Le député LFI/Nupes de la Seine-Saint-Denis était l'invité du "8h30 franceinfo" jeudi 16 novembre 2023.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Bonjour Alexis Corbière. Bonjour. Nouvelle hausse légère du chômage, 7,4% en dernier
00:07 trimestre selon l'INSEE et cette explication de Bruno Le Maire, le ministre de l'économie,
00:11 notre modèle social tel qu'il existe aujourd'hui ne nous permettra pas d'arriver à 5% de chômage.
00:17 Il a raison, le plein emploi c'est impossible avec notre modèle social. D'entrée, ouvrez
00:21 les oreilles les gens quand quelqu'un vous dit "le modèle social ne nous permettra
00:25 pas" ce dont il parle derrière ces phrases creuses, ou du moins ces éléments de langage,
00:30 c'est en gros il considère que le droit du travail n'empêche pas d'embaucher donc
00:33 ils vont baisser encore plus les différents droits du travail sans prendre au cas du travail
00:37 comme ils l'ont fait d'ailleurs, ça fait le lien avec la baisse de l'assurance chômage,
00:41 je rappelle que ce gouvernement a fait baisser les droits des chômeurs en considérant quoi,
00:45 quel était le raisonnement qu'il faut motiver vous savez madame, c'est ce que dit encore
00:49 Bruno Le Maire d'ailleurs. C'est ça qu'il dit. Parce qu'il dit qu'il y a du chômage
00:51 parce que les gens sont un peu feignants, ils se mettent dans le confort des droits
00:55 évidemment des chômeurs dans lequel ils se votent et il faut les secouer un petit
00:59 peu. Il dit qu'il faut une réelle différence entre les revenus du travail et les revenus
01:02 de la redistribution justement. D'accord, en entretenant le mythe en quelque sorte qu'on
01:06 gagne autant en restant à la maison qu'en travaillant, ce qui est faux. Par ailleurs
01:09 il faut augmenter les salaires, il faut augmenter les salaires, il faut que le travail paie
01:13 tout simplement, c'est-à-dire que quand on bosse on puisse vivre dignement et aujourd'hui
01:17 on est dans une situation où le salaire minimum, notamment dans des villes, là on est à Paris,
01:23 le studio est à Paris, et franchement en Paris région parisienne, vivre avec le salaire
01:26 minimum c'est extrêmement difficile d'avoir un logement, quasi impossible de faire une
01:29 famille etc. Donc il faut que les salaires augmentent, vieux débat, c'est le sujet.
01:35 Le partage des richesses, organiser, moi j'ai été porteur d'une proposition de loi qui
01:40 était pour l'augmentation du SMIC par exemple, je rappelle au passage pour ceux qui sont
01:44 sensibles à ce mouvement, que le Rassemblement National s'y est opposé, il ne faut pas
01:47 augmenter le SMIC me dit le RN.
01:49 Parce qu'on vous dit justement que ce n'est pas bon pour l'emploi, enfin en tout cas
01:51 les détracteurs.
01:52 Les entreprises vont moins recruter.
01:54 Ce n'est pas qu'on le dit, c'est qu'on le répète depuis des années, toujours les
01:57 mêmes arguments, il ne faut pas augmenter les salaires, c'est mauvais pour l'emploi,
02:00 alors que lorsque ça a été fait, ça n'a pas du tout créé une situation de détérioration
02:04 de l'emploi. De toute manière on voit bien aujourd'hui, quelle que soit l'opinion
02:07 qu'on a dans l'échiquier politique, il y a concentration de richesses dans certains
02:11 endroits, les inégalités se creusent et que la puissance publique doit organiser le fait
02:16 qu'il y ait une meilleure répartition des richesses et notamment à travers l'emploi.
02:20 Bref, effectivement aujourd'hui, vous voyez, contrairement à ce qui était un des seuls
02:24 arguments qui restait à Emmanuel Macron, que le chômage baissé ça repart, il y a
02:28 même des analyses de la Banque de France qui montrent qu'on risque d'approcher les
02:30 8%, 7,9% de chômage et toutes les politiques blessantes, mais concrètement pour ceux qui
02:38 n'avaient pas d'emploi en disant qu'il fallait les motiver, qui ont déjà été
02:40 faites depuis plusieurs années, n'ont pas produit d'effet. Alors on peut culpabiliser
02:43 les chômeurs, je préfère que plutôt de combattre les chômeurs qu'on combatte le
02:46 chômage et qu'on organise vraiment des situations où il y ait plus d'emplois, des relocalisations,
02:52 etc.
02:53 Il parle aussi de plus de formation et de mobilité avec des logements.
02:57 Un mot peut-être sur cette mesure très concrète, la pérennisation des tickets restaurants
03:00 pour faire ses courses. Bruno Le Maire envisage sa pérennisation.
03:03 Pourquoi pas ? C'est une situation qui montre aussi, en vérité, qui est le symptôme
03:11 d'un problème social. C'est-à-dire que les gens utilisent les tickets restaurants
03:14 pour pouvoir faire les courses. Bon, je veux dire, il ne faut pas s'en féliciter en
03:16 vérité de cette situation. Je répète, il faut augmenter les salaires. Après que
03:21 des gens soient réduits à utiliser un ticket resto qui leur permet en vérité de pouvoir
03:25 manger…
03:26 La solution la plus simple, ce que vous dites, ce serait d'augmenter les salaires.
