• il y a 2 mois
Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

Category

🗞
News
Transcription
00:00Bonsoir à tous, Elisabeth Lévy est avec nous, j'ai Louis-Dame Gollnadel, Olivier Dardigolle,
00:07Philippe Biljar, Yoann Ouzaï et Vincent Hervouet que je remercie évidemment d'être venu ce soir.
00:12On avait prévu de vous parler longuement de ce qui s'est passé à l'Assemblée nationale aujourd'hui.
00:16Bien évidemment, l'actualité des dernières minutes bouleverse cet état des lieux.
00:24Des missiles iraniens, vous le savez, ont été tirés vers Israël.
00:27Des sirènes d'alerte sont activées partout dans le pays.
00:30Un attentat terroriste à Tel Aviv a eu lieu plus tôt dans la journée, faisant état de 4 morts et 7 blessés.
00:35Je vous propose de voir tout de suite le sujet d'Augustin Donadieu.
00:42C'est une véritable pluie de missiles, interceptés par le dôme de fer, qui retombe sur Tel Aviv.
00:48Les Américains avaient annoncé l'éminence d'une attaque d'ampleur de l'Iran sur Israël.
00:53Ce soir, Tzahal confirme.
00:56Une attaque surprise que les gardiens de la Révolution affirment avoir lancée en réponse aux assassinats des chefs du Hamas et du Hezbollah.
01:02Benyamin Netanyahou s'est exprimé quelques minutes avant les tirs.
01:06Je vous demande deux choses.
01:08Premièrement, obéissez strictement aux directives du commandement du front intérieur.
01:12Cela sauve des vies.
01:14Et deuxièmement, soyez unis.
01:16Nous resterons fermes ensemble dans les jours difficiles à venir.
01:19Ensemble, nous resterons debout.
01:21Ensemble, nous nous battrons.
01:23Et ensemble, nous gagnerons.
01:25Les médias locaux parlent de plus de 400 missiles tirés.
01:28Joe Biden, depuis la Maison Blanche, a ce soir donné l'ordre à l'armée américaine d'intercepter tous les missiles visant Israël.
01:36Le porte-parole de Tzahal, Daniel Aghari, avait dit que l'armée serait prête à répliquer en cas d'attaque de l'Iran.
01:42Seulement ce soir, les gardiens de la Révolution promettent des attaques écrasantes si Israël venait à répliquer aux tirs de missiles.
01:50Vincent Hervoët, est-ce que vous diriez que c'est une attaque surprise ?
01:55Ah oui, tout à fait.
01:57C'est ce qui fait la grande différence avec les bombardements d'Israël.
02:00C'est déjà une première, une nouveauté le 13 et 14 avril.
02:04C'est-à-dire qu'à l'époque, les Iraniens avaient prévenu trois jours avant, 72 heures avant.
02:09Tout le monde était au courant.
02:11Ils ont envoyé des drones qui avancent pratiquement à la vitesse d'une mobilette.
02:16Et quelques missiles balistiques dont l'un a d'ailleurs bien tapé au but.
02:20Donc ils ont montré qu'ils avaient quand même une capacité à nuire.
02:22Mais c'était presque une attaque qui était une rupture.
02:27C'était la première fois que l'Iran attaquait.
02:29C'est une répétition en quelque sorte, répétition générale.
02:31Mais là, on a une attaque qui est très brutale, qui est beaucoup plus violente.
02:35Et qui est totalement...
02:37On ne peut pas dire que ce soit vraiment une attaque pas surprise.
02:40Parce qu'on s'attendait d'une certaine manière à ce que...
02:43On se demandait comment l'Iran allait réagir.
02:45Ma question, est-ce que vous imaginiez que la réponse de l'Iran était inéluctable ?
02:51Parce que je lisais à droite, à gauche, que l'Iran n'aurait peut-être pas intérêt à répondre.
02:56Non, ils n'ont pas intérêt.
02:57Sauf que vous avez des forces à l'intérieur de la République islamique
03:00qui ne peuvent pas imaginer de ne pas répliquer à la mort d'Anié,
03:05à la mort du représentant de la force à la route des passes d'Aran,
03:10le service extérieur, aux côtés de Nasrallah, il y a trois jours,
03:13et à la mort de Nasrallah elle-même.
03:15Il y avait donc une sorte de triple défi à relever.
03:18Et ce n'est pas un baroud d'honneur, mais c'était quelque chose comme relever le gant.
03:23Et c'était pratiquement...
03:25C'était sûr.
03:26D'ailleurs, vous avez ce soir des tirs de joie dans la banlieue sud de Beyrouth.
03:30Vous avez eu des manifs toute la journée à Teheran,
03:32de gens demandant à ce que le régime enfin réagisse à l'agression de l'anti-nazioniste.
03:38Mais ils sont servis.
03:39Je pense aux téléspectateurs qui connaissent peut-être mal la région
03:43et peut-être mal leur rapport de force.
03:45Moi aussi.
03:46Vous aussi.
03:47Tout le monde connaît mal.
03:48On résonne avec des esprits d'occidentaux.
03:50Et c'est difficile de se mettre à la place des Iraniens.
03:52Quand on dit des missiles israéliens, est-ce à dire...
03:55Iraniens.
03:56Iraniens.
03:57J'ai dit des missiles iraniens.
03:59Est-ce le régime de Teheran qui entre en guerre contre Israël ?
04:04Est-ce que c'est la traduction de cela ?
04:09Pour répondre de manière sommaire, oui.
04:11Pour répondre de manière un peu plus détaillée,
04:13l'Iran est en guerre contre Israël depuis...
04:16Au moins depuis le 7 et le 8 octobre de l'an dernier.
04:20Ça fait presque un an qu'on est dans une guerre ouverte.
04:23On est dans une guerre sourde depuis très longtemps parce que...
04:26Mais est-ce que c'est une guerre à l'ancienne ?
04:28Et là encore, je pense...
04:29Ce n'est pas à l'ancienne.
04:30Je veux dire, ce qui s'est passé...
04:31Entre deux pays qui s'affrontent et qui se font la guerre.
04:33Ce qui se passe au Sud-Liban, ce qui se passe à Gaza,
04:35c'est avec ce qu'on appelle des proxys.
04:37C'est-à-dire que ce sont des milices, des organisations armées
04:40qui mènent une guerre et qui sont armées, financières,
04:44encadrées par des Iraniens.
04:46En Syrie, ce sont les Iraniens qui étaient aussi à la manœuvre.
04:49Bref, les Iraniens sont obsédés par l'entité sioniste.
04:53La réplique islamique a pour raison d'être,
04:56comme le Hezbollah d'ailleurs, qui est sa créature,
04:59sa raison d'être, c'est la destruction d'Israël
05:02en tant qu'entité sioniste, en tant qu'État.
05:07Ça a toujours été clair, ça a toujours été assumé.
05:10Je veux dire, vous avez eu encore ces derniers jours
05:12des déclarations de responsables iraniens.
05:14Alors, là où ça devient un tout petit peu compliqué,
05:17c'est que d'abord c'est un pays de 90 millions d'habitants,
05:19donc c'est pas simplement une bande de fanatiques.
05:22Deuxièmement, c'est un régime qui est très solide,
05:24avec une force...
05:26Les gardiens de la Révolution sont une force incroyable,
05:29mais en même temps, vous avez des tiraillements.
05:32Vous avez un président qui soit disant est un nul,
05:35qui n'a aucun pouvoir,
05:36mais qui présente une figure présentable dans la vitrine.
05:39On l'a vu à l'ONU en train de se victimiser
05:41il y a la semaine dernière.
05:43Et puis, vous avez le guide qui a la réalité du pouvoir,
05:46et au-dessous du guide, vous avez la force à la Reuss,
05:49les guides de la Révolution.
05:50Mais c'est donc le guide, ce soir, qui a décidé,
05:53qui a donné son aval.
05:54Et évidemment, dans ces cas-là,
05:56est-ce qu'il y a réponse d'Israël ?
05:58Est-ce que les deux pays entrent en guerre ?
06:00Et je rappelle qu'Israël a la bombe atomique,
06:03que l'Iran ne l'a pas.
06:05Pas encore.
06:09Derrière tout cela, vous voyez les questions qui peuvent arriver.
06:13La question, est-ce qu'on est en train de basculer,
06:18après avoir écrasé le Hamas,
06:22après avoir décapité le Hezbollah,
06:26est-ce qu'on est en train de basculer
06:29dans ce nouveau Moyen-Orient
06:31qu'a évoqué Benyamin Netanyahou,
06:34et qui serait un nouveau Moyen-Orient pacifié,
06:37et donc débarrasser de cet ennemi réductible,
06:40obstiné, qui va à l'atome, qui va au nucléaire ?
