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Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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00:00 Si vous saviez à quel régime je suis déjà souvenue de cette émission.
00:04 Ah, prendre la place de la reine, c'est pas facile.
00:06 Je suis ravie de vous retrouver pour ce Face à l'Info.
00:09 Bon, vous l'aurez compris, Christine a pris un repos bien mérité.
00:12 Nous, on se retrouve pour le programme juste après le rappel de l'actualité avec Adrien Spiteri.
00:17 Bonsoir, Adrien.
00:17 Bonsoir Nelly, bonsoir à tous.
00:22 Les représentants de la CGT appellent les professionnels à monter d'un cran
00:26 dans la mobilisation contre la réforme des retraites.
00:29 Ils veulent mettre la France à l'arrêt à partir du 7 mars prochain avec une grève reconductible.
00:35 Les représentants des fédérations CGT souhaitent inscrire le mouvement dans la durée.
00:40 Emmanuel Macron est au Gabon.
00:42 À Libreville, le président a participé à un sommet consacré à la protection des forêts tropicales.
00:47 Il assure par ailleurs que la réorganisation militaire française en Afrique
00:51 n'est ni un retrait ni un désengagement.
00:54 Pour rappel, les troupes françaises se sont retirées du Mali il y a quelques mois.
00:59 Et puis Vladimir Poutine dénonçut une attaque terroriste.
01:01 Le président russe a fait état d'une incursion de saboteurs ukrainiens.
01:05 Elle aurait eu lieu dans une région du sud-ouest du pays.
01:09 Information démentie par Kiev.
01:11 Selon les autorités russes, deux civils ont été tués.
01:14 Un enfant de 11 ans blessé.
01:16 Ils sont très dissipés ce soir, mais je vais quand même essayer.
01:20 C'est pas que ce soir !
01:23 Avec le sommet du jour.
01:25 Nous parlerons de ces scientifiques qui battent en brèche ce qu'ils considèrent
01:29 comme des idées reçues en matière d'immigration.
01:31 Ils souhaitent même, disent-ils, un débat informé sur ces questions.
01:35 Comment ? Mais alors, ne serions-nous pas bien informés ?
01:38 Eh bien, il faut croire que non.
01:40 Le saut de la science est-il plus fort que la désinformation chronique de certains médias
01:44 et réseaux sociaux à des citoyens qui, disent-ils, méritent mieux ?
01:48 Chiffres et théories décortiquées tout à l'heure par Mathieu Bockcôté.
01:52 Et au même moment, la Fondation pour l'innovation politique nous dit
01:56 en matière migratoire, il est plus facile de s'installer en France à moindre frais
02:00 avec un accompagnement ciblé que partout ailleurs en Europe.
02:03 Le regroupement familial n'est pas un sorti d'obligations contraignantes,
02:06 contrairement d'ailleurs à ce qui se passe chez nos voisins.
02:08 Guillaume Bigot portera un regard comptable et dépassionné sur l'immigration en France.
02:14 Cela est-il à notre avantage ou à notre détriment ?
02:17 Réponse en début d'émission également.
02:21 TikTok, il est l'heure, l'heure d'arrêter de se connecter.
02:24 Écran, addiction, excès de nos ados sur ce réseau star.
02:27 De nombreux pays veulent réguler son utilisation par les mineurs.
02:31 La plateforme a donc pris les devants.
02:33 Mais Charlotte Dornelas nous dira sans doute que c'est un piètre garde-fou
02:36 que cette limitation de temps assortie d'un mot de passe accessible à ces mêmes ados.
02:43 Des soldats, des hommes qui formulent ensemble une promesse,
02:46 celle de ne rien céder jusqu'à la libération.
02:49 Le 2 mars 1941, celui qui n'est encore que le colonel Leclerc
02:54 ravit aux Italiens l'oasis de Koufra, c'est en Libye.
02:57 Avec ces hommes qui ont eux aussi rejoint le général de Gaulle,
03:00 il fera le serment de ne plus renoncer jusqu'à ce que le drapeau français flotte à Strasbourg.
03:05 Marc Menand revient dans le détail à ce serment de Koufra
03:09 qui aboutira au triomphe de la France libre.
03:13 Et puis elle est la nouvelle cible des associations de défense des personnes transgenres.
03:17 Son nom, Doramouto.
03:18 Son crime, avoir osé qualifier sur un plateau de télévision
03:22 la première femme trans maire de France d'homme trans féminin.
03:27 Au point que ses militants portent plainte contre elle pour des mots infamants à leurs yeux.
03:31 Entre temps, Doramouto a quand même reçu le soutien de journalistes signataires d'une tribune
03:35 et il soulève cette question essentielle.
03:38 Le transgenrisme peut-il avoir la peau de la liberté d'expression ?
03:43 Mathieu Bocquete, qu'on retrouvera à la fin de l'émission,
03:45 s'est penché sur ce nouveau déni d'une libre expression.
03:49 Vous l'aurez compris, une heure de décryptage de sujets de société essentiels.
03:53 C'est parti.
04:07 Et avant de venir, quand même, je me suis intéressée à un mot.
04:09 C'est le mot "bisutage".
04:11 - Ah ! - Mais pourquoi ?
04:13 - Vous aviez des informations. - Ça vous intéresse de savoir ce que ça veut dire ?
04:16 C'est une initiation, vous le voyez, à un ensemble de pratiques, épreuves,
04:19 traitements ritualisés et imposés destinés à symboliser l'intégration,
04:23 tiens, on y revient, d'une personne au sein d'un groupe social particulier.
04:28 Autant vous dire que j'ai très très peur parce que c'est une sorte de rite de passage avec vous.
04:32 - C'est ce qu'on appelle de la lucidité.
04:35 - C'était pour diffuser un peu la tension.
04:36 J'ai pas de cadeau pour vous, mais peut-être à la fin de l'émission, si vous êtes sages.
04:40 Allez, on va commencer sans plus tarder et on va commencer bien sûr avec vous, Mathieu,
04:45 comme on en a l'habitude.
04:46 Quand les "scientifiques" veulent confisquer le débat sur l'immigration.
04:50 Alors en début de semaine, sans d'ailleurs qu'elle ne fasse débat ou nous suscite une vaste polémique,
04:55 à l'initiative d'une association qui s'appelle "Desinfox Migration",
04:59 il y a cette tribune rassemblant 400 signataires et se réclamant de la science,
05:03 ce qui en appelait à une reprise en main du débat sur l'immigration.
05:07 Leur objectif, c'est le délivrer des passions dites populaires.
05:12 Ils proposent même de créer une nouvelle convention citoyenne sur l'immigration,
05:17 qui est semblable à celle qui a été mise en place sur le climat.
05:20 Et c'est à cette tribune que vous souhaitiez consacrer votre premier éditorial.
05:23 - Oui, en fait, c'était publié dans le Monde.
05:28 - Il faut la lire pour pénétrer dans l'esprit de ce qu'on appellera le parti immigrationniste.
05:34 Le parti immigrationniste, c'est-à-dire ceux pour qui l'immigration massive et nécessaire,
05:38 heureuse, inévitable, est toujours à célébrer.
05:40 Et si vous avez quelques doutes à ce sujet, vous êtes à la fois antiscientifique et probablement d'extrême droite.
05:45 Bon, alors, il faut savoir cela. Pourquoi?
05:47 Parce qu'il s'agit d'une tribune qui justement prétend réinscrire le débat sous le signe de la raison et du débat démocratique.
05:53 On comprend par là que la raison l'aurait déserté et que le débat démocratique n'y serait pas encore.
05:58 Et c'est une tribune qui, quand on la lit, aurait pu être...
06:01 Je l'ai lu avec une forme de fascination.
06:03 J'y voyais l'équivalent d'un texte qui aurait été écrit en 1987 par l'Académie des sciences morales de l'Union soviétique
06:09 pour nous expliquer que le marxisme était l'horizon indépassable de notre temps.
06:12 Alors, je lis le premier paragraphe qui permet ensuite de pénétrer dans l'esprit de ces gens.
06:18 Les chercheurs de toutes les disciplines sont d'accord.
06:22 Il n'y a pas de submersion migratoire.
06:24 Les régularisations et les sauvetages en mer n'ont jamais provoqué d'appel d'air.
06:28 Et le grand remplacement de la population française est un mythe.
06:31 Sociologues, politistes, économistes, juristes, démographes, géographes, historiens et philosophes sont unanimes sur ces questions.
06:39 Malgré leurs efforts pour se faire entendre, les scientifiques se désolent de voir les résultats de la recherche
06:45 ignorés ou détournés dans les débats publics et les discours politiques.
06:49 Autrement dit, nous sommes ici devant des gens qui disent que le débat est détourné,
06:53 que le débat n'est pas à la hauteur, que les gens vivent dans la fiction, dans l'illusion, dans la paranoïa.
06:57 Mais nous allons corriger les termes du débat.
07:00 Et là, ils disent « nous sommes la science, nous sommes la science »,
07:02 mais en fait, nous sommes devant du lysinquisme,
07:05 c'est-à-dire de l'idéologie qui se fait passer pour science.
07:08 Parmi les signataires, il y a notamment François Héran.
07:11 François Héran, une grande figure de la démographie française, à ce qu'on dit.
07:16 Je cite un passage de François Héran, 2017, dans son livre « Avec l'immigration ».
07:21 Je cite « Puisque le témoignage direct semble faire foi pour beaucoup,
07:26 je vais donner le mien, par ma seule expérience de visu,
07:29 je suis incapable de dire si la France des années 60 recevait plus d'immigrés que la France actuelle. »
07:34 2017, François Héran.
07:37 François Héran, aujourd'hui, dans l'I.B.