03:27 Ce n'est pas la solution la plus simple. Commençons par là. Que le travail paie.
03:31 Beaucoup de gens ont le sentiment, enfin c'est plus que le sentiment, que même en ayant
03:35 un emploi stable, je ne parle même pas de la précarité qui s'est installée, les
03:38 contrats courts, la généralisation, ce qui est aussi une dégradation du travail lui-même,
03:42 le travail précaire, même ceux qui ont un emploi qui est sous forme de contrat à durée
03:49 indéterminée, etc. Même ça ne permet pas de vivre dignement, c'est-à-dire de payer
03:53 un loyer, de pouvoir… Bon, c'est ça qui est un problème de fond.
03:56 Alexis Corbière, le théâtre de guerre au Proche-Orient s'est concentré ces dernières
03:59 heures autour de l'hôpital Al-Shifa, le plus grand de la bande de Gaza. L'armée
04:03 israélienne y est entrée parce qu'elle pense qu'il s'agit aussi d'une base stratégique
04:07 due à masse. Environ 2300 personnes selon l'ONU, des patients, des soignants et des
04:12 déplacés de guerre se trouvaient à l'intérieur. Qu'on en vienne à combattre dans un hôpital,
04:18 qu'est-ce que ça vous inspire ?
04:19 Que c'est interdit, d'ores et déjà. Il y a une indignation générale, y compris,
04:27 j'ai entendu les États-Unis qui ont dit à Israël de ne pas faire ça. Mais le sujet
04:31 que vous évoquez, il faut le cesser le feu. Nous ne cessons de le réclamer. Rien ne sortira
04:38 dans ce dossier, si je puis dire, du conflit israélo-palestinien, de la réponse extrêmement
04:45 puissante que fait Israël à l'horreur du 7 octobre.
04:49 Mais vous entendez aussi les pays alliés et aussi Israël qui disent "un cesser le
04:53 feu", non, parce qu'en face on a des terroristes, le Hamas. Un cesser le feu c'est entre deux
04:58 armées, entre deux États. Sauf qu'en face, ce sont des terroristes.
05:02 Mais les victimes actuellement, ce ne sont pas les 10, 12 000 personnes qui sont mortes
05:05 à Gaza, ce ne sont pas des terroristes. Nous parlons de ça. Qu'est-ce qu'il sortira
05:10 de ce cycle de violence ? Faire basculer encore plus la région dans une trappe sanglante
05:14 qui fabriquera du fanatisme. Qu'est-ce que c'est que le Hamas ? Une organisation terroriste,
05:19 islamiste, d'où vient-elle ? Elle vient aussi de la dégradation de toute une série
05:23 d'organisations pro-palestiniennes qui par exemple ont été exécutées, y compris par
05:27 le Hamas, on pourrait parler sur l'histoire du Hamas, aidées par certains secteurs israéliens
05:31 justement qui ne voulaient pas qu'il y ait le FPLP et le FATA, des organisations qui
05:36 n'étaient pas islamistes. Et ce fanatisme, cette montée du fanatisme, je n'ai pas vu
05:42 les images d'autre soir mais j'avais lu l'article de Libération, la violence de la
05:45 manière dont le 7 octobre, 1 200 personnes ont perdu la vie.
05:48 Les images qui ont été projetées à l'Assemblée.
05:50 Pardon ?
05:51 Les images dont vous parlez.
05:52 Oui, le film qui a été projeté dans la petite salle cinéma de l'Assemblée. Ce que
05:56 je veux dire c'est que, attention, ayant un peu de mémoire longue, y compris en regardant
06:00 le passé, et le futur. C'est-à-dire que moi, ce que je dis au gouvernement israélien,
06:05 qui était un gouvernement très particulier, M. Netanyahou, j'ai même vu que l'opposition
06:08 demande la démission de M. Netanyahou, qui est un gouvernement très particulier.
06:11 C'est quoi un gouvernement très particulier ?
06:12 Allié à l'extrême droite, à tel point que même dernièrement, alors il a été
06:15 suspendu, un des ministres qui participait au gouvernement de M. Netanyahou a considéré
06:19 que la bombe atomique était une option. Vous voyez le niveau auquel on en est arrivé.
06:22 Mais quand le président turc, par exemple, dit hier qu'Israël est un État terroriste,
06:26 vous n'allez pas jusque-là, vous ? J'ai pas entendu quoi pendant ? Le président
06:29 turc dit, qui s'est montré très virulent hier envers Israël, il le qualifie d'État
06:33 terroriste. Vous, vous n'allez pas jusque-là ?
06:35 Surtout, ce que je dis, c'est que la politique actuelle qui est menée par Benjamin Netanyahou
06:41 fait basculer la région dans encore plus de violence et ne règlera rien. Il faut
06:44 la libération des otages, c'est une évidence, mais en bombardant des populations civiles,
06:47 en commettant des crimes de guerre, sans aucun doute. On verra comment le droit international
06:51 et la CPI nous permettent de préciser les choses, mais objectivement, quand on nous
06:55 dit que les principales victimes des bombardements de l'armée israélienne sont des enfants,
06:59 qu'est-ce qui va sortir de bon de tout ça ? Si c'est des générations futures, encore
07:03 plus potentiellement fanatisées pour… On doit arrêter !
