Le député LFI de la Somme était l'invité du "8h30 franceinfo", jeudi 13 avril 2023.
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00:00 -Bonjour, François Ruffin. -Bonjour.
00:02 -Vous recevez un soutien inattendu
00:04 contre la réforme des retraites.
00:05 Stroskane fait la leçon à Macron en listant ses erreurs,
00:09 timing, méthode, stratégie, exercice du pouvoir du chef de l'Etat.
00:12 Tout y passe. Vous lui dites merci.
00:14 -Il y a quelque chose qui relève de l'ordre de l'évidence.
00:18 Il y avait déjà eu Jacques Attali comme soutien inattendu,
00:21 mais dans ce moment que traverse la France,
00:24 on peut pas faire ça aux Français.
00:26 Il y a eu deux années de crise Covid.
00:28 Les gens en sortent usés, fatigués.
00:30 Derrière, il y a la guerre en Ukraine.
00:32 Les prix augmentent plus vite que les salaires.
00:35 Les gens se demandent comment ils vont payer leurs factures.
00:38 Il y a une fracture démocratique
00:40 qui est profonde dans le pays,
00:42 qui existe à l'élection d'Emmanuel Macron,
00:44 quand il dit "ce vote m'oblige" au soir du 2e tour,
00:47 qui se déchire encore davantage lors des législatives
00:50 où on voit trois blocs qui apparaissent,
00:52 un bloc central, libéral, qui s'effrite,
00:54 un bloc de gauche et un bloc d'extrême droite.
00:57 Décider de rajouter deux ans aux Français,
00:59 je l'ai dit, moi, ça fait six mois que je l'ai dit,
01:02 c'est une folie.
01:03 -C'est-à-dire qu'à un autre moment du quinquennat,
01:06 ça aurait été possible ?
01:08 -En tout cas, je dis la crise Covid
01:10 comme point de naissance de l'histoire récente.
01:12 Un moment où le président de la République vient dire
01:15 aux Français, aux Françaises, aux travailleurs de la 2e ligne
01:19 qu'il y aura pour eux reconnaissance et rémunération.
01:22 Voilà l'engagement des femmes de ménage, des caristes,
01:25 des gens qui ont des vêtements,
01:27 des gens qui ont des vêtements,
01:29 des gens qui ont des vêtements,
01:31 des gens qui ont des vêtements,
01:32 des gens qui ont des vêtements,
01:34 des gens qui ont des vêtements,
01:36 des gens qui ont des vêtements,
01:38 des gens qui ont des vêtements,
01:40 des gens qui ont des vêtements,
01:42 des gens qui ont des vêtements,
01:44 des gens qui ont des vêtements,
01:46 des gens qui ont des vêtements,
01:47 des gens qui ont des vêtements,
01:49 des gens qui ont des vêtements,
01:51 des gens qui ont des vêtements,
01:53 des gens qui ont des vêtements,
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02:01 des gens qui ont des vêtements,
02:03 des gens qui ont des vêtements,
02:05 des gens qui ont des vêtements,
02:07 des gens qui ont des vêtements,
02:09 des gens qui ont des vêtements,
02:11 des gens qui ont des vêtements,
02:13 des gens qui ont des vêtements,
02:15 des gens qui ont des vêtements,
02:17 des gens qui ont des vêtements,
02:19 des gens qui ont des vêtements,
02:22 des gens qui ont des vêtements,
02:23 des gens qui ont des vêtements,
02:25 des gens qui ont des vêtements,
02:28 des gens qui ont des vêtements,
02:30 des gens qui ont des vêtements,
02:32 des gens qui ont des vêtements,
02:34 des gens qui ont des vêtements,
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02:51 des gens qui ont des vêtements,
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03:01 des gens qui ont des vêtements,
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03:05 des gens qui ont des vêtements,
03:07 des gens qui ont des vêtements,
03:10 des gens qui ont des vêtements,
03:12 des gens qui ont des vêtements,
03:14 des gens qui ont des vêtements,
03:16 des gens qui ont des vêtements,
03:18 des gens qui ont des vêtements,
03:21 des gens qui ont des vêtements.
03:23 - Vous avez dit que la loi
03:24 de la réforme n'est pas valide.
03:26 Vous continuez à manifester ?
03:28 - Il continuera à y avoir
03:30 une opposition à cette loi
03:32 qui, dans la durée, sera défaite.
03:34 - On ne va pas continuer
03:35 pendant 6 mois.
03:37 - Dans la durée, cette loi sera défaite.
03:39 Quand, dans la durée,
03:41 2/3 des Français disent non à cette réforme,
03:43 quand les 4 salariés sur 5,
03:45 les premiers concernés,
03:47 disent non à cette réforme,
03:49 quand on ne passe même pas par l'Assemblée
03:51 parce qu'on sait que les votes des députés
03:54 auraient été non à cette réforme,
03:56 il y a un problème de légitimité.
