• il y a 3 semaines
Avec François-Henri Briard, avocat à la Cour de Cassation et au Conseil d‘État et spécialiste de la Cour suprême des États-Unis.

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##LE_FAIT_DU_JOUR-2024-11-05##

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News
Transcription
00:00...
00:14-"Sud Radio Bercov", dans tous ses Etats.
00:16...
00:19-"Dans tous mes Etats", beaucoup moins que l'Amérique,
00:22les Etats-Unis, aujourd'hui, et quand même une bonne partie
00:26du monde. On en parle tout de suite.
00:29-"Sud Radio Bercov", dans tous ses Etats,
00:31le fait du jour.
00:33...
00:34...
00:38...
00:41...
00:44...
00:50...
00:54...
00:58Nous sommes avec François-Henri Briard.
01:02Bonjour.
01:03Vous êtes avocat au Conseil d'Etat et à la Cour de cassation
01:06en France, mais vous êtes aussi, il faut le rappeler,
01:09un très grand connaisseur des Etats-Unis.
01:12Vous êtes allé, j'ai vu cela, 132 voyages aux Etats-Unis.
01:17Vous êtes membre de la Société historique
01:19de la Cour suprême des Etats-Unis.
01:21Vous êtes l'un des meilleurs spécialistes
01:24de cette juridiction.
01:25Vous avez été invité par Barack Obama,
01:27vous avez rencontré la Maison Blanche,
01:29et également Donald Trump, quand il était président.
01:32C'est avec la Cour suprême que je voudrais
01:35que nous passions un peu de temps,
01:38parce qu'aujourd'hui, ce qui bruit depuis hier,
01:41avant-hier, depuis quelques semaines,
01:43c'est les bruits de fraudes électorales.
01:46Vous savez qu'aux Etats-Unis, je dis ça pour les auditeurs
01:49et les éditeurs de Sud Radio,
01:51le vote électronique est très utilisé dans plusieurs Etats.
01:54On a aussi ce problème des cartes d'identité
01:57qui ne sont même pas demandées,
01:59alors que si on vous met aux Etats-Unis en voiture,
02:02et la police vient et vous demande votre ID,
02:05Identity Card, eh bien, il y a au moins une dizaine d'Etats
02:08où on ne vous demande pas votre carte d'identité pour voter.
02:12Et puis, encore Kamala Harris,
02:14qui vient de dire à l'équipe de Kamala Harris,
02:17oui, mais les résultats prendront encore plusieurs jours
02:20pour être complets.
02:21Alors, cette situation-là, elle n'est pas nouvelle,
02:24François Rébriard, puisqu'il avait eu déjà
02:27de grosses polémiques en 2020 par rapport à...
02:30Alors, d'abord, je me demandais,
02:32est-ce que ça se passe souvent comme cela aux Etats-Unis ?
02:35Est-ce qu'il y a des contestations au niveau du scrutin ?
02:39Arnaques, écrit les uns, pas du tout, disent les autres.
02:44Oui, alors, merci, André.
02:45D'abord, je voudrais dire que la France et les Etats-Unis
02:49partagent depuis la fin du 18e siècle
02:52les mêmes principes de philosophie politique.
02:55Ces principes, vous les connaissez,
02:57c'est la séparation des pouvoirs, c'est l'égalité devant la loi,
03:01c'est la primauté de la règle de droit,
03:04et dans ce dispositif démocratique,
03:06il y a quelque chose de très important,
03:09c'est la sincérité du vote.
03:11Et en France, comme en Europe et aux Etats-Unis,
03:15il y a des juges, en effet,
03:17qui sont là pour s'assurer
03:20que le vote a bien été sincère,
03:22c'est-à-dire qu'il exprime correctement la volonté du peuple.
03:26Et donc, aux Etats-Unis, en effet,
03:28il y a du contentieux électoral, comme chez nous.
03:31Pour les élections présidentielles
03:34du président et du vice-président,
03:37le contentieux relève essentiellement
03:39des juridictions locales.
03:41Pourquoi ?
03:43Parce que c'est un paradoxe.
03:46Vous savez que les Etats-Unis
03:48sont composés de 50 Etats et de districts de Colombia.
03:51Ces Etats ont leur Parlement, leur gouvernement, leur justice.
03:55Et donc, si vous voulez, dans une fédération,
04:00ils ne devraient pas, a priori, s'occuper de la désignation...
04:03-...du président des Etats-Unis de la fédération.
04:06-...mais c'est la réalité.
