Comment prendre soin de son bien-être mental quand on est championne de haut niveau? Comment apprendre à se connecter à la montagne et à la nature pour sa santé mentale. Nous allons en discuter avec la quadruple championne du monde et vice-championne du monde de snowboard freeride, Marion Haerty.
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Catégorie
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ÉducationTranscription
00:00 Bonjour, bonjour à tous.
00:05 Bienvenue sur ce quatrième live Buzzword Musaï,
00:09 sur lequel je vais inviter Marion Aherty,
00:13 championne du monde de snowboard.
00:16 Alors j'ai quelques minutes d'avance.
00:19 Salut Friandise, bienvenue sur le live.
00:22 J'espère que vous m'entendez bien.
00:25 Hop.
00:28 Bonjour à tous, bonjour à toutes.
00:34 Bienvenue pour ce quatrième live Musaï.
00:40 Aujourd'hui, on va parler de santé mentale,
00:44 toujours dans le cadre de la santé mentale.
00:48 Dans le cadre de la semaine dédiée à la connexion à la nature,
01:01 avec notamment Marion, championne du monde de snowboard.
01:07 Salut Vanessa, salut Raphaël, bienvenue.
01:11 J'espère que vous allez bien.
01:15 J'attends Marion qui est au rendez-vous.
01:19 Je suis un peu en avance, j'essaie de professionnaliser le début.
01:23 Comme quoi, une quête qui bug au démarrage,
01:29 l'idée c'est de faire ça venir tout de suite.
01:33 Ce que je disais en intro, c'est qu'aujourd'hui,
01:36 c'est toujours un live dédié à la santé mentale.
01:39 On va parler de reconnection à la nature.
01:45 On a pour ce live en réalité Marion.
01:51 Hop.
01:54 Merci.
02:07 On va se connecter un petit peu.
02:11 Allez Florence.
02:14 Bienvenue.
02:17 L'idée effectivement, toujours sur ces lives de musée,
02:23 c'est vraiment de démocratiser et de dédramatiser la santé mentale
02:29 avec plusieurs prises de parole.
02:33 On a vu des thérapeutes, des coaches, des associations dans les premiers lives.
02:38 Aujourd'hui, l'idée c'est de donner la parole aux sportives et aux sportifs
02:42 pour montrer comment eux s'occupent, prennent soin de leur santé mentale
02:47 dans le cadre de leur performance, mais pas que,
02:49 aussi dans le cadre de leur quotidien.
02:54 Hop.
02:57 Salut Marion.
03:06 J'ai essayé de t'inviter, mais je crois qu'il y a un petit bloc.
03:11 Je réessaye à l'instant, tu me dis si ça fonctionne.
03:15 Ok.
03:19 Yes, ça marche.
03:22 Salut Marion.
03:24 Salut, ça va Christophe ?
03:26 Bien et toi ?
03:28 Ben ouais, ça va nickel.
03:31 Écoute, je faisais un peu la bienvenue à tout le monde.
03:36 Bienvenue sur Musée, où j'ai le plaisir aujourd'hui d'accueillir Marion.
03:42 Marion qui est championne du monde de snowboard free ride, rien que ça.
03:49 Musée, pour celles et ceux qui ne connaissent pas, c'est un média que j'ai lancé il y a une petite année.
03:57 Ça se passe essentiellement sur Instagram, là où vous êtes.
04:00 Je vous invite à suivre @musée_tomorrow.
04:04 L'idée c'est d'aborder des sujets liés au développement durable,
04:09 et notamment à la santé mentale, mais les aborder à la cool,
04:12 avec une tonalité positive pour les rendre accessibles,
04:16 et aussi pour donner des idées d'action, des tips pour tout un chacun,
04:22 pour essayer d'améliorer son bien-être mental.
04:25 Je crois savoir qu'en ce moment, on en a plutôt besoin depuis un an.
04:30 Aujourd'hui, c'est un sujet qui me tient à cœur, et c'est une personnalité qui me tient à cœur.
04:35 Marion, championne de snow free ride, mais je te laisserai te décrire un peu mieux que moi.
04:43 Elle a un rapport particulier à la montagne, et elle va nous parler de comment elle prend soin de sa santé mentale,
04:50 ce qu'est son rapport à son écosystème, on va parler d'engagement aussi.
04:56 Marion réside dans la vallée de Chamonix, dont je suis également originaire.
05:02 On connaît quelques personnes en commun.
05:06 Pour moi, c'est un sujet particulièrement émouvant aujourd'hui,
05:11 et je suis super contente d'accueillir Marion.
05:14 Marion, merci beaucoup d'avoir accepté si rapidement ce live.
05:20 Déjà, pour celles et ceux qui ne te connaissent pas, comment tu t'es lancée dans le snow, dans le free ride ?
05:29 Je crois savoir que toi, tu viens de Colmar, c'est ça ?
05:33 Oui, à la base, je ne suis pas du tout montagnarde.
05:36 Mes parents habitent en Alsace, et je suis née là-bas.
05:41 Après, on a voulu bouger dans un calais.
05:44 Je suis arrivée à Colmar en même temps, et on s'est installés au pied de Chamrousse.
05:49 Du coup, automatiquement, on allait souvent au ski.
05:52 Tous les week-ends, on allait rider avec la famille.
05:55 Et puis, au bout d'un moment, j'ai commencé à faire du snowboard comme mon frère.
06:00 J'avais 10 ans, j'ai fait ma première compétition à 13 ans.
06:05 Et après, j'ai commencé à compter sur tout style de discipline,
06:09 comme le hatchback ou la crosse, on a plein de disciplines différentes en snowboard.
06:14 Et après, le free ride s'est venu un peu plus tard, autour de mes 23 ans.
06:19 J'en avais un peu ma claque par rapport au monde, c'était hyper compliqué à l'époque.
06:26 Et j'avais envie de faire autre chose, j'avais un peu fait le tour du slopestyle.
06:31 Et il y a eu plein de choses qui se sont enchaînées.
06:35 Je me suis mise sur le circuit amateur, qui est le qualifier qui nous qualifie pour le circuit pro.
06:43 Et j'ai gagné plusieurs compétitions en une semaine sur ce circuit-là.
06:48 Au même moment, il y a une nana qui s'est fait mal sur le World Tour.
06:54 Et j'ai été invitée, trois jours avant la première étape du frère World Tour.
06:59 C'était en 2016, et ça s'est très vite enchaîné.
07:04 C'était une année incroyable, j'ai découvert vraiment un domaine de folie,
07:09 avec plein de choses à découvrir, et c'était vraiment le début du nouvel aventure.
07:14 Chouette ! Et du coup, pour celles et ceux qui ne connaissent pas,
07:20 c'est quoi le slopestyle comparé à ce que tu fais maintenant ?
07:24 Le slopestyle, c'est l'enchaînement de figures sur des bosses de neige,
07:28 sur des backflips, des 360°, et tu as des pluges, et le frère est le hors-piste,
07:37 dans le domaine des pistes.
07:40 Et c'est à toi de créer ta ligne entre les rochers, tu te plives,
07:46 c'est un peu plus simple.
07:50 Ouais, c'est plus dans cette notion de liberté, de créativité,
07:55 que tu as peut-être moins dans les parcours un peu balisés, classiques.
08:00 C'est ça, exactement.
08:02 D'accord.
08:04 Et du coup, c'est vrai qu'on parle beaucoup de préparation physique,
08:08 quand on parle de sport de manière générale,
08:10 notamment quand on parle de freeride.
08:13 Est-ce que vous avez une préparation mentale spécifique ?
08:19 Est-ce que c'est des choses dont on parle dans votre milieu ?
08:22 Comment ça se passe, en fait ?
08:24 Je me suis penchée là-dessus il y a quelques années,
08:27 et si j'avais su avant que ça m'aie été autant,
08:30 la préparation mentale, j'en aurais vu plus il y a déjà 10 ans, je pense.
08:35 Ouais.
