Les invités de Laurence Ferrari débattent de l'actualité dans #Punchline du lundi au jeudi.
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00:00:00Pour la suite de cette édition spéciale consacrée à ce qui s'est passé à Nantes,
00:00:03avec cette jeune fille de 17 ans, donc qui est morte,
00:00:05agressée à coup de couteau dans sa salle de classe par un autre élève de 15 ans.
00:00:09Il s'en est ensuite pris à trois autres élèves dans une classe différente.
00:00:13Un individu qui a été stoppé dans sa folie meurtrière par le personnel enseignant,
00:00:17vous l'avez dit Nelly, le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleux,
00:00:20arrive sur place, tout comme la ministre de l'Éducation Elisabeth Borne.
00:00:24On va entendre au cours de cette édition spéciale des témoignages des lycéens
00:00:27qui sont sous le choc après cette agression ultra-violente.
00:00:30Et on tentera de comprendre ce qui s'est passé, s'il s'agit d'un cas isolé,
00:00:35qu'est-ce qui s'est passé dans la tête de cet adolescent décrit comme dépressif par ses camarades.
00:00:40Il avait envoyé un long mail de 13 pages à l'heure du déjeuner à tous les élèves du lycée
00:00:46pour tenter un espèce de manifeste politique.
00:00:49On va tenter de décortiquer tout cela avec nos invités en plateau,
00:00:53avec nos intervenants évidemment sur place.
00:00:55Nous aurons nous envoyé sur place dans un instant.
00:00:57On vivra l'arrivée de Bruno Retailleux et Elisabeth Borne.
00:01:00Nous sommes avec Louis de Ragnel, Jean-Sébastien Ferjou, Jean-Christophe Coby qui vient de nous rejoindre.
00:01:04Bonsoir à vous, merci secrétaire nationale du syndicat de police Unité.
00:01:07Sabrina Berlin-Bouillet du service police-justice de CNews.
00:01:10Noémie Aldioua, journaliste et essayiste.
00:01:12D'abord, on fait le point.
00:01:13Les éléments d'information que nous avons à notre disposition
00:01:17sur ce drame de Nantes avec Corentin Briot.
00:01:20C'est aux alentours de midi et demi que le drame s'est déroulé.
00:01:27A la mi-journée ce jeudi, au collège lycée Notre-Dame de Tout-Aide à Nantes,
00:01:30un élève armé a fait irruption dans une classe et a poignardé plusieurs de ses camarades.
00:01:35L'une des élèves raconte.
00:01:36Au moment de l'attaque, j'étais dans une salle et il y a des élèves de secondes qui ont été rapatriés.
00:01:43Et on a appris que c'était une attaque au poutot.
00:01:45Si les élèves ont été rapidement évacués, pour les parents, ce fut un long moment d'angoisse.
00:01:50Quand on apprend que votre fille est dans la classe et que ça s'est passé et qu'on n'en sait pas plus,
00:01:53on sait juste qu'il y a eu un décès et qu'un autre qui n'est pas très emploi.
00:01:58Quand on n'a pas une seule nouvelle décision, c'est pas si c'est pas la nôtre.
00:02:02L'auteur des faits, âgé de 15 ans, a été interpellé par les forces de l'ordre.
00:02:05Il est inconnu des services de police.
00:02:08Un dispositif de sécurité a rapidement été mis en place devant des élèves sidérés.
00:02:13Je veux dire que ça s'est passé comme ça et que c'est quelqu'un de l'établissement.
00:02:17Ils se rendent compte que là, c'est quelque chose de vraiment grave.
00:02:20Ça peut arriver à tout le monde, ce genre de situation.
00:02:22Et donc là, on ne sait pas trop comment gérer la situation.
00:02:25On a peur, on stresse.
00:02:28Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau et la ministre de l'Education nationale Elisabeth Borne se rendent sur place.
00:02:33Avant une conférence de presse du procureur, attendue en début de soirée.
00:02:38Voilà pour les éléments que nous avons à notre disposition.
00:02:41Sabrina à Berlin-Bouillet.
00:02:42Donc un dernier point, notamment sur l'âge de la victime.
00:02:46Elle a bien 17 ans, cette jeune fille, c'est ça ?
00:02:48Oui, on vient d'apprendre que cette jeune fille a 17 ans.
00:02:51Cette jeune fille qui donc s'est trouvée dans cet établissement privé de Nantes, Notre-Dame de Toutes-Aides.
00:02:57Il était midi 30 quand un jeune homme de 15 ans, apparemment un élève de cet établissement, d'après nos informations,
00:03:05est entré dans une classe armée de deux couteaux.
00:03:08Il aurait poignardé cette jeune fille de 17 ans qui est décédée sur place.
00:03:12Puis il se dirige vers une autre classe.
00:03:15Il va agresser au couteau trois autres élèves, trois enfants, enfin jeunes hommes qui sont actuellement gravement blessés.
00:03:22Il y en a un des lycéens qui est en urgence absolue.
00:03:25Les deux autres sont blessés gravement.
00:03:27Puis l'individu va sortir, va tenter de sortir de l'établissement.
00:03:31Les enseignants vont s'interposer, le retenir.
00:03:35Selon nos informations, quand la police arrive sur place, le jeune homme est maîtrisé au sol par un responsable informatique du lycée.
00:03:42Puis il sera interpellé par la police secours.
00:03:45Concernant le profil de ce jeune homme, ce lycéen, il a 15 ans.
00:03:50Il semblerait que ce soit un élève dépressif.
00:03:53Alors dans un état dépressif, pourquoi aussi on amène cet élément-là ?
00:03:57Parce que lorsqu'il a été interpellé, il a eu une sorte d'élan suicidaire auprès des policiers en demandant à ce qu'on l'abatte d'une balle dans la tête.
00:04:04Peut-être que le lien avec son état dépressif est ici, puisque apparemment il n'y aurait pas eu d'alerte précisément sur cet élève jusqu'alors.
00:04:12Il n'était pas connu des services de police, on est d'accord.
00:04:15En tout cas, selon nos informations, à ce stade, il n'était pas connu des services de police.
00:04:20On a retrouvé sur place deux couteaux, dont un couteau de chasse au sol.
00:04:24Jean-Christophe Couvy, vous êtes avec nous, vous êtes policier.
00:04:26Ce sont les policiers aussi qui étaient sur place.
00:04:28Est-ce que vous avez des informations supplémentaires ?
00:04:31Et c'est quand même une des premières fois où on a un meurtre entre élèves dans l'enceinte d'un lycée.
00:04:38Non, pas plus que ça.
00:04:39Pour l'instant, effectivement, le procureur de la République devait s'exprimer à 19h.
00:04:42A priori, il va retarder.
00:04:44Qu'est-ce que ça veut dire à votre avis ?
00:04:45Ça veut dire qu'en fait, c'était un dossier plus complexe qu'il en a l'air dès le départ.
00:04:49Ce n'est pas forcément qu'un acte de folie.
00:04:51Il faut voir s'il était prémédité.
00:04:53Si a priori, ce gamin, je dis ce gamin, parce qu'il a 15 ans, a envoyé un mail ce matin à tous les élèves.
00:05:00C'est qu'il y a aussi une préméditation.
00:05:01C'est un acte pensé peut-être.
00:05:03Est-ce qu'il y a eu encore une fois...
00:05:06C'est peut-être une enquête à tiroir qui mérite beaucoup d'attention.
00:05:10C'est pour ça que le procureur de la République, je pense, a besoin.
00:05:12Parce qu'on va faire des perquisitions.
00:05:14On va voir au domicile, voir un peu aussi ce qu'il y a dans les ordinateurs et les supports de cet enfant.
00:05:20Et voir un petit peu et dérouler la pelote.
00:05:22Donc, on a besoin peut-être de plus de temps.
00:05:25Maintenant, effectivement, c'est extrêmement choquant.
00:05:26Parce que quand vous laissez vos enfants partir à l'école le matin...
00:05:30Non, mais quand ils sont dans l'enceinte.
00:05:31Vous ne pensez pas qu'ils risquent quelque chose, y compris dans l'enceinte.
00:05:34Donc, c'est ça, en fait, qui choque, je pense, tous les Français aujourd'hui.
00:05:37Et tous les parents.
00:05:38Moi, je suis parent aussi.
00:05:39Et c'est vrai qu'on ne pense pas une minute à ce que le soir, on ne voit plus nos enfants.
00:05:42Et comme on dit souvent, nous, entre collègues,
00:05:45moi, je le dis souvent, le matin, quand vous vous embrassez votre femme ou vos enfants,
00:05:49ne partez jamais fâchés.
00:05:50Parce que, justement, après, vous ne savez pas si c'était peut-être le dernier acte ou pas qu'il y aura.
00:05:54C'est un scénario que l'on connaît aux États-Unis.
00:05:56Malheureusement, Noemi Al-Yua, avec des tueries, alors, à l'arme à feu.
00:06:00Oui, à l'arme à feu.
00:06:02Il y en a eu des innombrables.
00:06:04Là, c'est un acte, encore une fois, prémédité, qui semble prémédité.
00:06:07Et ce mail qui fait 13 pages que nous avons en notre possession est un manifeste politique.
00:06:13Cette attaque contre une jeune fille de 17 ans, contre trois autres lycéens, c'est terrifiant.
00:06:17Tout à fait. Et parmi les éléments qu'on a en notre possession, peut-être ce qui est le plus choquant,
00:06:21et ça a été dit brièvement, c'est vraiment le lieu où ça a eu lieu.
00:06:24C'est-à-dire une école, un établissement scolaire, un endroit qui est vu comme un refuge,
00:06:29comme un lieu de protection, où les parents déposent leurs enfants ou leurs adolescents le matin
00:06:33en se disant qu'ils vont être, au fond, de toute façon, en sécurité.
00:06:36Et que ce lieu-là, qui est perçu comme un sanctuaire, il puisse être aujourd'hui un lieu de drame,
00:06:43un lieu de tragédie, un lieu de mort.
00:06:45Effectivement, je pense que ça va créer l'effroi chez un certain nombre de Français.
00:06:49Maintenant, il y a beaucoup de questions encore qui se posent.
00:06:51L'enquête ne fait que commencer, ça a été dit.
00:06:53Mais il y a aussi beaucoup de pistes qui peuvent être envisagées,
00:06:57alors qu'il est, avec les éléments qu'on a en notre possession,
00:07:00peut-être la question de la sécurité dans les univers scolaires.
00:07:03Alors, qu'est-ce qu'on peut faire aujourd'hui pour que les écoles soient plus protégées ?
00:07:06Parce que nous sommes en train de basculer dans un monde
00:07:08où il va falloir sécuriser davantage les lieux publics.
00:07:12Souvenez-vous, ça ne fait pas si longtemps, finalement,
00:07:14que dans les centres commerciaux, on a mis en place des portiques de sécurité.
00:07:18Ça ne fait pas si longtemps qu'on a mis en place...
00:07:19Et oui, il n'y en a pas partout encore, mais c'est en train de se développer.
00:07:22Donc, on voit qu'on est en train de basculer de monde dans des salles de rédaction aussi.
00:07:25Il y a de plus en plus de portiques de sécurité à l'entrée,
00:07:28parce que ce sont des lieux qui, à l'époque, n'étaient pas des lieux qui devaient être protégés
00:07:31et qui, aujourd'hui, doivent l'être.
00:07:33Donc, est-ce que demain, il va falloir prendre ce genre de dispositions ?
00:07:36Ça fait partie aussi des questions que pose cette affaire.
00:07:38– Louis de Ragnel, on sait aussi que la ministre de l'Éducation nationale,
00:07:41Elisabeth Borne, qui est attendue sur place, tout comme Bruno Retailleau,
00:07:43avait déjà annoncé son intention de ressortir les règles
00:07:46concernant les élèves en possession d'une arme blanche.
00:07:48Le jeune homme avait deux couteaux, dont un de chasse.
00:07:51Mais avec quelles mesures concrètes ?
00:07:53– Les deux ministres avaient co-signé une circulaire
00:07:55qu'ils avaient envoyée à tous les préfets il y a à peu près un mois,
00:07:57à la suite justement d'un drame qui était à peu près similaire
00:08:02avec un jeune de 17 ans qui avait été tué avec un poignard,
00:08:07avec un couteau dans le département de l'Essonne.
00:08:09Et donc, à la suite de ça, il y avait cette circulaire
00:08:11qui était envoyée à tous les préfets.
00:08:13Et puis même, je me souviens, il y a trois semaines,
00:08:15Bruno Retailleau et Elisabeth Borne avaient même fait un déplacement
00:08:18à quelques mètres d'ici dans un lycée
00:08:19pour montrer qu'il fallait fouiller davantage les sacs.
00:08:23Mais le problème, c'est qu'aujourd'hui,
00:08:25des directeurs d'établissement ne peuvent pas fouiller un sac.
00:08:28Ils peuvent faire ce qu'on appelle un contrôle visuel.
00:08:31Mais donc, ils ne peuvent pas dire à un élève,
00:08:32tu vides totalement ton sac.
00:08:34– Que des contrôles aléatoires aussi,
00:08:36c'est ça que prévoyait cette circulaire.
00:08:37– Oui, et visuel.
00:08:38– Donc on ne peut pas fouiller le sac ?
00:08:39– Aujourd'hui, non, mais c'est les fouilles de sacs.
00:08:41Vous qui êtes policier, vous le savez,
00:08:43mais même certains policiers nationaux
00:08:44ne peuvent pas fouiller des sacs comme ça.
00:08:46– Une fouille de sacs, alors effectivement,
00:08:48on demande à ouvrir les sacs pour faire un contrôle visuel.
00:08:50C'est d'ailleurs tout ce que font les policiers,
00:08:52et y compris les services de sécurité privés.
00:08:55Quand vous fouillez un sac ou vous voulez faire une fouille à corps,
00:08:58qu'on appelle, c'est un officier de police judiciaire.
00:09:00Donc effectivement, les professeurs ne sont pas adaptés.
00:09:03Enfin, ce n'est pas le travail des profs.
00:09:05Donc il y a une réflexion à avoir.
00:09:06Après, effectivement, le réflexe qu'on a souvent
00:09:08des ministres et des politiques,
00:09:10c'est faire le 17 en disant,
00:09:11la police va régler le problème.
00:09:12Or, aujourd'hui, la police, elle est sur tous les plans.
00:09:15Et on ne peut pas, aujourd'hui, mettre des policiers
00:09:18pour fouiller des élèves à toutes les entrées d'établissement.
00:09:20Ce n'est pas possible.
00:09:21y compris, alors on parle de portiques de sécurité,
00:09:24il n'y en a même pas dans tous les commissariats.
00:09:26Alors imaginez un petit peu ce qu'il faudrait.
00:09:28Alors, la vraie question, c'est,
00:09:29est-ce qu'on veut vivre dans une société bunker ?
00:09:31Ou est-ce qu'effectivement, on s'attaque à la racine ?
00:09:33Et on voit que les gamins,
00:09:35il y a un...
00:09:35Effectivement, quand on regarde la délinquance juvénile
00:09:37des adolescents, etc.,
00:09:38les ados, c'est 20% de la population,
00:09:41et c'est à peu près 35%,
00:09:4335% de tous les faits de délinquance quotidien.
00:09:47Donc ça veut dire qu'il y a un vrai problème
00:09:49sur les adolescents.
00:09:50Là, c'est un cas à part.
00:09:52Effectivement, c'est une enquête qui est complexe.
00:09:54On va voir si ce gamin-là avait été identifié
00:09:56déjà psychologiquement en amont,
00:09:58parce qu'il faut voir aussi
00:09:59s'il était suivi,
00:10:00s'il y avait déjà eu des alertes,
00:10:02et auquel cas, si quelque chose a été fait.
00:10:05Maintenant, il y a des choses
00:10:05qu'on ne peut pas prévoir dans la vie,
00:10:07et malheureusement, on ne peut pas tout prévoir.
00:10:08On veut fouiller des sacs, ok,
00:10:10mais peut-être que les gamins
00:10:11peuvent avoir les couteaux aux chevilles,
00:10:13au corps, etc.
00:10:14Donc ça veut dire qu'il faudrait fouiller
00:10:15tout le monde.
00:10:16Et encore une fois,
00:10:17on a ce manifeste de 13 pages
00:10:19que ce jeune homme a envoyé
00:10:21à ses copains par mail.
00:10:24Aux 2000 élèves.
00:10:25Aux 2000 élèves,
00:10:26alors c'est même pas à ses amis.
00:10:28L'écocide globalisé,
00:10:30la première agression,
00:10:31Louis, pour le premier chapitre.
00:10:32Le document est intitulé
00:10:33« L'action immunitaire,
00:10:34la révolte est déjà
00:10:35la plus grande victoire
00:10:36que nous puissions atteindre ».
00:10:38Et donc, il y a trois chapitres.
00:10:39L'écocide globalisé,
00:10:41la première agression.
00:10:42Deuxième agression,
00:10:43violence systémique
00:10:44et aliénation sociale.
00:10:46Et la troisième agression,
00:10:47qui est le troisième chapitre,
00:10:48le conditionnement social totalitaire.
00:10:51Et donc, dedans,
00:10:51c'est des discours,
00:10:53les auditeurs et les spectateurs
00:10:55vont se faire leur opinion.
00:10:56La mondialisation a transformé
00:10:57notre système en une machine
00:10:58à décomposer l'humain.
00:11:00Elle nous enferme dans un piège
00:11:01de la naissance jusqu'à la mort.
00:11:02C'est un charabia
00:11:03qu'on entend un peu partout,
00:11:05qui est ressassé
00:11:05sur les réseaux sociaux.
00:11:08Ça n'emmène pas tout le monde
00:11:09à commettre ce type d'acte.
00:11:10Les critiques du libéralisme.
00:11:11On continue à évoquer ça.
00:11:13Je voudrais juste
00:11:13qu'on écoute le témoignage
00:11:14d'un père de famille,
00:11:15d'une élève, évidemment.
00:11:16Tous les parents sont
00:11:17évidemment terriblement inquiets.
00:11:19Les élèves ont été
00:11:19en partie confinés
00:11:20toute cet après-midi.
00:11:21Écoutons ce témoignage.
00:11:24Imaginez, nous tous ici,
00:11:26vous tous devant
00:11:27vos écrans de télé.
00:11:30Vous êtes au lycée
00:11:31et un élève que vous connaissez
00:11:32tue un autre élève
00:11:33dans votre lycée.
00:11:35Le choc qui se passe,
00:11:37encore plus un choc
00:11:38d'un établissement
00:11:39qui est sain,
00:11:41dans lequel, au quotidien,
00:11:43les choses se passent
00:11:43de façon positive.
00:11:44même si tout n'est pas rose.
00:11:48C'est le milieu scolaire.
00:11:49On a tous été au lycée et autres.
00:11:52Mais quand on a ce choc
00:11:54et qu'en plus,
00:11:55il y a un gap énorme
00:11:56avec ce qu'on vit au quotidien,
00:11:58qui n'est pas un climat
00:11:58de violence,
00:11:59qui est un établissement
00:12:01qui est à l'écoute
00:12:02de ses élèves,
00:12:03faisons tous en sorte,
00:12:04aujourd'hui,
00:12:05que ça ne se reproduise plus.
00:12:06– Jean-Sébastien Ferjot,
00:12:08on est face à ce cas,
00:12:09ces 13 pages assez articulées,
00:12:12encore une fois,
00:12:13avec des notions
00:12:13pour un adolescent de 15 ans
00:12:15qui ne sont pas forcément accessibles.