03:58 L'évidence, cette réforme sera défaite
04:01 soit par les luttes,
04:02 soit par un référendum,
04:04 soit par une élection future.
04:06 - C'est pas ce que dit le gouvernement.
04:09 Le gouvernement dit
04:10 qu'il va acter le chemin démocratique de la loi.
04:13 C'est le Conseil constitutionnel.
04:15 Emmanuel Macron propose même
04:17 d'un rendez-vous au syndicat vendredi
04:20 après la décision du Conseil constitutionnel.
04:23 Doivent-ils se rendre à l'Elysée ?
04:25 - Je ne suis pas Laurent Berger,
04:27 je ne suis pas Sophie Binet.
04:29 Vous les recevrez, vous les interrogerez.
04:32 Quand j'entends que le président de la République
04:35 use le mot "concorde",
04:36 c'est avec une pointe d'ironie dans sa bouche.
04:39 C'est l'homme qui est supposé être le garant
04:42 de l'unité de la nation et qui, depuis un an,
04:45 n'a pas été au courant de son rôle.
04:47 Il y avait tout à faire dans ce pays pour le rassembler.
04:50 Je le redis, et je suis venu sur votre plateau
04:53 pour vous dire mon inquiétude
04:55 à la sortie des élections législatives
04:58 avec un pays profondément fracturé,
05:00 profondément fragilisé.
05:02 Il y avait beaucoup à faire pour nous rassembler.
05:05 Je vois le dernier rapport de l'IGAS,
05:08 l'inspection générale des affaires sociales,
05:11 qui vient dire maltraitance dans les crèches,
05:14 qui dit qu'ils sont oubliés sur les toilettes.
05:17 En tout cas, il avait entamé quelque chose
05:20 qui était le projet pour les 1 000 premiers jours.
05:23 Voilà ce qui pouvait nous rassembler.
05:25 J'avais posé la question, entre autres,
05:27 aux assistantses maternelles.
05:29 – Ça ne lance pas plusieurs chantiers à la fois.
05:32 – Ça empêche pour plein de raisons.
05:34 On est mis dans un immense gâchis depuis six mois,
05:37 qui est que cette question-là, par exemple,
05:40 la question de la sécheresse,
05:42 c'est la question où on devait se rassembler
05:44 pour les résoudre ensemble,
05:46 on devait rassembler le pays.
05:48 Et à la place de ça, on le fracure.
05:50 Première raison.
05:51 Deuxième raison, ce qui est fait au travail.
05:54 Ce qui est fait à des gens qui aiment leur travail,
05:56 qui n'aiment pas la manière dont on leur fait faire leur travail,
06:00 qui ont continué à faire leur travail pendant la crise Covid,
06:04 qui le font dans les crèches dans de très mauvaises conditions.
06:08 Et qu'est-ce que c'est, le message du pouvoir ?
06:11 C'est que nos économies reconnaissent et rémunèrent si mal.
06:14 – C'est Emmanuel Macron par cœur.
06:15 – Oui, je connais mon Macron de gauche,
06:18 il dure 30 secondes, donc c'est facile à retenir.
06:20 Et qu'il ajoutait, les distinctions sociales
06:23 ne peuvent reposer que sur l'utilité commune.
06:25 Voilà la promesse qui était faite à ces travailleuses et à ces travailleurs.
06:29 – Dans la crise Covid.
06:31 – Oui, et bien à la place de ça, derrière, il n'y a rien.
06:34 Mais non seulement il n'y a rien, mais il y a une première peine,
06:38 où ça produit du ressentiment dans le cœur des gens.
06:40 – Sur l'inflation.
06:41 – Et ça, normalement, le président de la République,
06:44 comme garant de l'unité de la nation, il doit opérer un rassemblement.
06:47 Et là, moi je suis dépité pour mon pays.
06:50 – L'inflation, on en parlera dans une minute, puisqu'il est 8h40.
06:53 François Ruffin, vous restez avec nous, le Fil info.
06:55 Maureen Suignard.
06:56 – Marseille, encore touchée par une série de fusillades.
07:00 On compte au moins quatre blessés, dont un avec le pronostic vital engagé.
07:04 Il y a dix jours, trois jeunes sont morts à cause de tirs
07:07 liés au trafic de drogue.
07:09 Le périphérique de Caen bloquait le dépôt de bus.
07:11 Arrêne à l'arrêt les éboueurs qui reprennent leur grève à Paris.
07:15 12e journée de mobilisation nationale aujourd'hui,
07:18 contre la réforme des retraites.
07:19 Demain, on saura si le Conseil constitutionnel valide ou non la réforme,
07:24 l'ensemble du texte ou non.
07:26 La décision des sages sera dévoilée en fin de journée.
