Avec Antoine Léaument, député LFI de l'Essonne
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##L_INVITE_POLITIQUE-2025-04-17##
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NewsTranscription
00:01Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
00:06Notre invité ce matin, Antoine Léaumant, qui est député LFI de l'Essonne.
00:10Antoine Léaumant, bonjour.
00:11Bonjour.
00:12Merci d'être avec nous.
00:13Alors, l'enquête avance.
00:16Je vais commencer avec les prisons, tir à l'arme automatique contre une prison à Toulon,
00:20incendie de véhicules appartenant à des surveillants pénitentiaires
00:24et même un hall d'immeubles, début d'incendie, des voitures taguées.
00:30L'enquête avance, l'enquête qui a été confiée d'ailleurs à la division antiterroriste,
00:36l'enquête avance, apparemment, apparemment, je reste prudent,
00:39apparemment, ça vient du narcotrafic, des narcotrafiquants.
00:45Est-ce que ces gens-là, ceux que je vais qualifier de caïds de la drogue,
00:50d'une manière un peu spectaculaire, sont en train de défier l'État ?
00:54Déjà, il faudrait savoir si c'est bien eux qui sont à l'origine de ces attaques de prison.
00:58Moi, je commence par dire mon soutien aux personnels pénitentiaires
01:02qui sont à l'intérieur des prisons et qui sont visés par ces attaques, d'une certaine manière.
01:07Bon, ensuite, savoir qui c'est, il est assez évident que cela pourrait être des personnes liées au narcotrafic
01:14et notamment parce qu'il y a un certain nombre de méthodes qui peuvent être associées
01:16à des méthodes de pression, des méthodes d'intimidation,
01:19qui peuvent être celles des narcotrafiquants.
01:21Ensuite, la question, c'est comment on lutte effectivement contre le narcotrafic.
01:24Et moi, je trouve que sur ce sujet, qu'il s'agisse de M. Darmanin ou de M. Retailleau,
01:29il y a une forme d'inefficacité dans la lutte contre le narcotrafic.
01:32Les mesures n'ont pas encore été prises de Darmanin.
01:34D'accord, mais ça fait quand même des années qu'ils sont censés lutter l'un et l'autre contre le narcotrafic.
01:39Je trouve qu'ils sont inefficaces.
01:40Pourquoi ? Parce qu'il y a une tendance qui a eu lieu à concentrer sur ce qu'on appelle le bas du spectre,
01:45c'est-à-dire sur les gens qui font le petit deal, qui font le trafic sur les petits points de deal.
01:51Mais en réalité, ce qu'il faut faire si jamais on veut frapper le narcotrafic,
01:54c'est frapper ce qu'on appelle le haut du spectre,
01:56c'est-à-dire ce que vous avez appelé les caïds de la drogue.
01:58Et effectivement, c'est là qu'il faut taper.
02:00Sauf que sur ce sujet-là, eh bien, gouvernement après gouvernement,
02:04ministre de l'Intérieur après ministre de l'Intérieur,
02:06il y a eu une forme de délaissement, en particulier du travail de police judiciaire.
02:10Il y a eu une baisse du nombre de policiers dans la police judiciaire.
02:13La police n'a toujours pas de logiciel fonctionnel.
02:16Ça devrait faire la une de l'actualité quand on parle de sécurité.
02:198 ans de travail sur un logiciel de la police nationale,
02:2215 millions d'euros envoyés chez Capgemini,
02:24toujours pas de logiciel de la police nationale,
02:26alors que la gendarmerie en a un.
02:28Ça, c'est des moyens de base de la lutte contre le narcotrafic
02:31et d'une manière générale, de lutte contre la criminalité organisée.
02:34Et le statut de repenti, les prisons spéciales,
02:37ça, c'est une façon de lutter contre les caïds de la drogue, entre guillemets.
02:41Avec ce qu'ont fait les Italiens.
02:45Avec une certaine réussite, vous en convenez.
02:47Le statut de repenti, il faut expliquer ce que c'est.
02:49C'était une des seules mesures dans le texte sur le narcotrafic
02:52avec laquelle j'étais en accord.
02:53Parce que c'est une mesure qui permet d'obtenir des informations
02:56pour faire tomber des grands narcotrafiquants.
02:58Mais attention, ça veut dire qu'on fait des réductions de peine
03:00à des gens qui sont des criminels.
03:02C'est ça ce que ça veut dire, le statut de repenti.
03:03Moi, j'étais d'accord avec ça parce que je considère
03:05que ce qu'il faut, c'est de l'efficacité dans la lutte
03:07pour ceux qu'on n'a pas encore attrapés.
03:09C'est ça que je considère être efficace dans la lutte.
03:11Donc ça, j'étais d'accord.
03:12Mais par contre, les super prisons de Gérald Darmanin,
03:15ça, je ne suis pas d'accord.
03:16Et je vous explique pourquoi.
03:17Déjà, il y a une question de droit humain qui est posée.
03:19Et je sais que ce n'est pas l'argument qui intéresse les gens
03:22quand on parle des droits humains des prisonniers.
03:24Mais je signale quand même que si on veut ne pas se comporter
03:26comme des narcotrafiquants, précisément, notre devoir de républicain,
03:29c'est d'être au-dessus d'eux en matière de respect des droits.
03:31Mais apparemment, ça n'intéresse personne quand on parle de ça.
