• l’année dernière
Avec Vincent Hpertan, urologue et sexologue, auteur de « l’Encyclo Pénis » aux éditions Leduc.

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##BRIGITTE_LAHAIE-2023-03-20##
Transcription
00:00:00 CAM4.fr, le plus grand site de webcam live réservé aux adultes.
00:00:04 14h16, Brigitte Lae, Sud Radio.
00:00:09 Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio.
00:00:12 Alors, il semblerait bien que de nombreux hommes soient en panne de désir.
00:00:16 Alors pourquoi ? C'est la question que je me suis posée pour préparer cette émission.
00:00:20 Et il me semble que les notions de performance qui sont véhiculées surtout par le porno,
00:00:25 bien sûr depuis 25 ans, jouent leur rôle.
00:00:27 Mais il me semble aussi que l'homme depuis ces dernières années ne sait plus trop comment laisser ses pulsions l'envahir.
00:00:33 Or, chez l'homme, la pulsion sexuelle, elle est très présente et à force de l'inhiber,
00:00:37 il est fort probable que le désir n'ait plus sa place.
00:00:40 Même si, évidemment, le désir, ce n'est pas tout à fait la même chose que la pulsion,
00:00:43 puisque le désir engage aussi l'esprit et pas seulement le corps.
00:00:48 En tout cas, c'est ce que nous allons essayer de comprendre.
00:00:50 Et c'est avec Vincent Hupertin qui est avec nous et qui connaît bien les difficultés masculines,
00:00:54 puisque tous les jours il reçoit des hommes dans son cabinet, puisqu'il est urologue et sexologue.
00:01:01 Et puis on verra aussi si l'homme pénétré, c'est-à-dire l'homme qui a envie de stimuler sa prostate,
00:01:06 est une vraie nouvelle tendance ou pas.
00:01:09 Donc messieurs, je vous invite à venir parler de votre désir.
00:01:12 Et pour ça, vous nous appelez au 0 826 300 300.
00:01:15 Bonjour Vincent Hupertin.
00:01:17 Bonjour Bélizie.
00:01:18 Alors justement, est-ce que vous êtes d'accord avec l'analyse que je fais sur le désir un petit peu en baisse des hommes aujourd'hui ?
00:01:26 En tout cas, les hommes qui consultent, les deux premiers motifs par ordre,
00:01:31 premièrement c'est les troubles érectiles et deuxième, en tout cas ceux qui verbalisent,
00:01:35 même s'ils ne sont pas tout à fait dans le vrai, c'est problème de désir,
00:01:38 manque de désir, soit autodiagnostiqué par lui-même, soit par l'appartenant.
00:01:43 Il y a un problème de concept parce qu'on mélange dans le terme désir, il y a libido, il y a testostérone, il y a pulsion,
00:01:51 c'est vraiment des choses qui ne sont pas tout à fait identiques.
00:01:53 Mais en tout cas, c'est un vrai problème en sexologie et je pense que ça concerne la société d'aujourd'hui.
00:02:00 Alors peut-être qu'on peut expliquer un peu la différence qu'il y aurait entre la pulsion et le désir.
00:02:06 La pulsion, c'est presque un besoin, c'est une sorte de poussée justement.
00:02:11 Le désir, c'est peut-être quelque chose qui est déjà plus de l'ordre de l'esprit, des sentiments,
00:02:17 qui se joue avec l'appartenant ou le partenaire d'ailleurs.
00:02:22 Tout à fait. En fait, j'ai essayé, en préparant cette émission,
00:02:26 j'ai essayé de faire une espèce de synthèse des différents cas, j'en ai trouvé sept.
00:02:30 La plus importante, c'est celle que tu viens de dire, c'est que la pulsion, c'est une force impulsive, elle est biologique.
00:02:37 C'est dans l'ADN, elle est programmée génétiquement. Pourquoi ?
00:02:41 Parce que l'homme, c'est un mâle, le mâle, on est programmé, que ce soit le chimpanzé, le bonobo,
00:02:48 on est programmé à la réproduction. Donc c'est quelque chose qui, et ça fonctionne avec le kérosène, la tésocérone.
00:02:54 De l'autre côté, le désir, d'ailleurs, on a un espèce de stéréotype genré, il est féminin, masculin,
00:03:00 on pense que le désir, il est commun, même s'il peut avoir des différences biologiques,
00:03:05 et que c'est beaucoup plus subtil. Il n'est pas matériel, il n'est pas dans le corps, il n'a pas une finalité orgastique.
00:03:10 Il est orienté vers quelqu'un. La pulsion, j'ai envie d'avoir un rapport, d'arriver à un orgasme.
00:03:17 Le désir, c'est une force motrice, c'est ce qui me pousse à agir, aller vers l'autre, chercher l'autre,
00:03:24 et qu'on peut avoir le désir sans la pulsion derrière. Donc c'est quelque chose qui est beaucoup plus subtil,
00:03:29 qui n'est pas du tout matériel, qui n'est pas du tout biologique, la finalité n'est pas tout à fait la même.
00:03:33 Et c'est en ça que l'excès de porno, je parle bien d'excès, peut à un moment donné couper le désir,
00:03:40 parce qu'en effet, il n'y a plus de place pour l'imaginaire, et à force d'être obligé de regarder une image sexuelle très forte,
00:03:48 grâce à la pornographie, on finit par oublier de laisser son esprit fonctionner, et donc le désir peut disparaître.
00:03:56 Le désir, il n'est pas du tout le désir. Le porno, c'est quoi ? J'ai besoin d'un orgasme, j'ai besoin d'une vague de dopamine,
00:04:02 parce que c'est le monde du plaisir, j'ai besoin de cette approche, cette explosion orgastique, donc je vais regarder un film porno,
00:04:10 à un seul objectif, il n'y a pas de partage, il n'y a pas d'échange, il n'y a pas de communication, d'arriver au plus vite d'ailleurs,
00:04:15 on voit bien que c'est très court, c'est uniquement à but orgastique, donc c'est très non biologique,
00:04:19 parce que c'est dans les ventres, dans le viscéral, c'est très biologique. Sauf que comme il n'y a pas de lien,
00:04:26 comme il n'y a pas d'échange, comme il n'y a pas de partage, c'est quelque chose qui revient, parce qu'en fait,
00:04:31 ça revient sans cesse, et c'est comme ça d'ailleurs, on voit bien, le plaisir, il est addictif, alors que le désir,
00:04:39 je ne connais pas de gens où il y a une addiction, et pareil, le désir n'est pas chimique, autant on peut obtenir facilement le plaisir,
00:04:48 il y a le porno, et puis il y a les autres, l'addiction, l'alcool, etc. autant le désir, c'est quelque chose qui est très filtré, très mental.
00:04:58 - Mais qui peut se nourrir, qui peut s'entretenir, qui peut se développer.
00:05:02 - Il en a besoin, donc les deux notions ne sont pas séparées, donc il peut y avoir une espèce d'interconnexion,
00:05:07 donc il y a une superposition jusqu'à un certain point, mais elles sont complémentaires, mais elles ne sont pas du tout opposables,
00:05:11 néanmoins, les concepts sont quand même différents l'un par rapport à l'autre.
00:05:16 Et puis, il y a une nouvelle tendance, j'ai reçu ce livre la semaine dernière, ça s'appelle "L'homme pénétré",
00:05:23 c'est aux éditions La Boîte à Bulles, alors c'est écrit par des jeunes, et alors c'est très intéressant,
00:05:28 c'est une bande dessinée, donc comme toujours, quand il y a bande dessinée, c'est assez facile à comprendre,
00:05:36 alors c'est intéressant parce que ça explique bien le plaisir prostatique, ça explique où est la prostate, comment elle fonctionne, etc.
00:05:43 Enfin bon, je ne vais rien vous apprendre, Vincent Hupertin, évidemment, mais alors il y a quelque chose qui m'a un peu gênée,
00:05:48 même si on peut imaginer que la manière dont ils ont fait ces statistiques, elle est un peu biaisée,
00:05:55 c'est que dans le livre, ils nous disent 98% des hommes se sont déjà fait pénétrer par quelqu'un.
00:06:00 Alors, moi je veux bien, mais c'est vrai que c'est plutôt sur une étude qui a été faite sur des gens qui ont moins de 40 ans,
00:06:07 mais quand même, il ne faut pas tomber non plus dans une norme qui serait un petit peu différente de la norme d'il y a 20 ans.
00:06:18 Enfin, ce n'est pas parce que aussi bien, enfin je veux dire, aussi bien on peut, oui on va certainement avoir des auditeurs qui vont témoigner en ce sens,
00:06:26 dire aux hommes "essayez le plaisir prostatique", mais obliger, enfin se dire que tous les hommes doivent essayer ça,
00:06:33 c'est aussi ridicule que de dire "aucun homme ne peut le faire".
00:06:37 - Évidemment, la norme imposée, la norme qui vient de l'extérieur, il faut cocher une case, il faut, si t'as fait ça, t'as quand même complètement raté la vie.
00:06:44 Ces problèmes, ma pratique, voilà, je n'ai pas de données, je n'ai pas de statistiques, on nous manque des statistiques fiables,
00:06:52 donc là le livre, on sait qu'il peut y avoir un biais potentiel.
00:06:56 En tout cas, ces jeunes qui viennent me voir pour d'autres motifs, que ce soit d'ordre sexuel, que ce soit d'ordre éjaculatoire,
00:07:03 l'idée de se faire examiner et on associe systématiquement l'examen chez un neurologue sexologue avec le toucher rectal obligatoire, ils sont répilés.
00:07:14 Donc ils sont tous gênés par l'idée, donc souvent c'est pas besoin, "mais docteur, vous n'allez pas m'examiner", mais surtout pas, surtout pas, surtout pas.
00:07:24 De ce "surtout pas" à un examen rectal jusqu'à "allez c'est facile, on y va, tout le moyen", je pense qu'il y a quand même un grand écart.
00:07:31 Et d'ailleurs, on sait que chez les homosexuels, chez les gays, pour parler plus clairement, il y a des hommes qui n'aiment pas la pénétration, et pourquoi pas ?
00:07:43 Donc c'est pour ça, méfions-nous quand même, ça c'est vraiment une nouvelle mode actuelle de jeunes qui finalement ont envie de libérer les autres, c'est très bien,
00:07:54 mais attention de ne pas en faire une sorte de vérité absolue.
00:07:57 Tout autant, il y a tant de femmes qui n'aiment pas le plaisir anal, qui n'ont pas de plaisir, qui n'aiment pas la pratique anal, il y a aussi des hommes,
00:08:04 de la même manière, on n'est pas dans une approche genrée, c'est qu'il y a des hommes et des femmes qui n'aiment pas tout simplement la sexualité anal,
00:08:12 et c'est un fait, on ne va pas forcer les gens, "allez, si tu veux une femme ou un homme, il faut absolument passer par là", si on n'aime pas, on n'aime pas, c'est simple.
00:08:18 Voilà, en tout cas, c'est quand même un livre assez pédagogique, bande dessinée, un peu drôle, voilà, donc j'en parle parce que ça tourne bien,
00:08:27 c'est une émission où on parle du désir masculin, ça s'appelle "L'homme pénétré", c'est aux éditions La Boîte à Bulles, et puis voilà.
00:08:35 Et puis si vous avez envie d'en parler justement de votre plaisir parostatique, on vous attend sur Sud Radio, et je crois que c'est justement ce dont va parler Thierry qui nous rejoint dans un instant.
00:08:44 14h16, Brigitte Laé, Sud Radio.
00:08:48 Nous sommes avec Vincent Hupertin aujourd'hui, urologue, sexologue, où on se pose la question du désir masculin, est-ce qu'il est en berne, est-ce qu'il est en baisse, ou est-ce qu'il va encore très très bien ?
00:08:59 Merci Thierry de témoigner, de commencer cette émission avec nous.
00:09:03 Bonjour Brigitte, bonjour Vincent.
00:09:05 Bonjour.
00:09:07 Et alors justement, je crois que vous voulez parler du plaisir prostatique.
00:09:11 Oui j'ai essayé, moi j'ai essayé.
00:09:15 Vous n'avez pas l'air convaincu.
00:09:17 Non non, mais j'ai essayé, après je ne suis pas un adepte, mais je l'ai essayé une ou deux reprises, alors sous différentes formes.
00:09:29 Et alors vous l'avez essayé pourquoi ?
00:09:31 En fonction des envies, des partenaires aussi.
00:09:37 Oui mais plus précisément, c'est parce que votre partenaire avait envie, parce que vous, vous aviez envie de découvrir ça ?
00:09:45 Dans le jeu, dans l'acte, elle a commencé à me caresser l'anus.
00:09:55 Donc c'était son initiative ?
00:09:59 Oui oui, tout à fait.
00:10:01 Avec la langue, puis après doucement avec le doigt.
00:10:05 Et c'était agréable, très agréable.
00:10:11 Donc on a fait ça plusieurs reprises, puis un jour elle a passé le cap, c'est-à-dire qu'elle m'a fait un toucher rectal, je ne sais pas comment vous appelez ça.
00:10:23 C'est comme ça que ça s'appelle ?
00:10:29 C'était bizarre la première fois, mais c'était en même temps agréable.
00:10:35 C'était une réaction, j'ai l'impression, presque plus forte.
00:10:41 Et surtout une jouissance.
00:10:45 Plus forte ?
00:10:47 Beaucoup, ben, abondante et puissante, je veux dire. Je ne sais pas si c'est lié, mais c'était très fort.
00:10:53 Alors on va essayer de répondre, parce que ça intéressera certainement beaucoup de personnes qui nous écoutent.
00:10:59 Il y a deux choses, il y a à la fois la stimulation de l'anus, qui est une zone sensible, voire érogène, Vincent Huberton.
00:11:07 Oui, tout à fait.
00:11:09 Tout le périnée, en fait, en pratique, tout le corps, si il est éduqué, si il apprend, tout le corps peut devenir une zone érogène.
00:11:15 Donc on a la zone érogène primaire, secondaire et tertiaire, on a le périnée, la zone périannale, donc effectivement les caresses peuvent créer un césassion très agréable.
00:11:25 Et puis après, je crois qu'il faut parler plutôt de plaisir, pelleviance, à savoir que, que ce soit les femmes et les hommes, je pense que l'organe crée la fonction.
00:11:37 Il y a une élevation viscérale, que la stimulation, l'homme, féminin et masculine, peut créer des sensations de plaisir.
00:11:49 Ça dépend beaucoup d'expérience, ça dépend de l'âge, ça dépend du contexte, etc.
00:11:52 Mais elle peut être perçue comme étant agréable ou désagréable.
00:11:55 Et c'est la même chose, et homme et femme, je pense pas qu'il faut qu'on soit genré, je pense que c'est un plaisir, pellevien.
00:12:00 Il y a ceux qui aiment, ceux qui n'aiment pas, et que ceux qui aiment, pourquoi pas, donc l'organe il est là, ils vont en profiter.
00:12:05 Et puis ceux qui n'aiment pas, ils n'aiment pas, il ne faut pas du tout qu'ils soient forcés, parce qu'il faut suivre un modèle nouveau.
00:12:11 Alors on va continuer dans les explications.
00:12:13 Deuxième chose, c'est qu'à partir du moment où il y a pénétration anale, il y a un relâchement du sphincter qui apporte une détente,
00:12:21 et qui peut donc augmenter la jouissance, ou en tout cas le plaisir.
00:12:24 Donc ça c'est la deuxième chose.
00:12:26 Et puis la troisième chose, et c'est là où il faut savoir comment elle a fait son toucher rectal,
00:12:31 c'est qu'il y a stimulation de la prostate, ça peut donner en effet des sensations plus voluptueuses, et éventuellement un orgasme plus fort.
00:12:37 Mais tout simplement parce qu'on a parlé d'exemples des hommes qui ont subi des prostatectomies, d'ablation de prostate,
00:12:43 c'est qu'ils ont un plaisir anal tout court, donc prostate ou pas prostate, c'est un plaisir anal, c'est tout simplement la stimulation anal
00:12:51 qui peut être perçue comme étant plaisante, comme l'amener à l'orgasme.
00:12:56 Voilà ce que j'ai bien répondu à votre question Thierry.
00:13:00 Oui ça va, ça m'a expliqué.