08:36 C'est un domaine déjà qui me passionne,
08:38 et je trouve ça hyper intéressant pour la préparation mentale.
08:41 Comme tout, Elie, ta peau te prépare musculairement en parlant.
08:45 Si le jour de ta compétition, t'es pas là dans ta tête,
08:49 ça va mal se passer.
08:51 Et surtout, quand c'est du sport où on doit vraiment s'engager,
08:55 c'est hyper important d'être clair à ce moment-là.
08:59 Du coup, la préparation, ça m'aide un petit peu à organiser mes idées,
09:04 et ça me permet d'avoir une espèce d'épaule sur laquelle se reposer,
09:08 qui est un peu hors de tout ce milieu de compétition.
09:11 Sur les mouilles.
09:13 Je peux vraiment me livrer à un peu de stress que j'ai tendance à mettre.
09:18 J'ai l'impression, quand il y a des grosses échéances et des grosses compétitions,
09:22 et ça m'aide énormément,
09:25 et je continue, je finis pas d'en apprendre dans ce domaine-là.
09:30 C'est hyper enrichissant.
09:32 C'est clair que quand tu commences à mettre le doigt là-dedans,
09:35 c'est un peu un puits sans fond,
09:37 et t'arrêtes pas de progresser, d'apprendre sur toi,
09:40 et tu te rends compte que ça te sert à tous les niveaux, finalement.
09:44 C'est ça, même dans ta personne, du jour au quotidien,
09:48 quand tu places un peu ces pions au niveau recherche mentale,
09:55 c'est plus utilisé dans ta vie du jour,
09:59 c'est hyper chouette.
10:02 - Et du coup, toi, t'as un préparateur mental,
10:06 je sais pas comment on appelle ça,
10:08 mais du coup, t'as quelqu'un qui t'accompagne ?
10:11 - Ouais, j'ai quelqu'un qui m'accompagne.
10:13 Il est basé sur Annecy, il s'appelle Thomas Ferri,
10:16 et il fait beaucoup de pré-pontales pour les grimpeurs.
10:19 J'ai aussi eu François Giraud,
10:21 qui est plus basé dans tous les exercices de PNL et de hypnose.
10:26 C'est deux mecs qui ont des outils un peu différents,
10:31 et ça a été hyper complémentaire de travailler avec ces deux-là,
10:36 ils m'ont vraiment aidé à me surpasser,
10:39 à atténuer ce manque de confiance en moi,
10:42 parce que pour ça, je suis peut-être la pire, je pense.
10:45 Ils sont vraiment venus m'aider avec leurs outils
10:49 pour réaliser mes objectifs et mes rêves de gaming.
10:53 - Ouais, c'est un vrai accompagnement, en fait.
10:56 Ça marche autant que l'accompagnement physique.
10:59 C'est vraiment lié, comme tu disais.
11:01 - Je trouve ça dommage, parce que c'est encore un sujet tabou,
11:04 la préparation mentale pour quelqu'un de fragile,
11:07 quelqu'un de faible,
11:09 alors qu'on devrait démocratiser ça en France.
11:12 Même quand on parle d'aller voir un psychologue,
11:15 c'est tout de suite subjugé comme quelqu'un de malade,
11:19 de nul, ou j'en sais rien.
11:21 Mais il faudrait lever un peu ses préjugés là-dessus,
11:24 parce qu'en fait, ça peut faire tellement bien à plein de personnes,
11:28 au lieu de, dans ces moments difficiles, traversés dans la vie,
11:32 au lieu d'aller dans l'alcoolisme ou dans la drogue,
11:35 de pousser à aller voir quelqu'un, un psychologue,
11:38 qui soit une épaule extérieure de notre quotidien.
11:41 C'est clairement hyper intéressant, ce domaine-là.
11:44 En France, je trouve qu'on a encore un peu trop de jugement là-dessus.
11:48 C'est dommage.
11:49 - Oui, c'est un petit peu tout l'objet de ma démarche.
11:52 C'est clair que le mot "santé mentale" ou "aller voir un psy",
11:56 ou ce que tu peux y mettre derrière, parce que ça dépend des gens,
11:59 il y a plein de pratiques différentes, tu parlais de hypnothérapie aussi.
12:02 C'est clair que quand tu dis ça, tout de suite, c'est un gros mot.
12:06 Et moi, je sais aussi que, venant du coup de votre savoir,
12:10 d'autant plus, je trouve, dans les milieux montagnards,
12:14 qui sont des milieux où, pour le coup, la vulnérabilité,
12:18 c'est pas forcément quelque chose d'hyper...
12:21 que t'as envie d'exprimer au regard des autres.
12:25 Je sais pas si, en tout cas, il y a un changement de mentalité,
12:29 j'ai un peu l'impression quand même, par rapport aux générations.
12:33 Mais toi, comment tu vois ça dans le milieu dans lequel t'évolues,
12:37 en compétition et en dehors ? Est-ce que tu vois une évolution ?
12:41 - Dans le milieu montagnard, en général, les gens sont plus dits
12:45 qu'à cause de leurs émotions et de tout ce qui a "aspect psychologique".
12:49 Et des aspects assez simples, d'abord, des sujets
12:54 que je vois certaines personnes de mon entourage,
12:58 mais je les respecte aussi, c'est très prédict, quoi.
13:02 Mais je pense qu'il y a des changements de mentalité par rapport à ça,
13:06 avec la nouvelle génération qui arrive, parce que déjà,
13:10 tout le monde a plus d'accès au niveau information,
13:14 on s'ouvre sur plein de sujets différents dans notre société,
13:18 on s'ouvre sur l'homosexualité, on s'ouvre sur plein de choses,
13:23 il y a plein de belles choses en ce moment, je trouve, qui émergent,
13:27 même aussi sur les droits de la femme, dans mon sport, aussi,
13:31 en 10 ans, je vois une évolution qui est vraiment super positive.
13:35 Donc ouais, je pense qu'il y aura des changements de mentalité
13:39 par rapport à ça, d'année en année, sur le bien-être mental.
13:43 - Et du coup, la FED ou tes sponsors,
13:47 ils ont des démarches par rapport à ça ?
13:51 Ils en parlent ou ils mettent à dispo des systèmes d'écoute
13:55 ou même du personnel soignant par rapport à la santé mentale,
13:59 ou pas encore ?
14:01 - Par exemple, non.
14:04 Je suis super contente d'avoir un sponsor,
14:07 parce que du coup, ils prennent le sujet au sérieux.
14:10 Il y a eu des accidents, malheureusement, dans la montagne,
14:14 avec des camarades d'Antifaïs.
14:18 Ils ont organisé un été une réunion où tout le monde s'est retrouvé,
14:22 à part l'État, et a vraiment échangé là-dessus,
14:25 et ça, c'est plutôt chouette.
14:28 - Ouais. Je suis fière.
14:31 - Et comme le docteur Denis l'a expliqué,
14:34 il était clair, en fait, que c'est pas grave de pas bien aller,
14:38 en fait, on peut être au top de temps en temps,
14:41 on n'est pas obligés d'être toujours des guerriers.
14:44 Et souvent, aussi, dans notre société,
14:47 on veut toujours faire plus, toujours être au top,
14:50 toujours être bien, souriant, toujours être pas mal,
14:53 de raisonner comme ça.
14:55 C'est normal, des moments de presse, d'avoir des moments de doute,
14:59 des moments où tu es bien, où t'es pas bien, c'est normal,
15:02 et puis, c'est normal de passer par ces périodes-là,
15:05 et quand t'es au top, t'es comme une montagne,
15:08 à un moment, tu redescends, tu remontes, tu redescends, tu remontes,
15:11 et ça fait partie de la vie, en fait,
15:14 et en fait, il faut l'accepter, ces moments où t'es pas forcément bien,
15:18 des fois, c'est pas expliquable, en fait.
15:21 Des fois, je me penche un peu sur le sujet,
15:24 parce que c'est comme tout le monde, des fois, il y a des matins,
15:27 je me lève, je suis pas au top moralement, et c'est normal.
