Vendredi 7 mars 2025, SMART BOURSE reçoit Olivier Raingeard (Directeur des investissements, Neuflize OBC) , Enguerrand Artaz (Gérant, La Financière de l'Echiquier) , Nicolas Descoqs (Gérant, Clartan) et Nicolas Goetzmann (Responsable de la stratégie Macroéconomique, Financière de la Cité)
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00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bsmart4Change pour rester
00:12à l'écoute des marchés.
00:13Chaque jour du lundi au vendredi, vous nous retrouvez à 20h30 si vous nous suivez à
00:16la télévision via vos box et vous nous retrouvez chaque jour également en replay sur bsmart.fr
00:21ou encore en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:25Au sommaire de cette édition, le bilan d'une semaine historique pour l'Europe, je ne vais
00:30pas reciter Lénine une nouvelle fois parce que je l'ai déjà cité beaucoup de fois
00:34mais oui, il y a des semaines où des décennies se produisent et cette semaine-là semble
00:39être une semaine qui s'inscrive dans cette logique pour l'Europe.
00:42Nous avions eu le moment « What a very text » originel de Mario Draghi en juillet 2012,
00:47le moment emprunt européen Next Gen EU avec Emmanuel Macron et Angela Merkel le 18 mai
00:532020 et la date du 4 mars 2025, l'annonce du plan allemand sera également une date
01:01historique sans doute pour l'Europe dans son ensemble, nous y reviendrons largement
01:06avec nos invités et des effets de marché que nous pourrons commenter puisque ces effets-là
01:10ont tenu dans le temps au-delà de la séance du 5 mars, l'euro a gagné quasiment 5% sur
01:16l'ensemble de la semaine, du jamais vu depuis 2009 et les taux allemands se sont réajustés
01:21violemment prenant 30, 40, 50 points de base au cours de cette semaine pour atteindre
01:25quasiment 2,90% aujourd'hui, Pauline Grattel vous redonnera tous les détails dans un instant
01:31et ainsi que les chiffres de l'emploi américain, c'est l'autre partie de l'actualité du jour,
01:37une vibe américaine qui est en train de retomber et peut-être des chiffres qui commencent
01:42à inquiéter les investisseurs, on parle d'un refroidissement du marché du travail
01:47américain qui crée encore plus de 150.000 emplois au cours du mois de février, je
01:52crois que c'était un des membres de la réserve fédérale américaine, Harker de mémoire
01:56qui citait le niveau de 80.000, 100.000 emplois comme étant un niveau effectivement derrière
02:02lequel il y aurait sans doute une attention beaucoup plus particulière de la réserve
02:06fédérale américaine sur le marché du travail américain, nous n'y sommes pas encore mais
02:11il est vrai que le taux de chômage remonte un petit peu, 4,1% pour l'enquête réalisée
02:15auprès des ménages américains, voilà pour le panorama et les sujets d'actualité de
02:21cette fin de semaine, à discuter avec nos invités de manette marché dans un instant
02:24et puis dans le dernier quart d'heure de Smartbourse, nous retrouvons les équipes de Clartan associées
02:28pour un cas d'investissement décrypté à travers le prisme de l'analyse fondamentale,
02:33nous parlerons du spécialiste américain de la cybersécurité Crowdstrike avec Nicolas
02:38Deko, gérant chez Clartan qui sera avec nous en plateau dans le dernier quart d'heure
02:41de Smartbourse ce soir.
02:45Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smartbourse, Pauline Grattel vous apporte
02:56les infos clés du jour sur les marchés, bonsoir Pauline, bon les esprits retombent
03:01un petit peu, le calme revient sur les marchés en cette fin de semaine avec des équilibres
03:05nouveaux pour les actifs européens sur les grands indices actions, on notera une consolidation
03:11pour cette dernière séance de la semaine Pauline.
03:13Oui, une semaine qui a vu de multiples annonces en Europe et notamment de l'Allemagne ainsi
03:17qu'aux Etats-Unis avec les droits de douane repoussés pour le Mexique et le Canada, dans
03:21ce contexte le DAX allemand recule aujourd'hui après avoir tout de même gagné environ 2%
03:26sur la semaine, le CAC 40 cède 1% autour de 8100 points, plombé aujourd'hui par le
03:31secteur du luxe à la traîne, Kering cède 5%, LVMH et L'Oréal plus de 3%, d'ailleurs
03:37à Milan c'est Ferragamo qui plonge de 20%, le groupe fait état de perspectives trop
03:41prudentes pour 2025.
03:42Le chiffre macroéconomique du jour vient des Etats-Unis avec le rapport mensuel du
03:48marché du travail, de l'emploi américain.
03:50Oui, l'économie américaine a créé 151 000 emplois en février, moins que les 160 000
03:55anticipés, le chiffre de janvier a été révisé à la baisse d'environ 20 000 créations,
04:00le chômage remonte légèrement à 4,1% de la population active, du côté des salaires
04:05ils augmentent de 0,3% sur un mois et de 4% sur un an.
04:09Après ce rapport sur l'emploi américain publié en début d'après-midi, quels ont
04:12été les réactions qu'on a pu observer sur les marchés obligataires ?
04:15Peu de mouvements sont à signaler après ce rapport, le rendement américain à 10 ans
04:19est stable autour de 4,25%, en Europe le rendement allemand à 10 ans se stabilise autour de
04:242,8% après avoir bondi de 30 à 40 points de base depuis les annonces du chancelier
04:29allemand.
04:30Sur le marché des changes, l'euro-dollar poursuit son envolée à 1,0880, au total
04:35l'euro a gagné presque 5% sur la semaine, jamais vu depuis 2009.
04:40Et puis en zone euro, on a pris connaissance également d'une nouvelle estimation de la
04:43croissance pour la fin d'année.
04:45Oui, au quatrième trimestre, la croissance du PIB en zone euro a été revue à la hausse
04:49et s'établit à plus 0,2% après une première estimation de croissance de 0,1%.
04:54Quelques résultats encore dans l'actualité, aux Etats-Unis, dans le secteur des semi-conducteurs,
04:58les investisseurs ont pris connaissance des chiffres de Broadcom.
05:00Oui, et ce sont des revenus records affichés par Broadcom au premier trimestre de 2025,
05:05le chiffre d'affaires progresse de 25% sur la période, à 15 milliards de dollars portés
05:10par l'IA et les logiciels, le flux de trésorerie disponible est en hausse de presque 30%.
05:15Pour le deuxième trimestre, Broadcom table sur une croissance continue, le titre est
05:19en hausse de 5% à l'ouverture de Wall Street.
05:21En France, les chiffres de Vivendi après la scission du groupe ont été publiés également.
05:27Oui, en décembre, l'entreprise s'était séparée de trois sociétés dans le cadre
05:30de son processus de scission.
05:32Ce sont donc les premiers résultats post-scission dont nous avons pris connaissance.
05:36A taux de change constant, le chiffre d'affaires recule de plus de 5% et le résultat net ajusté
05:41s'établit à 111 millions d'euros.
05:44La perte est réduite de 33 à 1 million d'euros.
05:47Le titre a gagné plus de 3% au cours de la séance.
05:49Et puis, une info technique de marché avec Atos qui annonce le regroupement de ses actions.
05:54Oui, ce regroupement aura lieu le 25 mars prochain.
05:56Le regroupement des actions composant le capital social d'Atos se déroulera par échange
06:01de 10 000 anciennes actions pour une nouvelle action à 1 euro.
06:04Le titre cède 2%.
06:06Quel sera le programme ou les grands moments attendus la semaine prochaine sur les marchés, Pauline ?
06:11La semaine prochaine sera arrithmée par la production industrielle allemande et pour
06:15l'ensemble de la zone euro du mois de janvier.
06:17On attend aussi l'inflation américaine pour le mois de février et l'enquête JOL sera publiée mardi.
06:22Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, Pauline Grattel vous apporte
06:26les infos clés du jour sur les marchés.
06:323 invités avec nous chaque soir autour de la table pour décrypter les mouvements de la planète marché.
06:43Olivier Ringard est à nos côtés, directeur des investissements de Neuflys OBC.
06:46Bonsoir Olivier.
06:47Bonsoir Grégoire.
06:48Anguéran Arthas nous accompagne, stratégiste et gérant à la financière de l'échiquier.
06:51Bonsoir Anguéran.
06:52Bonsoir Grégoire.
06:53Et Nicolas Gottesman est en notre compagnie également, responsable de la stratégie et
06:56de la recherche macro à la financière de la cité.
06:59Bonsoir Nicolas.
07:00Bonsoir Grégoire.
