les DPE
00:54:53ou comme les ZFE. Des oseaux,
00:54:55voilà, je vous le dis, qui peuvent être
00:54:57ou fonctionnaires ou politiques.
00:54:59– Mais la décision initiale, elle n'est pas prise par des oseaux.
00:55:01– L'appel d'offres, au départ,
00:55:03il est collégial.
00:55:05Par exemple, pour les uniformes, on suppose
00:55:07que c'est le ministère de la Défense, évidemment,
00:55:09comme pour le remplacement des FAMAS.
00:55:11Mais je ne connais pas un pays qui fait un appel d'offres
00:55:13pour lequel aucune entreprise du pays ne peut répondre.
00:55:15– C'est vrai que ça met vraiment en colère.
00:55:17Je vous rejoins. C'est quand même complètement dingue
00:55:19déjà que l'Europe n'achète pas français
00:55:21quand on voit que l'armée allemande
00:55:23achète des F-35 américains.
00:55:25– 100 mètres d'assaut en concurrence.
00:55:27– On a le Rafale qui est le meilleur avion de chasse du monde.
00:55:29Mais là, c'est quand même effrayant.
00:55:31Même la France, vous parlez du FAMAS,
00:55:33ça voulait dire fusil d'assaut de la manufacture d'armes
00:55:35de Saint-Etienne, le FAMAS.
00:55:37Et aujourd'hui, on a les militaires, effectivement,
00:55:39qui ont des fusils d'assaut allemands.
00:55:41Les policiers roulent avec des Ford.
00:55:43Moi, je n'ai rien contre Ford,
00:55:45mais c'est vrai qu'on a quand même des usines de bagnoles en France.
00:55:47– Il y a plus de voitures françaises aujourd'hui.
00:55:49– Écoutez, tant mieux, mais ça devrait être 100%.
00:55:51Philippe David, il a raison, c'est quand même incroyable.
00:55:53On marche sur la tête.
00:55:55C'est vrai que ces mots, la souveraineté industrielle,
00:55:57c'est bidon, et c'est vrai que ça met en colère.
00:55:59– Ce qu'il faut savoir, c'est que les marchés,
00:56:01les appels d'offres,
00:56:03c'est l'ancien sbire de la République qui va vous répondre,
00:56:07ce n'est pas le fait du prince.
00:56:09Ce n'est pas une personne qui décide d'imposer un certain critère.
00:56:11– C'est collégial.
00:56:13– Et ce n'est pas la même personne qui, évidemment,
00:56:15choisit, entre guillemets,
00:56:17le candidat retenu, mieux disant, etc.
00:56:19Non, non, mais ce n'est pas en principe.
00:56:21Je peux vous assurer que ce n'est pas le cas.
00:56:23– Il y a eu beaucoup d'affaires.
00:56:25– Ce n'est pas né.
00:56:27– Ce que je dis, c'est que les critères en matière de marché public,
00:56:33souvent, alors là, c'est pour le coup,
00:56:35vous grossissez le trait, mon cher Philippe David,
00:56:37parce que vous nous emmenez à Madagascar,
00:56:39mais normalement, c'est souvent l'Europe.
00:56:41La plupart du temps, un marché, un appel d'offres
00:56:43ne peut pas être franco-français.
00:56:45Et on ne peut pas mettre dans les critères,
00:56:47je dirais, susceptibles d'être,
00:56:49pour retenir un candidat,
00:56:51le drapeau tricolore, le Made in France.
00:56:53Ça ne peut pas être.
00:56:55Ça ne l'est pas dans nos cantines scolaires,
00:56:57ça ne l'est pas sur nos marchés publics, dans le BTP, etc.
00:56:59Il n'en demeure pas moins,
00:57:01il n'en demeure pas moins,
00:57:03que l'intervention politique peut se faire.
00:57:05Si à un moment donné, on se dit, ce n'est pas normal,
00:57:07parce qu'il y a effectivement 65 personnes
00:57:09qui vont perdre leur boulot,
00:57:11il y a une usine qui va fermer,
00:57:13et c'est évidemment un énorme préjudice,
00:57:15non pas en matière d'emploi,
00:57:17mais en matière de maintien du tissu industriel français,
00:57:19le politique doit et peut intervenir.
00:57:21Et puis on se dira que nous n'avons pas les moyens
00:57:23d'acheter bon marché.
00:57:25C'est important de le dire.
00:57:27C'est vous qui m'avez inspiré cette citation.
00:57:29Absolument.
00:57:31Et puis une bonne nouvelle,
00:57:33dans l'info 1+,
00:57:35notre directeur des programmes
00:57:37est avec nous.
00:57:41Et pourquoi qu'il n'est qu'avec nous ?
00:57:43C'est parce que
00:57:45nous avons
00:57:47d'excellentes nouvelles,
00:57:49et on voulait que notre directeur des programmes,
00:57:51qui nous a fait un joli mail,
00:57:53vienne nous le dire à l'antenne et vienne le partager avec vous
00:57:55au plus grand nombre.
00:57:59On voudrait que,
00:58:01puisque vous l'avez écrit et que vous comprenez mieux
00:58:03ce que vous dites,
00:58:05vous nous expliquiez finalement,
00:58:07grâce à nos auditeurs et grâce
00:58:09aux équipes de Sud Radio,
00:58:11la progression spectaculaire de Sud Radio.