03:33Non, moi, j'ai parlé à M. Darmanin de la question de la corruption.
03:36Parce qu'on concentre au même endroit des narcotrafiquants
03:39avec des très forts moyens corruptifs.
03:41Et ceux qui sont mis en danger par cette concentration
03:43de narcotrafiquants et de moyens corruptifs,
03:45c'est précisément les personnels pénitentiaires.
03:47Et moi, j'ai posé une question à M. Darmanin
03:48sur laquelle je n'ai pas eu de réponse.
03:50Il m'a dit, oui, non, mais on va s'assurer
03:52qu'il n'y ait pas de la corruption à l'intérieur.
03:53D'accord, mais à l'extérieur ?
03:54Comment on protège les personnels pénitentiaires
03:56à l'extérieur de ces super prisons
03:58pour les narco-racailles et les narco-bandits ?
04:00Comment ils font ?
04:02Et quand je parle de corruption, je parle à la fois
04:05des moyens financiers, mais je parle aussi des moyens de pression.
04:08Je parle aussi des menaces.
04:09Je parle aussi de tout ce qui va viser les familles
04:11des personnels pénitentiaires.
04:13Sur ça, aucune réponse.
04:14Et je considère que c'est une mauvaise méthode.
04:15Bien. Le budget de la France 2026
04:18commence à être travaillé par le gouvernement.
04:22François Bayrou n'a rien annoncé mardi.
04:24Il a simplement dit qu'il annoncerait tout le 14 juillet.
04:27Bon, Antoine, est-ce que...
04:30C'est la réalité, est-ce que je dis ?
04:32Ça va mettre une bonne ambiance.
04:35Bon, mais Antoine Léomant, est-ce que vous allez censurer le gouvernement ?
04:39Alors moi, j'ai essayé plusieurs fois, si on veut bien s'en souvenir.
04:42À chaque fois que j'ai eu l'occasion, j'ai appuyé sur le bouton pour censurer le gouvernement.
04:45Est-ce que là, vous allez déposer une motion de censure ?
04:48De toute évidence, il y a des raisons de censurer ce gouvernement sur la base de ces annonces.
04:52Mais est-ce que vous allez le faire ?
04:53On va en discuter.
04:54On va en discuter.
04:55Mais moi, ce que je souhaite, c'est que...
04:57Avant le 14 juillet ?
04:58Pour bien expliquer comment ça se passe.
05:00Oui.
05:00On a un nombre limité de motions de censure qu'on peut déposer.
05:03Oui.
05:03Si jamais on n'avait pas un nombre limité de motions de censure, on en aurait probablement...
05:07Il y avait plein de raisons d'en déposer.
05:09Mais on essaye de trouver le moment où on se dit que cette motion de censure a le plus de chances de passer.
05:13Évidemment que s'il y a des annonces qui sont faites, qui vont dans un sens où on ne respecte pas les Français,
05:19parce que c'est ça dont il s'agit, eh bien, il y a des raisons de voter une motion de censure.
05:23Donc, pas au moins le 14 juillet, si je comprends bien.
05:25Non, mais attendez, il y a un risque.
05:25C'est que si jamais on ne fait pas avant le 14 juillet, il y a la question de la cession.
05:29Exactement.
05:30Et la cession ordinaire s'arrête le 30 juin.
05:32Exactement.
05:32Si on attend le 14 juillet pour déposer des motions de censure, nous-mêmes, on est coincés s'il n'y a pas de cession.
05:37Donc, il y a un sujet qui est posé sur ça.
05:39Donc, vous allez déposer une motion de censure avant ?
05:40Moi, je souhaite qu'on en dépose une.
05:42Je souhaite qu'on s'organise...
05:44Je ne sais pas, mais précisément, c'est ça que je vais vous dire, M. Bourdain.
05:47Avant fin juin.
05:48Attendez, il y a des étapes entre-temps.
05:50Il va être M. Bayrou devant la commission d'enquête sur l'affaire Béteram,
05:54qui, le 14 mai, il passe devant une commission d'enquête.
05:58Il n'y a que deux issues à cette commission d'enquête.
06:00Soit il ment pendant la commission d'enquête,
06:03soit il dit la vérité dans cette commission d'enquête,
06:05et donc, on constate qu'il a menti auparavant.
06:07Parce qu'il y a d'ores et déjà...
06:08Il n'a pas menti.
06:09Eh bien, si, ce n'est pas possible.
06:10Parce qu'il y a d'ores et déjà...
06:10Ça, nous verrons.
06:11Vous jugez avant.
06:13Non, mais ça veut dire qu'on va accuser deux gendarmes
06:15et le juge Mirand d'avoir menti.
06:17Ça veut dire qu'il y a trois personnes qui auraient menti,
06:18qui se seraient fises d'accord...
06:19Mais bien sûr, c'est l'évidence.
06:21Je veux dire, même sur les seuls propos qu'il a tenus publiquement,
06:25il s'est contredit.
06:26Donc, il a menti.
06:27Conséquence ?
06:27Conséquence, pour moi, il doit y avoir une motion de censure derrière.
06:30Après le 14 mai.
06:31Mais la question est de savoir sur qui signe cette motion de censure.
06:35Est-ce que c'est une motion de censure collective ?
06:37Ou bien, est-ce que c'est une motion de censure
06:39où nous, on la dépose individuellement ?
