• l’année dernière
Avec Michel Fau, comédien

Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
---
———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr

##SUD_RADIO_MEDIA-2023-09-01##

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Sud Radio, le 10h midi média, Valérie Exper, Gilles Anzmann.
00:05 Bonjour à toutes et à tous, 1er septembre aujourd'hui, bonjour Gilles.
00:10 Et c'est quoi le 1er septembre ?
00:12 Bah je sais pas, c'est quoi ?
00:14 Vous me méprisez.
00:15 C'est la Saint-Gilles ?
00:16 Mais oui c'est la Saint-Gilles.
00:17 Ah, bonne fête, bonne fête.
00:18 Vous me regardez plus.
00:20 Bonjour Michel Faux, ravi d'être avec vous ce matin, merci d'avoir accepté notre invitation.
00:26 Alors on va parler, une fois n'est pas coutume, de Capitaine Marleau avec vous.
00:30 C'est plutôt inattendu de vous voir dans ce type d'exercice, en tout cas, vous me devez...
00:37 Non ?
00:38 J'avais déjà trouvé un dans un Marleau.
00:39 Ouais, mais là, celui-ci est très particulier.
00:42 Je sais pas si vous avez vu l'article du Parisien ce matin qui vous présente comme un monument du théâtre.
00:47 Il a raison.
00:50 Est-ce que vous avez une conscience que vous êtes un nom assez classe, une distinction ou pas du tout ?
00:56 Vous avez pas du tout cette image-là ?
00:58 Si, j'ai conscience, mais je pense que ça agace une partie du métier aussi, donc voilà.
01:02 Enfin, on en reviendra là-dessus.
01:04 C'est un peu éconoclase dans le métier.
01:06 Oui, bien sûr.
01:07 Vous êtes effectivement un monument du théâtre et vous serez au théâtre à partir du 14 septembre,
01:13 "Piège pour un homme seul", c'est vous qui mettez en scène en plus,
01:16 et c'est un polar, comédie polar en fait.
01:20 Il y aura Régis Laspalais, Caterina Murano, Sissi Duparc, Alexis Drigolet,
01:26 Denis D'Arcangelo et Denis Richard, on a cité tout le monde et vous êtes en pleine répétition.
01:30 Et puis on viendra vous voir évidemment, et vous serez en tournée après j'imagine, non ?
01:34 Non, après je pars en tournée en janvier avec Catherine Fraud, avec la pièce "Qu'il doit donner au sein",
01:38 qu'on avait jouée l'année dernière.
01:39 Oui, que j'avais vue, qui était formidable, vraiment c'était...
01:41 Et après, la saison d'après, on partira j'espère en tournée avec Régis.
01:45 C'est une question débile, les textes ne se mélangent pas, quand on fait deux pièces en même temps ?
01:49 Si, mais ce n'est pas une question débile, c'est très difficile, c'est très compliqué, ça a toujours été.
01:52 Pourtant j'ai joué du Claudel, j'ai joué du Racine, j'ai joué des textes très durs,
01:55 mais c'est très compliqué bien sûr.
01:57 Ah oui, quand même, oui.
01:58 Ah oui, cette question n'est pas anodine.
02:00 Ah bon, je pensais que le comédien répond...
02:02 C'est compliqué de digérer un texte et de se l'approprier, tout ça, moi je trouve ça très difficile.
02:07 C'est quoi la première phrase de la pièce que vous dites ?
02:10 "Entrez, monsieur le commissaire."
02:14 Allez, on va revenir tout à l'heure sur ce Capitaine Marleau, folie, ça se passe dans le milieu du cabaret.
02:20 C'est plus une ambiance, j'ai envie de dire, l'intrigue elle est évidemment toujours importante avec Marleau,
02:26 mais c'est une performance de Catherine Ringer, c'est une performance de votre part aussi, Michel Faux.
02:30 Franchement, ça n'ennuie pas une minute et c'est un spectacle.
02:34 C'est un spectacle, on est au spectacle.
02:35 On va y revenir dans un instant. Gilles, on passe au Zapping.
02:42 Avant de commencer, je veux savoir, vous la regardez la télé ? Vous avez une télé chez vous ?
02:45 Oui, bien sûr, bien sûr.
02:46 Vous avez le temps ?
02:47 La nuit, je regarde la nuit, je suis insomniaque, donc je regarde la télé la nuit.
02:51 Et vous regardez quoi ?
02:52 Je regarde tout, je suis très très bon public, je regarde aussi bien les documentaires, j'aime beaucoup.
02:58 Et puis parfois, des bêtises, bien sûr, mais je zappe pas mal.
03:02 Des bêtises, c'est quoi ?
03:04 La télé-réalité ?
03:06 Non, pas trop, la télé-réalité, ça m'ennuie un peu.
03:09 Mais des choses comme ça, non non.
03:11 Est-ce que vous commandez au télé-achat ? Parce qu'il y a plein de télé-achat la nuit, non ?
03:15 Je m'occupe pas des choses de bassement matériel.
03:17 Oh, excusez-moi, mon cher.
03:19 A notre époque, difficile de faire la différence entre le faux et le vrai, même si nous on est sûr d'avoir le vrai Michel Faux.
03:27 Mais avec l'intelligence artificielle, on ne distingue plus la vérité.
03:31 Hier, Cyril Hanouna, pour son grand retour, a fait preuve une preuve flagrante,
03:36 hier, avec la bande-annonce de "Touche pas à mon poste" qui revient lundi 4 septembre.
03:41 Il a détourné une déclaration d'Emmanuel Macron.
03:44 Alors, aussi bien l'image est bluffante, vous pourrez la voir sur les réseaux, que la voix. Écoutez.
03:49 [Musique]
03:59 Françaises, Français, mes chers compatriotes, la rentrée de TPMP, c'est le 4 septembre.
