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00:00 *Musique*
00:06 - Bonjour Manuel Bonpart. - Bonjour.
00:07 - Après le Royaume-Uni, l'Allemagne et les Etats-Unis annoncent à leur tour l'envoi de chars de combat en Ukraine.
00:12 Ils estiment que sans renforts militaires, Kiev ne pourra pas gagner la guerre. Est-ce qu'ils ont raison ?
00:17 - En tout cas, ça c'est leur décision souveraine.
00:20 La question qui nous est posée, c'est est-ce que la France doit faire la même chose ou pas ?
00:24 - La première question c'est est-ce qu'ils ont raison de le faire eux ?
00:26 Et on en viendra si vous voulez voir la France après.
00:28 - Non, il ne m'appartient pas si vous voulez de commenter la politique extérieure et la politique militaire d'autres Etats.
00:34 - Alors il faut tout faire pour que l'Ukraine gagne cette guerre ?
00:37 - Mais justement, ça pose la question de quels sont les objectifs militaires et stratégiques que nous avons en Ukraine.
00:45 Est-ce que l'on pense que la victoire et la paix, elle sera le résultat d'une victoire militaire face à une puissance qui est une puissance nucléaire ?
00:52 Personnellement, je ne le crois pas.
00:53 - C'est-à-dire que vous pensez que l'Ukraine ne pourra pas gagner et vous ne souhaitez pas qu'elle gagne ?
00:57 - Oui, d'abord ça voudrait dire qu'est-ce que ça veut dire gagner ?
01:00 La première question ce serait ça.
01:01 Ça veut dire chasser les troupes russes du territoire ukrainien, c'est ça ?
01:06 Est-ce que la Russie, puissance militaire et puissance nucléaire, est capable d'accepter une défaite militaire ?
01:12 Je n'en suis pas certain, c'est pas que je ne le souhaite pas.
01:14 C'est que je me pose cette question-là et je regarde notre responsabilité.
01:18 Je pense que notre responsabilité c'est que, bien évidemment, il faut aider les Ukrainiens à se défendre.
01:22 Mais il faut aussi travailler, continuer à travailler, une solution qui soit une solution diplomatique
01:27 pour arriver à la paix dans les délais les plus rapides possibles.
01:30 - Mais vous dites sur l'aspect militaire, de toute façon, l'Ukraine n'y arrivera pas.
01:35 L'Ukraine n'arrivera pas à chasser l'armée russe de son territoire ?
01:39 - Honnêtement, ce sont des sujets difficiles, sensibles, donc je veux faire attention à ce que je dis.
01:43 Mais je ne suis pas en train de vous dire que l'Ukraine ne peut pas gagner.
01:47 Je suis en train de poser la question de savoir si on pense qu'une puissance nucléaire comme la Russie
01:52 est prête à accepter une défaite militaire.
01:55 Je pense que c'est quand même une question qu'on peut se poser.
01:57 - La position de la Russie, on ne la connaît pas.
01:59 En tout cas, on ne sait pas ce qu'elle va advenir.
02:02 Mais vous dites, l'objectif, c'est que l'Ukraine, qu'on en finisse avec ce conflit.
02:10 Est-ce que la France doit envoyer des chars leclerc à l'Ukraine pour l'aider à se défendre ?
02:15 - Alors voilà, ça, c'est la vraie question.
02:16 Alors moi, j'ai plusieurs choses à dire sur ce sujet.
02:19 Premièrement, je pense que si on devait prendre une telle décision,
02:22 on ne peut pas le faire sans un débat à l'Assemblée nationale.
02:25 Parce que je pense que c'est une montée en puissance du niveau d'armement
02:28 qu'on fournirait aux Ukrainiens qui nécessitent à minima un débat démocratique.
02:32 J'ai entendu le ministre Lecornu hier dire que ça pourrait être,
02:36 que ce n'était pas tabou, mais que ça pourrait être une forme de cadeau empoisonné.
02:39 Parce que c'est un peu technique, mais les chars français, en l'occurrence,
02:43 ne sont pas forcément adaptés et les troupes ukrainiennes ne sont pas forcément entraînées,
02:47 n'ont pas forcément les formations pour les utiliser.
02:48 - L'Ukraine, a priori, ne demande pas les chars français, les chars leclerc.
02:51 - Donc, je ne suis pas certain que ce soit la bonne décision de le faire.
02:55 Et si on devait en arriver là, je pense que ça nécessiterait un débat démocratique
02:59 à l'Assemblée nationale pour qu'on dispose des informations stratégiques, militaires,
03:03 qui nous permettent de pouvoir prendre une décision en connaissance de cause.
03:06 - La position de la France insoumise aujourd'hui, elle n'est pas fixée ?
03:09 - Non. Pour une raison simple, ce n'est pas que je ne veux pas vous répondre,
03:12 c'est que, je vous disais tout à l'heure, c'est une question qui est une question compliquée
03:15 et ça nécessite d'avoir un certain nombre d'informations,
03:18 qui sont des informations qui ne sont pas révélées au grand public aujourd'hui.
03:21 - Un secret défenseur.
