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Avec Sébastien Gillet, Julien Voyer, Julien Noronha, Arnaud Chandioux,

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##LA_VERITE_EN_FACE-2025-02-12##

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News
Transcription
00:009h-10h, Sud Radio, La Vérité en face, Patrick Roger.
00:05Les difficultés de l'industrie française ne datent pas d'hier.
00:08L'industrie française est en grand danger.
00:10Quel avenir pour l'industrie française ?
00:11L'intelligence artificielle ne fera aucun cadeau et visera tous les emplois.
00:15Va-t-on réindustrialiser la France ?
00:17Debout les dormeurs, l'émission commence.
00:21La vérité en face, c'est ta chance.
00:24Faut pas louper, c'est l'heure d'écouter.
00:28La vérité en face, toujours avec cette musique,
00:31réalisée par l'intelligence artificielle.
00:34On en parle beaucoup de cette intelligence artificielle.
00:37Il y a eu le sommet à Paris, il y aura le sommet à Cannes.
00:40Demain et après-demain, nous en reparlerons aussi.
00:44Mais on ne va pas parler que de ça,
00:47parce que tout le monde ne va pas y travailler,
00:49même si, grâce à l'intelligence artificielle,
00:51on peut faire beaucoup de choses, y compris dans l'industrie.
00:54L'industrie française, est-ce qu'elle a encore un avenir ?
00:56Qu'est-ce qu'on fabrique en France ? Qu'est-ce qu'on produit ?
00:59Face à Donald Trump, qui a montré les muscles dernièrement,
01:02qui relance la machine, face aux Chinois, face aux Indiens,
01:05qui sont très forts, mais également des autres pays européens,
01:08où va la France ?
01:10Est-ce qu'elle est encore bien placée ou pas ?
01:12Nous en parlons à un mois du Salon Global Industrie,
01:15qui va se tenir du 11 au 14 mars à Eurexpo Lyon.
01:19Lyon, qui est une place forte d'ailleurs de l'industrie,
01:22ça parle en fait à tout le monde.
01:24Nous sommes avec Sébastien Gillet, directeur du Salon Global Industrie.
01:27Bonjour.
01:28Bonjour.
01:29Et Julie Voyer, directrice aussi de ce salon.
01:31Bonjour Julie.
01:32Bonjour.
01:33Donc vous allez nous planter un peu le décor.
01:35Qu'est-ce que vous recherchez à travers le Salon Global Industrie ?
01:38C'est un petit peu comme le Salon de l'Agriculture,
01:40c'est une vitrine de notre industrie en France.
01:42C'est complètement le pendant de l'agriculture.
01:44Si vous voulez, il y a 15 ans, les industriels avaient un rêve,
01:46c'est qu'on parle de l'industrie aujourd'hui dans les grands médias,
01:48que les jeunes reviennent à l'industrie,
01:50et qu'enfin il y a une grande vitrine qui parle d'industrie.
01:52Ces trois éléments-là, aujourd'hui on les a,
01:54parce que Global Industrie va complètement illustrer à travers cette vitrine.
01:57On se parle de 2500 exposants, on se parle de 3000 machines en fonctionnement,
02:00on se parle de 50 000 visiteurs industriels,
02:02on se parle de 8 000 jeunes.
02:03Donc j'ai l'air que tout va être réuni.
02:04Pour continuer quand même, même si on est dans un petit creux de vague aujourd'hui,
02:08avec des tensions sur l'industrie,
02:09mais on a quand même réindustrialisé la France depuis quelques années quand même.
02:12Oui, parce que souvent on ne parle que des fuites en fait.
02:15On parle toujours des trains qui arrivent en retard,
02:18mais il y a pas mal de trains qui sont arrivés à l'heure depuis 10 ans quand même.
02:20On a quand même réindustrialisé la France sur plein de sujets,
02:22sur des métiers, sur des jeunes,
02:24on a aussi relocalisé, ce qui était un gros mot il y a 15 ans.
02:27Alors même si aujourd'hui on est dans plus ou moins le creux de la vague,
02:30la chance de la France, mais Julie en parlera aussi bien que moi,
02:32c'est qu'on est multi-industrie, on n'est pas mono-industrie.
02:35Alors oui c'est ça, Julie, c'est quoi en fait l'industrie en France ?
02:38Faites-nous rêver un petit peu quoi.
02:40Non, la chance qu'on a c'est vrai, c'est que Global Industrie,
02:43c'est pas moins de 50 filières industrielles qui sont représentées,
02:46et on pense toujours à l'automobile, on pense à l'aéronautique,
02:49on pense à l'agroalimentaire, on pense à l'environnement,
02:51mais il y a aussi le luxe, la cosmétique,
02:53il y a le naval, il y a le ferroviaire,
02:55c'est extrêmement divers, c'est extrêmement varié.
02:58On a l'ameublement, on a le bâtiment,
03:00aujourd'hui l'industrie elle est partout dans notre quotidien,
03:02on aime à le dire, on aime à le redire,
03:04et on a de très belles réussites.
03:06En France encore aujourd'hui, il faut toujours le mettre en avant.
03:09Oui, un peu partout justement autour de nous.
03:11Nous sommes la radio du dernier kilomètre, Sud Radio,
03:13et souvent les emplois en fait localement sur tous les territoires,
03:17vous venez Sébastien du Sud-Ouest par exemple,
03:20si les territoires fonctionnent,
03:22alors c'est d'un côté parce qu'il y a l'agriculture et l'agroalimentaire,
03:26l'agroalimentaire d'ailleurs c'est de l'industrie.
03:29Bien sûr, et le premier secteur industriel français quand même,
03:31l'agroalimentaire ne l'oublions pas, l'aéronautique à Toulouse,
03:33la chance qu'on a aussi c'est qu'en France dans tous les territoires
03:35vous avez une industrie qui se dégage.
03:37Si on parle de l'agroalimentaire c'est plutôt le Grand Ouest,
03:39si on parle de l'automobile on va parler plutôt du Nord de la France,
03:41si on parle de l'aéronautique on va parler du Sud-Ouest,
03:43donc dans chaque région vous avez une industrie qui est quand même plus ou moins forte
03:46et qui tire aussi tout un territoire.
