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Mettez vous d'accord avec Mehdy Raïche, Noémie Halioua, Jacques Myard et Alexandra Szpiner

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2025-05-05##

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News
Transcription
00:00Mettons-nous d'accord aujourd'hui, en ce 5 mai, nous sommes ensemble pour le 10h midi avec Mehdi Raich.
00:07Bonjour.
00:07Bonjour.
00:08Vous êtes analyste politique Noémie Allioua, journaliste essayiste.
00:11Vous avez publié La Terreur jusque sous nos draps, qui est paru chez Plon, Jacques Myard.
00:16Bonjour Alie, bonjour à tous.
00:16Bonjour, maire de Maison Lafitte.
00:19Bonjour Jacques, vous avez retrouvé un bureau.
00:20Salut les fraternités.
00:22Bye bye, bye démocratie.
00:25Qu'est-ce que vous nous rendissez ?
00:26Il y a encore mieux que ça, il y a la nation au chaos, il y a bien évidemment la France dans la guerre de l'information.
00:35Donc le dernier miar, qui s'appelle l'avenir de la France, est-il un déclin inéluctable ?
00:43Point d'interrogation.
00:45Vous en pensez quoi ? Vous répondez quoi ?
00:47Non, rien n'est inéluctable, cela dépend de nous, il faut se battre.
00:52Vous ne pensez pas qu'on est foutus ?
00:54Pas du tout.
00:55Ceux qui s'en foutus, c'est la Macronine.
00:57On va y revenir forcément un petit peu avec vous.
01:01Et Alexandra Spiner, enseignante, déléguée spéciale en charge du décrochage scolaire à la région Île-de-France.
01:08Bonjour Alie, bonjour à tous.
01:09François Bayrou propose un référendum sur un plan d'ensemble.
01:13Vous me direz ce que vous avez compris, sur quoi va porter le référendum.
01:17Je vous avoue que quelqu'un m'a envoyé le papier la veille et j'ai dit...
01:21Comment dire ?
01:23Tu penses que lui-même a la même réaction au moment où l'idée est arrivée dans son esprit ?
01:27C'est une amie journaliste qui me dit, tiens, je t'envoie l'interview de demain à paraître dans le JDD.
01:32Je lui dis, ouais, bon, je ne suis pas sûre que je vais la lire.
01:34Je lui dis, mais il y a quoi ? Il y a une bombe dedans ? Il y a un truc ? Ben non.
01:37Selon Gérald Darmanin, il n'y a plus de lieu safe en France.
01:41Comprendre de lieux dans lesquels on est en sécurité.
01:45Les refus d'obtempérer, les violences contre les policiers avec ces images terribles à Drancy.
01:50Ce week-end à Bordeaux, un élu municipal a été agressé après un rodéo urbain.
01:55D'une manière générale, c'est la défiance vis-à-vis de l'État.
01:57Je ne sais pas si vous avez vu à Saint-Denis aussi.
01:59C'est un unijambiste, un unijambiste qui menace un policier en disant, voilà, voilà, ta mère, je vais, voilà.
02:06Les images sont...
02:07Il est audacieux.
02:08Oui, il est audacieux.
02:09Mais les images de Drancy sont vraiment terrifiantes, c'est-à-dire des défis vis-à-vis des policiers.
02:15Et on ne rappelle pas assez qu'il y a des morts suite à ces rodéos, ces victimes dont personne ne parle.
02:21Et puis, grève à la SNCF, les ponts, les vacances, le trafic forcément perturbé.
02:29On commence avec vos coups de cœur et vos coups de gueule.
02:33Commençons avec vous, Médiste, un coup de projecteur.
02:36Oui, sur la tribune de Boris Vallaud ce week-end, dans la tribune dimanche.
02:42Et j'ai trouvé ça assez absurde.
02:43En fait, sur le fond, tout repose sur un énorme sophisme que, en fait, l'État, c'est forcément bien.
02:48Et tout ce qui est le marché est forcément mauvais.
02:49Le titre de la tribune, c'est « Démarchandiser la vie ».
02:56Et je trouve que ça tient presque du dogme religieux, c'est-à-dire que ça m'inquiète de ce qui est devenu la gauche.
03:02C'est qu'au fond, il n'y a rien. Politiquement, il y a un espèce de vide.
03:05Et quand, par exemple, j'entends Nicolas Meilleur-Rossignol ce week-end,
03:09pas ce week-end, mais vendredi dernier, qui dit au micro de Sud Radio, face à Jean-Jacques Bourdin,
03:13que la gauche est en train de se reconstruire, qu'il y a une espèce de dream team,
03:16avec Philippe Brun, avec Karim, enfin, le maire de Saint-Ouen, ça m'inquiète.
03:22Parce qu'au fond, quand, par exemple, on vous dit que lorsque...
03:26Vous avez perdu votre...
03:31Oui, j'ai perdu mon fil, j'avais un chiffre en tête.
03:32Oui, 60% des dépenses du PIB sont de la dépense publique.
03:36Lorsque vous avez Boris Vallaud qui vous dit qu'il faut encore plus de dépenses,
03:39ou qu'il faut encore plus faire confiance à l'État, alors que tout est au rouge, tout est à l'os,
03:43je ne vois pas ce qui peut amener de plus sur le sujet.
03:47Et moi, ça m'inquiète sur l'état de la décrépitude idéologique de la gauche,
03:50parce que pour moi, le cœur de la vitalité politique, c'est quand même l'alternance droite-gauche.
03:56Et je trouve qu'il n'y a rien à ce niveau.
03:58Pour moi, la gauche m'inquiète.
03:59La dernière fois, on parlait avec Alexandra du recul de la lecture,
04:03et que ça a amené une binarité dans le monde.
04:04Et bien finalement, c'est ce sujet-là.
04:06Finalement, on nous oppose à quelque chose qui est très binaire, qui est très manichéen.
04:10Il n'y a pas véritablement de fond, et ça m'inquiète, sur la construction idéologique à gauche,
04:14sachant qu'on est dans un moment politique où on voit bien que tout est populiste,
04:19où tout est trop binaire. Et moi, ça m'inquiète.
04:21Pas de nuance.
04:21Pas du sens de la nuance.
04:23Alors, est-ce que c'est vraiment nouveau,
04:25ou est-ce qu'au fond, c'est dans l'essence même de la gauche d'être étatiste ?
04:29Oui, mais...
04:29C'est par principe, la gauche considère que c'est à l'État
04:33de prendre un maximum de responsabilités.
04:36Il faut nationaliser les entreprises.
04:38Il faut réduire le libéralisme au maximum,
04:40parce que le libéralisme est violent et brutal et sauvage,
04:44notamment pour les petites gens.
04:46Donc, c'est dans le fondement idéologique de la gauche d'être étatiste.
04:50Maintenant, vous avez raison,
04:51le fait que la gauche se réduise à l'extrême gauche,
04:53qui n'est pas particulièrement réputée pour son parlementarisme,
04:55pour son sens de la nuance.
05:00Là, oui, ça devient beaucoup plus problématique.
05:03Oui, c'est Jacques, la gauche.
05:06Oui, ce que je voulais dire, en réalité, il ne faut pas avoir d'a priori.
05:10Il y a un certain nombre d'actions qui relèvent du régalien,
05:14que ce soit la sécurité, que ce soit l'armée, la défense et les affaires étrangères.
05:18Et il y a effectivement la nécessité de bien réduire le rôle de l'État,
05:25ce qui est essentiel.
05:27Et il ne doit pas se mêler, je dirais,
05:29d'un certain nombre de choses qui relèvent du choix de chacun.
05:34C'est aussi simple que ça.
05:36Les libertariens, notamment l'ONG Cato aux États-Unis,
05:42dit très clairement que jamais l'État ne doit être dans la chambre à coucher,
05:48in the bedroom, et ne doit pas être non plus in the boardroom.
05:51C'est ce qui veut bien dire qu'il y a un certain nombre de choses
05:55sur lesquelles l'État doit s'abstenir,
05:58ou bien il leur met en cause la liberté de chacun.
06:02Oui.
06:02Après, juste un petit mot,
06:04Médier a raison sur quelque chose,
06:05c'est-à-dire qu'appeler aujourd'hui à augmenter le budget de l'État,
06:07alors même qu'on sait dans la situation dans laquelle on se trouve,
06:11ça, c'est problématique.
06:12Et effectivement, il y a des choses qui sont sur la table,
06:14et notamment au-delà de l'augmentation encore des dépenses publiques.
06:19Parce que si on a 60% de dépenses publiques dans le PIB
06:23et que rien ne fonctionne,
06:24ce n'est pas à 70% que ça fonctionnera.
06:25Ce n'est pas à 80%, ce n'est pas à 90%, ce n'est pas à 100%.
06:28Ça veut dire que c'est la question de la gestion qui se pose.
06:29Ça va nous éprangler, ça c'est clair.
06:30C'est illogique.
06:31Ça fonctionne sur quelque chose qui est incohérent.
06:34On avance, Noémie, c'est un coup de gueule.
06:36Oui, un petit coup de gueule.
06:36Vous avez peut-être allumé votre télévision samedi soir,
06:41et vous avez vu cette scène à laquelle j'ai aussi assisté,
06:44et qui m'a un petit peu énervée.
06:47C'est le fameux Louis Sarkozy,
06:49donc étoile montante de la droite,
06:50et surtout fils de l'ancien président de la République,
06:53qui était invité dans l'émission de Léa Salamé,
06:55qui est à l'époque.
06:55Et dans cette émission,
06:57s'est vit un humoriste qui s'appelle Paul de Saint-Sernin.
07:02Et donc, Louis Sarkozy venait présenter son livre
07:04sur les lectures de Napoléon,
07:06jeune, il a 28 ans,
07:08il est en train de prendre sa place dans le débat public.
07:12Et là, cet humoriste s'est permis de...
07:15Alors, je précise, le critiquer,
07:17ça fait partie du jeu.
07:19Moi, ce que je n'aime pas,
07:19c'est quand on attaque les gens sur leur famille.
07:21Alors, on va écouter l'extrait.
07:23Léa, tu sais que ton père, c'est un voleur.
07:25Tu sais ?
07:26Parce qu'il a pris toutes les étoiles dans le ciel,
07:28il les a mises dans tes yeux.
07:33Attends.
07:35Louis, tu sais que ton père, c'est un voleur ?
07:37Voilà, c'est tout.
07:42Je trouve que ce n'est pas à la hauteur.
07:44C'est indécent du service public.
07:45Vous savez, ce qu'imaginez dans cette séquence,
07:46ce n'est pas qu'on critique Louis Sarkozy,
07:48ce n'est pas qu'on le fasse des blagues,
07:50ce n'est même pas qu'on puisse éventuellement
07:52lui reprendre sur ses idées.
07:53Certains n'aiment pas son style,
07:54certains considèrent qu'il a trop confiance en lui,
07:56qu'il est arrogant.
07:57Je veux dire, il y a plein de choses
07:58qui peuvent lui être reprochées.
08:00Ce qui me gêne, c'est quand on attaque les gens
08:02sur leur famille, parce que la famille,
08:03on ne la choisit pas.
08:05On ne choisit pas sa famille
08:06et personne ne doit être réduit à son patronyme.
08:09Donc, on l'attaque là-dessus.
08:10Je trouve ça un peu bas.
08:12Je vais mettre un petit bémol.
08:14Je ne suis pas particulièrement fan de Paul de Saint-Sernin,
08:17juste que c'est un humoriste.
08:18Après, ce n'est pas drôle.
08:19Après, on peut trouver ça con.
08:20C'est un humoriste.
08:23Ce n'est pas un intervenant qui lui dit
08:25« Ton père, tu as vu ce qu'il a fait ».
