Les Vraies Voix du Rugby, tous les lundis soir de 20h à 21h, pour revenir sur l'actualité rugby du week-end.
Présenté par François Trillo, avec nos deux consultants Philippe Spanghero et Yoann Huget. Ce soir, on analyse la rencontre à venir entre le XV de France et la formation italienne. Une composition en 7-1 ? Jalibert et Penaud absent ?
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
---
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
---
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##VRAIES_VOIX_RUGBY-2025-02-17##
Présenté par François Trillo, avec nos deux consultants Philippe Spanghero et Yoann Huget. Ce soir, on analyse la rencontre à venir entre le XV de France et la formation italienne. Une composition en 7-1 ? Jalibert et Penaud absent ?
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
---
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
---
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##VRAIES_VOIX_RUGBY-2025-02-17##
Catégorie
🥇
SportTranscription
00:00Les vraies voies du rugby, votre émission du lundi qui traite bien sûr de l'actu du ballon ovale au sommaire ce soir, l'actu top 14 qui a repris avec la 16ème journée et l'exploit du week-end signé Vannes.
00:10Lanterne rouge qui relance la lutte et la course au maintien.
00:14Martin Michel, le directeur général du club breton sera notre invité.
00:18Italie-France ce dimanche, la 3ème journée du tournoi Destination, on en parlera à 20h30.
00:23Mon témoin ce soir ce sera Christian Gageant, un des entraîneurs français qui a oeuvré à Toulouse, à Castres ou Bayonne, qui a même lancé en tout cas en top 14 un certain Yohann Huger qui connaît très très bien le rugby transalpin.
00:3520h45, on sera bien sûr toujours avec Yohann et Philippe et vous les auditeurs 0826 300 300, le standard est ouvert, c'est parti !
00:43Sud Radio, les vraies voies du rugby.
00:46Bonsoir Yohann Huger, bonsoir Philippe Spanquero.
00:50Salut messieurs.
00:51Et bonsoir Quentin Cabanisse.
00:53Bonsoir François.
00:54Quentin Cabanisse, j'ai un peu rigolé, c'est tout, c'est la saison du ski, donc on peut déraper.
01:02Quentin, les infos du jour, si on n'était pas devant ces applis.
01:09Alors il y a pas mal d'infos qui sont sorties, notamment concernant l'équipe de France.
01:13Dans l'après-midi, le Midi Olympique annonçait que Damien Penault serait écarté et ne disputerait pas le match face à l'Italie et qu'il pourrait même être libéré mercredi et donc être disponible pour le match de l'UBB face à Clermont ce week-end.
01:26Et l'équipe tout à l'heure a ajouté que ce serait également le cas de Mathieu Jalibert et que l'équipe de France se dirigerait vers un banc en 7-1 pour affronter l'Italie.
01:36Dans le reste de l'actualité, mauvaise nouvelle pour le stade français avec Brad Weber, le demi de mêlée qui est sorti blessé contre Pau samedi.
01:44Il a été opéré à la cheville, sa saison est terminée.
01:47Et puis d'après le Midi Olympique, toujours la FFR, c'est dernièrement rapproché de Homme-Union afin d'organiser, et probablement en 2027, un match événement entre les Lions britanniques et irlandais contre le 15 de France.
02:01Et puis le jeune Valentin Delpy qui a joué hier avec Toulouse contre Clermont a prolongé avec le stade toulousain.
02:07Mais il a également signé du côté de l'USA pour finir la saison en prêt en tant que numéro 10 pour cette équipe de Perpignan.
02:16François ?
02:17Ça fait quand même pas mal d'infos, on va y revenir bien sûr.
02:20Juste quand même pour dire que le match des Lions, il n'y en a eu qu'un contre la France et les Lions, c'était en 89 il me semble, pour le bicentenaire de la Révolution au Parc des Princes.
02:30C'était un bel événement.
02:32Et en tout cas, ça mérite effectivement d'accueillir cette équipe qui est un peu une sélection mythique des nations britanniques.
02:39On a envie bien sûr de vous faire rebondir tout de suite, mais peut-être pas tout dire tout de suite parce qu'on va y revenir à partir de 20h30,
02:45mais quand même sur ces infos qui nous viennent de Marcoussis, qu'on a entendues depuis hier.
02:50Elles ont résonné de plus en plus fort et aujourd'hui ça sort comme des infos du côté de Midi Olympique, du côté de l'équipe, vérifiées également d'autre part.
02:59Pas de Jalibert, ça veut dire Ramos est barré en 15. Pas de Penaud, c'est quoi ? C'est une sanction Johan selon toi ?
03:06Pour Penaud, ça a l'air d'être une sanction parce qu'il est dans les plans depuis le début du mandat de Fabien.
03:15Il adore ce profil. Maintenant on sait que Damien est un joueur atypique.
03:19Est-ce qu'il remplit les cases à chaque entraînement ? On sait qu'il regarde beaucoup les stats.
03:25Sa performance n'est pas non plus à revoir comparée au collectif.
03:32Donc ça m'étonne qu'il sorte un joueur comme ça juste pour l'Italie ou alors il le préserve, je ne sais pas.
03:40Ou alors c'est un accord peut-être Philippe avec Yannick Brue ? L'UBB a perdu à Bayonne, avait perdu contre Lyon.
03:46Il n'est pas d'accord ?
03:49Non, on est d'accord entre coach et équipe de France. Tu me le libères, j'en ai besoin ce week-end.
03:53Surtout pour ce type de joueur parce que je crois que l'équipe de France ne peut pas se permettre de faire tourner ses cadres.
04:01Et on peut quand même dire que Damien Penaud est a priori sur le papier un des cadres de cette équipe.
04:06Si on doit composer une 15 de départ et donner des noms de joueurs qui sont a priori indiscutables à leur poste, on met Damien Penaud.
04:14Donc je suis d'accord avec Johan, c'est très surprenant. Peut-être qu'on apprendra qu'il y a eu un sujet de comportement, je ne sais pas.
04:21Moi je pense comme toi Philippe, c'est plus un sujet de comportement.
04:25Il n'est pas arrivé à l'heure à un entraînement ou un truc comme ça ?
04:28Je n'ai pas l'impression, ça ne se justifie pas, il n'a pas dénoté sportivement par rapport au reste de l'équipe en Angleterre.
04:35Donc c'est assez incompréhensible et surtout encore une fois on parle d'un joueur qui est un élément important du dispositif de Fabien.
04:42Et si je peux préciser, d'après le Midi Olympique notamment, c'est son manque de rudesse défensif qui lui était reproché.
04:49Que ce serait une sorte de petit pic de le renvoyer chez lui pour aller le récupérer sur le match après face à l'Erland.
04:55C'est ce qui se dit.
04:58Honnêtement Fabien est un grand coach, mais je ne pense pas que ce soit le type de joueur qui ait besoin d'être piqué en étant renvoyé chez lui.
05:07En faisant rejouer tout de suite et en lui demandant de revoir la copie et qu'on le garde en selle.
05:13Honnêtement c'est un choix un peu particulier et puis ce qui s'annonce aussi avec ce 7-1 qui n'a jamais existé en équipe de France.
05:21Qui a été vécu une seule fois au niveau international je le crois.
05:237-1 avant un 3 quarts c'est quand même...
05:25C'est les Sud-Africains qui avaient fait ça.
05:27Mais ça veut dire que Gaïfiku n'a pas joué ce week-end et il ne jouera pas le week-end prochain aussi.
05:32Sauf s'il est renvoyé en club mercredi.
05:35Oui, sauf s'il est renvoyé en club.
05:37Mais il ne jouera pas avec l'équipe de France.
05:39C'est des choix étranges.
05:41Effectivement, le banc s'étend, on redéveloppera.
05:45Christian Gageant sera avec nous vers 20h30.
05:47Donc c'est vrai que d'avoir aussi l'oeil d'un coach ça peut quand même interpeller.
05:52Mais ça veut dire qu'on a peur des Italiens.
05:54Oui, mais il faut.
05:56Il faut avoir peur bien sûr.
05:58Mais on n'a pas confiance en notre système de jeu avec Mathieu Jalibert peut-être et Thomas Ramos en 15.
06:04Sachant que si Romain Tamac revient dans le système pour l'Irlande,
06:09on rebascule Thomas Ramos.
06:12On ne l'avait pas fait contre l'Angleterre.
06:14On le fait contre l'Italie.
06:16Et il rebascule contre l'Irlande.
06:18Pour moi, ça me paraît beaucoup de mouvement.
06:20Et concernant ce que disait notre cher Fabien Galtier,
06:25ce n'était pas non plus son objectif et son souhait.
06:28Il nous disait qu'il avait confiance en Mathieu Jalibert.
06:30Donc là, on rabat les cartes.
06:33Mais sur le tournoi précédent, il disait que Thomas Ramos était incroyable en 10.
06:37Oui, incroyable.
06:39Et surtout, il disait qu'il n'avait jamais perdu avec Thomas Ramos en 10.
