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Avec Robert Ménard, maire de Béziers

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##L_INVITE_POLITIQUE-2025-04-28##

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News
Transcription
00:00Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
00:07Avec nous Robert Ménard, maire de Béziers. Bonjour Robert Ménard.
00:11Bonjour Jean-Jacques Bourdin.
00:12Merci d'être avec nous. Je vais revenir sur l'assassinat, parce que c'est prémédité donc c'est un assassinat,
00:17d'Aboubacar Sissé, vendredi matin, dans la salle de prière d'une mosquée de la Grande Combe, dans le Gard.
00:24Je connais bien la Grande Combe, je sais l'émotion que ça a provoqué.
00:27Marche Blanche hier, 2000 personnes, une commune de 5000 habitants.
00:31D'ailleurs au passage, la maire de la Grande Combe communiste n'était pas présente à la Marche Blanche.
00:37Je ne sais pas trop pourquoi, peut-être des rivalités locales.
00:39Néanmoins, aujourd'hui, l'assassin présumé s'est rendu, pas s'est rendu, s'est rendu en Italie, près de Florence.
00:49Alors, il y a eu beaucoup de réactions politiques, énormément, vous avez vu cela.
00:53Beaucoup de réactions politiques.
00:54Est-ce qu'il y a, vous n'avez pas un peu marre de la récupération politique après ces crimes ou ces assassinats ?
01:01Attends, pardon, d'abord, moi je ne veux pas laisser penser à qui que ce soit
01:08que je serais moins choqué, moins troublé, moins scandalisé par la mort d'un musulman que d'un catho comme moi.
01:18Non, je veux le dire parce que c'est vrai, c'est vrai que tu peux craindre ça.
01:22Moi, je connais assez de mes copains qui sont des connards de racistes pour savoir qu'ils n'ont pas exactement cette réaction-là.
01:29Donc, d'abord, je veux dire ça parce que, pas par précaution, parce que je le pense vraiment.
01:34Avec Emmanuel, mon épouse, on était samedi dans une mosquée de Béziers.
01:38Enfin, moi, c'est ma place de mère d'être avec les musulmans.
01:42Ça, c'est la première chose.
01:43Ensuite, ce que je trouve insupportable, c'est cette espèce d'amalgame qui est fait.
01:48Si tu critiques les islamistes, ça veut dire que tu critiquerais l'islam.
01:53Si tu critiques le gouvernement algérien, ça veut dire que tu critiques les algériens.
01:57Et donc, les musulmans et les arabes.
01:58Enfin, ça n'a strictement rien à voir.
02:00Moi, je suis scandalisé de ce qui s'est passé.
02:03Et je comprends l'émotion.
02:05Il était malien, si j'ai bien compris.
02:09Malien venu avec sa famille dans la région de la Grande Combe il y a quelques années.
02:13Voilà.
02:14Je veux dire, personne ne peut accepter ça.
02:18Et en même temps, ça respire une partie de la gauche.
02:22Et plus elle est à gauche, plus ça le respire.
02:24Qui saute dessus en se disant, ah, voilà, on a notre affaire.
02:29D'habitude, c'est des islamistes qui tuent des cathos ou des gens qui ne sont pas comme eux.
02:33Ce coup-ci, ça retourne la situation.
02:36Et on va pouvoir nous descendre dans la rue en disant ça.
02:38Mais ça, ça te donne envie de...
02:40Tu débectes quand tu vois ça.
02:42Je veux dire, tu te dis, mais quand même, quels soucis ils ont des gens ?
02:46Quels soucis ils ont des gens ?
02:47Moi, mon souci de maire, c'est que les gens, ils n'importent pas des conflits d'ailleurs chez moi.
02:53Et que les gens, ils ne se fassent pas la guerre.
02:55Je ne parle pas de l'autre abruti du mec, comment ça s'appelle ?
03:00Justin, à Nantes ?
03:02Oui, le type qui veut mettre...
03:04Lequel ?
03:04Non, celui qui veut mettre des groupes d'autodéfense.
03:08Ah non, c'est qui ça ?
03:09Non, je n'ai pas vu, non.
03:10Ah non, c'est un attaché parlementaire.
03:10Ah oui, oui, j'ai vu ça.
03:12Un attaché parlementaire.
03:12Des milices, pas des groupes d'autodéfense, des milices.
03:15Tu imagines le jobar que c'est ?
03:18Le jobar que c'est.
03:19Oui, oui, ça c'est sûr.
03:21Mais vous, maire de Béziers, est-ce que dans votre ville, vous sentez monter un racisme anti-musulman,
03:26comme un racisme anti-juif, ou un racisme anti-chrétien ou anti-blanc ?
