• il y a 8 mois
Le "8h30 de franceinfo" du samedi 20 avril 2024

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Transcription
00:00 [Générique]
00:07 – Bonjour Mathieu Vallée. – Bonjour.
00:08 – Commençons si vous le voulez bien par ce déplacement en ce moment même
00:11 de Marine Le Pen à Mayotte, visite sur place de 24 heures.
00:15 Gérald Darmanin en début de semaine a lancé une nouvelle opération
00:19 pour arrêter 60 personnes, pour détruire quelques 1300 bangas,
00:24 ces bidonvilles nombreux à Mayotte.
00:26 Est-ce que ce sont déjà des opérations que vous saluez ?
00:29 – C'est tant que dans cette île qui doit être considérée
00:33 comme un territoire plein entier de la République,
00:35 les Mahorais, les Réunionnais que Marine Le Pen est en train de visiter
00:37 est un département d'outre-mer que nous soutenons depuis très longtemps.
00:40 Quand vous avez dans cette île 77% de taux de pauvreté,
00:43 50% de la population qui est étrangère avec une pression migratoire
00:46 liée aux Comoriens qui viennent sur cette île
00:48 et qui ont tendance à remplacer les Français
00:51 et du coup à considérer que les Réunionnais et surtout les Mahorais
00:55 ne sont pas des citoyens à part entière,
00:57 c'est quelque chose que nous on veut redresser.
00:58 Il y a eu One Munchu 1, il y a eu One Munchu 2,
01:00 on se croirait dans une saga Star Wars.
01:01 – Là c'est opération placemette.
01:02 – Oui d'accord mais cette opération a ce succès.
01:05 Je salue les policiers et les gendarmes qui tous les jours sur ces îles
01:08 font respecter la République.
01:09 Difficilement, on voit bien que depuis 2019,
01:11 il y a eu 121% d'augmentation d'affrontements violents entre bandes
01:15 et que les démantèlement de bidonvilles,
01:16 que la sécurité sur ces îles sont les mieux.
01:19 Et nous on a des propositions à faire sur cette île de Mayotte.
01:22 – Et une action du gouvernement, assez intense finalement du gouvernement,
01:26 y compris un changement au niveau du droit du sol,
01:28 ce que promettait Marine Le Pen de revenir sur le droit du sol à Mayotte.
01:32 Qu'est-ce que vous feriez de plus finalement vous que le gouvernement ?
01:36 – D'abord le droit du sol c'est une proposition
01:37 que Marine Le Pen porte depuis plus de 20 ans.
01:39 Donc c'est bien que le constat qu'elle a fait il y a 20 ans,
01:41 aujourd'hui soit reconnu par le gouvernement
01:43 et soit on passe d'être présenté au Parlement pour que la situation change.
01:46 Maintenant on n'a toujours pas de proposition de loi constitutionnelle
01:48 qui a été présentée ou en tout cas qui est dans les tuyaux
01:51 pour que le droit du sol soit supprimé.
01:52 – Elle doit l'être mais dans le prochain jour.
01:53 – On l'espère parce qu'on a perdu beaucoup de temps.
01:55 Les Mahorais eux attendent quand ils n'ont pas l'eau potable,
01:57 quand ils n'ont pas la sécurité.
01:58 – Le droit du sol n'y changera pas grand-chose.
02:00 – Si parce que si vous voulez, vous avez des Comoriens qui arrivent en masse sur l'île,
02:04 je vous l'ai dit 50% de la population à Mayotte est étrangère
02:08 et il faut que les Mahorais se sentent pleinement chez eux,
02:10 c'est ce qu'ils réclament, c'est pour ça que Marine Le Pen fait des scores importants.
02:13 On est aussi pour que les Comoriens récupèrent tous les clandestins
02:17 qui arrivent sur l'île de Mayotte et qui subissent une véritable vague migratoire.
02:21 Et donc c'est là où c'est important.
02:22 C'est pareil, nous avons des propositions concernant la lutte contre l'immigration illégale.
02:26 Le pacte de migration et asile voté récemment par l'Europe, l'Union Européenne,
02:30 ne va pas arranger les choses et ne facilitera pas les exécutions.
02:33 – D'un mot, on parle de cette opération Place Net,
02:36 on parle de cette fin du droit du sol.
