Avec Élisabeth Borne, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
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NewsTranscription
00:00Jean-Jacques Bourdin
00:03Notre invité ce matin, Elisabeth Borne, ministre d'État, ministre de l'Éducation Nationale, de l'Anciennement Supérieur et de l'Art Recherche.
00:10Bonjour.
00:11Bonjour.
00:11Merci d'être avec nous. Alors évidemment, je vais vous parler recrutement des enseignants, je vais vous parler de fermeture de classe, je vais vous parler de lecture,
00:22beaucoup, beaucoup de sujets d'université aussi à travers le cas de Fabrice Balanche.
00:27Mais je voudrais commencer sur ce que vous avez dit, ça fait du bruit, sur NCP lundi, vous parliez d'orientation, effectivement c'est important pour tous les enfants et pour tous les parents l'orientation.
00:38Alors, vous avez dit, un élève doit se préparer très jeune et réfléchir à la façon dont on se projette dans une formation et dans un métier, demain, réfléchir à son orientation professionnelle presque depuis la maternelle.
00:55Ça a choqué. Depuis la maternelle ?
00:57Alors, je voudrais rassurer vos auditeurs, on ne doit pas orienter les élèves dès la maternelle.
01:04Donc, manifestement, mes propos n'étaient pas clairs.
01:07Donc, ce que j'ai voulu dire, c'est que l'orientation c'est un sujet global et on doit veiller à ne pas prédéterminer, conditionner les choix.
01:19Et on sait qu'il y a beaucoup de biais dans l'orientation qui sont très forts et qui apparaissent très tôt.
01:25Par exemple, au niveau de l'entrée en CP, pour les maths et le même chez les filles et chez les garçons, et au bout d'un trimestre, les filles décrochent et l'écart se creuse tout au long de la scolarité.
01:40Donc, ce que je veux dire, c'est qu'on doit préparer, veiller à ce que les élèves puissent d'abord découvrir leurs capacités, qu'ils puissent prendre confiance en eux,
01:54qu'on leur donne l'envie d'apprendre et que ça permette le moment venu d'avoir les choix les plus éclairés et avec le moins de biais.
02:02– Mais leur donner l'envie d'apprendre, ça me paraît essentiel, effectivement, à l'école, c'est le but.
02:07– Absolument, mais c'est notre responsabilité.
02:09– Donc, l'orientation, ça se viendra plus tard.
02:11– Oui, en tout cas, veillons à ne pas fermer des portes.
02:14– Ça a choqué, vous comprenez que ça a choqué votre propos.
02:17– Je pense que les propos n'étaient manifestement pas clairs.
02:20– Voilà, vos propos n'étaient pas clairs, très bien.
02:22Vous avez rétabli, je fais quand même un petit rapport avec l'étude rendue par McKinsey,
02:30on parle beaucoup de McKinsey, sur l'évolution du métier de l'enseignant.
02:35Évidemment, dans le primaire, les élèves doivent être sensibilisés aux opportunités de la société numérique,
02:44ainsi qu'à ces risques. Vous êtes d'accord avec ce tissu ?
02:46– Vous savez, l'utilisation des réseaux sociaux trop jeunes a un impact qui n'est pas du tout positif sur la scolarité des élèves.
02:56– Oui. – Peut-être que vous avez vu, effectivement, l'étude sur la lecture.
03:00– Oui, je vais y revenir.
03:01– Je pense que d'apprendre aux jeunes, d'abord, moi je souhaite qu'ils ne soient pas sûrs.
03:06– Un apprentissage numérique ?
03:07– Non, qu'ils ne soient pas les alerter sur les risques du numérique,
03:13sur le fait que toutes les informations ne sont pas vraies sur les réseaux sociaux,
03:18et à prendre de la distance par rapport au numérique.
03:21– Est-ce qu'un élève, je ne sais pas moi, un élève de huitième, de neuvième, de dixième,
03:26moi je parle à l'ancienne, de cours élémentaires, de CE2,
03:32peut être sensibilisé au numérique déjà ?
03:34– Le souhait, c'est qu'il passe le moins de temps possible sur les écrans,
03:39et le plus de temps possible à lire des livres.
03:42– Bon, je vais y revenir sur la lecture.
03:45Parcoursup, franchement, bientôt remplacé, clairement.
