• il y a 6 mois
Vendredi 24 mai 2024, SMART BOURSE reçoit Arnaud Morel (Gérant de portefeuille et Directeur de la Gestion Sous Mandat, Promepar AM) , Benoit Peloille (CIO, Natixis Wealth Management) et Nicolas Goetzmann (Responsable de la stratégie Macroéconomique, Financière de la Cité)

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00:00 [Musique]
00:10 Trois invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
00:13 Benoît Pelloy est avec nous, le directeur des investissements de Natixis Wealth Management.
00:17 Bonsoir Benoît.
00:18 Bonsoir Gaga.
00:18 Merci d'être là, merci à Arnaud Morel d'être avec nous également.
00:21 Bonsoir Arnaud.
00:21 Bonsoir Gaga.
00:22 Vous êtes directeur de la gestion sous mandat de Promépar Asset Management et Nicolas Gotsman qui nous accompagne également.
00:27 Bonsoir Nicolas.
00:28 Bonsoir.
00:28 Ravi de vous retrouver, vous êtes responsable de la stratégie macro à la financière de la cité.
00:32 Je le disais Nicolas, la fin du printemps approche, on va rentrer dans le mois de juin qui sera un mois de baisse de taux évidemment pour la Banque Centrale Européenne le 6 juin prochain, date symbolique s'il en est pour l'Europe.
00:44 Bon j'imagine on aura encore une estimation rapide d'inflation pour le mois de mai zone euro la semaine prochaine mais tous les obstacles sont levés en vue d'un consensus parfait, unanime même pour une baisse de taux le 6 juin prochain.
00:58 Alors unanime je ne sais pas, en tout cas le consensus a été obtenu, ça c'est voilà le consensus a été obtenu, je pense que ça a été confirmé notamment aujourd'hui par Isabelle Schnabel qui à mon avis n'est pas vraiment la plus favorable à une baisse de taux.
01:09 Mais je pense qu'ils se sont mis d'accord effectivement qu'on ait cette baisse de taux au mois de juin.
01:14 Par contre la discussion maintenant va porter vraiment sur le cycle de baisse, est-ce qu'on va continuer ou pas dans ce sens là.
01:21 Et là elle a dit aujourd'hui que oui il y a une opposition qui erre et d'ailleurs elle a été je pense assez franche sur la situation, elle dit en gros, elle pense que le dernier kilomètre dans l'inflation va être difficile à accomplir.
01:33 Elle indique également qu'elle voit bien qu'au sein des gouverneurs il y a une partie qui ne croit pas à cette théorie là et qui considère que le retard pris par l'économie européenne sur l'économie américaine
01:46 couplé à la baisse réelle dans l'inflation en zone euro est suffisante pour pouvoir justifier un cycle de baisse de taux un peu plus agressif que ce qu'elle envisage.
01:57 Donc pour le moment on a vraiment ce débat qui existe et la question maintenant ça va effectivement être celui de savoir quelle majorité va pouvoir ressortir de la BCE.
02:06 Pour le moment on va dire depuis deux ans on a clairement une majorité qui est favorable à une politique qui est plus stricte qu'on aurait peut-être pu l'imaginer à un moment.
02:15 Il y a peut-être un rééquilibrage qui est en cours mais je pense qu'actuellement on a encore une majorité qui est un peu plus haut que je ne le souhaiterais par exemple.
02:24 - Oui oui j'entends.
02:25 - Et qui n'ira pas beaucoup plus loin donc on peut dire que juillet paraît peu probable à moins qu'on ait vraiment des données qui soient satisfaisantes.
02:31 - Oui oui mais même si on avait des données satisfaisantes je pense qu'ils veulent maintenir les choses en l'état et pouvoir éventuellement penser à ce qui se passe pour la suite.
02:38 Ce qui dépendra également de ce qui se passe du côté américain.
02:42 - Qu'est-ce qui pourrait faire évoluer ce consensus vers quelque chose d'un peu plus systématique effectivement dans ce cycle de baisse de taux ?
02:50 Nagel le disait également dans les échos cette semaine il refuse toute idée d'un pilotage automatique ou des baisses de taux en pilote automatique au-delà de celle de juin.
02:59 Est-ce qu'à un moment il y a un risque de voir l'inflation chuter à des niveaux qui pourraient redevenir préoccupants ?
03:07 Je force un peu le trait mais qui serait le signe qu'il y a un risque d'undershooting sur l'inflation pour la banque centrale européenne ?
03:14 Un des gouverneurs alors pas dans la zone marque mais plutôt dans la zone sud, Mario Santeno qui s'exprimait la semaine dernière, gouverneur de la banque du Portugal,
03:22 il décrit une inflation qui chute en zone euro. Il parle d'une inflation qui est en train de falling, de tomber.
03:30 Et il estime que cette chute est soutenable encore devant nous.
03:34 Si effectivement c'est ce risque-là qui se matérialise, est-ce que ça peut faire évoluer quand même la fonction de réaction de la banque centrale européenne à un certain point ?
03:42 - Alors oui mais après publication des données, je pense effectivement que ce risque existe.
03:46 Si on a eu les données du PIB allemand aujourd'hui, si je regarde le déflateur de la consommation allemande, sur les 6 derniers mois on est à 1,47 en termes d'inflation.
03:56 Enfin on est annualisé donc c'est vraiment, on est déjà à un niveau qui est très faible.
04:00 Et quand on regarde surtout les causes de l'inflation en Europe, quand on voit qu'il n'y a pas de demande, il n'y a pas de consommation en Europe depuis 2019,
04:06 on est en gros en stagnation quasiment totale. Donc on ne peut pas dire que l'inflation européenne a été portée par la demande de façon exagérée.
04:13 Ce n'est pas le cas et donc on a effectivement un risque de voir une neutralisation de la situation et effectivement d'avoir une inflation qui passe en dessous du seuil envisagé.
04:22 Ce n'est pas du tout une certitude, on n'a pas, enfin je n'ai pas une réponse absolue à cette question-là, mais c'est un risque qui est pris.
04:29 Mais le plus malheureux là-dedans c'est qu'en fait si on avait une inflation qui serait vraiment durablement en dessous de 2% qui revenait à cette situation-là,
04:35 ça serait simplement le témoin, enfin le symptôme d'une économie qui n'avance pas.
04:40 Et ça par contre je pense que les choses sont claires, cette économie n'avance pas là, n'avance pas.
04:44 Quand on regarde encore une fois les données du PIB allemand, on a effectivement une croissance de 0,2% sur le trimestre.
04:49 Quand on regarde le détail, c'est un peu une catastrophe, c'est-à-dire qu'on a la demande domestique, même en nominale, la demande domestique étant négative sur le trimestre.
04:56 Si je regarde les données, enfin en gros du secteur privé, que ce soit la consommation ou l'investissement, on revient toujours à peu près à des niveaux qui sont comparables à ceux de 2017.
05:06 Et si je regarde, si je fais simplement une comparaison de ce qu'on appelle le PIBcker, c'est-à-dire en gros la somme de la consommation privée et de l'investissement privé,
05:14 si je regarde depuis le Q4 2017 jusqu'à aujourd'hui, on est à -0,2% d'Allemagne, donc totale stagnation depuis cette période-là.
05:22 Aux Etats-Unis c'est +16,3%. Donc enfin c'est un écart qui est tout à fait historique et malgré cela on a une banque centrale qui continue d'appuyer sur le frein.