07:01La question pour vous Nicolas, c'est où est-ce qu'on place le niveau d'enthousiasme
07:06après une semaine comme ça et quand ça fait 15-20 ans qu'on attend une version économique
07:12un peu plus optimale de la zone euro ?
07:14On peut le mettre sur un plan à peu près maximal.
07:16Oui.
07:17Sur une échelle de 0 à 10, on est plutôt cessé.
07:21D'accord.
07:22Ok.
07:23Très bien.
07:24En 2009, il y a encore un verrou important mais le premier verrou qui était l'obsession
07:27allemande du refus de l'endettement a sauté et c'est d'autant plus important que ça
07:32arrive suite à l'élection et que c'est la CDU qui le met en place, de considérer
07:38que la CDU est bien majoritaire en Allemagne, qu'elle fait partie du PPE qui est le parti
07:42majoritaire aussi au Parlement européen et que donc on a vraiment une configuration
07:49qui permet de voir les choses assez confortablement pour les années à venir, d'autant plus que
07:53le plan qui est annoncé est un plan décennal donc on peut avoir effectivement les moyens
07:58d'imaginer qu'on peut avoir un retour de la croissance en Europe.
08:01Je pense qu'il y a un des phénomènes importants de la semaine, c'est de voir qu'on a effectivement
08:06la hausse des taux qui s'est matérialisée en Allemagne mais également une forte hausse
08:09de l'euro et une hausse du marché action, ce qui veut dire que le marché action ne
08:13s'inquiète pas forcément de la situation allemande mais c'est vraiment des anticipations
08:18de croissance qui sont révisées à la hausse pour l'ensemble de la zone euro et donc ça
08:21c'est très favorable et c'est un petit peu aussi paradoxal parce qu'on nous expliquait
08:25à longueur de temps que la zone euro était incapable d'avoir une révision à la hausse
08:29de ses projections de croissance, on voit que c'est tout à fait possible, on voit que
08:32c'est aujourd'hui possible grâce à l'endettement, il y a encore un deuxième verrou à faire
08:35sauter qui me paraît évidemment essentiel et qui est même fondamental parce que sinon
08:39les choses se passeront mal, c'est que la BCE change de braquet, on n'y est pas encore
08:44mais je ne vois pas comment ils ne pourront pas se soumettre à terme.
08:47Se soumettre, ça veut dire ?
08:49Ça veut dire accompagner le mouvement.
08:51Et d'avoir une coordination entre le budgétaire et le monétaire en Europe parce que suite
08:58à 2011 ou suite au NGU, ce qu'on a pu voir c'est que, donc on voit les gouvernements
09:03qui font des efforts budgétaires et on voit que ces efforts sont ruinés par ce que fait
09:07la BCE de l'autre côté et que cette pratique là a entraîné les pays à ne pas pouvoir
09:12bénéficier de la croissance qu'ils avaient pourtant essayé de générer tout en accumulant
09:16de la dette de l'autre côté donc d'avoir le coût apporté sans en avoir les bénéfices
09:20et tout ça est quand même le résultat de ce qu'avait fait la BCE et que maintenant
09:23je pense que ça suffit.
09:25Le fait que ce soit une volonté politique allemande incarnée par Friedrich Merz en l'occurrence
09:31ça peut aider à créer une cohésion plus forte entre le monétaire et le budgétaire
09:38en Europe ?
09:39Oui ça et je pense que le moment est géopolitiquement suffisamment important aujourd'hui parce
09:43qu'on parle quand même d'une situation où on veut dire que depuis 80 ans l'Europe
09:47en pensant à la protection américaine qu'aujourd'hui cette protection est considérée comme plus
09:52que fragile en tout cas non viable et non fiable et que donc il faut réagir je pense
09:59qu'on a effectivement des Européens qui souhaitent se protéger vis-à-vis de la Russie mais
10:03je pense qu'on a un autre phénomène aussi qui se met en place c'est un peu du bris
10:06européen c'est-à-dire que le retrait américain en fait provoque un vide de pouvoir énorme
10:11et que l'Europe a aussi peut-être envie d'exister un jour et que le moment est peut-être
10:15venu et c'est ce qui explique sans doute ce qui s'est passé et l'ampleur du mouvement
10:18qu'on a pu avoir c'est qu'on revient on va dire avec une certaine autonomie qui devient
10:23importante et je pense que ça c'est un jeu enfin un point important à souligner aussi.
10:27Je reprends le terme d'autonomie, la quête, la voie vers l'autonomie stratégique est
10:33quelque chose d'engagé aujourd'hui solidement en Europe en guérant ?
10:37En tout cas les bases ont été jetées c'est quand même ça l'excellente nouvelle c'est
10:42qu'enfin après des années un peu d'attentisme, de rapports sans conséquence, de grands discours
10:52on a enfin des actes c'est ce qu'on a parlé du plan de relance allemand mais il y a également
10:58le plan qui a été annoncé au niveau de la commission donc Rearm Europe de 800 milliards
11:02d'euros pour la défense européenne donc on voit qu'enfin il y a cette volonté de
11:07l'Europe face à la menace russe d'un côté, face au changement de la stratégie diplomatique
11:15américaine de l'autre côté comme c'était avant, d'enfin exister pour et par elle-même
11:21et donc les bases ont été jetées donc ça c'est quand même une très bonne chose.
11:25Effectivement, je voudrais juste remonter à ce qui a été dit juste avant c'est que
11:29le point qui reste à valider il est du côté monétaire très clairement aujourd'hui.
11:34On voit que du côté budgétaire en tout cas les premiers efforts ont été faits sans
11:39doute qu'il en faudra d'autres et dans d'autres pays pour accompagner cet effort-là de la
11:47même manière qu'a su le faire l'Allemagne donc le côté budgétaire du policy mix il
11:52est là.
11:53Maintenant il nous faut le côté monétaire et c'est vrai que par rapport à la réunion
11:56de la BCE qu'on a eu hier le message est on va dire me laisse en tout cas un petit
12:02peu circonspect parce que la question a été posée justement à Christine Lagarde sur
12:07la fin de la session de questions réponses est-ce qu'on était justement à un nouveau
12:11whatever it takes, à un nouveau moment whatever it takes, ce à quoi elle s'est bornée à
12:16répondre de manière très scolaire et orthodoxe de dire le mandat de la BCE c'est la stabilité
12:23des prix ce n'est que la stabilité des prix, il n'y a que ça qui nous concerne le reste
12:28ne nous concerne pas et on a commencé à avoir même des rumeurs rapportées d'interne
12:35de la BCE, les sources, les sources du lendemain, de dire oui l'hypothèse d'une pause dans
12:43la baisse des taux grandit etc tout ça me paraît un petit peu absurde, ils vont auto-neutre
12:49à minima enfin le beau auto-neutre le big beautiful airstar de 2% quoi, je pense même
12:54qu'il n'est pas absurde de dire aujourd'hui que la BCE devrait temporairement aller un
13:00peu en dessous du taux neutre et être réellement accommodante pour deux raisons, la première
13:05raison c'est que ce serait totalement incohérent alors qu'on ne cesse de nous rabâcher que
13:10l'approche de la BCE c'est data dépendante, meeting par meeting etc de commencer à faire
13:14une pause en partant des perspectives de croissance qui certes sont très positives mais qui vont
13:20se matérialiser à horizon 12-18 mois parce que le temps que tout ce qui a été annoncé
13:24en Allemagne ou en Europe soit déployé les effets vont prendre du temps donc ce serait
13:27totalement incohérent de faire ça et puis en parallèle on a une situation économique
13:33européenne à l'instant T même si les perspectives sont évaluées et qui restent bonnes et puis
13:39il y a le risque des tarifs douaniers américains, il y a même le risque d'un ralentissement
13:45de la croissance américaine qui entraînera un peu au ralentissement de la croissance
13:48mondiale on en reparlera sûrement après avec le rapport emploi donc dans ce contexte là
13:53la BCE comme ça a été dit avant elle doit accompagner ce mouvement de relance budgétaire
13:58pour qu'enfin on a un policy mix efficace en Europe et surtout pas faire l'erreur de
14:04lever le pied sur l'accommodation monétaire au moment où enfin les gouvernements font
14:08un pas en avant à la fois sur la relance et sur l'autonomie ce serait une erreur fondamentale
14:13donc il faut vraiment espérer que le discours un peu bancal je trouve de Clasemilla Gardière
14:18soit vite corrigé et que la BCE suive le mouvement qui a été engagé par les gouvernements
14:24on verra ce qui est intéressant c'est que la prochaine réunion du 17 avril interviendra
14:28après peut-être la vague de tarifs réciproques promises par Donald Trump et ses équipes
14:33à compter du 2 avril prochain ça peut faciliter peut-être là où les prochaines décisions
14:38de la banque centrale européenne ce sera ça la vraie fonction le vrai facteur clé
14:43à cet horizon c'est possible mais même sans ça je pense qu'elle doit continuer