07:06 Emmanuel Macron l'a dit à Toulouse, ce discours-là. Vous saluez son discours ?
07:10 Je le salue, dans le sens où nous le réclamons, où nous manifestons tous les samedis. Je
07:14 manifesterai samedi prochain encore pour dire "cessez le feu", "respect du droit
07:17 international", "libération des otages", et je me félicite que le président de la
07:21 République dise "cessez le feu" parce que la voix de la France, elle devrait porter.
07:26 J'avoue, là, c'est pas l'occasion de cette matinale qu'on pourrait, pas s'amuser,
07:31 mais noter de quelle manière ça a zigzagué parfois, l'expression de la France sur le
07:36 terrain diplomatique. Mais c'est une bonne chose, je forme le vœu surtout qu'au-delà
07:39 de sa parole, nous soyons entendus, parce qu'il le faut, c'est immédiat, me semble-t-il.
07:43 Et après, bien entendu, que le chantier, il est énorme, comment on arrive à recréer
07:46 les conditions de quelque chose qui garantit la sécurité d'Israël, mais qui garantit
07:50 aussi le droit des Palestiniens. Je ne suis pas un naïf, ça ne se passera pas en une
07:53 journée parce que le "cessez le feu" a lieu le lendemain, un jour lumineux et fraternel
07:57 se met en place. La haine est montée, la société israélienne a été extrêmement
08:01 blessée et traumatisée par ce qui s'est passé le 7. Et aussi le peuple palestinien,
08:06 notamment les habitants de Gaza, sont dans une situation terrible où j'imagine que
08:10 le degré aussi de potentielle volonté de vengeance qui peut monter là-dedans. Donc
08:14 nous, on doit, nous, les pays qui pourront aider à ce que des solutions politiques soient
08:19 trouvées, bien entendu à ce que les coupables soient traduits devant les instances internationales,
08:24 mais à ce que tout de même nous soyons des facteurs de paix. Rien ne sortira de positif
08:28 dans une région potentiellement explosive, une région c'est avec d'autres pays à
08:32 côté, on le sait bien que ce soit l'Iran, qui peut faire basculer la région dans un
08:36 conflit quasiment de dimension mondiale. Donc c'est sérieux ce dont on parle.
08:41 Alexis Corbière, député de la France Insoumise de Seine-Saint-Denis, vous êtes avec nous
08:43 jusqu'à 9h, on vous retrouve dans une minute juste après le Fil info, 8h42, Maureen Swignard.
08:48 Après Emmanuel Macron, voici Elisabeth Borne, la Première Ministre est dans le Pas-de-Calais
08:53 où les habitants redoutent une nouvelle montée des eaux. Le département est encore en vigilance
08:58 aux roches aux crues. Ce matin, le ministre de la Transition écologique annonce que le
09:02 gouvernement prépare un fonds d'urgence et de solidarité pour accompagner de façon
09:06 exceptionnelle cette fois les sinistrés en Bretagne après le passage des tempêtes Kiran
09:11 et Domingos. On ne connaît pas encore le montant de cette enveloppe. Pour l'ambassadeur
09:15 d'Israël, il s'agit d'une résolution détachée de la réalité. Pour la première
09:19 fois depuis le déclenchement de la guerre entre le Hamas et Israël, l'ONU a appelé
09:23 à mettre fin, à mettre en place des pauses et des couloirs humanitaires dans la bande
09:28 de Gaza. Trois abstentions, celles des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de la Russie. Israël qui
09:34 poursuit ce matin ses opérations à l'hôpital Al-Shifa de Gaza. Pékin dénonce une manipulation
09:39 politique. Le président chinois réagit à cette déclaration. Son homologue américain
09:44 Joe Biden a qualifié Xi Jinping de dictateur. Des mots alors que les deux chefs d'État
09:49 viennent de se rencontrer pour apaiser les relations. Ils ont acté la reprise des communications,
09:54 notamment sur le plan militaire.
09:56 Le 8/30 France Info, Jérôme Chapuis, Salia Brakia.
10:05 Toujours avec Alexis Corbière, député de la France Insoumise de Seine-Saint-Denis.
10:09 Plus de 1700 actes antisémites ont été comptabilisés en France depuis le début de la guerre au
10:13 Proche-Orient. Est-ce que vous faites partie de ceux qui remettent en cause les chiffres ?
10:17 On a pu l'entendre, notamment chez un député de la France Insoumise. Vous ne remettez pas
10:21 en cause la réalité de ces actes ?
10:23 Pardon, qui c'est qui remet en cause ?
10:26 Un député qui était la semaine dernière en Tunisie, qui a semblé remettre en cause
10:33 la réalité de ces actes.
10:34 Je ne crois pas qu'il l'ait fait. Non, ce n'est pas sérieux.
10:37 Il a eu l'occasion de se défendre. Il a vu d'ailleurs, lui, les images à l'Assemblée
10:41 nationale.