05:32 Les orthodoxes vont vous dire "ça c'est un problème structurel, c'est un problème de modèle économique, c'est un problème politique qui concerne les décideurs fiscaux et budgétaires,
05:42 nous c'est le mandat de la stabilité des prix".
05:45 Oui, ben je ne partage pas cette lecture-là.
05:48 Non mais c'est une lecture que certaines personnes ont aujourd'hui.
05:52 Oui, oui, j'en suis bien conscient.
05:54 Et vous disiez, l'autre facteur pour la Banque Centrale Européenne c'est que va faire la Réserve Fédérale Américaine, autrement dit,
06:01 combien de baisse de taux est-ce que la Banque Centrale Européenne peut-elle délivrer en solo ?
06:06 Alors, le joint est exclu, en gros le premier critère pour la Fed, Powell l'a dit lors de la dernière réunion, en fait on a eu 3 mois de données qui étaient négatives,
06:16 donc en gros je veux au moins 3 mois de données qui soient dans le bon sens pour pouvoir y aller.
06:20 S'il veut 3 mois de données, en fait ça nous pousse à juillet, donc juillet paraîtrait être le premier envisageable.
06:27 La dernière banque, enfin le dernier grand Goldman Sachs envisageait que juillet était possible,
06:33 aujourd'hui ils ont décalé, ce sera plus juillet, ce sera septembre.
06:36 Il reste Citigroup et encore sur juillet avec 4 baisses continues à partir de juillet.
06:42 Mais malgré tout, comme on a eu la première donnée pour le mois d'avril qui a été plutôt favorable,
06:45 si on avait mai-juin qui était également favorable, je pense que juillet reste tout de même possible.
06:49 Peut revenir sur la table ?
06:50 Peut revenir sur la table, surtout si on avait un ralentissement, mais surtout pour l'économie américaine,
06:54 si jamais on a quoi que ce soit qui arrive sur le niveau d'emploi, je pense qu'on aurait une réaction immédiate,
06:57 parce que quand on regarde la dynamique de l'économie américaine, c'est vraiment porté sur le revenu des gens qui sont au travail,
07:04 et donc si on avait quoi que ce soit qui venait endommager cette dynamique-là, on aurait un risque réel très rapide
07:08 qui peut se matérialiser sur l'économie américaine, et donc là on aurait une réaction très immédiate.
07:12 Que vous inspirent ces considérations de politique monétaire ? On en discute tous les jours sur les marchés,
07:18 c'est la conversation perpétuelle, Benoît, mais là, en tout cas en Europe, ça arrive.
07:23 Qu'est-ce que ça va changer, je ne sais pas, en termes de psychologie pour les investisseurs,
07:28 et puis dans la réalité un peu économique également ?
07:31 Une baisse de taux en Europe, il y en aura forcément une deuxième, peut-être même une troisième,
07:36 si la Fed commence à s'y mettre à un moment, 50, 75 points de base de baisse de taux en zone euro,
07:42 qu'est-ce que ça implique pour l'activité économique et pour les marchés ?
07:46 Déjà ces baisses de taux, elles se justifient effectivement, enfin, la raison de revenir là-dessus,
07:51 mais on est dans une situation très différente de ce qui se passe aux États-Unis,
07:54 il faut bien avoir en tête qu'on a vécu une séquence, je dirais, normale d'un cycle inflationniste en zone euro,
08:01 c'est-à-dire qu'on a une économie qui a atterri, qui est passée très légèrement en récession,
08:05 enfin on est à zéro, on a des passages en récession, donc c'est une situation qui est fondamentalement différente
08:09 de ce qui se passe aux États-Unis, et probablement à quoi il fait référence lorsqu'il parle de l'inflation
08:14 qui baisse assez rapidement. Quand on regarde l'inflation cœur-service, qu'on la retraite de l'immobilier aux États-Unis,
08:20 qui lui pèse aux États-Unis, pas en zone euro, on voit une trajectoire qui est très différente.
08:25 Cette inflation cœur-service depuis septembre, elle rebondit, elle continue de rebondir assez nettement aux États-Unis,
08:30 alors qu'en Europe, après un mois où on a eu un doute, elle continue de baisser assez notablement.
08:35 Donc c'est parfaitement justifié d'envisager...
08:38 Et on a traversé les effets de saisonnalité de ce point de vue-là, de début d'année, etc.
08:41 Exactement. Et surtout, on a évité aussi une crise financière, j'ai envie de dire,
08:45 ce qui est plutôt rassurant, et en réalité, effectivement, tout est plutôt réuni pour qu'on entame un cycle de baisse de taux.
08:52 On a des taux d'intérêt de la BCE, en réel, qui sont nettement au-dessus de la croissance,
08:57 ce qui est généralement le moment, on y reviendra probablement avec ce qui se passe aux États-Unis,
09:02 où ce n'est pas le cas justement aux États-Unis, ce qui justifie probablement cette persévérance.
09:06 Donc tout est réuni pour voir ce cycle de baisse de taux.
09:09 Si on a un peu de mieux sur l'activité hors zone euro, je ne suis pas sûr que ça dissuaderait qui que ce soit de faire ce cycle de baisse de taux.
09:15 Il faut le faire, vraisemblablement. C'est même plutôt bon signe, en réalité, d'avoir ces bons signes qui viennent de l'activité,
09:21 parce qu'en fait, ça serait l'espoir, justement, d'éviter ce retour à des taux très bas, nuls,
09:27 parce qu'on remet en route cet équilibre, plutôt, cette crainte déflationniste permanente.
09:31 Donc une politique monétaire un peu pro-cyclique, dans le contexte actuel, ce n'est pas une erreur.
09:37 Non, c'est peut-être même le reflet qu'on a l'espoir d'avoir une vraie normalisation de la politique monétaire,
09:43 qu'on revienne avec des taux qui sont plus bas que les taux d'aujourd'hui, mais qui sont plus normaux.
09:47 Et donc, effectivement, c'est une bonne nouvelle.
09:49 Maintenant, est-ce que ça, c'est acquis ?
09:51 Là où on peut avoir de la confiance, c'est qu'effectivement, de scénarios de crise financière, crise de liquidité,
09:56 ce n'est pas du tout le plus probable. On a vu que tout a été mis en place pour l'éviter.
10:00 Maintenant, ça va dépendre de ce qui se passe aux États-Unis.
10:02 Aux États-Unis, on a des signes d'une économie qui commence à réaliser son atterrissage.
10:05 Tout plaide pour que ce soit un atterrissage où ça se passe bien, etc.
10:09 Mais si ça se passe plutôt mal, voilà, attention aux répercussions qu'il peut avoir du côté de la zone euro,
10:14 à la fois sur la croissance, mais aussi dans le pilotage de la politique monétaire.
10:17 C'est là où tout peut changer et où tout peut basculer.
10:20 Oui, d'ailleurs, dans ce scénario-là, où ça pourrait déraper, où ça déraperait aux États-Unis,
10:25 le fait que la BCE puisse s'affranchir du feu vert de la Fed pour commencer à initier elle-même son cycle de baisse d'autos,
10:32 c'est plutôt une bonne gestion du risque aussi éventuelle.
10:35 Exactement.
10:36 Et pour la Fed ?
