Les Vraies Voix avec Aurore Boyard, avocate experte en droit familial, engagée dans la lutte contre les violences faites aux femmes.
Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
☀️ Et pour plus de vidéos des Vraies Voix : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRB7z8JrbG9LyNtTmhxaU-a
##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2025-02-21##
Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
☀️ Et pour plus de vidéos des Vraies Voix : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRB7z8JrbG9LyNtTmhxaU-a
##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2025-02-21##
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00-"Les vraies voix sud radio", le grand débat du jour.
00:03...
00:04Je l'ai reçue chez moi,
00:06une ex-compagne de Julien Bayou.
00:08Je pense qu'il y a des comportements
00:10qui, en effet, sont de nature
00:14à briser la santé morale des femmes.
00:18C'est Kafka. Au-delà de mon cas personnel,
00:21il est responsable de lancer des accusations sans atelier.
00:25Je ne regrette rien.
00:27Si je dois quitter la politique pour avoir défendu les femmes,
00:30ce sera un honneur.
00:32...
00:34-"Bayou vient de voir la plainte déposée par son ex-compagne,
00:37classée par le Parc de Paris,
00:39non pas pour infraction insuffisamment caractérisée,
00:42comme c'est toujours le cas,
00:44mais pour absence d'infraction.
00:46La porte-parole du parti me disait hier soir
00:49que si Bayou le souhaite, il peut redemander à adhérer."
00:54-"J'ai tout perdu, mais je suis debout", réagit Bayou
00:57après le classement sans suite de la plainte d'une ex-compagne.
01:00Pas d'infraction, tranche le Parc de Paris.
01:03Après les accusations télévisées de harcèlement psychologique,
01:07l'ex-dirigeant des écologistes avait perdu ses mandats
01:10et fonctions politiques.
01:11-"Est-ce que désormais, une simple dénonciation suffit
01:15pour briser un homme ou une femme ?
01:17Ca pourrait marcher dans l'autre sens."
01:19Classement sans suite, Bayou doit-il poursuivre
01:22sa lutte contre les violences faites aux femmes ?
01:25Vous dites oui à 94 %, votez au 0826 300 300.
01:29-"Aurore Boyard est avec nous,
01:31avocate en droit familial engagée dans la lutte
01:34contre les violences faites aux femmes.
01:36Bonjour, merci d'avoir accepté notre invitation.
01:39Vous disiez quoi, il y a quelques instants ?
01:41-"C'est une inquisitrice, cette femme,
01:44elle me fait peur, Sandrine Rousseau.
01:46Elle confond le féminisme et la chasse à l'homme.
01:49Non, moi, je suis...
01:50Vraiment, cet homme a été miné, enfin, je sais pas,
01:54ils l'ont tué complètement.
01:56Comment va-t-il faire pour remonter la pente ?
01:59En tout cas, il est charmant à regarder.
02:01On lui dira.
02:02-"Je vais lui dire, c'est mon anniversaire."
02:05Les trois.
02:06-"C'est vrai que pour Julien Bayou,
02:08c'est terrible, ce qui lui est arrivé.
02:10En même temps, c'est malheureusement symptomatique
02:13des querelles assassines et des guerres intestines
02:16que se livrent les verts.
02:17C'est le parti où il se livre des guerres
02:20sans merci, mais là, c'est terrible.
02:22Ce qu'a fait Sandrine Rousseau,
02:24pour moi, c'est impardonnable.
02:25-"Il y a plusieurs sujets qui s'intéressent."
02:28-"Il y a des luttes politiques, des luttes d'ambition."
02:31Ce qu'elle a fait, je sais pas si vous l'avez vu,
02:34j'étais devant la télé, je l'ai vu faire ce qu'elle disait.
02:37Par contre, pour répondre à votre question très précise
02:41sur une radio...
02:42-"Veut-il porter plainte ?"
02:43-"Est-ce qu'elle a fait une dénonciation calomnieuse ?"
02:47-"Vous dites sur un plateau de télé,
02:49avec une femme qui a été brisée parce qu'elle était avec lui,
02:52que ça s'appelle une dénonciation."