03:21 - Donc, il est légitime qu'on puisse dire, avant de pouvoir prendre une décision sur ce sujet,
03:25 il faut qu'on puisse avoir un débat à l'Assemblée nationale.
03:27 - Est-ce que le départ des Russes d'Ukraine est une condition pour la paix ?
03:31 - Ah ben, ça c'est évident. Les deux conditions, de mon point de vue, pour la paix,
03:35 c'est le maintien, la garantie ou le retour à l'intégrité territoriale ukrainienne.
03:42 - Y compris la Crimée ?
03:43 - Ben ça, c'est une question compliquée parce qu'il y avait un processus,
03:47 il y avait un accord qui avait été passé, c'était les accords de Minsk,
03:50 qui posaient un certain nombre de conditions sur la Crimée.
03:54 Il y avait une feuille de route, en quelque sorte, pour sortir de ce conflit.
03:58 Je pense que tout ça doit forcément être renégocié.
04:00 Mais la condition, c'est l'intégrité territoriale ukrainienne
04:04 et des conditions collectives de la sécurité pour chacun.
04:09 C'est ça qui doit être discuté, c'est ça qui doit être au cœur des négociations pour la paix.
04:13 - Aujourd'hui, le président Zelensky demande aussi des missiles de longue portée,
04:16 des avions de combat.
04:18 Jean-Luc Mélenchon, depuis le début de la guerre, dit "il ne faut pas envoyer d'armes aux Ukrainiens".
04:22 - Ce n'est pas tout à fait ce qu'il a dit.
04:24 - Si vous étiez au pouvoir, vous lui enverriez des armes à l'Ukraine ?
04:30 - Ce que je crois, dit Jean-Luc Mélenchon,
04:32 premièrement, c'est que ce sont des questions qui ne nécessitent pas forcément d'en faire une publicité,
04:38 de donner toutes les informations sur ce qu'on va livrer et ce qu'on ne va pas livrer,
04:41 tout simplement parce qu'il faut garantir la sécurité de nos approvisionnements.
04:45 Donc il faut faire un petit peu attention avec ce sujet.
04:48 Premièrement, deuxièmement, c'est illusoire de considérer que la solution à ce conflit,
04:53 à cette guerre, ne soit que militaire.
04:55 Je pense que c'est une erreur de faire ça.
04:57 Et il faut faire attention aux effets d'annonce.
04:59 Parce qu'on peut venir sur des plateaux de télé et dire "il faut livrer des chars,
05:02 la France doit livrer des chars".
05:03 Mais si ce sont des chars qui sont un boulet pour les troupes ukrainiennes
05:06 parce qu'elles ne sont pas en capacité de les utiliser, elles sont mal formées,
05:09 on fait un effet d'annonce mais qui n'a aucun résultat concret sur le terrain d'un point de vue opérationnel.
05:13 Il faut, Manuel Bompard, dialoguer avec Vladimir Poutine aujourd'hui ?
05:17 Obligatoirement.
05:19 Si vous voulez arriver à la paix, vous êtes obligé de discuter avec la personne avec qui vous voulez conclure la paix.
05:26 Sinon c'est impossible d'aller…
05:27 Mais avec quel préalable ?
05:28 Ce qu'on a fixé ici, je pense.
05:30 Donc le retrait, d'abord les Russes doivent se retirer.
05:32 C'est une condition de mon point de vue.
05:34 Moi je ne suis pas à la manœuvre de ces négociations diplomatiques.
05:36 Et donc comme les Russes aujourd'hui ne se retirent pas, il ne faut pas qu'il y ait de dialogue pour l'instant ?
05:39 Non, non, non.
05:40 Est-ce qu'il y a une condition préalable ?
05:43 Non, mais il faut qu'il y ait un dialogue sans préalable.
05:47 Mais ce dialogue ne pourra aboutir sur une solution de paix acceptée par tous
05:52 que si cette solution contient le retrait des troupes russes du territoire ukrainien.
05:57 La réforme des retraites à présent, Manuel Bompard.
05:59 La prochaine mobilisation des syndicats, c'est la semaine prochaine, le 31.
06:03 Mardi, l'intersyndical appelle à multiplier les actions.
06:06 La CGT en particulier veut multiplier les actions, les grèves.
06:10 Il y en a aujourd'hui dans le secteur de l'énergie, dans les raffineries.
06:12 Est-ce que vous êtes sur la même ligne ?
06:14 Est-ce que vous appelez à la grève partout où c'est possible et tout le temps ?
06:17 Oui, enfin il faut être très clair.
06:20 C'est facile de dire ça sur un plateau de télévision.
06:22 C'est les salariés qui décident de leur forme d'action.
06:25 Mais il faut une extension du conflit.
06:27 Je le crois, oui, pour gagner je pense qu'il faut étendre le conflit.
06:29 Ça veut dire être plus nombreux encore dans la rue mardi.
06:33 Et donc je profite de ce micro pour appeler toutes celles et ceux qui nous écoutent à se mobiliser mardi.
06:38 Parce que c'est très important qu'on soit plus nombreux que jeudi dernier.
06:41 Et puis à chaque fois que les salariés décident de rentrer dans un mouvement de grève,
06:44 bien évidemment nous les soutiendrons et nous les accueillons.