00:12:18Difficile de tirer
00:12:18la moindre conclusion
00:12:19pour l'instant.
00:12:19– Oui et non,
00:12:22parce que malheureusement,
00:12:23vous évoquez les États-Unis,
00:12:24mais ça ressemble
00:12:24de plus en plus, effectivement,
00:12:26à ce qui s'est mis en place
00:12:27aux États-Unis
00:12:27dans cet espèce
00:12:28de mécanique infernale
00:12:29de tuerie de masse
00:12:30dans les établissements scolaires.
00:12:31Il y en a aux États-Unis,
00:12:32malheureusement,
00:12:32quasiment toutes les semaines.
00:12:34C'est devenu un vrai fléau.
00:12:36Ça ne fait même plus
00:12:36les titres des journaux.
00:12:37Ça ne le fait que
00:12:38quand il y a énormément de morts.
00:12:40Mais ces attaques-là
00:12:41sont devenues très, très récurrentes
00:12:43quant au fond,
00:12:44l'écocide,
00:12:44les accusations d'écocide.
00:12:45Moi, ça me fait penser
00:12:46au manifeste.
00:12:46Alors, ce n'était pas
00:12:47une tuerie de masse scolaire,
00:12:49mais celui de Yuna Bamberg
00:12:50qui a été poursuivi
00:12:51pendant deux décennies
00:12:52par le FBI aux États-Unis
00:12:54et qui se revendiquait
00:12:55justement d'un libertarisme écologiste.
00:12:58Bref,
00:12:59quelle soit la manière
00:13:00dont on veut le décrire.
00:13:01Ça me fait penser aussi
00:13:02à Luigi Manchin.
00:13:03Vous savez qu'elle fait
00:13:03les titres des journaux américains.
00:13:05Alors, là encore,
00:13:06ce n'était pas un élève,
00:13:07mais un très jeune homme
00:13:08qui a assassiné le patron
00:13:10d'une entreprise d'assurance
00:13:12américaine il y a peu de temps,
00:13:13qui est d'ailleurs devenu
00:13:14un héros ou un contre-héros
00:13:16en quelque sorte
00:13:16sur les réseaux sociaux
00:13:17parce qu'il y a aussi ça.
00:13:18Il y a la valorisation
00:13:19de ces héros-là
00:13:20et je pense que ça nous renvoie
00:13:21à notre responsabilité
00:13:22parce que bien sûr
00:13:23que nous pouvons avoir des débats
00:13:24sur les mesures de sécurisation
00:13:26des établissements scolaires.
00:13:27Il faut les avoir
00:13:28parce que de toute façon,
00:13:29les solutions,
00:13:29elles vont nous prendre
00:13:3010 ans, 20 ans, 30 ans.
00:13:31C'est une question civilisationnelle.
00:13:33Non mais, c'est pour ça que je dis
00:13:34qu'il faut savoir construire les deux.
00:13:35Nous, on veut que nos enfants
00:13:36soient en sécurité avant 30 ans.
00:13:38Non mais, sur le sécuritaire
00:13:40à court terme,
00:13:40mais sur ce que nous avons déconstruit
00:13:42d'un point de vue civilisationnel,
00:13:43il n'y aura pas de baguette magique.
00:13:45Le nihilisme qui s'est installé
00:13:47au cœur des sociétés occidentales,
00:13:48nous ne le ferons pas disparaître
00:13:49d'un coup de cuillère à peau.
00:13:52Et moi, je me rappelle vraiment
00:13:53en lisant ce manifeste jeune homme
00:13:56qui parle d'écocide,
00:13:57comme vous le disiez,
00:13:57l'avertissement qui a été lancé
00:13:59par le ministère de la Santé britannique
00:14:01il y a un an ou 18 mois maintenant,
00:14:03en demandant aux tous
00:14:04les établissements scolaires
00:14:05de cesser l'alarmisme
00:14:07et le catastrophisme environnemental
00:14:09parce que ça avait un impact majeur
00:14:11sur l'état mental des élèves britanniques.
00:14:14Et donc, il ne s'agit absolument pas
00:14:15d'être dans la négation
00:14:16du défi climatique qui se pose à nous.
00:14:20C'est simplement dans la manière...
00:14:21Parce que, ne soyons pas dupes,
00:14:23il y a eu un entrisme.
00:14:24Il y en a même un dans les entreprises,
00:14:25je vais vous dire,
00:14:25avec les fresques du climat, etc.
00:14:26Il y a un catastrophisme
00:14:29qui fait qu'il y a beaucoup de gens
00:14:30qui ne se voient plus d'avenir.
00:14:31Donc, entre ceux qui ne se voient plus d'avenir
00:14:32parce qu'ils ont l'impression
00:14:33qu'on va être grand remplacé
00:14:34et puis ceux qui ne se voient plus d'avenir
00:14:35parce que la planète va exploser
00:14:36ou un mélange des deux
00:14:37parce que certains, d'ailleurs,
00:14:39mélangent idéologiquement les deux.
00:14:41C'est pour ça que je vous dis,
00:14:41malheureusement, ça,
00:14:42il va nous falloir longtemps
00:14:43pour le déconstruire
00:14:44et reconstruire
00:14:45un fondement civilisationnel.
00:14:47C'est très juste
00:14:50et d'ailleurs, ça s'inscrit
00:14:51dans le document,
00:14:52dans le mail qu'a envoyé
00:14:53le jeune qui a poignardé une élève
00:14:55et qu'il a tué
00:14:56en milieu de journée tout à l'heure.
00:14:59Il écrit quand même,
00:15:00c'est écrit noir sur blanc,
00:15:01l'écrasante majorité baisse la tête,
00:15:03avale ses horreurs sans broncher
00:15:04comme si cela était devenu naturel.
00:15:06Donc, il parle de la mondialisation
00:15:07et il termine son introduction
00:15:09en disant,
00:15:09alors je me pose cette question,
00:15:11pourquoi continuer à vivre soumis
00:15:14à un système
00:15:15qui détruit notre essence même ?
00:15:17Donc, je trouve qu'il y a quand même,
00:15:18enfin, si c'est vraiment lui
00:15:19qui a écrit ce document,
00:15:21peut-être qu'il l'a récupéré sur Internet
00:15:23et qu'il l'a envoyé ensuite,
00:15:25mais en tout cas,
00:15:25il l'a envoyé,
00:15:26donc c'est-à-dire qu'il devait approuver
00:15:27ce qui est écrit
00:15:28et il se posait quand même
00:15:30la question de continuer à vivre
00:15:31dans ce monde décrit par Jean-Claire.
00:15:33Et on se rappelle
00:15:33ce que nous a dit Sabrina
00:15:34au début de l'émission
00:15:35qu'il a demandé aux policiers
00:15:36qui arrivaient
00:15:36de tirer une balle dans la tête
00:15:39donc il y avait évidemment
00:15:40une volonté suicidaire.
00:15:41Éric Nolo,
00:15:42un mot sur ce drame
00:15:43évidemment sur lequel nous allons passer
00:15:45un peu de temps aujourd'hui ?
00:15:46Qu'il ait écrit ou non,
00:15:47le manifeste,
00:15:48ce n'est pas l'essentiel d'évidence.
00:15:49L'air du temps souffle
00:15:50sur ce charabia.
00:15:52Il y a tout un courant de pensée
00:15:54qui a accrédité l'idée
00:15:56que devant le désastre écologique,
00:15:58la violence est légitime.
00:15:59Alors, ça ne va pas jusqu'au meurtre
00:16:00mais ça va jusqu'à violences.
00:16:01Et ce gamin, ce jeune homme
00:16:04n'a fait que pousser un peu plus loin.
00:16:06Après, sur la question du couteau,
00:16:07moi j'avais fait ici même
00:16:08une proposition extrêmement radicale
00:16:09que je réitère.
00:16:10Je pense que toute personne
00:16:11contrôlée en possession d'un couteau
00:16:13doit faire de la prison ferme.
00:16:14Parce qu'il n'y a aucune raison
00:16:15sauf qu'à rarissime...
00:16:16Ferme, raison ferme.
00:16:17Oui, de se promener.
00:16:18Même 4 jours, 5 jours, quoi.
00:16:19Oui, une semaine.
00:16:21Parce qu'il n'y a aucune raison
00:16:22sauf qu'à rarissime
00:16:23de se promener avec un couteau.
00:16:25Et la présence d'un couteau,
00:16:26la possession d'un couteau,
00:16:27c'est tout ce qui sépare
00:16:28un incident d'un drame.
00:16:29Et là, c'est un fréau.
00:16:31Et c'est devenu tellement naturel
00:16:32de se promener avec un couteau.
00:16:33Il faut revenir sur cette évidence.
00:16:35Sinon, il y aura d'autres drames.
00:16:37Autre témoignage,
00:16:38un lycéen qui raconte
00:16:39et qui parle de cette lettre
00:16:41de ce manifeste
00:16:42que tous les élèves du lycée,
00:16:43un lycée catholique,
00:16:44ont reçu à l'heure du déjeuner.
00:16:45Écoutez.
00:16:47On a juste reçu un mail
00:16:48aux alentours de midi,
00:16:49midi et demi.
00:16:50Et puis, vu qu'on était en cours
00:16:51dans un autre bâtiment
00:16:52de l'établissement,
00:16:53on n'était pas forcément au courant.
00:16:54On n'avait pas vu
00:16:55les affrouquements,
00:16:56les affroulements
00:16:56de certains élèves du lycée.
00:16:58Donc, on n'était pas forcément au courant.
00:17:00Venant de ce lycée-là,
00:17:01plutôt calme,
00:17:01un lycée catholique,
00:17:04il n'y avait rien eu d'anormal.
00:17:06Non, il y a un peu choqué, oui.
00:17:09Choqué, Jean-Christophe Couvy,
00:17:11on le comprend
00:17:12et on comprend ses élèves.
00:17:13On les comprend, oui.
00:17:15Même mes collègues,
00:17:16j'en ai eu au téléphone tout à l'heure,
00:17:17ils me disaient
00:17:17mais en fait,
00:17:18cet établissement,
00:17:19on ne le connaît même pas.
00:17:20Jamais on intervient.
00:17:21C'est ultra calme.
00:17:23J'ai écouté un syndicaliste
00:17:24tout à l'heure
00:17:24qui disait qu'il y avait
00:17:2590% de réussite au bac.
00:17:26Je veux dire,
00:17:27c'est vraiment...
00:17:28C'est une chose,
00:17:29encore une fois,
00:17:30ce n'est pas un acte
00:17:31de délinquance classique.
00:17:33Là, c'est vraiment
00:17:33un acte isolé.
00:17:35Effectivement,
00:17:35il faut se pencher
00:17:36sur l'état psychiatrique
00:17:37de ce gamin.
00:17:39Oui,
00:17:40moi, ce qui me gêne
00:17:40quand on discute un peu
00:17:41avec nos enfants,
00:17:42effectivement,
00:17:42l'éco-anxiété,
00:17:43c'est nouveau,
00:17:44c'est traité par des psys
00:17:45et je me dis
00:17:46mais dans quel monde on vit ?
00:17:47Nos gamins,
00:17:48il faut les laisser tranquilles
00:17:49un petit peu.
00:17:50Le stress,
00:17:50l'école,
00:17:51c'est bien,
00:17:51ça doit effectivement
00:17:52nous donner des armes
00:17:54entre guillemets
00:17:55pour évoluer
00:17:56dans un milieu international
00:17:58et nous cultiver.
00:18:00Mais à un moment donné,
00:18:00qu'on leur foute la paix aux gamins
00:18:01et qu'on arrête
00:18:01de leur mettre la pression
00:18:02sur tout va mal,
00:18:04etc.
00:18:04Ils ont une pression terrible.
00:18:0617h15,
00:18:06on est en édition spéciale
00:18:07sur CNews
00:18:08avec Sabrina Birlin-Bouillet.
00:18:10Nous allons revenir
00:18:10sur les éléments
00:18:11que nous avons
00:18:12à notre disposition.
00:18:13Sabrina,
00:18:14ce drame s'est déroulé
00:18:15à l'heure du déjeuner.
00:18:17Rappelez-nous
00:18:17ce qui s'est passé.
00:18:18Il était midi 30
00:18:19dans ce lycée,
00:18:21cet établissement privé
00:18:22Notre-Dame
00:18:23de Touzède à Nantes
00:18:24lorsque un élève
00:18:26de seconde
00:18:27âgé de 15 ans
00:18:28fait éruption
00:18:29dans une salle de classe.
00:18:30Il vise une jeune fille
00:18:32de 17 ans
00:18:33la poignarde
00:18:33de plusieurs coups de couteau.
00:18:35Puis,
00:18:36il se dirige
00:18:36vers une autre salle de classe
00:18:38en prend à trois autres élèves.
00:18:40Il les poignarde
00:18:41à leur tour.
00:18:43Le bilan
00:18:43qui est actuel,
00:18:44c'est cette jeune fille
00:18:45de 17 ans
00:18:46qui est décédée
00:18:47sur place
00:18:47suite à ses blessures
00:18:48et trois autres blessés.
00:18:51Un laissé
00:18:51en urgence absolue
00:18:52et deux blessés graves.
00:18:54Après avoir
00:18:55poignardé
00:18:56ses camarades,
00:18:58il va être
00:18:58intercepté,
00:19:00retenu
00:19:01par les enseignants
00:19:02puisque,
00:19:03selon nos informations,
00:19:04quand la police
00:19:04arrive sur place,
00:19:05le jeune homme
00:19:06est maîtrisé au sol
00:19:07par un responsable
00:19:08informatique
00:19:09du lycée.
00:19:10Puis,
00:19:10il sera interpellé
00:19:11par police secours.
00:19:13Alors,
00:19:13on retrouvera
00:19:14sur place
00:19:14deux couteaux
00:19:15dont un couteau
00:19:17de chasse
00:19:17au sol.
00:19:19Concernant
00:19:19le profil
00:19:20de ce lycéen,
00:19:22on sait que c'est un lycéen
00:19:22qui faisait partie
00:19:24de cet établissement
00:19:25de Notre-Dame
00:19:26de Touzède
00:19:27de Nantes,
00:19:28il a 15 ans.
00:19:30On parle d'un état
00:19:30dépressif
00:19:31le concernant
00:19:32parce que,
00:19:33aussi,
00:19:33on se base
00:19:34sur cet élément
00:19:34parce que,
00:19:35lorsqu'il a été
00:19:35interpellé
00:19:36par la police,
00:19:37il leur aurait demandé
00:19:38avec un acte
00:19:39suicidaire
00:19:41de lui tirer
00:19:42une balle
00:19:42dans la tête.
00:19:44On parle aussi
00:19:45du fait que,
00:19:46jusqu'alors,
00:19:47il n'y aurait pas eu
00:19:47d'alerte
00:19:48concernant cet élève
00:19:49mais on ne sait pas
00:19:50avec certitude
00:19:51s'il était connu
00:19:52ou non
00:19:52des services de police.
00:19:53C'est encore une zone
00:19:55d'ombre.
00:19:56Concernant le mobile,
00:19:57dans un premier temps,
00:19:58on parlait tout de même
00:19:59d'une déception amoureuse
00:20:00mais depuis,
00:20:01on a pris connaissance
00:20:03de,
00:20:03vous le disiez,
00:20:04de cette lettre,
00:20:05ce mail qui a été envoyé
00:20:06aux élèves de l'établissement
00:20:07dix minutes avant les faits.
00:20:09Un mail d'une quinzaine
00:20:11de pages,
00:20:12quand même,
00:20:13qui est une sorte
00:20:14de postulat politique
00:20:15qui est contre
00:20:17une critique du système
00:20:19qui détruit,
00:20:19une critique de la mondialisation.
00:20:21Un mail
00:20:22qui n'avait pas
00:20:25de menace personnelle.
00:20:27Il n'y a pas de nom
00:20:27d'individu,
00:20:28il n'y a pas
00:20:29d'éléments personnels
00:20:30dans ce mail
00:20:30qui est davantage politique.
00:20:32Nous sommes en ligne
00:20:32avec Jean Dorido
00:20:33qui est psychologue.
00:20:34Bonsoir
00:20:34et merci beaucoup
00:20:35d'être avec nous.
00:20:37Vous venez d'entendre
00:20:38les propos
00:20:39de Sabrina Berlin-Bouillet.
00:20:41Il y a beaucoup d'éléments
00:20:42mais peu de certitudes
00:20:43concernant ce profil.
00:20:45Est-ce qu'on peut
00:20:46en tirer
00:20:47la moindre conclusion
00:20:48selon vous,
00:20:49Jean Dorido ?
00:20:51Pour le moment,
00:20:52effectivement,
00:20:52c'est très difficile.
00:20:53Il faut attendre
00:20:54la conférence de presse
00:20:55annoncée par le parquet
00:20:57de Nantes.
00:20:58Pour autant,
00:21:00c'est vrai que
00:21:00la présence
00:21:02manifestement
00:21:03d'un état dépressif,
00:21:04c'est quelque chose
00:21:05qui, je dirais,
00:21:07coïncide plutôt bien
00:21:08avec la bascule
00:21:09dans le passage
00:21:10à l'acte
00:21:11et notamment
00:21:12cette dimension.
00:21:14Votre journaliste
00:21:14a rappelé
00:21:15qu'il aurait demandé
00:21:16aux policiers
00:21:17de lui tirer
00:21:18une balle dans la tête
00:21:19et c'est quelque chose
00:21:20qui est assez récurrent
00:21:21chez ce qu'on appelle
00:21:22les tueurs de masse.
00:21:25Manifestement,
00:21:26tout laisse penser
00:21:27que ce garçon
00:21:28était dans l'entreprise
00:21:32d'une tuerie de masse,
00:21:33de faire plusieurs victimes
00:21:34et ça,
00:21:35c'est quelque chose
00:21:35de très, très fréquent
00:21:36chez les tueurs de masse.
00:21:38Il y a vraiment
00:21:38ce désir finalement
00:21:40d'en finir.
00:21:42Toutefois,
00:21:42là,
00:21:43ce qui est assez surprenant
00:21:45et il faut vraiment
00:21:45attendre la suite,
00:21:47c'est effectivement
00:21:47ce mail
00:21:48qu'il a envoyé
00:21:50et qui fait davantage
00:21:51penser à une action militante
00:21:53qu'à la tuerie de masse
00:21:55classique,
00:21:56si j'ose dire.
00:21:57Bien sûr.
00:21:57Et quand on parle
00:21:58d'un adolescent dépressif,
00:21:59c'est ainsi
00:21:59que le décrivent
00:22:00ses camarades,
00:22:01ceux qu'on a pu interroger
00:22:03à la sortie du lycée.
00:22:04Ça peut recouvrir
00:22:05un champ clinique
00:22:06très, très vaste
00:22:07de Jean Dorido.
00:22:09Alors oui,
00:22:09le champ clinique
00:22:10de la dépression
00:22:11effectivement
00:22:11est très, très vaste.
00:22:13Il y a différentes
00:22:15formes de dépression,
00:22:16différents niveaux
00:22:17de sévérité,
00:22:19de dépression.
00:22:20Pour autant,
00:22:21ce qui est classique
00:22:22en psychologie criminelle,
00:22:24c'est que la dépression,
00:22:26comme d'autres pathologies
00:22:27concernant la santé mentale,
00:22:29elle peut être à l'origine
00:22:30d'un passage à l'acte violent.