06:40Mais c'est précisément ce que j'ai essayé de vous dire.
06:42Nous, on n'a plus le droit, la France Insoumise, tout seul,
06:44on n'a plus le droit qu'à une motion de censure.
06:46Donc, il ne faut pas qu'on se rate.
06:47Parce que moi, je ne fais pas des motions de censure pistolet à bouchon.
06:50Je fais des motions de censure pour faire tomber le gouvernement.
06:52Je ne suis pas là pour jouer.
06:52Est-ce que le PS va vous accompagner ?
06:57Il faut leur poser la question à eux.
07:00Parce que la dernière fois, ils ne voulaient pas censurer.
07:03Parce que je ne sais pas quoi,
07:04François Bayrou était censé faire la retraite à 62 ans
07:07et puis qu'on avait négocié qu'il y avait un conclave sur les retraites.
07:10La vérité, c'est que M. Bayrou s'est pointé hier ou avant...
07:14Oui, c'était hier, je crois, sa grande conférence de presse sur la vérité, avant-hier.
07:18Sur la vérité permet d'agir.
07:20Lui qui est un menteur, il dit que la vérité permet d'agir.
07:22Celle-là, j'avoue que je ne l'avais pas vu venir.
07:25Et qu'il dit qu'il va falloir travailler plus.
07:27Qu'on ne travaille pas assez, qu'on est des gros paresseux.
07:29Il dit ça aux infirmières qui se tuent à la tâche.
07:32Il dit ça aux ouvriers qui se tuent à la tâche.
07:34Parce que des morts au travail, il y en a un très grand nombre dans notre pays.
07:36Il dit ça aux caissières, aux caissiers, aux gens qui travaillent, qui sont éboueurs.
07:41Il dit ça à qui exactement, M. Bayrou, qui les gens ne travaillent pas assez ?
07:44Moi, j'aimerais bien avoir la réponse à sa question.
07:46Bien, à propos de travail, le 1er mai, les boulangers veulent rester ouverts.
07:51Mais si les salariés des boulangers veulent travailler ce jour-là et être payés doubles,
07:57on peut les laisser travailler, non ?
07:59Le 1er mai, moi, c'est un jour qui est un jour sacré pour nous.
08:02C'est la fête des travailleurs.
08:06Déjà, moi, s'il faut supprimer des jours fériés,
08:08il y en a un certain nombre d'autres qui sont associés à la question de la religion
08:12qu'on pourrait éventuellement modifier.
08:14Il y a quand même d'autres jours à modifier.
08:16Non, mais moi, je laisse libre.
08:17Moi, je propose d'en rajouter.
08:19J'ai déposé, moi, une proposition...
08:20Vous voulez rajouter des jours fériés ?
08:21Moi, j'ai déposé une proposition de loi pour faire un jour férié en plus, le 18 mars,
08:25qui est le point de départ de la Commune de Paris.
08:27Et je trouve que c'est une grande date de notre histoire nationale
08:30qui n'est pas assez célébrée à mon goût.
08:31Faut-il, oui ou non, laisser travailler les salariés
08:33qui veulent travailler le 1er mai et être payés doubles ?
08:37Moi, je considère qu'il manque des jours
08:39sur lesquels l'ensemble du pays a des jours communs.
08:43Vous dites non.
08:43Alors, on fait quoi ?
08:44Après, on fait le 14 juillet aussi ?
08:45Mais vous dites non ou pas ?
08:46Moi, je suis assez défavorable à ça.
08:48Parce qu'il faut qu'il y ait des jours,
08:49qu'il soit des jours sanctuarisés,
08:50dans lesquels il y a un point d'intérêt
08:53au fait qu'on soit tous ensemble et tous réunis autour d'une date.
08:57Donc, moi, je suis plutôt défavorable à ça.
08:58Et par ailleurs, on commence par ça.
09:00C'était la même chose sur le travail du dimanche.
09:02Ah, mais il faut laisser travailler les gens le dimanche
09:04s'ils ont envie, etc.
09:05Donc, on a commencé par ça.
09:07Et petit à petit, on a déstructuré
09:08des formes de temps de pause
09:10qui existaient dans la société
09:11et où on se retrouvait en famille, collectivement.
09:13Maintenant, c'est plus vrai
09:14que les gens peuvent réellement choisir
09:17de travailler le dimanche.
09:17Au début, c'était ça, quand on a dit
09:19on va laisser les gens choisir.
09:20Maintenant, il y a une forme d'obligation pour certains
09:22de travailler ce jour-là.
09:23Et quand on laisse le capitalisme entrer
09:25par la petite porte,
09:26ensuite, il met non seulement le pied,
09:28mais il entre dans le bâtiment
09:29et il casse tout à l'intérieur.
09:30Vous croyez qu'on est vraiment dans le capitalisme
09:32chez un boulanger ?
09:33Non, mais...
09:34Franchement, non...
09:35Evidemment, mais vous prenez l'exemple du boulanger...
09:36Non, mais je ne parle pas à l'exemple du boulanger.
09:38Vous prenez l'exemple du boulanger
09:40parce que personne n'a envie d'empêcher
09:41les boulangers de travailler,
09:42certainement pas moi.
09:43Oui, personne, ni moi, ni vous, d'ailleurs.
09:43Non, mais bien sûr que non.
09:44Vous allez chercher votre peau, le problème.
