Chaque mardi, mercredi et jeudi dans la matinale de Dimitri Pavlenko, Gaspard Proust livre son regard sur l'actualité.
Retrouvez "Gaspard Proust - Les signatures d'Europe 1" sur : http://www.europe1.fr/emissions/gaspard-proust-les-signatures-deurope-1
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00:00 d'abord comme tous les mardis, mercredis, jeudi sur Europe.
00:02 Bonjour, Gaspard Proust.
00:04 Bonjour, Dimitri.
00:05 De retour en chair et en os parmi nous.
00:07 Qu'est-ce que vous êtes perspicace.
00:08 Vous auriez dû faire lanceur d'alerte.
00:10 C'est vrai que le jour où on vous dirait à l'antenne et tout de suite,
00:12 nous accueillons notre signature européenne, PEPEC.
00:15 C'est qu'a priori, il y aurait eu un petit changement de proprio.
00:18 Ça, c'est sûr.
00:19 Non, mais je vous charrie, c'est normal.
00:20 On est une équipe.
00:21 Vous savez, les mois passent, on fait encore de team building.
00:23 On commence à s'autoriser des petites piques.
00:26 Par exemple, l'invité ne le sait pas, mais quand je croise Dimitri dans les couloirs
00:29 qui est d'origine ukrainienne, je m'autorise des trucs.
00:31 Alors qu'après, c'est fini, Bakhmout ses capotes.
00:33 Et ça le fait rire de bon cœur.
00:35 C'est une ambiance, voyez.
00:36 Et c'est pareil avec Sonia.
00:37 Ah bon ?
00:38 Oui, j'aurais une soi-disant réputation de macho un peu misogyne.
00:41 Rien que des rumeurs colportées par Sandrine Rousseau pour me garder.
00:43 Pour vous garder ?
00:44 Oui, vous connaissez les femmes.
00:46 Quand elles sont un peu insécures, elles disent que leur mec, c'est un connard.
00:48 Comme ça, les autres ne le piquent pas.
00:49 Vous avez cette complicité avec Sonia ?
00:52 Bien sûr, bien sûr. Nous sommes très, très proches.
00:54 Enfin, dans les limites naturelles.
00:55 Là, on fait les gens éduqués et professionnels.
00:57 Moi, je dis bonjour, Madame la journaliste.
00:58 Elle dit salut bouffon. Chacun à sa place.
01:00 On se répartit les rôles.
01:02 Ah, c'est à dire ?
01:03 Elle, c'est le jardinier, le nôtre qui prépare la pelouse du matin.
01:05 Et moi, je suis le sanglier qui vient d'éterrer les racines.
01:08 Comme dirait Massençon, c'est bien d'être radical.
01:10 Parce qu'en latin, ça veut dire aller à la racine des choses.
01:13 Qu'est-ce qu'elle est belle quand elle se prend pour l'intellectuelle, ma Sandrine.
01:17 Mais en dehors du studio, vous nous dites donc que c'est plus détendu avec Sonia ?
01:21 Ah oui, quand on se croise.
01:22 Wesh la gazelle, alors, c'est qui le nana ni la nana de la politique qui vient ce matin ?
01:26 Elle qui répond "Hangulah frère, c'est la galère, sérieux.
01:28 On soit une femme politique, v'esprit.
01:30 Présidente du perchoir de l'Assemblée nationale, je sais pas quoi.
01:32 Depuis quand les femmes, ça fait président ?
01:33 Vous le faites bien, "Hangulah" avec l'accent.
01:36 Elle a pété, "Hangulah".
01:38 Inch'Allah, cette décadence, ça viendra jamais chez nous en Tunisie.
01:41 Et ce matin, je suis rassuré de l'avoir parmi nous.
01:44 Ah vous étiez inquiet de ne pas la revoir ?
01:45 Ah bah quand même, ça me dit...
01:46 Elle s'est quand même retrouvée pendant plus de 3 heures à côté d'Élise Lucet.