03:31Vous sentez monter ou pas ?
03:33Non.
03:33Non.
03:34Non, je sens...
03:37J'essaye de réfléchir honnêtement.
03:39Oui, honnêtement.
03:40Honnêtement.
03:40Non, ce qui m'intéresse, Robert Ménard, c'est la raison pour laquelle j'aime bien vous inviter,
03:45c'est que vous vous raisonnez avec la base.
03:48Vous raisonnez à travers ce que vous voyez, ce que vous vivez, et avec votre bon sens.
03:53Vous dire, je ne veux pas vous mentir, aujourd'hui, la montée de l'islamisme radical,
04:00le fait que tu es plein de filles voilées, et que ça exaspère les gens, une partie des gens et tout,
04:08mais non, beaucoup de gens même, évidemment, ça jette aussi de l'huile sur un certain nombre de gens
04:15qui sont des racistes primaires.
04:16Ça existe, je ne vais quand même pas dire que les mecs ne sont pas racistes.
04:19Bien sûr qu'ils sont racistes.
04:21Bien sûr qu'ils sont racistes.
04:22Attendez, et dans l'autre cas aussi.
04:26Ce que je veux dire, c'est qu'aujourd'hui, le conflit israélo-palestinien,
04:30tu vois à quel point les gens chez toi, l'antisémitisme, il est à fleur de peau.
04:37Pourquoi j'hésite à vous répondre ?
04:39Parce que, est-ce que c'est...
04:41Est-ce que j'ai...
04:42Comme je suis journaliste, enfin j'étais journaliste,
04:44et donc est-ce que je focalise sur un certain nombre de cas,
04:47est-ce que c'est les plus bruyants, que comme tout le monde, j'entends d'abord,
04:51et que les communautés elles-mêmes ne sont pas atteintes par ça ?
04:55Je n'en sais rien.
04:56Je n'en sais rien.
04:57Que vous a dit la communauté musulmane que vous avez rencontrée samedi ?
05:02On n'a pas beaucoup parlé de ça.
05:03Vous n'avez pas beaucoup parlé de ça.
05:04Parce que dans votre ville, vous, évidemment, vous vivez avec toutes ces communautés.
05:09Et vous vous entendez parfaitement bien avec toutes ces communautés.
05:12Je vais vous donner un chiffre, enfin pas 50.
05:15En gros, à la louche, les deux tiers des enfants dans les écoles publiques,
05:20vous avez bien entendu, les écoles publiques,
05:22la quarantaine d'écoles publiques de la ville sont issues de l'immigration.
05:26Et là-dessus, il doit y avoir, allez, 90% qui sont des musulmans.
05:31C'est pour vous dire si c'est omniprésent dans ma ville.
05:36Et pas comme on le voit.
05:37Vous savez, à Paris, il faut faire attention.
05:38Ils pensent que l'immigration, c'est dans les quartiers périphériques.
05:42L'endroit où il y a le plus d'immigrés chez moi, c'est au cœur de la ville.
05:46Au cœur de la ville, oui.
05:47Dire que ça se passe sans problème, c'est un putain de mensonge.
05:51Donc je ne vais pas le dire.
05:52Dire que les gens sont à couteau tiré, ce n'est pas vrai.
05:56Moi, ce que j'essaye de faire, c'est pour ça qu'on était...
05:59Les communautés arrivent à vivre, on arrive à vivre...
06:04Pas facilement.
06:05Pas facilement.
06:06Et en plus, c'est plus compliqué que ça.
06:08Parce que pour être honnête et pas être caricatural,
06:11je veux dire, moi j'étais dans une...
06:13Alors, je vais le faire à la louche, dans une mosquée plutôt marocaine.
06:18Ils ne se supportent pas avec les Algériens, parce que c'est ça.
06:23Les mosquées turques et la communauté turque,
06:26elle n'ont que beaucoup, enfin pas tous, mais souvent,
06:29beaucoup de mépris pour les Maghrébins.
06:32Et tout le monde là-dessus déteste les gitans du coin.
06:39C'est aussi ça.
06:40Non, on a du mal à faire vivre tout le monde ensemble.
06:43Moi, mon rôle, c'est que les gens, ils ne se foutent pas sur la gueule.
06:45Je voulais aller un tout petit peu plus loin.
06:48Le mot fascisme, ce mot, je l'entends de tous les côtés.
06:52Mais alors, il devient galvaudé d'ailleurs.
06:57Le mot est utilisé partout.
07:00Extrême droite, extrême gauche, fascisme.
07:03Tout le monde est accusé de fasciste.
07:05Moi, ça m'exaspère.