06:41Voilà.
06:42Est-ce que ça ne fait pas un peu le tournoi de la com, là ?
06:44On a l'impression.
06:46On verra.
06:48La compo, c'est jeudi.
06:49Elle sera donnée jeudi à Rome.
06:50Le match, c'est dimanche.
06:51Mais Philippe, c'est vrai qu'on a l'impression...
06:53Là, ce qui transpire, c'est plutôt le tournoi du doute que de la com.
06:56Ou alors de la mauvaise com.
06:58Parce que honnêtement, ça interpelle tout le monde.
07:02On était plutôt partis, je me souviens, après l'Angleterre,
07:04en se disant qu'on allait peut-être revenir à un 5-3.
07:07C'est un 7-1 qui se présente.
07:09Honnêtement, je trouve ça très surprenant.
07:12Parce qu'après, ça fait faire des choses quand même en cours de match très particulières.
07:16Ça peut faire glisser un François Kroos derrière, un Boudin au centre.
07:20C'est quand même des choix particuliers.
07:23Donc, il faut se remettre la tête à l'endroit quand même contre cette équipe italienne
07:26qui est sérieuse à domicile.
07:28On sait qu'elle a toujours des trous d'air.
07:30Depuis quelques temps, elle n'a plus beaucoup des trous d'air, Philippe.
07:33Ça fait deux ans.
07:35C'est vrai que devant cette équipe, elle est costaude.
07:38Elle me plaît, moi, surtout la troisième ligne que je trouve vraiment de très haut maillot.
07:42Elle est incroyable.
07:44Elle me fait penser à ce que t'étais jeune en espoir, rempli de sève, comme ça.
07:48C'est vrai.
07:50Mais bon, après tout ça, c'est vieux.
07:53On va ressortir les dossiers.
07:55T'aurais pu jouer pour l'Italie, Philippe ?
07:57Alors, j'ai hésité à moins de 21 ans.
08:00J'ai hésité à moins de 21 ans.
08:02J'ai eu la faiblesse de croire que j'avais peut-être encore un coup à jouer en France.
08:06Parce que j'avais fait les moins de 19, mais on pouvait quand même encore switcher.
08:10J'ai hésité.
08:12Mais s'il faut, je n'aurais pas été sélectionné non plus.
08:14J'ai hésité à faire la demande.
08:18Moi aussi, j'ai pas hésité à faire la demande pour les All Blacks.
08:21Mais bon, j'ai pas voulu.
08:23L'Italie, c'était moins ambitieux quand même à l'époque.
08:26Parce qu'aujourd'hui, quand même, on peut en dire un mot,
08:29les jeunes étaient quand même plus faibles.
08:31Là aujourd'hui, quand même, quand on voit le tournoi des Moines de Vannes, etc.,
08:34c'est quand même intéressant ce qui se passe en Italie.
08:36C'est bien, ça intensifie le tournoi.
08:38Oui, effectivement.
08:40Bon, un petit mot quand même du top 14.
08:42Dans un instant, on va recevoir l'un des hommes forts de Vannes,
08:45qui a relancé la course au maintien.
08:47On va en parler avec lui, bien sûr.
08:49Mais quand même, sur la performance de Toulouse hier,
08:51qui s'est baladé à Michelin.
08:5335 à 18, je crois, le score final qu'on a vécu sur Sud Radio.
08:57On a l'impression qu'il y a deux championnats.
09:01Il y a eu un moment de flottement à 18-17.
09:03On s'est dit, ils vont peut-être échapper le match.
09:05Ça va leur glisser entre les doigts, alors qu'ils dominaient.
09:08Et puis, ils ont fait rentrer le banc.
09:11Ils ont fait surtout glisser Malia Andis,
09:14qui a fait extrêmement de bien dans la vitesse de jeu.
09:17Une petite piqûre de rappel du Gomola
09:21à notre cher numéro 9 Toulousain,
09:23pour lui dire qu'il fallait mettre un peu plus de vitesse.
09:25On les a vu se prendre le bain comme deux passionnés de rugby.
09:29Et puis, tout s'est enchaîné,
09:31avec un banc incroyable qui a fait la différence,
09:33surtout sur les avants Montferrandais.
09:37« Je pensais qu'on était meilleurs »,
09:39dit Christophe Furlios.
09:40Philippe, toi aussi, t'as été déçu de Clermont hier ?
09:45J'ai été déçu de Clermont,
09:47et à la fois toujours aussi impressionné
09:49par cette capacité de Toulouse,
09:51même en période de doublon,
09:52à avoir des joueurs qui ne sont pas forcément les titulaires assumés.
09:56Parce que ça ne s'est déjà pas produit la saison dernière.
09:58C'est ce qui leur a permis d'être un peu en gestion en fin de saison.
10:01On le répète, on l'a dit x fois,
10:03mais la saison dernière, je crois que c'est 57 ou 59 joueurs utilisés.
10:06On s'oriente vers la même lecture cette année,
10:11le même scénario, la même tournure.
10:16C'est de bon augure,
10:18parce qu'on sait à quel point, pendant quelques années,
10:21Toulouse a mal digéré les doublons,
10:23et a dû cravacher sur la fin de saison régulière.
10:26Et là, malgré les doublons, ils reprennent leur place de leader,
10:29et on les sent en maîtrise totale.
10:31Clermont a été pris partout.
10:33On attendait quand même autre chose,
10:36mais surtout c'est la profondeur de ce banc toulousain
10:39qui impressionne chaque année, à chaque sortie.
10:41Surtout qu'il s'est permis de ne pas prendre Capuzzo et Bianchegord
10:45qui étaient disponibles pour le club.
10:47Tu te permets de laisser deux internationaux en grande forme,
10:52et de faire confiance aux jeunes.
10:54La rentrée de Nelson Nepe était incroyable.
10:57Là où ça a pêché, où j'aurais joué Christophe Furios,
11:00c'est sur le banc Clermont-Thouas,
11:03où il n'a pas été à la hauteur.
11:05Je pense à Oda Pileta, ça ne lui ressemble pas.
11:08C'est pour ça qu'on peut le pointer du doigt.
11:12Il s'est fait contrer, il a loupé une pénale touche,
11:15sur des moments importants dans le match.
11:18A suivre, en tout cas Toulouse a repris sa place de leader.
11:21Trois points d'avance sur Bordeaux-Beigle et sur Toulon.
11:24Toulouse reçoit deux fois, et la Rochelle est sortie du top 6.
11:30On va y revenir dans un instant.
11:32On va parler de la lutte pour le maintien avec Van,
11:34qui a fait la grosse opération du week-end en s'imposant au racing.
11:37On en parle dans un instant avec son directeur général.
11:39Restez avec nous, les vrais votes du rugby sont là.
11:410,826, 300, 300, vous nous appelez.
11:44Odéla au standard, bien sûr, pour vous répondre
11:46et pour venir discuter un peu rugby de cette actualité.
11:49Le 15 de France, on en reparlera dans un quart d'heure.
11:51Là, on se concentre sur le top 14.
11:53C'est l'un des exploits du week-end.
11:55La victoire de Van au racing, 30 à 25, je le dis de mémoire.
12:01C'est une des victoires qui relance la course pour le maintien,
12:06la lutte pour le maintien.
12:08On est ravis d'accueillir sur l'antenne de Chez le Radio,
12:10Martin Michel, ancien joueur du club et surtout,
12:12aujourd'hui, directeur général.
12:13Bonsoir, Martin.
12:15Bonsoir à vous.
12:16Merci d'être avec nous en direct.
12:18C'est vrai que cette victoire 30 à 25, je le disais,
12:21d'abord, elle ne souffre d'aucun doute.
12:28Elle a été claire et nette,
12:31même si elle a été challengée par des racingmen
12:33qui ont essayé quand même de jouer.
12:36Oui, après, c'est une vraie performance.
12:39On était bien concentrés sur le match.
12:41On était excités à l'idée de découvrir cette nouvelle enceinte
12:45pour le club.
12:46C'était une première.
12:47Après, il y a eu aussi un scénario de match.
12:49Il y a eu deux essais refusés pour le racing,
12:53un carton rouge.
12:55On a été aussi un petit peu aidés et avantagés par le scénario de match,
12:58notamment dès le début du match, à la sortie de Swissova.
13:01Mais l'équipe a répondu présent.
13:03Les joueurs cartes, les joueurs leaders ont vraiment fait le job.
13:06C'était très chouette de gagner la marse.
13:09Victoire comme à La Rochelle.
13:11C'est aussi la force de Van de réagir dans les moments difficiles.
13:14Tout le monde vous dit, il y a quelques temps,
13:16il y avait un petit écart qui s'était creusé,
13:19de sept points de mémoire.
13:21Mais tout le monde dit, ça y est, c'est fini, Van va sombrer.
13:24Et Van réagit, Johan ?
13:26Ils réagissent plutôt bien.
13:28On sait, un déplacement au racing qui n'est pas facile,
13:31un changement de coach.