10:38 Pour la Fed, ce qui est très intéressant, c'est que justement les minutes ont été complètement éclipsées par Nvidia, bien évidemment,
10:45 mais il y avait quand même quelque chose d'intéressant.
10:47 Faut qu'ils revoient leur calendrier, c'est pas possible de faire un meeting de la Fed le 1er mai
10:50 et publier les minutes le jour où Nvidia publie ses résultats.
10:53 Déjà, il y a ce contexte macro, que ce soit les données d'enquête, mais aussi les données en dur, on voit qu'il y a une inflexion.
11:00 Il y a des signes d'une économie qui prépare son atterrissage.
11:03 Mais ce qui était intéressant dans ce débat, dans les minutes de la Fed,
11:06 c'est qu'ils sont grosso modo d'accord sur le niveau des taux, sur la politique monétaire,
11:11 mais il y a une question sur, effectivement, les résultats concrets qu'on obtient sur l'économie réelle.
11:17 C'est-à-dire, on se demande si c'est suffisamment restrictif ou pas sur l'économie réelle.
11:20 Et c'est vrai que, effectivement, cette question se pose,
11:23 puisque, évidemment, on a monté les taux, mais tous les effets collatéraux de la hausse des taux,
11:27 on a tout fait pour les compenser ou en diminuer l'impact sur l'économie.
11:31 Donc, ce n'est pas vraiment surprenant, finalement, les effets restrictifs sur l'économie,
11:36 mais ils sont plus tardifs, ils sont dilués.
11:38 Et ce qui se passe, c'est qu'on a une croissance qui n'atterrit pas suffisamment, comme ça a été le cas aux euros.
11:43 Encore aujourd'hui, les taux de la Fed déflatés de l'inflation, en réel, sont inférieurs à la croissance.
11:48 Quand on regarde les prévisions des économistes, grosso modo, l'inversion, les taux passeraient au-dessus au cours du T3.
11:54 Oui, parce que la croissance du T2 s'annonce encore correcte.
11:58 S'annonce correcte, mais justement, quand on regarde historiquement ce qui se passe,
12:02 la croissance s'affaiblit au moment où les taux, en réel, passent au-dessus du niveau de la croissance.
12:07 Et ça, ça a été le cas historiquement tout le temps.
12:10 C'est-à-dire que pour ramener l'inflation, agir véritablement sur l'inflation et la ramener à l'objectif,
12:14 depuis la fin des années 60, on a toujours eu besoin d'avoir des taux, en réel, qui passent au-dessus du niveau de la croissance.
12:18 Même en 1995, quand on a réussi à faire un vrai soft lending.
12:22 Je pense que, effectivement, il n'y a pas besoin de remonter les taux aux Etats-Unis, c'est pas ça le sujet,
12:26 mais c'est effectivement de persévérer jusqu'à ce qu'on en vienne à cette situation,
12:29 où on aura un vrai impact tangible et constater vraiment le freinage de l'économie,
12:33 où là, la Fed pourra, effectivement, baisser ses taux, et c'est justement au cours du T3,
12:38 vraisemblablement, quand on regarde les anticipations des économistes sur la croissance.
12:41 - Et une Fed, dans un scénario économique favorable ou trop favorable,
12:47 une Fed qui mettrait beaucoup plus de temps encore à initier son mouvement de baisse de taux,
12:52 ça aurait là aussi un impact sur la capacité de la BCE à poursuivre son mouvement ?
12:57 - C'est ça, c'est ce qui serait difficile.
12:59 On peut faire cavalier seul, puisque l'économie, il y a effectivement une divergence entre les économies,
13:05 mais il y a des effets qui empêcheront que ça évolue radicalement différemment.
13:11 Enfin, c'est immanquablement, la BCE, à un moment ou à un autre,
13:13 sera obligée de prendre en compte ce qui se passe du côté des États-Unis.
13:16 - Bon, comment vous regardez ça, Arnaud, notamment en tant que gérant, que gérant actions,
13:21 notamment, est-ce que c'est un sujet qui intéresse les actions aujourd'hui, quand même,
13:28 ces histoires de baisse de taux ?
13:30 - Non, mais sachant que l'inflation n'est plus à 10% et que pour les marchés actions,
13:35 que l'inflation soit 2,5, 3, franchement, on l'a vu à travers les résultats,
13:41 ça ne pose pas non plus de défi majeur à ce stade.
13:44 - Non, après on l'a vu un petit peu dans les résultats, dans les top lines, qui étaient un peu en deçà.
13:48 Mais le point positif, il y en a beaucoup, notamment pour la zone Europe,
13:51 aujourd'hui, c'est ce qu'on dit en alignement des planètes, ce qui était dit auparavant,
13:55 des synchronisations des politiques monétaires, avec une baisse des taux directeurs de la BCE,
14:01 qui va redonner un peu d'oxygène à l'économie, ça c'est quelque chose de bien.
14:06 Le deuxième point, c'est les révisions, on va dire, on regarde les derniers indicateurs économiques qui sont sortis,
14:11 c'est le rattrapage du manufacturier, qui reprend la dynamique des services,
14:15 on a les indicateurs de surplus économiques en zone Euro qui décorellent, clairement,
14:19 par rapport aux Etats-Unis, même par rapport au Japon, dans le même sens que la Chine.
14:23 Donc, un partenaire privilégié de la zone économique européenne, donc ça c'est très bien.
14:26 Les révisions d'IPS qui se reprennent en zone économique européenne également,
14:30 pareil, au Japon c'est aussi très impressionnant, aux Etats-Unis aussi,
14:34 mais l'Europe repart, je reprends un exemple, depuis le 31 octobre, c'est pas dur,
14:38 jusqu'au 15 avril, du 31, enfin, le rebond de 18%,
14:42 - La période de bullrun qu'on connaît ces derniers mois,
14:44 - Il se fait en récession des bénéfices, il se fait que sur les anticipations de baisse de taux,
14:47 en zone économique européenne, alors qu'on avait une croissance des BPA de l'ordre de 8% sur la partie américaine.
14:52 Donc, plein de choses qui nous faisaient poser question,
14:54 aujourd'hui, semblent être porteurs sur du court-moyen terme pour la zone économique européenne, clairement.
15:00 - Donc, le marché a plutôt bien vu ce point d'inflexion qui arrive maintenant,
15:05 pour le momentum bénéficiaire en Europe.
15:07 - Et on le voit, la surperformance des marchés européens, maintenant, depuis 6 semaines, en bourse.
15:11 Là, sur la consolidation, il n'y a pas de divergence majeure avec la zone américaine,
15:16 le Dow Jones perd 2, la zone économique européenne perd 0,50,
15:20 enfin, l'euro-stock, 58, l'empaire, 0,50.
15:22 - Ouais, ouais.
15:23 - Donc, plein de choses salvatrices et porteuses, on va dire, pour du court-moyen terme.
15:28 - Ma question étant, est-ce que ça peut continuer de se diffuser ?
15:31 Ou est-ce que, si on considère que le marché a déjà bien anticipé ce petit décollage de l'Europe,
15:38 accompagné de quelques baisses de taux de la Banque Centrale Européenne,
15:42 est-ce qu'il y a un moment un peu "by the rumours, sell the news" devant nous ?
15:46 - Après, vous savez, on a quand même un maintien avec les niveaux de valorisation qui sont quand même,
15:50 aujourd'hui, intéressants en zone Europe.
