Avec Alain Heril, psychanalyste, sexothérapeute. Auteur de plusieurs ouvrages, de « On ne fait pas l’amour, c’est l’amour qui nous fait » - Editions Le courrier du livre, et de « Désirer autrement, voyage au cœur des asexualités » - Éditions Leduc.
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00:00:04 14h16, Brigitta et Sud Radio.
00:00:09 Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio.
00:00:13 Alors contrairement aux hommes, la sexualité féminine va évoluer au fil des années,
00:00:18 même si bien sûr c'est le cas pour certains de ces messieurs.
00:00:21 Néanmoins, la sexualité est en général moins fluctuante chez les hommes.
00:00:25 Et c'est avec Alain Hyril que nous allons voir pourquoi et comment les femmes avancent dans leur sexualité.
00:00:32 Alors tout d'abord, la femme va subir des modifications importantes avec notamment les règles,
00:00:37 le désir d'enfant et puis bien sûr la ménopause.
00:00:40 Chez l'homme, c'est nettement plus linéaire.
00:00:43 À cela s'ajoutent pour moi deux éléments importants qu'on a peut-être parfois tendance un peu à négliger.
00:00:48 D'abord, il y a la relation mère-fille qui est beaucoup plus compliquée
00:00:52 parce que pour une fille, s'éloigner de l'image de sa mère, ce n'est pas très simple puisqu'elles sont du même sexe.
00:00:58 Tandis que le garçon va forcément à un moment donné être obligé de s'identifier à un homme et donc s'éloigner de sa mère.
00:01:04 Ensuite, de nombreuses jeunes filles ne sont pas bien dans leur corps
00:01:08 et on sait à quel point la sexualité, ça passe quand même et toujours par le corps.
00:01:13 Ainsi, l'apogée de la sexualité féminine, elle ne se fait pas vraiment avant 35, 40 ans même parfois.
00:01:20 Et puis ensuite, très vite, elle peut se détériorer à l'approche de la ménopause.
00:01:23 Ce qui fait qu'il n'y a pas quand même tellement d'années.
00:01:26 Alors j'en conviens, c'est quand même un constat négatif.
00:01:28 Mais heureusement, il y a de nombreuses exceptions et surtout de nombreuses solutions.
00:01:33 Et c'est ce que nous propose Alain Héril qui est avec nous jusqu'à 16h.
00:01:37 Et je vous invite à nous rejoindre pour nous parler de votre sexualité, justement, quel que soit votre âge.
00:01:42 Et pour ça, vous nous appelez au 0 826 300 300.
00:01:45 Bonjour Alain Héril.
00:01:46 Bonjour Brigitte.
00:01:47 Merci d'être avec nous.
00:01:49 C'est un sujet qui évidemment intéresse tout le monde.
00:01:52 Ça intéresse les femmes bien sûr, mais ça intéresse aussi les hommes.
00:01:55 Pour mieux comprendre ce fameux continent noir dont parlait Freud.
00:02:01 Alors moi, je reçois depuis 3, 4 ans de nombreux ouvrages sur la puissance féminine,
00:02:09 sur le féminin sacré, sur le féminin qui va changer le monde.
00:02:14 J'en ai encore reçu un aujourd'hui de Géraldine Prévost-Gigant qui est sortie chez le Duc.
00:02:21 Ça s'appelle "Les femmes et l'amour" avec certainement des choses intéressantes.
00:02:27 Mais je trouve, je ne sais pas ce que vous en pensez,
00:02:30 je trouve qu'on se trompe un petit peu dans cette vision du féminin.
00:02:34 Qu'est ce que vous en pensez ?
00:02:36 C'est à dire que mettre le féminin et la sexualité féminine du côté de la puissance, pourquoi pas ?
00:02:43 Ce que ça interroge chez moi, c'est est-ce qu'il n'y a pas sous prétexte de libérer la puissance féminine
00:02:51 quelque chose où finalement on met du masculin dans le féminin.