00:22:33C'est quelque chose
00:22:34qui n'est pas forcément,
00:22:35je dirais,
00:22:37vu comme ça
00:22:37chez le grand public.
00:22:39On imagine
00:22:40une personne dépressive
00:22:42complètement prostrée,
00:22:44complètement remplie
00:22:44sur elle-même.
00:22:45Pour autant,
00:22:46les cas de passage
00:22:47à l'acte violent
00:22:49ne sont pas si rares
00:22:50chez des personnes
00:22:51atteintes de dépression.
00:22:52Il y a des déclencheurs,
00:22:53Jean Dorido,
00:22:54sur ces passages à l'acte,
00:22:55ces raptus ou pas ?
00:22:57Alors,
00:22:58ben oui,
00:22:58vous faites bien
00:22:59d'employer ce terme.
00:23:00Il peut y avoir
00:23:01différents déclencheurs.
00:23:02Votre journaliste
00:23:03a évoqué
00:23:03l'hypothèse peut-être
00:23:05d'une déception amoureuse.
00:23:07Il y a eu le cas
00:23:08il y a quelques années
00:23:09en région parisienne
00:23:10un homme
00:23:11qui avait foncé
00:23:12en plein été
00:23:13sur la terrasse
00:23:15d'une pizzeria
00:23:16avec son automobile
00:23:17précisément
00:23:18parce qu'il venait
00:23:19d'être éconduit
00:23:21par sa petite amie.
00:23:23Et il était lui-même
00:23:24dans un état dépressif
00:23:25assez sévère.
00:23:26Il prenait
00:23:27beaucoup de médicaments.
00:23:28Les avocats,
00:23:29d'ailleurs,
00:23:29lors de son procès d'assise,
00:23:31avaient tenté
00:23:32d'invoquer
00:23:32l'altération
00:23:33du discernement.
00:23:34Et pour autant,
00:23:34la cour d'assise
00:23:35à l'époque,
00:23:36autant que je m'en souvienne,
00:23:37n'avait pas retenu
00:23:38cette altération.
00:23:39Et cet homme
00:23:39a été condamné
00:23:40à une lourde peine
00:23:41de prison.
00:23:42Ce qui est aussi
00:23:43très frappant,
00:23:44Jean Dorido,
00:23:45c'est le fait
00:23:46que le meurtre
00:23:47se déroule
00:23:47dans l'enceinte scolaire,
00:23:49dans une salle de classe
00:23:50qui est pour les parents
00:23:50le sanctuaire.
00:23:51On se dit que nos enfants
00:23:52sont protégés,
00:23:53évidemment.
00:23:55Oui,
00:23:56alors ça,
00:23:56hélas,
00:23:57c'est un phénomène
00:23:58qui s'observe
00:23:59là aussi
00:24:01de façon assez récurrente
00:24:02ces dernières années.
00:24:04Tout le monde
00:24:04se souvient
00:24:05de ce drame
00:24:06épouvantable
00:24:06à Saint-Jean-de-Luz,
00:24:08de cette professeure
00:24:09d'espagnol
00:24:10de mémoire
00:24:10qui avait été
00:24:11tuée
00:24:12par un de ses élèves
00:24:14à coups de couteau
00:24:15sur une base
00:24:17de mémoire
00:24:18de revendication
00:24:19là plutôt religieuse.
00:24:21Et puis,
00:24:21il y a eu
00:24:21d'autres faits
00:24:22ces dernières années
00:24:23qui effectivement
00:24:24rappellent que
00:24:26pour une partie
00:24:27de la jeunesse,
00:24:29l'enceinte scolaire
00:24:31n'est plus
00:24:31ce sanctuaire
00:24:32protégé de la violence.
00:24:34Pour autant,
00:24:34hélas,
00:24:35nous ne sommes pas
00:24:36les seuls
00:24:36à avoir le monopole
00:24:37de cette triste réalité.
00:24:39Souvenez-vous,
00:24:40aux USA,
00:24:41ces tueries de masse
00:24:42dans les lycées,
00:24:44justement,
00:24:45à Columbine et autres,
00:24:46c'est quelque chose
00:24:47qui est hélas
00:24:47assez fréquent,
00:24:48précisément
00:24:49parce que les adolescents
00:24:50qui basculent
00:24:51dans ces passages
00:24:51à l'acte terribles,
00:24:53eh bien,
00:24:53frappent
00:24:53dans l'environnement
00:24:55qui leur est familier.
00:24:56Encore une question
00:24:57aux psychologues
00:24:57que vous êtes,
00:24:58Jean Dorido,
00:24:58la question
00:24:59de la responsabilité
00:25:00ou de l'irresponsabilité
00:25:02de ce mineur
00:25:03de 15 ans
00:25:03va évidemment se poser.
00:25:05Le fait qu'il ait envoyé
00:25:06un mail,
00:25:07mais le mail
00:25:08dans lequel
00:25:08il n'annonçait pas
00:25:09forcément son passage
00:25:10à l'acte,
00:25:11peut montrer
00:25:12qu'il y avait
00:25:12abolition ou pas
00:25:13du discernement ?
00:25:15Alors,
00:25:16sur la base
00:25:16uniquement
00:25:17de l'envoi
00:25:17d'un mail,
00:25:18là,
00:25:18c'est absolument
00:25:19impossible
00:25:19de faire
00:25:20la moindre hypothèse.
00:25:23Là,
00:25:23ce sont vraiment
00:25:23les expertises psychiatriques
00:25:26qui vont se succéder
00:25:27dans les minutes,
00:25:31les heures qui viennent
00:25:31et puis aussi
00:25:32dans toute la suite
00:25:33de toute façon
00:25:33de ce qui va se passer.
00:25:35Là,
00:25:35on ne peut pas,
00:25:36ce ne serait pas raisonnable
00:25:37de faire des conjectures
00:25:40sur la base
00:25:41de simples envois
00:25:43de mail.
00:25:43Ce que l'on peut retenir
00:25:45de ce qui a fuité
00:25:47dans la presse
00:25:48à propos de ce mail,
00:25:49c'est qu'il fait référence
00:25:51à une dimension
00:25:52plutôt politique
00:25:53de son passage à l'acte
00:25:55avec une critique
00:25:56de la société
00:25:57de consommation,
00:25:58avec une alerte
00:26:00sur l'importance
00:26:02de l'éco-responsabilité.
00:26:04Donc,
00:26:04peut-être,
00:26:04ça aussi,
00:26:05il va falloir comprendre
00:26:06si ce garçon
00:26:06était peut-être
00:26:07endoctriné,
00:26:09quels étaient les sites
00:26:10auxquels il était abonné,
00:26:12est-ce qu'il était
00:26:13dans des réseaux
00:26:14complotistes.
00:26:15Enfin,
00:26:15ça,
00:26:15vraiment,
00:26:15il n'y a que l'avenir
00:26:16qui pourra le dire.
00:26:18C'est aussi la question
00:26:19de la santé mentale
00:26:20des jeunes
00:26:20qui est évidemment
00:26:21en question.
00:26:22Vous voyez parmi
00:26:23vos patients,
00:26:24vos jeunes patients,
00:26:25une montée
00:26:25de cette angoisse,
00:26:27cette anxiété,
00:26:28de cette violence aussi,
00:26:30M. Dorido ?
00:26:31Alors,
00:26:32c'est surtout
00:26:33la montée des symptômes
00:26:35qui est visible
00:26:36et le premier symptôme,
00:26:39en tout cas,
00:26:39de ce que je vois
00:26:41de façon clinique
00:26:42dans mon cabinet,
00:26:43de par aussi
00:26:44les sujets
00:26:44sur lesquels je travaille,
00:26:45c'est vraiment
00:26:46une montée
00:26:46de la toxicomanie
00:26:48très,
00:26:48très forte
00:26:49et souvent,
00:26:50à l'origine
00:26:51de cette toxicomanie,
00:26:52il y a
00:26:52de fortes angoisses,
00:26:54de forts troubles anxieux
00:26:55et c'est terrible,
00:26:57les dealers
00:26:58dans notre pays
00:26:59sont meilleurs commerçants
00:27:00que les pharmaciens
00:27:01et que les médecins
00:27:02généralistes
00:27:03parce qu'il y a
00:27:04énormément de jeunes
00:27:05qui se tournent
00:27:07vers des stupéfiants,
00:27:09en premier lieu
00:27:10desquels le cannabis,
00:27:12plutôt que d'aller
00:27:13chercher
00:27:14de vraies solutions
00:27:15cliniques
00:27:16auprès de leurs médecins
00:27:17à base anxiolytique,
00:27:19accompagnés
00:27:19de psychothérapie
00:27:20également
00:27:21et il y a vraiment,
00:27:22oui,
00:27:22une montée
00:27:23effrayante
00:27:24de la consommation
00:27:26de stupéfiants
00:27:26en cannabis,
00:27:28cocaïne également
00:27:29très fort
00:27:30et à l'origine,
00:27:31il y a effectivement
00:27:32ces troubles anxieux
00:27:33plus ou moins généralisés
00:27:35et pardon
00:27:36pour la tarte à la crème
00:27:37mais c'est un fait
00:27:38depuis la pandémie
00:27:40de Covid
00:27:41et depuis ces confinements
00:27:42successifs
00:27:43que nous avons traversé
00:27:44notre jeunesse
00:27:45a été extrêmement impactée,
00:27:47la santé mentale
00:27:48de nos jeunes
00:27:49est vraiment
00:27:49en très,
00:27:50très mauvais état
00:27:51et ça peut,
00:27:52c'est important
00:27:53de le rappeler,
00:27:54c'est un fait,
00:27:54ça peut parfois
00:27:55provoquer des passages
00:27:57à l'acte violents
00:27:57avec des conséquences
00:27:59absolument tragiques.
00:28:00Vous avez raison,
00:28:01merci beaucoup
00:28:01d'avoir partagé
00:28:03avec nous
00:28:04ces réflexions,
00:28:05vous mettez le doigt
00:28:05sur un des grands fléaux
00:28:07de notre société,
00:28:08encore une fois,
00:28:08Eric Nolo,
00:28:09la consommation
00:28:10de stupéfiants,
00:28:11on parle beaucoup
00:28:12de lutte contre le narcotrafic
00:28:13et on va revenir
00:28:14dans un instant
00:28:14à ce qui se passe
00:28:14à Nantes
00:28:15mais encore une fois,
00:28:17s'il y a des leurs,
00:28:18c'est parce qu'il y a
00:28:18des consommateurs
00:28:19et vous nous le dites
00:28:20chaque semaine
00:28:20sur ce plateau,
00:28:21et les jeunes
00:28:23consomment énormément.
00:28:24Mais oui,
00:28:24mais c'est vrai
00:28:24que c'est un discours
00:28:25qui était,
00:28:25j'espère que ça va changer,
00:28:26mais qui était parfois
00:28:27mal reçu
00:28:27de mettre l'accent
00:28:29sur cela.
00:28:30Je trouve qu'il y a
00:28:30une complaisance
00:28:31envers la drogue
00:28:32en France
00:28:32qui est criminelle.
00:28:33Il y a un côté sympa,
00:28:34un côté cool,
00:28:35ça n'a rien de cool,
00:28:36ça brise la vie des gens,
00:28:38ça pourrit la vie des gens
00:28:39qui doivent vivre
00:28:40avec les dealers.
00:28:41c'est devenu un État
00:28:42dans l'État
00:28:43qui a des moyens
00:28:44parfois supérieurs
00:28:45à l'État lui-même,
00:28:47il y a quelque chose
00:28:47qui ne va pas
00:28:48et je ne crois pas
00:28:49que des petites mesures
00:28:50sont en mesure
00:28:51justement de changer la donne.
00:28:54Il va falloir prendre
00:28:55des mesures extrêmement sévères
00:28:56et appliquer à ces dealers
00:28:59la même violence
00:29:00qu'appliquer.
00:29:00Je ne vois pas d'autres solutions,
00:29:01ce n'est pas de gaieté de cœur
00:29:02de dire ça.
00:29:03Bien sûr,
00:29:03dans ce cas de Nantes,
00:29:04on ne connaît pas
00:29:05l'état de ce jeune homme,
00:29:07on ne sait pas
00:29:07s'il avait consommé
00:29:08ou pas du cannabis,
00:29:08mais c'est vrai
00:29:09que la question
00:29:09de la santé mentale des jeunes
00:29:11est un véritable problème.
00:29:12C'est vrai,
00:29:13à la lumière de la pandémie
00:29:14et des deux confinements.
00:29:15Tous les indicateurs
00:29:16sont rouges
00:29:18sur la santé mentale,
00:29:19sur le nombre de suicides,
00:29:20notamment chez les jeunes filles.
00:29:22Depuis une dizaine d'années,
00:29:23il y a eu un tournant majeur.
00:29:25Et moi, je trouve
00:29:25que nous sommes
00:29:26sur une société
00:29:27curieusement résignée.
00:29:29Le docteur Dorido
00:29:30évoquait le Covid,
00:29:31mais oui,
00:29:31il faudrait faire
00:29:32le bilan du Covid.
00:29:34Regardons comment
00:29:35nous sommes assis
00:29:36sur les libertés publiques
00:29:36et l'impact
00:29:37que ça a eu
00:29:38sur différentes pratiques sociales
00:29:40et différentes catégories.
00:29:41Et je rappelle aussi,
00:29:42d'ailleurs,
00:29:42parce qu'il y a beaucoup
00:29:43de gens qui sont adeptes,
00:29:45qui balancent
00:29:46les accusations
00:29:46de complotisme
00:29:47à tout va,
00:29:49qu'est-ce qui a été censuré
00:29:50alors que c'était
00:29:51des contenus scientifiquement
00:29:52prouvés aux États-Unis
00:29:53pendant la pandémie,
00:29:55notamment des contenus
00:29:56d'universitaires,
00:29:57de scientifiques
00:29:58qui montraient
00:29:58que ça avait
00:29:59un impact redoutable
00:30:00sur la santé mentale
00:30:01des enfants.
00:30:02Et ça,
00:30:03personne n'a voulu
00:30:04l'entendre à l'époque
00:30:05et à la limite,
00:30:06admettons,
00:30:07dans un moment
00:30:07de très grande peur,
00:30:08mais qu'il n'y ait pas eu
00:30:09de prise de conscience ensuite
00:30:10que nous n'ayons même pas
00:30:11cherché à tirer un bilan.
00:30:13Comment est-il possible
00:30:14que le Parlement français,
00:30:15notamment,
00:30:15ne cherche pas
00:30:16à tirer un bilan ?
00:30:17Comment est-il possible
00:30:18que les autorités de santé
00:30:19ne cherchent pas
00:30:19à tirer des bilans
00:30:20de ce que nous avons fait ?
00:30:21On a juste,
00:30:22Jean-Zébastien,
00:30:22l'image du convoi
00:30:23de Bruno Retailleau
00:30:24qui est en train d'arriver
00:30:25sur place à Nantes.
00:30:27Il est accompagné
00:30:28de la ministre
00:30:29de l'Éducation nationale,
00:30:31Elisabeth Borne,
00:30:32les deux ministres,
00:30:32évidemment,
00:30:33qui vont,
00:30:33j'imagine,
00:30:34rencontrer le personnel enseignant,
00:30:36peut-être,
00:30:37évidemment,
00:30:38les forces de l'ordre
00:30:38et faire une conférence de presse.
00:30:41On va rejoindre
00:30:41sur place l'une
00:30:42de nos envoyés spéciales,
00:30:44Anaïs Boucher
00:30:44avec Jean-Michel Decaze.
00:30:46Bonsoir Anaïs.
00:30:47Il y a évidemment,
00:30:48on l'imagine,
00:30:49une grande émotion sur place,
00:30:50un choc
00:30:51pour les parents d'élèves
00:30:53et la ville.
00:30:53Oui, absolument.
00:30:58Il y a beaucoup,
00:30:59beaucoup d'émotions.
00:31:00Beaucoup de parents
00:31:00sont venus chercher
00:31:01leurs enfants
00:31:02qui étaient extrêmement choqués.
00:31:04Les parents de la classe concernée
00:31:05viennent de rentrer
00:31:06dans le lycée
00:31:06pour récupérer leurs enfants
00:31:07qui étaient interrogés
00:31:08par les policiers.
00:31:10Un important dispositif policier
00:31:11a été installé
00:31:12autour du lycée.
00:31:13Une cellule psychologique
00:31:14a également été mise en place
00:31:15dans le lycée.
00:31:17Je vous rappelle les faits.
00:31:18Ce jeudi à midi et demi,
00:31:19un élève de 15 ans
00:31:20est entré dans deux classes
00:31:21du lycée Notre-Dame
00:31:22de Toute-Aide
00:31:22qui se trouve juste derrière moi.
00:31:25Il a poignardé quatre personnes.
00:31:26Deux lycéens
00:31:27ont été légèrement blessés.
00:31:28Un est en urgence absolue.
00:31:31Une lycéenne de 15 ans
00:31:32est malheureusement décédée
00:31:34des suites de ces blessures.
00:31:36On vient d'apercevoir
00:31:37la ministre de l'Éducation nationale,
00:31:39Elisabeth Borne,
00:31:40accompagnée de Bruno Retailleau,
00:31:42le ministre de l'Intérieur.
00:31:43La ministre de l'Éducation nationale
00:31:45avait annoncé sur X
00:31:46qu'elle se rendait sur place
00:31:47pour exprimer
00:31:48toute sa solidarité aux victimes
00:31:50et son soutien
00:31:51à la communauté éducative.
00:31:52Merci beaucoup
00:31:54Anaïs Boucher,
00:31:55Jean-Michel Decaze,
00:31:5617h30,
00:31:58pratiquement,
00:31:58on est en édition spéciale
00:32:00après ce drame à Nantes
00:32:01où une jeune fille
00:32:02de 17 ans est décédée.
00:32:03Elle a été attaquée
00:32:04à coup de couteau
00:32:05par l'un des élèves
00:32:06de l'établissement,
00:32:07un lycée de Nantes,
00:32:09a priori très tranquille,
00:32:10Jean-Christophe Couvi.
00:32:11l'adolescent était muni
00:32:12de deux couteaux.
00:32:14Vraiment,
00:32:14ce n'est pas un hasard,
00:32:16on ne peut pas dire
00:32:16avec deux couteaux
00:32:17dans une chasse
00:32:17qu'il n'y a pas eu
00:32:18une préméditation malheureusement.
00:32:20Il y a préméditation
00:32:21puisqu'en plus,
00:32:21il avait envoyé un mail
00:32:23et puis voilà,
00:32:25on ne vient pas au lycée
00:32:26avec deux couteaux
00:32:27dans un couteau de chasse,
00:32:27donc a priori,
00:32:28qui est vraiment fait pour ça.
00:32:30Donc oui,
00:32:31moi,
00:32:31ce qui me choque,
00:32:32effectivement,
00:32:33et ce qui choque
00:32:33tous mes collègues,
00:32:34c'est que,
00:32:35et ça rebondit,
00:32:37on rebondit par rapport
00:32:38ce que dit le psychologue,
00:32:40c'est qu'effectivement,
00:32:40il y a une accélération
00:32:41de la violence
00:32:42qui est désinhibée
00:32:42depuis effectivement la Covid.
