Retrouvez la chronique d'Elisabeth Levy
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NewsTranscription
00:00— Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin. — Bien, Élisabeth Lévy est avec nous. Nous allons parler d'Air Algérie.
00:07Bah vous allez me dire « Mais pourquoi Air Algérie ? ». Bah parce qu'Air Algérie a un peu attisé la crise entre la France et l'Algérie.
00:16— Oui. Alors en fait, de crise, moi, je parlerais plutôt d'une série de camouflets et d'humiliations que l'Algérie nous inflige.
00:23Alors je voudrais, puisqu'on parle d'Algérie, commencer cette chronique en rappelant que Boilem Sansal, un écrivain français
00:30dont le crime est d'avoir critiqué... — Un écrivain franco-algérien, hein, je précise.
00:35— Il est donc français. — Oui, oui. Non, non, mais je... Non, non, mais je... — Oui, oui. Le blague, le blague.
00:39— Ah ouais, parce que s'il n'était que français, ça serait d'autant plus scandaleux. Mais il est... C'est déjà scandaleux, mais bon.
00:45— Il est français aussi à part entière. Et c'est scandaleux. Et son crime, c'est d'avoir critiqué le régime algérien.
00:51Eh bien il est détenu depuis 3 mois. Il est malade. On a très peu de nouvelles.
00:56— On pense qu'il a un cancer, même. — Et en réalité, je crois qu'on a raison de dire qu'il est un otage, parce qu'évidemment,
01:01c'est pour nous enquiquiner. Alors je ne vous refais pas le film des influenceurs qui appellent à commettre des horreurs en France.
01:08Mais la question explosive et qui, évidemment, pourrit encore la situation, c'est l'expulsion des ressortissants algériens
01:16que nous avons décidé de renvoyer chez eux. Eh bien on se rappelle le gracieux Doualem qui a été renvoyé à l'envoyeur, nous,
01:24alors que lui, il était allé jusqu'à Alger en avion. Hier, le journal du dimanche a révélé que R-Algérie...
01:30Bon, R-Algérie, ça doit pas être très éloigné du gouvernement algérien. ...exige désormais un laissé-passer consulaire
01:37pour embarquer les expulsés. Or, ce laissé-passer n'est généralement pas nécessaire avec l'Algérie, puisqu'en fait,
01:43on ne doit le demander que quand on n'a pas des papiers fiables. Or, les Algériens ont généralement des documents fiables.
01:50Donc, comme l'a dit Bruno Retailleau, c'est une violation des accords bilatéraux. Mais rassurez-vous, rassurez-vous,
01:56le ministère de l'Intérieur, Cerlavis, nous annonce le Figaro, en effet. Il y a une note diffusée à tous les aéroports et services concernés.
02:05Attention, hein. Attendez-vous à savoir. Si un chef d'ESCAL refuse d'embarquer un OQTF, eh bien on doit exiger qu'il formule son refus par écrit.
02:18Et s'il refuse de le faire, eh bien, devinez quoi ? On relève son identité. Donc imaginez l'effet de cette bombe à Alger.
02:26On exige à Paplard pour nous dire noir sur blanc d'aller nous faire voir.
02:31— Bon, mais que faut-il faire ? Parce que c'est bien beau, cette situation. Mais que proposez-vous, Elisabeth ?
02:36— Alors j'ironise un peu parce que j'essaie de ne pas m'énerver. Mais d'abord, je voudrais juste dire quand même que ce n'est pas la faute,
02:42je pense, de Bruno Retailleau. Peut-être qu'il pourrait faire un peu plus... — Vous l'aimez bien, Retailleau, hein. Vous l'aimez bien.
02:48— Oui, je l'aime bien, Retailleau, parce que... Je vais vous dire pourquoi. Je veux dire, je peux avoir des grands désirs...
02:52— On sort de la chronique, là, en clair. — Ah d'accord. Mais ça ne fait rien.
02:55— Mais je suis d'accord avec vous. J'adore, j'adore. — Très vite. Parce que je crois que Bruno Retailleau est ce qu'il dit être. Voilà.
03:02Et j'apprécie cela. C'est un homme de droit. Et par ailleurs, je pense qu'il veut le bien de notre pays. Mais bon, il pourrait peut-être faire
03:09un peu plus dans ses attributions avec des circulaires, des décrets. Mais il est vrai que dans ce dossier, l'impulsion doit venir de l'Élysée.