03:49– Parcoursup évolue, et on essaie de l'améliorer d'année en année,
03:55en étant conscient qu'au moment où on fait ses choix,
03:57c'est un moment de stress pour les familles, pour les jeunes,
04:02et donc il faut améliorer le dispositif, donner plus d'informations.
04:07– D'est-stressons les parents, dé-stressons les enfants !
04:09– C'est bien ce qu'on s'efforce de faire,
04:11je pense qu'on donne de l'information sur les chances que vous avez
04:14de pouvoir accéder à une formation en fonction de la filière,
04:17vous aide de vos notes.
04:18– Parcoursup, franchement.
04:19– On a de toute façon besoin d'un outil,
04:21parce qu'il y a des centaines de milliers de jeunes,
04:24il y a même près d'un million de jeunes
04:25qui sont inscrits sur Parcoursup cette année,
04:29et qui font beaucoup de vœux,
04:30on doit avoir 10 millions de vœux,
04:33donc il faut bien un outil pour pouvoir rapprocher tous ces vœux,
04:38de toutes les formations qui évitent.
04:40– Oui, et recueillir les souhaits.
04:41– Oui, mais on peut remplacer Parcoursup.
04:44– Je ne suis pas sûr que ce soit nécessaire en soi de remplacer Parcoursup,
04:48qu'il faille sans cesse améliorer l'outil qui permet aux jeunes de bien choisir,
04:53et d'avoir le maximum de possibilités,
04:55et d'avoir les choix les plus éclairés possibles, ça c'est clair.
04:58– Franchement, Parcoursup, ça vous va ou pas ?
05:01– Est-ce que ça fonctionne comme vous voulez ?
05:04– Mais c'est toujours mieux que le dispositif d'avant,
05:06dans lequel on était tiré au sort, vous voyez.
05:08– Oui, mais c'est incomplet, quoi.
05:11– C'est perfectible, certainement, et on s'y emploie.
05:15– Bien, la lecture menacée,
05:16j'ai vu l'enquête Ipsos sur les adultes,
05:21enquête Ipsos pour le Centre National du Livre,
05:23moins d'un Français sur deux lit tous les jours,
05:25enfin c'est assez catastrophique,
05:27ça baisse d'ailleurs, le nombre de lecteurs.
05:30Alors, en ce qui concerne les jeunes,
05:32les 15-24 ans passent plus de 5 heures par jour sur les écrans,
05:362 heures quand on a de 1 à 6 ans,
05:40et 3h30, 3h30 de 7 à 12 ans sur les écrans,
05:44mais c'est considérable.
05:46Et en CP, qu'est-ce que je dis en CP ?
05:50Non, en CM2, un élève sur 3 éprouve des difficultés de lecture.
05:54Est-ce que vous allez renforcer l'apprentissage de la lecture
05:56à l'école élémentaire ?
05:58Alors, on prend de nombreuses initiatives pour encourager la lecture,
06:02vous savez, à la fois des concours de lecture à voix haute,
06:05des rencontres avec des auteurs,
06:07il y a la démarche Un Livre pour les Vacances,
06:09qui avait été lancé par Jean-Michel Blanquer,
06:11donc tous les élèves de CM2 qui ont Un Livre pour les Vacances,
06:15et puis cette année, on va lancer une opération C'est été jolie,
06:19où on va s'efforcer de donner envie de lire à tous les jeunes.
06:22Et comment ?
06:23Une opération C'est été jolie, c'est-à-dire ?
06:26Avec beaucoup de partenaires, par exemple,
06:28dans les stations-services sur les autoroutes,
06:31où on va proposer des livres aux jeunes.
06:33Gratuits ?
06:33On veut aussi...
06:35Des livres gratuits seront offerts aux...
06:37Pas gratuits, mais pas chers.
06:40Et on veut aussi leur prêter des livres,
06:42vous savez, sur les centres de documentation des établissements,
06:45qu'on puisse prêter des livres, pour le coup gratuitement,
06:48pour tout l'été.
06:49Au-delà de ça, il y a un travail avec tous les ministères concernés,
06:54pour voir quelles nouvelles initiatives on peut prendre,
06:56et ça fera l'objet d'annonces prochainement.
06:59Ah, vous allez prendre de nouvelles initiatives ?
07:01Oui, je vous confirme.
07:02Avec d'autres ministères, notamment...
07:04Pour améliorer l'apprentissage de la lecture.
07:05Pour donner envie de lire...
07:07Ça peut être quoi ?