07:06Moi, ça m'exaspère.
07:07Moi aussi.
07:07Ça m'exaspère parce que je rencontre encore,
07:10y compris dans des débats, pas chez vous, mais ailleurs,
07:13où tu sens que le premier argument qu'on te jette à la figure,
07:18t'es d'extrême droite, t'es fasciste.
07:21Au fond, pire que ça, t'es l'espèce dans le camp du mal.
07:25C'est-à-dire que, je rappelle encore un débat
07:27où je me suis engolé sur une autre radio,
07:29c'est, moi, je ne défends pas les pauvres.
07:32Vous vous doutez bien, Jean-Jacques Bourdin,
07:33comme je suis à droite, je ne défends que les riches.
07:36Espèce d'abruti, je ne défends que les riches.
07:38J'ai passé ma vie à prendre des risques
07:40pour défendre des mecs à reporter se fontière
07:43dont je ne pensais que du mal de ce qu'ils disaient,
07:46mais j'allais les défendre.
07:47Et nous, on serait les égoïstes,
07:49et t'es le facho de service.
07:51Alors, ce qui est bien,
07:55c'est que ça ne fonctionne plus par rapport aux gens.
07:58L'étiquette, moi, quand je suis arrivé à la mairie de Béziers,
08:01c'était l'extrême droite, t'arrives à Béziers.
08:04Plus personne ne croit ces conneries-là.
08:06Alors oui, t'as un fond de commerce,
08:08t'as un fond de commerce à gauche.
08:09À gauche, c'est les mecs qui te font des leçons de morale,
08:13et qui, concrètement, sont les premiers
08:16qui ont des comportements d'un sectarisme
08:18que tu n'aurais jamais.
08:19Moi, je débattre avec n'importe qui,
08:21mais eux, ils ne veulent pas débattre avec toi.
08:22Bien, vous êtes croyants, vous êtes catholiques.
08:25Les obsèques du pape François ont marqué.
08:27On a vu, notamment, au-delà de l'aspect religieux des choses
08:33et de l'avenir de la religion catholique,
08:36on a vu, la religion chrétienne, pardon,
08:38on a vu, catholique, on a vu Donald Trump et Zelensky
08:41assis face à face tous les deux.
08:43Mais avant de venir, d'en venir à l'Ukraine,
08:47un mot sur l'avenir de l'Église catholique.
08:51Maintenant, il va s'agir de préserver l'unité
08:54de l'Église catholique, non, Robert Ménard ?
08:57Parce que, parce que, parce que,
08:59il y a une distance qui est en train de se créer
09:04entre les extrémismes,
09:08entre une Église identitaire et une Église progressiste.
09:13Est-ce qu'il n'y a pas eu un danger pour l'Église catholique, là ?
09:15Oui et non.
09:19Oui, parce que tu vois bien que sur tout un tas de sujets,
09:22c'est quand même difficile, les conciliations,
09:25mais en même temps, le pape lui-même,
09:27honnêtement, le pape, moi, ce qu'il disait sur l'immigration,
09:30accueillait tous les immigrés sans se poser la question
09:33de quand t'es en position, je veux bien qu'il soit chef d'État,
09:36mais chef d'État, d'un État de rien du tout,
09:39c'est chef spirituel, c'est ce qui compte chez lui.
09:42C'est facile de donner des leçons au reste du monde.
09:44Et en même temps,
09:46et là, ça en faisait le pape de la gauche,
09:49vous avez vu toute la gauche, François et tout,
09:51et en même temps, sur des questions,
09:53moi, qui me prennent au cœur, au corps,
09:57qui sont des questions de conscience sur la fin de vie,
10:01et attendez, je ne suis pas une caricature là-dessus,
10:03ou sur les questions d'avortement,
10:04et je ne suis pas une caricature là-dessus,
10:06il avait des positions, quand même,
10:07qui étaient à l'opposé de cette gauche-là.
10:10Moi, le pape, quand il est allé en Corse,
10:14et il a parlé, vous savez, de cette foi populaire,
10:17de cette foi du charbonnier,
10:19de cette foi que tout un tas de gens méprisent un petit peu,
10:22qui est la foi de tous les jours et tout ça,
10:25je le trouvais formidable.
10:27Et en même temps,
10:29on parle de l'Ukraine,
10:31en même temps, quand il disait aux Ukrainiens,
10:34il faut lever le drapeau blanc,
10:35mais je t'en foutrais de lever le drapeau blanc,
10:37quand il fait un éloge de la paix,
10:38la paix passerait avant tout le reste.
10:42Avant tout le reste,
10:42ce n'est pas vrai.