10:42 Très bien. Mais il y a des actes antisémites, c'est indiscutable. Je crois que nous parlons
10:46 évidemment au lendemain, notamment, de la détérioration de stèles de tombes juives
10:50 dans l'Oise.
10:51 Un rabbin, j'ai en mémoire, qui a été agressé encore dernièrement. L'agresseur
10:55 a été arrêté. Il l'avait insulté, frappé.
10:57 Il y a des faits antisémites, ne soyons pas y compris à quoi bon on m'est gôté.
11:01 Je veux dire, ils sont là. C'est une réalité.
11:03 C'est assez d'ailleurs symptomatique de quelque chose qu'on voit bien.
11:07 Attention, il y a une fracture potentielle qui monte dans la société.
11:12 Actes antisémites, j'ai vu aussi qu'une mosquée a été taguée.
11:17 Essac.
11:18 Donc quel est le message que les républicains, pas le mot républicain répété tous les
11:21 quatre matins qui ne veut plus rien dire, mais ceux qui disent que nous devons faire
11:24 république avec des citoyens égaux en droit.
11:27 Nous devons travailler au rassemblement, à la fraternité, au fait que quelles que soient
11:30 vos convictions spirituelles, nous sommes des citoyens égaux.
11:33 Nous ne devons pas nous regarder avec des lunettes qui font que "Madame Racklia, de
11:37 quelle religion êtes-vous, monsieur ?"
11:39 Donc à partir de là, tout acte antisémite, tout acte raciste, notamment contre les musulmans,
11:45 doit être combattu et dénoncé.
11:47 Et je suis de ceux qui iront à toutes les manifestations qui diront ça.
11:51 Mais pas pour opposer des haines aux autres.
11:53 Parce que ça, ça nous amène dans quelque chose qui est...
11:57 - La concurrence victimaire, vous voulez pas que ça.
11:58 - Qui n'est pas bon.
11:59 - Mais il y a un procès qui est fait justement depuis le 7 octobre à la France Insoumise
12:03 parfois, de dire voilà, certains à la France Insoumise considérait plus telles victimes
12:07 que telles autres.
12:08 Vous êtes dans une position d'équilibre.
12:10 - On fait à la France Insoumise, là vous en évoquez un, 500 procès.
12:14 Tous les matins il y a un procès, le soir il y en a un autre.
12:17 Il est de bon ton de nous accabler de tous les vices.
12:21 Mais je pense que oui, quand on est insoumis, on dit non à l'antisémitisme.
12:25 C'est clair.
12:26 Quand on est insoumis, on dit aussi non à toute parole haineuse, raciste contre les
12:30 musulmans de ce pays.
12:31 Parce que cette affaire de nous fracturer entre soi-disant appartenance réelle ou supposée
12:37 d'ailleurs religieuse est vraiment le pire des poisons.
12:40 A partir de là, il y a aussi beaucoup de discussions, je ne sais pas si on y vient,
12:43 sur ce qui s'est passé dernièrement.
12:44 C'est aussi, on peut avoir des gens qui ont envie de manifester contre l'antisémitisme,
12:49 mais qui sont un peu piqués à l'idée que s'ils vont manifester contre l'antisémitisme,
12:53 ils vont le faire aux côtés de M. Zemmour, aux côtés de Mme Le Pen, qui ne cessent de
12:56 diffuser un discours raciste contre nos concitoyens de confession musulmane.
12:59 Avouez que c'est un peu problématique.
13:01 - Il y en a plein qui vous disent "la cause elle est beaucoup plus importante que ce à
13:06 côté de l'éthique".
13:07 - C'est la raison pour laquelle j'ai manifesté, pour ma part, je suis allé à Strasbourg,
13:10 où il y avait un appel clair qui disait "les gens qui diffusent les messages de haine ne
13:14 sont pas les bienvenus".
13:15 Ça m'allait.
13:16 Mais je comprends aussi que des gens se posent des questions.
13:18 Ce n'est pas une question qui est potentiellement de suspicion d'indifférence à l'antisémitisme,
13:23 que de dire "ah bon, manifester contre l'antisémitisme avec Zemmour qui explique que le maréchal
13:27 Pétain a sauvé les juifs, manifester contre l'antisémitisme avec Mme Le Pen qui a été
13:31 porte-parole, directrice de campagne de Jean-Marie Le Pen, qui a été le principal émetteur
13:36 de discours antisémites dans la société, en expliquant que les chambragasses étaient
13:39 un détail de l'histoire.
13:40 Alors on nous dit "elle a changé un peu de discours".
13:42 Oui, en quelque sorte pendant des années.
13:44 Elle a vendu du Pepsi, maintenant elle vend du Coca.
13:46 Pendant des années ils étaient antisémites, maintenant on nous dit "non, non, leur haine
13:49 n'est que concentrée contre les musulmans".
13:50 - Vous ne croyez pas en sa bonne foi comme Nicolas Sarkozy ? Vous ne croyez pas en sa
13:52 bonne foi ? De dire "ben voilà, elle a renié l'héritage de son parti, de son père aussi".
13:59 Vous, vous ne croyez pas en sa bonne foi Marine Le Pen ?
14:01 - Je suis en train de le dire.
14:02 Quand même, j'irai sur le terrain de dire "elle n'est plus antisémite, elle fait du
14:07 racisme anti-musulman".
