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Avec Julien Odoul, député de l'Yonne et porte-parole du RN

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##L_INVITE_POLITIQUE-2024-11-20##

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News
Transcription
00:00— SUDRADIO, l'invité politique Jean-Jacques Bourdin.
00:07— Il est 8h36. Notre invité ce matin, Julien Audoul, qui est député Rassemblement national de Lyon et porte-parole du RN.
00:14Julien Audoul, bonjour. — Bonjour.
00:16— Bien. Nous allons préciser les choses. Le 28 novembre, niche parlementaire LFI, la semaine prochaine,
00:23les Insoumis proposeront l'abrogation de la réforme des retraites. Est-ce que vous la voterez ?
00:29— Oui, nous la voterons, parce que nous sommes cohérents. Nous l'avons proposée il y a quelques jours
00:34dans notre niche parlementaire. Nous souhaitons l'abrogation de la réforme Macron, profondément injuste,
00:41inefficace économiquement. Nous relevons que, contrairement aux Insoumis, nous ne sommes pas sectaires.
00:47Nous ne regardons pas le parti politique qui propose un texte s'il va dans le bon sens...
00:51— Donc vous voterez avec les Insoumis. — ...et s'il sert les intérêts des Français.
00:54— Qui veulent abroger aussi, au passage, la réforme Touraine, les 43 ans de cotisation.
01:00Vous votez aussi l'abrogation de cette réforme Touraine.
01:03— Mais il ne vous aura pas échappé que la réforme Marine Le Pen, qui n'est pas encore mise en œuvre,
01:07puisqu'elle n'est pas encore présidente de la République, elle est mieux disante que la réforme Touraine,
01:13puisque c'est 40 annuités travaillées pour les Français qui ont commencé à travailler avant 20 ans,
01:19donc pour avoir une retraite à taux plein, et 42 annuités pour ceux qui ont commencé à travailler
01:24après 20 ans. — Bien. Julien Audou, le budget en discussion au Sénat, ce budget, ce texte qui va être préparé
01:33par le Sénat à partir de lundi prochain en séance plénière au Sénat, passera devant une commission mixte paritaire.
01:39Puis... Et Michel Barnier l'a dit, probablement le 49-3. On est bien d'accord. C'est ce qu'a dit Michel Barnier.
01:46C'est pas moi, hein, qui est Premier ministre. 49-3, ça veut dire motion de censure. Vous déposerez une motion de censure ?
01:53— Alors déjà, il y a deux choses. Il y a le 49-3, qui était pratiquement inévitable, parce qu'un gouvernement...
02:00— Tant qu'il est inévitable. — Non, mais un gouvernement qui n'a pas de majorité. On sait dans quelles conditions
02:04a été nommé le gouvernement Barnier. On connaît l'instabilité de l'Assemblée nationale. C'est vrai qu'il était prévisible
02:11que ce débat budgétaire se solde par un 49-3, c'est-à-dire un passage en force du gouvernement.
02:18Ensuite, il faut savoir quel va être ce budget. Et là, nous sommes quelque peu déçus, puisque M. Barnier avait dit
02:26qu'il comptait prendre des éléments, des propositions des groupes d'opposition, et notamment du premier groupe,
02:32le Rassemblement national. Nous avons fixé un certain nombre de choses, notamment la baisse de la fiscalité,
02:39notamment la suppression des gaspillages, des agences absurdes qui nous coûtent un pognon de dingue,
02:45notamment des mesures pour lutter contre l'immigration, pour renforcer la sécurité. Et aujourd'hui, malheureusement,
02:52on ne voit rien venir. Nous avons contribué dans le débat. Il faut dire qu'on a été le groupe le plus présent,
02:57contrairement aux macronistes et aux LR qui ont totalement déserté. — Ça, c'était le débat de l'Assemblée nationale.
03:03— Mais nous aimerions... Et nous comptons d'ailleurs... — Le texte est caduque. Il est au Sénat. C'est le Sénat qui va réécrire le budget.
03:09— Effectivement. Et par exemple, il y a des mesures extrêmement concrètes que l'on ne peut pas accepter, comme cette hausse
03:15de 6 milliards d'euros sur les tarifs de l'électricité... — Non, on ne sait pas encore. — Non mais... — Attendons, attendons.