14:47dans tous les cas à aller sur ce chemin là on voit les derniers chiffres macroéconomiques
14:51on a vu les commandes à l'industrie allemande ce matin qui n'étaient pas très bonnes
14:54la dynamique d'inflation salariale continue de baisser c'est même les projections de
14:58la BCE elle-même qui vont dans ce sens là donc elle n'a pas du tout de raison même
15:02en dehors de toute action américaine de ne pas continuer les baisses de taux d'autant
15:08que les projections qui ont été sorties là on en parlait oui ils sont complètement
15:11caduques oui sont caduques et même au delà de l'effet allemand par rapport à l'évolution
15:15des prix des matières premières si je peux juste ajouter un point on a eu les chiffres
15:19du PIB ce matin en fait si on prend la donnée américaine pour mesurer l'inflation c'est
15:24le déflateur de la consommation si je prends le déflateur de la consommation on est à
15:27combien un neuf on est à un neuf sur le Q4 2024 c'est-à-dire que la moyenne de la fin
15:31de l'année 2024 on est en dessous c'est-à-dire qu'on a déjà atteint la cible et on continue
15:35d'être restrictif c'est-à-dire que la politique de la BCE aujourd'hui est déjà très très
15:38en retard sur ce qui devrait avoir lieu et on continue comme ça effectivement par rapport
15:42à ça on a un paradoxe qui est complet c'est qu'on a d'une part des gouvernements qui
15:45essaient de pousser et on a une BCE qui freine encore aujourd'hui en même temps bon j'entends
15:51aussi l'argument de Christine Lagarde dans ce moment où tout bouge très vite où les
15:57décisions les signaux politiques sont très forts mais que ces décisions restent quand
16:01même à faire valider par des parlements etc je comprends aussi que c'était peut-être
16:08pas un moment facile pour elle et que ça donne l'impression d'une communication un
16:11peu bancale je me permets juste voilà c'est... C'était difficile pour la BCE de s'engager
16:16fermement là-dessus on est clair mais je pense qu'un message un tout petit peu plus... Elle
16:22aurait pu le tourner autrement. Voilà, engageant aurait été de bon ton. Olivier vos commentaires
16:27sur cette semaine. Je pense que c'est une semaine qui s'inscrit dans un dans une réponse de la de
16:34l'union européenne qui s'est construit en trois temps vous avez eu le premier temps en septembre
16:392024 où le rapport Draghi sur la compétitivité de l'Europe a tracé la voie trois piliers à cette
16:46voie premier pilier renforcer la sécurité et réduire les dépendances excessives de l'union
16:54européenne deuxième pilier refermer le gap d'innovation en particulier vis-à-vis des Etats
17:00Unis et troisième pilier poursuivre le plan de décarbonation et améliorer la compétitivité de
17:08l'union européenne le deuxième temps il s'est traduit à la fin du mois de janvier de cette année
17:15avec la boussole de la compétitivité de la commission européenne qui reprend exactement ces trois
17:22piliers du plan du plan Draghi mais malheureusement cette boussole de la compétitivité elle a été un
17:28peu noyée dans le bruit assez puissant qui venait des Etats Unis et qui venait également de la Chine
17:35avec avec Dixique et cette semaine marque probablement le troisième temps de la réponse
17:42de l'union européenne avec ce que vous disiez Riharme d'un côté et l'Allemagne de l'autre
17:48côté donc on se retrouve dans une réponse qui est bien construite bien bien séquencée peut-être
17:55avec de la chance si je puis dire en tout cas les éléments ont poussé les autorités politiques
18:00européennes à réagir et désormais se pose la question de savoir si tout ça va se traduire
18:07réellement dans une réalité dans une réalité et ici vous avez deux courants qui s'opposent les
18:15sceptiques qui considèrent que tout ça se tassera une fois un cessez de feu acquis entre l'Ukraine
18:24et la Russie et que l'union européenne retombera dans ses travers et ses fragilités puisqu'après
18:32tout ce n'est qu'un énième rapport sur ce que doit faire l'union européenne par ailleurs il y a
18:39des risques d'exécution qui sont liés au problème de financement qui a été qui a été avancé par
18:45exemple et puis il y a des optimistes qui disent que c'est un véritable game changer pour l'union
18:51européenne et qui considère que ça peut avoir des implications très puissantes à la fois sur le
18:58plan économique et sur le plan financier donc des conséquences assez importantes pour les
19:02investisseurs et l'argument des sceptiques que j'ai entendu encore dès hier effectivement vous
19:08pensez que quand le cessez le feu sera signé entre l'Ukraine la Russie vous pensez que tout
19:12le monde va monter à 3% de dépenses de défense et militaires vous pensez qu'il y aura toujours
19:16cette volonté quelle est la réponse qu'on apporte à ça olivier la réponse qu'on apporte à ce que
19:22ce que fait mertz aujourd'hui ce que fait l'europe tout le monde a bien en tête que la guerre va pas
19:26être éternelle et que trump a programmé prévu qu'il y aurait un cessez le feu alors à quelle
19:31date on verra bien mais c'est déjà j'allais dire dans les cartes la réponse qu'on apporte à cela
19:37et la suivante le premier élément c'est qu'on est dans une dynamique de fragmentation de notre
19:42économie mondiale ça semble ça semble acquis et cette fragmentation de l'économie mondiale
19:47elle est politique économique technologique bientôt financière et en conséquence de quoi
19:55l'union européenne qui est aujourd'hui elle aussi assez fragmentée en fait est en train de subir ce
20:00mouvement de fragmentation qui en fait affaiblit notre union européenne déjà fragmentée donc
20:07l'union européenne doit déjà répondre à cela le la deuxième réponse que l'on peut apporter et plus
20:13géostratégique même si on s'écarte un peu de notre domaine de compétences mais lorsqu'on écoute
20:19ces géostratèges ces derniers nous indiquent que les états unis sont en train de se retirer de
20:28l'europe que ce n'est pas la première fois dans l'histoire qu'ils opèrent ce mouvement et qu'ils
20:33ont besoin d'opérer ce mouvement pour se concentrer sur une autre zone la zone asiatique donc on a de
20:41bons arguments quand même pour dire que l'union européenne n'a d'autre choix que de réagir et
20:46cette réaction va s'inscrire dans le temps elle peut pas s'arrêter un cessez le feu potentiel
20:51probable qu'on espère entre la russie a priori non l'autre critique ou point de vigilance qu'on
20:59entend nicolas c'est de savoir est-ce que tout ça unifie encore un peu plus l'europe ou est-ce que
21:05ça peut aussi fragmenter ou disperser peut-être certains intérêts en europe sur la sécurisation
21:12par exemple des frontières de l'ukraine on a vu d'ailleurs le royaume-uni prendre une forme de
21:18leadership avec kirstarmer et engager l'idée d'une coalition of the willing donc la coalition des
21:24volontaires ceux qui veulent participer sont les bienvenus et on comprend derrière ça que en creux
21:30tout le monde n'a pas forcément envie d'y participer est-ce que là il ya un risque de fragmentation de
21:35l'europe par exemple sur des questions immédiates j'en vois pour le moment je le vois pas ensuite au
21:41niveau européen il ya toujours évidemment la question urbaine mais si on veut dire sur le
21:45justement sur l'envoi des troupes on voit que c'était les deux puissances nucléaires en gros
21:49qui pouvaient se permettre d'envoyer des troupes donc ça ça paraissait pas illogique ensuite de
21:54voir le parlement européen justement l'éducation qu'on avait cette semaine de voir justement que
21:59les considérations maintenant c'est que tout le monde a assez de ce qui se passe avec orban et
22:03que oui le temps est en train de monter les temps de monter ils sont presque dans une situation où
22:08ils veulent le sortir donc le sketch tous les mois ça suffit voilà et c'est là où on se rend compte
22:12qu'en fait tout le tout le narratif européen sur là c'est difficile de décider au niveau européen
22:18tout ça en fait est plutôt une couverture quand il ya vraiment une volonté politique en fait on
22:21trouve le chemin on l'avait vu pendant la période covid on le voit en ce moment et je pense que pour
22:25l'instant l'unité est plutôt plutôt là et c'est plutôt encourageant et je pense qu'il ya quelque
22:30chose qui est quand même aussi encourageant c'est en fait on a déjà été ici avant quand on regarde
22:34les données de la banque mondiale produit des données de la zone euro qui remontent jusqu'aux
22:39années des années 60 donc ils ont reconstruit la zone euro jusqu'aux années 60 et en fait si vous
22:42prenez le pib de la zone euro depuis les années 60 et que vous comparez aux états unis et que vous
22:46mettez tout en dollars en fait on voit qu'à une oscillation qui se met en place et en fait on a