15:30 T'es lié aussi aux hormones, peut-être que c'est lié à la nouvelle lune,
15:34 c'est un peu un genre de paramètre aussi, des fois, qui va plus au compte,
15:37 mais ouais, voilà, je pense,
15:40 après, je suis personne pour donner des avis là-dessus,
15:45 mais il faut être un peu plus relax et moins dur avec soi-même aussi,
15:49 en fait, dans ces moments-là.
15:52 -Ouais, c'est clair, et je pense qu'il y a aussi un truc à apprendre à lâcher prise,
15:55 du fait que tu peux pas tout contrôler, ou tu peux pas tout maîtriser,
15:59 comme tu dis, parfois, t'as des facteurs extérieurs,
16:02 à la nouvelle lune, t'as mal dormi,
16:05 ou t'as une offre perso qui te mange un peu le crâne,
16:11 mais c'est clair qu'on a un peu tendance, dans le sport, à une manière générale,
16:15 comme tu dis, dans notre société, à avoir la vulnérabilité
16:18 comme une source, effectivement, de faiblesse,
16:21 alors que c'est aussi une source de créativité, en fait.
16:24 -Ouais, c'est clair. -Une source de créativité et de sensibilité.
16:27 -Totalement, et quand t'es...
16:30 Des fois, je suis super dure avec moi-même, je suis totalement...
16:33 Je veux toujours être au top dans la performance,
16:35 je veux être toujours plus, toujours plus,
16:37 mais des fois, il y a un moment de rupture, en fait,
16:39 et c'est là où c'est dangereux, c'est là où tu peux te blesser
16:42 si tu t'écoutes pas mentalement et physiquement.
16:44 -Ouais.
16:45 -Ouais, c'est...
16:47 -Du coup, en fait, toi, quand tu fais ta préparation mentale,
16:52 c'est pas uniquement dans...
16:54 J'imagine qu'il y a une notion de performance sportive,
16:57 parce que c'est aussi en partie ton métier,
17:00 mais quand on préparait un peu live, avant aujourd'hui,
17:05 tu me disais qu'il y a la notion de performance,
17:07 mais il y a pas que ça, aussi.
17:08 Il y a aussi la notion de comment gérer tes émotions,
17:11 comment gérer tes démons, etc.,
17:13 et comment aussi apprendre à appréhender tes runs en amont,
17:17 et même pendant, en fait.
17:18 C'est pas qu'une notion de performance.
17:20 -Non, non, en fait, c'est...
17:22 Enfin, oui, c'est...
17:24 C'est parce que t'as ton rêve, ton objectif
17:27 d'être champion du monde, de gagner, etc.,
17:29 mais en fait, c'est le travail derrière
17:32 qui vient sur ton quotidien, sur les histoires de ton passé,
17:36 tes forces, tes faiblesses, tes blessures,
17:39 et tu vas travailler là-dessus pour arriver le jour J
17:42 avec un vrai sentiment de plénitude
17:46 et avoir les idées claires, en fait,
17:48 parce que j'ai besoin de ça quand je suis en montagne.
17:50 Si j'ai pas les idées claires,
17:52 je n'utilise pas correctement ma planche,
17:55 je vais faire des fausses manips en corde.
17:57 Enfin, j'aurais pas les idées claires,
17:59 et c'est là où c'est super dangereux,
18:01 et surtout dans ce sport où tu t'engages physiquement.
18:04 Il faut être présent mentalement,
18:06 et c'est pour ça que j'essaie vraiment de traver sur moi
18:09 et d'être le plus sereine possible quand je vais là-haut.
18:12 -Et en ce moment, j'ai vu qu'il y avait une question dans l'i-
18:16 en ce moment, du coup, c'est l'inter-saison,
18:18 même si cette année, la saison a été particulière,
18:20 dans tous les cas.
18:22 Du coup, comment tu... Enfin, qu'est-ce que tu fais entre...
18:25 Comment, de toute la part, à l'inter-saison,
18:27 est-ce que tu as... D'un point de vue sportif,
18:29 enfin, d'un point de vue physique et d'un point de vue mental,
18:31 tu fais des choses particulières ?
18:33 -Bah là, par exemple, pendant le printemps,
18:35 j'aime bien prendre du temps pour moi,
18:37 voir ma famille, mes amis,
18:39 faire autre chose que du snowboard aussi,
18:41 c'est hyper important pour mon équipe.
18:43 Après, aussi, vient l'été, l'automne,
18:46 où je commence à pas rentrer dans la période d'entraînement,
18:48 où je fais de l'entraînement physique,
18:50 l'entraînement un peu mental,
18:52 mais l'entraînement mental, ça vient plus sur des moments...
18:55 C'est un peu au jour J, en fait.
18:58 Je fais pas un entraînement sur plusieurs mois,
19:01 j'en ai pas forcément besoin,
19:03 mais ça va être plus en veille de grosses échéances,
19:06 où j'ai besoin de parler à Thomas,
19:09 pour lui dire "OK, je suis hyper stressée,
19:12 je suis super fatiguée, j'ai fait trop de trucs,
19:14 comment je peux faire, je suis trop en pression,
19:16 si je gagne pas, qu'est-ce qui va se passer ?"
19:18 Et je me pose 10 000 questions,
19:20 parce que j'ai envie de continuer le rêve,
19:22 et que t'as des sponsors derrière qui t'offrent,
19:24 c'est le possible.
19:26 T'es pas toute seule, en fait, dans ces moments-là.
19:30 Je vais pouvoir m'exprimer des heures et des heures là-dessus.
19:34 Mais ouais, j'ai pas forcément un entraînement mental tout le temps.
19:39 - Et psychiquement.
19:41 - Psychiquement, je vais pouvoir me concentrer sur telle chose,
19:44 je vais pouvoir me débloquer sur des mouvements personnels,
19:47 ou plein de différentes, sur lesquels travailler.
19:50 Après, en termes d'outils,
19:52 je vais faire dans des moments un peu de stress,
19:55 comme l'hiver, j'aime bien faire un peu de méditation.
19:58 Des exercices de respiration aussi, via le pranayama,
20:02 via le yoga aussi,
20:04 c'est des outils que j'utilise assez continuellement.
20:10 - Est-ce que...
20:12 Parce que du coup, tu voyages quand même pas mal,
20:14 et t'es en contact avec des riders à l'étranger.
20:17 Moi, j'ai l'impression qu'au cas de sujet santé mental,
20:20 c'est tabou en France,
20:22 c'est tabou encore plus dans la montagne en France.
20:24 Mais tu vois, quand je parle avec des Américains, des Anglais,
20:27 enfin, surtout les Anglo-Saxons,
20:29 j'ai l'impression qu'ils sont quand même plus open par rapport à ça,
20:33 et qu'ils en parlent plus librement.
20:36 Je sais pas si c'est un truc que tu constates, toi,
20:39 dans le milieu sportif.
20:41 - Ouais, ouais, c'est clair.
20:43 C'est vraiment une culture, la communication,
20:45 qui est différente par rapport à la nôtre.
20:47 Après, j'ai pas fait des études de sociologie
20:49 pour expliquer pourquoi et comment,
20:51 mais c'est clair qu'un Canadien ou un Américain
20:56 va clairement plus s'exprimer sur ses pensées, c'est rigolo.
21:00 Alors qu'en Europe, il faut tirer les terres du nez
21:03 pour savoir les états.
21:05 - Ouais.
21:07 - Mais un peu plus ouvert d'esprit sur...
21:10 sur... sur des préparations mentales, psychologiques, etc.,
21:15 ils ont moins de préjugés, si tu vois,
21:18 à quelqu'un pour t'aider à ce niveau-là.
21:20 C'est plutôt cool.
21:22 - Et en parlant d'inspiration, je vois qu'on nous demande
21:26 si tu as des bouquins de montagne qui t'ont inspiré, toi,
21:30 et des bouquins de développement personnel
21:32 que tu peux recommander.