06:43Le problème de l'Iran, le problème que pose l'Iran,
06:45ce n'est même pas sa démographie ou sa virulence,
06:48le problème que pose l'Iran,
06:50c'est qu'il est en capacité d'avoir l'arme nucléaire.
06:54Et ça, ça change tout.
06:55Quand vous avez l'arme nucléaire, vous deviez invulnérable.
06:57Et comment on sait qu'il ne l'a pas ?
07:00On sait qu'il est au seuil.
07:02Comment on sait qu'il ne l'a pas ?
07:05Je pense que s'il l'avait, il s'en servirait.
07:08Il nous le ferait savoir.
07:10S'il l'avait, il deviendrait intouchable.
07:13L'Iran vit avec le sentiment qu'il est encerclé
07:16par les bases américaines, qu'il est acculé.
07:19C'est une révolution qui a 40 ans
07:20et qui n'a jamais connu son thermidor.
07:22Il n'y a jamais eu de libéralisation du régime iranien.
07:25C'est un truc incroyable.
07:26Vous l'avez surtout dit sur ce plateau.
07:28C'est un des régimes les plus terribles du monde.
07:31C'est un régime impeccable.
07:32Mais en même temps, c'est un très grand pays.
07:33Vous êtes obligé de compter avec.
07:35Tout le monde attendait le moment où ils allaient enfin s'ouvrir,
07:38le commerce, etc.
07:39Des nefs, rien du tout.
07:41Zéro.
07:42Ils sont toujours restés aussi virulents.
07:43Et l'aliyat de la Ramadan est un homme déterminé.
07:47Ils n'ont pas le nucléaire.
07:48Parce que s'ils avaient le nucléaire,
07:49le jeu serait totalement différent.
07:51Mais l'idée de Benjamin Netanyahou,
07:53c'est de les neutraliser quand même
07:55avant qu'ils aient le nucléaire.
07:56Et les Israéliens s'en sont très bien pris jusqu'à présent.
07:59Ils ont gagné du temps.
08:00Magnifiquement.
08:01On va être avec Jean-Charles Paloméras dans une seconde,
08:04qui est ancien...
08:06Jean-Paul, pardonnez-moi, Paloméros,
08:08qui est ancien général de l'armée de l'air.
08:11Dans une seconde, simplement.
08:12Elisabeth, vous voulez dire un mot ?
08:14Je voulais vous soumettre une hypothèse
08:16et répondre à votre question.
08:18Évidemment, ça ne va pas être...
08:19Il n'y a pas une guerre comme une guerre Iran-Irak
08:21entre deux pays qui ne sont pas frontaliers au demeurant.
08:24Mais effectivement, il peut y avoir une montée.
08:27Et mon hypothèse, c'est que pour les Israéliens,
08:30de toute façon, il n'y a pas de solution durable
08:33sans aller toucher la tête de la pieuvre.
08:35Parce que c'est le Hezbollah, c'est les Houthis,
08:37c'est le Hamas.
08:39Donc, est-ce que c'est pas...
08:41Mon hypothèse est que pour les Israéliens,
08:44ce qui s'est passé aujourd'hui,
08:45peut-être aussi l'opportunité de mener
08:49au moins une opération
08:50qu'ils n'auraient pas pu faire préventivement
08:53parce qu'il y aurait eu un concert de protestations.
08:56Et là, ils ont obtenu la balle américaine,
08:58en quelque sorte.
08:59Il y a beaucoup de réactions.
09:00C'est le 3 mars qu'ils avaient fait avec le réacteur d'Osirak.
09:03Avec Osirak.
09:04Avec le réacteur que les Irakiens avaient créé.
09:06Sauf que les installations iraniennes
09:08sont profondément enterrées, etc., etc.
09:11Elles sont disséminées.
09:12Il y en a plein.
09:13Il y a plusieurs centrales, il y a plein de sites,
09:14plein de labos.
09:15Des sites où on a enrichi l'uranium
09:17de manière quasi militaire,
09:18donc ce qui prouve bien que leur destination,
09:21c'est réellement une bombe.
09:23Ils sont très bien enterrés.
09:24Sauf que ce qu'on vient de voir il y a 3 jours,
09:26c'est qu'à 30 mètres sous terre,
09:28le bunker de Nasrallah,
09:30il n'a pas résisté à 80 bombes bien alignées,
09:3280 missiles bien alignés.
09:34Donc il y a, c'est ça aussi une dimension
09:36qu'il faut prendre en compte,
09:37c'est qu'il y a visiblement à Téhéran aujourd'hui
09:40une sorte de doute.
09:42Il y a un doute depuis longtemps
09:45parce qu'ils ont été pénétrés.
09:47Les Israéliens, par exemple, ont réussi à glisser
09:50dans un labo nucléaire
09:55un programme qui a totalement rendu folles
10:01les centrifugeuses et les a,
10:03j'allais utiliser un terme vulgaire,
10:06les a cassées.
10:08Ça c'est un prodige,
10:10parce qu'ils n'étaient pas connectés à Internet.
10:12Comment est-ce que vous arrivez à mettre
10:14avec une seule clé USB,
10:16alors que tout le personnel est extraordinairement...
10:18C'était un prodige.
10:19Les types sont restés babas.
10:20D'ailleurs on reste toujours babas
10:21dans le renseignement par rapport à ça.
10:23Et puis vous avez eu la mort d'Aniye à Téhéran,
10:26le chef du Hamas,
10:28qui était venu assister à l'investiture
10:30du nouveau président, présentable, iranien.
10:34Aniye vient à Téhéran et bingo,
10:37il se fait assassiner.
10:40Par qui ?
10:41A priori par les Israéliens.
10:43A priori.
10:44À qui profite le crime.
10:46Peut-être qu'il y avait aussi
10:47quelques Iraniens qui l'ont laissé faire.
10:49Donc il y a à l'intérieur,
10:51dans la parano du régime,
10:53il y a un gros doute.
10:54Et on se dit que la faille
10:56dans le renseignement du Hezbollah,
10:58elle était peut-être à Téhéran.
11:00Si le Hezbollah a réussi à être,
11:03sa muraille à être pulvérisée,
11:06si tous les secrets du Hezbollah
11:08ont été exploités par les Israéliens,
11:11la faille vient peut-être à Téhéran.
11:12Donc vous savez, une sorte de parano,
11:14on ne sait pas très bien où on en est à Téhéran.
11:16J'ai lu pas mal de choses tout à fait étonnantes
11:18avec un homme qui serait entré
11:21dans le bunker de Nasrallah,
11:23qui avait marqué à la main
11:25avec une sorte de fluide...
11:27Oui, alors moi je vous dirais pour ça
11:28qu'un service de renseignement un peu particulier
11:30qui a réussi un coup absolument magistral.
11:32C'est mieux que la guerre des six jours.
11:35C'est un prodige.
11:37Mais c'est aussi un service de renseignement
11:38qui aime bien se faire mousser
11:41et qui en rajoute toujours une louche.
11:44Ce que je dis là, vous l'avez sans doute lu.
11:45Donc un homme entre samedi.
11:48Il sert la main à tous les dignitaires
11:52du Hezbollah qui sont là.
11:54Il laisse une sorte de fluide sur la main
11:59qui peut être repéré par je ne sais qui.
12:04Et il quitte évidemment la pièce.
12:07Il s'en va et à partir de ce moment-là,
12:09on sait précisément où est Nasrallah
12:11et les bombes arrivent.
12:14J'ai un petit doute.
12:15Pardonnez-moi.
12:16C'est trop beau pour être vrai.
12:17Moi mon doute, moi je regarde ça.
12:18C'est un scénario de film.
12:22Alors j'ai résumé je pense
12:24de manière à grand trait.
12:27C'est beaucoup plus complexe sans doute
12:28que je l'ai dit.
12:29Alors je salue le général Jean-Paul Palomeros,
12:33ancien chef d'état-major de l'armée de l'air.
12:37Bonsoir mon général.
12:39Merci d'être avec nous.
12:40Je voulais savoir comment vous décryptiez
12:42et décodiez ce qui se passe ce soir en Israël.
12:48Je crois que beaucoup a été dit,
12:50mais je pense que c'était attendu.
12:54Évidemment, peut-être pas à l'heure
12:55et à la minute où ça s'est produit,
12:57mais il est évident qu'après la mort d'Asrallah
13:01et du leader du Hezbollah
13:05et l'attaque terrestre aussi
13:08qui est en cours au Liban,
13:11l'Iran pouvait difficilement ne rien faire.
13:15De là à en conclure qu'il s'agit d'un embrasement.
13:18On en a vu des choses, des événements dans cette région.
13:22Je crois qu'il faut rester relativement calme.