10:43Il y a des guerres justes.
10:45Il n'a jamais entendu ça.
10:46Pourquoi je vous dis ça ?
10:48Pour vous dire qu'on a besoin de quelqu'un
10:51qui, à la fois, est un chef spirituel,
10:54moi, je comprends qu'ils disent sur la paix
10:55un certain nombre de choses,
10:57mais en même temps,
10:57qu'ils prennent la conscience que,
11:00aujourd'hui, tu ne peux pas dire aux Ukrainiens,
11:02t'emmèner l'autre jour.
11:03Enfin, ce n'est pas possible.
11:04Est-ce qu'on a ça ?
11:05Je ne sais pas, je ne connais pas assez.
11:07Honnêtement, je ne connais que dalle.
11:08Bon, bon, vous êtes comme moi.
11:10Robert Ménard, puisqu'on parle de l'Ukraine,
11:12parlons-en.
11:13Donald Trump, Zelensky,
11:14cette image était forte.
11:16Dites-moi,
11:18Donald Trump a son plan.
11:21Il nous dit que c'est une semaine décisive.
11:23Son plan est simple.
11:25Il faut que l'Ukraine reconnaisse la Crimée, déjà.
11:28Est-ce que vous êtes d'accord avec ça ?
11:29Est-ce que l'Ukraine doit abandonner
11:32l'idée que la Crimée est ukrainienne ?
11:35Attendez, et vous, vous auriez dit
11:36l'Alsace-Lorraine est Allemande ?
11:38Ah non, mais moi, je vous pose la question.
11:40C'est de la rhétorique,
11:41ce n'est pas à vous que je pose la question.
11:43Mais enfin, c'est se foutre la gueule du monde.
11:45Enfin, moi, l'image, je l'ai vue.
11:47Vous savez, les deux posées,
11:49enfin, c'était...
11:50Là, tu te dis, oui, tiens,
11:51le Vatican, ça sert aussi et tout ça.
11:53C'est une foutaise.
11:54Ce type, il est capable de dire demain matin
11:56le contraire de ce qu'il a dit la veille.
11:58Moi, à chaque fois...
12:00Quoi, c'est vrai ?
12:01Enfin, je suppose que tous les matins,
12:02vous regardez, vous vous dites...
12:03Ah oui, oui, oui.
12:04Qu'est-ce qui va...
12:04Enfin, c'est un danger public.
12:07Pour vous, Trump est un danger public.
12:08Mais c'est pire que ça.
12:10Enfin, attendez, moi, je pense...
12:11Ce sont les 100 jours de pouvoir de Trump aujourd'hui.
12:16Mais Jean-Jacques Bourdin,
12:17Jean-Jacques Bourdin,
12:18comment vous pouvez avoir un début de considération
12:23pour un type qui continue à te dire
12:26qu'il n'a pas été battu aux élections
12:28et qu'elles étaient truquées ?
12:29Il continue à dire...
12:30Qu'est-ce que vous diriez
12:31si vous aviez ici
12:32quelqu'un qui vous dit
12:33« Ah, mais c'est pas vrai.
12:35C'est pas Macron qui a gagné les élections.
12:39C'est moi. »
12:40Mais on a truqué...
12:41Enfin, si Marine Le Pen, elle disait ça,
12:43vous diriez « Elle est complètement cinglée.
12:44Je vais quand même pas aller foutre. »
12:46C'est ce qu'il dit.
12:47C'est un type qui est corrompu aussi.
12:50Enfin, quand même,
12:51quelqu'un qui, deux jours...
12:52Attendez.
12:53Jean-Jacques Bourdin,
12:54quelqu'un qui, deux jours avant d'être élu,
12:56met en place une crypto-monnaie,
12:58lui et sa femme,
13:00et arrive à mobiliser 6 milliards de dollars,
13:05vous diriez quoi si vous l'aviez en face de vous ?
13:07En plus, vous ne mâchez pas vos mots.
13:10Vous diriez « Ça ne ressemble pas à quoi, ça ?
13:12C'est pas un mélange des genres. »
13:14Enfin, attendez, c'est un...
13:15Alors vous, concrètement, sur l'Ukraine,
13:17est-ce que l'Europe doit,
13:19quoi qu'il en coûte,
13:20quoi qu'il en coûte,
13:21se tenir aux côtés de l'Ukraine ?
13:22Mais bien sûr, et Macron,
13:23il a raison sur ce terrain-là.
13:25Vous pouvez lui reprocher plein de choses
13:27sur d'autres terrains.
13:28Mais là-dessus, quand même,
13:29il a une parole.
13:30Il ne l'a pas eue.