07:30 Vous pouvez désormais déclarer vos impôts en ligne.
07:33 Aujourd'hui, vos revenus pour l'année 2022 sur le site impôts.gouv.fr.
07:38 Quelques nouveautés, les barèmes sont revalorisées de 5,4%
07:42 pour tenir compte de l'inflation.
07:44 Et puis les heures supplémentaires sont aussi défiscalisées jusqu'à 7500 euros.
07:49 Et pour les propriétaires, il faudra remplir un second formulaire
07:52 pour dire qui occupe le bien.
07:54 [Musique]
07:57 – France Info
07:58 [Musique]
07:59 – Le 8.30 France Info, Salia Brakia, Marc Fauvel.
08:03 François Ruffin, juste avant les titres, vous parliez d'inflation
08:05 et justement, le ministre de l'économie Bruno Le Maire
08:07 vient d'écrire aux grands industriels alimentaires
08:09 pour qu'ils répercutent sur les prix,
08:11 les baisses des coûts constatées dans les transports,
08:13 dans l'énergie depuis le début de l'année.
08:15 Il a raison de leur mettre la pression ?
08:17 – C'est vraiment rigolo Bruno Le Maire, c'est vraiment rigolo.
08:20 À un moment, il lance des numéros vertes ou azimuts,
08:23 ensuite on a "Bruno demande aux industriels" ou "à total".
08:27 Maintenant on a "Bruno Le Maire écrit des courriers".
08:30 Il écrit des courriers aux industriels.
08:32 Alors là, on sent que ça va trembler dans les guibolles.
08:34 – Mais ça se traduit à chaque fois par des réactions.
08:36 – Ça se traduit par rien du tout derrière.
08:37 – Pour "total" par exemple, ça s'est traduit par une réaction.
08:39 – Alors vous voulez qu'on revienne sur le débat total ?
08:41 – Non, mais parlons du grand industriel d'abord.
08:43 – Mais je vous dis, quand il s'agit de dire aux Français
08:46 de travailler deux ans de plus,
08:47 est-ce que M. Bruno Le Maire envoie un courrier en français
08:50 en leur disant "ça serait sympa de travailler deux ans de plus" ?
08:53 Non, c'est bizarre ? Là on passe par la loi, on passe par des règles.
08:55 – Qu'est-ce qu'il devrait faire ?
08:56 – Qu'est-ce qu'il devrait faire ?
08:57 La première chose, c'est indexer les salaires sur l'inflation.
09:01 Les Français doivent vivre de leur travail.
09:03 – Vous savez qu'à chaque fois que vous ressortez cette proposition,
09:05 on vous rappelle que c'est la gauche qui l'a mise en place
09:07 et supprimée sous Mitterrand.
09:08 – Et qui a été mise en place par Antoine Pinet, un homme de droite.
09:11 Donc vous voyez, il n'y a pas de problème.
09:12 – Et remise en place par François Mitterrand, un homme de gauche.
09:14 – Et qui existe en Belgique et qui existe au Luxembourg.
09:16 – Mais vous connaissez le contre-argument,
09:18 c'est que ça crée une spirale professionniste.
09:20 – Alors là, c'est formidable, parce que regardez,
09:22 ça c'est le contre-argument de Bruno Le Maire justement,
09:25 qui est finalement en ce moment le plus mauvais économiste de France.
09:27 Bon, quand on regarde la Banque Centrale Européenne,
09:31 elle s'est réunie pendant une semaine dans un igloo en Finlande,
09:33 dans un petit village, en s'éminer en se demandant, qu'est-ce qui se passe ?
09:36 On a en ce moment de l'inflation, il n'y a pas de salaire qui augmente.
09:40 Il y a un problème et ils s'en sont arrivés,
09:42 au fait que, ce que l'on dit depuis longtemps,
09:44 il y a aujourd'hui une boucle prix-bénéfice.
09:47 C'est les marges des entreprises qui augmentent pendant ce temps-là.
09:50 L'INSEE vient de chiffrer ça et estime que un tiers de l'inflation
09:54 est dû aujourd'hui à l'augmentation des marges des entreprises.
09:56 Donc vous faites le même constat que Bruno Le Maire,
09:58 et donc lui c'est pour ça qu'il a écrit aux grandes industrielles
09:59 en disant "baissez vos prix".
10:01 Premièrement, je vous dis, indexation des salaires sur l'inflation.
10:04 Il n'y a pas de raison que ce soit la femme des ménages,
10:06 que ce soit l'auxiliaire de vie, que ce soit le cariste,
10:07 que ce soit le municipalité,
10:09 qu'ils voient leurs salaires augmenter deux fois moins vite que les prix,
10:11 parce que c'est ce qui se passe aujourd'hui.
10:13 La deuxième chose, c'est qu'il faut des règles.
10:15 Moi, je ne crois pas à un marché libre et tout ça.