00:58:13Oui, c'est une grosse croissance,
00:58:15c'est des chiffres qu'on a eu aujourd'hui,
00:58:17c'est 41,5 millions
00:58:19d'écoutes actives
00:58:21de Sud Radio sur les environnements,
00:58:23uniquement sur les environnements digitaux.
00:58:25Ce qui est fou.
00:58:27C'est colossal, et ça prouve que
00:58:29plus que jamais, Sud Radio est une référence
00:58:31dans le paysage médiatique, mais surtout,
00:58:33c'est aussi la preuve que Sud Radio est une vraie
00:58:35marque, forte, incarnée,
00:58:37vivante et connectée.
00:58:39Et suivie.
00:58:41Aujourd'hui, la radio ne se consomme plus uniquement
00:58:43sur l'AFM ou sur le DAB+.
00:58:45Ça se consomme aussi
00:58:47sur les univers numériques, les plateformes,
00:58:49la vidéo YouTube,
00:58:51le streaming en live, d'ailleurs au moment où je vous parle,
00:58:53on diffuse en direct les images sur le site
00:58:55de sudradio.fr, sur l'application,
00:58:57et également
00:58:59sur le Facebook Live, vous pouvez faire l'expérience
00:59:01maintenant.
00:59:03Donc voilà, c'est ces contenus forts,
00:59:05je pense que c'est une vraie reconnaissance du positionnement
00:59:07de Sud Radio aussi, du parlons vrai,
00:59:09des émissions puissantes
00:59:11qui sont délivrées toute la journée
00:59:13autour de Sud Radio, et puis des engagements,
00:59:15des animateurs, des voix incontournables
00:59:17de cette station, et aussi
00:59:19des débats
00:59:21qui bousculent les idées reçues,
00:59:23ces interrogations qu'on a
00:59:25au quotidien, les engagements
00:59:27qu'on prend, le rugby par exemple,
00:59:29Sud Radio présente sur tout l'univers du rugby,
00:59:31de la pro des deux, autour de la
00:59:33destination qu'on rediffuse évidemment avec le
00:59:35match encore Angleterre-France
00:59:37dès samedi prochain. Les petits commerçants.
00:59:39Les petits commerçants, l'automobile,
00:59:41où on est la seule radio en France
00:59:43L'automobile monsieur Fernand !
00:59:45Oui madame Cécile !
00:59:47On est la seule radio aujourd'hui en France
00:59:49à diffuser une fois par semaine des essais auto
00:59:51en audio et en vidéo, qu'on retrouve
00:59:53également sur l'ensemble de leurs plateformes.
00:59:55Notre engagement aussi avec la nouvelle émission autour
00:59:57du handicap et de l'inclusion, avec cette
00:59:59nouvelle émission qui s'appelle Faut que ça change,
01:00:01et Anthony Martin-Smith qui est un
01:00:03judoka plusieurs fois, médaillé, non-voyant,
01:00:05entrepreneur, et qui aujourd'hui
01:00:07a son émission sur son radio, c'est
01:00:09tous ces engagements aussi qui font
01:00:11le succès de l'écoute à la fois
01:00:13sur la radio et à la fois sur la plateforme digitale.
01:00:15Et ça c'était à fin
01:00:172024, donc 41 millions et demi
01:00:19et sur la chaîne Youtube ça bouge
01:00:21beaucoup, mais là au mois de janvier déjà
01:00:23elle a beaucoup aussi bougé l'an passé.
01:00:25Alors sur Youtube effectivement, uniquement
01:00:27sur le mois de janvier, qui vient
01:00:29à peine de s'écouler, c'est 8 millions et demi
01:00:31de vues en janvier, donc
01:00:33un contenu qui est massivement regardé
01:00:35c'est 1 million d'heures visionnées
01:00:37en seulement 30 jours.
01:00:39Et si on va plus loin, depuis
01:00:412017 qui est la date de création
01:00:43de la chaîne Youtube, qui va bientôt
01:00:45fêter son million d'abonnés,
01:00:47depuis 2017, c'est 618
01:00:49millions de vues cumulées.
01:00:51Ce sont des chiffres officiels.
01:00:53618 millions de vues cumulées, ça représente
01:00:5597 millions d'heures de
01:00:57visionnage sur Youtube.
01:00:5997 millions d'heures de visionnage,
01:01:01ça fait plus de 11 000 ans
01:01:03de contenu consommé.
01:01:05Bravo !
01:01:07Autrement dit,
01:01:09si on avait commencé à regarder
01:01:11depuis la préhistoire, on aurait pu
01:01:13faire des débats à Sud Radio avec les hommes de Cro-Magnon.
01:01:15Et Cécile, si tu avais dû animer
01:01:1711 000 ans d'émissions non-stop,
01:01:19on t'aurait sans doute retrouvée fossilisée
01:01:21derrière le micro.
01:01:23Le seul qui aurait pu y être, c'est Cécile Bilger.
01:01:25Le dialogue aurait été remarquable.
01:01:27Ou alors ça m'aurait
01:01:29coûté des thunes en chirurgie esthétique,
01:01:31je vous le dis tout de suite.
01:01:33Ça aurait pu être d'ailleurs la personne
01:01:35qui a interviewé les derniers dinosaures
01:01:37sur la planète
01:01:39en leur posant la dernière question.
01:01:41Donc bientôt 1 million
01:01:43d'abonnés sur Youtube et ce qui est important,
01:01:45c'est que c'est 41,5 millions
01:01:47d'écoutes actives sur 2024.
