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00:00Ici Sud Radio. Les français parlent au français. Je n'aime pas la blanquette de Vaud. Je n'aime pas la blanquette de Vaud.
00:14Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:17Qui dit, qui ose prétendre que les députés et que la plupart de nos politiques ne sont pas 24 heures sur 24, corps et âme, attachés à refaire marcher la France, à refaire de la France ce grand pays que nous avons connu.
00:33Qui dit ça ? Vous allez voir, il ne s'occupe que des choses essentielles, notamment Gabriel Attal sur Dreyfus.
00:47Il n'a pas une drôle de tête, Gabriel Attal, il est sympathique, il est le chef des députés Renaissance, mais il a déposé, vendredi dernier, une proposition de loi à l'Assemblée Nationale pour élever le capitaine Alfred Dreyfus,
01:04Alfred Dreyfus, de la fameuse historique affaire Dreyfus. Je rappelle, né en 1859, mort en 1935, à titre posthume, donc bien sûr, au grade de général de brigade.
01:18Alors voilà. Alors, très bien, rendons tous les hommages qu'on veut à Dreyfus. Il y a eu des films magnifiques, dont celui de Roman Polinsky, le j'accuse, le fameux j'accuse.
01:28Mais qu'est-ce que ça veut dire aujourd'hui ? Qu'est-ce que ça veut dire de dire aujourd'hui, en 2025, on connaît toute l'histoire de l'affaire Dreyfus,
01:38terrifiant son accusation, l'escroquerie du procès, etc., le bagne et tout ça, et ça a été l'affaire, je dirais l'affaire de la fin du XIXe siècle et le début du XXe.
01:51Et bien voilà. Alors, il y a eu effectivement une tribune signée par d'honorables personnes, Pierre Moscovici, Frédéric Salabarou et le président de la maison, Zola Musard Dreyfus.
02:05Très bien. Et il appelait à ce qu'un ou plusieurs parlementaires et pourquoi pas la représentation nationale toute entière s'en permettant de ce combat.
02:13Voilà. Donc, Gabriel Attal estime que les cinq années de déportation et d'humiliation de Dreyfus sur l'île du diable ont irrémédiablement,
02:20et c'est vrai, freiné sa carrière militaire. Il est incontestable que sans cette injustice, il aurait naturellement accédé au plus haut grade.
02:29Très bien. Très bien. On peut l'accepter.
02:31Mais dites-moi, la seule chose que vous trouvez à faire aujourd'hui, c'est d'élever à titre posthume le capitaine Dreyfus au grand général ?
02:40Mais ça va lui apporter quoi à Dreyfus ? Ça va apporter quoi à la cause de Dreyfus qui est heureusement totalement entendue ?
02:48Et je vais vous dire, en fait, ça s'appelle de la com, de la pure, chimiquement pure, totalement déplumée de la communication.
02:58Vous n'avez pas autre chose à faire. Vous n'avez pas autre chose à faire que de vous occuper de ça, d'élever un mort,
03:04et d'élever un mort à qui, heureusement et grâce à Zola, parce qu'il faut se rappeler, c'est grâce à Zola et j'accuse,
03:09à qui il a été rendu justice, vous allez vous le faire au temps de général.
03:14Mais c'est quoi ça ? C'est à ça que vous pensez toute la journée ?
03:18Vous n'avez pas autre chose à faire avec tous les problèmes qui se passent en France, avec la sécurité, avec tout le reste, on ne va pas étayer ?
03:24Ah oui ? Évidemment, c'est tellement plus facile de s'occuper des morts que de faire attention aux vivants.
03:31Et évidemment, et bien peut-être que, écoutez, faites ce que vous voulez, c'est très bien, faites le général, faites le maréchal, il n'y a aucun problème.
03:39Mais je vais vous dire, occupez-vous de ce à quoi vous êtes payés et ce à quoi vous êtes consacrés, chers politiciens.
03:47C'était avant, c'était presque la guerre 14-8, il y avait des poissonneurs dans le métro.
03:57Et oui, vous savez, il y a les tickets, on poissonnait vos tickets, là c'est fini ça, maintenant c'est la mobilité qui compte.
04:04Et c'était Serge Gainsbourg, bien sûr, dans le poissonneur des Lilas.
04:07Qu'est-ce qui se passe ? Eh bien, dimanche dernier, Salomé Ferraris, une journaliste BFM TV,
04:12eh bien elle a reçu une amende de 150 euros, attendez, dans le métro, même pas dans les wagons, dans les stations de métro.
04:20Voilà, c'est très simple, je vous raconte rapidement.
04:22Donc, elle se rend l'après-midi au magasin Plantes pour tous, une jardinerie à Bakou qui propose des plantes.
04:29Voilà, elle trouve son bonheur pour 70 euros une strelisia appelée oiseau de paradis, une jolie plante,
04:35qu'elle souhaite installer dans son salon.
04:38Donc, elle s'apprête à rejoindre l'arrêt Gambetta sur la ligne 3 depuis la Station République avec son amie.
04:45Elle croise une agence de la RATP qui lui demande de présenter ses papiers et son pass Navigo.
04:50Et évidemment, elle avait sa plante en main.
04:52Et à ce moment-là, il dit, elle était dans le couloir, même pas sur le quai, ni dans le métro.
04:57Et elle demande pourquoi on la contrôle, et elle lui dit, voilà, vous n'avez pas le droit, effectivement,
05:04de passer dans le métro avec une plante, donc je vous fais un PV.