02:54-"Si on parle en termes juridiques,
02:56puisque nous avons une avocate avec nous,
02:59est-ce que juridiquement,
03:00s'il faisait une...
03:01Il se portait plainte avec ça,
03:03est-ce que ça serait retenu par la justice ?
03:06J'aimerais bien le savoir après.
03:08-"On a pas tous les éléments.
03:10Je peux pas me prononcer comme ça sur des éléments.
03:13Quel est l'état de cette plainte ?
03:15Qu'est-ce qu'il y a derrière ?
03:17On n'a absolument aucune idée."
03:19-"Le procurateur dit qu'il y a rien."
03:21-"Est-ce qu'il y a d'autres raisons qui ont motivé ça ?"
03:24-"Le monde politique, etc."
03:25-"J'en sais rien. Des différents autres.
03:28Aucune idée, donc on peut pas se prononcer sur le fond.
03:31En revanche, c'est certain,
03:33le combat, lui, doit continuer, ça me semble évident.
03:36Après, la question de la forme peut poser question
03:39sur l'emploi du conditionnel.
03:40Moi-même, tout à l'heure, quand on parlait de l'affaire Bétharame,
03:44je pense qu'il y a des précautions oratoires à prendre,
03:48lorsqu'il y a des choses sur lesquelles on n'a pas
03:50des éléments suffisamment probants.
03:53-"Vous ne pouvez pas outer quelqu'un."
03:55-"C'est faux." -"Si la victime parle d'elle-même,
03:58oui, mais vous pouvez pas dire
04:00j'ai entendu dire ou on m'a dit que..."
04:02-"Si on n'a pas des éléments suffisamment clairs, oui."
04:05-"Va nous mettre tout le monde d'accord."
04:08Boyard, avocate experte en droit familial
04:10engagée dans la lutte contre les violences faites aux femmes.
04:14Qu'avez-vous à dire sur cette affaire ?
04:16En tant que femme et après en tant qu'avocate.
04:19-"Ce que je voudrais préciser,
04:21parce que tout à l'heure, j'ai entendu,
04:24on a expliqué que c'était peut-être une première fois
04:27qu'il y avait un classement sans suite
04:29pour absence d'infraction. Non, ça arrive.
04:32On a beaucoup plus de classements sans suite
04:34sur infraction insuffisamment caractérisée,
04:37mais pour absence d'infraction, ça arrive.
04:39J'ai eu des dossiers classés pour absence d'infraction.
04:42J'ai laissé une voie à la personne qui a été mise en cause
04:46pour pouvoir soit agir en dénonciation calomnieuse
04:49ou peut-être aller sur un terrain civil,
04:51sur une notion de faute, en considérant
04:53que la personne aurait commis une faute.
04:56Pour démontrer la faute, le préjudice est lié
04:58à la causalité entre la faute et le préjudice.
05:01On parle souvent du pénal, mais le civil peut permettre de réparer.
05:05Surtout que par rapport à ce qu'il explique,
05:07il a des incidences financières,
05:09des incidences réputationnelles importantes.
05:12Ce qu'il faut préciser, c'est que là, on a un classement.
05:15Il faut savoir que la victime a une possibilité
05:18de contester ce classement aussi.
05:20La procédure qui sera ouverte aux mises en cause,
05:22lorsque définitivement il aura été statué
05:28sur le fait qu'il ne peut pas être mis en cause est poursuivie.
05:32Dans un cas d'un classement sans suite,
05:34en règle générale, on peut, si on n'est pas d'accord,
05:37faire un recours auprès du procureur général
05:40ou, selon le type d'infraction, on peut saisir un juge d'instruction
05:44dans le cas d'une plainte avec le sino-parti civil.
05:47Donc la question qui se pose là aujourd'hui,
05:49c'est est-ce que la plaignante va saisir le procureur général,
05:54va contester ce classement sans suite ?