04:04 Vous retrouverez évidemment Raymond, l'abominable homme de Ragis,
04:07 Kelly Vedovelli, Delphine Vespizer, Guillaume Janton, Géraldine Maillet, la donneuse de leçons,
04:13 Valou, Valoche, la Benahim, quoi, et Gilles Verdez, malheureusement.
04:17 Et figurez-vous qu'avec Céline Hanouna, nous avons réfléchi à des petits nouveaux.
04:21 Evelyne Thomas et Alex Goult pour l'Expertise Télé, des vrais journalistes, pas des gazmères,
04:25 avec Pascal Delatour-Dupin et Jacques Cardoze.
04:28 Vive la France, vive la République et vive la Darka.
04:31 - C'est bluffant, comment ils font ?
04:34 - C'est de l'intelligence artificielle, maintenant vous prenez un bout de la voix
04:37 et puis il suffit de vous écrivez le texte, ça génère des choses.
04:41 - Et l'image est assez fascinante aussi parce qu'on voit le Président de la République qui...
04:44 - Synchrone. - Moi j'ai regardé, je me suis demandé comment c'était fait.
04:47 Ça vous intéresse ce genre de choses, l'intelligence artificielle ?
04:50 - Non, moi ce qui me rassure c'est qu'on m'a dit que l'intelligence artificielle
04:53 ne peut que copier des choses qui existent, ne peut rien inventer.
04:56 - Si. - Ah si, si, si.
04:58 - Non, non, non, c'est-à-dire qu'ils ne peuvent pas inventer un style nouveau,
05:01 par exemple d'écriture ou de façon parlée.
05:04 - Non, ils reprennent, ils font un mix de ce qui existe déjà.
05:06 - Mais par exemple, il peut inventer une histoire.
05:09 - Oui, mais il ne peut pas inventer un style d'écriture, c'est-à-dire qu'on n'aura jamais
05:12 un nouvel auteur grâce à ça, et ça c'est quand même formidable.
05:14 - Ça c'est sûr. Maintenant, qui aujourd'hui... - Écrit bien.
05:17 - Écrit bien ou non, ou est capable de reconnaître un style ou d'inventer un style,
05:22 c'est un peu la question.
05:23 - Vous iriez chez Suleymane Hénin ?
05:25 - Euh... Non, parce que c'est difficile de parler de théâtre là-bas.
05:29 Je sais que c'était Julie Depardieu qui l'avait fait, c'était difficile,
05:32 parce qu'en fait il parle d'autres choses.
05:34 C'est très difficile d'exister dans cette émission. Non, ça je le ferais pas.
05:36 - Mais vous regardez ? - Parfois, je tombe dessus, oui.
05:38 - Ça vous amuse ? - Oui, moi j'ai une fascination pour Affida Turner,
05:42 comme elle passe très souvent, j'aime les créatures moi.
05:45 Et donc du coup je regarde quand elle est là.
05:47 - Elle est incroyable. - Ah bah elle est unique.
05:49 - Elle est incroyable. - Les gens me disent "elle est vulgaire".
05:51 Je dis non, parce que vulgaire ça veut dire commun, elle n'est pas du tout commune.
05:53 Elle est dérangeante, mais elle n'est pas vulgaire.
05:55 - Vous l'avez déjà rencontrée ? - Oui, oui, bien sûr.
05:57 - Ah oui, vous l'avez rencontrée ? - Oui, oui, oui.
05:59 - Ah oui, comme ma femme ? - Je lui ai rechanté.
06:01 - Non... - Si, bien sûr.
06:02 - Et alors ? - Bah c'est unique, c'est un phénomène.
06:05 Mais je pense qu'à une autre époque, elle aurait été au Palace,
06:09 ou enfin elle aurait été avec Grace Jones et Amanda Lear.
06:12 Non mais c'est vraiment une...
06:14 C'est dérangeant, c'est gênant, bien sûr, c'est gênant.
06:16 - Mais c'est un personnage. - C'est un personnage.
06:18 - Moi j'adore la vidéo actuelle qui tourne quand elle dit "Etienne, Étienne"
06:21 et qui a été écrite pour ma voix. - Et elle est tellement fade en l'air du temps.
06:24 - Elle est complètement à l'inverse.
06:26 - On comprend mieux la lutte des comédiens, des scénaristes américains
06:29 et de leur grève en entendant évidemment ce que peut faire l'intelligence artificielle.
06:34 Ils luttent contre ça et puis évidemment c'est le seul sujet.
06:38 La Mostra de Venise vient d'ouvrir, Valérie,
06:41 et le président du jury, Damien Chazelle, évidemment a mis les points sur les îles.
06:45 - Donc oui, je pense que nous sommes ici pour reconnaître que cette lutte
06:50 se poursuit et que par conséquent, de nombreuses personnes
06:54 qui auraient aimé être présentes à ce festival ne peuvent pas l'être.
06:58 C'est une période difficile à Hollywood, en particulier pour les scénaristes,
07:03 les acteurs, mais aussi les équipes, tous ceux qui sont touchés par l'immobilisme.
07:08 - Un sujet de choc dans BFM TV où malgré leur interdiction,
07:14 les thérapies de conversion se poursuivent en France.
07:17 Un journaliste de BFM s'est infiltré dans un séjour proposé
07:20 par l'association protestante évangélique Torrent de Vie,
07:23 qui a été plusieurs fois condamnée.
07:26 Écoutez cet extrait d'un autre temps.
07:29 - Je me fais passer pour Marie, une étudiante attirée par les femmes.
07:33 Dès le troisième jour, l'une des bénévolements traîne dans une prière de renonciation.
07:38 - Est-ce que tu es prête à renoncer à ce feu du désir,
07:42 cette passion qu'il peut y avoir dans une relation ?
07:46 Est-ce que tu me comprends ?
07:48 - Pour les femmes ? - Oui, pour les femmes.