00:02:54 C'est à dire que mettre la femme à l'endroit de la puissance
00:02:57 et à l'endroit d'une évolution sexuelle qui se fait parfois un petit peu en force,
00:03:02 c'est souvent me semble-t-il dénier au féminin les attributs fondamentaux du féminin.
00:03:09 Et donc c'est presque masculiniser les femmes que de leur mettre du côté de la puissance
00:03:13 avec finalement beaucoup d'injonctions, beaucoup d'obligations.
00:03:17 Et quand on réussit ce qui est écrit dans ces livres là,
00:03:22 tant mieux, on est dans la conquête, on est une souveraine.
00:03:26 Mais quand on ne réussit pas, on redescend encore plus bas que là où on était.
00:03:30 Donc il me semble que c'est intéressant,
00:03:33 mais je ne sais pas si c'est vraiment là que se situe l'espace de libération de la sexualité féminine.
00:03:39 Je suis évidemment tout à fait d'accord avec vous Alain-Éric,
00:03:43 j'ai toujours pensé qu'on va aider les femmes à comprendre que c'est en s'ouvrant,
00:03:48 en étant réceptive et non pas passive, c'est peut-être là où il y a eu une erreur.
00:03:52 Exactement.
00:03:53 Qu'on va pouvoir les libérer sexuellement, mais pas en leur faisant croire qu'elles sont plus puissantes.
00:03:59 Mais bien sûr qu'il y a la puissance de la réceptivité,
00:04:03 on acquiert si je puis dire votre puissance.
00:04:07 Et d'ailleurs on est capable de l'acquérir ou de l'inhiber complètement votre puissance.
00:04:14 Oui, oui, tout à fait.
00:04:18 Et puis je pense que moi je me méfie beaucoup des injonctions,
00:04:23 et des "il faut que", "si on fait ça, ça va marcher" et tout ça.
00:04:27 Et je pense que pour les hommes comme pour les femmes,
00:04:31 c'est important de trouver individuellement, singulièrement, chacun,
00:04:36 chacune son propre chemin, sa propre puissance, son propre pouvoir,
00:04:40 et non pas correspondre à des dictates qui viennent trop de l'extérieur.
00:04:44 Parce que sinon on va remplacer une forme un peu dictatoriale,
00:04:50 pour parler rapidement, par une autre.
00:04:52 Et donc les injonctions n'ont jamais aidé ni les hommes ni les femmes à avoir une sexualité joyeuse.
00:04:58 Alors revenons un peu à ce que je disais sur la difficulté pour les femmes
00:05:03 d'être à l'aise dans leur sexualité et dans leur corps.
00:05:06 Est-ce que vous êtes d'accord avec ce que j'ai dit ou pas ?
00:05:09 Oui, oui, tout à fait.
00:05:10 Et puis il y a quelque chose que vous soulignez,
00:05:12 et qui est une évidence absolue, mais qui est importante de rappeler à chaque fois,
00:05:17 c'est qu'il y a du corps dans la sexualité, il y a de la sexualité dans le corps.
00:05:20 Parce qu'on peut avoir tendance à trop intellectualiser sa sexualité,
00:05:24 à trop la penser, et à pas tellement la vivre.
00:05:27 Et je pense que revenir au corps, c'est revenir aux émotions,
00:05:30 revenir aux sensations, à la sensorialité,
00:05:32 et c'est revenir aussi à l'individualité.
00:05:34 Parce que chacun et chacune, nous avons des corps singuliers,
00:05:38 et que nos corps racontent nos histoires, racontent ce que nous sommes,
00:05:42 et que c'est par ces biais-là, et par le biais du corps,
00:05:44 qu'on va pouvoir aller vers une sexualité qui nous grandit,
00:05:48 qui nous fasse du bien, et qui soit la nôtre,
00:05:51 et non pas celle qu'on nous raconte que nous devrions avoir.
