Jonathan Siksou, journaliste, sur la fin de vie : «Ce qui m'inquiète profondément, c'est de voir que ces rigolos à l'Assemblée vont décider d'un texte aussi crucial pour notre avenir à tous».
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00:00Je pense qu'on a tous été autour de cette table où les personnes qui nous
00:04regardent et écoutent confronter à des situations où on voit que les médecins
00:07savent faire, dans le cadre de soins palliatifs,
00:12mettre le patient qui souffrirait dans un état de sédation, qu'ils le mènent
00:17doucement à la mort. Ça se fait, j'allais dire couramment,
00:22c'est un accompagnement pour le coup effectivement qu'on pourrait qualifier
00:26d'humain, mais c'est fait dans un cadre de soins palliatifs qui est très
00:29encadré et quand Madame Brune-Pivet nous parle de fraternité et d'humanité,
00:34moi j'aimerais bien l'entendre face aux quatre consciences de médecins qui ont
00:39prêté le serment d'Hippocrate. Le serment d'Hippocrate, c'est sauver
00:43un malade, ce n'est pas lui donner la mort, quel que soit son état, c'est de
00:48faire en sorte que vous l'accompagnez d'une façon ou d'une autre jusqu'à la
00:51mort. C'est pour ça que le mettre un malade, gravement malade, dans un état de
00:55sédation, à la limite, ne va pas à l'encontre du serment d'Hippocrate.
00:59Mais tel que les choses se dessinent, c'est effectivement donner la mort et
01:02qui va la donner la mort ? C'est une fille qui va donner la pilule à sa mère ?
01:06C'est un enfant qui va donner la pilule ? C'est le malade lui-même s'il n'est
01:09même pas en état de le faire ? C'est pas le médecin ? C'est le médecin qui
01:12l'a soigné qui va aussi donner la mort ? Et ce qui m'inquiète le plus, la
01:17cerise sur le gâteau si je puis dire, quand on voit l'Assemblée nationale
01:21aujourd'hui, ceux qui nous représentent légalement, ce sont ces gens-là, ce
01:25sont ces rigolos qui vont décider d'un texte aussi crucial pour notre avenir à
01:30tous ? Ça, ça m'inquiète profondément pour le coup.