07:08Ben, vous verrez, le moment donné...
07:09Non, non, mais Elisabeth Borne, vous avez réfléchi.
07:11Non, non, mais donc on y travaille avec...
07:12Quelques pistes, quelques pistes.
07:13Enfin, il y a deux sujets,
07:14il y a à la fois comment on s'assure que les jeunes passent moins de temps sur les écrans,
07:18c'est notamment la généralisation de la pause numérique.
07:21Vous savez qu'on a une centaine de collèges qui sont dans cette expérimentation.
07:25Et puis, par ailleurs, comment on encourage à acheter des livres,
07:29à aller vers les librairies de proximité.
07:31Donc, c'est des sujets sur lesquels on travaille,
07:33notamment avec la ministre de la Culture.
07:34Alors, depuis la rentrée 2024,
07:36effectivement, expérimentation de la pause numérique au collège,
07:4050 000 élèves qui sont concernés.
07:42Apparemment, ça a l'air de bien fonctionner.
07:45Les élèves déposent leur portable en arrivant
07:48et ne l'utilisent pas en pause ou en récréation.
07:51C'est bien cela, Elisabeth Borne ?
07:53C'est bien cela.
07:53Donc, on range son portable en arrivant au collège
07:58et donc on le récupère en quittant le collège.
08:00Il avait été promis de généraliser cette opération en janvier dernier.
08:06Est-ce qu'elle va être généralisée ?
08:08Moi, je souhaite qu'elle soit généralisée.
08:10Et on est à la rentrée prochaine.
08:13On est en train d'en discuter avec les conseils départementaux
08:16puisque ce sont les conseils départementaux qui financent les casiers
08:20ou les sacs dans lesquels on peut ranger son portable pour la journée.
08:23Mais donc, je suis confiante sur le fait qu'on puisse généraliser
08:25cette expérimentation à la rentrée prochaine.
08:29Donc, à la rentrée prochaine, ce sera généralisé.
08:30Les élèves devront laisser leur portable à l'entrée dans des casiers,
08:35à l'entrée du collège.
08:36Dans des casiers, dans des sacs.
08:37On va laisser chaque conseil départemental choisir la bonne réponse.
08:45Mais en tout cas, l'objectif, c'est bien de généraliser à la rentrée prochaine.
08:49Bien, généraliser à la rentrée prochaine, c'est très important
08:51parce que ça suscite débat auprès des parents.
08:54évidemment, et des enseignants.
08:57Et puis, les départements qui disent, mais ça coûte cher.
08:59Donc, vous allez aider les départements.
09:00Il y a beaucoup d'adhésions des parents, des professeurs.
09:05Et par ailleurs, on voit que dans les collèges
09:08où on a fait cette expérimentation,
09:10le climat scolaire est plus apaisé.
09:11Donc, je pense que ça vaut la peine de généraliser.
09:13Bien.
09:14Les groupes de besoin au collège en 6e et 5e seront créés.
09:18Ils sont maintenus.
09:19Ils sont maintenus.
09:20Le décret a été publié dimanche dernier.
09:23Signé, voilà.
09:24Signé, en français, en mathématiques.
09:28Et en 4e et 3e, bientôt ?
09:31En 4e et en 3e, on démarre à la prochaine rentrée.
09:35Une heure de soutien, approfondissement,
09:39en maths ou en français, par semaine.
09:42Et donc, du coup, on poursuit l'accompagnement des élèves
09:45en 4e et en 3e.
09:46Bien, parlons des profs.
09:47On a parlé des élèves, des parents,
09:49mais parlons des profs, avec une crise des vocations.
09:52On est bien d'accord ?
09:53C'est difficile de trouver des enseignants.
09:55Rentrée dernière, dans 56% des collèges et lycéens,
09:59c'est un chiffre syndical.
10:01Il manquait au moins un prof.
10:02C'est un chiffre syndical.
10:03Vous le confirmez ?
10:04A priori, on était à 99,5% de professeurs de poste
10:10qui étaient pourvus à la rentrée.
10:11Mais on sait que tout au long de l'année,
10:13il peut y avoir des maladies, il peut y avoir des problèmes.
10:17Et donc, effectivement, la situation n'est pas satisfaisante.
10:21Ça renvoie à un problème d'attractivité du métier.
10:25Et c'est pour ça que moi, j'ai annoncé qu'on allait revoir
10:27les modalités de recrutement et de formation initiale des professeurs.