09:45Ça fait toujours plaisir à tout le monde
09:48d'avoir un petit croissant de matin.
09:49Bah, évidemment.
09:49Et voilà.
09:50Donc, c'est prendre cet exemple-là
09:52qui fait que ça décale la discussion.
09:54Mais la vérité, c'est que c'est qui
09:55qui va se servir de...
09:56Si on change la loi sur ce sujet,
09:58qui va s'en servir ?
09:59C'est pas le petit boulanger.
10:01C'est les grandes entreprises
10:02qui vont se servir de ça
10:03pour avoir mis le pied dans la porte.
10:04Bon, Michael Delafosse,
10:06le maire de Montpellier,
10:07est en colère contre vous.
10:08Pas contre vous personnellement,
10:09mais contre les filles.
10:10Pourquoi ?
10:11Parce que son nom a été associé
10:12au nazi responsable de la Shoah.
10:14Vous avez vu ça ?
10:17Non, j'ai pas vu.
10:18Alors, il dépose plainte.
10:19Bah, j'ai pas vu,
10:20donc je peux pas vous dire...
10:21Bon, vous condamnez.
10:22Non, mais je ne sais pas
10:24de quoi il s'agit.
10:24J'ai pas la phrase,
10:25j'ai pas le point de départ.
10:26Bon, bon, bon.
10:27Alors, je vous donne un autre exemple
10:29sur l'activisme
10:30de certains militants LFI.
10:33À Carcassonne,
10:33des militants LFI
10:35accusent socialistes et communistes
10:37d'avoir favorisé
10:38l'arrivée d'Hitler au pouvoir.
10:40Ah, ça, c'est vrai.
10:40J'ai vu les affiches, j'ai vu...
10:42Socialistes et communistes ?
10:43Oui.
10:43D'avoir favorisé
10:44l'arrivée d'Hitler au pouvoir ?
10:46Alors, il faudrait revoir
10:47un petit peu ses cours d'histoire.
10:49Il y a eu une forme
10:51de division de la gauche
10:52qui a effectivement eu
10:54un impact assez fort.
10:55Mais où, si vous voulez...
10:57C'était dans les années 30-33
10:59en Allemagne.
10:59Oui, mais parce que...
11:01C'est toujours...
11:01Mais c'est un grand débat
11:02sur la gauche,
11:03sur qu'est-ce qui favorise
11:04l'arrivée de l'extrême droite
11:05au pouvoir.
11:05Il y en a qui vont vous dire
11:06ce qui favorise
11:07l'arrivée de l'extrême droite
11:08au pouvoir,
11:09c'est de se laisser,
11:10comment dire,
11:11avoir par les idées
11:12de l'extrême droite
11:13et d'une certaine manière
11:13de céder des petits bouts,
11:14céder des petits bouts,
11:15céder des petits bouts
11:16et puis à la fin,
11:16on a tous aidé
11:17et on se rend compte
11:17qu'en fait,
11:18on est déjà dans un gouvernement
11:19d'extrême droite.
11:20Vous savez,
11:20quand j'entends M. Retailleau,
11:21par exemple,
11:21dire des choses comme
11:22« Vive le sport,
11:24abat le voile ! »
11:25Moi, je me pose
11:27quelques questions
11:28sur est-ce que ce gouvernement
11:29est de droite
11:30ou bien est-ce qu'il est
11:30de droite extrême
11:31ou bien est-ce qu'il est
11:32d'extrême droite ?
11:32Ça me pose question
11:33sur pourquoi ça fait réagir
11:34personne d'avoir un ministre
11:35qui dit ça.
11:36Quand on est contre
11:36le port du voile,
11:37on est forcément
11:38d'extrême droite.
11:39Je ne sais pas
11:40si on est français
11:40et si on défend
11:41la laïcité,
11:42normalement.
11:42La laïcité,
11:43c'est quoi ?
11:43C'est une forme
11:44d'indifférence vis-à-vis
11:47des religions.
11:47Je vais y venir,
11:48mais quand même,
11:49ce sont des militants
11:49et des filles
11:50à Carcassonne.
11:51Donc, vous les condamnez,
11:52j'imagine.
11:52Je ne condamne pas
11:54par principe
11:55mes militants.
11:56Mais moi,
11:56j'aimerais bien savoir
11:57exactement ce qu'ils ont dit.
11:58Ce que je dis,
11:59c'est qu'il y a un débat.
11:59Moi, je vous le dis,
11:59ce qu'ils ont dit.
12:00Ils accusent socialistes
12:01et communistes
12:02d'avoir favorisé
12:03l'arrivée d'Italia au pouvoir.
12:03Je ne sais pas
12:04qui a dit ça,
12:05je ne sais pas dans quel cadre,
12:06je ne sais pas
12:06de quoi il parlait.
12:07Ce que je dis,
12:07c'est qu'il y a un débat
12:08sur le sujet
12:09entre ceux qui disent
12:10c'est en cédant
12:11et en gros,
12:11c'est les sociodémocrates
12:12qui font arriver
12:13l'extrême droite au pouvoir
12:13et ceux qui disent
12:14c'est en ne cédant jamais
12:15et en étant,
12:17comment on dit,
12:17insoumis d'une certaine manière
12:18et en ne cédant sur rien
12:20qu'on favorise
12:20l'arrivée de l'extrême droite
12:22au pouvoir.