07:40 « Après avoir stagné dans les années 74 et 2000,
07:42 la part des immigrés, toutes origines confondues, n'a cessé de progresser dans la société française.
07:48 C'est un phénomène général, elle a progressé de 67% dans le monde depuis l'an 2000.
07:52 Alors, elle a progressé ou non, je ne sais plus, je ne comprends pas. »
07:56 Là, ça va encore plus loin. Donc, il ne se passe rien.
07:59 Si, il se passe quelque chose, mais ce n'est pas ce que nous croyons.
08:01 Je cite encore, c'est important, il faut les lire au texte.
08:05 « Selon l'ONU, l'immigration augmente dans le monde.
08:08 Contrairement aux idées reçues, il n'y a pas d'avantage d'arriver dans les pays développés.
08:13 Les flux migratoires vers les pays du sud global sont équivalents quantitativement.
08:17 Donc, ce n'est plus le sud qui remonte vers le nord, c'est le nord qui descend aussi vers le sud.
08:21 Donc, l'africanisation de l'Europe, l'européanisation de l'Afrique, etc.
08:25 C'est la même chose, il n'y a pas véritablement de mouvement migratoire vers le nord, vers l'Occident.
08:30 Alors, nous serions tous victimes d'une forme d'hypnose collective.
08:34 Pourquoi? Pourquoi?
08:35 Mais parce que les médias, notamment les réseaux sociaux, les méchants partis de droite, déformeraient le débat.
08:41 Les questions en jeu sont difficiles à clarifier dans un contexte de compétition entre médias professionnels,
08:47 réseaux sociaux et sites amateurs dans la production et la diffusion d'informations et d'infos. »
08:53 Fin de la citation.
08:54 Toujours dans la tribune.
08:56 Alors, comment reprendre le contrôle du débat?
08:58 Comment faire en sorte de civiliser un débat public ainsi déformé, ainsi détourné?
09:03 La proposition de la ministre de la Culture, ce serait de fermer les chaînes d'info qui traitent de cette information
09:08 autrement qu'à la manière du discours gouvernemental.
09:10 Mais bon, laissons ça de côté, d'autres voudraient fermer les magazines.
09:14 Mais là, on a une proposition plus sérieuse.
09:15 Les scientifiques, hein, nos scientifiques veulent reprendre le contrôle du débat de quelle manière?
09:20 En organisant une convention citoyenne sur l'immigration.
09:24 Vous la désiriez, vous l'aurez, peut-être.
09:27 Et comment l'explique-t-il?
09:28 Il nous dit une chose toute simple.
09:30 Les citoyens méritent mieux, ils méritent mieux qu'un débat public où les gens se prononcent dans les débats.
09:35 Ils ont le droit de se faire leur propre opinion et d'exprimer un jugement éclairé avec l'aide des scientifiques.
09:41 Une convention citoyenne sur l'immigration, inspirée de la précédente sur le climat,
09:45 permettrait d'organiser un débat construit et bien informé.
09:49 Davantage qu'un référendum, un débat citoyen a un rôle à jouer pour guider l'action publique.
09:55 Et là, tout devient clair.
09:56 Tout devient clair.
09:57 C'est-à-dire que devant ce débat mal organisé, le parti immigrationniste qui se réclame de la science
10:02 et qui dit « nous sommes la seule parole autorisée sur cette question »,
10:05 dit « nous allons reprendre en main le débat,
10:07 vous n'aurez plus le malheur de vous égarer dans des paramètres de débat,
10:11 dans des formules, des slogans qui sont mauvais, qui sont falsifiés,
10:14 nous reprenons en main le débat, vous allez nous écouter et vous débattrez dans nos paramètres. »
10:18 On appelle ça une tentative de confiscation du débat.
10:21 Alors, il y a une idée qui circule, c'est qu'il ne faudrait plus résister à l'immigration massive,
10:26 mais l'organiser.
10:28 Mais est-ce qu'on trouve des personnes crédibles aujourd'hui pour la soutenir, cette idée?
10:32 Oui, c'est ça qui est étonnant.
10:33 En fait, ce sont, je dirais moi, des personnes crédibles intellectuellement, soyons sérieux,
10:36 que des gens qui sont crédibles socialement, qui disposent du privilège de la respectabilité sociale.
10:41 Je cite François Gemmene dans La Croix, cette semaine.
10:44 « Mener une politique rationnelle demande du courage politique pour considérer la migration
10:49 comme une donnée structurelle qu'il faut organiser plutôt que, lui, résister. »
10:54 Donc, vous l'aurez compris, l'immigration massive est un phénomène naturel
10:57 sur lequel nous n'avons pas d'emprise et qu'il faut organiser, autrement dit,
11:01 il faut l'encadrer à défaut d'être capable de le maîtriser.
11:03 C'est la logique du pacte de Marrakech dont on parlait cette semaine,
11:06 qui consiste à créer un droit à la migration qui vient neutraliser la souveraineté des États.
11:11 D'autres nous disent, et là je vais reciter François Héran,
11:14 qui nous explique dans plusieurs de ses livres que l'immigration aujourd'hui,
11:18 essentiellement, elle est légale.
11:19 Et il n'y a pas tort là-dessus.
11:21 L'immigration, on parle beaucoup d'immigration illégale,
11:23 mais les changements démographiques que nous connaissons,
11:26 ils sont le fruit du droit au regroupement familial, du droit d'asile,
11:31 et qui sont présentés toujours comme des traditions absolument,
11:35 qu'on ne peut d'aucune manière déconstruire.
11:37 Ce sont les seules traditions auxquelles on ne peut pas toucher dans nos sociétés.
11:40 Toutes les autres traditions, on les passe au marteau-piqueur,
11:42 mais le droit d'asile et le regroupement familial ne touchent jamais.
11:46 Alors, qu'est-ce qu'on doit faire?
11:47 On doit accepter, je reprends la formule d'Héran,
11:49 qu'il faut faire avec l'immigration massive.
11:53 Et là, il nous dit, toujours Héran,
11:55 « La classe politique nous berce d'illusion
11:56 quand elle prétend détenir la clé pour réduire drastiquement l'immigration,
12:00 comme si la France pouvait ajouter, échapper à la dynamique mondiale. »
12:04 Et là, ça devient intéressant,
12:06 parce qu'il se prononce sur le projet de loi,
12:07 sur le sas, c'est dans l'IB aujourd'hui,
12:09 il se prononce sur le projet de loi du gouvernement,
12:11 le projet de loi immigration qui viendra.
12:13 Qu'est-ce qu'il reproche à ce projet de loi?
12:15 Il dit, bon, il est beaucoup trop régalien,
12:17 mais sur les aspects sociaux, ça se défend, c'est légitime.
12:20 Et là, il critique les républicains.
12:22 Il faut critiquer les républicains, dit-il. Pourquoi?
12:24 « La droite LR hurle à l'appel d'air
12:27 dès qu'elle entend parler de régularisation. »
12:29 C'est raisonné à courte vue,
12:31 car si l'on ferme toute voie de régularisation,
12:33 cela augmentera le nombre d'irréguliers en France au lieu de le réduire,
12:37 et ce, au détriment de l'ordre public que l'on prétend défendre.
12:39 Donc, si vous voulez moins d'irréguliers qui sont entrés illégalement,
12:43 il suffit de les régulariser, ils ne seront plus irréguliers.
12:46 Ça va de soi.
12:47 - Il est bon, père.
12:48 - C'est le même argument, soit dit en passant,
12:49 qui conduit le même auteur à nous expliquer,
12:52 vous savez, la question du grand remplacement,
12:53 un terme que certains endossent, d'autres pas.
12:55 Moi, je laisse de côté le terme.
12:56 Mais ce qui m'intéresse, c'est de voir son argument.
12:59 « Quant à l'obsession d'un grand remplacement, nous dit-il,
13:02 elle repose sur plusieurs erreurs dont la plus profonde, à mon sens,
13:05 consiste à figer les contours de la majorité
13:07 censée représenter le cœur de l'identité nationale. »
13:10 Ce n'est pas compliqué.
13:11 Si vous expliquez qu'il n'y a plus de peuple qui peut se faire remplacer
13:14 ou qui peut se faire transformer son identité profonde,
13:17 il n'y a plus de changement, il n'y a plus rien à craindre.
13:19 Soit dit en passant, c'est aussi l'argument de Mme von der Weyhen
13:22 qui nous expliquait que pour la meilleure manière
13:23 de lutter contre l'immigration illégale,
13:25 c'est de la rendre légale encore une fois.
13:27 - Mais alors, je vous retourne quand même la question.
13:28 Pourquoi le débat public ne s'apaise-t-il pas un peu plus sur l'immigration?
13:32 - Eh bien, tout simplement parce que le commun des mortels,
13:34 le citoyen ordinaire,
13:35 celui qui n'a pas eu le privilège immense
13:37 d'avoir la révélation des scientifiques
13:39 qui prétendent expliquer désormais,
13:40 à la lumière de savoirs supérieurs et vaguement soviétiques,
13:43 ce qui est vrai, ce qui est faux,
13:45 mais continue de se voir comme un peuple,
13:46 continue de se voir comme une nation,
13:48 continue de se penser dans le langage de la culture,
13:50 continue de se penser dans le langage de l'identité,
13:53 continue de croire, et c'est particulier,
13:55 ça j'insiste là-dessus,
13:56 il croit à l'assimilation.
13:58 Quand un immigré prend les codes culturels français,
14:01 eh bien il dit c'est parfait, c'est un français.
14:03 Il croit à l'assimilation.
14:04 C'est pas une vision raciale de l'identité,
14:05 c'est une vision culturelle.