00:32:44Alors quand on disait ça,
00:32:45on nous dit,
00:32:45ouais, c'est bon,
00:32:46arrêtez,
00:32:46tout n'est pas la faute
00:32:47de la Covid,
00:32:48mais n'empêche que
00:32:48pendant deux ans,
00:32:49il n'y a pas eu de société.
00:32:50Les enfants,
00:32:51effectivement,
00:32:52c'était les masques,
00:32:53c'était faire attention
00:32:53à son prochain,
00:32:54qui pouvait vous donner un virus,
00:32:55qui pouvait vous tuer,
00:32:56etc.
00:32:57Et effectivement,
00:32:58aujourd'hui,
00:32:58on a des enfants
00:32:59qui ne sont plus bien
00:33:00dans leur vie.
00:33:01Qui décompensent.
00:33:02Et il y a ça,
00:33:03où vous ajoutez en même temps
00:33:04effectivement l'éducation
00:33:05qui est en train
00:33:06de partir à volo,
00:33:07parce que les parents,
00:33:08certains parents,
00:33:08attention,
00:33:09pas tous les parents,
00:33:10mais certains parents
00:33:10ne font pas le travail.
00:33:12Et il y a des gamins
00:33:12qui sont livrés à eux-mêmes.
00:33:13Là, encore une fois,
00:33:14je ne connais pas la psychologie
00:33:15ni la famille.
00:33:16On va faire de raccourcis.
00:33:18Mais moi,
00:33:18ce que je fais,
00:33:19effectivement,
00:33:19c'est un constat
00:33:20et on fait un constat
00:33:21avec mes collègues,
00:33:21général, sociétal.
00:33:23Et effectivement,
00:33:24les mineurs,
00:33:26la ville.
00:33:27Bonsoir à tous
00:33:28et bonsoir à toutes.
00:33:29Bienvenue dans cette édition spéciale
00:33:30de Punchline
00:33:31sur CNews et sur Europe 1
00:33:32consacrée à ce drame.
00:33:33Survenue à Nantes
00:33:34dans un lycée,
00:33:35une élève de 17 ans est morte.
00:33:36Trois autres sont blessés,
00:33:38dont l'un très grièvement
00:33:39après une attaque au couteau
00:33:40perpétrée par l'un
00:33:41des élèves de l'établissement.
00:33:43Ce dernier,
00:33:44âgé de 15 ans,
00:33:45armé de deux couteaux
00:33:46dans l'un de chasse,
00:33:46a pénétré dans deux classes différentes
00:33:48pour attaquer ses camarades
00:33:49avant d'être maîtrisé
00:33:50par le personnel enseignant.
00:33:52Il aurait demandé
00:33:53aux forces de police
00:33:53de l'abattre
00:33:54lorsqu'ils sont arrivés.
00:33:55On va revenir,
00:33:56évidemment,
00:33:57dans cette édition
00:33:57sur le profil
00:33:58de ce jeune homme perturbé
00:33:59qui avait envoyé ce matin
00:34:00un mail à tous
00:34:02les élèves de l'établissement.
00:34:03On entendra les témoignages
00:34:05de ces jeunes
00:34:05qui sont sous le choc,
00:34:06qui ont assisté
00:34:07à des scènes d'horreur.
00:34:09Le ministre de l'Intérieur,
00:34:10Bruno Retailleau,
00:34:11est sur place
00:34:11en compagnie d'Elisabeth Borne,
00:34:13ministre de l'Éducation nationale.
00:34:15Ils vont tenir un point presse
00:34:16dans les toutes prochaines minutes.
00:34:18Et puis,
00:34:18il y a aussi François Bayrou
00:34:20qui,
00:34:20depuis l'hôtel de Matignon,
00:34:21appelle à un sursaut collectif
00:34:23et qui demande,
00:34:24d'ici quatre semaines,
00:34:25des propositions
00:34:26pour endiguer
00:34:27les violences,
00:34:28de mineurs
00:34:28avec armes blanches,
00:34:30des violences
00:34:30qui sont en hausse exponentielle.
00:34:32Nous sommes avec nos invités
00:34:33en plateau.
00:34:35Nous rejoindrons
00:34:35nos envoyés spéciaux.
00:34:36On suivra la conférence
00:34:37de presse des ministres
00:34:39dans un instant.
00:34:39Mais d'abord avec vous,
00:34:40Sabrina Berlin-Bouillet.
00:34:42Bonsoir,
00:34:43journaliste police,
00:34:44justice de CNews.
00:34:45Retour sur les faits.
00:34:46Que s'est-il passé
00:34:47à midi et demi
00:34:48aujourd'hui à Nantes ?
00:34:49Bonsoir, Laurence.
00:34:50En effet,
00:34:51alors aujourd'hui,
00:34:51midi 30,
00:34:52dans cet établissement
00:34:54privé de Nantes,
00:34:55Notre-Dame de Toutes-Aides,
00:34:56un élève de seconde
00:34:58âgé de 15 ans
00:35:00fait irruption
00:35:00dans une salle de classe.
00:35:02Il va viser précisément
00:35:03une jeune fille
00:35:04de 17 ans
00:35:05armée d'un couteau.
00:35:06Il va la poignarder
00:35:07à plusieurs reprises.
00:35:08Elle va décéder sur place.
00:35:10Puis,
00:35:11il ira dans une autre
00:35:12salle de classe
00:35:12en prendre à trois autres camarades
00:35:14en les poignardant.
00:35:16Le bilan qui est en cours,
00:35:18c'est un lycéen
00:35:18en urgence absolue,
00:35:20deux qui sont blessés gravement.
00:35:22puis,
00:35:23il sera interpellé,
00:35:25saisi,
00:35:26maîtrisé,
00:35:26disons,
00:35:27par des enseignants
00:35:28puisque selon nos informations,
00:35:29quand la police est arrivée,
00:35:30ce jeune homme
00:35:31était maîtrisé au sol
00:35:33par un responsable
00:35:34informatique du lycée
00:35:35puis sera interpellé
00:35:37par police secours.
00:35:38Alors,
00:35:39concernant ce lycée,
00:35:40ce qu'on sait
00:35:41de son profil,
00:35:41il a 15 ans,
00:35:42il ferait partie
00:35:44de cet établissement
00:35:45privé de Notre-Dame
00:35:46de Toutes-Aides
00:35:47de Nantes.
00:35:48Ce serait un élève
00:35:49qu'on rapporterait dépressif
00:35:50selon l'entourage,
00:35:52selon ses camarades
00:35:53qui se sont confiés
00:35:54à nos correspondants
00:35:55sur place.
00:35:56D'après nos informations
00:35:58qui seront sans doute
00:35:59confirmées
00:36:00dans quelques instants
00:36:01par le ministre de l'Intérieur,
00:36:02jusqu'à aujourd'hui,
00:36:03il n'y avait pas eu
00:36:03d'alerte précise
00:36:04sur cet élève
00:36:05qui ne semblait pas
00:36:07poser de problème.
00:36:08Et concernant le mobile,
00:36:09dans un premier temps,
00:36:10il pourrait s'agir
00:36:11d'une déception amoureuse
00:36:12mais à ce stade,
00:36:13nous restons prudents.
00:36:14Il y a aussi ce mail
00:36:15qui a été envoyé
00:36:1610 minutes avant les faits,
00:36:17un mail d'une quinzaine
00:36:18de pages
00:36:18qui correspond
00:36:20à une sorte de pamphlet
00:36:21de postulat politique,
00:36:23écologiste,
00:36:24antimondialiste
00:36:25qu'on attribuerait
00:36:26à ce jeune homme
00:36:28de 15 ans.
00:36:29Voilà le bilan actuel.
00:36:30Sept jeunes filles
00:36:31de 17 ans
00:36:32décédées
00:36:33suite au coup de couteau
00:36:35et puis trois lycéens
00:36:37blessés
00:36:38dont un en urgence absolue.
00:36:39Je vous rappelle
00:36:40qu'on a retrouvé
00:36:41deux couteaux sur place
00:36:42dont un couteau de chasse.
00:36:43Et on a évidemment,
00:36:44et je vous le dis
00:36:44pour nos auditeurs
00:36:45d'Europe 1,
00:36:46les images des deux ministres,
00:36:47Elisabeth Borne
00:36:48et Bruno Retailleau,
00:36:49qui sont en train
00:36:49de saluer dans l'enceinte
00:36:51de ce lycée
00:36:52les forces de police
00:36:53qui sont déployées
00:36:53en nombre.
00:36:54Évidemment,
00:36:55il y a eu un gros dispositif
00:36:56de sécurité
00:36:56dès la mi-journée.
00:36:58On rappelle néanmoins
00:36:58que c'est le personnel enseignant
00:36:59qui a arrêté
00:37:00ce jeune homme de 15 ans
00:37:02qui était armé de couteaux
00:37:03et qui l'a demandé
00:37:04ensuite aux policiers,
00:37:05donc Sabrina,
00:37:06comme vous nous le disiez,
00:37:07de lui mettre
00:37:08une balle dans la tête.
00:37:10C'est ce qu'il a dit
00:37:11en tout cas aux policiers
00:37:12qui l'ont bien entendu
00:37:14interpellé.
00:37:14Il est en ce moment
00:37:15interrogé par les enquêteurs.
00:37:18Jean-Christophe Couvier
00:37:19est avec nous.
00:37:20Bonsoir,
00:37:20vous êtes policier,
00:37:21secrétaire national
00:37:21Unité.
00:37:23Dans cette phase
00:37:24de crise aiguë,
00:37:25on imagine
00:37:26chez cet individu,
00:37:28le questionnaire
00:37:28commence tout de suite
00:37:29ou on laisse au contraire
00:37:31l'individu
00:37:31en garde à vue
00:37:32se calmer ?
00:37:34Est-ce que l'analyse
00:37:35psychiatrique
00:37:35commence tout de suite ?
00:37:37Déjà,
00:37:37effectivement,
00:37:38la garde à vue commence
00:37:39mais après,
00:37:40il y a tout de suite
00:37:40une analyse
00:37:40avec un médecin
00:37:41et un psychiatre
00:37:42qui va pouvoir déterminer
00:37:44si la personnalité,
00:37:46si le jeune
00:37:47peut être compatible
00:37:48avec une garde à vue.
00:37:49Si effectivement
00:37:49son discernement
00:37:50est altéré,
00:37:51la garde à vue s'arrête
00:37:52et c'est médical.
00:37:54Et après,
00:37:55il y a les perquisitions,
00:37:57c'est-à-dire qu'on va aller
00:37:57à son domicile,
00:37:58on va aller perquisitionner
00:37:59son téléphone portable,
00:38:01ses tablettes,
00:38:01sa tablette,
00:38:02son ordinateur,
00:38:02etc.
00:38:03et voir un petit peu
00:38:04où est-ce qu'il s'est documenté,
00:38:05comment il est arrivé là,
00:38:06voir son cheminement,
00:38:07est-ce qu'il a eu des aides,
00:38:08comment il s'est structuré
00:38:09et puis essayer
00:38:12de développer,
00:38:13j'allais dire,
00:38:14de développer un peu
00:38:15le cursus de ce gamin
00:38:17et comment on peut
00:38:18en arriver là
00:38:18à 15 ans.
00:38:19C'est ça qu'on veut comprendre,
00:38:20ce que les enquêteurs
00:38:20doivent comprendre,
00:38:21comment il s'est structuré
00:38:22pour arriver à écrire
00:38:24ce qu'il a écrit,
00:38:24son manifeste,
00:38:25si c'est vraiment lui,
00:38:26est-ce que c'est l'IA,
00:38:27enfin bref,
00:38:27et surtout comment
00:38:28on a pu en arriver là.
00:38:30Voilà,
00:38:30et c'est ça qui est terrible
00:38:31et nous ce qui choque
00:38:32et on le voit d'ailleurs,
00:38:33tous les collègues sont choqués,
00:38:34là j'ai vu un policier municipal
00:38:35avec une fleur dans la main,
00:38:37enfin je veux dire,
00:38:37on est tous pères de famille
00:38:38ou mères de famille
00:38:39autour des tables
00:38:40et franchement,
00:38:41oui ça nous choque
00:38:42parce que nos gamins,
00:38:43le matin quand ils partent
00:38:44à l'école,
00:38:44on espère effectivement
00:38:46les revoir très vite le soir
00:38:47et là on se dit,
00:38:48même dans l'école
00:38:49qui est un lieu normalement sacré,
00:38:50aujourd'hui il n'y a plus
00:38:51de place à la sacréité.
00:38:52Et c'est très émouvant
00:38:54parce que je mets à la place
00:38:55des familles
00:38:56qui ce matin sont parties
00:38:57et on dit au revoir à leur fille
00:38:58et les autres enfants
00:38:59qui sont blessés
00:39:00et qui ne les reverront pas ce soir.
00:39:01Et j'espère juste
00:39:02qu'ils ne sont pas partis fâchés
00:39:03comme je dis souvent,
00:39:04quand on part en mission,
00:39:05nous c'est ce qu'on se dit,
00:39:06il faut régler tous nos problèmes
00:39:07parce qu'on n'est pas sûr
00:39:08de rentrer le soir.
00:39:08Bien sûr,
00:39:09et vous avez raison de le rappeler,
00:39:11c'est une règle de vie.
00:39:12Il y a aussi la question
00:39:13de l'âge du jeune prévenu,
00:39:15Louis de Ragnel,
00:39:1615 ans,
00:39:17avec des questions
00:39:18d'excuses de minorité,
00:39:19des questions de responsabilité
00:39:20ou irresponsabilité psychique
00:39:22en fonction de son état
00:39:23de santé mentale.
00:39:24Cette question va être fondamentale
00:39:26pour la suite,
00:39:27d'ailleurs,
00:39:28s'il y a un procès
00:39:28parce qu'il peut ne pas
00:39:29y avoir de procès.
00:39:31Donc savoir si cet individu
00:39:33est responsable pénalement
00:39:34et puis il peut,
00:39:35enfin normalement,
00:39:36il doit pouvoir bénéficier
00:39:37de l'excuse de minorité.
00:39:39Et donc forcément,
00:39:40on pense à la famille
00:39:42de la jeune fille de 17 ans
00:39:43qui est morte
00:39:44parce que c'est,
00:39:45enfin déjà,
00:39:46ils ont perdu leur enfant
00:39:47ou leur ami
00:39:48ou leur frère
00:39:49ou leur soeur.
00:39:50Mais en plus de ça,
00:39:51ils vont peut-être avoir
00:39:52à subir des débats.
00:39:54Est-ce que la personne
00:39:55était bien dans sa peau ?
00:39:56Est-ce qu'il était
00:39:58en pleine possession
00:39:59de ses moyens ?
00:39:59Et c'est vrai que c'est
00:40:00quelque chose
00:40:00qui est assez insupportable.
00:40:01On l'a suffisamment vécu
00:40:03à l'occasion d'attentats islamistes
00:40:05où, d'ailleurs,
00:40:06sur ce plateau,
00:40:07il y a un consensus
00:40:09sur le fait que
00:40:10ça devenait insupportable
00:40:11d'entendre que
00:40:12telle personne fit chez S,
00:40:13n'avait pas pris ses médicaments.
00:40:14Donc on peut comprendre
00:40:15et donc son discernement
00:40:17était aboli.
00:40:18Et je pense que les Français
00:40:19sont devenus assez radicaux
00:40:20sur cette question-là
00:40:21et ils ne veulent plus
00:40:22entendre ça.
00:40:23D'abord et avant tout
00:40:24parce que c'est souvent
00:40:25synonyme d'inefficacité
00:40:26et puis par ailleurs,
00:40:28je pense que c'est
00:40:28un principe d'humanité.
00:40:29On ne peut pas laisser entendre
00:40:31que quelqu'un
00:40:31qui a commis un acte,
00:40:32peu importe les raisons,
00:40:33déception, amoureuse,
00:40:34tout ce que vous voulez,
00:40:35ne paye pas pour les actes
00:40:37qu'il a commis.
00:40:37Bien sûr.
00:40:38Gauthier Lebrette.
00:40:39À chaque fois qu'on a des drames
00:40:40comme celui-là,
00:40:41on se pose toujours
00:40:42la même question.
00:40:43Est-ce que ce drame
00:40:44aurait pu être évité ?
00:40:46Parfois, la réponse
00:40:46est évidente.
00:40:47quand c'est Philippine Houlola
00:40:49et que la personne
00:40:50qui tue est au QTF,
00:40:52quand c'est Elias
00:40:53et qu'il y a eu
00:40:54une réforme de la justice
00:40:55qui n'a pas permis
00:40:56de mettre son tueur
00:40:58directement en prison,
00:40:59voilà, ça saute
00:41:00aux yeux de tout le monde.
00:41:01Là, ce n'est pas évident.
00:41:02Là, on est sur
00:41:03une actualité
00:41:04très complexe
00:41:06à commenter
00:41:07et à prendre en charge
00:41:08parce que les réponses
00:41:09pour que ça ne se reproduise pas
00:41:11ne sont pas évidentes.
00:41:12Alors, on voit
00:41:12François Bérou
00:41:13qui parle de sursaut.
00:41:14C'est un mot
00:41:14qui revient souvent,
00:41:15le mot de sursaut
00:41:16quand il y a des drames.
00:41:17On peut entendre aussi
00:41:18la République ne pliera pas,
00:41:20la République ne recule pas.
00:41:22Elle a reculé
00:41:22cent fois la République.
00:41:24Donc, le Premier ministre
00:41:25propose des fouilles
00:41:26plus régulières,
00:41:28des sacs à dos
00:41:29des enfants
00:41:30pour voir s'il n'y a pas
00:41:30des couteaux à l'intérieur.
00:41:31Très bien.
00:41:32Ça va être très compliqué
00:41:33de fouiller
00:41:33l'entièreté des élèves
00:41:36et l'entièreté des écoles.
00:41:37Donc, c'est parfois
00:41:38compliqué à appréhender
00:41:40parce que,
00:41:41est-ce qu'on aurait pu
00:41:42faire en sorte
00:41:42que ça ne se produise pas ?
00:41:45Cette réponse est sans doute
00:41:46compliquée à apporter.
00:41:47Il y a une vraie problématique,
00:41:48c'est évidemment les couteaux,
00:41:50c'est évidemment la violence
00:41:51chez les jeunes,
00:41:52c'est évidemment
00:41:52les cas psy,
00:41:55mais il ne faut pas
00:41:56inverser les choses.
00:41:57Les couteaux,
00:41:57il y en a partout.
00:41:58Le problème,
00:41:58ce n'est pas le couteau,
00:41:59c'est là,
00:42:00c'est le bras
00:42:00qui porte le couteau
00:42:01et qui porte le coup fatal
00:42:02à cette jeune femme.
00:42:03Allez, on va faire
00:42:04une toute petite pause,
00:42:05on revient dans un instant,
00:42:06on vivra en direct
00:42:06la conférence de presse
00:42:07de Bruno Retailleau
00:42:08et Elisabeth Borne.
00:42:09Après ce drame à Nantes,
00:42:10une jeune fille de 17 ans
00:42:12qui est morte
00:42:13sous les coups de couteau
00:42:14d'un autre élève
00:42:17de 15 ans,
00:42:18qu'y a-t-il exactement
00:42:19dans cette lettre
00:42:19qu'il a envoyée
00:42:21aux 2000 élèves
00:42:22de l'établissement ?
00:42:24Que dit-il ?
00:42:25Que voulait-il montrer
00:42:26et prouver ?