08:27C'est juste là où moi, depuis ce matin,
08:29j'entends des choses sur certaines antennes
08:31qui me terrifient un peu par rapport à l'humour.
08:33Même par rapport à Nicolas Bedos,
08:35qui s'est fait mettre en boîte aussi par Paul de Saint-Sernin.
08:37C'est un humoriste.
08:38Il est là pour ça.
08:40Il est là pour déranger.
08:41Il est là pour piquer.
08:43Donc là, on remet en cause l'humour.
08:44On ne peut pas être Charlie et dire
08:46« Il n'a pas le droit de dire ça ».
08:47Vous mettez des limites à ce moment-là.
08:49Non, il ne s'agit pas de mettre des limites.
08:51Il s'agit juste de comprendre le fond
08:54et de considérer qu'il y a des impacts qui sont possibles.
08:59Non, mais sur la personne.
09:00Sur la personne, on peut critiquer lui, encore une fois,
09:02sur ce qu'il est, sur ses idées,
09:04sur le livre qu'il propose,
09:05sur le panthéon personnel qu'il s'est fait,
09:07sur son arrogance que j'ai enfin considéré.
09:09On peut trouver ça nul.
09:10Ce que je veux dire, c'est que c'est un humoriste.
09:12On ne peut pas revendiquer être Charlie
09:14et dire « Il ne peut pas faire des blagues sur son père ».
09:16Il peut le faire. Il ne s'agit pas de l'interdire.
09:18Personne ne veut l'interdire de faire des blagues.
09:20Mais juste, je trouve qu'attaquer les gens sur leur famille,
09:22ce n'est jamais quelque chose de...
09:23Après, on va vous dire sur le physique.
09:25Après, on va vous dire sur son habillement.
09:27Après, on va vous dire...
09:28Moi, j'ai ce différent-là avec Plantu
09:30qui dit « Il y a des limites.
09:32On ne doit pas blesser les gens ».
09:33Alors, il ne s'agit pas d'instaurer une règle
09:38et de décréter qu'on n'a pas le droit
09:41d'attaquer sur tel et tel sujet.
09:43Néanmoins, est-ce qu'on peut juste dire qu'il est nul ?
09:46Est-ce que moi, j'ai le droit de dire qu'il est juste nul ?
09:47Oui, bien sûr.
09:48Que ces blagues sont nuls, qu'elles ne font rire personne.
09:51Et que...
09:51Non, mais bien sûr.
09:52Moi, je ne fais pas rire non plus.
09:53Louis Sarkozy...
09:54Alors, bon, voilà un jeune homme
09:57qui a commis un livre sur Napoléon.
09:59C'est plutôt sympathique.
10:01Non, non, puis qui est plutôt...
10:02Voilà.
10:03Qui se débrouille plutôt bien.
10:04Oui, qui se débrouille plutôt bien.
10:05Qui dit des choses avec lesquelles on peut être d'accord
10:07ou pas d'accord,
10:08mais qui sont plutôt intéressantes,
10:09qui s'expriment plutôt bien.
10:13à son père.
10:15Je trouve que ce n'est pas très élégant.
10:18Et sous cet aspect-là, ça l'est encore moins.
10:20Et est-ce qu'on peut dire quand même
10:21que globalement, dans cette émission,
10:24ce sont toujours les mêmes
10:25qui s'en prennent plein la gueule ?
10:26Voilà.
10:27Monsieur de Saint-Cernin...
10:29On n'a jamais entendu monsieur de Saint-Cernin
10:31faire une blague sur le père de Léa Salamé,
10:32qui est Ghassane Salavé,
10:33qui, vous le savez, est ministre au Liban.
10:36Il y aurait des choses à dire là-dessus, évidemment.
10:38Et monsieur de Saint-Cernin, si j'ai bien compris,
10:40est lui-même le fils de quelqu'un.
10:42Enfin, je veux dire,
10:43tout ça est un peu...
10:45Voilà.
10:46Non, moi je parle...
10:46Médie.
10:47Alors attendez, Médie,
10:48puis après, je vous donne la parole.
10:49Peut-être que Jacques veut parler,
10:50après je rebondirai.
10:51Jacques Miard, alors.
10:53Oui, je vais vous dire une chose.
10:55Quand on devient un homme public,
10:56il faut avoir un peu la peau dure.
10:59Il ne va pas s'offusquer pour quelle attaque ou autre.
11:03Mais on peut s'en offusquer pour lui.
11:05Oui, bien sûr.
11:06Ça fait partie de la liberté d'expression.
11:08Mais bien sûr, mais il ne s'agit pas de l'interdire.
11:10Un instant, jeune fille,
11:12lorsqu'il y a eu un certain nombre d'attaques,
11:17lorsqu'il avait permis une chose,
11:18il avait dit,
11:19lorsque l'on s'attaque à la liberté d'expression,
11:23il faut y regarder à deux fois
11:24avant de la balancer par la fenêtre.
11:26Et donc, c'est ça le problème.
11:28C'est que, bien sûr,
11:30je sais que Louis Sarkozy a du talent.
11:34Eh bien, à mon avis,
11:35je ne sais pas ce qu'il a répondu,
11:37mais moi, j'aurais rigolé.
11:38J'ai dit, tu fais fort, camarade.
11:39Il a très bien répondu.
11:40Est-ce qu'on peut ?
11:41Il a voté sa réponse ?
11:43Il a répondu.
11:44Est-ce que je suis obligée de rire ?
11:45Non, non.
11:46Léa Salamé lui a dit,
11:48vous avez le droit de rire.
11:49Et il a dit,
11:49mais j'ai le droit de ne pas le faire.
11:52Il a répondu également
11:54à Laurent Wauquiez,
11:56qui a tweeté en disant,
11:59séquence consternante de bêtises crasses
12:01et de cruauté.
12:02Pas non plus exagérant.
12:05Et alors, Louis Sarkozy a dit,
12:06Léa, merci monsieur.
12:08Léa n'est pas une femme méchante
12:09et l'émission était plutôt amusante.
12:12Le jeune humoriste a sans doute
12:13ressenti l'obligation
12:14de dire ce genre de choses
12:15sans quoi il aurait été attaqué
12:17par son propre clan.
12:18La qualité des blagues
12:19était comme prévue,
12:22parfaitement à son niveau.
12:24Allez, on se retrouve
12:25dans un instant avec vous
12:26sur Sud Radio.
12:27Sud Radio.
12:28Sud Radio.
12:29Parlons vrai.
12:30Parlons vrai.
12:30Sud Radio.
12:31Parlons vrai.
12:32Valérie Expert.
12:33Et nous continuons nos débats
12:35avec vous dans ce 10h midi
12:36avec Mehdi Raich,
12:37analyste politique,
12:39Noémie Allioua,
12:39journaliste et séiste.
12:41Votre dernier livre,
12:42La terreur jusque sous nos draps
12:43est paru chez Plon.
12:44Jacques Miar,
12:45maire de Maison Lafitte,
12:47votre dernier livre.
12:48Alors bon,
12:48vous voulez qu'on parle
12:49de la nation
12:50ou le chaos.
12:51Ou le chaos.
12:52Voilà.
12:52Ou bien, effectivement,
12:54bye bye démocratie
12:55chez la Fompresse.
12:56Elle est morte et enterrée.
12:57Voilà,
12:58la démocratie est morte
12:59et enterrée.
13:00À lire dans ce brûlot,
13:01Alexandra Spiner,
13:03enseignante et déléguée spéciale
13:05en charge du décrochage scolaire
13:06à la région Île-de-France.
13:08Et on va parler avec vous,
13:09justement,
13:10c'est votre coup de gueule.
13:11On va parler de cette consultation
13:14voulue par le président de la République
13:17sur les rythmes scolaires.
13:18Là aussi,
13:19c'est un peu un marronnier,
13:20j'ai l'impression.
13:21C'est un vieux serpent de mer
13:22qui fait son retour.
13:23Alors,
13:23après la convention citoyenne
13:25sur le climat,
13:27puis celle tragique
13:29sur la fin de vie,
13:30voici venu le temps
13:31des consultations
13:33sur les rythmes scolaires.
13:34Alors,
13:35on va demander
13:37à des citoyens
13:38tirés au sort
13:39de s'exprimer
13:40sur l'organisation
13:41des journées
13:42des enfants
13:43de 3 à 18 ans.
13:45Alors,
13:45évidemment,
13:47c'est un vrai sujet,
13:48mais c'est toujours
13:50éternellement
13:51la même maladie française
13:52puisque je ne vois pas
13:54en quoi
13:55des citoyens
13:56tirés au sort.
13:57plus tard,
13:58je suis sur une radio.
14:04Jacques est en direct.
14:06Voilà.
14:07Oui,
14:07les conventions citoyennes,
14:08c'est quand même
14:09la belle spécialité française.
14:11C'est une commission
14:11qui va accoucher
14:12d'un rapport
14:13et sûrement
14:13d'une commission
14:14d'évaluation
14:14qui va suggérer
14:16les modélités
14:17de mise en œuvre
14:18dans le cadre
14:19d'un rapport.
14:19On sait très bien
14:20que le sujet est complexe.
14:21Il est passionnant.
14:22Il est passionnant.
14:23Moi,
14:23j'ai quand même
14:24la crainte
14:24que ça finisse
14:26en exiltoire
14:28sur l'école,
14:29c'est-à-dire que
14:30tout va être permis.
14:32Les critiques
14:32sur les enseignants,
14:34sur leurs supposés
14:35paresses,
14:38les critiques...
14:39Enfin,
14:40voilà,
14:40on sait très bien
14:41que c'est un sujet
14:42extrêmement pointu
14:44puisque
14:45sont concernées
14:46les collectivités
14:47territoriales,
14:49les collectivités.
14:52Il y a des réalités
14:53budgétaires
14:53et économiques
14:54avec le tourisme.
14:56D'ailleurs,
14:56on sait très bien
14:57que ces grandes vacances
14:59qui font l'objet
15:00de tant de réflexions
15:02et de critiques,
15:05elles ont été décidées
15:06avec les professionnels
15:08du tourisme.
15:09On le sait.
15:10Donc,
15:10on a quand même
15:11des gens,
15:12des spécialistes
15:12de l'éducation,
15:14des chronobiologistes,
15:16des gens
15:17qui nous expliquent
15:18que, par exemple,
15:18la semaine de 4 jours
15:19n'est pas adaptée
15:20aux enfants,
15:22qu'il faudrait
15:22retarder d'une heure
15:24les journées
15:26pour un apprentissage
15:27plus complet.
15:29Bon,
15:29tout ça,
15:30on ne l'entend pas.
15:31On veut une convention
15:32citoyenne.
15:34Je vous rappelle quand même
15:35que le président
15:36n'a pas de majorité
15:37et qu'il ne pourra pas
15:38faire passer
15:39la moindre réforme.
15:40Donc,
15:40je ne vois pas
15:41l'intérêt de tout cela.
15:43Nous avions déjà,
15:45je ne sais pas
15:45si vous vous souvenez,
15:46mais au moment,
15:47je crois que c'était
15:48en 2023,
15:50mais je ne suis pas
15:50très sûre sur la date,
15:52vous avez des enseignants,
15:54des spécialistes
15:55de l'éducation,
15:56des spécialistes
15:57du tourisme
15:58et des élus
15:59qui s'étaient réunis,
16:00qui avaient d'ailleurs
16:01produit un rapport
16:02plutôt extrêmement intéressant
16:04et qui avaient été
16:06directement enterrés
16:08par Mme Papenda
16:09à Ibis,
16:10Mme Nicole Belloubet.
16:12Donc,
16:13à quoi bon ?