02:38 Tout ça, ce sont des mesures mises en place par le gouvernement ces derniers jours
02:43 et proposées en tout cas ces dernières semaines.
02:46 Grosso modo, c'est exactement ce que vous vous proposiez,
02:49 ce que vous vouliez faire quand même.
02:50 – C'est bien que le gouvernement reprenne les propositions de Marine Le Pen.
02:53 – Vous vous en félicitez, ça va dans le bon sens.
02:56 – Tout ce qui est dans le bon sens, vous savez,
02:57 la loi immigration qui a été présentée par Gérald Darmanin,
03:00 il y avait des dispositions sur lesquelles on était d'accord.
03:03 Et d'ailleurs, je vais vous donner un chiffre qui est récemment tombé
03:06 et qui fait froid dans le dos,
03:06 vous dites que le gouvernement avant s'est fait des propositions.
03:09 Mais en fait Mayotte, c'est l'échec de la Macronie, même en France.
03:12 Aujourd'hui, en 2023, le taux d'exécution des obligations
03:15 de quitter le territoire français c'est 6,9%.
03:17 Si le résultat aujourd'hui de l'action du gouvernement c'est ça,
03:19 nous on dit que le président de la République en 2017
03:22 avait promis 100% de taux d'exécution des OQTF,
03:25 ils ne l'ont pas fait, nous nous le ferons
03:26 parce que nous aurons une politique ferme.
03:28 Et je peux vous donner cet exemple supplémentaire,
03:30 nous demandons aussi de couper les aides et effectivement
03:33 les subventions qui sont données aux Comoriens.
03:38 – J'allais vous poser la question, Marine Le Pen qui veut se bras de fer
03:41 avec les Comores, c'est quoi ?
03:42 C'est la fin de l'aide au développement, c'est les suspensions de visas,
03:45 qu'est-ce que vous proposez très concrètement ?
03:47 – Tout à fait, on propose que la politique des visas
03:49 soit ramenée à zéro pour les Comores,
03:51 on propose que l'aide au développement soit supprimée,
03:53 on propose un véritable Big Bang au niveau des relations avec les Comores
03:57 pour qu'une bonne fois pour toutes, non seulement ils arrêtent…
04:00 – Ça veut dire quoi un Big Bang ?
04:01 – Ces dispositions juridiques, la fin du droit du sol,
04:03 mais aussi la fin du regroupement familial sur l'île de Mayotte,
04:06 également le retour de la sécurité, vous savez que des forces mobiles
04:10 sont envoyées du continent vers Mayotte, la gendarmerie mobile,
04:13 mais aussi la CRS-8 lors de l'opération One Boots to One
04:16 qui ne sont pas là renouvelées pour One Boots to One,
04:17 nous on ne fera pas de la politique spectacle, on fera de la politique durable,
04:20 et après tous les critères aussi économiques, le retour à l'eau potable,
04:24 la facilitation aussi du retour à l'emploi sur l'île,
04:27 et on ne fera pas que des mesures sporadiques comme des couvre-feux
04:29 en Guadeloupe qui ont été décidés récemment par le ministre de l'Intérieur,
04:32 nous les Outre-mer, les Ultramarins, c'est des Français apparentiers
04:34 qui ont le droit à la même sécurité que sur le territoire métropolitain.
04:37 – Alors vous dites que ce sont des Français apparentiers,
04:39 mais est-ce que la solution finalement,
04:41 ce ne serait pas de restituer Mayotte aux Comores ?
04:44 – Ah pas du tout, la France elle est très fière.
04:46 – Si je vous pose la question Mathieu Vallée,
04:47 c'est parce que cette semaine, votre allié au Parlement européen,
04:51 le parti d'extrême droite allemand, AfD,
04:53 il a posé une question au gouvernement allemand, c'était au Bundestag,
04:57 appelant, je cite, "le gouvernement fédéral à notamment prendre position
05:01 sur les résolutions de l'Assemblée Générale des Nations Unies
05:03 selon lesquelles la France doit restituer l'archipel de Mayotte à l'union des Comores".
05:09 C'est quoi, c'est vos alliés ? C'est un coup de couteau dans le dos ?