07:50 - Un organisateur explique que l'on ne n'est pas homosexuel, on le devient.
07:54 - Je pense à une attirance homosexuelle qui est une façon de remplir quelque chose
08:00 que je n'ai pas eu, de l'amour que je n'ai pas eu,
08:03 que je vais chercher chez les assemblables.
08:06 - Vous en pensez quoi ?
08:08 - Moi je pense que le désir physique est quand même lié au fantasme.
08:16 D'abord il n'y a pas de sexualité normale, ça n'existe pas, il faut arrêter avec ça.
08:22 Tout ça est très mystérieux et je ne pense pas qu'on peut rationaliser les attirances physiques.
08:30 Et puis c'est très étrange.
08:33 Evidemment c'est terrible de dire "est-ce que tu peux renoncer au feu ?"
08:38 Mais je pense que c'est mystérieux, mais ça restera mystérieux à mon avis.
08:45 - Vous ne vous êtes pas choqué par cette thérapie ?
08:48 - Si, évidemment, je pense que ce n'est pas ça le problème.
08:52 - Ce n'est pas comme ça qu'on règle, qu'on aide les gens.
08:55 Mais c'est terrifiant, je croyais que c'était interdit d'ailleurs.
08:58 Ça avait été interdit, Gilles.
09:00 - J'allais enchaîner, madame.
09:03 Le reportage a fait réagir Bérangère Couillard, ministre délégué en charge de l'égalité des hommes-femmes
09:09 qui saisit le procureur de la République.
09:11 Comment vous expliquez qu'il y a beaucoup de comédiens qui sont homosexuels ?
09:14 - De comédiens ou de comédiennes ?
09:17 - De comédiens, de comédiennes, faisons la parité.
09:20 - Parfois les clichés sont vrais, souvent on dit qu'il faut avoir une part de féminité pour être acteur.
09:26 Depardieu disait "Je suis Catherine Deneuve et l'homme que j'aurais voulu être".
09:30 Mais évidemment que c'est lié à la...
09:33 On fait peut-être qu'on met en avant des sentiments, qu'on est un peu obscène, etc.
09:39 On associait la sensibilité et l'émotivité à la femme, mais c'est pas vrai.
09:46 Non, je sais pas, je peux pas l'expliquer.
09:49 Mais je pense que c'était bien quand ça restait un peu mystérieux.
09:52 - Un peu secret.
09:53 - Pour finir en musique, ça pouvait pas être autrement qu'avec votre partenaire Catherine Ringer.
09:59 Et du coup j'ai pris le début de "Capitaine Marleau".
10:02 Vous savez où elle reprend "Si j'étais un homme".
10:05 - Moi si j'étais un homme, j'serais capitaine d'un bateau vert et blanc.
10:19 Une élégance rare est plus forte que les belles.
10:26 Pour les trous dans les trous.
10:30 - C'est la scène d'ouverture.
10:32 - C'est la scène d'ouverture.
10:33 Alors vous rentrez dedans avec cette caméra qui va la chercher.
10:37 Et là y'a sa voix qui...
10:39 - Mais c'est pas sa tessiture habituelle.
10:42 Elle est beaucoup plus haute que ce qu'elle chante habituellement.
10:46 - Elle peut faire des choses très différentes.
10:48 - Elle a une technique vocale.
10:49 - Moi je l'avais pas reconnue au début.
10:50 Les maquillages sont exceptionnels quand même dans ce qu'on va voir ce soir.
10:54 Et je ne l'avais pas reconnue au début.
10:57 Et puis d'un seul coup elle apparaît.
11:00 - Et c'est Michel Faux qui fait la voyante.
11:02 Vous l'avez reconnue ?
11:03 - Bien sûr, bien sûr.
11:04 J'ai reconnu.
11:05 Absolument formidable.
11:06 Là aussi vous vous donnez...
11:07 - Ah oui et puis Sabine Patturel, on va en parler.
11:10 - On va en parler dans un instant.
11:12 Les bêtises plus que les chocolats.
11:14 - Oui les bêtises.
11:15 Je mangeais tout.
11:16 - On y revient dans un instant avec notre invité Michel Faux
11:19 pour parler du capitaine Marleau de ce soir.
11:22 Folies sur France 2.
11:23 L'invité du jour, c'est un monument du théâtre.
11:30 Je reprends l'expression du parisien de ce matin.
11:33 Michel Faux, que vous allez retrouver ce soir dans un capitaine Marleau exceptionnel.
11:39 Folies, ça se passe dans le milieu du cabaret, du milieu de la nuit, de la fête.
11:45 Plutôt du cabaret, oui, du show.
11:47 - Du cabaret.
11:48 - Du cabaret.
11:49 Vous allez retrouver Catherine Ringer qui incarne la tenancière
11:54 et une des participantes de ce cabaret, Zaya.
11:59 Zaya, tout à fait étonnante.
12:01 - En petite bergère.
12:02 - En petite bergère.
12:03 Maxime Dabovil qui est formidable aussi.
12:05 Tous les comédiens.
12:06 Bianca Li qu'on n'imagine pas du tout.
12:09 - Qui fait du super chorégraphie.
12:10 - Et c'est vrai Michel Faux,
12:11 vous m'avez dit que vous aviez déjà tourné dans un Marleau,
12:14 mais on ne vous imaginait pas comme ça, accepter de tourner.
12:19 C'est quoi, c'est José Daillon qui vous...
12:21 - C'est José Daillon, oui.
12:22 J'avais aussi eu deux scènes dans "Diane de Poitiers" avec José Daillon.
12:26 Je dis oui tout de suite, mais les plus grands comédiens tournent avec José Daillon.
12:29 - Mais pourquoi ?
12:30 - Parce qu'elle est très attentive avec les acteurs.
12:32 Elle propose toujours des personnages assez tranchés
12:34 et elle est très respectueuse un peu à l'ancienne.