10:32Quand on est passé à un recrutement au niveau du Master 2,
10:37on a eu 45% de candidats de moins
10:39pour les postes de professeurs des écoles.
10:42Donc, c'est important de revoir ce mode de recrutement.
10:46On va mettre en place, à partir de la rentrée 2026,
10:49des formations, des licences pluridisciplinaires
10:52dans lesquelles les étudiants pourront avoir des cours de français,
10:58de maths, d'histoire géo, de SVT.
10:59Donc, toutes les matières qu'ils auront à enseigner dans le premier degré.
11:03Et on recrutera à la fin de la licence.
11:06Ensuite, il y aura deux années de master professionnalisant
11:10dans lequel on pourra continuer à approfondir les compétences disciplinaires.
11:15Et en même temps, on apprendra le métier de professeur.
11:18C'est important de savoir gérer une classe,
11:21de savoir prendre en charge des élèves,
11:23notamment en situation de handicap.
11:25Et vous savez que 4 professeurs sur 5 nous disent
11:27qu'ils ne sont pas suffisamment préparés
11:29à ces gestes métiers qui sont fondamentaux.
11:32Bon, ça veut dire quoi ?
11:33Et je précise qu'ils seront rémunérés, les étudiants,
11:361400 euros net la première année du master.
11:39Alors, niveau Bac plus 3,
11:41c'est-à-dire qu'au bout de Bac plus 3,
11:42on pourra enseigner ?
11:44Non, on n'enseignera pas.
11:46On obtiendra, quand on est recruté à Bac...
11:48On aura une année de professionnalisation.
11:50On a deux années de professionnalisation
11:53avec un tiers de stage la première année du master
11:56et 50% la deuxième année.
12:00Et donc, on se prépare progressivement à rentrer dans ce métier.
12:02Est-ce qu'on ne va pas baisser le niveau des enseignants ?
12:04Non, précisément non.
12:05Vous voyez, on est en train de définir une filière,
12:09un parcours qui est beaucoup plus clair qu'aujourd'hui
12:11pour devenir professeur.
12:13Moi, ce que je constate, c'est qu'il y a beaucoup de jeunes
12:15qui, après la terminale, ont envie de s'orienter
12:18vers ce très beau métier.
12:20Ce métier, oui.
12:20Mais aujourd'hui, il n'y a pas de parcours clair
12:23pour devenir professeur des écoles.
12:24Ce métier encore mal payé ? Vous en convenez ?
12:26Ce métier pour lequel on a revalorisé
12:29les débuts de carrière et les fins de carrière,
12:31mais sur lequel il y a tout un milieu de carrière
12:34où on n'est pas augmenté pendant très longtemps.
12:38Et donc, on a aussi engagé des discussions.
12:41On a engagé des discussions avec les organisations syndicales.
12:44Moi, je souhaite qu'on débouche d'ici l'été
12:46sur la façon dont on a un parcours de carrière
12:49plus attractif sur ce milieu de carrière.
12:51Donc, une revalorisation plus rapide ?
12:54Absolument.
12:55Qu'on puisse avoir des promotions plus rapides
12:57sur ce milieu de carrière.
12:59Bien.
12:59La commission d'enquête est en cours
13:02sur les violences commises
13:05dans les établissements privés sous contrat
13:08avec l'État.
13:09Vous avez vu le travail.
13:12L'enseignement privé,
13:14est-ce que les contrôles sont suffisants ?
13:16Est-ce qu'il va y avoir un travail gouvernemental
13:19sur la question ?
13:20J'ai annoncé un plan
13:21Braison le silence agissant ensemble
13:23qui vise à systématiser
13:26les remontées d'informations
13:28sur les faits de violence
13:30dans les établissements
13:31qui visent aussi
13:33à mieux recueillir la parole des élèves
13:35et à augmenter les contrôles.
13:37On passe de 80 inspecteurs
13:39qui étaient dédiés à cette tâche
13:41à 200 en deux ans
13:43et on veut contrôler 40%
13:45des établissements privés sous contrat
13:47donc dans les deux ans qui viennent
13:49je pense que c'est important
13:50effectivement qu'on ait ces contrôles
13:52et qu'on puisse surtout s'assurer
13:55que les faits qui sont révélés
13:58et on a beaucoup de témoignages
14:00d'anciens élèves
14:01qui sont dramatiques
14:02dans lesquels on voit
14:03qu'on a des personnes
14:04dont la vie a pu être brisée
14:06que ces faits ne puissent pas se reproduire.