14:07 Mais si on est devant quelqu'un qui a été naturalisé,
14:10 mais qui n'a pas été acculturé,
14:12 qui n'a pas été assimilé sur le plan culturel ou identitaire,
14:15 eh bien on dit là, il y a un problème.
14:16 Donc il y a d'un côté français administratif
14:19 et de l'autre côté français d'identité.
14:21 Et le commun est mortel et conscient de cela.
14:23 Autrement dit, une nation,
14:24 c'est pas simplement les valeurs de la République,
14:26 c'est pas simplement un tampon administratif,
14:28 c'est pas simplement des règles de droit,
14:30 c'est une culture, une langue, une mémoire,
14:32 une identité, des moeurs.
14:33 Le commun est mortel, c'est cela.
14:35 Nos grands savants ne le savent plus.
14:36 Et voilà pourquoi je conclurai avec cette formule toute simple,
14:39 si la France était peuplée aujourd'hui de Danois,
14:42 ou de supporters britanniques, ou de Suédois,
14:46 prenez en compte, est-ce que ce serait encore la France,
14:48 ou serait-ce le Danemark, ou la Grande-Bretagne, ou la Suède?
14:52 Est-ce qu'un pays, c'est simplement un territoire administratif
14:54 indifférent à sa culture,
14:56 ou est-ce qu'un pays, c'est pas d'abord son peuple
14:57 et les institutions, le pays qu'il se donne?
14:59 Je crois que c'est assez question,
15:00 le commun est mortel, il sait comment répondre,
15:02 mais je ne doute pas que nos grands scientifiques
15:03 répondraient autrement.
15:04 - Mais justement, moi ce qui m'étonne quand même
15:06 dans tout ce que vous dites,
15:07 c'est que pour des gens qui se prétendent scientifiques,
15:09 leur raisonnement, tout ce qu'ils avancent,
15:11 n'est pas très étayé sur le plan scientifique.
15:13 Je ne sais pas ce que vous en pensez, Marc?
15:14 - Oui, mais ça c'est le grand problème,
15:16 alors là, pardon, mais le grand problème des diplômes,
15:19 c'est-à-dire que vous suivez un parcours,
15:22 et à la fin, une certification.
15:24 Avec ça, on dit c'est un scientifique.
15:27 Il n'a été qu'un bon ou une mauvaise élève,
15:30 simplement, il a répondu à des questions à un instant T,
15:33 et le voilà maintenant gratifié d'une crédibilité
15:37 qui est incontestable.
15:38 De là, il n'a plus à justifier un véritable raisonnement.
15:42 Le propre du philosophe,
15:43 ce n'est pas d'être un perroquet de piocher
15:45 dans des idées toutes faites,
15:47 c'est de pouvoir mener un véritable raisonnement.
15:49 Et malheureusement, il n'y a plus ça,
15:51 mais on a cette fascination,
15:53 et je crois que c'est très particulier à notre pays,
15:55 dès lors que l'on a un diplôme, vous êtes indiscutable.
15:58 - Oui, ça ne souffre aucune contestation.
16:00 Vous avez envie de creuser un peu dans ce sillon?
16:03 Parce qu'on va rester dans la même veine avec vous tout à l'heure.
16:05 - C'est vrai, mais alors,
16:05 je ne vais pas trop prendre de mon propre temps.
16:08 Et encore moins du mien.
16:10 - François Maudot, il faut quand même faire la part entre la science,
16:12 ce qu'on appelle les sciences dures et les sciences humaines.
16:15 La folie des sciences humaines,
16:16 qu'est-ce que c'est ? C'est très simple à comprendre.
16:18 C'est comment quelqu'un pense qu'il est hors de la société
16:21 et qu'il observe.
16:21 Il peut y avoir des sciences humaines
16:23 quand il y a un anthropologue
16:24 qui va dans une autre société que la sienne.
16:26 Mais sinon, vous prenez une page de Tocqueville,
16:28 vous en apprenez plus que 15 volumes
16:30 de sociologues à la mort moelle neuve aujourd'hui,
16:32 de l'EHESS ou je ne sais pas quoi,
16:34 qui disent, qui vous expliquent avec des grandes régressions statistiques
16:37 pourquoi ce sont les femmes qui achètent des serviettes périodiques
16:38 et pas les hommes.
16:39 Je veux dire, tout ça est grotesque.
16:40 - Alors, on continue de parler de migration avec vous,
16:42 Guillaume Bigot.
16:44 Le prix du vivre ensemble, vous êtes intéressé à ce prix
16:47 parce que la Fondation pour l'innovation politique,
16:49 qu'on connaît communément sous l'acronyme de fond d'Appolle,
16:52 a analysé les politiques migratoires en vigueur
16:54 dans les autres pays membres de l'Union européenne.
16:56 C'est important de le préciser.
16:57 En les comparant, en somme, à ce que nous,
17:00 nous faisons dans notre pays.
17:02 Alors, quel est le résultat en substance de cette enquête ?
17:05 - Vous savez Nelly, il y a une formule classique qui dit
17:08 se comparer, c'est se consoler.
17:09 Mais alors là, quand on regarde l'étude de la Fond d'Appolle,
17:11 se comparer, c'est vraiment s'accabler.
17:13 Alors, on peut prendre quatre points de comparaison.
17:15 D'abord, l'intégration.
17:17 Alors, en matière d'intégration, qu'est-ce que c'est l'intégration en France ?
17:19 Vous êtes un étranger, vous arrivez en France
17:21 et en fait, on vous propose un entretien avec un agent de l'Office de l'immigration.
17:25 Cet agent vous propose éventuellement une formation en français facultative.
17:29 Et sinon, l'intégration, ça consiste clairement à signer
17:32 ce qu'on appelle un contrat d'intégration,
17:34 dans lequel la seule obligation, c'est de suivre quatre jours de formation,
17:38 gratuite d'ailleurs, qui s'appelle "Découvrir la France".
17:42 On apprend qu'il y a un grand guichet social qui s'appelle l'Orio, la France.
17:45 Voilà, grosso modo.
17:47 En Europe, qu'est-ce qui se passe ?
17:48 En Europe, vous avez des formations partout, qui sont payantes,
17:51 qui sont des formations civiques, qui sont des formations linguistiques,
17:53 qui sont sanctionnées par des examens.
17:55 Et quand vous n'avez pas de parcours d'intégration sérieux comme ça,
17:58 c'est que vous êtes en Bulgarie ou en Hongrie.
18:00 Vraiment, les immigrés ne sont pas bienvenus.
18:01 Sinon, ils font les choses, disons, sérieusement.
18:03 Deuxième point de comparaison, le regroupement familial.
18:06 Alors en France, là aussi, c'est le grand guichet social qui s'appelle l'Orio, la France.
18:11 C'est-à-dire que grosso modo, dans le foyer fiscal
18:14 où vous voulez faire du regroupement familial, il suffit d'avoir le SMIC.
18:16 C'est tout ce qu'on vous demande.
18:18 Dans d'autres pays, il y a des conditions de revenus beaucoup plus sérieuses que ça.
18:21 Il y a des conditions d'âge pour les regroupés familiaux.
18:23 Et il faut surtout ne pas avoir eu de condamnation.
18:25 Prenons l'exemple du Danemark, pays intéressant parce que gouverné,
18:28 on a beaucoup parlé sur ce plateau, par une majorité de gauche.
18:31 Ça fait plaisir à Marc et à moi.
18:33 Et au Danemark, il faut pour les regroupés familiaux, un, qu'ils aient 24 ans.
18:38 Deux, il faut que le foyer dans lequel il y a le regroupement familial,
18:41 il n'y a pas eu pendant trois ans de bénéfice d'aide sociale.
18:46 Et enfin, il ne faut pas que le regroupé familial arrive dans ce qu'ils appellent officiellement un ghetto.
18:51 Alors comment ils définissent un ghetto au Danemark ?
18:53 C'est très simple, ils prennent un taux d'incarcération et ils prennent un taux de chômage.
18:57 Si vous voulez faire du regroupement familial dans une région où il y a trop de gens qui vont en prison,
19:01 ou trop de chômage, c'est interdit.
19:03 Et mieux encore, il faut 15 000 euros, l'équivalent en couronne danoise de 15 000 euros de caution.
19:08 La naturalisation, même chose, c'est accablant.
19:11 En France, on veut parler vaguement français,
19:13 et vous avez une condamnation par exemple inférieure à six mois de prison,
19:16 c'est pas de problème, au bout de cinq ans, c'est open bar.
19:19 Qu'est-ce qu'on appelle le Rio ? La France, le grand guichet social.
19:22 Alors à l'étranger, dans les 26 autres pays européens, c'est beaucoup plus sérieux.
19:25 En général, la moyenne, c'est sept ans de résidence.
19:28 Ça peut monter jusqu'à dix ans en Espagne, en Pologne, en Lituanie par exemple.
19:31 Il faut en général réussir toujours pareil des tests, et notamment des tests linguistiques.
19:36 Et il ne faut aucune condamnation.
19:38 L'accueil, c'est pareil.
19:40 Partout en réalité, il faut qu'il y ait grosso modo...
19:43 Vous avez des systèmes de soins ouverts pour les gens évidemment qui sont très gravement malades,
19:49 on ne laisse personne mourir en Europe,
19:51 nous sommes des pays civilisés, mourir dans la rue.
19:54 Mais par contre, il n'y a rien d'équivalent à cette aide médicale d'État,
19:57 ou à ces grands guichets absolument universels,
19:59 où à part la chirurgie esthétique, tout est open, et gratuit.
20:02 Qu'est-ce qu'on appelle le Rio ? La France.
20:04 De la même façon, les radios, vous savez, les radios pour les mineurs non accompagnés,
20:08 il faut passer absolument une radio.
20:11 Si vous refusez de passer une radio, on considère que vous êtes majeur.