21:34 - Ouais, j'en ai plein, j'en ai plein, j'en ai plein.
21:37 Qu'est-ce que je pourrais recommander en priorité?
21:40 Euh... bah, tes bouquins de développement personnel.
21:44 Par exemple, il y a les 4 rapports Toll Tech,
21:47 et ça, vraiment, je pense que tout le monde devrait y passer,
21:50 et même... - Ouais.
21:52 - Du petit bien ou quoi, c'est...
21:54 des beaux bouquins pour...
21:56 qui te donnent les tips un peu pour...
21:58 pour te faire un peu ta bulle,
22:00 parce que certaines personnes réagissent différemment que toi,
22:03 finalement, et ce bouquin, je le recommande vivement.
22:06 Des bouquins de montagne, j'aime beaucoup lire, en fait,
22:10 des bouquins sur les femmes en montagne.
22:12 J'ai besoin un peu de ces rôles modèles, là,
22:15 qui m'aident, en fait, à créer,
22:18 à créer des rêves encore plus.
22:20 Et il y a, par exemple, Chantal Bauduy, Sarah Marquis.
22:24 Il y a le livre "À la verticale de soi",
22:27 mais j'ai oublié son prénom.
22:29 Ah oui, Stéphanie Bodé.
22:31 - Ouais, bien, non.
22:33 - J'adore aussi le livre sur "L'éloge de la peur", aussi.
22:36 Et là, je... - Ah, je ne connais pas.
22:39 - Je peux te prendre... d'avoir, de recevoir le bouquin
22:42 pour "L'éloge de"...
22:44 Ah, non, ça m'a perdu. J'ai perdu le mot.
22:47 "Pour l'encre"...
22:49 Ah oui, sur l'engagement.
22:51 En fait, c'est "L'éloge sur l'engagement",
22:53 et c'est le même éditeur que "L'éloge de la peur".
22:56 C'est vraiment cool.
22:58 - OK.
23:00 - J'ai un bouquin aussi sur l'auto-hypnose.
23:03 Est-ce que j'ai d'autres aussi ?
23:05 J'ai ma bibliothèque à droite, c'est pour ça que je regarde.
23:08 - Du coup, tu regardes.
23:10 - Hein ?
23:12 - Et bien...
23:14 Et tu écoutes du son, tu vois, quand tu rides ?
23:18 - Juste avant de dropper sur mes runs,
23:21 j'écoute de la musique, et la musique,
23:23 c'est tellement important pour moi.
23:25 Je ne peux pas passer une journée sans musique.
23:28 Tous les lundis, je suis super contente
23:30 d'avoir la nouvelle playlist Spotify, par exemple.
23:33 - Tu m'étonnes.
23:35 - La playlist "Découverte de la semaine", c'est clair.
23:37 - La playlist de la semaine que j'écoute après en fait.
23:39 Je ne peux plus écouter au bout d'une semaine
23:41 ce que j'ai trouvé.
23:43 Donc...
23:45 La musique, c'est clairement hyper important pour moi.
23:48 - Ouais.
23:50 Et là, dernièrement,
23:52 t'as rideé...
23:54 Est-ce que t'as un run qui émotionnellement,
23:57 ou un drop qui t'a vraiment pris,
24:00 d'un point de vue émotionnel ?
24:02 Parce qu'il y a un truc qui est resté un peu gravé dans...
24:05 - Ouais, il y a un truc qui s'est passé avant "Verbiers",
24:08 parce que...
24:10 Il y a eu des trucs qui s'est passés avant "Verbiers",
24:12 et c'était un peu dur à digérer.
24:15 C'est un autre sujet sur lequel on s'attardera plus tard,
24:19 mais j'avais proposé un départ pour les femmes
24:23 en haut du Bac des Rosses,
24:26 et en fait, c'est parti en une énorme polémique,
24:29 alors qu'il n'y avait pas lieu d'être,
24:31 et ça m'a pris beaucoup d'énergie,
24:33 ça m'a rendu beaucoup triste.
24:35 En fait, en veille de...
24:37 Par exemple, sur mon run, j'ai mis des fesses dans la neige,
24:39 alors que ça n'arrive jamais au départ,
24:42 et puis j'étais pas dedans, quoi.
24:44 J'ai... J'ai... Juste avant de dropper.
24:46 Oui, parce que je pleure souvent, je l'assume totalement.
24:49 Et ouais, c'était un run assez intense,
24:53 alors que pourtant, j'avais déjà gagné mon titre,
24:55 et c'est juste que ce sujet m'avait pris au tripot
24:58 de pouvoir avoir le droit de partir du sommet du Bac des Rosses
25:02 comme les garçons,
25:04 et ouais, c'était assez sensible.
25:06 -Ouais. Je crois avoir le sujet qu'il y a derrière,
25:10 et qui, du coup, va m'amener à ma prochaine question.
25:14 Parce que, ouais, tu parlais de la peur,
25:17 mais aussi de l'engagement,
25:19 et toi, t'es quand même pas mal engagée,
25:22 notamment par rapport à la visibilité,
25:24 tu viens d'en parler, des femmes dans le circuit.
25:28 C'est quoi tes engagements par rapport à ça,
25:32 et est-ce que tu te sens fluide ?
25:34 Parce que j'ai compris pas tout le temps, mais...
25:37 -Non, non, parce que vraiment, en 10 ans,
25:40 il y a vraiment une superbe énergie qui s'est installée
25:42 à ce niveau-là chez la femme.
25:44 De plus en plus, ses sponsors, ils veulent vraiment
25:46 tousser les nanas, les projets féminins,
25:48 même au niveau des développements produits, c'est génial,
25:51 il y a de plus en plus de produits adaptés
25:53 pour le physique des nanas.
25:55 -Ouais.
25:56 -Vraiment, il y a vraiment une paix dynamique à ce niveau-là.
25:59 Après, c'est sûr qu'il y a encore des choses à faire.
26:02 Typiquement, le price money homme-femme,
26:04 on l'a eu seulement l'année dernière,
26:06 égalitaire avec les skis hommes,
26:09 et ce que porte homme et ce qui fait femme.
26:12 -Ouais.
26:13 -Mais ça a été un sujet assez polémique,
26:16 assez sensible.
26:18 Après, moi, je suis pas...
26:20 J'ai pas envie de partir en guerre contre les hommes,
26:23 j'ai pas envie de partir dans un sujet de combattant,
26:26 déjà, j'ai pas l'énergie pour ça.
26:28 Et pour se faire arriver là,
26:30 aujourd'hui, c'est grâce à 90 % d'hommes
26:32 qui m'ont entouré, qui ont été exceptionnels avec moi,
26:35 qui m'ont donné toutes les chances pour réussir.
26:38 Donc... -Ouais.
26:40 -Il y a des choses où il faut en parler,
26:43 il faut pas laisser passer,
26:45 parce qu'il y a encore des inégalités en tant que femme,
26:48 mais il y a quand même une super belle énergie de ce côté-là
26:52 que je vais pas me plaindre.
26:54 -Ouais, c'est vrai que de l'extérieur,
26:56 moi, je suis pas pour du tout,
26:58 mais tu vois qu'il y a des choses
27:00 qui ont beaucoup bougé en 10 ans.
27:03 -Voilà.
27:04 -Et aussi par rapport au price money,
27:07 dont tu parlais, par rapport à la visibilité,
27:10 par rapport au fait au droit d'être payé par les sponsors
27:13 pendant que t'es en congé mat, par exemple.
27:16 Ouais, 'fin, effectivement, moi, je me rappelle...
27:19 Moi, je suis de la génération bien avant.
27:22 Pour le coup, dans les années 2000,
27:25 'fin, c'était clairement pas le cas.