13:26Il va falloir quand même compter les impacts,
13:30si je peux dire, les conséquences de cette attaque.
13:33Voir si les Iraniens ont utilisé effectivement
13:35des missiles plus puissants sans doute,
13:38plus performants sans doute,
13:40leur arsenal n'est pas non plus...
13:43Enfin, ils ont potentiellement
13:45quelques missiles de très bonne facture,
13:48mais ils ne peuvent pas résister à Israël,
13:52surtout dans la puissance aérienne d'Israël,
13:55ils le savent pertinemment.
13:57L'Iran devait faire quelque chose
14:00parce que ce sont les attaques
14:02contre ses amis, contre ses proxys,
14:04comme on dit,
14:05la faiblissent considérablement,
14:08que ce soit évidemment le Hamas,
14:10le Hezbollah en particulier,
14:12qui était le plus important.
14:14Donc oui, un événement de plus,
14:17une réaction attendue de l'Iran
14:20qui ne pouvait pas faire moins,
14:22et un intérêt pour Israël
14:26de séquencer un peu les effets.
14:28Il l'a fait, il a fait le Hamas,
14:30à peu près en tout cas,
14:32il est passé au Hezbollah ensuite.
14:34Ça c'est compliqué, c'est loin d'être fini.
14:37Cette opération terrestre a tendance à m'inquiéter
14:40parce qu'on sait comment ça commence,
14:42mais on ne sait pas très bien quand ça se termine.
14:44Et puis l'Iran,
14:46oui, on va le garder sur le feu,
14:49mais peut-être pas,
14:51il y aura peut-être une action,
14:52comme il y a eu la dernière fois au mois d'avril,
14:54mais je ne pense pas qu'Israël
14:57ne voit pas aujourd'hui son intérêt
14:59à aller frapper l'Iran durement.
15:02Vraiment, je ne le pense pas.
15:04Il peut y avoir une réaction effectivement,
15:06une réaction, le demande également.
15:08Yoann Ouzahy voulait prendre la parole,
15:09et après Gilles-Louis Lame-Golnadel.
15:11Moi, je ne suis pas expert en géopolitique,
15:13mais simplement, je constate quand même
15:15une nouvelle fois ce soir,
15:16que c'est Israël qui est à nouveau,
15:18comme toujours, agressé,
15:20qui est agressé comme le 7 octobre,
15:22parce que tout ce que nous vivons là en ce moment
15:24découle de ce qui s'est passé du 7 octobre,
15:26découle de l'agression du Hamas,
15:30et on entend beaucoup ces derniers jours,
15:33ces dernières semaines,
15:34de nombreuses personnalités demandaient
15:36un embargo sur la livraison d'armes à Israël.
15:39Et j'ai souvent dit, sur ce plateau et sur d'autres,
15:42que ceux qui prônaient l'embargo
15:44sur la livraison d'armes à Israël
15:46étaient au mieux des criminels,
15:47au pire des complices des terroristes.
15:49Je crois qu'il est ce soir grand temps,
15:51grand temps, effectivement, d'aider Israël,
15:54d'aider Israël à se défendre
15:56et de répondre aux demandes d'Israël,
15:58comme le font les Etats-Unis et la France,
16:01et la France, Emmanuel Macron,
16:02est bien trop silencieux depuis bien trop longtemps.
16:05Alors Gilles William va pouvoir donner son avis.
16:08Je lis Jean-Luc Mélenchon,
16:10et ça fait écho à ce que vous dites,
16:12puisqu'il est sur une position exactement contraire.
16:15Après, le Liban et le Yémen,
16:16Netanyahou entre en guerre avec l'Iran.
16:18C'est quand même une position paradoxale
16:20d'écrire ça ce soir.
16:21C'est son plan depuis des mois.
16:23C'est presque adroit.
16:25C'est facile quand même, Jean-Luc Mélenchon.
16:26Vous avez l'Iran qui attaque Israël,
16:29et pour Jean-Luc Mélenchon,
16:31le tweet, c'est Netanyahou entre en guerre
16:34avec l'Iran ce soir.
16:36C'est son plan depuis des mois
16:37avec les divers assassinats.
16:39La France n'a rien à faire dans cette escalade.
16:41Netanyahou plonge toute la région dans la guerre totale.
16:44Il expose la population d'Israël
16:46au pire risque de son histoire.
16:48Il a ruiné la paix et le droit à la vie
16:49de millions de personnes.
16:50À présent, ce paix pour le monde entier
16:52le prie de son impunité.
16:53Urgence absolue pour arrêter immédiatement
16:56la catastrophe qui se déchaîne.
16:58Gilles William Gognaday.
16:59Écoutez, M. Mélenchon est à la stratégie,
17:01ce que M. Delogu est à la lecture.
17:03Ce n'a pas une très grande importance.
17:05Mon point de vue, ce n'est pas objectif.
17:07Mes deux enfants étaient dans les abris
17:10il y a encore quelques heures,
17:12mais je vais m'essayer quand même à l'objectivité.
17:15Je pense que Vincent Hervouët a fait une analyse
17:19tout à fait exacte de la situation.
17:22À savoir que, d'une part,
17:24vous avez une République islamique
17:26dont la raison d'être, pratiquement,
17:28est la destruction de l'entité sioniste.
17:31Donc, c'est clair.
17:33Maintenant, le moment est tout à fait particulier
17:37sur le plan symbolique parce que c'est
17:39à l'aube du Nouvel An juif
17:41et on va commémorer le 7 octobre
17:44dans quelques jours.
17:45On pouvait penser que ce serait
17:47uniquement un 7 octobre commémoré
17:49dans la tristesse et dans le calme.
17:52Ça n'en prend pas la tournure
17:54parce que je ne suis pas sûr de partager
17:57l'avis du général Palomero,
17:59ce qu'on vient d'entendre,
18:01parce que la réalité,
18:03si je l'ai bien compris,
18:05Yohan, la question morale
18:08ou de l'image d'Israël aujourd'hui
18:11est totalement dépassée.
18:13Ça n'est pas le premier souci d'Israël
18:16d'avoir bonne figure dans le monde
18:18pour autant qu'ils puissent la voir
18:20de toute manière.
18:22C'est le moins mauvais moment
18:24pour Israël d'intervenir.
18:27C'est le moins mauvais moment.
18:29D'une part, parce que l'Iran
18:32n'a pas encore la bombe.
18:34Sinon, croyez-moi, ça se saurait.
18:36Et deuxièmement, parce que les États-Unis
18:39ne peuvent pas être dans une posture
18:42très critique à l'aube de l'élection
18:45du mois de novembre à venir.
18:47Donc, le gouvernement israélien
18:50ne trouvera pas un meilleur moment
18:53pour régler définitivement
18:55son compte à la République islamique.
18:58C'est tout à fait clair.
19:00D'ailleurs, la séquence du Hezbollah
19:03était d'une certaine manière
19:05faite pour cela.
19:07L'Iran, sauf à sombrer
19:10dans le ridicule le plus complet,
19:12était entraîné à la réplique.
19:14Et il m'étonnerait beaucoup,
19:16de vous à moi, comme c'est un peu
19:18subjectif de ma part,
19:20je ne suis pas loin de l'espérer,
19:22un meilleur moment pour Israël,
19:24si c'est possible,
19:26parce que là encore,
19:28Vincent a bien dit les choses,
19:30on pensait que M. Nasrallah
19:32était à l'abri de tout,
19:34à 50 mètres sous terre.
19:36Comme on sait qu'il n'était pas
19:38à l'abri de tout, on peut penser
19:40de la même manière que les installations
19:42nucléaires iraniennes ne sont pas
19:44non plus à l'abri de tout
19:46dès l'instant où les Israéliens
19:48ont accès aux bombes américaines
19:50qui vont très profondément.
19:52Donc je pense que nous arrivons
19:54peut-être à l'heure
19:56des dernières explications.
19:58La preuve que ce que vous dites
20:00est juste, c'est qu'à Téhéran,
20:02le week-end dernier,
20:04dimanche,
20:06Ali Rameinai a été déménagé.
20:08On a changé le guide
20:10de domicile
20:12et désormais il réside
20:14dans un endroit qu'on ne connaît pas.
20:16Les séries de sécurité iraniennes
20:18l'ont immédiatement transférée
20:20dans un endroit qu'Israël
20:22est censé ne pas connaître.
20:24Donc il y a,
20:26même s'il y a infiltration,
20:28on l'a sans doute vu avec l'Etoile,
20:30depuis des années,
20:32avec des hommes qui sont
20:34prêts à donner
20:36des informations.
20:38Il y a des renseignements qui ont été formidablement bien faits.
20:40Les Israéliens n'ont pas cessé de gagner du temps.
