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Avec Edwige Diaz, députée RN de Gironde

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##SUD_RADIO_VOUS_EXPLIQUE-2024-11-25##

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Transcription
00:00— Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04— On va comprendre le matin sur Sud Radio. Et nous recevons Edwige Diaz, qui est députée Rassemblement national de Gironde. Bonjour.
00:11— Bonjour. Merci pour votre invitation. — Merci d'être avec nous. L'une des porte-parole du Rassemblement national, Edwige Diaz.
00:17Marine Le Pen sera reçue par Michel Barnier ce matin, je crois, hein. — Oui, c'est ça. — Ce matin. Bien.
00:23— Que va dire Marine Le Pen à Michel Barnier ? — Eh bien je pense que Marine va lui rappeler les propos qu'elle a tenus le 1er octobre dernier.
00:31Le 1er octobre dernier, c'était le jour du discours de politique générale de Michel Barnier. Et à cette occasion, tous les présidents de groupe
00:38ont eu l'occasion de s'exprimer. Marine a indiqué qu'à priori, nous ne censurerions pas ce gouvernement, c'est-à-dire nous allions d'abord
00:47attendre de le voir à l'œuvre, de voir les actions qu'il allait mener. À cette occasion, elle lui a rappelé que nous avions 3 lignes rouges, en quelque sorte.
00:57— 3 demandes. — 3 demandes. La première, c'était qu'il n'augmente pas les impôts. La deuxième, c'était qu'il rétablisse l'ordre sécuritaire migratoire
01:08dans notre pays. Et la troisième demande, c'était qu'il instaure une dose proportionnelle. Force est de constater que depuis le 1er octobre,
01:18M. Barnier n'a pas répondu à notre appel. Je vais même vous dire pire que ça. Le gouvernement a manqué un rendez-vous, notamment à l'occasion
01:27de notre niche parlementaire, qui s'est déroulée le 31 octobre, où le gouvernement aurait dû voter en faveur de 2 de nos textes.
01:34Le premier, c'était un texte visant à faciliter l'exclusion des délinquants étrangers. Et le deuxième visait à rétablir les peines planchers,
01:41notamment en cas de trafic de stupéfiants. Donc là, il manque un dernier rendez-vous à ce gouvernement. C'est le rendez-vous budgétaire.
01:49Pour l'instant, le budget ne nous convient pas parce qu'il comporte trop d'augmentation d'impôts. Nous verrons si M. Barnier met en place le 49-3.
01:58Si jamais il met en place le 49-3, nous attendons de lui qu'il récupère un certain nombre de nos propositions, puisque, vous le savez,
02:05nous avons déposé un contre-budget qui est construit sérieux, et nous attendons de M. Barnier qu'il s'en inspire.
02:11— Bien. Donc soyons clairs. Parce que là, vous étiez très clair, Edwige Diaz. Aujourd'hui, en l'état, vous ne censurez pas le gouvernement.
02:19Vous attendez les réponses de Michel Barnier. — Oui. Nous attendons les réponses de M. Barnier tout en l'alertant sur le fait que son gouvernement
02:26prend une très mauvaise direction. Puisque je l'ai dit, il n'a pas entendu nos propos du 1er octobre. Il n'a pas voté en faveur de nos textes le 31 octobre.
02:34Et donc on va voir ce qu'il fera sur le budget. — Imaginons. Michel Barnier vous propose la proportionnelle aux prochaines législatives.
02:39Michel Barnier vous propose de ne pas augmenter les taxes sur l'électricité. — Oui. Ça, c'est très important, les taxes sur l'électricité.
02:46— Je sais, parce que j'en ai beaucoup parlé avec des élus RN. Bien. Si ces propositions sont là, parce qu'il va y avoir un texte sur l'immigration,
02:56défendu par Bruno Retailleau dans quelques semaines. Si ces propositions sont mises sur la table par Michel Barnier,
03:02est-ce que vous vous engagez à ne pas voter la censure ? — Ça dépendra du calendrier, parce que le problème, c'est que les engagements avec ce gouvernement,
03:09on peut pas tellement les prendre pour acquis. Moi, je me souviens, l'année dernière, il y a un an pile, Mme Borne nous promettait un débat
03:18sur l'aide médicale d'État pour le 1er trimestre 2024. Nous attendons toujours ce débat sur l'aide médicale d'État.
03:23— Mais elle n'est plus là. — Oui. Enfin d'accord, mais elle est restée un certain nombre de temps. Et puis le successeur aurait aussi pu se saisir
03:29de cette opportunité. Donc en fait, M. Barnier doit faire preuve du plus grand des sérieux, parce que si M. Barnier ne tient pas ses engagements
03:39et ne prend pas en considération les demandes du RN, 1er parti de France, eh bien oui, son gouvernement s'expose à une censure certaine.
03:47— En tout cas, nous, notre main ne tremblera pas. Nous ne sommes pas ici pour servir de marchepied à M. Barnier.
03:54— On a bien compris. Mais vous êtes ennuyé, Edwige Diaz, parce que d'un côté, vous avez votre base qui pousse à la censure.
04:00De l'autre, vous avez beaucoup d'élus qui disent « Attention, si nous censurons, nous provoquons un chaos et peut-être une crise politique
04:08et une crise financière, et nous ne devons pas porter la responsabilité de cette crise ». Alors si Michel Barnier, tout à l'heure...
