Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00bonsoir !
00:02Olala !
00:04Non non non, vous inquiétez pas !
00:06Non non non, ne vous inquiétez pas !
00:08On est d'accord, c'est un peu dur !
00:10Ah non, c'est pas vrai !
00:12Il est chemin aussi !
00:14Non, non, ça va !
00:16Mais vous êtes venu avec un mégaphone !
00:18Qu'est-ce qu'il se passe ?
00:20Gauthier Lebres, Véronique Jaquiez,
00:22Yoann Usahi, bonsoir à tous les cinq !
00:24C'est un plaisir d'être avec vous,
00:26on sera ensemble pendant tout le mois de juillet.
00:28Et on va commencer évidemment avec le maître des horloges,
00:30qui était le roi du silence
00:32ces trois derniers jours,
00:34et qui donc publie une lettre
00:36où il demande du temps pour organiser
00:38un nouveau gouvernement
00:40avec une sorte de grand gouvernement
00:42pluriel, un front républicain.
00:44Personne ne l'a remporté,
00:46c'est peut-être ça la première phrase la plus importante
00:48de la lettre d'Emmanuel Macron,
00:50c'est-à-dire qu'il est incapable de se remettre en question
00:52parce que factuellement,
00:54il a perdu,
00:56il espérait avoir la majorité absolue.
00:58Personne ne l'a remporté, c'est vrai.
01:00Je ne dis pas que personne ne l'a emporté,
01:02ce n'est pas vrai,
01:04je dis simplement que dans cette lettre,
01:06il ne se remet jamais en question.
01:08Il n'y a pas une fois où il dit
01:10c'était l'heure de la grande clarification,
01:12vous étiez appelés aux urnes,
01:14on aurait pu avoir la majorité absolue,
01:16notre camp a perdu.
01:18Il n'y a pas une fois.
01:20Un regret est totalement contraire
01:22à l'esprit de cette lettre,
01:24puisqu'il demande aux autres
01:26de régler le problème qu'il a créé.
01:28Entendez-vous,
01:30essayez de trouver une solution,
01:32parce que j'ai dit sous l'Assemblée nationale.
01:34C'est quand même fou.
01:36Il renvoie la patate chaude.
01:38Je vous l'envoie, comment on fait ?
01:40Vous l'avez récupérée.
01:42C'est une bonne question,
01:44puisque personne
01:46à l'Assemblée nationale
01:48ne semble avoir la culture du compromis.
01:50C'est-à-dire que la gauche
01:52veut appliquer son programme
01:54comme si elle avait 289 députés,
01:56alors qu'elle en a 100 de moins
01:58et qu'elle ne peut absolument pas
02:00gouverner tranquillement
02:02en mettant en avant le programme du Front populaire,
02:04sans quoi il tombe à la première motion de censure.
02:06Et donc, Emmanuel Macron
02:08et certains dans sa majorité
02:10se sont dit que la manière de court-circuiter
02:12le nouveau Front populaire, c'était de s'allier
02:14avec les Républicains, puisque si on éditionnait
02:16les LR, les diverses droites et l'ancienne majorité présidentielle,
02:18il y avait plus de députés de ce côté-là
02:20que de la gauche. Problème,
02:22Laurent Wauquiez a déclaré aujourd'hui
02:24qu'il était opposé à un gouvernement de coalition.
02:26Il vient de saper la possibilité...
02:28Mais il y a un bateau législatif.
02:30Mais ça ne veut rien dire, pardonnez-moi.
02:32Ça ne veut rien dire. C'est-à-dire que là,
02:34on aurait pu avoir rapidement un gouvernement
02:36qui corresponde un peu plus
02:38au paysage des Français,
02:40c'est-à-dire centre-droit ou droit,
02:42et que Laurent Wauquiez
02:44vient de dire que non, il n'y aura pas de coalition.
02:46Mais vous allez attendre plusieurs mois.
02:48Ce qu'essaye d'expliquer,
02:50s'il y a une chose, je pense, à retenir
02:52dans cette lettre, c'est que ça va durer
02:54beaucoup de temps. Ce qui explique Emmanuel Macron,
02:56c'est ce que les appareils n'arrivent pas à faire. On voit bien.
02:58C'est-à-dire que tout le monde fait des déclarations d'intention.
03:00On a envie de travailler, on veut l'union.
03:02Vous avez Xavier Bertrand, vous avez les anciens LR,
03:04enfin les LR historiques qui vous disent
03:06qu'on veut travailler avec ensemble. Et en réalité,
03:08ce n'est pas possible. Vous avez Gabriel Attal
03:10qui tourne le regard vers la gauche. Vous avez Gérald Darmanin
03:12au sein de la majorité sortante
03:14qui a le regard tourné vers la droite.
03:16Et en fait, ce que les partis
03:18n'arrivent pas à faire, et ils n'y arriveront pas,
03:20Emmanuel Macron l'annonce
03:22dans sa lettre,
03:24un gouvernement sera en charge des affaires courantes,
03:26donc avec un pouvoir très limité, très restreint.
03:28Et comme le gouvernement aura
03:30un pouvoir très limité, les parlementaires
03:32eux-mêmes diront mais on est obligé,
03:34il faut qu'on avance, il faut qu'on fasse voter des textes.
03:36Et le pari d'Emmanuel Macron, c'est que
03:38à la fin, d'ici plusieurs semaines, peut-être
03:40plusieurs mois, les parlementaires eux-mêmes,
03:42de manière individuelle,
03:44finissent par se dire bon ben alors on va essayer
03:46de créer une majorité entre nous,
03:48ou une coalition entre nous, pour permettre
03:50au pays d'avancer. C'est ça qu'il essaie de faire.
03:52En fait, vous n'allez pas tendre que
03:54les députés ou les élus de la République.
03:56Vous allez tendre les Français, parce qu'eux ils veulent la gauche.
03:58Johan Usahi d'abord et ensuite Véronique.
04:00Ce que dit Emmanuel Macron aussi, c'est qu'il nommera
04:02un Premier ministre quand il y aura une majorité
04:04absolue. Il écarte toute possibilité
04:06de majorité relative.
04:08C'est ce qu'il dit. Il faut que l'ensemble des forces
04:10républicaines se coalisent pour
04:12obtenir une majorité absolue. Dans sa lettre,
04:14il dit qu'il y a une majorité absolue
04:16qui est claire, quand on regarde bien,
04:18c'est la majorité absolue des forces
04:20républicaines. Il ne veut strictement rien dire.
04:22Mais si, ça veut dire quelque chose dans l'esprit du Président de la République.
04:24Dans son esprit, dans l'esprit des Français,
04:26ça ne veut rien dire. Dans son esprit, ça veut dire quelque chose.
04:28Ça veut dire qu'il écarte une possibilité
04:30d'alliance, par exemple, entre
04:32Ensemble et simplement LR. Ça veut dire
04:34qu'il écarte la possibilité de nommer un
04:36Premier ministre qui reposerait uniquement
04:38sur le nouveau front populaire.
04:40Il veut que la social-démocratie
04:42s'entende avec l'aile droite,
04:44avec les républicains. Et je crois,
04:46comme Louis le dit, que le temps,
04:48avec l'usure, il aura satisfaction.
04:50L'usure aidera le Président de la République.
04:52Le temps joue en sa faveur.
04:54Est-ce que vous êtes patient, Eliott ?
04:55Absolument pas. Mais peut-être que
04:57Dominique Reynier, qui a toujours la bonne
04:59analyse, c'était avant la lettre,
05:01voilà ce qu'il disait, le RN représente
05:03désormais près de 80% des votes de droite.
05:05Autant dire que le RN, c'est la droite.
05:07Mais alors, le barrage républicain
05:09devient un barrage contre la droite, orchestré
05:11par une gauche qui n'a jamais été
05:13si faible, aussi faible
05:15sous la Ve République. Véronique Jacquet.
05:17Oui, il a raison, d'autant plus que
05:19la gauche qui perd or
05:21est une gauche en trompe-l'œil, puisque
05:23le nouveau front populaire, plus toutes les gauches,
05:25c'est 27,28%
05:27des suffrages exprimés
05:29dimanche dernier. Le 9
05:31juin, c'était le total de toutes les
05:33gauches, 33,7%.
05:35Ça veut dire qu'intrinsèquement, ils reculent.
05:37Mais on entend qu'il y a une
05:39victoire médiatique, ça c'est incontestable.
05:41Moi, ce que je lis entre les lignes dans la lettre du
05:43président de la République, il dit à un moment
05:45qu'il est le garant de la stabilité institutionnelle.
05:47C'est que, bien entendu, il ne veut surtout pas prendre le risque
05:49et ça on l'avait compris, d'une motion de censure.
05:51Il ne veut pas d'un gouvernement qui puisse être
05:53renversé. Or, institutionnellement,
05:55un gouvernement
05:57démissionnaire comme celui
05:59du Premier ministre,
06:01M. Attal... Il ne l'est pas encore.
06:03Il ne l'est pas encore démissionnaire. Il va l'être
06:05à mon avis avant le 18 juillet.
06:07D'accord, mais il ne pourra pas être renversé.
06:09Donc, ça veut dire qu'on n'est pas...
06:11Parce qu'il faut bien avoir un gouvernement, pas le choix.