22:50déjà eu des périodes on était au delà des 100% c'est pas arrivé souvent mais c'est arrivé trois
22:55fois dans le passé et en fait là on est revenu donc on était à ce niveau là en 2009 et donc on avait
23:00la zone euro pesait autant en dollars que les états unis ce qui est quand même assez remarquable et
23:04là on est revenu à 55% ce qui paraît absolument délirant c'est de voir le coût que nous a que
23:09nous a enfin ce que nous a coûté cette politique d'austérité qui dure depuis 15 ans en europe et
23:13donc d'un simplement d'avoir conscience que si on se met effectivement en ordre de bataille et
23:16qu'on se met ensemble et avec une volonté vraiment politique on peut arriver à rivaliser avec les
23:21états unis en termes de puissance économique ce qui est quand même déjà je pense un une ambition
23:25qui est enfin ça vaut le coup de se bouger un petit peu de se dire qu'en finalement on peut
23:28exister qu'on en a la capacité et d'y arriver évidemment donc on en a parlé il y a vraiment
23:32cette question de la bse qu'elle puisse qu'elle puisse agir et le budgétaire mais le budgétaire
23:37est là et je pense qu'on peut vraiment être optimiste par rapport à ça et je pense que dans
23:40la tête des dirigeants notamment sur la question que vous posiez précédemment la question est pas
23:43vraiment celle du cessez le feu c'est que si c'est le feu il y a je pense que le maintenant
23:47ce qui la prise de conscience et que dans cinq ans ça va recommencer que une fois que la russie
23:53aura réalisé voici mais on va pas se ré-endormir parce qu'il y a un cessez le feu je ne crois pas
23:58je crois pas ensuite qu'on aille à trois et demi 3% enfin trois et demi sur la défense c'est pas
24:03forcément utile en fait quand on voit les défenses les dépenses européennes aujourd'hui en parité
24:07de pouvoir d'achat on est à l'équivalent de ce que produit aujourd'hui la russie donc en fait il
24:11nous suffit de pas grand chose et de faire une course à l'armement avec la russie on peut la
24:13gagner assez facilement parce que justement le pib européen si vous ajoutez le uk si vous
24:17ajoutez la norvège on est en soit supérieur donc en fait l'effort peut être fait pour pouvoir se
24:22mettre en situation on va dire de pouvoir être plus ou moins tranquille. Et c'est un effort qui peut être soutenable
24:26par tout le monde et pour tout le monde que l'allemagne est du fiscal space comme on dit de la
24:31place budgétaire ils sont à quoi 60% d'endettement sur PIB aujourd'hui ils peuvent monter à 80 ils
24:37ont été à 80 je crois poste grande crise financière c'est pas un problème pour la
24:41signature allemande pour d'autres pays même si l'ampleur du mouvement est peut-être moins
24:45important que ce que l'allemagne prévoit est-ce que ça peut quand même octé alors et c'est là où
24:51on reboucle avec la BCE. La BCE est essentielle c'est-à-dire que pour le moment évidemment un pays
24:56comme la france va être beaucoup plus compliqué par contre si la BCE s'y met et qu'on commence à
24:59faire une croissance nominale qui commence à tenir la route évidemment vous avez des rentrées fiscales
25:03qui vous permettent de financer les efforts à peu près comme vous le voulez il s'agit pas de monter
25:06à 3-3,5 mais simplement la croissance nominale vous permet d'avoir des entrées fiscales qui sont
25:09plus importantes et qui sans libérer on va dire de poche fiscale supplémentaire en termes de
25:14pourcentage de PIB vous permet de faire croître vos dépenses à un niveau bien supérieur à ce qu'on
25:17a pu connaître dans le passé. Encore un peu d'europe avant de parler des états unis mais
25:21en garant olivier on arrive à mettre des chiffres là sur ce que le plan allemand les deux grands
25:29fonds spéciaux infrastructures 500 milliards et la libération des dépenses dédiées à la défense et
25:37aux militaires on arrive à mettre des chiffres sur ce que ça peut entraîner comme croissance
25:41les effets multiplicateurs à quel horizon en termes de gouvernance on a toujours en tête que
25:49ces grands plans européens ils ont à un moment un peu de mal à trouver des projets et que les
25:53grands plans sont jamais forcément tous déboursés tous distribués je ne sais pas est-ce qu'une
25:59version allemande avec une bonne gouvernance est-ce que ça peut être quelque chose de quand même
26:04puissant ? Alors c'est certain que la question c'est justement c'est le multiplicateur et ce
26:10qui est intéressant c'est que souvent quand on a des grands plans d'investissement dépenses sur
26:17des secteurs dans lequel il y a eu des sous investissements chroniques par le passé le
26:21multiplicateur devient important soit il peut même dépasser 1 c'est ça qui est très intéressant
26:25dans le aujourd'hui parce qu'on est justement dans un secteur où il y a eu du sous investissement
26:31non seulement en termes de dépenses mais aussi en termes de capacité de production et d'ailleurs ce
26:35sera un vrai sujet c'est qu'aujourd'hui ces plans très ambitieux on n'a pas les capacités de
26:39production à l'heure actuelle il n'y a pas la base pour les mettre industrielle donc il va falloir
26:43développer cette base industrielle mais c'est justement cette nécessité de développement de
26:48ces capacités industrielles et toute la chaîne de valeur qui s'en suit puisque évidemment ça veut
26:52dire derrière on aura des services on aura un certain nombre de choses qui se coupleront à
26:56ces capacités de production c'est ça qui peut faire que le multiplicateur dépasse 1 donc là en
27:01termes d'impact sur le sur le PIB c'est difficile à quantifier à l'année près parce que tout dépend
27:07quand est-ce qu'on commencera à mettre en oeuvre les plans de dépenses même si ça peut aller assez
27:12vite puisque notamment notamment pour l'Allemagne il y a il y a cette tendance notamment sur la
27:17défense à verser aux entreprises à peu près à la compte de 30% au moment de la commande ce qui fait
27:23qu'on peut déjà avoir quand même une une partie de la dépense qui est faite au moment vraiment du
27:29début du projet sans attendre vraiment les livraisons ce qui permet de financer aussi la
27:33création des capacités de production mais il faudra voir quand quand tout ça est décidé et
27:38vraiment déployé mais en tout cas effectivement il ya un levier potentiel très important du fait
27:43qu'on est sur un secteur qui a été délaissé pas par tout le monde mais en tout cas au niveau
27:48agrégé européen qui a été délaissé pendant plusieurs décennies. Olivier je reviens sur la
27:53Banque Centrale Européenne j'entends les critiques de Nicolas et d'Anguéran après c'est vrai que
27:57quand on regardait un peu les calculs hier de ce plan de relance allemand de dépenses
28:01d'infrastructures et de dépenses militaires ça peut monter jusqu'à 20% du PIB allemand si je
28:07dis pas de bêtises enfin voilà les estimations sont un peu larges mais c'est quand même massif
28:10rapporté à la zone euro c'est peut-être 6-7% du PIB de la zone euro que l'Allemagne pourrait injecter
28:16déjà dans son économie bien sûr 6-7% du PIB c'est exactement le rapport que du plan Biden
28:26l'american rescue plan post covid c'était une injection de 6-7% du PIB dans l'analyse expose
28:35qu'on a fait de la crise inflationniste américaine on comprend que la partie budgétaire a joué un
28:40rôle important est-ce qu'il y a un risque et à quel niveau est-il de voir une inflation zone euro
28:48repartir se stabiliser ou se remettre à des niveaux qui deviendraient inconfortables pour une banque
28:55centrale comme l'abc qui elle n'a pas totalement changé non plus je crois que c'est ce que madame
29:01Lagarde a indiqué hier donc c'est exactement son point son point d'attention et c'est vrai que ça
29:10pose ça pose des questions sur ça fait partie un peu du risque d'exécution à savoir une demande
29:15qui va être trop forte une offre qui va pas être capable de répondre parce que la base industrielle
29:19en particulier pour la défense n'est pas là ce qui va générer des pressions inflationnistes
29:26maintenant est-ce que la banque centrale européenne n'a pas intérêt à faire évoluer son mandat
29:32également peut-être que cette question se posera au cours de ces de ces prochains mois et de ces
29:37prochains trimestres après après la chute du debt break allemand on va avoir la réforme de la banque
29:43centrale européenne, personne n'en parle pour l'instant, non mais je sais pas, tout est possible, je n'ai pas vu de papier
29:51dessus mais je suis assez convaincu que la banque centrale européenne va devoir participer à cet
30:00effort en assurant les conditions de financement les plus accommodantes possibles pour les états