06:46 Mais ça veut dire que c'est dans la rue que ça se joue ?
06:47 Je crois, oui.
06:48 Et vous pensez que c'est la rue qui doit faire plier Manuel Macron ?
06:50 Je le pense, oui, pour une raison très simple.
06:52 C'est que le gouvernement a choisi une méthode de discussion à l'Assemblée.
06:55 C'est le parlementaire que vous êtes qui dit ça ?
06:57 Oui, mais je vais vous dire pourquoi.
06:59 Parce que le gouvernement a choisi une méthode de discussion à l'Assemblée nationale.
07:03 C'est un peu technique, c'est l'article 47.1.
07:05 C'est un projet de loi de finances de la sécurité sociale rectificative
07:08 qui fait qu'au-delà de 50 jours de débat à l'Assemblée nationale,
07:11 si on n'est pas arrivé au vote, le gouvernement peut légiférer par ordonnance.
07:15 L'article est dans la Constitution.
07:17 Oui d'accord, mais c'est un détournement de la Constitution.
07:19 Un projet de loi de finances de la sécurité sociale rectificative,
07:22 ça a été introduit pour dire que si on a besoin de modifier un budget
07:25 qui a été adopté à la fin de l'année parce qu'il y a une variation des paramètres économiques,
07:28 on peut le faire.
07:29 Ce n'est pas fait pour y glisser à l'intérieur un cavalier social
07:32 qui ait une réforme des retraites qui est un sujet tellement important
07:35 que ça nécessite un projet de loi à part entière.
07:37 S'il était passé par le 49.3, ce serait aussi, pour reprendre votre expression,
07:40 un détournement de la Constitution ?
07:42 Non, ce qui est un détournement de la Constitution, c'est utiliser un projet de loi…
07:45 Donc vous auriez préféré un 49.3 finalement ?
07:47 Non, ce n'est pas ce que je suis en train de vous dire.
07:49 Je suis en train de vous dire que la méthode qu'utilise le gouvernement
07:52 aujourd'hui est effectivement, de mon point de vue, un détournement de la Constitution
07:55 et une volonté de nous empêcher d'en débattre.
07:57 Pour le reste, l'article 49.3, il fait partie de la Constitution, je ne le conteste pas.
08:01 Pour autant, j'y suis opposé.
08:03 L'article 49.3, j'y suis opposé parce que je considère que c'est un passage en force.
08:07 Votre question, c'était à quoi ça sert l'Assemblée nationale ?
08:10 On va mener le débat, on va essayer de mettre en défaut, en difficulté le gouvernement,
08:14 on va proposer des projets alternatifs.
08:17 Mais effectivement, je pense que pour gagner,
08:19 il faut que ça se passera par la mobilisation la plus large possible de la population.
08:23 Sur votre stratégie à l'Assemblée nationale, on va y venir dans un instant.
08:26 Le Fil info tout d'abord.
08:28 À 8h41, Maureen Suignard.
08:30 L'Ukraine dit avoir abattu 24 drones russes pendant la nuit,
08:34 au lendemain des annonces des Occidentaux.
08:36 77 chars de combat seront bientôt envoyés à Kiev.
08:40 Pas d'engin français pour le moment.
08:42 Le président ukrainien demande aussi des missiles long porté et des avions de combat.
08:46 Appel à la grève dans les raffineries, les centrales électriques, les ports et les DOC
08:50 aujourd'hui à l'appel de la CGT.
08:52 Mouvement contre la réforme des retraites avant la journée interprofessionnelle mardi prochain.
08:56 Dernier jour aussi pour les députés pour déposer des amendements au texte.
09:00 Les services publics difficilement accessibles par téléphone,
09:04 c'est ce que dénonce l'association 60 millions de consommateurs.
09:07 La moitié des appels vers la CAF n'aboutissent pas.
09:10 72% de ceux vers l'assurance maladie.
09:12 Ce qui creuse les inégalités pour ceux qui n'ont pas accès à internet
09:16 ou qui ne sont pas à l'aise avec cette technologie.
09:18 J'ai été très surpris, très heureux, touché et ému.
09:21 La réaction sur France Info du franco-syrien Riad Satouf,
09:24 auteur de la BD "L'Arabe du futur",
09:27 il décroche le grand prix d'Angoulême,
09:29 le prix le plus prestigieux de bande dessinée au monde.
09:33 France Info
09:37 Le 8/30 France Info, Saliha Brakia, Marc Faurel.
09:41 Toujours avec Manuel Bompard, le coordinateur de la France Insoumise.
09:44 La rue plutôt que l'Assemblée pour faire plier le gouvernement,
09:47 c'est ce que vous disiez avant les titres.
09:48 Mais votre groupe a décidé de déposer une motion de rejet préalable.
09:52 Si elle était adoptée, elle entraînerait l'arrêt immédiat de l'examen du texte.
09:56 Et le texte partirait directement au Sénat.
09:59 Est-ce que vous demandez à tous les députés de l'opposition de voter cette motion ?
10:03 Moi je demande à tous les députés, quels qu'ils soient,
10:05 s'ils ne sont pas d'accord avec le projet de loi sur les retraites,
10:09 d'utiliser les moyens législatifs pour le rejeter.
