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Retrouvez la chronique de Elisabeth Lévy tous les mardis et jeudis à 8h10

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##SOYEZ_LIBRES-2025-01-13##

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Transcription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04Regardons lucidement cette crise franco-algérienne avec vous Elisabeth et Lévi.
00:10Oui, c'est en train quand même de tourner vinaigre.
00:13Oui, avec Éric Revelle, nous pensons que ça va se calmer.
00:17Mais bon, nous verrons bien.
00:19Éric va donner son avis tout à l'heure.
00:20Et Chloé Morin aussi.
00:22Il y a une part de comédie dans toute crise diplomatique.
00:24Mais il y a aussi là, de réel boilem sans salle, c'est pas une comédie.
00:28Les propos publics de M. Théboune qui tombent dans toutes les oreilles des Algériens, y compris en France, c'est pas une comédie.
00:36Bon, donc, espérons au moins que ce doilem restera en rétention jusqu'à son procès qui prendra cher.
00:42On le garde au frais, en quelque sorte.
00:45Bon, et en France, on l'a vu, Chloé en a parlé, le ton monte.
00:48L'Algérie se déshonore avec sans salle.
00:51Il ne faut quand même pas oublier, c'est un mot fort de la part du Président.
00:54L'Algérie veut nous humilier, donc ça c'était Bruno Retailleau.
00:57Et bien sûr, comme vous l'avez dit Jean-Jacques, chacun y va de son idée.
01:01Alors de Bardella à Gabriel Attal, il y a eu un tir groupé évidemment sur le traité de 68.
01:11Tout le monde semble oublier que ça, malheureusement, c'est la compétence du Président.
01:15Donc ils peuvent toujours crier, le traité c'est la compétence du Président.
01:18C'est lui qui doit le soumettre, etc.
01:21Donc pour l'instant, ça dépend du Président.
01:25Donc Gérald Darmanin se propose, ça paraît assez simple,
01:28de supprimer l'exemption de visa pour la nomenclature.
01:31Xavier Driancourt dit, je trouve qu'il a une idée assez bonne.
01:34– Ancien ambassadeur de France en Algérie, je le rappelle.
01:37– Et il dit, en Algérie, les diplomates français, les religieux,
01:40enfin tous les officiels, ne peuvent pas se déplacer sans autorisation et sans escorte.
01:45Bien sûr, au passage, on les flique.
01:48Eh bien, faisons la même chose en France.
01:50Disons que nous aussi, nous voulons les protéger comme ils le font pour nous.
01:54Alors évidemment, il y a l'idée, pourquoi ne pas dire pas de visa du tout ?
01:58– Aux Algériens, oui.
02:00– Oui, il y a un petit détail que tout le monde finit d'oublier,
02:03c'est que nous sommes dans l'espace Schengen,
02:05et que si vous refusez un visa, ils peuvent toujours aller en demander un à côté.
02:09– En Italie, pareil, ou en Espagne.
02:11Quoiqu'avec l'Espagne, les relations ne sont pas terribles.
02:14– On peut évidemment demander une exemption de Schengen,
02:17mais attendons, pour l'instant, on n'a pas la main.
02:19– Il faut encore le faire.
02:21Bon, la vérité, c'est que depuis 70 ans,
02:23on accepte avec les Algériens une relation sadomaso.
02:27Ils ont piétiné les accords déviants.
02:29Il faut quand même le répéter et le répéter.
02:31Ils ont expulsé ou chassé les pieds noirs,
02:34mais les Algériens, eux, doivent être chouchoutés en France
02:37avec ce fameux traité de 68.
02:40Et en prime, aujourd'hui, le relais du régime se déchaîne.
02:44Alors je dirais, comme tout le monde, basta.
02:46Parce que s'il n'y a pas une réaction forte,
02:48même, je veux dire, probablement brutale,
02:50et bien le message qu'on envoie, c'est
02:52vous pouvez nous envoyer vos délinquants,
02:54vous pouvez emprisonner nos écrivains, vous pouvez nous insulter, allez-y.
02:57Et bien non, c'est le moment de faire du Trump, en fait.
03:00– Oui, mais d'accord, mais on fait comment ?