16:14Je pense que
16:15l'école mérite mieux.
16:17L'école mérite mieux.
16:19On a quand même,
16:20on est toujours
16:20les plus mauvais élèves
16:22de tout.
16:23De tous les classements
16:24possibles et imaginables,
16:27de tous les classements
16:27possibles et imaginables,
16:29je pense que,
16:30voilà,
16:30moi je trouve assez désolant
16:33qu'on mette ce sujet-là
16:35un peu,
16:36ben voilà,
16:37dans les...
16:38dans la boîte à idées
16:43de M. Macron.
16:44Mais cette tribune
16:45d'Henri Guénaud
16:46et de M. Bentolila
16:48dans le Figaro jeudi
16:49était absolument remarquable
16:51sur les priorités
16:52de l'école
16:53et la priorité,
16:55c'est peut-être aussi
16:55de revaloriser
16:56le salaire des enseignants,
16:58de motiver les...
17:00Enfin, là, effectivement...
17:00De redonner aux enseignants
17:01la place qu'ils méritent,
17:03de remettre les savoirs fondamentaux
17:05au cœur de l'école.
17:07Voilà.
17:08Et tout ce vocable,
17:10en plus,
17:10pompeux,
17:11le mythe du citoyen,
17:12omniscient,
17:13qui produit
17:14des propositions de péronnelle...
17:15Les gamins ont besoin de repos.
17:17Jacques, alors,
17:18Jacques lève la main.
17:18Vous êtes concerné,
17:19il y a des écoles
17:20dans votre colume.
17:20Je suis assez étonné,
17:22je dirais,
17:23pardon Alexandra,
17:25d'un peu trop de naïveté.
17:26Tout cela a un objectif,
17:29c'est que Macron
17:29veut qu'on parle de lui.
17:31Ah mais j'ai bien compris.
17:32C'est pas autre chose.
17:33On est bien d'accord.
17:34C'est pas autre chose.
17:35Donc,
17:36plus on parle de lui,
17:37plus on le trouve pas là.
17:39Alors voilà,
17:39c'est pas la peine d'assister.
17:41Et ça va être encore
17:42le festival des bons sentiments
17:43et c'est juste insupportable.
17:47Effectivement,
17:48qu'est-ce que les consultations citoyennes
17:49peuvent apporter
17:50sur ce type de sujet ?
17:53Ce qui est dommage,
17:53c'est de ne pas...
17:54C'est une reprise en cause
17:54également de la possibilité
17:56de l'Assemblée
17:57d'exister.
17:58On n'est pas
17:59dans la constitution.
17:59Absolument.
18:00Mais il n'a pas de majorité
18:01donc il ne pourra rien en faire
18:02de toute façon.
18:02C'est de la communication.
18:04Sur l'enfance,
18:05comme sur tous les sujets.
18:06En effet,
18:07mauvaise com.
18:08Ça vaut la peine quand même
18:09d'écouter les premiers concernés.
18:11Donc s'il y a une convention citoyenne
18:13à faire et à mettre en place,
18:14il faudrait d'abord questionner
18:15les professeurs.
18:16Ce sont ceux qui sont
18:17en première ligne.
18:18Ce sont ceux qui vivent
18:19et qui travaillent
18:20dans les salles de classe.
18:21Ce sont ceux qui voient
18:21les programmes changer.
18:22Ce sont ceux qui voient
18:24les élèves décrocher.
18:25Donc c'est ceux qui auraient
18:26aujourd'hui une meilleure analyse
18:27pour savoir
18:27qu'est-ce qu'il faut changer,
18:28qu'est-ce qu'il faut modifier.
18:30Mais le Conseil supérieur
18:31de l'éducation
18:31avait déjà regroupé
18:33des associations de parents
18:35de l'élève,
18:35des élus,
18:36des professionnels du tourisme,
18:37des profs,
18:38pour réfléchir à des nouveaux
18:39prismes scolaires.
18:40Ça suffit de réfléchir
18:41et de réunir les gens.
18:42C'est pensé par le haut
18:42comme un acte de communication
18:44et ce n'est pas quelque chose
18:45qui part du terrain.
18:47Et ce qui donne,
18:48ce que tu montres bien Alexandra,
18:49mais en fait,
18:50l'impression que c'est
18:50complètement décorrélé
18:51ou déconnecté de la réalité.
18:53On a déjà toutes les problématiques.
18:54On refait encore le constat.
18:55On ne va pas refaire le constat
18:57où on sait où sont les problèmes.
18:57On sait où sont les problèmes.
18:59On les a identifiés.
18:59On agissons à attendre
19:00sur de la com.
19:01Évidemment,
19:01la Convention citoyenne
19:06a une durée de classe.
19:08Donc, les collectivités
19:09vont devoir mettre
19:09la main à la patte
19:10pour organiser
19:11des activités périscolaires.
19:14Or, on sait qu'elles subissent
19:15déjà des coupes
19:16budgétaires énormes.
19:17Alors, on fait comment ?
19:19C'est ridicule.
19:19Ça n'a pas de sens,
19:20en réalité.
19:21À suivre.
19:22Ça nous amène
19:24à votre coup de gueule,
19:25cher Jacques Miard.
19:26Oui.
19:27Alors, vous connaissez
19:28la formule de De Gaulle
19:29qui disait
19:30qu'il ne peut pas y avoir
19:31de diarchie
19:32au sommet de l'État.
19:34Il voulait dire par là
19:35que Président
19:36et Premier ministre
19:37doivent travailler ensemble
19:39et que, bien évidemment,
19:40le Président de la République
19:41donnait le tempo
19:42et le Premier ministre
19:45mettait ça en œuvre.
19:47Or, aujourd'hui,
19:48on voit très bien
19:49qu'il n'y a pas de diarchie,
19:51en effet,
19:52entre le Président Macron
19:54et le Premier ministre Béroud.
19:56Pourquoi ?
19:57C'est-à-dire qu'ils sont ensemble,
19:59mais pas pour crédibiliser la France,
20:02pas pour la redresser.
20:03Non, ils sont ensemble
20:05pour créer le désordre,
20:07la gabegie
20:08et ruiner la crédibilité
20:09de la France
20:10à l'international.
20:11Donc, on peut dire
20:12que de ce côté-là,
20:14ils fonctionnent très bien ensemble.
20:16La proportionnelle,
20:17mais il faut être fou
20:18pour vouloir installer
20:19la proportionnelle en France,
20:21c'est le meilleur moyen
20:22de ne pas avoir
20:22une assemblée,
20:24je dirais, cohérente.
20:25Ensuite, un référendum,
20:27vous en avez parlé, etc.
20:28Et pourquoi pas,
20:30je dirais, plusieurs.
20:31Et puis enfin,
20:32la chaise vide
20:33du côté du Vatican,
20:35ça a été le summum
20:36de la gifle
20:37que le jeune Macron
20:40a reçu
20:41de la part
20:41vraisemblablement
20:42de Trump
20:43et de Zelensky.
20:45Donc,
20:45ils font très bien
20:46leur travail,
20:47là,
20:47tous les deux.
20:48Il y a une fusion,
20:49mais pour le désordre.
20:51– Oui,
20:51fusion pour le désordre,
20:52je ne sais pas ce que
20:53vous en pensez,
20:54ils sont...
20:55– Sur le sujet
20:57de la proportionnelle,
20:58je pense qu'il y a
20:58un vrai débat,
20:59mais je ne pense pas...
21:00– Il y a un faux débat !
21:01– Mais est-ce que c'est le moment ?
21:03– Je pense qu'il y a un vrai débat,
21:03mais ce n'est pas le moment.
21:03– Alors, à supposer
21:03qu'il y a un débat,
21:04moi, je ne pense pas que...
21:07Je pense que la proportionnelle,
21:08c'est précisément
21:09un faux débat
21:10et qui n'a pas lieu d'être,
21:12mais à supposer
21:14qu'on veuille s'y atteler,
21:16est-ce que c'est le moment ?
21:17– Non.
21:17– Le pays est au bord
21:18du précipice ?
21:19– Non, non.
21:20– C'est parce qu'il y a un vide,
21:21on voit bien qu'il y a
21:21une crise institutionnelle
21:22qui amène à une crise politique
21:23et donc il y a le besoin d'exister
21:25et le seul besoin d'exister,
21:27c'est d'avoir fait de la...
21:28– C'est de faire de la com'.
21:29– Après, peut-être,
21:30sur ce conflit larvé,
21:32on va dire,
21:33entre le président
21:34et le Premier ministre,
21:35souvenez-vous que le Premier ministre,
21:36François Bayrou,
21:37n'était pas son choix numéro un,
21:38c'était son plan B.
21:40C'est François Bayrou,
21:42au moment où il a fallu choisir
21:43un Premier ministre,
21:44qui s'est imposé
21:44en disant au Président
21:45de la République,
21:46« Si vous ne me choisissez pas,
21:48eh bien, vous n'aurez pas
21:49le soutien du Bloc central
21:51et vous allez être mis en difficulté ».
21:52Donc, à partir du moment
21:54où Bayrou s'est imposé
21:55pour être le Premier ministre
21:56d'Emmanuel Macron,
21:57on se doute aussi
21:58que leurs relations
21:58ne sont pas forcément
21:59au beau fixe
22:00et on se doute aussi
22:01qu'il y a des rivalités
22:03de pouvoir
22:04entre ces deux hommes.
22:05– Enfin, on va revenir sur...
22:06– Non, non, mais aujourd'hui,
22:06ils fusionnent.
22:08Aujourd'hui, je suis désolée,
22:09ils agissent ensemble,
22:10non pas pour crédibiliser la France,
22:13mais pour la ruiner davantage.
22:14– Est-ce qu'ils fusionnent réellement ?
22:17Je ne suis pas certain.
22:18– Bon, on va marquer
22:20une petite pause
22:21si on peut parler,
22:22effectivement,
22:22de cette déclaration
22:26ce week-end
22:26du Premier ministre
22:27qui souhaite
22:28un référendum...
22:30– Au secours, au secours.
22:31– Je n'ai pas tout compris.
22:33– Un plan d'ensemble.
22:35– Un plan d'ensemble.
22:35– Un plan d'ensemble.
22:35– Un plan d'ensemble.
22:36– Sud Radio.
22:37– Parlons vrai.
22:38– Parlons vrai.
22:38– Sud Radio.
22:39– Parlons vrai.
22:39– Sud Radio.
22:40– Parlons vrai.
22:41– Mettez-vous d'accord.
22:42Valérie Expert.
22:43– Moi, je voudrais qu'on revient
22:44avant de parler
22:46de François Bayrou
22:47parce que je ne suis pas sûre
22:48que ce soit totalement passionnant
22:50quand même
22:50sur cette déclaration
22:51de Gérald Darmanin
22:53et son autre sécurité.
22:54Quand on voit...
22:55Vous savez, ce matin,
22:56avec Juliette Ruffel,
22:57on a tapé
22:58« Rodéo urbain ».
22:59C'est effarant.
23:00C'est effarant
23:00le nombre
23:01de résultats
23:02que vous avez.
23:03Les rodéos urbains
23:05se multiplient.
23:07Visiblement,
23:08c'est un fléau
23:09contre lequel
23:10on a beaucoup de mal
23:11à réagir.
23:12Mais écoutez plutôt
23:13ce que disait également
23:13Gérald Darmanin.
23:14à propos de la violence
23:16en France.
23:17Il n'y a plus de lieu safe.
23:18Je pense que c'est ça
23:19qui change.
23:19Aujourd'hui,
23:20on voit bien
23:20que moins de petites
23:21bourgades de ruralité
23:21connaissent la cause,
23:23le cannabis.