20:42Ils ont par exemple
20:44éliminé le chef
20:46du programme nucléaire clandestin.
20:48Ils l'ont éliminé d'une manière
20:50qui était absolument spectaculaire
20:52avec une voiture télécommandée,
20:54une mitrailleuse
20:56guidée, soi-disant,
20:58par le ciel,
21:00via un satellite. En réalité,
21:02quelques mois après,
21:04on a appris que non, il y avait sans doute...
21:06Les gens étaient au sol.
21:08L'ancien président iranien,
21:10Rahmaninejad...
21:12Un régime qui est parano ?
21:14L'ancien président iranien,
21:16Rahmaninejad, a reconnu
21:18hier que l'unité
21:20anti-Mossade du Hezbollah
21:22était dirigée par un homme du Mossade.
21:24Voilà. Il s'est enfui.
21:26Je peux vous poser une question ?
21:28Juste d'un mot.
21:30Pour en plus ajouter
21:32à la...
21:34Parce que les Iraniens hésitaient.
21:36Ils ne savaient pas très bien comment répliquer.
21:38Ils étaient obligés de faire quelque chose. Ils ne savaient pas quoi.
21:40Ils ont tapé plus dur que le 13 avril.
21:42Je vous rappelle que le 13 avril,
21:44Israël avait riposté.
21:46Mais petitement, là aussi.
21:48En liquidant, en bombardant
21:50une installation radar
21:52du côté d'Ispahan.
21:54C'était une petite réplique quasi symbolique.
21:56Mais ça montrait au moins que les Israéliens
21:58pouvaient frapper jusqu'à l'Iran.
22:00Là, ce ne sera pas la même chose.
22:02Mais juste d'un mot, quand même...
22:04C'est d'ailleurs ce qu'a dit l'armée israélienne.
22:06Elle dit que l'attaque de missiles de l'Iran
22:08aura des conséquences.
22:10Mais ce n'est pas clair.
22:12Je voulais qu'on voit Biden également, ce qu'a dit Biden.
22:14Et qu'on décrypte ensemble.
22:16Vous disiez que l'élection pèse
22:18sur ce conflit.
22:20Le président Biden,
22:22ce matin,
22:24le vice-président et moi-même avons réuni
22:26notre équipe de sécurité nationale pour discuter
22:28des plans iraniens visant
22:30à lancer une attaque imminente de missiles
22:32contre Israël. Nous avons discuté
22:34de la manière dont les Etats-Unis sont prêts
22:36à aider Israël à se défendre
22:38contre ces attaques et à protéger
22:40le personnel américain dans la région.
22:42Mais il y a quelques semaines
22:44de l'élection américaine, l'administration
22:46Biden ne peut que observer
22:48l'évolution de la situation et essayer de
22:50réagir.
22:52Elle est moins armée
22:54dans sa réaction.
22:56Olivier, il doit forcément donner le ramal.
22:58Mais j'ai une question à vous poser.
23:00Vous présentez tout cela comme si
23:02ça coulait de source.
23:04Un an presque,
23:06le 7 octobre,
23:08qui avait été marqué par une humiliation pour les services
23:10un fiasco sécuritaire et une humiliation.
23:12L'humiliation a changé de camp.
23:14L'humiliation était aujourd'hui en Iran.
23:16Qui se devait
23:18de réagir, vous l'avez indiqué.
23:20Je lis pas mal.
23:22Quand ce soit les bons termes que vous utilisez.
23:24Humiliation, mais bon.
23:26Si le régime d'Emola, au regard
23:28de ce qui s'est passé, qui a été décrit
23:30par Vincent, pouvait
23:32avoir un sentiment d'humiliation
23:34au regard des derniers événements.
23:36Je maintiens cette idée.
23:38Par contre, le régime
23:40ne voulait surtout pas intervenir
23:42directement dans son conflit
23:44avec Israël, en faisant agir
23:46plutôt ce que vous avez décrit, les proxys,
23:48ses alliés, pour justement
23:50se mobiliser uniquement
23:52sur la finalisation de son programme
23:54nucléaire. Et je lis que Benjamin
23:56Netanyahou était donc intéressé
23:58à créer une situation où l'Iran
24:00ne pouvait pas faire autrement qu'engager
24:02un conflit direct avec eux. Mais
24:04avec quel objectif de guerre ?
24:06Alors là, la question
24:08on peut la poser à monsieur.
24:10On va finir avec le régime d'Emola ?
24:12Non, justement, je voulais...
24:14Oui, parce que
24:16monsieur Palomero, dans votre
24:18première intervention, au fond, ce que vous nous avez dit,
24:20c'est le rapport de force
24:22est tellement défavorable
24:24en faveur ou contre
24:26l'Iran, que l'Iran le sait,
24:28disiez-vous, et que
24:30l'Iran ne prendra pas le risque
24:32d'aller plus loin. C'est ce que j'ai
24:34compris ou ce que j'ai deviné.
24:36Et vous disiez que les Iraniens
24:38connaissaient notamment
24:40la possibilité de répondre par l'aviation
24:42israélienne.
24:44Il semble qu'on ne soit pas
24:46forcément autour
24:48de la table tout à fait sur cette
24:50thèse-là.
24:52Ça ne me choque pas.
24:54J'ai l'habitude.
24:56C'est normal.
24:58Il y a des questions
25:00qui sont centrales.
25:02Pourquoi Israël
25:04n'a pas attaqué
25:06l'Iran avant,
25:08alors que son
25:10programme nucléaire
25:12est en pleine...
25:14Je vous en prie,
25:16monsieur Palomero.
25:18Monsieur Palomero, qui est avec nous
25:20aujourd'hui, et qui est
25:22ancien général de
25:24l'armée de l'air. Je vous en prie.
25:26Oui, je disais,
25:28il faut se poser, je crois,
25:30les bonnes questions.
25:32Israël a
25:34beaucoup à faire.
25:36Est-ce qu'il va prendre...
25:38Manifestement, il y a quelqu'un qui veut
25:40vous joindre, mon général.
25:42Mais on va pouvoir vous rappeler
25:44dans une seconde. Elisabeth Lévy voulait dire
25:46quelque chose. Je voulais répondre un peu, et d'ailleurs
25:48aussi à William, là où il y a un véritable
25:50problème. En réalité, il n'y a
25:52pas de contention entre Israël
25:54et l'Iran. L'Iran ne réclame pas
25:56un territoire. C'est un contentieux purement
25:58idéologique. C'est la haine de l'État juif.
26:00Donc, effectivement, il n'y a aucun
26:02moyen d'arrêter ça par une négociation.
26:04Donc, il faut définir
26:06un but de guerre. Et contrairement à William,
26:08je ne pense pas que le but de guerre
26:10puisse être explicitement de renverser
26:12le régime, parce que le
26:14state building, on ne sait pas faire ça.
26:16Personne ne sait faire, en fait.
26:18Je pense que ça peut découler.
26:20Je pense que l'objectif, c'est
26:22effectivement, comme l'a dit Vincent,
26:24les installations nucléaires iraniennes. Mais si
26:26le monde entier n'avait pas regardé
26:28ailleurs, parce que c'est quand même...
26:30On n'en serait peut-être pas non plus
26:32dans cette situation.
26:34Pardon, ma première
26:36observation,
26:38elle est d'une banalité
26:40affligeante. Vous êtes tous
26:42des spécialistes de
26:44ces problèmes, mais je me dis,
26:46est-ce que ça s'arrêtera un jour
26:48tout de même ? Je veux dire,
26:50est-ce qu'à un moment donné,
26:52l'un des belligérants,
26:54Israël, par exemple, pourrait être
26:56plus intelligent que ceux qui
26:58veulent le détruire ?
27:00Oui, il aurait été détruit.
27:02Non, mais considérez que
27:04la riposte indéfinie
27:06après le 7 octobre
27:08devra s'arrêter. C'est une question...
27:10C'est une question assez candide.
27:12Mais sûrement, sûrement.
27:14Et ma seconde question,
27:16je me demande...
27:18Donc, ce que vous voulez dire, c'est qu'il ne fallait pas
27:20tuer Nasrallah ?
27:22Concrètement, parce que
27:24ces phrases que vous faites...
27:26Il ne fallait pas tuer Nasrallah ce week-end ?
27:28Je n'ai pas pleuré...
27:30Qu'est-ce que ça veut dire ?
27:32Je voudrais savoir concrètement comment
27:34vous traduisez ça.
27:36Il fallait le tuer ou pas ?
27:38Il fallait le tuer, absolument.
27:40Alors pourquoi vous dites ça aujourd'hui ?
27:42Parce qu'à un moment donné...
27:44On a le droit
27:46de considérer
27:48qu'on ne sent plus
27:50véritablement la finalité
27:52qui est mise en oeuvre.