20:14 Les obligations de quitter le territoire, en moyenne c'est 50% en Europe.
20:17 Ici, comme vous savez, c'est lamentable.
20:19 Donc on est effectivement la lanterne rouge.
20:21 Et donc il en ressort que notre pays est le plus laxiste de l'Union européenne en matière migratoire.
20:27 Comment est-ce qu'on peut expliquer ces différences ?
20:30 Premier argument peut-être, c'est que la France, c'est vraiment le seul pays qui croit vraiment,
20:36 qui est vraiment dirigé par des européistes, voire des fédéralistes convaincus.
20:40 Vous savez, c'est l'histoire de la souveraineté européenne.
20:42 Donc ça fait que tout ce que veut Bruxelles, même contre le peuple français,
20:45 tout ce que veut Bruxelles, c'est notre projet, comme dit l'autre.
20:48 Et comme l'Union européenne veut l'immigration, l'Union européenne, l'immigration, c'est donc notre projet.
20:53 C'est assez simple en fait, en réalité.
20:55 Ensuite, deuxième argument, c'est malheureusement, j'ironise dessus, mais c'est en fait assez sérieux.
21:02 Le deuxième argument, je pense que c'est la classe politique française qui a vraiment idéologisé ce débat.
21:08 Et qui l'a plus qu'idéologisé, hystérisé.
21:11 Et là, merci Jean-Marie Le Pen, merci François Mitterrand,
21:14 ils ont vraiment pollué, salopé et empoisonné ce débat depuis des décennies et des décennies.
21:20 Parce qu'en France, c'est très simple.
21:21 Si vous êtes pour l'immigration, et que les gens sont contre l'immigration, ils vous traitent de salaud ou de collabo.
21:27 Si vous êtes contre l'immigration, et que les gens en face sont pour l'immigration, ils vous traitent de salaud ou de collabo.
21:32 Donc c'est assez binaire en fait.
21:33 Soit vous êtes pour, soit vous êtes contre.
21:35 Dans tous les cas, de toute façon, vous prenez parti pour un sujet qui est fondamentalement moral.
21:40 Alors, on voit aussi un autre phénomène qui est quand même spectaculaire, qui saute aux yeux sondage après sondage.
21:44 C'est qu'on a, pas toute la classe dirigeante, mais une majorité, disons, des notables qui sont pour l'immigration.
21:49 Et une majorité de la population, qui vote à droite, qui vote à gauche, qu'importe, qui sont plutôt contre l'immigration.
21:55 Et à d'où ça vient ?
21:56 Moi, c'est mon hypothèse, ce n'est que mon hypothèse.
21:58 Je pense que ça nous ramène à un passé qui ne passe pas.
22:01 Je pense que ça nous ramène effectivement au poids de la culpabilité de l'occupation,
22:05 puisque grosso modo, tous les gens qui sont des autorités bêlantes pour l'immigration,
22:10 les magistrats, les hauts fonctionnaires, les journalistes, les people,
22:13 ce qu'on appelle les vedettes 1940, 1941, 1942, tous ces gens-là, on sait bien ce qu'ils faisaient.
22:18 Donc là, en fait, ils ont un poids de culpabilité.
22:20 Ils nous font payer ce poids de culpabilité.
22:22 Alors, je ne dis pas que la population française a tout été résistante,
22:25 mais grosso modo, elle ne s'est pas votrée dans la collaboration comme la classe dirigeante ou l'élite.
22:30 Je pense que c'est ça qui se joue.
22:30 Quand on voit ce qui se passe ailleurs en Europe, prenons un pays comme le Danemark, c'est très clair.
22:34 La classe dirigeante danoise n'a pas ce poids de la culpabilité de la collaboration.
22:38 Donc, elle n'a pas besoin de lire le phénomène migratoire à travers une grille morale.
22:43 Le bien, le mal, les nazis, l'école à beaux, etc.
22:46 Tout ça. Et donc, ils ont une approche finalement assez pragmatique.
22:49 Ils ne disent pas que c'est une malédiction ou que c'est une chance, forcément.
22:52 Ils ont une approche pragmatique.
22:54 Grosso modo, c'est aussi un sou.
22:55 C'est un sou.
22:56 Combien ça coûte dans ces pays où il y a beaucoup de protection sociale ?
22:59 Évidemment, ils sont assez logiques.
23:01 Ils disent qu'on ne va pas faire venir des gens qui vont bénéficier des aides sociales
23:04 sans contribuer financièrement aux aides sociales.
23:07 On en revient à cette différence.
23:08 Et puis, c'est aussi très protestant.
23:10 Je n'osais pas le dire parce que ma belle-mère est protestante, mais oui, c'est vrai.
23:15 Un sou est un sou, je vous le confirme.
23:17 Mais justement, est-ce qu'on peut aujourd'hui disposer de ce qu'on appellerait,
23:21 disons, une approche plus comptable, qui serait dépassionnée, je reprends ce terme,
23:27 sur ce phénomène d'immigration, afin de répondre à la question de
23:31 est-ce qu'on y gagne, y gagne-t-on ou y perd-on ?
23:33 Je pense que c'est comme ça qu'il faut poser le problème.
23:35 Ce n'est pas un problème de bien et de mal.
23:36 Ça peut être un bénéfice, ça peut être un problème.
23:39 On peut avoir une approche un peu plus micro, une approche macro.
23:43 Micro économiquement, c'est assez simple.
23:44 Quand vous faites la liste, en fait, de, pour une calculette,
23:47 vous faites la liste des dépenses sociales qui ne sont engendrées pas par toute l'immigration,
23:50 mais par une certaine immigration et qui ne sont pas financées par ces immigrés,
23:54 vous avez déjà une coquette somme.
23:57 Les HLM sont à peu près à 40% occupés par des foyers étrangers.
24:01 On va rapporter ça à ce que coûte l'ensemble des HLM, c'est 3 milliards, peut-être par an.
24:05 Ensuite, on a un quart des places de prison qui sont occupées par des étrangers.
24:08 Allez, on en a pour 700 millions d'euros par an.
24:10 Ensuite, on a l'aide médicale d'État, 1,5 milliard d'euros.
24:13 Les mineurs non accompagnés, 2 milliards d'euros par an.
24:16 Les frauds de la carte vitale, etc.
24:18 On a un grand total qui n'est pas très loin de ce qu'on veut économiser sur la réforme des retraites,
24:22 soit 8 milliards d'euros par an.
24:24 Mais il y a des études macro plus intéressantes parce qu'elles comptent,
24:27 elles comptent d'abord l'intégralité des immigrés,
24:29 mais aussi ce que les immigrés apportent et ce que les immigrés coûtent.
24:31 Et grosso modo, il y a deux grandes études.
24:33 Il y a une étude du CEPI, qui est un organisme du Premier ministre de 2018,
24:36 et une étude de l'OCDE qui date de 2021.
24:38 Elles disent à peu près la même chose.
24:39 Ça coûte 1,5 point de PIB l'immigration.
24:42 Ça coûte de manière nette, en tenant compte de ce que ça apporte,
24:45 ce que ça coûte, c'est-à-dire que ça coûte grosso modo 30 milliards par an à la France.
24:49 Ça coûte à peu près trois fois les économies espérées de la réforme des retraites.
24:53 Vous êtes bon, toujours un oeil sur le chrono en tout cas.
24:55 Vous avez accéléré avec la danse.
24:57 Mais vraiment, bravo.
24:59 Félicitations.
25:00 C'est ainsi qu'on se quitte.
25:00 On reviendra pour parler avec Charlotte, qui a la pression du coup, du réseau TikTok.
25:05 Comment peut-on mieux le réguler, en tout cas pour les ados, les mineurs,
25:10 parce qu'on sait que c'est une addiction très dure, très forte ?
25:14 Eh bien, le réseau social croit avoir trouvé la parade.
25:17 Je ne sais pas si c'est très efficace.
25:19 Vous nous direz pourquoi.
25:19 À tout à l'heure.
25:20 Ah, ce fut compliqué à la pause, mais je suis ravie d'être de retour avec vous.
25:27 Enfin, vous me sauvez.
25:30 Bonsoir, Charlotte Dornelas.
25:33 On enchaîne avec vous, bien sûr.
25:35 C'est votre moment, c'est votre heure.
25:37 Alors vous, vous allez nous parler du réseau TikTok qu'on ne présente plus,
25:41 mais qui est dans le viseur depuis maintenant un certain nombre d'années, à priori,
25:45 puisqu'il est jugé très addictif.
25:48 Les études qui se succèdent le montrent.
25:51 Il vient d'annoncer qu'il va mettre en place une restriction.
25:54 De quoi s'agit-il exactement ? À qui s'adresse ?
25:57 Oui, alors déjà, pour commencer, on dit, depuis que le TikTok a fait cette annonce-là,
26:02 en effet, nous répétons tous que le réseau est jugé addictif.
26:06 En réalité, il n'est pas jugé addictif, il est addictif.
26:08 Et il y a désormais des preuves, vous le disiez, il y a à la fois des études
26:11 et les cabinets, notamment de pédopsie, sont remplis de gamins
26:15 qui n'arrivent pas à se sortir de là, avec des conséquences qu'on va un peu étudier.
26:19 Alors là, on se focalise ce soir sur TikTok, mais très honnêtement,
26:22 on pourrait faire la même chronique sur n'importe quel réseau social
26:26 aujourd'hui utilisé par les jeunes.
26:27 TikTok est très intéressant parce que son origine est chinoise.
26:31 Le gouvernement chinois ne l'a pas créé, mais en revanche,
26:33 le gouvernement chinois influence très clairement ce réseau-là.
26:37 Et on va y revenir.