03:48Et quand on a fait une étude avec Julie sur l'Ipsos aujourd'hui,
03:50c'est 54% des Français aujourd'hui ont une connexion avec l'industrie,
03:53ce n'était pas le cas il y a 15 ans,
03:55et 89% aujourd'hui ont un attachement sur l'industrie,
03:58sur leur territoire, sur le fabriqué en fait dans les territoires.
04:01Et vous avez parlé dans l'introduction de est-ce qu'on fabrique en France,
04:03oui on fabrique en France, on fabrique des avions, on fabrique des trains,
04:06on fabrique aussi des voitures, on fabrique des batteries,
04:08on fabrique beaucoup plus de choses qu'on imaginait.
04:10Il y a plein d'aspirateurs qui vont être relocalisés,
04:12me disait Jean-Jacques Bourdin dans l'heure,
04:14alors qu'ils étaient fabriqués en Chine.
04:16Il y a la relocalisation, il y a aussi plein d'entreprises,
04:19plein d'usines qui aujourd'hui réinvestissent,
04:21on se parle d'un million d'euros,
04:22on ne parle pas souvent des réinvestissements dans les usines,
04:24mais ça fait de l'embauche, ça fait de l'emploi,
04:26donc nous ne voyons pas tout noir,
04:27ne mettons pas les mains devant les yeux non plus,
04:29parce que ce n'est pas le sujet,
04:30mais on a aussi plein de potentiel,
04:32plein de choses à faire encore dans cette industrie en France.
04:34Oui, c'est vrai.
04:35Nous sommes justement aussi avec Julien Noronha,
04:37qui est de la BPI, c'est la Banque Publique d'Investissement,
04:40et directeur exécutif en charge de la communication.
04:43Bonjour.
04:44Bonjour, bonjour Patrick Roger,
04:46et bonjour à la super équipe de Global Industrie.
04:48Oui, vous avez entendu justement la super équipe,
04:52comme vous le dites.
04:53Quels sont les secteurs que vous aidez à la BPI,
04:57parce que c'est une banque, on rappelle,
04:59justement pour relancer aussi cette industrie en France ?
05:02Alors écoutez, la BPI France soutient toute l'économie française,
05:05dans tous les secteurs d'activité.
05:07Vous avez parlé du sommet de l'IA qu'on vient de vivre,
05:09qui est un moment incroyable,
05:11qui repositionne la France au cœur de cette grande course
05:15à l'intégration de l'IA dans le monde.
05:17Et vous l'avez très justement dit,
05:19on parle beaucoup de l'IA dans la tech,
05:21mais l'IA c'est comme Internet dans les années 95.
05:24C'est-à-dire que toutes les entreprises vont embarquer
05:27de l'intelligence artificielle, et tous les particuliers d'ailleurs.
05:30Vous avez parlé de votre côté très territorial,
05:32Radio du Dernier Kilomètre.
05:33Tout le monde va utiliser l'IA demain.
05:35Donc les industriels sont en pleine réflexion.
05:37Ils sont en train de mettre le pied dans l'IA, j'ai envie de dire.
05:41Et ils le font grâce aux technologies
05:43qu'on est en train de développer dans le monde de la tech.
05:45Je pense à Mistral, qui s'intègre aujourd'hui
05:47dans beaucoup d'entreprises françaises,
05:49et qui sert à beaucoup de choses.
05:50On parle beaucoup de l'IA aujourd'hui dans les fonctions transverses,
05:53c'est-à-dire dans la communication, dans la réponse aux emails,
05:56dans la gestion de son agenda.
05:58Mais les industriels, eux, réfléchissent à des usages très business.
06:01Ils sont en train de mettre de l'intelligence artificielle
06:03dans leur chaîne de production.
06:05On les finance pour l'intégrer,
06:08et on les accompagne aussi avec nos consultants.
06:11On est le plus grand cabinet de conseil au PME en France aujourd'hui,
06:14chez BPI France.
06:15Et nos consultants accompagnent les industriels en ce moment
06:18à intégrer de l'IA dans leur chaîne de production
06:20pour optimiser les process et pour gagner en productivité.
06:23Est-ce que vous avez quelques exemples justement
06:26d'intégration de l'intelligence artificielle
06:30dans un process industriel pour produire ?
06:33C'est-à-dire se produire mieux et plus facilement,
06:36probablement, et peut-être moins cher, Julien.
06:38C'est produire mieux, plus facilement, moins cher,
06:41en optimisant en effet le produit,
06:43mais c'est aussi optimiser la chaîne de production.
06:45Vous savez, quand une chaîne de production s'arrête dans une industrie,
06:48c'est des pertes énormes pour l'industriel.
06:51Et l'objectif des industriels aujourd'hui,
06:53c'est d'anticiper des arrêts potentiels de chaînes de prod.
06:56Et ça, ils le faisaient grâce au savoir-faire humain.
06:59Bien sûr, et on continuera à le faire grâce au savoir-faire humain.
07:03L'IA ne remplacera pas les hommes,
07:05mais derrière ça, ils vont être assistés par des intelligences artificielles
07:08qui vont leur permettre d'anticiper d'éventuels arrêts sur la chaîne
07:12et donc de gagner en productivité.
07:14Oui, voilà, c'est ça.
07:16Et du coup, d'être plus, peut-être, compétitif face,
07:19j'en parlais, mais face aux Chinois,
07:22et plus écologique aussi pour l'environnement.
07:25Souvent, il y a des discours assez catastrophiques pour l'industrie.
07:32C'est quand on dit qu'on produit,
07:35et donc oui, mais quand on produit dans l'industrie, on pollue.
07:38Donc on en traite de la destruction.
07:40Qu'est-ce que vous répondez à ça ?
07:42Vous qui êtes en charge de la communication.
07:44Je réponds que c'est l'image de l'industrie qu'on a eue hier
07:47et qui est en train de changer aujourd'hui.
07:49On fait un travail énorme avec tous les industriels de France
07:52pour montrer la nouvelle industrie.
07:54Aujourd'hui, rentrer dans une industrie,
07:56c'est rentrer dans un endroit extrêmement propre,
07:59très robotisé.
08:01C'est fini le moment où on avait les mains sales
08:04et qu'on était dans le…
08:06C'est fini, voilà.
08:07Ça, c'est terminé.
08:08C'est important de le dire.
08:09C'est ce qu'on fait tous les jours auprès des jeunes.