13:33On s'attendait à une révolte du racing.
13:35Mais ils ont pu compter sur un public qui était venu en nombre.
13:38J'avais l'impression, j'étais au match,
13:40et j'avais l'impression d'être à Van à la rabine.
13:43Sauf que le stade était couvert.
13:45Je me suis dit, tiens, ils ont investi dans un toit.
13:47Mais non, franchement, ils ont eu le peuple breton derrière eux.
13:50Et ils sont allés chercher ses vertus
13:53dont ils font preuve depuis le début de saison.
13:56D'abord, félicitations.
13:58Et maintenant, il faut aller à la chasse.
14:01Surtout, bien soigner les réceptions.
14:03Il y a celle de Montpellier qui arrive.
14:05Elle ne va pas être évidente.
14:06Mais s'ils arrivent à bien la négocier,
14:08ça peut être vraiment le tournant de la saison pour Van.
14:11Martin ?
14:13Oui, c'est sûr que si on arrive à enchaîner
14:16avec une troisième victoire à domicile contre Montpellier,
14:19ça nous relancera.
14:21Le leitmotiv en interne depuis le début de la saison,
14:23c'est que le club soit plus fort un an après
14:25qu'il était au moment de la montée en Pro D2.
14:27On sait que chaque victoire en Top 14
14:29est une vraie performance pour nous
14:31et nous fera progresser.
14:33C'est notre leitmotiv.
14:35On veut rester dans cette liste au maintien
14:39le plus tard possible dans la saison.
14:41J'espère qu'on pourra enchaîner
14:43samedi contre Montpellier.
14:45Mais ça sera là encore
14:47une vraie performance de gagné.
14:50Comment vous préparez la saison prochaine ?
14:53Vous ciblez un recrutement en Top 14 ?
14:56Ou plus orienté Pro D2 ?
14:59Non, c'est vrai que ce n'est pas simple
15:01de naviguer avec ces deux scénarios.
15:04Le club est jeune dans le giron professionnel.
15:07Le club est encore plus jeune dans le Top 14.
15:09On essaie d'apprendre, on essaie d'apprendre vite.
15:11Si près, si loin.
15:13On essaie déjà de renouveler
15:15les meilleurs éléments de notre effectif.
15:17On a pu re-signer Joe Edwards
15:19sur les trois prochaines années.
15:21Ce n'est qu'à la Marconi.
15:23On a quelques postes stiblés
15:25avec lesquels on va chercher de la plus-value.
15:28Quelle que soit la division.
15:30On se garde quelques jokers.
15:32Si par le plus grand des bonheurs
15:34on était amené à se maintenir,
15:36on se gardera quelques jokers pour la fin de saison.
15:39Philippe Spongero avec Martin Michel,
15:41le directeur général du RCB.
15:43Bonsoir Martin, d'abord félicitations
15:45pour cette belle performance de ce week-end.
15:47J'ai une question qui concerne un peu
15:49la dimension psychologique.
15:51On a l'impression que vos matchs référents
15:53sont désinhibés par une pression moindre
15:55que de jouer à la rabine.
15:57On a vraiment eu l'impression
15:59après le match à La Rochelle
16:01qu'il y avait eu un déclic collectif.
16:03Ça a moins souri à la maison
16:05le week-end suivant je crois.
16:07Là, il y a encore une belle performance
16:09avec à nouveau un match référent à l'extérieur.
16:11Qu'est-ce qu'il faut pour enchaîner
16:13maintenant à la maison ?
16:15On sent que ça manque de régularité
16:17après des gros coups.
16:19Si on regarde le score,
16:21si on regarde le contenu des matchs,
16:23c'est un peu différent.
16:25Il y a beaucoup de matchs à domicile
16:27qu'on perd de très peu,
16:29avec parfois des scénarios improbables.
16:31Je pense à la défaite contre Bordeaux.
16:33Notre dernier match
16:35contre la perdue à la maison,
16:37contre l'ASM tout début janvier,
16:39est aussi très frustrant.
16:41Je pense qu'on mérite une balle de match
16:43dans les arrêts de jeu
16:45et on ne l'a pas.
16:47On a une défaite aussi rageante
16:49contre le Racing à la maison.
16:51On a joué un peu de malchance.
16:53C'est de la malchance
16:55où c'est encore
16:57un manque d'expérience
16:59et de l'apprentissage
17:01de la gestion des temps forts et des temps faibles.
17:03On vous sent parfois un peu
17:05jeune, un peu trop
17:07fougueux dans l'ambition en termes de volume de jeu.
17:09Oui, c'est beaucoup de choses.
17:11Si près, si loin,
17:13il y a un peu de malchance comme je l'ai dit.
17:15Il y a aussi un manque de maturité, un manque de maîtrise.
17:17On s'aperçoit que dans ce top 14
17:19où l'adversité est très très forte,
17:21on est obligé de nous mettre à 100%
17:23tout le temps, voire à 120%.
17:25On n'a pas tous les arguments
17:27pour se maintenir sur la longueur d'un match.
17:29C'est compliqué.
17:31Après, ce qui est sûr, c'est que le groupe n'a pas lâché.
17:33On avait peur dans ces boxing days
17:35qui étaient aussi nouveaux pour nous.
17:37Après une défaite assez large
17:39et forte
17:41contre Pau, on a perdu là-bas.
17:43Malgré le fait qu'on ne soit pas contre l'ASM,
17:45il y avait eu un vrai comportement.
17:47Il y avait une obligation de comportement et les joueurs ont répondu présent.
17:49Le groupe n'a pas lâché.
17:51Le groupe est uni, reste vraiment uni et soudé.
17:53Les joueurs leaders, les joueurs cadres
17:55font vraiment le job pour resserrer
17:57tout le monde dans le tournoi des équipes.
17:59Encore une fois, chaque victoire nous fera progresser.
18:01C'est vraiment le leitmotiv
18:03qui nous anime pour l'instant.
18:05On essaie d'apprendre, de corriger aussi
18:07ce qui ne va pas et peut-être
18:09de faire basculer un petit peu dans les moments
18:11où on était faible, où on a pris beaucoup d'essais
18:13parfois sur des périodes
18:15un petit peu sur 10-11 minutes où on sombrait
18:17et on essaie de corriger tout ça et de
18:19s'adapter au top 14
18:21pour pouvoir maintenant gagner les matchs.
18:23Martin Michel, il reste
18:2510 journées à jouer, 17ème journée
18:27le week-end prochain.
18:29Est-ce que vous imaginez être
18:31encore dans la course ? Seulement
18:333 points de retard sur le 13ème.
18:35Vous êtes dans la course
18:37au maintien ?
18:39La course au maintien, je ne sais pas.
18:41Est-ce que le maintien
18:43dépend que de notre performance ? Oui, si
18:45on gagne un maximum de matchs.
18:47Maintenant, il faudra aussi voir par rapport
18:49à ce bas de championnat
18:51quelle équipe peut être super forte un petit peu.
18:53Est-ce qu'il y en aura une ? Il faudra aussi
18:55regarder ce que font les autres équipes.
18:57On voulait être dans la course
18:59le plus tard possible
19:01dans la saison. Pour l'instant,
19:03mi-février, on y est encore.
19:05En plus,
19:07on a cette volonté de ne pas laisser
19:09indifférents. Quelle que soit l'issue de la saison,
19:11de ne pas laisser indifférents. On a voulu
19:13montrer une belle image du club.
19:15Une UEA Club qui ne galvonnait pas
19:17la compétition, quel qu'elle soit.
19:19Le challenge européen,
19:21ce Super 7, chaque match
19:23de top 14. On veut laisser aussi une belle image
19:25et aussi être fiers du rugby
19:27breton et de tout ce qu'on peut véhiculer
19:29aussi bien sur les matchs à domicile à la Rabine
19:31que aussi sur les matchs à l'extérieur
19:33avec toute cette diaspora bretonne
19:35qui est un petit peu partout, et notamment à Paris.
19:37C'est aussi ça qu'on veut laisser
19:39comme image. J'espère qu'on pourra la laisser
19:41et qu'on pourra encore la maintenir
19:43la saison prochaine.
19:45Je crois qu'on peut dire que vous êtes déjà arrivés,
19:47même s'il reste 10 matchs.
19:49Oui, c'est gentil de le dire.
19:51Maintenant, on est tous des compétiteurs
19:53et c'est une adversité.
19:55Le top 14, c'est ce qui se fait de mieux au monde
19:57en termes de championnat professionnel.
19:59C'est une adversité féroce avec des joueurs
20:01que nous, on n'a pas. On essaie de jouer
20:03avec nos forces, mais on essaie d'apprendre.
20:05Bravo aux joueurs,
20:07parce qu'aujourd'hui,
20:09ils ne lâchent pas.
20:11On a un groupe qui est déterminé
20:13à prouver des choses, à se prouver des choses
20:15et à prouver au monde du rugby
20:17qu'on a pleinement notre place.