15:52 Enfin, clairement, on est à 14 fois les bénéfices, je suis juste en dessous de la moyenne 10 ans,
15:56 je suis en dessous de la moyenne 20 ans, c'est la seule zone, on va dire, des pays développés où je suis en dessous de la moyenne.
16:00 Et j'ai des révisions de BPA. Enfin, voilà, je me répète, mais c'est comme la tendance,
16:03 et c'est les catalyseurs principaux des marchés.
16:05 - Bien sûr, à la fin de la journée, ça compte, oui.
16:07 - Donc, on maintient sur ces niveaux-là, après, on verra un petit peu comment ça se passera.
16:11 Est-ce qu'ils vont rebaisser en juillet ? Est-ce qu'ils vont rebaisser en septembre ?
16:14 Après, moi, voilà, j'acte aujourd'hui la baisse des taux directeurs,
16:17 une bouffée d'oxygène pour l'économie, les boîtes qui publient bien, qui maintiennent,
16:21 aujourd'hui, sur la partie, je vous disais, en chiffre d'affaires un peu court,
16:24 mais sur la partie résultats, c'était quand même très bon en zone Europe, aux Etats-Unis,
16:27 mais c'est toujours un peu comme ça.
16:29 Donc ça, c'est quand même des éléments qui sont probants.
16:31 Et un marché qui prend la densification, des taux de participation beaucoup plus importants en zone Europe.
16:34 Clairement, on voit les small mids qui reprennent, on voit les cyclics,
16:37 on voit les banques qui ont fait un run exceptionnel depuis deux mois.
16:40 Alors qu'aux US, il n'y a plus que Nvidia qui monte, quoi.
16:42 C'était la séance d'hier, hein !
16:44 Non mais, c'est...
16:45 Voilà, après, il y a... Peut-être que sur du court terme, sur les deux prochaines semaines,
16:49 on manque de catalyseurs en amont des banques centrales.
16:52 On a fini la période des pubis, le gros, on va dire, market mover, c'était Nvidia.
16:57 Donc on peut avoir une consolidation saine sur les marchés,
17:00 tant qu'on ne casse pas les 7900 sur le CAC, qu'on ne casse pas les 4008.
17:03 Oui, oui, oui.
17:04 On a un schéma de range, de latéralisation, comme disent les analystes.
17:08 Oui.
17:09 Qu'est-ce que ça change ? Je reviens à cette question, mais quelques baisses de taux en zone euro.
17:13 Qu'est-ce que ça change sur les dimensions que vous regardez, Nicolas ?
17:18 Est-ce que ça change un peu le profil conjoncturel devant nous ?
17:20 Quel impact ça peut avoir sur le Forex ?
17:24 L'euro tient quand même plutôt pas mal.
17:27 J'imagine que ces marchés-là ont anticipé quand même un peu de divergence de politique monétaire
17:33 entre les US et la zone euro, etc.
17:36 Au début, évidemment, une baisse de taux peut avoir un impact, mais on est quand même à un niveau qui est très élevé.
17:41 Ce n'est pas les 25 points de base qui vont avoir un impact délirant.
17:44 Par contre, ce qui peut être vraiment intéressant, c'est la modification du discours.
17:48 Ça, ça peut vraiment avoir un impact.
17:50 Ce que je disais précédemment sur cette histoire de majorité,
17:54 on a une majorité qui est plutôt stricte depuis deux ans, qui est là.
17:57 Si jamais le marché comprend qu'on a un changement de majorité,
18:00 c'est-à-dire une vision différente qui va être appliquée pour la suite de la zone euro,
18:04 on peut avoir quelque chose qui peut être beaucoup plus ambitieux,
18:06 plus puissant, et qui peut porter un peu plus à la croissance européenne.
18:09 On a ça, et on a quand même aussi une initiative politique qui, de mémoire, n'a pas existé précédemment.
18:18 L'année dernière, on avait un des gouverneurs de la BCE, Fabio Pagnetta,
18:22 qui avait dit qu'il fallait changer le modèle européen,
18:25 passer d'un modèle qui reposait sur la demande extérieure,
18:28 c'est-à-dire en gros on vend à l'extérieur, on est compétitif, ce genre de choses,
18:31 à passer à un modèle qui repose sur la demande intérieure,
18:34 c'est-à-dire le modèle américain, qui est beaucoup plus générateur de croissance,
18:37 avec des hausses de salaires...
18:39 On rappelle, 400 millions de consommateurs en Europe...
18:41 Oui, en zone euro, c'est 340 millions, c'est exactement le marché américain.
18:45 On a vraiment la même taille, sauf qu'on n'a pas du tout de consommation,
18:48 alors qu'eux ont une économie qui est totalement tirée par cette consommation-là,
18:51 et donc les entreprises en bénéficient et peuvent rayonner à l'international
18:55 grâce justement à ce marché captif qui est extrêmement puissant.
18:57 Donc voilà, il y avait cette volonté de changer de modèle européen.
19:02 Cette thématique-là a été reprise par Mario Draghi dans pas mal de discours
19:06 depuis environ un an, alors même que Mario Draghi a été mandaté
19:09 par Ursula von der Leyen pour produire un rapport qui va être sorti
19:13 au mois de juin, juste après les élections européennes,
19:16 justement pour parler de cette question-là.
19:18 Et on a un président français, Emmanuel Macron, qui porte cette idée également,
19:23 avec une volonté de modifier le mandat de la Banque Centrale Européenne
19:26 pour intégrer un volet de croissance, plus, comme le dit Draghi,
19:30 faire un cycle d'investissement public assez lourd en Europe
19:34 pour pouvoir relancer la machine, et exactement dans l'objectif
19:37 de modifier cette stratégie de compétitivité qu'on a en Europe
19:40 depuis le début de l'existence de la zone euro, vers un modèle
19:43 qui est plus celui des États-Unis.
19:45 Évidemment que ça va être extrêmement difficile politiquement
19:47 d'arriver à obtenir ce résultat-là, mais par contre,
19:50 évidemment d'un point de vue boursier, si en gros l'idée c'est de changer
19:54 le modèle européen pour en faire un modèle de croissance
19:56 comme celui des États-Unis, vous avez aujourd'hui un des niveaux
19:59 de valorisation et un marché qui peut être extraordinairement attrayant,
20:02 c'est clair, pour les années à venir.
20:04 - J'entends, mais de ce point de vue-là, c'est vrai que ça en touche aux politiques,
20:07 et en Europe, tout de suite, ça complexifie le sujet,
20:10 mais je crois comprendre quand même que le marché a conscience
20:13 de ses enjeux en Europe et ne fait pas trop crédit,
20:16 c'est-à-dire que l'Europe doit démontrer sa capacité à générer
20:20 un nouveau sceau fédéral, en l'occurrence, si on parle de Draghi, Macron et l'État.
20:25 - Je ne sais pas si on a besoin de ça, et ça c'est peut-être l'épisode malheureux,
20:29 c'est que quand on regarde ce qui a permis de faire modifier la politique européenne
20:32 il y a 10 ans, c'est-à-dire le "whatever it takes" de Draghi,
20:35 on peut assez facilement comprendre qu'il y avait une pression américaine
20:38 qui était extrêmement forte, qui avait été portée sur les Européens,
20:41 notamment Angela Merkel, qui avait en gros donné le feu vert à Mario Draghi
20:44 pour aller dans ce type de direction.