01:01:49Ce million d'abonnés sur Youtube,
01:01:51c'est une formidable
01:01:53reconnaissance des auditeurs
01:01:55pour Sud Radio et ça, ça nous
01:01:57oblige. Donc d'abord un grand
01:01:59bravo à ces auditeurs
01:02:01ces followers, ces internautes, on peut les appeler
01:02:03comme on veut. Un grand merci.
01:02:05Et un grand merci aussi à toutes les équipes de Sud Radio,
01:02:07de vous qui apparaissait, qui brillait
01:02:09à l'antenne à juste titre, mais aussi toutes
01:02:11les équipes derrière qui travaillent toute la journée.
01:02:13L'équipe digitale et toutes les équipes
01:02:15de Sud Radio.
01:02:17Merci Frédéric Jouve,
01:02:19directeur des programmes de Sud Radio.
01:02:21Bravo à toutes les équipes bien entendu
01:02:23et vous faites bien de le dire. On remercie tous les jours
01:02:25nous, nos équipes des vrais voix
01:02:27mais l'ensemble de la chaîne,
01:02:29de ceux qui sont dans les coulisses,
01:02:31ceux qui sont à l'antenne, les auditeurs,
01:02:33la clarté, l'intelligence
01:02:35et parfois le discernement de nos auditeurs
01:02:37nous oblige effectivement
01:02:39à de l'excellence et on ferait
01:02:41en tout cas avec Philippe David et toutes nos équipes
01:02:43le meilleur pour vous donner le meilleur.
01:02:45Merci en tout cas Frédéric Jouve.
01:02:47Vous ne bougez pas, on revient dans un instant
01:02:49avec la suite des vrais voix.
01:02:51A tout de suite.
01:02:59Les vrais voix jusqu'à 19h.
01:03:01Philippe David, Cécile Domenibus.
01:03:03Les vrais voix jusqu'à 19h.
01:03:05On vous souhaite la bienvenue.
01:03:07On espère que tout va bien.
01:03:09En tout cas, vous pouvez nous appeler
01:03:11au 0826 300 300
01:03:13tout de suite le tour de table de l'actu des vrais voix.
01:03:15Oh, dites, je vais envoyer les actualités.
01:03:17Vous venez les voir dans la cabine ?
01:03:19Tenez cette table là. Tout le monde l'appelle
01:03:21la table des chevaliers.
01:03:23Une fois, il y a un type qui l'a appelée la table des deux connards.
01:03:25Le tour de table de l'actualité.
01:03:27Je suis pas dans le coup.
01:03:29Très bonne vanne de Philippe Bilger.
01:03:31Les deux, ça va.
01:03:33Vous voulez parler de Juliette Binoche.
01:03:35Oui, alors c'est un sujet
01:03:37délicat aujourd'hui
01:03:39dans un climat où le féminisme
01:03:41est en apothéose en quelque sorte.
01:03:43J'aime beaucoup
01:03:45l'actrice Juliette Binoche.
01:03:47Clairement, c'est une
01:03:49très grande comédienne.
01:03:51Mais elle vient
01:03:53d'être désignée comme la future
01:03:55présidente du festival
01:03:57de Cannes.
01:03:59Au mois de mai 2025.
01:04:01On avait déjà eu une femme l'an dernier.
01:04:03Gertha Gerwig
01:04:05qui avait été présidente.
01:04:07Alors, je commence
01:04:09à discuter
01:04:11le fait que
01:04:13pour compenser la multitude
01:04:15des présidents virils,
01:04:17on éprouve le besoin
01:04:19de nommer deux années
01:04:21de suite des femmes
01:04:23si on allait rattraper
01:04:25des retards
01:04:27qui n'ont rien de scandaleux.
01:04:29Et surtout, je suis très inquiet.
01:04:31Parce que quand je lis les entretiens
01:04:33de Juliette Binoche,
01:04:35quand je la vois parler
01:04:37à la télévision ou à la radio,
01:04:39je suis effaré
01:04:41par le progressisme
01:04:43un petit peu facile,
01:04:45confortable,
01:04:47le caractère sociétal
01:04:49mais ennuyeux
01:04:51qui développe. Je suis sûre
01:04:53qu'avec elle comme présidente,
01:04:55on aura un film, je crains le pire,
01:04:57qui ne satisfasse pas
01:04:59l'ensemble des spectateurs.
01:05:01Un mot ?
01:05:03Alors oui, un mot.
01:05:05Pour ma part, je me félicite
01:05:07qu'il y ait de plus en plus
01:05:09de femmes présidentes
01:05:11du jury à Cannes.
01:05:13Oui, c'est un fait. C'est pas une posture,
01:05:15mon cher Philippe.
01:05:17Moi, je suis pas dans le coup.
01:05:19Pourquoi ?
01:05:21En plus, le milieu du cinéma,
01:05:23on le voit avec la vague Me Too,
01:05:25ça a été un milieu,
01:05:27et peut-être c'est encore aujourd'hui
01:05:29un milieu tellement misogyne,
01:05:31tellement maltraitant
01:05:33pour les femmes. On vient de voir encore,
01:05:35là ça vient de tomber, la décision de justice
01:05:37concernant l'affaire de la jeune Adèle Haenel.
01:05:39Tout ça,
01:05:41c'est tellement une honte
01:05:43qu'il me semble que franchement,
01:05:45ce n'est pas si grave.
01:05:47Ce n'est pas l'alternance
01:05:49de deux années de suite, une femme.