00:05:54 Alors forcément, un des premiers obstacles pour beaucoup de femmes,
00:05:57 c'est d'abord les douleurs, règles, etc.
00:06:00 On ne va pas aller plus loin, ce n'est pas le propos de cette émission aujourd'hui.
00:06:03 Et puis, il y a aussi le dernier chiffre qu'on m'a donné,
00:06:08 c'était 56% des femmes qui n'aiment pas leur corps,
00:06:10 qui ne sont pas bien dans leur corps, c'est énorme.
00:06:13 Donc ça laisse à penser que déjà la moitié des femmes,
00:06:15 pratiquement, ont du mal avec leur corps,
00:06:17 et si on n'a pas envie de montrer son corps,
00:06:20 sexuellement, c'est déjà un handicap.
00:06:21 - Oui, oui, oui, et puis moi j'ai eu beaucoup de patientes
00:06:23 qui n'avaient pas envie de montrer leur corps,
00:06:24 mais qui n'avaient pas envie de le montrer aussi à elles-mêmes,
00:06:27 qui ne se regardaient jamais dans un miroir,
00:06:29 qui souffraient de ce qu'on appelle la dysmorphophobie,
00:06:31 c'est-à-dire qui ne se voyaient pas dans le miroir tel qu'elles sont réellement.
00:06:34 Là, il y a un gros travail à faire sur le rapport au corps,
00:06:38 et pour ça, il faut revenir aux basiques,
00:06:39 c'est-à-dire revenir vraiment à l'apprentissage de la sensorialité,
00:06:43 de la sensualité également, ça passe par des choses simples,
00:06:47 mais c'est revenir aussi à la possibilité d'être en amitié avec son propre corps.
00:06:51 Et alors, je sais bien que c'est facile à dire,
00:06:53 moins facile à faire et à accéder,
00:06:56 mais revenir au corps, c'est absolument fondamental,
00:06:59 et le chiffre que vous donnez est assez ahurissant,
00:07:02 mais il ne m'étonne pas tant que ça.
00:07:04 - Non, non, malheureusement.
00:07:05 - Bien entendu, et ce que vous disiez aussi Brigitte,
00:07:07 par rapport au fait que beaucoup de femmes découvrent
00:07:10 les situations orgasmiques après 35 ou 40 ans,
00:07:14 ça aussi, ce sont des statistiques qui existent
00:07:16 et qui devraient amener aussi à certains questionnements
00:07:19 sur la capacité à lâcher prise, à s'abandonner, à faire confiance,
00:07:23 tous ces registres qui font partie aussi des écueils
00:07:26 et des difficultés de la sexualité féminine.
00:07:28 - Et alors, dernier point, forcément en tant que femme,
00:07:33 on s'identifie d'abord à sa mère,
00:07:35 et parfois on n'en sort pas, ou alors on prend carrément l'opposé.
00:07:39 Devenir femme, c'est déjà arriver à se libérer de l'image de la mère,
00:07:44 enfin, de s'en libérer, pas forcément pour la rejeter,
00:07:47 mais en tout cas ne pas faire un copier-coller.
00:07:51 - Oui, oui, et ça, ce rapport à la mère est très important.
00:07:56 Daniel Schloemenbaum en avait beaucoup parlé dans "Femmes désirées, femmes désirantes",
00:07:59 qui est un livre que j'aime beaucoup, et ce lien à la mère,
00:08:03 oui, il n'est pas facile de s'en détacher,
00:08:05 parce que la mère, consciemment ou inconsciemment,
00:08:08 a un espace d'espaces de modélisation
00:08:10 qui va avoir une influence sur la sexualité de la fille,
00:08:13 et parfois même, c'est toute la lignée.
00:08:15 C'est le rapport à la mère, le rapport à la grand-mère, à l'arrière-grand-mère.
00:08:18 Donc, parfois, il y a des femmes qui portent une espèce de fatalisme
00:08:22 dans la lignée par rapport à leur sexualité,
00:08:24 dont il est nécessaire de se débarrasser, déjà de le comprendre,
00:08:28 et ça met quand même un petit peu de temps.