10:11 Et donc là en l'occurrence, il y a deux motions,
10:13 pour préciser ce que vous êtes en train de dire.
10:15 Nous avons déposé deux motions, une motion de rejet,
10:18 et ce qu'on appelle une motion référendaire.
10:20 C'est-à-dire que si cette motion était votée, le texte serait soumis à référendum.
10:23 Donc ça s'adresse à l'ensemble des députés, pas seulement d'ailleurs ceux de l'opposition.
10:27 J'ai observé ces derniers jours, j'ai observé ces derniers jours,
10:29 qu'un certain nombre de députés de la minorité présidentielle
10:32 disent qu'ils ne sont pas d'accord avec le projet de loi du gouvernement sur les retraites.
10:37 Donc je les invite à voter aussi ces motions.
10:39 Mais sur la motion de rejet, la première, Jordane Bardella, le président du RN,
10:42 dit "on est prêt à la voter".
10:44 Mais c'est son choix.
10:45 Vous dites "bienvenue, votez avec nous".
10:47 Mais non, mais moi je ne tiens pas le doigt des députés du Rassemblement National
10:51 quand ils vont prendre leur décision.
10:53 Donc moi quand on utilise un moyen qui s'appelle une motion de rejet,
10:56 on s'adresse à l'ensemble des députés, quels qu'ils soient,
10:58 et on essaye d'avoir une majorité de députés...
11:00 On vous a vu sur d'autres textes être beaucoup plus frileux avec le soutien du RN.
11:04 Une coalition NUP-RN pour faire tomber la réforme des retraites,
11:07 ça ne vous semblerait pas hors de propos ?
11:10 Attendez, je n'ai pas fini ma question.
11:12 J'ai compris que vous n'avez pas fini votre question,
11:14 mais votre question elle-même contient déjà une vision idéologique que je ne partage pas.
11:19 Quelle est la vision idéologique de cette question ?
11:21 Je vais vous expliquer.
11:22 Je vais vous demander si les voix du RN sont les bienvenus pour faire tomber la réforme des retraites.
11:24 Je vais vous expliquer. Vous n'avez pas dit ça, vous avez parlé d'une coalition.
11:27 Une coalition, ça veut dire qu'on se met d'accord sur un projet alternatif.
11:30 Il n'y a pas de projet alternatif commun possible entre la NUPES et le RN.
11:35 Donc il n'y a aucune coalition possible entre le RN et la NUPE.
11:41 Par contre, il y a des outils législatifs,
11:43 notamment il y en a un qui s'appelle la motion de rejet que nous déposons.
11:46 Et si nous la déposons, c'est parce que nous espérons qu'elle soit adoptée.
11:49 Et donc toutes celles et ceux qui veulent la voter, la voteront.
11:51 C'est comme ça. C'est la démocratie.
11:52 Pardon, Emmanuel Bompard, mais on a vu que par le passé,
11:54 une motion de censure où le RN avait voté à vos côtés,
11:57 ça avait créé quelques remous au sein même de la NUPES.
11:59 Là, vous dites, banco, si le RN veut voter notre motion de rejet, on accepte.
12:04 Ce n'est pas ce que j'ai dit.
12:05 J'ai dit que tous les députés pouvaient…
12:06 Vous voulez que je vous dise quoi ?
12:08 Qu'il y a 89 députés à l'Assemblée nationale qui ne doivent pas voter,
12:11 qui ne doivent pas prendre des positions.
12:13 Je ne suis pas responsable du fait qu'ils soient là.
12:14 Vous dites que ça change un peu.
12:15 C'est plutôt d'ailleurs les députés, le gouvernement et les macronistes
12:18 qui sont plutôt responsables de leur présence,
12:20 puisqu'ils ont été incapables au deuxième tour des élections législatives,
12:23 de prendre des décisions claires.
12:24 Donc ce n'est pas ma responsabilité à moi.
12:26 Maintenant, ils sont là.
12:27 Il y a une motion de rejet.
12:28 Si je la dépose, c'est avec l'objectif qu'elle puisse être adoptée.
12:31 Pour le reste, c'est pour ça que je vois bien,
12:34 après, ce qu'on va essayer de raconter comme histoire.
12:36 Donc c'est pour ça que je vais vous préciser les choses
12:38 sur cette question de la coalition.
12:39 Je remarque qu'il y a des formes d'indignation à géométrie variable sur ce sujet.
12:43 Parce que, par exemple, quand l'Assemblée nationale adopte,
12:46 il y a quelques semaines, une loi pour pénaliser les locataires
12:50 qui ont des impayés de loyer, c'est voté par les macronistes
12:53 à la RN, et personne n'en parle.
12:55 Et ça ne pose de problème à personne.
12:57 Donc je dis attention sur ce sujet.
12:59 Mon objectif, c'est le retrait de la réforme des retraites.
13:02 Et j'utiliserai tous les moyens législatifs pour l'obtenir.
13:05 Manuel Bompard, l'un de vos arguments pour contrer la réforme des retraites,
13:08 c'est qu'elle serait une réforme anti-femmes.
13:11 Les femmes seraient les grandes perdantes des nouvelles règles.