10:18 Il y a des règles.
10:19 Il y a des règles qui ont existé sur les prix agricoles
10:21 et sur les prix de l'agroalimentaire, qu'on a détruits.
10:25 Moi, je me suis bagarré pendant le président Madras
10:27 sur les états généraux de l'alimentation
10:28 pour qu'on remette ça en venue.
10:29 Il y a eu les quotas de production,
10:31 il y a eu les prix planchers et les prix plafonds,
10:32 et il y avait un truc qui s'appelait le coefficient multiplicateur.
10:35 Le coefficient multiplicateur, c'est à partir du moment
10:37 où vous achetez, par exemple, un euro à un paysan,
10:40 et bien ça ne peut pas être vendu en supermarché plus de 2 euros.
10:43 Et vous avez comme ça un coefficient multiplicateur
10:45 sur l'ensemble de la filière.
10:46 Eh bien, M. Bruno Le Maire, à la place d'écrire des courriers
10:50 pour demander aux industriels, très gentiment,
10:52 de baisser leurs profits,
10:54 et on verra que l'effet, à la fin, il sera marginal.
10:56 Ils feront un petit truc, pour être gentils,
10:58 ils feront l'aumône.
11:00 Bon, OK, mais au-delà de ça, qu'est-ce qu'il faut ?
11:02 Il nous faut imposer des règles.
11:03 La question aujourd'hui...
11:04 Et la règle, c'est quoi ? C'est le blocage des prix ?
11:06 Le blocage des prix est une réponse temporaire.
11:09 Si vous bloquez les prix demain dans les rayons des supermarchés,
11:12 vous bloquez les revenus des agriculteurs aussi, on est d'accord ?
11:15 Parce que les revenus des agriculteurs...
11:16 -Vous les baissez. -Non, non, c'est pas vrai.
11:19 Aujourd'hui, les revenus des agriculteurs,
11:20 ils ont augmenté, eux, grâce à la crise en Ukraine.
11:23 Maintenant, comment on rétablit la chaîne de valeur ?
11:27 Où est-ce qu'on met de la valeur ?
11:28 Aujourd'hui, ce n'est pas les agriculteurs qui captent la valeur,
11:31 ce sont les industriels.
11:32 Ce n'est même pas la grande distribution.
11:34 Si je devais dédouaner quelqu'un, il semble qu'à l'arrivée,
11:36 ce n'est pas la grande distribution qui se gave là-dessus.
11:38 C'est l'industrie agroalimentaire.
11:39 Donc, il faut rétablir des règles dans la chaîne de valeur.
11:42 Et vous savez, c'est le vrai choix qui est posé là,
11:45 le vrai choix qui est posé aux Français,
11:46 qui devrait être posé aux Français pour la suite.
11:48 C'est, est-ce qu'on pense qu'il faut un marché libre,
11:51 une concurrence libre et non faussée,
11:53 où il ne s'agit pas de sortir du capitalisme,
11:55 mais se demander s'il ne faut pas de régulation du marché,
11:58 de l'encadrement du marché, et ça, sur plein de sujets.
12:00 Sur le sujet du logement, sur le sujet de l'énergie,
12:02 comment ça se fait qu'on a du prix de l'électricité
12:04 qui bondit dans tous les sens ?
12:05 -Ca, c'est un prix... -Ca se joue au niveau européen.
12:07 Mais oui, mais c'est un prix qui mérite d'être encadré,
12:09 d'être régulé aussi, et pas d'être laissé
12:11 au libre cours du marché.
12:12 Et je pense que c'est le vrai choix qui est posé aux Français.
12:14 Et tous les jours où M. Bruneau-Lemaire
12:15 envoie des courriers aux industriels,
12:17 c'est tous les jours où il ne nous permet pas
12:19 d'opérer un vrai choix pour notre pays.
12:20 -Sur la crise à Taïwan et sur les menaces chinoises
12:23 sur l'île de Taïwan, est-ce qu'Emmanuel Macron a raison
12:26 de dire que l'Europe ne doit pas se mettre
12:27 dans la roue des Américains, qu'il ne faut pas être suiviste ?
12:30 -Moi, là, je rejoins plutôt Emmanuel Macron.
12:33 -Plutôt ? -Oui.
12:34 Je trouve qu'on est allié, on ne doit pas être aligné.
12:38 -Lui dit "allié", pas "vassal".
12:40 -Oui. Et tous les moments où la France,
12:43 dans son histoire récente, s'est montrée alliée
12:46 des Américains, mais non alignée,
12:48 on peut penser à De Gaulle et à la sortie de l'OTAN,
12:51 on peut penser à Mitterrand et la guerre des étoiles,
12:55 on peut penser à Chirac qui refuse d'aller en Irak,
12:58 ce sont tous des moments où ça a fait beaucoup crier,
13:01 mais au fond, ça a agrandi notre pays
13:03 sur la scène internationale.