30:06et les agents économiques de la de la zone euro ça c'est le premier élément et deuxième élément
30:11le sujet de la fragmentation en fait a comme conséquence économique normalement de générer
30:17un monde où l'inflation sera plus fort qu'auparavant ce qui signifie que ce risque d'inflation
30:25il n'est pas lié qu'à l'action politique européenne des politiques européennes il est général
30:33bon réforme des traités on n'y est pas encore pour la banque centrale européenne Nicolas
30:38ils ont déjà ils ont déjà aussi la place de faire de faire mieux avec le mandat qu'ils ont
30:43donc il ya déjà des premiers efforts à faire enfin des premiers efforts à réaliser simplement
30:48avec le avec ce qu'ils ont disponible bon quand il y a la volonté il y a on l'a vu pendant le
30:55pendant le covid c'est tout à fait bon chemin donc venons en la partie américaine alors le
30:59constat c'était quand même saisissant depuis deux mois mais encore plus à l'issue de cette
31:05cette semaine là aussi comment est ce qu'on modère un peu le propos entre guillemets en
31:12garant bon sur la base des chiffres d'emploi qu'est ce qu'on peut dire de cette vibe américaine
31:17qui retombe est ce que c'est juste la vibe quelques enquêtes les esprits animaux qui se
31:22refroidissent un petit peu ce qui est déjà un vrai sujet bien sûr où est ce que ça peut être plus
31:28que ça déjà toute cette séquence démontre bien qu'il faut toujours faire attention aux excès
31:34d'optimisme et d'euphorie l'euphorie est un peu la la sœur de l'arrogance et quand on en vient à
31:39l'arrogance ça se passe souvent un petit peu mal c'est ce qui s'est passé en fin d'année rappelez
31:44vous en fin d'année tout le monde ne jurait que par les états unis que par les actions américaines
31:48à la limite toutes les autres classes d'actifs on pouvait les ranger dans le placard n'avoir que
31:52des actions américaines deux trois mois après on voit que c'est un peu plus un peu plus compliqué
31:56donc il y a sûrement une question quand même de correction du sentiment à la fois lié au fait que
32:03cette perception d'un trump pro business à l'épreuve des faits elle tient quand même de
32:09moins en moins il y a un problème de sentiment aussi du côté des acteurs économiques entreprise
32:14et ménage on l'a vu dans les dernières enquêtes que sur les enquêtes de confiance des consommateurs
32:19où les pieds mailles on a vu quand même que et à chaque fois c'est la même c'est l'instabilité
32:24l'incertitude qui pèse sur le moral des acteurs économiques donc là la politique et on en parlait
32:31je crois il y a un mois sur ce plateau disait c'est finalement la peur est pire que le mal c'est
32:36exactement là où on est c'est que là pour l'instant en termes de mesures concrètes qu'est ce qui a
32:40été mis en place par l'administration trump au delà des sujets sociétaux il y a 20% de hausse des
32:47droits de douane sur la chine il y a une partie des droits de douane sur le mexical canada il ya
32:52une pause sur la partie automobile et il ya quelques ajustements du côté du doge mais c'est
32:58à peu près tout il n'y a pas d'énormes révolutions le problème c'est le discours et c'est l'incertitude
33:03et là on voit que ça commence à peser dans les soft data donc dans les données d'enquête le
33:08problème c'est qu'en parallèle on a les hard data donc les données dures les mesurables comme le
33:12rapport emploi qui sont pas très bien orientés parce qu'en fait ce rapport emploi là quand on
33:17regarde alors en absolu bon les créations d'emploi à 150 000 versus 160 c'est pas un gros problème
33:24par contre quand on regarde sous la surface on a le taux de sous emploi qui monte de à 8
33:30versus 7 et demi le mois dernier c'est le plus haut niveau depuis le covid quand on regarde
33:34l'enquête auprès des ménages tous les emplois créés ce n'est que des emplois à temps partiel
33:37donc ça veut dire que les ces créations d'emploi qui en absolu semble bonne en fait en termes de
33:42qualité elles sont quand même elles sont quand même très médiocres et quand on regarde aussi
33:46la composition de ces créations d'emploi quand on moi j'aime bien regarder le secteur privé or le
33:53secteur éducation et santé qui représente plus de la moitié des créations d'emploi depuis depuis
33:59quasiment un an et quand on regarde là les créations d'emploi donc sur l'emploi privé
34:04or ce secteur on est à 67 000 sur le mois on était à 50 000 le mois dernier révisé à 15 000 donc en
34:11moyenne 40 000 sur les deux mois la moyenne du cycle avant covid donc 2010-2019 c'est 150 000
34:17donc là on a des créations d'emploi très faibles on avait eu deux mois de rebond en novembre décembre
34:22sur l'emploi privé on se disait bah ça y est peut-être finalement enfin une stabilisation du
34:26marché de l'emploi enfin ça redémarre et là on voit que janvier février à nouveau on repart dans
34:32ce c'est dynamique comme très très faible du marché de l'emploi américain et ça je ne suis
34:39pas d'ailleurs on a eu aussi l'enquête challenger hier qu'il y avait des beaucoup de destruction
34:43d'emploi dans le public mais ça la limite c'est normal avec le doge mais aussi dans le privé
34:46notamment dans le secteur du rétail et ça je pense pas que ce soit tout de suite lié sur ce
34:52timing là à la politique de trump pense que c'est des effets de continuité de ce qui s'était pas
34:57passé depuis six ou huit mois on a eu deux mois un peu d'idées étonnant d'hiatus en novembre
35:02décembre puis là on reprend la tendance et donc on a finalement cette tendance de fond qui n'est
35:06pas très bonne et on a la politique de trump qui ramène de l'incertitude sur ce contexte là le
35:12tout avec un positionnement de marché élevé des valorisations élevées donc forcément le
35:17évidemment le panorama quand on regarde tout ça devient tout de suite beaucoup plus inquiétant
35:23que ce qu'on a en zone euro modulo les le sujet de la bce mais il y a un aliment d'étoiles beaucoup
35:29plus sympathique olivier vos réflexions sur l'économie américaine et où est le seuil de
35:35douleur et le coup de circuit qui va avec si à un moment il faut réagir sur l'économie
35:42américaine ce que l'on constate c'est que l'incertitude en termes de politique économique
35:46et en termes de politique commerciale n'a jamais été aussi élevé aux états unis depuis plusieurs
35:50décennies il a trompé 2.0 a déjà battu le record de trump 1.0 de ce point de vue là voilà donc ça
35:56c'est ça c'est le premier élément et donc normalement monsieur trump qui est pro business
36:01est en train plutôt de de de remettre en cause son son statut deuxième élément à la question de
36:10savoir où est le seuil de douleur certains disent que le seuil de douleur on est en train
36:17d'y arriver puisque le marché américain est sous les niveaux au moment où trump a été élu qu'on
36:25est à peu près d'ailleurs quand on regarde la manière dont serait comporter le marché en 2016
36:29c'est à peu près le même le même mouvement une progression plus puis une rechute et ensuite le
36:36marché américain est reparti est reparti à la hausse et d'autres disent oui mais peut-être que
36:43trump 2.0 est beaucoup plus idéologique que trump 1.0 et qu'en conséquence de quoi cette
36:50séquence va être différente au cours de ces de ces prochains mois alors comment comment comment
36:58se prononcer j'ai envie j'ai envie de dire c'est la vérité est entre les deux pourquoi parce que
37:04quand on quand on regarde la séquence autour des droits de douane on a des annonces puis des remises
37:13en cause de ces annonces puis des annonces qui sont effectives puis des remises en cause partiel
37:18de ces annonces mais in fine on a quand même quelque chose on a quand même quelque chose
37:24on a évidemment quelque chose il en reste quelque chose on a encore des droits de douane contre le
37:30mexique et contre et à l'encontre du du canada donc on est dans une phase d'incertitude sur la
37:39sphère économique américaine et il n'est pas évident que celle ci disparaissent disparaissent
37:46très très rapidement parce que l'agenda trump 2.0 est un peu plus idéologique que celui de trump
37:541.0 et d'ailleurs dans son discours ça se perçoit alors bien sûr tout est big beautiful vous êtes
38:00les plus riches vous serez les plus riches les états unis vont retrouver l'âge d'or etc mais
38:04on a ces petites phrases ici là il y aura un peu de pain un peu de douleur mais on est ok avec ça
38:10little disturbance mais on est ok avec ça oui c'est ce qui interroge faut sans doute écouter ce qu'il
38:17ce qu'il dit quelle lecture vous faites je sais pas on est à 46 47 jours je crois d'exercice du
38:24pouvoir de trump ça doit se situer entre 45 et 50 j'ai des invités qui font le compte des jours
