Robert Ménard - "Corrida : j'en ai marre des écolos !"

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Avec Robert Ménard, maire de Béziers
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##L_INVITE_POLITIQUE-2023-02-09##

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Transcript
00:00 et l'invité ce matin Robert Ménard, maire de Béziers.
00:02 - Bonjour Robert Ménard. - Bonjour.
00:04 - Zelensky à Paris, le nouvel appel à l'aide de l'Ukraine pour des armes, la réforme des retraites et les débats houleux,
00:10 on va en parler, TotalEnergie et ses super profits, et puis parmi les questions que nous allons évoquer,
00:14 bah oui, la manifestation annoncée samedi à Montpellier autour de la Bouvine.
00:19 On vous dira tout, d'ailleurs pour ceux qui ne connaissent pas précisément, ce sont ces courses de taureau.
00:24 Commençons donc par la tournée européenne de Zelensky, qui après Londres, dans la journée était hier soir à Paris,
00:30 là il part à Bruxelles, le président ukrainien reçu par Emmanuel Macron,
00:34 il demande davantage d'aide aux Européens face à la Russie, qu'est-ce qu'on doit lui répondre ?
00:39 - On doit l'aider au maximum.
00:42 Ce combat, c'est pas un combat étranger à nous.
00:46 J'entends un certain nombre de gens qui me disent "oui mais il faut pas désarmer l'armée française,
00:51 l'armée française et les armements français, ils servent à quoi ces armements ?
00:56 À défendre ce que nous sommes, ce que nous croyons et tout.
00:59 Et où ça se passe en ce moment ? Ça se passe là-bas.
01:02 Aujourd'hui, il faut, et je suis content de voir que M. Macron arrête de nous parler de ne pas humilier la Russie,
01:11 ce qu'a remarqué M. Zelensky puisqu'il l'a mis en avant, et que maintenant il se rend, j'espère qu'on va pas changer,
01:16 absolument derrière l'Ukraine.
01:18 C'est pas une guerre dont on peut rester spectateur.
01:22 On a d'un côté un dictateur qui envahit un pays et qui menace tout ce que nous sommes,
01:27 et de l'autre côté un pays dont on donnait pas cher de la peau, vous vous rappelez,
01:31 on sait qu'il pèserait rien du tout, qui réside de façon héroïque.
01:35 À un moment donné, vous savez, en même temps ça fonctionne pas.
01:39 Ça fonctionne dans les idées en même temps.
01:41 Pratique aujourd'hui, t'es avec l'un ou l'autre, tu choisis.
01:44 Et je suis content de voir qu'on choisit maintenant, il faut lui fournir les armes lourdes,
01:48 il faut lui fournir les avions, il faut lui fournir les chars qu'il réclame,
01:52 sinon ils perdront, et s'ils perdent, c'est nous qui perdrons.
01:55 - Pourquoi nous perdrons ? Parce qu'il y aura une menace de Poutine qui va aller ailleurs,
02:00 comme le dit Zelensky, vous reprenez les arguments de Zelensky ?
02:02 - Mais attendez, c'est pas les arguments de Zelensky, allez voir...
02:04 - Il faut arrêter Poutine, faute de quoi il recommencera les mêmes choses ailleurs.
02:08 - Demandez pourquoi tous les pays de l'Est aujourd'hui sont vent debout
02:12 contre la Russie, parce qu'ils ont bien compris, les Pays Baltes, la Finlande, la Pologne,
02:18 que demain ce sera leur tour, pourquoi ils s'arrêteraient ?
02:21 Alors je vais pas faire de parallèles hasardeux, vous savez, avec avant la deuxième guerre mondiale,
02:27 mais on sait bien que des gens comme ça, ils ne comprennent que le rapport de force.
02:30 - Mais Poutine, ce qui lui importe c'était avant tout la Crimée, non ?
02:35 Avec cette porte, bien sûr, sur la mer.
02:39 - Ah parce que vous pensez que...
02:41 - Attendez, je vous pose la question.
02:43 - Si il était rationnel, vous êtes sûr que des gens comme ça sont rationnels ?