03:02Alors, il y a un consensus très large en France.
03:04– Ah oui, il y a un consensus, encore une fois,
03:06il y a quand même, on l'a vu, il y a des moyens d'action.
03:08Il n'y a pas rien, il n'y a pas juste la rupture des relations diplomatiques.
03:12On a toute une gamme de réactions,
03:16parce que l'Algérie a quand même besoin de nous.
03:19Voilà, le problème, c'est en gros, mais j'en ai déjà parlé,
03:23c'est qu'ils utilisent la diaspora algérienne en France.
03:27Bon, en tous les cas, aujourd'hui, Chloé l'a dit, donc je ne répète pas,
03:30la grande nouveauté, c'est que le centre, le bloc central,
03:34se rallie à la fermeté.
03:37Alors bien sûr, attention, Gabriel Attal prend des pincettes,
03:39il renvoie dos à dos avec le fameux réflexe,
03:42l'aveuglement de l'extrême gauche et la haine aveugle.
03:46De l'extrême droite, mais la vérité, c'est qu'il est d'accord avec le RN
03:50pour demander plus de fermeté, on ne provoque pas la France
03:54sans conséquences, écrit-il. Pour l'instant, c'est faux.
03:57Mais alors, je voudrais quand même m'arrêter pour finir sur la différence
04:00vraiment stridente et choquante de la gauche.
04:03Donc, Marine Tourdelier, non seulement elle a dit ce que vous avez dit, Chloé,
04:07c'est-à-dire qu'on n'avait pas respecté le droit, ce qui est parfaitement faux,
04:11mais elle a osé, quand on lui parlait des provocations algériennes,
04:14dire « Ah oui, mais nous aussi, on fait des… M. Retailleau aussi fait des provocations. »
04:17Non, mais j'ai cru, je n'en croyais pas…
04:20Non, non, mais je n'en croyais pas mes oreilles.
04:23Et au-delà des bas calculs électoraux et de l'obsession du RN,
04:28comme vous l'avez dit, eh bien, il y a aussi cette névrose de la gauche
04:31qui est née dans le combat anticolonial et dont on dirait
04:34qu'elle a été congelée depuis 1962.
04:37Des gens qui sont nés bien après semblent englués dans la repentance
04:41et l'antiracisme hémiplégique qui va avec,
04:44puisque racisés et colonisés ont toujours raison.
04:47Donc, Ségolène Royal nous dit qu'on a une dette morale et je suis sûr qu'elle le pense.
04:51Fouette-moi, allons-y, continuons.
04:54Et, excusez-moi, mais bon, pour aller très vite,
04:57la colonisation, c'est complexe et c'est universel, si je ne m'abuse.
05:00L'Algérie est une création d'une colonisation arabe.
05:04La juger avec la morale d'aujourd'hui, c'est absurde.
05:07L'histoire n'est pas un bilan comptable.
05:09Mais surtout, alors que la France est agressée par un régime policier détestable,
05:14qu'un écrivain est en prison, la gauche soit se tait,
05:17soit refuse ouvertement de défendre son pays.
05:20Certains de ses représentants joignent leur crachat à ceux de nos ennemis.
05:25Eh bien, ils ont de la chance d'être français, tous ces gens,
05:27parce que dans un pays libre, eh bien, heureusement,
05:30on a le droit de ne pas être patriote.
05:32– Bien, alors, Chloé, vous êtes d'accord avec Elisabeth ou pas ?
05:36– Moi, sur l'attitude de la gauche, oui, je pense que la gauche,
05:40pour des tas de raisons, et notamment en raison de la manière
05:44dont sa pensée a été formée, dont elle est matriciée,
05:48fait qu'elle est incapable de penser les relations avec des pays
05:56vis-à-vis desquels on a une forme de culpabilité.
05:59Et donc, ça fait qu'ils adoptent bêtement le discours du régime algérien,
06:05en l'occurrence.
06:07– Eric ?
06:08– Alors, moi, j'ai en tête plusieurs petites phrases,
06:11j'ai celle d'il y a quelques années, deux ans, je crois, d'Emmanuel Macron,
06:18qui, parlant de la guerre d'Algérie ou de la colonisation,
06:21parlait de rentes mémorielles qui étaient utiles pour le pouvoir algérien en place
06:26pour cacher ses propres échecs, aussi économiques, sociaux, dans ce pays.