20:45 On a constaté aussi le voyage de Janet Yellen en Europe,
20:49 la pression qui peut exister aujourd'hui des Américains sur les Européens
20:52 pour modifier cette stratégie de tour là, à mon avis, existe et va se renforcer,
20:56 parce que l'idée c'est quand même de mettre le bloc européen en ligne
21:00 avec le bloc américain pour pouvoir faire face à ce qui se passe en Chine,
21:03 de l'autre côté, et d'avoir un bloc qui soit un peu plus...
21:05 - Et le résultat des élections européennes du 9 juin, ça peut permettre ça, Nicolas ?
21:10 - Alors, en fait, c'est ça qui est... On peut dire que, heureusement ou malheureusement,
21:14 les élections européennes n'ont pas un impact absolument délirant
21:17 sur le niveau de pouvoir européen. Ce qui est très important, par contre,
21:20 c'est qu'après les élections européennes, on va avoir une réunion du Conseil européen.
21:24 Le Conseil européen est le vrai organe de pouvoir en Europe,
21:28 et le Conseil européen va définir un agenda qui va être donné à la Commission européenne.
21:33 C'est cette discussion-là qui va être importante.
21:35 Évidemment, les poids politiques des différents gouvernants européens
21:38 va varier en fonction du résultat des élections de chacun,
21:40 donc on peut dire que les deux grands pays ne vont pas avoir un pouvoir
21:43 qui va être véritablement renforcé pendant cette séquence-là.
21:47 Ça, c'est à peu près clair.
21:49 Mais il est intéressant de voir que certains acteurs, notamment on peut parler de Georgia Melanie,
21:53 qui est soutenue par Draghi également,
21:55 peut aussi avoir un impact qui peut être à peu près assez lourd,
21:58 notamment avec ce qu'on a entendu cette semaine avec Ursula von der Leyen,
22:02 qui souhaite... enfin, qui tend la main... - Il y a un degré d'ouverture, vis-à-vis de...
22:05 - Même plus que ça, il veut intégrer Mélanie dans le PPE européen,
22:08 et donc ce qui pourrait changer assez fortement les choses, oui.
22:11 - On verra la récomposition des groupes, des partis au sein du Parlement européen,
22:15 ce que ça implique, et notamment pour la feuille de route, on va dire,
22:18 de la future administration européenne.
22:21 Moi, je reviens à mon petit euro/dollar, mais enfin, je veux dire...
22:24 - Pardon. - Si, parce que c'était le sens de ma question,
22:28 mais de voir l'euro qui tient bien, même qui serait apprécié un petit peu
22:31 en amont de ces baisses de taux de la BCE,
22:33 enfin, je veux dire, ça élimine la crainte, légitime ou non, j'en sais rien,
22:38 que la BCE pouvait avoir sur un risque de chute de la devise,
22:41 d'un retour de l'inflation à portée, etc., un nouveau choc...
22:45 - C'est plutôt rationnel. En fait, si on regarde depuis le début de l'année,
22:48 l'évolution entre les deux devises, elle reflète quoi ?
22:50 Elle reflète grosso modo la dynamique macro et politique monétaire,
22:54 on reste dans quelque chose qui reflète à peu près ça.
22:57 Et encore une fois, ça, c'est un des indicateurs qu'on va surveiller,
23:00 notamment, étant donné que la zone euro a déjà atterri,
23:03 pour voir du côté des Etats-Unis comment elle atterrit.
23:06 En réalité, il faut qu'on reste dans une question d'atterrissage
23:09 plus que de basculer dans le hard landing américain, ce qui change tout.
23:13 Et ça, on le verra justement à travers le comportement de la devise.
23:16 En réalité, voir comme ça l'euro bien se tenir,
23:19 le dollar baisser un peu depuis mi-avril, etc., c'est plutôt rassurant.
23:23 - Si on commence à avoir des mouvements plus importants,
23:25 c'est que le scénario change.
23:27 - On surveille justement ça, parce que voir le dollar remonter
23:30 comme ça précipitamment, ça serait justement qu'on quitte
23:33 ce scénario de "soft news is good news",
23:36 où on basculerait vraiment à "soft news become bad news".
23:39 - Oui, c'est ça. Les soft news deviennent des bad news,
23:42 des mauvaises données économiques, et là, ça change.
23:45 - Et c'est là où on aura de la version risque.
23:46 Et c'est justement un des paramètres qu'on surveille,
23:48 comme justement la corrélation entre les marchés actuels et les marchés obligataires.
23:51 Si on regarde, récemment on a intervenu, une nouvelle fois,
23:53 un pic de corrélation très positive entre les deux classes d'actifs.
23:56 On est en train de le quitter, on est en train de bouger.
23:59 Donc, il y a quelque chose qui est en train de se passer.
24:01 Il y a une inflexion sur la macro américaine,
24:04 où on voit les données qui s'affaiblissent.
24:05 Pour l'instant, on reste dans le cadre d'un scénario, je dirais,
24:08 normal, classique, d'atterrissage.
24:11 Il ne faut pas qu'on sorte de ce scénario.
24:13 Dès lors où on sortira de ce scénario, c'est là où justement,
24:15 en termes de mouvement de devise, on verra quelque chose de très différent.
24:17 Et notamment, c'est là où le dollar remonte,
24:19 c'est là où les choses sont complètement différentes.
24:21 - Vous disiez tout à l'heure, en regardant justement les entreprises européennes,
24:26 le retour d'un momentum bénéficiaire positif
24:29 à l'issue des résultats du premier trimestre.
24:31 Arnaud, concrètement, qui contribue à ce momentum bénéficiaire
24:37 qui s'améliore et qui fait partie des tracteurs,
24:42 également à l'inverse, en miroir ?
24:44 - A la surprise un peu, on va dire, générale,
24:46 quand on regarde, c'est le secteur technologique,
24:48 en tout cas, qui contribue le plus négativement,
24:50 en tout cas sur la séquence de publication du premier trimestre de l'année.
24:53 Depuis le 15 avril, post, on a 90% des boîtes qui ont publié,
24:57 chez des révisions bénéficiaires, de -2,5% sur le secteur technologique.
25:02 Et on le voit sur la performance boursière qui ont suivi,
25:05 c'est ça qui est très intéressant actuellement sur les marchés,
25:07 justement, cette corrélation vraiment entre les BPA et les cours,
25:10 et en tout cas dans les rotations sectorielles et la densification du marché.
25:13 Et là où ça révise le plus, notamment sur la partie résultats,
25:17 où les publications avaient été très bonnes,
25:19 un peu en deçà sur la partie chiffre d'affaires, sur la partie énergie.
25:21 Les majors pétrolières qui sont révisés à 2,5%, c'est énorme.
25:24 Sur des boîtes qui génèrent des free cash flow yield aux alentours de 12%,
25:28 des dividendes de 5%, des rachats d'action de 3,5%,
25:31 des valorisations qui sont au niveau de 6 fois en termes de PE.
25:35 Quand on regarde la relativité par rapport au secteur technologique,
25:38 il est, semble-t-il, intéressant de commencer à re-regarder ce secteur-là.
25:42 Surtout que là on a un pétrole qui a éco-gélé d'une dizaine de pourcents,
25:45 il y a toujours une corrélation.