06:13Bien sûr, mais on est parti pour un gouvernement qui va gérer les affaires courantes
06:15pendant un long moment.
06:17Je voulais juste dire une petite chose,
06:19Eliott, parce qu'on entend le Nouveau Front Populaire
06:21qui essaye d'imposer son narratif,
06:23comme on dit aujourd'hui. Il dit, voilà, nous on a
06:25gagné, on va proposer...
06:27Le Premier ministre, ce sera un tel ou une telle.
06:29D'ailleurs, ils ne sont pas d'accord encore...
06:31Pour l'instant, ils n'ont toujours pas trouvé le...
06:33Du coup, ils y mettent dans l'esprit de tout le monde
06:35que ça va se passer comme ça. Sauf qu'en fait,
06:37ils oublient quand même deux choses.
06:39Un, c'est le Président de la République qui choisit le Premier ministre
06:41et il choisit qui il veut. Il fait ce qu'il veut, là-dessus.
06:43Et deuxièmement,
06:45quand bien même, raisonnons par l'absurde,
06:47mettons que le NFP soit d'accord sur un candidat
06:49pour être Premier ministre. Ils arrivent au pouvoir,
06:51mais en une journée, le gouvernement
06:53du Nouveau Front Populaire serait renversé.
06:55Et c'est ça le problème. Et on voit que...
06:57On a besoin
06:59d'avoir un peu une réponse d'Emmanuel Macron.
07:01Emmanuel Macron ne veut pas
07:03créer cette situation du NFP
07:05qui est renversé en une journée.
07:06Quelques réactions, notamment sur les réseaux sociaux.
07:08Marine Le Pen, si je comprends bien, dans sa lettre,
07:10Emmanuel Macron propose de faire barrage à LFI
07:12qu'il a contribué à faire élire il y a trois jours.
07:14Et grâce à qui les députés
07:16renaissants ont été élus il y a
07:18également trois jours. Ce cirque devient
07:20indigne. Et pendant ce temps,
07:22les factures de gaz et d'électricité flambent.
07:24Les voyous œuvrent en toute tranquillité.
07:26L'immigration est toujours hors de contrôle.
07:28C'est vraiment dramatique. Autre déclaration,
07:30Jean-Luc Mélenchon.
07:32Unique dans le monde démocratique,
07:34le président refuse de reconnaître le résultat
07:36des urnes qui a placé le Nouveau Front Populaire
07:38en tête des votes et des sièges à l'Assemblée.
07:40C'est le retour du droit de veto royal
07:42sur le suffrage révolutionnaire.
07:44Jean-Luc Mélenchon qui refuse de reconnaître
07:46le résultat des élections.
07:48Parce qu'il n'a pas gagné. La gauche,
07:50le Nouveau Front Populaire, n'est pas en capacité
07:52d'envoyer un Premier ministre à Matignon.
07:54Donc c'est lui. Mais c'est normal, ça ne surprend pas.
07:56Jean-Luc Mélenchon, il est
07:58comme ça depuis longtemps, en réalité.
08:00Mais il n'a pas gagné ces élections.
08:02Il n'y a aucune raison que le
08:04président de la République donne satisfaction
08:06dans les délais qu'il souhaiterait, en plus,
08:08au Nouveau Front Populaire.
08:10Oui, mais il faut constater qu'aujourd'hui,
08:12le camp présidentiel, qui était déjà,
08:14rien qu'une majorité relative,
08:16en 2022, va être
08:18contrainte d'aller au plus près
08:20de certains partis, et notamment
08:22des Républicains. On écoute
08:24les réactions du Nouveau Front Populaire et du
08:26Rassemblement National. C'était à l'Assemblée, quelques minutes
08:28après la publication de la lettre.
08:30Écoutez, le président de la République
08:32doit sortir du déni, de
08:34l'arrogance, qu'il caractérise quand même depuis
08:36longtemps, qui lui a coûté cher électoralement,
08:38et se comporter en démocrate, tout simplement.
08:40Dans une démocratie, c'est la force à
08:42arriver en tête, quand il y a un Parlement,
08:44qui est chargé, qui a la responsabilité
08:46de gouverner. C'est ce qu'ont voulu les Français.
08:48Et donc le président de la République doit prendre acte
08:50du résultat des élections législatives. Il ne peut pas faire
08:52comme si ce résultat n'existait pas.
08:54Il ne peut pas passer outre ce qui s'est passé
08:56dimanche dernier. Je trouve que c'est d'un cynisme
08:58absolument aberrant. Ceci dit, il nous
09:00a habitués à cette façon de gouverner.
09:02Il a organisé l'impasse
09:04institutionnelle, politique, dans laquelle
09:06nous sommes. Il a
09:08jeté la France dans les
09:10bras du Nouveau Front Populaire. Et là,
09:12on dirait qu'il pleure sur le lait renversé.
09:14Voilà, il est l'artisan de
09:16ce chaos. Il était déjà l'artisan du chaos budgétaire,
09:18sécuritaire et migratoire. Et là, il est
09:20l'artisan du chaos politique institutionnel.
09:22Voilà, je ne peux que le déplorer. Vous savez bien
09:24que plus de 10 millions de Français ont
09:26voté pour le Rassemblement National. Il y avait
09:28cette stabilité
09:30attendue au soir du premier tour. Il en a
09:32voulu faire autrement, dont acte.
09:34Je vous propose une dernière déclaration
09:36qui pourrait être un tournant. C'est celle de
09:38Laurent Wauquiez qui a pris la présidence du groupe
09:40Les Républicains à l'Assemblée Nationale.
09:42On sait qu'une partie de la majorité
09:44du camp présidentiel dont Gérald Darmanin
09:46tente de tendre la main
09:48aux Républicains.
09:50Réponse de Laurent Wauquiez.
09:52Nous ne participerons pas à des coalitions
09:54gouvernementales.
09:56On voit ces derniers jours beaucoup d'agitation.
09:58Pas mal de ces manœuvres
10:00reposent sur des fantasmes ou des illusions
10:02au vu des résultats des élections.
10:04Mais surtout, nous ne croyons
10:06pas qu'on peut répondre à la crise d'un pays
10:08par une combinaison d'appareils.
10:10Et que la seule bonne façon d'y répondre
10:12est par un travail sur le fond
10:14permettant de rassembler le maximum de Français
10:16en apportant des réponses
10:18positives.
10:20Non pas sur la base d'accords d'appareils
10:22mais sur la base de propositions de fonds
10:24sur lesquelles nous allons oeuvrer.
10:26Lothier Levret, moi je n'ai pas encore
10:28lu Laurent Wauquiez illustré.
10:30Qu'est-ce qu'il veut dire en traduction ?
10:32On ne tapera jamais dans la main
10:34du camp présidentiel ?
10:36Pour le moment, il est contre une coalition gouvernementale.
10:38Contrairement, il contredit l'ancien président
10:40du groupe qu'il préside aujourd'hui, Olivier Marlex.
10:42Olivier Marlex qui n'était pas d'ailleurs
10:44derrière Laurent Wauquiez tout à l'heure.
10:46Et Laurent Wauquiez qui n'était pas hier
10:48à la réunion du groupe Les Républicains.
10:50Bon, il est élu.
10:52Ce qu'il veut dire, c'est qu'avant de travailler
10:54sur une coalition gouvernementale,
10:56il faut travailler sur des propositions communes.
10:58Mais allons plus loin, il faut poser la question
11:00à Laurent Wauquiez, ça veut dire que
11:02s'il y a un accord gouvernemental
11:04avec des propositions communes,
11:06un programme commun
11:08entre Les Républicains et Renaissance,
11:10il toppe et il y a une coalition gouvernementale
11:12derrière, c'est cela que ça veut dire.
11:14Mais ça va être très compliqué
11:16de tenir pour ce gouvernement hypothétique
11:18LR-Renaissance, parce que
11:20vous allez avoir une scission au sein de Renaissance,
11:22ça a déjà commencé. Sacha Houllier
11:24ne siégera pas dans le groupe Renaissance, donc vous aurez
11:26l'aile gauche avec ce nouveau groupe
11:28sociodémocrate qui n'en voudra pas. Et puis
11:30quid du RN ? Parce que ça ne fait pas une majorité relative.
11:32Ça ne fait pas une majorité absolue, c'est d'accord.
11:34Donc est-ce que le RN pourrait s'engager
11:36s'il y a des mesures sécuritaires
11:38contre l'immigration clandestine,
11:40sur le pouvoir d'achat qui sont prises par cette alliance
11:42LR-Renaissance, est-ce que le RN
11:44pourrait s'engager à ne pas voter la censure ?
11:46Ce qui pourrait permettre à ce gouvernement de durer un an.
11:48En fait, il y aurait toujours une épée de Damoclès
11:50au-dessus de la tête de ce gouvernement.
11:52Le groupe Renaissance, je n'y siégerai pas,
11:54vous l'avez vu à l'antenne, c'est Sacha Houllier.
11:56Alors pour les téléspectateurs qui ne le connaissent pas,
11:58c'est un des premiers marcheurs,
12:00Sacha Houllier, il était vraiment dans l'équipe...
12:02Ancien président de la commission des lois, qui est la commission la plus importante,
12:04l'une des plus importantes à l'Assemblée nationale.