12:36 Elle vénère les acteurs, elle les connaît très très bien.
12:38 - Dans une interview du Nouvelle-Apse, vous avez dit que vous regrettiez
12:41 que la plupart des comédiens jouaient comme des comédiens de télévision.
12:44 C'était assez méprisant.
12:45 - Non, c'est pas du tout ça que je disais.
12:47 Je disais qu'on ne joue pas tous de la même façon
12:49 et je regrettais que maintenant, à la comédie française par exemple,
12:52 ou au théâtre, ils jouent comme à la télé.
12:55 Alors ils ont des micros maintenant parce qu'on ne les entend pas.
12:58 Alors que je pense qu'on ne joue pas au théâtre comme à la télévision.
13:01 Ça dépend de quel style on fait.
13:03 Moi je pense que les acteurs qui font plus belle la vie,
13:06 ils jouent dans un style qui est le style de plus belle la vie.
13:09 Par contre, je pense que Racine ou Corneille ou Fédot ne se jouent pas comme ça.
13:12 - C'est des bons comédiens, des gens de plus belle la vie ?
13:13 - Bien sûr, il y a des bons comédiens.
13:14 - Vous l'avez suivi ? C'est une des séries que vous aimez bien regarder ?
13:17 - Non, je n'ai pas trop suivi parce que si on ne suit pas de près,
13:20 ça changeait tout le temps.
13:21 - Oui, mais vous pouvez reprendre et ça se...
13:23 - Non, je n'ai pas trop suivi.
13:24 - Vous devriez être dans un Joséphine Ange Gardien
13:26 où vous mettez de la distance quand même avec.
13:27 - Si le rôle est intéressant, oui.
13:29 Moi je fais du cinéma ou de la télé si le rôle est intéressant
13:32 parce que moi je fais mes spectacles, je fais mes mises en scène d'opéra.
13:34 Je suis très occupé, donc je suis prêt à le faire.
13:37 Mais il faut qu'on propose à quelque chose d'intéressant
13:40 parce que moi je n'ai pas le temps.
13:41 - Et là, c'était peut-être Ravistie ?
13:43 - Oui, et puis José et Catherine Ringer
13:46 qui en plus c'est une personne dans la vie très attentive, très profonde et tout ça,
13:51 ce qui n'est pas toujours le cas chez les acteurs et les chanteurs.
13:54 Et donc ça me plaisait bien sûr.
13:56 - Comment s'est passé le tournage ?
13:58 Parce que votre attachée de presse, Nicholson Ville,
14:00 m'a dit qu'elle était allée vous voir à la Nouvelle-Ève
14:03 où s'est tourné le film "La Fiction de ce soir"
14:07 et que c'était une ambiance incroyable.
14:09 - Oui, oui, et puis il y avait une équipe costume, maquillage, perruque,
14:12 ça a très très pointu.
14:13 - Ah oui, c'était fabuleux.
14:14 - Oui, c'était formidable.
14:15 - Oui, je vous ai dit que je n'avais pas reconnu Catherine Ringer au début.
14:17 Elle ressemble à Andrea Ferréol un peu.
14:20 Et puis elle donne une performance assez incroyable.
14:24 - Oui, oui, mais c'est vraiment une bête de scène, on le savait.
14:29 Elle a inventé quelque chose, Catherine Ringer.
14:31 - Alors vous jouez une voyante.
14:33 C'est vous qui a choisi votre costume ou pas ?
14:36 Vous avez travaillé là-dessus ou pas ?
14:37 - On a travaillé un peu ensemble avec le costume.
14:39 Et moi je voulais quelque chose qui ressemble un peu à Alice Apritch,
14:42 habillée par Paco Rabanne.
14:44 C'est ça la référence.
14:45 - C'est un peu ça, oui.
14:46 Ça donne un peu ça.
14:47 - En fait je fais partie du cabaret, donc j'ai différents numéros.
14:50 - Là, oui, il y avait un côté Esmeralda.
14:52 - Oui, absolument.
14:53 - Mais il y a une autre scène aussi où vous chantez.
14:56 - J'ai une robe sublime.
14:57 - Votre robe sublime verte.
14:59 - Un corps sublime.
15:00 - Voilà, paillettes et tout.
15:02 - Est-ce que vous diriez, parce qu'on va passer un extrait,
15:05 évidemment, des Molière quand vous arrivez en retard,
15:09 de Cridale, comment va Madeleine Soloyne,
15:13 quand vous arrivez en retard,
15:14 est-ce que vous diriez que vous êtes une des premières drag queens ou pas ?
15:19 Est-ce que vous avez fait un show autour de ça ?
15:21 - Oui, et puis moi j'aime bien le mouvement drag queen,
15:23 parce que c'est l'héritage pour moi de Madame Arthur,
15:27 ou de Michou, et de la Cage aux Folles aussi.
15:30 Moi ça me plaît, l'artifice me fascine,
15:34 donc oui, je trouve ça formidable.
15:37 - On écoute l'extrait avec Nicolas Bedos,
15:40 quand vous pensez que vous avez obtenu un Molière.
15:44 - Merci, ce que vous me donnez est immense.
15:47 C'est la quête de toute une vie.
15:49 Et à travers moi c'est la grande famille du théâtre
15:52 que vous honorez.
15:54 Et je voudrais bien sûr remercier Madeleine Soloyne.
15:58 Madeleine, si tu es dans la salle, pardon.
16:01 Ce n'est pas mon Molière, non bien sûr.
16:05 C'est le Molière de toute l'équipe qui a travaillé,
16:09 et je pense notamment à toute l'équipe technique
16:13 qui a travaillé dans l'ombre des projecteurs,
16:16 dans des conditions parfois très ingrates.
16:19 - Vous vous foutez de la gueule de ceux qui reçoivent les prix.