03:21— Mais bien sûr. Mais qui est dans les cartons. Et nous ne pouvons pas accepter qu'il y ait une punition supplémentaire pour les Français qui travaillent.
03:27— Bon. Alors Julien Oudoul, je voudrais être précis, parce qu'il faut absolument... Et les Français ont besoin de précision.
03:33Il y aura 49-3. Ça, le Premier ministre l'a dit. Vous aussi, vous le dites. Il y aura 49-3. Est-ce que vous déposerez...
03:40C'est pas un risque. C'est une réalité. Est-ce que vous déposerez une motion de censure, oui ou non ?
03:45— Mais je vous le dis, nous n'excluons rien si le budget qui est proposé au final par ce gouvernement est contraire aux intérêts
03:54des Français, c'est-à-dire s'il évite de s'attaquer aux mauvaises dépenses publiques, s'il alourdit le fardeau des Français,
04:02notamment en matière de fiscalité. Je rappelle que nous sommes la première puissance fiscale du monde.
04:07Et en même temps, nous avons les services publics qui se désagrègent année après année. Et ça, nous ne pouvons pas l'accepter.
04:13Si ce budget est contraire aux intérêts des Français, effectivement, nous n'excluons pas de le censurer.
04:19Et nous l'avons toujours dit depuis le début. — Bon. Donc... Mais moi, j'ai écouté ce que disait ce matin Marine Le Pen.
04:25Et ça mérite précision. Vous allez être d'accord avec moi, Julien Oudoul. — Marine Le Pen est toujours précise.
04:30— Voilà ce qu'elle dit. Marine Le Pen... Vous respectez Marine Le Pen. — Mais bien évidemment.
04:34— Elle est plutôt bardée, là. — Mais vous aussi, d'ailleurs, M. Maurer. — Moi aussi, je la respecte. Je la connais bien depuis longtemps.
04:38Je l'ai beaucoup interviewée. Je l'attends, d'ailleurs, ici même. Et j'ai très envie qu'elle vienne. Et elle le sait.
04:44C'est une ligne rouge, le 49-3. Et elle dit aussi si le pouvoir d'achat des Français est amputé. C'est ce que vous dites. Bien.
04:51C'est une ligne rouge. Si cette ligne rouge est dépassée, nous voterons la censure. Bien. Dans le cas où le gouvernement aurait recours
04:59au 49-3 pour tenter de faire adopter son budget, nous voterons la censure. Donc s'il y a 49-3, vous voterez la censure. On est bien d'accord ?
05:07— Mais je vous explique que nous n'excluons rien et qu'effectivement... Non mais pour l'instant... — Vous êtes d'une clarté absolue.
05:14Vous êtes d'une sombre clarté, Julien Oudoul. — M. Baudin, je veux bien qu'on fasse le match avant qu'il ait lieu.
05:19— Non mais je fais pas le match avant qu'il ait lieu. — Pour l'instant, il n'y a ni 49-3 ni mauvais budget. Pour l'instant, ce n'est que du virtuel.
05:26Il y a des annonces, effectivement. Il y a des signes qui nous laissent à penser que ça va dans le très mauvais sens, effectivement.
05:32Nous le dit, nous sommes le premier groupe d'opposition. Nous sommes là pour servir et protéger les Français.
05:36Et nous comptons toujours sur ce gouvernement pour reprendre certaines de nos propositions, alors certes pas toutes, mais symboliques,
05:43qui permettront d'améliorer la situation. Et je pense que ce gouvernement devrait écouter le Rassemblement national
05:50et prendre en considération le travail qui est effectué. — Julien Oudoul, soyons clairs. Est-ce que vous voulez faire tomber le gouvernement ?
05:55— Mais c'est pas la question de faire tomber le gouvernement. Vous savez, nous, on n'est pas...
05:58— Si vous votez la motion de censure, vous vous faites tomber. Ça, c'est clair.
06:01— Non mais en fait, nous, nous ne sommes pas dans l'obsession de la motion de censure. Nous souhaitons être utiles aux Français.
06:06Je rappelle quand même ce qu'il y a une donnée qui est très importante. Ce gouvernement tombe. Quelle est la situation politique ?