23:24Donc, je pense que
23:24ce qui marque beaucoup
23:25les Français,
23:26c'est que ça s'est
23:27généralisé,
23:28métastasé quelque part.
23:30C'est plus que dans
23:31les endroits
23:31où on cherchait le problème.
23:32On allait sur
23:33les Champs-Elysées
23:33à Paris,
23:34on savait qu'on pouvait
23:34éventuellement tomber
23:35sur un voleur
23:36ou un mouvement de foule.
23:37Aujourd'hui,
23:37n'importe où,
23:38vous vous dites
23:38« je peux tomber sur un voleur ».
23:44C'est dingue de dire ça.
23:49C'est assez d'abord safe,
23:51l'emploi du mot safe.
23:52Je pense que Jacques Myard,
23:54vous qui êtes un défenseur
23:56de la langue française,
23:57on pourrait dire
23:58de lieu où on est en sécurité.
24:01J'ai toujours un moment
24:02où le ministre de l'Intérieur
24:04passe une circulaire
24:05en disant
24:06« vous devez bien connaître
24:07le français ».
24:08Mais ça,
24:08ça vaut aussi pour Macron.
24:10Jacques,
24:11vous avez quand même
24:11mis « bye bye »
24:12en titre de votre ouvrage.
24:14Pardon.
24:14C'est de la promocie,
24:16c'est différent.
24:16J'ai bien compris.
24:18Mais il aurait pu dire
24:18bien des choses
24:19en somme.
24:20Oui,
24:21il m'est dit.
24:21Mais la remarque,
24:22il y a une remarque à faire
24:23sur ce que dit
24:24Gérald Darmanin,
24:25c'est qu'il a été
24:26ministre de l'Intérieur
24:27pendant combien ?
24:274 ans, 5 ans ?
24:29Maintenant,
24:29il est ministre de la Justice
24:30et la situation
24:30n'a fait que s'aggraver.
24:32T'étais où ?
24:33Mais t'étais où ?
24:34Mais oui, mais oui.
24:35C'est dingue de dire ça.
24:37Je trouve ça choquant
24:38pour un ministre de dire
24:38« oui, mais en fait,
24:39il n'y a plus de safe place,
24:40ça fait 4 ans
24:41que je ne fais pas mon boulot,
24:425 ans maintenant
24:42que je suis au ministère
24:43de la Justice.
24:44La situation est dramatique,
24:45je ne sais pas quoi faire. »
24:46Mais vous avez vu
24:46cette ville dans l'Orne,
24:47Belhem,
24:48qui est un petit bijou.
24:49Moi, je connais très bien.
24:50Voilà, vous connaissez Belhem,
24:51je n'y suis pas allée,
24:52mais voilà,
24:53il paraît que c'est magnifique.
24:54C'est un petit village
24:54très beau
24:55qui a été saccagé
24:57jeudi dernier,
24:59je crois que c'était,
24:59ou la semaine dernière.
25:01J'en parlais avec quelqu'un
25:02qui connaît bien
25:03et qui me dit
25:03« mais il y a des dealers
25:04à Belhem ».
25:06Une autre personne
25:07avec qui je parlais
25:08qui habitait
25:08dans un petit village
25:09du centre de la France
25:10et qui laissait
25:11les portes ouvertes,
25:12etc.
25:12me dit
25:12« on ne peut plus
25:13laisser les portes ouvertes
25:14aujourd'hui,
25:15nos voitures sont
25:16régulièrement visitées,
25:17des villages
25:18de 2000 habitants,
25:19même 600 habitants,
25:21ne sont pas épargnés
25:22par ce fléau. »
25:24Par exemple,
25:25sur tout ce qui est
25:26trafic en drangue,
25:27ils s'installent beaucoup
25:27dans les petites villes
25:28parce qu'ils sont
25:29beaucoup plus tranquilles
25:29ou dans les campagnes.
25:30Maintenant,
25:31ça ne se fait plus
25:31véritablement dans les grandes villes
25:32où ce sont plus
25:33les circuits de distribution
25:35donc on va vendre
25:35dans les grandes villes
25:36mais tout se fait
25:37l'opérationnel
25:38dans les petites villes.
25:39La reconnaissance faciale,
25:41une auditrice me dit
25:41« la raison sur la reconnaissance faciale,
25:43vous n'allez pas mettre
25:44la reconnaissance faciale
25:46dans des bleds
25:46de 400 habitants ? »
25:48Alors oui,
25:48dans les grandes communes
25:49peut-être,
25:50c'est peut-être
25:51une possibilité,
25:53Noémie ?
25:53Oui,
25:54même si on ne trouve pas
25:54des solutions uniquement
25:55avec la technologie.
25:56J'ai un exemple
25:57en tête de défaillance
25:58à ce niveau-là,
25:59ça n'a rien à voir
25:59mais vous allez comprendre
26:00que ça a à voir.
26:02En Israël,
26:03le 7 octobre,
26:04la bande de Gaza
26:04était entourée
26:05d'une bordure de sécurité
26:07qui était électrifiée
26:08et qui a coûté
26:08un milliard de dollars.
26:10Toute cette barrière
26:12de sécurité,
26:13elle était surélevée
26:14de capteurs thermiques,
26:16de drones,
26:17elle était surélevée
26:18de tout un tas
26:19d'aspects technologiques
26:20et l'armée s'est reposée
26:22sur la technologie
26:22en s'imaginant
26:23que c'était infaillible.
26:24Or,
26:25la technologie
26:25n'est pas infaillible
26:26et là,
26:27depuis le 7 octobre,
26:28ils ont changé
26:29de stratégie
26:30et ils reviennent
26:31à des moyens
26:31qui sont beaucoup plus
26:32terre à terre
26:33avec des
26:34espions sur le terrain,
26:36etc.
26:37Et donc,
26:37ils reviennent
26:38à des stratégies
26:39qui sont beaucoup plus
26:40humaines et rudimentaires.
26:42Donc,
26:43se reposer uniquement
26:44sur la technologie
26:44pour régler les problèmes
26:45de sécurité,
26:46ça ne fonctionne pas.
26:47Il faut qu'il y ait
26:48une alliance,
26:49un alliage
26:50entre la technologie
26:51et le travail
26:52de terrain,
26:53des enquêteurs,
26:54etc.
26:55Effectivement.
26:56Maintenant,
26:56pour revenir
26:57sur les propos
26:58de Darmanin,
26:59c'est vrai
26:59qu'on regrette
27:00qu'un ministre
27:01parle comme
27:01quelqu'un
27:03qui fait du commentaire.
27:04Un ministre,
27:04on attend
27:05qu'il propose
27:05des solutions.
27:06On ne fait pas
27:06de la politique
27:07pour passer son temps.
27:08Ça va être
27:09la reconnaissance
27:11faciale.
27:12Mais il y a quand même
27:13un État,
27:14et puis on pourra
27:15en parler
27:15avec les rodéos urbains,
27:16quand on voit
27:17cette image
27:17de Drancy
27:18où vous avez
27:18des délinquants,
27:20je ne les appelle
27:21pas autrement,
27:22qui défie la police,
27:23qui frappe les flics.
27:25Il y a quelque chose
27:29qui est presque
27:30de l'ordre
27:30de l'afrodisiaque.
27:31C'est-à-dire que
27:32ce n'est pas un défi,
27:34j'ai envie de le faire
27:35parce qu'il faut
27:35que je le fasse,
27:35c'est génial.
27:37On est au-delà
27:37du défi.
27:38Parce qu'ils n'ont pas peur.
27:39Le problème,
27:40ce n'est pas la technologie,
27:43le problème,
27:44c'est la justice,
27:44c'est la réponse pénale
27:45qui n'est pas suffisamment
27:46et qui nourrit
27:47cette culture de l'excuse.
27:49À partir du moment
27:50où vous considérez
27:50et que vous ne prenez
27:51aucun risque
27:52lorsque vous refusez
27:53d'obtempérer,
27:53lorsque vous agressez
27:54un policier,
27:56et parce que vous vous dites
27:56que de toute façon
27:57vous n'irez pas en prison,
27:58bien sûr que ça ne va pas
28:00vous tirader de le faire.
28:01Même la manière
28:01dont les policiers
28:02parlent de leur travail,
28:04notamment lors des rodéos,
28:05ils disent que même
28:05si on les arrête,
28:06ils ne risquent rien.
28:07Ils ne savent pas
28:08comment les arrêter.
28:09D'ailleurs,
28:09les jeunes sont trop croissants
28:10que tu n'as pas le droit
28:11de faire ça,
28:11tu n'as pas le droit
28:11de me toucher,
28:12tu n'as pas le droit
28:12de faire ça.
28:12Donc le policier,
28:13il n'est pas armé
28:15en fait sur ce sujet.
28:17Donc ils ne savent pas
28:17comment faire,
28:18ils n'ont pas de solution.
28:19La loi,
28:20c'est vrai qu'il y a
28:20une question derrière
28:21de la législation
28:22qui n'est peut-être
28:22pas assez solide
28:23sur ce sujet,
28:24mais aussi une manière
28:25de la pratique du policier
28:26et en fait finalement,
28:26ils n'y sont plus,
28:28ils ne peuvent rien faire.
28:28Ça fait partie aussi
28:29de l'interview hier
28:30de Gérald Darmanin
28:31qui disait
28:32qu'il faut une peine
28:33tout de suite,
28:35une peine immédiate
28:35pour céder l'accord.
28:37Ça changerait les choses.
28:37Effectivement,
28:39il fait le constat
28:40Gérald Darmanin,
28:41sauf que les choses
28:42ne se sont pas arrangées
28:43comme le disait Jacques Miard
28:44depuis sept ans.
28:47Enfin,
28:47on voit quand même
28:48qu'il y a une espèce
28:49d'accélération
28:51de la violence
28:52dans notre société.
28:53Je crois que
28:54toute la société
28:55dans son entièreté,
28:57c'est-à-dire
28:57sous tous ses aspects,
28:58que ce soit l'école,
28:59que ce soit...
29:00On en a le micro.
29:00Et touchée par la violence.
29:02On est complètement
29:03gangréné par la violence.
29:04Et la violence,
29:05elle est tellement intériorisée
29:06que même, je trouve,
29:08ça va vous paraître
29:09un peu banal
29:10comme constat,
29:11mais je trouve que
29:12la violence
29:12est aussi installée
29:13dans le rapport quotidien.
29:15Dans le rapport quotidien,
29:15absolument.
29:16Voilà.
29:17Donc,
29:17on est confronté
29:19à quelque chose
29:19de terrible.
29:20Maintenant,
29:22oui, évidemment,
29:23les policiers
29:24sont impuissants,
29:25évidemment,
29:26les réponses pénales
29:27sont insuffisantes,
29:28mais il faut aussi
29:29qu'on fasse
29:29une véritable
29:31révolution aussi
29:33sur notre rapport
29:34à la sécurité,
29:35sur notre rapport
29:36aux condamnations,
29:39à la peine.
29:40Il faut aussi
29:41qu'on assume
29:43collectivement
29:44que ces jeunes
29:45doivent être
29:46mis en face
29:49de leurs responsabilités,
29:50ils doivent passer
29:51devant des tribunaux,
29:52ils doivent...
29:52J'attends quand même
29:53une nuance,
29:54je suis d'accord,
29:55mais il y a aussi
29:56une question d'éducation.
29:57L'État,
29:57lorsque je parlais
29:59de Boris Vallaud
29:59tout à l'heure,
30:00mais on ne peut pas
30:01faire la critique
30:01du tout État
30:02et en même temps
30:03dire qu'il faut
30:03que l'État
30:03résout tout.
30:05Ce n'est pas forcément
30:05l'État qui doit
30:06résoudre ça.