14:08 Alors ça, ça devrait être formidable.
14:10 Qu'est-ce que c'est que cette histoire qu'il faudrait substituer un racisme contre
14:13 un autre et dire "ah bon, avant vous…".
14:15 Non mais vous voyez, là, attention, parce que premièrement, l'antisémitisme est un
14:19 racisme.
14:20 Celui qui est raciste contre les musulmans est en vérité potentiellement antisémite.
14:23 Parce qu'il voit les gens non pas à travers ce qu'ils sont, à travers des appartenances
14:28 religieuses qui soi-disant rendent incompatibles avec la nation.
14:30 C'est le raisonnement antisémite.
14:32 C'est le raisonnement antisémite.
14:33 Et après, regardez la défense de Jordan Bardella par exemple.
14:37 Il est coincé par un de vos collègues, il y a encore 10 jours, il dit "Jean-Marie
14:40 Le Pen".
14:41 C'est-à-dire le père Le Pen qui a été le champion, le médaille d'or olympique
14:44 de l'antisémitisme.
14:45 Il nous dit "dans un premier temps, il n'était pas antisémite".
14:47 Énorme bronca.
14:48 Une semaine plus tard, il dit "non, c'est vrai qu'il s'est enfermé dans l'antisémitisme
14:52 à tel point qu'en 2015…"
14:53 - Il a rompu avec son pote.
14:54 - Non, non, attends.
14:55 Il a le retour sur les propos.
14:56 Il dit "à tel point qu'en 2015, Marine Le Pen a rompu avec lui".
14:59 Eh mais Jordan, c'est pas en 2015 que Jean-Marie Le Pen s'est enfermé dans l'antisémitisme.
15:03 Peut-être que t'es un peu plus jeune que moi, mais je te rappelle, ami, si je puis
15:07 me permettre, ami étant moi entre guillemets, que Jean-Marie Le Pen, 20 ans, a fait de l'antisémitisme.
15:11 Donc la simple manière dont il s'avone un peu pour se justifier montre que les gars,
15:15 ils sont pas clairs.
15:16 Parce que moi, j'étais à l'Assemblée nationale, le hasard de la vie, quand ils
15:20 ont fêté les 50 ans de la naissance du Front National.
15:23 Là, les actuelles.
15:24 Ils avaient invité Bruno Gollnisch à la tribune, je l'ai croisé, il me dit "ah
15:27 monsieur Corbière".
15:28 Gollnisch, dans l'ascenseur.
15:29 Gollnisch qui a été un des grands diffuseurs de paroles antisémites.
15:33 Ils l'ont invité.
15:34 Donc c'est du baratin.
15:35 Écoutez, je vais parler clairement.
15:37 Juifs de France qui m'écoutez, ne vous laissez pas abuser par ces gens.
15:40 Alors peut-être qu'aujourd'hui, ils viennent vous caliner soi-disant en vous disant "allez,
15:43 nous, on est avec vous pour une bonne détestation contre les musulmans".
15:46 Mais ce sont des menteurs.
15:47 Ils ont encore invité les pires antisémites à l'Assemblée nationale.
15:50 Les statuts du Front National, fondés en 72, ont été déposés en préfecture par
15:55 monsieur Pierre Bousquet qui était un va-fun SS.
15:57 Donc au bout d'un moment, voyez ce que je veux dire.
16:00 Il y a un argument porté aujourd'hui par le Rassemblement National, notamment par
16:04 Sébastien Chenu qui est aussi vice-président RN de l'Assemblée Nationale.
16:08 Il dit ça, il dit "un jeune juif, il risque plus sa peau dans un environnement islamiste,
16:12 par exemple en Seine-Saint-Denis, que dans une manif du Rassemblement National".
16:16 J'adore cette phrase.
16:17 Vous êtes député de Seine-Saint-Denis.
16:18 Écoutez-moi cette phrase.
16:19 Alors, moi je ne suis pas psy.
16:20 Donc ce qu'il nous dit c'est "un jeune juif, il risque plus que dans une manif du
16:25 RN".
16:26 Souvent entendu, il risque dans une manif du RN, mais ils sont pires.
16:29 Déjà c'est un raisonnement qui, du point de vue psychanalytique, est intéressant.
16:32 Il reconnaît qu'il y a quelques antisémites, mais peut-être qu'il va nous dire "comme
16:36 ils sont un peu vieux, c'est pas la..."
16:38 Bon bref.
16:39 Ensuite, c'est cette manière de désigner un département entier.
16:42 Le bon truc c'est "les musulmans", "la Seine-Saint-Denis".
16:45 De quoi il parle ? À quel endroit ? Moi je suis élu de Montreuil et Bagnolet.
16:48 J'ai encore interrogé le commissaire, monsieur le préfet.
16:50 Moi j'ai pas d'éléments.
16:51 Je ne dis pas que l'antisémitisme n'existe pas en Seine-Saint-Denis.
16:53 Ça existe.
16:54 Je veux dire, on n'est pas...
16:55 C'est pas un département idéal.
16:57 Il y a plein de problèmes.
16:58 Même, je vais aller jusqu'au bout du raisonnement.
16:59 Je ne dis pas qu'il n'y a pas des gens qui sont un peu, évidemment, pris par une idéologie
17:03 islamiste qui portent l'antisémitisme.