20:19Je rappelle les 5 matchs que vous avez à jouer
20:21à domicile. Il y a Montpellier ce week-end,
20:23ensuite il y aura la réception de Perpignan,
20:25puis de Toulon, puis de La Rochelle
20:27et enfin de Pau.
20:29Ça ne paraît pas non plus impossible.
20:31Montpellier apparaît
20:33comme un tournant
20:35qui peut vous faire basculer
20:37hors de la zone rouge,
20:39mais peut-être de façon durable.
20:41En tout cas, c'est tout le mal que l'on peut vous souhaiter.
20:43Est-ce que vous, qui avez été joueur
20:45Martin Michel, deuxième ligne
20:47et qui connaissez bien
20:49le terrain, vous êtes surpris par exemple
20:51du niveau atteint
20:53par votre manager,
20:55par tous les rouages du club pour se maintenir
20:57en top 14, parce que vous avez connu
20:59toutes les étapes de la progression du club ?
21:01C'est un
21:03leitmotiv chez nous de travailler
21:05et on aime les challenges.
21:07À chaque fois qu'il y a un nouveau challenge
21:09qui se propose à nous,
21:11on essaie de s'y confronter, d'y réfléchir
21:13avec un petit peu
21:15le maximum d'intelligence
21:17pour essayer de réussir.
21:19Bien évidemment,
21:21l'amateur de rugby
21:23que je suis et que beaucoup de fans du club sont,
21:25on est très heureux de découvrir
21:27ce top 14 parce que ça nous donne des matchs différents,
21:29une saveur différente, des joueurs aussi
21:31qui viennent de l'Arabienne, des équipes aussi
21:33étrangères qui sont venues dans le cadre du challenge européen.
21:35Donc c'est super
21:37pour rapport à tous les amoureux du rugby
21:39de coin. Et puis après, quand on
21:41s'implique aussi fortement dans un club,
21:43en permanence on est
21:45à la recherche de ce qu'il fait pour améliorer
21:47la performance du club, ce qu'il fait pour améliorer
21:49son efficacité, ce qu'il fait pour améliorer
21:51sa pérennité sur le
21:53moyen et long terme. Donc on se challenge beaucoup là-dessus,
21:55on est animés par ça.
21:57Donc oui, ça nous motive
21:59et d'être payé
22:01de temps en temps comme on l'a pu l'être
22:03ce week-end au rasting, ça fait du bien
22:05et ça continue à conforter le projet du club.
22:07En tout cas,
22:09tout ce qu'on peut vous souhaiter. 900 licenciés,
22:11c'est ça quand même ?
22:13J'ai lu ça,
22:15c'est une bonne information ?
22:17900 licenciés au club ?
22:19Alors c'est pas tout à fait, c'est 900 adhérents
22:21selon le centre du club. Mais dans les adhérents,
22:23il y a aussi des bénévoles, il y a des dirigeants et tout ça.
22:25Mais on est à peu près, plus de 500,
22:27entre 550 et 600 licenciés
22:29au sein du club avec la
22:31volonté de développer aussi de la pratique
22:33sur un nouveau
22:35territoire où c'est pas forcément simple, mais la pratique
22:37est à tout niveau, de l'école de rugby
22:39en passant par des nouveaux publics, de nouvelles pratiques,
22:41le rugby féminin et puis avec
22:43cette locomotive qu'est l'équipe professionnelle
22:45et tout ça aujourd'hui,
22:47l'équipe professionnelle et les joueurs
22:49qui jouent, qui incarnent
22:51cette réussite
22:53qui leur permet de tirer tout le club vers le haut.
22:55A Paris, c'était les supporters
22:57bretons ou des bretons parisiens ?
22:59Oh ça,
23:01il faut l'enchaîner.
23:03C'est pas vous qui avez organisé le déplacement, c'était ma question.
23:05Non,
23:07il y avait quelques supporters du
23:09Morbihan et de toute la Bretagne qui sont allés
23:11à Paris et puis il y a toute une diaspora
23:13bretonne, puisqu'on sait tous
23:15qu'il y a beaucoup de bretons à Paris, donc ils étaient tous fiers
23:17et c'est ça que je souhaite aussi,
23:19c'est que le rugby soit un sport
23:21où c'est notre identité, de revendiquer
23:23notre territoire, là où on vient,
23:25voilà, peut s'exprimer, donc
23:27on est fiers de galvaniser aussi
23:29cette belle énergie et fierté bretonne
23:31comme on dit ici.
23:33Martin Michel, directeur général de Vannes
23:35qui était avec nous en direct sur Sud Radio,
23:37un plaisir de
23:39vous avoir avec nous, bien sûr,
23:41et peut-être Philippe ou Quentin,
23:43un dernier petit mot pour
23:45Martin avant de le libérer ?
23:47Non ? Vas-y Philippe.
23:49Non, mais
23:51désolé, on va dire que
23:53je reviens au contexte,
23:55mais ce passage en top 14,
23:57qu'est-ce qu'il a changé dans votre impact
23:59sur le territoire ? Est-ce que vous avez pu aller chercher
24:01des partenaires que vous n'arriviez
24:03pas à avoir avant pour
24:05encore densifier ce
24:07socle qui est déjà très costaud
24:09d'entrepreneurs locaux,
24:11régionaux ? Est-ce que ça vous
24:13a ouvert d'autres
24:15horizons en termes de développement ?
24:17Non, ça a
24:19consolidé le travail qu'on a fait depuis de
24:21nombreuses années, donc c'est vrai qu'aujourd'hui,
24:23autour du club, il y a
24:25des grosses entreprises du milieu entrepreneurial
24:27breton qui sont présentes et qui répondent
24:29présentes, donc ça c'est chouette, donc ça n'a fait
24:31qu'un centre Festa, consolidé,
24:33il y a aussi l'ensemble des collectivités
24:35territoriales, parce qu'il faut aussi, Vannes n'est
24:37qu'une ville de 55 000 habitants,
24:39avec une agglomération de 70 000, mais ce n'est
24:41qu'une ville de 55 000 habitants, donc il faut aussi
24:43un peu un pacte breton entre les
24:45entreprises et les collectivités pour faire avancer
24:47le club, parce qu'il ne faut pas être naïf, il faut de l'argent,
24:49il faut faire évoluer les infrastructures,
24:51donc tout ça, on travaille pour ça,
24:53et on fait aussi tout le
24:55bénéfice que le territoire peut bénéficier,
24:57on a fait une étude d'impact économique, médiatique
24:59et aussi du rôle social
25:01du club, et qui permet de montrer
25:03que tout l'argent qui est investi par les partenaires
25:05privés, mais aussi publics,
25:07bénéficie et inonde le territoire,
25:09et au-delà de la notoriété,
25:11de ce sentiment de
25:13fierté qui nous anime
25:15d'une nouvelle aventure du
25:17sport breton, sur le désespoir
25:19médiatique en France,
25:21ce n'est que
25:23bénéfice pour le territoire,
25:25et cet accélérateur a renforcé
25:27tout le projet du club,
25:29auquel on croit plus que jamais.
25:31En tout cas,
25:33on est heureux de vous avoir écouté,
25:35et surtout on se régale de voir Van,
25:37et son bon esprit, et surtout
25:39de ne pas lâcher,
25:41et même peut-être plus,
25:43et on vous le souhaite en tout cas jusqu'à la fin de la saison.
25:45Merci Martin Michel, directeur général du RC Van,
25:47et merci à Van d'avoir été avec nous en direct
25:49sur Sud Radio. Dans un instant, on va reparler
25:51bien sûr du 15 de France, de ce rugby
25:53italien, que l'on connaît
25:55pas bien, mais qui évolue,
25:57on en a un peu parlé en ouverture,
25:59avec Philippe et Yohann, Christian Gagent sera avec nous,
26:01l'un des grands noms
26:03du stade toulousain, et
26:05qui sera avec nous dans un instant, juste après la pause
26:07dans les vraies voies du rugby.
26:09826-300-300,
26:11vous pouvez nous appeler
26:13pour parler avec UNUG, avec
26:15Philippe Spanguero, et bien sûr,
26:17vous donnez votre avis sur ce 15 de France,
26:19on entend dire qu'il n'y aura pas Jalibert, qu'il n'y aura pas
26:21Penaud, qu'il y aura un banc en 7-1,
26:23donnez votre avis, et
26:25on en parle tout de suite. On est heureux d'accueillir
26:27notre grand témoin ce soir, c'est Christian Gagent,
26:29ancien entraîneur
26:31du stade toulousain, un
26:33Brenus notamment en 2001,
26:35le plus récent
26:37qui me vient en tête, mais ancien entraîneur
26:39également de Castres,
26:41de Bayonne,
26:43également du Benetton-Trévise,
26:45et aussi des Zèbres, voilà, notamment.
26:47Et puis, bonsoir Christian,
26:49merci d'être avec nous en direct
26:51sur Suède Radio, grand nom du stade
26:53toulousain, je dirais dans la lignée des grands
26:55formateurs du stade toulousain, on va y revenir,
26:57mais surtout quand même un nom qui a
26:59compté dans la carrière de UNUG, Christian Gagent,
27:01il a compté pour toi, on le sait,
27:03en le lisant ton livre...