16:22 - C'est prémonitant, parce que j'ai été nommé 6 fois,
16:25 je ne l'ai jamais eu.
16:27 Je n'y mettrai plus les pieds.
16:29 - Vous n'irez plus.
16:31 - Vous dites qu'on parle plus d'écologie et de la CGT.
16:34 - Oui c'est ça, si on ne parle pas de théâtre.
16:36 Avant il y avait Laurent Terzièv qui disait des textes,
16:38 il y avait Edwige Feuillère, il y avait Elvire Bourbousco,
16:40 il y avait Robert Hirsch.
16:41 Maintenant c'est terrible.
16:42 - Mais est-ce que vous avez été vexé ?
16:44 - Non, je suis très vaniteux, donc j'ai été très vexé.
16:47 6 fois pour rien ça va.
16:49 - Alors à quoi ça sert ?
16:51 - Ça ne sert pas à grand-chose, ça sert à flatter l'égo de l'acteur.
16:54 Mais moi j'aime bien qu'on me flatte.
16:56 J'ai fait beaucoup d'interventions,
16:58 régulièrement je venais faire le show.
17:01 - Effectivement vous êtes un des comédiens de théâtre
17:06 les plus importants aujourd'hui,
17:09 et que vous ne soyez pas récompensé paraît tout à fait étonnant.
17:13 - Vous savez Claude Riche par exemple n'a jamais eu de Molière.
17:16 Je pense à Gérard Junieu ou Las Palaise
17:19 qui remplissent des salles qui ne sont même pas nommées.
17:21 - C'est un peu la même chose au César.
17:24 - Au César oui bien sûr.
17:25 - On a des films...
17:26 - Au César j'étais nommé qu'une fois.
17:28 - Donc ça va vous y retournerez.
17:29 - César toi, toi.
17:31 La statue est plus jolie quand même.
17:32 - Est-ce que ça veut dire que le mouvement actuel
17:35 de ceux qui râlent, qui montent sur les intermittents et autres,
17:39 ça vous énerve ?
17:40 - Non je pense que ça dépend comment c'est fait en fait.
17:42 Si ça avait été très drôle ou très scandaleux,
17:44 ça m'aurait intéressé.
17:45 Mais là c'est vraiment...
17:46 - Ah c'est ce que vous avez appris chez Corine Mazziro quand elle monte ses seins,
17:49 c'est le côté scandale ou ça vous a choqué aussi ?
17:52 - Rien ne me choque moi.
17:54 Mais je ne saurais pas répondre.
17:58 Je pense que c'était déjà plus intéressant que de faire la morale.
18:01 J'en ai marre des artistes qui font la morale.
18:03 - Stéphane, un auditeur demande si vous vous sentez l'héritier de Michel Serrault.
18:07 - J'aimerais bien.
18:08 J'aimerais bien, un très très grand acteur qui a été reconnu assez tard en fait.
18:12 Et un peu grâce à la Cage aux Folles,
18:15 on s'est rendu compte que c'était quand même un très très grand acteur.
18:18 - Je vais vous en parler en deuxième partie.
18:21 Et puis évidemment, ce qui a été remarqué au Molière,
18:24 on s'en souvient tous,
18:26 c'est cette imitation de cette vieille contatrice
18:30 qui arrive pour chanter une chanson de l'épouse de la présidente de l'époque,
18:34 de Nicolas Sarkozy, de Carla Bruni.
18:37 Et puis, il y a quelqu'un qui m'a dit...
18:39 On m'a dit que nos filles
18:43 ne valent pas grand chose
18:47 à fuir un valet d'eau
18:52 devant des roses.
18:58 Pourtant,
19:02 quelqu'un m'a dit
19:06 - Vous savez que moi j'ai reçu un SMS de quelqu'un qui m'a dit
19:09 "Regarde les Molières, il y a une vieille contatrice, qu'est-ce qu'il leur prend ?"
19:14 Donc il n'avait pas à reconnaître que c'était vous.
19:18 Et donc j'ai été voir.
19:20 La caméra est très souvent sur la mère de Carla Bruni.
19:23 Vous l'avez vue après ?
19:24 - Ils se sont un peu acharnés.
19:25 - Non, non, je ne l'ai pas vue.
19:26 - Ah vous ne l'avez pas vue ?
19:27 - Non.
19:28 - Moi je pensais qu'après elle serait venue vous voir.
19:29 Et Carla, elle vous a écrit ?
19:31 - Non, Carla, elle a mal pris alors que je ne l'imite pas.
19:33 Je ne l'imite pas puisque j'ai plus de voix que Carla Bruni.
19:37 Je ne l'imite pas, je fais une vieille chanteuse qui essaie de chanter une chanson que tout le monde connaît.
19:41 Ce qui était drôle c'est que tout le monde connaissait cette chanson.
19:43 - C'est de la caricature.
19:45 - Je crois qu'elles se sont un peu acharnées.
19:47 - Pourquoi elle a mal pris ?
19:48 - Je ne sais pas, elle a dit qu'elle en avait marre, qu'on se moque d'elle, etc.
19:51 - C'est vraiment pas elle ?
19:53 - J'aurais eu une guitare à la rigueur.
19:56 - C'était une parodie de contatrice ratée, tu ne t'oublies pas des parodies.
20:00 - J'ai fait le récital en fatigue où j'ai chanté, je faisais tout un récital.
20:03 Un jour au studio Marigny, il y a quelqu'un qui est sorti en plein milieu et qui a dit "elle ne peut plus chanter".
20:07 Il pensait vraiment que j'étais une vraie chanteuse.
20:09 C'est sympa pour les chanteuses.
20:11 - Vous avez une collection de robes chez vous ?
20:13 - J'en ai quelques-unes dans le grenier, mais très peu.
20:16 - Pour revenir à Capitaine Marleau, vous jouez avec Zaya.
20:20 Zaya est tout à fait étonnante et qui joue bien.