27:54Ça va durer combien de temps ?
27:56La finalité, elle est assez simple.
27:58Si vous me permettez, elle est assez simple.
28:00Elle est d'éliminer l'ennemi de...
28:02Oui, mais...
28:04Il y a un an, il y a eu la barbarie
28:06absolue du 7 octobre.
28:08Est-ce qu'à un moment donné
28:10on n'aurait pas pu conserver...
28:12Là où vous avez raison, c'est qu'à un moment...
28:14La vengeance avait été faite.
28:16C'est pas une question de vengeance.
28:18Il s'agit d'offenser les ennemis
28:20d'Israël, d'être en capacité
28:22d'attaquer la population israélienne.
28:24Ça paraît assez simple comme but pour un État.
28:26Philippe, je vais vous dire quelque chose.
28:28Ces discussions,
28:30elles sont très simples.
28:32Finalement, vous allez vous mettre
28:34à la place
28:36d'un Israélien
28:38si vous étiez à Paris
28:40et qu'en permanence vous étiez attaqué.
28:42C'est ce qu'a dit Nicolas Sarkozy hier.
28:44Vous allez imaginer
28:46d'être dans le sixième arrondissement
28:48et puis il y a un missile qui tombe.
28:50Tous les jours, il y a quelque chose qui tombe.
28:52Vous allez voir comment vous commencez à réagir
28:54et comment vous demandez à votre gouvernement
28:56de vous défendre et de répondre.
28:58J'entends ce que vous dites.
29:00Évidemment qu'il y a un moment
29:02où il faut que les gens négocient.
29:04Je ne sais pas quand arrivera le temps
29:06de la négociation.
29:08Bien sûr, mais ça n'a pas de sens.
29:10Je vais dire deux choses.
29:12La première, c'est que la guerre à Gaza
29:14n'est pas terminée parce qu'ils restent toujours sans otages.
29:16Ils sont toujours au fond de leurs trous.
29:18Donc,
29:20je vous prouve,
29:22la bataille est loin d'être finie.
29:24La deuxième chose, c'est que vous demandiez
29:26quand ça va se terminer. On peut vous répondre
29:28deux choses. On peut vous répondre que
29:30on approche de la fin.
29:32Ça fait 40 ans qu'obstinément
29:34les Iraniens
29:36ont construit une machine de guerre
29:38pour mettre en jeu Israël
29:40avec un pistolet
29:42sur la temple. C'était le Hezbollah
29:44et son armement,
29:46un vraisemblable de 150 missiles
29:48que les Israéliens s'emploient
29:50en ce moment à détruire.
29:52Donc, ils avaient
29:54juste à côté,
29:56à la frontière, pas à 1 800 kilomètres
29:58à terre. Juste à côté,
30:00à la porte de la maison, ils avaient
30:02un pistolet chargé sur la temple des Israéliens.
30:04Ils ne l'ont plus.
30:06Ils viennent de le perdre.
30:08Ils sont en train de le perdre.
30:10Ça change énormément la donne.
30:12Ça change considérablement
30:14la situation au Moyen-Orient
30:16parce qu'ils sont désormais
30:18en première ligne.
30:20D'abord, ils sont obligés de renoncer à cet investissement
30:22de 40 ans qu'a été le Hezbollah,
30:24obstinément construit.
30:2640 ans, c'est une carrière de journaliste. Moi, j'ai vu
30:28arriver les premiers gardiens de la Révolution
30:30à Baalbeck en 1982.
30:32C'était une bande
30:34de pauvres gars qui étaient
30:36là, au pied des colonnades
30:38de Baalbeck.
30:40On leur aurait donné...
30:42Imaginez que
30:44à la fin de ma carrière, je les verrais régner
30:46sur un Liban totalement nécrosé,
30:48totalement corrompu, totalement noyauté,
30:50être l'État, être devenu
30:52eux-mêmes l'État, l'État iranien
30:54au Liban. Ça marchait.
30:56Ça marchait.
30:58Les choses vont parfois vite. En 40 ans,
31:00le Liban est devenu ce qu'il est devenu.
31:02Qui se souvient qu'il y avait des chrétiens au Liban ?
31:04Il y en a encore un tiers.
31:06Oui.
31:08Il y en a encore un tiers.
31:10Il y en a la moitié qui sont alliés à l'Iran.
31:12Ce que je veux vous dire, c'est que
31:14on parle parfois de pays qui peuvent basculer
31:16en Occident.
31:18Je ne citerai pas de pays, mais certains
31:20voient une menace pour certains pays.
31:22Je rappelle que le Liban,
31:24ce qui s'est passé au Liban, peut arriver
31:26dans un pays d'Europe.
31:28Je voulais juste
31:30rajouter un mot, Pascal,
31:32avoir une réponse.
31:34J'ai eu l'impression que
31:36pendant longtemps, même en ne connaissant
31:38pas, évidemment,
31:40la géopolitique aussi bien
31:42que nos amis,
31:44qu'il y avait un système presque
31:46structuré d'attaques,
31:48de ripostes.
31:50Qu'est-ce qui nous démontre
31:52qu'aujourd'hui, on est au bord
31:54de la guerre ?
31:56C'est le nucléaire.
31:58Ce qui change complètement l'équation.
32:00On n'est plus dans une espèce
32:02de rapport de force avec des hauts, des bas,
32:04tout une histoire,
32:06des périodes actives et des périodes
32:08plus tranquilles. On est
32:10dans un mouvement qui est
32:12vraiment...
32:14Le nucléaire, c'est
32:16la fin du monde.
32:18Je voulais juste répondre à Philippe.
32:20Vous savez toute l'affection
32:22et l'amitié que j'ai pour vous,
32:24le fait que vous ayez utilisé
32:26ce mot, effectivement,
32:28de vengeance. Je me dis que ce mot,
32:30vous l'avez laissé échapper.
32:32Vous avez laissé échapper ce mot de vengeance.
32:34Mais je me dis que même si
32:36vous avez laissé échapper
32:38ce mot, je me dis quand même
32:40que la propagande de l'extrême-gauche
32:42est en train de bien fonctionner dans ce pays.
32:44Parce qu'il ne s'agit évidemment pas de vengeance,
32:46il s'agit de défense et de rappeler
32:48encore une fois que si le 7 octobre
32:50ne s'était pas produit, rien de tout ce qui s'est passé
32:52depuis ne serait arrivé. Et le but
32:54de guerre, il est simple. Le but de guerre,
32:56il est qu'Israël puisse vivre en sécurité.
32:58Au nom de quoi peut-on exiger
33:00quoi que ce soit d'Israël
33:02tant que ce pays n'est pas en sécurité ?
33:04Une remarque toute simple.
33:06On est un an après le...
33:08Le Hamas
33:10a réussi à mettre
33:12le feu à toute la région.
33:14Je voudrais
33:16faire deux remarques.
33:18La première, vous avez fait allusion
33:20Pascal, aux chrétiens
33:22du Liban. Il y a encore
33:24des chrétiens au Liban mais à cause
33:26de la férule du Hamas,
33:28les chrétiens du Liban
33:30sont entrés dans une même sorte de
33:32dimitude que beaucoup de chrétiens
33:34en Orient. Les chrétiens
33:36du Liban étaient une force.
33:38Ils avaient leurs mots
33:40à dire. C'était un état multiconfessionnel
33:42partagé assez équitablement.
33:44Le Hezbollah
33:46y a mis fin et je trouve
33:48d'une tristesse
33:50inouïe que la France, qui était
33:52protectrice du Liban en général
33:54et des chrétiens du Liban
33:56en particulier, soit aussi
33:58timorée en ce moment
34:00à un moment au contraire
34:02où il y aurait peut-être la possibilité
34:04d'espérer à nouveau
34:06après la défaite du Hezbollah
34:08un Liban comme hier
34:10pour demain. Ça, c'est
34:12la première remarque. Deuxièmement,
34:14pour répondre très sincèrement
34:16à Philippe Bilger,
34:18on n'est pas effectivement
34:20dans le cadre d'une vengeance.
34:22On est dans le cadre
34:24d'une légitime défense
34:26existentielle qui
34:28transcende complètement même
34:30le conflit israélo-palestinien.
34:32Vous avez non pas des Iraniens
34:34mais une république islamique
34:36qui a juré de détruire
34:38Israël et je pense que le but
34:40de guerre d'Israël n'est pas
34:42malheureusement, parce que ça n'est pas
34:44dans son pouvoir de détruire
34:46la république islamique qui risque
34:48encore de survivre mais de détruire
34:50le système
34:52atomique
34:54d'Emmola. C'est tout
34:56mais c'est beaucoup et c'est
34:58maintenant ou jamais à mon avis.