08:11C'est ce qu'on fait tous les jours auprès des employés potentiels.
08:14Et donc sur l'industrie, sur le verdissement de l'industrie française,
08:17nous, on investit 34 milliards pour les aider à se mettre en transition.
08:20On fait un porte-à-porte de masse de 20 000 entreprises
08:23pour les aider à faire leur transition écologique et énergétique.
08:26Et c'est d'ailleurs des sujets qu'on va aborder à Global Industrie.
08:29Le deuxième jour de Global Industrie, on fait un jour bleu,
08:32qui est un grand jour où il y aura 1 000 PME et TI industrielles françaises.
08:35Et pendant cette journée-là, on va parler de digitalisation,
08:38de transition écologique et d'export.
08:40Oui, c'est ça.
08:41Qu'est-ce que vous pouvez faire pour attirer justement les jeunes ?
08:45Dernière question avec vous, Julien Neuronat.
08:48Parce que les Français ont une image controversée.
08:50Julie nous a donné des nouvelles plutôt positives quand même de connexion.
08:53Mais globalement, on sait qu'il y a une image controversée de l'industrie.
08:56On vient de l'évoquer.
08:57Que faire pour attirer les jeunes à ces métiers de l'industrie
09:00dans toutes les régions françaises ?
09:02Le meilleur moyen de parler aux jeunes, c'est d'utiliser leur propre code.
09:05Ah oui, ça c'est vrai.
09:06Et donc nous, on le fait de deux manières.
09:08La première, c'est qu'on va de manière très pragmatique, en bus,
09:11les chercher à la sortie de l'école, dès le collège,
09:13pour les amener visiter des sites industriels
09:15et pour en faire rencontrer des jeunes qui travaillent dans l'industrie,
09:18déjà aujourd'hui.
09:19Donc ça, on le fait.
09:20On a amené 4 000 jeunes l'année dernière sur 12 sites industriels en France.
09:25Sébastien le disait, 8 000 jeunes viennent à Global Industrie
09:28et on travaille avec l'équipe de Global Industrie
09:30pour leur faire des parcours et qu'ils comprennent la nouvelle industrie.
09:33D'ailleurs, c'est drôle parce que quand on les amène dans une industrie,
09:36ils montent dans le bus avec les yeux ronds en nous disant
09:38« Mais qu'est-ce que je vais faire dans une industrie ? »
09:40Et puis on leur dit « Où est-ce que tu veux travailler demain ? »
09:43Et ils nous répondent « J'aimerais bien travailler chez L'Oréal. »
09:46L'Oréal, c'est une industrie.
09:48Et ils ne se rendent pas compte.
09:49Qui est ton entrepreneur préféré ?
09:51Elon Musk.
09:52Elon Musk, c'est un grand industriel.
09:53Donc il y a un moment où il faut refaire le lien pour les conscientiser.
09:58Et puis à côté de ça, on utilise les codes du digitaux.
10:01On travaille avec beaucoup de médias,
10:03beaucoup d'influenceurs et de créateurs de contenu qui parlent aux jeunes.
10:06Et donc on fait parler les jeunes aux jeunes
10:09et c'est comme ça qu'on arrivera à les convaincre de toutes les opportunités,
10:13aussi bien dans les métiers manuels mais aussi dans les métiers d'ingénieurs.
10:16Il y a 20% de filles dans les écoles d'ingé aujourd'hui.
10:19C'est pour ça qu'on y va dès le collège.
10:21Et donc on essaye de leur montrer les opportunités
10:26et la proximité qu'ils vont avoir déjà avec leur lieu d'habitation.
10:30Parce que les industries, comme vous l'avez justement dit, sont proches des gens.
10:34Et puis la proximité qu'ils auront avec le dirigeant.
10:37Les jeunes ont envie de transformer le monde.
10:39Là, en rentrant dans une industrie, dans une PME, dans une ETI des régions de France,
10:43ils vont avoir un travail qui est peut-être à deux échelons du dirigeant.
10:47Et donc ils vont pouvoir proposer des choses, transformer l'entreprise.
10:50Et je peux vous dire que les dirigeants n'attendent que ça.
10:52Merci. Parce que l'industrie le vaut bien.
10:55Pour reprendre ce que vous avez parlé de l'Oréal,
10:58ça pourrait être évidemment l'un des slogans pour attirer des jeunes comme vous le faites.
11:04Merci d'avoir été avec nous, Julien Noronha.
11:06On se retrouvera donc à Global Industrie à Lyon, Eurexpo Lyon, 11 au 14 mars.
11:13Julien Noronha avec les vrais voisins.
11:15Tous ensemble à Global Industrie, une grande journée industrielle.
11:17Voilà, tous ensemble, absolument.
11:19Allez, on continue d'en parler dans un instant avec Sébastien Gillet justement et Julie Voyer
11:24qui s'occupent de ce salon Global Industrie.
11:27Et vous pouvez poser vos questions d'ailleurs.
11:290826 300 300.
11:31Est-ce que vous êtes intéressé par l'industrie ?
11:33Est-ce qu'aujourd'hui, vous avez une autre image de l'industrie ?
11:36Est-ce que vous avez envie d'envoyer vos enfants travailler dans l'industrie ?
11:40Et quelle industrie ? Allez-y, 0826 300 300.
11:43Et l'exemple d'un industriel tout à l'heure qui fait vivre un territoire,
11:47c'est une tradition familiale.
11:50Nous irons en Auvergne dans quelques minutes.
11:57Mais est-ce qu'on est capable de produire en France ?
11:59En France ? Oui, oui.
12:01Nous sommes dans l'industrie aujourd'hui.
12:04La France est le troisième acteur au monde de l'industrie.
12:08Souvent on se dit, on ne fabrique plus rien, on ne produit plus rien, tout est fait en Chine.
12:12C'est vrai qu'il y a eu énormément de choses faites en Chine.
12:15On ne va pas se remémorer, par exemple, l'épisode du Covid
12:19où tout était fabriqué là-bas, il n'y avait plus rien effectivement en France.
12:24Pourquoi d'ailleurs on réussit quand même encore à produire en France
12:28alors qu'on a une main d'oeuvre qui est un peu plus chère fondamentalement ?