38:29depuis l'installation qu'est ce que ça vous inspire une des grandes différences qu'on m'a rappelé par
38:34rapport à trump 1.0 c'est que trump 1.0 dans la première partie du mandat fait passer les tax
38:40cut fait passer la loi de dérégulation bancaire amène des éléments pro business qui qui boost qui
38:47dope un peu l'économie qui reflète l'économie américaine et puis vient la séquence guerre
38:53commerciale 2018-2019 je pense une question d'hommes aussi ou là c'est vraiment essentiel en
38:58fait quand on voit la structure de l'administration de trump 1.0 on a trois hommes qui me semblent
39:03être vraiment très important c'est mike pompeo donc qui s'occupe du département d'état on a
39:08l'itizer qui s'occupe du commerce et on a steve mnuchin qui est au trésor et en fait qui sont
39:15trois hommes qui ont réussi quand même à imposer plus ou moins leur agenda au président et en fait
39:20ces trois hommes ont été écartés et de façon plus ou moins violente et en fait qui permet et
39:25qui a ces hommes ont été remplacés par des hommes qui apparemment n'ont pas la capacité ou en tout
39:31cas n'ont pas usé de leur capacité de dire non à quoi que ce soit et on voit que les choses ont
39:35quand même considérablement changé je pense qu'au niveau purement économique moi je crois que
39:39mardi a été une journée importante parce que sur trump 1.0 et alors évidemment on a pu rigoler avec
39:44des choses qui paraissent absurde mais en fait qui n'ont qui ne sont jamais qui n'ont jamais été mis
39:48en place par exemple les tarifs sur le mexique et ce genre de choses et là on se rend compte en
39:51fait qu'il était sérieux et que et mardi on voit de mettre en place 25% de tarifs sur canada n'a
39:57aucun sens économique par rapport à la balance du canada par rapport aux états unis et là on voit
40:01que donc des actions radicales sont mises en place pour des choses qui n'ont pas vraiment de sens et
40:06à partir de là vous quand même vous brisez pas mal de confiance et surtout vous avez perdu les
40:11hommes qui ont permis de faire en sorte que effectivement trump a été une réussite économique
40:15claire et nette et là vous pouvez commencer à être inquiet parce que quand vous regardez
40:20ensuite la stratégie qui est mise en place alors moi il ya plein de choses notamment de
40:22Bessent que je trouvais assez intéressante. Il a été salué quand il a été nommé Bessent.
40:28Il a fait un discours qui était très important au plaza en octobre qui était effectivement
40:35intéressant justement pour la de rééditer les accords du plaza en fait là on est en plein dedans
40:38ce que fait l'europe avec la relance et la hausse de l'euro c'est clairement le plaza de 85 et donc
40:44ça c'est vraiment intéressant mais ensuite le niveau d'incertitude qu'ils sont en train de mettre
40:47dans leur économie me paraît effectivement assez risqué et ensuite il y a quelque chose
40:51effectivement une dimension sur la volonté de réduire les déficits alors je l'entends
40:54effectivement comme ils vont faire les baisses d'impôts il n'y a pas de chance que ça réduise
40:57beaucoup mais quand même cette idée là en fait me perturbe pas mal parce que justement de voir
41:02Elon Musk arrêter de ne pas arrêter justement de parler des dépenses publiques qui sont tout à
41:06fait inefficaces dans un pays qui en fait c'est comme si Elon Musk avait la croyance que les
41:11états unis et l'économie américaine se définissait par l'idée qu'on se fait de Ronald Reagan qui
41:16serait en fait un type qui aurait dépenses fin couper les dépenses de façon énorme et tout ça
41:20alors que pour moi justement les états unis sont l'état keynesien par excellence c'est à dire
41:23d'avoir une relance par la dette maximale plus une relance monétaire maximale si on commence à
41:28remettre ça en cause et justement en fait ce qui est rigolo c'est que Musk en fait a
41:34une espèce d'état d'esprit de macroéconomie à l'allemande et il est en train d'essayer d'importer
41:39ça aux états unis au moment même où les états unis font le chemin inverse et là on a effectivement
41:42quelque chose qui est assez intéressant et donc là ensuite vous pouvez aussi vous inquiéter et
41:46sur une situation est ce que Donald Trump est aussi capable de nommer des personnalités au sein
41:51de la fête qui auraient un poste profil là du type Kevin Warch, Jody Shelton et là on aurait
41:55effectivement donc l'allemagne super faucon aux états unis ce qui serait un renversement de tendance
42:02énorme depuis Roosevelt en fait ce n'est jamais arrivé depuis Roosevelt.
42:05D'ailleurs pour compléter vous aviez un rapport de la Heritage Foundation qui était considéré
42:13comme étant le programme de l'administration Trump il y a un passage qui est dédié à la fête de
42:19mémoire et la volonté est de réduire sa capacité à imprimer de la monnaie de manière importante
42:29donc je rejoins ce que vous dites.
42:31Warch a été membre du board c'est ça et effectivement très critique sur les politiques accommodatives
42:37Il s'est pas mal trompé mais apparemment...
42:39Mais vous dites les hommes en place ce qu'encore une fois Bessette on a tous trouvé qu'il était smart, super carrière etc
42:46mais et c'est vrai que je me souviens de Bessette dans une interview disant de toute façon je m'opposerai pas à Trump
42:53s'il me demande de faire des choses même si c'est pas tout à fait ce que je pense tant que ça me conviendra
42:58que ce sera acceptable je servirai mon président quoi.
43:03C'est le cas pour Bessette, c'est vrai pour Lutnik et on se dit c'est des gens qui sont vraiment qui ont un bon niveau
43:08qui ont une expérience macro qui est énorme et de sortir des trucs parfois à la télé qui n'ont pas beaucoup de sens
43:15Lutnik a dit cette semaine qu'il voulait réviser les chiffres du PIB en disant qu'il fallait sortir les chiffres du gouvernement
43:20On arrive à des choses qui sont pas sérieuses.
43:24Comment on joue tout ça sur les marchés là en guérant le stratégiste donc les mouvements étaient violents
43:30donc il y a l'horizon de très court terme j'imagine mais bon si on essaye de se projeter
43:35je veux dire est-ce qu'on peut imaginer un euro qui continue de monter ?
43:40Est-ce que ça peut être bon encore pour les actions européennes ?
43:43Est-ce qu'à l'inverse il faut voir des taux longs américains continuer de baisser beaucoup plus que ce qu'ils ont déjà baissé ?
43:50A court terme sur le mouvement des taux et des devis je pense pas qu'on aura d'énormes choses
43:55on a eu un très fort mouvement de hausse sur les taux européens qui à mon avis à court terme devrait se corriger un petit peu
44:00parce qu'il a été assez extrême quand même sur le 10 ans allemand
44:03plus forte journée depuis la réunification allemande ça pose quand même les bases du débat
44:07et sur l'euro pareil le mouvement a été très violent
44:10sur les taux américains mine de rien tant qu'on n'a pas en perspective beaucoup plus de baisse des taux de la Fed
44:16c'est difficile d'aller beaucoup plus bas
44:18là on est sur le niveau de la partie 2.10 de la courbe
44:22on peut aller un petit peu plus bas si on a des mauvaises nouvelles vraiment
44:26Et là ce que vous décriviez ça remet pas quand même du fait put dans le marché ?
44:31C'est pas suffisamment mauvais à mon sens
44:34c'est pas assez bon pour rassurer le marché
44:36on est dans cette zone grise en fait
44:39par contre ce qui à mon sens peut continuer
44:43même si on peut avoir des doutes
44:45parce que les phases de surperformance de l'Europe ces dernières années
44:48ont été tellement rares et tellement courtes
44:50qu'on se dit non c'est pas possible ça peut pas continuer ça va s'arrêter
44:53je pense que la surperformance de l'Europe
44:56et la sous-performance des Etats-Unis vis-à-vis du reste du monde
44:59peuvent toutes les deux continuer
45:01l'Europe parce que comme c'était rappelé tout à l'heure
45:04il y a encore beaucoup de sceptiques
45:06et puis parce que les flux commencent tout juste à revenir
45:09sur tout ce qui est sorti des actions européennes depuis 3 ans
45:14je pense qu'il n'y a même pas 10% qui sont revenus
45:16donc il y a encore énormément de place
45:18et puis côté américain
45:20c'est vrai que le sentiment à court terme est très dégradé
45:23mais ce qui fait la différence avec les phases précédentes
45:26c'est que le positionnement est très élevé
45:28les valorisations sont encore très élevées
45:30et donc il y a encore beaucoup de place
45:32pour la déception
45:34en tout cas pour qu'on continue de sortir des Etats-Unis
45:37pour aller vers des zones où il y a plus de visibilité
45:40à mon avis cela peut continuer encore plusieurs mois
45:43Olivier, qu'est-ce que ça implique sur la logique d'investissement à ce stade ?