01:05:51Même si ça rattrapera jamais,
01:05:53ça fait quand même du bien
01:05:55par rapport à toutes ces espèces
01:05:57de vieux types.
01:05:59Ça change un peu d'air.
01:06:01C'est une immense comédienne, Juliette Binoche,
01:06:03donc c'est pour ma part une bonne nouvelle.
01:06:05Elle est de chez nous,
01:06:07donc c'est plutôt bien.
01:06:09C'est monsieur Miller.
01:06:11Je suis complètement d'accord
01:06:13avec ce que vous dites, docteur.
01:06:15Évidemment qu'il faut plus de femmes.
01:06:17D'ailleurs, que ce soit un homme
01:06:19ou une femme, moi ça ne me gêne
01:06:21absolument pas. Si c'est une femme,
01:06:23c'est évidemment mieux.
01:06:25Je suis féministe,
01:06:27mais je ne suis pas, et c'est tout
01:06:29le soupçon que vous faites porter
01:06:31sur cette
01:06:33future présidence de jury. C'est le wokisme.
01:06:35C'est finalement cette espèce de biais
01:06:37sociétal
01:06:39qui va encore une fois souffler
01:06:41sur un jury,
01:06:43sur une compétition,
01:06:45sur un grand rendez-vous culturel
01:06:47regardé par le monde entier,
01:06:49et qui a une influence,
01:06:51non pas uniquement sur l'industrie cinématographique
01:06:53et toutes celles et tous ceux qui aiment le cinéma,
01:06:55mais aussi sur nos enfants,
01:06:57et aussi sur les médias,
01:06:59sur celles et ceux qui vont traiter et accompagner
01:07:01ce festival qui mérite
01:07:03évidemment de l'être. Vous avez raison,
01:07:05Philippe Gilger, moi je fais quand même la séparation
01:07:07des choses. Je fais la part des choses.
01:07:09On a le droit d'être féministe,
01:07:11d'être wokiste, pour être féministe.
01:07:13Cela dit, on peut peut-être raconter le bénéfice
01:07:15du doute. Nous verrons,
01:07:17affaire à suivre, nous verrons bien
01:07:19lors du festival
01:07:21quel sera le film récompensé.
01:07:23Philippe Gilger a quand même de l'expérience.
01:07:25Et des infos.
01:07:27Et la pente
01:07:29dont parle Sébastien
01:07:31est très nette aujourd'hui. Je n'ai rien
01:07:33contre le féminisme, mais il faut
01:07:35voir qu'il induit en permanence
01:07:37dans tout le domaine...
01:07:39En tant que femme,
01:07:41si je puis me permettre, il ne faut pas que ce soit
01:07:43contre-productif. C'est-à-dire qu'il ne faut pas
01:07:45nous imposer, parce que
01:07:47nous sommes du genre féminin.
01:07:49C'est tout ce que je dis. Parce que ça va
01:07:51à l'encontre d'une bataille
01:07:53ou en tout cas d'un travail
01:07:55qui fait que tout doit
01:07:57devenir naturel. Et moi, ce qui
01:07:59m'embête réellement, généralement
01:08:01quand on m'appelle en me disant, vous savez, on a besoin
01:08:03d'une femme, donc on vous appelle. Et bien je dis
01:08:05non en fait. Je dis non parce que c'est une mauvaise
01:08:07chanson. Je m'autorise
01:08:09une remarque.
01:08:11Évidemment, vous êtes une femme, donc votre
01:08:13expérience est extrêmement intéressante.
01:08:15Pour autant, vous êtes une femme qui a particulièrement réussi
01:08:17dans le milieu des médias.
01:08:19Et ce n'est pas toujours le cas. Il y a combien
01:08:21de femmes qui ont été évincées,
01:08:23notamment dans les entreprises ? Moi, je m'adresse
01:08:25à l'entrepreneur qui est à mes côtés, Sébastien.
01:08:27Moi, j'entends des types qui ne sont pas si
01:08:29vieux, qui ne sont pas si vieux, des
01:08:31grandes écoles, des entrepreneurs, dire...
01:08:33Je ne veux pas de bonnes femmes
01:08:35chez moi. Ils vous parlent comme ça encore aujourd'hui.
01:08:37Vous ne dites pas la vérité. Je suis sûr que c'est vrai.
01:08:39Je n'ai jamais été numéro un sur une chaîne de télé.
01:08:41Et bien vous auriez dû.
01:08:43Peut-être, mais quand vous dites
01:08:45la réussite, la réussite, c'est d'avoir sa propre
01:08:47émission, machin, ce que je n'ai jamais eu,
01:08:49que j'ai toujours partagé avec un homme.
01:08:51Donc ne dites pas la...
01:08:53Oui, mais quel homme, là ?
01:08:55Là, c'est pas la même chose.
01:08:57Ce que je veux dire, c'est que je n'ai jamais
01:08:59eu cette émission à moi. J'en ai fait
01:09:01une et...
01:09:03Fais ton petit tour et tu t'en vas.
01:09:05D'ailleurs, est-ce qu'on est sûr que Philippe David est un homme ?
01:09:07Ça, c'est une vraie question. Je ne me répondrai pas.
01:09:09Moi, je pourrais
01:09:11répondre, mais ça va faire des dégâts.
01:09:13Je vous le dis tout de suite.
01:09:15Parce qu'on reboucle sur le wokisme, justement.
01:09:17Et là aussi, je m'adresse à l'entrepreneur
01:09:19qui est Sébastien.