25:47 Et surtout, quand on regarde en termes de corrèles,
25:49 le secteur énergie et tech, c'est vraiment ceux qui sont les plus décorrélés.
25:52 Après je dis ça, mais c'est toujours intéressant à voir dans un portefeuille,
25:55 de regarder comment on navigue et comment on corrèle.
25:57 Et du coup, on remet un peu d'énergie dans les portefeuilles,
26:00 on en avait déjà, mais on en profite,
26:02 et on sait que la saisonnalité, en tout cas jusqu'au mois de septembre,
26:05 est toujours assez positive pour le pétrole.
26:08 Et on a quand même aujourd'hui, je l'appelle la banque centrale du pétrole,
26:12 l'OPEP, qui se tient quand même des quotas, qui les a confirmés.
26:15 Et il faut profiter des tensions géopolitiques qui sont en baisse,
26:19 mais qui sont quand même toujours là.
26:21 Et tangibles, et qui peuvent d'un moment à l'autre s'aggraver.
26:25 Donc, un secteur qu'on aime beaucoup, le secteur des utilities aussi.
26:28 - Ah, intéressant !
26:30 Ça a commencé à frémir un peu ces derniers temps.
26:32 - Oui, mais on avait besoin.
26:34 - Voilà, intéressant, parce qu'il y a autre secteur très en retard.
26:37 - Exactement.
26:38 Alors toujours un très corrélé au mouvement des taux longs.
26:42 Et voilà, début d'année, on a pris pratiquement 15-20 BP sur les taux longs européens.
26:48 Le secteur des utilities a fait -12, -13.
26:51 Avec, on va dire vraiment, celles qui étaient les plus endettées,
26:53 les utilities dans la partie énergie, les UDP, UDPR, qui font,
26:56 voilà, Enel qui font entre -10 et -20.
26:59 Donc il y a de quoi rattraper.
27:00 On se rappelle, justement, du 1er novembre à la fin d'année,
27:02 c'est des secteurs, c'est un secteur qui a fait pratiquement 10%.
27:05 Donc il y a une corrélation importante.
27:07 - Dans un rallye de fin d'année, alimenté par la perspective de baisse de taux massive et rapide.
27:11 - Et le secteur énergétique, enfin voilà, c'est quand même important.
27:13 Je reviens toujours, c'est la même chose.
27:14 Certes, c'est des sociétés qui sont endettées,
27:16 mais aussi c'est des sociétés qui crachent quand même pas mal,
27:18 qui donnent du dividende.
27:19 Nous, on aime bien.
27:20 C'est défensif.
27:21 On regarde toujours le spread entre les valeurs, on va dire, défensives
27:24 et les valeurs un peu plus croissantes.
27:27 Le spread, on avait pratiquement, on était au plus bas des deux dernières années.
27:30 Donc, toujours, ça milite, on va dire, pour un retour.
27:33 Et c'est sain sur les marchés d'avoir des mouvements comme cela.
27:35 Donc on aime bien les utilities.
27:37 Je n'avais pas parlé à la dernière émission, on avait intégré Veolia Environnement.
27:39 - Ouais.
27:40 - Je ne sais pas si vous avez vu, mais elle a pris pratiquement une douzaine de %
27:42 - Ça a bien tenu, ouais.
27:43 - Une très très bonne publication.
27:44 - Oui, en ce sens, le cahier des charges, on a la visibilité.
27:46 Et si en plus, la reprise économique se...
27:49 - Se concrétise.
27:51 - Se concrétise dans le euro.
27:52 - Oui, se renforce.
27:53 - Il y a quand même une partie cyclique dans Veolia Environnement.
27:55 Enfin, c'est la partie déchet.
27:57 Alors, c'est beaucoup plus diversifié qu'il y a 15 ans sous Proglio.
28:00 Oui, Proglio.
28:01 Et tout à fait, donc, voilà.
28:03 Enfin, c'est une société qui a énormément changé.
28:05 - C'est un bon profil pour vous à avoir là, pour la séquence de marché du deuxième semestre.
28:10 - Veolia, on a bien eu des péroneves à Veïs.
28:11 - Si on va chercher un peu l'idée des retardataires, avec la perspective de baisse de taux,
28:16 est-ce qu'il faut descendre en taille de capi ?
28:18 - Exactement, ben...
28:20 On en avait parlé en fin d'année.
28:21 C'était un peu l'idée qu'on avait un peu tous.
28:23 Un peu aussi peut-être en manque d'idées après le formidable rallye.
28:26 Mais là, on le regarde, ça se matérialise.
28:28 Les small mids, elles ont pris pratiquement 7-8%.
28:30 En tout cas, en spread sur les six dernières semaines.
28:33 On le voit aussi, on a des flux qui re-rentrent un petit peu
28:35 quand on parle aux gérants des small mids.
28:37 Et ça, c'est important.
28:39 En plus, c'est ce qui matérialise quand même la performance sur les small mids.
28:41 On entend dire, c'est toujours que les investisseurs américains aussi
28:44 regardent un petit peu l'univers des petites et moyennes capitalisations européennes.
28:48 Parce que la valorisation, elle est quand même attractive.
28:50 - Il y a des gens qui trouvent des idées aujourd'hui.
28:51 - Vous êtes à 8-9 fois.
28:52 Alors, la valo ne fait pas tout, mais c'est quand même des sociétés à fin de croissance
28:54 qui ont délivré des bons résultats.
28:56 Les révisions de BPA ont été un peu plus négatives sur la séquence.
28:59 Mais en général, c'est ce que l'on aime bien reprendre.
29:00 Et on le reprend toujours.
29:01 Si on a une reprise économique un peu plus tangible, un peu plus dynamique,
29:05 excusez-moi, pour les petites et moyennes capitalisations...
29:09 - J'espère que si les américains se mettent à acheter nos small et mid-cap,
29:12 j'espère que les européens ne seront pas en reste non plus de ce point de vue-là.
29:15 - Exactement.
29:16 Après, tout le monde regarde, tout le monde en parle,
29:18 donc on le voit passer partout.
29:20 - Oui, bien sûr.
29:21 Oui, mais sauf qu'on en parle depuis longtemps.
29:23 Alors, il y a eu la fin d'année,
29:24 mais bon, le premier trimestre n'a pas été très favorable à nouveau.
29:27 C'était plutôt large over mid et small quand même.
29:30 - On avait les trois valeurs qui tiraient l'euro stock 50 jusqu'au 20 février.
29:34 Mais le point important, pourquoi ça a mal marché sur les small mid,
29:38 clairement, c'est la remontée des taux directeurs,
29:40 c'est l'inflation, qui a quand même du mal à digérer.
29:43 Et en plus, vous avez ce qu'on disait tout à l'heure,
29:45 une économie européenne qui a ralenti quand même assez fortement
29:49 et qui était pratiquement en récession.
29:51 Donc, vous avez les trois piliers de contre-performance.
29:54 - De vent contraire parfait pour changer le clavier actif.
29:57 - Donc, clairement, c'est une classe d'actifs à aller regarder.
29:59 Et sur du moyen long terme, ça surperforme les grandes capitalisations.
30:02 C'est du 7% sur les 10 dernières années, les grandes.
30:05 Et les petites et moyennes, malgré les deux années de contre-performance, c'est du 9%.
