Avec Laurent Burgoa, sénateur LR du Gard et président de la commission d’enquête du Sénat sur les industriels de l’eau en bouteille
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NewsTranscription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:03Avant de recevoir Laurent Burgoy, si nous jouions, Maxime Troulot, alors...
00:07Oui, absolument. Avec cette semaine de jeu encore sur Sud Radio, on vous fait gagner
00:10une semaine de vacances à la mer, à la montagne ou à la campagne.
00:14C'est vous qui choisissez, grâce à la grange vacances.
00:16Vous pouvez partir dans des résidences 3 et 4 étoiles dans toute la France
00:19pour ressourcer, vous détendre. Vous nous appelez au 0800 26 300 300.
00:24Combien de tiens m'appels, Jean-Jacques ?
00:25Allez, on va mettre, je ne sais pas, le 34.
00:28Le 34, c'est peut-être le 34ème appel, vous gagnez.
00:31Vous connaissez le numéro de département, c'est quel département ?
00:34Je ne sais plus, le 34.
00:3534 ?
00:36Non, je ne sais plus.
00:37Le rang !
00:37C'est l'héros !
00:39Non, même Anne Gardoie le sait.
00:40Même Anne Gardoie le sait, je peux vous dire.
00:42C'est une catastrophe.
00:43C'est une catastrophe.
00:44Oui, non, mais vraiment, c'est une catastrophe.
00:46Allez, vous jouez, en tout cas, vous vous appelez.
00:49Laurent Burgoy est avec nous, à tout de suite.
00:52Non, mais tout de suite, même.
00:53Laurent Burgoy, bonjour.
00:54Bonjour, Jean-Jacques Bourdin.
00:55Je rappelle que vous êtes sénateur LR Dugard, président de la commission d'enquête
01:00du Sénat sur les industriels de l'embouteille.
01:01On va être sérieux, parce que cette affaire, cette affaire fait beaucoup de bruit depuis
01:06un long moment.
01:07Cette commission d'enquête travaille.
01:09Vous rendrez vos conclusions quand ?
01:11C'est prévu le 19 mai, en fin de matinée, où avec le rapporteur, Alexandre Ozil, nous rendrons
01:18public son rapport.
01:20Voilà.
01:21Le rapporteur de la commission d'enquête sur les eaux en bouteille, commission d'enquête
01:26qui met en cause le groupe Nestlé Waters.
01:29Qu'est-ce qu'il estime, Alexandre Ouizil ?
01:33Qu'il n'est plus possible de commercialiser les eaux périées comme des eaux minérales
01:38naturelles.
01:38Le préfet va se prononcer rapidement, je crois.
01:40Oui, dans quelques jours, puisqu'en plus, le préfet Dugard a eu un rapport des hydrologues,
01:46il a eu un rapport de l'ARS Occitanie, par rapport à la demande de renouvellement de
01:51l'autorisation de produire sur le site de Vergès de l'eau minérale naturelle en bouteille.
01:57Et dans quelques jours, je pense, la semaine prochaine ou dans 15 jours, il doit rendre
02:01sa décision.
02:02Il doit rendre sa décision, avec le gros risque pour Perrier de ne plus pouvoir commercialiser
02:09les eaux périées comme des eaux minérales naturelles.
02:12Ce serait une catastrophe pour Vergès.
02:14Ça serait même une catastrophe pour le Gard et pour la France.
02:17Parce que c'est une marque, Perrier.
02:20C'est une marque qui est connue à l'échelle internationale.
02:22Pour Perrier, c'est, je ne dis pas la fin de la marque, mais presque.
02:28Oui, si demain, la source de Vergès, des bouillants, comme vous qui êtes gardois, vous
02:34connaissez bien, ne produisez plus du Perrier, ça serait catastrophique pour la marque
02:39Perrier, pour la France.
02:40Et donc, ce qu'il faut faire, c'est qu'il faut que l'État, avec l'industriel, Nestlé,
02:47reblase, redonne un blason à cette marque Perrier.
02:51Oui, refaire confiance aux consommateurs, parce que je crois que c'est un manque de
02:54confiance des consommateurs envers cette eau minérale, qui, c'est vrai, n'est pas
03:00nocive à la santé, puisqu'il n'y a pas eu de contamination sanitaire avérée,
03:05mais c'est vrai que, j'allais dire, ce n'est pas forcément de l'eau qui est naturelle.
03:10Oui, elle n'est pas forcément naturelle, et Perrier a triché.
03:13Perrier a triché, elle a reconnu d'ailleurs, puisque c'est Nestlé, enfin, pas Perrier,
03:17c'est Nestlé, c'est Nestlé qui est propriétaire.
03:19Nestlé a reconnu qu'il filtrait depuis plusieurs années.
03:25C'est même qu'il en dit aux autorités sanitaires.
03:28En fait, Nestlé améliorait l'eau, quoi.
03:31C'est-à-dire qu'il permettait que l'eau puisse être consommée.