06:12Si le gouvernement tombe, il faudra attendre le mois de juin pour qu'il y ait des élections législatives anticipées,
06:17parce qu'il ne peut pas y avoir de dissolution pour le moment. Donc on remplacerait M. Barnier par Mme Barnier.
06:22On ferait un petit jeu de chaises musicales au gouvernement. Est-ce que ça changerait quelque chose pour les Français ?
06:27Mais encore une fois, nous n'excluons pas de faire tomber ce gouvernement s'il va dans un sens contraire à celui des intérêts des Français.
06:33— Bien. Réquisition du parquet dans l'affaire des conseillers parlementaires, des assistants parlementaires des anciens députés européens du FN.
06:43Je rappelle, du FN. Julien Oudoul, vous étiez prévenu. Et vous êtes prévenu, puisque réquisition contre vous, c'est quoi ?
06:52C'est 10 mois de prison avec sursis et un an d'inéligibilité. — C'est bien cela.
06:58— Oui, d'accord. C'est bien cela. C'est-à-dire que s'il y a dissolution de l'Assemblée nationale au mois de juin prochain,
07:04vous pouvez pas... Si la condamnation tombe, vous ne pourrez pas vous représenter.
07:10— Oui. Pour l'instant, ce sont des réquisitions. C'est pas un jugement. Les procureurs ne sont pas les juges.
07:17Et ce sont les juges qui, au final, rendront leur jugement. Mais on voit bien... Et moi, je l'ai vu sur le terrain,
07:25dans ma circonscription de Lyon. Et le nombre de Français qui ont manifesté leur indignation en signant la pétition que nous avons lancée
07:31– on est à plus de 250 000 en quelques jours – montre bien qu'il y a un véritable problème, que ce réquisitoire est outrancier,
07:40disproportionné, et que la volonté que tout le monde voit, c'est d'affaiblir le RNPF et de couper les jambes de Marine Le Pen.
07:50Vous ne pourrez pas vous présenter à l'élection présidentielle. — Est-ce que vous avez le moindre élément matériel pour affirmer
07:57que les réquisitions ont été validées par l'Élysée, par exemple ? Parce que j'ai l'impression que vous insinuez que les procureurs sont aux ordres.
08:06— Non mais déjà, les procureurs, donc, dépendent du parquet... — Sont aux ordres ? Est-ce qu'ils sont aux ordres ?
08:13— C'est factuel. Les procureurs dépendent du pouvoir politique. C'est une réalité. Ils devraient s'exprimer au nom de la société.
08:22Et vous savez, la petite phrase de la procureure en fin de réquisitoire, qui nous dit « Je ne peux pas vous demander la relax »,
08:29« car ça me ferait trop mal », ça a été un aveu. Ça veut dire que ces réquisitoires étaient véritablement dans l'acharnement,
08:38dans la brutalité et dans une volonté manifeste de sanctionner le RNPF. Non pas pour ce qu'il a fait, mais pour ce qu'il est.
08:45Et c'est là où c'est très grave, très clairement. Moi, je vois d'autres jugements. On a parlé récemment de l'homme qui a menacé
08:54de brûler le proviseur du lycée Maurice Ravel. La peine qu'il a reçue, 600 € d'amende et un stage de citoyenneté.
09:02— Donc vous demandez plus de fermeté de la part de la justice. C'est ce que vous demandez. — Mais bien évidemment.
09:09— Vous demandez plus de fermeté de la part de la justice. On est bien d'accord. Même appliquée au RN, si vous êtes condamné.
09:17— Très clairement, ce qui choque les gens, ce qui nous a tous choqués, c'est cette exécution provisoire qui n'a aucun sens,
09:25qui n'a aucune légitimité, sachant qu'il n'y a aucune menace pour l'ordre public. Et donc c'est manifestement une volonté de s'acharner
09:34sur Marine Le Pen, de lui barrer la route de l'Élysée et aussi, il faut bien dire, de plomber le RN financièrement.
09:41Je ne vais pas débattre sur la volonté de la justice ou pas. Mais moi, ce qui m'intéresse, c'est le concret.