27:05Salut Christian !
27:07Bonsoir à tous, bonsoir Yoann,
27:09Philippe et François.
27:11Mais c'est vrai que, voilà,
27:13tu le racontes bien dans, je ne vous avais pas
27:15dit au revoir, ton livre Paris chez Hugo Sport,
27:17mais c'est vrai que Christian a été
27:19déterminant, parce que tu étais parti du stade toulousain vers
27:21Agen, mais il t'a fait changer
27:23de route encore, il t'a
27:25emmené vers Bayonne. Il m'a récupéré vers
27:27Bayonne, et on a vécu
27:29deux belles années ensemble, où
27:31il m'a fait confiance,
27:33et il m'a fait travailler aussi certains points
27:35faibles, avec toujours
27:37l'aspect de bienveillance,
27:39c'est ce qui le caractérise, il est dans la
27:41formation, il est dans la bienveillance,
27:43et c'est pour ça qu'il a pu
27:45être dans la lignée des
27:47grands entraîneurs. Ouais, Christian,
27:49c'est vrai que c'est des bons souvenirs,
27:51Yoann, voilà, piqué à Christophe
27:53Delleau à Agen.
27:55Oh, on l'a
27:57piqué à personne, mais par contre, c'est un
27:59excellent souvenir, en tout cas j'ai
28:01eu beaucoup de plaisir à partager
28:03les mots de route avec Yoann,
28:05il le sait, voilà, il y a
28:07beaucoup de petites choses à dire, mais
28:09c'était de très très
28:11bons moments. Ouais, Christian Gageant,
28:13Philippe Spanguero, il faut quand même présenter
28:15pour ceux qui ne connaissent pas, les jeunes qui sont autour
28:17de la table avec nous, nos
28:19cantins, ils ne savent pas que Gageant c'est un
28:21grand nom du Stade Toulousain, qu'il y a eu son papa avant,
28:23voilà, c'est une
28:25lignée. Moi je sais qu'il a gagné le challenge
28:27Sud-Orieux avec Castres.
28:29C'est une grande lignée,
28:31bien sûr, il fait partie de ces grands
28:33formateurs toulousains, dans la
28:35lignée aussi d'Homme-Pierre Villepreux,
28:37dans la vision aussi d'évolution
28:39du jeu de rugby, Christian
28:41a été aussi un élément
28:43moteur de l'évolution
28:45du Stade Toulousain dans les années 2000,
28:47et puis ensuite après il est allé à Castres, à Bayonne
28:49en effet, et puis comme le dit Yoann,
28:51ça fait partie de ses coachs qui ont
28:53laissé partout un très bon souvenir.
28:55Peut-être qu'il était
28:57plus fait pour ce rugby
28:59juste avant l'ère du
29:01trop professionnel,
29:03où justement cette dimension de bienveillance
29:05etc. a peut-être un peu moins
29:07de place aujourd'hui.
29:09Christian ?
29:11Je pense qu'on est toujours
29:13d'actualité,
29:15je pense que le rugby,
29:17c'est d'abord une histoire d'hommes,
29:19et pour les entraîneurs,
29:21la priorité c'est de mener les hommes,
29:23et avec tout ce que ça comporte,
29:25il y a le joueur, il y a l'homme,
29:27il y a tout ce que ça entoure,
29:29et je pense que c'est toujours
29:31d'actualité pour moi,
29:33le professionnalisme, disons,
29:35à ses côtés,
29:37mais ce qui fait le changement
29:39c'est surtout les dirigeants,
29:41mais les joueurs, les entraîneurs, les sportifs,
29:43le moteur reste le même,
29:45et je pense qu'on est toujours là.
29:47Voilà, mais c'est vrai qu'aujourd'hui
29:49on a l'impression qu'on voit des staffs un peu
29:51pléthoriques avec des adjoints
29:53de tout, où on essaye d'aller
29:55chercher la performance sur le moindre
29:57petit détail, ça comment
29:59Christian, toi tu le regardes ?
30:01Alors ça c'est
30:03l'évolution, après tout, effectivement,
30:05je suis allé il n'y a pas si longtemps que ça
30:07au SAC Toulousain, et j'avais vu avec
30:09une bombe là, des nouvelles
30:11installations avec
30:13une flopée d'ordinateurs
30:15et beaucoup de gens qui s'en occupent, mais après tout,
30:17ça c'est une évolution, c'est une évolution
30:19générale de la société,
30:21puis après tout le monde est logé à l'ancienne,
30:23mais il reste quand même une
30:25condition fondamentale,
30:27c'est connaître les hommes,
30:29les gérer, les faire fonctionner ensemble,
30:31et ça, ça reste
30:33toujours extrêmement intéressant
30:35et impressionnant. Bon, j'imagine que
30:37quand tu vois ce stade Toulousain là,
30:39tu dois être, enfin tu viens d'en parler,
30:41mais tu dois être
30:43impressionné, parce que ça ressemble un peu
30:45à ce que vous avez mis en place,
30:47voilà, depuis des décennies.
30:49Non, non, il faut être très modeste,
30:51ce que fait le SAC Toulousain aujourd'hui, c'est assez exceptionnel,
30:53mais les hommes qui composent
30:55ce club sont totalement
30:57dans la bonne direction.
30:59Bon, après tout, le dénonateur commun, peut-être,
31:01c'est ce qui fait que ça dure
31:03depuis si longtemps et que ça sera très, très difficile
31:05de... J'ai vu que
31:07dernièrement, certains dirigeants,
31:09certains présidents, voulaient
31:11arrêter l'hégémonie du SAC Toulousain.
31:13Bon, ça m'a fait un peu rigoler,
31:15je pense qu'il vaut mieux essayer
31:17de construire les choses
31:19en s'inspirant un petit peu de ce qui se fait,
31:21non pas depuis,
31:23on le dit toujours, l'époque Robert Brue,
31:25mais bien avant encore,
31:27je dirais que ça a commencé déjà
31:29en 47, donc je pars de très loin,
31:31et le jeu,
31:33l'appartenance
31:35à un territoire, à une zone,
31:37et puis surtout,
31:39la formation, et ça, ça n'a pas changé,
31:41c'est-à-dire qu'aujourd'hui, le stade
31:43peut s'enorgueillir de fonctionner
31:45avec à sa tête un président,
31:47des entraîneurs, des joueurs, des dirigeants
31:49qui ont tous porté le maillot du club,
31:51et ça, c'est ce qui fait certainement la force de ce club.
31:53Oui, il le dit très bien, Christian,
31:55parce qu'aujourd'hui,
31:57l'image et le message
31:59qu'envoie le stade toulousain, c'est que
32:01le club est plus important. Aujourd'hui, on peut
32:03se priver d'Antoine Dupont, on peut se priver
32:05d'Antoine Maramos, et l'équipe
32:07fonctionne toujours. Donc l'institution, aujourd'hui,
32:09est bien plus importante que certains individus,
32:11et on l'a vu avec un départ, tout le monde
32:13a crié, Crégard, sur
32:15le départ de Chelsin Colby,
32:17ça a prouvé encore qu'une fois,
32:19l'institution est au-dessus,
32:21et même s'il faut de l'expérience, à certains
32:23moments de la saison, ces jeunes-là
32:25peuvent faire l'affaire dans quelques années.
32:27Oui, Philippe, il y a
32:29quand même des points communs, même si
32:31Christian met beaucoup
32:33d'humilité dans tout ça, mais c'est vrai qu'il y a
32:35un fil conducteur, quand même.
32:37Le fait que
32:39chaque éducateur ou chaque
32:41dirigeant a porté le maillot,
32:43ça compte, et ça, ça existe depuis
32:45très longtemps.
32:47Oui, ça compte, et puis c'est vrai que ça peut agacer
32:49les gens de l'extérieur d'entendre quelque part
32:51toujours le même discours dans la bouche de
32:53nouvelles personnes, en disant qu'on
32:55n'est que de passage,
32:57qu'il faut rendre le maillot plus beau
32:59qu'on l'a laissé, mais en tous les
33:01cas, c'est une vraie réalité
33:03dans le quotidien de ce club,
33:05et ça depuis très longtemps.
33:07C'est ce qui en fait sa force, et je suis d'accord avec
33:09Christian, c'est vrai que plutôt que de réfléchir
33:11à mettre en place des règles
33:13qui viennent
33:15remettre un peu, niveler
33:17vers le bas
33:19le stade toulousain et les autres, en effet,
33:21il faut s'en inspirer. On a eu Philippe Tailleb ce
33:23week-end qui a dit que la formation
33:25de Toulousaine était une grande source d'inspiration,
33:27et je crois qu'en effet,
33:29c'est quand même hyper motivant
33:31pour des clubs ambitieux
33:33de regarder devant, et c'est
33:35toujours difficile, c'est toujours beaucoup plus difficile
33:37d'être premier et de regarder derrière
33:39que l'inverse, et la grande
33:41force du stade toulousain, c'est d'être capable de se
33:43réinventer et d'avoir toujours autant
33:45envie de gagner.