12:06Et puis cette année, on l'avait vu
12:08et qui a eu dans la chaussure de Gérald Darmanin
12:10pendant toute la loi immigration.
12:12C'est celui qui faisait la une de libération
12:14avec les communistes,
12:16les socialistes et les consorts.
12:18De toute évidence, nous essayons de créer un groupe
12:20qui aille de la droite sociale à la gauche socialiste
12:22pour que la France soit gouvernable,
12:24toutes les bonnes volontés sont les bienvenues.
12:26Ces phrases, je pense que les Français,
12:28au bout d'un moment, vont en avoir ras-le-bol.
12:30Ça ne veut rien dire.
12:32Ça ne veut strictement rien dire.
12:34C'est un peu une équation insoluble et en même temps,
12:36on n'a pas tellement le choix.
12:38Il se trouve que nous, en France, on n'a pas tellement la culture de la coalition.
12:40Il se trouve que les institutions de la Ve République
12:42ne sont pas taillées pour faire des coalitions parlementaires
12:44mais pour suivre, disons,
12:46la voix populaire
12:48autour d'un homme. En général, c'est la rencontre
12:50entre le peuple, un homme et ensuite cet homme.
12:52Je parle au générique, cet homme ou cette femme.
12:54Ensuite, constitue une majorité qui le suit.
12:56C'est ça le sens et le fonctionnement normal
12:58de nos institutions telles qu'elles ont été
13:00dessinées par le général De Gaulle et Debré.
13:02À un moment donné, nous sommes dans une situation de blocage
13:04dû à la décision d'Emmanuel Macron
13:06et dû à ce front républicain
13:08qui est une anomalie quelque part
13:10et qui a été conçu juste avec la haine
13:12du Rassemblement National.
13:14Aujourd'hui, cette coalition est quasiment infaisable.
13:16Maintenant que Laurent Wauquiez
13:18ne veuille pas aller dans cette coalition, c'est logique.
13:20Il veut être président de la République en 2027.
13:22Son rôle, c'est d'être le chef de la droite,
13:24d'avoir un groupe structuré
13:26et de représenter une alternative. Il est dans une posture gaullienne
13:28et moi, je trouve qu'il a plutôt raison
13:30stratégiquement.
13:32Il pense à lui, il pense à son avenir,
13:34il ne pense pas aux Français.
13:36D'ailleurs, il a changé le nom à l'Assemblée Nationale.
13:38Il laisse le Nouveau Front Populaire
13:40avoir plus de députés
13:42hypothétiques que
13:44Renaissance plus LR.
13:46Si jamais il fait le marche-pied de Renaissance,
13:48vous croyez que ses électeurs lui auront pu enveler ?
13:50Paul Mollin a raison.
13:52C'est mieux d'avoir demain un gouvernement
13:54du Nouveau Front Populaire que d'avoir une alliance
13:56entre la Macronie et LR.
13:58Les amis, réveillez-vous.
14:00Ce n'est pas la fin
14:02qui justifie les moyens.
14:04C'est facile de le faire, de mépriser
14:06la tambouille politique et les coulisses d'appareil,
14:08mais ce n'est que ça, la vie politique.
14:10Il faut s'entendre pour pouvoir assumer,
14:12de défendre un programme et surtout essayer de...
14:14Attendez.
14:16Simplement pour dire que
14:18je ne suis pas d'accord avec vous sur ce que vous dites
14:20sur les électeurs de droite.
14:22Je pense que les électeurs de droite sont très sévères
14:24s'ils laissent le NFP avoir plus de députés
14:26que Renaissance plus LR.
14:28En tous les cas, on écoute Christophe Béchu
14:30qui lui dit
14:32qu'il faut tout faire
14:34pour ne pas avoir un gouvernement NFP.
14:36J'ai du respect pour M. Faure,
14:38j'en ai pour Mme Tondelier,
14:40j'en ai pour des cantines de responsables politiques,
14:42mais je ne peux pas
14:44imaginer que nous laissions
14:46un parti extrémiste comme la France Insoumise
14:48qui fait de la haine des policiers son fond de commerce,
14:50qui a soufflé sur les braises
14:52de l'antisémitisme depuis le 7 octobre,
14:54qui propose un programme
14:56économique totalement délirant
14:58devant lequel le reste de la gauche
15:00a capitulé. Je ne peux pas imaginer
15:02qu'on ne construise pas une alternative.
15:04Et vous avez tous les chefs d'entreprise qui tremblent
15:06aujourd'hui. Vous disiez la Banque de France,
15:08c'est une toute dernière information qui est tombée.
15:10Ils n'ont jamais été aussi inquiets
15:12depuis 2022.
15:14Je suis persuadé désormais qu'il n'y aura pas
15:16de membres de la France Insoumise dans un gouvernement.
15:18Ce que dit Sacha Houlié, c'est qu'il veut
15:20une alliance avec la droite sociale.
15:22Il faut bien regarder l'expression
15:24de Laurent Wauquiez. À côté de lui,
15:26il n'y a ni Olivier Marlex,
15:28ni Aurélien Pradié, qui vont
15:30scinder le groupe des Républicains
15:32en deux. Ils vont partir avec, disons,
15:34une trentaine de députés qui, eux,
15:36sont prêts à cette coalition. On dit
15:38oui, nous voulons une coalition
15:40avec les macronistes et
15:42pourquoi pas avec la gauche
15:44sociale-démocrate, c'est-à-dire
15:46le Parti Socialiste, par exemple.
15:48Alors l'EPS est
15:50embourbée dans ses négociations avec la France Insoumise
15:52au sein de leur coalition au Nouveau Front Populaire
15:54mais les choses vont se décanter progressivement.
15:56Et je n'exclus pas du tout,
15:58je pense même qu'ils peuvent trouver
16:00un accord pour gouverner.
16:02Ça fait 250 députés, ce qu'on dit.
16:04Oui, d'accord, ça repose sur une majorité relative, à priori.
16:06Mais ils peuvent gouverner avec cela.
16:08Et c'est ce sur quoi mise le Président.
16:10C'est pour ça qu'il dit ça prendra du temps.
16:12Le Président, il dit, et c'est ce que nous disent
16:14ses conseillers ce soir, il n'y a pas de limite de temps.
16:16Il n'y en a absolument aucune.
16:18Faites attention parce qu'il y en a
16:20qui veulent maintenant marcher sur Matignon.
16:22Il va falloir aller un peu plus vite.
16:24La publicité, on revient dans un instant.
16:26Pourquoi ? Parce qu'on va parler
16:28justement de la proposition,
16:30de l'envie, la question
16:32que s'est posée Adrien Quatennens hier
16:34et s'il ne fallait pas marcher
16:36la rhétorique fasciste de Matignon.
16:38En tous les cas, il s'est posé
16:40une question.
16:42Pourquoi pas marcher sur Matignon ?
16:44Je ne savais pas qu'il s'inspirait de Benito Mussolini.
16:46Il faudrait lui poser la question.
16:48C'est la pub.
16:52La suite de l'heure des pros.
16:54On parlait dans la première partie
16:56d'Emmanuel Macron qui a donc
16:58publié une lettre où il demande
17:00un peu de temps pour construire
17:02une coalition plurielle
17:04afin de répondre aux attentes
17:06des Français.
17:08Il cible l'extrême droite
17:10dans cette lettre.
17:12Il parle du danger de l'extrême droite.
17:14Dites-moi si je me trompe.
17:16Qui entend désarmer une partie de la police
17:18aujourd'hui ?
17:20Qui entend créer une mobilisation
17:22pour marcher en direction de Matignon ?
17:24On parlera de la baïa tout à l'heure.
17:26Qui voudrait
17:28aujourd'hui que la baïa,
17:30la circulaire, soit balayée ?
17:32Si c'est l'extrême droite,
17:34tant mieux, mais j'ai peut-être raté quelque chose.
17:36Adrien Quatennens hier. Macron veut nous voler la victoire
17:38et manœuvre pour faire barrage à l'application
17:40du programme du Nouveau Front Populaire.
17:42Le seul souverain que la République connaisse.
17:44Il veut faire céder, pourquoi pas,
17:46une grande marche populaire en direction de Matignon.
17:48Je constate d'ailleurs que
17:50Manuel Bompard n'est pas sur la même ligne
17:52que Louis Boyard sur cette question-là.
17:54Maxime Langviandier, Kylian Salé.
17:56Des propos
17:58qui font vivement réagir ces dernières heures.
18:00Ceux de l'insoumis Adrien Quatennens,
18:02publié sur le réseau Social-X.
18:04Il propose d'organiser
18:06une grande marche populaire en direction de Matignon
18:08pour faire céder Emmanuel Macron
18:10sur le choix du Premier ministre.
18:12Coup de force contre la démocratie.
18:14Capitole à la française.
18:16Les réactions pour dénoncer cette initiative se multiplient.
18:18Ces gens-là donc, qui n'ont pas la majorité,
18:20sont toujours dans la stratégie
18:22de la tension.
18:24Alors là, il faut reconnaître
18:26que dans la rue,
18:28ils sont forts.
18:30Ils sont forts avec les antifas,
18:32avec les black blocs,
18:34avec les banlieues, avec les fichiers S.