01:09:21Le cinéma, c'est pas si bon.
01:09:23Disney, l'action Disney, c'est cassé
01:09:25la figure, plein pot, parce qu'ils font des films
01:09:27trop wok, précisément. Allez, les amis, il nous reste
01:09:29une minute pour deux sujets.
01:09:31Sébastien Ménard, les rats qui quittent le navire
01:09:33et ceux qui font faillite.
01:09:35J'ai été profondément choqué par les propos
01:09:37de la syndicaliste, patronne
01:09:39d'un syndicat et pas des moindres, Sophie Binet.
01:09:41Madame Binet.
01:09:43Honnêtement, j'ai toujours trouvé,
01:09:45même si je ne partage rien de ces idées,
01:09:47mais je l'ai toujours trouvé
01:09:49plutôt alerte, en tout cas pour défendre
01:09:51des convictions qui ne sont pas les miennes, mais qui peuvent servir
01:09:53un certain public. Et là, honnêtement,
01:09:55les rats qui quittent le navire,
01:09:57alors oui, il y a toujours eu des rats qui quittent
01:09:59le navire, évidemment, il y en aura,
01:10:01il y en a eu, il y en aura encore,
01:10:03mais ce qui me gêne, c'est qu'on ne pense pas aux rats
01:10:05qui meurent sur le navire. Parce que
01:10:07sur le pont du navire, il y a
01:10:09des tas de gens qui dansent, avec
01:10:11le pognon gagné par celles et ceux qui sont
01:10:13dans les soutes. Et dans les soutes, chaque année,
01:10:15vous avez des dizaines de milliers
01:10:17d'entrepreneurs qui finissent,
01:10:19c'est même pas qu'ils boivent
01:10:21la tasse, en fait, parce que c'est même pas ça le sujet,
01:10:23mais qui crèvent. Qui crèvent
01:10:25avec leurs entreprises, qui crèvent avec leurs salariés,
01:10:27et qui crèvent,
01:10:29je dirais, en famille
01:10:31comme en collectivité. Et donc, j'ai eu
01:10:33une pensée pour eux, parce qu'on a
01:10:35toujours tendance à se dire que finalement
01:10:37le chef d'entreprise, c'est celui qui...
01:10:39Le nantier. Voilà, oui, qui peut
01:10:41créer, qui peut se débrouiller, qui peut décider,
01:10:43qui peut casser une note de frais,
01:10:45enfin, c'est cette espèce d'image d'épinal qu'on
01:10:47renvoie parfois maladroitement les uns les autres.
01:10:49Mais ce que je veux dire, c'est que pensons
01:10:51à ces 68 000 entrepreneurs,
01:10:53ils sont 65
01:10:55764 exactement
01:10:57à avoir déposé le bilan.
01:10:59Et moi, je fais... J'ai beaucoup, beaucoup, beaucoup
01:11:01de mes confrères qui m'appellent pour savoir si je peux reprendre leur boîte.
01:11:03Je passe un temps fou dans les tribunaux de commerce.
01:11:05C'est effrayant, ce qui se
01:11:07passe. Ce qui se passe, il y a eu évidemment l'effet
01:11:09Covid qui a protégé plein de gens, mais
01:11:11ce qui se passe depuis deux ans, c'est
01:11:13effrayant. Et ce n'est qu'un début.
01:11:15Vite fait, avec vous,
01:11:17Jean Derrideau, sur... Bah oui, parce
01:11:19qu'on est déjà hors temps.
01:11:21C'est une pétition qui vient de démarrer, en quelques
01:11:23mots, si vous voulez. On a des associations
01:11:25notamment Foodwatch, qui
01:11:27surveillent ce qu'on mange.
01:11:29Yuka, c'est cette application qui scanne ce qu'on mange.
01:11:31Et la Ligue contre le cancer qui lance aujourd'hui
01:11:33même, mardi 4 février, une pétition
01:11:35pour qu'on arrête
01:11:37en Europe de mettre de l'aspartame
01:11:39dans ce qu'on mange, parce que l'OMS, en
01:11:41juillet 2023,
01:11:43a mis sur la liste des produits
01:11:45possiblement cancérigènes
01:11:47l'aspartame, qui s'est édulcorant pour
01:11:49sucrer les sodas, même dans les chips,
01:11:51et en fait, rien ne se passe.
01:11:53C'est un sujet pour les jeunes.
01:11:55Rien ne bouge, et on a
01:11:57un vrai vrai sujet. Et donc, il lance
01:11:59cette pétition que chacun peut
01:12:01signer pour supprimer, purement
01:12:03et simplement, l'aspartame de nos assiettes.
01:12:05Merci, mes amis. Allez-vous
01:12:07rester avec nous dans un instant ? Le coup de projecteur des
01:12:09vrais voix, on a un petit peu de retard.
01:12:11Emmanuel Macron,
01:12:13disparu un petit peu des radars. On le voit
01:12:15sortir du bois une fois de temps en temps.
01:12:17Est-ce que le macronisme
01:12:19serait très, en tout cas, à l'arrêt ?
01:12:21Alors, parlons vrai. Le Président de la République
01:12:23est-il encore écouté, y compris dans son
01:12:25propre camp ? Et à cette question, Macron est-il
01:12:27démonétisé ? Vous dites oui à 94%.
01:12:30Vous les témoignez pour vous. Il l'est ou il ne l'est pas.