33:47Christian, quand tu vois
33:49autant de joueurs toulousains en équipe de France
33:51et qu'on est capable
33:53de s'incliner
33:55en dominant autant, tu te dis
33:57c'est quoi, c'est un problème de management ?
33:59En bleu ?
34:01Ah, qu'on est capable
34:03de s'incliner ? Pardon, j'ai mal compris.
34:05On va dire avec autant d'occasions, en dominant autant
34:07à Dieu que d'âme ?
34:09Non, je crois
34:11que vous êtes très sévère
34:13et que les gens
34:15en général ont été très sévères sur ce match.
34:17Ça arrive de temps en temps,
34:19ça peut arriver. L'équipe de France
34:21a beaucoup joué, beaucoup tenté,
34:23pas mal créé,
34:25et ça a effectivement
34:27donné beaucoup d'occasions de marquer.
34:29Mais il y a eu le petit truc
34:31qui a fait que la dernière passe,
34:33le dernier ballon
34:354 pieds ne l'a pas été.
34:37Ça arrive de temps en temps, dans un match,
34:39dans une saison, dans une période,
34:41mais il ne faut pas tout jeter.
34:43Je pense que l'équipe de France
34:45va montrer très rapidement,
34:47à commencer par le prochain match,
34:49qu'elle est vraiment sur le bon chemin
34:51et qu'il n'y a pas lieu de s'alarmer.
34:53On ouvrait
34:55cette émission avec les infos
34:57qui nous viennent de Marcoussis.
34:59Mais souvent,
35:01c'est un faux intox,
35:03mais ça a l'air d'être de l'info.
35:05Jaliber Penaud,
35:07sur la touche, un banc à 7
35:09avant un 3 quarts.
35:11Qu'est-ce que ça t'inspire, Christian,
35:13toi, avec ton oeil de coach ?
35:15Mon oeil de coach, il faut l'avoir
35:17avec beaucoup d'humilité. Je pense que s'il va bien
35:19Galtier et ses adjoints fonctionnent
35:21avec cette idée-là, c'est qu'ils ont une idée derrière la tête
35:23et ils savent ce qu'ils font.
35:25Je ne suis pas très inquiet
35:27sur le futur du match contre l'Italie.
35:29Je pense que
35:31l'équipe de France va très rapidement
35:33reprendre son chemin
35:35parce qu'elle est quand même sur un bon chemin
35:37depuis quelques temps.
35:39Ils ont leurs raisons,
35:41très certainement.
35:43On ne peut pas tout connaître.
35:45C'est bien d'ailleurs qu'on ne connaisse pas tout.
35:47Mais on aura la surprise
35:49la semaine prochaine.
35:51Johan, tu penses que le 7-1
35:53va te laisser pour l'Irlande
35:55deux semaines plus tard ?
35:57Forcément.
35:59Sinon, il n'y a pas de fil conducteur entre l'Angleterre
36:01où on a l'impression que c'est une honte
36:03d'avoir perdu en Angleterre.
36:05Mais on est tombé sur une très belle équipe d'Angleterre
36:07qui n'a rien lâché.
36:09Il faut des fois accepter qu'on a été un peu moins performant,
36:11une équipe maladroite.
36:13Mais il ne faut pas tout remettre en question.
36:15Si c'est pour préparer l'Irlande qu'on se serve du match de l'Italie,
36:17ok, on accepte.
36:19Mais si c'est pour
36:21faire un 6-2 face à l'Irlande,
36:23il va falloir se poser les bonnes questions
36:25sur la continuité
36:27d'un tournoi et d'avoir la confiance
36:29des joueurs.
36:31Aujourd'hui, les joueurs ont besoin de confiance.
36:33Mise à part
36:35enlever la confiance
36:37à Mathieu Jalibert en le mettant,
36:39le sortant, je ne sais pas
36:41si c'est nécessaire.
36:43Et surtout à Damien Penon. Il est cadre
36:45de cette sélection depuis
36:472019.
36:49Pour un non-match,
36:51s'il considère qu'il a fait un non-match par rapport au collectif,
36:53si c'est le sort
36:55pour ça, je trouve que c'est assez sévère.
36:57Philippe,
36:59sur ce point ?
37:01Mon point
37:03d'interrogation, c'est vrai qu'on a
37:05besoin de s'enterrer de la confiance.
37:07Je suis plutôt d'accord avec Christian. On a pu être sévère
37:09parce qu'on a beaucoup d'attentes.
37:11Mais quelque part,
37:13c'est ce qui est en train de se passer dans les choix
37:15de joueurs et de systèmes.
37:17Parce que là, la gestion du
37:19banc, c'est quand même des systèmes.
37:21Ça interpelle
37:23parce que finalement, on se demande
37:25si le
37:27staff a une idée précise.
37:29Et c'est ça qui est le point d'interrogation qu'on peut
37:31avoir et qui amène du doute
37:33chez nous, observateurs, en se disant
37:35est-ce que la direction est vraiment claire ?
37:37Parce que si vraiment on se rend vers
37:39un 7-1, ça m'interpelle énormément.
37:41Ça ne s'est quasiment jamais vu.
37:43Les Sud-Africains ont pris ça à leur compte
37:45parce qu'ils ont un projet
37:47de jeu qui se prête à ça.
37:49Mais nous, on a dit qu'on était
37:51allés trop loin dans la dépossession, qu'on voulait
37:53revenir à autre chose en termes
37:55d'ambition dans le jeu.
37:57Offensivement, on reste
37:59un peu encore sur notre fin. C'est vrai
38:01qu'on est plutôt très efficace sur les ballons de récupération.
38:03Mais offensivement,
38:05sur nos lancements,
38:07on attend
38:09mieux par rapport aux joueurs
38:11qu'on a dans cette équipe.
38:13Arrivé sur un 7-1,
38:15quel message ça envoie sur le projet
38:17de jeu de l'équipe de France ?
38:19Une adaptation par rapport à l'équipe
38:21qu'elle va jouer, une stratégie.
38:23Et surtout,
38:25si le fait contre l'Italie que ça fonctionne,
38:27peut-être qu'il peut le reproduire aussi face à l'Irlande.
38:29Parce que le match
38:31le plus important de ce tournoi, ça restera l'Irlande
38:33s'il gagne déjà
38:35l'Italie.
38:37Il faut quand même se dire
38:39que j'espère,
38:41même en 7-1,
38:43tu ne casseras pas la gueule à l'Irlande.
38:45Parce qu'il va les prendre devant, peut-être.
38:47Oui, mais
38:49il va falloir les prendre partout.
38:51Tu ne peux pas te dire que...
38:53Il est trop tôt
38:55pour entrer dans ce débat-là.
38:57Mais ceci dit, ça m'intéresse
38:59quand même, Christian, que tu réagisses
39:01sur ces interrogations.
39:03Parce que ces interrogations, c'est celles
39:05qu'on a, nous, en tant qu'amateurs de rugby.
39:07C'est d'abord
39:09le problème de la cohérence
39:11et puis ensuite du signifiant.
39:13Qu'est-ce que ça veut dire ?
39:15Je pense que
39:17l'idée, certainement, doit être
39:19sur ce match particulier contre l'Italie.
39:21Je ne sais même pas s'il y a un lien
39:23ensuite avec ce qui va se passer
39:25sur la suite du tournoi.
39:27Contre l'Italie, je crois qu'il fait comme ça
39:29peut-être parce qu'il est identifié
39:31qu'en
39:33intensifiant au fur et à mesure
39:35du match, les individus
39:37vont entrer devant
39:39bien à force, les Italiens vont finir par craquer.
39:41Voilà, peut-être. Mais
39:43je pense que c'est tout à fait ponctuel. Je ne pense pas qu'il y ait une stratégie
39:45globale, même sur la suite.
39:47Après, encore une fois,
39:49je m'assure de faire confiance
39:51aux gens qui tiennent
39:53la barre et qui réfléchissent
39:55quand même à la question. Il y a des raisons,
39:57certainement, que l'on ne connaît pas
39:59et que peut-être petit, on va bien
40:01faire apparaître.
40:03La compo, ça sera jeudi.
40:05Dimanche, bien sûr, qu'on vivra sur Sud Radio.
40:07Christian, tu connais bien
40:09le rugby italien. Tu fais partie de ces
40:11entraîneurs français qui sont allés
40:13à Trévise. Notamment,
40:15le premier d'entre eux, ça avait été Pierre Villepreux.
40:17Et puis, toi-même, tu as été champion
40:19d'Italie, je crois que c'était fin des années
40:211990, avec le
40:23Benetton, Trévise. Voilà, que penses-tu
40:25aujourd'hui de l'évolution
40:27du rugby italien dans son ensemble ?