02:48 Écoutez, mais rappelez-vous, il y a un an, vous m'auriez posé la question,
02:53 j'aurais dit comme tout le monde, mais jamais il ne va invahir la Lukraine.
02:57 Vos invités, je suppose qu'à 95%, ils pensaient que c'était invraisemblable.
03:02 On s'est tous trompés, on s'est tous, à quelques exceptions près, trompés.
03:06 C'est-à-dire que où on voit une logique, une organisation, des intérêts et tout,
03:12 y compris des intérêts économiques, on s'aperçoit qu'il y a des relations passionnelles,
03:18 des visions de l'histoire invraisemblables, qui font que des gens font des choix qu'on n'imaginait pas.
03:23 Et moi, je ne parierais pas sur le fait que M. Poutine s'arrêterait et serait satisfait,
03:29 il ne faudrait pas l'accepter, de gagner la Lukraine.
03:32 - Et Robert Ménard, mais si on fournit des armes, est-ce que, comme le disent certains,
03:35 cela ne risque pas d'entraîner une escalade de cette guerre et de l'avion?
03:40 - Elle y est l'escalade !
03:42 Écoutez, encore il y a un an, vous vous rappelez, il ne fallait pas les aider,
03:45 parce que vous vous rappelez, il y avait tout un débat sur les armes offensives et défensives.
03:49 On voit bien que ça n'a pas de sens, on voit bien que les chars, ils en ont besoin,
03:54 des avions, ils en ont besoin, des armes lourdes, ils en ont besoin,
03:57 ils auront besoin demain, attendez, parce que quand vous entendez hier ce qui s'est passé en Grande-Bretagne,
04:02 qu'est-ce qu'il a dit au Premier ministre anglais ? Il lui a dit "on va vous fournir des armes",
04:06 mais le Premier ministre anglais lui répond "oui mais il faut trois ans pour former les pilotes,
04:10 il faudra aussi, on ne va pas attendre trois ans, donc on va être amené à tous les jours prendre plus de responsabilités".
04:17 Alors c'est peut-être de l'escalade, mais l'escalade pour défendre la liberté, ça vaut le coup.
04:20 - Et quelle attitude aussi vis-à-vis de la Russie et de Poutine ?
04:25 Est-ce que Emmanuel Macron a trop fait du "en même temps" en essayant de continuer de dialoguer avec Poutine ?
04:31 - Ou pas, ou alors est-ce qu'il faut continuer ?
04:33 - Attendez, je ne dis pas qu'il ne faut pas parler avec M. Poutine, je dis, M. Macron quand il se flatte d'avoir parlé,
04:38 je le cite, une centaine de fois depuis le début de la guerre, ou juste avant, à M. Poutine, il a dit ça,
04:44 ce n'est pas moi qui le dis, il dit "je l'ai eu une centaine de fois", avec quel résultat ?
04:48 Avec quel résultat ? C'est quand même ça, un moment donné tu discutes avec quelqu'un,
04:52 il faut bien que ça change quelque chose. Qu'est-ce que ça a changé dans le comportement de M. Poutine ?
04:57 Rien ! Aujourd'hui il ne s'agit pas de parler avec M. Poutine, il s'agit de faire en sorte que l'arc son armée,
05:03 qui reprend du poil de la bête face aux Ukrainiens, soit battue sur le terrain.
05:07 Pour qu'elle soit battue, les Ukrainiens ont besoin tout de suite d'armements modernes,
05:12 d'armements lourds, d'armements dont ils ne sont pas en possession.
05:17 - Alors de l'armement, Robert Ménard, est-ce qu'il faudra aller jusqu'à des hommes ?
05:22 Des soldats ou alors des hommes aussi pour faire fonctionner l'ensemble de ce matériel ?
05:27 - Je n'y connais rien dans ce domaine-là, je ne vais pas commencer à aller sur Internet que je ne connais pas.
05:31 Simplement quand j'entends hier le Premier ministre britannique dire "il va falloir former pendant trois ans vos pilotes
05:38 avant qu'ils touchent un de nos avions", c'est pas sérieux, c'est une porte ouverte.