04:09Ce sont les Etats qui sont responsables
04:11de l'organisation du scrutin présidentiel.
04:14Si vous regardez les déclarations de la tournée générale
04:17de Donald Trump devant la commission du 6 janvier,
04:21il explique bien que ce qui s'est passé en 2020
04:24relevait essentiellement des Etats et des juridictions locales.
04:30Je voudrais rappeler d'ailleurs à ce sujet
04:32que Donald Trump et le parti républicain
04:36ont, à l'époque, en 2020, engagé à peu près une soixantaine de procès.
04:40-...dans différents Etats.
04:43-...dans différents Etats. Tous ces procès ont échoué.
04:47Ils ont été...
04:49-...juste, François Rubriant, c'est important,
04:51vous dites qu'en matière d'élection présidentielle
04:54dans l'élection présidentielle des Etats-Unis,
04:57ce sont les Etats qui ont la main.
04:59-...les Etats qui ont la main avec, si vous voulez,
05:02les bureaux de vote, les comtés, les Etats.
05:04On parlera tout à l'heure peut-être de la certification des résultats.
05:08La Cour suprême des Etats-Unis,
05:10qui est la juridiction fédérale suprême,
05:12peut être appelée à connaître du contentieux électoral,
05:16mais à la condition que les affaires qui lui sont soumises
05:19mettent en cause une question constitutionnelle,
05:22si vous voulez.
05:23On n'est pas du tout dans un dispositif
05:26comparable au système français
05:28où vous avez un juge, le Conseil constitutionnel,
05:31qui est juge de la sincérité du scrutin présidentiel.
05:34Aux Etats-Unis, ce sont les juridictions locales.
05:37La Cour suprême peut intervenir.
05:39Elle est intervenue.
05:41Elle est intervenue, vous le savez, en 2000,
05:44dans une affaire Bush versus Gore.
05:47Pourquoi ? Parce qu'en Floride,
05:50le gouverneur avait ordonné un recontage des voix,
05:55et la Cour suprême des Etats-Unis s'est saisie du dossier
06:00parce qu'elle a estimé que ce recontage
06:03était contraire au principe d'égalité de traitement,
06:06ce qu'on appelle l'equal protection clause.
06:10Et là, effectivement, elle est intervenue.
06:12Et elle a fait la décision, elle a fait l'élection.
06:15Le juge Antoine Ascalia, qui a été un grand ami
06:18et qui a été mon mentor pendant 25 ans,
06:21qui était rapporteur de ce dossier,
06:23a estimé qu'il fallait interrompre le comptage des voix.
06:26Et cette interruption a permis
06:29la proclamation de Bush comme président.
06:33Si le recontage avait été effectué,
06:35c'était Al Gore qui était président.
06:37Donc là, effectivement, en 2020,
06:39la Cour suprême a eu un rôle décisif.
06:41– Donc elle peut l'avoir à nouveau ou pas ?
06:44– C'est une chose qui peut arriver.
06:46C'est une chose qui peut arriver, notamment s'il y a une difficulté
06:49dans un État avec un écart de voix très faible.
06:52Alors, je vous signale que la Cour a déjà rendu
06:54ces derniers jours deux décisions, deux affaires,
06:58Bills et Ganser, et elle a notamment suspendu
07:02la réinscription de 1 600 personnes en Virginie.
07:06Donc, elle peut intervenir.
07:08Mais vous savez que la Cour suprême admet les affaires,
07:11j'allais dire, au compte-gouttes, et elle est très vigilante,
07:15bien sûr, mais elle ne souhaite pas non plus être mêlée,
07:20si vous voulez, au débat électoral.
07:22La Cour suprême n'est pas politique,
07:23ce sont des juges, on y reviendra peut-être tout à l'heure.
07:26– Non, tout à fait, mais c'est important ce que vous dites,
07:28c'est-à-dire que la Cour suprême ne peut pas dire,
07:31attendez, si elle est saisie par tel ou tel plaignant,
07:35tel ou tel parti, en disant, écoutez,
07:37là, il y a eu véritablement dans tel ou tel État,
07:40il faut qu'il se réfère à l'État et se plaindre auprès de l'État
07:43et non pas auprès de la Cour suprême.
07:45– A priori, oui, a priori, c'est un contentieux local.
07:48Actuellement, selon les déclarations de l'avocat et des démocrates,
07:54il y aurait 203 contentieux déjà engagés, déjà engagés localement.
08:01– Pas mal, 203.