05:56La deuxième question, quand vous dites
05:58qu'il pourra faire une demande de réparation,
06:01est-ce que c'est via la victime ou via Sandrine Rousseau ?
06:05Alors, il peut...
06:07Tout dépend, en réalité, s'il peut très bien agir contre les deux.
06:11Ça sera lui de choisir la voie procédurale qu'il va utiliser.
06:16Voilà. Après, pour véritablement se positionner sur un dossier,
06:21et je dirais que notre intervenante tout à l'heure me faisait sourire
06:24parce qu'il a un réflexe d'avocat,
06:26c'est qu'effectivement, tant qu'on ne connaît pas le dossier,
06:29c'est extrêmement compliqué de dire ce qu'il y a dedans.
06:31Et il vaut mieux parler, effectivement, au conditionnel.
06:33D'ailleurs, nous, avocats, lorsque l'on envoie des lettres
06:35combinatoires à quelqu'un d'autre, on parle toujours au conditionnel
06:38parce qu'on n'est pas là, on ne sait pas ce qui s'est passé.
06:40Donc là, ce que devrait faire l'avocat de la plaignante,
06:44c'est demander la copie du dossier,
06:46comme va le faire également, très certainement,
06:48l'avocate de Julien Bayou,
06:50pour voir, en fait, dans le dossier,
06:52questions qu'on peut se poser.
06:53Est-ce que tout le monde a été auditionné ?
06:55Est-ce que l'enquête qui a été faite
06:57est une enquête véritablement poussée, très fouillée ?
07:00On ne le sait pas.
07:01Ils ne le sauront que lorsqu'ils auront eu la copie du dossier.
07:05Daniel et nous, vous avez connu l'époque où le féminisme,
07:08c'était quelque chose qui était quand même très libérateur,
07:12parce que quand on pense qu'une femme ne pouvait pas signer un chèque
07:14jusqu'en 1965, c'était quand même surréaliste.
07:17Quelle idée vous avez, aujourd'hui, de ce qui est devenu le féminisme ?
07:22Ça vous fait peur ?
07:23Ah ben, quand c'est un féminisme comme ça, oui.
07:26Comme Sandrine Rousseau.
07:28Mais c'est horrible.
07:30Je suis désolée, Maître, de vous dire ça.
07:32Vous la connaissez peut-être ?
07:34Non, mais peu importe si elle la connaît.
07:36Je suis complètement d'accord avec vous.
07:38Vous savez, moi, très souvent, on me dit que je suis féministe,
07:41mais que je ne suis pas une féministe engagée.
07:44Vous ne me verrez jamais aller manifester ni quoi que ce soit,
07:47mais j'ai une vision du féminisme
07:49qui n'est pas d'accuser sans preuve ou d'accuser faussement un homme.
07:52Je suis bien d'accord avec vous.
07:54Et j'estime qu'en plus, on a tout à gagner
07:57à ce que des hommes deviennent féministes et nous soutiennent.
08:00C'est-à-dire que je n'aime pas tout ce qui est excessif
08:03ne sert strictement à rien.
08:05C'était Talleyrand qui le disait, il avait bien raison.
08:07Mais vous avez dit le mot qu'il fallait, elle est excessive.
08:10Va-t-il être réhabilité ? Peut-il ?
08:13Peut-il être réhabilité ?
08:14Après, ce lynchage en direct...
08:16C'était vraiment ça, un lynchage en direct.
08:18Il n'a pas pu se représenter aux législatives, déjà.
08:21Il a une perte d'argent, une perte de réputation.
08:23La perte, elle est multiple.
08:25C'est clairement à lui de voir, de son point de vue,
08:28et subjectivement, si je veux dire, quelle est sa perte.
08:31Qu'est-ce qu'il veut faire stratégiquement ?
08:33On ne peut pas se mettre à sa place.
08:34C'est une décision qui est plus ou moins personnelle.
08:36Néanmoins, d'un point de vue extérieur, si je veux dire,
08:38analytique, le fait qu'il puisse rejoindre le parti à nouveau,
08:41c'est quand même quelque chose de positif.