40:29Alors, ce que je pense, c'est que
40:31par rapport au moment où j'y suis allé,
40:33c'est-à-dire en 1999-2000,
40:35donc déjà à Trévise,
40:37ensuite, je suis revenu
40:39lorsque Jacques Brunel était à la tête de l'équipe,
40:41je suis revenu m'occuper des Zèbres pendant
40:43une saison, à la création des Zèbres
40:45d'ailleurs, et à Parmes.
40:47Et il y a quelque chose
40:49qui s'est passé, qui est structurel en fait,
40:51mais qui finalement est très grave.
40:53C'est qu'à l'origine, quand j'étais
40:55en Italie, en 2000, il y avait
40:57un championnat national, championnat national
40:59avec 12 équipes
41:01en première division, puis après il y avait
41:03une deuxième division,
41:05et donc il y avait des équipes
41:07de jeunes également qui
41:09étaient liées à ces clubs
41:11de première division. Il y avait des
41:13grands clubs, des grandes places du rugby italien
41:15qui étaient Padoue, qui étaient Rovigo,
41:17qui étaient à l'époque L'Aquila, avant
41:19qu'il n'y ait le tromboneur de terre,
41:21Rome, Trévise bien entendu,
41:23qui est toujours le premier,
41:25Milan également, voilà. Mais aujourd'hui,
41:27qu'est-ce qui reste ?
41:29Parce qu'il y a eu une décision de prise
41:31de mettre les meilleurs joueurs
41:33dans les deux franchises que sont
41:35Benetton et les Zèbres.
41:37Le Benetton n'en avait pas besoin, c'était déjà le club
41:39numéro un, le club part avec une grande
41:41histoire, avec des structures
41:43extraordinaires et la famille Benetton derrière.
41:45Et on a créé
41:47ensuite les Zèbres, l'éronie d'abord,
41:49mais finalement, le championnat
41:51n'existe plus, c'est devenu
41:53le championnat national, c'est devenu championnat
41:55de Fédéral 1, et
41:57il n'y a que ces deux franchises, en plus dans lesquelles
41:59on met parfois des joueurs étrangers, même assez souvent
42:01des joueurs étrangers. Mais au final,
42:03le rugby italien
42:05va à l'occasion
42:07des générations.
42:09Quand il y a de très très bonnes générations,
42:11parfois il y en a, j'arrive à gagner des matchs,
42:13malgré le défilé
42:15des entraîneurs, de bons entraîneurs,
42:17et en particulier des français,
42:19je vais considérer que Gonzalo Quesada
42:21est presque français, donc je le mets dans le lot,
42:23et
42:25généralement, les jeunes entraîneurs
42:27savent ce qu'ils font,
42:29ils ont les qualités au niveau équinoctional,
42:31mais par contre, la structure
42:33fait qu'il n'y a pas de renouvellement
42:35des joueurs, et en particulier,
42:37tous les jeunes espoirs
42:39soit émigrent
42:41très tôt pour partir
42:43essayer de progresser,
42:45j'en ai un en tête, c'est
42:47Gritti, qui est un international des moins de 20 ans
42:49qui a signé à Clermont-Ferrand
42:51à l'âge de 19 ans, parce qu'il n'y avait
42:53pas de place
42:55dans les Zembres ou au Benetton,
42:57alors les jeunes, bon, ils partent,
42:59et ils ne sortent pas
43:01forcément après, et puis
43:03les autres qui pourraient devenir
43:05meilleurs, en jouant à un bon
43:07niveau de compétition, ils ne l'ont pas.
43:09Au final,
43:11à mon avis, le rugby s'est appauvri.
43:13Il y a 20 ans,
43:15il y avait des équipes
43:17qui tenaient la route,
43:19qui étaient capables de rivaliser,
43:21et avec la manne
43:23des finations et avec
43:25les moyens qui ont été donnés
43:27à la Fédération italienne pendant toutes ces
43:29années, je pense qu'en maintenant un bon
43:31championnat, en développant les structures de jeunes
43:33et de formations, eh bien le rugby italien
43:35serait nettement au-dessus actuellement.
43:37Oui, c'est intéressant.
43:41C'est étrange parce que d'un point de vue extérieur,
43:43on a l'impression que le rugby italien se porte bien
43:45justement quand on voit les équipes des moins de 20,
43:47et l'équipe d'Italie depuis 2 ans
43:49avec presque une victoire
43:51sur le sol français historique.
43:53C'est pour ça que
43:55sur la formation,
43:57tu as raison sur la formation,
43:59parce qu'il faut prévoir l'avenir,
44:01mais sur l'instant T, on a l'impression que ce
44:03rugby italien est en plein
44:05développement.
44:07Je parle de la durée. Il y a toujours eu
44:09quelques bons résultats, même je me souviens
44:11en 98, 99,
44:13l'Italie avait battu la France
44:15avec Grenoble, je me souviens.
44:17C'est en 97 je pense.
44:19Il y a eu quelques résultats
44:21ponctuels, parfois comme
44:23l'équipe d'Italie étant gagnée à l'Ecosse
44:25ou autre, mais
44:27sur la durée, je pense qu'ils
44:29sont pénalisés par cette
44:31volonté d'avoir voulu mettre
44:33deux franchises et qu'ils jouent
44:35le championnat
44:37avec les Celtes,
44:39puisqu'ils ne jouent que
44:41cette compétition avec la Coupe d'Europe,
44:43mais ils jouent le championnat avec les Celtes.
44:45Ce championnat, il est compliqué
44:47parce qu'il y a beaucoup de déplacements.
44:49Les joueurs, tous les 15 jours,
44:51sont en vadrouille pendant 3 jours.
44:53Il y a une fatigue,
44:55je veux dire,
44:57inutile de ces déplacements.
44:59Et au final,
45:01je pense que
45:03ils n'ont pas développé
45:05le rugby italien comme il se devait,
45:07même si, comme je dis,
45:09il y a des résultats ponctuels. Il y a une
45:11belle génération de moins de 20 ans
45:13actuellement en Italie,
45:15mais il y en avait aussi une
45:17quand j'étais au Zèbre en 2013.
45:19Et bien aujourd'hui,
45:21je ne vois aucun joueur
45:23de cette génération.
45:25Tu as raison, question.
45:27Mais si on prend le Leinster,
45:29c'est quasiment 80%
45:31de l'équipe
45:33d'Irlande.
45:35Et ils ne jouent que la Coupe d'Europe.
45:37Oui, mais c'est
45:39un fonctionnement différent
45:41avec 4 provinces.
45:43Il y a quoi, 4 provinces ?
45:45Oui, 4 provinces,
45:47mais celle qui fournit, c'est le Leinster.
45:49Le pays n'est pas tout à fait le même.
45:51Ensuite, en termes de...
45:53Tu ne penses pas qu'ils essaient de reproduire
45:55ce système sportif ?
45:57Pardon, Johan, mais à la différence près,
45:59je ne sais pas si Christian est d'accord,
46:01mais dans la culture anglo-saxonne,
46:03le terreau qui vient après abreuver
46:05les provinces,
46:07il est très fort déjà dans le scolaire.
46:09Il est très élevé dans les écoles
46:11et les universités.
46:13Il y a une masse de joueurs
46:15qui permet quand même
46:17d'avoir un milieu plus fort.
46:19Le problème en Italie, c'est la culture rugby
46:21qui a du mal à prendre.
46:23Dans la formation et dans le scolaire,
46:25il n'y a pas ce vivier qui vient après
46:27servir les clubs
46:29qui sont affiliés aux provinces.
46:31Et irriguer tout ça ?
46:33Pour revenir
46:35à l'appartenance
46:37des territoires,
46:39Benetton a conservé
46:41ce système-là.
46:43C'est très important,
46:45mais c'est quasiment le seul club.
46:47Tous les autres, comme Padoue,
46:49Milan, ont perdu.
46:51Rovigo ont perdu
46:53cette culture
46:55de la ville
46:57qui faisait qu'il y avait un gros vivier
46:59et qu'après, ils ressortirent
47:01une bonne équipe au niveau
47:03senior, mais
47:05c'est un peu perdu.
47:07A mon avis, c'est un des problèmes principaux.
47:09Christian,
47:11pour terminer en un mot,
47:13tu vois plutôt les Français ou les Italiens ?
47:15Il y a eu 13-13 l'an dernier à Lille, on s'en souvient.
47:17Non, je vois les Français
47:19gagner, surtout après les critiques
47:21de tout le monde
47:23après ce dernier match.
47:25Je pense que
47:27l'équipe de France sera prête
47:29et je ne pense pas que l'équipe
47:31d'Italie, actuellement,
47:33soit apte à rivaliser
47:35avec une équipe de France un petit peu en colère.
47:37Voilà, on le souhaite en tout cas.
47:39Merci Christian Gageant d'avoir été avec nous,
47:41ancien entraîneur du Stade Toulousain
47:43de Castre de Bayonne et
47:45notamment de province italienne,
47:47de grands clubs italiens
47:49comme le Benetton Trevis. A très bientôt
47:51sur l'antenne de Sud Radio, Christian Gageant.