14:08Oui, ce sont, je le rappelle,
14:09des établissements privés
14:10sous contrat avec l'État.
14:12Je voudrais le rappeler.
14:13Du coup, on doit les contrôler
14:15ce qui n'était pas le cas jusqu'à présent.
14:17Elisabeth Borne.
14:18Et peut-être vous dire
14:19que moi je viens de recevoir
14:22le rapport qui a été fait
14:24sur l'institution Betaram.
14:26Et alors ?
14:26Je suis en train d'en prendre connaissance
14:28et je communiquerai très prochainement
14:31sur le contenu
14:32et les suites données à ce rapport.
14:35C'est-à-dire ?
14:36Betaram pourrait être fermé ?
14:37Non, a priori,
14:38ce n'est pas ce qu'a dit le rapport.
14:41Et en tout cas,
14:42il y a un certain nombre de recommandations.
14:43Je le rendrai public
14:45en toute transparence.
14:45Oui, il va y avoir des sanctions ?
14:49Il y a des recommandations,
14:51il y a des enquêtes administratives.
14:51Des recommandations,
14:52ça veut dire sanctions, parfois.
14:53Je connais votre langage.
14:55Si elles ne sont pas suivies,
14:57évidemment,
14:59il y aura des réactions.
15:02Mais à ce stade,
15:03je rendrai ça public très prochainement.
15:05Le cas Fabrice Balanche,
15:06il était avec nous ce matin,
15:08c'est heureux d'ici.
15:08Je rappelle qui est Fabrice Balanche.
15:10Il est agrégé de géographie,
15:12professeur à l'université Paris-Lyon 2.
15:14Il enseignait le 1er avril.
15:16Et quand tout à coup,
15:17on fait irruption dans sa classe,
15:19une quinzaine de militants pro-palestiniens,
15:23islamo-gauchistes apparemment,
15:24qui sont venus perturber son cours.
15:27Et il est parti.
15:28Il est parti parce qu'il ne pouvait plus donner cours.
15:32Alors,
15:33est-ce que vous allez vous porter parti civil ?
15:36Donc, je vous confirme,
15:37c'est inacceptable
15:37ce qui s'est passé le 1er avril
15:40avec effectivement
15:41des individus cagoulés,
15:43masqués,
15:44qui sont rentrés,
15:44qui ont obligé le professeur
15:46à quitter son amphi.
15:49L'université,
15:50c'est un lieu
15:51où on doit avoir
15:52la liberté d'enseigner.
15:54Avec Philippe Baptiste,
15:55ministre d'enseignement supérieur
15:57et de la recherche,
15:57on y est très attaché.
15:59L'université a accordé
16:01la protection fonctionnelle
16:02à Fabrice Balanche.
16:04Elle a aussi fait un signalement
16:06au procureur.
16:07Et moi, je souhaite que le ministère
16:08puisse se constituer parti civil,
16:10je vous le confirme.
16:11Vous allez vous constituer parti civil ?
16:13Oui, absolument.
16:14Absolument.
16:14Dans le cas Fabrice Balanche,
16:16que vous soutenez sans réserve ?
16:17C'est une façon d'exprimer
16:20que la liberté d'enseigner
16:22doit être garantie
16:23et qu'on ne peut pas menacer
16:25un professeur
16:26comme ça s'est produit
16:26lors de cette séance
16:29le 1er avril
16:29à l'université de Lyon.
16:31Bien, Elisabeth Borne,
16:33vous l'avez dit,
16:37je vais employer vos mots,
16:38je n'ai aucune leçon
16:40recevoir de personne
16:41sur les sujets liés
16:43à la laïcité.
16:44Vous pensiez à qui
16:45en prononçant cette phrase
16:47d'Elisabeth Borne ?
16:48Je pense qu'on ne va pas
16:49entretenir la polémique.
16:50Non mais certains pensaient
16:53que je pouvais faire preuve
16:54de naïveté,
16:55donc je dis non,
16:56je ne suis pas naïf
16:57sur ces sujets.
16:58Je dois être l'une des premières
16:59à avoir soutenu
17:00la Fédération française
17:02de foot
17:02qui avait un règlement intérieur
17:05qui interdisait
17:06le port du hijab
17:07dans les compétitions.