01:12:32On attend vos appels au 0826 300 300.
01:12:35Appel, je le rappelle,
01:12:37monétisé à 5 centimes TTC.
01:12:39Il est fou. Allez, à tout de suite.
01:12:41Sud Radio, votre
01:12:43attention est notre plus belle récompense.
01:12:45Merci de nous donner toujours la parole.
01:12:47C'est un difficile. Pour ça,
01:12:49Sud Radio, champion.
01:12:51Sud Radio, parlons vrai.
01:12:53Les vrais voix Sud Radio, 17h,
01:12:5519h, Philippe David,
01:12:57Cécile de Ménibus.
01:12:59Et dans cette émission
01:13:01à laquelle vous êtes invité, convié,
01:13:03à échanger,
01:13:05en tout cas, à partager avec nous au 0826
01:13:07300 300, autour
01:13:09de cette table, Philippe Bilger, Sébastien Ménard,
01:13:11et bien entendu, Jean Doreudo, et bien entendu,
01:13:13Philippe David. Ça va, mon Philippe ?
01:13:15Ça va très bien. Vous avez l'air
01:13:17serein. J'adore quand vous êtes serein.
01:13:1941 millions et demi. Je sais pas, je m'en remets pas.
01:13:21C'est bon, ça vous a marqué. D'auditeurs en numérique
01:13:23l'an passé. 41 millions et demi, ouais.
01:13:25Vous vous rendez compte ? Et l'heure
01:13:27d'après, je vous propose de remercier prénom par
01:13:29prénom.
01:13:31On garde l'antenne jusqu'à demain, à peu près,
01:13:3323h. Tout de suite, le coup
01:13:35de projecteur des vraies voix.
01:13:37Les vraies voix Sud Radio, le coup
01:13:39de projecteur des vraies voix.
01:13:41Macron,
01:13:43il n'a pas démissionné, mais il est déjà
01:13:45complètement out. Emmanuel Macron,
01:13:47non seulement n'écoute rien,
01:13:49mais n'entend pas les
01:13:51messages que lui envoient les Français. Je pense
01:13:53que sa parole est complètement démonétisée.
01:13:55Il y a une atmosphère de fin de règne, mais aussi
01:13:57une atmosphère de fin d'une époque.
01:13:59Le président
01:14:01multiplie donc les déplacements,
01:14:03mais Emmanuel Macron peine à exister. Depuis
01:14:05la dissolution, une ambiance de fin de règne, vous l'avez
01:14:07entendu, qui s'est installée et qui
01:14:09est là, et nous ne sommes qu'à mi-mandat.
01:14:11Alors, parlons vrai. Est-ce que seule
01:14:13une dissolution peut remettre le président
01:14:15au centre du jeu politique ? Et il faut
01:14:17attendre au moins le 7 juillet prochain.
01:14:19Et à cette question, Macron est-il
01:14:21démonétisé ? Vous y trouvez à 94%.
01:14:23Vous voulez réagir ? Le 0826
01:14:25300 300.
01:14:27Philippe Bilger, est-ce qu'Emmanuel Macron
01:14:29conduit encore
01:14:31ce pays ?
01:14:33Moi, je crois que, d'une certaine manière,
01:14:35il conduit encore.
01:14:37Alors, bien sûr, la dissolution
01:14:39a éloigné beaucoup de ses soutiens
01:14:41d'origine, à tel point
01:14:43que, récemment, j'ai lu
01:14:45un excellent article sur les 4
01:14:47ou 5 qui lui déromeraient
01:14:49fidèles à l'Élysée. Mais
01:14:51il n'empêche que la
01:14:53dissolution, vous avez raison,
01:14:55Philippe de l'évoquer, même
01:14:57si lui-même a dit qu'il n'y procéderait
01:14:59pas, ce qui n'est pas la démonstration
01:15:01qui ne le fera pas.
01:15:03Enfin, on en est persuadés. Mais
01:15:05il continue à avoir
01:15:07l'importance, à la fois
01:15:09ponctuelle et même sur
01:15:11le plan de la politique et
01:15:13de l'économie, par petites touches,
01:15:15par des recommandations,
01:15:17par une forme de
01:15:19familiarité qui marche
01:15:21bien avec François Bayrou.
01:15:23Donc, il n'a plus
01:15:25le pouvoir d'avant, entendons-nous.
01:15:27Mais il n'est pas aussi démonétisé
01:15:29que la question
01:15:31le prétend. Et d'ailleurs,
01:15:33la question reprend
01:15:35la majorité de ceux qui pensent
01:15:37qu'il n'est plus utile. Je crois
01:15:39que c'est l'inverse. Un homme comme
01:15:41lui ne passe pas
01:15:43tout de suite sous la table sans
01:15:45réagir. — Jean Dorudo.
01:15:47— Non, c'est un fait que... Bon,
01:15:49oui, d'abord, sa parole est monétisée.
01:15:51C'est le président. C'est lui qui a le bouton de la pompe
01:15:53nucléaire. C'est le chef des armées. C'est lui
01:15:55qui intervient sur la scène internationale
01:15:57pour défendre les intérêts supérieurs
01:15:59de la France. Donc, là-dessus,
01:16:01ça semble une évidence. Maintenant,
01:16:03c'est un fait. Quand on a connu
01:16:05le jeune homme plein d'élans,
01:16:07la Startup Nation de 2017
01:16:09et cette espèce de réel
01:16:11espoir, quand même, qui a...