27:27 'Fin, si on était en 10 ans,
27:29 quand même, il y a beaucoup de choses qui ont été faites,
27:32 et notamment, 'fin, bien sûr, grâce aux hommes,
27:35 grâce aux femmes et grâce aux sponsors
27:37 qui ont fait bouger les choses, 'fin, j'ai l'impression.
27:40 -C'est une dynamique générale que t'as dans la société,
27:43 que ce soit économique, politique,
27:45 c'est pas que dans le milieu du sport,
27:47 je pense qu'il y a vraiment une dynamique
27:49 qui s'écoule dans notre environnement global
27:51 et ça se répercute dans tous les domaines,
27:53 donc c'est génial.
27:54 -Ouais, ouais, c'est clair.
27:56 Et toi, donc, tu vois, là, on parle effectivement
27:59 d'inclusion et d'égalité des gens,
28:01 mais toi, du coup, c'est quoi ton rapport
28:04 à la... 'Fin, on en a parlé en intro,
28:06 toi, tu viens de Colmar, etc.,
28:08 c'est quoi ton... Du coup, maintenant,
28:10 t'habites à l'année à la montagne, c'est ça ?
28:13 -Ouais, ouais, j'habite à l'année à la montagne,
28:15 et en fait, j'ai aménagé pas très loin de Chamonix,
28:18 il y a 4 ans maintenant,
28:19 je suis vraiment à propos juste au niveau montagne,
28:21 et frère Rennes,
28:22 et puis m'améliorer au niveau du snowboard,
28:24 et en fait, ouais, la montagne,
28:26 ça fait vraiment partie de mon quotidien,
28:28 je touche un peu à différentes activités
28:30 selon ce que la nature peut nous offrir,
28:33 ou ça peut être de l'escalade, du canyoning,
28:36 selon le temps, selon la méno,
28:38 selon les copains qui sont disponibles, en fait.
28:41 -Et là, haut de Savoie,
28:43 c'était un chemin particulier,
28:45 pour ton exploration ?
28:47 -En fait, ça me semblait logique
28:49 quand j'ai été invitée sur un plein de recours,
28:52 avec Frenay, sur Chamonix,
28:55 et... -Ouais.
28:56 -Ou d'en apprendre davantage, du coup,
28:59 et puis ouais, en fait, je suis restée ici
29:01 parce que ça me plaît,
29:03 que j'ai rencontré mon copain ici,
29:05 et que je m'y sens bien, en fait,
29:07 donc ouais, c'est un chouette endroit,
29:10 franchement, là, haut de Savoie,
29:12 il y a tellement de trucs à faire,
29:14 tu peux pas t'en aller.
29:15 -Je confirme.
29:16 Sans parler de pubs non plus.
29:19 Et tu retournes à Colmar parfois,
29:25 tu retournes à Colmar parfois, j'imagine, aussi ?
29:28 -Je ne sais plus trop ce qu'est ma famille,
29:30 parce que ma famille est toute famille là-haut,
29:32 mais pas à Gros-Dame, mes frères.
29:34 -Ouais.
29:35 -J'ai mon petit cocon là-bas,
29:37 où on revient au moins un minimum par mois
29:39 pour aller voir les amis.
29:42 -Et quand tu vas pas rider l'hiver,
29:47 la montagne, ça reste ton terrain de jeu ?
29:50 Tu fais de la rando, tu fais du vélo,
29:54 tu fais des trucs particuliers, ou de la grimpe ?
29:56 -J'aime bien aussi, des fois, couper un peu la montagne,
29:58 d'aller faire du surf, ou aller sur un côte ouest,
30:01 voir un horizon, en fait.
30:04 Ça, c'est chouette.
30:05 Mais ouais, sinon, après, je reste assez active
30:09 tout au long de l'année.
30:11 Je suis assez passionnée de sport, en général.
30:13 Je prétends pas avoir de haut niveau dans d'autres sports,
30:18 mais en tout cas, je m'éclate à chaque fois
30:20 de comprendre comment ça marche.
30:22 Ça attise ma curiosité d'habiter en montagne
30:24 et de m'intéresser à d'autres disciplines.
30:27 J'ai pas le temps de m'ennuyer, c'est pas mal.
30:30 -Ouais, ça, c'est clair.
30:32 Mais oui, c'est clair que ce truc d'horizon,
30:34 quand t'as grandi uniquement à la montagne...
30:37 Moi, la première fois que je suis allée à la mer,
30:39 j'ai fait "Waouh, c'est ouf, tu vois loin !"
30:42 Et t'es un truc de malade.
30:44 -Ouais, c'est clair, c'est vraiment...
30:46 -Ouais, ouais, donc, du coup, t'as...
30:48 Mais je pense que ce fait aussi d'être à la montagne,
30:51 d'un point de vue de la santé mentale,
30:53 OK, bon, t'as ce côté très pudique,
30:56 comme tu disais, par rapport à tes émotions,
30:58 mais t'as aussi ce côté hyper connecté à la nature.
31:01 Enfin, moi, je sais que c'est un truc,
31:03 donc je me suis rendue compte...
31:05 Pour le coup, j'ai quitté la vallée de Chamonix
31:07 il y a un petit moment,
31:09 mais là, et notamment depuis un an,
31:12 le fait de me reconnecter à ça,
31:14 ça t'apporte directement, de façon intrinsèque,
31:17 je sais pas ce qu'il se passe,
31:19 mais un bien fou, ça apaise, quoi.
31:21 -Et tu te vois être effaite sur la nature
31:23 et être présentement dans la nature,
31:25 j'ai plus les chiffres en tête,
31:27 mais d'être, par exemple, 20 minutes en forêt,
31:29 ça équivaut à je sais plus quel bienfait,
31:32 mais c'est prouvé que la nature,
31:35 elle t'apporte beaucoup.
31:37 Et puis l'homme, je trouve qu'on s'est déconnecté,
31:39 on s'est déraciné de tout ça, malheureusement.
31:42 Alors, la base, on est...
31:45 C'est pas des animaux, mais on est nature,
31:48 nous, déjà, à la base, on est constitué d'eau,
31:51 on a tout ce qu'il faut pour ressembler à la nature.
31:54 Donc, quoi, clairement,
31:56 moi, ça m'apporte tellement de bonheur
31:59 de m'attarder sur des petits détails de la nature,
32:02 trouver une morie, ça me fait trop plaisir, quoi.
32:05 Je suis trop contente.
32:07 -Tout ce métal.
32:09 -Sur la beauté de la nature, en fait.
32:12 Comment ça, t'en rends compte de tous ces petits détails ?
32:15 C'est incroyable, comme c'est riche en beauté,
32:18 et je suis dans l'extase tout le temps
32:20 de tous les jours de ce que je rencontre.
32:22 Donc, c'est cool.
32:24 -Et tu t'engages, du coup,
32:26 d'un point de vue environnemental ?
32:28 C'est ton truc ?
32:30 -Parce que chaque habitant,
32:32 toutes les choses qui se font, notamment à Chamonix,
32:35 t'as des assos que tu soutiens
32:37 ou des projets que t'aurais envie de faire ?
32:39 -J'ai des projets...
32:41 J'ai, par exemple, eu beaucoup de moments
32:44 avec Protect Our Wheat.
32:46 Mais je trouve que c'est bien, en fait,
32:49 de se placer là-dedans pour théâtrer.
32:51 Tu prends de l'avion,
32:53 tu fais des voyages à Tire-Larigot,
32:56 et je suis pas à l'aise à prendre part là-dessus.
32:59 Je sais que c'est hyper important.
33:01 Après, dans mon quotidien,
33:03 c'est pas pour autant que je fais rien.
33:05 Je vais trier mes déchets,
33:07 je vais essayer de faire gaffe à ce que je mange,
33:10 à comment je consomme les choses,
33:12 mais j'ai du mal à être porte-parole là-dessus.
33:15 Même si c'est quelque chose
33:17 qui me touche profondément,
33:19 de revoir le paysage de la montagne
33:21 changer d'année en année,
33:23 eh bien, j'ai d'autres sujets
33:25 qui me portent à cœur,
33:27 par exemple, à fond,
33:29 avec Riders Who Refugees,
33:31 avec Cambie, on essaie d'amener
33:33 des réfugiés au Mont Blanc, la sécurité.