26:38 Alors, TikTok a annoncé une fonctionnalité qui permet d'avertir
26:42 les jeunes utilisateurs au terme d'une heure de visionnage.
26:45 Donc, vous regardez TikTok pendant une heure si vous êtes déclaré mineur
26:50 et vous allez devoir rentrer un mot de passe que vous aurez vous-même choisi
26:54 pour continuer à regarder.
26:55 Alors, c'est très mignon, mais ça ne risque pas de bloquer grand monde.
26:59 Alors, on a un peu mieux s'il y a un jumelage familial des comptes TikTok,
27:04 ce qui ne risque pas d'arriver parce que les parents, en général,
27:06 comprennent assez mal où en sont leurs enfants sur les réseaux sociaux.
27:10 Eh bien, les parents pourront définir un temps d'écran quotidien maximal
27:13 de leurs adolescents en fonction des jours de la semaine.
27:17 Sauf que là aussi, les psys nous disent, les parents eux-mêmes finissent
27:20 dans les cabinets des psys absolument débordés et en conflit total
27:24 à chaque fois qu'ils veulent restreindre l'utilisation des réseaux,
27:27 parce qu'en général, on s'en rend compte quand l'addiction est déjà bien présente.
27:31 Et TikTok annonce ça parce qu'ils ont bien compris qu'il y avait
27:35 plusieurs gouvernements qui les avaient dans le viseur.
27:37 Et jusqu'à maintenant, la grosse critique qui a été faite,
27:40 les amendes qui ont été portées notamment au réseau, etc.
27:43 C'est sur la question des données personnelles des mineurs.
27:46 Mais ça ne me semble pas être la chose la plus grave.
27:48 C'est-à-dire que ce soit sur TikTok ou ailleurs, tout le monde livre sa vie
27:50 de toute façon absolument partout sur Internet.
27:53 Alors, il y a une question sur ce qu'ils ont fait de ces données,
27:57 notamment la monétisation de ces données-là.
27:59 Mais la santé mentale et l'avenir tout court de la société
28:02 me semblent être un sujet autrement plus pressé, on va dire,
28:05 que cette question-là. Et elle intéresse moins bien.
28:07 Or, il y a trois choses très précises qui auraient dû nous alarmer
28:11 plus que tout. La première chose, je vous le disais, ça vient de Chine, TikTok.
28:14 Or, on a un homme qui s'appelle Tristan Harris,
28:17 qui était au cadre chez Google, qui a fini par quitter Google
28:20 en raison de la question des algorithmes mis en place justement par ces réseaux
28:26 et qui nous avait expliqué que, un, la version chinoise de TikTok,
28:32 donc la version domestique, on va dire, du réseau social,
28:35 d'abord, quand vous avez moins de 14 ans, elle est limitée à 40 minutes par jour.
28:38 Ensuite, ça coupe. Par ailleurs, le réseau est inaccessible
28:41 entre 22h et 6h du matin. Ensuite, nous dit-il, les algorithmes en Chine
28:47 montrent aux petits Chinois des expériences scientifiques à refaire à la maison,
28:50 des expositions, vous vous baladez dans des musées,
28:54 vous avez des cours sur le patriotisme, qu'est-ce que c'est que l'attachement
28:57 à son pays, des vidéos éducatives et scolaires.
29:00 Et ailleurs dans le monde, ce n'est pas du tout les mêmes algorithmes qui jouent.
29:04 Or, nous dit-il, vous avez eu une étude qui a été faite sur des adolescents
29:08 exposés à TikTok, version chinoise et exposés à TikTok,
29:12 alors c'était aux États-Unis, mais version ailleurs dans le monde, on va dire.
29:15 Et au terme d'une année passée sur TikTok, les enfants en Chine,
29:19 quand on leur disait quelle est la carrière dont vous rêvez,
29:20 répondait majoritairement "astronaute". Et aux États-Unis, ils répondaient quoi ?
29:25 "Influenceurs sur les réseaux sociaux". Et donc cet homme nous dit,
29:29 imaginez les deux sociétés que vous préparez avec ces différents algorithmes
29:34 qui jouent sur la mentalité des enfants. Et quand la question avait été posée
29:38 à un officier chinois de dire "pourquoi est-ce que vous limitez en Chine
29:42 l'accès pour les mineurs à ce réseau social ?"
29:45 Il avait tout simplement répondu "ces enfants sont l'avenir de la nation".
29:50 Comprenez qu'il avait parfaitement conscience de l'influence
29:54 de ces réseaux sur les enfants. La deuxième chose qu'aurait dû nous alerter,
29:57 c'est une enquête, plusieurs enquêtes d'ailleurs du New York Times,
29:59 sur la manière dont les PDG de la Silicon Valley se comportaient eux-mêmes
30:03 avec leurs enfants par rapport aux réseaux.
30:06 Ce qu'on apprend dans ces enquêtes, c'est très simple.
30:08 Tous les PDG de la Silicon Valley interdisent catégoriquement
30:11 l'accès à leurs propres réseaux sociaux à leurs enfants.
30:14 Ils savent eux aussi pourquoi ils le font. Et la troisième chose,
30:18 même la Commission européenne a demandé récemment à ses salariés
30:21 de supprimer carrément l'application TikTok, sans doute pas parce qu'elle
30:25 apporte des bénéfices. Or là, le constat est assez terrible,
30:29 puisqu'il y a une étude qui a été publiée il y a six mois, cette fois-ci,
30:32 en France, qui nous révélait que 87% des 11-12 ans sont sur les réseaux sociaux
30:37 qui sont interdits au moins de 13 ans. Donc là, on a un député renaissance,
30:42 plein de bonne volonté probablement, qui veut faire une loi pour interdire,
30:45 pour dire que la majorité numérique serait désormais à 15 ans.
30:47 Mais quand on voit que déjà l'immense majorité des 11 ans sont sur les réseaux,
30:51 c'est évidemment terminé. Et il y a quelques mois, une autre étude nous dit
30:55 que les 7-10 ans passaient en moyenne 4h42 par jour devant un écran,
31:00 et les 11-14 ans, 8h23. Donc avec tout ça, vous voyez la société qu'on se prépare.
31:06 Ça c'est en plus du temps censé être passé à l'école, à étudier.
31:09 Mais concrètement, arrive-t-on à mesurer les effets des réseaux dans la vie
31:13 de ces plus jeunes ?
31:14 Alors on avait dès 2018 une étude du Lancet, je vous cite tout simplement
31:18 une partie de leur conclusion. "Nous avons trouvé une association
31:20 entre l'utilisation des médias sociaux et les symptômes dépressifs,
31:24 et cette association est plus forte pour les filles que pour les garçons.
31:27 Les expériences de harcèlement en ligne, une moins bonne quantité de sommeil,
31:31 ainsi que la qualité de l'estime de soi et l'image corporelle,
31:34 expliquent largement les associations observées."
31:37 Là vous avez à peu près tout ce qu'on reproche aux réseaux sociaux.
31:43 Un, le temps de sommeil ou de lecture, qui est fondamental,
31:46 notamment dans le développement du langage.
31:48 Or, là encore une fois, tous les pédopsies vous diront,
31:50 si vous ne développez pas correctement le langage, c'est-à-dire la manière
31:53 de vous exprimer, quand vous ne savez pas vous exprimer, vous devenez violent.
31:57 On se pose la question tout le temps de savoir pourquoi la violence.
31:59 On a peut-être une idée ici.
32:01 Deuxième chose, conséquence sur l'attention et l'imagination.
32:03 Alors là, on a une perte de concentration absolument dramatique
32:07 en raison de la sollicitation sensorielle permanente.
32:11 Vous savez, ces réseaux sociaux et TikTok, on est la caricature,
32:13 ce sont de toutes petites vidéos, et vous scrollez, c'est-à-dire
32:16 vous faites défiler sur votre écran des vidéos qui en plus, l'algorithme,
32:19 une fois que vous êtes arrêté sur une vidéo, on ne vous propose que des vidéos
32:22 qui vont retenir votre attention. Seulement, vous retenez votre attention
32:25 sur un sujet pendant 10 secondes. Votre attention, elle, est perdue.
32:28 Donc, ce sont des machines. Alors là, c'est un Michel Desmurgés,
32:32 qui est chercheur au CNRS, qui nous disait, ce sont tout simplement
32:35 des machines à structurer la distraction dans le cerveau.
32:38 Ce sont quand même des mots assez forts, qui représentent assez bien ce que ça fait.
32:41 Par ailleurs, ce sont de gigantesques créateurs de normes sociales,
32:45 physiques, sexuelles et idéologiques, à l'âge où précisément,
32:49 nous sommes vautrés et dans le conformisme, et dans l'imitation.
32:53 On dit tout le temps, l'adolescence, c'est la période de la rébellion.
32:55 Pas du tout. La rébellion peut-être par rapport aux parents,
32:57 mais une rébellion extrêmement conformiste par rapport à ses pairs.
33:01 Donc, on imite. Et on imite dans un monde, où la seule manière d'exister
33:07 sur un réseau social, c'est quoi ? C'est la notoriété, c'est le nombre de likes.
33:11 Et là, on a un chiffre complètement dingue. 1, 63% des adolescents
33:15 passent plus de temps sur les écrans qu'avec leurs amis dans la vie réelle.
33:18 Donc, vous avez une virtualisation des relations.
33:21 Et vous avez... Attendez, je le cherche, je le suivre, parce qu'il m'a fait...
33:25 Voilà. 75% des personnes interrogées de la génération Z, les petits jeunes,
33:30 sont prêtes à divulguer davantage d'informations personnelles
33:34 en échange d'une notoriété sur ces plateformes.
33:37 Et là, vous tombez notamment sur le domaine sexuel et violent.