00:13:05 C'est expliqué, bon, on est là pour ça de toute façon.
00:13:08 Et alors est-ce que justement, puisque c'est un peu le thème du jour, est-ce que vous avez l'impression d'avoir moins de désir...
00:13:15 Enfin je ne sais pas quel âge vous avez d'abord Thierry ?
00:13:17 50.
00:13:18 50.
00:13:19 Donc est-ce que vous avez l'impression que depuis quelques temps vous avez un peu moins de désir,
00:13:25 parce que justement vous pensez que les femmes ont pris un peu le pouvoir ou est-ce que vous ça ne change rien ?
00:13:32 Alors dans mon cas ça ne change rien parce que je ne suis pas...
00:13:40 Je ne suis plus marié, je veux dire, j'ai des aventures quand je veux et je pense que c'est ça qui fait que j'ai toujours du désir en fait.
00:13:51 D'accord, donc vous diriez que au fond le désir peut diminuer quand on est avec la même femme depuis 20 ans.
00:13:59 Oui ça m'est arrivé, on coupe des années et à un moment donné pour garder ce désir on passe par des...
00:14:07 Comment on appelle ça ? On piment, si on cherche à pimenter...
00:14:10 Il faut changer la routine.
00:14:13 Tandis qu'aujourd'hui comme vous avez des partenaires différents, à chaque fois le désir c'est de la nouveauté.
00:14:20 C'est de la nouveauté, voilà.
00:14:22 Des fois ça se passe, il n'y a pas autant d'excitation mais il y a de la découverte, donc c'est plus facilement...
00:14:32 On va dire que le désir arrive plus facilement.
00:14:35 Vous avez raison, le désir il est lié à l'autre, donc c'est contrairement à la pulsion qui est immatérielle, il n'a pas d'objet, c'est un besoin biologique simplement.
00:14:44 Le désir c'est à l'autre et qu'à force, il y a des situations dans lesquelles finalement à force d'obtenir la même chose,
00:14:52 ça va se diluer, ça va disparaître, ça va se remettre en question et qu'après il n'y a plus de désir.
00:15:00 Donc c'est une approche platonienne, parce qu'on disait la même chose, que le désir il manque et dès qu'il n'y a plus de manque, il n'y a plus de désir.
00:15:07 Donc on est tout à fait là.
00:15:09 D'ailleurs j'ai une histoire qui lie les deux, c'est à dire que j'avais une relation, ça ne se passait pas trop mal,
00:15:16 mais on s'est vite devenu un balarangaine, mais en très peu de temps en fait, et ce n'était pas cool.
00:15:24 Mais cette dame, depuis le début n'avait qu'une envie, c'est bizarre, c'était de me mettre un sextoïde dans l'anus.
00:15:34 Chose que j'ai toujours refusé en fait, parce que c'était...
00:15:39 - Ça ne correspond pas à ce que vous avez envie, oui bien sûr.
00:15:43 - Non voilà, et déjà surtout la taille, je ne voulais pas moi.
00:15:46 Non mais la langue ou un doigt à la rigueur, mais elle voulait à tout prix.
00:15:51 Son truc c'était de dire "mais si tu verras c'est bon".
00:15:53 Mais non, je ne voulais pas et ça a créé tout de suite une perte de désir.
00:16:00 - Peut-être une peur d'abord.
00:16:04 - Oui j'ai eu peur, c'est ça.
00:16:08 - Non mais voyez Thierry, c'est ça qui était intéressant, c'est à dire que la sexualité c'est quelque chose qu'on fait à deux,
00:16:15 et quelque part vous n'étiez pas consentant et elle ne voulait pas l'entendre.
00:16:19 - C'est le partage en fait, il n'y avait pas partage.
00:16:23 - Comment ? Oui le passage était étroit.
00:16:28 - Vous n'en savez rien puisque vous n'avez pas essayé, peut-être que ce n'était pas si étroit que ça,
00:16:33 mais vous n'avez pas essayé et c'est votre droit le plus strict.
00:16:36 Ce qui était problématique c'est qu'elle n'entendait pas, elle était dans son désir à elle,
00:16:42 qui est limite obsessionnel, parce que quand on a absolument besoin de pratiquer telle chose avec un partenaire,
00:16:48 c'est que quelque part on est un peu obsessionnel bien sûr.
00:16:51 - Oui mais bon, elle écoutait, tous ceux qu'elle avait connus aimaient ça.
00:16:55 Mais après je rejoins ce que disait le docteur, elle a fait un effort,
00:16:58 elle s'est juste occupée de toute cette zone périnée jusqu'à...
00:17:02 C'est très sensible, c'est très agréable.
00:17:06 - En tout cas elle vous a fait découvrir quelque chose au moins.
00:17:11 - Oui, au fond c'était pas la première.
00:17:14 - Mais ce que je trouve intéressant dans votre témoignage Thierry,
00:17:18 et ça je crois que tout le monde va l'entendre,
00:17:20 c'est que lorsqu'on est avec quelqu'un qui a un désir de pratique qui est trop différent d'une autre,
00:17:26 finalement ça finit par couper le désir.
00:17:29 - C'est un blocage, c'est un gros blocage et on se pose des questions.
00:17:33 - Oui, c'est-à-dire qu'il ne peut plus y avoir un échange libre,
00:17:38 puisque on se dit "non, ça je veux pas" et l'autre insiste,
00:17:42 et ça finit par...
00:17:46 On ne peut pas continuer une relation comme ça.
00:17:49 C'est un exemple typique de désir, de partage et de pulsion dans laquelle
00:17:52 moi je décide ce qui est bon pour l'autre.
00:17:55 J'ai besoin pour mes besoins orgastiques, y compris plaisir mental,
00:18:02 j'ai besoin que l'autre accepte et qu'il subisse ce que je pense que c'est bien pour lui.
00:18:06 - C'est-à-dire qu'elle vous avait réduit comme objet,
00:18:10 vous étiez l'objet de son plaisir et puis...
00:18:13 - Oui, mais ça je l'ai senti dès le début,
00:18:15 je l'ai capté comme ça et ça n'a pas duré d'ailleurs.
00:18:19 Ça crée ce blocage, ça coupe les liens qui sont créés au début,
00:18:23 ça fait un truc qui fait que le désir ce n'est plus du tout le même.
00:18:27 - Bien sûr, bien sûr, c'est normal.
00:18:29 Merci beaucoup Thierry de votre témoignage.
00:18:31 - Merci à vous Brigitte, merci Vincent.
00:18:33 - On va faire une petite pause, on va continuer justement
00:18:36 avec l'homme pénétré Fleur Chéry qui veut revenir sur ce sujet.
00:18:39 - Brigitte Lahaye, Sud Radio, c'est l'instant sexy news.
00:18:44 - Et bien Vincent Huppertant, nous retrouvons Fleur Chéry
00:18:47 et on va continuer à rentrer dans le vif du sujet, Fleur Chéry.
00:18:51 - Oui, je vais encore vous parler de plaisir prostatique.
00:18:54 On pensait que la découverte complète de l'organe du clitoris en 2008
00:18:58 était le must-have que l'on pouvait connaître, découvrir dans nos sexualités,
00:19:03 mais clairement le plaisir prostatique est la grande découverte
00:19:06 qui ne date pas d'hier d'ailleurs, mais qui pourtant continue d'étonner
00:19:10 et surtout de diviser la population masculine hétérosexuelle.
00:19:13 Le sondage qui en parle le mieux, c'est le sondage IFOP de 2022
00:19:17 commandité par une application de Rencontres Libertines.
00:19:20 On y apprend que globalement, ce n'est pas tant d'être passif
00:19:23 qui dérange les hommes, seulement 15% d'entre eux rechigneraient
00:19:26 d'être en couple avec une femme qui souhaiterait faire elle-même
00:19:29 les mouvements lors d'une pénétration vaginale, par exemple,
00:19:31 qui demanderait régulièrement d'être au-dessus et de bouger son bassin.
00:19:35 Donc faire l'étoile de mer quand on est un homme au lit, ça va.
00:19:38 Mais dès qu'il s'agit du toucher rectal, là clairement la terre s'ouvre
00:19:41 et de camps bien distincts naissent.
00:19:44 La moitié des hommes hétérosexuels accepterait de se faire lécher l'anus
00:19:49 ou doiter si leur partenaire féminine le leur demandait.
00:19:52 Et pour l'autre moitié, c'est non, même pas en rêve, zone privée,
00:19:56 interdiction d'entrée aux visiteurs et aux riverains.
00:19:59 - Donc ça confirme ce que je pensais du sondage,
00:20:02 enfin du sondage, de l'étude de cette bande dessinée "L'homme pénétré".
00:20:06 - "L'homme pénétré".
00:20:07 - Oui, donc il y a un homme sur deux qui saignette.
00:20:09 - Saignette, et un homme sur deux, pourquoi pas, si la partenaire fait le premier pas.
00:20:14 Une façon de vivre l'intime encore plus clivante que le débat pain au chocolat, chocolatine.
00:20:19 Alors il n'y a pas de spécialité régionale évidemment sur le plaisir prostatique,
00:20:23 mais il y a une appréciation selon l'âge.
00:20:26 Plus on est jeune et plus on est âgé, moins on accepterait de se faire tripoter l'oignon.
00:20:32 Alors je comprends qu'après 60 ans, on peut avoir des petits soucis prostatiques
00:20:36 et de l'expérience colorectale qui laisse un goût amer, j'entends,
00:20:40 mais plus de 80% des jeunes hommes hétéros de 18-19 ans ne souhaitent pas explorer ce côté-là
00:20:47 avant d'ouvrir petit à petit au fil du temps leur sphincter.
00:20:51 - Ça fait beaucoup quand même.
00:20:53 - 80% c'est vraiment un nom très très ferme de la jeune, très très jeune génération
00:20:57 qui petit à petit en vieillissant ouvre un petit peu ses portes.
00:21:01 Après je comprends, quand on débute on préfère les pistes vertes aux pistes noires,
00:21:04 on attend d'être bien détendu dans ses moonboots avant de s'attaquer aux pistes exiguës,
00:21:08 on a tous été des petits flocons avant d'être des chamois d'or,
00:21:11 mais le plaisir prostatique ne doit pas être gardé que du côté des hommes,
00:21:16 les femmes prennent aussi plus de plaisir à pénétrer leur partenaire masculin,
00:21:20 une femme sur cinq l'aurait même déjà fait.
00:21:22 D'une part parce que de plus en plus d'objets ergonomiques et jolis
00:21:26 permettent du plaisir dans les deux sens lors de la pénétration masculine,
00:21:30 mais aussi parce qu'il serait plus facile de comprendre le plaisir de l'autre
00:21:34 quand il ressemble au plaisir que l'on prend soi.
00:21:36 Alors ce n'est pas une course bien sûr, il n'y a aucune obligation à apprécier la pratique,
00:21:41 surtout qu'elle est un petit peu plus dangereuse que la pénétration vaginale.
00:21:44 Les objets pénétrants peuvent abîmer le conduit et le manque de lubrification
00:21:49 peut créer des irritations voire des fissures,
00:21:51 mais tout de même l'homme pénétré est beaucoup plus simple à comprendre aujourd'hui,
00:21:55 s'ouvre de moins en moins de stigmatisation qu'il y a quelques années.
00:21:59 Oui, en tout cas c'est intéressant. Vincent Huppertin, vous voulez réagir ?
00:22:03 Ce sont des chiffres qui sont assez intéressants,
00:22:05 mais que je ne peux que rapporter à mon expérience.
00:22:08 C'est vrai qu'on sait que pour examiner la prostate,
00:22:11 il faut passer à l'obstruction des pointes oculectales,
00:22:13 il y a quand même une espèce de défense,
00:22:15 il y a une réticence, tous les âges confondus,
00:22:18 alors je n'ai pas de chiffres, mais il y a quand même une vraie réticence
00:22:21 pour en tout cas une variété des hommes de tous les âges
00:22:24 à se faire examiner, même si c'est dans un cadre tout à fait médical et adapté
00:22:28 et qu'on a l'expérience, on sait faire, c'est lubrifié,
00:22:31 on sait comment faire parce qu'on le fait efficacement,
00:22:34 et pourtant il y a assez de réticence.
00:22:36 J'avais même entendu dire, moi ça me fait sourire,
00:22:39 mais vous allez me dire si vous êtes d'accord ou pas, Flore et Vincent,
00:22:42 j'avais même entendu dire que les hommes a priori refusent plus les suppositoires que les femmes.
00:22:47 Ah oui, je pense, oui.
00:22:49 Oui, moi je pense que c'est vrai.
00:22:52 En tout cas, quand je prescris, parce que dans certains cas,
00:22:54 le suppositoire est le plus adapté, parce qu'il y a plein de critères, etc.,
00:22:58 il y a quand même un entre-deux, docteur, je préfère.
00:23:01 Il n'y a pas autre chose.
00:23:02 Il n'y a pas un comprimé, je veux les manger.
00:23:05 Maintenant ça marche mieux, même face à la BID.
00:23:07 Tout simplement parce que la paroi anal est très très perméable.
00:23:10 Et surtout que les suppositoires, il n'y a pas de passage hépatique,
00:23:13 donc du coup la dose est moindre, ça agit notamment dans les infirmières,
00:23:16 tout de suite ça se place totalement, donc il y a plein de...
00:23:19 C'est peut-être pour ça qu'inconsciemment la défense est la plus forte,
00:23:22 dès qu'on touche à la zone anal, c'est que c'est une zone de perméabilité énorme
00:23:27 avec l'intérieur de soi.
00:23:29 - C'est ça, ça peut être aussi le fait que nous avons tous été traumatisés dans l'enfance.
00:23:33 Souvenez-vous, à l'époque, tabelle à fièvre, suppositoire,
00:23:37 c'était thermomètre, suppositoire, donc on a tous connu ça.
00:23:41 - Mais c'était pas genré, les filles aussi, les petites filles aussi on avait.
00:23:45 - Je pense qu'il ne faut pas avoir un discours genré.
00:23:47 Je pense qu'il y a des individus, quel que soit leur sexe,
00:23:50 qui n'aiment pas tout simplement, et s'ils n'aiment pas, il ne faut surtout pas forcer.
00:23:54 - Bien sûr.
00:23:55 Enfin, la taille d'un suppositoire, c'est quand même pas...
00:23:59 - C'est pas tellement la taille, c'est qu'il faut franchir le centre,
00:24:03 qui est quand même, notamment en cas de réponse,
00:24:06 c'est que je le vois, les hommes, ils essayent d'aider,
00:24:09 ils se mettent en position, donc du coup ils servent encore davantage,
00:24:12 donc il faut... - On se relaxe, il nous fait...
00:24:15 - On coule, on zène...
00:24:17 - C'est bien pour ça, je dis bien que ce n'est pas une question de taille,
00:24:20 c'est bien... - C'est pas une question de taille,
00:24:23 c'est pour ça que parler de la taille, c'est que,
00:24:26 excusez-moi, on voit ce qui sort, finalement,
00:24:29 c'est qu'on voit que c'est quand même, ça peut se distendre.
00:24:32 - Oui, c'est dans l'autre sens. - C'est dans l'autre sens, voilà, c'est ça.
00:24:35 - Mais je pense aussi que les femmes sont plus habituées à l'intrusion interne,
00:24:39 on pense notamment au parcours gynécologique que souvent toute femme a déjà subi,
00:24:43 c'est-à-dire que le "relâchez-vous madame, poussez, on souffle",
00:24:46 on l'a toutes déjà entendue, donc on a l'habitude peut-être de l'appliquer aux deux orifices,
00:24:50 alors que chez les hommes, il y a ce truc bizarre qui vient arriver dans leur vie sexuelle à partir d'un certain moment.
00:24:55 - C'est tout à fait vrai, je pense que c'est un élément, ça n'empêche que,
00:24:58 parmi plein de femmes qui passent régulièrement chez le gynécologue,
00:25:02 aller dans la voie anale, c'est toujours pas du tout envisageable,
00:25:07 donc ça reste quand même un grand refus,
00:25:10 même si effectivement ça facilite le passage chez le gynéco,
00:25:13 ça quand même facilite cette exploration, et pourtant c'est un non catégorique.