20:23 C'est vraiment le talent de José Dayan de réunir et de surprendre avec le casting qu'elle fait.
20:31 Je dois avouer que c'est plutôt très étonnant.
20:34 - Elle n'est pas du tout snob.
20:36 José va vers des personnalités.
20:38 C'est vrai que Zaya a une forte personnalité.
20:40 - Elle n'était pas impressionnée ?
20:42 Comment elle se comportait ?
20:44 - Elle se comportait très bien.
20:46 Elle était assez discrète.
20:48 Encore une fois, ce soir, c'est vraiment ce Capitaine Marleau.
20:53 C'est cette ambiance de cabaret par laquelle on est pris.
20:56 Parce qu'elle laisse le temps aussi, José Dayan, au numéro.
20:59 Souvent, c'est court.
21:01 Il y a un petit extrait.
21:03 Là, on sent qu'elle a pris du plaisir à laisser les chansons en entier.
21:07 C'est ce qui fait l'ambiance très particulière du Marleau de ce soir.
21:11 - Elle aime les acteurs.
21:13 - Qui a eu l'idée de reprendre "Les bêtises de Sabine Pagiot ?"
21:16 - J'avais fait une revue au Théâtre du Rond-Point.
21:19 Elle s'appelait "L'impardonnable revue pathétique".
21:22 C'est là où je chantais Carla Bruni et "Les bêtises".
21:25 C'est une chanson mélancolique.
21:27 - Oui, absolument.
21:29 On va se retrouver dans un instant.
21:31 On continue de discuter avec Michel Faux.
21:35 Ce soir, regardez ce Capitaine Marleau sur France 2, 21h10.
21:39 Même Corinne Masiero n'est pas tout à fait la même dans cet épisode-là.
21:45 On se retrouve dans un instant et on va continuer à parler avec Michel Faux de Michel Faux.
21:51 Quel talent !
21:52 - Sud Radio, le supplément média.
21:55 - Le supplément média avec notre invité...
21:58 Qu'est-ce qu'il y a ?
21:59 - Je j'ouvrais la bouche.
22:01 - Oui, vous ouvrez la bouche, mais il faut relancer.
22:03 Quand on est en radio, il y a un jingle.
22:05 - C'est pour ça que je me suis arrêté.
22:07 - Vous auriez pas dû faire remarquer.
22:09 - Jeudi, quand vous me perturbez.
22:11 Michel Faux est notre invité ce matin.
22:13 Le supplément média.
22:15 Gilles, je vous donne la parole.
22:17 Comme ça que ça se passe, il y a l'animateur.
22:19 - Je ne suis qu'un simple prédicateur, un ouvrier.
22:21 - On rappelle pour ceux qui nous rejoindraient,
22:23 parce que souvent à la demi-heure, il y a des gens qui reviennent,
22:25 que Michel Faux, ce soir, vous le retrouverez dans un épisode formidable
22:29 de Capitaine Marleau avec Corinne Masiero, Catherine Ringer, incroyable,
22:33 Madame Rosa, Zahia, vraiment des acteurs formidables ce soir.
22:37 Et puis, on rappelle que vous êtes au théâtre,
22:39 parce que vous êtes avant tout un homme de théâtre.
22:42 "Piège pour un homme seul", ce sera le 14 septembre.
22:46 Et puis, "Lorsque l'enfant paraît", c'est en tournée un petit peu partout en France.
22:51 - En janvier.
22:53 - C'est une pièce, on en parlait,
22:55 que vous avez eu le mérite de remettre sur le devant de la scène,
22:59 c'est le cas de le dire, et qu'il faut aller voir.
23:01 Alors, Gilles.
23:02 - Donc si j'ai bien compris, on a parlé pendant une demi-heure pour rien.
23:04 Si les gens arrivent à 10h30,
23:06 je fais un zapping pour rien,
23:08 parce que je me disais, ça fait plaisir.
23:10 - C'est bien, c'est bien.
23:12 Alors, dans ce supplément médias,
23:14 il y a quelque chose qui m'a marqué.
23:16 C'était une émission de Pierre Palmat sur France 3,
23:20 où il vous a demandé de rejouer une scène
23:22 avec Francis Huster et Michel Faux,
23:24 c'était la Cage aux Folles.
23:26 Francis Huster avec Michel Faux.
23:28 C'était la Cage aux Folles.
23:30 Vous jouez, évidemment, Zazia Napoli.
23:32 On va écouter l'extrait, et vous m'expliquerez pourquoi
23:34 il faut absolument le jouer à Paris en tournée.
23:36 - Il y a longtemps que tu ne t'es pas occupée de moi
23:38 avec autant de sollicitude.
23:40 Qu'est-ce que tu as ?
23:42 - Je ne tiens pas à ce que tu finisses tes jours
23:44 dans une maison de santé.
23:46 Tu vas craquer, tu vas craquer, Albin.
23:48 (Rires)
23:50 - Mais pourquoi tu dis ça ?
23:52 On t'a fait des réflexions, tu me fais peur !
23:54 - Non, mais enfin, oui, oui, on m'a dit, on m'a dit.
23:58 - Qui a dit ?
24:00 - Des gens, des gens.
24:02 - Qui ? - Des gens.
24:04 C'est pour ça que je trouve que tu peux...
24:06 - Tu peux très bien t'arrêter 2-3 jours.
24:08 - 2-3 jours. - Qu'est-ce que c'est ?
24:10 - En septembre, dans la deuxième quinzaine, nous verrons.
24:12 (Rires)
24:14 - Voilà, c'est... - C'était incroyable.
24:16 - C'est un bon souvenir, j'imagine, ça.
24:18 - Oui, en fait, c'est-à-dire quand Pierre Palmad
24:20 me l'a proposé, j'étais très, très flatté.
24:22 Et en même temps, je me suis dit,
24:24 est-ce qu'on peut passer après Sérault ?