13:31Il ne l'a pas eue.
13:32Au début, vous vous rappelez,
13:33il pensait que son seul charme allait faire...
13:35qui pouvait discuter avec Vladimir Poutine.
13:38Comme Donald Trump, d'ailleurs.
13:39Mais exactement.
13:39Qui pense pouvoir infléchir la position de Vladimir Poutine.
13:42Vous pensez à 6 mètres de distance,
13:44vous vous rappelez,
13:44la table, de chaque côté de la table.
13:46Son charme, vous savez,
13:47quand il touche les gens comme ça et tout,
13:48il le fait tout le temps.
13:50Il vous touche,
13:50il croit qu'il va vous convaincre,
13:52notre chef de l'État.
13:54Mais depuis, quand même,
13:55aujourd'hui,
13:56oui,
13:57il dit un certain nombre de choses fortes.
13:59Et bien sûr qu'il faut faire ça,
14:00il faut convaincre l'Allemagne
14:02et la Grande-Bretagne,
14:04c'est aujourd'hui
14:05les trois piliers du monde libre.
14:07Aujourd'hui, le monde libre,
14:09c'est plus Washington.
14:10Enfin, c'est plus...
14:11Il défend quoi ?
14:12Il reprend les éléments de langage de Poutine.
14:15Vous voyez l'argument
14:18quand il explique
14:19qu'au fond,
14:20il n'est même pas sûr
14:21que ce ne soit pas Zelensky
14:23qui soit responsable de la guerre.
14:24Mais je t'en foutrais.
14:25Mais comment tu peux être un révisionniste ?
14:28Révisionniste au sens
14:29de celui qui revisite la vérité.
14:32Enfin, attendez,
14:32ce n'est pas possible.
14:33Hier, j'ai rencontré un type
14:34qui était formidable.
14:35Il m'a dit, vous savez,
14:36il m'a dit une formule.
14:36Je ne veux pas me l'approprier
14:37parce que je déteste ça.
14:39Il a dit, c'est Amine Dada.
14:41Vous vous rappelez Amine Dada ?
14:41Oui, bah oui.
14:42Le dictateur.
14:43C'est Amine Dada
14:43à la Maison-Blanche.
14:45Pour vous, c'est Amine Dada
14:46à la Maison-Blanche.
14:47C'est Amine Dada
14:47à la Maison-Blanche.
14:49Bon.
14:49Si nous parlions
14:50de la situation politique en France,
14:52moi, j'ai trouvé étrange,
14:54étrange,
14:55l'intervention de Jordan Bardella.
14:57Je ne sais pas
14:58si vous avez vu ça.
14:59Si elle est empêchée,
15:00je serai le candidat
15:01de Marine Le Pen
15:02pour 2027.
15:03Il s'empresse de le dire
15:05aujourd'hui,
15:05deux ans avant
15:07l'élection présidentielle
15:09et avant même
15:10le jugement en appel
15:12du procès
15:13des assistants parlementaires
15:15du Front National.
15:16Pourquoi, selon vous ?
15:17D'abord, parce que
15:17c'est une évidence.
15:18Attendez, pardon.
15:19Je ne veux bien...
15:20Je ne vais pas voir
15:21dans la boule de cristal.
15:23Je suis irma.
15:24Mais enfin, attendez,
15:24ça ne vous étonne pas vraiment
15:26que si elle ne soit pas candidate,
15:28ce soit lui.
15:29Ça, c'est évident.
15:31Alors, pourquoi il le fait ?
15:32Moi, honnêtement,
15:33vous savez, c'est comme...
15:34Vous rappelez...
15:35Il lui enlève l'un de ses arguments.
15:36Pardon !
15:37Bien sûr, parce que...
15:39Il lui enlève l'un de ses arguments
15:41parce que sur cet argument-là,
15:43elle a raison.
15:44Pardon.
15:45Elle et lui,
15:46ce n'est pas exactement
15:47la même chose.
15:48Moi, je pense...
15:49Vous pouvez ne pas aimer
15:50Marine Le Pen.
15:50Moi, je suis en froid avec elle.
15:52Donc, vous voyez,
15:52je ne suis pas susceptible
15:53de lui brosser les pompes.
15:56C'est vraiment le cas.
15:57Sûrement pas.
15:58Mais en même temps,
15:59elle a quand même une...
16:00Attendez.
16:01Elle a une épaisseur.
16:03Une vie...
16:04Plus que Bardella ?
16:05Non, mais vous plaisantez ou quoi ?
16:06C'est une question...
16:07Je vous pose la question comme ça.
16:09Non, mais attendez.
16:11Un peu malicieusement, mais...