09:48Si vous êtes condamné, Julien Audoul, au mois de février – parce que je pense que ça va être jugé au mois de février –,
09:54est-ce que vous vous représenterez ? — Déjà, nous ne mettons pas dans cette situation, d'une, parce que le jugement n'a pas été rendu,
10:01et de deux, parce que nous sommes innocents. — Mais vous pouvez dire ça à vos électeurs, être honnête et leur dire « Si je suis condamné,
10:08je ne me représenterais pas, je me représenterais ». — Nous le disons à tout le monde. Et nos électeurs, comme tous les Français,
10:14sont bien conscients de ce qui est en train de se passer. Dans cette affaire, il n'y a pas un centime d'enrichissement personnel.
10:19Dans cette affaire, il n'y a pas d'emploi fictif. Tous les assistants ont travaillé. C'est bien ce qu'on leur reproche.
10:25Dans cette affaire... — Vous n'avez pas travaillé pour l'Europe. — Et c'est très grave... Ah non, on a travaillé contre l'Europe. C'est vrai.
10:30— Vous n'avez pas travaillé pour l'Europe. Vous avez été payé 56 000 € en 9 mois, payé par l'Europe, pour travailler pour votre parti.
10:37— Ce qui est très grave, c'est d'attenter à la liberté parlementaire, et notamment des groupes d'opposition.
10:43Ce qui est très grave, c'est de vouloir faire des assistants parlementaires des fonctionnaires de l'UE, donc privés de toute liberté.
10:50Et ce qui est très grave, c'est de sanctionner et de barrer la route à une candidate qui a rassemblé 13 millions de Français.
10:57— Mais ça, c'est l'intention... Je vous pose une question toute simple. Si vous êtes condamné au mois de février, est-ce que vous vous représentez ?
11:05— Je ne vais pas vous répondre, parce que nous ne sommes pas condamnés. Je vous le dis, nous sommes innocents.
11:10— Je vous dis ça parce que Jordan Bardella a dit que pour être candidat du RN, il ne faut pas avoir de condamnation. C'est ce qu'il a dit.
11:17— Non mais vous essayez de tout mélanger. — Mais je n'essaie de rien du tout.
11:20— Jordan Bardella parlait d'un cas extrêmement précis, d'une personne qui avait été inculpée dans un braquage. Jordan Bardella parlait aussi...
11:30— Qui avait été imbriquée dans un braquage. — Une candidate. C'est un exemple qui lui avait été présenté.
11:35— Vous savez qu'il y a un député du Var qui a été condamné pour violence avec arme et qui est député.
11:40— Ce que je veux dire, c'est que le RN demande à tous ses candidats et à toutes les élections et depuis longtemps la transmission du bulletin n°3 du casier judiciaire.
11:50Tous les partis ne le font pas. Le RN le fait. Et ça continuera. Donc voilà. C'est tout.
11:57— C'est quoi le bulletin n°3 du casier judiciaire ? — C'est pour les infractions graves.
12:04— Condamnation supérieure à 2 ans. C'est-à-dire s'il y a des condamnations inférieures à 2 ans, on peut être candidat.
12:09— Mais encore une fois, c'est ce que nous vous demandons. Nous avons des instances qui sont démocratiques.
12:14Nous avons une commission nationale d'investiture qui détermine et qui juge chaque candidat en fonction de ses mérites, de ce qu'il a fait,
12:21et notamment de ce bulletin n°3 du casier judiciaire. — Bien. Je vais passer aux agriculteurs, Julien Audoul.
12:31Les agriculteurs qui sont en colère, est-ce que vous les soutenez ? Est-ce que vous soutenez par exemple la coordination rurale
12:36qui nous dit et qui menace de paralyser et affamer certaines grandes villes, et notamment Toulouse ?
12:44— Alors oui, nous soutenons les agriculteurs. Nous les soutenons depuis longtemps, puisque la crise qu'ils subissent,
12:50qui n'est pas nouvelle, est terrible. Nous entendons leur désespérance, leur colère, parce que depuis un an,
12:58les manifestations records, en fait, ils ont été méprisés, ils n'ont jamais été entendus. Ensuite, pour vous répondre
13:05très précisément, nous ne soutenons pas les actions violentes. Nous considérons qu'en politique, le meilleur moyen d'expression...