00:42:28Il a été arrêté,
00:42:29il est en ce moment
00:42:29interrogé.
00:42:30Tout de suite,
00:42:30dans Punchline,
00:42:31sur CNews et Europe.
00:42:31Sous-titrage Société Radio-Canada
00:43:0118h13,
00:43:21de retour dans Punchline
00:43:22sur CNews et sur Europe 1.
00:43:24Nous sommes toujours
00:43:24en édition spéciale.
00:43:25Dans un instant,
00:43:26Bruno Retailleau
00:43:27et Elisabeth Borne
00:43:28vont prendre la parole
00:43:29après ce drame de Nantes
00:43:30où une adolescente
00:43:30de 17 ans a perdu la vue.
00:43:32Elle a été poignardée
00:43:33par un autre jeune
00:43:34de 15 ans.
00:43:35Trois adolescents
00:43:36sont aussi
00:43:36grièvement blessés.
00:43:39On sait aussi
00:43:40qu'Emmanuel Macron
00:43:41vient de réagir.
00:43:42Il adresse ses pensées
00:43:44émues aux familles,
00:43:45aux lycéens,
00:43:45à toute la communauté
00:43:46éducative
00:43:47dont la nation
00:43:48partage le choc
00:43:49et la peine.
00:43:49il dit aussi
00:43:50le président de la République
00:43:51par leur intervention
00:43:52des professeurs
00:43:53ont sans doute
00:43:54empêché d'autres drames.
00:43:55Leur courage
00:43:56force leur espèce.
00:43:57Sabrina Berlin-Bouillet,
00:43:58effectivement,
00:43:58ce sont les personnels
00:44:00enseignants
00:44:00qui ont arrêté
00:44:01la dérive meurtrière
00:44:03de ce jeune de 15 ans
00:44:04qui était armé
00:44:04de deux couteaux,
00:44:05on le rappelle.
00:44:06Oui,
00:44:06ce sont eux
00:44:07qui sont intervenus
00:44:08après ce drame
00:44:09ce matin,
00:44:11à la mi-journée,
00:44:13il est midi 30
00:44:14dans cet établissement privé
00:44:16Notre-Dame-de-Tous-Aide
00:44:17à Nantes
00:44:18lorsque un élève
00:44:19de 15 ans,
00:44:20un élève de cet établissement
00:44:22fait irruption
00:44:22dans une classe,
00:44:24vise particulièrement
00:44:25une jeune femme,
00:44:26une jeune fille
00:44:26de 17 ans,
00:44:27la poignarde
00:44:28de plusieurs coups de couteau,
00:44:29elle décède sur place,
00:44:31puis il se dirige
00:44:32vers une autre salle de classe,
00:44:33il va s'en prendre
00:44:33à trois autres camarades,
00:44:35les blessants eux aussi
00:44:37au couteau,
00:44:38le bilan actuel
00:44:39c'est un lycéen
00:44:40qui est en urgence absolue,
00:44:41les deux autres
00:44:41sont blessés gravement,
00:44:43puis il va être maîtrisé
00:44:47par des enseignants
00:44:49de l'établissement,
00:44:50particulièrement
00:44:51un responsable informatique
00:44:53du lycée
00:44:53qui va le maîtriser au sol,
00:44:55à ce moment-là
00:44:55arrivera police secours
00:44:56qui interpellera
00:44:57cet individu,
00:44:58alors cet individu,
00:44:59son profil,
00:45:00il a 15 ans,
00:45:00il fait donc partie
00:45:01de cet établissement privé,
00:45:03on le dit dépressif
00:45:05selon les premiers témoignages
00:45:06de ses camarades,
00:45:08un sentiment
00:45:09qui peut se partager
00:45:10avec cet élément
00:45:11dont on a connaissance,
00:45:12c'est que lorsqu'il a été
00:45:13interpellé par les forces
00:45:14de l'ordre,
00:45:14il leur aurait demandé
00:45:15de lui mettre
00:45:16une balle dans la tête,
00:45:17c'est donc un comportement
00:45:18suicidaire à ce moment-là.
00:45:20Concernant le mobile,
00:45:22il pourrait s'agir
00:45:23d'une déception amoureuse,
00:45:24à ce stade
00:45:25nous restons très prudents,
00:45:27et puis il y a
00:45:28cet élément nouveau,
00:45:29ce mail
00:45:30dont on a pris connaissance,
00:45:31un mail qui a été envoyé
00:45:32aux élèves
00:45:33de l'établissement
00:45:3410 minutes avant les faits,
00:45:35un mail de 13 pages
00:45:36qui alors
00:45:38est une sorte
00:45:39de postulat politique,
00:45:40écologiste,
00:45:41anti-mondialisation
00:45:42qui s'en prend
00:45:43au système,
00:45:44qui détruit,
00:45:45il parle de solitude,
00:45:46d'état mental,
00:45:47il critique aussi
00:45:47le système éducatif,
00:45:48mais il n'y a aucun élément
00:45:49de menace
00:45:50clairement identifié
00:45:53dans ce mail,
00:45:54il n'y a pas non plus
00:45:54de nom
00:45:55et de personnalisation
00:45:57dans le contenu
00:45:58de ce mail.
00:45:59Voilà,
00:46:00on a également retrouvé
00:46:01un sur place,
00:46:02les deux couteaux,
00:46:03dont un couteau de chasse
00:46:04dont il s'est servi.
00:46:05Éric Nolo,
00:46:06on est face
00:46:06encore une fois
00:46:07à cette montée
00:46:08de la violence
00:46:09chez les jeunes,
00:46:10nous constatons chaque jour
00:46:12l'état de santé mentale
00:46:13des jeunes
00:46:14et avec très peu de moyens
00:46:16en réalité
00:46:17pour l'endiguer.
00:46:18Non,
00:46:19mais puisque le Premier ministre
00:46:20a lancé un appel
00:46:21à proposition
00:46:22pour endiguer
00:46:22le fléau des arbres
00:46:23de la recherche,
00:46:24moi je participe au débat,
00:46:26je réitère ma proposition,
00:46:27toute personne prise
00:46:28en possession d'un couteau
00:46:29se retrouve en prison ferme,
00:46:31je ne dis pas un an évidemment,
00:46:32mais quelques jours de prison
00:46:33pour envoyer
00:46:34un message dissuasif
00:46:35parce qu'avant de traiter
00:46:36la santé mentale,
00:46:37il faut quand même traiter,
00:46:38vraiment,
00:46:39la possession d'un couteau
00:46:40s'est devenue
00:46:41tellement banale,
00:46:42or,
00:46:43ce qui n'est pas banal
00:46:43c'est que la possession
00:46:44d'un couteau
00:46:45sépare un incident
00:46:46d'un drame
00:46:46ou d'une tragédie.
00:46:48S'il n'y a pas de couteau,
00:46:49il peut se passer évidemment
00:46:49des choses graves
00:46:50mais bon,
00:46:50il y a moins de choses.
00:46:51Il y en a partout.
00:46:52Oui, il y en a partout.
00:46:53En plus là,
00:46:54c'est un couteau de chasse
00:46:54donc je pense que
00:46:55c'est sur ça qu'il faut agir.
00:46:57Après, en effet,
00:46:57ça ne suffit pas.
00:46:58En effet,
00:46:59il y a la question
00:46:59de la santé mentale
00:47:00qui est extrêmement préoccupante
00:47:01dans la jeunesse,
00:47:03particulièrement
00:47:04depuis l'épidémie de Covid,
00:47:06nous le savons.
00:47:06Mais je pense que là,
00:47:07maintenant,
00:47:08il faut des mesures d'urgence.
00:47:09C'est la première
00:47:10que je propose.
00:47:11Pas de profil politique
00:47:12pour l'instant
00:47:13pour ce jeune homme,
00:47:13Gauthier Lebrette,
00:47:14on dit un peu tout
00:47:15sur les réseaux sociaux.
00:47:17Là,
00:47:17on a ce manifeste politique
00:47:19qui parle d'écocide,
00:47:20qui parle de,
00:47:21encore une fois,
00:47:22rien ne nous permet
00:47:23de décider même dans ça
00:47:24un passage à l'acte.
00:47:25Je pense que c'est
00:47:26encore trop tôt
00:47:27pour définir
00:47:29les réelles pensées
00:47:30et les réels ressorts
00:47:31de son passage à l'acte.
00:47:33Mais pour répondre
00:47:34à Eric Nolot
00:47:35sur les couteaux,
00:47:35évidemment,
00:47:36quand c'est une machette
00:47:37comme l'arme
00:47:38qui a tué
00:47:39le jeune Elias,
00:47:40c'est très clair.
00:47:41Une machette zombie,
00:47:42une arme absolument
00:47:43épouvantable
00:47:44que certains ont même
00:47:45d'ailleurs voulu cacher
00:47:46en nous faisant croire
00:47:47que c'était
00:47:48à l'aide d'un couteau.
00:47:49Il n'y a pas de débat.
00:47:50Le couteau,
00:47:50c'est compliqué
00:47:51parce que des couteaux,
00:47:52il y en a absolument
00:47:53partout.
00:47:54Donc comment vous faites
00:47:55pour mettre un stop
00:47:57à la prolifération
00:47:58du couteau ?
00:47:59Et encore une fois,
00:48:00il me semble que
00:48:00c'est inverser
00:48:01la responsabilité.
00:48:02Responsabilité,
00:48:03ce n'est pas le couteau,
00:48:04c'est le bras
00:48:05qui tient le couteau.
00:48:06Donc comment on fait
00:48:07pour éloigner les jeunes
00:48:08des couteaux
00:48:08alors que des couteaux,
00:48:09il y en a partout,
00:48:09il y en a dans leur cuisine,
00:48:10il y en a absolument partout.
00:48:12Dans les supermarchés ?
00:48:13Je parle d'envoyer un message,
00:48:13je parle d'envoyer le message
00:48:15qu'il est anormal
00:48:16de prendre le métro
00:48:17avec un couteau,
00:48:18d'aller en classe
00:48:19avec un couteau,
00:48:20d'aller au bal,
00:48:21je parle évidemment
00:48:22de crépole,
00:48:23avec un couteau.
00:48:24Là, ce message
00:48:24n'est pas passé.
00:48:25Ces gamins se promènent
00:48:26avec un couteau
00:48:27en pensant qu'ils sont
00:48:28tout à fait dans l'embre
00:48:29en droit,
00:48:29que ça fait partie
00:48:30de l'équipement de base
00:48:31avec le téléphone portable.
00:48:33Il y a quelque chose
00:48:33qui ne va pas.
00:48:34Mais sur le cas précis,
00:48:35on voit François Béraud
00:48:35qui dit qu'il faut
00:48:36augmenter les fouilles.
00:48:38Très bien,
00:48:38mais on sait très bien
00:48:39que c'est impossible
00:48:39de fouiller tous les élèves
00:48:41dans tous les établissements
00:48:43scolaires
00:48:43avec le nombre de policiers,
00:48:44je parle sous le contrôle
00:48:45de Jean-Christophe Couvy
00:48:46que nous avons sur le terrain.
00:48:47Ce ne sont même pas des fouilles,
00:48:49ce sont des contrôles visuels.
00:48:51Aujourd'hui,
00:48:51un directeur d'établissement
00:48:52n'a pas le droit
00:48:53de fouiller,
00:48:54de mettre la main
00:48:55dans le cartable.
00:48:55C'est un contrôle visuel.
00:48:56Il peut simplement demander
00:48:57à un élève
00:48:57d'ouvrir son sac.
00:48:59Il regarde,
00:48:59mais attendez,
00:49:00le couteau,
00:49:00vous le mettez où vous voulez,
00:49:01ça prend très peu de place.
00:49:02Et simplement,
00:49:03pour répondre à ce que
00:49:03disait Éric Nolo,
00:49:04j'entends votre idée,
00:49:06mais pour moi,
00:49:06ça ne pourra jamais
00:49:08voir le jour
00:49:09une telle mesure.
00:49:10Mais pourquoi ?
00:49:10Parce qu'en fait,
00:49:11elle est impossible
00:49:12à mettre en œuvre.
00:49:13Il y aura tellement de recours,
00:49:14il y aura tellement de...
00:49:15Non mais vous aurez
00:49:16tous les types
00:49:17qui veulent avoir
00:49:18un couteau dans le métro,
00:49:19diront,
00:49:19j'ai été faire des courses,
00:49:20maman m'a demandé
00:49:21d'aller acheter
00:49:22des couteaux de cuisine.
00:49:23Vous aurez des types
00:49:23qui vous diront,
00:49:24moi je travaille
00:49:26dans un restaurant,
00:49:27j'ai besoin d'acheter
00:49:27des couteaux,
00:49:28des couteaux de pêche,
00:49:30des couteaux de tout
00:49:30que vous voulez.
00:49:31Quand on a des jeunes
00:49:31qui vont à Crépole
00:49:32avec des couteaux
00:49:33pour tuer Thomas,
00:49:35vous avez des journalistes
00:49:36après qui vous expliquent
00:49:37que c'était pour couper
00:49:38leur chitte
00:49:39et qu'ils se baladent
00:49:39toujours avec des couteaux
00:49:40et qu'ils n'avaient
00:49:41aucune intention meurtrière
00:49:42alors qu'ils étaient armés.
00:49:44Donc ça ajoute
00:49:45de la complexité
00:49:46à la proposition
00:49:47d'Éric Nolot.
00:49:47Ce serait très compliqué
00:49:48de mettre en œuvre.
00:49:48Jean-Christophe Couvier,
00:49:49vous êtes policier,
00:49:50déjà vous avez des chiffres
00:49:51qui nous montrent
00:49:52l'explosion de l'ancier
00:49:54les jeunes,
00:49:54ils sont très parlants,
00:49:56les chiffres,
00:49:56ils s'étalent sur plusieurs années.
00:49:57En fait,
00:49:58on les trouve
00:49:59sur les statistiques
00:50:00du ministère de l'Intérieur.
00:50:01En 2016,
00:50:01il y avait 108 tentatives
00:50:02d'homicide
00:50:03en France
00:50:04de la part des mineurs
00:50:05et en 2023,
00:50:06c'est 255.
00:50:08Donc en quelques années,
00:50:09en 7 ans,
00:50:09c'est plus 136%.
00:50:10Donc on voit effectivement
00:50:11que ces tentatives d'homicide,
00:50:15on voit que cette jeunesse,
00:50:16elle a une violence désinhibée
00:50:18et aujourd'hui,
00:50:19oui,
00:50:19ce qui nous interpelle,
00:50:20nous,
00:50:20c'est ça,
00:50:20c'est que les mineurs,
00:50:22c'est 20% de la population
00:50:23et c'est 35%
00:50:25des actes de délinquance.
00:50:26Alors là,
00:50:26ce n'est pas un délinquant
00:50:27du quotidien,
00:50:29mais enfin,
00:50:29je veux dire,
00:50:29ça interpelle quand même
00:50:30sur la place du mineur délinquant
00:50:32dans la société française.
00:50:34Et donc ça,
00:50:34c'est ça qui devrait faire réagir
00:50:36beaucoup plus nos politiques.
00:50:37Or aujourd'hui,
00:50:38on se rend compte
00:50:39que là-dessus,
00:50:39ils sont paralysés.
00:50:40Ils n'arrivent pas
00:50:41à trouver des solutions
00:50:42parce qu'effectivement,
00:50:43il faut s'attaquer aux racines,
00:50:44il faut s'attaquer
00:50:44à l'environnement de la jeunesse,
00:50:46à l'environnement familial aussi,
00:50:47quand vous êtes éduqué
00:50:49dans la violence,
00:50:50dans certaines tribalités aussi,
00:50:52dans une tribu.
00:50:53Mais effectivement,
00:50:54vous réagissez en fonction
00:50:55de votre environnement
00:50:56et on sait très bien
00:50:57que c'est votre environnement
00:50:57qui va vous donner
00:50:58votre impulsion pour plus tard.
00:51:00Et donc,
00:51:00l'éducation,
00:51:01elle vient de là.
00:51:02Et en même temps,
00:51:03on parle des couteaux,
00:51:05ça peut être des marteaux,
00:51:06demain ça sera un tournevis,
00:51:07un clipper.
00:51:08Enfin, je veux dire,
00:51:08encore une fois,
00:51:09des perceuses,
00:51:10des basqueuses.
00:51:10Mais en revanche,
00:51:11quand on interpelle ces jeunes,
00:51:13et là je rejoins Éric Nolo,
00:51:15quand on interpelle ces jeunes,
00:51:16il y a le discernement,
00:51:17mais je suis désolé,
00:51:18dans l'endroit où ils se trouvent
00:51:19et qu'ils sont armés,
00:51:20il faut que la justice
00:51:21soit implacable.
00:51:22Et effectivement,
00:51:23quand dans le code pénal,
00:51:24on a une peine de prison
00:51:25de un an maximum,
00:51:27il faut que ces gamins,
00:51:28au lieu d'avoir,
00:51:29encore une fois,
00:51:29parce que vous allez voir,
00:51:31dans pas longtemps,
00:51:31il va y avoir une amende.
00:51:32On va avoir des amendes
00:51:33qui ne seront jamais recouvertes.
00:51:34Il y a 40% des amendes
00:51:36qui sont recouvertes,
00:51:37notamment sur les stups,
00:51:38etc.
00:51:39Donc on répond toujours par ça,
00:51:41par le monétaire,
00:51:41par l'amende, etc.
00:51:42Mais ça marchera pas.
00:51:43Mais en fait,
00:51:43à un moment donné,
00:51:44il faut se confronter
00:51:45au mur des réalités
00:51:46et il faut effectivement
00:51:47avoir une punition
00:51:48qui soit implacable.
00:51:51Concernant le contrôle
00:51:51des armes blanches,
00:51:53François Bayrou demande
00:51:53sous quatre semaines
00:51:55des propositions.
00:51:56Qu'est-ce que vous,
00:51:57les policiers,
00:51:57vous êtes habilités à faire
00:51:58et pas habilités à faire ?
00:52:01Est-ce que vous pouvez
00:52:01fouiller des sacs ?
00:52:02Est-ce qu'on va mettre
00:52:03un policier ou deux policiers
00:52:04dans chaque établissement scolaire ?
00:52:06Aujourd'hui,
00:52:06on ne peut pas.
00:52:07On n'a pas la masse nécessaire
00:52:09pour fouiller tous les sacs
00:52:11de tous les établissements scolaires.
00:52:12Ce n'est pas possible.
00:52:13Alors on va faire
00:52:13des contrôles aléatoires.
00:52:14D'ailleurs,
00:52:15c'est les procédures
00:52:16qui ont été envoyées.
00:52:17Donc on fait une cartographie
00:52:19des établissements
00:52:20les plus à risque
00:52:21où il y a des problèmes
00:52:21de bandes, etc.
00:52:23Et puis là,
00:52:23on va y mettre le paquet.
00:52:24Donc effectivement,
00:52:25on va faire le matin,
00:52:26on va arriver à l'improviste,
00:52:27on va fouiller des sacs
00:52:28à l'entrée des établissements
00:52:30ou peut-être même
00:52:31dans les établissements
00:52:31si on a une réquisition
00:52:32du directeur de l'établissement.
00:52:35L'officier de politique judiciaire
00:52:36peut fouiller,
00:52:37j'allais dire,
00:52:37les sacs et la fouille à corps.
00:52:39Mais sinon,
00:52:39on fait juste aussi
00:52:40une fouille visuelle.
