Avec Elisabeth Lévy, Eric Revel et Jean-François Achilli
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00:00— Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04— On en parle avec Benjamin Gleize. Benjamin, le gouvernement divisé sur la question du droit du sol.
00:10— Oui, après le durcissement du droit du sol à Mayotte, le Premier ministre François Bayrou disait vendredi dernier
00:15vouloir ouvrir un débat plus large sur qu'est-ce qu'être français. Le garde des Sceaux Gérald Darmanin est favorable
00:20à l'ouverture de ce débat. Et pour lui, il faut durcir le droit du sol sur l'ensemble du territoire. Écoutez ce qu'était dit hier sur BFM.
00:25— La question de principe, c'est est-ce qu'on doit exprimer une volonté qui est bien plus qu'un mail envoyé à la préfecture ?
00:31Est-ce qu'on peut pas se dire qu'on doit pouvoir exprimer une volonté... Vous savez, sous la Révolution, on disait
00:36qu'il faut faire un serment pour devenir français, la Révolution française. Des grands pays autour de nous, la Grèce, l'Italie,
00:40n'ont pas de droit du sol. Moi, je suis pour le droit de la volonté, que les gens expriment leur volonté nette d'être français
00:47et qu'on puisse, nous aussi, accepter qu'ils le soient. — Alors ce week-end, François Bayrou a par ailleurs déclaré
00:52qu'il n'y aura pas de conflit au sein du gouvernement. Mais voilà, le ministre de l'Économie, Éric Lombard, dit qu'il n'est pas du tout
00:58d'accord avec Gérald Darmanin. Il l'a fait savoir sur RTL hier. — Je veux rappeler que le droit du sol n'est pas une procédure automatique.
01:04C'est-à-dire que les jeunes qui naissent en France doivent faire la demande de l'acquisition de nationalité.
01:10C'est pas un droit qui est automatique. Il me semble que le dispositif législatif actuel est tout à fait satisfaisant.
01:16Je pense qu'en matière de politique publique, il faut répondre aux problèmes qui se posent. Et il me semble que ça,
01:20c'est pas un problème qui se pose. Et nous avons beaucoup de sujets à traiter par ailleurs.
01:23— Éric Lombard en désaccord avec la volonté du premier ministre d'ouvrir le débat sur le droit du sol. Alors doit-il quitter le gouvernement ?
01:29Éric Lombard, voici sa réponse. — Il n'y a pas de conflit. Il y a des histoires personnelles et des expressions qui sont celles que nous avons
01:36les uns et les autres. Et il y a une ligne dans ce gouvernement dont François Bayrou est le garant. Et la raison pour laquelle
01:42j'ai accepté de rentrer dans ce gouvernement, je suis heureux d'y être, c'est que cette ligne me convient tout à fait.
01:48Je suis en grande confiance dans les engagements et dans les propositions qu'a fait et que fera le premier ministre.
01:54— Petite mise en garde, coup de pression peut-être de la part d'Éric Lombard. — Ouais.
01:59— Polyphonie au sein du gouvernement, quand même. Pardon, mais non. Enfin je sais pas ce que vous en pensez.
02:05— D'abord, ça ne nous choque pas que sur un pareil sujet, il y ait... — Des avis différents.
02:11— Il y ait des avis différents, surtout que le débat commence. Et à mon avis, il va pas se passer grand-chose compte tenu de notre Assemblée.
02:17Mais juste un mot sur le fond du dossier. Je comprends pas. Il y a une solution à laquelle on n'a jamais pensé qui, en tous les cas,
02:23pour la première génération aurait peut-être fait baisser les questions de délinquance, ce genre de choses, c'est de dire
02:29« Attention, quelqu'un qui... », puisque c'est pas automatique. Pas automatique. Vous naissez en France.
02:34Vous devez demander la nationalité. Donc ça veut dire qu'on vous l'accorde. Et donc je pense que quelqu'un qui a déjà
02:40un casier à 16 ans ou 18 ans peut lui dire « Non, monsieur, vous êtes sympa ». Et pourquoi je vous dis ça ?
02:46Parce qu'en fait, le débat, c'est est-ce que la France... Est-ce que l'État français, donc, qui en est le représentant,
02:53est-ce que la France a le droit de choisir qui elle accueille dans sa nationalité, à qui elle confère la préférence,
03:04parce qu'elle existe, évidemment, la préférence qu'on donne aux citoyens de son pays. Est-ce qu'on a le droit de choisir bon sens ou pas ?