17:05 Oui c'est une réalité.
17:06 L'antisémitisme il est né à plusieurs sources.
17:08 Il est né à plusieurs sources, évidemment.
17:10 Pas seulement dans l'extrême droite nazie qu'on connaît.
17:13 Mais une fois qu'on a dit ça, pour quelle raison chercher à opposer, de dire qu'il
17:17 y aurait des départements entièrement hostiles aux juifs de France ?
17:19 Il y a des juifs qui habitent en Seine-Saint-Denis.
17:20 Qui habitent.
17:21 Il y a des synagogues.
17:22 Il y a à Drancy, il y a le Mémorial.
17:23 Il y a des formations de juifs de France.
17:24 Il y a un travail formidable qui est fait dans les écoles.
17:28 Ça se passe bien.
17:29 Donc, ce que je veux dire, c'est symptomatique de ce que je disais tout à l'heure par une
17:32 blague.
17:33 Elle est peut-être de mauvais goût de dire, pendant des années j'ai vendu un produit,
17:36 maintenant je vous en propose un autre.
17:37 Maintenant, leur petite haine, c'est essentiellement concentrer contre les musulmans.
17:41 D'accord ? Et ils veulent faire croire qu'ils ont abandonné la haine antisémite.
17:44 Je dis bien, ils veulent faire croire.
17:45 Mais ça participe à la fracturation du pays.
17:49 Et moi, je crois que nous, on doit être ceux qui rassemblent, qui faisons société par
17:53 des droits égaux, par la laïcité, qui n'est pas uniquement dirigée contre une partie
17:58 de nos concitoyens, mais qui porte de même manière le regard sur l'ensemble des religions,
18:01 le droit de croire, de ne pas croire, etc.
18:03 C'est pas simple, parce qu'à l'heure actuelle, on voit qu'on est dans un monde de tensions.
18:07 Mais la banalisation de l'extrême droite à laquelle on assiste aujourd'hui m'inquiète,
18:11 parce que ça crée des conditions d'une possible victoire demain.
18:13 Et ce serait terrible pour notre pays.
18:14 Alexis Corbière, député de la France Insoumise, de Seine-Saint-Denis.
18:16 Vous êtes avec nous jusqu'à 9h.
18:17 On vous retrouve juste après le Fil Info, 8h51.
18:20 Maureen Swiniard.
18:21 La police israélienne vient d'affirmer que cinq personnes ont été blessées près
18:25 de Jérusalem.
18:26 Une attaque selon les autorités qui précise que l'assaillant a été neutralisé.
18:31 On ne sait pas pour le moment s'il est mort.
18:32 La nuit dernière, le Conseil de sécurité de l'ONU a appelé à des pauses humanitaires
18:36 dans la bande de Gaza.
18:37 Une première depuis le 7 octobre et les attaques du Hamas.
18:41 A peine nommé chef de la diplomatie britannique, David Cameron, l'ancien Premier ministre,
18:46 est en Ukraine.
18:47 Il rencontre le président Volodymyr Zelensky, alors que les assauts russes se multiplient
18:52 dans l'est du pays.
18:53 Un vote qui engage l'Union Européenne pour les dix prochaines années.
18:56 Les États membres doivent se prononcer aujourd'hui sur le renouvellement de l'autorisation du
19:00 glyphosate, herbicide jugé cancérogène probable par l'OMS.
19:04 Pour le moment, la France compte s'abstenir.
19:07 L'association France Parkinson demande sur France Info à la France de voter contre.
19:11 Plusieurs milliers de personnes à Beaujeu dans le département du Rhône.
19:15 Hier soir, la capitale historique du vignoble du Beaujolais.
19:18 C'est aujourd'hui que le dernier millésime sort.
19:21 Le Beaujolais nouveau.
19:22 L'année dernière, 18 millions de bouteilles ont été produites.
19:24 France Info, le 8 30 France Info, Jérôme Chapuis, Salia Draklia.
19:33 Alexis Corbière, c'est un texte sur l'immigration beaucoup plus dur que le projet initial qui
19:38 a été adopté avant-hier au Sénat, qui va arriver à l'Assemblée le mois prochain.
19:43 Tout est à jeter dans le texte adopté par les sénateurs.
19:46 Je ne voterai pas favorablement ce texte, que ce soit la version dure en durcie qui
19:52 sort du débat sénatorial, que la version initiale.
19:56 Premièrement, c'est le 29ème texte qui arrive depuis 30 ans où chaque fois on revient
20:01 à le sujet sur l'immigration.
20:02 Il ne sert à rien ce texte ?
20:03 Non mais toujours avec le même vocabulaire.
20:05 Cette fois-ci, ce texte va régler le problème de l'immigration.
20:08 Bon, et en voulant faire croire quoi ? Là aussi en faisant des détournements de conversation.
20:12 Alors il y aurait un problème, ce serait l'aide médicale d'État.
20:15 Bon, qui c'est 0,04% du budget de la Sécurité Sociale.
20:19 Tous les spécialistes disent que la moindre des choses c'est que même les gens qui sont
20:22 là en situation irrégulière, pour ne pas qu'ils soient porteurs d'épidémies, il
20:26 vaut mieux les soigner.