04:16Je repose ma question, parce que je suis assez têtu. Si Michel Barnier, tout à l'heure, vous propose la proportionnelle législative
04:22et vous promet de ne pas augmenter les taxes sur l'électricité dans le budget, que ferez-vous ?
04:28— Ça dépendra de son calendrier. Je peux pas vous dire encore, parce qu'on n'a pas entendu ses propositions.
04:33Peut-être qu'il va partir sur un chose. Mais en tout cas, c'est sûr que nous regarderons ça avec attention.
04:37— Avec attention. Et avec bienveillance, si j'ai bien compris. Avec attention, ça veut dire bienveillance.
04:42— Mais en fait, nous, nous sommes des élus responsables. Et censurer un gouvernement, ce n'est pas une décision que l'on prend à la légère.
04:51Je voulais vous dire que oui, nous sommes très attentifs aux revendications de notre base, parce que nous, nous sommes un parti politique,
04:57contrairement aux autres, qui n'a pas l'habitude de trahir ses électeurs et de trahir sa base. Quant au chaos que vous évoquez,
05:04pardon de le dire, ça n'est pas au RN de porter le chapeau de la responsabilité du chaos. Si nous sommes dans une situation migratoire,
05:12sécuritaire, budgétaire et économique à ce point dramatique, c'est la faute d'une seule décision politique.
05:20Ce sont les décisions politiques menées par les macronistes depuis 7 ans.
05:25— Bon. Si j'ai bien compris en vous écoutant attentivement, Edwige Diaz, la censure n'est pas automatique.
05:31Aujourd'hui, ce matin, vous ne dites pas « Nous allons censurer le gouvernement ». C'est clair ?
05:36— Tout à fait. Je vous dis pas qu'on va le censurer. Je dis que le gouvernement prend la mauvaise direction s'il souhaite conserver...
05:41— La direction risque la censure. — Exactement.
05:43— Le gouvernement dit « risque la censure ». C'est ce que vous dites. — Oui, tout à fait.
05:46— Mais moi, j'ai une autre question. La censure, s'il y a censure, après 49.3, la motion de censure sera déposée par LFI ou par la gauche, le NFP.
05:55Pourriez-vous mêler vos voix à celle d'un parti qui veut sortir du code pénal le délit d'apologie du terrorisme ?
06:02Je vous pose franchement la question. — Oui. Alors déjà, il est tout à fait possible que nous-mêmes, nous déposions notre propre motion de censure.
06:09— Ça veut dire que vous ne voteriez pas la censure de LFI. — Ça veut dire deux choses. Ça veut dire que nous, on peut déposer une motion de censure.
06:15On l'a déjà fait. Malheureusement, avec le sectarisme qui les caractérise, la gauche ne vote jamais en faveur de nos textes.
06:21Mais nous, nous sommes pas dans cette situation-là. Nous votons les motions de censure dès lors que nous souhaitons qu'elles soient votées. C'est ça.
06:28Et donc s'il faut voter avec un autre groupe politique, ça ne nous pose pas de problème. Ça ne veut pas dire que nous partageons...
06:33— Ça ne vous pose pas de problème de voter avec un parti qui veut sortir du code pénal le délit d'apologie du terrorisme ?
06:41— Ça veut dire que nous ne partageons pas les orientations d'un autre groupe politique. Mais ça veut dire qu'il faut que ce gouvernement soit censuré.
06:48Alors sur la proposition de loi particulièrement indigne de la France insoumise que vous évoquez, nous, comme beaucoup de Français, nous avons été très choqués.
06:56Et moi, en tant que député de la Gironde, je suis aussi particulièrement indigné que les deux députés LFI de la Gironde aient co-signé cette proposition de loi.
07:04Et j'espère que ce texte ne sera jamais présenté à l'Assemblée nationale. En tout cas, il a très peu de chances d'être voté.
07:10Et c'est heureux pour la France parce que ce texte est vraiment une insulte à toutes les victimes du terrorisme dans un contexte où l'augmentation de l'antisémitisme fait froid dans le dos.
07:22— Oui. Justement, Édouide Ghiaz, est-ce que vos électeurs comprendraient que vous votiez avec LFI, avec ce parti qui propose que la poligie et le terrorisme ne soient plus un délit ?
07:34— Mais c'est ce que je dis, en fait. Moi, je fais bien la dissociation. Et d'ailleurs, les macronistes, en fait, essayent...
07:38— Ça vous gênerait pas, vous, à titre personnel ?
07:40— Non, mais en fait, ce qu'il faut, c'est que si jamais M. Barnier ne se comporte pas bien et ne respecte pas les électeurs du Rassemblement national, il faut qu'il soit censuré.
07:49Et donc voter avec un autre parti politique en faveur d'une motion de censure, ça ne signifie pas épouser ses orientations politiques.
07:57Une fois que vous avez voté la motion de censure, que le gouvernement est renversé, ça ne signifie pas que nous allons gouverner ensemble.
08:04Ça, c'est ce que les macronistes essayent de faire croire. Mais ça n'est pas le fond...
08:07— Merci. Vous votez ensemble.
08:09— Ça n'est pas la portée constitutionnelle d'une motion de censure.
08:11— Bien. Merci, Édoui Ghiaz d'être venu nous voir ce matin sur Antenne de Sud Radio. Vous réagissez, évidemment. 0826 300 300.

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