08:03– On est en présence, vous parliez de guerre et d'armement,
08:06mais on est en présence d'un réarmement juridique considérable
08:10des deux côtés, républicain et démocrate.
08:12Et donc, il y a déjà du contentieux,
08:16la Cour suprême de Pennsylvanie, vous avez peut-être vu,
08:19a rendu déjà une décision qui écarte la possibilité
08:24de prendre en considération les votes par correspondance sans signature.
08:28Il y a énormément de questions qui peuvent se poser.
08:30– C'est très important, mais c'est au niveau de l'État, ça.
08:32C'est-à-dire que si, par exemple, c'est la Cour suprême d'un État,
08:36n'importe lequel des 50 États, qui dit que pour son État,
08:39je n'accepte plus de recevoir des bulletins après le vote du 5 novembre.
08:44Par exemple, et la Cour suprême fédérale pourrait être saisie,
08:49mais à l'imposition qu'il y ait un débat constitutionnel.
08:53– D'accord, donc oui, c'est très différent de la France,
08:55par exemple, des élections françaises.
08:57Ça n'a strictement, je ne dis pas que ça n'a rien à voir,
09:00mais c'est vrai que…
09:01Et le fait de parler, et le fait d'avoir l'accent,
09:07comme on l'a eu en 2020, sur les fraudes électorales,
09:09parce qu'on sent, et c'est assez normal, le débat monte,
09:12le ton monte, etc., les enjeux sont énormes.
09:17Est-ce que vous pensez, vous, qu'on va,
09:19sans encore une fois prédire François-Henri Briard,
09:21mais est-ce que ces contestations-là, à supposer quel que soit le résultat
09:27que nous aurons peut-être demain matin, peut-être plus tard,
09:30vous pensez que l'Amérique que vous connaissez très bien,
09:32et ô combien, on sera dans les semaines à venir,
09:37sur une tension quand même qui restera très forte,
09:39ou pensez que ça va s'apaiser très vite ?
09:41À votre avis ?
09:43Alors, je pense que tout va dépendre de l'écart de voie.
09:47Va dépendre de l'écart de voie et de la situation
09:50dans des États très sensibles, comme la Pennsylvanie.
09:53Vous savez, on dit que celui qui a la Pennsylvanie a la présidence.
09:58C'est les 19 grands électeurs de Pennsylvanie…
10:02Alors qu'ils sont moins importants que ceux de la Californie, par exemple.
10:05Voilà, mais vous avez vu que tout se concentre sur la Pennsylvanie,
10:09qui est vraiment la reine de combat ultime.
10:12Moi, je pense que si l'écart est faible,
10:16en effet, la tension va continuer.
10:19Toutes les voies vont compter jusqu'au dernier moment.
10:22Et vous savez qu'il y a aux États-Unis, donc,
10:25une certification des résultats par les États,
10:29mais ensuite, le 6 janvier, c'est la réunion du Congrès.
10:33Le 6 janvier, c'est ça.
10:35Le 6 janvier, présidée par le vice-président.
10:37Et là, c'est la certification définitive des résultats.
10:42Vous vous souvenez de ce qui s'est passé en 2020 ?
10:45Le président Trump avait demandé à son vice-président
10:49de modifier les résultats du scrutin,
10:52ce qu'évidemment, il a refusé de faire.
10:55Alors aujourd'hui, la loi électorale a changé aux États-Unis, en 2022.
11:02Et pour qu'il y ait une contestation du vote des grands électeurs le 6 janvier,
11:07il faut qu'il y ait un cinquième du Sénat
11:10et un cinquième de la Chambre des représentants
11:14qui soient d'accord pour poser une telle...
11:18— Une telle demande. — Demande, une telle contestation.
11:22— Mais justement, François-Henri Brillard,
11:23il faut pas oublier, il faut le dire,
11:25qu'il y a en même temps des élections le même jour
11:28pour le Sénat et la Chambre des représentants.
11:30— Absolument. Alors nos amis américains
11:33vont renouveler la totalité de la Chambre des représentants.
11:36— La totalité, oui, mais c'est vrai.
11:37— Voilà. Et un tiers du Sénat. — Du Sénat, oui.
11:40Et là aussi, ça va dépendre beaucoup des résultats du Sénat
11:43et de la Chambre des représentants.
11:44— Absolument, absolument.
11:46Donc je... Alors si l'écart, si vous voulez,
11:49s'il y a un écart de voix significatif,
11:51ce que personnellement, je pense, je crois...