05:13 – Au Parlement européen, on est tributaire et responsable
05:15 que des propositions que le Rassemblement national fera en France.
05:18 – En l'occurrence, ce sont vos alliés.
05:19 – Non mais elle avait fait des propositions sur la rémigration
05:22 de leurs ressortissants nationaux en Allemagne,
05:24 qui avait fait un grand débat par rapport à il y a quelques semaines,
05:27 lorsque vous l'aviez évoqué sur vos antennes.
05:29 Moi je vous dis simplement que nous, Mayotte est une île apparentière
05:32 et il n'y a aucun cas de question de s'en séparer ou de la restituer à qui que ce soit.
05:35 Elle appartient à la France, elle fait rayonner la France dans le monde,
05:38 elle nous permet d'avoir aussi une façade portuaire et maritime
05:42 la plus importante au monde et donc ces Mahorais, ces Réunionnais,
05:45 mais aussi ces Goldoupins, tous ces territoires ultramarins,
05:47 feront l'objet d'une politique différente, d'une politique courageuse
05:51 pour qu'à nouveau ils puissent se sentir chez eux
05:53 et vivre au même titre que les métropolitains.
05:55 – C'est un point important quand même, votre parti allié,
05:59 c'est le troisième contingent dans votre groupe,
06:01 idées au Parlement européen, avec lesquels vous serez sans doute amenés à siéger,
06:05 vous imaginez siéger à la fois avec un parti qui prône,
06:08 on l'a évoqué, vous l'avez dit, la remigration,
06:11 et qui aussi évoque la restitution de Mayotte au Comores.
06:14 – Vous savez, le Rassemblement National…
06:15 – Ce sont des bons alliés, des alliés fiables.
06:17 – Le Rassemblement National a le courage de porter les idées,
06:20 les propositions durant la campagne et qu'il mettra en œuvre
06:22 si les Français en voient un maximum d'eurodéputés le 9 juin 2024
06:25 en votant pour la liste de Jordan Bardella.
06:27 Moi je vous dis que les alliés dont vous parlez, l'AFD,
06:30 a des propositions que nous ne partageons pas,
06:32 et au Parlement européen vous avez d'autres alliances dans l'hémicycle
06:35 sur lesquelles par exemple vous prenez le PPE auquel appartient les Républicains,
06:39 il y a des sujets sur lesquels ils ne sont pas d'accord avec le Parlement,
06:42 enfin leur parti politique, comme par exemple la présidente de la Commission,
06:46 Madame von der Leyen, ils ne souhaitent pas qu'elle soit reconduite à la Commission européenne
06:48 alors que leur parti le souhaite.
06:49 Être en alliance et être siégé avec d'autres parties
06:52 ne signifie pas partager toutes les propositions,
06:54 et on aura le courage de dire que certaines ne nous plaisent pas
06:57 et qu'on ne partage pas et qu'on ne défendra pas.
06:58 – Dans un tout petit mot, l'AFD compare les référendums
07:02 qui ont eu lieu à Mayotte à la fin des années 70,
07:04 où Mayotte a demandé son rattachement à la France,
07:06 au référendum qui a eu lieu en Crimée en 2014,
07:11 qui selon le parti allemand était lui-même aussi un référendum d'autodétermination.
07:15 Est-ce que là-dessus vous êtes aussi d'accord ?
07:17 Est-ce que le référendum de Crimée en 2014 était un référendum d'autodétermination ?
07:21 En clair, est-ce que la Crimée est russe ?
07:23 – Non mais on connaît les conditions du référendum
07:25 qui a été opéré en Crimée il y a 10 ans,
07:26 d'ailleurs il y a 10 ans c'était hors de ligne.
07:28 – C'est quoi ces conditions ?
07:30 – Les conditions c'est qu'en réalité ça n'a pas été reconnu
07:33 par la communauté internationale et encore moins par la France.
07:34 – Mais par Marine Le Pen.
07:35 – Comment ?
07:36 – Marine Le Pen a reconnu ce référendum.
