Avec Roger Rua, médecin généraliste
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
______________________________________
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
______________________________________
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##C_EST_BON_A_SAVOIR-2025-04-29##
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
______________________________________
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
______________________________________
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##C_EST_BON_A_SAVOIR-2025-04-29##
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:006h49 sur Sud Radio, c'est bon à savoir ce matin, nous sommes en pleine semaine européenne de la vaccination.
00:10Oui, mais est-ce qu'on est tous à jour de nos vaccins ?
00:13Justement, on va faire un point avec le médecin généraliste Roger Rua.
00:17Bonjour, monsieur le médecin.
00:20Bonjour.
00:20Merci d'être avec nous en direct ce matin sur Sud Radio.
00:23La question que je pose, justement, comment savoir si on est bien à jour sur nos vaccins,
00:28quel que soit notre âge d'ailleurs ?
00:29Alors, effectivement, ça dépend beaucoup de l'âge.
00:34Pour ce qui est des enfants, des nourrissants et des adolescents,
00:38il y a le carnet de santé, il y a les parents.
00:40Donc, disons que la piste est plus facile.
00:44Par contre, pour les adultes au-delà de 25 ans, souvent, on a oublié le dernier appel.
00:50Souvent, on n'y pense pas.
00:51Et puis, comme on est en bonne santé, ça roule comme ça.
00:56Et donc, il est très difficile de voir comment la population est à jour au-delà de 25 ans.
01:01Alors, dites-nous, faisons un point ce matin avec vous, Roger Rua.
01:04On prend le temps, justement, pour rappeler, justement, nos vaccins obligatoires,
01:10ceux qui sont recommandés, quel que soit l'âge, donc 25 ans et après.
01:13Alors, bon, il y a donc les deux choses.
01:18La vaccination obligatoire qui commence dès le plus jeune âge.
01:21Et là, je pense qu'à peu près tout le monde est au courant.
01:24C'est le diphtérie, tétanos, polio, coqueluche et autres, hépatite.
01:30Après, tout le monde oublie que les rappels, bon, il y a les rappels obligatoires.
01:35Donc, je vous disais, c'est bien suivi en général par les parents.
01:38Et après, on oublie que pour certains vaccins, notamment le diphtérie, tétanos, polio,
01:44et coqueluche qu'il faut des rappels même adultes.
01:46Donc, il faut faire des rappels entre 10 et 15, voire 20 ans.
01:50Mais il ne faut pas oublier de les faire parce qu'on a constaté que la couverture vaccinale
01:55des personnes adultes jusqu'à 55-60 ans était insuffisante.
01:59Et au-delà de 65 ans aussi, puisqu'il n'y a pas de consultations dédiées
02:04comme on les a pour les enfants.
02:06Et ça, ça va être mis en place.
02:08D'ailleurs, il va y avoir des consultations de prévention
02:10qui sont totalement dédiées aux problèmes de prévention
02:13et notamment donc la vaccination.
02:15Et ces consultations pourront toucher les adultes
02:18et devront être rappelées par l'assurance maladie, par des courriers, par des mails.
02:22Et ça, c'est plutôt une bonne chose.
02:24C'est ce que vous nous dites ce matin, Roger Ruin.
02:26Oui, oui, oui.
02:26La prévention, c'est quand même essentiel.
02:28Il ne faut mieux prévenir que guérir.
02:29C'est le vieil d'âge.
02:31Mais c'est vrai que c'est mieux parce que finalement,
02:34c'est moins coûteux qu'on ne le pense.
02:36Et surtout, ça va éviter des soins.
02:40Et donc, pour l'assurance maladie et la séance sociale
02:43qui aujourd'hui est très en déficit,
02:46ce sera un facteur d'amélioration de ce déficit.
02:49Absolument.
02:50Et n'hésitez pas d'ailleurs, quel que soit votre âge,
02:52à aller chez votre médecin traitant
02:53pour faire un point sur votre vaccination.
02:57Parlons cette fois-ci de la vaccination contre le Chikungunya.
03:00À la Réunion, il y a eu une campagne de vaccination
03:01qui avait été lancée contre le Chikungunya.
03:04C'est une première d'ailleurs, si je ne me trompe pas.
03:05Mais rapidement, les autorités sanitaires ont retiré sans délai
03:08les plus de 65 ans de la campagne de vaccination.
03:11Faisons un point avec vous, Roger Roy.
03:12Que s'est-il passé exactement du côté de la Réunion ?
03:16A priori, ce qui s'est passé, c'est que la couverture vaccinale,
03:21qui est indispensable, donc un pourcentage de la population
03:24pour pouvoir réduire l'extension de l'épidémie,
03:29s'est faite assez rapidement.
