Retrouvez la chronique d'Elisabeth Levy
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NewsTranscription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04Nous sommes avec Elisabeth Lévy, bonjour Elisabeth.
00:06Bonjour Jean-Jacques, bonjour à tous.
00:0861% des Français favorables au rétablissement d'une forme de service militaire obligatoire.
00:15Vous avez raison, la patrie vous appelle, a dit le Président de la République,
00:19et donc à en croire ce sondage, Destin commun, c'est une sorte d'ONG, je crois, une association West France,
00:25et bien les Français répondent présents.
00:2761% seraient donc favorables au rétablissement d'une forme de service militaire obligatoire.
00:33Alors, faut-il qu'on conclure qu'en une semaine, ça y est, le sens du sacrifice est descendu sur nous comme l'Esprit-Saint ?
00:39Bon, ne nous emballons pas tout de suite, primo.
00:42Dire ça à un sondeur, pardon, alors que la question n'est pas posée, ça ne mange pas ce pain,
00:47et c'est bon pour l'estime de soi.
00:50Il faut quand même noter que l'enthousiasme croit avec l'âge, c'est seulement 45% des 18-24 ans,
00:57et plus de 70% après 45, armons-nous et partez !
01:02Comme dit le dicton, moins on est concerné, plus on approuve.
01:06Alors, sur la question militaire stricto sensu, bien sûr, l'Ukraine nous rappelle que la guerre,
01:11ça n'est pas seulement, comme on l'a cru un peu, une question de technologie d'armement, d'informatique, de drone,
01:17c'est aussi une affaire de soldats, si vous voulez tenir un front, il faut du monde,
01:22et d'ailleurs plusieurs pays européens, on en a parlé tout à l'heure, ont allongé ou rétabli le service.
01:29En attendant, il faut...
01:30L'Allemagne y pense, à rétablir le service.
01:32Oui, oui, peut-être faut-il le faire, mais il faut quand même y réfléchir au lieu de lancer des idées comme ça,
01:38et la priorité, semble-t-il, c'est de rendre ces moyens déjà à notre armée professionnelle,
01:43et surtout de définir une stratégie, très bien, on rétablit le service, pourquoi ? Contre qui ?
01:48D'ailleurs, le Président n'en a absolument pas parlé, il est vrai que lui ne l'a pas fait.
01:54Comment s'explique ce retour en faveur de la conscription ?
01:57Alors, il y a d'abord, je crois, une explication qui est secondaire, mais qui est spécifiquement française.
02:01Vous savez, il y a une mythologie du service militaire en France.
02:04Il y a beaucoup de gens qui croient, qui rêvent, qu'en le rétablissement,
02:09on ressusciterait l'assimilation d'autrefois, le creuset républicain.
02:13Bon, ça me semble un peu illusoire, parce que le service, ça a prolongé un processus
02:18qui déjà était à l'oeuvre dans la société, il ne va pas la changer, il ne va pas créer par magie
02:23un vivre-ensemble qui existe de moins en moins.
02:25Mais bon, c'est évidemment, tout ça est des réflexions, pas des certitudes.
02:30Alors, la vraie raison pour cela, c'est évidemment qu'il y a ces inquiétudes
02:34liées à la montée des tensions internationales.
02:37Alors, il y a eu cette petite polémique entre le Président et le JDD,
02:41puisque le Président dément avoir utilisé le terme « faire peur » que lui prête le JDD.
02:46Alors bon, il n'y avait peut-être pas les paroles, c'est vrai, mais il y avait un peu la chanson.
02:51Alors moi, je ne crois pas, comme le suggèrent certains,
02:54que le Président voudrait instrumentaliser ses peurs pour bénéficier de l'effet drapeau.
02:59Enfin, en tous les cas, je n'ose pas y penser.
03:01Donc, la seule question au lieu de dire « ah là là, on veut nous faire peur », etc.,
03:05c'est de se demander s'il y a des raisons d'avoir peur.
03:09Eh bien, il me semble quand même qu'il y en a quelques-unes dans ce bas monde,
03:12pas seulement d'ailleurs venues de l'Est.
03:14Et à condition que cette peur ne nous paralyse pas,
03:18je crois que ce n'est pas absurde d'être au moins un peu inquiet.
03:22Et le désengagement américain, on a dit tout ça toute la semaine,
03:26bien sûr, nous oblige à nous réveiller.
03:28Écoutez, il faut aussi raison garder.
03:31On ne nous demande pas aujourd'hui de payer le prix du sang.
03:35On nous demande de sacrifier un peu de confort à notre souveraineté,
03:39et peut-être même quelques mois de travail.
03:41Vous savez, c'est ma marotte que vous ne pouvez pas...
03:44Si votre obsession, c'est de travailler moins ou de ne pas travailler plus,
03:49eh bien, la sortie de l'histoire n'est pas loin.
03:52Et on va redevenir, si c'est comme ça,
03:54si on ne veut vraiment pas faire un tout petit effort,
03:57on va redevenir un petit pays,
03:59ou devenir, pardon, un petit pays vassalisé.
04:02Et ça, ça devrait vraiment nous faire peur à tous.
04:05En tous les cas, moi, c'est de ça dont j'ai peur.
04:07– Bien, messieurs, vous avez entendu Elisabeth.
04:09Moi, je vous pose une question complémentaire.