08:43Je pense que, vu ce qu'a fait Marine Tendelier,
08:46qui demandait des témoignages sur lui pour l'enfoncer,
08:49il n'a peut-être pas tellement envie de y retourner.
08:51En tout cas, ce qui est certain,
08:53c'est que si le combat politique qu'il porte,
08:56il a l'air d'être sincère.
08:58C'est quelqu'un qui en fait depuis pas mal d'années.
09:01Il pourra sans doute continuer ce combat-là qui lui est cher,
09:04peut-être en le transformant aussi,
09:06en additionnant peut-être avec d'autres causes désormais
09:09qu'il a à connaître.
09:10Bien sûr.
09:11Je voulais revenir sur les propos de Maître Boyard.
09:14Oui, Maître Boyard.
09:16Vous avez dit que vous étiez féministe.
09:17C'est tout à votre honneur.
09:19Il faut être féministe. Moi, je suis un peu féministe.
09:21Mais finalement, est-ce que vous considérez
09:23que le fameux mouvement MeToo,
09:26qui a été peut-être important,
09:28est devenu quelque chose de totalement incontrôlable,
09:31qui ouvre les portes à tout ?
09:32Parce qu'il y a non seulement actuellement l'affaire Bayou,
09:34mais il y a combien d'autres affaires ?
09:35On a eu Habitant, d'autres affaires comme ça,
09:37où des gens ont été quand même...
09:39Franck Gastonby, qui a quand même six accusations,
09:41mais zéro... Enfin, six accusations dans Méliaparte,
09:43mais zéro plainte contre lui.
09:44Alors, Maître Boyard, il ne faut pas
09:46ni aller dans un sens ni dans un autre.
09:48Non, non, non, pas du tout. Non, mais bien sûr, bien sûr.
09:50Par exemple, il y a des affaires qui sont graves,
09:51comme Depardieu, Poivre d'Arvore, etc., on est d'accord.
09:54Mais est-ce que vous, Maître Boyard...
09:56Ils sont graves aujourd'hui, ils ne sont pas jugés.
09:57Non, non, non, mais bon, il y a quand même des soupçons,
10:00mais bien sûr, ils sont présumés naissants.
10:03Mais est-ce que vous pensez, Maître Boyard,
10:04que ce mouvement MeToo a ouvert la porte à des femmes
10:10qui viennent porter plainte,
10:12donc auprès d'avocates comme vous, ou pas comme vous, d'ailleurs,
10:15et que c'est donc quelque chose, finalement,
10:17de totalement incontrôlable dans tous les milieux, d'ailleurs ?
10:21Alors, je dirais que ce mouvement MeToo,
10:23moi, à l'époque, d'ailleurs, on en avait parlé avec Philippe David,
10:26j'en avais parlé sur la radio,
10:27je disais que moi, ce qui me gênait, c'est les excès.
10:31Et c'est-à-dire que l'avantage de ce mouvement MeToo,
10:33c'est que MeToo, ça a permis à beaucoup, beaucoup de femmes
10:36qui n'osaient pas parler de libérer la parole et de parler.
10:39Donc, il ne faut pas dire que ça ne servait à rien.
10:41La problématique, c'est que, de toute façon,
10:43vous savez de partout, quelles que soient les situations,
10:46c'est pas propre aux violences intrafamiliales ou violences,
10:49et à un moment donné, il y a quand même des gens qui exagèrent.
10:51Et la justice, elle est faite, justement, pour régler ça.
10:54Et la problématique de notre temps, aussi, ce sont les réseaux sociaux,
10:58c'est aussi parce que les gens, aujourd'hui,
10:59ne se rendent même plus compte, à la limite, quelque part,
11:02de ce qu'ils disent.
11:04Il n'y a plus cette éducation de faire attention à ce que l'on dit.
11:07Voilà. Donc, moi, ce qui m'ennuie beaucoup,
11:10c'est que les excès de certaines personnes,
11:13de certaines personnes du milieu MeToo,
11:16ou pas forcément du milieu MeToo non plus, on va être clairs,
11:19pourront étouffer le téloprof sur des femmes
11:22qui ont réellement été victimes et qui ont des problématiques.