00:25:19 - Bref, on va continuer à évoquer tout ça,
00:25:22 et notamment le désir masculin, parce qu'il n'y a pas que l'homme pénétré,
00:25:26 on prend comme ça une piste un petit peu...
00:25:31 Comment on pourrait dire ?
00:25:34 - Alternative !
00:25:36 - Si vous voulez, alternatif !
00:25:38 - Merci beaucoup Flore Chéry, et je rappelle que vous êtes également l'auteur de l'autrice,
00:25:43 de ce roman Matriarchie aux éditions de la Musardine.
00:25:47 - Merci !
00:25:48 - Et puis on vous retrouve sur union.fr, évidemment.
00:25:50 Bonjour Claire !
00:25:51 - Oui bonjour Vincent, bonjour Brigitte.
00:25:54 - Première question, est-ce que vous seriez excitée de faire un toucher rectal à votre homme ?
00:26:01 - Non, pas spécialement.
00:26:04 Avoir déjà pratiqué avec d'autres partenaires, c'est pas quelque chose qui m'a plu particulièrement.
00:26:11 Donc là en l'occurrence, mon partenaire actuel est totalement contre, enfin non catégorique.
00:26:17 Non, j'aurais pas plus envie que ça.
00:26:20 - D'accord, et quand vous l'avez fait, c'est parce que les hommes vous l'avaient demandé ?
00:26:23 - Oui, tout à fait.
00:26:24 - D'accord, bon, donc on voit bien qu'il y a de tout.
00:26:29 Deuxième question, quelle serait pour vous la durée nécessaire du coït ?
00:26:34 C'est-à-dire entre le moment de la pénétration et l'éjaculation de votre partenaire.
00:26:39 - Pas besoin que ce soit extrêmement long, je dirais 5 minutes à peu près.
00:26:45 - 5 minutes, d'accord.
00:26:47 Vous voyez, c'est intéressant parce que là c'est pareil, j'ai des réponses très très très variables.
00:26:51 J'ai des femmes qui disent une demi-heure, d'autres 5 minutes.
00:26:55 Encore une fois, je pense que la moyenne des enquêtes doit être assez juste,
00:27:01 parce que je crois que c'est une moyenne de 7-8 minutes.
00:27:04 - En tout cas, chez l'homme, la médiane, c'est-à-dire 50%, c'est 7 minutes.
00:27:10 Entre pénétration et chronomètre, bon, c'est pas très mathématique.
00:27:13 - 7, c'est le chiffre magique.
00:27:15 - 7 H, n'est-ce pas ?
00:27:16 - N'est-ce pas, Claire ? Vous êtes d'accord.
00:27:19 Bon, en tout cas, moi je continue ma petite enquête, je note à chaque fois,
00:27:24 dans 10 ans, je ferai la moyenne, j'aurai quelque chose d'à peu près précis.
00:27:28 Et dernière question, est-ce que vous pourriez me dire dans quel endroit vous fantasmeriez de faire l'amour ?
00:27:37 - Euh... Fantasme...
00:27:41 Moi j'aime bien les choses classiques, j'adore faire ça dans le lit, c'est confortable, je sais pas.
00:27:46 Après, un lieu public, des toilettes, par exemple chez des amis ou des choses comme ça,
00:27:53 avec des gens à côté, où justement il faudrait un peu contrôler...
00:27:57 - Bah, aller carrément dans leur chambre, hein, Claire ?
00:27:59 - Oui, pourquoi pas ?
00:28:01 - Comme ça vous aurez un lit, et puis vous aurez aussi la transgression...
00:28:04 - Le confort, le confort des transgressions.
00:28:05 - ... le plus délicat quand même.
00:28:06 - Oui, ça.
00:28:07 - Non, mais un endroit avec du public autour, avec d'autres personnes autour.
00:28:11 - Oui, oui, oui. Ça c'est un grand fantasme, évidemment, transgressif.
00:28:15 Vous pouvez poser une question à Vincent Huppert, quand il vous écoute, Claire.
00:28:18 - Alors, j'aurais voulu savoir, voyant que la femme s'émancipe de plus en plus,
00:28:25 je voulais savoir s'il y avait, d'après vous, une corrélation avec la libido de l'homme,
00:28:30 à savoir si l'émancipation de la femme faisait que l'homme avait plus ou moins envie de sexe.
00:28:36 - Je crois qu'il y a une espèce d'adéquation.
00:28:39 C'est que pendant très longtemps, c'était l'homme qui était le maître à bord, le seul maître à bord,
00:28:44 et que la femme était dans la submission, elle devait subir, elle devait accepter,
00:28:48 parce que c'est le bon vouloir.
00:28:49 Aujourd'hui, vous avez raison, avec cette émancipation, il y a une espèce de rééquilibrage des forces,
00:28:53 et c'est dans le bon sens, parce que finalement, on arrive à nouveau à le partage.
00:28:56 On n'est pas dominé ou non dominé, c'est plutôt de partage.
00:28:58 Et que c'est une bonne chose, parce que c'est ça qui permet l'épanouissement.
00:29:02 Les hommes sont très épanouis quand Madame...
00:29:06 Si Madame n'est pas portée sous la chose, à savoir, elle est de un mode dominé,
00:29:10 les hommes ne sont pas très intéressés.
00:29:12 Par contre, si une femme émancipée aime le sexe, il y a un rééquilibrage,
00:29:18 donc du coup, il y a beaucoup plus d'épanouissement de la part des hommes.
00:29:20 Donc tout le monde est gagnant.
00:29:22 C'est comme ça que je le ressentais, oui.
00:29:24 Donc c'est une réponse qui vous satisfait, Claire.
00:29:27 Tout à fait.
00:29:28 Merci en tout cas d'avoir joué le jeu avec nous.
00:29:30 On fait une petite pause et on continue bien sûr avec vous, messieurs.
00:29:34 Venez nous parler de votre désir sur Sud Radio 0800 26 300 300.
00:29:38 A tout de suite.
00:29:39 www.sudradio.fr, le plus grand site de webcam live réservé aux adultes.
00:29:43 Nous continuons à évoquer le désir masculin en compagnie de Vincent Huperton.
00:29:51 Vous êtes urologue, sexologue et je rappelle que vous êtes l'auteur de ce livre,
00:29:54 "L'Encyclopénis", c'est aux éditions Le Dux.
00:29:56 C'est un livre sérieux dans lequel il n'y a que des informations justes, je le précise.
00:30:01 On essaie parce que c'est de la pédagogie.
00:30:03 Et la pédagogie dans la santé, c'est important d'avoir,
00:30:06 d'être en rapport avec les connaissances réelles au présent sur le sujet.
00:30:11 Évidemment. Bonjour Eric.
00:30:13 Oui, bonjour Brigitte. Bonjour Vincent.
00:30:16 Bonjour Eric.
00:30:17 Eh bien, parlez-nous de votre désir, Eric.
00:30:21 Ah là là.
00:30:22 Mon désir, alors moi j'aime bien le sexe depuis toujours.
00:30:28 Et mon désir n'a pas été annihilé par une mode qui a commencé peut-être avec MeToo,
00:30:37 où certaines femmes pourraient nous retrancher dans le camp des vilains machos.
00:30:45 Mais on s'aperçoit qu'il y a quand même aussi beaucoup de femmes
00:30:48 qui sont maintenant à la recherche d'hommes un peu plus virils peut-être.
00:30:51 Alors mon désir, moi il est multiple.
00:30:54 Et puisque le sujet aujourd'hui tourne autour un petit peu de l'anal et du plaisir prostatique,
00:31:01 j'ai découvert ce plaisir-là avec une dame qui m'a initié,
00:31:05 avec des caresses, des préliminaires assez longs,
00:31:10 parce que c'est une zone qu'il faut traiter avec beaucoup de douceur et beaucoup de caresses,
00:31:15 et il faut savoir prendre son temps.
00:31:17 Et j'ai découvert un plaisir décuplé avec un doigt dans l'anus.
00:31:23 Effectivement, probablement avec la prostate qui est sollicitée.
00:31:30 Et j'ai beaucoup apprécié.
00:31:32 Et c'est vrai que ça fait partie, quand je m'assure de mon côté,
00:31:38 j'en profite aussi pour augmenter mon plaisir grâce à ça.
00:31:44 - Et vous utilisez à ce moment-là un objet ou vous utilisez un doigt ?
00:31:48 - Oui, j'ai ajouté à ma panoplie un petit gomme-michet qui est très bien fait.
00:31:53 Un petit plug, plutôt un plug.
00:31:56 - Je précise, parce qu'encore une fois, il faut le rappeler,
00:32:00 n'introduisez jamais un gomme-michet,
00:32:03 introduisez particulièrement un plug,
00:32:05 parce que le gomme-michet pourrait être avalé par le rectum,
00:32:08 et après ça vous vaut une visite aux urgences.
00:32:11 - Ah oui, effectivement.
00:32:13 C'est un grand classique des urgences,
00:32:15 une consultation avec un dispositif qui a été totalement avalé,
00:32:19 qui se trouve dans le côlon.
00:32:20 Donc parfois il faut aller au bloc opératoire.
00:32:22 - Oui, c'est quand même embêtant.
00:32:24 - Oui, c'est vraiment important,
00:32:26 parce que, je ne dis pas ça pour vous Eric,
00:32:28 je le dis parce qu'on est obligé de donner cette information puisqu'on en parle,
00:32:31 tout objet qui n'est pas avec un rebord,
00:32:35 qui justement...
00:32:37 - Qui peut être facile à retenir.
00:32:39 - Qui est retenu justement,
00:32:41 pourrait être aspiré au moment où on le pénètre,
00:32:44 on fait pénétrer un petit peu,
00:32:46 et puis un peu plus,
00:32:48 et après ça, ça vale.
00:32:50 - Oui.
00:32:52 Tout à l'heure vous parliez de 50% d'hommes
00:32:54 qui ne veulent pas qu'on aille de ce côté-là.
00:32:57 Il me semble qu'il y a un petit malentendu,
00:33:00 je crois que la réticence vient aussi du fait
00:33:02 que certains ont peur de passer pour des homos.
00:33:05 - Bien sûr.
00:33:06 - Parce qu'il y a encore une catégorie d'hommes
00:33:09 qui sont anti-homos,
00:33:11 ou qui ne veulent surtout pas
00:33:14 entendre parler de cette partie-là de leur imaginaire.
00:33:18 Parce que je pense qu'on a...
00:33:20 Et c'est dommage parce qu'ils se privent d'un grand plaisir,
00:33:23 mais bon, tant pis pour eux.
00:33:25 - Alors, il y a aussi cette notion-là,
00:33:28 vous avez raison Eric,
00:33:29 mais je pense qu'il y a quand même quelque chose
00:33:31 qui est de l'ordre de la peur,
00:33:34 la peur d'avoir mal,
00:33:36 des trucs un peu comme ça, très viscéral.
00:33:39 - Oui, puis aussi peut-être le côté eschatologique,
00:33:43 c'est un endroit où il n'y a pas que des jolies choses
00:33:47 qui se produisent, donc voilà.
00:33:49 Mais ça demande d'ailleurs une excellente hygiène.
00:33:52 Moi j'adore la caresse,
00:33:54 les coups de langue sur l'anus,
00:33:56 c'est quelque chose qui n'est pas du tout répondu,
00:34:00 mais que je trouve excellent,
00:34:02 ça fait partie des choses que si l'appartenant le fait,
00:34:05 ça ajoute encore au plaisir.
00:34:07 Et je pense que certaines femmes apprécient aussi.
00:34:10 - Vous l'avez dit aussi,
00:34:12 le fait que c'est un endroit qui n'est pas naturellement destiné,
00:34:17 donc il y a toute une préparation,
00:34:19 c'est tout un savoir-faire, toute une préparation
00:34:21 qui se fait, et ça c'est pareil au niveau des deux sexes,
00:34:24 donc c'est pas nécessairement facile d'aborder ça,
00:34:27 parce que c'est vite douloureux et désagréable.
00:34:30 - Mais grâce à des émissions comme la vôtre,
00:34:34 ça évite justement que ça tombe dans le tabou,
00:34:37 qu'il y ait des sujets qui restent obscurs du désir,
00:34:42 et grâce à vous, on arrive à mettre les sujets sur la table,
00:34:47 et échanger, et ça c'est important,
00:34:49 il y a moins de malentendus hommes-femmes.
00:34:51 - Mais je pense qu'il y a quelque chose
00:34:53 qu'on n'a pas encore dit par rapport à ce sujet,
00:34:56 justement, Eric, et je crois que c'est important de le dire,
00:34:59 on est en plein dans le stade anal,
00:35:01 et je rappelle que le stade oral, anal,
00:35:06 et ensuite phallique et génital,
00:35:08 sont des stades qu'on découvre quand on est enfant,
00:35:11 très petit d'ailleurs, et le stade anal,
00:35:13 c'est à l'âge de 2-3 ans,
00:35:15 et suivant la manière dont ça aura été vécu,
00:35:19 il peut y avoir quelque chose qui s'est totalement fermé,
00:35:22 ou qui au contraire s'ouvre,
00:35:24 et je pense que ça c'est important de le comprendre,
00:35:27 parce que ça veut dire qu'il y a quelque chose de cognitif
00:35:30 qui s'est installé au niveau de cette zone,
00:35:33 et qui donc peut être changé,
00:35:36 ou pas d'ailleurs, parce que c'est pas obligé de le changer,
00:35:38 mais ça peut être apprivoisé,
00:35:40 et ça peut être modifié.
00:35:42 Ça va dépendre de chaque individu,
00:35:44 et il faut savoir que quelque chose
00:35:46 qui serait vraiment a priori pas du tout désiré,
00:35:50 ça peut être dû à quelque chose qui remonte à l'enfance,
00:35:54 dont on ne se souvient pas évidemment.
00:35:56 - Compte tes blessures d'ordre sexuel,
00:35:58 c'est qu'il y a des choses qui traînent,
00:36:00 qui traînent dans notre mémoire,
00:36:02 parfois c'est caché,
00:36:03 parfois la psychanalyse peut les montrer,
00:36:06 mais c'est quelque chose qui va modifier à vie
00:36:09 nos peurs, nos craintes irrationnelles.
00:36:12 - Alors à vie non, parce qu'on peut avancer,
00:36:15 - On peut avancer, on peut.
00:36:17 - Il est toujours possible de changer la manière de voir les choses,
00:36:21 mais ça demande évidemment déjà d'accepter
00:36:24 que ce qu'on ne veut surtout pas
00:36:26 est peut-être dû à un blocage antérieur,
00:36:30 et ça c'est déjà le premier pas si je puis dire.
00:36:33 En tout cas Eric, vous, vous n'avez pas de problème visiblement
00:36:36 avec votre désir, mais peut-être parce que
00:36:38 vous avez une pulsion sexuelle assez forte.
00:36:40 - J'ai une pulsion sexuelle assez forte,
00:36:42 mais ça ne m'a pas empêché une fois
00:36:45 d'avoir une panne sexuelle,
00:36:47 on n'a pas évoqué ce sujet-là,
00:36:49 et là je sais très bien pourquoi c'est arrivé,
00:36:52 j'avais beaucoup de désir pour cette dame,
00:36:54 et elle m'a dit "il faut que tu sois particulièrement performant,
00:36:57 elle est très belle, elle te plaît beaucoup",
00:36:59 et la première fois que nous nous sommes retrouvés au lit,
00:37:01 rien ne s'est passé, j'étais inefficace.
00:37:05 Et c'est elle qui, avec de la patience,
00:37:08 qui m'a mis en confiance,
00:37:10 et qui m'a caressé avec ses pieds, rigolo,
00:37:13 et je suis un petit peu fédéfice du pied,
00:37:15 donc ça a dû jouer aussi,
00:37:17 et elle m'a redonné vigueur,
00:37:19 et on a continué brillamment
00:37:23 notre relation,
00:37:26 grâce à ce...