13:14 Qu'est-ce qui vous gêne le plus dans la réforme par rapport aux femmes ?
13:18 Tout simplement que c'est celle, d'ailleurs, l'étude d'impact
13:22 qui a été publiée lundi par le gouvernement le démontre,
13:25 c'est celle qui va être les plus impactées par l'augmentation
13:29 de l'âge de départ réel effectif à la retraite.
13:32 Pour les femmes nées dans la génération de 1980,
13:35 elles vont voir leur temps au travail augmenter de 8 mois,
13:39 les femmes, alors que les hommes nés dans la même génération
13:42 verront leur temps augmenter seulement de 4 mois.
13:45 Donc c'est évident, c'est une réforme qui va impacter encore davantage,
13:50 qui va impacter tout le monde, mais qui va impacter encore davantage
13:53 les femmes que les hommes.
13:55 La même étude d'impact dont vous parliez il y a un instant
13:58 dit aussi que les pensions des femmes augmenteront plus que celles des hommes.
14:01 Heureusement, puisqu'elles vont travailler plus longtemps.
14:03 Et que 60% des bénéficiaires de la pension minimum à 1200 euros
14:07 seront aussi des femmes.
14:08 Très bien, Marc Fauvel, mais je ne sais pas si vous savez
14:10 qu'aujourd'hui les pensions des femmes sont en moyenne de 40%
14:14 40% avant les pensions de réversion.
14:16 Avant les pensions de réversion, et je crois que c'est 25 ou 26%.
14:19 Donc on ajoute les pensions de réversion.
14:21 Donc il y a une inégalité qui est une inégalité criante.
14:24 Mais qui existe déjà aujourd'hui.
14:25 Bien évidemment, et donc la question qui est posée c'est
14:27 comment on fait en sorte de la corriger.
14:29 Pas en mettant en place une réforme qui va faire travailler les femmes plus longtemps.
14:33 En tout cas, et pour le reste, parce que par ailleurs je veux l'ajouter également,
14:36 quand vous prenez des chiffres qui disent les pensions vont augmenter,
14:39 c'est un biais mathématique, parce qu'en vérité le temps effectif
14:43 à la retraite lui, va baisser.
14:45 Donc si vous prenez les pensions moyennes sur une année,
14:47 elles vont peut-être légèrement augmenter.
14:49 Mais si vous prenez toutes les pensions qui vont être reçues
14:51 pendant toute la période de la retraite, elles vont diminuer.
14:54 Puisqu'on va rester moins longtemps à la retraite.
14:56 Ah oui, c'est ça la question qui est posée.
14:58 Donc cette réforme est une réforme injuste,
15:00 elle va frapper en priorité les femmes.
15:02 Elle va frapper en priorité ceux qui commencent à travailler le plus tôt.
15:05 Les plus précaires, les plus pauvres.
15:07 Quand 5% des plus pauvres ont une espérance de vie en moyenne de 13 ans inférieure.
15:11 Mais face au point noir que vous soulevez là,
15:13 quelle sera votre attitude à l'Assemblée ?
15:15 Est-ce que vous promettez de l'obstruction avec des milliers d'amendements,
15:17 comme le dit Mathilde Panot, la présidente de votre groupe ?
15:20 Ou alors vous dites comme François Ruffin, Clémentine Autain,
15:23 non, non, non, on va essayer de faire avancer le texte.
15:25 Non, on est tous d'accord et ne cherchez pas à introduire une divergence.
15:28 Mathilde Panot a parlé avant les vacances de Noël,
15:30 parce qu'on ne savait pas quel était le véhicule...
15:32 Mais non, la question de la FNTV c'est...
15:33 Attendez, attendez, laissez-moi terminer.
15:34 On ne savait pas quel véhicule législatif allait être utilisé.
15:36 Que dans l'hypothèse d'un projet de loi classique,
15:38 donc dans lequel les délais d'examen à l'Assemblée nationale ne sont pas contraints,
15:42 nous déposerions le plus d'amendements possibles
15:44 pour faire en sorte que la discussion parlementaire dure le plus longtemps possible.
15:47 Merci au gouvernement d'avoir choisi ce véhicule législatif là,
15:50 parce que ça va permettre de faire du fonds à l'Assemblée nationale
15:52 plutôt que de changer les virgules avec des amendements.
15:54 Mais pourquoi vous dites ça ?
15:56 Parce que vous dites, on ne connaissait pas le véhicule législatif,
15:58 maintenant qu'on le connaît, on a décidé de le faire.
16:00 Vous croyez que je vais remercier le gouvernement de nous accorder...
16:02 C'était de l'humour, vous avez bien vu.
16:03 Vous croyez que je vais remercier le gouvernement de nous accorder gentiment,
16:06 gentiment, dix jours de séance à l'Assemblée nationale pour discuter de ce texte ?
16:10 Non mais sincèrement, vous trouvez que c'est sérieux qu'un projet de loi aussi important
16:13 que la question des retraites, qui est quand même une question
16:15 qui a toujours été très importante en France,
16:17 qui a généré des mobilisations sociales d'ampleur,
16:19 vous trouvez ça sérieux qu'on ait le droit d'avoir dix jours de débat
16:23 dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale sur ce sujet,
16:25 et vous allez venir me voir et me dire "mais c'est parce que vous allez déposer trop d'amendements".