24:26 Parce que Sérault, il avait vraiment inventé
24:28 quelque chose d'insensé. - Mais après Clavier, oui.
24:30 - Et non, Clavier faisait l'autre rôle.
24:32 - Oui, après Bourton.
24:34 - Mais en fait, en même temps,
24:36 je ne voulais pas que quelqu'un d'autre le fasse.
24:38 Donc du coup,
24:40 on l'a fait.
24:42 Après, Nicolas Poiré
24:44 et Sylvie Poiré, les enfants de Jean Poiré, m'ont dit
24:46 "Mais vous devriez jouer la pièce", etc.
24:48 Et donc,
24:50 c'est dans les projets, mais c'est...
24:52 - Ah, donc ça peut se faire avec... - C'est délicat, c'est casse-gueule.
24:54 - Francis Suter a marqué, quand même.
24:56 Il était incroyable aussi. - Oui, oui.
24:58 Et puis d'oser le faire. - Pourquoi c'est casse-gueule ?
25:00 - Parce que ça a tellement été...
25:02 - Oui, tellement fait. - C'est comme un acteur de Kabuki.
25:04 C'est du grand art.
25:06 Et en même temps, je trouve que la pièce est formidable.
25:08 Elle n'est pas du tout...
25:10 Elle est insolente, elle n'est pas du tout homophobe,
25:12 comme on a pu dire à une époque. Pour moi, c'est vraiment l'héritage
25:14 justement de ce dont on parlait,
25:16 de Michoud, de... - Oui, du cabaret.
25:18 - Mais c'est pas une caricature de l'homosexualité ?
25:20 - Oui, mais c'est une caricature comme
25:22 chez Michoud, c'est des caricatures.
25:24 Et comme les drag queens, c'est des caricatures
25:26 aussi de femmes. C'est pas réaliste.
25:28 Mais la caricature, pour moi, c'est beau, c'est noble.
25:30 Mais sinon, c'est parler
25:32 de la folle et...
25:34 La folle, elle est parfois caricaturale,
25:36 mais on en connaît.
25:38 Poiré, il a fait rentrer la folle dans les
25:40 salons bourgeois en 73. C'était quand même très, très, très
25:42 culotté. Et puis à un moment donné, dans la pièce,
25:44 le rôle de Serot dit
25:46 "Laissez-moi vivre, j'ai mis
25:48 assez de temps à devenir qui je devais être,
25:50 laissez-moi vivre comme je suis." Et ça a donné
25:52 à Ayam Ouatayam dans l'Académie musicale.
25:54 Donc c'est pas rien.
25:56 - Il y a du politiquement correct aussi au théâtre ?
25:58 - Oui, totalement. On est infesté.
26:00 Bien sûr.
26:02 Mais je pense que c'est aussi pour ça que
26:04 je trouve ma place, parce que
26:06 j'essaie d'être en dehors des modes.
26:08 - En dehors des modes et des courants...
26:10 - Vous êtes un des rares acteurs de droite ?
26:12 - Ah, je suis pas de droite, moi.
26:14 - Non, parce que vous avez dit "un acteur
26:16 n'est ni de droite ni de gauche".
26:18 - Je suis dadaïste, moi, monsieur. Le dadaïsme,
26:20 c'était... Ils étaient contre le goût du jour.
26:22 Donc je refuse tout mouvement. Je suis libre.
26:24 Je suis comme Carmen.
26:26 - Juste pour finir là-dessus,
26:28 ça pourra se faire, alors,
26:30 avec Francis Juster ?
26:32 - Je sais pas si ça sera
26:34 avec Francis Juster, parce que
26:36 il faut que les ayants droit,
26:38 les enfants, soient d'accord.
26:40 Il faut que le producteur soit d'accord.
26:42 C'est très compliqué. On verra.
26:44 - On n'aura pas de scoop
26:46 là-dessus. Vous aviez, Gilles...
26:48 - Non, non.
26:50 Moi, je voulais également
26:52 vous demander
26:54 ce que vous pensez du théâtre filmé.
26:56 Souvent, les acteurs de théâtre n'aiment pas
26:58 être filmés.
27:00 Qu'est-ce que vous en pensez ?
27:02 - C'est pas comme au théâtre, ça, c'est sûr.
27:04 C'est pas pareil. Y a pas le côté
27:06 live, comme ça.
27:08 Dangereux, imprévu.
27:10 Mais en même temps, je me dis que grâce à ces
27:12 captations, j'ai pu voir des choses que j'ai pu voir
27:14 à Maria Casares ou à Livreau Pesco que j'aurais
27:16 pas pu voir parce que j'étais trop petit.
27:18 Donc en même temps, ça laisse des traces.
27:20 Par exemple, j'ai monté le Tartuffe avec
27:22 Michel Bouquet, qui était son dernier spectacle.
27:24 Ça a été filmé très bien et je suis content
27:26 qu'il y ait une trace de ce travail.
27:28 Donc, ça laisse des traces.
27:30 - Nos auditeurs disent "y a pas assez de théâtre à la télévision".
27:32 - Ils ont raison. - Et en même temps, quand y a du théâtre,
27:34 ils regardent pas forcément non plus.
27:36 - Oui, mais moi je me souviens, quand j'étais jeune,
27:38 y avait au théâtre ce soir, puis y avait des captations
27:40 de la Comédie-Française. Et puis, y avait...
27:42 Je me souviens qu'à 20h30, y avait les bonnes de
27:44 Jean Genet, Maria Casares et Francine Berger.
27:46 Y avait des choses très très pointues, quand même.
27:48 Le service public, ça devrait être son rôle.
27:50 - Ça devrait être une de ses missions, de retransmettre des pièces.
27:52 - Mais là, le Viso Voyageur qu'on a joué,
27:54 va être diffusé par France 2
27:56 l'hiver prochain.