12:32Sébastien Gillet et Julie Voyer, vous êtes les patrons du Salon Global Industrie qui aura lieu à Lyon.
12:37Parce qu'on a un savoir-faire, parce qu'on est une terre industrielle,
12:40il ne faut pas l'oublier, on ne va pas renier ce que la France a été,
12:43je ne vais pas faire de politique et d'histoire non plus, mais sous Pompidou,
12:46donc il ne faut pas l'oublier, on a un savoir-faire en France,
12:48on a aujourd'hui des compétences, on a des territoires aussi qui portent l'industrie
12:52et on est reconnu mondialement pour certaines choses.
12:54On a parlé d'agroalimentaire tout à l'heure, aujourd'hui l'agroalimentaire en France,
12:57aussi bien la gastronomie que le savoir-faire au niveau process, il est reconnu mondialement.
13:01Donc je pense que le Covid a permis aussi de remettre en lumière,
13:04en tout cas qu'on pouvait relocaliser, qu'on pouvait faire des choses en France.
13:06Il y a des choses qui se sont faites depuis le Covid,
13:08alors peut-être qu'on a un petit coup de frein aujourd'hui, mais toujours pareil.
13:11Vous avez parlé tout à l'heure des jeunes de l'industrie,
13:13dans l'industrie on embauche, on embauche en CDI,
13:15on paie mieux que dans d'autres filières,
13:17donc aujourd'hui il y a des ingrédients qui permettent à des jeunes
13:19de revenir plus facilement dans l'industrie,
13:21qu'en effet comme l'a dit Julien tout à l'heure,
13:23on n'est plus sous l'industrie de Zola aujourd'hui, donc il faut juste y croire.
13:25Oui parce que c'est ça, c'est sans doute,
13:27vous travaillez aussi, vous dirigez ce salon,
13:30mais vous travaillez aussi sur la communication,
13:32ces aspects, comme le disait Neurona tout à l'heure,
13:35ces aspects de communication pour attirer en fait les jeunes
13:38qui disent oui moi j'ai envie de bosser chez L'Oréal, etc.
13:41Il faut aller les chercher et leur montrer,
13:44et notamment les femmes, Julie Voyer.
13:46On a 30% de femmes dans l'industrie.
13:48On a 30% de femmes dans l'industrie ?
13:50On a que 30% de femmes.
13:52Oui mais un événement comme Global Industrie,
13:55on l'a dit, c'est la plus grande usine de France,
13:57mais c'est aussi un magnifique outil de démonstration
13:59et de pédagogie pour les publics.
14:01Quand on fait un événement comme celui-ci pendant 4 jours,
14:03on attire 8000 jeunes et demandeurs d'emplois,
14:05ou personnes en reconversion professionnelle,
14:07pour montrer ce que sont les métiers,
14:09pour montrer ce que sont les évolutions du métier.
14:11On a notre grand concours des Golden Tech,
14:13qui réunit des professionnels qui sortent des scènes industrielles,
14:15qui montrent leur excellence,
14:17qui montrent leur savoir-faire,
14:19qui justement donnent envie et parlent de leur quotidien.
14:21Et on peut voir des roboticiens,
14:23on va voir des automaticiens,
14:25on va voir tous ces nouveaux métiers liés à la transition digitale
14:27dont on parle, et qui sont nécessaires
14:29parce qu'on doit les voir, on doit les toucher.
14:31C'est le faire, c'est le produire.
14:33C'est vrai que la transition numérique,
14:35digitale, dans l'industrie est particulièrement importante.
14:37Et le numérique, ce ne sont pas que des applications,
14:41sur son téléphone,
14:43ou pour commander sur Amazon, etc.
14:45Il faut produire de l'autre côté.
14:47On peut l'intégrer pour produire.
14:49Elle est clé, de toute façon,
14:51quand on parle d'IA aujourd'hui,
14:53l'IA va être importante dans les prochaines années,
14:55elle est déjà, mais l'IA sans industrie,
14:57il n'y a pas d'IA.
14:59Il n'y a pas de nouvelle technologie sans l'industrie.
15:01On a besoin de ce qui se fait en France,
15:03même si on en fait un petit peu moins,
15:05mais on a besoin de cette industrie qui a construit la France,
15:07qui construit tout ce qu'on a évoqué tout à l'heure.
15:09On va s'entourer d'IA,
15:11de moderniser l'outil industriel,
15:13ce qui va être important, c'est clé.
15:15C'est pour ça aussi qu'on a pu ré-industrialiser la France.
15:17C'est qu'à un moment, on s'est dit, comment on robotise les usines ?
15:19Une nouvelle fois, si on fait des comparaisons,
15:21il y a quelques années, c'était un robot en France,
15:23trois robots en Italie, cinq robots en Allemagne.
15:25On en est un petit peu moins aujourd'hui, parce qu'on a rattrapé le retard,
15:27mais il y avait une pédagogie à faire en France.
15:29Et par rapport à l'environnement,
15:31parce que souvent, il y a beaucoup d'industriels
15:33qui me disent, moi je veux me développer,
15:35mais c'est comme dans l'agriculture,
15:37j'ai énormément de normes, de contrôles,
15:39qui nous empêchent
15:41de nous développer.
15:45Sébastien Gillet ou Julie, voyez.
15:47En effet, on a pas mal de normes en France,
15:49qui fait que parfois, sur certaines filières,
15:51je ne veux pas encore rentrer dans les filières de l'agriculture,
15:53parce que je crois que dans 15 jours, ça l'est,
15:55et une nouvelle fois, ils en parleront.
15:57Si on peut en effet soulager tous les industriels,
15:59TPE, PME, de toutes ces normes, en effet, ça sera pas mal.
16:01Mais des fois, c'est bien, par rapport à d'autres pays aussi,
16:03d'avoir certaines normes, parce que sinon, ça évite de faire n'importe quoi.
16:05Il y a eu d'autres pays, il y a quelques années, quelques décennies,
16:07je pense que tout le monde, tout n'était pas très clair.
16:09En France, on peut dire qu'on a ce soutien,
16:11on a cet accompagnement.
16:13On a le soutien aussi des pouvoirs publics, chose qu'on n'avait pas.
16:15On l'a dit en introduction avec Julie, c'est vrai qu'historiquement,
16:17les politiques ne visitaient pas les salles industrielles.