13:04 Le nom de la France a résonné à l'échelle internationale.
13:07 -Que feriez-vous si un responsable de Taïwan
13:09 venait en France dans les jours qui viennent ?
13:12 Accepteriez-vous de le rencontrer ?
13:14 C'est ce qui provoque régulièrement la fureur de Pékin.
13:17 -Il faut considérer, aujourd'hui,
13:19 on a eu un détournement du conflit majeur
13:21 avec la guerre en Ukraine et en Russie,
13:23 ça a détourné le regard des États-Unis vers l'Europe.
13:26 Le conflit majeur qui se construit,
13:28 c'est entre les États-Unis et la Chine.
13:31 La Chine devient première puissance,
13:33 en tout cas, c'est ce que craignent les États-Unis.
13:36 Moi, je pense que dans ce cadre-là,
13:38 ce qu'on doit maintenir,
13:39 c'est que la Chine n'est pas notre ennemi.
13:41 La Chine n'est pas un adversaire.
13:43 La Chine est un partenaire,
13:45 mais c'est un partenaire avec lequel il peut y avoir des bras de fer.
13:47 – Ma question était sur Taïwan.
13:48 – C'est un partenaire avec lequel il peut y avoir des bras de fer,
13:50 avec lequel il peut y avoir des bras de fer sur des droits de l'homme,
13:52 avec lequel il peut y avoir des bras de fer sur Taïwan,
13:55 tout ça est vrai.
13:56 Maintenant, que doit faire un président français ?
13:58 C'est là où je suis le plus choqué
13:59 dans la visite qui s'est produite en Chine.
14:01 Que doit faire un président français ?
14:03 Il doit défendre les intérêts français,
14:05 les intérêts nationaux et les intérêts européens.
14:07 Quel est le principal problème qu'on a aujourd'hui, nous, avec la Chine ?
14:10 C'est le problème du déficit commercial.
14:12 On a 35 milliards…
14:13 – Je vous pose ma question François Ruffin,
14:14 si un responsable de Taïwan arrive en Europe demain,
14:16 faut-il le rencontrer ?
14:17 – Aujourd'hui, je l'ignore.
14:20 Je veux bien revenir et vous dire s'il faut…
14:22 – Vous nous dites ce qui ne va pas chez Emmanuel Macron, et on l'entend.
14:24 Si vous étiez au pouvoir,
14:25 est-ce que vous accepteriez de rencontrer les représentants de Taïwan ?
14:28 – Mais je verrais bien.
14:29 Je verrais bien dans quelles conditions ça se présente,
14:31 là, je veux dire, il y a des manœuvres chinoises autour de Taïwan,
14:34 donc il y a besoin aussi d'un soutien international qui soit porté,
14:37 donc tout dépend dans quelles conditions ça se présente.
14:39 Je vous redis, ceci dit, que normalement,
14:42 le président de la République française,
14:44 il doit défendre les intérêts français.
14:45 Aujourd'hui, on a 35 milliards d'euros de déficit commercial avec la Chine.
14:48 C'est notre premier déficit commercial.
14:50 Normalement, on devrait aller en Chine pour résoudre cette question-là.
14:54 Et il n'y a aucun moment où cette question est posée sur la table.
14:56 35 milliards d'euros, juste avec la Chine.
14:58 Je vous signale que c'est trois fois plus cher que la Chine.
15:00 Je vous signale que c'est trois fois le déficit provisionnel des retraites.
15:03 Que la semaine dernière encore, je visite une usine à Amiens
15:05 qui s'appelle Eurolisine,
15:06 qui était le seul fabricant de l'isine en Europe.
15:08 Maintenant, 85% de cette molécule,
15:11 c'est les Chinois qui font de l'exportation ici.
15:14 – Et vous savez qui est à la base, justement, avec Ursula von der Leyen,
15:16 la présidente de la Commission européenne.
15:18 – Oui, mais n'empêche que la question du déficit commercial
15:21 de la France et de l'Europe à l'égard de la Chine n'est pas posée,
15:24 alors que c'est gros comme une vache au milieu du couloir
15:26 et que c'est la première chose qu'on devrait avoir à résoudre avec eux.
15:28 – Un mot et même un peu plus, ça lient sur la Ligue des droits de l'homme.
15:31 – Oui, Elisabeth Borne dit ne plus comprendre
15:33 certaines des prises de position de la Ligue des droits de l'homme
15:36 et accuse l'association d'ambiguïté face à l'islamisme radical.
15:40 Est-ce que vous la rejoignez sur ce point ?
15:41 – Non, je veux dire, la Ligue des droits de l'homme est un contre-pouvoir.
15:45 On comprend que le pouvoir n'aime pas les contre-pouvoirs.