13:13— C'est quoi, une action violente ? — Une action violente, c'est... — C'est s'en prendre à une préfecture, c'est brûler,
13:19c'est brûler, je ne sais pas, au centre des impôts, c'est bloquer une autoroute, c'est déverser des litres de vin sur une autoroute.
13:27C'est ça, une action violente ? — Il y a des actions qui sont symboliques et qui sont pacifiques.
13:30— Attendez. Une action violente, c'est quoi ? — Je vous l'exprime. Il y a des actions qui sont symboliques et qui sont pacifiques.
13:36J'étais justement dans ma circonscription à l'entrée de sang sur un rond-point l'autre soir avec des agriculteurs
13:42qui ne gênaient personne. Ils exprimaient et manifestaient leur colère de manière tout à fait pacifique. Voilà.
13:49Et il faut faire attention que ce mouvement, qui est tout à fait légitime sur le fond, ne soit pas embarqué dans des dérives
13:58et ne verse pas dans la violence qui serait totalement contre-productive. C'est ce que nous disons. Voilà.
14:02— Bien. Débat et vote sur le Mercosur le 26 novembre à l'Assemblée nationale. Ça vous va ? Vous l'aviez demandé.
14:09— Oui, nous l'avons demandé. Nous avons été l'un des groupes qui s'y opposait depuis longtemps. Ça fait de nombreuses années
14:16qu'on s'oppose au traité de libre-échange. Il faut quand même relever que le Mercosur est l'arbre qui cache la forêt,
14:22parce qu'aujourd'hui, le Mercosur n'est pas en vigueur. Donc c'est pas lui qui fragilise les réculteurs.
14:27Et il faut quand même rappeler que le Mercosur prévoit donc l'importation de 19 000 tonnes de production détaxée par an,
14:37alors que déjà l'UE importe 300 000 tonnes de produits issus de l'Amérique du Sud. Donc aujourd'hui, dire que c'est le Mercosur
14:47qui fragilise... Ce serait un coup de cercueil supplémentaire. Nous sommes tout à fait d'accord. Mais très clairement,
14:51on voit bien que certaines officines et le gouvernement qui mettent l'accent sur le Mercosur ne veulent pas régler
14:56le problème des prix. Il faut des prix minimum garantis pour que les agriculteurs ne travaillent plus à perte.
15:03Il faut la fin des normes absurdes, qui sont une contrainte terrible dans le quotidien des agriculteurs.
15:09Et surtout, il faut qu'il y ait une priorité dans la commande publique, que nos agriculteurs puissent se défendre
15:14face à la concurrence déloyale. Je prends l'exemple très clairement de ma région, Bourgogne-Franche-Comté.
15:20Nous sommes l'une des régions les plus agricoles de France. Nous sommes la région la plus agricole de France.
15:27Et malheureusement, il n'y a que 30% de production locale dans les cantines des lycées. Alors que nous avons tout,
15:33vous le savez, du fromage, de la viande, des productions de très grande qualité.
15:36— Bien, Julien Audoul, vous soutenez les agriculteurs. Est-ce que vous soutenez les cheminots ?
15:40— Nous soutenons les salariés, effectivement. Mais les cheminots, je vois où vous voulez en venir.
15:45Concernant les grèves, nous considérons que faire peser des revendications sur les vacances et donc pénaliser
15:55les Français qui partiraient en vacances de Noël pour rejoindre leur famille et leurs proches est totalement
16:01contre-productif. Et moi, je le dis, je suis opposé à ces méthodes-là.
16:05— Est-ce que vous soutenez les fonctionnaires, qui aussi protestent ? Les fonctionnaires.
16:093 jours de carence pour les fonctionnaires, comme dans le privé ?
16:12— Vous avez remarqué que sous Emmanuel Macron, tout le monde proteste. — Oui, bien sûr.
16:15— Parce que sous Emmanuel Macron, vous n'avez aucune corporation, aucun secteur, en fait, qui est apaisé.
16:20Alors peut-être qu'il y a des secteurs, effectivement, qui vivent bien de la politique d'Emmanuel Macron,
16:26les technocrates européens, certainement, les directeurs d'agences ou autres, les associations pro-immigration.