03:34Voilà, oui, j'ai bien compris.
03:35Donc, elle n'était pas du tout minérale naturelle.
03:38Elle n'était pas naturelle.
03:39Voilà.
03:40Voilà.
03:41Ben oui, mais c'est une trahison des consommateurs, Laurent Vurgois.
03:45C'est surtout un manque, c'est du droit de la consommation,
03:49parce que lorsque vous achetez un produit,
03:52il faut que les caractéristiques du produit se retrouvent dans la bouteille,
03:55dans ce que vous consommez.
03:56Et là, ce n'était pas le cas.
03:57Donc, c'est vrai que ça relève de la tromperie sur la marchandise.
03:59Alors, le préfet va se prononcer,
04:01mais enfin, les hydro-géologues, lui, eux, se sont déjà prononcés.
04:05Ils ont rendu un avis défavorable.
04:06Alors, ils ont dit surtout que la nappe a été, par moment, de mauvaise qualité,
04:16qui est due, notamment, lorsqu'il y a des phénomènes de...
04:19Chez nous, on a des phénomènes de sévenole, de fortes puits,
04:23et qui, selon les secteurs,
04:24et je pense que c'est peut-être aussi une stratégie
04:26à revoir d'implantation de nouveaux forages en Garrigue,
04:29alors que les premiers forages sur le groupe Perrier
04:33étaient en pleine, où il y a une nappe de bien meilleure qualité,
04:36que les derniers forages, qui ont été sur la partie des Garrigues,
04:40où là, le sol est beaucoup plus calcaire et donc plus perméable.
04:44Bon.
04:45Et puis, je rappelle, au-delà,
04:48alors, il y a effectivement la responsabilité de Nestlé,
04:51qui a commercialisé des eaux qui, finalement, n'étaient pas naturelles.
04:55Ça, c'est déjà un premier scandale.
04:56Deuxième scandale.
04:57L'Elysée et Matignon auraient laissé le groupe Nestlé
05:00commercialiser ces eaux, donc, conforme à la réglementation,
05:04en sachant que c'était le cas.
05:08Alors, il y a eu, on l'a vu dans le cadre de nos auditions,
05:11puisqu'on a auditionné plus de 100 personnes depuis décembre dernier,
05:15il y a eu une décision, alors, des cabinets ministériels,
05:19à ce jour, on est certain qu'aucun ministre,
05:22quel que soit les gouvernements, n'a pris une décision à un moment donné.
05:25Tout a été au niveau des cabinets ministériels,
05:29santé, industrie, et du cabinet de la première ministre,
05:33à l'époque, Mme Borne,
05:35où il y a eu une directive, un bleu, comme on l'appelle,
05:38donnée, qui permettait, j'allais dire,
05:41à Nestlé de continuer à pouvoir vendre cette eau minérale
05:48pas tout à fait naturelle.
05:50Oui, enfin, les cabinets savaient qu'elle n'était pas tout à fait naturelle.
05:53Il y a eu une discussion de savoir,
05:54est-ce que c'était la santé ou l'industrie ?
05:57Il y a eu un choix.
05:58L'industrie face à la santé.
06:00Et c'est l'industrie qui l'a importée.
06:01Et voilà, disons clairement les choses.
06:03Mais non, mais c'est la raison pour laquelle je voulais traiter de cela.
06:05Alors qu'il y a eu, de manière très claire,
06:07nos auditeurs peut-être connaissent un homme,
06:10M. Salomon, qui était à l'époque directeur général de la santé.
06:12Oui, bien sûr, M. Salomon, que je connais bien.
06:14Qui a été très clair, lui, et ses directives,
06:16en disant qu'il fallait attention,
06:19qu'il y a eu un problème de santé avec ses micro-filtrations.
06:22Et lors de son audition, il a été, franchement,
06:24c'était une des auditions les plus importantes
06:27de notre commission d'enquête,
06:29où il a été très clair sur sa volonté,
06:31sur ses directives, lorsqu'il était directeur général de la santé.
06:33C'est la raison pour laquelle le sujet est très intéressant, François.
06:37L'industrie a pris le pas sur la santé.
06:40Mais disons clairement les choses.
06:41Et Alexis Collère, qui était secrétaire général de l'Isée,
06:44il ne l'est plus,
06:46qui a refusé d'être entendu par la commission d'enquête
06:49sur le scandale des eaux minérales.
06:50Pourquoi, selon vous ?
06:52Ce qui est bizarre dans la décision du secrétaire général de l'Isée,
06:56c'est que lorsqu'on l'a sollicité pour avoir des documents
07:00pour qu'il nous démontre
07:02est-ce qu'il avait bien reçu,
07:04et à quelle époque,
07:05et pourquoi le groupe Nestlé,
07:06il nous a transmis ces documents,
07:09donc ces mails notamment,
07:10sans problème,
07:11dans une lettre,
07:12en nous disant que ces documents qu'il nous fournit
07:14respectent la séparation des pouvoirs.