20:27 Le fantasme que des gens…
20:29 Ce n'est pas le texte initiale ?
20:30 Non, non, mais c'est dans l'excitation générale de la discussion.
20:32 Il faut durcir soi-disant, etc.
20:34 On voit bien qu'on a un problème, y compris de tas de gens qui travaillent, qu'il faut
20:38 régulariser.
20:39 Pas seulement dans les métiers dits en tension d'ailleurs, faisons-le, mais dans l'ensemble
20:43 des métiers.
20:44 Mais si cette mesure revient, vous votez ce texte ?
20:47 Non, mais on va avoir, je ne vais pas vous raconter l'histoire, une discussion avec
20:50 mes amis, comment tactiquement on prend le texte.
20:53 Moi, je suis pour que si il peut y avoir dans le débat général des petites avancées
20:57 pour démontrer qu'on peut régulariser telle personne, on peut peut-être le faire.
21:01 Mais globalement, je ne vais pas faire de langue de bois.
21:05 On est opposé à ce texte, parce qu'il ne réglera aucun problème et il vise à faire
21:09 quelques semaines de discussion et d'excitation parlementaire, si je puis dire, autour du
21:14 fait que notre problème, c'est celui de l'immigration.
21:18 Le sujet de l'immigration et des migrations, pour ceux qui m'écoutent, je ne dis pas qu'il
21:23 n'y a pas un grand sujet qui concerne l'ensemble des pays du monde.
21:27 Oui, effectivement, nous sommes, en ce début de XXIe siècle, dans un moment de dérèglement
21:32 climatique, d'économies entières dans certaines régions du monde qui ont été fichues en
21:35 l'air parfois par des traités de libre-échange libéraux qui ont mis en place des sociétés.
21:39 Nous sommes dans un moment de guerre et il y a des millions de gens aujourd'hui qui
21:42 sont en train de migrer.
21:43 Nous avons un problème à gérer.
21:45 Dans le sens du problème, humainement, pour ces gens, comment nous créons les conditions
21:50 que les gens ne quittent pas leur pays, puissent vivre dignement ? Tout ça, c'est un gros
21:53 sujet.
21:54 Alors, on peut l'aborder uniquement sous l'angle de « au secours, il y a des gens
21:57 qui viennent poussés par la misère, donc on va, je ne sais pas, mobiliser l'armée,
22:00 débarbeler, etc. », vision folle qui n'existe pas.
22:02 Soit on essaie de voir comment nous organisons certaines choses.
22:06 Et donc, il faut en discuter.
22:07 Dans ces cas-là, il y a un projet de loi.
22:08 Non, mais là, ce n'est pas discuter.
22:09 C'est expliquer qu'en fait, il faut être encore plus dur, il faut expulser, encore
22:12 plus expulser.
22:13 Les mêmes qui n'arrivent pas à expulser aujourd'hui vont dire qu'ils vont encore
22:15 plus expulser.
22:16 Et nous expliquent après qu'il faut retirer des droits, minimum, pour que ceux qui sont
22:22 sur notre territoire puissent au moins ne pas faire circuler des maladies auprès d'ensemble
22:25 de nos concitoyens.
22:26 Bref, à grande giclée, remettre une parole xénophobe dans la société, vouloir alimenter
22:32 l'idéologie du Rassemblement National.
22:34 On a l'impression que les agents électoraux incessants de Madame Le Pen, c'est M.
22:39 Barmanin, c'est tous ceux qui portent ce genre de textes.
22:41 Et c'est la droite sénatoriale qui s'est auto-chauffée pendant quelques jours au
22:44 Sénat en disant des choses extrêmement terribles.
22:46 Alexis Corbière, les communistes ont coupé les ponts avec la NUPES.
22:50 Le PS, lui, a suspendu sa participation.
22:52 Comme l'écologiste Yannick Jadot ou le communiste Fabien Roussel, est-ce que vous pensez que
22:56 c'est fini ? La NUPES, c'est mort.
22:58 Il ne faut pas que ce soit fini.
22:59 Moi, je suis pour que continue l'idée de l'unité, du rassemblement.
23:03 Jean-Marie Le Pen.
23:04 Oh la, quelle horreur.
23:05 Jean-Luc Mélenchon, vous alliez dire ?
23:06 Non, allez, j'en arrête.
23:07 Certains de mes amis…
23:08 Mais non.
23:09 Arrêtez, vous voyez, vous allez me mettre encore plus en…
23:12 Vous alliez dire quoi, alors ?
23:13 J'allais dire Jean-Luc Mélenchon.
23:14 J'allais dire Jean-Luc Mélenchon.
23:15 Vous m'avez… Non, non, mais… Vous me troublez.
23:19 Non, mais précisément, Jean-Luc Mélenchon disait une chose vraie, que la NUPES est
23:22 le plus court chemin pour la victoire en 2027.
23:24 Donc, je garde l'idée du nécessaire rassemblement.
23:28 Après, il y avait une vieille formule dans le mouvement ouvrier qui était "l'union
23:31 est en combat".
23:32 Ben, il faut… ça n'a jamais été simple.