16:34Ça, il n'y a pas de problème. Mais tous les Français qui bossent, tous les Français qui veulent défendre
16:38nos territoires sur le terrain, notamment les élus locaux, les maires qui ont leur sadon actuellement,
16:43tout cela, ils souffrent, effectivement. — Julien Odoul, 3 jours de carence pour les fonctionnaires
16:47comme dans le privé, logique ? — Mais logique, il faut... — Logique ou pas ?
16:52— Non mais il faut remettre à plat... — Vous y êtes favorable ou pas ?
16:54— Il faut remettre à plat. Nous sommes pour plus d'équité, bien évidemment.
16:57— Donc vous dites oui ? — Mais encore une fois, ce débat...
17:00— Non mais parce que l'ambiguïté... — Mais il n'y a pas d'ambiguïté.
17:02— Mais si. Est-ce que vous dites oui ou non ? — Je ne peux pas vous répondre en 5 secondes
17:06sur un problème qui date d'il y a 30 ans, qui est extrêmement profond. Moi, je n'ai pas envie, encore une fois,
17:12qu'on cible les fonctionnaires comme les responsables de tous les maux de la société.
17:16— Mais il ne s'agit pas de les cibler. — Mais si. — Il s'agit de poser des questions précises.
17:19J'ai besoin de savoir quelle est votre position. Est-ce que vous êtes d'accord pour les 3 jours de carence
17:25appliqués aux fonctionnaires ? Oui ou non ? — Nous sommes pour l'équité. Nous sommes pour revoir
17:29effectivement des choses. Et il faut certainement revoir au cas par cas. Mais je vous le dis,
17:34faire des fonctionnaires, des boucs émissaires d'odieux feignants en fait qui profiteraient du système,
17:40c'est faux. Il y a une fonction publique qui fait son travail de manière admirable.
17:44Il y a une fonction territoriale, publique territoriale, qui, malheureusement, s'est engraissée aussi
17:48avec la fusion des régions par exemple, dont on ne voit pas forcément les services qu'elle peut apporter
17:54à la population. Mais encore une fois, il faut regarder ça dans le détail et sérieusement.
17:58— Bien. Julien Oudouf, je vais terminer avec l'Ukraine. Situation de guerre, millième jour de guerre.
18:05Hier, on est au millième un jour de guerre. Est-ce que vous croyez que Trump va tout régler en 24 heures ?
18:14— Non, certainement pas. Mais nous pensons que ça se réglera par la voie diplomatique,
18:19comme l'a dit d'ailleurs le président Zelensky. — Auprès d'une capitulation de l'Ukraine ?
18:23— Non, mais il ne s'agit pas d'une capitulation. Il s'agit, comme le dit Marine Le Pen depuis 2 ans...
18:27Ça fait 2 ans que nous disons exactement ce que dit le président Zelensky, que ça se réglera
18:33par la voie diplomatique. Et il faut permettre à l'Ukraine d'être dans les meilleures conditions
18:38au moment de ce dénouement diplomatique pour mettre un terme à ce conflit.
18:43— Peut-être à l'Ukraine de tirer des missiles américains ou français ou britanniques sur le territoire russe
18:50sur des objectifs militaires. — Il faut éviter l'engrenage et le dérapage nucléaire,
18:55qui serait un cataclysme comme vous le savez. Il faut cette conférence de la paix.
19:00Nous y viendrons d'une manière ou d'une autre. Et il faut permettre à l'Ukraine d'arriver
19:05en position de force à cette conférence de la paix pour, une bonne fois pour toutes, faire taire les armes.
19:09— Bien, merci. Ah si, j'ai une dernière chose. Une dernière question, Julien Audoul.
19:14Sciences Po interdit une conférence de Rima Hassan. C'est de la censure.
19:18— Alléluia. Enfin. Enfin, Sciences Po se réveille. — Et la liberté d'expression.
19:23— Non, mais c'est pas la liberté d'expression de faire l'apologie du terrorisme, de flatter les terroristes du Hamas
19:29et d'appeler à la haine des Juifs. Voilà. Donc effectivement, l'antisémitisme doit être chassé
19:34et expulsé de Sciences Po et d'ailleurs de toutes les institutions françaises.
19:38— Bien. Merci, Julien Audoul, 8h55. Merci d'être venu nous voir. Patrick Roger est avec vous juste après les informations.

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