03:30Et donc, comme on ne voulait pas augmenter le nombre de vaccins
03:37pour les personnes âgées, bon, elles ont été un petit peu libérées,
03:41étant donné qu'elles étaient un peu en dehors du circuit de l'épidémie.
03:44D'accord. Alors, c'est vrai que ce genre d'informations,
03:48j'ai toujours le doute pour certains qui expliquent
03:50que les vaccins, ce n'est pas sûr,
03:51surtout ce genre de nouveaux vaccins contre le Chikungunya.
03:53On se rappelle de l'épisode du Covid.
03:55On a quand même ce chiffre.
03:56Plus de 80% des Français font confiance à la vaccination.
04:01Ça vous rassure tout de même, Roger Roy ?
04:03Oui, oui, c'est quand même rassurant parce que ça prouve
04:07que notre système de santé et surtout de prévention est au point
04:12et que l'information circule bien.
04:14Mais c'est vrai qu'il y a encore des résistances, entre guillemets, au vaccin.
04:17Alors, bon, il y a des résistances qui sont logiques
04:20parce qu'on ne connaît pas très bien, on a envie de savoir plus.
04:23Et puis, il y a des résistances qui sont idéologiques
04:24et qui, malgré tout, restent fortes
04:27et qui gênent la progression vaccinale.
04:30Alors, il faut savoir que c'est un geste un petit peu de solidarité
04:35quand on se vaccine, c'est pour l'ensemble de la population.
04:37Donc, ça peut faire réfléchir certains rétractaires au vaccin.
04:42Justement, ces rétractaires, ce chiffre de 80%,
04:44il est relativement stable.
04:46C'est-à-dire qu'il y a quand même 20% de la population
04:48qui estime que ça ne sert à rien de se vacciner.
04:51Vous êtes inquiet pour vous ?
04:53La bataille est perdue d'avance pour ces 20% ?
04:55Il y a encore un espoir ?
04:57Non, il y a toujours un espoir, d'abord parce qu'il faut petit à petit convaincre.
05:01Ça, c'est le rôle des médecins sur le terrain,
05:03d'expliquer, de convaincre.
05:06Et puis, bon, il faut aussi admettre que, scientifiquement,
05:10les vaccins sont de plus en plus sûrs aussi.
05:13Donc, il y a ce côté sécurité qui apparaît.
05:16Alors, après, il y a des gens qui pensent que la Terre est plate,
05:19qu'on n'a jamais marché sur la Lune, etc.
05:21Donc, ça, on n'arrivera pas à les convaincre.
05:23Roger Rua, je suis obligé de vous poser la question.
05:25Il me reste un petit peu de temps.
05:27Vous êtes médecin.
05:28Un certain nombre de vos confrères sont en grève.
05:31C'est peut-être votre cas.
05:33Ils sont contre la proposition de loi qui souhaite contraindre,
05:35je fais simple, contraindre certains de vos collègues
05:37à aller dans les déserts médicaux.
05:38Qu'est-ce que vous en pensez ?
05:39Est-ce que vous, Roger Rua, d'ailleurs, vous êtes en grève ?
05:42Est-ce que vous allez manifester aujourd'hui ?
05:44Je m'associe à leur manifester, peut-être pas, parce que vu mon âge.
05:47D'accord.
05:47Mais la grève est totalement justifiée pour l'ensemble de la médecine.
05:54Alors, notamment la médecine libérale, qui est en danger.
05:57La libre installation, c'est un des piliers de l'exercice.
06:01C'est-à-dire qu'on doit pouvoir s'installer là où on pense être utile.
06:05Donc, vouloir contraindre des confrères à aller consulter dans les déserts médicaux,
06:12ça n'a pas de sens, en fait, parce que pendant les deux jours par mois,
06:16ils vont abandonner leur propre patientèle pour aller ailleurs.
06:19Ensuite, il n'y a pas de suivi.
06:21Le principe de la médecine libérale de proximité, c'est quand même le contact humain.
06:25C'est-à-dire qu'on connaît nos patients, ils nous connaissent,
06:27on peut les rencontrer sur le marché, etc.
06:29Là, on sort de cette importance du contact humain
06:36et qui a fait que la médecine libérale française avait un bon niveau
06:39et qui était acceptée par les Français.
06:41Mais là, on tombe dans une médecine de consommation
06:44puisqu'on va mettre des médecins là où il en faut, etc.
06:48C'est nier l'exercice libéral de la médecine
06:50et c'est pour ça qu'il faut que tous les médecins aujourd'hui se manifestent
06:55pour essayer d'éviter cette proposition de loi.
06:57Et bien voilà, le message est passé.
06:59Merci infiniment Roger d'avoir été notre invité ce matin sur Soudradio.
07:03Je rappelle que vous êtes médecin généraliste.