03:10— Alors la question porte sur le durcissement du droit du sol en question. Nous sommes d'accord. C'est-à-dire... Effectivement,
03:17vous avez raison, Élisabeth, les conditions doivent être plus exigeantes aujourd'hui pour accéder à la nationalité.
03:23Ça part d'ailleurs le débat de Mayotte. Mayotte et accessoirement la Guyane aussi. Et est-ce que ce que nous découvrons,
03:32nous rencontrons à Mayotte et en Guyane va débouler, si je puis dire, sur le territoire hexagonal, en métropole ?
03:40Voilà typiquement le type de sujet. Puisqu'on parle de référendum en France, est-ce que ce ne serait pas habilement une question à poser aux Français ?
03:48— Vous allez voir que le Conseil constitutionnel va vous expliquer que c'est pas possible. — Non, je sais. Je sais que le Conseil constitutionnel, c'est difficile.
03:54Mais c'est typiquement une question que nous aimerions poser au niveau national. — Oui.
03:59— Qu'est-ce qui fait qu'un immigré qui arrive aux États-Unis se sent plus américain que n'importe quel Américain qui est là depuis des générations ?
04:07— Ça, c'est une question qu'on devrait se poser. Parce que les immigrés qui arrivent aux États-Unis et qui ont la possibilité de travailler et qui sont intégrés,
04:13ils sont très américains. Regardez comment les Latinos sont votés pour Trump contre une immigration incontrôlée en venant du Mexique.
04:19Ça veut dire qu'on a perdu un certain nombre de nos valeurs. Et puis Éric Lombard a raison. Le droit du seul, il n'est pas automatique,
04:27puisqu'il faut le demander, il faut être accepté. Mais alors qu'est-ce que vous faites d'un jeune ? Qu'est-ce que vous faites d'un jeune de 18 ans
04:33qui serait débouté et qui demanderait à être français et à qui on dirait « Non, vous ne l'êtes pas ». Vous le renvoyez où ? Vous en faites quoi ?
04:39— Bah je le renvoie pas. C'est pas obligé de renvoyer les gens à qui tu donnes pas le passeport. — Très bien. Donc en fait, ne disons pas c'est quoi être français.
04:46C'est quoi être français. Puisqu'en réalité, à partir de 18 ans, si vous choisissez d'être français et que vous ne l'êtes pas, vous n'êtes pas français.
04:52— Il y a des résidents étrangers légaux sur notre territoire. Tu n'es pas obligé de le renvoyer. Ça veut simplement dire que tu ne considères pas
04:58qu'il contribue suffisamment à la communauté nationale ou qu'il adhère suffisamment à nos valeurs ou qu'il a suffisamment...
05:05— Mais il reste quand même sur le territoire national. — Mais excusez-moi. Donc pour vous, c'est la même chose.
05:11Tout résident étranger, c'est pareil qu'un citoyen. Excusez-moi, il y en a qui votent et qui ne votent pas.
05:17— Mais on s'intéresse sur c'est quoi être français. — Mais être français, c'est pas être en France.
05:22— L'adhésion à la nationalité, c'est plus qu'un bout de papier avec des cases à remplir. C'est donner des preuves d'amour, si je puis dire, à ce pays.
05:30Mais ça vaut pour n'importe quel pays. Effectivement, les États-Unis ou ailleurs, c'est pas un problème franco-français.
05:35C'est-à-dire qu'accéder à la nationalité, ce serait demander aux individus... — Faut le vouloir. Faut le vouloir.
05:41— Est-ce qu'ils veulent épouser ? Est-ce qu'ils veulent... — Et adhérer à nos valeurs. — Faut le vouloir, mais pas...
05:44— Et il faut montrer qu'on adhère aux règles et aux lois du pays qui nous incrime.
05:52— Par exemple, je pense qu'un petit questionnaire sur l'égalité des sexes, ce qu'on pense des homosexuels, etc., ce serait pas si mal.
06:01Mais en fait, on est complètement... On est soit naïf, soit maso. Mais c'est suicidaire. C'est-à-dire l'idée même qu'on discute...
06:11On va discuter pendant 6 mois pour savoir si on a le droit de dire non. Mais la France, c'est quand même pas un droit de l'homme, bon sang !
06:18— Bon. Consultez les Français là-dessus. Voilà. — Bien. Amélie de Montchalin est notre invitée dans un instant.
06:26Amélie de Montchalin, qui est ministre des Comptes publics, ministre du Budget.