11:57— Vous pensez qu'il y aura un écart significatif, à votre avis ?
12:00— Je pense, oui.
12:01— Et si le président Trump était vainqueur de cette élection,
12:06les démocrates l'ont dit, on s'inclinera.
12:09Je vous renvoie au propos du professeur de droit
12:12Jamie Raskin, qui a eu un rôle très important
12:15dans la commission d'ici janvier.
12:17Il a déclaré récemment que si les Républicains gagnent,
12:20bien sûr, on s'inclinera, il n'y aura pas de difficultés.
12:22— Parce que certains ont dit le contraire.
12:24Ils ont dit, on va essayer de trouver des... Enfin, bon.
12:27Mais voilà, il faut rester légaliste.
12:31— Bien sûr. — Rester légaliste.
12:32Et encore une fois, je répète, le contentieux électoral,
12:35ce qui est important,
12:36ce n'est pas de donner satisfaction à l'un ou l'autre.
12:40Le contentieux électoral, le juge électoral,
12:42existe pour assurer la sincérité du scrutin.
12:45Donc le bénéficiaire de cette intervention du juge,
12:49c'est la démocratie, en réalité. C'est le peuple.
12:52— Eh oui. En tout cas, c'est en principe par le peuple, pour le peuple.
12:55On continue avec François-Henri Briard.
12:57C'est très important pour comprendre le mécanisme de cette élection,
13:01qui n'est pas du tout le même que la nôtre.
13:03Après cette petite pause, à tout de suite.
13:05— Et vous pouvez réagir ou poser votre question
13:07en nous appelant au 0 826 300 300.
13:11— Sud Radio. — Parlons vrai.
13:13— Parlons vrai. — Sud Radio.
13:14— Parlons vrai.
13:15...
13:16— Sud Radio, Bercov, dans tous ses États.
13:19...
13:22— Dans tous mes États, effectivement,
13:24élection américaine a de quoi être dans tous les États.
13:27Et nous sommes toujours, avec François-Henri Briard,
13:29avocat au Conseil d'État et à la Cour de concession en France,
13:33un des meilleurs spécialistes de la Cour suprême des États-Unis
13:36et de la juridiction américaine.
13:38Et c'est très important de le connaître.
13:39Et justement, parmi les différences avec la France,
13:42notamment, François-Henri Briard,
13:44il y a le fait qu'aux États-Unis,
13:45on voit qu'on vote quelques jours avant,
13:47voire quelques semaines avant,
13:49par correspondance ou en vote électronique ou pas,
13:52et puis qu'on a les résultats.
13:54Bon, je veux bien que ce soit un pays à forte population,
13:58on le sait, mais quelquefois, quelques jours,
14:00quelquefois même une semaine après,
14:02alors qu'on a les tendances, bien sûr.
14:04Comment vous expliquez cette espèce de...
14:07D'abord, et surtout, le vote préélectoral,
14:09comment ça se fait qu'on n'a pas un jour, on vote, et voilà ?
14:13– Oui, alors le système électoral américain,
14:16vous savez André, est le fruit de l'histoire.
14:18La loi électorale, en vigueur, date de 1887.
14:23– Oui.
14:23– Bon, et ce système électoral est unique au monde,
14:27en effet, c'est une élection au suffrage universel indirect,
14:32donc l'élection de grands électeurs,
14:35avec le vote par correspondance,
14:37que nous avons supprimé en France depuis 1975.
14:40– À juste titre, à votre avis.
14:41– Mais oui, parce que c'est l'occasion de toutes les fraudes, évidemment.
14:44Et le vote anticipé, et je disais à l'instant
14:47qu'au 3 novembre, 75 millions d'Américains ont déjà voté,
14:52ont déjà déposé leur bulletin dans l'urne.
14:57Alors, de plus, c'est un système électoral qui est,
15:02vous le savez, qui donne lieu à des votes multiples.
15:04Quand on vote aux États-Unis,
15:07on vote pour le président et le vice-président,
15:09mais on vote aussi pour des questions tout à fait locales.
15:13– En même temps.
15:13– En même temps, bien sûr.
15:15Et on vote aussi pour désigner un représentant,
15:18un tiers du Sénat, je l'ai dit.
15:20Donc les bulletins de vote sont des papiers considérables,
15:23si vous voulez, donc tout ça est compliqué.
15:25Et de plus, c'est une opération qui se déroule,
15:28je le rappelle quand même, sur un territoire
15:31qui représente donc 20 fois la superficie de la France,
15:35244 millions d'électeurs, 100 000 bureaux de vote.