30:07Il y a aussi
30:07une question
30:07d'éducation
30:08chez les jeunes
30:08qui ont un rapport
30:09soit à l'autorité,
30:10soit à la fée publique
30:11qui est dramatique.
30:12Mais il faut aussi
30:12qu'on repense
30:13notre rapport
30:14à l'autorité.
30:14Regardez,
30:14pendant des années,
30:17regardez les profs,
30:18on n'a plus le droit
30:19de dire ceci,
30:20on n'a plus le droit
30:21de dire cela,
30:23on a...
30:24Tout ce qui est en lien
30:25avec l'autorité
30:26s'est peu à peu
30:27désagrégé.
30:28parce qu'il y a eu
30:29toute cette pensée
30:31post-68-arde
30:32qui nous a complètement
30:33mis K.O.
30:37Donc...
30:38Mais Jacques Mère,
30:40qu'est-ce qu'on fait ?
30:41Enfin, je veux dire,
30:41le ministre de...
30:42Oh, c'est très simple.
30:44Ça s'appelle
30:44l'autorité
30:45et la force légitime
30:47de l'État.
30:48Et donc,
30:49il est évident
30:50qu'aujourd'hui,
30:52à force de...
30:53Lorsqu'il y a un problème,
30:54c'est le policier
30:55qui est poursuivi
30:56et mis en examen
30:57et pas le malfrat.
31:00Donc, il y a un moment,
31:00ça suffit.
31:01Moi, je suis sidéré
31:02par le fait
31:03que l'État
31:04refuse la répression
31:06et qu'il y a
31:07un système
31:08très simple.
31:10C'est quand on attaque
31:11des policiers
31:12avec notamment
31:14des armes,
31:14etc.,
31:15on tire.
31:16Je dis bien,
31:17on tire.
31:18Et il y aura des morts,
31:19d'accord,
31:19mais ça s'arrêtera vite.
31:20Il faut l'assumer.
31:21Moi, je suis d'accord avec ça.
31:22Je vais pas tirer
31:22sur des gosses de 12 ans.
31:24Mais...
31:24Non.
31:24On tire pas
31:25sur des gamins
31:25de 12 ans.
31:26Ici,
31:27c'est pas des gamins
31:27de 12 ans.
31:28Mais vous régulez,
31:29les gars,
31:29ils ont 12 ans.
31:30C'était des...
31:30Aujourd'hui,
31:31il y a ceux
31:31qui font du rose.
31:32C'était véritablement
31:33tout à fait conscient.
31:34Et il y a un moment,
31:35ça suffit.
31:36Si vous ne le faites pas,
31:38vous savez où ça ira ?
31:40C'est les Français
31:40qui vont s'armer
31:41et on aura à ce moment-là
31:43des missiles privés.
31:44Et c'est ça,
31:44le danger de l'anarchie ?
31:46C'est-à-dire que
31:47ce sont des prérogatives
31:48qui doivent revenir
31:49à l'État ?
31:50Bien sûr.
31:51Vous savez,
31:51c'est la base
31:51du contrat social.
31:52C'est-à-dire,
31:52nous payons des impôts,
31:54nous renonçons
31:54à certaines libertés,
31:55nous nous soumettons
31:56à des lois.
31:57Donc,
31:58en échange,
31:59l'État doit nous garantir
32:00une forme de sécurité.
32:02Et donc,
32:02c'est à l'État
32:02de faire en sorte
32:03que nous puissions
32:03nous sentir sécurisés
32:05lorsqu'on se balade
32:06dans les rues,
32:06le soir.
32:07Même si,
32:08je rejoins ce que disait
32:09Alexandra,
32:10on a complètement intériorisé
32:11cette violence.
32:12En tant que femme,
32:14je ne sors pas dans la rue
32:15le soir à 22h
32:16dans certains quartiers
32:17avec une jupe courte.
32:18Ça n'est plus possible.
32:19Même si j'aurais envie
32:21que c'est trop dangereux,
32:22que je pourrais courir
32:23des risques.
32:24Et donc,
32:24j'ai intégré
32:24cette vision du monde,
32:26cette dangerosité.
32:27Et là,
32:28on sait qu'on se rend compte
32:29qu'on a basculé
32:29dans quelque chose
32:30et qu'au fond,
32:32les choses ont métastasé
32:34pour reprendre
32:34les termes du ministre
32:35depuis trop longtemps.
32:36Je suis d'accord
32:37avec ce qu'il vient d'être dit.
32:37Même Jacques,
32:38au fond,
32:38je suis d'accord avec lui.
32:39Mais sur l'âge,
32:41je suis désolé,
32:41sur les rodéos urbains,
32:42c'est beaucoup des jeunes
32:43qui ont entre 12 et 13 ans.
32:45Je vois mal.
32:46On voit ce qui s'est passé
32:47avec Naël,
32:51on est toujours
32:52sur des cas dramatiques.
32:53On ne parle pas des victimes.
32:54Mais c'est surtout
32:55les victimes dont il faut parler.
32:57Imaginez juste la chose
32:59si, par exemple,
32:59les policiers,
33:00par malheur,
33:02touchent ou tirent
33:03sur un gosse de 12 ans
33:04ou 13 ans
33:04qui faisait un rodéo.
33:05J'ai du mal
33:07à imaginer un gosse de 12 ans
33:08se faire tirer dessus.
33:09On est d'accord sur ce point.
33:10Mais parce qu'ils savent
33:11qu'il ne risque rien.
33:12Il y a l'excuse de minorité.
33:14À ce moment-là,
33:15il faut faire
33:15ce que font les british,
33:17à savoir que le policier
33:18pousse le rodéo,
33:20il ramasse le gamin
33:21et on le met
33:22dans des centres
33:22où on leur réapprend
33:23un peu l'éducation.
33:25Voilà.
33:25Il faut les sortir
33:26des lieux
33:27où ils sont
33:28pour les mettre
33:29dans des centres
33:30fermés
33:30avec une discipline militaire.
33:34Quand on voit
33:35la violence
33:36avec laquelle
33:37le conseiller municipal
33:38de Goriaguay,
33:41c'est ça,
33:42a été frappé.
33:43Enfin, je veux dire,
33:43il a de multiples...
33:43À Bordeaux, oui.
33:44dans une commune
33:46de Bordeaux,
33:48c'est terrible.
33:49Il a multiples fractures,
33:51il a été agressé
33:52avec une violence inouïe
33:53parce que précisément,
33:54il voulait confronter
33:56les auteurs
33:57des rodéos urbains.
33:58Ils ont envie
33:59de se confronter.
34:00Absolument.
34:01On est au-delà
34:02du défi.
34:03C'est pour ça
34:04que je parlais
34:04d'afrodisiaque.
34:05On est sur une société
34:06ultra-violente.
34:07Je vois,
34:08il y a sens.
34:09des policiers
34:09ont été blessés
34:10avec une hache
34:11devant le commissariat.
34:13Et encore,
34:14on n'a pas tout.
34:14On n'a pas toutes les infos
34:15qui revendent tout le temps.
34:16Non, absolument.
34:17Mais sur les rodéos urbains,
34:18je suis tout à fait d'accord
34:19avec Jacques,
34:21le modèle britannique
34:23propose quand même
34:23des solutions
34:24qui sont...
34:25Oui, d'aller au contact
34:26avec la voiture.
34:29La voiture qui suit
34:30la moto.
34:31De prendre le risque
34:31de percuter la moto.
34:34Mais on ne parle jamais
34:36de cette famille
34:37qui a été percutée
34:38il y a quelques jours.
34:39C'est l'horreur totale.
34:40C'est l'horreur absolue.
34:41Il y avait une femme
34:41qui avait perdu son boulot.
34:43Je crois qu'il y a un an.
34:44Un arrêt de but.
34:46C'est épouvantable.
34:47On se retrouve
34:48dans un instant avec vous
34:49sur Sud Radio.
34:50A tout de suite.
34:51Sud Radio.
34:52Sud Radio.
34:52Parlons vrai.
34:53Parlons vrai.
34:53Sud Radio.
34:54Parlons vrai.
34:55Bonjour,
34:56c'est André Bercoff.
34:58Tous les jours,
34:58de midi à 14h,
35:00on explore non seulement
35:01l'actu,
35:01mais les coulisses,
35:03mais la mécanique
35:04de ce qu'on vous cache,
35:05de ce qu'on ne vous dit pas
35:06sur tous les sujets
35:07de société et de politique.
35:08C'est André Bercoff,
35:09dans tous ses états.
35:10A tout à l'heure.
35:11A midi.
35:13Sud Radio.
35:14Le 10h midi.
35:16Mettez-vous d'accord.
35:17Valérie Expert.
35:18Je voudrais qu'on parle
35:19quand même
35:19de ces rodéos urbains
35:21parce que
35:22je vois une auditrice
35:23qui me dit
35:23que rodéos urbains,
35:24c'est beaucoup de jeunes.
35:25Alors on stoppe
35:26les allocs aux parents
35:28comme ça se faisait avant.
35:29C'est écrit ainsi,
35:30un fascicule de règlement
35:31dès l'école primaire.
35:33J'entendais l'autre jour
35:36Robert Ménard
35:36qui racontait
35:37qu'à Béziers,
35:38il avait été obligé
35:39d'aller,
35:40il est allé dans une famille
35:41où les enfants
35:42ne venaient pas à l'école,
35:43des enfants assez jeunes.
35:45Il est arrivé à 11h,
35:46tout le monde dormait.
35:48Il y a un moment,
35:49qu'est-ce qu'on fait ?
35:50Qu'est-ce qu'on fait
35:51avec, à part
35:51les allocations familiales
35:55pour responsabiliser les parents ?
35:57C'est toujours là aussi,
35:58on parlait de serpents de mer,
35:59mais il y a un moment
36:00où quand on a face
36:01à des mineurs,
36:01on ne peut pas
36:03se résigner à dire
36:04que ce sont des mineurs
36:05qui font des rodéos urbains.
36:07Déjà, vous savez,
36:08peut-être qu'il faudrait
36:09affronter
36:10et assumer la réalité.
36:12Quand je vois
36:13la communication gouvernementale
36:14sur les rodéos urbains,
36:16où on voit
36:17Pierre-Henri
36:18qui habite
36:19sur son petit espace,
36:21où on voit un jeune
36:22qui fait des rodéos urbains,
36:25enfin je veux dire,
36:25stop, arrêtons.
36:26On a contre les rodéos urbains,
36:28on a un jeune homme
36:29et c'est le maire
36:31de Reims,
36:33le président du Grand Reims
36:35qui moque cette campagne
36:37en disant
36:37si Nicolas pouvait arrêter
36:42de faire du rodéos urbains
36:43avec son Vespa,
36:44communiquer son gouvernemental
36:45à son meilleur niveau.
36:46parce qu'il me semble
36:47c'était il y a deux ans
36:48ou trois ans
36:49au Festival de Cannes
36:50il y avait une réalisatrice
36:51qui avait fait un film
36:52sur les rodéos
36:53en disant que c'était génial en gros.
36:54Il y a une culture de ça.
36:56C'est devenu une culture.
36:57Quand on voit,
36:59ce n'est pas pour taper
37:00sur les filles,
37:00pour taper sur les filles,
37:01mais il y a aussi
37:02une articulation politique
37:04qui est très mauvaise.
37:05Vas-y, je me fais plaisir.
37:07Mais il y a
37:07une instrumentalisation,
37:09une articulation,
37:10une récupération politique
37:11autour de ce sujet
37:12qui pourrit le débat.
37:15dire que quand tu parlais
37:16de la réalité,
37:17c'est vrai qu'on ne veut pas
37:18l'avoir mais c'est aussi
37:19parce que le politique
37:20veut la nid en partie.