17:09Donc il y a une proposition
17:11de loi qui a été adoptée
17:12au Sénat
17:12et qui pourra être
17:13prochainement examinée
17:14à l'Assemblée nationale
17:15pour généraliser
17:17cette interdiction
17:17à toutes les fédérations,
17:19interdiction du port
17:20de signes religieux.
17:21Vous soutenez cette proposition
17:22de loi ?
17:22Je vous confirme.
17:23Vous la soutenez clairement ?
17:25Oui, oui, sans ambiguïté.
17:26Donc vous n'avez pas naïve ?
17:27Non, non.
17:29Mais pourquoi y a-t-il eu
17:30cette polémique ?
17:31Je ne sais pas,
17:32ça n'est pas de mon fait.
17:34Oui, ça n'est pas de votre fait,
17:35c'est du fait de quelqu'un d'autre.
17:37Voilà.
17:38Du Premier ministre ?
17:40Non, non, non, je ne pense pas du tout.
17:41De qui, alors ?
17:42Non, non, mais honnêtement,
17:43ce n'est pas...
17:43De Bruno Retailleau ?
17:44Ce n'est pas très intéressant.
17:46De Bruno Retailleau ?
17:47Ce qui est important,
17:49c'est que tout le gouvernement
17:50soutient cette proposition de loi
17:52qui sera examinée prochainement
17:56à l'Assemblée nationale
17:57après avoir été adoptée au Sénat.
17:59Est-ce qu'il y a de l'entrisme islamique
18:01dans des lycées musulmans ?
18:04De l'entrisme islamique,
18:06on est très vigilants,
18:07notamment dans les établissements
18:09hors contrat,
18:10pour qu'il n'y ait pas,
18:12comme on a pu le voir
18:14dans un certain nombre d'établissements,
18:17des livres qui ne sont pas conformes
18:20aux valeurs de la République.
18:21Et donc, dans ce cas-là,
18:22on peut décider de la fermeture
18:25de l'établissement,
18:25c'est ce qu'on a fait
18:26dans un certain nombre de cas.
18:27C'est ce que vous avez fait ?
18:28C'est ce que vous allez faire
18:29dans d'autres établissements ?
18:30De façon générale,
18:33on s'assure
18:34que les valeurs de la République
18:36sont respectées,
18:37y compris dans les établissements
18:39hors contrat.
18:40Bien.
18:41Et pour les maires
18:42accompagnatrices de sorties scolaires,
18:44Bruno Retailleau
18:45est favorable
18:45à l'interdiction du port du voile.
18:48Vous aussi ?
18:49Non.
18:50Non, non, je pense qu'il faut...
18:51Votre différence, hein ?
18:52Non, non, mais je pense
18:52qu'il faut revenir sur ce qui est...
18:54Il y a des différences
18:54au sein d'un même gouvernement,
18:55mais c'est votre différence.
18:57Donc, moi, je dis qu'il faut revenir
18:59à ce qu'est la laïcité
19:01dans notre pays.
19:02C'est la liberté de croire
19:04ou de ne pas croire.
19:06Et c'est la neutralité
19:07de l'État
19:08et de ses agents
19:10qui ne doivent pas porter
19:11des signes religieux
19:13de façon ostensible,
19:14quels qu'ils soient.
19:16Et en l'occurrence,
19:17les accompagnatrices
19:17ne sont pas des agents
19:18du service public.
19:19Alors, je parlais de sport,
19:21nous parlions de sport.
19:22Le sport à l'école,
19:23c'est très important.
19:24Très important.
19:256e, rentrée 2025,
19:29des tests d'aptitude physique
19:30seront passés par les élèves
19:32de 6e, c'est ça ?
19:33Donc là aussi,
19:34il y a une expérimentation
19:35qui a été lancée
19:36à la dernière rentrée.
19:38Et c'est important
19:39de pouvoir mesurer
19:40l'état physique,
19:41l'état de santé
19:42des élèves.
19:43Donc, 2025,
19:43c'est généralisé
19:44à la prochaine rentrée.
19:45C'est généralisé.
19:45Alors, si des collèges
19:46ou des professeurs
19:47ne veulent pas le faire,
19:48ça ne sera pas obligatoire.
19:49Mais on souhaite
19:50que ce soit généralisé.
19:51Parce que vous savez,
19:52ça renvoie aussi
19:53au sujet des écrans
19:54dont on parlait.