07:37 – En tout cas ce référendum il a été fait dans des conditions particulières
07:41 et aujourd'hui je remarque que la France, en tout cas par les pouvoirs successifs,
07:44 que ce soit François Hollande ou Emmanuel Macron depuis 2017,
07:46 ne sont pas revenus sur ce sujet-là et moi je pense que sur la question de la Crimée,
07:50 c'est une question qui se règle entre l'Ukraine et la Russie
07:53 où les Ukrainiens doivent être consultés, même si ça fait partie effectivement,
07:56 je le sais, d'un enjeu de différences majeures
07:59 et sur lesquelles les Ukrainiens estiment que c'est la condition nécessaire
08:02 pour, dans le cadre de la guerre en Ukraine.
08:03 – C'est une question à régler entre l'Ukraine et la Russie
08:06 alors que la France apporte une aide militaire à l'Ukraine,
08:08 alors que c'est évidemment un sujet européen,
08:10 vous ne pensez pas que des politiques français ont à se positionner ?
08:14 Est-ce que la Crimée est russe ou est-ce que la Crimée est ukrainienne ?
08:17 – Sur l'Ukraine, pardon mais on a été très clair, sur l'Ukraine, pardon mais…
08:21 – La Crimée est russe ou ukrainienne ?
08:22 – Emmanuel Macron a reçu, j'aurais aimé que ce soit un sujet par exemple
08:25 qu'Emmanuel Macron évoque lorsqu'il a reçu en grande pompe
08:27 le président russe Vladimir Poutine à Versailles
08:30 et qu'on puisse avancer sur ce sujet-là, ce qui n'a pas été le cas.
08:32 Sur l'Ukraine, le parti désormais que je représente avec Jordan Bardella
08:36 pour les élections européennes a été très clair,
08:38 c'est un soutien inconditionnel à l'Ukraine qui est agressée.
08:40 – Inconditionnel dites-vous ?
08:42 – Ben oui, on a apporté un soutien inconditionnel à l'Ukraine,
08:45 on a mis des lignes rouges,
08:46 celle de ne pas envoyer des soldats sur le sol ukrainien
08:48 puisque d'abord monsieur Zelensky ne le souhaite pas
08:51 et ensuite ça contribuait à monter à l'escalade,
08:53 le but c'est que la diplomatie reprenne ses droits
08:56 et qu'on puisse aujourd'hui, par des accords diplomatiques,
08:58 c'est comme ça que ça s'est toujours résolu dans la diplomatie française,
09:01 dans la diplomatie mondiale,
09:02 c'est qu'on puisse arriver à un accord de paix
09:04 dans lequel l'Ukraine retrouve sa souveraineté,
09:06 retrouve ses ressorts territoriaux
09:08 et que l'agresseur qui est la Russie retourne dans ses territoires
09:11 et qu'à la fin l'Ukraine puisse sortir vainqueur de ce conflit
09:16 tout en pouvant trouver une solution diplomatique.
09:17 Le but ce n'est pas de régler la situation avec des armes,
09:19 c'est de régler la situation avec de la parole, avec de la diplomatie,
09:22 on a la chance d'avoir le plus grand réseau diplomatique au monde
09:24 et donc on doit pouvoir accélérer.
09:25 – Ça veut dire qu'il est temps de négocier une paix selon vous ?
09:28 Pour l'instant c'est plutôt aux conditions de la Russie,
09:29 celle qui occupe le territoire ukrainien.
09:30 – Non mais bien sûr, c'est à la France et à tous les pays européens
09:33 de pouvoir mettre autour de la table la Russie
09:36 et de l'obliger à l'amener vers un consensus de paix
09:39 et de pouvoir revenir à la situation qui existait
09:42 avant l'agression russe sur le territoire ukrainien.
09:45 – Mathieu Vallée, candidat RN aux élections européennes,
09:48 on se retrouve dans un très court instant,
09:49 le temps de dérouler le Fil info,
09:51 l'essentiel à retenir en ce samedi matin.
09:52 Claire Chekaglini.
09:53 [Musique]
09:55 – Ils ont 14 et 15 ans et ont dormi cette nuit en prison,
09:58 les deux adolescents soupçonnés d'avoir tué un homme de 22 ans à Grande-Synthe
10:02 ont été mis en examen hier pour assassinat.
10:05 Ils seraient passés par un site de rencontre pour lui tendre un piège.
10:08 Hier, 1500 personnes ont rendu hommage à la victime lors d'une marche blanche.