16:19Aujourd'hui, c'est maintenant monnaie courante,
16:21et tant mieux. On a le soutien, une nouvelle fois, aussi bien du ministère
16:23que du président de la République à travers la manifestation.
16:25Donc ça, c'est important, parce que c'est déjà
16:27une marque de reconnaissance pour les industriels.
16:29Ils ont souvent été bouddhistes, ils ont souvent été pas reconnus
16:31comme ils le devaient l'être. Et aujourd'hui, on a cette reconnaissance
16:33de ces industriels, de cette résilience qu'ils ont.
16:39On l'a peut-être, d'ailleurs, en ligne avec nous.
16:41On l'a peut-être à l'esprit avec Julie, c'est de ne pas lâcher.
16:43On ne lâche rien. Et on ne lâchera pas
16:45tous les efforts qui ont été faits depuis 10 ans pour notre pays.
16:47Oui, c'est ça, pour
16:49continuer de garder
16:51les activités chez nous, et puis en relocaliser.
16:53Plutôt que de faire venir
16:55l'ensemble
16:57des productions venant de Chine, même si
16:59on le voit dans le secteur de la voiture,
17:01c'est compliqué.
17:03Oui, c'est compliqué, mais même dans d'autres. Mais une nouvelle fois, je pense qu'il y a une prise
17:05de conscience qui est faite. Donc, les années
17:07qui vont arriver, je suis assez confiant,
17:09de manière positive, dans toutes les filières, et Julie l'a dit tout à l'heure,
17:11on n'est pas que dans l'automobile, on est dans plein d'autres filières
17:13industrielles qui fonctionnent bien, qui embauchent,
17:15qui réinvestissent dans les lignes
17:17de production. Donc, il faut juste y croire.
17:19C'est pour ça qu'on dit qu'on ne lâche rien.
17:21Ne lâchons pas tous les efforts depuis 10 ans sur les
17:23jeunes, sur la réindustrialisation, sur
17:25le modernisation industrielle. Il faut
17:27aujourd'hui, et comme l'a dit Julie, que
17:29la globale industrie va parfaitement l'illustrer pendant 4 jours.
17:31Oui, c'est ça. Et là, j'ai un auditeur qui me dit, par exemple,
17:33qu'au-delà des grands projets,
17:35souvent, et des grandes politiques,
17:37on a besoin de réseaux de petits fabricants.
17:39De 15 à...
17:41des entreprises de 15 à 50,
17:4360 personnes, mais qui sont
17:45souples, qui sont capables de répondre à des demandes
17:47du matériel,
17:49des soreuses, des calendes,
17:51des draps pour les hôpitaux, etc.
17:53C'est ça aussi. C'est la réalité du tissu industriel
17:55français. C'est quasiment 90%
17:57de TPE et de PME, c'est ce qu'il faut dire.
17:59Et la force d'une industrie,
18:01c'est toute sa chaîne de sous-traitants.
18:03C'est finalement cette chaîne de valeurs
18:05qui permet, à la fin, de produire
18:07un produit fini.
18:09Quand on parle aéronautique, on parle de sous-traitants
18:11rang 1, rang 2, rang 3. Quand on parle automobile,
18:13c'est exactement la même chose aujourd'hui.
18:15Et c'est ça aussi, c'est dans les territoires.
18:17Nous, quand on parle d'un global industrie,
18:19derrière un global industrie, il y a 12 salons
18:21toute l'année. C'est un million d'industriels
18:23avec lesquels on parle. Partout en France.
18:25Partout en France, partout dans les territoires.
18:27Et ces échos-là, on les a, bien évidemment.
18:29C'est vrai que c'est très important
18:31justement de soutenir cette chaîne de valeurs
18:33des petits fabricants
18:35aux grands acteurs
18:37parce que c'est ensemble qu'ils réussissent.
18:39C'est ce collectif industriel,
18:41c'est cet engagement de tous les acteurs
18:43qui fait que ça fonctionne. Les grands sans les petits n'existent pas.
18:45Les start-up, c'est le poumon de l'innovation
18:47des autres entreprises. C'est tous ces acteurs-là
18:49qu'on doit faire fonctionner.
18:51– Tiens, vous parlez des territoires
18:53et de toutes ces aventures.
18:55Arnaud Chandieu est avec nous.
18:57Nous sommes en Auvergne,
18:59dans l'Allier, c'est ça ?
19:01Arnaud Chandieu, bonjour.
19:03– Oui, bonjour Patrick Roger, bonjour Julie,
19:05bonjour Sébastien.
19:07– Vous avez une entreprise,
19:09c'est un engrenage Chandieu.
19:11Un engrenage, c'est un système mécanique.
19:13C'est ça,
19:15avec des roues dentées.
19:17– Voilà, vous avez tout compris.
19:19Des pièces mécaniques qui permettent
19:21de transmettre des efforts avec des dents.
19:23Tout à fait.
19:25– Vous, c'est une entreprise familiale.
19:27Vous entretenez, vous développez.
19:31C'est combien de salariés ?
19:33– Alors nous, nous sommes une PME
19:35de 40 collaborateurs.
19:37– Voilà, c'est ça.
19:39– Une entreprise familiale qui a été créée par mon papa
19:41il y a 45 ans.
19:43Aujourd'hui, 40 collaborateurs.
19:45Nous sommes dans le centre de la France,
19:47à Moulins, dans l'Allier, dans un petit village
19:49à Lusigny, de 1800 habitants à peu près.
19:51– Et là,
19:53vous avez votre usine.
19:55Comment vous avez fait pour
19:57vous développer et vous maintenir ?
19:59Parce que souvent dans votre secteur
20:01où vous fabriquez des engrenages,
20:03il y a eu une concurrence
20:05en fait très forte qui venait
20:07des Chinois, des Indiens,
20:09de l'Europe de l'Est également.
20:11Enfin, l'ex-Europe de l'Est, Arnaud Chandieu.
20:13– Oui, tout à fait. Alors, comme disait
20:15Jenny tout à l'heure, nous, nous sommes
20:17une entreprise assez flexible
20:19puisque nous fabriquons surtout
20:21des pièces unitaires.
20:23Donc, la concurrence est quand même
20:25moins importante que si vous fabriquez
20:27des pièces de série.