15:48 – Contre-pouvoir militant ou pas ?
15:49 – C'est un contre-pouvoir militant des droits de l'homme ?
15:53 C'est un contre-pouvoir militant des citoyens ?
15:55 – Il lui reproche une dérive en ce moment, par le gouvernement.
15:58 – La question n'est pas là, la question est, c'est un contre-pouvoir
16:01 et là le pouvoir n'aime pas ses contre-pouvoirs.
16:04 Il faut que le pouvoir accepte des contre-pouvoirs.
16:07 Il faut que le pouvoir, quand il a un contre-pouvoir en face de lui,
16:09 il ne se dise pas "ah, vous êtes hors du champ de la République".
16:11 À quoi elle va ressembler la République ?
16:13 – Mais vous savez ce qu'il lui est reproché à la Ligue des droits de l'homme ?
16:15 Il lui est reproché par exemple d'avoir participé
16:17 à la manifestation contre l'islamophobie en 2019,
16:20 manifestation à laquelle vous-même vous avez refusé de participer.
16:26 – Elle s'est opposée à la loi contre le niqab, c'est cette succession-là.
16:30 – Ce n'est pas une raison, je veux dire,
16:31 j'ai des tas de gens avec qui je suis en désaccord avec,
16:35 et ça ne m'empêche pas de considérer
16:37 qu'ils apportent quelque chose au débat public.
16:39 Elisabeth Borne, elle devrait considérer qu'elle a un désaccord
16:42 parce que là, la question n'est pas celle-là.
16:44 La question aujourd'hui sur la table,
16:45 c'est l'observation de ce qui s'est passé à Saint-Sauline.
16:47 – Elle s'est attaquée au tribunal pour…
16:51 – Elle a attaqué la décision d'interdire les armes.
16:54 – Pour se dire qu'y compris avec des gens avec qui on a des désaccords,
16:56 et bien ça participe du débat public, ça le nourrit, ça le construit.
17:02 Et là, elle me dit, on va aller chercher la petite bête en disant,
17:05 "on vous donnera plus d'argent",
17:06 mais quelle manière minable de se comporter vis-à-vis d'une association
17:10 qui est plus que centenaire, qui est née dans le cadre de la Faire Dreyfus,
17:13 enfin bon, ça ne va pas,
17:14 on ne doit pas rétrécir la République de cette manière-là.
17:17 Ils ne sont pas d'accord, on n'est pas d'accord,
17:19 mais c'est justement parce qu'on n'est pas…
17:20 – Il est juste sur la dérive.
17:22 – Mais non, c'est pas une question de dérive là,
17:24 et en plus, pointer ça à ce moment,
17:27 au moment où la question c'est celle de comment on encadre,
17:30 comment on fait pour sortir la France de la spirale de la violence,
17:34 c'est ça la question qui devrait nous être posée,
17:35 comment on fait pour passer par-dessus ça ?
17:37 – François Ruffin, député insoumis de la Somme,
17:39 invité de France Info jusqu'à 9h, il est 8h50,
17:41 un passage par le fil info avec Maureen Suynard.
17:44 [Musique]
17:45 – Y aura-t-il une nouvelle journée de mobilisation à l'appel de l'intersyndicale ?
17:49 La 12e contre la réforme des retraites,
17:51 se tient aujourd'hui avec des actions qui sont déjà en cours,
17:55 il s'agit en tout cas de la dernière journée d'action
17:57 avant la décision du Conseil constitutionnel demain.
18:01 C'est un vote symbolique là, mais aussi consultatif,
18:04 celui de l'Assemblée Générale des actionnaires de Stellantis,
18:07 Peugeot et Fiat qui ont fusionné,
18:09 elle se prononce sur la rémunération du dirigeant Carlos Tavares,
18:14 15 millions d'euros.
18:15 De nouvelles tensions autour de la péninsule coréenne,
18:18 la Corée du Nord a lancé un missile balistique longue portée,
18:22 disent les États-Unis ce matin, pour Washington,
18:25 c'est une violation de plusieurs résolutions
18:28 du Conseil de sécurité des Nations Unies.
18:30 L'entraîneur du Paris Saint-Germain reçoit des milliers de menaces de mort,
18:34 Christophe Galtier renforce sa sécurité avec des gardes du corps privés,
18:39 il est accusé d'avoir tenu des propos racistes et aussi islamophobes
18:43 alors qu'il se trouvait à Nice,
18:46 son avocat dénonce des propos injurieux et diffamants.
18:49 -François Ruffin, en citant un sondage qui vous met en bonne place
19:01 dans l'optique de la prochaine élection,
19:04 Jean-Luc Mélenchon a tweeté "François est prêt, en avant".
19:07 Comment vous le prenez ?
19:09 C'est un adoubement ou le baiser du serpent ?
19:11 -Non, moi, je lui dis merci, c'est sympa, tout ça.
