Le Trio Xenakis interprète le Rebond B puis le Rebond A composés par Iannis Xenakis en 1987-88. Extrait du concert donné le 8 mai 2022 à l'auditorium de la Maison de la Radio et de la Musique.
Rebond B interprété par Emmanuel Jacquet du Trio Xenakis
Rebond A interprété par Rodolphe Thér du Trio Xenakis
Nouvelle variation sur le rythme et les timbres des percussions, dans le sillage de Psappha et d’Idmen A et B (1985), Rebonds est un diptyque que l’interprète peut jouer de deux façons, soit AB, soit BA. Ce qui est déterminé, c’est la nomenclature : toms, bongos, grosse caisse, woodblocks. Les hauteurs sont relatives, et elles sont seulement indicatives : ce qui compte, c’est l’impact, l’accentuation et la densification progressive des sons. Dans Rebonds A, les peaux seules sont requises, et la pulsation est constante, elle sert de repère. L’œuvre commence par des rebonds accentués d’abord sur trois impacts, puis sur 4, 5, 6, 7, tandis que des triolets viennent perturber le jeu. Le nombre d’impacts ne cesse d’augmenter en tendant vers le roulement, qui ne se produit jamais. La complexité des figures rythmiques atteint son apogée en un passage très virtuose, puis le mouvement s’interrompt brusquement, les impacts se produisant de manière de plus en plus discontinue et s’effaçant peu à peu dans le silence et l’immobilité.
Dans Rebonds B, Xenakis ajoute les woodblocks. Le mouvement commence par un dialogue entre les bongos, qui font entendre une sorte d’ostinato avec des coups déphasés, et les toms et la grosse caisse, qui énoncent des figures rythmiques simples. Là encore, la densité des impacts s’accroît en même temps que la désorganisation de la structure initiale jusqu’au moment où interviennent les woodblocks sur des figures arpégées. Les peaux reprennent le dessus, puis tous les instruments se réunissent dans des effets polyrythmiques et polytimbriques. Enfin, les woodblocks ébauchent une mélodie pentatonique très simple, évocatrice de musiques non européennes : elle s’entrelace avec les premiers motifs rythmiques et s’associe aux peaux dans un finale d’une grande virtuosité.
Rebond B interprété par Emmanuel Jacquet du Trio Xenakis
Rebond A interprété par Rodolphe Thér du Trio Xenakis
Nouvelle variation sur le rythme et les timbres des percussions, dans le sillage de Psappha et d’Idmen A et B (1985), Rebonds est un diptyque que l’interprète peut jouer de deux façons, soit AB, soit BA. Ce qui est déterminé, c’est la nomenclature : toms, bongos, grosse caisse, woodblocks. Les hauteurs sont relatives, et elles sont seulement indicatives : ce qui compte, c’est l’impact, l’accentuation et la densification progressive des sons. Dans Rebonds A, les peaux seules sont requises, et la pulsation est constante, elle sert de repère. L’œuvre commence par des rebonds accentués d’abord sur trois impacts, puis sur 4, 5, 6, 7, tandis que des triolets viennent perturber le jeu. Le nombre d’impacts ne cesse d’augmenter en tendant vers le roulement, qui ne se produit jamais. La complexité des figures rythmiques atteint son apogée en un passage très virtuose, puis le mouvement s’interrompt brusquement, les impacts se produisant de manière de plus en plus discontinue et s’effaçant peu à peu dans le silence et l’immobilité.
Dans Rebonds B, Xenakis ajoute les woodblocks. Le mouvement commence par un dialogue entre les bongos, qui font entendre une sorte d’ostinato avec des coups déphasés, et les toms et la grosse caisse, qui énoncent des figures rythmiques simples. Là encore, la densité des impacts s’accroît en même temps que la désorganisation de la structure initiale jusqu’au moment où interviennent les woodblocks sur des figures arpégées. Les peaux reprennent le dessus, puis tous les instruments se réunissent dans des effets polyrythmiques et polytimbriques. Enfin, les woodblocks ébauchent une mélodie pentatonique très simple, évocatrice de musiques non européennes : elle s’entrelace avec les premiers motifs rythmiques et s’associe aux peaux dans un finale d’une grande virtuosité.
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