10:13 Rima Hassan se place en victime, la candidate insoumise aux européennes
10:17 dénonce des pressions politiques,
10:19 elle viserait à compromettre sa liberté d'expression.
10:22 La militante controversée pro-Palestine a été convoquée par la police
10:25 le 30 avril pour apologie du terrorisme.
10:29 Taïwan a détecté une vingtaine d'avions militaires autour de son territoire,
10:33 information ce matin du ministère de la Défense de l'île.
10:36 Aujourd'hui, la Chambre des représentants à Washington
10:38 doit adopter une aide de 95 milliards de dollars
10:42 destinée à Taïwan, à l'Ukraine et à Israël.
10:45 Hier, Volodymyr Zelensky a rappelé que son pays ne pouvait plus attendre.
10:49 Les footballeurs niçois ont dominé hier soir à domicile les Merlues
10:53 en ouverture de la 30e journée de Ligue 1.
10:56 3 à 0, les Lorientais sont donc plus que jamais englués au fond du classement.
11:00 Au programme de ce samedi, un derby de l'Ouest,
11:03 Nantes face à Rennes à 17h et Lens reçoit clairement la lanterne rouge à 21h.
11:09 Et toujours avec Mathieu Vallée,
11:19 candidat du Rassemblement national aux élections européennes,
11:23 alors Gabriel Attal a fait plusieurs annonces jeudi concernant l'autorité,
11:28 notamment à l'intention de la jeunesse.
11:30 Avant d'aller sur le fond, simplement, un petit peu de sémantique.
11:32 D'abord, Marine Le Pen a dit "l'autorité va à Gabriel Attal comme un tablier à une vache".
11:38 Quand, comme vous, on prône le respect, l'autorité d'ailleurs, les valeurs,
11:43 est-ce que c'est au niveau d'utiliser ce genre de terme ?
11:47 Non, vous n'allez pas faire croire qu'aujourd'hui, le premier en France,
11:49 c'est les déclarations politiques de Marine Le Pen sur une politique.
11:52 C'est pas ce que je dis.
11:53 Gabriel Attal qui est...
11:55 Non mais moi je vous lis, je vous fais un petit clin d'œil,
11:58 monsieur, sur votre antenne de France Info,
12:01 Jordan Bardella avait été comparé à un ballon de baudruche qui ne se dégonflait pas.
12:05 C'est vrai que quand je suis venu ici ce matin, je me suis dit,
12:07 est-ce que j'arrive sur une chaîne payée par les Français
12:09 qui est contre la liste européenne de Jordan Bardella auquel j'appartiens ?
12:11 Mais là, on parle d'une responsabilité politique d'une ex-candidate à la présidentielle.
12:15 Oui, j'ai bien compris.
12:16 Vous me faites des leçons de bonne courtoisie et d'éducation sur Marine Le Pen.
12:21 Charité ordonnée commence par soi-même.
12:23 Et sur votre antenne, vous avez des éditos qui qualifient de Jordan Bardella de ballon de baudruche.
12:27 J'estime que c'est respectueux.
12:28 Et sur CNews, si la chaîne avait cette même audace de qualifier un reste politique comme ça,
12:35 j'imagine bien qu'il y aurait une saisie de l'Arkham et qu'il y aurait des condamnations en masse.
12:38 Vous ne posiez pas des questions sur Marine Le Pen, vous répondez chaîne de télévision.
12:40 Non, pas du tout.
12:41 Mais je vous dis qu'on est sur une chaîne payée par les Français
12:43 et que charité ordonnée commence bien par soi-même.
12:46 Donc parlons des sujets qui sont plus importants que cette leçon de...
12:51 Alors sur le fond justement, travaux d'intérêt généraux pour les parents,
12:54 possible amende pour les parents qui ne se rendent pas aux convocations,
12:57 débat sur l'atténuation de l'excuse de minorité,
12:59 mention dans les dossiers Parcoursup en cas de violence des élèves.
13:04 Voilà les pistes évoquées par Gabriel Attal.
13:06 On imagine que vous applaudissez.
13:08 Non, je ne suis pas au spectacle.
13:09 Malheureusement, c'est une politique qui est menée comme ça depuis plusieurs années.
13:12 Moi, je vous donne des propositions très concrètes.