20:29Par contre, il faut quand même se développer,
20:31il faut quand même
20:33se développer,
20:35se diversifier pour pouvoir
20:37quand même, bien sûr, avancer.
20:39Il faut investir,
20:41il faut, voilà, tout ce
20:43qui a été dit tout à l'heure,
20:45en fait, c'est ce que je fais tous les jours
20:47avec mon équipe
20:49pour rester sur le marché
20:51de l'engrenage.
20:53Malgré tout, on est quand même quelques-uns en France
20:55à faire ça, mais il faut être les meilleurs.
20:57Pour rester bon, il faut être les meilleurs.
20:59– Non, mais en vous écoutant, Arnaud Chandieu,
21:01on dit que vous devez être parmi les meilleurs
21:03parce que vous êtes déterminé.
21:05Votre équipe, c'est qui précisément ?
21:07Est-ce que ce sont des ingénieurs
21:09d'un côté, de l'autre,
21:11des gens qui fabriquent ?
21:13Et puis, je vous poserai une petite question
21:15piège dans une seconde,
21:17c'est qui votre équipe, Arnaud Chandieu,
21:19autour de vous ?
21:21– Alors, mon équipe, en fait,
21:23nous n'avons pas d'ingénieurs chez nous,
21:25nous n'avons que des gens ingénieux.
21:27Non, non, mais en fait,
21:29toutes les personnes qui travaillent chez moi,
21:31en fait, ce sont que des techniciens d'usinage
21:33qui ont été formés dans l'entreprise.
21:35Qui ont au départ un bac pro, un BTS
21:37et qui ont été formés
21:39sur des postes stratégiques.
21:41– Et que vous trouvez
21:43facilement à recruter
21:45parce que souvent,
21:47l'un des problèmes dans l'industrie
21:49et dans certains secteurs,
21:51c'est d'avoir du personnel
21:53soit qui est formé, soit que l'on forme,
21:55bien sûr. – Oui, oui, tout à fait.
21:57Alors, effectivement, j'ai un petit peu
21:59de tout, entre guillemets, si je puis dire.
22:01C'est-à-dire que j'ai des gens qui habitent
22:03à proximité de l'entreprise.
22:05Nous sommes un village,
22:07donc nous avons quand même de la main-d'œuvre
22:09autour de chez nous. Donc c'est des gens qui font,
22:11si vous voulez, leur entreprise, c'est leur famille.
22:13Donc quand ils viennent au boulot,
22:15c'est pas pareil.
22:17Après, j'ai des gens qui viennent
22:19d'un petit peu plus loin et qui viennent
22:21justement pour ce côté
22:23euh...
22:25comment dire ? Nouvelle technologie,
22:27puisque aujourd'hui, moi j'ai tout numérisé
22:29il y a plus d'une vingtaine d'années.
22:31J'ai un parc machine quand même assez numérique
22:33et comme on disait tout à l'heure
22:35avec des logiciels, donc c'est
22:37cette nouvelle technologie qui attire
22:39les gens derrière. Mais la plupart
22:41de mes collaborateurs, ce sont des gens
22:43de la région, quoi.
22:45Effectivement.
22:47– Arnaud Chandiou, quand vous parlez
22:49de technologie, l'intelligence artificielle,
22:51on en a beaucoup parlé et souvent c'est abstrait
22:53pour tous,
22:55bien sûr, en dehors
22:57d'un assistant administratif
22:59pour nous aider à rédiger une lettre.
23:01Vous, dans votre secteur,
23:03comment vous l'utilisez ? Est-ce que vous l'utilisez déjà
23:05Arnaud Chandiou ?
23:07– Alors, pas encore, monsieur Patrick Roger.
23:09Figurez-vous qu'aujourd'hui je suis en train
23:11de réfléchir
23:13et de m'y intéresser de très près.
23:15Je suis en plein dedans puisque je
23:17consulte aujourd'hui
23:19pas mal de fournisseurs d'IA
23:21si je puis dire. Alors attention, il ne faut pas
23:23se le jeter partout, aujourd'hui on n'arrête pas d'en parler
23:25mais il ne faut pas s'affoler non plus.
23:27C'est ce que je disais comme tout à l'heure quand on a numérisé
23:29nos ateliers, ça ne s'est pas
23:31fait non plus en un claquement de doigts.
23:33Il faut
23:35investir intelligemment.
23:37L'IA chez moi aujourd'hui,
23:39je réfléchis à comment je vais l'utiliser
23:41mais de toute façon, ça va venir.
23:43Ça va venir, c'est obligé.
23:45– La question piège, c'est combien vous payez
23:47Arnaud Chandiou ? Parce que souvent
23:49on dit oui, ça paye, ça ne paye pas
23:51l'industrie.
23:53Dites-nous tous et la vérité en face
23:55sur celui de Radio, est-ce que ça paye bien l'industrie ?
23:57– Il n'y a aucun souci.
23:59Écoutez, moi de mon côté,
24:01je n'ai pas à me plaindre entre guillemets.
24:03C'est-à-dire qu'au niveau de mes collaborateurs, si je les garde
24:05c'est surtout aussi parce que je les paye bien.
24:07Il n'y a pas
24:09de secret dans la vie.
24:11Il n'y a pas que ça, il faut valoriser
24:13les gens.
24:15Ce n'est pas un numéro,
24:17ce n'est pas un chèque.
24:19C'est un être humain, il faut en prendre soin.
24:21C'est la famille.
24:23Chez nous, c'est comme ça que ça se passe.
24:25Mais après, il faut quand même que cette personne puisse vivre
24:27convenablement. On n'est pas
24:29des bêtes, on n'est pas des animaux.
24:31Donc aujourd'hui, on paye bien.
24:33Aujourd'hui, je me suis
24:35engagé à ce que mes collaborateurs
24:37tous, je dis bien tous,
24:39touchent minimum 2500 euros
24:41net par mois.
24:43Nous, dans l'allier.
24:45C'est bien, dans l'allier.
24:47Non, attendez, l'usinier,
24:49je connais bien. Je connais tous moi.
24:51De Saint-François-sur-Ciolles, Moulins,
24:53Vichy, un petit peu plus bas. Mon Luçon.
24:55Il y a une tradition d'ailleurs industrielle
24:57avec Mon Luçon juste à côté.
24:59Merci beaucoup
25:01Arnaud Chandiou.