16:12Marine Le Pen,
16:14moi, souvent,
16:15je la trouve...
16:16Elle est rude.
16:17Elle peut être cassante.
16:19Elle a du mal
16:19à faire des compromis
16:20avec les gens proches d'elle et tout.
16:22Mais en même temps,
16:22je me dis qu'à s'appeler...
16:25Attendez.
16:25S'appeler Le Pen.
16:27Déjà, aujourd'hui,
16:27c'est compliqué.
16:28Mais vous vous rendez compte
16:29dans sa jeunesse ?
16:30Je veux dire,
16:30elle est réveillée
16:31à un moment donné dans son lit
16:33avec une explosion.
16:35Elle a vécu
16:36plein de choses difficiles.
16:37La rupture avec son père.
16:39Moi, j'ai un père.
16:40Vous avez eu un père.
16:41Enfin, il est mort.
16:43Vous savez ce que c'est.
16:44Ces rapports-là.
16:45Elle a rompu avec ça.
16:46Quand moi,
16:47je vois des espèces d'abrutis
16:48m'expliquer
16:49qu'elle est raciste,
16:51antisémite et tout,
16:51c'est une saloperie absolue.
16:53Évidemment,
16:54elle n'est rien de tout ça.
16:54Et elle a rompu avec son père.
16:56Tout ça,
16:57ça fait une épaisseur.
16:58Et puis,
16:58elle a un âge où...
16:59Attendez,
17:00on va élire un président
17:02qui a 21 ans,
17:03un jour,
17:03ou 18 ans.
17:04Alors, je vous pose franchement
17:05la question.
17:06Est-ce que Jordan Bardella
17:08a les épaules
17:09pour cette fonction ?
17:11Quand j'ai vu
17:12entre les deux tours,
17:14vous vous rappelez
17:14quand ils ont pensé
17:15le Rassemblement social
17:17et qu'ils allaient avoir
17:17la majorité.
17:18Il y a un certain nombre de gens
17:19le pensaient et tout.
17:20Je ne sais pas
17:21si vous vous rappelez
17:22ces suites de déclarations
17:24comme quoi
17:25ils se disaient
17:26je vais peut-être
17:27Premier ministre
17:28reculant sur tout un tas
17:30de choses
17:30parce que quand même
17:30à force de promettre
17:31des conneries
17:32ou des choses
17:32que tu ne peux pas faire
17:33quand tu te dis
17:34je vais arriver au pouvoir
17:35peut-être tu te dis
17:37on va commencer à dire
17:38mais non,
17:39bien sûr que ça pose un problème.
17:40Il a du talent ce garçon.
17:42Il a du talent.
17:43Mais elle tire les épaules
17:43pour la fonction.
17:44C'est un...
17:46Attendez,
17:46j'essaye de ne pas dire
17:47des choses
17:47dites ce que vous pensez
17:49surtout.
17:50Il ne s'agit de pas dire...
17:52C'est un professionnel
17:52de la politique
17:53au sens où
17:54il n'a connu que
17:55la politique.
17:56Tu ne peux pas
17:57aujourd'hui.
17:58On le voit avec...
17:59Donc il n'a pas
18:00les épaules
18:00pour la fonction.
18:01Aujourd'hui,
18:02c'est Marine Le Pen
18:02qui est la meilleure candidate
18:03et je pense...
18:05Je ne sais pas ce que je veux
18:07vous faire dire.
18:08Je veux vous faire dire
18:09ce que vous pensez.
18:10Vous savez,
18:11ce n'est pas compliqué
18:12Robert.
18:13Aujourd'hui...
18:14C'est pas compliqué.
18:15Aujourd'hui...
18:16Oui, aujourd'hui...
18:17Il n'est pas en état
18:19aujourd'hui
18:19d'être chef d'état.
18:20Moi, je pense que
18:21Marine Le Pen
18:22malgré mes désaccords
18:23je dirais
18:24elle a la capacité
18:26de le faire
18:26si elle dit moins de conneries
18:27sur un certain nombre de sujets
18:28mais lui
18:29il n'a pas la stature
18:30la personnalité
18:31le poids
18:32il a du talent
18:33mais être sur TikTok
18:34être populaire sur TikTok
18:35ça ne te fait pas
18:37être capable aujourd'hui
18:38de discuter.
18:38S'il était candidat
18:39s'il y avait une élection présidente
18:40vous voteriez pour lui ?
18:41Là, aujourd'hui
18:42il faudrait je répondre
18:43franchement.
18:43Oui, oui.
18:45Non ?
18:46Non.
18:47Non ?
18:47Pourquoi ?
18:48Je ne voterai pas pour lui là.
