Chaque mardi, mercredi et jeudi dans la matinale de Dimitri Pavlenko, Gaspard Proust livre son regard sur l'actualité.
Retrouvez "Gaspard Proust - Les signatures d'Europe 1" sur : http://www.europe1.fr/emissions/gaspard-proust-les-signatures-deurope-1
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00:00 - Mais d'abord, à 8h34, Eric Ciotti, merci à vous d'être resté avec nous pour écouter Gaspard Proust.
00:05 Bonjour Gaspard !
00:06 - Bonjour Dimitri, bonjour à tous les matinaliers et les matinalières.
00:09 Et bien sûr, quelle joie d'accueillir ce matin monsieur Eric Bob Ricard-Geldoff.
00:13 - Eric Bob Ricard-Geldoff, mais vous n'y êtes pas du tout, vous notre invité, Eric Ciotti.
00:17 - Non, ça c'était avant, parce que quelque chose s'est passé hier à l'Assemblée Nationale,
00:20 réussir à fédérer en même temps la NUPES, le RN et les Républicains.
00:24 Moi j'ai envie de dire...
00:26 *Musique*
00:31 - Parce que quand l'Assemblée Nationale parle d'immigration à l'unisson, quelque part, elle chante pour l'Afrique.
00:36 Alors, chacun pour des raisons différentes, mais ensemble, et ça c'est l'essentiel.
00:39 Tu les imagines en studio, chacun un bout de casque collé à l'oreille, bon, tu sais comme ça.
00:44 Alors t'as peut-être pas Michael Jackson, mais t'as Sébastien Chenu.
00:47 T'as pas Diana Ross, mais t'as Mathilde Panot.
00:49 T'as pas Bob Dylan, mais t'as Dabia Abad.
00:51 T'as pas Bono, mais t'as O'Bono.
00:53 Je les imaginais chacun partir dans un solo, t'aurais Tondelier en train de brailler
00:56 "Les migrants, faut les accueillir à fond"
01:00 Et derrière t'aurais le trio Abad, Marlex, Marine.
01:02 "Nous on n'est pas d'accord, non non non non non"
01:05 - Ça vous a évoqué ça, vous, hier ?
01:07 - Bah c'est mon côté MidiNet, et ça prouve que contrairement à ce qu'on raconte,
01:10 la détestation peut autant fédérer que l'amour, tu vois.
01:12 T'as des gens qui peuvent pas se piffrer entre eux, ils sont d'accord sur rien.
01:16 Tu les mets face à une photo de Gérald Darmanin, d'un coup ils te disent "Bon ben go pour la partouze, hein !"
01:20 Mais bon, faut dire que Gérald, c'est quand même un talent particulier.
01:23 - Ah oui, vous trouvez ?
01:24 - Comment dire, c'est quand même rare de trouver des mecs
01:26 où tu vas trouver autant de nanas pour se plaindre qu'il est trop mou,
01:28 que de nanas qui vont se plaindre qu'il est trop dur.
01:30 - Bon, la vraie question hier, Gaspard, c'était "Mais qu'est-ce qu'allait faire LR par rapport à cette loi ?"
01:34 - Oui, et on va être honnête, on n'en dormait pas depuis une semaine.
01:37 Ils sont tellement imprévisibles les LR.
01:39 LR, quelque part, c'est le modem vénère, c'est les centristes identitaires.
01:43 On se moque souvent de notre invité pour son côté propre sur lui,
01:45 mais quelque part, Eric Ciotti, c'est Bayrou avec un bomber et une chaîne à vélo.
01:49 C'est un secret de polichinelle, je peux le dire, monsieur Ciotti,
01:52 mais à l'Assemblée, on l'appelle le dérailleur.
01:54 Alors, tu sais que quand une loi approche, ça va passer.
01:57 Mais je vais vous faire dire, tout ça, dans le fond, c'est un peu anecdotique.
02:01 Par rapport à la déflagration planétaire qui s'est produite ce week-end à Damaril-Elis.
02:05 - Attendez, c'est quoi cette déflagration planétaire à Damaril-Elis ?
02:08 - Moi, j'étais tranquillement assis à lire le JDD,
02:11 à comparer la qualité des signatures avec ce que j'aurais pu écrire si j'étais moins occupé.
02:14 Et d'un coup, mon portable vibre, et là, alerte, Margot éliminée de la Starac.
02:18 Cette lettre poignante qu'elle a laissée aux autres académiciens.
02:21 J'ai l'impression que Mozart venait de se faire congédier par l'empereur d'Autriche.
02:25 - Vous avez lu cette lettre, alors ?