00:37:28 elle m'a remis en forme,
00:37:30 mais oui, effectivement,
00:37:32 j'ai un désir qui est soutenu,
00:37:34 et malgré l'âge, je m'adresse à 65 ans,
00:37:36 je continue de plus en plus,
00:37:39 mais j'ai un grand-père qui a été géniteur,
00:37:42 il avait la soixantaine,
00:37:44 il a eu trois générations d'enfants,
00:37:46 donc c'est peut-être génétique en partie,
00:37:48 mais je pense qu'il y a quand même une grande différence
00:37:50 entre hommes et femmes,
00:37:52 beaucoup de femmes ont la libido en berne,
00:37:54 vous avez vu plusieurs émissions à ce sujet,
00:37:56 et il me semble que les hommes, eux, en continuent,
00:37:58 il n'y a qu'une opération de la prostate
00:38:00 qui pourrait nous couper dans le trélan,
00:38:02 mais sinon, au niveau imaginaire, érotique,
00:38:05 on est de plus en plus demandeurs,
00:38:08 ou autant en tout cas, oui.
00:38:10 - Alors je vais corriger sur la prostate,
00:38:12 c'est qu'il faut...
00:38:14 certaines opérations de la prostate
00:38:16 peuvent modifier l'érection,
00:38:18 mais elles ne modifient en rien la libido,
00:38:20 c'est que, on ne peut pas confondre l'érection
00:38:22 et désir par rapport à la libido,
00:38:24 et même après un traitement de la prostate,
00:38:26 on sait comment redonner à des hommes
00:38:28 l'érection avec une aide pharmacologique
00:38:30 ou autre chose,
00:38:32 donc c'est deux choses différentes,
00:38:34 et on peut très bien avoir...
00:38:36 le testicule ne meurt jamais,
00:38:38 il produit à vie des spermatozoïdes
00:38:40 et de la testostérone,
00:38:42 donc en théorie,
00:38:44 la libido des hommes ne s'arrête jamais.
00:38:46 - Oui, mais sauf qu'on peut les
00:38:48 casser très psychologiquement.
00:38:50 - C'est pour ça que j'ai bien parlé libido,
00:38:52 et je n'ai pas parlé désir,
00:38:54 parce que c'est deux choses différentes,
00:38:56 on peut avoir une libido très forte
00:38:58 et en même temps un désir,
00:39:00 parce qu'il y a une pression...
00:39:02 - Oui, mais vous voyez, je trouve ça intéressant,
00:39:04 parce que depuis 14 heures,
00:39:06 on entend les hommes,
00:39:08 on entend même l'enquête dont a parlé Flore,
00:39:10 on voit bien que ce qui
00:39:12 sort comme ça dans les médias,
00:39:14 ce n'est pas la réalité sur le terrain,
00:39:16 les femmes ne sont pas si castratrices
00:39:18 que ce qu'on entend dans les médias,
00:39:20 et les hommes sont quand même encore
00:39:22 très fiers d'être virils
00:39:24 et d'avoir du désir et d'avoir des érections,
00:39:26 et c'est tant mieux.
00:39:28 - C'est rassurant.
00:39:30 - On est bien d'accord.
00:39:32 - Oui, je crois que c'est important de le dire,
00:39:34 parce que ça va peut-être rassurer
00:39:36 certains qui nous écoutent,
00:39:38 et qui pourraient croire que
00:39:40 les femmes ne veulent plus
00:39:42 d'hommes en érection, alors que c'est tout le contraire.
00:39:44 - Oui.
00:39:46 Est-ce que le malentendu
00:39:48 n'est pas à un moment donné
00:39:50 le fait que les hommes
00:39:52 célibataires ou divorcés,
00:39:54 rencontrant des femmes qui ont eu
00:39:56 des difficultés amoureuses
00:39:58 et parfois des séparations douloureuses,
00:40:00 certaines pourraient
00:40:02 avoir tendance à se venger un petit peu sur les suivants,
00:40:04 même de manière inconsciente.
00:40:06 Et c'est ce qu'ils peuvent faire,
00:40:08 on a l'impression,
00:40:10 que certaines femmes ne souhaitent plus
00:40:12 des hommes virils.
00:40:14 Et cette espèce de castration,
00:40:16 involontaire, qu'elles font,
00:40:18 parce qu'il y a une petite vengeance à faire
00:40:20 par rapport à une histoire
00:40:22 qui s'est mal terminée.
00:40:24 - Oui, vous avez raison.
00:40:26 Et puis il y a toute une catégorie de femmes,
00:40:28 je ne sais pas quel est le pourcentage,
00:40:30 je ne m'avancerai pas là-dessus,
00:40:32 mais qui ont très vite fait l'impasse
00:40:34 sur la sexualité, une fois qu'elles ont eu
00:40:36 le nombre d'enfants qu'elles avaient envie.
00:40:38 Elles n'ont plus envie non plus d'hommes virils,
00:40:40 parce qu'elles veulent bien un compagnon,
00:40:42 mais pas spécialement un amant.
00:40:44 - Il ne faut pas qu'on oublie
00:40:46 la majorité silencieuse d'hommes et des femmes
00:40:48 qui aiment le sexe,
00:40:50 qui aiment se draguer,
00:40:52 qui aiment le partage,
00:40:54 qui ont désir les uns pour les autres,
00:40:56 et qui font que les frais des comportements
00:40:58 inadéquats des hommes et des femmes
00:41:00 qui sont des comportements complètement aberrants.
00:41:02 - Et qui sont sûrement assez peu nombreux eux,
00:41:04 alors que les femmes, oui, amoureuses
00:41:06 ont envie de s'être électorales.
00:41:08 Heureusement.
00:41:10 - Bon, tout ça est plutôt rassurant.
00:41:12 En tout cas, merci Eric
00:41:14 de votre témoignage.
00:41:16 Merci beaucoup.
00:41:18 On va continuer à évoquer tout ça
00:41:20 avec vous, bien sûr,
00:41:22 Vincent Huppertand.
00:41:24 Je crois qu'on a déjà bien expliqué la différence
00:41:26 entre le désir et la libido,
00:41:28 mais quand on a une libido en berne,
00:41:30 il est forcément difficile
00:41:32 d'avoir accès à son désir.
00:41:34 - Ah ben,
00:41:36 c'est quand même beaucoup plus nuancé,
00:41:38 quand même, c'est quand même bien nuancé.
00:41:40 Mais on en parlera.
00:41:42 - Oui, mais...
00:41:44 - Alors, on a
00:41:46 des exemples concrets.
00:41:48 En tant que chirologue, j'ai eu à soigner
00:41:50 pour des cancers à la prostate
00:41:52 qui étaient sous traitement hormonal,
00:41:54 à savoir plus aucune testostérone.
00:41:56 C'est pour des raisons de traitement,
00:41:58 c'est une castration chimique.
00:42:00 Et pourtant,
00:42:02 le lien affectif, émotionnel,
00:42:04 amoureux dans le couple,
00:42:06 avec tout ce qu'ils ont vécu depuis 30-40 ans,
00:42:08 était tellement fort
00:42:10 que pour aider le couple
00:42:12 à renouer quelque part
00:42:14 avec une vie sexuelle,
00:42:16 même s'il n'était pas parfait,
00:42:18 juste en donnant l'outil, à savoir
00:42:20 l'érection, le traitement pour l'érection,
00:42:22 sans donner de la testostérone,
00:42:24 donc zéro libido,
00:42:26 mais un désir toujours très très présent,
00:42:28 le couple a renoué
00:42:30 avec une sexualité active qui permettrait
00:42:32 notamment à Madame qui avait encore la libido
00:42:34 et à Monsieur de satisfaire son épouse,
00:42:36 même si elle n'avait plus ce besoin.
00:42:38 On a aussi les cas de situations dans lesquelles
00:42:40 il y a beaucoup de désir, mais qui finalement
00:42:42 n'arrivent pas à se concrétiser pour des tas de raisons
00:42:44 et on n'arrive pas à...
00:42:46 On peut avoir le désir,
00:42:48 le désir peut être très très présent,
00:42:50 même si la libido, à savoir ce besoin
00:42:52 physiologique, cette pulsion
00:42:54 n'est plus présente parce qu'elle a maladie, parce qu'elle hache...
00:42:56 - Oui, mais s'il n'y a plus du tout
00:42:58 de libido, de testostérone,
00:43:00 l'érection, elle est quand même
00:43:02 difficile, non ? - Ben justement,
00:43:04 on a un traitement, on sait que
00:43:06 l'érection c'est un phénomène vasculaire,
00:43:08 on a des traitements... - Oui c'est ça, c'est-à-dire que cet homme
00:43:10 qui avait du désir, vous lui avez donné
00:43:12 un produit... - Un traitement, voire une éjectable,
00:43:14 donc il avait une érection, donc du coup,
00:43:16 il n'y avait plus cette force motrice
00:43:18 impulsive qui l'obligeait à aller,
00:43:20 donc il n'était plus dans le besoin orgastique.
00:43:22 Son seul besoin, c'était de donner du plaisir
00:43:24 et de retrouver ce moment d'intimité.
00:43:26 Et que par une érection
00:43:28 pharmacologique, entièrement artificielle,
00:43:30 on a renoué avec
00:43:32 un érotisme, bon,
00:43:34 qui n'était pas top, mais qui
00:43:36 convenait aux deux partenaires. - Bien sûr.
00:43:38 C'est ça qui est nouveau quand même aussi depuis
00:43:40 1998, l'arrivée du Viagra,
00:43:42 c'est qu'aujourd'hui, pratiquement
00:43:44 tout homme qui a envie d'avoir une érection,
00:43:46 s'il n'a pas d'érection
00:43:48 "naturelle", il y a tout ce
00:43:50 qu'il faut pour que l'érection soit là quand même.
00:43:52 - On a des outils en comprimé,
00:43:54 ampoules injectables,
00:43:56 voire la chirurgie, on sait comment
00:43:58 donner une érection à un homme.
00:44:00 - C'est quand même bien
00:44:02 intéressant et important
00:44:04 de le signaler. Allez, on se retrouve
00:44:06 après les infos, vous venez nous parler de votre
00:44:08 désir, messieurs ou mesdames,
00:44:10 si vous avez envie de parler du manque de désir de votre
00:44:12 homme, vous pouvez également témoigner au 0
00:44:14 826 300 300.
00:44:16 Petite devinette du jour, quel est
00:44:18 le point commun, Vincent Huppertant,
00:44:20 entre un préservatif et une photocopieuse ?
00:44:22 Vous aurez la réponse
00:44:24 après les infos.
00:44:26 14h16,
00:44:28 Brigitte Laes, Sud Radio.
00:44:30 - Avec Vincent Huppertant, nous parlons
00:44:32 des hommes, de leur désir,
00:44:34 et puis on évoque aussi
00:44:36 la pénétration anale,
00:44:38 qui semble-t-il quand même plus fréquente
00:44:40 qu'il y a 20 ans, ça je crois
00:44:42 qu'on peut le dire, Vincent Huppertant.
00:44:44 - Ça c'est certain, il y a un changement de mentalité,
00:44:46 - Ça s'ouvre.
00:44:48 - Open mind,
00:44:50 - Pas cool mind.
00:44:52 - Dans un instant justement, on va avoir Amandine qui veut témoigner
00:44:54 sur ce sujet. Mais d'abord, je voudrais
00:44:56 la réponse à ma devinette, quel est le point commun
00:44:58 entre un préservatif et une photocopieuse ?
00:45:00 - Je vais donner
00:45:02 les réponses comme d'hab, mais je ne sais pas.
00:45:04 - Écoutez, pourtant c'est facile. Le préservatif,
00:45:06 ça interdit la reproduction.
00:45:08 Et la photocopieuse,
00:45:12 ça ? - Ça appelle mieux la reproduction.
00:45:14 - Et bien voilà. Donc vous connaissez
00:45:16 maintenant le point commun entre les deux.
00:45:18 - Bonjour Amandine.
00:45:20 - Bonjour Brigitte, bonjour Vincent.
00:45:22 - Bonjour Amandine. - Merci d'être là.
00:45:24 Et donc,
00:45:26 vous avez envie d'évoquer justement
00:45:28 l'homme pénétré. - Oui.
00:45:30 - Qui est donc votre homme,
00:45:32 en partie, enfin de temps en temps,
00:45:34 je ne sais pas. - C'est mon homme,
00:45:36 c'est Vincent.
00:45:38 C'est bien mon homme, d'ailleurs il est avec moi là justement.
00:45:40 - Bonjour Brigitte.
00:45:42 - Bonjour monsieur. - Bonjour.
00:45:44 - C'est intéressant d'intéresser un homme.
00:45:46 - Oui, c'est formidable, merci.
00:45:48 - Merci.
00:45:50 - Alors voilà, nous c'est une pratique
00:45:52 qu'on a mise en place
00:45:54 il y a tout juste un mois.
00:45:56 - Alors qu'est-ce
00:45:58 qui vous a donné l'idée ?
00:46:00 - Tout simplement, une de vos émissions.
00:46:02 - Une de mes émissions, oh ben voilà.
00:46:04 - J'ai entendu une de vos émissions,
00:46:06 - Merci Brigitte.
00:46:08 - Un homme est intervenu,
00:46:10 - Ouf, ouf, Clément, puisque je crois que c'est comme ça que vous vous appelez,
00:46:12 me dit merci. Ouf, je suis sauvée.
00:46:14 - Portez pas plainte.
00:46:16 - Enfin, enfin, grâce à vous.
00:46:18 - Non mais ça c'est intéressant
00:46:20 Vincent Hubertan, parce qu'on sait
00:46:22 que beaucoup de choses sexuellement
00:46:24 vont se faire parce qu'on en a
00:46:26 entendu parler ou qu'on a vu.
00:46:28 Moi je me souviens à l'époque,
00:46:30 ma grande époque, quand je tournais
00:46:32 des films pornos, j'ai eu des femmes qui me disaient
00:46:34 "Je vous ai vu faire une fellation,
00:46:36 j'ai osé faire une fellation." Alors c'était
00:46:38 il y a plus de 30 ans,
00:46:40 depuis les femmes n'ont plus besoin
00:46:42 de voir des fellations pour oser les faire.
00:46:44 Mais vous voyez comme quoi, parler
00:46:46 fait avancer les choses.
00:46:48 - Parce qu'on change les causes, ça permet
00:46:50 aux gens de sortir
00:46:52 du cadre très rigide,
00:46:54 notamment en matière de sexualité, un cadre extrêmement rigide,
00:46:56 on n'en parle pas, ça se fait pas, etc.
00:46:58 Et donc ça permet de tester.
00:47:00 Et après, évidemment, tester
00:47:02 ça n'implique pas l'obligation,
00:47:04 mais après ça permet une vertu d'esprit
00:47:06 donc qui permet de...
00:47:08 - Donc vous écoutez, on en parle,
00:47:10 je pense que c'était sans doute
00:47:12 dans l'émission avec Philippe Harlin
00:47:14 sur la sodomie, non ?
00:47:16 - Alors je ne me rappelle plus,
00:47:18 c'est juste que monsieur avait
00:47:20 pris la parole et avait parlé de l'amérose.
00:47:22 - Le fameux jouet.
00:47:24 - Oui,
00:47:26 le fameux jouet.
00:47:28 Et j'avais parlé du coup à mon conjoint,
00:47:30 en lui disant que
00:47:32 c'était quelque chose de formidable
00:47:34 pour lui à essayer.
00:47:36 On a commandé ce jouet, en fait on a commencé
00:47:38 comme ça, tout simplement.
00:47:40 Et finalement,
00:47:42 le mois dernier,
00:47:44 j'ai voulu essayer davantage.
00:47:46 Et donc,
00:47:52 on a commencé par
00:47:54 acheter le desjouet.
00:47:56 - Et elle a essayé.
00:47:58 - Et visiblement, ça vous a
00:48:02 non seulement plu à tous les deux, mais ça a créé
00:48:04 visiblement aussi une belle complicité,
00:48:06 il me semble.
00:48:08 - Alors oui, déjà la complicité effectivement
00:48:10 était bien présente et là,
00:48:12 elle a été suppliée, on parle énormément,
00:48:14 on a déjà de base pas de tabou.
00:48:16 Je lui avais fait part, moi,
00:48:18 de mon avis des desjouets,
00:48:20 ils étaient totalement d'accord, en confiance.
00:48:22 On a beaucoup parlé, la première fois
00:48:24 d'ailleurs où on faisait ce produit,
00:48:26 où j'ai essayé avec le god
00:48:28 le god qui est un sur,
00:48:30 il a beaucoup, beaucoup échangé pendant
00:48:32 le moment, ce qui nous a beaucoup
00:48:34 aidé, à savoir que chacun
00:48:36 des deux aime
00:48:38 la sensation, aime ce qu'il ressent,
00:48:40 aime ce qu'il fait,
00:48:42 et ça a été une explosion, vraiment.