35:00Et ça fera du bien.
35:02La confusion
35:04donne l'impression
35:06qu'Israël
35:08a eu au fil
35:10de l'année des buts
35:12Excusez-moi,
35:14pardon cher Philippe,
35:16Israël n'a eu qu'un but global
35:18et la faute
35:20ce serait de ne pas le faire,
35:22c'est que ses ennemis ne puissent plus
35:24se servir des pays
35:26alentours pour l'attaquer
35:28en permanence sa population civile.
35:30D'accord ? C'est ça le but
35:32de guerre. D'ailleurs, le Hamas n'avait pas
35:34vraiment demandé l'avis de l'Iran, semble-t-il
35:36et le Hezbollah non plus
35:38quand le Hezbollah a dit le 8 octobre
35:40qu'il ne s'arrêterait pas
35:42tant qu'à Gaza
35:44le Hamas n'aurait pas gagné
35:46en gros, il n'avait pas
35:48demandé l'avis
35:50de personne. Mais je me demande
35:52à quel autre pays on reprocherait de vouloir se défendre
35:54en réalité ?
35:56Et juste un mot sur la vengeance.
35:58Après Munich
36:00les Israéliens ont tué, exécuté
36:02un après l'autre
36:04tous les auteurs de cet attentat.
36:06On peut appeler ça de la vengeance mais c'est aussi
36:08de la dissuasion. Il y avait dans votre remarque
36:10et c'est pour ça que je ne vous mets pas du tout
36:12en porte-à-faux ni en accusation
36:14mais il y avait dans votre remarque l'expression de ce que
36:16j'entends parfois, de temps en temps
36:18ça va Israël, ça va maintenant, on passe à autre chose
36:20C'était pas ça !
36:22Il y avait cette petite musique
36:24qu'on passait
36:26que j'entendais
36:28Franchement !
36:30Je vous rappelle
36:32que ce soir c'est l'Iran qui attaque à Israël
36:34Je vous rappelle que ce week-end
36:36vous disiez vous-même
36:38personne ne pleurera pour
36:40la mort de Nasrallah
36:42et que la réponse de ce qui se passe ce soir
36:44c'est d'avoir tué
36:46un terroriste
36:48Les juifs occidentaux
36:50sont sans doute
36:52inconsciemment tenus
36:54à être plus pacifiques
36:56plus raisonnables, plus sages
36:58que les orientaux un peu irascibles
37:00Je ne fais pas le procès
37:02de Philippe Bilger de le penser
37:04consciemment mais peut-être
37:06que dans son inconscient chrétien
37:08il le pense quand même
37:10J'arrive à l'admettre
37:12parce que malheureusement
37:14j'en ai l'habitude
37:16mais la création d'Israël
37:18et c'est pour cela que personnellement
37:20je suis sioniste
37:22c'est de rendre coup pour coup
37:24et peut-être même davantage
37:26que ce qu'on a reçu
37:28Et donc la vengeance parfois
37:30Donc la vengeance
37:32ça n'est pas un mot
37:34un mot la vengeance
37:36Mais Munich c'était quoi ?
37:38L'exécution des assassins
37:40de Munich
37:42Je vais vous donner des réactions
37:44Je n'avais pas l'impression
37:46d'être condamné en parlant
37:48Non vous n'étiez pas
37:50c'est pour ça que je me suis permis de rebondir
37:52ça traduit, c'est pour ça que c'était intéressant
37:54et c'est pour ça que ce débat existe
37:56parce qu'il est contradictoire
37:58ça traduisait une pensée qui peut exister
38:00C'est ce que disait également
38:02Johan était assez juste
38:04Le débat dans l'espace médiatique
38:06est infusé d'une certaine manière
38:08et peut arriver à ce type
38:10de raisonnement
38:12Paradoxaliste
38:14Ce que dit ce soir Mélenchon
38:16C'est sans doute une erreur
38:18Je présume plus d'intelligence
38:20Mais ce n'est pas de l'intelligence
38:22Arrêtez avec l'intelligence
38:24Ce n'est pas de l'intelligence
38:26C'est ce que disait le président Sarkozy
38:28Arrêtez avec l'intelligence
38:30C'est ce que disait le président Sarkozy hier
38:32Arrêtez avec l'intelligence
38:34Mettez-vous une seconde
38:36à la place d'un pays qui est attaqué matin, midi et soir
38:38et qui réagit
38:40Et quand je dis depuis le 7 octobre
38:42c'est très intéressant
38:44Le Hamas
38:46tout seul, et ça je parle sous le contrôle de Vincent Herouet
38:48c'est extraordinaire
38:50Le Hamas a mis le feu à cette région
38:52Il a mis le feu à la région
38:54et il a surtout totalement effacé
38:56depuis quelques années
38:58les accords d'Abraham
39:00Parce que vous savez, ici
39:02il est de bon ton à Paris
39:04de couvrir de mépris
39:06la présidence de Donald Trump
39:08Mais si on prend un petit pas
39:10en recul et qu'on regarde
39:12quel est le bilan aux politiques étrangères
39:14de Donald Trump
39:16il est beaucoup moins désastreux que celui de Joe Biden
39:18Il a même été très positif
39:20sur plusieurs points
39:22et notamment sur ce truc qui était
39:24très improbable
39:26ces accords d'Abraham auxquels on souscrit
39:28un certain nombre de pays du Golfe, du Maghreb, etc
39:30et qui
39:32amenaient à terme une sorte de pacification
39:34à un commerce
39:36à des relations équilibrées entre Israël et le monde arabe
39:38Et c'est vraiment ça
39:40que les Iraniens et le Hamas
39:42ont voulu dynamiter avec ce pogrom
39:44spectaculaire
39:46C'est pas sûr que ça marche
39:48C'est pas sûr que ça marche
39:50Il y a quand même une contradiction
39:52Pas tous en même temps
39:54Pascal Praud, il y a quand même une contradiction
39:56dans ce que vous dites, moi je suis totalement d'accord avec vous
39:58sur le fait que quasiment un an après
40:00l'objectif
40:02fondamental du Hamas
40:04qui était l'embrasement général
40:06Bien sûr
40:08Nous sommes peut-être en train d'y assister
40:10Bien sûr, c'est ça que je vous dis
40:12C'est extraordinaire en soi
40:14Mais en quoi l'embrasement général
40:16en tout cas en quoi
40:18l'escalade
40:20même si on escalade
40:22en quoi cette escalade crée les conditions
40:24d'une meilleure garantie de la sécurité
40:26de l'état d'Israël
40:28Déjà vous avez la menace au nord qui a disparu
40:30La menace du Hezbollah
40:32Mais c'est ce que vous avez dit tout à l'heure
40:34Vous n'avez pas écouté Vincent Herouet
40:36Vous n'avez pas écouté Vincent Herouet
40:38Oui après Ben Laden il y a eu Daesh
40:40Alors il ne faut jamais tuer tes ennemis
40:42Quand il y a de la haine partout
40:44C'est de la réalité
40:46Vous avez des générations
40:48de palestiniens
40:50d'iraniens dans les populations
40:52qui vont être nourris
40:54à la guerre
40:56La question de Philippe Bilger
40:58vous l'avez évacuée
41:00C'est pendant la guerre qu'on prépare la paix
41:02Est-ce qu'on peut avoir
41:04quelques secondes
41:06sur la sortie de tout ça
41:08C'est incroyable
41:10Il y a 60 000 personnes en Israël
41:12qui ne peuvent pas entrer chez elles
41:14Mais le problème c'est qu'Israël
41:16Il y a des familles entières au Liban
41:18qui ne peuvent pas entrer chez elles
41:20Olivier, il y a 6 mois
41:22Le Drian et Hochstein l'envoyaient
41:24l'Américain spécial pour le Liban
41:26avaient négocié un cessez-le-feu
41:28Israël a accepté ce cessez-le-feu
41:30Le Hezbollah l'a refusé
41:32Avez-vous entendu
41:34Monsieur Macron condamner
41:36le Hezbollah pour cela
41:38Avez-vous entendu la presse s'indigner
41:40en disant que le Hezbollah est vraiment un fauteur de guerre
41:42Mais c'est incroyable
41:44C'est intéressant
41:46Dans une guerre classique
41:48la deuxième guerre mondiale
41:50des gens se sont mis autour d'une table
41:52et il y a eu une capitulation
41:54et ceux qui étaient au pouvoir ont été éliminés
41:56et de nouvelles personnes sont arrivées
41:58pour une nouvelle en l'occurrence
42:00Allemagne
42:02Ce scénario là manifestement il n'existe pas
42:04avec l'Iran
42:06Il n'y aura pas de capitulation
42:08ni avec le Hezbollah
42:10ni avec Gaza
42:12Il n'y a pas de capitulation
42:14Il n'y a pas des gens qui arrivent autour d'une table
42:16qui disent les anciens chefs sont écartés
42:18des nouveaux arrivent et puis on va faire la paix
42:20C'est toujours les mêmes
42:22Armena est en place depuis
42:24il y a succédé à l'Aïe de la Roménie