02:27 - J'ai commencé, j'ai pas pu finir. Trop d'émotions, avec des tournures du type
02:30 "À jamais dans mon cœur, j'emporte avec moi tous nos souvenirs.
02:33 Je vous aime pour la vie d'un amour sincère. Continuez à vous battre pour moi."
02:37 J'ai l'impression qu'elle venait de recevoir un ordre de marche pour Verdin.
02:40 - Ne dites pas que ça vous intéresse vraiment.
02:42 - Je vais vous faire une confidence, je sais absolument pas qui est cette Margot,
02:45 mais j'ai quand même l'impression que le monde vient de perdre le Churchill de la vocalise.
02:49 Faut pas s'y tromper, on reconnaît l'importance d'une personne à son impact sur les internautes,
02:53 parce qu'il fallait voir la réaction des internautes.
02:55 J'ai vu des trucs bouleversants, comme "Est-ce que la vie au château a encore un sens sans Margot ?"
03:01 Je me suis tellement pas remise du départ de Margot.
03:05 Elle méritait clairement de continuer l'aventure.
03:07 Dire qu'on va plus voir Margot dans le château, c'est tellement triste.
03:10 Les internautes, c'est des gens comme vous et moi, mais en mieux.
03:14 La question essentielle de ce type de programme, c'est l'éléphant dans la pièce,
03:18 comment on fait Bach ou les Beatles pour écrire leurs oeuvres sans être passé par la Star Trek ?
03:22 J'imagine que ça va vous paraître anecdotique, et vous n'aurez pas tort,
03:26 parce qu'après cette déflagration, il y en a eu une autre.
03:28 - Avant laquelle ?
03:29 - Après Gaza, Israël, Donbass et Moscou, Jed et Joy.
03:33 - Ah oui, les filles de Johnny qui ont donné une interview à Paris Match.
03:36 - Moi ça m'a touché, c'est tellement compliqué les rapports dans les familles recomposées.
03:39 Dans cette histoire, il y a quand même une question qui me hante et qui hante tous les Français.
03:42 - Ah oui, laquelle ?
03:43 - Est-ce que j'aurais aimé être adopté par Johnny ?
03:46 Non mais Dimitri, imagine, t'es orphelin.
03:48 - C'est vrai, vous me posez cette question.
03:49 - Même pour vous, imagine, tu commences ta vie dans un caddie à Kiev,
03:52 et tu finis dans une sacoche accrochée à une Harley.
03:55 C'est pas la même.
03:56 - Oui, c'est sûr, mais j'ai l'impression que vous vous êtes posé vraiment la question.
03:59 - Bah oui, c'est pas facile à répondre, tu vois, on t'élève dans l'idée que ton père c'est une rockstar,
04:02 puis à 16 ans tu découvres Nirvana, t'as de quoi te sentir trahi.
04:05 Alors c'est sûr que par rapport à l'idée de se faire adopter par Dick Reaver, c'est moins violent,
04:08 mais je pense que personne s'en sort rien d'aime.
04:10 En revanche, adopter par Laetitia, c'est autre chose.
04:13 - Ah, qu'est-ce que vous voulez dire ?
04:14 - Bah il y a quand même moyen de faire une Woody Allen à l'envers, tu vois.
04:17 Un jour tu fais une interview avec ta mère d'adoption, on lui pose la question,
04:20 "mais le petit Proust, vous l'avez allaité jusqu'à quel âge ?"
04:22 "Ah bah je l'allaite encore, il est tellement fusionnel."
04:25 "Bon, à part ça, suffit, le grave le, M. Chetty, demain on reçoit quelqu'un,
04:28 je sais pas si son nom vous dit quelque chose,
04:30 Christian Estrosi, dois-je lui faire parvenir un message ?"
04:34 Parce que profitez-en, parce que moi sous le couvert du mot,
04:37 - Hazard de la programmation !
04:39 - Je peux lui dire les pires saloperies, il va être obligé de dire "ha ha ha, très drôle".
04:43 Donc allez-y en secret.
04:44 - Comme ça on commence demain direct par...
04:46 - "Hier on a reçu un gars..."
04:48 - Merci beaucoup.
04:50 Non, vous avez un message à faire passer, Eric Chetty, non ?
04:52 - Non, non, non, pas de message particulier.
04:54 Je crois qu'il a beaucoup échangé avec Gérald Darmanin vendredi à Nice.
04:58 Bon, vous pourrez lui demander ce qu'ils se sont dit.
05:01 - Ouh là là, bon entendeur.
05:03 - Vous qui êtes un ami de Gérald qui vient tout foirer.
05:05 - On démarre comme ça l'entretien.
05:07 - Merci beaucoup Eric Chetty d'être venu nous voir, merci Sonia, merci Gaspard Proust.