33:35 Et je pense qu'une théorie,
33:37 je suis peut-être un peu nue,
33:39 mais tant qu'on a beaucoup de l'homme,
33:41 tant que l'homme n'est pas loué avec lui-même,
33:44 je pense qu'il va pas prendre soin de la planète
33:47 sans lui, donc...
33:49 Avant peut-être d'avoir un discours
33:51 un peu dans l'écologie,
33:53 je pense qu'il faut d'abord s'occuper
33:55 des humains sur Terre,
33:57 mais après chacun a ses prendus,
33:59 ça c'est assez personnel.
34:01 - Oui, mais à titre perso aussi,
34:03 je suis complètement d'accord avec toi,
34:05 c'est lors de nos premiers lives,
34:07 je crois, c'est ce qu'on se disait,
34:09 c'est qu'avant même d'être engagé
34:11 pour une cause, quelle qu'elle soit,
34:13 d'ailleurs, que ce soit environnementale
34:15 ou autre, apprend d'abord
34:17 à être bien avec toi-même,
34:19 pour être bien avec les autres,
34:21 parce qu'effectivement, si t'es pas bien
34:23 avec toi-même, tu as tendance à projeter
34:25 ce qui va pas chez toi, chez les autres aussi.
34:27 - Pas demander à quelqu'un de protéger,
34:29 de prendre soin de la planète
34:31 alors qu'il sait déjà pas prendre soin de lui.
34:33 Donc ouais, je pense qu'il y a
34:35 un vrai travail là-dessus à faire
34:37 sur aider les autres à se sentir bien
34:39 et à être heureux, je pense,
34:41 avec tout ça.
34:43 - Ouais, c'est clair.
34:45 Et aussi ce truc de faire comprendre,
34:47 c'est ce qu'on disait un peu en intro,
34:49 que, bah ouais, prendre soin de sa santé mentale,
34:51 je préfère dire bien-être mental
34:53 parce que ça fait un peu moins flipper.
34:55 Bah en vrai,
34:57 c'est pas du tout quelque chose
34:59 d'égoïste, au contraire, c'est quelque chose
35:01 qui te permet d'être mieux avec
35:03 les autres
35:05 et de pouvoir te responsabiliser
35:07 et puis être épanoui.
35:09 Et c'est aussi quelque chose
35:11 qui, pour le coup,
35:13 devrait être accessible à tout le monde.
35:15 Parce qu'on a aussi ce truc où, bah,
35:17 prendre soin de sa santé mentale,
35:19 c'est un truc pour les gens qui ont le temps
35:21 ou qui ont de l'argent. Parce qu'il y a ça aussi
35:23 derrière.
35:25 - Totalement.
35:27 - Alors que ça devrait être effectivement à la portée de tout le monde.
35:29 - Oui, d'accord.
35:31 - Mais là, ça par contre, c'était
35:33 la minute revendication sur le live.
35:35 Mais en tout cas,
35:37 c'est aussi le propos de Musa
35:39 et quand il dit "démocratiser", c'est de le rendre
35:41 accessible et c'est ça qui est intéressant
35:43 aussi quand toi tu prends la parole
35:45 sur la santé mentale, c'est que
35:47 d'en parler à travers le sport,
35:49 à travers la musique ou à travers
35:51 l'art, enfin à travers
35:53 d'autres sujets que les sujets purement médicaux,
35:55 c'est aussi autant de points d'entrée
35:57 qui vont faire que, notamment les jeunes,
35:59 vont s'y intéresser. Parce qu'effectivement,
36:01 si tu arrives avec des gros sabots en parlant
36:03 avec un langage thérapeutique,
36:05 ça peut faire plus du bien au tout.
36:07 - C'est clair, et puis je crois que
36:09 si on partageait un peu plus ça, ça éviterait
36:11 des personnes qui se mettent à fond dans la drogue
36:13 ou même dans l'alcoolisme.
36:15 Je suis persuadée que ça aiderait beaucoup de monde.
36:17 Et il n'y a pas forcément
36:19 besoin de passer juste par un
36:21 psychologue, je pense, pour entretenir
36:23 ta santé mentale. Tu peux très bien
36:25 aller dans la créativité, la musique,
36:27 le dessin, comme tu racontais tout à l'heure.
36:29 Il y a plein d'accès différents
36:31 pour se sentir bien dans ta tête.
36:35 - Et toi, d'un point de vue
36:37 activité
36:39 artistique, créative,
36:41 tu participes
36:43 à pas mal de projets. J'ai vu
36:45 le projet NCTU qui date
36:47 de 2019, je crois.
36:49 Tu as d'autres projets comme ça ?
36:51 Un peu créatifs ?
36:53 - Oui, j'ai deux, trois projets
36:55 qui me trottent en tête après, parce que c'est
36:57 pour prendre le temps aussi.
36:59 Très, très vite.
37:01 Cet hiver, j'avais plein d'idées en tête,
37:03 mais en fait, c'est passé
37:05 super vite avec les rencontres avec Yannick
37:07 fermée, j'ai eu des compétitions à droite, à gauche,
37:09 pas mal en voyage.
37:11 Et puis aussi, il faut avoir la neige au bon moment
37:13 et les bonnes personnes au bon moment, donc ça, ça va faire
37:15 un autre sujet. Mais
37:17 j'adore apporter
37:19 un peu de la créativité dans le
37:21 snowboard et dans les
37:23 planes, et faire des trucs un peu décalés,
37:25 ça me dékiffait.
37:27 - Tu pratiques d'un...
37:29 je sais pas, d'un instrument, ce genre de choses ?
37:31 Ou t'as pas le temps ?
37:33 - Alors, j'ai une guitare, mais j'ai un peu perdu
37:35 en motivation. J'essaie de
37:37 regarder des vidéos sur Youtube
37:39 et des choses comme ça, mais j'ai pas la patience, en fait.
37:41 J'ai pas quelqu'un devant moi qui me donne
37:43 qui me donne
37:45 des tips, ça...
37:47 c'est compliqué.
37:49 - Ah non, tu mets ta nana en solo, j'espère,
37:51 faut être sacrément motivé, ouais.
37:53 - Ah bien, j'adore, en plus, de...
37:55 Un seul morceau dans ma vie
37:57 où je peux chanter en même temps, mais c'est tout.
37:59 Et y'en a pas d'autres.
38:01 - Ah, c'est ça. - Quand j'étais bleue,
38:03 j'avais le temps et j'avais rien d'autre à faire, donc...
38:05 Ouais, etc.
38:07 - Et c'est quoi
38:09 ton actu en ce moment,
38:11 pour les prochains mois ?
38:13 Qu'est-ce que t'as
38:15 que t'as envie de nous dévoiler ?
38:17 - Mon actu, non, pas vraiment.
38:19 J'aime bien vivre,
38:21 je voudrais pas me lever de la pression sur
38:23 des actus, des projets, etc.
38:25 Un morceau
38:27 qui me prend pas mal de temps en ce moment.
38:29 Après, au niveau sportif,
38:31 j'ai plein d'idées en tête et
38:33 faut-il encore avoir le temps, les conditions
38:35 et trouver les bonnes personnes pour m'y mettre.
38:37 - Ouais, tu m'étonnes.
38:39 Et cet hiver,
38:41 du coup, alors,
38:43 je sais que c'était un peu compliqué,
38:45 mais le freeride, c'est quoi ?
38:47 Vous avez quand même pu rider pas mal.
38:49 - Bah, si.
38:51 En début de saison,
38:53 on s'est mis à faire du speedboard et du ski
38:55 et de rando avec les fermetures des stations.
38:57 Après, je suis pas en
38:59 la Suisse, du coup, j'étais beaucoup
39:01 en Suisse pendant le premier,
39:03 surtout.