23:34 C'est une histoire, je ne vais pas… c'est plus le temps que…
23:36 Il n'y a pas une contradiction entre cette formule "l'union est en combat" et la stratégie
23:41 de conflictualisation sur tous les sujets qui est celle de Jean-Luc Mélenchon.
23:44 Alors, je vais y venir.
23:45 Vous abordez deux sujets.
23:46 Je suis, moi, lexicorbien, mais ça fait l'objet d'un débat peut-être au sein
23:50 de la France Insoumise, on verra, pour la stratégie de l'union, qui est en tournant
23:53 dans notre histoire, qui n'était pas exactement la même stratégie que ce que nous avons
23:56 fait précédemment avec Jean-Luc Mélenchon.
23:58 Donc, maintenir la NUPES, j'ai bien compris que ce n'est pas simple.
24:00 Vous savez, c'est comme si on transporte des grenouilles dans une brouette, des fois
24:03 ça veut sauter, mais il faut continuer à avancer et il faut avoir des paroles qui permettent
24:06 le rassemblement.
24:07 Ça, c'est une chose.
24:08 Ensuite, il y a la stratégie, à l'heure actuelle, qui est celle de la France Insoumise,
24:11 dont il n'est pas un secret pour ceux qui aiment la vie politique, que je la questionne.
24:15 Et je pense que parfois, nous-mêmes, nous créons les conditions que ce rassemblement
24:18 ne soit pas simple.
24:19 Mais qu'est-ce qui vous inquiète ? C'est qu'en fait, cette stratégie, elle divise
24:21 jusqu'à la France Insoumise elle-même.
24:23 Alors, au sein de la France Insoumise, quand on termine notre émission, déjà, moi, je
24:27 veux appliquer la consigne de Jean-Luc Mélenchon de faire mieux.
24:30 Il faut faire mieux.
24:31 Il faut faire mieux dans notre fonctionnement, notamment interne.
24:33 Je pense que nous devons fabriquer les conditions que le débat soit mieux maîtrisé, notamment
24:38 par les militants, ses cadres, les choix stratégiques qui sont faits.
24:41 Ce qui n'est pas bien le cas à l'heure actuelle, c'est ce que je répète.
24:44 – La France Insoumise n'est plus un mouvement démocratique ?
24:47 – Pardon ?
24:48 – La France Insoumise n'est pas un mouvement démocratique ?
24:49 – Il faut faire mieux sur le plan démocratique.
24:51 Il faut faire mieux indiscutablement.
24:52 Par exemple, quand ma collègue, et on sait que c'est plus le cas, Raquel Garrido, est
24:57 sanctionnée, voilà, il faut lever la sanction, c'est ce que demandent beaucoup de gens.
25:01 On ne règle pas des débats politiques par des mesures de ce type.
25:04 Bon, ça c'est une chose.
25:05 Alors on me dit, il faut que le débat ait lieu à l'interne, on lave le linge sain en famille.
25:08 Sauf qu'en interne, je cherche encore les lieux ou la pièce où ça se passe, et qu'on
25:13 me dit que ce n'est pas le moment, sauf que ça fait un an, un an et demi que ce n'est
25:17 pas le moment.
25:18 Il y avait la bataille des retraites…
25:19 – Le 11 Emmanuel Bombard.
25:20 – Pardon ?
25:21 – Le 11 Emmanuel Bombard.
25:22 – Non mais, attends, à trop personnaliser…
25:23 – Le coordinateur, c'est Jean-Luc Mélenchon.
25:24 – Si on personnalise trop, on dépolitise.
25:26 C'est un problème collectif, Emmanuel Bombard en est un, c'est aussi la parole de Jean-Luc
25:33 Mélenchon, la stratégie qu'il a mis en place, on aura compris que je souhaite que nous puissions
25:37 en discuter, que je ne suis pas d'accord avec cette manière parfois de…
25:41 Moi je suis pour la conflictualisation, mais il faut de la conflictualisation qui porte
25:45 en elle-même une compréhension générale de ce qui se passe.
25:47 Il ne faut pas que la conflictualisation nous marginalise, il faut créer les conditions
25:51 de ce rassemblement qui nous permet d'être au second tour et qui, je le répète après,
25:56 nous permet de gagner au second tour.
25:58 Donc je suis pour que tout ça on en parle, je forme le vœu que ce soit possible dans
26:01 les mois qui viennent, pourquoi ce ne serait pas le cas ?
26:03 On va faire mieux.
26:04 – Merci Alexis Corbière, député de la France Insoumise de Seine-Saint-Denis, vous
26:07 êtes qu'un invité de France Info ce matin.
26:08 Je vous laisse jusqu'à 10h avec Salia Braklia, avec les informés, le programme des informés,
26:14 dans 5 minutes.
26:15 Glyphosate, stop ! Ou encore, les 27 vont devoir une nouvelle fois se positionner aujourd'hui
26:20 sur l'utilisation du pesticide.
26:22 Que va voter la France ? Quels sont les arguments des pour et des contre ?
26:26 Et puis on parlera aussi de la crise qui persiste à gauche.
26:29 La nuppes est-elle définitivement morte ? C'est la question qu'on avait posée à Alexis Corbière.
26:34 On parle de tout ça dans un instant à Chronodély et ses informés.
26:37 A tout à l'heure sur France Info.