19:15 Maintenant, c'est gentil, mais ce n'est pas le moment.
19:19 Je pense qu'il y a un autre moment à vivre pour les Français aujourd'hui.
19:23 Et surtout, qu'est-ce qu'il y a comme leçon à tirer des retraites ?
19:27 -Je vous parlais de Jean-Luc Mélenchon.
19:30 -Je vous promets que j'y reviens, que c'est lié.
19:32 Qu'est-ce que c'est qu'il se dit ?
19:35 Il voit un homme, tout seul à l'Élysée,
19:38 qui se prend pour un espèce de messie
19:41 et qui peut décider contre le reste du pays.
19:44 Et je pense qu'aujourd'hui, les Français en ont marre de ça.
19:48 Ils ne veulent pas ça.
19:50 -Vous voyez qu'électoralement parlant,
19:52 la situation ne profite pas à votre camp.
19:54 Ce qui a agacé prodigieusement Jean-Luc Mélenchon
19:57 ces derniers jours, qui s'en est pris à Libération,
20:00 qui avait fait sa humeur là-dessus.
20:02 -Raison de plus pour pas... Ce qui doit primer, c'est l'équipe.
20:05 -Ce n'est pas le bon timing pour se dévoiler.
20:08 Votre heure viendra, mais ce n'est pas tout de suite.
20:11 -Ce n'est pas ça, le sujet.
20:13 Je ne suis pas le seul là-haut.
20:15 Il faut une équipe en face.
20:16 -C'est pas ce que dit Mélenchon.
20:18 Il dit que c'est vous le prochain.
20:20 -Vous le recevrez, vous discuterez avec lui.
20:23 -L'équipe vous en serez, sans savoir qu'il sera le capitaine.
20:27 -J'espère bien en être.
20:28 Malheureusement, je joue au foot de dimanche,
20:31 et des fois, on me fait jouer arrière-droit.
20:33 -Vous dites à Mélenchon ce matin
20:35 "C'est gentil, mais là, tu me fais du mal."
20:38 -Non, je ne dis pas ça.
20:39 J'ai tout fait en 23 ans en journalisme
20:42 pour que la vie des grands n'occulte pas,
20:44 n'éclipse pas la vie des gens.
20:46 Ce qui demeure important pour moi,
20:48 c'est ce qu'on a à faire pour le pays.
20:51 Qu'est-ce qu'on a à faire ensemble pour le pays ?
20:53 Je pense que, vous avez vu,
20:55 on a une oeuvre immense à accomplir.
20:58 On a un défi, je l'ai dit, sur les premiers jours de l'enfance,
21:01 sur les EHPAD, sur le rail qui déraille,
21:03 sur l'école qui recrute ses enseignants en jet-dating,
21:07 sur l'hôpital qui est en lambeaux.
21:09 On a tout ça à reconstruire ensemble.
21:11 -Et vous avez aussi... -On a un défi moral.
21:14 On a une France qui est usée,
21:16 qui est dans le ressentiment,
21:18 et tout ça risque de basculer vers le pire.
21:20 Ca suppose pour nous un défi démocratique.
21:23 Qui croit que, dans ce contexte-là,
21:25 c'est un petit gars avec ses deux bras et son cerveau,
21:28 qui, en étant un espèce de génie,
21:30 va venir en super-héros résoudre tout ça ?
21:33 C'est pas vrai. C'est pas vrai.
21:35 Non, mais, M. Fauvel, c'est pas vrai.
21:37 Ca veut dire que, pour faire face à ça,
21:40 on a une équipe, pluriel, mais il nous faut autre chose.
21:43 Il nous faut trouver le chemin qui fait que,
21:45 dans le pays, on soulève de l'enthousiasme.
21:48 C'est pas un homme ou une femme présidentielle providentielle.
21:52 -Est-ce qu'il y aura Adrien Catenas ?
21:54 -Pour l'instant, je veux dire,
21:56 son rôle, déjà, il revient à l'Assemblée nationale.
21:59 -Vous avez voté quoi ?
22:00 Ca a été un vote à bulletin secret. Vous avez voté pour son retour ?
22:04 -Vous savez ma position.
22:05 Je l'ai affirmé ici et plusieurs fois.
22:08 -Vous aviez dit qu'il fallait une année sabbatique.
22:10 -Je suis toujours favorable à une année sabbatique.
22:13 J'ai voté en conséquence de ce que je pense.
22:16 Une traversée dit désert ne fait de mal à personne.
22:19 C'est au contraire un moment où on peut réfléchir
22:22 à la fois aux tumultes qu'on a traversées,
22:25 aux actes qui ont été passés,
22:27 à la condamnation qu'on a subie,
22:29 et que, dans ce cadre-là, voilà, respirer, laisser le temps...
22:32 -Vous avez voté contre le retour d'Adrien Catenas ?