33:41 Et là, vous avez toute cette question à la fois de harcèlement en ligne,
33:45 c'est-à-dire que le harcèlement à l'école, c'est l'horreur,
33:47 quand en plus ça continue le soir, la nuit, pendant les vacances
33:50 et pendant les week-ends, ça devient l'horreur.
33:52 Et le danger sexuel et la pornographie, évidemment, qui sont accessibles.
33:56 Vous avez des gamines, elles vont enlever leur t-shirt
33:59 et elles vont avoir tellement de likes que le lendemain, elles vont enlever le reste.
34:02 Et vous avez un rapport sénatorial, là, qui date de l'an dernier, qui nous dit
34:06 les réseaux sociaux et les messageries privées sont devenus les nouveaux vecteurs
34:10 de la diffusion de contenus pornographiques.
34:13 Je rappelle que les 7-10 ans passent en moyenne 4h42 devant des écrans par jour.
34:18 Vous voyez ça ? Et enfin, évidemment, la question de l'addiction totale.
34:22 Et là, on retrouve en clair, les chercheurs vous expliquent,
34:26 chaque vidéo crée un shoot de dopamine, c'est le fameux, vous savez,
34:29 c'est les rats de laboratoire, au moment où vous leur donnez une cacahuète,
34:32 ça crée le shoot de récompense à la pulsion instantanée.
34:38 Sauf que comme dans toutes les addictions, évidemment, vous en cherchez toujours plus
34:42 puisque la dopamine, vous en avez besoin. Résultat, vous avez tous les réseaux
34:47 qui fonctionnent sur exactement la même base, des mécanismes de rétention
34:51 de l'attention et de stimulation de ce fameux système de récompense.
34:55 Tout pour que vous ayez une addiction absolument parfaite.
34:58 Mais peut-on contrer ce phénomène autrement, au fond, qu'en sensibilisant
35:05 les parents à ces questions ?
35:07 Ça paraît difficile, en effet, autrement que pour ça.
35:10 Vous avez d'abord, évidemment, la responsabilité des parents.
35:13 C'est-à-dire qu'il faut conscientiser les parents sur ce que sont aujourd'hui
35:16 les réseaux sociaux, ce que voient leurs enfants, le temps qu'ils y passent.
35:19 Et non, laisser un enfant de 10 ans son portable pendant la nuit,
35:22 c'est peut-être pas une très bonne idée, même s'il pleure au moment où on lui prend.
35:26 Alors là, je dis ça parce qu'il y a d'abord la question de l'habitude prise
35:29 par les parents eux-mêmes par rapport à leur portable, par rapport aux écrans,
35:33 par rapport aux réseaux sociaux. Et alors là, autre chiffre complètement dingue,
35:36 avant de venir au monde, 30% des enfants auraient déjà une identité numérique.
35:42 Alors là, c'est une étude qui date de 2021. Pourquoi ?
35:45 Vous savez, c'est la photo d'abord de l'échographie, et puis au moment de la naissance,
35:49 et puis au moment... Et donc, ces enfants ont déjà une identité numérique.
35:52 Aux États-Unis, je préviens les parents quand même, aux États-Unis,
35:54 il y a des procès désormais des enfants à leurs parents,
35:57 parce qu'ils ont mis des photos, sans leur consentement, évidemment.
36:00 Les fameuses photos de conduit, là, où on voit à peu près l'enfant sous tous ses contours.
36:04 C'est ça, l'enfant sous tous ses contours. Donc évidemment, quand vous...
36:07 L'enfant imite, l'enfant s'assimile en imitant ses parents.
36:10 Et donc, quand vous avez des parents qui sont penchés sur leur portable toute la journée,
36:13 les enfants font pareil. Et là, vous avez deux chiffres.
36:16 89% des enfants possèdent un smartphone à 12 ans,
36:19 et 20% se font offrir leur premier appareil mobile à 10 ans.
36:23 Donc là, évidemment, ils se le font offrir par leurs parents.
36:25 Mais, je vais relativiser un peu la responsabilité des parents,
36:29 en m'attardant sur la dépendance organisée aux écrans des enfants,
36:33 notamment à l'école. C'est-à-dire qu'à la décharge des parents,
36:37 on va dire d'abord, un, il y a énormément de parents qui disent,
36:40 on offre des smartphones, la première raison pour laquelle on donne un smartphone aux enfants,
36:45 c'est pour se rassurer sur les trajets entre l'école et la maison.
36:48 Donc la question de la sécurité qu'on aborde souvent ici, il y a aussi ça comme conséquence.
36:52 La deuxième chose, bon alors ça, évidemment, vous donnez un portable à l'enfant
36:55 pour aller de la maison à l'école, vous n'êtes pas obligés de lui laisser la nuit.
36:58 La deuxième chose, c'est répondre à une numérisation de la scolarité.
37:03 Et alors là, il y a des parents qui m'ont dit cet après-midi, c'est bien gentil,
37:06 mais nous, par exemple, à 12 ans, on ne veut pas que notre enfant ait un smartphone.
37:09 Résultat, il rentre à l'école et il dit, oui, mais la prof, elle a dit qu'elle envoyait,
37:12 donc ils utilisent les smartphones de leurs parents ou l'ordi de la maison.
37:16 Donc, évidemment, cette numérisation de la scolarité qu'ils devaient nous donner,
37:19 des enfants absolument géniaux qui connaissaient tout dans le monde,
37:22 non seulement ils deviennent accros aux écrans et en plus,
37:25 ils sont obligés d'être contre leurs parents qui veulent essayer de les protéger de ça
37:29 et au risque de tomber dans la scolarité et en plus d'être analfabètes,
37:32 parce que ce n'est pas comme si ça gagnait au niveau scolaire.
37:35 Et ensuite, les enfants aussi ne veulent pas isoler leurs enfants.
37:38 Et là, c'est un gendarme chargé de la sensibilisation dans les écoles qui disait,
37:42 il y a un effet de groupe, ceux qui n'ont pas accès à ces réseaux sont absolument exclus.
37:47 Donc, quand Jean-Michel Blanquer nous disait il y a cinq ans,
37:51 on va interdire les portables dans les écoles et qu'aujourd'hui, ce n'est toujours pas concret,
37:54 ce n'est toujours pas, ce qui nous empêche de les interdire au moins à l'école,
37:57 ça aiderait déjà les parents qui essayent de résister à cette emprise sur leurs enfants.
38:01 C'est extraordinaire que vous ayez fait cette chronique ce soir,
38:04 parce que le hasard veut que l'Assemblée vienne de voter il y a quelques minutes
38:07 un accord parental obligatoire pour les mineurs de moins de 15 ans sur les réseaux sociaux.
38:13 Précisément, voilà, c'est vraiment, on est en plein dans l'actualité avec votre chronique.
38:17 C'est bien, c'est plein de bonne volonté, mais quand on voit que les enfants de 11 ans
38:21 sont sur des réseaux interdits aux enfants de 13 ans, ça risque d'être un gagnant de plus.
38:25 J'ai peur que ça ne se fasse pas de suivant.
38:27 Alors on en vient à la chronique de Marc, bien sûr.
38:30 Marc, vous avez choisi une date anniversaire d'un moment charnière, au fond, dans la libération.
38:36 C'est un serment que des soldats ont passé en Afrique du Nord
38:40 autour d'un certain, à l'époque, colonel Leclerc.
38:43 Ah, Leclerc, personnage extraordinaire.
38:46 S'il avait écouté Charlotte aujourd'hui, il aurait été plus que furibond.
38:51 Il aurait maudit le ciel, car c'est un grand croyant, Leclerc.
38:56 Un patriote, un homme qui très tôt a le sens de l'engagement, le sens de la parole.
39:02 Et on comprend d'autant mieux pourquoi il demandera à ses hommes de tenir ce serment derrière lui.
39:08 En 1940, au moment de la guerre, c'est un capitaine de cavalerie.
39:14 Il a 41 ans, il est fait prisonnier, il s'échappe et le voilà, il traverse la France.
39:20 Et c'est là qu'il s'appelle Hauteclocque, au départ.
39:23 Il change de nom, prend Leclerc. Pourquoi ?
39:26 Pas parce qu'il a six enfants, son épouse, qui sont en zone occupée,
39:30 et il se dit "si moi, je suis arrêté".
39:33 Mais ils vont aussitôt se venger sur ma famille.
39:37 Donc il change d'identité.
39:39 Il se débrouille pour rejoindre le général de Gaulle en Angleterre.
39:43 Et là, le général de Gaulle le mandate.
39:45 C'est par l'Afrique, oui, que l'on va pouvoir essayer d'organiser cette force française libre.
39:54 Il débarquera au Cameroun, on le voit dans des conditions d'aventurier,
39:58 avec les paillets, le petit canot, il remonte,
40:01 et il débouche au Tchad, où il y a Félix Héboué, cet homme venu de la Guyane,
40:06 qui est noir, et qui était le premier à soutenir le général de Gaulle.
40:11 Le premier à rallier nos colonies à celui qui a décidé de lutter contre les nazis.
40:18 Et là, très rapidement, il apprend qu'en Libye, à 1700 kilomètres, il y a une oasis.
40:29 Dans cette oasis, il y a un petit fortin,
40:32 et ce fortin est tenu par les Italiens,
40:34 c'est le point le plus avancé de la montée en Afrique des Italiens et des Allemands.
40:42 Mais donc, il faut essayer de faire sauter ce verrou.
40:45 Et là, il se débrouille.
40:47 Il faut savoir que le général de Clers, depuis, enfin, il est encore, vous l'avez dit,
40:53 il devient colonel, mais sur un moment de caprice.