15:43Voilà, c'est une opération considérable.
15:45Et la question du recomptage, effectivement,
15:47qui peut se produire, que certains États imposent
15:51quand l'écart de voix est inférieur à 0,5%.
15:54Voilà, donc ce sont nos amis américains
15:57qui ont des habitudes différentes et plus complexes que les nôtres.
16:00– Oui, c'est le moins qu'on puisse dire, c'est intéressant.
16:02Et puis rappelez, rappelez que ce sont les États,
16:05les États qui ont la main là-dessus et qui ont toute liberté de manœuvre
16:09pour faire ce qu'il y a à faire.
16:11– Ce sont les États qui ont la responsabilité
16:14de ces opérations électorales.
16:15Ils ont la responsabilité de la certification des grands électeurs.
16:21Et tout ça remonte ensuite, vous le savez, bien sûr à Washington
16:24et avec la certification finale du 6 janvier.
16:27– Le 6 janvier, alors je crois que nous avons une auditrice,
16:30nous avons Christine qui nous appelle, non ?
16:32– C'est la prochaine.
16:34– Ah oui, d'accord, je confonds avec après, d'accord, très bien.
16:40François-Henri Briard, ce qui vous paraît, effectivement,
16:46par rapport au climat dans lequel on vit aujourd'hui,
16:51est-ce que vous avez parlé, effectivement, de l'écart ?
16:57Quel sera l'écart ? On n'en sait rien, mais on verra.
16:59Mais en revanche, donc, pour revenir à la Cour suprême,
17:04est-ce que la Cour suprême, au fond, vous dites, très bien,
17:07elle n'est pas l'arbitre du vote,
17:09est-ce qu'elle est, en revanche, un enjeu de l'élection présidentielle
17:12puisqu'on sait que, et corrigez-moi si je me trompe,
17:16tous les juges de la Cour suprême sont nommés
17:18par le président des États-Unis, c'est bien ça ?
17:21– Absolument, alors la Constitution de 1787
17:25a institué aux États-Unis un pouvoir judiciaire.
17:29Avec une Cour suprême qui est composée de neuf membres,
17:32et en effet, la désignation de ces membres
17:35par le président des États-Unis est un enjeu.
17:39Je rappelle que le président Trump a désigné trois membres,
17:42que nous connaissons bien d'ailleurs,
17:44vous avez rencontré avec moi à Washington,
17:46Ami Konebaret, donc voilà,
17:49et effectivement, compte tenu au regard du pouvoir de ces juges,
17:53c'est un enjeu considérable.
17:56– On dirait que c'est le ministère du Justice,
17:58la Cour suprême, pourrait-on dire que c'est le troisième pouvoir
18:02aux États-Unis ?
18:02– C'est un pouvoir, oui, c'est certainement un pouvoir,
18:05et je voudrais quand même dire à ce sujet
18:08que 30 années de fréquentation de la Cour suprême
18:12ont enseigné que ces juges ne font pas de politique,
18:17et il est important de ne pas les classer
18:19dans un camp progressiste ou conservateur.
18:22– Vous voulez dire que ce n'est pas parce qu'ils ont été nommés
18:23par Trump ou avant par Bush ou Obama ou autre ?
18:26– Très bien sûr, ce sont des gens qui font du droit,
18:29et John Roberts, le chief justice des États-Unis,
18:33le président de la Cour suprême, que je connais bien,
18:35qui a été nommé par le président Bush,
18:38a manifesté à de nombreuses reprises son indépendance,
18:42il a voté dans des affaires où c'était plutôt
18:46le camp démocrate, si vous voulez,
18:48qui l'emportait dans les appréciations,
18:51et ce sont des juges indépendants qui font du droit,
18:53je vous renvoie à l'excellent livre de mon ami Stephen Breyer,
18:57la Cour suprême au péril de la politique,
18:59et Stephen Breyer qui est regardé à juste titre
19:02comme ayant des opinions démocrates,
19:04explique qu'il est très important de séparer le droit de la politique.
19:09– Oui, et le droit de la politique effectivement,
19:13et on aimerait que ce soit un peu partout comme ça,
19:15de ce point de vue-là, donc écoutez, qui votera, verra,
19:19nous le saurons je pense dans quelques heures,
19:22ou peut-être dans deux jours, mais enfin plutôt dans quelques heures.
19:25Merci François Ribriard. – Merci André.

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