00:52:42C'est-à-dire,
00:52:42on demande,
00:52:43comme dans les aéroports
00:52:43ou partout,
00:52:44ouvrez-moi votre sac.
00:52:45Ok,
00:52:45je ne vois rien.
00:52:47On n'a pas le droit
00:52:48de mettre les mains dedans,
00:52:49d'écarter les choses, etc.
00:52:50Donc en fait,
00:52:50on voit bien
00:52:51que c'est aussi la prévention.
00:52:53On est aussi là
00:52:53pour marquer le coup.
00:52:55Je pense qu'il faut aussi
00:52:55travailler beaucoup
00:52:56avec les directeurs
00:52:57d'établissements
00:52:58qui nous disent aussi
00:52:59qu'ils sont embêtés
00:52:59parce qu'eux aussi,
00:53:00plus ça va,
00:53:01plus on leur donne
00:53:02des missions à remplir.
00:53:03Mais il manque aussi
00:53:04d'effectifs.
00:53:05Il y a des surveillants,
00:53:06il faut avoir peut-être
00:53:06plus de surveillants,
00:53:07etc.
00:53:08Et aujourd'hui,
00:53:10il faut qu'on se parle
00:53:11encore plus
00:53:12avec le corps enseignant.
00:53:13Et on voit bien aujourd'hui
00:53:14que le régalien,
00:53:15c'est vraiment,
00:53:16c'est très important.
00:53:17On est toujours,
00:53:17à chaque fois,
00:53:18on a des coupes franches
00:53:19sur le régalien.
00:53:20Et on voit bien
00:53:20qu'à la fin de la fin,
00:53:22c'est quand même,
00:53:22encore une fois,
00:53:22les ressources humaines,
00:53:24donc de la fonction publique
00:53:25qui sont là
00:53:25pour régler les problèmes
00:53:26de la société.
00:53:27Et on a besoin
00:53:28justement de personnel,
00:53:29on a besoin
00:53:29de personnes physiques.
00:53:31C'est comme ça
00:53:31qu'on arrive à faire
00:53:32des désescalades
00:53:33dans les lycées,
00:53:34etc.
00:53:35Voilà.
00:53:35On ne peut pas tout régler
00:53:37qu'avec l'IA
00:53:37et qu'avec de l'informatique.
00:53:39Il faut la présence humaine.
00:53:40Et vous prenez la parole
00:53:41au nom des policiers,
00:53:41on pense aussi aux professeurs.
00:53:43Bien sûr.
00:53:43Parce qu'ils sont
00:53:44en première ligne aussi.
00:53:45Chaque jour.
00:53:46Toute la fonction publique
00:53:47d'État et collectivité,
00:53:48etc.
00:53:48Et en fait,
00:53:49à chaque fois,
00:53:49on nous fait ressortir
00:53:50les mêmes problématiques.
00:53:51En disant,
00:53:51tiens, le ministre
00:53:52va nous sortir une note,
00:53:53elle est impossible à réaliser
00:53:55parce qu'on n'a pas
00:53:55les effectifs,
00:53:56parce que même nous,
00:53:56déjà, on est débordés.
00:53:58Je vous prenais
00:53:59un exemple des policiers.
00:54:00Aujourd'hui,
00:54:00il faut qu'on sécurise
00:54:01les abords des lycées.
00:54:03En même temps,
00:54:03il faut qu'on sécurise
00:54:04les synagogues,
00:54:05les mosquées,
00:54:05les églises.
00:54:06Il faut qu'on sécurise
00:54:08les pénitenciers
00:54:08et les prisons
00:54:11parce qu'elles sont
00:54:12attaquées à l'arme lourde.
00:54:13Enfin, il faut tout sécuriser.
00:54:14Et aujourd'hui,
00:54:15sur une durée
00:54:16de 12 heures de travail,
00:54:17de vacations,
00:54:18vous faites 10 heures
00:54:18de servitude.
00:54:19Mais après,
00:54:20encore une fois,
00:54:21ça va être la police secours
00:54:22qui va être rognée.
00:54:23Aujourd'hui,
00:54:24les BRI,
00:54:24regardez la semaine dernière,
00:54:25ils ont posé sac à terre
00:54:26parce que c'est bon,
00:54:27ils sont sur les jantes,
00:54:28ils n'en peuvent plus.
00:54:28Et ainsi de suite,
00:54:29et ainsi de suite.
00:54:29Et on tire toujours plus
00:54:30sur la corde,
00:54:31sur la corde,
00:54:31sur la corde.
00:54:32Donc, il y a le discours politique
00:54:33d'un côté.
00:54:33Et effectivement,
00:54:34la réalité,
00:54:35et quand on ouvre
00:54:35le moteur de la police,
00:54:37on se rend compte
00:54:37qu'il y a des fuites d'huile partout.
00:54:39Jean-Christophe Covey,
00:54:40secrétaire national,
00:54:41Unité.
00:54:41On va écouter un témoignage,
00:54:43celui d'un père de famille.
00:54:44Ils ont été très inquiets.
00:54:45Les parents d'élèves
00:54:45ont afflué toute l'après-midi
00:54:47aux abords du lycée
00:54:48qui étaient confinés
00:54:49parce qu'il fallait interroger
00:54:51d'abord évidemment
00:54:51tous les élèves
00:54:52qui avaient assisté
00:54:53à de véritables scènes d'horreur.
00:54:55Écoutons le témoignage
00:54:56de ce père de famille.
00:54:59Imaginez-vous,
00:55:00nous tous ici,
00:55:01vous tous devant
00:55:02vos écrans de télé,
00:55:04vous êtes au lycée
00:55:06et un élève que vous connaissez
00:55:07tue un autre élève
00:55:08dans votre lycée.
00:55:09Le choc qui se passe,
00:55:12encore plus un choc
00:55:13d'un établissement
00:55:14qui est sain,
00:55:16dans lequel,
00:55:17au quotidien,
00:55:18les choses se passent
00:55:19de façon positive.
00:55:20Même si tout n'est pas rose,
00:55:23c'est le milieu scolaire,
00:55:24on a tous été
00:55:25au lycée et autres.
00:55:27Mais quand on a ce choc
00:55:29et qu'en plus,
00:55:31il y a un gap énorme
00:55:32avec ce qu'on vit au quotidien
00:55:33qui n'est pas un climat
00:55:33de violence,
00:55:34qui est un établissement
00:55:36qui est à l'écoute
00:55:37de ses élèves,
00:55:38faisons tous en sorte
00:55:39aujourd'hui
00:55:40que ça ne se reproduise plus.
00:55:42Gauthier Labrette.
00:55:43Je pense que ce père de famille
00:55:45représente l'entièreté
00:55:46des pères de famille
00:55:47de France.
00:55:49C'est-à-dire que
00:55:49la principale information
00:55:51de ce drame aujourd'hui,
00:55:52c'est que quand vous envoyez
00:55:54votre enfant à l'école,
00:55:56dans ce sanctuaire
00:55:57que doit être l'école,
00:55:59vous pouvez avoir
00:55:59la boule au ventre.
00:56:00Parce que les parents,
00:56:01évidemment,
00:56:02de cette jeune fille,
00:56:04elle allait à l'école
00:56:05ce matin,
00:56:06ils espéraient la retrouver,
00:56:08ils ne se posaient même
00:56:08pas la question,
00:56:09autour de la table le soir
00:56:10pour le dîner.
00:56:12Donc tous les pères de famille,
00:56:13mères de famille
00:56:14qui nous écoutent
00:56:14se disent cela.
00:56:15C'est possible même
00:56:16dans les enceintes
00:56:17d'établissements scolaires.
00:56:18C'est possible quand vous êtes élève,
00:56:20c'est possible quand vous êtes professeur.
00:56:21Évidemment,
00:56:21je ne vais pas rappeler Samuel Paty
00:56:23et Dominique Bernard.
00:56:24En fait,
00:56:25il n'y a plus d'endroits sanctuaires,
00:56:27il n'y a plus d'endroits
00:56:28en France
00:56:29où l'insécurité,
00:56:31la barbarie
00:56:31ne sévit pas.
00:56:33Tout le monde peut être victime,
00:56:35peu importe où vous êtes.
00:56:36C'est ça quand même
00:56:37le principal enseignement
00:56:38de ce qui s'est passé
00:56:39aujourd'hui,
00:56:40de ce terrible drame.
00:56:40Jean-Sébastien Ferjot.
00:56:42Je crois qu'il y a un terrible décalage
00:56:43au cœur de la société française
00:56:44entre la réalité
00:56:45dans laquelle nous vivons
00:56:46et l'idée que nous nous en faisons
00:56:48ou en tout cas
00:56:49que nos élites
00:56:50ou un certain nombre
00:56:50de nos élites
00:56:51continuent à s'en faire.
00:56:52Nous avons vécu
00:56:53dans une période
00:56:54un peu hors de l'histoire.
00:56:55Je ne sais pas,
00:56:56à la fin des 30 glorieuses,
00:56:57il y a eu une période
00:56:57où nous avons eu l'impression
00:56:58d'être sortis de l'histoire,
00:56:59que les tragédies,
00:57:00ça n'était plus pour nous.
00:57:01Et puis d'un seul coup,
00:57:02beaucoup de choses
00:57:02nous sont tombées sur la tête,
00:57:03que ce soit le terrorisme,
00:57:05que ce soit une pandémie
00:57:06qui était pourtant annoncée
00:57:09mais que nous n'avions
00:57:09absolument pas préparée,
00:57:11ou ces nouvelles formes
00:57:13de violences
00:57:13qui s'installent
00:57:14au cœur des sociétés occidentales.
00:57:16Et nous continuons
00:57:17à raisonner
00:57:17comme si nous étions
00:57:18sortis de l'histoire.
00:57:19Et donc ça veut dire
00:57:19qu'aussi bien en matière
00:57:20d'éducation de nos enfants,
00:57:22nous les élevons
00:57:23dans cette espèce d'illusion
00:57:24d'un monde de bisounours
00:57:26et le système
00:57:29de l'éducation nationale
00:57:30ou le système de la justice
00:57:31continuent à vivre
00:57:32dans cette idée
00:57:33que finalement,
00:57:34il n'y aurait que
00:57:34des injustices systémiques
00:57:35parce que c'est toujours
00:57:36le grand mot,
00:57:37vous savez,
00:57:37c'est toujours le système,
00:57:38il n'y a jamais le mal,
00:57:39on ne prend jamais en compte
00:57:40l'existant du mal
00:57:40et l'existant du mal
00:57:41au cœur de chaque individu.
00:57:43Et comme nous voulons
00:57:43à tout prix réduire
00:57:45ces espèces de troubles
00:57:47soi-disant systémiques,
00:57:49nous passons totalement
00:57:50à côté de la manière
00:57:51de cadrer, canaliser
00:57:53les individus
00:57:53parce que je comprends
00:57:54l'idée d'Éric Nolo
00:57:55sur les couteaux,
00:57:56je ne suis pas sûr
00:57:57qu'elle soit très réalisable
00:57:57mais il faut assurément
00:57:59dissuader et dissuader
00:58:00dès le plus jeune âge.
00:58:01Allez, une information
00:58:02de Sabrina Berlin-Bouillet.
00:58:03Je voulais préciser une chose,
00:58:05quand on entend
00:58:05le témoignage des parents
00:58:07qui sortent
00:58:07et qui sont un peu inquiets
00:58:08de ne pas avoir de nouvelles
00:58:09précisément de leur enfant,
00:58:10il faut bien comprendre
00:58:11comment ça se passe.
00:58:11Il y a deux temps,
00:58:12il y a le temps d'abord
00:58:13de la sécurisation
00:58:14puis de l'enquête,
00:58:15c'est-à-dire sécurisation,
00:58:16quand arrive ce drame,
00:58:18cette attaque,
00:58:19ils ont eu les bons réflexes
00:58:20ces enseignants.
00:58:21D'une part,
00:58:21ils ont maîtrisé cet individu
00:58:22mais ils ont aussi
00:58:23transféré les élèves
00:58:24dans d'autres classes
00:58:26le temps de voir
00:58:27comment ça se passe
00:58:27si l'individu est interpellé
00:58:29et qu'il n'y ait pas
00:58:29d'autres menaces extérieures.
00:58:30Donc déjà,
00:58:30ils ne sont pas sortis
00:58:31d'établissement.
00:58:32Ensuite,
00:58:33il y a le temps de l'enquête
00:58:33puisqu'ils vont être interrogés,
00:58:35les élèves de cette classe
00:58:36en tant que témoins,
00:58:37en tant que...
00:58:38pour apporter des preuves
00:58:40et en parallèle,
00:58:41bien sûr,
00:58:41l'enquête de la perquisition
00:58:42et tout ce qui se passera
00:58:43au niveau du domicile
00:58:44et des biens
00:58:45et de l'informatique
00:58:47de l'individu interpellé.
00:58:48Mais c'est important de savoir
00:58:49qu'ils ne sont pas sortis
00:58:50pour des raisons
00:58:51bien précises
00:58:52de l'établissement.
00:58:52Et pour vérifier
00:58:53que l'individu était seul,
00:58:54isolé
00:58:54et pas une action concertée
00:58:57avec d'autres individus
00:58:57même au sein de l'établissement.
00:58:58Là, pour le coup,
00:58:59ça s'est très bien passé.
00:59:00La gestion d'après-crise
00:59:02s'est bien passé.
00:59:03On critique l'anticipation,
00:59:04mais l'après-crise
00:59:05s'est bien passé.
00:59:06Louis Dragnel ?
00:59:07Sur la question
00:59:08des moyens,
00:59:09des solutions
00:59:09qu'il faut mettre en œuvre,
00:59:11il y a quand même
00:59:12un débat philosophique
00:59:13au-delà de la question
00:59:14et je pense qu'il y a
00:59:14un consensus,
00:59:15évidemment,
00:59:15il faut renforcer
00:59:16la sécurité
00:59:16aux abords des établissements.
00:59:18Il y a un débat
00:59:18philosophique à avoir.
00:59:19Est-ce qu'on va basculer
00:59:21dans une société
00:59:21dans laquelle
00:59:24tous les agents pénitentiaires
00:59:28sont protégés
00:59:29par des policiers
00:59:29qui eux-mêmes
00:59:30vont être protégés
00:59:30par des gendarmes
00:59:31parce qu'un jour,
00:59:32c'est eux qui vont être attaqués
00:59:32parce qu'ils ont eu le toupet
00:59:34d'aller protéger
00:59:35des agents pénitentiaires ?
00:59:36Et ainsi de suite.
00:59:38Vous avez énormément
00:59:40de pans de la société
00:59:41aujourd'hui
00:59:41qui demandent
00:59:42de nouvelles protections.
00:59:43Donc, on peut basculer
00:59:44dans le tout sécurité
00:59:45avec toujours plus d'effectifs
00:59:46et vous verrez,
00:59:47en réalité,
00:59:47on ne sera pas mieux protégés
00:59:48et il y aura toujours
00:59:49de l'insécurité
00:59:50et il y aura toujours
00:59:51de la violence
00:59:51et il y aura toujours des armes.
00:59:53Aujourd'hui,
00:59:53ce sont des couteaux.
00:59:54Hier, c'était des cailloux.
00:59:55Avant-hier, c'était des coups de poing.
00:59:56En fait, demain,
00:59:57ça va être des armes à feu.
00:59:58Non, mais la suite de l'histoire,
00:59:59on la connaît.
01:00:00Donc, le vrai électrochoc
01:00:02qu'il faut avoir,
01:00:02c'est surtout pour travailler
01:00:04les causes en amont
01:00:05mais pas uniquement
01:00:05avec de la prévention.
01:00:06C'est-à-dire,
01:00:07c'est travailler avec les parents,
01:00:08c'est travailler
01:00:08même les contenus à l'école,
01:00:10c'est travailler...
01:00:11Il faut t'inquiéter des parents.
01:00:12Oui, d'accord,
01:00:13mais en fait,
01:00:14dans ce cas-là,
01:00:14on se dit
01:00:15il n'y a pas de parents,
01:00:15mais il faut les responsabiliser.
01:00:19Donc, c'est les parents
01:00:20qui ne sont pas capables
01:00:20de gérer leurs enfants
01:00:21ou qui doivent être sanctionnés.
01:00:22Eh bien, ils doivent être sanctionnés.
01:00:24À chaque fois,
01:00:24il y a toujours le débat.
01:00:25Mais oui,
01:00:25mais alors,
01:00:25ils sont dans une grande précarité.
01:00:27Ce n'est pas parce que
01:00:28vous êtes des parents pauvres
01:00:29que vos enfants
01:00:30deviennent forcément délinquants.
01:00:31Il y a des parents pauvres
01:00:32qui ont très bien élevé leurs enfants.
01:00:33Mais évidemment.
01:00:34Non, mais...
01:00:34Et donc, l'électrochoc
01:00:35qui doit être en amont...
01:00:35On n'a pas la situation familiale
01:00:36de cet individu en cours.
01:00:38On ne la connaît pas.
01:00:38Enfin, moi, je ne la connais pas.
01:00:39Voilà, c'est ça.
01:00:40Et puis, parfois,
01:00:41il y a des parents
01:00:42qui peuvent ne pas voir
01:00:43la montée de violence
01:00:45de leur enfant
01:00:46qui est très calme chez lui
01:00:47et ultra-violent dehors.
01:00:49Et vous avez parfaitement raison.
01:00:50Mais il y a quand même
01:00:50un vrai sujet.
01:00:51C'est-à-dire qu'à chaque fois,
01:00:52c'est bah oui,
01:00:52il faut plus de policiers,
01:00:53plus de policiers,
01:00:54plus de policiers.
01:00:54Non, il n'y a pas que ça.
01:00:56Il faut travailler...
01:00:56Plus de réponse pénale, en tout cas.
01:00:57Plus de réponse pénale, oui.
01:00:58Ça, c'est sûr.
01:00:59Mais il faut travailler aussi
01:01:00toutes les causes en amont.
01:01:01Et c'est ce que disait
01:01:01Jean-Christophe Couvillé tout à l'heure.
01:01:09Pour que la police puisse retrouver
01:01:11le sens de sa mission principale...
01:01:13Et les professeurs aussi, mon cher.
01:01:14Non, mais la litanie ne s'arrête jamais.
01:01:15Oui, les infirmiers, les trains, etc.
01:01:17Pour que la police puisse se concentrer
01:01:18sur ses missions essentielles,
01:01:19il faut changer de braquet
01:01:20sur cette question-là.
01:01:21Éric Nolot.
01:01:22Pour prolonger ce que disait
01:01:23Jean-Sébastien Ferjoux
01:01:24dans sa précédente intervention
01:01:25sur le décalage entre la réalité
01:01:27et le langage.
01:01:28Moi, je trouve que c'est
01:01:29d'une douloureuse ironie
01:01:31d'encore parler de sanctuaire
01:01:32pour l'école.
01:01:33Ça fait longtemps que c'est plus un sanctuaire.
01:01:34Il y a eu Samuel Paty,
01:01:35il y a eu Dominique Bernard.
01:01:36L'école est devenue le terrain d'exercice
01:01:39de toutes les idéologies.
01:01:40On l'a vu avec l'islamisme.
01:01:42On le voit avec l'extrême-gauchisme
01:01:43du tract posté par ce gamin.
01:01:48La question, elle est simple.
01:01:49Est-ce que nous voulons
01:01:50que l'école redevienne un sanctuaire ?