40:56 C'est-à-dire que cet homme, d'abord, il s'est brisé la jambe sur son fier cheval,
41:00 on le voit partout déambuler avec sa canne,
41:04 et quand il va rejoindre notre ami Félix Leboe,
41:08 il se dit que pour rencontrer des autorités, capitaine, ça ne fait pas sérieux.
41:12 Capitaine, c'est trois galons.
41:14 Alors, vous avez trois d'un côté et trois de l'autre côté.
41:16 Il arrache les galons de la manche droite, il en met de l'autre côté,
41:20 il dit maintenant, je suis colonel.
41:22 Ça lui vaut une autorité extraordinaire.
41:26 Et là, il se débrouille pour mobiliser une centaine d'Européens,
41:31 plus les tirailleurs sénégalais, ceux qui viennent soit du Tchad,
41:37 soit du Cameroun, et puis des méharistes, avec ces pauvres gaillards.
41:44 Nous sommes les pauvres des forces françaises libres.
41:47 On essaie de trouver des vieilles voitures plus ou moins pringueballantes.
41:52 Il faut aller sur ces 1700 kilomètres avec des voitures qui sont en sable.
42:00 Il faut constamment, c'est une grande aventure, placer les plaques et les désensabler.
42:06 Et enfin, on est devant les Italiens.
42:09 Mais eux, ils sont nombreux.
42:11 Alors, il imagine une politique de harcèlement.
42:15 Il a un seul canon, un canon de 1975, de 1928.
42:19 "Oh, c'est le lieutenant, Secaldi, avec Secaldi, il n'y a pas de problème.
42:23 Ce gaillard-là, vous lui demandez n'importe quoi, il a toutes les audaces."
42:27 Et il a ce sens, ce sens du commandement qui donne aux uns et aux autres l'enthousiasme,
42:33 ce dont on manque aujourd'hui.
42:35 Il leur insuffle le goût de l'impossible.
42:38 Beaucoup doutaient quand ils l'ont suivi.
42:40 "C'était beau d'être avec un patriote, mais avec les moyens dont on dispose,
42:43 on se sera écrasés."
42:45 Non, non, non, on le suit.
42:46 Eh bien, Secaldi ne va cesser de déplacer son canon sous les ordres de Leclerc,
42:51 tant et si bien que les Italiens croient qu'il y a une trentaine de canons.
42:56 On fait pareil avec le Mortier, ils vont, ils viennent.
42:58 C'est une véritable fourmilière.
43:00 Et au bout de plusieurs jours, on voit le drapeau italien qui se hisse,
43:04 drapeau blanc, alors qu'ils sont beaucoup mieux nantis que nous.
43:08 Et ils demandent quoi ?
43:09 Ben, à parlementer.
43:11 Et voilà une des représentants de ces troupes ennemies
43:17 qui sont à côté de notre colonel Leclerc.
43:22 Il laisse faire ce qu'il a désigné.
43:25 Ça s'éternise un peu trop.
43:27 Et d'un seul coup, on le voit jaillir et hop,
43:29 il s'installe dans l'automitrailleuse italienne et dit,
43:32 "Vous me conduisez auprès de vos responsables,
43:38 je veux rencontrer votre général."
43:39 Et là, en une heure, tout est plié, hop, les Italiens acceptent de se rendre.
43:45 Voilà comment le 2 mars, le lendemain matin, ils convoquent ces soldats,
43:51 on hisse le drapeau et le fameux serment.
43:56 Il dit, "Chacun d'entre vous, derrière moi, va reprendre,
44:01 jurez de déposer les armes que lorsque nos couleurs,
44:06 nos belles couleurs, flotteront sur la cathédrale de Strasbourg."
44:12 Ils étaient 400.
44:14 Ils seront 182 trois ans plus tard devant la cathédrale de Strasbourg.
44:21 Des 400 bonshommes, donc il y en a la moitié qui sont à ses côtés,
44:27 mais il a gonflé les effectifs puisque 60 000 gaillards
44:31 forment maintenant la deuxième DB.
44:34 Il y a 3 000 voitures, il y a 250 chars.
44:38 Et parmi ceux qui sont à ses côtés, il y a Le Brun.
44:41 Le Brun, on a dit, à Koufra, il nous le faut,
44:47 l'étendard là-haut sur la cathédrale.
44:49 Et Le Brun monte comme il peut sur le clocher, il aperçoit le paratonnerre.
44:56 Et vous savez comment il était confectionné, ce drapeau ?
44:59 On a pris des draps, c'est la charcutière qui a donné ça.
45:02 Il manquait le rouge, on a déchiré un drapeau nazi.
45:07 Et c'est comme ça que les couleurs françaises flottent à Strasbourg
45:11 en novembre 1944 et on a tenu le serment de Koufra.
45:16 - Merci Marc. On était dans l'Oasis avec vous.
45:18 Non mais c'est vrai, blague à part.
45:20 On n'oublie pas dimanche les grands destins.
45:22 - Oui. - De quel destin allez-vous nous parler ?
45:24 - Avec la belle Christine, on parlera de Molière.
45:28 - On sera là, bien évidemment.
45:31 - Il nous reste quelques minutes pour aborder votre deuxième éditorial de la soirée.
45:35 On se tourne à nouveau vers vous, cher Mathieu.
45:37 Le transgenreisme, tiens, contre la liberté d'expression.
45:41 Je l'ai résumé au début de cette émission.
45:43 On voit qu'en ce moment, toutes les sociétés occidentales
45:45 sont un peu confrontées à la percée de ce qu'on appelle les transactivistes.
45:50 La France, évidemment, ne fait pas exception.
45:52 Et la dernière polémique en date qu'on va rappeler,
45:55 elle concerne la militante féministe Dora Mouto.
45:58 Parce que des associations transgenres ont porté plainte contre elle.
46:02 Pourquoi ? Parce qu'elle a qualifié Marie Co,
46:05 qui était autrefois un homme, qui se présente désormais comme une femme,
46:08 je la cite donc, Dora Mouto, d'homme transféminin.
46:14 Mais entre-temps, quand même, il y a cette tribune de consœurs et de confrères
46:19 à paraitre dans Marianne pour se porter à sa défense.
46:23 Et c'est là-dessus que vous avez voulu insister ce soir.
46:26 Oui, c'est une tribune à la défense de la liberté d'expression
46:29 autour des enjeux soulevés par l'idéologie transradicale.
46:33 Je rappelle que ça s'est passé, la scène en question,
46:35 sur le plateau de Léa Salamé, sur France 2, à quelle époque ?
46:38 Je crois que c'est le nom de l'émission.
46:40 On lui reproche, à Dora Mouto, parce qu'on veut la traîner en justice,
46:45 « injure publique en raison de l'identité de genre
46:48 et provocation publique à la haine ou à la violence
46:51 envers un groupe de personnes en raison de leur identité de genre ».
46:54 On entend par là que si vous considérez que la définition de genre,
46:58 comme on dit aujourd'hui, d'une personne est indépendante,
47:01 ne peut pas être séparée de son sexe, que vous croyez que la biologie parle
47:05 lorsqu'on parle de l'identité sexuelle de quelqu'un,
47:08 et que vous n'acceptez pas de changer votre idée sur ça,
47:10 vous basculez dans le propos potentiellement haineux.
47:14 D'ailleurs, Dora Mouto, qui est une journaliste féministe,
47:18 elle se fait traiter, c'est un terme anglais, vous me pardonnerez,
47:21 de TERF. « Trans-exclusionary radical feminist ».
47:27 Je traduis, vous croyez qu'une femme, et c'est une femme biologique,
47:31 et qu'il y a une nature féminine, donc autrement dit,
47:34 la définition qu'a portée l'humanité pendant quelques dizaines de milliers d'années,
47:37 je crois, vous êtes tous des TERF, mais bon, vous comprenez un peu l'idée.
47:42 Et là, dans la scène, d'ailleurs, elle s'est fait huer à l'émission,
47:45 certains passages ont été coupés, mais c'était rapporté,
47:47 parce que lorsqu'elle dit « pour moi, vous êtes un homme trans féminin »,
47:51 elle a plusieurs laïcs, comme si elle venait de transgresser,
47:54 comme si elle venait d'insulter, comme si elle venait de frapper un dogme.
47:58 Et là, on a une scène quasi orwellienne.
48:00 Ceux qui ont lu « 1984 » connaissent cette scène, dans « 1984 »,
48:03 les deux minutes de la haine. Les deux minutes de la haine,
48:06 c'est tous ensemble, on déteste l'ennemi du moment,
48:09 on prend les bras comme ça, haine, haine, haine,
48:11 et c'était Dora Mouto la cible de cette haine.
48:14 Les signataires de cette tribune ne se prononcent pas sur la question
48:17 de la théorie du genre. Ce qu'ils disent, c'est est-ce qu'il est permis
48:20 de questionner cette affirmation comme quoi le genre n'a rien à voir
48:23 avec le sexe, avec la nature, avec la biologie.
48:26 Et ils posent une série de questions, parce qu'on dit que c'est de la transphobie.
48:29 Si quelqu'un vous dit « je m'appelle Mathieu », et je vous dis « demain,
48:32 je m'appelle soudainement Gaëtan », si vous refusez de m'appeler Gaëtan,
48:35 je peux vous accuser de transphobie. Vous n'avez pas accepté
48:38 de suivre l'évolution de mon identité de genre.
48:41 Donc, je cite au passage, qu'est-ce que la transphobie dans la tribune.
48:44 « Quelle limite la loi pose-t-elle à la liberté d'expression
48:47 en matière d'identité de genre ?
48:50 A-t-on encore le droit de critiquer une idéologie ?
48:53 Et une idéologie qui naît des faits biologiques et matériels ?
48:56 Est-ce que le fait d'affirmer que les femmes sont des femelles relève de la transphobie ?