16:28 Nous on va déposer autant d'amendements que nécessaire
16:30 pour présenter des propositions alternatives,
16:33 la retraite à soixante ans avec quarante annuités de cotisation,
16:35 pour relayer les revendications des organisations syndicales
16:38 puisque manifestement le gouvernement ne les entend pas,
16:41 et ceux qui bloquent et qui empêchent le débat parlementaire aujourd'hui,
16:44 c'est le gouvernement parce qu'il utilise une méthode de débat à l'Assemblée nationale
16:48 qui nous empêche de débattre sereinement de ce sujet.
16:50 Donc c'est eux qui sont responsables d'une situation de blocage, si y en a une.
16:53 Manuel Bonparc, coordinateur de la France Insoumise et l'invité de France Info, il est 8h50.
16:57 Le Fil Info, Maureen Suigner.
16:59 Un homme de 25 ans d'origine marocaine en situation irrégulière,
17:03 arrêté en Espagne, soupçonné d'avoir tué un sacristain hier dans une église.
17:07 Une attaque à la machette, un curé a aussi été gravement blessé.
17:11 Une enquête pour des faits présumés de terrorisme est ouverte.
17:14 La France va-t-elle livrer des chars de combat à Kiev ?
17:17 Cela ne peut pas se faire sans débat à l'Assemblée nationale.
17:20 Juge Manuel Bonparc, le coordinateur de la France Insoumise et l'invité de France Info.
17:24 Hier, les Occidentaux, notamment l'Allemagne et les Etats-Unis,
17:27 ont annoncé la livraison de 77 chars de ce type à Kiev pour combattre Moscou.
17:32 La France compte désormais 44 réacteurs nucléaires en fonctionnement sur 56.
17:37 Le réacteur numéro 1 de Sivaud, dans la Vienne, vient d'être reconnecté au réseau électrique.
17:41 Il était arrêté depuis l'été 2021 en raison d'un problème de corrosion.
17:46 Donald Trump va pouvoir revenir sur Facebook et Instagram.
17:49 L'ancien président américain avait été banni après l'assaut de ses partisans contre le Congrès, il y a maintenant deux ans.
17:55 Le public doit pouvoir entendre ce que les personnalités politiques disent
17:59 afin de pouvoir faire des choix éclairés, justifie la maison mère META.
18:03 Avec Manuel Bonparc, coordinateur de la France Insoumise, une déclaration de Marine Tendelier,
18:16 la patronne des écologistes, a fait beaucoup de bruit il y a quelques jours.
18:19 Elle disait vouloir une France sans milliardaires. Est-ce que c'est votre position aussi ?
18:23 Je crois qu'elle a raison, oui, bien sûr.
18:25 Moi, je considère, si vous voulez, que dans un pays dans lequel il y a 10 millions de pauvres,
18:29 12 millions de personnes qui vivent dans des situations de précarité énergétique,
18:33 qui n'arrivent pas à se chauffer, qui n'arrivent pas à se nourrir,
18:35 qui n'arrivent pas à se soigner dans des bonnes conditions,
18:37 être milliardaire en France aujourd'hui, c'est immoral. C'est immoral.
18:41 Il n'en faut pas du tout ?
18:42 Je pense qu'il n'en faut pas du tout.
18:45 C'est que le gouvernement, l'État, doit mettre en place des politiques de redistribution des richesses
18:50 pour faire en sorte que les richesses qui sont accumulées aujourd'hui dans un nombre de poches toujours plus réduite
18:56 soient partagées pour le plus grand nombre.
18:58 La fortune des milliardaires français, rapport publié par l'ONG Oxfam il y a une dizaine de jours,
19:03 a augmenté, je crois, de 60 % depuis 2020.
19:06 Ça inclut les actions des entreprises qui le possèdent, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de l'argent qu'ils ont dans la poche.
19:11 Vous pouvez trouver ça normal et moral si vous voulez.
19:14 J'ai dit ça, ça inclut les actions des entreprises qui le possèdent.
19:17 C'est une information complémentaire.
19:20 Moi, personnellement, je trouve ça immoral.
19:22 Je ne me sentirais pas à l'aise de vivre avec une telle accumulation de richesses
19:26 alors que je sais que dans ce pays, il y a des gens qui n'arrivent pas à finir les fins de mois, tout simplement.
19:30 La responsabilité des responsables politiques, ce n'est pas seulement de le dénoncer,
19:33 c'est de mettre en place des politiques de redistribution des richesses comme celles que l'on défend.
19:37 Sauf que quand on interroge Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie,
19:40 à ce qu'a dit Marine Tondelier, on voit que sa réflexion n'est pas du tout la même que la vôtre.
19:45 On l'écoute tout de suite.
19:46 Certaines personnes très fortunées ont créé des entreprises dans le luxe, par exemple.
19:51 On crée des dizaines de milliers d'emplois, souvent des emplois bien qualifiés.
19:55 Pour avoir un travail bien rémunéré, ce n'est pas moi qui vais les créer depuis mon bureau de Bercy.