04:11Réarmer la France, est-ce vouloir la guerre ou garantir la paix ?
04:15– On peut y aller ?
04:17– Oui, allez-y, allez-y.
04:19– Jean-Michel.
04:21– Jean-François, JF.
04:23Écoutez, il y a une crise, c'est évident.
04:26Nous sommes face à une crise.
04:28Je ne sais pas si c'est demain,
04:30M. Poutine et ses troupes qui vont attaquer l'Europe.
04:33Sans parler de ça, réarmer la France,
04:35créer les conditions d'une préparation des Français,
04:39d'une façon ou d'une autre, face à une crise militaire,
04:41une crise de guerre,
04:43c'est peut-être se mettre en place pour quelque chose qui viendra.
04:46– Nous ne sommes pas en guerre.
04:48Je voudrais quand même le rappeler,
04:50parce que j'ai l'impression, en attendant les uns et les autres,
04:52que nous sommes en guerre.
04:53– Si on la prépare aujourd'hui, c'est celle de dans 20 ans qu'on prépare.
04:56Ce n'est pas celle de demain.
04:58– Elisabeth a raison quand elle dit,
05:00ce n'est pas la peur, c'est l'inquiétude.
05:02Il faut être prêt.
05:03Regardez le Covid, nous n'étions pas prêts,
05:05nous sommes restés emmurés pendant des mois.
05:07Et regardez l'état de la France, l'état de l'économie française aujourd'hui.
05:09Donc il faut être peut-être prêt
05:11pour faire face à d'éventuels conflits à venir,
05:14lesquels nous ne savons pas.
05:16– Et puis c'est l'indépendance de la France.
05:18C'est l'indépendance que de se démarquer des Américains.
05:22À un moment donné ou à un autre.
05:24– C'est absolument ça.
05:25Jean-Jacques a raison, juste un point.
05:27S'armer, ce n'est pas juste une question de faire la guerre.
05:30Dans ce monde de carnivores, comme disait je ne sais plus qui,
05:34eh bien il faut faire peur.
05:37Et vous ne faites pas peur avec des valeurs.
05:42Excusez-moi, ça commence à bien faire.
05:44– Juste avant de laisser Éric Revel, un détail.
05:46J'allais chercher la date, 5 septembre 1798.
05:49La loi qui institue la conscription universelle et obligatoire,
05:52c'est celle qui a garni les effectifs de la grande armée de Napoléon Ier.
05:57– C'est aussi un peu pour ça qu'on a fait le droit du sol.
06:00C'est pour avoir des soldats.
06:02– Quelle est votre idée ?
06:04– La conscription, c'est fini en fait, pour plusieurs raisons.
06:07D'abord, on a vendu nos casernes, je rappelle.
06:09On a vendu le patrimoine immobilier de l'armée
06:12qui permettait d'accueillir des centaines de milliers de jeunes français par an
06:16pour passer sous les drapeaux, comme on disait.
06:18Moi, j'ai fait mes trois jours, j'ai fait une préparation.
06:20– Moi, j'ai fait mon armée.
06:22– Est-ce que vous avez fait le service après ?
06:24– Moi, j'ai fait mon service.
06:25– Moi, j'ai fait la coopération.
06:26– Qui a fait le service autour de vous ?
06:28– Oui.
06:29– Pas vous, messieurs.
06:30– Moi aussi, moi aussi.
06:32– Réformer pour raison économique.
06:34– Ce que je voulais dire, c'est qu'on a basculé dans un concept,
06:36Élisabeth Lévy, on a parlé de professionnalisation des armées.
06:39Donc, c'est un autre concept.
06:41C'est-à-dire qu'on ne fait pas appel à la conscription.
06:43Dans ce pays, on fait appel à une armée de professionnels.
06:45Je rappelle que l'armée recrute entre 20 000 et 25 000 personnels par an.
06:50– Chaque année.
06:51– Chaque année.
06:52– Ils ont beaucoup de mal à recruter.
06:54– Bien sûr, parce qu'il y a plein de concurrents dans les secteurs plus attirants.
06:58– Il y avait l'idée du creuset, à l'époque.
07:00– Oui, le creuset.
07:01– Ça existait.
07:02– Vous avez raison, Jean-Jacques.
07:04Si on veut une indépendance française,
07:07il faut absolument tirer vers le haut l'industrie de la défense française.
07:12Et je dis ça parce qu'on en parlait tout à l'heure.
07:15L'Allemagne qui nous dit, je suis d'accord pour faire une défense européenne.
07:19Eh bien, messieurs les Allemands, messieurs les Suisses,
07:21arrêtez d'acheter des avions transaméricains.
07:23Arrêtez d'acheter des F-35.
07:25Les I-Mars, les fameux missiles longue portée.
07:29Développons ensemble.
07:31Alors, le problème, c'est qu'entre le discours
07:34qui fait peur d'Emmanuel Macron
07:40et la réalité de la mise en place d'une industrie de la défense européenne,
07:43il va se passer effectivement 20 ans.
07:45Donc deux choses l'une.
07:46Ou bien le danger est imminent et on n'est pas préparé.
07:49Ou bien le danger n'est pas imminent et c'est une façon maintenant
07:52de nous y préparer.
07:54– Il faut se préparer.
07:55Il est 8h22.