48:59 Peut-on encore dire que seules les femmes ont leurs règles ?
49:02 Que l'endométriose et l'accès à l'avortement sont des problèmes de femmes ?
49:05 Peut-on s'inquiéter de la présence d'individus pourvus de pénis
49:08 et de prison pour femmes ? Peut-on s'inquiéter lorsque des individus
49:11 mâles remportent des compétitions sportives féminines ?
49:14 Peut-on s'inquiéter des dommages irréversibles des transitions hormonales
49:17 et chirurgicales sur les enfants ainsi que sur des personnes fragiles ? »
49:20 Alors, vous voyez, ce sont des questions qui sont posées dans cette tribune
49:23 et apparemment, certains ne voudraient pas qu'on les pose.
49:26 - Vous évoquez là quand même des questions bien concrètes pour parler de cette idéologie.
49:29 - Justement. Les idéologies mordent sur le réel. Les idéologies charcutent le réel.
49:32 Et là, on va faire un petit détour par l'Écosse. Il y a beaucoup de choses étranges
49:35 qui se passent en Écosse. Ce débat eu lieu en Écosse récemment est-il...
49:38 Donc, la possibilité à 16 ans de changer d'identité de genre simplement par déclaration
49:43 administrative sans qu'il y ait eu pour autant d'opérations de changement de sexe.
49:48 Donc, vous changez. Pourquoi ? Dans cette idée, on n'a pas reconnu votre sexe à la naissance.
49:52 On vous en a assigné un à partir de l'ordre hétéro-patriarcal phallocentrique.
49:56 On vous a imposé un sexe. Donc, c'est la possibilité de s'en sortir le plus vite possible à 16 ans.
50:01 Si vous vous sentez étranger à votre corps, votre identité de genre, vous pouvez changer.
50:05 Là, il y a eu un petit problème, cela dit, parce que pendant qu'il y avait le débat autour de cette loi,
50:09 on s'est retrouvé avec un homme qui était accusé, enfin reconnu coupable de viol.
50:13 C'est physiquement, ce qu'on peut définir. Et qui, pendant le... au moment de se faire envoyer en prison,
50:20 a décidé de changer d'identité de genre. Il a dit « Je voudrais aller dans une prison pour femmes,
50:24 s'il vous plaît. Je suis désormais une femme. Envoyez-moi dans une prison pour femmes.
50:27 Respectez mon identité de genre. » Et là, le gouvernement, qui était très, très zélé dans la promotion
50:32 de la théorie du genre, a été obligé de reculer pour ce cas, parce qu'envoyer un homme violeur
50:37 qui se dit désormais femme dans une prison pour femmes, donc ça peut défier le bon sens.
50:41 Mais on va plus loin. On va plus loin. Traversons l'Atlantique un instant. En Ontario, au Canada.
50:47 En Ontario, dans une école catholique. Vous savez, les écoles catholiques, c'est plus ce que c'était.
50:50 Il y a un jeune homme dans une classe. Il y a un débat. On se crée un débat.
50:55 C'est-à-dire qu'on veut que tous finissent par penser la même chose. On fait un débat pour demander
50:59 « Qu'est-ce que vous pensez justement de la théorie du genre ? » Et tout ça.
51:02 Et le petit garçon dit, qui a 15-16 ans, « Vous savez, pour moi, il y a deux sexes.
51:07 Et puis il n'y en a pas un troisième, il n'y en a pas un quatrième. »
51:09 Et qu'est-ce qu'il nous dit, ce jeune homme ? Il nous dit, par l'action des toilettes,
51:14 « Est-ce qu'un homme qui sent femme peut fréquenter la toilette des femmes ? »
51:19 « La salle de bain des femmes, dis-je. » Réponse ? Réponse ?
51:22 Lorsqu'il revient à l'école le lendemain, il est accueilli par un policier.
51:26 Et les services de l'ordre sont amenés pour l'amener à dire,
51:30 « Vous avez transgressé une vérité fondamentale. Vous êtes un individu haineux. Vous devez payer. »
51:35 Alors, vous voyez tout ça, ça progresse, ça progresse.
51:38 Et on n'est pas à la veille, je crois, de basculer, d'en sortir.
51:41 Justement, ce mouvement, il n'y a aucune chance qu'il décroisse à un moment,
51:46 un peu à la manière d'une mode dont on se lasserait.
51:48 Ah non, il se radicalise, il se radicalise, chère amie, et c'est le problème.
51:52 Il se radicalise comment ? Notamment sur la question des maternités.
51:55 Vous allez peut-être me dire, « Oui, mais là, il y a une chose sur laquelle on ne peut pas changer,
51:58 ce sont les femmes qui portent les enfants. »
52:00 Ah ha ! Réactionnaire d'extrême droite, vous avez bien reconnu.
52:04 Pourquoi ? Parce que si vous affirmez ça, rappelez-vous la querelle autour du planning familial.
52:09 Il y a quelques... je pense que c'était cet été.
52:11 On dit, au planning familial, nous savons qu'il peut y avoir des hommes enceintes.
52:15 Bon, je vais vous amener, je traverse encore l'Atlantique un instant,
52:18 une lettre qui vient de paraître dans un journal québécois.
52:20 Je vous enlis des extraits parce que c'est merveilleux.
52:23 Voilà un homme trans, donc qui est enceinte,
52:26 et qui se présente dans un hôpital et qui raconte son parcours à l'hôpital.
52:29 Je vous donne des extraits, c'est dans le journal Métro, 25 février.
52:33 « Face à un milieu hospitalier inadapté et manquant de formation à l'égard des communautés LGBTQ2+,
52:40 donner la vie lorsqu'on est un homme trans peut amener son lot d'expériences négatives.
52:44 Les futurs pères trans sont confrontés au système qui ne leur laisse que peu de place. »
52:49 Là, la personne en question, c'est Shane Collier, qui explique, donc,
52:53 qu'il veut accoucher, vous imaginez tout ça.
52:56 Il raconte son expérience.
52:58 « Au moment d'entrer dans la salle d'échographie,
53:00 Shane a de nouveau été confronté au mégenrage. »
53:03 Le mégenrage, c'est le pas prêté, donc si je dis je suis une femme,
53:06 et puis vous me reconnaissez pas comme femme, vous me mégenrez.
53:08 « Sous le regard énervé de son ami, » et là, je cite,
53:10 « la personne qui devait faire l'échographie a commencé par dire installez-vous, madame.
53:14 Et mon ami lui a répondu c'est pas madame, c'est monsieur.
53:17 Mais elle ne s'est pas excusée. Salopard. »
53:20 Je poursuis. « Ma plus grande peur, c'était d'entendre tout au long du travail,
53:24 quand on porte la porte, pousser madame, pousser madame,
53:27 parce que c'est une violence que de dire pousser madame. »
53:29 Mais ça va plus loin. Qu'est-ce qu'elle a senti comme une violence,
53:32 une violence en fait, dans cet hôpital?
53:35 Les affiches placardées sur les murs montrant des mamans avec leurs bébés.
53:40 - Mais non. - Mais pourquoi il y a que des mamans
53:42 avec des bébés pour aborder les mamans et autre chose?
53:44 Mais c'est quoi ce fascisme qui partout nous domine?
53:47 Alors, les séries sur le gâteau, donc « Shine », « Shine » qui veut accoucher en tant qu'homme,
53:51 on nous explique qu'on ne demande pas de réformer tout du jour au lendemain.
53:54 On demande juste de mettre un peu de bon sens et d'humanité
53:57 dans les services qu'on offre aux personnes.
53:59 Donc, vous voyez, c'est au nom du bon sens qu'on doit dire que les hommes doivent accoucher.
54:02 Le réel n'existe plus, la subjectivité est tyrannique
54:05 et « Big Brother » a gagné. 2 + 2 = 5 aujourd'hui.
54:09 - Merci beaucoup. Et c'est tout le temps qui nous restait.
54:12 Vous finissez pratiquement sur le fil à la seconde près.
54:15 Merci beaucoup à tous les quatre. J'ai été vraiment ravie d'être en votre compagnie.
54:18 J'espère que vous aussi vous aurez appris des choses intéressantes ce soir.
54:22 On se quitte bien sûr avec la Minute Info de Mathieu Devez
54:25 avant la suite de vos programmes sur l'antenne de CNews.
54:28 À bientôt.
54:31 [Musique]
54:33 L'Assemblée nationale vote ce soir l'obligation pour les réseaux sociaux
54:37 de vérifier l'âge de leurs utilisateurs et l'accord des parents
54:40 pour l'inscription d'enfants de moins de 15 ans.
54:42 La proposition de loi portée par le député horizon Laurent Marcangeli
54:46 a été adoptée à une quasi-unanimité en première lecture.
54:49 Elle doit désormais être examinée au Sénat.
54:52 L'aviation civile demande l'annulation de 20 à 30 % des vols les 7 et 8 mars.
54:56 Des perturbations engendrées par le mouvement social contre la réforme des retraites
55:00 avec notamment un préavis de grève national relayé par plusieurs syndicats de contrôleurs aériens.
55:05 Et dans le détail, un vol sur cinq sera annulé à Paris-Charles de Gaulle
55:08 et jusqu'à 30 % dans de nombreux aéroports comme à Orly, Nice, Lyon ou encore Nantes et Marseille.
55:14 Enfin, le bilan s'alourdit en Grèce après l'accident de deux trains mardi soir.
55:18 Au moins 57 personnes sont mortes dans la collision d'un train de passagers
55:22 avec un convoi de marchandises entre Athènes et Thessalonique.
55:25 Les manifestations se multiplient dans le pays
55:28 alors que le gouvernement reconnaît des défaillances chroniques dans les chemins de fer.
55:32 ...