13:14 Vous n'êtes pas d'accord avec tout ça ?
13:15 Non, moi, pour faire des débats sur des solutions que nous, on propose
13:18 et sur des propositions qu'il faudrait d'ores et déjà mettre en place.
13:21 Ça ne m'intéresse pas.
13:22 Le blabla non, l'action oui.
13:24 Nous, on est pour la suppression, par exemple, des allocations familiales
13:26 et des aides sociales pour les familles démissionnaires,
13:28 où il est clairement démontré qu'il y a des carences éducatives
13:31 lorsque les enfants commettent des infractions, commettent des dégradations.
13:34 Je vous rappelle que lors des émeutes, on a près de 800 millions d'euros
13:38 qui vont être payés en ardoise par les Français
13:39 parce que certains, pendant plusieurs nuits, et j'y étais,
13:42 se sont amusés pour eux à brûler des écoles, à brûler les commissariats,
13:46 à dégrader des commerces, à casser les trameurs.
13:48 – L'excuse de minorité, par exemple, vous le prônez.
13:50 – Non, mais c'est un débat. Ils veulent lancer un débat.
13:52 Nous, on est pour abaisser la majorité pénale de 18 ans à 16 ans.
13:55 Il faut qu'aujourd'hui, on puisse juger des mineurs ultra-violents
13:58 qui se comportent comme des majeurs.
14:00 Il faut arrêter cette culture de l'excuse.
14:01 Alors, on avait déjà pendant des années…
14:02 – C'est ce qu'a dit Gabriel Attal, ça tombe bien.
14:03 – Oui, mais il ne l'a toujours pas mis en place.
14:05 La culture de l'excuse sociale, c'est celle qui, moi,
14:08 je l'ai vue en oeuvre dans le quartier où j'ai grandi.
14:09 Moi, je suis issu de l'immigration.
14:11 J'ai grandi dans un quartier populaire, seul avec ma mère.
14:13 J'ai vu les ravages de la culture de l'excuse sociale.
14:15 Il est trop pauvre, il n'est pas assez aidé, il est d'origine migrée.
14:19 Donc, ça justifie tout.
14:20 Non, l'effort, le travail, le mérite, c'est des valeurs que nous, nous prenons.
14:22 C'est des valeurs qui tiennent à cœur à Jordan Bardelin.
14:25 Et par exemple, vous avez aussi, on a d'autres propositions,
14:28 vous avez ces suppressions.
14:29 On veut souhaiter réserver le logement social aux familles françaises.
14:32 On veut pouvoir expulser du logement social les familles de délinquants
14:35 dont c'est démontré, c'est déjà le cas,
14:36 mais malheureusement, de manière minoritaire,
14:38 que lorsqu'ils posent problème dans un quartier,
14:40 on est pour évincer des familles minoritaires
14:42 qui créent des difficultés sur majorité.
14:44 - Précision sur le logement social,
14:46 est-ce que les familles étrangères qui sont aujourd'hui dans un logement social
14:49 seront expulsées ou pas ?
14:50 - On fera la priorité nationale, vous savez, moi je suis...
14:52 - Non, non, mais c'est une question très précise.
14:53 Admettons, vous êtes étranger aujourd'hui dans un logement social,
14:56 est-ce que vous serez expulsé ?
14:57 - Pour le logement social, nous favoriserons la nationalité française.
15:00 Vous savez que pour accéder à certains emplois,
15:02 comme celui que j'ai occupé pendant 20 ans en policier,
15:04 c'est réservé aux ressortissants nationaux.
15:06 Mais je vais aller plus loin.
15:07 Nous, c'est très simple.
15:08 Ce qui se conçoit clairement, c'est non, simplement, on disait "boileau".
15:11 Eh bien moi, je vais vous le dire simplement.
15:13 Aujourd'hui, par exemple, sur la politique de l'immigration,
15:15 moi-même issu de l'immigration espagnole,
15:17 Jordan Berdella, l'immigration italienne,
15:18 ou encore Malika Sorel, numéro 2 de la liste Jordan Berdella,
15:23 d'origine algérienne, c'est très simple.
15:24 Soit la France, tu la respectes, soit on t'expulse.