18:36Chez les politiques à gauche aussi,
18:38cet appel est dénoncé.
18:40C'est le maire de Marseille, Benoît Payan,
18:42qui se demande
18:44du côté du Rassemblement national.
18:46Cette déclaration est à l'image
18:48de la France insoumise.
18:50Ils veulent bordéliser les institutions.
18:52Ils appellent à l'insurrection.
18:54M.Léaumont, lors des émeutes de l'année dernière,
18:56quand j'étais sur le terrain en tant que policier,
18:58n'appelait pas au calme.
19:00Mais M.Mélenchon, c'était pareil.
19:02Et à chaque fois, c'est les mêmes discours,
19:04c'est les mêmes intentions avec les mêmes personnes.
19:06Dans un communiqué,
19:08M.Léaumont explique le maintien de Gabriel Attal
19:10au poste de Premier ministre,
19:12qui, pour eux, serait démocratiquement inacceptable.
19:14Je rappelle que le Nouveau Front Populaire
19:16n'a absolument pas la majorité absolue.
19:18Il est très loin d'avoir une majorité relative,
19:20stable, qui leur permette d'avancer
19:22seulement quelques heures
19:24à l'Assemblée nationale.
19:26Ce n'est pas une raison pour menacer
19:28d'aller marcher vers ou sur,
19:30parce que là, on est vraiment...
19:32On joue sur les mots, bien sûr.
19:34Ces gens-là qui crient au fascisme toute l'année
19:36ne savent-ils pas dans leur manuel d'histoire
19:38qu'en 1922, il y a quelque chose qui s'est appelé
19:40la marche sur Rome, qui était organisée par Mussolini
19:42avec les fascistes et qui avait pour but
19:44d'intimider le gouvernement libéral de l'époque
19:46pour le faire tomber. Ces gens-là qui crient
19:48au fascisme toute la journée
19:50et qui instrumentalisent la Seconde Guerre mondiale
19:52à tout bout de champ, pour le coup,
19:54là, se comportent comme des factieux
19:56et on est quelque part entre Mussolini
19:58et le Capitole et les pro-Trumpistes
20:00qui désapprouvent le résultat des élections démocratiques.
20:02Marine Le Pen, on l'écoutera dans un instant.
20:04Marine Le Pen parle d'un nouveau Capitole.
20:06C'est la suite d'une longue stratégie.
20:08Quand Jean-Luc Mélenchon dit sur une scène
20:10devant des militants chauffés à blanc
20:12qu'il faut transformer les révoltés en révolutionnaires,
20:14qu'il faut tout conflictualiser,
20:16quand vous refusez d'appeler au calme
20:18au moment des émeutes
20:20que votre modèle, c'est Chavez
20:22et le Venezuela,
20:24que ce que vous ne gagnez pas dans les urnes,
20:26vous voulez le gagner dans la rue, que vous tablez sur la victoire
20:28de Marine Le Pen un jour ou l'autre
20:30à l'Élysée pour pouvoir passer derrière
20:32en essayant de fomenter une insurrection.
20:34Tout ça est la suite d'une grande stratégie.
20:36Donc Manuel Bompard
20:38peut désavouer ce matin
20:40Adrien Quatennens. Au fond, il est dans la logique
20:42même de Jean-Luc Mélenchon.
20:44J'avais une conversation très intéressante un jour
20:46avec Jean-Luc Mélenchon qui justement m'expliquait
20:48la façon dont il préparait les meetings,
20:50les mots qu'ils employaient à bon escient.
20:52Et effectivement, ils sont dans une séquence
20:54complètement révolutionnaire.
20:56C'est voulu, c'est pensé
20:58à la mode trotskiste. Il n'y a rien de secret là-dedans.
21:00J'ai presque envie de dire
21:02que le pire c'est qu'on s'en émeut encore
21:04alors que finalement
21:06leur stratégie est prévisible.
21:08Moi, franchement, j'ai le sentiment
21:10qu'on marche complètement sur la tête quand j'entends
21:12Adrien Quatennens. Je vous rappelle quand même
21:14qu'il n'a même pas pu se présenter.
21:16Il n'a même pas pu se présenter.
21:18Il a été condamné pour avoir
21:20violenté sa femme.
21:22Parce qu'il n'avait pas un
21:24profil clean. Et maintenant il dit
21:26j'appelle à marcher en direction de Matigny.
21:28Il veut avoir Gabriel Attal à portée de baffe.
21:30C'est une possibilité, mais il faut
21:32que ça se passe dans les urnes.
21:34Et moi, je pense au procès qu'on a fait aux candidats
21:36du RN. Alors certes, certains n'étaient pas blancs-bleus
21:38et n'étaient pas au niveau, n'étaient pas à la hauteur.
21:40Mais il faudrait quand même qu'on fasse la purge du côté
21:42des candidats de l'FI.
21:44Moi, il y a quand même quelque chose qui m'inquiète, c'est qu'en
21:46ayant conscience de tout ça, en ayant conscience
21:48qu'à la France insoumise, il y a des factieux
21:50et tout ce que je décris à longueur
21:52de temps depuis des mois,
21:54à la France insoumise, des antisémites, des islamistes
21:56fichés S maintenant,
21:58un ancien dealer, etc. En sachant
22:00tout ça, les gens ont quand même
22:02voté pour eux. Ils ont réussi
22:04à faire élire plus de 60 députés de la France insoumise.
22:06Non, mais Raphaël Arnaud, par exemple.
22:08J'entends bien, mais des millions
22:10de Français ont quand même voté
22:12pour ces personnes qui, à l'évidence,
22:14je viens de vous décrire qui ils sont,
22:16les gens ont quand même voté pour eux.
22:18La France insoumise a 70 députés, il y en a 577.
22:20Non, mais d'accord, mais, pardon,
22:22étant donné leur profil,
22:24étant donné leur ADN et en ayant
22:26connaissance de tout cela, ils ont réussi
22:28à faire 70 députés. Je trouve ça inquiétant.
22:30Marine Le Pen qui réagit
22:32justement là-dessus et qui parle
22:34d'un nouveau Capitole. Il faut rappeler
22:36aux téléspectateurs, on est en janvier 2021
22:38si je ne m'abuse, 6 janvier 2021.
22:40Vous avez des pro-Trump
22:42qui lancent un assaut
22:44dans le Capitole. Il y a plus de 800
22:46personnes. Il y a des morts au moment
22:48de l'assaut du Capitole. Marine Le Pen.
22:50Ah ben, monsieur Macron, il est
22:52en train de trouver les arguments
22:54pour justifier, d'assumer
22:56le comportement de ceux qu'il a fait élire.
22:58C'est-à-dire ceux du Nouveau Front
23:00Populaire qui aujourd'hui
23:02ont quasiment des attitudes
23:04factieuses, puisqu'ils appellent
23:06à prendre de force.
23:08C'est ce que nous avons cru
23:10comprendre. Matignon. Hier, c'était
23:12l'Assemblée Nationale.
23:14C'est leur assaut du Capitole
23:16à eux. Bon, et bien, c'est Emmanuel
23:18Macron qui politiquement doit assumer cela
23:20car c'est lui qui les a fait élire.
23:22Quand je lis
23:24Adrien Quatennens, je ne cesse
23:26de penser à Gabriel Attal
23:28qui, le soir du premier tour,
23:30dit pas une voix pour le Rassemblement
23:32National et quelques heures plus tard
23:34sur France Inter, dit dans un match
23:36RN-LFI, il faut peut-être mettre
23:38un bulletin LFI.
23:40On en fait aujourd'hui, on en paye
23:42les conséquences.
23:44Je suis d'accord avec vous, mais bon,
23:46ça a marché. C'est-à-dire que c'est ce que les électeurs
23:48LFI ont soutenu.
23:50Alors, ça suffit
23:52des questions, mais globalement, quand on voit
23:54les taux de report aujourd'hui des électeurs
23:56LFI vers des candidats
23:58Macronistes et inversement,
24:00c'est inquiétant. On peut s'en étonner.
24:02Je suis d'accord avec vous, mais
24:04globalement, moi, ça ne me surprend pas.
24:06Après, ce qui est beaucoup plus grave...
24:08C'est pas sûr que les électeurs, pendant l'entre-deux tours,
24:10ils soient allés sur
24:12le fond, c'est-à-dire le programme.
24:14Ils savaient exactement
24:16où ils voulaient aller.
24:18Oui, et à partir du moment où...
24:20Oui, mais les gens, on a les élus qu'on mérite.
24:22C'est Lyot.
24:24Les gens ont décidé de voter.
24:26Après, on a le droit de le déplorer, on a le droit de s'interroger.
24:28Je suis profondément démocrate,
24:30vous avez entièrement raison.
24:32Carole Delga, avant de vous donner la parole,
24:34parce que Carole Delga, elle dit
24:36attention. Carole Delga, c'est une des figures
24:38du Parti Socialiste, on parle même d'elle à l'Union.
24:40Elle était anti-Nupes, elle est devenue pro-Franc Populaire.
24:42Dans les cas, elle dit attention,
24:44Adrien Quatennens, attention, ce ne sont pas des bonnes manières.
24:46Alerte.
24:48Alerte pour Adrien Quatennens,
24:50qui n'a même pas été en capacité
24:52de pouvoir se représenter.