18:50Je ne voterai pas pour lui.
18:52Si j'ai à choisir
18:55entre lui et Mélenchon
18:56je n'hésite pas
18:57un dixième de seconde
18:58je vote pour lui.
19:00Si vous avez à choisir
19:01entre lui et Retailleau
19:02je voterai pour Retailleau
19:03oui, bien sûr.
19:05Bon, non, je dis ça comme ça
19:06où Edouard Philippe, tiens ?
19:08Oh, ce n'est pas pareil
19:09Retailleau, j'aime bien Retailleau
19:10Ah bon, Edouard Philippe
19:11vous n'avez pas, non ?
19:12Non, il faut le connaître
19:13d'abord je le connais pas beaucoup
19:14Oui, d'accord
19:15Non, j'ai des échanges
19:16normaux avec lui
19:17mais enfin moi j'ai envie
19:18d'une droite
19:19qui a un certain nombre
19:20de convictions
19:21et qui est surtout
19:22une espèce de colonne vertéroite
19:23et Retailleau
19:24tu peux...
19:25Non, il l'a
19:26Il l'a
19:26Bon, vous serez candidat
19:27à Bézier en 2026
19:28ou pas alors ?
19:29Non, mais je le serai
19:30je le serai candidat
19:31je l'ai dit
19:32j'ai hésité parce que
19:33Oui, je le sais
19:34Attendez, je vais vous dire pourquoi
19:35Attendez, je déteste
19:38les moments de lamentation et tout
19:40mais j'ai 72 ans
19:41Jean-Jacques Bourdin
19:42Oui
19:43Je suis...
19:43Ça me demande un effort
19:45tout le temps
19:45les choses et tout ça
19:47ça me donne plus d'efforts
19:48qu'avant
19:49La politique
19:50c'est un truc de merde
19:51la politique
19:52Vous savez pourquoi
19:52c'est un truc de merde
19:53la politique ?
19:54Parce que tu finis par penser
19:56que le monde
19:57il est coupé en deux
19:58D'un côté il y a tes copains
20:00et de l'autre côté
20:00ceux qui ne sont pas tes copains
20:01C'est pas vrai
20:03Jean-Jacques Bourdin
20:03Les gens ils sont
20:04plus compliqués que ça
20:05Moi je me sais
20:07plus compliqué
20:07je sais
20:08sur tout un tas de sujets
20:09je sais bien
20:10que je peux dire des conneries
20:11ou avoir raison
20:12je change d'avis
20:14et tout ça
20:14La politique
20:15ça te pousse
20:16à t'accrocher
20:17à une déclaration
20:17de quelqu'un
20:18où il a pu dire une connerie
20:19comme moi j'en ai dit
20:20et puis tu t'accroches là-dessus
20:22et tu la lui ressors éternellement
20:23J'ai pas envie de ça
20:25Et la politique
20:26c'est ça
20:26même au niveau
20:27dans les villes
20:28c'est pas vrai
20:29les gens ils te disent
20:30ah non
20:30on parle moins de politique
20:31dans des villes
20:31Bézé c'est à 80 millions de temps
20:33tu en parles autant
20:34et moi j'ai pas envie
20:35d'être obsédé par ça
20:37j'ai envie d'avoir
20:38plus
20:39tout à l'heure
20:40on parlait du pape
20:41j'ai envie d'avoir une attitude
20:42alors vous allez trouver ça
20:44un peu le mot déplacé
20:45ou un peu débile
20:46un peu plus charitable
20:47pour les gens
20:48et je le suis pas
20:49parce que
20:50parce que c'est des opposants politiques
20:51et qui me cassent les pieds
20:53Robert Ménard
20:54j'ai deux questions
20:54d'abord
20:55j'ai une question
20:56sur votre décision
20:57de supprimer
21:00les allocations
21:00aux parents
21:01qui n'envoient pas
21:01leurs enfants à l'école
21:02mais c'est ce que vous avez dit
21:04non ?
21:05bien sûr
21:05mais quelles allocations ?
21:07quelles allocations ?
21:08les allocations familiales
21:09mais enfin
21:10vous plaisantez
21:10il y a des écoles
21:11chez moi
21:11il y a des écoles
21:12chez moi
21:13où il y a
21:1420% de gens
21:15il y a 20% des gosses
21:16qui sont pas à l'école
21:18et vous trouvez ça
21:19normal vous ?
21:20et vous trouvez ça
21:21normal ?
21:21alors je l'ai dit
21:22j'ai récupéré
21:23un certain nombre
21:24mais vous avez le pouvoir
21:26de supprimer
21:27les allocations familiales ?