00:48:44 Un truc de malade.
00:48:46 - Oui, c'est vrai, ça s'est
00:48:50 plutôt bien passé de deux côtés,
00:48:52 c'était assez surprenant.
00:48:54 - Mais est-ce que, parce que c'est souvent ce qu'on entend,
00:48:56 est-ce que finalement ça crée donc
00:48:58 une complicité et ça crée surtout
00:49:00 une... même si c'est
00:49:02 plutôt fantasmatique
00:49:04 et imaginaire que réel, ça crée
00:49:06 le sentiment qu'on comprend mieux
00:49:08 la sexualité de l'autre ?
00:49:10 - Complètement.
00:49:12 C'est justement ce qui est ressorti la toute première fois
00:49:14 où on a essayé, c'est-à-dire que
00:49:16 j'arrivais à visualiser,
00:49:18 à me mettre à sa place,
00:49:20 donc les rapports, et lui
00:49:22 à la mienne. Et il y avait des sensations
00:49:24 que moi-même,
00:49:26 je ne pouvais même pas imaginer
00:49:28 que cette pratique
00:49:30 me procurerait autant
00:49:32 de plaisir.
00:49:34 C'est-à-dire que moi, pendant que je
00:49:36 m'occupe de lui, je ne
00:49:38 prends aucune pénétration,
00:49:40 ni avec le doigt, ni avec aucun jouet,
00:49:42 et pourtant, mon Dieu,
00:49:44 je prends...
00:49:46 - Mais voyez, Amandine, c'est vraiment intéressant
00:49:48 votre témoignage à tous les deux,
00:49:50 parce que ça montre bien
00:49:52 que finalement, quand vous êtes en train de le prendre,
00:49:54 et de...
00:49:56 - Exactement.
00:49:58 - Même si c'est pourtant avec un jouet,
00:50:00 donc a priori, sur le plan
00:50:02 sensation, il n'y a rien
00:50:04 qui pourrait vous apporter
00:50:06 du plaisir. Mais ça, pourtant,
00:50:08 ça vous donne un plaisir intense, qui montre
00:50:10 bien la puissance de l'esprit
00:50:12 dans la sexualité humaine.
00:50:14 Moi, je trouve que c'est ça qu'il faut qu'on comprenne tous.
00:50:16 Notre sexualité, elle est
00:50:18 aussi...
00:50:20 La zone l'érogène la plus importante,
00:50:22 elle est dans le cerveau, quoi. - Complètement.
00:50:24 Et puis, bon, c'est vrai qu'on avait écrit...
00:50:26 Je pense que d'abord, le gothiqueur, pour moi,
00:50:28 a été le jouet
00:50:30 le plus intéressant,
00:50:32 parce que j'ai quand même le sentiment
00:50:34 visuellement parlant
00:50:36 d'avoir un pénis.
00:50:38 - Oui, vous vous êtes sentie
00:50:40 puissante. - D'avoir les mouvements...
00:50:42 C'est moi, voilà, qui,
00:50:44 avec le bassin, effectue les mouvements, et c'est...
00:50:46 Ah ouais, c'est une sensation
00:50:48 incroyable. Je me rappelle
00:50:50 d'ailleurs, l'histoire où on l'a fait pour la
00:50:52 première fois, je...
00:50:54 Je ne me souvenais pas, et j'ai découvert
00:50:56 de nouveaux plaisirs
00:50:58 me concernant, dont j'étais
00:51:00 au milieu de l'imaginaire.
00:51:02 C'était incroyable, et ça l'est toujours, d'ailleurs.
00:51:04 Et du coup...
00:51:06 - Et donc, juste pour comprendre,
00:51:08 pour nous et puis pour les auditeurs,
00:51:10 est-ce que, en décrivant
00:51:12 chacun son plaisir, est-ce que
00:51:14 vous trouvez qu'il y a des similitudes ?
00:51:16 - On... - Juste,
00:51:18 bien sûr, on n'est pas dans le corps de l'autre, mais est-ce que
00:51:20 vous avez l'impression que chacun, c'est
00:51:22 un peu, se transpose dans
00:51:24 le plaisir de l'autre ? - Complètement.
00:51:26 Oui, oui, oui. - Oui, et puis
00:51:28 avec la particularité d'avoir un plaisir
00:51:30 qui augmente quand on voit sa
00:51:32 partenaire, justement, en prendre,
00:51:34 et en rendant l'appareil, en fait,
00:51:36 elle va en prendre autant plus
00:51:38 de me voir en prendre, donc en fait, c'est
00:51:40 un peu l'escalade, et on en revient
00:51:42 à des nuits qui sont très longues.
00:51:44 - Donc, ça veut dire
00:51:46 qu'un, il y a de la complicité,
00:51:48 et après, une espèce de
00:51:50 résonance érotique, c'est-à-dire qu'un
00:51:52 qui a le plaisir, l'autre résonne, etc.,
00:51:54 une espèce de lien
00:51:56 érotique, en crécelle d'eau, qui fait
00:51:58 que ça s'amplifie, et vous sortez
00:52:00 des créneaux habituels, du plaisir
00:52:02 standard, vous avancez,
00:52:04 vous explorez des belles voies,
00:52:06 et finalement, c'est par un partage,
00:52:08 c'est que c'est pas un plaisir
00:52:10 de chaque, parce que c'est ça. - Non, du coup,
00:52:12 c'est que la notion de partage,
00:52:14 elle est quand même capitale, je crois,
00:52:16 en matière de sexualité, donc là, vous êtes la
00:52:18 survivante, c'est que, c'est vrai qu'on n'a pas
00:52:20 beaucoup d'études, chaque fois, les études
00:52:22 parlent l'homme et la femme, et je suis content
00:52:24 parce qu'on peut, par la complicité
00:52:26 de sentir soi-même,
00:52:28 et pouvoir transposer à l'autre exactement
00:52:30 ça, c'est fantastique. - Et donc,
00:52:32 Clément, vous,
00:52:34 on peut comprendre, parce que vous êtes
00:52:36 pénétré, donc vous avez des sensations
00:52:38 corporelles différentes qui peuvent augmenter
00:52:40 votre jouissance, mais je pense que ce qui a
00:52:42 augmenté encore la jouissance,
00:52:44 c'est le sentiment d'être passif,
00:52:46 et donc de pouvoir
00:52:48 vous projeter, et la question
00:52:50 que je vous pose, c'est, est-ce que, la fois d'après
00:52:52 quand vous avez pénétré votre femme et que vous lui avez
00:52:54 fait l'amour, est-ce que
00:52:56 en...
00:52:58 en crescendo, si je puis dire,
00:53:00 ça vous a donné plus de plaisir ?
00:53:02 - Euh...
00:53:04 Plus de plaisir en...
00:53:06 quand c'est moi qui m'occupe d'elle ? - Oui.
00:53:08 Ou en tout cas, est-ce que ça vous a
00:53:10 enfin, est-ce que vous avez remémoré
00:53:12 ce qu'elle vous avait fait, la fois où...
00:53:14 - Oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, tout à fait, tout à fait.
00:53:16 Ne serait-ce que
00:53:18 par rapport à une position
00:53:20 certaine qu'on avait... qu'on avait fait,
00:53:22 et on s'était retrouvés à faire la même
00:53:24 en fait, et c'est là où je m'étais dit
00:53:26 euh... je sais pas, ça me rappelle
00:53:28 celle-ci, et même avec
00:53:30 une autre position, justement,
00:53:32 je m'étais dit, tiens, celle-là,
00:53:34 pour moi,
00:53:36 en m'occupant d'elle,
00:53:38 elle était parfaite, et je lui ai proposé de refaire
00:53:40 la même, pour caler cette sensation que j'ai,
00:53:42 et en ayant refait cette
00:53:44 sensation, qui est rien de tel que la
00:53:46 l'Eurette, mais parce qu'on avait... on le faisait
00:53:48 debout, hein, à la base, c'était plus pratique pour nous,
00:53:50 et ben, du coup, avec
00:53:52 l'Eurette, elle s'est rendue compte que ce fait, elle préférait ça
00:53:54 que la première qu'on avait essayée.
00:53:56 Donc en fait, avec... en mettant
00:53:58 un peu à sa place, et elle à la mienne,
00:54:00 on arrive à... et en plus, comme on s'est... évidemment,
00:54:02 on est très bien, on a une très grande complicité,
00:54:04 on arrive à être force de proposition sur quelque chose
00:54:06 qu'elle pourrait facilement aimer, parce qu'on se met un peu
00:54:08 à sa place, c'est ça qui est assez...
00:54:10 assez réel, en fait.
00:54:12 - Ah, c'est extrêmement...
00:54:14 c'est extrêmement intéressant, ce que vous décrivez, parce que
00:54:16 finalement, voilà, c'est...
00:54:18 à la fois, vous êtes
00:54:20 complice, mais à la fois, vous êtes imaginatif,
00:54:22 vous proposez du nouveau, donc,
00:54:24 finalement, ça ne fait qu'accroître
00:54:26 votre complicité. - Ah ben oui.
00:54:28 C'est ce qui en a ressorti,
00:54:30 en tout cas, de l'expérience qu'on a vécue
00:54:32 la toute première fois,
00:54:34 c'est vraiment ce ressenti-là.
00:54:36 Déjà, moi, un plaisir nouveau
00:54:38 que j'ai découvert et qui me plaît
00:54:40 énormément, et...
00:54:42 - Un petit choc,
00:54:44 un petit choc, aussi, quand même, quelque part,
00:54:46 parce qu'on ne pensait pas prendre autant de plaisir
00:54:48 dans ce côté-là,
00:54:50 ça devait être que... Encore une fois, il y a peut-être cette approche
00:54:52 aussi de la recherche d'orgasme
00:54:54 posthyprostatique, à la base,
00:54:56 parce qu'on cherchait vraiment à essayer de la travailler,
00:54:58 et on n'avait pas trop
00:55:00 vraiment essayé,
00:55:02 et, ben, mine de rien, avec ce rapport
00:55:04 qu'on a eu maintenant,
00:55:06 j'ai eu l'occasion de la refaire, et j'avais l'impression
00:55:08 de sortir plus, du coup,
00:55:10 parce que, voilà, il y a déjà eu
00:55:12 quelque chose qui est passé à cet endroit-là, donc, du coup,
00:55:14 elle arrive plus facilement,
00:55:16 je suis maintenant plus certain d'atteindre
00:55:18 un jour, peut-être que je ne l'ai pas encore,
00:55:20 cet orgasme prostatique, parce que, justement, ça a déjà quelque chose...
00:55:22 - Mais moi, je connais parfaitement la zone
00:55:24 au doigt, j'arrive à trouver
00:55:26 - Ah, tu commences à bien me connaître.
00:55:28 - Oui, oui, mais
00:55:30 ça, c'est vrai qu'il faut le dire, on ne l'a pas dit
00:55:32 depuis le début, mais l'orgasme
00:55:34 prostatique, c'est pas forcément la première fois,
00:55:36 c'est aussi un apprentissage,
00:55:38 c'est un petit peu comme la femme Fontaine,
00:55:40 c'est pas forcément la première fois,
00:55:42 mais ça, c'est normal,
00:55:44 c'est une exploration de son corps
00:55:46 et de ses sensations,
00:55:48 parce que c'est aussi ça qui compte.
00:55:50 Mais voyez, ce que je peux vous dire,
00:55:52 Amandine et Clément, et ça, je peux vraiment
00:55:54 le certifier, lorsque,
00:55:56 dans un couple, sexuellement,
00:55:58 on découvre quelque chose de nouveau à deux,
00:56:00 ça cimente en profondeur
00:56:02 le couple,
00:56:04 et ça, c'est quand même quelque chose qui est très
00:56:06 important à dire, parce que
00:56:08 on ne parle pas
00:56:10 assez bien
00:56:12 de l'importance de la sexualité pour qu'un couple
00:56:14 dure et qu'un couple aille bien.
00:56:16 Et là, en l'occurrence,
00:56:18 on peut sans problème vous dire que vous en avez
00:56:20 largement, pour quelques années, à bien vous entendre.
00:56:22 - Ah oui !
00:56:24 - Et ça montre
00:56:26 aussi l'utilité de vulgariser,
00:56:28 de rassurer, comme cette émission,
00:56:30 Brigitte,
00:56:32 finalement,
00:56:34 en parlant avec bienveillance,
00:56:36 avec d'encouragement,
00:56:38 et rassurer les gens,
00:56:40 ça leur permet de se réinnover
00:56:42 dans la sexualité,
00:56:44 dans la rêve des états qu'ils n'auraient pas imaginés auparavant.
00:56:46 - Merci beaucoup, tous les deux,
00:56:48 d'avoir témoigné. Clément, pardon, je vous ai coupé,
00:56:50 allez-y. - Oui, non, non,
00:56:52 c'était justement pour remédier à ce que survenait
00:56:54 votre résultat, c'était justement,
00:56:56 si on devait rassurer les couples, on avait envie de leur dire
00:56:58 "Communiquez, vraiment communiquez,
00:57:00 dès que vous avez une envie, parlez-en à votre partenaire,
00:57:02 si elle est ouverte et que vous avez sa confiance,
00:57:04 il n'y aura aucun problème,
00:57:06 vous serez peut-être surpris."
00:57:08 - On en a parlé, nous, et c'est comme ça que, petit à petit,
00:57:10 on a fait ce cheminement,
00:57:12 et cheminement qu'on ne regrette absolument pas,
00:57:14 c'est une expérience à vivre, vraiment.
00:57:16 - Alors communiquez,
00:57:18 et niquez, et tout sera par rapport.
00:57:20 - Et voilà, c'est communiquer !
00:57:22 - Merci, merci beaucoup à tous les deux.
00:57:24 Vincent, on fait une petite pause,
00:57:26 on se retrouve dans un instant.
00:57:28 14h16, Brigitte Laé, Sud Radio.
00:57:30 - Et nous continuons avec
00:57:32 Vincent Hupertan à évoquer
00:57:34 le désir masculin, vous êtes urologue,
00:57:36 sexologue, auteur de l'Encyclopédie Nice
00:57:38 aux éditions Le Duc, et on retrouve
00:57:40 Frédéric, bonjour Frédéric.
00:57:42 - Oui, bonjour Brigitte, bonjour Vincent.
00:57:44 - Bonjour Frédéric.
00:57:46 - Et bien, on continue sur le plaisir prostatique, je crois,
00:57:48 Frédéric. - Alors, voilà,
00:57:50 pour ma part,
00:57:52 je n'ai pas trouvé d'intérêt
00:57:54 particulier.
00:57:56 Donc j'ai essayé, enfin, plusieurs fois,
00:57:58 oui, avec ma
00:58:00 première compagne, qui peut-être n'avait
00:58:02 pas cette expérience où on a essayé,
00:58:04 bon, mais je n'ai pas eu de plaisir particulier.
00:58:06 Autant au péril,
00:58:08 mais oui, c'est très agréable.
00:58:10 Mais arriver à un massage
00:58:12 prostatique n'a pas un effet,
00:58:14 comme j'ai entendu dire.
00:58:16 - Ben, ça peut même être
00:58:18 dérangeant, ça peut même
00:58:20 être désagréable,
00:58:22 ça dépend de la manière dont
00:58:24 on va le ressentir.
00:58:26 Alors après, il y a à la fois
00:58:28 en effet,
00:58:30 comment c'est fait, mais il y a aussi
00:58:32 comment on le ressent,
00:58:34 et comme on sait, on en a suffisamment
00:58:36 parlé depuis 14 heures,
00:58:38 à quel point nos sensations,
00:58:40 elles sont aussi dirigées par notre
00:58:42 tête.
00:58:44 - C'est l'essentiel,
00:58:46 si là, il y a une question de réceptivité,
00:58:48 si on n'est pas réceptif, voilà,
00:58:50 ça sert à rien.