12:22Moi,
12:23mon point de vue
12:24sur le sujet
12:25c'est qu'on favorise
12:26l'arrivée de l'extrême droite
12:27au pouvoir
12:27quand on s'habitue
12:28au racisme,
12:29quand on se laisse avoir
12:31par la xénophobie,
12:32quand on commence
12:33à céder des petites choses
12:34à l'extrême droite
12:35et qu'on se retrouve
12:36avec des chaînes de télé
12:37qui,
12:37par exemple,
12:38hier sur CNews,
12:39font une émission de télé
12:41consacrée à taper
12:42sur nos compatriotes
12:43qui portent le voile
12:44en disant des choses
12:44scandaleuses
12:45comme
12:45le voile est incompatible
12:47avec le drapeau tricolore.
12:48Bah bon sang,
12:49si on en est là
12:49dans notre pays,
12:50ça m'inquiète beaucoup.
12:51Alors justement,
12:52justement,
12:53vous à LFI,
12:54les députés,
12:56vous voulez proposer,
13:00vous proposez
13:01une commission d'enquête
13:02sur l'islamophobie,
13:03c'est bien ça.
13:04Alors,
13:04quel est l'objectif ?
13:06L'objectif,
13:06c'est d'essayer de comprendre
13:07ce qui se passe
13:08dans notre pays.
13:09Pourquoi il y a
13:09un tel développement ?
13:11Je vous coupe, pardon.
13:12Évoluer le rôle
13:13des médias,
13:14des réseaux sociaux
13:14et des discours politiques
13:15dans la construction
13:16de stéréotypes négatifs
13:18à l'égard de l'islam.
13:19Bien sûr.
13:20Je dis bien de l'islam.
13:21Oui, oui, bien sûr.
13:22En l'occurrence,
13:23l'islamophobie,
13:24c'est quoi ?
13:24C'est les gens
13:25qui se mettent à détester
13:26d'autres gens
13:27en raison du fait
13:27qu'ils ont une religion.
13:28Mais je voudrais dire
13:29un truc quand même.
13:30Mais critiquer l'islam,
13:32est-ce de l'islamophobie ?
13:36On a tout à fait le droit
13:39de critiquer une religion,
13:40une autre.
13:41Pourquoi ?
13:42Parce que
13:43vous critiquez une religion.
13:46Oui.
13:48Critiquer une religion,
13:49c'est permis
13:50dans notre république.
13:51Mais précisément,
13:52on a le droit de critiquer
13:52une religion,
13:54on n'a pas le droit
13:55de s'en prendre à quelqu'un
13:56en raison du fait
13:56qu'il a une religion.
13:57Normalement,
13:58jusqu'à il n'y a pas
13:59très longtemps,
14:00tout le monde était
14:00à peu près d'accord
14:01pour cette vision-là
14:02de la laïcité.
14:03C'est-à-dire,
14:03critiquer une religion.
14:04Oui, d'ailleurs,
14:04ça fait partie
14:05d'une certaine manière
14:06d'une partie
14:07de notre histoire.
14:08Moi, je me souviens
14:09de quelques textes
14:10de Voltaire
14:10qui se moquaient
14:11de la religion catholique
14:12en disant que
14:14les catholiques,
14:14c'était des cannibales.
14:15Il disait ça quand même,
14:16Voltaire,
14:17sur le fait que
14:18quand on communie,
14:20on est censé manger
14:20le corps du Christ
14:21et il est traité de cannibale
14:22pour essayer
14:23d'interpeller sur ça.
14:25Mais critiquer une religion,
14:26ce n'est pas du racisme
14:27anti-musulman ?
14:28Bien sûr que non.
14:29Mais critiquer une religion
14:30ne pose pas de problème.
14:32Donc c'est possible ?
14:33Donc il n'y a pas
14:33d'islamophobie ?
14:34Non, je ne suis pas d'accord.
14:35Parce que qu'est-ce qui se passe
14:36exactement ?
14:37Quand il y a CNews
14:38qui fait une émission entière
14:41en disant
14:41le voile est incompatible
14:43avec le drapeau tricolore,
14:44est-ce qu'on critique
14:44une religion ?
14:45Ou bien est-ce qu'on critique
14:46les gens qui portent le voile ?
14:47C'est ça la question
14:48qui est posée.
14:49Et là,
14:49ça n'est plus la même chose
14:50parce que là,
14:51c'est de l'incitation à la haine.
14:52On critique des musulmans ?
14:52Oui,
14:53ben voilà.
14:53Oui ?
14:53Eh ben c'est pas pareil.
14:54Mais c'est pas pareil.
14:55Eh ben oui,
14:55c'est pas pareil.
14:56Vous avez critiqué l'islam,
14:56c'est pas du tout pareil.
14:57Eh ben oui,
14:58c'est pas du tout pareil.
14:58Vous ne faites pas la différence.
14:59Mais bien sûr,
15:00qu'est-ce que je suis en train
15:00de faire M. Bourdin
15:01à votre micro ?
15:02Bon.
15:02Je fais précisément la différence
15:03et je vous dis une chose
15:04et par ailleurs,
15:05je veux dire une chose
15:06qui soit une chose bien claire.
15:0850% de nos compatriotes
15:09n'ont aucune religion
15:10et en ont par-dessus la tête
15:12quand on passe notre temps
15:12à parler de religion.
15:13Oui.
15:14Vous en parlez beaucoup.