42:26Ce que je vous dis c'est que nous avons tous
42:28en tête des scénarios
42:30de fin de conflit classique
42:32et que la question
42:34jusqu'à quand qui est une question
42:36qu'on peut se poser tous les jours
42:38personne n'a la réponse à cette question
42:40On ne peut pas nous mettre à la place d'un Israélien
42:42Exactement
42:44Moi je ne suis pas sioniste
42:46je veux bien me mettre à la place d'un Israélien
42:48et essayer de me mettre dans sa tête
42:50mais il faut aussi se mettre dans la tête du français moyen
42:52qui depuis toujours
42:54semble-t-il
42:56on lui raconte la guerre au Moyen-Orient
42:58oubliant au passage
43:00toutes les autres guerres dans le monde
43:02Vous me moquez, vous ne feriez jamais une émission spéciale
43:04sur la guerre au Soudan
43:06la Birmanie
43:08Non, non, non
43:10j'entends bien
43:12Les conséquences sur la population
43:14les conséquences
43:16sur la population soudanaise
43:18sont indifférentes
43:20à la situation
43:22en Palestine
43:24C'est vrai
43:26La question judéo-palestinienne
43:28c'est la seule question
43:30où on vous donne le bilan
43:32humain à l'unité près
43:34chaque jour que Dieu ou le diable fait
43:36Oui, on a l'impression que tous les palestiniens saignent
43:38sur votre paillasson
43:40La réalité elle est là
43:42totalement de la population soudanaise
43:44Il y a en vérité, nous souffrons
43:46je le dis souvent
43:48d'un esprit critique en Occident
43:50extrêmement asserré
43:52à l'encontre de l'état occidental israélien
43:54et d'une indulgence
43:56C'est la seule démocratie
43:58Oui, mais c'est pour ça aussi
44:00Mais ça tombe bien
44:02c'est pour ça
44:04Dans le mal occidental
44:06on est beaucoup plus exigeant
44:08envers une démocratie occidentale
44:10qu'envers un état oriental
44:12que l'on méprise un peu
44:14La réalité elle est là
44:16Pour répondre à monsieur Dardigolle
44:18Bien entendu
44:20que si par une hypothèse intellectuelle
44:22que je considère
44:24souriante, on en terminait
44:26avec l'arsenal
44:28atomique iranien
44:30demain matin à 9h
44:32que ça ne résoudrait pas
44:34pour autant la question israélo-palestinienne
44:36qui se posera
44:38Vincent
44:40qui se posera quand même
44:42parce que les arabes de Palestine
44:44ont un excellent dossier
44:46qui se sont malheureusement acharnés
44:48à gâcher depuis
44:5060 ans. La réalité elle est là
44:52mais tu as raison
44:54Ne demande pas aux militaires israéliens
44:56qui ont un peu le nez dans le guidon
44:58de savoir ce qui va se passer
45:00En tout cas, il règle la question des mollahs iraniens
45:02dans quelques temps
45:04Il ne règlera pas la question des mollahs iraniens
45:06L'arsenal atomique
45:08Vincent Herouet
45:10Ce soir ce n'est pas quand est-ce qu'on arrivera
45:12à trouver les moyens d'une paix dans la sécurité
45:14avec deux états, sans deux états
45:16et l'amour des peuples
45:18J'ai entendu l'autre jour un français moyen
45:20vraiment qui m'a dit
45:22c'était dans le limousin
45:24et il m'a dit que le meilleur gagne
45:26J'étais fait du cynisme
45:28C'est plus le cas
45:30Mais en même temps
45:32On parlait du dossier
45:34israélo-palestinien mais ce soir ce qu'il joue
45:36ce n'est pas ça
45:38On a un état qui depuis 45 ans
45:40a totalement
45:42dominé le Moyen-Orient
45:44En tout cas, son existence et sa volonté
45:46impérieuse de
45:48s'imposer à ses voisins arabes
45:50l'état iranien, l'état perse
45:52depuis 45 ans
45:54Saluté par le parti communiste en son temps
45:56Mais
45:58qui est
46:00que l'on sait fragile
46:02parce qu'il y a cette contestation civile
46:04parce que l'économie va quand même mal
46:06qui est en même temps
46:08l'une des têtes de pont
46:10du sud global
46:12Monsieur Poutine
46:14vient d'aller les voir, etc
46:16Mais on a un état qui est
46:18ébranlé par la perte
46:20de son glaive
46:22libanais, le Hezbollah
46:24et qui est à l'intérieur
46:26un peu, quand même, visiblement
46:28il y a un peu de contraintes
46:30et donc là on se demande
46:32si cet état ébranlé ne va pas tomber
46:34Il y a quelque chose
46:36qui est en jeu, qui est de cette ordre
46:38Et est-ce que ça ne ferait pas l'affaire des pays arabes
46:40justement qui ont signé les accords d'Abraham
46:42Est-ce que dans la région ce ne serait pas
46:44une saine chose que ce régime tombe
46:46Pour vous faire la leçon à l'envers
46:48Si l'Iran
46:50a l'air
46:52Si l'Iran a l'arme
46:54L'Arabie Saoudite le voudra
46:56La Turquie la voudra
46:58Et là le monde sera beaucoup plus dangereux
47:00Quant à ce que
47:02les mollas tombent
47:04demain matin, je pense
47:06qu'un état qui a ses gardiens de la révolution
47:08qui sont prêts à tirer dans la foule
47:10quand ils le veulent
47:12a une espérance de vie, malheureusement
47:14encore assez longue
47:16Le gouvernement vénézuélien
47:18il peut encore durer pendant des années
47:20parce qu'effectivement
47:22la perte du prestige nucléaire serait quand même
47:24un très grand coup
47:26parce que ça bougera
47:28quand même, j'aimerais vous croire
47:32Il y avait des réactions que je voulais vous montrer
47:34je ne sais pas si on les a vues
47:36les gardiens de la révolution en réponse aux martyres
47:38de Adniyé, Nasrallah
47:40et Nilfo Roussan
47:42je ne sais pas si je le dis bien
47:44nous avons visé le coeur des territoires occupés
47:46et puis il y a cette réaction
47:48ce qui est extraordinaire quand même
47:50elle est
47:52j'allais dire elle est immonde la réaction
47:54de Mélenchon
47:56mais elle est évidemment
47:58hors de propos
48:00et que Jean-Luc Mélenchon
48:02et le poids qu'il a
48:04dans la gauche française aujourd'hui
48:06et qu'il soit allié
48:08avec le parti socialiste
48:10notamment de près ou de loin
48:12et que ces gens là ne coupent pas
48:14les ponts avec Jean-Luc Mélenchon
48:16c'est terrible
48:18c'est terrible
48:20c'est terrible
48:22mais dans la logique d'aujourd'hui
48:24de M. Mélenchon
48:26de complicité avec une partie
48:28des banlieues
48:30et même une partie de la population
48:32non immigrée française
48:34qui est
48:36un peu les enfants de Beauvau
48:38vous avez l'extrême gauche
48:40à sécréter et pas seulement encore une fois
48:42dans la population immigrée
48:44une détestation de la France
48:46à l'intérieur de certains français
48:48et donc dans cette logique là
48:50une logique c'est vrai un peu
48:52dilettrée, un peu violente
48:54et bien il est
48:56cohérent
48:58Juste une réaction
49:00de Jordan Bardella que je voulais vous montrer
49:02et après je vous donne la parole
49:04Elisabeth Lévy
49:06avec le président du
49:08Rassemblement National et je vais découvrir
49:10avec vous ce qu'il a
49:12dit il y a quelques minutes
49:14sur Twitter. Israël est ce soir victime d'une
49:16attaque de grande ampleur de l'Iran et d'un
49:18attentat terroriste qui a coûté la vie au moins
49:20à 6 personnes. Au nom du Rassemblement
49:22National je condamne cette agression et cet
49:24attentat face au risque
49:26d'une déflagration du Moyen-Orient dont les
49:28conséquences seraient inéluctables
49:30ou incalculables. La France doit
49:32œuvrer à la désescalade
49:34c'est au bord du précipice quand l'engrenage
49:36vers la guerre semble irrésistible que la voie de
49:38notre pays est si nécessaire à la paix
49:40du monde. C'est intéressant
49:42Quand j'en lis les deux tweets
49:44je pense à mes amis de gauche
49:46qui aiment Israël mais qui se disent
49:48jamais, jamais, jamais
49:50ceux-là qui aiment Israël
49:52et qui disent jamais je choisirai
49:54Vous avez complètement raison
49:56vous avez parfaitement raison de dire qu'entre le Rassemblement
49:58National et la France
50:00insoumise
50:02vous trouvez qu'il y a des liens ?