45:47Au niveau actions pour nous ça implique de rester surpondérés
45:51sur la classe d'actifs actions
45:53puisqu'on pense plutôt que l'économie mondiale va rester ancrée
45:57sur un scénario de croissance modérée au cours de ces prochains trimestres
46:02et pour l'instant on met de côté le risque de récession aux Etats-Unis
46:05même si on le surveille
46:08Deuxième élément, on a remonté le poids des actions européennes
46:13après plusieurs trimestres de surpondération des Etats-Unis
46:18on est aujourd'hui à peu près à la neutralité entre l'Europe et les Etats-Unis
46:22et la question que l'on se pose c'est un peu plus d'un point de vue stratégique
46:26à savoir, est-ce qu'on ne rentre pas dans la décennie européenne
46:30après avoir vécu la décennie américaine
46:34c'est une question à laquelle il ne va pas être évident de répondre
46:39mais il va falloir y répondre
46:41donc pour l'instant on est équilibré entre l'Europe et les Etats-Unis
46:44La question de la place stratégique de l'Europe dans les portefeuilles se pose
46:48Merci beaucoup messieurs, merci d'avoir été avec nous
46:51pour conclure cette semaine historique pour l'Europe
46:54Répétons-le, Olivier Ringard, Neuflis Obécé, Anguerrand Arthaz
46:57la financière de l'Échiquier, Nicolas Götzman
46:59la financière de la Cité étaient les invités de Planète Marché ce soir
47:05Le dernier quart d'heure de Smart Bourges chaque soir c'est le quart d'heure thématique
47:09une fois par mois nous retrouvons les gérants de Clartemps Associés
47:12pour décrypter un cas d'investissement
47:14le cas d'investissement ce soir c'est celui de Crowdstrike
47:16on est dans le monde de la cybersécurité
47:18coté aux Etats-Unis, au Nasdaq
47:20et c'est Nicolas Descaux, gérant chez Clartemps
47:22qui nous en parle à mes côtés en plateau
47:24Bonsoir Nicolas
47:25Bonsoir Grégoire
47:26Bon point de vue, c'est-à-dire qu'on est dans le monde de la cybersécurité
47:31qui nous en parle à mes côtés en plateau
47:32Bonsoir Nicolas
47:33Bonsoir Grégoire
47:34Pour les non-spécialistes comme moi
47:36Crowdstrike s'est fait connaître du monde entier
47:38le 19 juillet dernier 2024
47:41avec des millions de PC sous Windows
47:44qui se sont mis à afflicher un écran bleu de la mort
47:47et c'est donc là qu'on a découvert Crowdstrike
47:49pour ceux qui ne le connaissaient pas déjà
47:51Pour ceux qui ne le connaissaient pas, oui, enfin certains
47:53parce que tout le monde n'avait pas la chance
47:55d'avoir un petit écran bleu le 19 juillet dernier
47:58Des millions, c'est ça ?
48:00Alors 8 millions et demi de PC ont eu un écran bleu
48:034% des PC dans le monde, ou 2% des PC dans le monde
48:06et ça a fait annuler 5000 vols
48:09Chaque jour il y a à peu près 100 000 vols
48:11Donc il y a 5000 vols qui ont été annulés
48:13Il y a toutes les opérations chirurgicales
48:16enfin un certain nombre d'opérations chirurgicales non essentielles
48:18qui ont été annulées
48:20Voilà, tout ça parce que les ordinateurs en question
48:23avaient le logiciel Crowdstrike
48:25qui est un logiciel antivirus
48:27et qu'ils ont voulu faire une mise à jour
48:29et qu'ils ont mis la mise à jour sur tout le monde
48:32d'un coup, sans faire ce qu'on appelle du bêta-testing
48:35c'est-à-dire tester un peu avant sur quelques ordinateurs
48:38donc ils ont battu leur coulpe depuis
48:40ils ont dit qu'on ne les y reprendrait plus
48:42C'est une société assez jeune en fait
48:44parce que c'est une erreur de jeunesse
48:46Elle a été créée en 2011
48:48et elle a été mise en bourse en 2019
48:50à peu près 90 milliards de capitalisation boursière aujourd'hui
48:534 milliards de chiffre d'affaires
48:55et donc le logiciel qu'ils fournissent
48:57qui s'appelle Falcon, qui est un logiciel antivirus
48:59dans la galaxie de la cyber
49:01eux, ils font la sécurité de ce qu'on appelle les endpoints
49:04dans un réseau, vous avez le réseau
49:06les câbles, les data centers, etc.
49:09et à la fin, vous avez connecté
49:11les PC, les smartphones, les imprimantes
49:13des bases de données, etc.
49:15Les équipements de fin de chaîne, c'est ça ?
49:17Exactement
49:18Et donc eux, ils sont très très bons
49:20c'est les meilleurs sur les endpoints
49:22on va en reparler
49:24Ils sont installés sur beaucoup de PC
49:26vous, vous n'êtes pas au courant
49:28parce que c'est dans les packages
49:30Oui, c'est pas nous qui les installons
49:32Oui, c'est pas vous qui les installez
49:34et puis c'est des souscriptions d'entreprise
49:36donc dans votre système d'entreprise
49:38il y a CrowdStrike qui tourne
49:40quand vous êtes client entre CrowdStrike
49:42mais vous ne le savez pas forcément
49:44donc qu'est-ce que ça fait ?
49:46Par exemple, c'est un antivirus
49:48qui traite des fichiers
49:50donc comment ça fonctionne ?
49:52Il y a un certain nombre de fichiers
49:54ou de logiciels qui peuvent être des virus
49:56alors il y a plein de petits noms
49:58il y a les virus, les vers, les spyware
50:00les ransomware
50:02et là, par exemple
50:04il y a une société
50:06une société de services financiers
50:08qui vient d'avoir une attaque
50:10je ne sais pas si on peut la nommer
50:12Bah si, c'est public, c'est Harvest
50:14Oui, oui, oui, oui
50:16ils ont publié un communiqué
50:18c'est ransomware, c'est ça ?
50:20C'est chiffrage des données je crois
50:22Voilà, chiffrage des données
50:24et on bloque tout
50:26jusqu'à ce que vous payez en général en bitcoin
50:28voilà ce qui peut arriver
50:30tout ça pour dire que c'est quand même des enjeux absolument énormes
50:32le marché de la cybersécurité
50:34l'année dernière c'était à peu près 200 milliards dans le monde
50:36100 milliards de hardware, 100 milliards de software
50:38et on pense que ça va croître
50:40assez fortement, de l'ordre de 15% par an
50:42dans les années qui viennent
50:44donc on envisage un marché en 2032
50:46d'à peu près 600 milliards
50:48c'est un marché avec beaucoup de croissance
50:50et dans ce marché là, ils fournissent le logiciel
50:52qui essaye de détecter les virus
50:54alors comment il fait pour détecter les virus ?