21:28maintenant d'abord
21:29il y a la loi
21:29qui a changé
21:30je le ferai
21:31avec le préfet
21:32avec le procureur
21:33avec la caisse
21:34d'allocations familiales
21:35j'en ai parlé
21:35avec le préfet
21:37il m'a dit
21:37qu'il était d'accord
21:38enfin attendez
21:39vous rigolez
21:40un gosse
21:41je vous donne un exemple
21:42un gosse
21:42qui entre septembre
21:45c'est une fille
21:46entre septembre
21:47et les vacances
21:49de carnaval
21:50il y a 174
21:52demi-journées
21:53parce qu'on compte
21:54en demi-journées
21:54164 demi-journées
21:56165 demi-journées
21:58d'absence
21:58attendez
22:00qu'est-ce que tu fais ?
22:01qu'est-ce que vous faites vous ?
22:02on fait tout
22:03c'est-à-dire
22:04les profs
22:05les instits
22:05les voix
22:06ensuite
22:07t'as des médiateurs
22:08de la mairie
22:09qui vont voir les familles
22:10moi je me suis pointé
22:11chez des gens
22:12pour leur dire
22:13putain vous pourriez pas
22:14vous réveiller
22:14j'ai réveillé
22:15je me rappelle une maman
22:16elle est gosse
22:17à 11h du matin
22:18évidemment ils étaient pas à l'école
22:20qu'est-ce que vous faites ?
22:21tu peux leur mettre des amendes
22:22assez à ton besoin
22:23les amendes s'en foutent
22:24de toute façon
22:24ils les paieront pas
22:25ils te disent
22:25bon attends c'est comme
22:26vous avez jamais rencontré
22:27enfin moi je rencontre
22:28des gens chez moi
22:29ils te disent
22:29va te faire voir
22:30avec tes amendes
22:31de toute façon je les paierai pas
22:31et en plus ils les paient pas
22:32malheureusement
22:33qu'est-ce que tu peux faire ?
22:35la seule chose que tu peux faire
22:36c'est t'en prendre aux allocs
22:38c'est aussi simple que ça
22:40mais attendez
22:40mais je le fais pas moi
22:41parce que j'ai pas de coeur
22:43comme le pense la gauche
22:44parce que j'ai du coeur
22:45et parce que je me dis
22:46que ce gamin
22:47ou cette gamine
22:48qui va pas à l'école
22:49ça lui bousille la vie
22:51ça lui bousille la vie
22:52Jean-Jacques Bourdin
22:54si vous saviez pas lire et écrire
22:56parce que ça finit comme ça
22:57vous auriez quoi comme vie ?
22:58vous auriez eu quoi comme vie ?
23:00et les gens ils viennent me faire
23:01une leçon de morale
23:02en me disant
23:03j'aime pas les gosses
23:04mais parce que tu t'en fous
23:05parce que t'as des œillères idéologiques
23:07j'ai discuté avec une fille de gauche
23:09qui me dit
23:09ah oui mais moi ma fille
23:11à un moment donné
23:12vous comprenez
23:12il y a une crise d'adolescence
23:14elle est pas allée à l'école
23:15mais elle est débile
23:16c'est pas de ça dont je parle
23:17ça tu peux avoir
23:18pendant trois semaines
23:19de vrais problèmes
23:20on connait
23:20on a tous des enfants
23:21où ça se passe mal
23:22personne ne va te virer de l'école
23:24il y a des gens
23:25qui s'en foutent
23:26il y a des parents
23:27qui sont irresponsables
23:28il y a des parents
23:29qui sont irresponsables
23:31et ces parents là
23:32ils jouent avec la vie
23:33de leurs gosses
23:34mais c'est les mêmes arguments
23:35on m'a fait le même coup
23:36avec les
23:36vous savez chez moi
23:37depuis le 22 avril
23:38de nouveau
23:39si t'as moins de 13 ans
23:41et que t'es tout seul
23:42après 23 heures
23:43on te ramène au commissariat
23:45on l'a fait
23:45parce que vous avez envie
23:47que vos gosses
23:47ils soient à 2h du matin
23:49tout seuls
23:49et il y a des gens
23:50qui me disent
23:50la ligue des droits de l'homme
23:51la ligue des droits de l'homme
23:52c'est une atteinte
23:53écoutez-moi ça
23:53c'est une atteinte
23:54à la liberté
23:55de se promener
23:56mais t'es jobard ou quoi
23:58un gosse
23:58qui a 8 ans
24:00il va
24:01se promener
24:02à 2h du matin
24:03mais moi
24:03je le protège
24:04le gosse
24:05je le protège
24:06contre ses parents
24:06merci

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