11:24Mais pas que des femmes, parce qu'il y a aussi énormément d'enfants.
11:27Ça, on oublie souvent.
11:29Il y a aussi des hommes qui sont victimes.
11:30Moi, j'en ai à mon cabinet, moi, bien évidemment.
11:33Mais il y a le cas.
11:35Donc, en réalité, ce qu'il faudrait, c'est s'avoir raison gardée.
11:37Ensuite, je précise qu'on ne dépose pas plainte auprès d'un avocat,
11:40on dépose plainte auprès des services de police ou de gendarmerie,
11:42mais elles viennent parfois nous voir après avoir déposé plainte.
11:46Parfois, nous, on leur conseille d'aller déposer plainte
11:50et on leur explique les éléments de preuve,
11:53parce qu'avocats, monde judiciaire,
11:55on travaille quand même principalement sur les modes de preuve.
11:57Et aujourd'hui, l'avantage également de ce mouvement MeToo,
12:01ça, on va pouvoir en parler,
12:02c'est qu'aujourd'hui, on a une position d'injustice,
12:04notamment dans la cour de cassation, parce qu'elles sont battues.
12:07Je ne suis pas la seule pour rendre recevable
12:11les enregistrements téléphoniques à l'assut du conjoint
12:13ou à l'assut d'une personne lorsqu'il y a des menaces de mort.
12:16C'est-à-dire que ça, c'est très important
12:18lorsqu'il y a des coups qui sont donnés.
12:20Il ne faut évidemment pas décrédibiliser tout ce mouvement.
12:23C'est un mouvement qui est indispensable,
12:25qui a été indispensable et qui l'est toujours,
12:27qui n'est pas que français, d'ailleurs.
12:28Il ne faudrait pas, évidemment, oublier
12:30que c'est un mouvement international, évidemment.
12:33Qui a démarré aux USA, d'ailleurs.
12:35Qui a démarré aux Etats-Unis et qui est vraiment un mouvement général.
12:37Donc, ce n'est absolument pas quelque chose
12:38qui serait spécifique à notre culture locale, etc.
12:42Donc, c'est une révolution vraiment qui est en marge.
12:44Après, parfois, effectivement,
12:45j'ai l'impression qu'on ne veut pas nous le mettre sans casser les œufs.
12:47C'est-à-dire qu'il y a effectivement des excès.
12:49Vous en avez très bien parlé.
12:51Et il faut les combattre, bien entendu.
12:52Ça me semble évident.
12:54J'ai l'impression que dans le cas présent,
12:55dans les cas qu'on a évoqués depuis tout à l'heure,
12:57la limite, la barrière du droit, c'est quand même une bonne limite.
13:01C'est-à-dire qu'à un moment donné, évidemment,
13:02même si quelqu'un dit n'importe quoi, quelque chose qui serait faux,
13:06après, le droit va justement permettre de l'établir
13:08et donc de remettre, on pourrait dire, la balle au centre, si j'ose dire.
13:12Ou de forcer les gens à être plus clairs,
13:14à faire plus attention, à ne pas balancer des gens comme ça
13:17et jeter en batture si ce n'est pas fondé.
13:19Donc voilà, j'ai l'impression que le système actuel permet déjà cela.
13:22En fait, c'est plus une question médiatique, d'une certaine façon.
13:24C'est plus une question d'écho médiatique.
13:26Je comprends certaines choses,
13:27ou en tout cas certains hommes ou certaines femmes qui disent,
13:29c'est marrant, ce ne sont que des joueurs de foot,
13:31que des gens connus, que de...
13:32Voilà, c'est ça le problème.
13:33Il n'y a que ça qui ressort aujourd'hui.
13:35Comme si les personnalités ou des personnes
13:38qui étaient plus argentées que d'autres,
13:39étaient tous des salopards.
13:41C'est ça qui gêne.