07:17Et lorsqu'on l'a convoqué,
07:19par rapport à ces documents,
07:20pour qu'il vienne s'exprimer sur ces documents,
07:21c'est là qu'il y a eu un refus de sa part.
07:25Je le regrette.
07:26Je pense que dans le cadre de la transparence,
07:28lorsqu'on n'a rien à se reprocher,
07:29on vient devant une commission d'enquête.
07:30Il était déjà venu,
07:33rappelez-vous,
07:33il y a quelque temps,
07:34durant la commission d'enquête Benalla,
07:37il était venu d'ailleurs au Sénat.
07:39Peu comprendre qu'il ait refusé
07:40de venir de la commission d'enquête
07:41à l'Assemblée nationale sur les finances,
07:44parce que,
07:45franchement,
07:45vu l'ambiance qu'il y a à l'Assemblée nationale,
07:47ce n'est pas forcément la même ambiance au Sénat.
07:50Nous, on était juste là,
07:50dans le cadre de notre pouvoir de contrôle.
07:52Ça ne veut pas dire qu'on incriminait M. Collère,
07:54on voulait juste venir l'auditionner.
07:56Et je pense que c'était pour lui
07:57une meilleure image à donner,
07:59de venir,
07:59parce qu'on sait qu'il y a eu plusieurs rendez-vous
08:02avec Nestlé,
08:03ça c'est très clair des messages qu'on a.
08:06On a même vu un lobbyiste de Nestlé
08:09qui nous a confirmé
08:10qu'il avait sollicité
08:11d'avoir plusieurs rendez-vous
08:14avec M. Collère.
08:15Alors, Nestlé le justifie
08:17en disant,
08:18compte tenu qu'il y avait des changements
08:19de gouvernement,
08:20la seule continuité,
08:21c'était l'Élysée.
08:22Pourquoi pas ?
08:23C'est un argument qu'on peut retenir.
08:24Mais justement,
08:25cette continuité-là,
08:26c'est bien qu'elle puisse être venu
08:27devant la représentation nationale.
08:29Bon, le 19 mai,
08:30nous aurons les conclusions
08:30de votre enquête.
08:32Laurent Burgoyer,
08:33est-ce qu'il y aura,
08:34vous pensez,
08:34des suites judiciaires ?
08:37Étant très favorable
08:39à la séparation des pouvoirs,
08:41je laisserai les magistrats
08:42instruire.
08:42Moi, ce que je veux dire,
08:43c'est qu'il y aura des suites législatives.
08:45C'est-à-dire qu'avec le rapporteur,
08:47on est favorable,
08:48l'un comme l'autre,
08:49lorsqu'on aura présenté
08:50notre rapport
08:51et les préconisations qu'il fera,
08:52et sur lesquelles
08:52je laisserai le soin de les faire,
08:54parce qu'on est tenu
08:55à un certain formalisme
08:56dans les commissions d'enquête,
08:57ça débouchera sur nos propositions
08:59de loi,
08:59nos propositions de résolution
09:00pour améliorer
09:01et pour permettre
09:02surtout à nos concitoyens
09:03de boire de l'eau
09:04minérale naturelle
09:06en toute tranquillité.
09:07C'est-à-dire,
09:07en propositions de loi,
09:09qu'est-ce qu'elle contiendra ?
09:11En gros ?
09:12Attendez,
09:12je pense que c'est sur
09:13le problème de la microfiltration,
09:15sur le problème de la transparence,
09:16mais je me peux permettre,
09:18si je commence à évoquer cela,
09:19ça veut dire que j'évoque également
09:20les préconisations du rapporteur
09:23et je suis tenu
09:23à un droit de réserve
09:24tant qu'il n'a pas fait
09:25le 19 mai prochain.
09:25En attendant,
09:26nous consommateurs,
09:27on boit de l'eau en bouteille,
09:28on n'est pas sûr
09:29que cette eau soit naturelle.
09:31Elle n'est pas naturelle,
09:32mais elle n'est pas nocible.
09:34C'est de la fraude,
09:35vous l'avez très bien expliqué.
09:36C'est de la fraude pure et simple.
09:38C'est de la fraude, oui.
09:38C'est de la fraude, Laurent Gurdouin.
09:40C'est de la tromperie.
09:42C'est de la tromperie.
09:43Tromperie, oui.
09:43Et c'est ce que vous direz.
09:44Et c'est la tromperie
09:45sur la marchandise,
09:45ça c'est sûr.
09:46C'est la DGCCRF qui...
09:48Voilà,
09:48et bien merci beaucoup, Laurent,
09:49merci d'être venu à nous voir.
09:51Je pense qu'Alexis Collère,
09:52il y a une explication en réalité.
09:54Alexis Collère ne voulait pas
09:55être auditionné
09:56avant de partir
09:57à la Société Générale.
09:58Non mais d'accord.
09:59Je ne dis que c'était bien,
10:00mais je pense que l'explication,
10:02elle est marketing pour lui.
10:03Bien.