47:53On se retrouve avec vous au 0826
47:55300 300. Vous êtes bienvenue
47:57dans les Vrais Voix du Rugby.
47:59Les Vrais Voix du Rugby pour parler bien sûr
48:01de l'actu rugby avec vous au 0826
48:03300 300. Vincent est
48:05avec nous, Vincent de Perpignan
48:07qui nous appelle au 0826 300 300.
48:09Bienvenue.
48:11Yoann Hugé, Philippe Smanghero sont là
48:13et on est content de t'avoir Vincent.
48:15J'imagine que
48:17le week-end, ça fait quoi déjà
48:19Perpignan ? 20 partout.
48:2120 partout, c'est vrai. J'allais te dire
48:23que ça s'est bien passé. Ben non.
48:25Vincent, j'imagine que tu devais être déçu
48:27quand même, même si Castre reste quand même toujours
48:29un adversaire difficile à manier.
48:31Bonsoir à tous.
48:33Déçu, mais on m'a
48:35dit qu'on n'en parlait pas de ce match.
48:37Ah, d'accord.
48:39Je voulais bien parler de l'équipe de Paz.
48:41T'as raison, mais moi
48:43j'aime remuer quand ça fait mal.
48:45C'est pas un mauvais résultat en soi.
48:47En soi. Ben si, parce que quand tu n'es pas
48:49domicile, c'est toujours un mauvais résultat.
48:51C'est une belle équipe de 5-13 en bonne confiance.
48:53J'ai trouvé que
48:55le match était plutôt équilibré
48:57sur la deuxième mi-temps avec
48:59des Perpignanés qui ont dominé en première mi-temps.
49:01Mais chacun a eu sa mi-temps.
49:03Et je n'ai pas trouvé des Perpignanés
49:05en deçà.
49:07Je ne sais pas comment vous l'avez vu.
49:09Pour nous, le tournant du match, il est
49:11sur l'essai de ré-touquer juste avant mi-temps.
49:13Oui, peut-être.
49:15Si on tourne à 14-3, c'est sûr que ce n'est pas du tout pareil.
49:17Et l'essai qu'on prend à la 40e,
49:19c'est ce qui maintient en vie
49:21Castre. Et derrière, c'est sûr que 4 points d'écart,
49:23c'est rien du tout.
49:25L'équipe de France, alors.
49:27Il y aura quand même un Perpignané, mais côté
49:29italien.
49:31Thomas Solan.
49:33Oui, ça lui a fait du bien
49:35cet épigé qu'il a fait
49:37pendant le tournant.
49:39C'est plutôt positif qu'il y retourne.
49:41Et je pense que la forme qu'il a de la rempasse aux perches,
49:43même si dans le jeu,
49:45ce n'est pas trop le jeu qu'on développe
49:47avec du sable, qu'on n'aime pas trop dans sa façon de jouer.
49:49Mais c'est sûr
49:51que c'est quand même un joueur sûr,
49:53que ce soit en défense, que ce soit
49:55face au Perf, ou même dans les jeux de déplacement.
49:57C'est bien pour lui.
49:59Tu sens quand même
50:01ces Italiens capables de nous ennuyer
50:03comme l'an dernier à Lille. Autant, parce qu'on se souvient
50:05que ça s'était joué à un poteau
50:07ou une pénalité ratée
50:09dans les derniers instants.
50:11Je ne les vois pas.
50:13Je ne les vois pas parce que
50:15je vois les Bleus,
50:17malgré la défaite à l'Angleterre.
50:19C'est vrai qu'on a eu un problème
50:21il y a du temps
50:23qu'ils ont eu des occasions.
50:25Il y a eu des maladresses, c'est sûr que c'était plus ça.
50:27Moi, ce qui me dérange, c'est que j'ai l'impression
50:29qu'on essaye de faire du copier-coller.
50:31On a l'impression qu'on veut être les suidoves de Wisch.
50:33Ça me fatigue
50:35quand je vois les interviews de Galtier,
50:37quand je vois les compos,
50:39quand je vois le jeu qu'on essaie de faire,
50:41du jeu de possession.
50:43On a quand même Bordeaux et Toulouse
50:45qui marchent sur le top 14 en jouant
50:47quand ils sont au complet.
50:49Et nous, en équipe de France,
50:51on essaie de faire un 7-1
50:53sur le banc, comme les suidoves.
50:55Mais on n'a pas les joueurs des suidoves.
50:57On a des joueurs comme Mouradoui qui fait 50 kilos.
50:59Je ne sais pas.
51:01C'est vrai, si on veut faire les suidoves,
51:03on met 7 Tauquifenoua sur le banc
51:05et là, on va pouvoir marcher sur tout le monde.
51:07Mais on n'a pas ces profils-là.
51:09On essaie de faire un rugby qui n'est pas notre rugby
51:11et d'autant plus qu'on voit la qualité de jeu
51:13qu'ont les équipes qui trustent
51:15les premières places du top 14.
51:17Il faut jouer.
51:19Aujourd'hui, on fait soit du dépossession,
51:21soit on veut marcher sur les gammes et on n'a pas le profil.
51:23Moi, je ne comprends vraiment pas
51:25le projet de jeu.
51:27Je ne comprends pas
51:29le projet de jeu de Gatier.
51:31– Philippe, l'incompréhension
51:33dont on parlait,
51:35ou en tout cas le manque de cohérence,
51:37Vincent la souligne.
51:39– Elle est ressentie et puis c'est vrai
51:41qu'on a des débats intéressants.
51:43Tout à l'heure, quand Christian disait
51:45qu'il y avait un jeu italien
51:47pour revenir à quelque chose de plus classique,
51:49le 7-1, c'est un vrai parti pris.
51:51Je n'ai pas osé contredire Christian
51:53mais je trouve surprenant...
51:55– Tu t'es échappé.
51:57– Non, mais je trouverais surprenant
51:59que ce soit un one-shot
52:01contre l'Italie
52:03pour revenir ensuite à un 6-2,
52:05voire un 5-3.
52:07Je suis d'accord avec ce que dit Vincent.
52:09C'est vrai que Toulouse et l'UBV marchent sur le top 14
52:11et sur la Champions Cup aussi, a priori.
52:13C'est-à-dire qu'au-delà de la France,
52:15même en Europe,
52:17ce que proposent ces équipes fonctionne.
52:19Et ce sont des équipes qui sont très ambitieuses
52:21dans le jeu.
52:23Je crois que notre salut passera par là
52:25et surtout c'est ce que le staff avait dit.
52:27On quitte la dépossession,
52:29on revient à beaucoup plus d'ambition
52:31dans notre volonté de porter le ballon
52:33et là on revient quand même en arrière.
52:35Quand tu pars sur un 7-1,
52:37clairement c'est que tu vas être très restrictif dans le jeu
52:39et que tu veux casser la gueule à tout le monde.
52:41Face à l'Italie,
52:43on dirait que...
52:45Il faut quand même se rappeler
52:47que si on avait une équipe
52:49comme l'Irlande
52:51où les sud-africains, avec nous aussi,
52:53en imposant des profils,
52:55ils peuvent batailler.
52:57L'Italie, la semaine prochaine l'Irlande...
52:59Mais avec quels joueurs faire un 7-1 ?
53:01Jouons dans ce rugby, celui qui fait gagner le top 14
53:03et les clubs français qui marchent sur l'OMP.
53:05C'est ça qu'on doit jouer.
53:07En attendant de retrouver Jacques Pessy,
53:09qui est d'une vie dans un instant.
53:11Le pronostic, Yohann ?
53:13Italie-France ?
53:15Un petit 31-19 pour la France.
53:19Vincent, pour toi ?
53:21Je pense que c'est un peu plus large
53:23parce que les Bleus,
53:25quand ils ont les occasions,
53:27je pense qu'ils pourraient être encore
53:29plus dangereux.
53:31Mais j'ai regagné depuis le début.
53:33Je dirais 35-12.
53:3535-12, Philippe ?
53:37J'ai encore le corps un peu plus serré.
53:39Je pense qu'on va avoir une entame compliquée.
53:41Ça va faire railler.
53:43Donc je vois
53:4529-19 pour la France.
53:49Quentin ?
53:5125-14 pour la France.
53:53Quentin, il se dort dessus depuis le début de l'émission.
53:55Il ne finit pas, Philippe.
53:57Je ne sais pas ce que tu es venu faire ici, Quentin.
53:59Je suis venu vous écouter.
54:01Je le trouve intéressant.
54:03Ce sera le mot de la fin.
54:05Merci de nous avoir appelés.
54:0726-300-300.
54:09Les clés d'une vie.
54:11Jacques Pessi, demain matin, 9h.
54:13La vérité en face, Patrick Roger.
54:15Il y aura Moët Daltrade, le président de Montpellier,
54:17qui sera invité entre 9h et 10h.
54:19Restez avec nous.