05:43 Ça veut dire que vous ne pouvez pas dire au type "attendez, on en reparlera dans trois ans".
05:46 Donc à un moment donné, sur le tome de la plaisanterie, M. Zelensky lui a répondu
05:50 "vous n'avez qu'à nous les prêter, vous les pilotes".
05:52 Ça se posera comme ça, ça va se poser et on va être face à ces questions-là.
05:56 Alors on peut ne pas vouloir répondre à des questions, sauf que les questions vont nous éclater à la figure
06:01 et il faut que l'Ukraine gagne, il faut que l'Ukraine gagne.
06:05 - Est-ce qu'il faut aussi un débat au Parlement français sur ce choix d'envoyer des armes ?
06:10 - Sûrement, sûrement on ne va pas ignorer le Parlement français.
06:13 Remarquez si c'est pour assister à des espèces de souks auxquels on assiste en ce moment,
06:18 de temps en temps le Parlement français...
06:20 - Ah vous avez fait attention à votre langage, souk.
06:22 - Souk, oui, oui.
06:23 - Pas quand je dis "temps".
06:24 - Non, non, mais j'ai entendu tout à l'heure Elisabeth Lévy, il faut pas que je dise "le bazar",
06:28 il faut que je rien dise.
06:29 Souk, oui, il faudra qu'elle m'explique si c'est un terme...
06:32 Enfin bref, c'est le bordel, là au moins on est clair que ça concerne...
06:35 Peut-être que oui, même "bordel" est un mot problématique.
06:38 - Ah bah oui. Un dernier mot sur l'Ukraine.
06:40 L'avenir de l'Ukraine passe par une adhésion à l'Union européenne.
06:43 - Mais bien sûr, on me répond et on nous répond "oui mais c'est très long le processus et tout".
06:49 Oui, dans l'absolu c'est très long, mais quand il y a une situation exceptionnelle,
06:53 on répond pas au type "on va mettre 10 ans", comme c'est le cas pour un certain nombre de pays.
06:57 On n'est pas dans la même situation et on s'adapte aux situations.
07:00 Moi j'ai trouvé que l'Europe elle avait été formidable sur cette affaire-là,
07:03 parce que d'abord elle a été unie, elle a accueilli de façon formidable les réfugiés,
07:09 bref, elle s'est redonné une existence.
07:13 Moi l'Europe, j'ai dû voter pro-européen,
07:15 mais je trouvais que de temps en temps, dans le genre,
07:17 pagaille entre eux, c'était pas si mal que ça.
07:19 Et là j'ai l'impression que ça y est, on reprend du poil de la bête.
07:22 Alors il faut aller jusqu'au bout, il faut lui ouvrir nos portes.
07:25 - Bon alors, sur cet emploi de camp de raciste, etc.,
07:32 on va pas passer des heures quand même,
07:34 Souk, ça peut être considéré aussi comme bazar, comme raciste, ou pas ?
07:38 - Non, mais y'en a marre ! Enfin, on comprend bien ce qu'on est.
07:41 Sur les gitans, moi, attendez, moi j'aime la boxe, vous voyez,
07:44 j'aime tout ce qu'il faut pas aimer, la boxe, la corrida, la bouville, enfin tout ça.
07:47 Donc j'aime la boxe, attendez, à la boxe, t'as 80% de gens qui sont,
07:52 ou aller, 60% ou 70%, enfin une majorité de gens qui sont arabes ou gitans,
07:57 moi c'est mes potes, j'ai pas de problème.
08:00 En même temps, avec une partie de la communauté gitane dans ma ville,
08:03 alors là je sais pas si c'est le Souk, c'est pire que ça.
08:06 Il veut dire les deux choses, moi je ne comprends pas.
08:09 Et en même temps, quand je dis ça, vous avez compris,
08:11 je me méfie de ce que je dis à votre micro, pour pas me faire reprocher quoi.
08:16 Moi jamais, la communauté gitane me fait ce genre de propos,
08:20 mais y'a des gens qui sont plus radicaux que ceux, au nom desquels,
08:25 ils sont soi-disant en train de s'exprimer.