06:31– Ce qui est vrai, d'ailleurs.
06:33– Bien sûr que c'est vrai.
06:34– Oui, mais enfin, avant, il avait dit autre chose, Emmanuel Macron.
06:37– C'est encore un géant nationalisme qui perd avant caché.
06:39– Mais c'était deux ans après la colonisation,
06:41crime contre l'humanité, prononcé également en Algérie, c'est jusqu'à 12.
06:45– Alors, ce que je veux dire, c'est que, à mon sens quand même,
06:48et c'est pas une façon pour Retailleau ou pour les autres de se dédouaner sur Macron,
06:52mais celui qui a les clés de cette crise, c'est Emmanuel Macron.
06:56Vous l'avez rappelé, Elisabeth, sur les traités...
06:59– Compétence présidentielle.
07:00– C'est lui qui doit, à mon avis, répondre.
07:02– Pour l'instant, vous êtes quand même d'accord.
07:04– Mais que doit-il faire ?
07:05– Attendez, dans cette crise, vous êtes quand même d'accord.
07:07Pour l'instant, on se parle par ministre interposé des deux côtés de la Méditerranée.
07:11– Oui, c'est vrai.
07:12– Il y a eu une réaction du ministre d'Affaires étrangères algériennes
07:14qui est absolument hallucinante aussi, et qui pour moi est quand même largement mensongère.
07:18Mais pour l'instant, même si Théboune a eu des mots extrêmement durs,
07:22il a prononcé un discours à la Nation il y a 15 jours, 3 semaines,
07:26je crois que rarement on avait vu une telle violence à l'endroit de la France.
07:29Donc maintenant...
07:30– Théboune qui est aux mains de l'agent militaire, n'oublions pas qu'il obéit à l'agent militaire.
07:34– Je ne le paie, disons.
07:36– Donc maintenant, puisqu'il a que ça, il faut qu'il s'occupe de ça quand même,
07:40le président de la République.
07:41– Oui.
07:42– Bon, il faut qu'il tranche d'une manière ou d'une autre.
07:44Donc est-ce qu'on ira à Canossa et que, comme d'habitude,
07:47on essaiera de mettre la poussière sous le tapis en disant,
07:50ils ont dérapé mais on reste...
07:52Ou alors au contraire, est-ce qu'il prendrait une décision forte, le président de la République ?
07:56Moi, je pense que c'est à lui de répondre maintenant.
07:58– Très vite, Élisabeth.
07:59– Je suis tout à fait d'accord, mais en fait, il y a un sentiment très partagé.
08:02Vous dites, que doit-on faire ?
08:04Ce que je crois réellement, on a essayé les câlins.
08:07Ça fait 70 ans qu'on essaye les câlins.
08:10À chaque fois qu'ils nous crachent dessus, on dit, c'est pas grave, on s'essuie un peu.
08:14Et autant l'autre joue.
08:15On va s'incliner devant leur martyr, je dis ça avec...
08:18– Darmanin.
08:19– Voilà.
08:20Non mais tous !
08:21C'est pas que Darmanin, tout le monde le fait.
08:23On a cessé.
08:24On a cessé.
08:25Donc maintenant, je pense qu'il est temps de faire quelque chose d'excessif.
08:29Quand je vous dis qu'il faut faire du Trump, il faut faire du Trump.
08:32Il faut arrêter de se laisser marcher sur les pieds.
08:35On est la France.
08:37Et c'est inacceptable qu'on se laisse traiter de cette façon.
08:40Et par ailleurs, c'est une crise qui remonte à bien plus loin qu'Emmanuel Macron.
08:44Parce qu'on n'a toujours pas réglé cette affaire en Algérie.
08:47C'est sûr qu'ils l'exploitent.
08:49Mais nous, on ne l'a pas réglée en France, du point de vue de notre névrose.
08:54– Écoutez, il est 8h22, je parlerai de cela.
08:57– Vous avez un psychiatre ? Pour moi ?
09:00– Il est 8h22, vous êtes sur Sud Radio.
09:02À tout de suite.

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