13:42Alors que c'est faux, on le sait bien,
13:44il n'y a pas de personnes qui sont dans l'ombre
13:46et qui sont tout autant des victimes.
13:48C'est la seule chose qu'on retient, malheureusement.
13:49Alors qu'il n'y en a pas de tout.
13:50Moi, il y a eu un cas de client qui avait été faussement accusé de viol,
13:52notamment, pour lequel j'ai obtenu 200 annonces de non-lieu.
13:55Alors, ce n'est pas sorti dans la presse ni quoi que ce soit,
13:57mais néanmoins, il y a quand même eu un impact sur sa famille
13:59et son entourage.
14:01Voilà, ça arrive.
14:02Il y aura toujours une suspicion, c'est ça le problème.
14:03Allez, 0800 26 300 300 avec Ludovic qui est avec nous.
14:06Rebonsoir Ludovic.
14:08Rebonsoir, Évraimois.
14:10Oui, en fait, M. Bayou, ça lui détruit,
14:12non pas par des féministes, mais des néo-féministes
14:14qui déconstruisent l'homme et l'homme blanc en particulier.
14:17Là, le mal est fait, il risque d'y avoir toujours des suspicions
14:20pour son avenir et quel sera son avenir ?
14:22Ça pose une question de préjudice.
14:24Au lieu de l'échange méditer,
14:26tu as déjà porté l'épreuve judiciairement,
14:29tu as eu une instruction judiciaire qui a porté l'épreuve
14:30et ça remet, entre guillemets,
14:32le principe de présomption d'innocence
14:34et je me demande, peut-être que maître Boyard pourra répondre,
14:38s'il ne faut pas sanctionner ceux qui ne respectent pas
14:41cette innocence ?
14:43Alors là...
14:44Vrai maître programme.
14:46Vous mettriez plein de gens en procès.
14:48Là, vous allez avoir des clients, maître Boyard,
14:50si toutes les présomptions d'innocence violées,
14:51ils viennent vous voir.
14:53Là, il y a une liste, attention.
14:55Après, il ne faut pas non plus...
14:56Attendez, on va la laisser répondre.
14:59Maître, c'est à vous.
15:00Il y a déjà des mécanismes qui permettent,
15:02heureusement, tout existe en droit aujourd'hui,
15:04on va être très clair, donc effectivement,
15:06comme on le disait tout à l'heure,
15:07M. Bayou a la possibilité,
15:08et il le verra avec son avocat, maître Marie Dosé,
15:11qui est une excellente avocate, spécialisée également
15:13dans ces domaines, qui a l'habitude de batailler.
15:16Ils feront le choix ensemble de ce qu'il fera ou pas,
15:19mais il existe énormément de mécanismes,
15:21bien évidemment, pour lutter contre ça.
15:23Mais le problème, c'est que la rumeur,
15:25le mal est fait, ça, on le voit aussi.
15:27Et puis, par expérience,
15:29pour le cas de clients que j'ai suivis
15:31et qui ont été innocentés,
15:33pour lesquels il n'y avait pas de...
15:35Il n'y avait plus de...
15:39Ils ont été innocentés.
15:40Souvent, ils vous disent,
15:41j'ai pas envie d'engager une procédure,
15:42j'en ai marre.
15:43Ça dure des années, parce que si derrière,
15:45il y a des recours qui sont faits
15:47pour contester le classement sans suite,
15:48ça dure des années, les gens en sortent lessivés.
15:51Absolument.
15:53Psychologiquement et physiquement aussi,
15:55c'est extrêmement dur.
15:56Daniel, vous avez été marié à un ministre
15:59pendant 30 ans.
16:00Il n'a pas été ministre pendant 30 ans,
16:02mais en tout cas,
16:03est-ce qu'il y avait déjà des affaires
16:05qui sortaient à l'époque ?
16:07Ou c'est notre époque qui veut ça aujourd'hui ?
16:09Je pense que l'époque, avec MeToo,
16:12voilà, il y a vraiment...
16:15Il y a trop de personnes aussi, trop de femmes,
16:17qui se rendent compte quelques années après
16:20de ce qui leur est arrivé.