15:15Le reste,
15:16mais évidemment,
15:16il y a des compatriotes
15:17qui sont...
15:18Islamophobie.
15:18Non mais attendez.
15:19Vous en parlez beaucoup
15:20de religion.
15:20Vous les premiers.
15:21Vous êtes les premiers.
15:22C'est même votre...
15:23M. Bourdin,
15:24il y a des gens
15:24qui sont menacés
15:25parce qu'ils sont musulmans,
15:26il y a des gens
15:26qui sont menacés
15:27parce qu'ils sont juifs.
15:28Notre devoir de républicain
15:30est de défendre les gens
15:32qui sont menacés
15:32en raison de leur religion.
15:34Et moi,
15:34je dis à nos compatriotes musulmans
15:36et à nos compatriotes juifs
15:37qui sont en particulier menacés
15:39dans cette période
15:40assez sombre de notre histoire.
15:42Je leur dis
15:42que notre devoir de républicain
15:44c'est d'être tous ensemble,
15:46unis, fraternels
15:47autour justement
15:48de notre devise
15:48liberté, égalité, fraternité.
15:50Là, on sera tous d'accord.
15:51Non mais c'est bien de le dire aussi.
15:52Je vous pose une autre question
15:54qui est complémentaire.
15:55Est-ce que blasphémer,
15:57c'est critiquer l'islam ?
15:59Non, c'est blasphémer,
16:01enfin le droit au blasphème,
16:02c'est la possibilité
16:03de critiquer n'importe quelle religion.
16:04Est-ce que c'est un délit à vos yeux ou pas ?
16:05Mais non !
16:05Non mais je vais vous poser la question.
16:07Mais je ne comprends pas
16:08pourquoi il se pose.
16:09Pourquoi il se pose ?
16:10Mais c'est écrit dans la loi
16:11si c'est un délit
16:12ou si c'est pas un délit.
16:13Parce que certains religieux
16:16remettent en cause
16:17le droit au blasphème.
16:19Monsieur Bourdin,
16:20moi je ne suis pas religieux,
16:21moi je suis législateur.
16:23Je vous dis que certains
16:24remettent en cause
16:25le droit au blasphème.
16:25Moi je dis qu'il y a des choses
16:26qui s'appellent le code civil,
16:27le code pénal,
16:28la constitution,
16:29et que dans la constitution,
16:30attendez, attendez, attendez,
16:31dans la constitution,
16:32il y a aussi quelque chose
16:33qui est dit.
16:33Nul ne doit être inquiété
16:35pour ses opinions,
16:36même religieuses,
16:37pourvu que leur exercice
16:38ne trouble pas l'ordre public
16:39établi par la loi,
16:40article 10
16:41de la déclaration
16:42des droits de l'homme
16:42et du citoyen.
16:43D'accord ?
16:44Ça, ça fait partie
16:44de notre bloc constitutionnel.
16:46Et il faut prendre
16:46les deux questions,
16:47ça veut dire que
16:47ni la religion
16:48ne doit menacer
16:49l'ordre public,
16:50et ça il ne peut pas
16:50en être question,
16:51mais ni on ne doit
16:52menacer quelqu'un
16:53en raison de ses croyances,
16:54même religieuses,
16:56dit la constitution
16:56de la France
16:57et de la République française.
16:58Concrètement,
16:59qu'allez-vous faire ?
17:00Vous allez convoquer,
17:01je ne sais pas
17:01si vous parlez des médias,
17:03CNews en particulier,
17:04est-ce que vous allez convoquer ?
17:05Je ne sais pas moi,
17:06des animateurs,
17:07des patrons de chaînes,
17:08des...
17:08Eh ben moi déjà,
17:09j'aimerais bien
17:09que cette commission d'enquête
17:10puisse voir le jour,
17:11parce que comme vous le savez,
17:12peut-être on a un droit de tirage,
17:13et cette année,
17:14en l'occurrence,
17:14cette année,
17:15c'est moi qui suis le rapporteur
17:17de notre commission d'enquête
17:17sur la question des élections.
17:19Et on a d'ailleurs convoqué
17:20un certain nombre de médias,
17:22un certain nombre
17:22d'instituts de sondage.
17:25Tout à l'heure,
17:25je reçois les réseaux sociaux,
17:27parce que tout ça fait partie
17:28de la vie démocratique
17:29de notre pays.
17:29Mais quand il y a
17:30une chaîne de télé
17:31qui passe,
17:32je ne sais pas combien de temps
17:32ça a duré sur ces news,
17:33je n'ai pas regardé,
17:34moi j'ai juste vu passer le truc
17:35en me disant
17:35mais c'est quand même,
17:36ils sont dingues ces gens,
17:37ils vont passer une heure
17:38ou deux heures
17:38à débattre du voile,
17:40alors que,
17:41sans doute qu'ils n'invitent
17:41même aucun musulman
17:42sur le plateau
17:43pour en discuter,
17:43c'est quand même
17:44un peu spécial.
17:44Il faut regarder l'émission,
17:46j'imagine qu'il y en a eu,
17:47moi je n'ai pas regardé.
17:48Je n'ai pas regardé non plus.
17:49Mais avant de critiquer,
17:50il faut regarder.
17:51C'est vrai,
17:52j'ai un peu l'habitude.
17:53C'est la règle d'or.