37:21Il y a tout un camp politique
37:22qui dit non, non, non, non,
37:23mais les rodéos
37:24c'est une culture,
37:25au fond ça se respecte
37:27quelque part.
37:27Les jeunes ne sont pas
37:28si terribles que ça,
37:29ils ne sont pas si violents que ça.
37:30Jacques, vous y êtes
37:32conforté ?
37:33C'est tout à fait,
37:35je dirais,
37:36dans l'optique
37:37qu'il faut sortir
37:38ces gamins
37:39du lieu où ils sont,
37:41les mettre
37:42dans des internats
37:43et leur réapprendre,
37:45leurs responsabilités.
37:47Notre collègue
37:48et amis
37:49qui arrivent
37:51dans une famille
37:51où à 11h du matin
37:53ils sont tous
37:53en train de dormir
37:55parce qu'ils ont fait
37:56la nouba toute la nuit,
37:58eh bien,
37:58il y a un moment,
37:59il faut que les gamins
38:00soient placés
38:02dans des centres
38:03où on va leur réapprendre
38:05un certain nombre de choses.
38:06Et ça peut fonctionner,
38:07ça a fonctionné
38:08il y a quelques années
38:09en arrière
38:10avec,
38:10je l'ai déjà cité
38:11maintes fois,
38:12avec Braque de la Perrière
38:14qui était cet homme
38:16qui avait mis au pas
38:17tout un tas de jeunes
38:18en les mettant
38:19dans des unités
38:21encadrées par des militaires
38:24et on en avait fait
38:24des citoyens
38:25à part entière.
38:26Voilà,
38:27c'est aussi simple que ça.
38:28Il faut prendre
38:29les moyens de sa politique.
38:30La faim justifie les moyens
38:31comme disait Saint-Augustin.
38:33– Mais quels locaux,
38:34quels moyens,
38:35quels surveillants ?
38:36ça coûtera moins cher
38:38que malheureusement
38:40quelqu'un qui va être tué
38:43par un rodéo
38:44parce que malheureusement
38:44ça peut arriver.
38:46C'est une question
38:48de politique intelligente
38:50pour recycler
38:53un certain nombre
38:53de jeunes
38:55qui vont à la dérive.
38:56– Si déjà
38:57on pouvait avoir
38:57une modification
38:58du cadre réglementaire
38:59pour que,
39:01comme l'a dit Jacques,
39:02comme en Angleterre,
39:03on puisse avoir
39:03l'autorisation
39:05de tamponner
39:06et d'aller au contact
39:09avec l'autorisation tactique.
39:11– Vous allez voir les émeutes
39:12si vous avez le moindre drame.
39:14– Dans ces cas-là,
39:15il faudra y mettre fin
39:16avec les moyens
39:17qui seront nécessaires.
39:18– Mais pourquoi
39:18le politique n'agit pas ?
39:19Vous pensez toujours
39:19cette question-là ?
39:20Pourquoi le politique
39:21n'agit pas ?
39:22– Méfiez-vous
39:23parce que si vous n'agissez pas,
39:24si l'État n'agit pas,
39:26les Français vont s'armer.
39:28C'est comme ça
39:28que ça va terminer.
39:30Pas des milices.
39:31C'est comme ça.
39:32– Oui.
39:32– Malheureusement,
39:35c'est des choses
39:35qui commencent à arriver.
39:36Vous avez vu
39:36que les chiffres
39:38de port d'armes
39:39augmentent en France.
39:40Alors, on est très loin
39:41des États-Unis,
39:42mais cette stratégie-là,
39:44cette façon de fonctionner,
39:46de ne plus faire confiance
39:47à l'État,
39:47de se méfier des institutions
39:48est en train de gagner
39:50du terrain déjà en France.
39:51Et effectivement,
39:51le risque,
39:52c'est l'anarchie.
39:53C'est que chacun considère
39:53que la justice
39:54n'est pas juste
39:55et donc qu'il faut
39:56la rendre soi-même.
39:57– Ça, c'est le désordre.
39:57– Oui, mais c'est l'anarchie.
39:59C'est l'idée
39:59qu'il n'y a pas d'institution,
40:00qu'il n'y a pas de loi
40:01et qu'au fond,
40:02il faut en finir
40:03avec toutes ces institutions
40:04qui sont toutes corrompues,
40:05etc.
40:06Bon, c'est...
40:06Si vous voulez,
40:07on va vers quelque chose
40:08de dangereux.
40:09C'est ça que je veux dire.
40:10– C'est pas ça.
40:11– Vous n'êtes un spécialiste ?
40:12– C'est celui qui sait
40:13ce qu'il doit faire
40:14sans recevoir des ordres.
40:15C'est différent.
40:16Il y a trois anarchistes.
40:18Il y a Jésus-Christ,
40:18De Gaulle et moi.
40:19– Il faut...
40:22– Ok, c'est la blague du jour.
40:23– Voilà.
40:23– Mais il faut une volonté politique.
40:26Alors là, je tombe
40:27sur un truc absolument hallucinant.
40:29Dans les crèches,
40:29une pénurie professionnelle
40:31de la petite enfance.
40:33Diplômée ou non,
40:34vous pouvez venir.
40:35Donc, vous savez
40:35qu'Elisabeth Borne
40:36avait annoncé
40:37la création de places de crèche.
40:39Le problème,
40:39c'est qu'il manque
40:4110 000 personnes.
40:42Il manque 10 000 postes.
40:44Vous savez
40:44ce qu'a mis en place
40:45le gouvernement ?
40:46Ça rejoint un petit peu
40:46ce dont on parlait avec vous,
40:48Alexandra, tout à l'heure.
40:50C'est une formation à distance.
40:52C'est qu'aujourd'hui,
40:53vous allez...
40:54Non mais je tombe de l'armoire.
40:55Pour autant,
40:56il est aujourd'hui possible
40:56de décrocher le CAP
40:58d'accompagnement éducatif
41:00petite enfance
41:01en suivant une formation
41:03à distance.
41:04Non mais on est tombé chez...
41:07Vous disiez la fin
41:08de la démocratie, Jacques,
41:09ou le chaos.
41:10Nous avons mis en place
41:11un parcours de compétences théoriques
41:12avec audio et vidéo
41:13via une équipe pédagogique.
41:15Il existe des vidéos, etc.
41:17C'est une formation
41:17qui dure entre 500 et 800 heures
41:20suivant que vous la faites
41:20en un an ou deux.
41:22Non mais on...
41:23Ça me paraît compliqué
41:24de s'occuper d'enfants
41:25quand tu ne les vois jamais.
41:26Bah oui.
41:27Non mais c'est le bon sens.
41:28Non mais c'est...
41:30Mais où on est là ?
41:31Combien ça coûte ce truc ?
41:32Et vous n'oubliez pas
41:34des normes
41:35de plus en plus drastiques
41:36dans les crèches
41:37avec l'impossibilité...
41:40Alors ça fonctionnait
41:41très bien avant
41:42mais on a recollé
41:43des normes
41:44justement
41:44sur un certain nombre
41:46de temps
41:47dans les crèches
41:49qui rendent les choses
41:50de plus en plus difficiles.
41:51Et après nous avons
41:51le Président de la République
41:52qui nous dit
41:53qu'il faut absolument
41:54faire en sorte
41:55qu'il y ait un réarmement
41:56démographique.
41:57Le problème de la dénatalité
41:58est un problème
41:59gendamental.
42:00C'est sûr qu'on n'aide pas
42:01non plus les familles,
42:02on n'aide pas les femmes
42:03à enfanter,
42:04à se sentir sécurisées,
42:05à le faire.
42:06Il faut repenser
42:06tous les modes de garde
42:07et d'ailleurs
42:08c'est aussi un des sujets
42:10sur...
42:10quand on veut réfléchir
42:12au rythme scolaire.
42:14C'est effrayant votre histoire.
42:17On va marquer une petite pause
42:17et on se retrouve avec vous
42:18dans un instant.
42:20On peut parler de ces grèves
42:21à la SNCF,
42:22là aussi,
42:23Serpent de mer,
42:25ces marronniers,
42:27le trafic francilien
42:28fortement perturbé
42:30lundi sur certaines lignes
42:31avec toujours ce même chantage.
42:34A tout de suite.
42:35Sud Radio,
42:36votre attention
42:37est notre plus belle récompense.
42:39Ça donne beaucoup de bien
42:40aux gens,
42:41rien que de vous écouter
42:42à la radio régulièrement.
42:43C'est très agréable
42:44et c'est rare.
42:45Bon,
42:46écoutez,
42:46vous voulez me rendre ému,
42:48je le suis un peu.
42:49Sud Radio,
42:50parlons-vri,
42:51mettez-vous d'accord,
42:52Valérie Expert.
42:54Alors,
42:54parlons des grèves,
42:55trafic perturbé
42:57en Ile-de-France
42:58et puis des prévisions
43:00également pour la SNCF
43:02avec des trains annulés.
43:06Comment on s'en sort
43:07de ces grèves, Jacques Miarre ?
43:09Vous qui êtes l'aîné,
43:10le doyen de cette assemblée,
43:13vous avez à chaque vacances,
43:15chaque Noël...
43:16On en a vu...
43:19Vous savez,
43:20j'avais un patron
43:21lorsque j'étais en poste
43:22dans un pays un peu exotique,
43:25il disait
43:25j'ai échappé à des dangers plus graves.
43:27Et donc,
43:28il est clair
43:29qu'aujourd'hui,
43:30on a les syndicats,
43:31la loi est mal foutue
43:33puisqu'ils vont émettre
43:36des avis de grève
43:38pratiquement à répétition.
43:40Et donc,
43:41le droit de grève
43:42est un droit constitutionnel,
43:44mais on devrait,
43:45en face,
43:46rappeler que
43:47la libre circulation,
43:49etc.,
43:49pour nos concitoyens,
43:51c'est aussi
43:51un droit constitutionnel.
43:54Donc,
43:54il y a quelque chose
43:55à trouver
43:55et il y a un moment,
43:57on devrait manifestement
44:00mettre en place
44:01un délit
44:02d'abus
44:03du droit de grève
44:04parce que,
44:06vous savez,
44:06par exemple,
44:07du côté de...
44:08En Allemagne,
44:10il y a...
44:10Les fonctionnaires
44:11n'ont pas le droit de grève.
44:12C'est aussi simple que ça.
44:14Il y a...
44:15La police n'a pas le droit de grève
44:16également chez nous.
44:18Bon.
44:18Et les militaires aussi.
44:20Mais ce qui est certain,
44:21c'est qu'il y a un abus
44:22de droit de grève
44:23et il est clair
44:25qu'aujourd'hui,
44:26les syndicats
44:26qui ont un sens
44:27de l'opportunité
44:28assez aiguë
44:30et qui profitent
44:31bien évidemment
44:32des viaducs
44:33dont on bénéficie
44:34pour se mettre
44:35en grève
44:36ou annoncer la grève.
44:37Et il faut monter
44:38le cocotier.
44:38C'est aussi simple
44:39que ça.
44:40Donc,
44:40il y a un moment,
44:41il va falloir
44:41reprendre ça
44:43et lorsqu'on a
44:44des grèves
44:45à répétition
44:45qui sont annoncées
44:46de manière systématique
44:48pendant 15 jours
44:49auparavant
44:49en disant
44:50vous l'avez annoncé,
44:51il y a un moment,
44:53il faut que les syndicats
44:54soient responsables
44:55et qu'ils ne peuvent pas
44:56continuer comme ça
44:57même si parfois
44:58on peut comprendre.