01:16:13Il a été élu président de la République
01:16:15de façon
01:16:17assez stupéfiante,
01:16:19si j'ose dire. Un vrai, vrai succès
01:16:21et un vrai élan avec cette espèce
01:16:23de dégagisme positif.
01:16:25Je dirais, voilà, la vieille politique,
01:16:27c'est fini. Maintenant, on veut du son neuf. On veut de la société
01:16:29civile. On veut des entrepreneurs,
01:16:31des personnes qui vont reprendre les choses en main.
01:16:33Là, c'est sûr qu'aujourd'hui, ça a vraiment du plomb dans l'aile.
01:16:35On a de la vieille politique
01:16:37à l'ancienne, des 49.3
01:16:39à qui en veux-tu, en voilà.
01:16:41Une situation complètement inédite. Il a quand même
01:16:43réussi, malgré tout son talent,
01:16:45à casser
01:16:47la dynamique. Oui, et puis cette cinquième
01:16:49République qui a été faite précisément pour qu'il y ait toujours
01:16:51une majorité en capacité de gouverner,
01:16:53pour qu'il y ait un exécutif fort
01:16:55associé au législatif.
01:16:57Et là, c'est vrai que ça avance.
01:16:59On avance avec le pied sur le frein.
01:17:01Avec cette Assemblée qui est ingouvernable,
01:17:03il n'y a pas de majorité. François Bayrou fait
01:17:05ce qu'il peut. Mais oui, là, c'est vrai que la Startup Nation,
01:17:07elle en a vraiment
01:17:09pris un coup. Ça, c'est sûr.
01:17:11– Sébastien Ménard. – La Startup Nation n'a jamais existé.
01:17:13La Startup Nation,
01:17:15c'est une punchline, je dirais,
01:17:17politico-médiatique
01:17:19dont on a probablement
01:17:21voulu faire trop facilement,
01:17:23trop aisément, une marque de fabrique.
01:17:25Mais ça n'a jamais existé.
01:17:27Emmanuel Macron a essayé
01:17:29de considérablement
01:17:31moderniser la vie politique
01:17:33française, de vouloir accélérer
01:17:35le renouveau de la vie politique
01:17:37française. Mais
01:17:39quelque part, la vie politique française,
01:17:41elle s'est organisée autour de
01:17:43lui. Elle s'est organisée autour d'un président
01:17:45qui était omniscient,
01:17:47omnipotent, omniprésent,
01:17:49jupitérien. J'allais le dire,
01:17:51docteur. Et on se rend
01:17:53compte d'une chose, c'est que
01:17:55face aux colères
01:17:57légitimes des françaises et des français,
01:17:59pas contre Emmanuel Macron,
01:18:01mais contre finalement une espèce de
01:18:03dépréciation d'un vieux
01:18:05continent, d'un pays
01:18:07qui est quand même arquebouté
01:18:09sur une grosse partie de son histoire,
01:18:11qui doit laisser sa place, je dirais,
01:18:13à ses enfants de toutes les couleurs,
01:18:15qui doit laisser sa place à ceux qui font, à ceux qui font pas,
01:18:17à celles et ceux qui pensent la France
01:18:19à 10 000 km d'ici, etc. Et en fait,
01:18:21le pari qu'il a essayé de faire,
01:18:23c'était de dire, et de droite et de gauche,
01:18:25on va avancer tous ensemble. Bon, dans un
01:18:27pays comme la France, c'est beaucoup plus compliqué.
01:18:29Il aurait dû, probablement, et c'est
01:18:31la raison pour laquelle, je pense que,
01:18:33en tout cas, dans les deux ans qui viennent,
01:18:35il va être tout sauf démonétisé, parce que
01:18:37le système français, la Ve République,
01:18:39est ainsi faite, et vous l'avez dit, docteur,
01:18:41qu'il est au cœur, au cœur
01:18:43du jeu politique. Il est au cœur du jeu politique
01:18:45jusqu'en mai 2027, quoiqu'on en dise.
01:18:47Et qu'aujourd'hui, on a
01:18:49quand même un Premier ministre qui devrait passer
01:18:51la censure dans quelques heures, qui a
01:18:53fait Emmanuel Macron, qui est l'un
01:18:55des artisans de la victoire d'Emmanuel Macron
01:18:57en 2016, et je l'ai dit déjà sur cette
01:18:59antenne, tout ça pour ça. On a tout
01:19:01fait, et on ne va pas se mentir, on a tout fait
01:19:03pour éviter d'avoir François Bayrou,
01:19:05qui était d'une vieille gloire du
01:19:07centrisme, de la droite moderne, démocrate
01:19:09chrétienne, etc. Au gouvernement,
01:19:11on a tout fait, et les uns les autres. Et force est de
01:19:13constater que ce n'est peut-être pas la pire des solutions,
01:19:15et que le macronisme est loin d'être mort,
01:19:17le en même temps est loin d'être mort,
01:19:19parce que c'est exactement ce qu'il est en train de faire
01:19:21dans les heures qui viennent, et qui fera le succès
01:19:23de François Bayrou. Et le succès de François Bayrou,
01:19:25pardonnez-moi, c'est le succès d'Emmanuel Macron.
01:19:27– Philippe Bilger, est-ce qu'on n'est pas dans le syndrome
01:19:29du second mandat ? Exemple,
01:19:31Mitterrand était démonétisé
01:19:33pendant la seconde cohabitation qu'il a eue
01:19:35avec Balladur, ou Chirac, après la défaite
01:19:37du référendum du traité constitutionnel
01:19:39européen, de 2005 à 2007.