17:54Il y a quand même ça aussi
17:55qui commence à bien faire,
17:56c'est qu'on parle sans arrêt
17:57de cette religion,
17:57sans jamais qu'il n'y ait
17:58personne qui soit concerné
17:59par la religion
17:59qui vient de dire des trucs.
18:00Est-ce que vous allez déposer
18:02une proposition de loi
18:03visant à créer
18:04un délit d'islamophobie ?
18:05C'est déjà,
18:06enfin ça existe déjà,
18:07c'est déjà dans la loi
18:08que c'est interdit
18:09de menacer quelqu'un
18:10en raison de sa religion.
18:11C'est déjà puni par la loi.
18:13Un délit d'islamophobie ?
18:14Non mais c'est des...
18:15Alors, moi c'est pas...
18:16C'est pas tout à fait pareil,
18:17pardon, on ne va pas reprendre le débat,
18:19mais c'est pas tout à fait pareil.
18:20Eh ben oui,
18:20mais c'est pas à moi
18:21qu'il faut demander
18:21si on veut augmenter
18:23la taille du code pénal
18:24parce que moi je me bats sans arrêt
18:25pour que le code pénal
18:26ne soit pas...
18:27Mais c'est déjà puni dans la loi.
18:29Monsieur Bourdin,
18:30c'est déjà pas...
18:30Oui, on ne va pas refaire le débat
18:32sur la différence
18:33entre le racisme anti-musulman
18:36et l'islamophobie.
18:37C'est pas tout à fait pareil.
18:39Mais je suis...
18:39Eh ben précisément,
18:40moi je vous dis
18:42qu'à l'heure actuelle,
18:43c'est déjà puni dans la loi
18:44de menacer quelqu'un
18:44en raison de sa religion.
18:45Bien.
18:46vous avez vu quand même que...
18:48Attendez,
18:49petite pause,
18:49mais c'est pas assez puni.
18:51Vous savez qu'il y a
18:51un million d'actes racistes
18:53estimés dans notre pays.
18:55Le nombre de plaintes
18:56dans notre pays
18:56qui sont posées
18:57sur le sujet par an,
18:58vous savez combien c'est ?
18:59C'est 12 000.
19:00Les faits anti-musulmans,
19:02combien en 2024 ?
19:03Je crois qu'on était à...
19:05Je crois que c'était 300
19:06quelque chose comme...
19:06Non, 173.
19:07173.
19:07Combien en 2023 ?
19:09Je ne sais pas.
19:10242.
19:11D'accord.
19:11Donc moins de faits anti-musulmans
19:13en 2024 qu'en 2023.
19:14Non.
19:15Comment non ?
19:15Non, ce n'est pas forcément ça.
19:17Non, mais attendez,
19:17M. Bourdin.
19:17Ce n'est pas forcément,
19:18mais selon les chiffres.
19:19Non, parce que ça,
19:20c'est sur la base des plaintes
19:21qui sont effectivement déposées.
19:23Or, ça ne veut pas dire
19:23qu'il y en a eu moins.
19:24Ça veut dire qu'il y a eu
19:25moins de plaintes.
19:25Il y a eu beaucoup plus
19:26de faits antisémites.
19:27Il y a eu beaucoup plus
19:28de faits antisémites
19:29où il y a eu des plaintes
19:30qui sont effectivement déposées.
19:31Et c'est ce que je vous disais
19:32tout à l'heure.
19:32Il y a eu une très forte augmentation
19:33des actes antisémites
19:35et des plaintes
19:36qui ont été déposées
19:36sur ce sujet.
19:37Mais il y a un ensemble
19:38de faits racistes
19:39qui existent dans la société.
19:40Je vous dis,
19:41un million d'actes
19:41qui sont estimés chaque année.
19:43Et en l'occurrence,
19:44il n'y a que 12 000 plaintes
19:45qui sont déposées
19:45sur ce sujet.
19:47Moi, je pense qu'il doit y avoir
19:49une prise de conscience
19:50dans notre société.
19:51De la même manière
19:51qu'il y a eu un mouvement
19:52MeToo sur la question
19:53des violences sexistes
19:54et sexuelles,
19:55de la même manière
19:55qu'il est en train,
19:56j'ai l'impression,
19:57d'avoir un sort de MeToo
19:58sur la question
19:59des violences pédocriminelles,
20:01je pense qu'il est plus que temps
20:02qu'il y ait aussi
20:02un moment MeToo
20:03des violences racistes
20:05parce qu'elles sont très présentes
20:06dans la société française.
20:07Bien.
20:08Israël à l'Eurovision,
20:09oui ou non ?
20:11Moi, je ne suis pas favorable
20:12au fait qu'un État
20:13qui participe
20:14à une guerre génocidaire
20:15soit invité
20:17dans des émissions
20:17de ce type-là.
20:18Même si le chanteur
20:19est un rescapé
20:20du 7 octobre.
20:20Mais la question
20:22est toujours posée,
20:23c'était la même chose
20:24la dernière fois.
20:25Mais en fait,
20:25il y a deux questions
20:26qui sont posées.
20:26Moi, c'était la même question
20:28sur les Jeux Olympiques,
20:28si vous voulez bien
20:29vous en souvenir.
20:30Moi, nous,
20:31ce qu'on disait,
20:32c'est que les athlètes,
20:33moi, je n'ai rien
20:34à dire aux athlètes.