27:58 - Mais peut-être que le public est
28:00 moins cultivé maintenant,
28:02 sur ce genre de pièces ?
28:04 - Oui, sûrement, mais faut aussi leur montrer
28:06 les choses pour qu'ils s'intéressent.
28:08 Moi, si on avait pas montré des oeuvres d'art,
28:10 je m'y serais pas intéressé.
28:12 - La mise en scène fait partie aussi
28:14 de votre talent
28:16 ou de votre activité.
28:18 Comment on met en scène ?
28:20 Parce que, par exemple, vous allez mettre en scène
28:22 la pièce qu'on va voir à partir du
28:24 14 septembre, et vous jouez
28:26 également dans la pièce.
28:28 - Oui, mais c'est ce que faisaient avant les grands metteurs en scène.
28:30 Sans vanité, c'est
28:32 Louis Jouvet, Charles Dulin, mais même
28:34 Patrice Giraud, Daniel Maesgui, Chantonnet Vitesse.
28:36 Avant, le metteur en scène était acteur.
28:38 Il savait de quoi il parlait.
28:40 - Qu'est-ce qui vous plaît, vous, dans la mise en scène ?
28:42 - Moi, ce qui me plaît, c'est que d'abord, je peux choisir mes partenaires,
28:44 je peux tout choisir, et puis c'est très important,
28:46 les partenaires. Et puis surtout,
28:48 mon égo de metteur en scène est tout de suite calmé,
28:50 parce que je dois aller sur scène, et mes angoisses
28:52 d'acteur sont aussi très vite
28:54 réduites, parce que je dois diriger.
28:56 Et puis ce qui est bien, c'est que je suis là tous les soirs,
28:58 donc tous les soirs, on se dit des choses, parce qu'un spectacle, il peut s'abîmer.
29:00 Souvent, le metteur en scène s'en va.
29:02 Surtout des spectacles drôles qui marchent, ça peut très vite décaler.
29:04 Et donc, comme on avait joué un an, par exemple,
29:06 la Catherine Fraud, alors Catherine Fraud, elle était très très très
29:08 précise, mais parfois, c'est bien
29:10 de se dire, de se faire des notes entre nous, etc.
29:12 - C'est vrai que Catherine Fraud, elle est
29:14 vraiment à la virgule,
29:16 au point près...
29:18 - Elle est très maniaque, oui.
29:20 Mais moi aussi, c'est pour ça qu'on s'entend très bien.
29:22 - C'est vrai ? - Mais on est un peu des malades là-dessus.
29:24 - Sur les déplacements, sur...
29:26 - C'est terrible. - D'être la pile.
29:28 - Et un jour, je me souviens, quand on jouait Fleur de cactus, il est arrivé un incident
29:30 avec un décor, mais on était comme
29:32 deux poules qui regardaient
29:34 un crouton de pain, quoi.
29:36 Devant un bras de maïs, quoi.
29:38 On était ridicules, on était tétanisés, on savait plus
29:40 quoi faire, on a été nuls, quoi.
29:42 Parce que toute notre
29:44 construction était déréglée. - Votre pire souvenir ?
29:46 Ou quelque chose qui vous a
29:48 vraiment, au théâtre, qui a été
29:50 compliqué ?
29:52 Peut-être pas pire, parce que... - Ah si, un jour,
29:54 j'ai eu un partenaire qui s'est
29:56 fracassé le crâne sur scène.
29:58 Donc, il avait le crâne en sang.
30:00 Et moi, j'avais juste après une scène
30:02 très, très drôle à jouer. Donc évidemment, ça a été...
30:04 Et je voyais le médecin dans les coulisses
30:06 qui courait, etc.
30:08 Voilà, ça, je pense, c'est mon pire...
30:10 Mais c'est pas moi qui avais choisi ce comédien.
30:12 C'était avec Olivier Pye.
30:14 - Ah oui, donc c'était... Vous avez commencé
30:16 d'ailleurs avec lui, non ? - Oui, bien sûr.
30:18 On a fait dix spectacles ensemble.
30:20 - Vous avez toujours su que vous vouliez être comédien ?
30:22 - Oui, à l'âge de dix ans, oui.
30:24 C'était réglé. - C'était réglé.
30:26 C'était une chose...
30:28 Une chose pliée.
30:30 Ce soir, donc, Capitaine Marleau,
30:32 l'épisode très
30:34 original "Follies" avec
30:36 Marine Ringer, donc...
30:38 Que vous allez découvrir sous un angle
30:40 un petit peu différent, encore que
30:42 elle chante. Zaya,
30:44 Maxime d'Aboville, formidable !
30:46 Commandant Duchesne,
30:48 Blanca Lee, donc elle parle pas beaucoup.
30:50 Et ils auraient pu lui trouver un autre nom, parce que Delphine,
30:52 quand elle ouvre la bouche et qu'elle a un accent
30:54 espagnol, c'est pas terrible.
30:56 François Burlou,
30:58 Samuel Mercer,
31:00 Romain Augereau, Luc Pia,
31:02 Boris Sirven, on les cite
31:04 tous. José Daïan, qui a fait
31:06 un boulot formidable, le scénariste
31:08 Marc Eisenstetter.
31:10 Et donc, ce soir, 21h30...
31:12 - Plus de 5 millions ? - Combien ?
31:14 - En Paris ? - Oh oui, 5... Elle nous avait dit, José Daïan,
31:16 "Moi, je te donne 25 millions."
31:18 Donc on lui... On dit 6.
31:20 - Il y a Florent Pagny en face.
31:22 - Et puis à partir du 14 septembre,
31:24 donc piège pour un homme seul,
31:26 à voir au théâtre
31:28 de la Michaudière. Merci Michel Fou.
31:30 On a été ravis de vous recevoir. - Moi aussi.
31:32 On se retrouve dans un instant pour les débats.