08:27 Moi je discute dans ma ville avec un certain nombre de gens,
08:30 la communauté gitane, je les vois, je vais même à leurs cérémonies religieuses,
08:34 j'arrive jamais, ils me gonflent avec des remarques comme ça,
08:36 jamais, ça n'arrive jamais.
08:37 – Vous avez quand même tourné votre langue dans votre bouche
08:40 avant de prononcer en fait.
08:42 – Vous me comprenez pas, aujourd'hui tu dis un mot, on te montre du doigt.
08:47 J'ai juste, de temps en temps, j'en ai marre quoi, je suis fatigué.
08:50 – Robert Ménard, la réforme des retraites, vous y êtes favorable ?
08:52 – Attendez, c'est pas que je suis favorable, c'est que c'est une obligation.
08:54 – Contrairement aux français dans les sondages.
08:56 – Oui mais c'est pas les sondages qui dictent la politique d'un pays,
09:00 Dieu merci, sinon y'a tout un tas de choses qu'on n'aurait pas fait
09:03 dans l'histoire de France, où les français étaient manifestement
09:05 contre tel ou tel choix.
09:07 Pardon, la réforme elle est obligatoire,
09:10 elle est obligatoire parce que les chiffres sont têtus.
09:13 Attendez, on vit de plus en plus longtemps,
09:15 y'a de moins en moins de gosses, il y a 60 ans,
09:18 y'avait 4 types qui travaillaient, ou 4 femmes qui travaillaient
09:20 pour un qui était à la retraite, on en a déjà 1,7
09:23 et bientôt il faudra que vous travaillez vous,
09:25 pour pouvoir, vous serez tout seul à travailler,
09:27 pour pouvoir assurer une retraite à une personne.
09:30 Donc il faut changer la donne, c'est pas possible.
09:32 – Les français ne comprennent rien alors.
09:34 – Non, est-ce que c'est la bonne réponse ?
09:39 Je ne le crois pas, je crois que c'est une réponse superficielle,
09:43 je crois que dans 4 ans on se reposera à la même question.
09:46 Il faut parler clair aux français, il faut leur dire les choses,
09:49 mais en même temps on est dans un jeu de rôle,
09:52 d'un côté hier j'entendais au Parlement,
09:54 y'a un certain nombre de tripes, enfin un certain nombre de tripes,
09:57 non, les gens de la France Insoumise parlons clairement,
09:59 qui traitaient les autres, vous avez vu de quoi ?
10:01 À propos de la suppression des régimes spéciaux,
10:05 de monstres, monstres, monstres, mais vous savez ce que ça veut dire ?
10:09 Attendez, ça va, puis de l'autre côté…
10:11 – Est-ce qu'elle a été mal préparée, alors mal ficelée,
10:14 mal expliquée cette réforme ? Je ne sais pas.
10:16 – On dit toujours ça, quand tu n'arrives pas à t'expliquer,
10:19 on a manqué de pédagogie, j'en peux plus de la pédagogie,
10:21 et en plus ceux qui vous disent "c'est trop rapide" et tout,
10:24 ça fait des années qu'on en parle, il faut bien en parler à mon nez,
10:28 mais il ne faut pas mentir aux Français, il ne faut pas leur dire
10:31 que c'est une réforme juste, comme dit le gouvernement,
10:34 c'est une réforme difficile, c'est toujours douloureux,
10:38 il ne faut pas leur raconter "au fond vous allez être gagnant",
10:40 non, on ne va pas être gagnant.
10:42 – Robert Ménard, vous avez été proche du RN,
10:44 vous estimez que le RN fait fausse route, alors en s'opposant,
10:46 coûte que coûte, à cette réforme ?
10:48 – Sur ce registre-là, bien sûr, bien sûr, attendez,
10:51 pendant des années c'était la retraite à 60 ans,
10:53 moi je l'ai dit 10 fois à Marine Le Pen,
10:55 comment tu peux dire un truc que tu sais parfaitement
10:57 que tu ne feras pas, à part de ruiner ce pays ?