24:54Donc, il n'a aucune légitimité.
24:56Et d'appeler
24:58à des marches, c'est complètement
25:00irresponsable.
25:02Nous devons être à la hauteur des enjeux.
25:04Les Français nous ont envoyé un message
25:06très sévère. Très sévère, parce que
25:08il y a 10 millions de Français
25:10qui ont voté pour
25:12l'extrême droite. Ca veut dire qu'il y a un vrai malaise.
25:14Gautier Le Bret.
25:16Quand, comme vous le disiez tout à l'heure,
25:18Gabriel Attal dit dans la cour de Matignon,
25:20pas une voix pour le Rassemblement National. C'est évidemment
25:22pour empêcher la majorité absolue.
25:24Quitte, c'est donc ce qui s'est passé, à donner une majorité
25:26relative au nouveau Front Populaire.
25:28Et quand il fait cela,
25:30il joue à celui qui
25:32oublie le refus d'appeler au calme
25:34au moment des émeutes,
25:36le refus de qualifier le Hamas
25:38de groupe terroriste. Et au fond même,
25:40quand il fait cela, il dit quelque part,
25:42et d'ailleurs certains ont dit
25:44ni LFI ni RN
25:46dans la majorité, comme Gérald Darmanin. Donc ce que je dis
25:48ne s'applique pas à Gérald Darmanin
25:50et à ceux qui ont été sur cette ligne-là. Mais il dit, au fond,
25:52l'antisémitisme d'extrême gauche,
25:54c'est pas très grave, puisqu'on peut mettre le bulletin
25:56LFI dans l'urne. Et ça a d'ailleurs
25:58même donné une tribune dans Le Monde, où on disait
26:00l'antisémitisme d'extrême gauche, c'est un antisémitisme
26:02contextuel, quasiment un antisémitisme
26:04à la mode, comme à la fin du 19ème,
26:06comme il faisait bon
26:08d'être antisémite dans les petits salons parisiens
26:10en parlant de l'affaire Dreyfus. C'est exactement cela.
26:12S'il voulait, il valait cette théorie-là.
26:14Dans cette tribune, c'était l'ancien avocat
26:16de l'actuel Aria Limi
26:18de Jean-Luc Mélenchon, qui disait
26:20il y a deux types d'antisémitisme, l'historique
26:22qui est condamnable, et le contextuel
26:24qui est regrettable.
26:26L'antisémitisme d'opportunité pour avoir des voix, ça va.
26:28Avançons, et on parle du Premier ministre,
26:30du moins, toujours pas de Premier ministre,
26:32toujours pas de proposition du côté du Nouveau Front Populaire
26:34d'un candidat.
26:36Ils mettent la pression sur Emmanuel Macron,
26:38ils sont pas fichus de sortir un nom.
26:40Déjà qu'ils se mettent d'accord entre eux avant d'écrire une lettre.
26:42Jean-Luc Mélenchon, il temporise.
26:44Écoutez.
26:46Le groupe politique qui est en tête, c'est le Nouveau Front Populaire.
26:48C'est donc à lui
26:50qu'appartient, en son sein,
26:52de décider ce qui est
26:54le plus adapté à la situation.
26:56Nous avions, à un moment donné,
26:58fait, à l'initiative du même
27:00Olivier Faure,
27:02produit une règle qui était que
27:04le premier des groupes, à l'intérieur de la coalition,
27:06proposait le Premier ministre.
27:08Alors, à l'évidence,
27:10il vaut mieux s'entendre
27:12sur le nom, et c'est sans doute
27:14ce que tout le monde cherchera à faire.
27:16Ce n'est pas à vous que je ferai l'injure de dire
27:18que ce genre d'arrangement inclut
27:20souvent toutes sortes d'aspects,
27:22et que, bon, ces aspects
27:24sont d'autant plus faciles
27:26à faire coïncider
27:28qu'on a la sagesse de le faire
27:30dans une certaine pénombre
27:32à l'égard des yeux des observateurs.
27:36Alors, c'est intéressant d'écouter Jean-Luc Mélenchon
27:38parce qu'il dit quelque chose,
27:40je ne sais pas s'il est sincère réellement dans ce qu'il dit,
27:42parce que Manuel Bompard, qui était sur notre antenne
27:44hier ou avant-hier au micro de Laurence Ferrari,
27:46expliquait très simplement
27:48qu'on a une forme de rigidité,
27:50le Premier ministre sera à l'FI,
27:52ou alors on ne sera pas là et on lâche toute idée d'une coalition de gauche.
27:54Donc il y a cette intransigeance
27:56de l'FI qui empêche factuellement
27:58la possibilité
28:00d'avoir une forme d'unité
28:02et d'avoir un candidat unique pour le Nouveau Front Populaire.
28:04C'est-à-dire que le candidat à Matignon
28:06pourrait faire imploser
28:08ce Nouveau Front Populaire.
28:10En revanche, ils ont mis trois jours pour s'organiser
28:12et pondre un programme.
28:14En trois jours, ils ont fait ce que
28:16la droite est incapable.
28:18Incapable, la droite, depuis
28:2030 ans.
28:22Il faut quand même dire à Jean-Luc Mélenchon
28:24qu'il arrête de chercher, il perd son temps,
28:26qu'ils arrêtent tout de suite, ils peuvent sortir
28:28de la conclave, là c'est terminé, reprendre leurs activités
28:30normales, parce qu'il n'y aura pas
28:32de nouveau Premier Ministre
28:34issu de la France Insoumise.
28:36Il peut partir à la retraite, personne ne veut de lui, c'est fini.
28:38Non mais si !
28:40L'intérêt est pas trop tôt.
28:42Il en repart en 2025.
28:44L'FI a fait son record absolu,
28:46historique.
28:48Mais Jean-Luc Mélenchon n'aura plus jamais de responsabilité
28:50politique dans ce pays.
28:52Olah !
28:54Il faut quand même pas
28:56désestimer l'aspect fraude
28:58quand même de toutes ses paroles, c'est-à-dire
29:00qu'il joue sur les bons gros parlementaires, etc.
29:02Ce n'est qu'un gros parlementaire,
29:04ce n'est pas le chef d'une coalition.
29:06En tous les cas, je voudrais qu'on écoute Gérald Darmanin, parce que là
29:08où vous avez peut-être raison, c'est que si
29:10demain, le nouveau Front Populaire propose
29:12un candidat
29:14LFI, à la seconde même,
29:16à partir du 18 juillet,
29:18il y a motion de censure, et c'est Gérald Darmanin !
29:20Mais Gérald Darmanin,
29:22il va encore plus loin. Il dit, moi, une proposition
29:24du NFP, c'est
29:26je la refuse toujours. Écoutez.
29:28Je suis député,
29:30je ne voterai pas un seul texte
29:32du nouveau Front Populaire. Je serai
29:34sans doute le premier signataire d'une motion de censure
29:36si la France Insoumise était en responsabilité,
29:38mais pas que la France Insoumise.
29:40Moi, je ne peux pas accepter que
29:42Mme Rousseau, par exemple, des Verts,
29:44puisse participer à un gouvernement
29:46ou que Mme Tondelier,
29:48qui a invité M. Médine
29:50aux universités d'été,
29:52qui a des discours extrêmement
29:54ambiguës sur la laïcité,
29:56qui, là aussi, était du côté de ceux
29:58qui envoyaient des pavés sur la tête
30:00des gendarmes à Sainte-Solide,
30:02puisse avoir ma voix.
30:04Ce qui est intéressant, c'est la colonne vertébrale.
30:06Et puis ce discours-là n'est pas celui
30:08de Gabriel Attal, encore une fois.
30:10C'est que lui, il dit Marine Tondelier,
30:12les médias peuvent la mettre...
30:14Petit clin d'œil quand même, Gérald Darmanin
30:16a été réélu à Tourcoing à cause du désistement
30:18du candidat de la France Insoumise.
30:20Juste un mot là-dessus, je pense que
30:22vous parliez, Eliott, de colonne vertébrale,
30:24je vais peut-être vous paraître brutal dans mon analyse,
30:26mais je pense que le macronisme
30:28se caractérise précisément par le fait de ne pas avoir de colonne vertébrale.
30:30C'est même consubstantiel de sa création
30:32en 2017. Par conséquent,
30:34ce sont des gens qui mettent tour à tour
30:36extrémistes les uns et les autres,
30:38puis s'accommodent bien de leur voix.
30:40Un coup, LFI, c'est antirépublicain,
30:42c'est très grave, c'est des antisémites.
30:44Dupont-Moretti va dire que Mélenchon est un antisémite,
30:46et après il s'allie avec eux. Il faut savoir, si c'est un antisémite,
30:48on ne s'allie pas avec un antisémite. Ensuite,
30:50Édouard Philippe, on va peut-être en parler, il va dîner
30:52avec Marine Le Pen, puis après le lendemain, ils disent que c'est le diable.
30:54J'ai beaucoup de mal à m'y retrouver.
30:56On parlera du dîner,
30:58la police du dîner, vous n'allez pas commencer à parler de la police du dîner.
31:00Non, au contraire, j'ai fait un tweet cet après-midi
31:02pour dire que j'ai fait l'exposition du dîner.
31:04Si vous avez fait un tweet, c'est arrêté là.