01:19:41– Sûrement, mais là, il y a un
01:19:43double élément qui fait rajouter,
01:19:45d'abord, on n'a jamais eu le sentiment,
01:19:47malgré l'exploit, selon lui,
01:19:49de sa réélection,
01:19:51qu'on a eu une vraie campagne,
01:19:53et deuxième élément,
01:19:55la dissolution a créé
01:19:57une énorme déception,
01:19:59pour ne pas dire plus.
01:20:01Mais là où je ne rejoins pas totalement
01:20:03Sébastien, c'est lorsque
01:20:05vous dites, Sébastien, qu'il n'a
01:20:07jamais, lui, fait l'objet
01:20:09d'une opposition.
01:20:11Au contraire, je dirais
01:20:13qu'on n'a jamais connu un président
01:20:15qui a fait l'objet d'une
01:20:17opposition tellement
01:20:19virulente et continue
01:20:21qu'elle sortait, en quelque sorte,
01:20:23du champ politique pour
01:20:25entrer dans le domaine presque humain
01:20:27et celui du tempérament.
01:20:29– Mais il y a ce qu'on raconte et il y a ce qu'on vit.
01:20:31Non mais attendez, il y a
01:20:33effectivement la voiture du Président
01:20:35de la République qui, il y a quelques années, se fait caillasser
01:20:37en sortant d'une sous-préfecture, ça c'est vrai.
01:20:39Mais quand vous vous déplacez avec
01:20:41le Président de la République, quand vous le rencontrez,
01:20:43c'est encore mon cas la semaine dernière,
01:20:45il n'y a pas que des gens qui lui jettent des cajots de temps.
01:20:47Il y a plein de gens qui prennent plaisir à discuter avec lui.
01:20:49La plupart des gens, d'ailleurs,
01:20:51ne sont pas nécessairement d'accord avec lui.
01:20:53Mais le mec, il est
01:20:55hyper smart, hyper connecté à la vraie vie
01:20:57des gens, contrairement à l'image qu'on veut
01:20:59renvoyer de lui, il est dans sa tour d'ivoire,
01:21:01il ne comprend pas, il ne sait pas parler, etc.
01:21:03Non, il est capable de rentrer dans un troquet,
01:21:05de prendre une bière avec des tas de gens et de repartir
01:21:07et de faire un sans-selfie.
01:21:09– Je ne voudrais pas casser l'ambiance
01:21:11mais il est quand même capable,
01:21:13le Président, c'est inédit
01:21:15dans la Ve République, d'être
01:21:17tout à fait clairement réélu
01:21:19en 2022
01:21:21et dans la foulée, il n'a pas de majorité
01:21:23à l'Assemblée nationale.
01:21:25Et ça, c'est quand même quelque chose d'inédit
01:21:27et qui montre, pardon mon cher Sébastien,
01:21:29à quel point
01:21:31Bilger a raison, pour le coup,
01:21:33cette absence de campagne en 2022,
01:21:35cet argument unique,
01:21:37pour ne pas dire inique,
01:21:39c'est le seul rempart contre l'extrême droite
01:21:41et quand même, c'est quand même un monsieur,
01:21:43il s'est engagé, il a dit, voilà, avec moi,
01:21:45il n'y aura plus de Rassemblement national.
01:21:47Terminé, disparu, abracadabra,
01:21:49lui qui aime les coudrilles polaires,
01:21:51et là, on n'a jamais eu
01:21:53de RN aussi fort
01:21:55dans ce moment.
01:21:57Emmanuel Macron, c'est quand même,
01:21:59la Seine-Saint-Denis, c'est la Californie sans la mer.
01:22:01Emmanuel Macron, c'est le garbatime.
01:22:03La Seine-Saint-Denis,
01:22:05c'est la Calvary sans la mer.
01:22:07Le mot de la fin, ne criez pas.
01:22:09Essayez encore, je ne crie pas, ma chère.
01:22:11Si vous criez, j'ai mal aux oreilles.
01:22:13J'ai mal aux oreilles.
01:22:15Le mot de la fin,
01:22:17Philippe Bilger.
01:22:19C'est intéressant, mais je tire
01:22:21de notre échange que j'ai trouvé passionnant,
01:22:23le fait qu'il continue
01:22:25d'exister encore.
01:22:27Voilà, et ce sera
01:22:29le mot de la fin, en tout cas, pour ce soir.
01:22:31Merci beaucoup, Philippe Bilger, merci beaucoup,
01:22:33Sébastien Manard, merci beaucoup, Jean Dorido,
01:22:35Philippe, David, on vous retrouve à partir
01:22:37de 20h. Pour les vraies voies du foot,
01:22:39on va se préparer, là, on affute les crampons
01:22:41avec Guterli et Emmanuel Galasso. Je pense
01:22:43que comme c'est un peu humide, on va mettre des 18
01:22:45à lui ce soir.
01:22:47Et vous allez me faire le tour de la radio
01:22:49en courant.
01:22:51Parce que sur le bitume, là, c'est un coup à glisser,
01:22:53à se faire très mal.
01:22:55Allez, on vous retrouve dans un instant avec Nicolas Leroy.
01:22:57On parlera des seniors. Aujourd'hui,
01:22:59l'emploi des seniors a un sujet
01:23:01très important, voire même primordial.
01:23:03À tout de suite.