44:59J'ajoute une chose,
45:00c'est que le dialogue
45:01social
45:02à la SNCF
45:04s'est amélioré
45:05mais qu'il y a un moment,
45:07il fallait véritablement
45:08déposer le droit
45:10de grève
45:10un jour de grève
45:12pour pouvoir
45:12avoir
45:13un début
45:14de commencement
45:15de dialogue social.
45:18Donc,
45:18il y a aussi
45:19de la part de la SNCF
45:20quelques améliorations
45:21à faire.
45:22Oui,
45:22il me semble
45:24qu'en début d'année
45:24les syndicats
45:26de la SNCF
45:27ont déjà obtenu
45:27une revalorisation
45:29salariale.
45:30C'est possible,
45:30c'est même certain.
45:32Et donc,
45:32quelle est la raison
45:33de la grève aujourd'hui ?
45:34Non mais c'est toujours
45:34la même histoire
45:35et je rappelle quand même
45:36que leurs conditions
45:37de départ à la retraite
45:39sont quand même
45:39très avantageuses.
45:41Enfin,
45:42je veux dire,
45:42la grève du 8 mai
45:43elle n'a aucune
45:44aucune justification
45:45sauf celle
45:47d'abîmer un peu plus
45:49l'image du service public.
45:49Est-ce que quelqu'un
45:49a la raison de la grève ?
45:51Quelle est la raison avancée
45:52pour la grève ?
45:53Je ne sais pas.
45:54Ils réclament toujours
45:55des meilleures conditions,
45:56ils considèrent toujours
45:56que leurs conditions
45:58salariales
45:58ne sont pas suffisantes.
46:00Alors même
46:00qu'ils ont des protections
46:01que beaucoup de salariés
46:02du privé n'ont pas.
46:03Et ça,
46:04apprécions-le.
46:05Juste rappeler quand même...
46:06Est-ce que vous savez combien
46:07pardon Valérie ?
46:08Est-ce que vous savez combien
46:09coûte la SNCF
46:10ou contribuable
46:11avant même
46:12que vous ayez acheté
46:13votre propre billet de...
46:14Qui coûte super cher
46:15le billet d'ailleurs.
46:16Oui, qui coûte...
46:17Là, il y a une question
46:17sur le billet à poser.
46:1820 milliards d'euros par an.
46:20Voilà.
46:21Donc,
46:21il est évident
46:23qu'il faut plus de concurrence
46:25et qu'il faut surtout
46:27un service minimum
46:28garanti.
46:29En tout cas,
46:30pendant les vacances scolaires.
46:31Parce que
46:32qui sont
46:32ceux qui sont touchés ?
46:35Évidemment,
46:36ceux qui sont
46:36les plus fragiles
46:37économiquement et socialement.
46:39C'est intolérant.
46:40Les revendications,
46:41c'est pour une revalorisation
46:43des primes,
46:43l'amélioration des plannings
46:45des contrôleurs.
46:46Voilà, en gros...
46:47En gros,
46:48les revendications...
46:48En 40 ans de lutte,
46:49ils n'ont jamais obtenu ça ?
46:50Ben si.
46:51Mais c'est jamais suffisant.
46:53Mais en fait,
46:54ce qui est frappant
46:55à chaque fois
46:55et ce qui est renouvelé,
46:56parce que malheureusement,
46:57effectivement,
46:58vous avez raison,
46:58c'est un vieux serpent de mer,
47:00c'est vraiment cette idée
47:02qu'au fond,
47:03il y a une forme d'égoïsme.
47:05C'est quelques milliers
47:06d'agents
47:07qui font la grève,
47:09qui vont pourrir la vie
47:10à des millions
47:11de Français.
47:12Et ça,
47:13chaque fois,
47:14si vous voulez,
47:15ça ne permet pas
47:16de faire en sorte
47:17qu'ils soient plus populaires
47:17ou en tout cas
47:18qu'ils soient plus entendus.
47:19Vous voyez,
47:19là,
47:19on avait du mal
47:20autour de cette table
47:21à exprimer vraiment
47:22leurs revendications
47:22parce qu'ils en ont
47:23à chaque fois
47:24des nouvelles.
47:25Mais ils sont très impopulaires
47:27et ils le méritent
47:28parce qu'ils ne se soucient pas
47:29aussi de l'État de la France
47:30et de l'intérêt général.
47:32C'est la prime de traction,
47:35je crois.
47:35La direction de la SNCF
47:37a fermé la porte
47:38à toute augmentation
47:38de la rémunération,
47:39estimant avoir fait
47:40le nécessaire
47:41en novembre dernier.
47:432,2% d'augmentation
47:45moyenne des salaires,
47:46soit au-delà
47:46de l'inflation prévue
47:47de 1,5%
47:48par la Banque de France.
47:50Le tonneau des Danaïdes,
47:51cette histoire.
47:52Il n'y a jamais de fin.
47:53Il y a même toujours plus.
47:54Et je rappelle,
47:54pour le coup,
47:55on avait Rémi Branco
47:56qui était là,
47:57qui est un élu du Sud-Ouest,
48:00qui a fait partie
48:01de ce train
48:01des chefs d'entreprise
48:03et des élus
48:05de la région,
48:07de Toulouse,
48:08qui sont montés à Paris.
48:09Le train de la colère, c'est ça ?
48:10Le train de la colère.
48:11Ils ont été reçus,
48:13non pas par le ministre,
48:15des transports,
48:16ils ont été reçus
48:17par 4 mecs en costard,
48:194 énarques,
48:19c'est ce qu'il a dit,
48:20il était très en colère.
48:21Ils n'ont pas eu de retour.
48:22Vous avez un train
48:23avec 400 ou 500 personnes
48:24qui montent pour dire
48:25qu'on veut juste
48:26que les trains retrouvent
48:27la vitesse des années 60.
48:29Non mais vous imaginez
48:30la revendication.
48:32Ce train,
48:32ces trains de Nevers,
48:33ces trains de Toulouse
48:34qui se tombent en panne,
48:35qui sont vétustes,
48:36personne ne leur a répondu.
48:38C'est sur ça
48:39que je voulais revendiquer.
48:39Du coup,
48:41tu as dit tout ce que
48:41je voulais dire.
48:43Mais c'est scandaleux.
48:45Mais c'est scandaleux.
48:46Il a fait son coup de gueule
48:47là-dessus vendredi
48:48en parlant jeudi
48:49en disant
48:50le gouvernement
48:52des automates
48:54qui ne prennent même pas
48:56le temps de les recevoir.
48:57Mais regardez
48:58l'état des lignes.
48:58Les petits hommes gris.
48:59Moi, je fais souvent
49:00Paris-Granville.
49:01L'état de la ligne,
49:02il est catastrophique.
49:02Ça tombe tout le temps en panne.
49:04Bah oui.
49:05Et après,
49:06déjà le train du billet,
49:07le train du billet,
49:09le prix du billet
49:10est super cher
49:10et on ne comprend pas
49:12forcément toujours
49:12l'algorithme
49:13qui fait que
49:14le prix est à ce niveau-là.
49:16Les lignes ne sont quasiment
49:17jamais à l'heure
49:18où il y a toujours
49:18des retards dessus.
49:20Et ensuite,
49:20c'est au contribuable français
49:21de remettre de l'argent
49:22de sa propre poche
49:23pour reconduire
49:24le déficit
49:25qu'il y a dedans.
49:26On se dit
49:26mais attends,
49:26on marche sur la tête
49:27et ensuite,
49:27ces mêmes personnes-là
49:28vont faire grève
49:29pour redemander
49:30des droits supplémentaires.
49:31Et c'est fou.
49:32La logique,
49:33elle est incroyable.
49:33J'ai un des amis
49:35qui habitent en Suisse
49:37et qui prend toujours
49:37le train en Suisse
49:38et qui m'envoie
49:39des photos
49:40des trains en Suisse.
49:41C'est juste
49:42une pure merveille.
49:43C'est avec la concurrence
49:45avec Train Italia
49:45où ça va commencer
49:46à devenir très compliqué.
49:48Mais évidemment
49:48qu'il faut de la concurrence.
49:50Sans concurrence,
49:52on n'y arrivera pas.
49:53On sera toujours
49:54dans les mains
49:54de Sud et de la CGT.
49:56Bon alors,
49:56je vous ai gardé le meilleur.
49:57Ne t'inquiétez pas,
49:58les Italiens ont aussi
49:59le sens de la grève.
50:00Oui, c'est vrai.
50:01Ça peut venir aussi.
50:02Je parlais des Suisses.
50:04Il y a quelque chose
50:05que vous, visiblement,
50:06vous ne savez pas.
50:07C'est qu'aujourd'hui,
50:08la SNCF, etc.,
50:10a une certaine autonomie
50:11par rapport
50:12au ministère des Transports.
50:14Et qu'en réalité,
50:15le ministère des Transports
50:16n'a plus l'autorité directe
50:18sur la SNCF.
50:19C'est aussi simple que ça.
50:23Je vous ai gardé
50:23le meilleur pour la fin.
50:24François Bayrou
50:25qui évoque un référendum
50:28sur la réduction de la dette.
50:30C'est ce qu'il affirmait
50:31chez nos confrères
50:32de la tribune dimanche.
50:35Vous avez compris quoi ?
50:36C'est un plan d'ensemble
50:37que je veux soumettre.
50:38Il demandera des efforts
50:39à tout le monde.
50:40Et par l'ampleur
50:40qui doit être la sienne,
50:41il ne peut réussir
50:42si le peuple français
50:43ne la soutient pas.
50:44On peut déjà lui donner
50:45la réponse.
50:46C'est une bonne en déco.
50:48On répondra à celui
50:49qui pose la question.
50:51En plus,
50:52sur la question du référendum,
50:54déjà,
50:54on n'a pas véritablement
50:55la culture en France.
50:57Moi, je n'ai jamais voté
50:58pour un référendum.
50:58Je ne sais même pas
50:59ce que c'est.
51:01Moi, j'ai voté non
51:02à l'entrée de la Grande-Bretagne
51:04dans l'Union européenne.
51:05J'ai 32 ans.
51:06J'étais trop jeune.
51:07On a vu comment
51:08on vote pour des référendums,
51:11on participe à des référendums.
51:13On voit notamment sur l'Europe
51:14comment les Français
51:15ont été écoutés.
51:17Mais qu'est-ce que ça dit
51:18politiquement ?
51:19Parce que ça veut dire
51:20que vous, aujourd'hui,
51:23les députés
51:23ne comptent plus pour rien.
51:25Alors, il faudrait vraiment
51:27rentrer dans la Constitution
51:28parce que ça serait
51:29sur une question de finances.
51:31Je ne sais pas
51:32à quel point le référendum
51:35peut avoir une priorité
51:37sur les questions
51:38de PLFSS
51:39ou ce genre de choses.
51:40Par contre,
51:40ce qui m'intéresse,
51:41c'est que
51:42peu importe la question
51:45qui va être posée.
51:45Généralement,
51:46le référendum,
51:46il va être compris
51:47comme une sanction
51:48envers le gouvernement
51:49ou le président.
51:50Donc, les gens voteront
51:51oui ou non,
51:52mais uniquement pour sanctionner
51:52le président,
51:53pas forcément pour la question posée.
51:55Et donc,
51:55je ne vois pas véritablement
51:56l'intérêt pour François Bayrou
51:57de faire ça maintenant,
51:59si ce n'est
51:59d'acter une espèce
52:00de mort politique
52:01avant ce qui se passera.
52:02Les réactions,
52:05ça a été idée loufoque,
52:06idée farfelue.
52:08Même Aurore Berger
52:09ne voit pas autre chose
52:11qu'une façon
52:12de contourner
52:12le Parlement.