05:08Oui, oui.
05:09Alors, bon, l'autre journaliste Salomé, bon, elle laisse faire, pourquoi pas ?
05:14Et elle pense que c'est une amende de 20 à 30 euros.
05:16Ah, pas du tout, pas du tout, c'est 150 euros.
05:19Vous voyez, c'est beaucoup plus cher qu'uriner dans les couloirs du métro,
05:24c'est faire un acte de violence, c'est mettre ses pieds sur les sièges, etc.
05:29Non, non, là, elle avait une plante qu'elle pouvait peut-être prendre.
05:32Il y a des tas de gens qui ont des valises énormes qu'elles prennent dans le métro, non.
05:36Voilà, donc, elle s'est acquittée, effectivement, de l'amende.
05:41Et c'est ça que je trouve magnifique, voilà.
05:42Dans le métro, il y a un certain nombre de gens qui chapardent,
05:46un certain nombre de gens qui volent, c'est très bien.
05:48Et on s'en occupe, et la police s'en occupe.
05:49Mais là, qu'une agence de la RATP dresse une amende,
05:54donne à 250 euros à quelqu'un qui transporte des plantes,
05:58évidemment, des plantes, c'est une arme létale.
06:00C'est pire qu'une Kalachnikov, bien sûr.
06:02Non, franchement, il faut arrêter, il faut arrêter.
06:05Toutes ces choses-là, vous savez, que je vous énumère comme ça,
06:08quelquefois, on se dit, bon, on a envie d'en rire,
06:10de peur d'être obligé d'en pleurer.
06:12Mais c'est quand même pathétique.
06:14C'est tout ce qu'on a trouvé pour ramasser de l'argent.
06:16Évidemment, on a 3 000 milliards de dettes,
06:18mais ça va être compensé parce que l'État a soutiré 150 euros
06:24à Salomé, la journaliste de BFM TV.
06:28C'est pas magnifique, ça ?
06:29On vit une époque formidable.
06:31Sud Radio Bercov dans tous ses états.
06:33Ouais, je pue du Waterman, effectivement,
06:36disait Léo Ferré, le merveilleux Léo Ferré, poète, vos papiers.
06:40Oui, mais quand on pue du Waterman et tant qu'on écrit,
06:42ça va plus du tout.
06:43Là, là, ça vient d'arriver.
06:44Et la justice algérienne a lancé des mandats d'arrêt internationaux,
06:48deux mandats d'arrêt internationaux,
06:50contre l'écrivain franco-algérien Kamel Daoud.
06:53Je rappelle, prix Goncourt 2024.
06:54D'ailleurs, c'est une première pour le prix Goncourt.
06:56Il n'y avait jamais eu un prix Goncourt
06:58qui était victime de mandats d'arrêt internationaux.
07:01Vous voyez ?
07:02Donc, en mars dernier, là, Interpol Algérie
07:06a émis un mandat d'arrêt internationaux et puis il y en a eu un second.
07:11Alors, on ne sait pas pourquoi, on ne sait pas, on va voir.
07:16Mais voilà, c'est la première fois, effectivement, je vous disais que ça se passe.
07:22Et puis, c'est intéressant, le commentaire de Kamel Daoud,
07:25il disait, pendant la guerre civile des années 90,
07:28on assassinait des écrivains en Algérie.
07:30Aujourd'hui, on les met en prison et on lance des mandats d'arrêt contre eux.
07:33Voilà.
07:33Et Kamel Daoud, donc, on l'espère, je pense que certaines autorités
07:37espèrent qu'ils rejoignent Boalem Sansal,
07:40qui, comme vous le savez, déjà depuis 4 mois, bientôt 5 mois,
07:43est emprisonné en Algérie, arbitrairement arrêté.
07:48Ça fait très exactement 171 jours.
07:51Voilà.
07:51Alors, il y a eu, je vous dis ça pour l'anecdote,
07:54il y a eu, heureusement, l'Assemblée nationale
07:56à voter à une très grosse majorité
08:00une proposition de résolution appelant
08:03à la libération immédiate et inconditionnelle de Boalem Sansal.
08:08Voilà.
08:09Eh bien, effectivement, une très large majorité a été,
08:13ils ont rencontré,
08:14et il y a eu 28 voix contre.
08:16Qui étaient 28 voix contre ?
08:18Eh bien, comme par hasard,
08:21la France insoumise.
08:23La France insoumise a voté contre
08:25la libération immédiate de Boalem Sansal.
08:28Quelle démocratie !
08:30Quelle démocrate magnifique !
08:32Vraiment, quel amoureux de la liberté !
08:36C'est France insoumise ou France soumise ?
08:39Vraiment, dites-nous un peu, qu'on sache un peu,
08:41parce que là, au moment où les mots changent de sens
08:44et les sens de mots,
08:46on voudrait savoir, effectivement,
08:49où vous créchez, où vous appartenez,
08:50à quoi vous appartenez.
08:52Ne pas demander la libération.
08:54Être contre, être contre
08:55une résolution demandant la libération immédiate
08:58d'un écrivain ?
09:00C'est quoi, ça ?
09:01Dites-moi, c'est intéressant.
09:02Vous vous appelez de gauche ?
09:04Vous êtes de gauche ?
09:05Vous êtes de gauche...
09:07Vous êtes plutôt sinistre,
09:09comme on dit en latin.