39:05 Et en fait, on a passé en
39:07 une passion de neige exceptionnelle.
39:09 En janvier, ça neigeait tout le lieu.
39:11 C'était trop régalé.
39:13 C'était un peu plus compliqué en février, par contre,
39:15 et sur les compétitions du Friar World Tour.
39:17 Mais en général,
39:19 la saison a été plutôt chouette.
39:21 - Ouais, ouais, c'est clair.
39:23 J'ai l'impression qu'on a eu...
39:25 En tout cas, moi, ça faisait un bail que j'avais pas vu autant de neige.
39:27 - Ouais, on va pas se plaindre plus de ce côté-là.
39:29 - Ouais, ouais, c'est clair.
39:31 C'est clair.
39:33 Et comment ça se passe,
39:35 le Friar World Tour ?
39:37 C'est sur plusieurs étapes ?
39:39 Comment ça se déroule ?
39:41 - Vous ne connaissez pas, en fait,
39:43 c'est un prix,
39:45 mais il n'y a pas d'opération derrière.
39:47 On n'a pas l'impression qu'on s'est à nous
39:49 d'automotiver, de nous entourer
39:51 pour trouver des bonnes personnes.
39:53 Et en fait, il y a cinq compétitions à travers le monde.
39:55 Après, cette année, malheureusement,
39:57 on n'a pas pu faire le Canada ni le Japon.
39:59 On a fait Andorre,
40:01 Iche et Verbier.
40:03 On a fait deux étapes différentes.
40:05 Et en fait, il y a quatre juges qui te notent
40:07 selon les critères.
40:09 Et à la fin, tu as une note finale.
40:11 Et c'est le champion ou la championne du monde
40:13 en ski ou en snowboard.
40:15 - Et cette année, t'as gagné ?
40:17 - Cette année, oui, cette année, j'ai gagné.
40:19 - Et ouais, ouais, encore.
40:21 C'est pas nouveau depuis, mais ouais, félicitations.
40:23 Je vois que dans le live,
40:27 je ne suis pas sûre que tu sois vraiment fait pour ça.
40:29 On te demande une petite démo de chanson.
40:31 - Alors là, je suis pas au courant.
40:35 - Je comprends, ouais.
40:39 - Y a que sous la douche ou au volant
40:41 que je sais chanter, mais pas le reste.
40:43 - On n'est pas là en live devant tout le monde.
40:45 - Je suis pas à ce voice-là.
40:47 - Et alors ?
40:49 Et si t'avais,
40:51 pour terminer ce live,
40:53 si t'avais un rêve,
40:55 un enjeu,
40:57 un truc de ouf
40:59 que tu voudrais voir se réaliser
41:01 dans ton activité,
41:03 ça serait quoi ?
41:05 - J'aimerais bien avoir
41:07 deux entrées live.
41:09 C'est un truc dans la coeur
41:11 et vraiment,
41:13 je suis pas là pour ça.
41:15 J'aimerais vraiment avoir un coeur
41:17 et voir plus de petits nanas
41:19 se motiver, mais comme des garçons.
41:21 - Ouais.
41:23 - Aller rider et prendre le dodo.
41:25 Les petits gamins,
41:27 les chambres rouges,
41:29 sont super contents de rider.
41:31 Je me dis qu'il y en ait plus
41:33 des petits chats comme ça
41:35 sur les pistes.
41:37 C'est un truc qui me tient à coeur d'en voir.
41:39 - Toi, tu accompagnes des enfants
41:43 à rider, t'as raison ?
41:45 - J'essaye pendant
41:47 une journée, par exemple.
41:49 Il y avait les enfants du club
41:53 de Saint-Jardin avec qui j'ai passé un peu de temps cet hiver.
41:55 C'est au-dessus de chez moi.
41:57 Mais j'adore
41:59 prendre de partage.
42:01 C'est des moments
42:03 magnifiques.
42:05 Ça me rappelle
42:07 quand j'étais petite, j'avais les étoiles
42:09 dans les yeux quand je voyais mes idoles à l'époque.
42:11 C'est comme ça aussi.
42:13 Les jeunes créent
42:15 leur rêve et se motivent
42:17 et se surpassent.
42:19 Quand j'ai le temps,
42:21 je le fais.
42:23 - C'est génial
42:25 ce type de moment.
42:27 Tout à l'heure, tu parlais de rôle modèle,
42:31 de femme
42:33 qui t'avait inspirée dans le milieu du ski.
42:35 Tu as des gens
42:37 qui t'inspirent au-delà de ce milieu-là ?
42:39 Des artistes
42:41 ou même des proches qui ne sont pas
42:43 forcément connus ?
42:45 - Oui, il y a plein de femmes
42:47 au quotidien qui m'inspirent
42:49 et pas forcément
42:51 juste des sportives.
42:53 Simone Veil me vient en tête directement.
42:55 J'ai lu tous ses bouquins
42:57 et c'est une femme exceptionnelle à l'époque
42:59 qui a retourné les codes.
43:01 C'est un bordel.
43:03 J'adore.
43:05 Je suis super motivée.
43:07 C'est Sandra Dabinael qui est incroyable aussi.
43:09 Il y a tout un tas de nanas
43:11 que je suis aussi sur les réseaux sociaux.
43:13 Vous avez vu une photo de moi
43:15 avec une béyoncée par exemple.
43:17 C'est une nana de dingue.
43:19 Je ne sais pas si vous avez... - Oui.
43:21 - Mais wow.
43:23 La confiance en elle pour créer
43:25 des projets, des concerts
43:27 avec des yé de personnes.
43:29 C'est fou.
43:31 Je m'inspire de plein de femmes du quotidien
43:33 et pas que sportives.
43:35 - Oui.
43:37 Pour revenir sur Beyoncé,
43:39 et notamment par rapport à la santé mentale
43:41 du moment,
43:43 Beyoncé en parle depuis un petit moment.
43:45 Elle a pris des positions
43:47 là-dessus dès
43:49 2010-2015.
43:51 On en parle beaucoup en ce moment
43:53 parce qu'il y a aussi le Covid
43:55 qui a mis un coup de projecteur là-dessus.
43:57 Elle a pris des positions là-dessus
43:59 sur les notions
44:01 de vulnérabilité, de savoir prendre en charge
44:03 ses émotions, de les affirmer, etc.
44:05 qui sont hyper
44:07 puissants.
44:09 Une grosse inspiration aussi.
44:11 Même si après on aime ou on n'aime pas sa musique,
44:13 ça c'est autre chose.
44:15 - Je n'aime pas forcément sa musique.
44:17 Il y en a quelques-unes que j'aime bien.
44:19 C'est plus le personnage que j'ai découvert
44:21 à travers ce documentaire qui m'a plu.
44:23 Il y a l'humain qui est derrière plus que ses chansons.
44:25 Ses combats tous les jours
44:27 sont incroyables.
44:29 Pour les plaques,
44:31 tout ce qui s'est passé
44:33 avec les Black Lives Matter,
44:35 elle a été à fond.
44:37 J'adore les parties
44:39 qui s'engagent au-delà
44:41 que juste de la chanson.
44:43 C'est important, je pense,
44:45 connu comme ça, que tu aies une aura pareille.
44:47 Il faut en profiter aussi
44:49 pour donner les bons messages.
44:51 - C'est clair.
44:53 Faire passer des messages, c'est un peu ce que tu fais
44:55 aujourd'hui par rapport à la santé mentale.
44:57 - J'essaye.
44:59 Je pense qu'à un moment,
45:01 c'est bon, mais il y a d'autres choses
45:03 au-delà aussi à papoter.
45:05 Il y a des sujets super importants dans notre société.
45:07 Comme les réfugiés,
45:09 toutes ces associations
45:11 sur lesquelles je me planche,
45:13 ce sont des sujets, pour moi,
45:15 qui sont importants dans notre société actuelle.
45:17 J'aime bien mettre de l'énergie dessus.