03:18Et on attend qu'Emmanuel Macron fasse respecter la France. La seule détention de Boilem Sansal aurait dû justifier des mesures radicales
03:26de rétorsion sur les visas ou les avoir. Vincent Herboit, qui connaît bien le dossier, disait hier que les Européens seraient prêts à nous soutenir,
03:35par exemple, sur la question des visas, mais que c'est nous qui freinons. Oui, pourquoi ? Parce que la ligne, c'est l'éternelle ligne du quai d'Orsay,
03:42qui est toujours, en toutes circonstances, favorable à la soumission. N'envenimons pas les choses. Regardez comme la coopération antiterroriste
03:51se passe bien. Ne les énervons pas. Il y a tellement de liens entre nos deux et beau grand pays. Voilà ce qu'on entend toute la journée.
03:59Alors peut-être que derrière, il se passe des choses. Mais pour l'instant, on ne voit rien venir. Et M. Jean-Noël, pardon, j'allais dire Jean-Jacques Barraud,
04:08fait des redondes au ministre des Affaires étrangères, fait des redondantades contre le discours de J.D. De Vence, mais devant Teboun, pardon,
04:16il n'y a plus personne. Alors, il y a trois semaines, rappelez-vous, la Colombie refusait d'accueillir les immigrés clandestins, notamment criminels,
04:24pas tous, mais beaucoup de criminels, qui étaient expulsés des États-Unis. Trump a brandi la menace de droit de douane. Dans la journée,
04:33le président colombien a envoyé son avion pour récupérer ses ressortissants. Alors on peut jouer les vierges outragées à chaque fois que la Maison-Blanche
04:40utilise la manière forte. Et franchement, je vous rassure, c'est souvent à tort. L'affaire du Groenland m'a fait bondir comme vous tous, ou ce genre de choses.
04:48Mais face à l'Algérie, il est temps de faire du Trump. Ce n'est pas seulement pour défendre nos intérêts. C'est pour défendre notre honneur.
04:55— Le problème, c'est que Trump, pour l'instant, ne réussit pas. On a 7 000 expulsions seulement au niveau des États-Unis. Et le Costa Rica...
05:03Les États-Unis sont en train de demander au Costa Rica d'installer un genre de hub pour accueillir les expulsés. Il n'y arrive pas.
05:10— Je vous ai donné un exemple. Quand il a dit aux Colombiens... Je ne vous dis pas que c'est... Quand il a dit aux Colombiens...
05:16— Deux avions. Non, mais je voudrais revenir là-dessus, d'abord, parce que la Colombie... — Nous, on n'a pas deux avions. On a 10 mètres, déjà, qu'ils n'en ont pas.
05:22— Je vais vous dire, c'est très très difficile d'expulser quand un pays ne veut pas. — Ben voilà. Élisabeth, honnêtement, vous pouvez pas faire de comparaison
05:28entre les États-Unis et la Colombie et la France et l'Algérie. Ça n'a rien à voir. Ces comparaisons n'aient pas raison. Ça, c'est pas possible.
05:35Et les méthodes de Trump... Et je m'inscris complètement dans les pas de Jean-Jacques. Je lisais un papier, là, avant-hier, dans Washington Post,
05:42qui est pas un journal de gauchistes, disant « Bon, il n'y arrive pas. C'est tout. Il y a un moment donné, heureusement qu'il y a un état de droit ».
05:48— Malheureusement. Malheureusement. Parce que c'est pas normal qu'on n'y arrive pas. — Ce que vous dites est tout à fait exact. Après, moi, vous savez très bien
05:55que Théboune, il a une histoire personnelle avec le Sahara occidental. Vous savez qu'une grande partie de sa famille, le président algérien,
06:01est mort lors de la guerre des Sables. C'est quelque chose qui est à vif chez lui, encore plus à vif que chez n'importe quel dirigeant algérien.
06:10Je suis absolument persuadé qu'il y a des discussions directes entre Emmanuel Macron et le président Théboune. Ça, ça me paraît tout à fait
06:18évident. Ou alors des missis-dominicis un peu en parallèle, etc. — Enfin, pour l'instant, Sanzal est toujours en prison.