01:49 Je veux dire, là, vous parlez pas avec Sonia Mabrouk, mais Di Caprio dans "The Revenant".
01:53 C'est grave d'être près d'Élise Lucet.
01:55 C'est comme si t'allais bronzer en bikini dans le réacteur de Tchernobyl.
01:59 Si tu viens pas en combi étanche en ayant
02:00 un valet de boîte de comprimés diodes, c'est tendu.
02:03 Sonia, elle a pas l'air d'avoir des séquelles, mais vous savez,
02:06 tout à l'heure, discrètement, j'ai posé mon portable à côté d'elle.
02:09 Il s'est mis en charge.
02:11 Vous exagérez.
02:13 C'est une bonne journaliste, quand même, Élise Lucet.
02:15 Elle vous fait peur ?
02:16 Mais non, moi, je la respecte.
02:17 C'est sûr que c'est personnel.
02:19 Si ton truc, c'est les nageuses estallemandes aux yeux exorbités
02:22 qui adorent parler de glyphosate et d'évasion fiscale, pourquoi pas ?
02:25 Non, mais vous avez rien...
02:27 Dites nous quelque chose sur l'invité de ce matin.
02:29 Mais si, j'allais y venir parce que vous savez,
02:31 moi, les femmes qui font de la politique, c'est mon truc.
02:33 Et en plus, quand elles ont le titre de présidentes,
02:35 je pense que dans le monde d'aujourd'hui,
02:38 il est important de donner une vraie place aux femmes
02:40 et de se battre pour cette belle égalité hommes-femmes
02:42 sans laquelle il n'est sans doute pas de société démocratique possible.
02:45 Et je ne parle pas, bien sûr, de ce combat pour l'égalité salariale,
02:48 le congé paternité qui devrait nous concerner à toutes et à tous
02:51 et celles et ceux dans le respect de la Charte des Trois de l'Homme
02:54 et de la Citoyenne, pour reprendre les mots d'Olympe de Gouges,
02:56 qui, bien sûr, méritera une place au Panthéon, aux Invalides
02:59 ou dans une tour du château de la Belle au Bois-Dormant à Disneyland.
03:02 Et c'est bon, j'ai la moyenne là ?
03:04 - Vous êtes la vieille qui est née à Montauban.
03:06 - Sans doute. - On ne devrait jamais quitter Montauban.
03:09 - Mais pourquoi vous dites ça ? - Dans ma circonscription.
03:11 - J'ai entendu qu'Europe allait organiser un séminaire sur la discrimination au boulot.
03:14 Alors si je peux éviter, franchement, je préfère deux jours de pige à la photocopieuse.
03:18 - Vous écoutez, vous en auriez peut-être besoin.
03:20 Je suis sûr qu'au fond de vous, Gaspard, vous devez être content
03:23 qu'il y ait une femme au perchoir et qu'il y ait des vice-présidents.
03:25 - Évidemment.
03:26 Je veux dire, c'est...
03:27 Semaine dernière, j'ai insigné que c'était un drame.
03:29 C'est faux, c'est une très bonne chose, surtout, bon, c'est plus logique.
03:31 - Ah bon ? Comment ça, logique ? - La semaine passée, on a reçu Gérard Larcher
03:33 et que quand tu le vois, tu dis que mettre Gérard au perchoir,
03:36 c'est une image, il faut éviter de se laisser embarquer sur la piste Titi-Grominet.
03:41 Je veux dire, si tu commences à imaginer Gérard sur un perchoir,
03:44 tu veux rester dans la cohérence, Grominet, c'est plus un chat, c'est un rhinocéros.
03:47 Ou alors, il faut vraiment un gros renforcement à la poutre IPN.
03:51 Mais plus peut-être demain.
03:53 Mais parle aux poubelles de Paris, tiens, Emmanuel Ducroix.
03:56 - Parlons sur vélos. - Voilà.
03:58 - Merci beaucoup, Gaspard Faust. - Je vous en prie.
04:00 - Toujours avec votre plaisir. Merci beaucoup Valérie Ravoul.