22:35 -En cohérence avec ce que je vous ai dit depuis un an.
22:38 -Pourquoi vous le dites pas ?
22:40 -Il y a une place pour le pardon et la rédemption.
22:43 Vous allez pas me dire ce que j'ai voté au 2e tour.
22:46 J'ai voté dans un bulletin qui était caché,
22:48 mais j'ai voté en cohérence avec ce que je pense.
22:51 -Vous avez voté contre le retour ?
22:53 -J'ai voté ce que vous voulez que je vous dise.
22:56 -On insiste. Pourquoi ?
22:57 On sent que c'est difficile de la part des députés
23:00 de la France insoumise de dire ce qu'ils ont voté.
23:03 Ça a été un gros problème, l'affaire Catenas,
23:06 au sein de votre formation politique.
23:08 On sent que vous n'arrivez pas à le gérer.
23:10 -Au moins, ça a été géré par un débat et par un vote.
23:15 Et donc, à partir de ce moment-là, je prends acte du résultat du vote,
23:19 et ça se passe comme le collectif en a décidé.
23:23 Maintenant, c'est pas...
23:25 On peut en liser le débat là-dessus tant qu'on veut,
23:28 mais c'est pas le sujet, aujourd'hui.
23:30 Je redis, la France a des défis majeurs à affronter.
23:33 Le sujet, c'est pas Mélenchon, Ruffin, Catenas.
23:36 -Le sujet des violences sexuelles et conjugales
23:39 est un vrai sujet en France.
23:40 C'est un des sujets que vous mettez en avant.
23:43 Vous pensez pas que ça va laisser des traces ?
23:45 Quand vous voyez la réaction de vos partenaires écologistes,
23:49 qui disent que c'est incompatible avec les valeurs de la NUP...
23:52 -Il y a des tas de choses qui peuvent laisser des traces.
23:56 Il va falloir passer par-dessus les traces.
23:58 -C'est-à-dire qu'on fait ensemble une équipe,
24:01 avec les socialistes, les écologistes, les communistes.
24:04 Comment on fait une équipe ensemble ?
24:06 Comment on passe d'un accord électoral
24:09 qui a été passé rapidement après l'élection présidentielle
24:12 pour préparer les législatives, à un vrai partage,
24:15 une vraie convergence ?
24:16 -Vous dites qu'il faut aller au-delà de l'accord électoral actuel.
24:20 Il faut une sorte de nouveau front populaire
24:23 qui irait des Insoumis sur la gauche à Bernard Cazeneuve
24:26 sur son aile droite.
24:27 -On s'en fiche à quelle personnalité on élargit.
24:30 C'est pas le sujet.
24:31 Comment on élargit ?
24:33 -Derrière les personnalités,
24:34 il y a des idées qui ne sont pas les mêmes.
24:37 -C'est pas le sujet. C'est pas notre problème.
24:39 Notre problème, c'est quand je vois
24:41 qu'il y a 300, 400, 500 personnes
24:43 qui manifestent à Frivole-Escarbotin sur les retraites,
24:46 comment ces gens-là viennent à gauche
24:49 et portent un programme progressiste de gauche ?
24:51 Comment la gauche se réanime dans le pays ?
24:54 Je doute que ça passe par des figures Cazeneuve et compagnie.
24:57 C'est pas ça, le sujet.
24:59 -Sur le fond, vous avez dit que vous étiez social-démocrate.
25:02 Bernard Cazeneuve n'est pas de votre famille ?
25:05 -Je veux pas refaire...
25:06 Vous savez, ça fait 5 ans que je suis à l'Assemblée
25:09 et ça fait 5 ans que j'ai pas dit un mot de mal d'une personne de gauche.
25:13 Maintenant, quel est le bilan des années Hollande ?
25:16 C'est non seulement d'avoir fait du crédit impôt compétitivité
25:19 au emploi à hauteur de 20 milliards d'euros
25:21 sans contrepartie pour les entreprises,
25:24 non seulement d'avoir fait la loi travail...
25:26 Je prends, au milieu du reste,
25:28 mais sur le plan social et économique, je prends pas.
25:31 Je prends pas le bilan Hollande sur le plan social et économique
25:35 et je ne prends pas que sur le plan politique,
25:37 ça est placé sur le trône Emmanuel Macron.
25:40 Voilà le bilan de François Hollande.
25:42 Est-ce qu'on veut refaire ça ? Non.
25:44 Il s'agit quand même d'être clairement en rupture avec ça.
25:47 Il s'agit d'être clairement en rupture avec ça
25:50 pour dire que l'économie, le marché, il doit être encadré,
25:54 il faut prendre des décisions actives
25:56 et que ça ne demande pas de faire du Bruno Le Maire.
25:58 - Merci, François Ruffin.
26:00 - Merci à vous.