25:03Ça, c'est la vérité en face. Vous nous avez dit
25:05les choses sur l'industrie.
25:07En fait, en France, c'est ça. C'est des exemples
25:09comme Arnaud Chandiou que nous voulons en France.
25:11Le pragmatisme dans l'industriel, vous l'avez là.
25:13Oui, mais totalement.
25:15Et la passion dans l'industriel.
25:17Oui, Julie Voyer. C'est ce qui fait sens.
25:19Pour moi, il a tout résumé. Il a dit
25:21on est dans les territoires, on crée de l'emploi,
25:23on recrée du lien social, on crée de la valeur,
25:25on paye bien, on propose
25:27une nouvelle façon de produire
25:29parce qu'on numérise, on automatise
25:31et donc on réduit la pénibilité,
25:33on recrée de la valeur parce que
25:35il est en train d'en parler, il a une vraie réflexion et je remercie
25:37d'ailleurs Arnaud d'avoir témoigné parce que
25:39une petite boîte comme ça, c'est la réalité
25:41de l'entreprise française et de l'industrie française
25:43et on en a besoin. Et vous voyez sa dynamique,
25:45sa passion. Pour moi, c'est...
25:47Et ça marche et ça paye.
25:49Parce que bien souvent, on se dit oui, mais alors
25:51attendez, vous appelez
25:530 826 303
25:55vous transmettez à Manu
25:57vos CV, on les enverra directement
25:59à Arnaud Chandu ou à
26:01Sébastien Gillet et Julie Voyer
26:03pour le Salon Global Industrie.
26:05D'ailleurs à Lyon, au Salon Global Industrie,
26:07il y aura des jeunes. Vous allez organiser des rencontres
26:09entre 6 000 et 8 000 jeunes en attendance.
26:11Des jeunes, des professeurs,
26:13potentiellement des parents d'élèves
26:15et on a même des fois jusqu'à des écoles primaires ou maternelles
26:17qui viennent donc on a vraiment l'outil
26:19pour. On fait de la pédagogie,
26:21c'est hyper important et des demandeurs d'emploi.
26:23On organise des job dating, les boîtes recrutent.
26:25On va organiser avec
26:27Cécile de Minibus et Philippe David.
26:29Vous allez en recruter du monde.
26:31Allez, on se retrouve dans un instant. La Vérité en face
26:33sur Sud Radio.
26:359h10, Sud Radio,
26:37La Vérité en face, Patrick Roger.
26:39Avec Patrick,
26:41tout devient vrai.
26:43La Vérité en face, tout le monde l'aveut.
26:45Sud Radio
26:47éclaire les cieux.
26:49Patrick Roger, les secrets des voiles.
26:51Tous les matins, il frappe le port.
26:53La Vérité en face
26:55sur Sud Radio avec de l'intelligence artificielle
26:57comme dans l'industrie. Vous avez entendu
26:59Arnaud Chandu, il disait
27:01je consulte en ce moment, je vais l'utiliser
27:03dans mon industrie en fait
27:05d'engrenage du côté de
27:07l'industrie moderne, mais il ne faut pas faire n'importe quoi
27:09non plus. Non, mais comme toute nouveauté
27:11il faut bien la gérer, il faut bien la connaître
27:13et on dit souvent que dans 15 ans
27:1585% des métiers
27:17en 15 ans, on ne les connaît pas aujourd'hui.
27:19Dans l'industrie comme dans l'autre filière, donc ce que
27:21dit Arnaud, c'est juste, c'est d'abord bien se connaître
27:23bien connaître l'outil, bien savoir si on peut l'adapter
27:25à son quotidien
27:27mais en effet, l'IA va être partout, de toute façon elle est partout
27:29dans notre quotidien. Mais l'IA ne construit pas
27:31forcément quoi, justement ça
27:33voilà. Sébastien Gillet, Julie
27:35vous êtes avec nous, vous dirigez le salon
27:37global industriel qui aura lieu à Lyon dans un mois.
27:39Julie. Oui, on parle d'IA
27:41mais en réalité, l'IA c'est de la donnée
27:43donc ce qu'il faut déjà
27:45quand on parle d'un outil industriel, c'est faire remonter
27:47de la donnée, c'est sécuriser la donnée
27:49c'est ensuite analyser, avoir
27:51un réseau qui le permette
27:53et c'est en fait cette composition
27:55totale de l'ensemble de ces solutions qui permettent
27:57après de piloter, de
27:59digitaliser, de réduire en effet
28:01des déchets, de prévenir
28:03de panne, donc c'est tous ces
28:05sujets-là, donc l'IA seule ne veut rien dire
28:07en fait c'est l'usage de l'IA, la façon
28:09dont à un moment donné on fait aussi monter en compétences
28:11on forme aussi aujourd'hui grâce
28:13au numérique, on parle de jumeaux
28:15numériques. Sébastien. C'est quoi les jumeaux numériques ?
28:17Julie. Typiquement, avant de produire
28:19un site industriel, vous pouvez le modéliser
28:21et vous pouvez vivre
28:23entre guillemets une expérience digitale pour savoir
28:25est-ce que vous allez faire évoluer votre
28:27outil de production ?
28:29Sébastien. C'est-à-dire que vous pouvez interroger
28:31l'intelligence artificielle, rentrer des éléments
28:33de données, un prompt
28:35c'est-à-dire
28:37c'est un scénario que l'on met
28:39effectivement, que l'on soumet à
28:41Chat ou Chasser le Français
28:43de Mistral ou à d'autres et
28:45il peut nous dire, tiens bah oui
28:47par exemple dans tel secteur on peut produire
28:49Julie. Parce qu'on fait de la simulation en réalité, on va faire
28:51de la simulation et comme on fait de la simulation
28:53l'intelligence artificielle elle retient des
28:55données et donc elle permet après d'optimiser
28:57les scénarios, donc c'est tout ça qui est intéressant
28:59en fait, après on pilote mieux, il faut toujours
29:01l'homme bien évidemment derrière, il faut rester
29:03au coeur.
29:05L'homme ou la femme, 30% de femmes dans l'industrie.
29:07Je défends la mixité.
29:09Bah oui, non mais
29:11c'est vrai et c'est un secteur qui peut attirer
29:13peut-être un peu plus justement
29:15la nouvelle industrie aujourd'hui
29:17entre guillemets moins sale.