01:01:52Si nous le voulons,
01:01:53quelles sont les mesures ?
01:01:54Et moi, je considère
01:01:56et je persiste à penser
01:01:57que ce sont des mesures exceptionnelles.
01:01:59Ce ne sont pas des réformes.
01:02:00Ce ne sont pas des réformettes.
01:02:02Il faut une rupture totale.
01:02:04Ça passe peut-être par une remise en cause
01:02:06de certains aspects de l'État de droit,
01:02:08de certains aspects de la procédure,
01:02:10de la protection de l'individu.
01:02:13Je pense qu'on ne fera pas
01:02:14l'économie de cette rupture.
01:02:16Après, moi, je crains fort
01:02:17que dans quatre semaines,
01:02:19quand le délai imparti
01:02:20par le Premier ministre sera passé,
01:02:23l'émotion sera retombée.
01:02:25On aura oublié.
01:02:26Il y aura deux ou trois mesurettes
01:02:27et qu'on attendra le prochain mois.
01:02:29Pardonnez-moi,
01:02:30mais c'est ça que je vois venir.
01:02:31Vous avez raison, Éric.
01:02:32On n'a probablement pas une remise en cause
01:02:34de l'État de droit en soi.
01:02:35C'est une évolution de l'État de droit.
01:02:38Je comprends ce que vous voulez dire.
01:02:40C'est simplement sur les mots
01:02:41une remise en cause du juridisme,
01:02:43c'est-à-dire cette espèce d'obsession
01:02:45pour la règle indépendamment
01:02:47du bon sens avec lequel on l'applique.
01:02:49On voit bien,
01:02:50dans un certain nombre de circonstances,
01:02:51qu'on applique des règles
01:02:52sans réfléchir au contexte
01:02:54dans lequel elle s'applique.
01:02:56Et c'est ça qui est profondément tragique.
01:02:58On voit des magistrats
01:02:59qui sont contraints d'ailleurs
01:03:00parce que parfois,
01:03:01ils ne font qu'appliquer le droit
01:03:03qu'ont voté les parlementaires
01:03:04et un droit qui est très souvent contradictoire
01:03:06parce qu'il y a des injonctions contradictoires
01:03:08parce qu'à la fois,
01:03:09il faut des peines lourdes
01:03:10mais il faut aussi penser
01:03:11à réintégrer les gens,
01:03:12à préserver leur droit
01:03:13à une vie familiale.
01:03:14Bref,
01:03:15c'est aussi collectivement
01:03:16que nous avons une responsabilité
01:03:17parce que nous avons fini
01:03:18par renoncer aux politiques
01:03:19en nous cachant derrière ce juridisme.
01:03:21Et ça fait partie
01:03:21de l'illusion civilisationnelle
01:03:23dont je vous parlais tout à l'heure.
01:03:24Nous avons l'illusion
01:03:25d'être sortis de l'histoire
01:03:26et que finalement,
01:03:27la règle peut nous protéger
01:03:28de nous-mêmes
01:03:29et de la nature humaine.
01:03:30Eh bien, non.
01:03:32Nous resterons toujours les mêmes
01:03:33et ça fait le conservatisme
01:03:36à mauvaise presse.
01:03:37C'est toujours très très mal
01:03:38quand vous êtes un politicien
01:03:39étiqueté de conservateur.
01:03:41Mais enfin,
01:03:41je constate quand même
01:03:41qu'après 60 ans de progressisme,
01:03:43la société n'a pas l'air
01:03:44de se porter fondamentalement mieux
01:03:46que quand elle était réputée
01:03:47plus conservatrice.
01:03:48Gauthier Lebrecht,
01:03:49on va écouter dans un instant
01:03:50Bruno Retailleux
01:03:51et Elisabeth Borne.
01:03:52Ils vont sans doute prendre la parole.
01:03:54Qu'est-ce qu'ils peuvent dire ?
01:03:55Qu'est-ce qu'ils ne diront pas ?
01:03:56Parce que l'enquête est en cours.
01:03:58Il y a encore évidemment,
01:03:58j'imagine,
01:03:59des zones d'ombre
01:04:00concernant cette enquête.
01:04:01Mais le message politique,
01:04:02il est important.
01:04:03Surtout pour Bruno Retailleux,
01:04:04évidemment,
01:04:05qui garante la sécurité des Français.
01:04:07Dans ces moments-là,
01:04:09je rejoins ce que sous-entendait déjà
01:04:10Éric Nolot,
01:04:11il y a des phrases souvent convenues.
01:04:13Le sursaut,
01:04:14le mot utilisé déjà
01:04:15par François Béroux
01:04:16pour réagir
01:04:17à cette actualité dramatique.
01:04:19Combien de fois on l'a entendu
01:04:20sur d'autres événements dramatiques
01:04:23quand on voit des prisons rafalées,
01:04:25la République ne reculera pas.
01:04:26Là aussi,
01:04:27cette phrase,
01:04:27on l'a entendue
01:04:28des dizaines et des dizaines de fois.
01:04:30Et il n'y a pas de sursaut
01:04:31et la République recule.
01:04:33Donc la question,
01:04:34c'est que faire ?
01:04:35Que faire pour que ça ne se reproduise pas ?
01:04:37Et sur ce cas précis,
01:04:39parce que sur les cas
01:04:40où on sait comment
01:04:41faire en sorte
01:04:42que ça ne se reproduise pas,
01:04:43on ne le fait pas.
01:04:44L'exécution des OQTF,
01:04:45on ne le fait pas.
01:04:46La fin de la césure,
01:04:48la fameuse réforme
01:04:49d'Éric Dupond-Moretti
01:04:50et Nicole Belloubet,
01:04:51on vous juge
01:04:51dans un premier temps
01:04:52quand vous êtes mineurs,
01:04:53on vous condamne
01:04:54dans un second temps.
01:04:55Ça a toujours lieu.
01:04:56C'est ce qui a causé
01:04:56la mort du jeune Elias.
01:04:59Donc quand on a des cas
01:05:00où on peut faire en sorte
01:05:01que ça ne se reproduise pas,
01:05:03on ne le fait pas.
01:05:04Donc des cas
01:05:04comme celui-là,
01:05:05beaucoup plus compliqué
01:05:06à appréhender
01:05:07où ça peut se reproduire
01:05:09parce qu'on n'a pas
01:05:09la solution miracle,
01:05:12si ce n'est fouiller
01:05:13les sacs des élèves.
01:05:15Et je ne suis pas sûr
01:05:16qu'on ait les bras
01:05:16pour le faire
01:05:17comme on le dit
01:05:17depuis une demi-heure.
01:05:19je ne pense pas
01:05:20qu'Elisabeth Borne
01:05:21et Bruno Rotaillot
01:05:22peuvent amener ce soir
01:05:23la solution
01:05:24pour faire en sorte
01:05:25que ça ne se reproduise pas
01:05:26malheureusement.
01:05:27Allez, petite pause,
01:05:28on se retrouve dans un instant
01:05:29dans Punchline,
01:05:30CNews et Europe 1.
01:05:32Qu'y a-t-il
01:05:32dans la tête
01:05:33de cet adolescent
01:05:34de 15 ans
01:05:35qui a donc agressé
01:05:36à coup de couteau
01:05:37quatre de ses camarades ?
01:05:38Il a tué une jeune fille
01:05:39de 17 ans.
01:05:40Il y a un long manifeste
01:05:41politique qu'il a écrit
01:05:43dans lequel nous nous sommes
01:05:44plongés.
01:05:45Y a-t-il des pistes
01:05:46d'informations
01:05:48dans ce texte ?
01:05:49La réponse dans un instant
01:05:50dans Punchline.
01:05:50A tout de suite.
01:05:5518h40 de retour
01:05:55dans Punchline
01:05:56sur CNews
01:05:56et sur Europe 1.
01:05:57On évoque ce drame
01:05:58de Nantes.
01:05:59Une jeune fille
01:06:00de 17 ans
01:06:00unicienne
01:06:01qui a été tuée
01:06:02à coup de couteau
01:06:02par l'un de ses camarades.
01:06:03Trois autres élèves
01:06:04aussi ont été
01:06:04blessés dans l'ingrièvement.
01:06:07On va écouter
01:06:07le témoignage
01:06:07d'une jeune élève
01:06:09qui a assisté
01:06:10évidemment à ce drame.
01:06:13Moi je sais
01:06:13que j'étais en cours.
01:06:14On a eu une petite alarme
01:06:15mais toute petite
01:06:16dans notre salle de classe
01:06:18et après on est sortis
01:06:19et on nous a dit
01:06:20on a vu plein de pleurs
01:06:21tout ça
01:06:21et on nous a expliqué
01:06:23qu'il y avait
01:06:23trois blessés
01:06:25qu'on ne savait pas encore
01:06:26que c'était grave.
01:06:27Et là on se précipite
01:06:29on voit qu'il y a
01:06:30tous les camions
01:06:31de pompiers
01:06:33de SAMU
01:06:33et là on se rend compte
01:06:35que vraiment
01:06:36c'est vraiment
01:06:37quelque chose de grave.
01:06:38En sortant
01:06:39on a été choqués
01:06:39au vu
01:06:40qu'il y ait des pleurs
01:06:43à un aboutissement
01:06:44de personnes
01:06:45etc.
01:06:46Pour cette jeune élève
01:06:47on est en ligne
01:06:48avec Stéphane Clergec
01:06:49qui est pédopsychiatre.
01:06:51Bonsoir à vous.
01:06:52On décrit
01:06:53l'adolescent
01:06:53qui est passé à l'acte
01:06:54comme un adolescent dépressif
01:06:56personne n'a son dossier médical
01:06:57évidemment.
01:06:59Il a demandé
01:06:59aux policiers
01:07:00quand ils sont arrivés
01:07:01de lui tirer une balle
01:07:02dans la tête.
01:07:03Il n'avait
01:07:04a priori
01:07:05pas d'alerte
01:07:06autour de cet élève.
01:07:08Est-ce que
01:07:09vous pouvez
01:07:10nous dire
01:07:11si ce type
01:07:12de passage
01:07:13à l'acte
01:07:13est fréquent
01:07:14ou pas
01:07:14Stéphane Clergec ?
01:07:17Oui on nous le décrit
01:07:18comme dépressif
01:07:19mais également suicidaire.
01:07:21Ses camarades de classe
01:07:21disent qu'il était
01:07:22très isolé
01:07:24communiquant
01:07:24assez peu
01:07:25avec les autres élèves
01:07:27et il a écrit
01:07:27un manifeste
01:07:28de 13 pages
01:07:29dans lequel
01:07:31plusieurs éléments
01:07:32peuvent être interprétés
01:07:33comme délirants
01:07:34ou du moins proches
01:07:34d'une logique délirante
01:07:36sur le plan psychiatrique
01:07:37avec une thématique
01:07:38paranoïde
01:07:39cette idée
01:07:40qu'une force
01:07:40globale
01:07:41invisible
01:07:42manipulerait
01:07:43les consciences
01:07:45avec une idée
01:07:46de persécution
01:07:47un peu abstraite
01:07:48et une vision
01:07:49très manichéenne
01:07:50et totalisante
01:07:51du monde
01:07:51avec une hyper
01:07:53cohérence du mal
01:07:54tout ça
01:07:55c'est caractéristique
01:07:56de la pensée délirante
01:07:57à base idéologique
01:07:58et puis
01:07:59il justifie
01:08:01plus ou moins
01:08:01son futur passage
01:08:02à l'acte
01:08:03de manière
01:08:04un peu messianique
01:08:05la révolte
01:08:07est déjà
01:08:07la plus grande victoire
01:08:08que nous puissions
01:08:09attendre
01:08:10il y a
01:08:11une idéation
01:08:12sacrificielle
01:08:13il est
01:08:14probablement
01:08:16un délire
01:08:16un peu mystique
01:08:17ou en tout cas
01:08:18missionnaire
01:08:19donc
01:08:19j'entends
01:08:20beaucoup parler
01:08:21de sursaut
01:08:22je pense que
01:08:22le sursaut
01:08:23il doit être
01:08:23aussi médical
01:08:24c'est à dire
01:08:26que la prise
01:08:27en charge
01:08:28des adolescents
01:08:29en grande souffrance
01:08:31et notamment
01:08:31présentant
01:08:33des éléments
01:08:33de psychose
01:08:34doit être
01:08:36renforcée
01:08:37alors je ne sais pas
01:08:38évidemment
01:08:39ce qui était
01:08:39de sa prise
01:08:39en charge
01:08:40antérieure
01:08:41mais là
01:08:41manifestement
01:08:42les troubles
01:08:43étaient suffisamment
01:08:44présents
01:08:45suffisamment
01:08:46aigus
01:08:46pour que cet ado
01:08:48n'ait pas forcément
01:08:48sa place
01:08:49à l'école
01:08:49pour qu'il ait
01:08:50au moins
01:08:50un arrêt
01:08:51maladie
01:08:52et peut-être
01:08:53qu'il puisse
01:08:54être hospitalisé
01:08:56est-ce qu'il y a
01:08:58des déclencheurs
01:08:59pour ce type
01:09:00de passage
01:09:01à l'acte
01:09:01qu'est-ce qui
01:09:02pourrait avoir
01:09:03déclenché
01:09:04cette folie
01:09:05meurtrière
01:09:05alors ce qui
01:09:07peut être déclencheur
01:09:09c'est le délire
01:09:09c'est-à-dire le sentiment
01:09:10vraiment que
01:09:11le monde est tellement
01:09:12mauvais
01:09:13qu'il faut le détruire
01:09:15et lui
01:09:15s'identifie au monde
01:09:16et finalement
01:09:17ce passage à l'acte
01:09:18peut-être
01:09:19un équivalent
01:09:20suicidaire
01:09:20c'est-à-dire que
01:09:21malheureusement
01:09:22il y a des personnes
01:09:24déprimées
01:09:24délirantes
01:09:25qui au lieu de
01:09:27se tuer
01:09:27vont tuer
01:09:28autrui
01:09:30c'est un peu
01:09:30les deux faces
01:09:30d'une même pièce
01:09:31et c'est pour ça
01:09:33qu'il faut faire
01:09:33très attention
01:09:34dans les traitements
01:09:35qu'on donne aux jeunes
01:09:36parfois on a un peu
01:09:37tendance à donner
01:09:38des antidépresseurs
01:09:39un peu trop facilement
01:09:40qui peuvent faciliter
01:09:42le passage à l'acte
01:09:43par exemple
01:09:43s'il y a des idées
01:09:44différentes
01:09:45c'est vraiment
01:09:45d'autres types
01:09:46de médicaments
01:09:46qu'il faudrait
01:09:47donc maintenant
01:09:49le délire à soi seul
01:09:50peut pousser
01:09:51au passage à l'acte
01:09:52ou l'idéation
01:09:54suicidaire
01:09:55contre laquelle
01:09:55il va lutter
01:09:56très bien
01:09:58mais écoutez
01:09:58merci beaucoup
01:09:59docteur Stéphane Clerget
01:10:01puis d'eau psychiatre
01:10:02on va suivre
01:10:03en direct
01:10:04le discours
01:10:04de Bruno Retailleau
01:10:05Elisabeth Borne
01:10:06il s'approche
01:10:07des caméras
01:10:08et des micros
01:10:09et on va écouter
01:10:10le ministre de l'Intérieur
01:10:11le ministre de l'Éducation
01:10:12comme vous le savez
01:10:13un drame épouvantable
01:10:14s'est produit ce midi
01:10:16dans l'établissement
01:10:17et mes pensées
01:10:19vont d'abord
01:10:21à l'adolescente
01:10:23qui a perdu la vie
01:10:24aux trois élèves
01:10:26qui sont blessés
01:10:28et je veux exprimer
01:10:30tout mon soutien
01:10:32toute ma solidarité
01:10:33à ces victimes
01:10:34à leur famille
01:10:36à leurs proches
01:10:37et puis je voudrais aussi
01:10:39rendre hommage
01:10:40aux personnels
01:10:42de l'établissement
01:10:43qui se sont interposés
01:10:45et qui ont pu
01:10:47neutraliser
01:10:48l'agresseur
01:10:49ce qui a permis
01:10:51d'éviter
01:10:52que ce drame
01:10:53ne soit encore
01:10:53plus grave
01:10:55que ce que
01:10:56l'on constate
01:10:57aujourd'hui
01:10:58je veux naturellement
01:10:59rendre hommage
01:11:00aux services de secours
01:11:02aux forces de sécurité
01:11:03qui sont intervenues
01:11:04très rapidement
01:11:05aujourd'hui
01:11:09c'est vraiment
01:11:09toute la communauté
01:11:10éducative
01:11:11qui est sous le choc
01:11:12et je veux leur exprimer
01:11:14toute ma solidarité
01:11:16tout mon soutien
01:11:17il y a naturellement
01:11:18un accompagnement
01:11:18psychologique
01:11:19qui a été mis en place
01:11:20en particulier
01:11:22pour les élèves
01:11:23qui sont impliqués
01:11:24dans l'événement
01:11:25qui ont pu être
01:11:26témoins
01:11:26de ces agressions
01:11:28pour les professeurs
01:11:30aussi
01:11:30et naturellement
01:11:31ce soutien
01:11:32va être maintenu
01:11:33autant que de besoin
01:11:34dans les jours qui viennent
01:11:35voilà
01:11:37je voudrais simplement
01:11:37redire
01:11:38toute l'émotion
01:11:39et tout le soutien
01:11:40que je veux apporter
01:11:42à la communauté éducative
01:11:44et avec
01:11:45Bruno Retailleau
01:11:47assurer
01:11:48qu'on est
01:11:48totalement mobilisés
01:11:50pour
01:11:51accompagner
01:11:52la communauté éducative
01:11:54ici comme ailleurs
01:11:55bien
01:11:57j'ai tenu
01:11:58à me déplacer
01:11:59aux côtés
01:11:59d'Elisabeth Borne
01:12:01pour ce drame
01:12:04qui nous bouleverse
01:12:05qui est un drame
01:12:08qui bouleverse aussi
01:12:09je pense
01:12:09toute la nation
01:12:10qui est sous le choc
01:12:11la nation
01:12:13qui se tient
01:12:13aux côtés
01:12:14d'abord
01:12:15des familles
01:12:15des victimes
01:12:16il y a encore
01:12:19trois blessés
01:12:21il y a une jeune fille
01:12:22qui est décédée
01:12:23et nous avons tous
01:12:25une pensée
01:12:27pour ses parents
01:12:28personne ne peut
01:12:29se mettre
01:12:29à leur place
01:12:30tout simplement
01:12:32parce que
01:12:33perdre un enfant
01:12:34c'est la pire
01:12:35des douleurs
01:12:36comme Elisabeth
01:12:38je veux rendre
01:12:40hommage
01:12:40au courage
01:12:40de ceux
01:12:42des enseignants
01:12:43de l'équipe
01:12:43pédagogique
01:12:44qui sont parvenus
01:12:45à maîtriser
01:12:47le meurtrier
01:12:47parce qu'il est probable
01:12:49qu'il ait continué
01:12:50sa trajectoire
01:12:52sanglante
01:12:53ils ont eu
01:12:55beaucoup de courage
01:12:55beaucoup de courage
01:12:56pour le reste
01:12:58je veux saluer
01:12:59évidemment
01:12:59tous les intervenants
01:13:01qui sont arrivés
01:13:02très très vite
01:13:03Elisabeth l'a dit
01:13:04notamment les policiers
01:13:06notamment les sapeurs-pompiers
01:13:08notamment aussi
01:13:11les médecins
01:13:12les services
01:13:13des urgences
01:13:14celles et ceux
01:13:16qui au quotidien
01:13:16finalement
01:13:17par leur courage
01:13:19interviennent
01:13:19pour essayer
01:13:21de sauver des vies
01:13:22c'est ce qu'ils ont tenté
01:13:23évidemment
01:13:24de faire
01:13:25enfin
01:13:27ce que je veux dire
01:13:28c'est que je suis
01:13:29comme beaucoup de français
01:13:31bien sûr bouleversé
01:13:32mais totalement effaré
01:13:35par cette violence
01:13:36qui se déchaîne
01:13:38nous étions
01:13:38avec Isette Baerborn
01:13:39il y a quelques semaines
01:13:40devant un lycée
01:13:42je n'oublie pas
01:13:43qu'il y a un mois
01:13:44date pour date
01:13:46un adolescent
01:13:47trouvait la mort
01:13:48poignardée
01:13:48devant un lycée
01:13:49c'était dans
01:13:50dans l'Essonne
01:13:51bouleversé
01:13:53par cet ensauvagement
01:13:55un professeur
01:13:57une professeure
01:13:58parlait de l'ECOM
01:13:59tout à l'heure
01:13:59comme d'un lieu de vie
01:14:01et moi
01:14:02comme tant de français
01:14:03on ne se résout pas
01:14:05à ce que
01:14:05ces lieux
01:14:06de vie
01:14:07ces lieux d'enseignement
01:14:09deviennent parfois
01:14:10des lieux
01:14:11d'ensauvagement
01:14:12des lieux de mort
01:14:14je pense qu'au delà
01:14:15des mesures
01:14:16qu'on peut prendre
01:14:17qu'on doit prendre
01:14:18qu'on a déjà prises
01:14:19il y a une question
01:14:21beaucoup plus profonde
01:14:22qui concerne
01:14:22toute la société
01:14:23je pense que
01:14:25ce n'est pas un fait
01:14:26divers ce drame
01:14:26cette tragédie
01:14:27c'est un fait
01:14:28de société
01:14:29c'est un fait
01:14:30de société
01:14:30nous sommes dans
01:14:32une société
01:14:33qui a encouragé
01:14:35le laxisme
01:14:36qui a voulu
01:14:37déconstruire
01:14:38les interdits
01:14:39l'autorité
01:14:41l'ordre
01:14:42les hiérarchies
01:14:43et qui a
01:14:45accouché
01:14:46finalement
01:14:46de toute cette violence
01:14:47avec des jeunes
01:14:50pour l'instant
01:14:51on ne connaît pas
01:14:51le profil
01:14:52c'est les enquêteurs
01:14:54sous l'autorité
01:14:54judiciaire
01:14:55qui devra
01:14:55appréhender
01:14:57notamment
01:14:58le profil
01:14:59psychologique
01:14:59mais
01:15:00cette violence
01:15:02il faut la dénoncer
01:15:03et au delà
01:15:04des mesures
01:15:04qui peuvent être
01:15:05prises
01:15:05et qu'ils seront
01:15:07d'ailleurs
01:15:07mais je pense
01:15:09qu'il y a aussi
01:15:11une société
01:15:11à reconstruire
01:15:12des repères
01:15:13à rebâtir
01:15:14des hiérarchies
01:15:15à refaire
01:15:16une autorité
01:15:17à restaurer
01:15:19c'est une question
01:15:20qui nous est posée
01:15:22collectivement
01:15:23collectivement
01:15:24les familles
01:15:25l'école
01:15:26la société
01:15:27est-ce que vous savez
01:15:29si c'est un acte
01:15:30disant
01:15:30écoutez
01:15:33on s'est entretenu
01:15:35bien sûr
01:15:36avec le procureur
01:15:38le substitut du PNAT
01:15:39et pour l'instant
01:15:40on ne peut rien dire
01:15:41il semblerait que oui
01:15:42mais c'est pas
01:15:43à nous de le dire
01:15:44je pense que le procureur
01:15:45demain
01:15:46fera une communication
01:15:47donc il aura l'occasion
01:15:49à partir des éléments
01:15:51d'enquête
01:15:51je veux dire
01:15:51qu'on est très
01:15:52en tout cas
01:15:52les services
01:15:54notamment
01:15:56des forces intérieures
01:15:57les enquêteurs
01:15:58on est très mobilisés
01:15:59puisqu'au moment
01:16:00où je vous parle
01:16:00il y a une cinquantaine
01:16:02d'enquêteurs
01:16:02qui ont été mobilisés
01:16:04qui travaillent
01:16:05d'arrache-pied
01:16:06il y a déjà
01:16:06plus de 70 auditions
01:16:08et on va continuer
01:16:10pour élucider
01:16:11évidemment
01:16:11un maximum
01:16:13cette scène de crime
01:16:15vous parlez du PNAT
01:16:16ça veut dire
01:16:17qu'il y a une notion
01:16:18de terrorisme ?