20:00 C'est les entrepreneurs, c'est ceux qui prennent des risques.
20:02 C'est eux qui permettent au pays d'avoir de la créativité, d'avoir de la prospérité.
20:08 Il crée la prospérité du pays, c'est ce que dit Bruno Le Maire. Il crée les emplois.
20:12 Je vais vous dire quelque chose. Je connais des entreprises qui fonctionnent sans patron.
20:16 Ça existe, ça s'appelle des coopératives. Il y en a.
20:19 Il y a une coopérative qui a été une reprise pour fabriquer du thé dans le sud.
20:23 C'était les ex-Fralib. Il y a une coopérative pour produire des masques.
20:26 Mais enfin, ce n'est pas la majorité des entreprises.
20:27 Donc je connais des entreprises qui fonctionnent sans patron.
20:29 Par contre, je ne connais aucune entreprise qui fonctionne sans travailleurs et sans salariés.
20:32 Vous voyez ? Donc ceux qui produisent, celles et ceux qui produisent les richesses,
20:35 c'est d'abord ceux qui donnent leur force de travail.
20:38 Ça, c'est ceux qui produisent les richesses, premièrement.
20:40 Bien sûr qu'il y a des gens qui jouent un rôle particulier, etc.
20:44 Mais est-ce que vous considérez qu'il y a une personne dans ce pays qui vaut
20:47 1 000, 10 000, 100 000 fois de plus qu'une autre personne
20:50 et qui donc mérite d'avoir des rémunérations qui sont 100 000, 10 000 ou 100 000 fois plus importantes que d'autres personnes ?
20:57 Je ne le crois pas, tout simplement.
20:58 Alors j'ai entendu suite aux propos de Marine Taudelier,
21:00 le problème, ce n'est pas qu'il y a trop de milliardaires.
21:02 Le problème, c'est qu'il y a trop de pauvres.
21:04 Très bien, mais il y a un lien entre les deux, quand même.
21:06 C'est l'accumulation des richesses.
21:07 S'il n'y aura plus de milliardaires en France, il n'y aura plus de pauvres.
21:09 Je ne sais pas ce que je suis en train de vous dire.
21:11 Je suis en train de vous dire que le partage de la richesse, la redistribution de la richesse,
21:16 ça permet de faire en sorte que les richesses ne s'accumulent pas dans quelques petites poches
21:21 d'une petite minorité de milliardaires et qu'elles soient partagées auprès du plus grand nombre.
21:25 On va parler d'un autre patron à présent, Manuel Lempart, le vôtre, Jean-Luc Mélenchon.
21:29 Vous n'avez pas de patron ?
21:31 Non, il n'y a pas de patron à la France Insoumise.
21:33 Il y a Jean-Luc Mélenchon qui est bien évidemment une figure incontournable, une référence.
21:36 Ce n'est pas lui qui décide aujourd'hui ?
21:38 Idéologique. Sur quoi ? Ça dépend sur quoi ?
21:40 Sur vous, par exemple ?
21:42 Non, sur moi, non.
21:44 Sur l'organisation du parti, sur la stratégie ?
21:46 Vous pensez que la personne que vous avez en face de vous aujourd'hui sur ce plateau
21:51 est une sorte de pontin et qu'il y a quelqu'un derrière qui tire les ficelles ?
21:54 Ce n'est pas très sympathique pour moi.
21:56 Mais il n'y a pas d'héritier ?
21:57 Écoutez, à la France Insoumise, il y a différentes structures et c'est ces structures-là qui décident.
22:01 Jean-Luc Mélenchon est membre de la coordination des espaces du mouvement,
22:04 il participe de ces décisions, mais bien évidemment il ne décide pas tout seul.
22:08 Il est un militant parmi d'autres ?
22:10 Ce n'est pas non plus ce que je suis en train de vous dire,
22:12 puisque je vous dis qu'il est membre d'une coordination dans laquelle il participe aux décisions.
22:16 Et je ne vois pas pourquoi ici, si vous voulez, je ferais comme si Jean-Luc Mélenchon n'était pas une figure,
22:22 une référence, quelqu'un qui a permis à notre famille politique de passer de 0 député
22:26 et 11% à la présidentielle en 2012 à 75 députés et 22% des voix à l'élection présidentielle en 2022.
22:32 Il n'est pas trop ni un militant comme les autres. Est-ce que vous souhaitez qu'il dise clairement qu'il ne sera pas candidat en 2027 ?
22:38 Vous croyez vraiment que le sujet de 2027 est le sujet qui préoccupe mon esprit ?
22:42 En ce moment, une partie de vos amis chez les Insoumis, oui.
22:44 Oui, mais est-ce que vous pensez que c'est le sujet qui préoccupe le grand nombre aujourd'hui,
22:47 les gens qui nous écoutent sincèrement ? Vous pensez qu'en janvier 2023, ils sont en train de se poser la question de 2027 ?
22:52 Soyons un peu sérieux.
22:53 Sauf que vous, vous êtes coordinateur du mouvement et donc votre rôle aussi, c'est de coordonner les ambitions de chacun.
22:57 Et vous voyez bien que du côté de François Ruffin, de Clémentine Autain, c'est un peu compliqué.