15:27 Et par exemple, les étrangers, les clandestins,
15:30 je viens juste sur ça, qui sont radicalisés,
15:32 pour nous, ça sera dehors.
15:33 Les étrangers qui commettent des infractions,
15:34 qui ne respectent pas la loi de la République
15:36 et qui se payent le luxe de faire des victimes,
15:37 ce sera également dehors.
15:38 - Pas compris votre position sur les HLM, en revanche.
15:39 - Eh bien sur les HLM, c'est très simple.
15:41 Nous prioriserons les familles françaises.
15:43 - Non mais il faut savoir si les personnes qui sont déjà dedans
15:45 seront expulsées ou pas, ou si elles ne le seront pas.
15:47 - Eh bien en tout cas, les familles qui partiront
15:49 seront remplacées par des familles françaises.
15:52 Vous savez, on n'est pas des tortionnaires, contrairement à ce que vous pouvez croire
15:55 ou à ce que vous pourriez sous-entendre.
15:56 - Non, c'était juste dans le programme de Marine Le Pen en 2022.
15:58 - On fera avec l'État de droit, ce qui...
16:00 - Bah oui, nous expulserons les familles qui posent problème.
16:03 Et ensuite, vous savez, il n'y a que les investisseurs qui ne changent pas d'avis.
16:07 On avance avec notre époque et c'est même plutôt bon signe
16:10 que d'adapter certaines propositions par rapport aux évolutions de notre époque.
16:13 Mais sur les familles françaises, oui,
16:15 nous assumons qu'elles seront prioritaires sur l'accès au logement social.
16:17 - Vous l'avez rappelé plusieurs fois,
16:18 vous êtes un ancien policier de la BAC du 94 du Val-de-Marne,
16:22 ancien syndicaliste.
16:23 Est-ce que votre entrée en fonction au Rassemblement national,
16:27 le fait que vous soyez candidat,
16:28 est-ce que ça témoigne du fait que beaucoup de policiers,
16:30 une majorité peut-être, soutiennent le Rassemblement national ou pas ?
16:33 - Moi, je vais vous dire, les policiers, les gendarmes,
16:36 les personnes d'administration pénitentiaire,
16:37 les policiers municipaux, les militaires, les pompiers,
16:40 je les appelle massivement à voter pour la liste de gendarmes d'Ardela,
16:43 qui les a toujours défendus.
16:44 Vous savez, chez nous, violences policières, contre le FACCS.
16:47 - Est-ce qu'aujourd'hui, ils sont majoritaires, par exemple, les policiers ?
16:48 - Nous ne sommes pas dans ce lexique-là parce que ce n'est pas le nôtre.
16:51 Donc, moi, j'appelle tous ces serviteurs de l'État
16:54 qui sacrifient leur vie jour et nuit pour protéger les Français,
16:57 pour les sauver, pour les assister, pour les secourir,
16:59 à voter le 9 juin massivement pour la liste de gendarmes d'Ardela
17:02 parce que nous sommes le seul parti aujourd'hui qui faisons des propositions…
17:05 - Mais ils sont majoritaires aujourd'hui, selon vous, ou pas, les policiers ?
17:07 - Ah ben, j'espère, en tout cas, j'espère qu'ils seront majoritairement
17:10 à se déplacer aux urnes le 9 juin pour voter pour la liste
17:14 qui pousse les policiers, les gendarmes, les pompiers,
17:17 les personnels pénitentiaires, les policiers municipaux et les militaires
17:20 parce qu'aujourd'hui, par exemple, nous, on propose la présomption
17:22 de légitime défense pour les policiers et les gendarmes
17:24 parce qu'on propose de faciliter l'accès au logement pour ces personnels
17:28 mais vous voyez, ce sont des propositions concrètes.
17:29 Nous, ce n'est pas du blabla, c'est de l'action,
17:31 c'est des preuves d'amour plus que des mots d'amour.
17:33 Vous savez, nous, il n'y aura pas les mots "contrôle de la façade",
17:35 "violences policières" parce que nous, on est respectueux,
17:37 on a un soutien sans faille à ceux qui nous protègent.
17:38 - Merci beaucoup Mathieu Vallée, candidat à Rassemblement national
17:41 aux élections européennes, d'avoir répondu à l'invitation du 8.30 de France Info.

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