01:16:19non
01:16:19le PNAT
01:16:20parfois
01:16:21puisqu'il y a eu
01:16:21ce fameux manifeste
01:16:22il est normal
01:16:23que le PNAT
01:16:24s'interroge
01:16:25il s'est interrogé
01:16:26au moment
01:16:26là encore
01:16:28où nous sommes venus
01:16:28vers vous
01:16:29nous étions aussi
01:16:30avec le substitut
01:16:31il n'est pas évident
01:16:32du tout
01:16:32que le PNAT
01:16:33puisse se saisir
01:16:35en tout cas
01:16:36aujourd'hui
01:16:36il est en train
01:16:37d'évaluer
01:16:37pour savoir
01:16:38si les faits
01:16:40sont de son ressort
01:16:41de son champ
01:16:41de compétences
01:16:42ou non
01:16:43probable que non
01:16:44mais on ne sait jamais
01:16:45et ce n'est pas moi
01:16:45de le dire
01:16:46c'est au PNAT
01:16:48et au procureur
01:16:49qui vous le diront
01:16:50dans les prochaines heures
01:16:51dans quel état de santé
01:16:52sont les blessés ?
01:16:55je pense que
01:16:56c'est là aussi
01:16:57ce sera le procureur
01:16:58qui pourra le préciser
01:16:59on ne peut pas
01:17:00aujourd'hui garantir
01:17:01que tous les jeunes
01:17:02sont
01:17:02notamment
01:17:03qu'un des jeunes
01:17:04est totalement
01:17:05tiré d'affaires
01:17:06est-ce qu'aujourd'hui
01:17:08la foule des sacs
01:17:08c'est suffisant
01:17:09en fait
01:17:09pour éviter
01:17:10ce genre de drame
01:17:11on a conduit
01:17:15on a conduit
01:17:15mille opérations
01:17:16je crois
01:17:17et y compris
01:17:18dans le département
01:17:19le 2 avril
01:17:20s'est tenue
01:17:20une réunion
01:17:21sous l'autorité
01:17:22de la directrice
01:17:22au cabinet
01:17:23du préfet
01:17:24de département
01:17:25préfet de région
01:17:26pour envisager
01:17:27pour sélectionner
01:17:28des établissements
01:17:29il y en a une vingtaine
01:17:30qui ont été sélectionnés
01:17:31et on ne pourra
01:17:33jamais
01:17:33placer un policier
01:17:35ou un gendarme
01:17:36derrière chaque élève
01:17:37bien sûr
01:17:37il faut faire des fouilles
01:17:38moi je pense
01:17:39qu'on tirera
01:17:41un certain nombre
01:17:42de conclusions
01:17:42mais ce que j'ai dit
01:17:44est important
01:17:45c'est un questionnement
01:17:46beaucoup plus vaste
01:17:47il faut reconstruire
01:17:48l'autorité
01:17:49on va vers une société
01:17:50d'ensauvagement
01:17:51cette barbarie
01:17:52y compris
01:17:52qui touche désormais
01:17:53les plus jeunes
01:17:54là encore
01:17:55il faut nous interroger
01:17:56et il faudra
01:17:58travailler
01:17:59évidemment
01:18:00à rebâtir
01:18:00cette hiérarchie
01:18:01cette autorité
01:18:02je pense que ça
01:18:03vous parlez
01:18:04d'un phénomène
01:18:04de société
01:18:05mais comment
01:18:06on lutte
01:18:06contre un mal
01:18:07aussi profond
01:18:08on lutte
01:18:10en faisant
01:18:11en sorte
01:18:12qu'on ne déconstruise
01:18:14pas justement
01:18:14les repères
01:18:15l'autorité
01:18:16les hiérarchies
01:18:17voilà
01:18:17naturellement
01:18:18la question
01:18:19des réseaux sociaux
01:18:20qui est posée aussi
01:18:20vous savez que le président
01:18:21de la république
01:18:22avait lancé
01:18:22une commission
01:18:23sur les écrans
01:18:24et je pense
01:18:24qu'il aura l'occasion
01:18:25d'en tirer
01:18:27les conséquences
01:18:28prochainement
01:18:28et vous pensez
01:18:30vous pouvez être
01:18:30entendu justement
01:18:31par les réseaux sociaux
01:18:32parce que souvent
01:18:33il y a des demandes
01:18:33qui ont été faites
01:18:34et c'est toujours
01:18:34difficile d'être
01:18:36entendu par ça
01:18:36il y a des domaines
01:18:37dans lesquels il y a
01:18:38une réglementation
01:18:38européenne
01:18:39et il faut sans doute
01:18:40aller plus loin
01:18:41notamment pour protéger
01:18:42les jeunes
01:18:43de l'influence
01:18:44que peuvent jouer
01:18:46ces réseaux sociaux
01:18:46Est-ce que ce jeune
01:18:48justement avait proféré
01:18:49des menaces
01:18:49sur les réseaux sociaux
01:18:50parce que ce n'est pas
01:18:51le cas
01:18:51C'est l'enquête
01:18:52mais pas que nous connaissions
01:18:54en tout cas
01:18:54pas que nous connaissions
01:18:55mais c'est l'enquête
01:18:56qui le dira bien sûr
01:18:57puisque différents éléments
01:18:59notamment de ces écrans
01:19:01seront analysés
01:19:02et ça permettra
01:19:04aux enquêteurs
01:19:04et à l'autorité judiciaire
01:19:07d'en savoir plus
01:19:08Il est à l'extrême droite ?
01:19:10Pour l'instant
01:19:12très franchement
01:19:13aucun élément
01:19:14ne permet de le dire
01:19:15et une fois de plus
01:19:16ce sera les enquêtes
01:19:16c'est l'enquête
01:19:18et l'autorité judiciaire
01:19:19qui pourront vous le dire
01:19:21Que nous ont raconté
01:19:22les professeurs
01:19:23que vous avez rencontrés
01:19:24qui ont peut-être
01:19:25assisté aux événements ?
01:19:27Comme vous l'imaginez
01:19:28toutes les équipes
01:19:29qui étaient présentes
01:19:30et qui ont pu intervenir
01:19:32pour neutraliser l'agresseur
01:19:34sont forcément choquées
01:19:36et si on se met à leur place
01:19:40je voudrais à nouveau
01:19:41saluer le courage
01:19:42de ces professeurs
01:19:45qui sont intervenus
01:19:46qui ont eu le courage
01:19:47d'affronter un jeune
01:19:48qui était armé
01:19:49qui venait de blesser
01:19:50et de tuer une élève
01:19:53ils sont sous le choc
01:19:55et en même temps
01:19:56ils sont aussi
01:19:57très mobilisés
01:19:58pour reprendre leurs cours
01:20:00et accompagner les élèves
01:20:01et pour suivre
01:20:02le projet pédagogique
01:20:03de l'établissement
01:20:04donc je pense
01:20:04qu'on a vu une équipe
01:20:05choquée ce soir
01:20:07mais aussi très soudée
01:20:08et qui souhaite
01:20:09accompagner au mieux
01:20:11les élèves
01:20:12dans les prochaines semaines
01:20:13c'est le directeur
01:20:15qui vous le dira
01:20:16il communiquera ce soir
01:20:17sur la façon
01:20:18dont ça va se passer
01:20:18merci messieurs dames
01:20:19merci à vous
01:20:20voilà pour cette conférence
01:20:26de presse
01:20:27d'Elisabeth Borne
01:20:28et de Bruno Retailleau
01:20:29après ce drame
01:20:31donc de Nantes
01:20:31cette jeune femme
01:20:32de 17 ans
01:20:33qui a été poignardée
01:20:35à mort par l'un
01:20:35de ses camarades
01:20:36un adolescent de 15 ans
01:20:37pas de profil psychologique
01:20:39pour l'instant
01:20:39pour cet individu
01:20:40une cinquantaine
01:20:42d'enquêteurs
01:20:42sont mobilisés
01:20:43c'est ce qu'a dit
01:20:44Bruno Retailleau
01:20:4570 auditions
01:20:46d'élèves
01:20:47ont été menées
01:20:48le PNAT
01:20:49à un moment
01:20:50s'est interrogé
01:20:51le parquet national
01:20:52antiterroriste
01:20:52finalement
01:20:53ce n'a pas été
01:20:55a priori
01:20:55il n'est pas saisi
01:20:56de cette affaire
01:20:57il s'agirait sans doute
01:20:58d'une affaire individuelle
01:21:00et c'est vrai
01:21:01que c'est le profil
01:21:02psychologique
01:21:03de ce jeune homme
01:21:04qui intéresse
01:21:05les enquêteurs
01:21:06un jeune homme
01:21:07qui est actuellement
01:21:07en garde à vue
01:21:08on va saluer
01:21:09les auditeurs d'Europe 1
01:21:10parce qu'ils rejoignent
01:21:11maintenant Stéphanie Demuru
01:21:12et nous on continue
01:21:14sur CNews
01:21:14Sabrina Berlin-Bouillet
01:21:15qu'est-ce qu'on a appris
01:21:16de cette conférence de presse
01:21:18et on se reparlera
01:21:20après des mots
01:21:21de Bruno Retailleau
01:21:22qui dit
01:21:23voilà il faut reconstruire
01:21:24l'autorité
01:21:24nous allons vers une société
01:21:26de l'ensouvagement
01:21:27sur le fond
01:21:28on n'a pas appris grand chose
01:21:29l'enquête commence seulement
01:21:31beaucoup de prudence
01:21:32sur l'enquête
01:21:33Bruno Retailleau
01:21:34le ministre de l'Intérieur
01:21:35va vraiment utiliser
01:21:37chaque mot avec parcimonie
01:21:38il part d'une enquête
01:21:39des enquêteurs
01:21:40qui sont en train
01:21:41d'appréhender
01:21:42le profil psychologique
01:21:43psychiatrique
01:21:44de l'individu
01:21:45qui a été interpellé
01:21:47il précise
01:21:48une cinquantaine
01:21:49d'enquêteurs
01:21:49sont mobilisés
01:21:50déjà 70 auditions
01:21:52ont été menées
01:21:53on s'imagine bien
01:21:53que le travail
01:21:54va être de longue haleine
01:21:56pas évident non plus
01:21:58que le PNAT
01:21:58le Parc national
01:21:59d'entêtés terroristes
01:22:00se saisissent de l'affaire
01:22:01il le confirme
01:22:02et puis il confirme
01:22:03surtout ce bilan
01:22:04l'état de santé
01:22:05concernant ces trois blessés
01:22:06où il précise bien
01:22:07qu'il y a toujours
01:22:09le pronostic vital engagé
01:22:10pour l'un d'entre eux
01:22:11absolument
01:22:12jeunes élèves
01:22:13Goutier Le Bret
01:22:14Bruno Retailleau
01:22:15a fait de cette affaire
01:22:16une affaire politique
01:22:17avec laquelle maintenant
01:22:18il va falloir trouver
01:22:19des solutions
01:22:19pour répondre
01:22:20et pour faire en sorte
01:22:21que ça ne se reproduise pas
01:22:22puisqu'il a parlé
01:22:23de faits de société
01:22:24il dit que ce n'est pas
01:22:25un fait divers
01:22:25les jeunes qui tuent
01:22:27et qui se retrouvent
01:22:28avec des couteaux
01:22:30entre les mains
01:22:31à l'école
01:22:32il disait
01:22:32il y a un mois
01:22:33j'étais dans une autre école
01:22:34où il s'était passé
01:22:36un autre drame
01:22:37dans l'Essonne
01:22:38donc pour Bruno Retailleau
01:22:39c'est politique
01:22:40c'est un fait de société
01:22:42il dénonce
01:22:42ceux qui ont encouragé
01:22:44le laxisme
01:22:45ceux qui ont déconstruit
01:22:46la société
01:22:47et donc
01:22:48voilà
01:22:49c'est un discours
01:22:50très politique
01:22:51du ministre de l'Intérieur
01:22:51c'est un discours très politique
01:22:52du ministre de l'Intérieur
01:22:53très martial
01:22:54très ferme
01:22:55après
01:22:56là où on va
01:22:57l'attendre
01:22:58où on va attendre
01:22:59l'ensemble du gouvernement
01:22:59c'est sur les réponses
01:23:01puisqu'ils sont désormais
01:23:02en responsabilité
01:23:03que faire pour que ça
01:23:04ne se reproduise pas
01:23:05et cela une fois
01:23:06que vous avez fait le constat
01:23:07c'est sans doute plus compliqué
01:23:08de trouver les solutions
01:23:10dans un cas comme celui-là
01:23:11alors on va écouter
01:23:12la maire de Nantes
01:23:13elle s'exprime en direct
01:23:14et vous retrouverez ensuite
01:23:14Christine Kelly
01:23:15beaucoup de choses
01:23:17sont contraires
01:23:18des informations
01:23:18non vérifiées
01:23:20des choses inexactes
01:23:21quand une jeune femme
01:23:22est morte
01:23:23je crois qu'on doit
01:23:24du sérieux
01:23:25de la rigueur
01:23:25dans la manière
01:23:26dont les choses sont faites
01:23:27Bruno Retailleau
01:23:27a instrumentalisé
01:23:29déjà ce drame
01:23:30non ce n'est pas ce que je dis
01:23:31je dis moi
01:23:32Johanna Roland
01:23:33maire de Nantes
01:23:33je ne ferai pas de politique
01:23:34ce soir
01:23:34sur les autres blessés
01:23:41on en a pas eu
01:23:42ce qu'on sait
01:23:42c'est qu'il y a
01:23:43trois autres jeunes
01:23:45qui sont blessés
01:23:47et un notamment
01:23:49dans un état grave
01:23:50en urgence
01:23:51absolument
01:23:52je ne vais pas donner
01:23:53d'autres informations
01:23:54à ce stade
01:23:55mais il y a
01:23:56effectivement
01:23:57un jeune homme
01:23:58dans un état
01:23:59qui est grave ce soir
01:23:59dans certains établissements
01:24:01ils testent
01:24:02des détecteurs de métaux
01:24:03est-ce que vous en voudriez ?
01:24:05je le redis
01:24:06ce soir
01:24:07on est d'abord
01:24:08en soutien
01:24:09d'un établissement
01:24:10qui va petit à petit
01:24:11reprendre
01:24:12la priorité
01:24:14qui est la nôtre
01:24:15aujourd'hui
01:24:15c'est comment
01:24:16l'accompagnement
01:24:17y compris
01:24:17psychologique
01:24:19des familles
01:24:20c'est-ce qu'il y a