45:19 - Par rapport
45:21 aux réfugiés,
45:23 tu disais que tu passais
45:25 avec une asso.
45:27 C'est quoi, concrètement ?
45:29 - Il y a deux assos.
45:31 Je bosse à Raiders pour réfugiés.
45:33 On occupe tout ce qui est
45:35 fringues, on se met en relation
45:37 avec les marques de l'industrie
45:39 pour récupérer des SAV, des choses comme ça.
45:41 Pendant des événements, on demande
45:43 aux gens de ramener les vests
45:45 qu'ils utilisent plus, ou tout ce qui est
45:47 vêtements chauds.
45:49 C'est pendant novembre,
45:51 automne-novembre.
45:53 Yampi, c'est une nouvelle association
45:55 qui s'est montée pour amener
45:57 des réfugiés au Mont-Blanc.
45:59 Il y a un symbole derrière tout ça.
46:01 On espère réussir
46:03 à les emmener au Mont-Blanc en juillet.
46:05 En ce moment, il y a des sessions d'entraînement
46:07 qui sont avec eux pour qu'ils soient
46:09 préparés.
46:11 - C'est génial.
46:13 En termes d'engagement,
46:15 d'inclusion sociale et de reconnexion,
46:17 je trouve ça top.
46:19 Bravo.
46:23 Je regarde si on a d'autres questions
46:25 dans le live, au-delà des chansons
46:27 demandées à Marion, parce qu'on n'est pas
46:29 dans The Voice.
46:31 Mais je crois
46:33 que...
46:35 En tout cas,
46:37 beaucoup de fans.
46:39 - Beaucoup de fans pour toi,
46:41 Marion. Ça fait plaisir à moi.
46:43 - Si tu avais
46:45 un mot de la fin,
46:47 on a parlé de ton
46:49 plus grand rêve.
46:51 Si tu as un mot de la fin,
46:53 si tu as un truc que tu veux dire aux gens,
46:55 tu peux.
46:57 - D'accord.
46:59 - Si tu es mariée, je pense qu'on ne l'abordera pas.
47:01 - Ça m'a touchée
47:07 que tu viennes
47:09 me parler de tout ça, parce que c'est
47:11 des sujets importants, moi aussi.
47:13 Tout ce qui est santé mentale,
47:15 on n'en parle pas forcément.
47:17 C'est comme on le disait au début.
47:19 Je pense que chacun a
47:21 le droit et devrait avoir
47:23 à faire un mot donné dans sa vie
47:25 s'il le sent, de se faire aider
47:27 par un psychologue, un prêt-pensable.
47:29 Je pense que c'est vraiment
47:31 important de
47:33 laisser aller ses émotions et de ne pas
47:35 les garder pour soi.
47:37 Plus tu interromps tes émotions, plus je pense que tu risques
47:39 d'être malade. Je crois
47:41 à fond là-dessus. Le mal
47:43 à dit, c'est aussi par rapport
47:45 à tes émotions. Si tu les contiens
47:47 trop, c'est mauvais
47:49 pour toi. Il y a un moment où
47:51 tu dois prendre en charge ça et
47:53 il ne faut pas en avoir peur.
47:55 Il ne faut pas avoir peur de la suivre,
47:57 de mettre ça en avant.
47:59 Je le suis pour
48:01 le bien-être mental.
48:03 - C'est un plaisir.
48:05 Je suis super contente et honorée
48:07 que tu acceptes
48:09 ce line.
48:11 Une petite question qui est plus en lien
48:13 avec ton sport.
48:15 On me demande si ton sport sera
48:17 olympique un jour.
48:19 - On en parle
48:21 beaucoup avec Nicolas
48:23 qui gère le Premier World Tour.
48:25 Pour lui, ça peut
48:27 être possible un jour.
48:29 Je pense qu'on n'a pas forcément besoin
48:31 dans notre sport d'être...
48:33 J'ai vécu la transition du slopestyle
48:35 qui est devenu olympique.
48:37 Ça peut être
48:39 aider les clubs,
48:41 les jeunes aussi pour avoir
48:43 des subventions.
48:45 Je ne pense pas que notre sport
48:47 a besoin d'aller jusqu'aux Jeux olympiques
48:49 pour être reconnu.
48:51 On a un sport
48:53 génial qui
48:55 a le mérite d'être mis en lumière
48:57 parce que c'est rempli de belles personnes
48:59 et de belles valeurs.
49:01 Peut-être que ce sera olympique
49:03 un jour.
49:05 Je serai peut-être derrière ça
49:07 à essayer de développer le sport.
49:09 Je ne sais pas.
49:11 Ça peut être très positif
49:13 comme des fois aussi peut-être négatif.
49:15 À voir.
49:17 Tu as fait enlever la part de liberté
49:19 que tu peux avoir
49:21 dans la façon dont c'est organisé actuellement
49:23 comparé à un Rio.
49:25 Derrière le circuit du Premier World Tour,
49:27 c'est des vraies faces.
49:29 C'est des gars
49:31 qui vont surfer,
49:33 qui vont skier,
49:35 faire du snow tous les jours.
49:37 Ils ont vraiment de la passion.
49:39 Ce que j'aime dans ce sport,
49:41 c'est de diriger des gars.
49:43 Il y a un côté business
49:45 qui doit intervenir de temps en temps
49:47 pour que ça aille bien.
49:49 C'est des gens
49:51 avec des belles valeurs derrière.
49:53 Oui.
49:55 C'est ça aussi qui est important.
49:57 Peu importe ce que tu fasses,
49:59 la passion
50:01 et les valeurs que tu y mets
50:03 derrière, ça fait souvent la différence.
50:05 Oui.
50:07 Je regarde.
50:11 Quels sont tes prochains objectifs sportifs ?
50:13 Mes objectifs sportifs ?
50:17 Pour l'avenir de la saison,
50:19 je profite de ce qui s'est passé
50:21 ces derniers mois.
50:23 Cet été, je vais me repencher
50:25 sur mes prochains objectifs.
50:27 Dans tous les cas, je ne vais pas arrêter le snowboard.
50:29 Pas de souci.
50:31 Oui.
50:33 Quand as-tu placé ton permis moto ?
50:35 C'était une question aussi du live.
50:37 Le permis moto, je l'ai eu
50:39 en fin dernier.
50:41 Je suis déjà sur ma moto.
50:43 La moto, c'est aussi
50:47 la liberté.
50:49 Le mot "road trip",
50:51 ça prend tout son sens.
50:53 Quand tu es sur ta moto,
50:55 il y a une belle sensation de liberté.
50:57 Il y a un danger que je n'avais pas
50:59 remarqué avant de grimper sur la moto.
51:01 C'est trop cool.
51:03 Surtout en montagne,
51:05 quand tu te balades sur les routes,
51:07 c'est magique.
51:09 Oui, tu as des paysages de ouf,
51:11 des virages de ouf.
51:13 Tu as envie de faire du sport.
51:15 Oui, mais la ternaline, c'est cool.
51:17 Je pense qu'on restera sur la moto
51:21 et sur la liberté comme mot de la fin.
51:23 Je trouve ça pas mal.
51:25 Merci beaucoup Marion.
51:27 Merci à toi.
51:29 Merci à vous, Vincenze.
51:31 C'est un plaisir.
51:33 Je vous invite à retrouver le live
51:35 en replay et les contenus.
51:37 Après les lives,
51:39 je copie plusieurs contenus
51:41 en illustration et en vidéo
51:43 pour synthétiser
51:45 et diffuser aux gens
51:47 qui n'ont pas pu être au live.
51:49 Ça se passe sur @musaetomorrow.
51:51 Pour ceux qui sont plus sur l'écrit,
51:53 il y a également une newsletter
51:55 qui est dans le fameux lien
51:57 "Tournabio".
51:59 Merci beaucoup Marion.
52:01 Merci à tous.
52:03 Bonne soirée et à bientôt en Haute-Savoie.
52:05 Avec plaisir.
52:07 Ciao.