50:56il utilise beaucoup d'intelligence artificielle et de machine learning
50:58donc il prend le fichier
51:00il n'essaye pas forcément
51:02de le lire ou de l'exécuter
51:04il essaye de classer en fait
51:06et si on veut se représenter les choses graphiquement
51:08il a une base de données qui s'appelle
51:10Crowdstrike Global Threat
51:12avec plein de fichiers
51:14c'est sa bibliothèque
51:16donc si on imagine une carte
51:18il les a placées, c'est des points et il a fait des groupes de points
51:20et donc il va analyser le fichier
51:22par exemple un fichier qui est attaché à votre email
51:24et il va essayer de le placer dans cette carte
51:26et il va le coller
51:28au groupe le plus proche
51:30et donc il a besoin de ce qu'on appelle en mathématiques une distance
51:32et donc il va calculer la distance
51:34à un certain nombre de groupes
51:36et il va dire, il appartient au groupe
51:38pour lequel la distance est la plus courte
51:40il y a énormément de mathématiques, d'algèbre derrière
51:42c'est très vite extrêmement complexe
51:44et donc avec ça il classe
51:46et à la fin il dit
51:48oui ou non, est-ce que
51:50je laisse rentrer ou pas
51:52est-ce que ce logiciel est un virus ou pas
51:54et il y a des concours
51:56par exemple à la fin de l'année 2024
51:58il y a eu un test qui s'appelle
52:00Ransomware Advanced Security Challenge
52:02et donc
52:04il y a plusieurs métriques
52:06donc on regarde combien vous détectez
52:08de virus
52:10combien vous détectez de vrais positifs
52:12sur les vrais positifs
52:14sur les vrais positifs que vous pensez détecter
52:16sur les positifs que vous détectez
52:18combien il y en a qui sont vrais positifs
52:20et eux ils sont quasiment à 100%
52:22donc c'est les champions du monde de la détection antivirus
52:24et les deuxièmes c'est Sentinel1
52:26et Sentinel1 ils sont
52:28sur les mêmes tests environ à 97%
52:30et Microsoft
52:32ils sont à 95%
52:34oui oui, ben Microsoft
52:36et en fait quand on
52:38être à 99%
52:40ça change tout
52:42si c'est des contractions
52:44bancaires
52:46que 5 fois sur 5
52:48ça veut dire que c'est une boîte qui est capable de résister
52:50ou en tout cas le logiciel est capable
52:52de résister à des
52:54attaques massives, ultra-sophistiquées
52:56aujourd'hui oui c'est ça
52:58extrêmement sophistiquées et alors en fait eux ils offrent un double service
53:00donc ils sont complètement dans le cloud depuis le début
53:02c'est que du software
53:04et depuis le début en fait ils se sont dit
53:06que c'était pas juste une question
53:08d'algorithme
53:10de calcul, il y a aussi une dimension
53:12humaine et donc en fait ils ont des équipes
53:14ils vous fournissent un service
53:16vous avez plusieurs abonnements
53:18vous avez l'abonnement de base à 60$ par siège
53:20où là vous avez, il fait les calculs
53:22et il vous élimine
53:24ce qu'il considère comme des virus
53:26et après pour les sociétés un peu plus grosses qui ont plus de moyens
53:28vous avez des abonnements à 100$
53:30vous avez des abonnements à 185$ et vous avez des abonnements
53:32spéciaux où là vous avez
53:34carrément une équipe qui s'occupe de vous
53:36et donc dès le deuxième abonnement
53:38à 100$ si vous avez un certain nombre de sièges
53:40ils ont des personnes physiques
53:42qui vous aident
53:44qui font de la vérification un peu en temps réel
53:46qui regardent ce qui se passe sur vos réseaux
53:48et qui vont vous aider à réagir très vite
53:50s'ils voient qu'il commence à se passer quelque chose
53:52d'un peu suspect
53:54et en fait c'est le couplage
53:56alors que SentinelOne
53:58c'est qu'un algorithme
54:00il vous filtre et puis si ça passe
54:02ça passe
54:04et alors en fait
54:06ils sont aussi cherchés quand ils voyaient des attaques
54:08puisque du coup en fait
54:10ils peuvent voir des attaques dans plusieurs de leurs clients
54:12ils ont cherché à savoir qui étaient
54:14les équipes de hackers
54:16ils leur ont donné des petits noms
54:18ils les traquent
54:20ils leur ont donné des noms assez marrants
54:22et en fait ils se sont rendus compte
54:24dans les années 2010-2020
54:26que souvent il y avait
54:28des agences d'état derrière
54:30il y avait des équipes nord-coréennes
54:32il y avait des équipes des iraniens
54:34c'est la guerre cyber
54:36c'est la guerre cyber
54:38et donc en fait c'est ça qui fait que
54:40c'est compliqué de se défendre parce que vous avez en face
54:42des acteurs voyous
54:44qui ont les moyens des états
54:46et c'est quoi des petits noms drôles alors ?
54:48alors je me souviens
54:50les groupes russes
54:52ils leur donnent des noms d'ours
54:54d'accord ok
54:56c'est une manière de classer les choses
54:58en terme de perspective
55:00ça c'est le court terme sur le quarter
55:02visiblement ça a déçu un peu
55:04je précise parce que j'ai regardé
55:06le cours de bourse plonge évidemment après le 19 juillet 2024
55:08l'écran bleu de la mort
55:10en 6 mois ils refont des plus hautes marchés
55:12battant leurs précédents records
55:14ça monte la puissance quand même j'imagine
55:16du momentum qu'il y a pour eux
55:18en fait le jour
55:20après le 19
55:22le marché s'est dit
55:24ça marche pas leur truc
55:26les clients vont partir
55:28ils ont perdu beaucoup d'argent
55:30ils vont demander des grosses compensations
55:32et puis en fait on s'est rendu
55:34alors d'abord ils ont bien géré la crise
55:36ils se sont excusés platement
55:38et puis ils ont vraiment essayé de réparer
55:40les choses le plus vite possible et ensuite
55:42ils ont offert un peu des compensations
55:44oui j'ai vu ils ont eu un programme
55:46pour les clients abîmés
55:48à l'arrivée ils ont le meilleur software
55:50c'est bien beau de dire on va partir
55:52mais si c'est partir pour quelque chose de moins bien
55:54pour quelque chose d'aussi sensible
55:56intelligent pour les clients
55:58je pense que là la publication de cette semaine
56:00en terme de chiffre d'affaires
56:02ça n'a pas déçu en chiffre d'affaires
56:04ça a déçu sur la profitabilité, la guidance du prochain trimestre
56:06d'accord
56:08c'est le passé là
56:10c'est le passé des derniers mois
56:12et après je pense que dans toute la partie
56:14software aux US
56:16ça ralentit un peu
56:18mais bon
56:20c'est une société qui croit à 20% par an
56:22elle est sur un marché qui va continuer à croître
56:24très fort
56:26s'il y a un truc qui va continuer à croître dans les années qui viennent
56:28c'est la cyber
56:30il y a encore un besoin de prise de conscience
56:32pour des institutions
56:34des entreprises
56:36des administrations
56:38surtout les hôpitaux
56:40j'ai remarqué les attaques cyber contre des hôpitaux
56:42ça marque les esprits
56:44je pense que tout le monde a conscience
56:46tout le monde n'est pas équipé
56:48surtout la menace elle évolue aussi
56:50c'est pas un truc qui est statique
56:52il y a de plus en plus de moyens
56:54de plus en plus d'abonnements
56:56que tout le monde s'y met
56:58dans ce genre d'industrie
57:00il y a un effet
57:02winner takes all
57:04le gagnant prend tout
57:06si on a le meilleur produit
57:08quand on a quasiment 100% d'interceptions
57:10sauf si c'est des prix
57:12complètement extravagants
57:14ça se paye combien
57:16une boîte qui fait 20% de croissance
57:18avec ce genre de perspective aujourd'hui
57:20en multiple de revenus
57:22c'est 90 milliards de capitalisation
57:244 milliards de revenus
57:26ça se paye cher
57:2822-23 fois les revenus
57:30je ne parle même pas des profits
57:32c'est une boîte de forte croissance
57:34c'est ça
57:36si on regarde
57:38le potentiel
57:40du marché
57:42en anglais ce qu'on appelle Total Addressable Market
57:44il est gigantesque
57:46si on prend la souscription de base
57:48à 60 dollars l'année
57:50par ordinateur
57:52déjà des ordinateurs dans le monde
57:54je pense qu'il y en a 4 ou 5 milliards
57:56ensuite on peut en imaginer
57:58un par smartphone
58:00il y en a aussi quasiment autant que la puissance
58:026 ou 7 milliards
58:04plus de 10 milliards de endpoints
58:06à 60 dollars
58:0860 fois 10 on est déjà à 600 milliards
58:10il y a des scénarios
58:14où ça peut devenir
58:16un Apple
58:18un Microsoft
58:20Office 365 c'est aussi 30 dollars
58:22ça peut devenir le trillion dollar company
58:24ça pourrait
58:26il faut que les choses se passent bien
58:28bien sûr
58:30ce qu'ils nous ont fait en juillet dernier il ne faut pas qu'ils recommencent
58:32une fois oui la jeunesse
58:34pas après
58:36c'est des boîtes de très forte croissance
58:38il y en a encore pas mal
58:40sur le marché américain aujourd'hui
58:42merci beaucoup Nicolas
58:44le cas d'investissement
58:46qu'on décrivait ce mois-ci
58:48avec les équipes de Clartan associées
58:50Nicolas Descausse, gérant chez Clartan
58:52qui était avec nous dans ce dernier quart d'heure de Smartbourse ce soir