52:14Laurent Wauquiez,
52:16qui a pas mal d'humour,
52:17dit qu'il n'y a pas besoin
52:18de référendum
52:19pour savoir que les Français
52:19en ont assez
52:20des augmentations d'impôts.
52:21Et la seule chose
52:22qu'on demande au Premier ministre,
52:23c'est d'avoir enfin
52:24le courage de s'attaquer
52:24au gaspillage
52:25de l'argent public.
52:26Là encore,
52:27on a le sentiment
52:28qu'ils veulent gagner du temps.
52:29Ça va être quoi ?
52:30Vous voulez qu'on taxe
52:30les retraités ?
52:31Vous voulez qu'on taxe
52:32les...
52:32Est-ce que vous voulez
52:33plus d'impôts ?
52:33Les gens vont répondre
52:34« Bah non, il n'y a pas
52:35de question à ce que vous voulez. »
52:36Ça met en lumière
52:37à nouveau
52:38l'impuissance publique
52:40en réalité.
52:41Parce que regardez
52:41tous les sujets
52:42qu'on a évoqués ici.
52:43La sécurité,
52:45les rythmes scolaires,
52:46la dette.
52:47L'éducation.
52:48Voilà.
52:49Ce sont des vieux
52:50serpents de mer
52:51qui nous étouffent
52:54depuis des années
52:54et qu'on n'arrive pas
52:57à trouver de solution.
52:58On est là,
52:58on tourne en rond.
52:59Le raffin random
53:00tel que le propose
53:01Bérou,
53:02c'est tout simplement
53:03imbitable.
53:04Point barre.
53:04Mais c'est tout.
53:05Je comptais sur vous.
53:06Voilà,
53:07pour résumer,
53:07bon résumé,
53:08Jacques,
53:09merci.
53:09Fin du débat,
53:10au revoir.
53:11Non, non,
53:11mais je comptais sur vous
53:12pour m'expliquer
53:13ce qu'il voulait faire,
53:15ce qu'il voulait dire.
53:16Je crois que lui-même
53:17ne le sait pas.
53:17Un plan d'ensemble
53:18que je veux soumettre,
53:19ça veut dire quoi ?
53:20Cocher...
53:21Vous savez,
53:21il y a un parlement
53:22pour ça.
53:22il y a un parlement.
53:24Tapez un,
53:24tapez deux,
53:25taxez,
53:26je veux dire,
53:26c'est quoi ?
53:27C'est vraiment un coup
53:30de communication politique.
53:31Déjà,
53:32c'est assez cohérent
53:32avec Saline
53:33puisqu'il a toujours fait
53:34de la question du budget,
53:36de la responsabilité
53:37vis-à-vis des finances,
53:38etc.
53:38l'un de ses chevaux de bataille.
53:41C'est l'un des premiers
53:42à avoir pointé du doigt
53:44cette question
53:44et ce depuis longtemps.
53:45D'une certaine façon,
53:47il est assez cohérent
53:54avec la ligne
53:56qui s'est fixée
53:56depuis le départ.
53:57Maintenant,
53:58effectivement,
53:58on voit assez mal
53:59les Français éplucher
54:01les lois finances,
54:01éplucher parce que
54:02ce sont des questions
54:02très techniques.
54:04Généralement,
54:04des référendums,
54:05ça reste des questions
54:06beaucoup plus ouvertes
54:07ou en tout cas
54:08beaucoup plus simples.
54:10Moi, j'imagine plus
54:11un référendum,
54:12par exemple,
54:12sur l'immigration.
54:13Ça fait partie
54:13des questions
54:14qui sont beaucoup plus
54:14plébiscitées
54:15par les Français.
54:17Donc,
54:17je vois ça
54:18comme un coup politique.
54:19C'est l'idée de dire
54:20que nous,
54:20François,
54:21dans le rouge,
54:21un certain nombre
54:22d'économistes
54:22nous expliquent
54:23que la situation
54:24du budget de l'État
54:26est catastrophique
54:27et en ce sens,
54:28on court vers
54:29des lendemains
54:30qui déchantent
54:31et en ce sens,
54:33ce sera une façon
54:34pour lui
54:34de dire
54:35qu'il a fait quelque chose,
54:36qu'il a tenté quelque chose,
54:37en tout cas,
54:37qu'il a proposé quelque chose
54:38et donc
54:39qu'il pourra
54:40s'en sortir
54:41par cette pirouette
54:42si demain,
54:43il est attaqué
54:43sur le fait
54:44que l'État
54:45continue à chuter.
54:46Mais cette dette,
54:48c'est quand même...
54:48Juste un point,
54:49Noémie,
54:50il n'y a aucune solution
54:52à la dette de la France
54:54dans le cadre
54:54des traités européens
54:56aujourd'hui.
54:57C'est aussi simple
54:57que ça.
54:58Et si M. Bérou
54:59était moins euro-BA,
55:01il devrait s'en rendre compte.
55:02J'adore les expressions
55:04de Jacques.
55:05Mais euro-BA.
55:06Non mais je rajoute
55:07un dernier point,
55:08c'est que peut-être
55:10qu'il est en accord
55:10avec Saline,
55:11c'est vrai.
55:11Il a toujours voulu
55:12ce type de débat
55:13sur le budget.
55:15Mais c'est quand même
55:15curieux de la part
55:17de François Bérou,
55:18sachant qu'il a été
55:18à la tête du haut
55:19commissariat au plan
55:20et personne ne sait
55:20que c'est ça.
55:22Moi, je trouve ça
55:22quand même curieux
55:23de parler de dépenses publiques
55:24alors que ça a été
55:25un trou dans les dépenses publiques
55:26pendant très longtemps.
55:27Je veux bien
55:27qu'on amène la question,
55:28je veux bien,
55:29et effectivement pour moi
55:30c'est une question
55:30de communication politique
55:31derrière,
55:32mais il y a une cohérence
55:33avec les actes
55:33que tu as vus par le passé
55:34qui ne tient pas.
55:35Si tout cela n'avait pas
55:36des conséquences tragiques
55:37sur le quotidien des Français,
55:40on pourrait en rigoler
55:41en réalité,
55:41parce que c'est une vaste blague,
55:42mais c'est tragique en réalité.
55:45Parce que lui,
55:45cette dette publique,
55:47il en est lui-même,
55:48comme tu viens de le dire,
55:49à un des responsables.
55:52Je veux dire,
55:52c'est son bilan.
55:53Bien sûr.
55:54C'est lunaire.
55:56Il a accepté les premiers minutes.
55:56Il essaie de s'en extraire
55:57en proposant ça.
55:59Absolument.
55:59Mais comment il va le mettre en place ?
56:01En plus,
56:01ça coûte de l'argent
56:02de mettre en place
56:02un référendum.
56:03Ah, ça oui.
56:05Non, mais ça coûte de l'argent.
56:06Et puis,
56:06quelle question aussi !
56:08Et ça emmerde les communes.
56:08Et ça emmerde les élus locaux
56:09qui doivent tenir
56:10des bureaux de vote.
56:11Eh bien oui.
56:11On y croit assez mal.
56:12Vous savez,
56:13une question de référendum,
56:14il faut répondre par oui ou non.
56:16Donc,
56:16ce sera une question
56:17qui doit être...
56:18Enfin,
56:19ça va être très compliqué
56:19de trouver la bonne question
56:20qui permettra...
56:21C'est forcément oui ou non ?
56:24Oui, c'est forcément oui.
56:24Normalement, oui.
56:25Ah bah oui.
56:25C'est pour ça que c'est une question
56:26qui va être très précise.
56:26Est-ce que vous voulez
56:27qu'il fasse vous demain ?
56:28C'est pour ça que les questions
56:29on pose ?
56:30C'est en fonction
56:30de la question aussi.
56:31Bah oui.
56:33Voulez-vous de meilleurs
56:35services publics ?
56:35Oui.
56:36Mais ça ne va pas avancer.
56:37Non, mais c'est ridicule.
56:39Sur ce sujet-là,
56:41ça n'a aucun sens.
56:42Bon,
56:43alors,
56:43il fait quoi ?
56:44Il a...
56:45Oui, c'est pour faire
56:45des interviews,
56:46c'est pour communiquer,
56:47c'est pour...
56:48Bah, c'est comme
56:48la convention citoyenne
56:50sur les rythmes scolaires.
56:51C'est pour faire
56:51de la communication
56:52et pour faire un pas de côté
56:54et se déporter
56:55de la situation catastrophique
56:57dans laquelle
56:58nous nous trouvons
56:58et dont ils sont...
57:01C'est leur bilan,
57:02en fait.
57:03Mais comme il n'y a pas
57:03de majorité
57:04et que bientôt...
57:05Bah déjà,
57:05le budget n'a pas été voté.
57:07Il est passé au 49-3
57:08et les conversations
57:09sur le budget
57:09vont bientôt commencer
57:10fin septembre.
57:11Donc,
57:12c'est déjà le moment
57:13de se poser la question.
57:14Voilà.
57:15On a des auditeurs
57:15qui ont de l'humour.
57:17Soisic nous dit
57:17faut-il réduire la dette,
57:19supprimer les avantages
57:19accordés...
57:20Voilà.
57:21Pour réduire la dette,
57:22faut-il supprimer
57:22les avantages accordés
57:24aux ex-premiers ministres ?
57:25Oui, non.
57:26Ça peut être une série
57:28de questions
57:30comme celles-là.
57:31Oui.
57:32Après,
57:32l'idée d'un référendum
57:33est intéressante.
57:34Bah oui,
57:35mais sur quoi ?
57:36Comment faire ?
57:37Sur ce sujet,
57:37je pense que c'est...
57:37Quand on voit
57:38que les cahiers
57:38de doléances
57:39ne sont jamais écoutés,
57:41n'ont jamais été écoutés...
57:43Ça a été dramatique.
57:44Je me souviens,
57:44j'avais fait des reportages
57:46dans des tout petits villages
57:47de quelques centaines
57:48d'habitants
57:48au moment justement
57:50où les gens se réunissaient
57:52pour ces fameux cahiers
57:53de doléances
57:54et ils y croyaient vraiment.
57:56Ils organisaient des réunions
57:57dans les petites mairies
57:59et ils ont joué le jeu
58:01vraiment.
58:02Beaucoup de citoyens français
58:03ont joué le jeu.
58:04Ils étaient sûrs
58:05qu'ils allaient être entendus
58:05et n'ont pas été entendus.
58:07Et ça,
58:07c'est un drame.
58:08Effectivement,
58:08ça ne m'encourage pas
58:09ensuite à participer
58:10au référendum
58:11et à considérer
58:12que la parole
58:13peut être entendue
58:14quand on s'exprime
58:15en tant que français.
58:15Ils ont été écoutés
58:16mais pas entendus.
58:17Et ouais.
58:18Voilà.
58:18Bah écoutez,
58:19ce sera le mot de la fin.
58:20Merci à tous les quatre
58:21d'avoir été là.
58:22Merci, Vélique.
58:23Ave et...
58:24Ave et Jacques.
58:25Et bye bye démocratie.
58:27À la prochaine.
58:27Salut l'anarchiste.
58:28Salut l'anarchiste.
58:30Jeune homme.
58:31On a appris,
58:32on aura appris
58:32quelque chose aujourd'hui.
58:34Jésus,
58:35De Gaulle,
58:36Jacques Myard,
58:36les trois anarchistes.
58:38Merci beaucoup.
58:39On se retrouve demain.
58:40Très bonne journée
58:41sur Sud Radio.
58:41Bonne journée à tous.
58:42Sud Radio.
58:43Sud Radio.
58:44Parlons vrai.
58:44Parlons vrai.
58:45Sud Radio.
58:46Parlons vrai.

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