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00:00Mais tout d'abord une question sur M. Richard Ferrand.
00:03Est-ce que vous pensez vraiment, M. Guedj,
00:06que Richard Ferrand peut dire ce matin merci à Marine Le Pen ?
00:09Incontestablement, incontestablement.
00:11Qu'il y aurait eu un deal ?
00:13Je ne sais pas s'il y a eu un deal,
00:14mais en tous les cas, les conditions et la lecture,
00:17en effet, on va avoir un président du Conseil constitutionnel
00:20qui est une institution essentielle pour garantir le fameux état de droit,
00:25qui est l'illustration même de l'existence d'un état de droit
00:27qui est fragilisé par les conditions.
00:29Rendez-vous compte, on a un président du Conseil constitutionnel.
00:31Donc il est illégitime, selon vous ?
00:33La procédure a été légale et donc légitime,
00:38mais il y a un problème de légitimité politique.
00:39C'était donc déjà un questionnement qu'on posait en amont,
00:42en disant, vous savez, nous on apprécie sur la base de trois critères,
00:46l'indépendance, l'expérience et la compétence.
00:48Et sur ces trois questions,
00:50on pouvait légitimement avoir des interrogations.
00:52Mais même aujourd'hui, les conditions de sa nomination
00:55le fragilisent et fragilisent l'institution
00:57au moment où elle va jouer un rôle crucial dans les années à venir.
01:00Et moi, je le dis sans embâche, sans catastrophisme.
01:04Mais demain, si on a une des remises en cause de l'état de droit,
01:07notamment par une modification de la Constitution
01:10sur la base du fameux article 11,
01:12c'est-à-dire d'un référendum pour changer la Constitution
01:15pour permettre de revenir sur un certain nombre
01:18de principes fondamentaux de notre République.
01:20Alors, on aura la confrontation entre Marine Le Pen,
01:23elle est élue présidente de la République,
01:25et ce Conseil constitutionnel qui d'emblée
01:27aura été fragilisé avec un président élu à une voix
01:30et un président élu avec, sinon la complaisance,
01:34du moins la facilitation offerte par le Rassemblement national.