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Avec Guy Carlier et Arlette Chabot

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##DITES_LE_FRANCHEMENT-2025-02-07##

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Transcription
00:00— Benjamin Glaze, on en parle. Les députés durcissent le droit du sol à Mayotte dans une ambiance alors très agitée.
00:08C'est le moins qu'on puisse dire hier à l'Assemblée. — Oui. Il s'est passé beaucoup de choses, hein.
00:11Des suspensions de séances nombreuses, des rappels aux règlements, des sanctions et même un amendement voté par erreur.
00:16Des députés ayant voté l'inverse de ce qu'ils voulaient voter. Bref, on va pas rentrer dans les détails.
00:21Une séquence a fait beaucoup réagir sur les réseaux sociaux. C'est la violente passe d'armes entre l'insoumis Sébastien Delogue,
00:28d'un côté, et la députée liote de Mayotte Estelle Youssoupha. On écoute d'abord le député insoumis.
00:33— Je vous ai vu pendant pas mal de temps passer à la télé, madame Youssoupha, pareil, pour défendre ce qui est défendable, c'est sûr.
00:41Mais où étiez-vous pendant les fêtes, pendant que nous, la France insoumise, parcourons l'ensemble du territoire pour récolter des dons,
00:49à envoyer de l'eau et à manger et des denrées alimentaires ? Où étiez-vous ? Où étiez-vous quand il fallait censurer le gouvernement
00:59parce qu'il n'apporte pas les moyens nécessaires à nos compatriotes maorais et maoraises et que vous ne l'avez pas fait ?
01:05Où étiez-vous ? Bien sûr, vous n'étiez pas là.
01:09— La réponse, on l'écoute de la députée liote, donc Estelle Youssoupha, députée liote de Mayotte.
01:15— Pendant que vous étiez absent, j'étais sur mon île avec la population qui n'a plus de toit, plus à manger, plus de services publics, plus d'hôpital,
01:24avec rien, ni la population, ni moi-même. On a tout perdu. Et vous, vous venez vous vanter d'aller faire votre charité.
01:32Mais vous êtes sérieux ? Vous avez plus aucune décence ? Aucune décence !
01:38— Eh ben, dites-moi. C'était chaud, hier, à l'Assemblée, hein ? — C'était très chaud, oui.
01:42— Vous entendez ? C'est « passe d'armes ». Enfin j'aime pas trop cette expression « passe d'armes ». C'est querelle publique.
01:51— Oui, on comprend pourquoi certains se sont trompés en votant, parce qu'ils devaient être un peu perturbés par les échanges.
01:56Ce qui fait qu'à droite ou à gauche, on a voté le contraire de ce qu'on voulait soutenir. Donc...
02:03— Il est mal tombé de l'augu en attaquant Estelle Youssoupha, parce que s'il y en a une qui défend Mayotte, c'est bien Estelle Youssoupha.
02:11— Son argument, elle, de manque de décence, bien... Et juste, évidemment. C'est indécent de l'attaquer, cette femme.
02:20C'est totalement indécent. Mais ce qui s'est passé, là, les erreurs à l'Assemblée nationale, sont un peu le reflet du bordel généralisé
02:30de ce qu'on a institué d'une pagaille sous prétexte de volonté de défendre ses positions. Il y a une façon. Il y a la manière, comme disait Brel.
02:44Et la manière n'y est plus. Et quand la forme joue sur le fond – c'est ce qui s'est passé avec les erreurs –, ça devient grave et ça met en cause le fonctionnement.
02:55— Est-ce qu'il y a une volonté de conflictualiser tout à l'Assemblée nationale ? — Du côté des insoumis, on l'a compris. C'est même d'ailleurs ce que
03:04François Bayrou reproche à Jean-Luc Mélenchon de tout conflictualiser. C'est la stratégie de Jean-Luc Mélenchon, conflictualiser à l'Assemblée,
03:13dans le pays, en permanence, la radicalité et amener au chaos, parce qu'effectivement, il faut changer tout le système. Donc ça, c'est effectivement la volonté des insoumis.
03:27Mais je crois que c'est un très mauvais procès. Effectivement, vous disiez, Estelle Youssoupha, et sans doute celle qui a fait connaître à beaucoup
03:33et même aux trois quarts ou à la majorité, l'extrême majorité... — Oui. On l'a reçue plusieurs fois ici. À chaque fois, elle a défendu son nez,
03:41elle a défendu les habitants. — Et puis elle explique aux métropolitains que nous sommes ce qu'est la réalité à Mayotte. Et la première a alerté.
03:49Quelles des dépositions qui ne correspondent pas à celles de la France insoumise, on comprend. Mais franchement, la mettre en cause, c'est très très mauvais.
03:58— En l'occurrence, la politique du conflit systématique, c'est ridicule. C'est du nihilisme. Vers quoi on va ? Enfin je veux dire quel est le but ?
04:08— C'est ce que souhaite Jean-Luc Mélenchon, en quelque sorte. Oui. — Il souhaite un départ du président de la République. Donc voilà.
04:15— Et la VIe République de préférence après son élection, après une élection présidentielle où il serait qualifié au second tour face à Marine Le Pen,
04:23puisque effectivement, c'est le seul adversaire entre eux et nous, dit-il ce jour-là à l'élection présidentielle, en pensant qu'il sera élu face à Marine Le Pen.
04:35— Oui, oui. Bien. Ça ne lui réussit pas pour l'instant dans les urnes, hein, à Jean-Luc Mélenchon, quand je regarde les résultats des partiels ou des municipales.
04:45— Oui. Et puis il y a une vraie question. Et puis les socialistes, en tout cas, n'ont pas perdu pour l'instant le choix qu'ils ont fait de ne pas voter la censure.
04:51C'est compliqué pour eux. C'est un vrai risque. Mais ils n'ont pas perdu. — Pardon, Arlette. Excusez-moi. L'exemple que vous venez de donner sur Mayotte
04:58ne leur a pas fait gagner de voix. C'est une certitude. Et tous ces conflits ridicules vont leur en faire perdre. C'est une évidence.
05:07— Bien. 8h29, le rappel des titres. Merci à tous les deux.

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