06:23— Oui. Mais Sanzal est en prison. Alors je suis d'accord avec vous. Sanzal est en prison. Mais il y a aussi une peur. Et moi, je comprends...
06:29Je suis d'accord avec vous pour dénoncer la politique en permanence pro-arabe du Quai d'Orsay. Ça fait 50 ans que ça dure.
06:35Je suis d'accord avec vous, même si les Algériens sont agréables. Mais je pense aussi qu'il y a une terreur, pas simplement sur le gaz.
06:45Il y a une terreur sur – comment dirais-je – l'avancée de la Russie, notamment au Maghreb. Ça, c'est la terreur.
06:51— Est-ce que je voudrais vous faire une réponse ? Voilà. Il y a des moments dans l'histoire d'un pays, d'accord, où il faut être capable
06:58de se faire respecter. L'Algérie se sert de nous comme d'un paillasson. Pourquoi ? Lisez l'excellent article de Kamel Daoud, d'accord,
07:06qui fait en 10 points à quoi l'Algérie, à quoi la France sert l'Algérie. On est leur paillasson à l'intérieur.
07:12Ils se... Toute la journée, si vous voulez, rien n'est de leur faute, tout est de la nôtre. Ils racontent des craques et n'importe quoi.
07:20Et je suis nabré. Dans les relations entre pays, le rapport de force, ça existe. — Je suis d'accord. Mais on l'a dit, le rapport de force.
07:28Mais Élisabeth... — Attends, pardon. — Vas-y, pardon. — Et je suis nabré depuis le début de cette crise algérienne.
07:36On me dit que derrière, on fait des tas de trucs, etc. Le résultat, comme l'a dit Jean-Jacques, c'est ce scandale que nous acceptons.
07:44Excusez-moi. Excusez-moi. Qu'est-ce qui nous empêche ? Qu'est-ce qui nous empêche, d'accord, de dire très bien
07:51« Appartiens de maintenant, tant que cette affaire ne cesse pas ». — Pas de visa. — Pas de visa. Je veux dire pas de gens
07:57qui viennent se faire soigner chez nous, pas de... Les biens, on commence à en prendre 1, 2, 3. Je veux dire mais à un moment,
08:04on n'est pas un petit pays qui va... — Non mais d'accord, d'accord. J'entends ce que vous dites. J'entends ce que vous dites.
08:10Je dis également qu'il y a des menaces, évidemment. Je dis que la crise algérienne, elle est relancée... Écoutez, Emmanuel Macron,
08:17il faut savoir aussi dans quel sens il siffle et il souffle avec le vent. — Quel jour ? — Quel jour et quel après-midi.
08:23Un coup, la colonisation est un crime contre l'humanité. Un coup, c'en est pas un. Il ne dit rien. Il a tes boules.
08:29Il n'en parle pas. Il prévient pas les Algériens en reconnaissant le Sahara occidental. Sérieusement, vous savez...
08:34Non, non, mais excusez-moi. Je ne dis pas... — Il a le droit de reconnaître le Sahara occidental. Pardon, mais vous allez...
08:40— Mais non, mais c'est pas ce que je dis. Il a le droit... Mais écoutez, arrêtez. Le Sahara occidental, il y a 1 an et demi,
08:46il était hors de question qu'on le reconnaisse au Maroc. Maintenant, on veut refaire du business avec le Maroc.
08:52Donc on fait plaisir au roi d'un seul coup. Oui, sauf que le roi, on lui a fait la gueule pendant 2 ans.
08:58— On change d'avis à toutes les 2 minutes. — C'est illisible. C'est illisible. — C'est la même chose en économie.
09:03C'est illisible. — On comprend rien. On est d'accord. — C'est l'éradisme, le fait d'être en permanence en train de passer un truc à l'autre.
09:10— Bon, enfin, écoutez, il y a des mesures à prendre avec l'Algérie. Peut-être qu'on ne les prend pas suffisamment.
09:14— Je suis d'accord. Peut-être aussi qu'il y a des menaces qui... — On va... On va... 8 heures. — Ça, je suis d'accord.
09:19Là, je dis... — On est tous d'accord. 8 heures 20 ou 2. — Oui, on est tous d'accord.