30:09 - D'accord avec l'idée, Benoît, que là, le marché, les investisseurs,
30:13 et notamment peut-être anglo-saxons et les investisseurs américains,
30:15 ont besoin un peu de nouvelles idées, que l'Europe peut en faire partie.
30:19 En tout cas, tout ce qui sort de la zone Amérique, tech, US, etc.,
30:23 peut être quelque chose de plus attractif à ce stade ?
30:26 - Ça peut l'être. Encore une fois, ça fait un moment d'ailleurs
30:31 sur cette question des small mids, où la tentation est forte.
30:34 - C'est les référents dans la caisse, évidemment, depuis un moment.
30:37 - En termes d'allocations actives, ça met d'ailleurs tout le monde à risque,
30:39 ce genre de choses, puisqu'un simple retour à la moyenne,
30:41 ça peut être très douloureux, si on n'en profite pas.
30:44 Mais je pense que tout cela va dépendre, encore une fois,
30:47 de ce qui va se passer aux Etats-Unis.
30:49 Pour voir des investisseurs américains qui s'intéressent aux small mids,
30:52 il faudra attendre de voir, effectivement, qu'on baisse les taux aux Etats-Unis.
30:55 Pourquoi les small mids souffrent autant ?
30:59 Parce que, tout simplement, elles sont détaites majoritairement plus à taux variable,
31:03 parce qu'elles ont un profil plus fragile.
31:06 - Elles ont moins d'accès au marché de capitaux.
31:08 - Exactement. J'ai envie de dire que le cycle est quasiment secondaire
31:12 dans l'appréciation de la valorisation des small mids.
31:15 Et paradoxalement, si justement on voit l'économie freiner aux Etats-Unis,
31:19 que globalement, et ça peut pas mal en Europe,
31:21 parce que si en relatif, c'est un peu mieux en Europe,
31:23 c'est totalement secondaire. Ce qui sera vraiment important,
31:25 c'est qu'on soit rassuré sur le fait qu'on entre dans un cycle de baisse des taux,
31:29 qu'on évacue ce risque d'avoir des taux encore plus élevés.
31:32 Et là, on aura, effectivement, je pense, un levier qui peut être assez puissant
31:36 en faveur des small mids, même si l'économie aux Etats-Unis se met à freiner.
31:41 C'est vraiment ça pour nous le paramètre.
31:43 C'est peut-être encore un peu tôt, mais effectivement, on s'en rapproche très concrètement.
31:47 - Qu'est-ce qui peut se passer après le 5 novembre, Nicolas ?
31:53 - Alors, choisissez votre manque, mais du point de vue de la politique monétaire,
32:00 du point de vue des sujets d'attention du marché,
32:03 Biden-Trump, évidemment.
32:05 Est-ce qu'il y a des points de convergence, que ce soit Biden ou Trump ?
32:09 Est-ce qu'il y a des différences importantes ?
32:12 J'imagine que ça va remettre un peu le nez de tout le monde
32:14 sur la question de la trajectoire des déficits américains,
32:18 et donc, par corrélation, sur la trajectoire de la politique monétaire américaine pour 2025 ?
32:24 - Alors, je crois que les probabilités aujourd'hui, c'est quand même plutôt Trump.
32:29 On a eu un discours aujourd'hui qui était, à mon avis, plus qu'intéressant,
32:33 qui est de Christopher Waller, qui est un des membres du board de la Fed,
32:37 qui a été nommé par Donald Trump, et qui, à mon avis, fait figure peut-être de favori
32:43 pour prendre la suite après, si Powell est limogée par...
32:49 Enfin, quand Powell arrivera à la fin de son mandat,
32:52 que Trump mette Chris Waller à sa place.
32:57 Ce qui était intéressant aujourd'hui, c'est que là, ça fait six mois que Waller fait des discours
33:00 plutôt sur la conjoncture, donc il ne s'est pas trop engagé,
33:03 et là, aujourd'hui, c'est un discours beaucoup plus lourd sur ce qu'on appelle le R-Star,
33:06 donc le taux d'intérêt naturel, en indiquant que, déjà,
33:11 il n'y a pas beaucoup de monde qui croit à cette approche-là,
33:14 mais que s'il y a bien un facteur qui peut pousser les taux d'intérêt naturel à la hausse,
33:19 c'est la question budgétaire et la trajectoire fiscale américaine.
33:22 Ce qui, à mon avis, est effectivement un peu un signal à donner aux politiques.
33:26 En gros, si vous voulez des taux bas, il faut peut-être se calmer un petit peu au niveau budgétaire,
33:30 ce qui est de bonne guerre, à mon avis, de son point de vue.
33:34 Par contre, il y a eu des rumeurs, des papiers qui ont été écrits
33:38 sur le fait que Donald Trump a consulté, notamment,
33:42 pour éventuellement remplacer Powell par une autre personne que Waller,
33:46 et là, les profils qui sont sortis, on parle de Jody Shelton, Kevin Hassett, ce genre de choses,
33:51 ce qui serait, à mon avis, une catastrophe absolue.
33:55 - Ça mettra un risque sur la signature américaine.
33:57 - Ça mettra un risque sur l'économie mondiale, je pense.
33:59 - Sur l'économie mondiale.
34:00 - Parce que, en gros, c'est des gens qui sont quasiment favorables à le retour de l'état le mort.
34:04 Si vous avez ce genre de personnalité qui arrive à la tête de la fête,
34:06 vous perdez, effectivement, pas mal de crédibilité.
34:08 Ce qui est rassurant, par contre, c'est que le mode de fonctionnement américain,
34:11 la nécessité de passer par la Commission bancaire du Sénat,
34:14 bloque pas mal ce genre de domination.
34:16 - Toutes les idées un peu farfelues, quand même, vous dites,
34:19 devraient, normalement, être mises de côté assez vite.
34:21 - Oui, ça reste des choses sérieuses, donc on a besoin de passer par le Comité bancaire du Sénat,
34:25 mais si jamais les répliquins arrivent à obtenir une majorité suffisante,
34:29 ils pourraient peut-être arriver à passer quelqu'un qui soit de ce profil-là,
34:31 mais qui serait, effectivement, un risque très important pour la suite des opérations.
34:35 Cela dit, quand on regarde le premier mandat de Donald Trump,
34:38 il est plutôt favorable à une politique de taux bas, en général.
34:41 Il a même critiqué largement Jérôme Powell pour ces conditions-là.
34:44 Il me paraîtrait, donc, farfelu de sa part de mettre quelqu'un
34:47 qui serait de une position qui sera radicalement opposée à cette approche-là.
34:50 C'est les rumeurs qui sont sorties, donc il faut bien les prendre en compte.
34:53 Ça me paraît, quand même, très improbable.
34:54 - Il veut des taux bas et un dollar faible.
34:57 - Un dollar faible, et voilà.
34:59 Oui, on a vu Robert Lighthizer, qui était son ancien ministre du Commerce,
35:03 qui, lui, souhaite, effectivement, avoir une dévaluation du dollar
35:06 pour pouvoir faire en sorte que l'économie américaine soit encore plus compétitive qu'elle ne l'est aujourd'hui.
35:10 - Bon, on verra, en parallèle de ça, il y a quand même ce qui se passe au Royaume-Uni.
35:17 On verra l'élection du 4 juillet.