31:06Vous n'allez pas tweeter ?
31:08Déjà que dans le JDD, maintenant, on dit des choses comme ça,
31:10vous serez ministre.
31:12Et maintenant, il y a Internet.
31:14Est-ce que le prochain Premier ministre, ou peut-être ministre,
31:16ou je ne sais quoi, mais on ne sait pas de quelle majorité,
31:18on verra.
31:20Ce matin, vous me parlez de vos tweets.
31:22Vous voulez que je vous parle de ce que j'ai déjeuné ce midi ?
31:24Est-ce que vous voulez qu'on parle de la baïa ?
31:26Parce que là, on va dans le concret.
31:28Et c'est plus intéressant, je trouve.
31:30S'il vous plaît,
31:32on aille sur la question de la baïa.
31:34Pourquoi c'est essentiel ?
31:36Parce que même
31:38Olivier Faure, comme
31:40M. Rodrigo Arenas, qui est député LFI,
31:42la circulaire interdisant la baïa,
31:44qui a été plébiscitée
31:46par 82% des Français,
31:48même dans les rangs
31:50de la France insoumise,
31:52les sympathisants étaient favorables
31:54à l'interdiction de la baïa.
31:56Les professeurs, ils ont dit,
31:58heureusement, ils demandaient d'avoir
32:00une ligne claire, qu'ils partagent ou non.
32:02Ils voulaient que ce soit une ligne claire.
32:04Vous avez Rodrigo Arenas,
32:06député de la France insoumise, hier,
32:08ou avant-hier, qui a dit, attendez, si on est au pouvoir,
32:10je suis sur la ligne PAPENDIAY.
32:12Et la ligne PAPENDIAY, c'est pas de circulaire
32:14interdisant la baïa.
32:16On regarde le sujet, il est signé Audrey Bertheau.
32:18La baïa
32:20pourrait faire son retour à l'école.
32:22C'est en tout cas la volonté
32:24de l'insoumis Rodrigo Arenas,
32:26fraîchement réélu.
32:28Interrogé sur le port de ce vêtement traditionnel,
32:30l'élu souhaite revenir
32:32sur son interdiction, presque un an
32:34après sa mise en place par Gabriel Attal.
32:36Un pas en arrière
32:38pour cet enseignant.
32:40On ne peut pas accepter, on ne peut pas tolérer
32:42ce type de pas en arrière
32:44par rapport à la laïcité.
32:46La laïcité, elle a besoin
32:48d'être défendue
32:50tout simplement parce que cette laïcité
32:52garantit notre liberté
32:54de conscience, le fait
32:56d'avoir ou pas
32:58une religion.
33:00Rodrigo Arenas affirme faire confiance au chef d'établissement
33:02pour faire preuve de discernement
33:04et défend la position de l'ancien ministre
33:06de l'éducation nationale, Pape Ndiaye.
33:08Le problème, c'est qu'on va dire
33:10au chef d'établissement et au directeur d'école
33:12débrouillez-vous.
33:14Comme on l'a fait auparavant,
33:16comme l'avait fait Pape Ndiaye par exemple,
33:18c'est tout simplement irresponsable.
33:20Les chefs d'établissement
33:22et les directeurs d'école, ils ont
33:24besoin de soutien.
33:26Selon le ministère de l'éducation nationale,
33:281731 atteintes à la laïcité
33:30ont été signalées lors de ce deuxième
33:32trimestre scolaire.
33:34Dans le détail, c'est passionnant le sondage
33:36qu'on avait fait en août 2023.
33:38A gauche, 67%
33:40des sympathisants
33:42de gauche sont contre
33:44le port de la baïa à l'école.
33:4653% chez la France
33:48insoumise. Chez la gauche radicale,
33:50c'est 55%.
33:52Parti socialiste, 78%.
33:54Vous avez un monde qui sépare les élus
33:56et je me demande bien pourquoi
33:58ils sont sur cette ligne-là.
34:00Monsieur Arenas veut complètement abandonner les chefs d'établissement
34:02parce qu'il dit « je fais confiance à leur discernement ».
34:04Justement, eux voulaient une règle claire
34:06pour savoir quoi faire. Et il n'est pas sur la ligne
34:08de Papendiaï, monsieur Arenas. Papendiaï nous expliquait
34:10que ce n'était pas possible de faire une circulaire
34:12pour interdire la baïa. Au bout de deux mois
34:14au ministère de l'éducation nationale, Gabriel Attal
34:16a montré que c'était possible et il l'a fait.
34:18Malheureusement pour lui, c'est la seule chose qu'on
34:20retiendra de son passage dans le ministère.
34:22Petite parenthèse et heureusement qu'à CNews
34:24il nous reste des journalistes
34:26politiques compétents qui ont des informations.
34:28Voilà ce que dit Elodie Huchard. Ce qui tient la corde
34:30c'est l'hypothèse d'une démission du gouvernement
34:32et notamment des ministres députés le 17
34:34pour qu'ils puissent voter le 18 pour la présidence
34:36de l'Assemblée nationale. Donc tout va se jouer
34:38la semaine prochaine.
34:40Et Emmanuel Macron, Florian Tardif...
34:42Si vous n'étiez pas sourds, c'est juste ce que je vous ai dit en première partie.
34:44Mais vous êtes tellement intéressés par ce que vous dites.
34:46Florian Tardif, là aussi encore
34:48un journaliste politique très compétent.
34:50Emmanuel Macron n'a pas refusé la démission d'Attal.
34:52Il lui a demandé de rester
34:54pour assurer la stabilité du...
34:56C'est vrai qu'on n'a pas les meilleurs en plateau.
34:58Vous savez, je ne vous visez pas.
35:00Je ne vise jamais Europe 1.
35:04J'avais une question à vous poser sur le fond du sujet.
35:06Dans la mesure où on ne peut pas ne pas avoir
35:08de gouvernement, un ministre ne peut pas
35:10partir du gouvernement tout seul s'il le souhaite.
35:12Il a besoin d'avoir l'autorisation
35:14du président de la République. Dans la mesure
35:16où on va avoir un gouvernement
35:18démissionnaire qui est chargé
35:20d'exécuter les affaires courantes,
35:22comment est-ce que vous pouvez vous retrouver dans une situation
35:24avec quelqu'un qui est au gouvernement et en même temps à l'Assemblée nationale ?
35:26Bien sûr.
35:28Une bonne question.
35:30Je pense qu'il n'y a pas de solution.
35:32Pardonnez-moi de vous dire,
35:34vous m'avez perdu au bout de trois mots.
35:36Est-ce qu'on peut regarder des dessins sur la baïa ?
35:38Je vais essayer de faire des dessins.
35:40On va jouer au pictionnari, d'accord ?
35:42Avec des codes couleurs.
35:44Ça, c'est dans ses corps, les coloriages.
35:46Avec des feux verts et des feux rouges.
35:48On va faire ça.
35:50Revenons sur la baïa.
35:52La parenthèse est fermée. Allez-y.
35:54Elle n'a jamais été ouverte.
35:58Cette circulaire,
36:00c'est aussi un message qui est envoyé.
36:02Dire qu'on interdit la baïa,
36:04parce que la baïa, c'est quoi ?
36:06C'est l'antrisme islamiste.
36:08Et c'est un message que vous envoyez.
36:10Quand vous émettez cette circulaire,
36:12vous dites aux islamistes, aux frères musulmans,
36:14aux salafistes qui testent les limites de la République,
36:16vous leur dites qu'on ne cèdera pas.
36:18La laïcité, pour nous, c'est quelque chose de précieux.
36:20C'est le vivre ensemble.
36:22Que ferait la France insoumise
36:24en abrogeant cette circulaire ?
36:26C'est envoyer le message inverse.
36:28C'est dire aux islamistes,
36:30la laïcité, on s'en moque.
36:32On peut s'asseoir dessus.
36:34Venez comme vous êtes,
36:36allez dans nos écoles,
36:38habillez comme vous voulez,
36:40avec les vêtements religieux,
36:42vous êtes chez vous.
36:44C'est ça le message envoyé aux islamistes.
36:46C'est pire que ça.
36:48C'est faire de la politique à la petite semaine.
36:50Derrière la baïa,
36:52il y a des proviseurs qui ont été menacés de mort.
36:54Mais ils s'en fichent, ils veulent le vote communautaire.
36:56Ils n'en ont rien à faire.
36:58Il y a des proviseurs qui sont menacés de mort.
37:00C'est quand même extrêmement grave.
37:02Là où il n'y a rien de nouveau,
37:04c'est que la France insoumise veut donner des gages
37:06à une certaine partie de son électorat.
37:08C'est une évidence.
37:10C'est très inquiétant que la première mesure
37:12pour l'éducation nationale de la gauche
37:14soit de remettre la baïa.
37:16Je me permets de préciser
37:18que ce n'est pas dans le programme
37:20du Nouveau Front Populaire.
37:22C'est Rodrigo Arenas.
37:24Olivier Faure l'avait formulé dans un débat.
37:26Rodrigo Arenas, député LFI,
37:28avait été interpellé
37:30sur une chaîne concurrente.
37:32C'est dans les intentions.
37:34Quand Yoann dit qu'il se fiche des professeurs
37:36et des proviseurs,
37:38j'ai un exemple très concret.