10:59 Alors ensuite on est passé à 62 ans, c'est toujours une vision étriquée
11:05 des choses, je veux dire, étriqué, pourquoi je choisis ce mot-là ?
11:09 Parce que c'est soupçonner les Français de ne pas pouvoir
11:13 comprendre un certain nombre de choses,
11:15 les Français ils se trouvaient trop cons pour qu'on puisse leur expliquer
11:18 qu'aujourd'hui la donne a changé, elle change économiquement,
11:22 démographiquement, et donc il faut prendre des mesures douloureuses,
11:25 elle est nécessaire, elle n'est pas juste, mais elle est nécessaire,
11:28 mais peut-être que ça ne suffit pas, moi je pense,
11:30 mais là Marine Le Pen tu cries, elle saute au plafond,
11:33 qu'il faut de la répartition mais il faut aussi de la capitalisation,
11:36 il faut imaginer un système qui soit…
11:39 – Donc le RN prend les Français pour quoi ?
11:43 – Elle ne les croit pas capables de comprendre des choses douloureuses,
11:47 mais attendez, en même temps, où elle a raison,
11:49 c'est de l'autre côté Macron qui change d'avis comme deux chemises
11:52 sur les cinq dernières années, après tu ne peux pas dire à un type,
11:55 c'est essentiel quand le même chef de l'État…
11:58 – Tout le monde peut changer d'avis, vous-même aussi.
12:01 – Mais attendez, il change d'avis, moi je change d'avis,
12:03 mais attendez, mais je le dis, je le dis, et je reconnais que je dis les bêtises,
12:07 moi j'attends du chef de l'État qui dise, quand j'ai dit qu'au fond 60-62 ans
12:11 il ne fallait pas y toucher, c'était une bêtise,
12:13 c'est pas vrai que la situation a à ce point changé.
12:16 – Donc sur la réforme des retraites, vous êtes plus près du gouvernement
12:19 que du Rassemblement national.
12:20 – Non, je ne veux pas me mettre dans cette situation.
12:23 Enfin, vous, vous me posez la question que vous voulez,
12:25 mais moi je vous réponds, non, je suis juste pour qu'on dise les choses aux gens,
12:29 leur dire par exemple, toute une partie d'élus ne le disent pas,
12:33 c'est pas vrai, j'ai entendu le maire de Cannes hier le dire dans son inter,
12:37 David Lyssenaar, le premier régime spécial problématique, c'est celui des fonctionnaires,
12:43 mais vous imaginez qu'un maire comme moi, ou comme David Lyssenaar,
12:46 c'est difficile de dire, mais attendez, vous avez un régime le plus avantageux
12:51 avant ce que coûte la RATP, c'est 700-800 millions à l'État,
12:56 et vous, les fonctionnaires, c'est 30 milliards chaque année,
13:00 parce qu'on calcule votre retraite pas sur les 6 derniers mois,
13:04 pas sur les 25 années comme tous les gens du privé,
13:07 mais sur les 6 derniers mois, mais c'est une inégalité incroyable.
13:12 - Donc vous iriez plus loin sur la réforme de la retraite ?
13:15 - Attendez, c'est pas un choix idéologique, c'est parce que de toute façon,
13:19 je vous le dis, avec la retraite qu'on est en train de faire,
13:21 en plus de concession en concession, je vais pas voir, je me demande
13:24 quelles économies on va faire, il faudra de toute façon remettre tout ça dans 4 ans.
13:28 - Ça va aller jusqu'au bout ? - Je n'en sais rien, je ne suis pas devin.
13:31 - Il y aura une dissolution de l'Assemblée un jour ?
13:34 - Peut-être, on a un peu de mal à imaginer qu'il aille jusqu'au bout,
13:37 M. Macron, avec cette situation aussi...
13:40 - Il sera obligé de changer ? - Vous avez vu la pagaille,
13:43 on se cherche le mot chaque mois, vous avez interdit d'employer le mot "sous-bordel"
13:47 - Je n'ai interdit rien, moi ! - C'est une pagaille, c'est ridicule !
13:51 En plus, ça ridiculise l'Assemblée et la politique.