23:04 Mais le problème, ce n'est pas d'avoir des ambitions. Ces ambitions-là, elles sont tout à fait légitimes.
23:08 Et les personnes que vous avez citées, en plus, c'est une bonne nouvelle, elles en ont le talent.
23:12 Donc, ce n'est pas un problème. La question est de savoir si c'est maintenant qu'on doit décider qui va être notre candidat à l'élection présidentielle 2027.
23:18 C'était ça votre question.
23:19 Non, ma question, c'était Jean-Luc Mélenchon. Doit-il dire clairement qu'il n'en sera pas en 2027 ?
23:23 Ce qu'il n'arrive pas à dire jusqu'à présent.
23:25 Mais ce n'est pas qu'il n'arrive pas à dire.
23:26 À chaque fois qu'il le dit, il rajoute une phrase derrière en disant "sauf si il se passe quelque chose".
23:30 Mais parce que c'est la vérité. Mais parce que, qu'est-ce que vous savez de l'évolution des circonstances, de ce qui va se passer jusqu'à 2027 ?
23:35 Vous pensez qu'on peut dire aujourd'hui "je ne serai pas candidat" ou bien "je serai candidat en 2027" ?
23:39 Il y a toute une génération, Manuel Bompard, dont vous faites partie aujourd'hui, c'est les insoumis.
23:42 Salia a rappelé Clémentine Autain, François Ruffin, Alexis Corbière, etc.
23:47 Pourquoi ne pas la faire monter, cette génération ?
23:50 Ah ben, je pense que...
23:51 Parce que si c'est six mois avant l'élection présidentielle, ça risque d'être un peu tard.
23:54 Mais ce n'est pas Jean-Luc Mélenchon qui l'empêche de la faire monter aujourd'hui, c'est plutôt l'inverse d'ailleurs.
23:58 Parce que depuis que Jean-Luc Mélenchon a été candidat à l'élection présidentielle à trois reprises,
24:03 il a permis justement de faire émerger cette nouvelle génération dont vous êtes en train de parler.
24:07 Mais par exemple, dans le fait d'écarter François Ruffin des instances ?
24:10 Mais il n'a pas été écarté des instances, François Ruffin. Il n'est pas membre de la coordination du mouvement.
24:15 Mais il est membre du bureau du groupe parlementaire à l'Assemblée nationale.
24:18 Il est invité à siéger au sein de notre conseil politique. Et là, pour vous donner un exemple,
24:22 il est chef de file avec Rachel Keke, Mathilde Panot, Adrien Clouet, qui sont quatre députés,
24:26 qui sont chefs de file de notre bataille sur les retraites à l'Assemblée nationale.
24:30 Il n'y a plus écartement ou écartage que ça.
24:34 Donc écoutez, personne n'est écarté.
24:36 Nous savons très bien que dans cette bataille qui est une bataille essentielle, la bataille sur les retraites,
24:40 une des conditions de la victoire, c'est notre unité.
24:43 Donc nous abordons cette bataille unie, même s'il y a eu des débats entre nous.
24:47 30 secondes pour la dernière question.
24:48 - Rapidement, il y en a un qui a été véritablement écarté, c'est Adrien Quatennens.
24:52 Il a été exclu du Parti de gauche, le parti fondé par Jean-Luc Mélenchon.
24:54 Est-ce que ça veut dire que vous aussi, vous allez l'exclure dans les prochains jours de la France insoumise ?
24:59 Je vous rappelle que le Parti de gauche l'exclut par principe et selon son programme,
25:02 qui combat les violences faites aux femmes.
25:04 - Oui, écoutez, je vais être très clair. Nous, nous avons pris plusieurs décisions.
25:08 Une première décision, c'est que Adrien Quatennens ne soit plus coordinateur de notre mouvement.
25:12 Une deuxième décision, c'est qu'Adrien Quatennens ne siège pas dans nos différents organes de direction.
25:17 J'ai parlé à l'instant.
25:19 Et une troisième décision, c'est qu'au sein de notre groupe parlementaire, il soit exclu pendant 4 mois.
25:24 Je considère qu'on a pris des décisions qui sont des décisions fortes.
25:27 Je sais qu'elles peuvent faire débat.
25:28 - Il n'y aura pas d'autres décisions, c'est terminé.
25:29 - Je ne pense pas, mais je comprends que ça puisse faire débat.
25:32 Je comprends que certains puissent considérer que c'est trop sévère, d'autres que ce n'est pas suffisamment sévère.
25:35 C'est comme ça. On a pris une décision.
25:37 Je pense que c'est des décisions fortes, qu'aucune autre organisation politique n'a jamais prise.
25:41 D'ailleurs, quand elle a été confrontée à ce type de situation, je voudrais quand même le souligner sur ce plateau.
25:45 Donc, je considère que de ce point de vue-là, on est assez exemplaire.
25:48 Et donc, maintenant, je pense qu'il faut être capable d'accepter cette décision et d'avancer.
25:51 - Manuel Bonparc, coordinateur de la France Insoumise, merci.
25:53 - Merci à vous et bonne journée à vous.
25:55 *Bruit de la machine*