19:55On voit que les élèves
19:57sont trop sédentaires,
20:00que leur capacité musculaire,
20:03que leur forme physique
20:05en général
20:05peut ne pas être bonne.
20:07Et dans ce cas-là,
20:08c'est important
20:08de le détecter
20:09et de pouvoir
20:10leur conseiller.
20:12D'abord,
20:12c'est pour le professeur
20:14d'EPS
20:15de pouvoir savoir
20:16quelle est la situation,
20:18la santé,
20:19la forme physique
20:19de ses élèves.
20:21Et c'est aussi
20:21avec tous les partenaires
20:23du monde sportif
20:24de pouvoir les orienter,
20:26leur conseiller
20:27des pratiques sportives adaptées.
20:28Oui, parce qu'on propose
20:29soi-disant
20:3030 minutes de sport
20:31quotidiennement à l'école.
20:33Oui, enfin,
20:34c'est un établissement
20:35sur deux
20:35qui respecte
20:38cette volonté
20:39ministérielle.
20:40Donc, on va également
20:41former nos professeurs
20:43pour que ça soit
20:43100%
20:44des établissements
20:46qui le mettent en œuvre.
20:47C'est une question
20:47de formation
20:47des professeurs uniquement.
20:49Je pense qu'il faut
20:49les outiller
20:50pour qu'ils puissent
20:51effectivement répondre
20:52à ce souhait,
20:54à cette volonté
20:54de développer
20:5530 minutes
20:56d'activité physique.
20:57C'est important
20:58parce qu'on voit
20:58qu'en effet,
21:00les élèves,
21:00les enfants
21:01sont trop sédentaires,
21:03ne font pas assez
21:03d'activité physique.
21:04Elisabeth Borne,
21:05vous avez été
21:06Premier ministre,
21:07première ministre,
21:09Elisabeth Borne.
21:10La France ne tiendra pas
21:12ses objectifs
21:13de réduction
21:13de déficit.
21:15C'est François Bayrou
21:15qui dit cela.
21:17Pourquoi ?
21:17La guerre commerciale
21:18à bandeau ?
21:19La France,
21:21naturellement,
21:22fait le maximum
21:22et je peux vous assurer
21:23qu'on en discute
21:24autour du Premier ministre
21:25pour tenir
21:26l'objectif de déficit
21:28qui a été fixé.
21:29Ensuite,
21:31avec les décisions
21:32qui ont été prises
21:33par Donald Trump,
21:34évidemment,
21:34ça peut avoir
21:35des conséquences
21:36très fortes
21:36sur l'économie mondiale.
21:38C'est pour ça
21:39que l'Europe
21:39a une réponse
21:41qu'elle met en œuvre
21:42à partir d'aujourd'hui
21:43et progressivement
21:44et se prépare
21:45à un nouveau train
21:47de réponse.
21:47L'objectif,
21:48c'est plutôt
21:49de sortir
21:50de cette guerre commerciale
21:51qui est néfaste
21:52pour tout le monde.
21:54En effet,
21:55on peut avoir
21:55un risque
21:56de décrochage
21:57de l'activité économique,
21:59de ralentissement
22:00et donc,
22:01on devra en tenir compte.
22:02Oui.
22:02Il y a une petite rumeur
22:03qui court.
22:05Au-delà de 2027,
22:07quel rôle souhaitez-vous
22:08pour Emmanuel Macron ?
22:10Je vous dis ça
22:10parce qu'il y a
22:12une petite rumeur
22:12qui dit
22:13qu'il pourrait se représenter
22:15en 2032.
22:16Ce qui est vrai,
22:16d'ailleurs,
22:17il pourrait.
22:17Oui,
22:17factuellement,
22:19il pourrait
22:20et ce n'est pas moi
22:20qui vais savoir
22:21ce que le président
22:22de la République
22:22doit faire
22:23entre 2032.
22:24Vous le souhaiteriez ?
22:25Franchement,
22:26je ne pensais pas
22:26à le moment
22:27de se poser
22:27ce genre de questions.
22:28Bon, d'accord.
22:29Merci Elisabeth Borne
22:30d'être venue nous voir
22:31ce matin
22:32sur l'antenne
22:32de Sud Radio.
22:33Il est 8h56
22:35après les infos
22:36de 9h.
22:36Patrick Roger
22:37sera là.
22:38Patrick Roger
22:38sera là.
22:39sur l'antique.
22:40Sous-titrage