00:58:52 - Oui, voilà, j'étais pas parti,
00:58:54 j'étais pas délégatif, moi, avec ma première compagne,
00:58:56 je n'avais peut-être pas l'expérience,
00:58:58 maintenant, je suis avec quelqu'un qui
00:59:00 a plus d'expérience qu'on en a parlé à ce niveau-là,
00:59:02 on a essayé deux, trois fois,
00:59:04 et ben, il n'y a pas eu
00:59:06 de sensation.
00:59:08 - Ben, c'est pas votre truc, et puis c'est tout.
00:59:10 - C'est tout, donc on passe à autre chose.
00:59:12 Par rapport au désir,
00:59:14 oui, j'en ai beaucoup.
00:59:16 Maintenant, à mon âge, une cinquantaine d'années,
00:59:18 c'est un peu plus... c'est moins qu'avant, on va dire,
00:59:20 plus comme à 20-25 ans,
00:59:22 mais là-dessus,
00:59:24 j'ai toujours éprouvé,
00:59:26 même avec la compagne avec qui je suis resté 30 ans,
00:59:28 au bout de 30 ans,
00:59:30 à partir du moment
00:59:32 où je sentais sa peau à côté de moi,
00:59:34 ça montait, quoi, voilà.
00:59:36 - Qu'est-ce qui montait, je ne comprends pas, V.F.Gréff ?
00:59:38 - Le désir, le désir.
00:59:40 - D'accord, d'accord, d'accord.
00:59:42 Oui, oui, mais de toute façon,
00:59:44 vous avez une sexualité qui évolue aussi
00:59:46 avec le temps, hein, donc...
00:59:48 - Heureusement, d'ailleurs,
00:59:50 heureusement que 20, 40, 60,
00:59:52 80, qu'à 80,
00:59:54 on ne se projette pas dans la sexualité du temps,
00:59:56 parce que sinon, on serait
00:59:58 mal à l'aise.
01:00:00 Il y a quelque chose qui change, ce qu'on appelle
01:00:02 le filtre sexuel.
01:00:04 C'est-à-dire qu'on est adapté, on évolue,
01:00:06 on évolue avec l'expérience,
01:00:08 avec l'âge, c'est une très bonne chose.
01:00:10 - Oui, oui, certes,
01:00:12 mais moi, j'ai ressenti
01:00:14 une baisse vraiment,
01:00:16 il y a un an ou deux,
01:00:18 donc à 49, 50 ans,
01:00:20 j'ai eu, je ne sais pas, un problème érectile,
01:00:22 je pense, mais bon, j'ai été consulter
01:00:24 tout ça, il n'y avait rien sur le plan
01:00:26 médical.
01:00:28 Et donc, oui,
01:00:30 en gros, j'avais moins d'érection.
01:00:32 Et voilà, quoi.
01:00:34 Sinon, jusqu'à
01:00:36 cet âge-là,
01:00:38 j'ai toujours été très, très
01:00:40 demandeur, on va dire.
01:00:42 - Il faut savoir que
01:00:44 on mélange souvent désir,
01:00:46 érection, etc.
01:00:48 Que
01:00:50 les examens,
01:00:52 ce qu'on peut explorer aujourd'hui,
01:00:54 ça reste quand même très limité. On a la
01:00:56 testostérone, et puis, c'est à peu près tout.
01:00:58 Parce que l'examen de type
01:01:00 Doppler, ça, c'est
01:01:02 peu contributif dans la plupart
01:01:04 des cas, donc on ne dit pas
01:01:06 que c'est normal, on dit qu'avec les mains
01:01:08 des gens, on n'a pas vu ce qui se passe.
01:01:10 C'est qu'il y a une altération,
01:01:12 une dégradation vasculaire.
01:01:14 Deuxièmement,
01:01:16 beaucoup d'hommes, à partir du moment où l'érection
01:01:18 qui avant était facile,
01:01:20 elle est en contrôle,
01:01:22 aucune difficulté, dès qu'ils ressentent
01:01:24 des troubles, des problèmes,
01:01:26 qu'est-ce qu'ils perdent ? C'est la confiance.
01:01:28 Et l'homme qui rentre dans une
01:01:30 perte de confiance chronique, il va faire quoi ?
01:01:32 Il va être dans l'évitement. Quoi de plus simple
01:01:34 qu'avoir moins de désir ? C'est-à-dire
01:01:36 que j'ai pas de désir, mais en fait, c'est
01:01:38 faux. C'est que juste on se protège
01:01:40 quelque part sur les échecs à répétition.
01:01:42 Et dans ces cas-là, on a
01:01:44 des solutions qui existent.
01:01:46 Bien sûr, il faut faire un bilan
01:01:48 standard, que je suppose
01:01:50 ce qui a été fait, et que si c'est le cas,
01:01:52 on a des traitements qui permettent
01:01:54 naturellement de retrouver une érection,
01:01:56 et que ça permet, en tout cas dans le majeur
01:01:58 des cas, de retrouver cette miaque,
01:02:00 cette envie, ce désir, qui finalement n'était pas
01:02:02 du tout que c'était un faux, c'était une espèce
01:02:04 d'alibi, un protecteur du moi
01:02:06 contre les échecs.
01:02:08 - J'ai pas encore
01:02:10 essayé le médicament.
01:02:12 - Ben voilà.
01:02:14 - Mon médecin
01:02:16 m'en a proposé, mais j'ai pas encore osé, parce que
01:02:18 c'est revenu. Alors, bien sûr,
01:02:20 comme je considère qu'à 50 ans, c'est un peu
01:02:22 moins qu'à 20, qu'à 30 ans, on va dire
01:02:24 ou même à 40, voilà, j'ai pas
01:02:26 encore voulu, osé, essayé.
01:02:28 - Frédéric, c'est sûr qu'à
01:02:30 20 ans,
01:02:32 l'érection, elle est pratiquement
01:02:34 immédiate et très fréquente,
01:02:36 je ne sais plus combien de fois par jour, enfin bon.
01:02:38 - Oui. - 50 ans, c'est vrai
01:02:40 que c'est moins le cas, mais en principe,
01:02:42 50 ans, surtout si vous avez été
01:02:44 sexuellement plutôt actif, il n'y a aucune raison que ça
01:02:46 aille moins bien. - Il n'y a pas besoin. - Donc, il est fort
01:02:48 probable que vous avez traversé une petite période
01:02:50 où vous aviez peut-être beaucoup de soucis
01:02:52 ou une petite déprime, on ne sait pas, qui a
01:02:54 donc peut-être provoqué une petite baisse.
01:02:56 Il ne faut pas rester
01:02:58 sur cette idée, je pense que normalement
01:03:00 à votre âge, et compte tenu de votre parcours,
01:03:02 je pense qu'il n'y a pas d'inquiétude
01:03:04 à avoir.
01:03:06 - Non, oui, ça ne me perturbait pas
01:03:08 plus que ça. Enfin, sur le moment, si,
01:03:10 pendant ces quelques semaines, mois,
01:03:12 ça m'est arrivé, j'étais un peu,
01:03:14 voilà, même ma compagne
01:03:16 me disait "mais c'est quoi ton problème ?"
01:03:18 Bon, parce que comme j'étais très demandeur
01:03:20 et outre,
01:03:22 elle trouvait ça bizarre, donc
01:03:24 voilà. - Mais si vous voyez qu'il y a
01:03:26 à nouveau une petite baisse,
01:03:28 faites-vous un peu aider par des
01:03:30 pilules, ça vous redonnera
01:03:32 confiance et vous repartirez ? - Il faut
01:03:34 s'aider en consultant
01:03:36 pour une approche plus
01:03:38 globale qui va de
01:03:40 médical à non médical.
01:03:42 - D'accord, je vais essayer comme ça.
01:03:44 Par contre, j'aurais une autre question, si
01:03:46 c'est possible. - Bien sûr, Frédéric, ça va
01:03:48 être possible dans un instant, on va faire une petite
01:03:50 pause, parce que c'est le moment de la pause,
01:03:52 et puis tout de suite après, vous pourrez poser la question
01:03:54 à Vincent Huppertant.
01:03:56 www.vintrosmettre.fr, le plus grand site
01:03:58 de webcams live réservé aux adultes.
01:04:00 14h-16h,
01:04:02 Brigitte Lae, Sud Radio.
01:04:04 - Alors dans un instant, ce sera le
01:04:06 Love Conseil, je vous parlerai
01:04:08 de la taille du pénis, ce sera un secret
01:04:10 qu'il faudra peut-être vérifier, mais d'abord, c'est Frédéric
01:04:12 qui a une question à vous poser,
01:04:14 Vincent Huppertant. Frédéric, allez-y,
01:04:16 Vincent vous écoute. - Oui, voilà, alors
01:04:18 il se trouve que depuis quelques temps,
01:04:20 quand je vais à la selle,
01:04:22 et que, on va dire, vulgairement je pousse,
01:04:24 et j'ai du liquide séminal
01:04:26 qui sort de mon sexe.
01:04:28 - Alors, c'est une situation
01:04:30 très fréquente, d'ailleurs,
01:04:32 il y a beaucoup d'hommes qui notent ça,
01:04:34 on sait que la vésicule séminal
01:04:36 est en contact avec le rectum.
01:04:38 Que s'il y a moins
01:04:40 d'éjaculat, donc la prostate
01:04:42 continue à travailler, les vésicules séminales
01:04:44 produisent, donc on va voir les vésicules séminales
01:04:46 qui sont remplies, qui débordent.
01:04:48 Or, au moment
01:04:50 de l'exonération, il y a une pression abdominale,
01:04:52 et que ça peut appuyer, donc ça peut créer
01:04:54 une émission passive.
01:04:56 Donc il n'y a pas d'orgasme, il n'y a pas de plaisir,
01:04:58 ça perturbe beaucoup d'hommes, parce que
01:05:00 qu'est-ce qui se passe ? Mais tout simplement, il y a
01:05:02 de l'éjaculat, donc de la pression de la vésicule séminale
01:05:04 avec de l'équipe séminal
01:05:06 qui sort passivement par le rectum.
01:05:08 C'est tout à fait banal, c'est tout à fait normal.
01:05:10 Mais ça montre que peut-être il y a moins
01:05:12 d'éjaculation active.
01:05:14 - Oui, peut-être, oui.
01:05:16 Oui, oui, l'éjaculation a baissé.
01:05:18 - Voilà.
01:05:20 - Pour que je comprenne bien et que tout le monde
01:05:22 comprenne bien, ça veut dire que, sans doute,
01:05:24 Frédéric, vous faites moins l'amour,
01:05:26 donc vous avez moins de masturbation,
01:05:28 et donc il y a une sorte de
01:05:30 surplus qui, au moment de la selle,
01:05:32 comme vous poussez, ça sort.
01:05:34 - Exact. - D'accord.
01:05:36 Merci beaucoup, alors.
01:05:38 - Donc il suffirait de vous masturber un peu
01:05:40 plus souvent, et puis vous auriez
01:05:42 moins de liquide séminal
01:05:44 qui sort, mais en même temps, ça n'a aucune espèce
01:05:46 d'importance, donc ça va bien.
01:05:48 - Je repasse à deux, trois fois par jour, alors.
01:05:50 - Ah !
01:05:52 Ça dépend du rythme actuel.
01:05:54 - Bon, une moyenne d'une fois, voilà.
01:05:56 - Oui, oui, mais en même temps, ça n'a aucune importance.
01:05:58 - Donc, la parvalore pathologique.
01:06:00 - D'accord. Impeccable, alors.
01:06:02 Merci beaucoup. - Vous voilà rassuré.
01:06:04 - Bonne continuation, au revoir.
01:06:06 - Merci Frédéric, merci beaucoup.
01:06:08 Je pense que c'est en effet une question
01:06:10 qui peut-être aurait pu être posée par beaucoup de gens
01:06:12 qui nous écoutent, donc c'est une réponse tout à fait utile.
01:06:14 - Exact. C'est une question très fréquente,
01:06:16 d'ailleurs, cette émissions passives,
01:06:18 qu'est-ce qui se passe, parce qu'ils
01:06:20 croient qu'ils ont des maladies,
01:06:22 qu'ils ont une infection, qu'ils ont la pause date,
01:06:24 voilà, et tout simplement, c'est lié
01:06:26 à une pression mécanique
01:06:28 sur les vesicules séminales.
01:06:30 - Je crois qu'on a bien compris. Alors, Vincent Hupertan,
01:06:32 voilà le Love Conseil du jour.
01:06:34 Un secret à vérifier, parce que c'est vrai
01:06:36 que la taille du sexe masculin, ça reste
01:06:38 une question importante. Combien de femmes
01:06:40 sont surprises au moment de se retrouver
01:06:42 au lit avec un homme ?
01:06:44 - C'est pas toujours simple de savoir
01:06:46 quelle sera la taille du pénis de son
01:06:48 futur amant. Est-ce qu'il sera bien
01:06:50 monté, mal monté ?
01:06:52 Alors, comment savoir avant ?
01:06:54 Bon, il y avait une théorie sur la taille
01:06:56 du nez, je confirme, elle est totalement
01:06:58 fausse, vous êtes d'accord.
01:07:00 Alors, moi j'ai une petite
01:07:02 astuce, mais c'est pas très simple.
01:07:04 En effet, souvent le thème astral
01:07:06 peut être révélateur, mais pour ça, il faut être
01:07:08 non seulement astrologue, et puis ensuite
01:07:10 il faut demander le thème d'un homme avant de se mettre
01:07:12 au lit avec lui, donc c'est pas très facile.
01:07:14 Donc,
01:07:16 bon, c'est pas tellement facile non plus.
01:07:18 Mais, il y a un autre secret
01:07:20 dont parle une sexologue américaine
01:07:22 qui a priori à qui on peut faire
01:07:24 confiance. Alors, j'avoue que ça me semble
01:07:26 assez crédible, mais je n'ai pas vérifié.
01:07:28 Donc, je vous la donne,
01:07:30 Vincent Huperton, vous me direz ce que vous en pensez.
01:07:32 Il semblerait que la distance comprise
01:07:34 entre l'extrémité de l'index
01:07:36 et la base de la paume de la main
01:07:38 correspondrait à peu près à la longueur
01:07:40 du sexe en érection.
01:07:42 Voilà, donc c'est à vérifier.
01:07:44 En attendant, ça va rendre les trajets
01:07:46 dans les transports en commun plus intéressants,
01:07:48 non ? On va pouvoir regarder la main des hommes
01:07:50 et puis on va pouvoir essayer
01:07:52 d'en deviner la taille de leur pénis.
01:07:54 Enfin bon, bref.
01:07:56 Qu'est-ce que vous en pensez ?
01:07:58 - Je crois que pour
01:08:00 la majorité, c'est pas silencieuse,
01:08:02 mais la majorité qui est dans la moyenne, ça peut correspondre.
01:08:04 Ce qui intéresse, c'est les cas extrêmes.
01:08:06 Et je pense que le problème, c'est pas
01:08:08 l'homme standard, c'est que les cas extrêmes,
01:08:10 je crois pas que ce type de
01:08:12 calcul peut être
01:08:14 révélateur, peut être fiable.
01:08:16 Ce qui intéresse, c'est plutôt les
01:08:18 micros. La question est
01:08:20 - Oui, oui, alors ce serait des hommes qui ont des toutes petites mains
01:08:22 - Voilà - Ce n'est pas très crédible.
01:08:24 - Voilà, donc je pense que c'est pas très crédible
01:08:26 pour ces cas précis, donc voilà.
01:08:28 - Voilà, mais bon, peut-être qu'il y a
01:08:30 peut-être un petit lien à
01:08:32 enfin je sais pas, enfin bon, moi ça m'avait amusé
01:08:34 de faire ce Love Conseil parce que bon, il faut
01:08:36 parler du pénis aujourd'hui. Bon, en tout cas
01:08:38 ce que j'ai envie de dire pour conclure, finalement
01:08:40 ce qui est important, c'est pas tellement la taille, c'est la manière
01:08:42 dont il s'en sert. - C'est exact, c'est exact.