13:54 - Il nous reste 2 minutes, Robert Ménard, il y a une grande manif de soutien à la Bouvine,
13:59 à Montpellier, samedi, c'est après le débat sur la corrida,
14:02 la Bouvine, on rappelle, ce sont des courses de taureaux.
14:04 - Courses camarades, des petits taureaux. - Oui, c'est ça.
14:07 - Vous vous y êtes favorable, au maintien, c'est ça ?
14:10 - J'en peux plus de ces écolos !
14:14 Mais qu'ils arrêtent de nous pourrir la vie !
14:17 Moi, tout ce que j'aime, tout ce qu'on aime, tout ce que fait le Midi,
14:20 ils sont contre, ils n'aiment pas les corridas, maintenant ils trouvent que...
14:24 Vous savez ce qu'ils veulent nous interdire ? Vous savez, il y a des lâchers de petits taureaux,
14:27 c'est assez chéripatis parce que ce ne sont pas des taureaux de corrida, ils vous tuent, c'était ça.
14:30 Les lâchers de taureaux dans les rues, dans les villages de chez moi,
14:34 et ils vous disent "ça stresse les taureaux" !
14:37 Mais enfin, ils vont arrêter...
14:39 Avec vous, maintenant, je fais attention à tout ce que je dis.
14:41 Ils vont arrêter de nous casser, vous voyez ce que je veux dire.
14:43 Mais ça va bien, et donc j'irai manifester, et ce que je suis content,
14:46 c'est qu'il y aura des maires, on sera des milliers,
14:48 il y aura des maires de toutes sensibilités, on n'en peut plus !
14:52 Moi, j'aime cette France populaire, j'aime cette France fraide,
14:55 de Jean Ferrat, belle et rebelle, vous vous rappelez, la belle chanson.
14:58 J'aime ça, j'aime mon pays.
15:00 S'ils n'aiment pas, ils ne viennent pas dans les corridas,
15:03 s'ils n'aiment pas la bouvine, ils ne viennent pas là,
15:05 et ils nous foutent la paix ! J'en peux plus !
15:07 - Et la maltraitance animale alors ?
15:09 - La maltraitance animale...
15:11 Moi, je leur propose sur le stress, le premier de ces écolos
15:14 qui mange un steak, il m'expliquera que la bête n'est pas stressée.
15:18 - Bah, il ne mange plus peut-être !
15:19 - Non, mais malheureusement, ils le font, tu vois !
15:21 - Mangez grillons !
15:22 - Ah oui, mais attends, les grillons...
15:24 - Vous, vous êtes végétarien !
15:25 - En plus, je ne suis pas du tout un fan de corridas,
15:28 mais je n'ai pas envie à ce qu'on touche, à l'ADN,
15:31 j'ai fait ce que j'aime de mon pays, du sud de ce pays,
15:34 j'aime ça, j'y suis bien, chaque fois !
15:37 Qu'est-ce qu'ils veulent interdire ?
15:38 Tout à l'heure, vous disiez "la boxe", ils vont nous interdire quoi ?
15:40 J'en sais rien, moi, la chasse, la pêche,
15:43 ils vont trouver que tout ça, ce n'est pas acceptable,
15:45 mais c'est ce qu'on aime, alors qui nous fout de la paix ?
15:47 Qui nous fout de la paix ?
15:48 - Merci, Robert Ménard, le maire de Béziers, j'allais dire de Montpellier,
15:51 bah oui, puisqu'il y sera donc...
15:53 - Je ne sais pas si il y sera, on verra.
15:55 - J'espère que le maire de Montpellier y sera aussi.
15:57 - Ah bah c'est un appel !
15:58 - Il y aura le maire de Nîmes, d'Arles, ils y seront tous.
16:00 - Merci Robert Ménard, dans un instant, la revue de presse,
16:03 et puis Elisabeth Lévy face à Françoise de Gouin,
16:05 on reviendra sur Zelensky et puis l'ensemble des autres sujets, évidemment.
16:09 Il est 8h32 sur Sud Radio.
16:11 A bientôt !

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