29:19Les nouveaux métiers vont attirer d'autres typologies de personnes qui
29:21n'allaient pas dans l'industrie il y a 30 ans, moi j'ai 50 ans
29:23et c'est vrai que, je reprends toujours cet
29:25même exemple mais quand à 15 ans j'étais pas très très bon à l'école
29:27mon père me dirait
29:29tu finiras dans l'industrie. Dans l'usine même carrément
29:31aujourd'hui ça a quand même bien changé.
29:33Et les allemands souvent pour prendre cette comparaison, en Allemagne
29:35on est fiers quand les enfants sont dans les usines
29:37en France on avait un petit peu ce
29:39pas cette honte mais ce tabou il y a 30 ans
29:41ça l'est beaucoup moins aujourd'hui parce que comme vous l'avez dit, comme
29:43Julie l'a dit, les métiers aujourd'hui parlent beaucoup plus aux jeunes
29:45et vont beaucoup plus intéressés, c'est pour ça
29:47qu'on a 8000 jeunes. Il y a 15 ans les salles industrielles
29:49c'était 1000 jeunes par salon, aujourd'hui
29:51on est entre 6 et 8000. Pour leur faire découvrir
29:53ce qu'est l'industrie
29:55de demain, parce qu'ils n'ont
29:57aucune idée sur les bancs de l'école
29:59de ce que c'est. Petite idée, on commence
30:01aujourd'hui, on aura une mauvaise image
30:03des usines, ils voient des usines
30:05avec la fumée qui sort, la pollution
30:07etc. Fabrication
30:09à la chaîne, à la Charlie Chaplin
30:11On fait en sorte, ce que vous faites aujourd'hui
30:13et ce qu'on va avoir pendant 4 jours sur le global
30:15on entend réinverser la tendance, les grands médias parlent
30:17quand même un petit peu mieux de l'industrie aujourd'hui quand même
30:19et comme le disait Julie, c'est vrai qu'on parlait
30:21tout à l'heure des RSE d'écologie, aujourd'hui
30:23l'industrie elle est propre, elle est verte
30:25et ça va créer des emplois et le jumeau numérique fait en sorte
30:27qu'on ne gaspille plus les matières premières comme on pouvait le faire il y a 30 ans
30:29donc tout ça, c'est en train vraiment de réinverser
30:31il y a besoin de beaucoup de pédagogie
30:33ça c'est sûr. Louis Gallois, moi
30:35qui est intervenu sur Global Industrie l'année dernière
30:37avait dit une phrase très forte, il avait dit
30:39l'industrie c'est 10% du problème pour la transition
30:41écologique mais c'est 100% de la solution
30:43c'est à dire qu'aujourd'hui
30:45il faut prendre l'ensemble des sujets
30:47il faut une énergie verte
30:49pour ça, pour du coup préserver
30:51l'environnement, pour préserver les ressources
30:53il y a aussi des gros enjeux et on en parle cette année
30:55sur Global Industrie, tout ce qui est autour du remanufacturing
30:57parce que c'est ça aussi
30:59c'est permettre du coup
31:01de plus forcément produire
31:03avec du neuf mais du coup faire du rétrofit
31:05de recyclage
31:07c'est vrai, ça on recycle en fait
31:09de plus en plus et puis comme ça on n'a pas besoin
31:11d'aller extraire des matières premières un peu partout
31:13en Afrique ou en Chine
31:15on leur donne une nouvelle vie
31:17on parlera de tout ça à Global Industrie
31:19à Lyon, du 11 au 14
31:21là c'est vrai qu'on a été assez optimiste
31:23dans nos déclarations
31:25alors que, il faut le dire quand même
31:27Sébastien, on va terminer là-dessus
31:29ces derniers mois c'était quand même un peu chaud
31:31pour l'investissement en France
31:33pour la reprise des boîtes
31:35peut-être non ? Oui, on ne met pas les mains devant les yeux
31:37mais c'est vrai que l'instabilité politique peut-être n'a pas aidé aussi
31:39on a le sentiment de retrouver un peu
31:41un équilibre et d'ailleurs on peut vous dire aujourd'hui
31:43en étant encore un mois du salon bien sûr
31:45mais aussi depuis le début de l'année que on sent que ça a réinvesti
31:47de toute façon quand une entreprise pendant 6-8 mois
31:49n'investit pas pour manque de visibilité
31:51à un moment elle va être obligée de le faire parce que sinon
31:53elle va perdre des marchés et c'est bien le problème qu'on a
31:55donc on a quand même, on sent un regain
31:57en tout cas peu importe les territoires mais sur le global
31:59une nouvelle fois global c'est 15% de plus d'exposants
32:01entre 2023 Lyon et 2025
32:03donc c'est quand même un signe aujourd'hui
32:05c'est parce qu'il y a Sud Radio avec vous
32:07on a besoin des médias, on a besoin de soutien
32:09et pour compléter ce que dit Sébastien
32:11début d'année moi j'avais la chance de faire
32:13un événement dans les territoires
32:15c'est une année record
32:17il faut se le dire parce que oui
32:19il y a potentiellement dans toute crise il y a des opportunités
32:21les industriels continuent à se mobiliser
32:23on a besoin de faire en sorte aussi
32:25de se retrouver, d'utiliser aussi
32:27les retours d'expérience entre pairs
32:29et on sent quand même qu'il y a de l'investissement
32:31moi j'ai entendu des machines qui se sont vendues
32:33donc oui il y a un contexte
32:35qui se tend mais ne soyons
32:37pas trop morose au contraire
32:39on en a besoin de cette industrie
32:41soyons fiers de nos industriels
32:43l'industrie le vaut bien
32:45le salon Global Industrie c'est à Lyon
32:47heure expo du 11 au 14 mars
32:49merci Sébastien Gillet, Julie Voyer
32:51vous vous occupez de ce salon
32:53on en reparlera beaucoup sur Sud Radio
32:55et on sera en direct à cette occasion
32:57avec les VV, Philippe David
32:59et Cécile de Ménibus
33:01qui n'utilisent pas encore l'intelligence artificielle
33:03leur propre intelligence
33:05allez dans un instant, l'émission Média
33:07notamment Gilles Gansman et Christine Bouillaud

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