01:08:44 - On est d'accord. - On est tout à fait d'accord. - Et là, je trouve que c'est
01:08:46 assez intéressant. Quand vous regardez les mains
01:08:48 de quelqu'un, que ce soit un homme ou une femme d'ailleurs,
01:08:50 vous voyez s'il y a de la sensualité
01:08:52 dans la manière de bouger les mains, ou
01:08:54 si finalement ça a l'air d'être un peu gauche
01:08:56 et... ça c'est
01:08:58 quand même assez juste. - Voilà,
01:09:00 ça et là... - Vous savez, il y a des hommes qui parlent
01:09:02 beaucoup avec leurs mains, c'est souvent des éjaculateurs
01:09:04 fréquentes. - Ben c'est
01:09:06 des hommes qui sont très en mode
01:09:08 adrénaline, excitation, donc forcément il y a
01:09:10 une excitation au quotidien,
01:09:12 il y a une excitation aussi au lit, donc c'est la même chose.
01:09:14 - Oui, oui. Alors je vois là,
01:09:16 vous cachez vos mains sur vos bras. - Ah, le vojoca, le vojoca.
01:09:18 Je vais plus bouger les mains.
01:09:22 - Oui, oui, oui. Regardez
01:09:24 les mains des gens
01:09:26 qui sont à la télévision.
01:09:28 En tout cas, ça peut être amusant
01:09:30 de s'amuser comme ça
01:09:32 et essayer de deviner, bon, ça n'arrête...
01:09:34 - Après, la plupart
01:09:36 parlaient que c'était des bons amants.
01:09:38 Ils parlaient. - La plupart de...
01:09:40 - Ben des animateurs qui parlent beaucoup
01:09:42 avec les mains. - Ah oui, d'accord.
01:09:44 - Il y a un certain nombre, donc ils sont à la même gesticulation,
01:09:46 très symétriques.
01:09:48 - Oui, je...
01:09:50 Enfin, faudrait-il encore s'entendre sur ce qu'est
01:09:52 un bon amant. N'est-ce pas Pierre ?
01:09:54 Bonjour Pierre. - Bonjour Péline, bonjour
01:09:56 Vincent. - Bonjour Pierre. - J'ai envie de vous voir.
01:09:58 - Merci Pierre.
01:10:00 Je vois qu'on vous amuse beaucoup, c'est tant mieux.
01:10:02 - Mais du coup, j'étais en voiture,
01:10:04 je me suis pris, j'avais un mètre dans la main,
01:10:06 du coup j'ai mesuré. - Et alors ?
01:10:08 - Et ben écoutez, moi je fais
01:10:10 17 centimètres de sexe
01:10:12 et ma main fait 18. - Ah ben voyez
01:10:14 que c'est juste alors, hein ? - Voilà.
01:10:16 - On avance ! - Ça va, ça va bien
01:10:18 faire rire. - Donc, en tout cas, vous n'êtes pas
01:10:20 un micro, hein, donc... - Voilà, tout à fait.
01:10:22 - Non, c'est nous
01:10:24 qui sommes devant un micro.
01:10:26 - Ben écoutez,
01:10:28 au moins on s'amuse, hein.
01:10:30 - Voilà. - Alors, je
01:10:32 vous en prie, allez-y, on vous écoute.
01:10:34 - Alors, les...
01:10:36 Alors, pour les...
01:10:38 Juste pour revenir du coup sur
01:10:40 le désir masculin,
01:10:42 donc moi c'est des choses que j'ai déjà testées avec
01:10:44 ma compagne, parce que du coup elle avait acheté des
01:10:46 godes, quoi, du coup.
01:10:48 Alors au départ, moi j'étais
01:10:50 vraiment contre.
01:10:52 Donc là,
01:10:54 ça fait un peu plus de six ans que je suis avec elle.
01:10:56 Ça a mis beaucoup, beaucoup de temps, parce que voilà,
01:10:58 moi j'ai quand même une histoire très,
01:11:00 très, très religieuse, de tout mon
01:11:02 passé, donc c'était
01:11:04 un petit peu compliqué. Et puis un jour, j'ai quand même
01:11:06 dit "ben écoute, pourquoi pas ?"
01:11:08 Et du coup, j'ai testé.
01:11:10 Et c'est vrai que le
01:11:12 ressenti est très différent que
01:11:14 lorsque on fait nous-mêmes une pénétration.
01:11:16 Là, c'est, voilà, on se fait pénétrer
01:11:18 puis c'est vraiment un axe de confiance total
01:11:20 dans son ou sa partenaire.
01:11:22 Maintenant, c'est pas une chose
01:11:24 que je vais faire régulièrement, parce que c'est
01:11:26 pas mon truc entre guillemets.
01:11:28 Par contre, c'est vrai que des fois,
01:11:30 l'envie est là.
01:11:32 Voilà. Et là du coup, ça peut être
01:11:34 un doigt ou ça peut être vraiment un objet
01:11:36 visuel.
01:11:38 Enfin, du moins, c'est un
01:11:40 objet, quoi, du gode ou des choses comme ça.
01:11:42 Voilà. Mais ça reste très
01:11:44 sexuelle. Mais c'est vraiment, il y a des
01:11:46 fois, j'en ai vraiment... Et du coup,
01:11:48 comme elle est très, très joueuse,
01:11:50 elle s'en triche pas, quoi.
01:11:52 - Oui, oui, mais voyez,
01:11:54 il y a deux choses que vous dites qui sont très intéressantes.
01:11:56 La première, c'est que, en effet,
01:11:58 notre culture,
01:12:00 elle joue un rôle
01:12:02 important dans nos désirs.
01:12:04 Et ça, je crois que c'est aussi quelque chose
01:12:06 qu'il faut comprendre.
01:12:08 Et il n'y a pas après...
01:12:10 On va passer au-dessus
01:12:12 ou on va la respecter. Chacun fait
01:12:14 ce qu'il veut et ce qu'il peut.
01:12:16 Et puis ensuite, vous le dites bien,
01:12:18 c'est un truc différent, de temps en temps,
01:12:20 pourquoi pas, mais c'est
01:12:22 pas non plus
01:12:24 une case qu'il faut absolument cocher à chaque fois.
01:12:26 - C'est ça. C'est exactement ça.
01:12:28 C'est vrai que c'est quelque chose que je fais
01:12:30 très, très rarement. Mais voilà, il y a des fois,
01:12:32 j'ai cette envie-là. Et
01:12:34 du coup, on le fait, quoi.
01:12:36 Mais c'est pas quelque chose qu'on va
01:12:38 faire couramment. Comme vous dites,
01:12:40 c'est pas une case qu'on va cocher, quoi. C'est
01:12:42 une envie qui peut être là à un moment donné.
01:12:44 - Mais est-ce que vous avez du plaisir ?
01:12:46 - La question est sensible.
01:12:48 - Alors, la première fois, je dirais
01:12:50 pas spécialement, parce que c'est plus à la découverte.
01:12:52 Maintenant,
01:12:54 dire que j'ai du plaisir
01:12:56 à chaque fois, non. Maintenant,
01:12:58 je dirais que c'est quelque chose de surprenant.
01:13:00 Voilà, c'est quelque chose
01:13:02 qui se passe en soi et qui fait
01:13:04 que tout d'un coup, on se ressent un petit peu différemment.
01:13:06 Je veux pas dire que je vais me sentir femme,
01:13:08 parce que c'est pas le cas du tout, mais c'est
01:13:10 une autre source de plaisir.
01:13:12 - En fait, on voit bien que là, encore
01:13:14 une fois, et ça revient un petit peu à ce qu'on disait avec
01:13:16 Amantine et Clément, en fait là, c'est plus
01:13:18 dans l'imaginaire
01:13:20 psychique
01:13:22 que ça se passe. - Oui, c'est ça.
01:13:24 - C'est-à-dire que tout d'un coup, vous êtes soumis
01:13:26 à votre partenaire, vous lui
01:13:28 accordez
01:13:30 cette puissance,
01:13:32 et vous inversez
01:13:34 un peu les rôles, et quelque part,
01:13:36 c'est là que ça se joue. - Voilà.
01:13:38 Et pour autant, je dirais pas le faire avec Aïm, parce que
01:13:40 je me sens pas du tout
01:13:42 bi ni homo.
01:13:44 Ma compagne, elle est vraiment bi,
01:13:46 donc elle a aucun problème avec ça. Moi, c'est pas
01:13:48 mon cas, mais je pense qu'encore une fois, c'est vraiment lié à mon
01:13:50 espoir. Par contre, le faire
01:13:52 avec ma partenaire, ça me dérange pas. - Et peut-être que vous
01:13:54 ne le feriez pas avec une autre partenaire,
01:13:56 d'ailleurs. - Ah, c'est probable.
01:13:58 C'est probable, oui. Parce que là, j'ai vraiment confiance en elle,
01:14:00 et c'est quelque chose... On a vraiment cette complicité
01:14:02 entre nous, qui fait qu'on peut le faire. - Et donc
01:14:04 là, c'est presque parce que vous
01:14:06 lui donnez quelque chose, que vous
01:14:08 en retirez quelque chose de positif.
01:14:10 - Certainement.
01:14:12 C'est vrai que, comme vous le disiez, je ne me ferais pas le faire
01:14:14 avec une autre, mais
01:14:16 avec elle, c'est un peu différent.
01:14:18 Enfin, c'est différent. - Donc, on peut
01:14:20 résumer que vous êtes dans la complicité et le partage
01:14:22 avec elle. - Ah oui, totalement.
01:14:24 Totalement, oui.
01:14:26 Oui, c'est... D'ailleurs, c'est justement
01:14:28 à cause de cette complicité-là
01:14:30 que j'ai pu en arriver là.
01:14:32 Sinon, je pense qu'avec mon histoire, non, j'aurais
01:14:34 jamais, jamais, jamais fait le pas.
01:14:36 - Oui, oui, et il est certain que le fait que
01:14:38 vous ayez accepté de
01:14:40 vous offrir à elle, pour utiliser un terme
01:14:42 qui correspond bien, a certainement
01:14:44 renforcé aussi
01:14:46 votre amour tous les deux et votre complicité.
01:14:48 Et donc, c'est
01:14:50 un partage, quoi. On en revient à ça.
01:14:52 - C'est tout à fait.
01:14:54 C'est ça.
01:14:56 - Eh bien, merci. Oui, je vous en prie.
01:14:58 Allez-y, Pierre. Allez-y. - Il y a aussi une autre
01:15:00 question sur lequel...
01:15:02 Oui, voilà, sur les érections.
01:15:04 Le fait que l'érection soit
01:15:06 soumise au désir ou pas.
01:15:08 C'est aussi, si je me souviens bien, un des thèmes.
01:15:10 A moins que je me trompe.
01:15:12 - Non, non, pas du tout. - Non, non, pas du tout.
01:15:14 C'est vrai qu'en fait, là, l'érection,
01:15:16 n'est pas systématiquement
01:15:18 soumise au désir.
01:15:20 Le fait d'avoir une érection
01:15:22 ne veut pas dire qu'on va vouloir obligatoirement
01:15:24 avoir du désir ou aller plus loin.
01:15:26 - Et ce n'est pas parce que vous avez
01:15:28 une érection que vous avez forcément du désir
01:15:30 non plus. - C'est exactement ça.
01:15:32 Pour le coup, j'ai une anecdote pour ça.
01:15:34 En fait, j'ai été marié avec une première compagne
01:15:36 avant de rencontrer ma compagne
01:15:38 avec elle. Et c'est vrai que j'aimais bien, le soir,
01:15:40 me coucher contre elle.
01:15:42 On appelle ça en cuillère.
01:15:44 Voilà, c'est ça. Et
01:15:46 systématiquement, dès que je me couchais contre elle,
01:15:48 j'avais une érection. Et j'avais beaucoup, beaucoup de mal
01:15:50 à lui faire comprendre que ce n'est pas parce que j'ai une érection
01:15:52 que j'ai envie d'y sauter dessus. Du coup, j'ai été obligé de me mettre
01:15:54 un peu de trois quarts pour ne pas
01:15:56 qu'elle sente mon pénis contre elle.
01:15:58 - Oui, c'est dommage. - Voilà. - C'est dommage.
01:16:00 Et ça, c'est vraiment quelque chose
01:16:02 que les femmes doivent entendre.
01:16:04 Vous avez souvent des érections,
01:16:06 parfois même totalement incontrôlées.
01:16:08 - Tout à fait. - Et on n'est pas obligé
01:16:10 de les utiliser. On peut...
01:16:12 - C'est exactement ça. - Je dis,
01:16:14 parfois, l'érection, c'est un mécanisme
01:16:16 complètement involontaire. Donc, c'est
01:16:18 quelque part, c'est notre cerveau émotionnel,
01:16:20 c'est notre cerveau primaire animal qui déclenche
01:16:22 une érection. Aller, après,
01:16:24 franchir le pas, aller vers un rapport,
01:16:26 c'est quelque chose qui est beaucoup plus éduqué,
01:16:28 cognitif, volontaire ou pas.
01:16:30 Mais l'érection,
01:16:32 elle est tout comme la panne.
01:16:34 L'érection et la panne sont
01:16:36 les deux involontaires.
01:16:38 C'est l'envie de... Enfin, il y a
01:16:40 une réaction
01:16:42 du corps
01:16:44 stimulée ou la crainte, les deux
01:16:46 sont involontaires. Faire quelque chose
01:16:48 avec, le sens qu'on va donner à l'érection
01:16:50 ou à la panne, ça dépend aussi du contexte,
01:16:52 de moi-même, de mon équation et du partenaire.
01:16:54 - Tout à fait. - Eh bien, merci,
01:16:56 Pierre, de ce témoignage. Merci beaucoup.
01:16:58 - Avec plaisir. - Et puis, on a
01:17:00 vérifié mon secret, hein,
01:17:02 grâce à Pierre. - Un centimètre près.
01:17:04 Un centimètre près.
01:17:06 - Ah bah, oui, mais... - Bah, c'est...
01:17:08 - Ah bah, quand même, un centimètre près,
01:17:10 ça vaut le coup quand même de vérifier.
01:17:12 - Donc, c'est des grands mains aussi, hein.
01:17:14 - Merci, Pierre. On fait une petite pause
01:17:16 et c'est Victor qui va conclure avec nous dans un instant.
01:17:18 - 4.fr,
01:17:20 le plus grand site de webcam live
01:17:22 réservé aux adultes.
01:17:24 - 14h-16h,
01:17:26 Brigitte Laé, Sud Radio.
01:17:28 - Vincent Hupertin est avec nous.
01:17:30 Vous êtes urologue, sexologue, et je crois
01:17:32 qu'on a bien avancé, hein, aujourd'hui.
01:17:34 On a bien avancé sur la
01:17:36 sexualité masculine. Je suis sûre
01:17:38 que tout le monde a appris des choses grâce à vous.
01:17:40 - C'est intéressant parce qu'on a abordé les différents
01:17:42 sujets. Le plaisir masculin
01:17:44 anal, l'érection, la postate,
01:17:46 le désir. Donc, c'est vraiment
01:17:48 un melting-pot de tout ce qui
01:17:50 concerne la sexualité de l'homme
01:17:52 de tous les âges. Donc, c'est bien parce qu'on arrive à faire de l'éducation.
01:17:54 - Moi, je trouve ça formidable parce que
01:17:56 quand j'ai commencé ma vie
01:17:58 sexuelle, j'avais un peu l'impression qu'un homme
01:18:00 c'était une machine qui
01:18:02 marchait tout seul. En fait, non, c'est bien plus
01:18:04 complexe que ça. - C'est sensible, c'est fragile.
01:18:06 D'ailleurs, la panne, c'est l'expression...
01:18:08 - Fragile, sensible, exagérant, rien...
01:18:10 - Mais si, mais si, mais si, mais si.
01:18:12 Mes genouilles sont remplies avec des hommes
01:18:14 fragiles et sensibles qui,
01:18:16 en moindre pensée négative, hop, il n'y a plus
01:18:18 personne. - Pauvres hommes. Bonjour, Victor.
01:18:20 - Oui, bonjour. - Merci
01:18:22 d'être avec nous, Victor. - Oui.
01:18:24 - Alors, allez-y. Vous avez une question
01:18:26 à nous poser, je crois. - Oui. En fait,
01:18:28 je me rends compte que, depuis
01:18:30 l'adolescence, moi, j'ai pratiqué
01:18:32 de me masturber.
01:18:34 Et en me masturbant, un jour,
01:18:36 j'ai mis mon doigt dans le rectum et j'ai trouvé
01:18:38 que ça me procurait du plaisir.