37:40Le lycée Maurice Ravel,
37:42qui a fait la députée de la circonscription
37:44elle a alimenté
37:46les fake news autour du proviseur
37:48avec l'élève qui disait
37:50« j'ai été giflé par ce proviseur ».
37:52Ce qui s'est révélé complètement faux.
37:54Et au lieu de soutenir
37:56la thèse du proviseur,
37:58elle a soutenu la thèse de l'élève.
38:00Et qu'est-ce qui s'est passé ensuite ?
38:02Le proviseur a dû partir en retraite anticipée
38:04parce que les menaces étaient trop fortes.
38:06Les menaces des islamistes.
38:08Comme ils soutiennent les délinquants
38:10face à la police par exemple.
38:12On parlera de la police dans un instant
38:14mais je voulais quand même qu'on revienne
38:16sur ce dîner-gate, le dîner secret.
38:18Je ne sais pas si ça intéresse les Français.
38:20Dîner-gate, c'est la vie politique
38:22que les gens découvrent.
38:24Heureusement...
38:26A l'Assemblée nationale,
38:28vous allez tous les soirs...
38:30Edouard Philippe a dîné
38:32avec Marine Le Pen.
38:34En décembre, chez Thierry Solaire.
38:36Ça tombe peut-être pas bien
38:38au bon moment.
38:40C'est pas ça le sujet.
38:42Les parlementaires ne sont pas d'accord.
38:44Dîner ensemble, c'est le quotidien
38:46et ça doit rester le quotidien de parlementaires.
38:48Vous croyez, même les ministres
38:50reçoivent à dîner parfois des parlementaires
38:52d'opposition parce qu'ils essayent de les convaincre.
38:54Ils essayent de les écouter
38:56pour faire passer des textes.
38:58Et ça, c'est la vie normale, c'est la pratique politique.
39:00Ce qui ne serait pas normal,
39:02c'est que ça ne soit plus le cas.
39:04A cause du sectarisme et de la police dénigrée en ville.
39:06Edouard Philippe qui a donc confirmé
39:08ce soir sur le plateau de TF1 avoir dîné
39:10avec Marine Le Pen. Une déclaration qui a fait beaucoup réagir depuis.
39:12Plusieurs macronistes ont regretté
39:14la rencontre entre l'ex-premier ministre
39:16et la chef de file
39:18du Rassemblement National.
39:20Il s'avère que quand on parle de Thierry Solaire,
39:22il faut dire qu'il sait, c'est un conseiller de l'ombre
39:24d'Emmanuel Macron.
39:26Quand il y a eu les rencontres de Sarny,
39:28Emmanuel Macron a dîné avec Jean-François Bayrou.
39:30François Bayrou, ils sont tous un peu mal à l'aise.
39:32François Bayrou qui dit
39:34je ne dînerai pas avec...
39:36Avant de juste d'un mot,
39:38on écoute François Bayrou.
39:40Et après je dirai un deuxième mot.
39:46J'essaie de ne pas me mêler
39:48de l'emploi du temps
39:50ni aussi des convives
39:52que se choisissent les uns et les autres.
39:54Mais en effet,
39:56je pense moi que
39:58il y a entre nous
40:00et l'extrême droite
40:02un fossé qui est
40:04infranchissable.
40:06C'est à l'égard du pays.
40:08C'est un mauvais signal.
40:10Ça veut dire au fond,
40:12peu ou prou,
40:14on peut imaginer que
40:16c'est la même chose et qu'il y ait des rapprochements.
40:18Je ne crois pas ça.
40:20Non pas que j'ignore les 10 millions de Français
40:22qui ont voté pour le rassemblement national.
40:24Personne n'en parle
40:26ou on n'en parle pas souvent.
40:28Moi je considère qu'il faut les avoir
40:30évidemment comme interlocuteurs.
40:32Les Français.
40:34Les citoyens.
40:36Cela, c'est un mauvais signal
40:38que de multiplier
40:40les signes
40:42qui vont dans leur sens.
40:44Et avant de vous donner la parole, on écoute
40:46quelques députés du RN qui ont réagi
40:48cet après-midi au micro de CNews.
40:50Je pense qu'on est ouvert d'esprit.
40:52Visiblement, Édouard Philippe est ouvert d'esprit
40:54également.
40:56Marine Le Pen peut dîner avec tout le monde.
40:58Je pense qu'il n'y a pas d'interdit.
41:00J'ai dîné à mon modeste niveau
41:02y compris avec des gens
41:04qui se situent au sein de la NUPES
41:06saison 2, si vous voulez.
41:08On vit encore en démocratie.
41:10Je ne sais pas, ça n'a pas été reconnu
41:12mais j'ai entendu M. Philippe qui l'a reconnu.
41:14Je n'ai pas entendu d'autre version
41:16mais le cas échéant, si ces dîners
41:18devaient être discrets pour ne pas
41:20donner lieu à de mauvaises interprétations,
41:22nous n'avons toujours respecté la discrétion
41:24mais je n'ai pas l'impression que nous les avons niés.
41:26Moi je n'avais pas cette information.
41:28Dîner avec des gens avec lesquels vous êtes d'accord,
41:30je trouve que c'est un peu triste.
41:32Bon, ça vous a choqué ce dîner, Véronique Jacquet.
41:34Vous pensez que c'est un sujet qui mérite
41:36de rester quelques temps.
41:38Peut-être que les téléspectateurs
41:40se disent, je ne comprends pas,
41:42Edouard Philippe nous explique
41:44qu'il préfère voter communiste
41:46alors que c'est un homme de droite.
41:48Au final, pour dîner, plusieurs fois
41:50avec Marine Le Pen.
41:52Edouard Philippe rêve d'un destin présidentiel
41:54qu'il aille voir ce qu'il y a dans la tête de Marine Le Pen.
41:56Ça ne me choque pas.
41:58On est dans une époque où, c'est assez drôle,
42:00on ne parle que de coalition, de compromis
42:02alors qu'on ne considère l'autre
42:04que comme un ennemi et plus comme un adversaire politique.
42:06Pourtant, on n'était qu'capable
42:08de considérer l'autre comme un adversaire.
42:10On était capable de dîner un an.
42:12On était capable d'une certaine courtoisie politique.
42:14Ça ne veut pas dire que le lendemain,
42:16on ne s'étribait pas à l'Assemblée nationale.
42:18Donc là, Edouard Philippe, il fait le job.
42:20Moi, je vais vous dire ce qui me choque presque plus,
42:22c'est que ça se passe chez Thierry Solaire.
42:24Pardonnez-moi, mais toutes les courtoisies politiques
42:26se passent toujours chez cet homme-là
42:28et que ce soit la droite, la gauche...
42:30Revenons sur le sujet de la police à présent.
42:34Voilà ce qu'on pouvait dire ce dîner.
42:36Il y a quand même quelque chose qui a changé.
42:38Avant, on n'assumait pas d'avoir vu Jean-Marie Le Pen.
42:40Jean-Marie Le Pen et Jacques Chirac, ils n'ont jamais assumé
42:42les photos sans s'en sortir ensuite.
42:44On assume 20h de TF1 d'avoir dîné avec Marine Le Pen.
42:46La normalisation est passée par là.
42:48On va parler de la police parce que ça,
42:50c'est un sujet de fond et c'est très intéressant
42:52comment les forces de l'ordre appréhendent
42:54l'idée d'un nouveau gouvernement
42:56et la politique qui serait menée
42:58par ce nouveau gouvernement.
43:00Il y a un homme, Hugo Baranalicis,
43:02député de la France Insoumise,
43:04qui a souvent été en confrontation
43:06avec les forces de l'ordre dans les projets.
43:08Et voilà ce qu'il dit hier.
43:10Je serai en mesure d'appliquer le programme
43:12du Nouveau Front Populaire dans un ministère,
43:14par exemple à Beauvau. Cela m'irait très bien
43:16parce que je pense qu'il faut une police de proximité,
43:18il faut apposer les choses dans les relations
43:20police-population, il faut retirer
43:22des armes mutilantes,
43:24je pense qu'il faut réarmer la police judiciaire.
43:26Je rappelle que le 9 août
43:282022, voilà ce qu'avait dit
43:30Hugo Baranalicis, oui la police
43:32tue, c'est factuel.
43:34Et c'est Linda Kebab qui lui a répondu aujourd'hui.
43:40Une des responsables syndicales qui a répondu.
43:42Alors en fait, c'est factuel,
43:44la police a la délégation de l'usage de la force,
43:46c'est notre principe républicain
43:48et de facto, malheureusement,
43:50l'usage létal peut être aussi
43:52un aboutissement dans le cadre de la légitime défense.
43:54Oui, la police a tué des
43:56terroristes. Oui, on a tous en tête
43:58les images de cette dramatique
44:00prise d'otages
44:02terroriste, islamiste
44:04de l'hyper cachère, où on voit les images
44:06de policiers qui tuent. Donc oui, ils tuent pour
44:08sauver la vie des innocents. Et si cela, il ne le
44:10comprend pas en tant qu'ancien agent du ministère de l'Intérieur,
44:12parce que je rappelle que M. Baranalicis est un ancien
44:14attaché du ministère de l'Intérieur,
44:16je pense qu'il a bien fait de quitter le ministère
44:18de l'Intérieur parce qu'il n'a pas compris le sens
44:20même de notre mission.