35:19 Intéressant, parce que le Royaume-Uni est le seul grand pays G7
35:23 qui a connu ce moment truss, comme on dit,
35:26 où on a vu, quand même, le marché mettre un stop violent
35:28 à des idées fiscales ou budgétaires qui étaient jugées un peu trop hasardeuses.
35:33 - Le cas américain est vraiment très particulier.
35:35 - Parce que ce sont les États-Unis.
35:37 - Parce que ce sont les États-Unis.
35:38 - D'accord.
35:39 - Quand vous êtes la Chine, quand vous êtes l'Arabie Saoudite,
35:41 quand vous avez des réserves énormes,
35:43 le seul placement possible, ça reste les États-Unis.
35:47 En fait, il n'y a pas d'alternative.
35:49 Si vous voulez de la croissance, si vous voulez une signature qui soit correcte,
35:51 il n'y reste que les États-Unis.
35:53 - C'est même pas une question de...
35:55 Les États-Unis n'ont pas à avoir peur de perdre le statut du dollar.
35:59 C'est une contrainte, justement, parce que l'économie américaine est puissante.
36:02 Et si les Européens voulaient avoir un euro qui ressemble un peu plus au dollar,
36:06 pour ça, il faudrait de la croissance et avoir une politique qui soit un peu différente.
36:09 - Oui, Trump, Biden, le 5 novembre,
36:12 c'est peut-être pas tout de suite dans les marchés,
36:15 mais ça va forcément nous accompagner et monter en puissance
36:18 au fur et à mesure que le temps passe, Arnaud.
36:21 Encore une fois, sur des marchés d'action, notamment,
36:24 est-ce que ça peut générer...
36:25 - Le risque principal, on va dire, c'est un protectionnisme trop important
36:28 de la part des Américains.
36:30 Voilà. M. Biden a-t-il fait pire ou moins que M. Trump
36:35 en termes de protectionnisme ? Clairement pas.
36:37 Enfin, il a été quand même assez offensif là-dessus.
36:39 On le voit encore il y a quelques jours sur les tarifs...
36:41 - Il n'est pas revenu sur les tarifs termes, par exemple.
36:43 - Non, pas. D'ailleurs, il a piqué des nouveaux tarifs gagnés.
36:46 Et on va sur... Là, je vous parle du solaire parce que c'est l'actualité,
36:48 mais le solaire américain, clairement, il a piqué des tarifs douaniers
36:51 sur l'importation des panneaux solaires chinois.
36:54 Il a raison. Mais voilà, après, je ne vois pas de risque,
36:58 en tout cas, pour nous, ce qu'on n'aime pas sur les marchés,
37:01 c'est un protectionnisme démesuré.
37:03 En tout cas, moi, je le ressens comme ça.
37:05 Et je me dis que Trump, c'est plus oral que...
37:09 M. Biden a déjà fait beaucoup de choses.
37:11 Aller plus loin... Après, comment va-t-il gérer la partie budget ?
37:16 - Tout le monde se demande, effectivement.
37:18 - Je n'ai pas la réponse.
37:20 - Je crois que le textbook Trump, c'est assez simple.
37:23 On baisse les infos partout où on peut les baisser.
37:25 Pour tout le monde, quoi.
37:27 - Il peut être un problème sur l'année 2025.
37:30 - Bon, ça peut remettre en cause tout ce qu'on s'est raconté jusqu'à présent
37:35 sur la trajectoire, notamment, de la Fed, à un certain point.
37:39 - On ne sait jamais avec un personnage comme Trump, en l'occurrence.
37:42 - Mais même Biden veut.
37:44 - Je me demande aussi ce que Biden 2 donnerait.
37:47 Est-ce que c'est une continuité de son mandat ?
37:49 Ou est-ce que ça peut apporter des éléments nouveaux pour le marché ?
37:52 - J'ai envie de dire, en termes de dépenses, etc.,
37:55 on voit qu'au final, c'est un peu le même profil.
37:57 - Alors, on aboutit au même déficit.
37:59 - Exactement.
38:00 - Il y a des chèques d'un côté, des baisses d'impôts de l'autre.
38:03 - Il y a quand même un paramètre, j'ai envie de dire,
38:06 avant l'élection même, qui va être important,
38:08 c'est que cette capacité à dépenser très fortement,
38:12 elle vient aussi d'une situation particulière,
38:14 où on a entretenu des conditions de liquidité
38:16 qui étaient très favorables pour le faire.
38:18 Encore une fois, c'est la première fois où on a mis en place
38:20 tout un tas de moyens pour opérer un resserrement monétaire d'ampleur,
38:23 baisser la taille du bilan de la réserve fédérale,
38:25 dans des conditions de liquidité qui ont été très satisfaisantes.
38:27 Si on n'avait pas eu ces conditions de liquidité très satisfaisantes,
38:30 les réserves des banques, notamment, auraient été mises à contribution,
38:33 il n'est pas du tout acquis que l'État américain
38:35 se serait permis de dépenser autant.
38:37 Donc je pense que d'ici les élections,
38:39 effectivement le discours de Waller est intéressant de ce point de vue-là,
38:43 c'est que ce sujet de la dépense va revenir de façon beaucoup plus aiguë
38:48 d'ici les élections, et je ne suis pas sûr que,
38:51 effectivement, si Waller fait figure d'un possible successeur à la Fed, etc.,
38:55 je ne suis pas sûr que Trump utilise son premier mandat
38:59 comme un exemple de ce qu'il compte faire.
39:01 Je pense qu'on aura un discours qui peut être assez différent
39:03 sur la dépense, justement,
39:05 qui peut avoir justement un point de différenciation assez important
39:08 par rapport à ce qu'il a fait.
39:09 On va venir avec quelque chose d'assez traditionnel chez les Républicains,
39:11 de l'idée d'une orthodoxie budgétaire,
39:13 ou d'un peu plus de rigueur par rapport aux années folles.
39:17 Je pense que vu le profil de dépense exactement des derniers trimestres,
39:21 il ne faut pas grand-chose pour faire preuve d'une...
39:23 Mettre un peu de nuance, c'est assez facile.
39:25 Ce ne sera pas de l'austérité de simplement lever un peu le pied sur la dépense.
39:27 Donc je pense que c'est un point de différenciation
39:30 d'ici les élections qui sera intéressant.
39:32 La curiosité, c'est qu'il y a plusieurs équipes autour de Trump,
39:35 et que chaque équipe a ses idées,
39:37 et que lui, il n'a pas encore choisi quelle équipe il va prendre avec lui.
39:39 J'ai même vu, mais je l'ai raconté hier,
39:41 Peter Navarro, qui était donc le conseiller au commerce extérieur de Trump,
39:45 l'auteur de "The Death by China", etc.
39:48 Il est en prison, là.
39:49 Il fait ses interviews en prison,
39:51 il écrit ses articles en prison,
39:53 parce qu'il n'a pas voulu témoigner sur les événements du Capitole du 6 janvier,
39:57 donc je crois qu'il a une petite peine de quelques semaines ou quelques mois,
40:00 mais il donne quand même des interviews, je crois, encore...
40:02 Et des conseils !
40:03 Et des conseils, évidemment,
40:05 depuis sa prison.
40:07 Merci beaucoup messieurs d'avoir été des invités de Planète Marché ce soir.
40:09 Nicolas Gottesman, la financière de la cité,
40:11 Arnaud Morel, Premier par Asset Management,
40:13 et Benoît Pelloy, Natixis, Wealth Management.

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