20:35Je m'en fiche, moi,
20:36des athlètes
20:37de leur nationalité,
20:38ce n'est pas mon sujet.
20:39Moi, ce qu'on disait,
20:40c'était que
20:41représenter un État
20:42qui commet des crimes
20:43de guerre,
20:44qui commet des crimes
20:45contre l'humanité,
20:47ça, c'est compliqué.
20:48Et donc,
20:48ce qui était proposé
20:49pour les Jeux Olympiques,
20:50par exemple,
20:51c'était qu'ils aillent
20:52sous-bagner un neutre.
20:53Moi, je trouve que ça,
20:54c'est une bonne formule.
20:55Sur la question
20:56de l'Eurovision,
20:56c'est très spécifique
20:57parce que le cadre
20:58de l'Eurovision,
20:59il existe depuis longtemps.
21:01Le modifier,
21:02c'est particulier.
21:03En même temps,
21:04moi, je ne suis pas
21:04d'accord non plus
21:05pour que ça se transforme.
21:06La dernière fois,
21:07ça s'est transformé
21:08pour ou contre Netanyahou.
21:09C'était ça, en gros,
21:11le débat sur l'Eurovision.
21:12Bon, ben,
21:13ça change le sens
21:15de la compétition
21:16qui est censée être
21:16une compétition
21:17autour de la musique.
21:18Antoine Léaumant,
21:19dernière question
21:20puisqu'on approche de Pâques.
21:21Est-ce que vous avez vu
21:22que beaucoup de Français
21:22se tournent vers les religions ?
21:24Pas que la religion musulmane,
21:26pas que la religion catholique,
21:27vers beaucoup.
21:29Qu'est-ce que ça vous inspire ?
21:30Pourquoi, selon vous ?
21:32Je ne sais pas.
21:32Peut-être que
21:33dans un monde capitaliste
21:35où on nous dit
21:36qu'on ne travaille pas assez
21:37et qu'il faut se tuer à la tâche,
21:39que certains voient
21:40dans ce monde
21:41une forme de perte de sens.
21:43Et ce n'est pas très étonnant
21:44qu'il y ait une forme
21:45de perte de sens
21:46quand on nous dit ça,
21:47quand on nous dit
21:47qu'à part travailler,
21:48qu'est-ce qu'on doit faire ?
21:49Quand on a du temps libre,
21:51il n'y a même pas assez d'argent
21:53pour faire quelque chose d'autre.
21:54Mais vous trouvez ça encourageant ?
21:55Vous trouvez ça encourageant ?
21:57Moi, je me garde bien
21:58de donner mon avis
21:59sur le sujet des religions
22:02et de la foi personnelle
22:03et des convictions religieuses personnelles.
22:07Je ne dirai jamais les miennes,
22:09par exemple, publiquement,
22:10parce que je considère
22:12que quand on est député en particulier,
22:14c'est quelque chose
22:15qui est très particulier.
22:18Maintenant,
22:18si certains y trouvent le bonheur,
22:20eh bien qu'ils y trouvent le bonheur.
22:21Et j'ai une dernière question
22:22très politique, celle-là.
22:24Primaire à gauche ou pas ?
22:25Pour la présidentielle.
22:26Pardon ?
22:27Je change de sujet, mais...
22:28Non, c'est vrai,
22:29mais j'ai l'impression
22:29que c'est toujours la même chose.
22:30Alors, il faut-il faire une primaire ?
22:32Est-ce qu'on va faire une primaire ?
22:33Parce que tout le monde en parle.
22:34Marine Tondelier est la première.
22:35D'accord, super.
22:36Elle n'arrête pas d'inonder.
22:37Mais d'accord, très bien.
22:39Les médias vont nous dire
22:40qu'il faut une primaire,
22:40il faut une primaire.
22:41C'est super, les primaires.
22:42C'est Marine Tondelier.
22:43C'est pas moi.
22:43Qu'est-ce qui se passe ?
22:44Je me fais l'écho du monde politique.
22:48Vous avez raison, vous avez raison.
22:49Vous faites partie du monde politique.
22:50Moi, je vous dis,
22:51les primaires,
22:51qu'est-ce que ça produit ?
22:52Ça produit,
22:53un, on se bat entre nous
22:54alors qu'on est censé
22:55être plutôt d'accord.
22:56Petit un.
22:57Petit deux,
22:57qui va voter dans les primaires ?
22:59Les gens qui sont les plus intéressés
23:00par la politique.
23:01Est-ce que c'est les gens
23:01qui vont voter au final
23:02et qui vont choisir
23:03le candidat au final ?
23:04Ben non, pas forcément.
23:05Et donc, les primaires
23:06ont tendance...
23:07Ben attendez,
23:08la dernière fois
23:08qu'il y a une primaire
23:09qui a donné quelque chose,
23:10c'est de François Hollande
23:10qui est devenu président
23:11de la République.
23:12Ben moi, je ne suis pas sûr
23:13de vouloir encore
23:14un François Hollande
23:15président de la République.
23:16Vous êtes contre.
23:17Ah oui, ben moi,
23:18le système des primaires,
23:18je suis contre.
23:208h58.
23:20Merci Antoine Léonan
23:21d'être venu le voir.
23:23Ce matin,
23:23sur l'antenne de Sud Radio,
23:24il est 8h58.
23:26Après 9h,
23:27nous serons avec Patrick Roger.