44:22Le travail de la police, ce n'est pas un travail beau
44:24à voir. On est confronté à la misère sociale,
44:26à la justiciabilité permanente,
44:28à l'hostilité permanente, à tout ce
44:30que la société peut faire de mal et de mauvais
44:32à l'égard des femmes, des hommes,
44:34des personnes âgées, des enfants, des animaux,
44:36à l'égard de tous. Et malheureusement,
44:38parfois, cet usage de la force, cette délégation
44:40que nous avons au nom de la République,
44:42peut parfois amener à tuer. L'une des propositions
44:44par exemple du Nouveau Front Populaire, c'est
44:46la dissolution de la brave M.
44:48J'ai le souvenir que tous les syndicats de
44:50police, pendant les manifestations, ont dit
44:52« mais venez avec nous, faites
44:54une manifestation embarquée avec nous et vous
44:56comprendrez ce qu'on vit ». Il s'avère que moi,
44:58j'ai fait des dizaines de manifestations sur le terrain
45:00et parfois, j'ai pu être embarqué avec
45:02cette brave pour couvrir les manifestations.
45:04Et on comprend la difficulté
45:06de leur activité, on comprend
45:08la haine à laquelle ils sont confrontés.
45:10Et chaque soir, quand je rentrais de ces
45:12manifestations, je me disais « mais c'est un miracle
45:14qu'il n'y ait pas un policier qui décède. »
45:16Voilà, ou qu'il y ait quelque chose de très très grave.
45:18Vous avez raison. Après, sur le fond,
45:20évidemment, la brave M.
45:22est indispensable aujourd'hui et ça
45:24fait partie des adaptations, des évolutions
45:26du maintien de l'ordre, notamment
45:28après les gilets jaunes, qui étaient indispensables.
45:30Et aujourd'hui, il n'est pas question de les remettre
45:32en cause au sein de l'institution policière.
45:34Mais ce que je trouve terrible, c'est que la France
45:36insoumise résume le problème de
45:38la police à la brave M. Alors que
45:40c'est epsilon la brave M.
45:42par rapport à l'enjeu de modernisation
45:44de réforme de la police nationale
45:46et par rapport aux enjeux globaux de la police nationale.
45:48Donc, à chaque fois, le problème de la
45:50France insoumise, c'est qu'ils essayent de tirer
45:52un exemple, quelque chose qui est un peu
45:54urtiquant, parce que la brave M. évidemment
45:56fait un travail qui n'est pas facile
45:58et qui est le plus risqué, avec
46:00des images qui ne sont pas agréables à regarder.
46:02C'est ce que disait Linda Kebab tout à l'heure.
46:04Mais on ne peut pas résumer
46:06la police nationale à la brave M.
46:08Pardon, tout cela
46:10est effarant, mais la réalité, c'est que la France
46:12insoumise déteste la police. C'est ça, la réalité.
46:14Parce que vous êtes confrontés à des délinquants
46:16et des criminels qui sont de plus en plus armés.
46:18Ils sont de plus en plus armés.
46:20Des armes lourdes, désormais. Et maintenant,
46:22en face, on va désarmer les policiers.
46:24Leur dire, ah non, non, vous avez des armes qui sont
46:26mutilantes, attention, on va vous les enlever.
46:28C'est cohérent, ça ?
46:30Ils sont en confrontation directe,
46:32je me permets de reprendre, ils sont en confrontation
46:34directe avec certaines mesures,
46:36avec certaines actions
46:38des forces de l'ordre.
46:40Mais il n'y a pas une détestation.
46:42En revanche, ils ont participé...
46:44Excusez-moi, quand vous dites que la police tue,
46:46la police est raciste ?
46:48La police est raciste ?
46:50En revanche, ils ont participé à des manifestations
46:52dans lesquelles...
46:54Je m'en rappelle très bien.
46:56L'année dernière, à des manifestations
46:58interdites au plus près d'Assa Traoré,
47:00vous aviez Éric Coquerel.
47:02La foule scandait
47:04tout le monde déteste la police.
47:06Il y avait Louis Boyard aussi, me semble-t-il, de mémoire.
47:08Je ne dis pas qu'ils aiment la police,
47:10mais je pense qu'on peut aller sur le fond.
47:12Une dernière information.
47:14Vous voulez dire un mot
47:16sur les forces de l'ordre, cher Paul Melun ?
47:18Ils s'inquiètent aujourd'hui
47:20de savoir si demain, le nouveau
47:22ministre de l'Intérieur pourrait
47:24s'appeler...
47:26Mais il a fait une chanson, Hugo Abovo.
47:28Vous voulez regarder ?
47:30Hugo Abovo, c'était il y a deux ans,
47:32il a publié ça sur les réseaux sociaux.
47:34Un acte de candidature.
47:36Voilà, acte de candidature.
48:03Il y a une sorte de certain malaise.
48:05Je me permets de couper cette séquence.
48:10C'est assez déprimant, ce décalage.
48:12Je ne peux pas croire que même les Français
48:14qui ont voté pour la France insoumise
48:16partagent ce cirque grotesque.
48:18Je ne pense pas.
48:20Vous sondez peut-être les reins et les cœurs.
48:22Si les électeurs de la France insoumise...
48:24Vous êtes tous très durs avec les électeurs.
48:26Je pense qu'il ne faut pas mépriser
48:28les électeurs, y compris ceux de la France insoumise,
48:30comme ceux du RN d'ailleurs.
48:32Ensuite, que cette gauche-là fasse n'importe quoi
48:34et se drape dans les habits de voyous
48:36pour dire absolument des atrocités sur la police,
48:38je le déplore.
48:40Je pense qu'il y avait un espace pour une gauche
48:42qui parle de sévérité républicaine,
48:44d'aider la police, d'aider aussi financièrement
48:46les forces de l'ordre.
48:48Ils font des travaux très difficiles
48:50et il faut les aider aussi financièrement,
48:52donner des moyens à la police.
48:54Cette stratégie-là est terrible.
48:56Terrible pour la France, terrible pour la police.
48:58Dans un instant, on retrouve Olivier Benkemun
49:00pour 100% en politique,
49:02mais juste une toute dernière info.
49:04Info Radio, d'ailleurs, félicitations
49:06puisque la Maison Europe 1
49:08vit bien, de plus en plus d'auditeurs.
49:10Je crois que c'est plus de 400 000.
49:12Absolument.
49:14Sur une journée, c'est 3,2 millions d'auditeurs.
49:16Vous êtes meilleur que moi.
49:18C'est vous le chef du service à Europe 1.
49:20C'est en partie aussi grâce à votre arrivée.
49:22Merci.
49:24Il se moque.
49:26On vous écoute.
49:28France Inter qui a décidé de recruter
49:30Patrick Cohen pour sa matinale.
49:32L'éditorialiste.
49:34Il volera une quotidienne.
49:36J'ai le souvenir qu'il avait été épinglé
49:38par l'ARCOM pour ses commentaires
49:40dénués de précaution oratoire.
49:42C'était pour le Crépol.
49:44Il l'avait présenté comme un bal tragique.
49:46On voit que France Inter se recentre un petit peu.
49:48Merci, c'était un plaisir.
49:50Olivier Benkemun.
49:52Hugo Abobo.
49:54Hugo Abobo, ça ne vous a pas trop...
49:56Je n'avais pas vu qu'il y avait
49:58ce clip.
50:00Je dis toujours tout.
50:02Louis, pendant la pub, m'avait dit
50:04il faut que tu remontres Hugo Abobo.
50:06Quel est le programme de 100% politique ?
50:08Tout à l'heure, nous irons du côté
50:10de la boule parce que
50:12Franck Louvrier nous dira ce qu'il pense.
50:14Les vacances de Pascal Abobo.
50:16De l'arrivée de Pascal Abobo
50:18à la boule de Pascal Abobo.
50:20Il y a un bouchon.
50:22Il sera accueilli par le maire de la boule
50:24qui lui ouvrira la portière.
50:26Je suis désolé, Olivier Benkemun.
50:28Quand le chat n'est pas là,
50:30les souris dansent.
50:32Ce soir, personne ne s'est coupé.
50:34Tout le monde se parlait en même temps.
50:36Il n'écoutait absolument rien.
50:38Ce n'est pas grave.
50:40Je vois que rien ne change.
50:42Tout à l'heure, on aura
50:44un débat entre Laurent Jacobelli
50:46et Caroline Yadant.
50:48Comme tous les soirs,
50:50on va vous raconter l'intégralité
50:52de l'actu politique du jour
50:54qui a été chargée.
50:56Merci beaucoup.
50:58C'est dans un instant.
51:00Ce sera avec le duo de choc,
51:02Gautier Lebret et Yohann Huzey.
51:04Virginie Leblanc était à la réalisation.
51:06Ludovic Liébard était à la vision.
51:08Marc Fontaine au son.
51:10Benjamin Arnaud, Lucas Gonsalves,
51:12Noémie Hardy à la préparation
51:14de cette émission.
51:16Merci à tous les cinq.
51:18Toutes les émissions sont à revoir
51:20sur cnews.fr.
51:22Dans un instant, c'est 100% politique.