16:22Quand il vous arrive quelque chose,
16:24vous avez plutôt envie d'aller le crier.
16:26Là, elles se sont eues,
16:27mais elles s'en souviennent 10, 15 ans après.
16:29C'est pour ça que c'est toujours un petit peu surprenant.
16:32Mais est-ce que c'est pas le MeToo, justement,
16:35de dire que si tout le monde commence à parler,
16:37à libérer la parole,
16:38je vais peut-être pouvoir le faire ?
16:39Il y a aussi une solitude pour toutes ces femmes
16:42qui, pendant des années,
16:43il y a 20 ou 30 ans,
16:45on ne prenait même pas leur plainte.
16:46J'avais 12 ans, moi, j'étais victime.
16:49Donc, j'ai appris à me taire.
16:51Je ne pouvais même pas...
16:53Il faut dire que j'étais victime.
16:55La personne qui a abusé de moi
16:58n'était pas quelqu'un de connu.
16:59C'était le mari de la receveuse de La Poste.
17:02Donc, on n'en parlait pas, on ne pouvait pas en parler.
17:05Puis, moi, j'avais en plus une maman.
17:06Même si on m'avait fait le plus grand mal du monde,
17:09il fallait se taire.
17:10C'était la honte, en fait.
17:11La honte. Donc, se taire.
17:14Et vous avez raison, mais c'est très fatigant,
17:16c'est pénible d'avoir un secret comme ça.
17:19Mais je comprends qu'elles se taisent.
17:22Mais on a l'impression quand même que le retour de bâton
17:25est à la hauteur du niveau d'oppression
17:28que ces victimes ont subi pendant toutes ces décennies.
17:30Le retour de bâton est très violent aujourd'hui.
17:32On a l'impression que tout comme ça
17:34explose devant nous tous les jours.
17:36Et en même temps, c'est parce que pendant des décennies,
17:38et même au-delà,
17:40cette parole a été tue.
17:42Et des gens qui, souvent, ont des rapports de pouvoir,
17:44je pense notamment dans les couples,
17:46où il y a beaucoup de femmes dans ma famille
17:48qui ont une soixantaine d'années
17:49et qui ont été violentées parfois de manière terrible
17:51par leur propre mari, leur propre conjoint.
17:53Et aucune d'elles n'a ouvert la bouche.
17:56Parce qu'effectivement, elles ont des rapports
17:58de dépendance économique, familiale,
18:00avec le même domicile, etc.
18:02Et tout ça, je veux dire, ça se chiffre...
18:04Voilà, on n'arrive même plus à les compter.
18:07Merci beaucoup, Aurore Boyard,
18:09d'avoir accepté notre invitation.
18:11Avocate, experte en droit familial
18:13et engagée dans la lutte contre les violences faites aux femmes.
18:15Vous restez avec nous.
18:17Dans un instant, mon cher Ludovic,
18:18le qui, c'est qui, qui l'a dit.
18:20Vous allez pouvoir, j'espère,
18:21remporter ce jeu.
18:24Parce que généralement, le vendredi,
18:26la victoire est double.
18:27Je vous le dis tout de suite.
18:29J'ai le droit de jouer ?
18:30Oui, bien sûr.
18:32Mais normalement, c'est l'auditeur qui gagne,
18:34mais vous avez le droit de gagner aussi.
18:36La victoire est double,
18:37mais on vous donne les chiffres de l'euro million du soir.
18:38Voyez si vraiment, ça vous coûte gagner.
18:41Mais vous nous donnez l'argent.
18:42Allez, merci.
18:43A tout de suite, Ludovic, et à tout de suite, à tous.
18:45Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
18:49Merci à vous, parce que votre émission est toujours très intéressante.
18:51Et puis, vos invités, que je ne connaissais pas aussi,
18:53paraissent très intéressantes.
18:55Oui, mais vous êtes bien tombé,
18:56parce que c'est assez rare quand même.
18:58Sud Radio, parlons vrai.