50:04Non mais je veux dire là
50:06Il y a des liens
50:08Il n'y en a aucun ?
50:10Non mais regardez tout de même
50:12la tonalité du communiqué de Jordan Bardella
50:14c'est de dire il faut que la France
50:16favorise la paix
50:18c'est pas très original
50:20mais c'est tout de même ce qu'on a
50:22Il ne dit pas que ça
50:24si vous permettez
50:26Il ne dit pas que ça
50:28Tous les mots appropriés
50:30sont dans le communiqué de Jordan Bardella
50:32Je voulais dire un mot du discours de Michel Barnier
50:34parce que quand même
50:36Michel Barnier a parlé des victimes du 7 octobre
50:38des otages, j'ai été très sensible
50:40il a bien sûr parlé des victimes de Gaza
50:42et c'est tout à fait légitime
50:44il a parlé du Draka
50:46mais j'ai constaté qu'il n'avait toujours pas réussi
50:48à prononcer le mot Hezbollah
50:50et je crois que c'est William
50:52qui l'a écrit le premier
50:54on a l'impression qu'entre Israël et le Hezbollah
50:56donc la France avait choisi son camp
50:58et que ce n'était pas celui d'Israël
51:00je trouve qu'il y a un certain malaise
51:02depuis quelques jours autour de cette question
51:04c'est peut-être exagérer ce que tu as écrit
51:06mais ils ont une vraie difficulté
51:08à désigner le Hezbollah
51:10c'est une vieille histoire
51:12les chiites c'est chic
51:14c'est le quai d'Orsay
51:16c'est le quai d'Orsay
51:18il y a quelque chose de cet ordre là
51:20et puis ça fait un an
51:22que les diplomates français
51:24essaient de convaincre
51:26le problème de cette politique
51:28ce n'est pas d'avoir fait ami-ami
51:30avec des gens qui nous ont assassinés
51:32pardonnez-moi de l'Emmanuel Macron
51:34il n'y a pas de réaction d'Emmanuel Macron
51:36il n'y a pas de réaction du gouvernement français
51:38il n'y a pas de réaction de
51:40monsieur Barnier
51:42la dernière réaction
51:44il a dit son inquiétude
51:46il n'y a pas de réaction de l'Elysée
51:48pour le moment
51:50comment vous décryptez ça Vincent Herouet ?
51:52d'abord je vérifierai
51:54non mais la dernière réaction
51:56il y a une réaction de Sébastien Lecornu
51:58me dit Benjamin Nau
52:00on attend la réaction du Président de la République
52:02excusez-moi
52:04j'échange il y a une heure avec mon homologue
52:06sur le contexte sécuritaire Moyen-Orient
52:08sur les attaques en cours contre l'état d'Israël
52:10et sur la situation à l'auberge
52:12est-ce que vous avez entendu Emmanuel Macron
52:14sur la mort de Nasrallah ?
52:16non pas un mot
52:18la dernière réaction
52:20il a appelé Israël à cesser ses bombardements
52:22la dernière réaction
52:24explication de ça
52:26je pense qu'il faut le décrypter
52:28c'est-à-dire que le Président
52:30a été à l'Assemblée Générale de l'ONU
52:32il a fait un discours
52:34pour mettre en garde
52:36pour dire que
52:38Benjamin Netanyahou commettrait une faute grave
52:40la trêve de 21 jours
52:42qu'avaient imaginé
52:44les Français et les Américains
52:46surtout les Français à vrai dire
52:48et qu'il proposait
52:50et puis alors qu'il était en train de dire tout ça
52:52Nasrallah est transformé
52:54en chaleur et lumière
52:56donc coup au but
52:58et fin
53:00de la trêve de la proposition
53:02française, elle a été prématurée
53:04elle tombait trop tôt
53:06et heureusement qu'elle n'a pas été suivie des faits
53:08donc il y a quelque chose qui est
53:10assez vexant
53:12comment vous expliquez
53:14depuis un an qu'Emmanuel Macron
53:16régulièrement sur ce sujet
53:18j'ai envie de dire se soit trompé
53:20vous voulez me faire ma pensée ?
53:22ça n'a aucune importance
53:24c'est à dire ?
53:26vous n'avez aucune politique extérieure
53:28il ne s'est pas trompé
53:30vous ne pouvez pas avoir de politique étrangère
53:32quand vous avez
53:34plus de gouvernement
53:36un pays en vrac, les comptes rouges
53:38pardonnez moi
53:40ça ne tient pas à ce que vous dites
53:42Vincent ça ne tient pas à ce que vous dites
53:44il pourrait avoir
53:46Vincent
53:48mais peu importe
53:50il pourrait avoir une cohérence
53:52je dirais éditoriale, une cohérence politique
53:54d'intervention
53:56qui soit une ligne directrice
53:58que manifestement il n'a pas
54:00est-ce que je peux dire un mot à ce stade ?
54:02factuellement
54:04la dernière réaction
54:06officielle
54:08dans un discours de monsieur Macron
54:10c'est juste après l'affaire
54:12des Bippers
54:14en s'adressant de manière assez pathétique
54:16aux Libanais et aux Libanaises
54:18et sans
54:20le moindre mot
54:22sur le facebook
54:24depuis ce moment là, en ce compris
54:26la mort de Nasrallah
54:28monsieur Macron est mutique
54:30c'est d'autant plus d'ailleurs étonnant
54:32qu'il peut encore se donner
54:34l'impression d'exister
54:36par des discours
54:38en matière de politique étrangère
54:40il a envoyé son ministre qui est allé faire de l'humanitaire
54:42avec des pansements
54:44le ministre est parti à Beyrouth, le premier et le seul d'ailleurs
54:46et il a distribué de l'aide humanitaire
54:48je vais vous remercier tous
54:50parce que c'est news, vous l'avez compris, étant spécial
54:52et le sera encore ces prochaines minutes
54:54jusqu'à la fin de la soirée
54:56je pense
54:58je précise que c'est 58 parachutistes
55:00qui sont morts à Drakkar, on dit souvent 56
55:02et c'est Pierre Martinet
55:04qui me fait passer ce message
55:06nous avons passé 10 jours à sortir les corps
55:08d'une ville
55:10monsieur Martinet
55:12et qui nous a écoutés ce soir
55:14je vais laisser la parole
55:16à Julien Passier
55:18qui va être là
55:20et simplement nous allons écouter
55:22avant cela Daniel Hagari
55:24je pense qu'il est avec nous
55:26qui est porte-parole de l'armée israélienne
55:28et qui s'est exprimé
55:30il y a quelques minutes
55:32passe une excellente soirée
55:34à l'écoute de CNews
55:36dans une atmosphère particulièrement dramatique
55:38et je vous donne évidemment rendez-vous
55:40demain matin
55:42écoutons monsieur Hagari
55:44à l'heure actuelle
55:46nous ne détectons aucune autre menace
55:48en provenance de l'Iran dans l'espace aérien
55:50et il est désormais possible de quitter
55:52les zones protégées en toute sécurité
55:54nous vous demandons de continuer
55:56à suivre les directives du Home Front Command
55:58et de rester responsable et vigilant
56:02au cours des opérations de défense
56:04nous avons réussi à intercepter plusieurs menaces
56:06il y a eu quelques frappes
56:08dans les zones centrales et méridionales du pays
56:10actuellement nous évaluons
56:12toujours la situation
56:14et nous n'avons pas connaissance de victimes
56:16grâce à votre comportement responsable
56:18nous vous demandons également
56:20de ne pas fournir d'informations à l'ennemi
56:22y compris les emplacements
56:24ou la documentation des zones qui ont été touchées
56:26nous restons dans un état
56:28de préparation élevé
56:30tant pour la défense que pour l'attaque
56:32et nous protégerons les citoyens d'Israël
56:34cette attaque aura des conséquences
56:36nous avons des plans
56:38et nous agirons au moment
56:40dans l'endroit de notre choix
56:44je serai ici plus tard dans la soirée
56:46pour vous tenir au courant
56:48de l'évolution de la situation
56:50je vous invite à continuer
56:52à agir de manière responsable
56:56nous sommes en lien
56:58avec les forces de l'armée aérienne
57:00avec les Etats-Unis
57:02nous ne voyons pas d'autres dangers
57:04pour le moment
57:06nous maintenons donc
57:08les dispositions actuelles
57:10s'il y a des changements
57:12nous vous tiendrons au courant sur les réseaux