01:18:40 Et, en fait, ce genre
01:18:42 de plaisir m'a jamais
01:18:44 trop quitté. Je voulais savoir si c'était normal.
01:18:46 - Ben,
01:18:48 écoutez, le plaisir,
01:18:50 ça se passe où ? Ça se passe au niveau
01:18:52 du cerveau. Donc, du coup, tout ce qui
01:18:54 est périphérique, que ce soit au niveau
01:18:56 de la langue, pour les aliments,
01:18:58 que ce soit au niveau du nez pour les parfums, que ce soit au niveau
01:19:00 des doigts, que ce soit au niveau du gland,
01:19:02 du clitoris, ça, c'est que des périphériques
01:19:04 qui vont traduire l'information chimique
01:19:06 et mécanique dans
01:19:08 une information électrique. Elle arrive au niveau
01:19:10 du cerveau et le cerveau, il a
01:19:12 le choix de dire "j'ai du plaisir" ou "j'ai pas
01:19:14 de plaisir". Donc, du moment où
01:19:16 vous ressentez du plaisir,
01:19:18 c'est que c'est normal.
01:19:20 C'est un organe,
01:19:22 on a des témoignages, on a des études
01:19:24 qui montrent que le plaisir
01:19:26 plébien, qu'il soit vaginal,
01:19:28 qu'il soit anal, chez l'homme et chez la femme,
01:19:30 ça peut déclencher le plaisir. Après,
01:19:32 c'est beaucoup plus complexe, mais
01:19:34 pour répondre court à votre
01:19:36 question, c'est normal.
01:19:38 - Ce qui est intéressant, Victor,
01:19:40 c'est pas tellement
01:19:42 de savoir que vous ayez
01:19:44 ressenti du plaisir, puisque, bon, on sait que c'est
01:19:46 une zone érogène, l'anus. Ce qui est intéressant,
01:19:48 c'est l'envie que vous avez eue
01:19:50 d'aller mettre un doigt.
01:19:52 Et ça, ça vient certainement
01:19:54 d'une enfance,
01:19:56 de votre enfance, où à un moment donné,
01:19:58 vous avez ressenti du plaisir à déféquer,
01:20:00 du plaisir, peut-être, à retenir,
01:20:02 et quelque part,
01:20:04 sans vous en rendre compte,
01:20:06 ça s'est inscrit dans votre cerveau,
01:20:08 et le jour où vous avez eu envie
01:20:10 d'y mettre un doigt, c'était peut-être
01:20:12 en réminiscent à
01:20:14 se souvenir oublié,
01:20:16 infantile, voyez ?
01:20:18 - Oui. - Parce qu'on a
01:20:20 notre propre histoire,
01:20:22 et alors, si vous
01:20:24 aviez beaucoup d'inhibitions,
01:20:26 ou une culture très
01:20:28 marquée sur le fait que c'est une zone qu'on ne touche pas,
01:20:30 parce que sinon, on est homo, etc.,
01:20:32 vous n'auriez pas osé y aller.
01:20:34 Et là, comme vous étiez,
01:20:36 soit parce que le désir était très fort,
01:20:38 soit parce que vous êtes très libéré,
01:20:40 vous y avez été. Voilà ce que je peux dire.
01:20:42 Mais ça, je le dis pas spécialement pour vous,
01:20:44 je le dis aussi pour tous ceux qui écoutent.
01:20:46 - Voilà, parce que je ne suis pas du tout
01:20:48 attiré par les hommes, moi je ne suis pas homosexuel,
01:20:50 je suis marié, mais avec ma femme...
01:20:52 - Ça, on peut être marié et être attiré par les hommes,
01:20:54 hein, Victor ? - Oui, d'accord.
01:20:56 Mais, en fait, je ne peux pas
01:20:58 dire que je suis attiré par les hommes.
01:21:00 Ce que je veux dire, c'est que dernièrement,
01:21:02 je voulais quand même en avoir le cœur net,
01:21:04 de tout ça, et en fait,
01:21:06 j'ai été voir une prostituée, sur Internet,
01:21:08 j'ai pris rendez-vous,
01:21:10 et elle m'a fait un massage prostatique.
01:21:12 Et j'ai voulu savoir ce que c'en était,
01:21:14 je voulais vraiment
01:21:16 comprendre, donc avec un code,
01:21:18 et en fait,
01:21:20 ben effectivement,
01:21:22 j'ai ressenti un plaisir,
01:21:24 mais j'ai trouvé que le côté...
01:21:26 en fait,
01:21:28 le fantasme
01:21:30 était loin de la réalité, en fait.
01:21:32 Il y avait un décalage entre ce que j'ai vécu
01:21:34 et ce que je pouvais imaginer.
01:21:36 - Alors, peut-être que
01:21:38 vous avez eu un décalage,
01:21:40 parce que c'était une prostituée,
01:21:42 et qu'il n'y avait pas un sentiment
01:21:44 de complicité,
01:21:46 de partage, un sentiment amoureux,
01:21:48 et que finalement, c'était peut-être trop...
01:21:50 - Mécanique. - Oui, mécanique.
01:21:52 Merci, Vincent Huppertant.
01:21:54 Peut-être que, si vous aviez rencontré
01:21:56 une femme avec qui vous êtes bien,
01:21:58 et qui vous l'avait proposée,
01:22:00 il y aurait peut-être eu quelque chose de plus fort.
01:22:02 Mais peut-être pas, hein.
01:22:04 Il n'y a que vous qui pouvez savoir.
01:22:06 - En tout cas, Morgane... - Alors, je n'ose pas
01:22:08 en parler, parce que j'ai l'impression
01:22:10 d'avoir une forme
01:22:12 de passivité, de soumission,
01:22:14 alors que, bon, je suis aussi
01:22:16 actif, mais je n'ai pas...
01:22:18 C'est un peu
01:22:20 compliqué de parler de ça avec ma compagne.
01:22:22 Je pense que ça ne serait pas
01:22:24 bien perçu, quoi.
01:22:26 - Ça dépend de votre compagne. Il y a des femmes qui,
01:22:28 on l'a entendu depuis le début de l'émission,
01:22:30 il y a des femmes qui aiment être
01:22:32 justement puissantes, parce que
01:22:34 ce n'est peut-être pas une question
01:22:36 de passivité, c'est une question
01:22:38 de puissance
01:22:40 qu'on va donner à l'autre.
01:22:42 Et puis, peut-être que votre femme
01:22:44 n'a pas du tout envie, et à ce moment-là,
01:22:46 c'est mieux de ne pas lui en parler, en effet, parce qu'elle pourrait
01:22:48 mal interpréter
01:22:50 votre désir.
01:22:52 - En tout cas, c'est un manque de complicité, parce que, finalement,
01:22:54 si vous êtes en couple,
01:22:56 vous êtes amoureux, ça se passe bien entre vous deux,
01:22:58 et que derrière, il y a des fantasmes
01:23:00 que vous n'arrivez pas à verbaliser, à évoquer,
01:23:02 et que vous êtes obligés de faire appel à des tiers,
01:23:04 c'est que le couple manque
01:23:06 quelque part, une espèce d'ouverture
01:23:08 qui pourrait être utile pour l'épanouissement
01:23:10 des deux. Parce qu'en fait, vous ne savez rien.
01:23:12 - Oui, mais en même temps, moi, je trouve que c'est
01:23:14 assez bien et assez intelligent d'avoir
01:23:16 été testé avec une prostituée.
01:23:18 Comme ça, au moins, vous avez l'impression d'en avoir
01:23:20 le cœur net. Parce qu'autrement, quand on a
01:23:22 un fantasme qu'on a envie de réaliser,
01:23:24 qu'on ne peut pas réaliser avec sa partenaire, ça peut devenir
01:23:26 un peu obsédant, et ça peut nuire
01:23:28 à la relation de couple.
01:23:30 Là, au moins, vous avez essayé.
01:23:32 Bon, ce n'est pas finalement
01:23:34 qu'elle ne vous le fasse pas, votre partenaire,
01:23:36 ce n'est pas grave, puisque finalement, ça n'a pas été.
01:23:38 Mais imaginez si vous aviez ressenti
01:23:40 un orgasme extraordinaire.
01:23:42 - Des multiplis explosifs. - Ça aurait été
01:23:44 bien compliqué.
01:23:46 - Oui, oui, oui,
01:23:48 tout à fait. - Mais, vous savez,
01:23:50 Victor, je crois qu'il faut
01:23:52 vraiment ne pas confondre
01:23:54 ce qu'on fait sexuellement
01:23:56 et notre orientation. C'est-à-dire que là,
01:23:58 en l'occurrence, vous avez été voir une femme
01:24:00 prostituée, vous n'avez pas été voir un homme.
01:24:02 Donc, je peux vous rassurer, ce n'est pas
01:24:04 une tendance homosexuelle,
01:24:06 ça n'a rien à voir avec ça.
01:24:08 - Hum, hum, hum.
01:24:10 Oui, oui, oui, d'accord.
01:24:12 - Voilà ce qu'on peut
01:24:14 en dire, Victor. C'est bon ?
01:24:16 Vous n'avez pas
01:24:18 d'autres questions à poser ? - Non, ça va.
01:24:20 - Eh bien, super. Merci
01:24:22 d'avoir témoigné, en tout cas.
01:24:24 Oui, je crois que
01:24:26 on a beau dire, il y a
01:24:28 toujours encore,
01:24:30 à notre époque, au 21e siècle,
01:24:32 la notion de la sexualité
01:24:34 reproductive qui donc est
01:24:36 normale, et puis tout ce qui
01:24:38 est autre, c'est-à-dire tout ce qui
01:24:40 n'est pas un pénis qui rentre dans un vagin,
01:24:42 eh bien, ça pose
01:24:44 question, quoi. - On est, ben,
01:24:46 Freud n'est jamais loin, parce qu'à chaque fois,
01:24:48 la sexualité, elle arrive à la même chose,
01:24:50 à déposer la semence au fond du vagin
01:24:52 qui, avec un objectif final
01:24:54 de fertilité, donc,
01:24:56 heureusement qu'il y a de nouvelles sexualités,
01:24:58 au moment où les couples évoluent, que la société change,
01:25:00 donc du coup, il y a un homisme qui est sûr, donc il y a plein de codes qui changent.
01:25:02 Parfois c'est violent, parfois c'est dur, parce que
01:25:04 finalement, on n'est pas tout à fait prêt, parfois,
01:25:06 parfois ça fait du bien, en tout cas,
01:25:08 ce qui compte, pour ma part,
01:25:10 c'est que dans un couple,
01:25:12 ce qui se passe dans la chambre à coucher, ça concerne
01:25:14 que les intéressés, et que les autres,
01:25:16 finalement, voilà, mais qu'il faut
01:25:18 du partage, de la complicité,
01:25:20 de la bienveillance, de respect, et que c'est ça,
01:25:22 c'est ça les ingrédients pour
01:25:24 une complicité holly entre les deux partenaires.
01:25:26 - Oui, mais ce qu'il faut quand même rappeler,
01:25:28 et je crois qu'on pourrait y conclure là-dessus, c'est que jusqu'en,
01:25:30 on va dire jusqu'en 1950,
01:25:32 pour donner un chiffre,
01:25:34 ben, la sexualité, c'était la reproduction,
01:25:36 et puis, voilà, et c'était comme ça
01:25:38 qu'on en parlait de sexualité,
01:25:40 si on en parlait, d'ailleurs, parce qu'on n'en parlait pas beaucoup,
01:25:42 et puis depuis 1950,
01:25:44 il s'est passé beaucoup de choses,
01:25:46 il y a eu, en effet, une libération
01:25:48 quand même des gens, il y a eu
01:25:50 le mariage par amour,
01:25:52 il y a eu la contraception,
01:25:54 il y a eu les femmes qui se sont
01:25:56 rendues plus indépendantes grâce au travail,
01:25:58 enfin, tout ça fait
01:26:00 qu'on met de plus en plus à part
01:26:02 la sexualité pour faire des enfants,
01:26:04 et la sexualité plaisir.
01:26:06 Donc il faudra
01:26:08 certainement encore du temps pour que tout ça
01:26:10 rentre bien dans les mœurs
01:26:12 et sous la couette de chacun.
01:26:14 - Voilà, donc on est en 2023,
01:26:16 donc ça fait que plus de 70 ans, il y a encore des couples
01:26:18 où la seule sexualité
01:26:20 est celle réproductive,
01:26:22 parce qu'une fois que les enfants sont arrivés,
01:26:24 tout s'arrête, donc il n'y a plus
01:26:26 aucune communication d'ordre érotique
01:26:28 et sexuel, et pourtant,
01:26:30 on est en 2023, donc on pense que
01:26:32 c'est des vieux, or, hélas,
01:26:34 la sexualité est très réproductive,
01:26:36 elle est plutôt la norme,
01:26:38 donc pour beaucoup de gens, c'est la norme,
01:26:40 et donc du coup, ça crée avec des frustrations,
01:26:42 des difficultés, des séparations,
01:26:44 et tout le cortège
01:26:46 de vie accomplie,
01:26:48 émotionnellement et sexuellement. - Oui, mais je pense
01:26:50 qu'il y a aussi, et ce sera d'ailleurs notre sujet demain,
01:26:52 je pense qu'il y a aussi une méconnaissance de son corps,
01:26:54 une méconnaissance de l'importance
01:26:56 de la relation corps-esprit. - Exact.
01:26:58 Exact. - Et je crois
01:27:00 que ça, c'est vraiment, c'est ce dont on va
01:27:02 parler demain avec Lucie Vincent, qui a beaucoup
01:27:04 travaillé sur la question du corps,
01:27:06 et qui d'ailleurs a écrit
01:27:08 un livre, pardon,
01:27:10 je crois que ça s'appelle "Tout commence par le corps",
01:27:12 et je pense qu'en effet,
01:27:14 il y a beaucoup,
01:27:16 c'est beaucoup plus facile de libérer
01:27:18 un blocage sexuel
01:27:20 en passant par le corps qu'en passant par la tête,
01:27:22 et pourtant, on en est encore beaucoup
01:27:24 plus à faire parler les gens de ce qui va
01:27:26 pas sexuellement, de leurs symptômes, alors que
01:27:28 finalement, c'est plutôt des travaux
01:27:30 pratiques qui feraient qu'on se libérerait
01:27:32 du symptôme.
01:27:34 - Il faut, mais il faut de l'autre côté une
01:27:36 acceptation.
01:27:38 Avant d'arriver aux travaux, il faut
01:27:40 que chacun accepte qu'il y a
01:27:42 un besoin de
01:27:44 la mise en question. - Oui,
01:27:46 oui, bien sûr, mais c'est quand même important
01:27:48 de savoir que c'est en
01:27:50 travaillant sur le corps qu'on, généralement,
01:27:52 on améliore la sexualité, et c'est pas
01:27:54 en parlant...
01:27:56 - Parler, ça ne suffit pas. - Voilà.
01:27:58 Même si, bien sûr,
01:28:00 le langage, c'est ce qui nous fait humains,
01:28:02 et on ne va pas dire le contraire, mais
01:28:04 quand on est... Enfin, pour découvrir
01:28:06 ces zones érogènes, c'est pas en parlant qu'on va les découvrir,
01:28:08 c'est en touchant son corps.
01:28:10 - Absolument.
01:28:12 - Et on l'a vu aujourd'hui, d'ailleurs, c'est en
01:28:14 allant toucher... - En allant exercer,
01:28:16 tester, parce que tout le monde,
01:28:18 on a testé.
01:28:20 Ça marche, ça marche pas, mais
01:28:22 en tout cas, on a testé.
01:28:24 - Merci beaucoup, Vincent Hupertan. Je rappelle
01:28:26 que vous êtes urologue et sexologue, bien sûr,
01:28:28 et puis, vous êtes l'auteur de
01:28:30 "L'Opénis", aux éditions Le Duc, c'est un livre
01:28:32 dans lequel vous avez beaucoup d'informations, justement.
01:28:34 Je l'ai dit aussi, demain, c'est Lucie Vincent
01:28:36 qui sera avec nous, elle est neurobiologiste,
01:28:38 et on va parler, évidemment,
01:28:40 du corps. Tout de suite, vous
01:28:42 retrouvez "C'est votre avenir".

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