00:08:30 Donc, je dirais presque que dans la sexualité féminine,
00:08:34 chez beaucoup de femmes, quand elles ont une relation sexuelle,
00:08:36 il y a la mère qui est au pied du lit en train de regarder,
00:08:39 en train de dire "c'est bien, c'est pas bien, comme ça, non, pas comme ça".
00:08:43 Donc, symboliquement, c'est comment aider les femmes
00:08:46 à donner un coup de pied symbolique au fantôme de leur mère, au pied de leur lit.
00:08:49 - C'est Freud qui disait qu'il faut tuer ses parents,
00:08:52 au sens symbolique, évidemment.
00:08:54 Et ça veut bien dire ce que ça veut dire.
00:08:56 Et puis, on va essayer de voir...
00:08:59 Vous avez écrit un très joli livre, justement, sur les femmes.
00:09:04 Et vous dites dans ce livre, si je m'en souviens bien,
00:09:08 puisque je l'ai lu, que c'est autour de 35-40 ans
00:09:11 que la femme s'épanouit sexuellement.
00:09:14 Évidemment, ce sont des généralités.
00:09:16 Il y a des femmes qui, heureusement, découvrent la sexualité bien plus tôt.
00:09:20 Mais, généralement, quand on se libère et qu'on est bien sexuellement,
00:09:25 en revanche, la ménopause passe assez bien.
00:09:27 Je crois que c'est quand même la bonne nouvelle qu'on peut donner, déjà,
00:09:29 à celles qui nous écoutent.
00:09:31 - Oui, tout à fait. Et puis, je pense que la nouvelle qu'on peut donner,
00:09:33 c'est que la ménopause n'est pas la fin de la sexualité.
00:09:35 - Ben non !
00:09:35 - La ménopause est une traversée.
00:09:37 Et moi, j'ai eu des patientes aussi qui découvraient leur sexualité,
00:09:41 qui avaient même leurs premiers orgasmes après la ménopause.
00:09:44 Donc, c'est un passage qui peut être difficile pour certaines femmes.
00:09:50 On n'est pas obligés, à la ménopause, d'avoir toute la liste des effets secondaires.
00:09:54 Mais c'est un moment.
00:09:56 C'est un moment de la vie d'une femme et c'est un moment de la vie du corps féminin,
00:10:00 mais qui ne marque pas la fin de la sexualité.
00:10:03 - Voilà, on va être très positif, même si vous appelez et que ça ne va pas bien pour vous,
00:10:08 parce qu'il y a des solutions, évidemment.
00:10:10 Dans un instant, c'est Cécile qui sera avec nous.
00:10:13 14h16, Brigitte Lae, Sud Radio.
00:10:16 - Alain Héril est avec nous, sexothérapeute.
00:10:20 On évoque aujourd'hui la sexualité féminine.
00:10:23 Bonjour, Cécile.
00:10:24 - Bonjour, Brigitte.
00:10:26 Bonjour, Alain.
00:10:27 - Bonjour.
00:10:28 - Je vous remercie pour ce début-là,
00:10:33 tout ce que vous avez dit par rapport aux dictates, par rapport aux injonctions.
00:10:37 Ça m'a énormément parlé et confortée.
00:10:40 - Ah bah tant mieux. Merci.
00:10:42 - Alors, moi, je viens vous apporter mon témoignage par rapport à mon évolution,
00:10:51 mon parcours, ma relation avec ma sexualité.
00:10:55 - Oui.
00:10:56 - Et du coup, la thématique m'a interpellée dans le sens d'évolution.
00:11:03 Et je me suis posé une question que vous ne m'étiez jamais posée.
00:11:06 Je me suis dit "Ah, mais est-ce que c'est une évolution ?"
00:11:10 Est-ce que je suis bien dans cette idée, cette notion d'apprentissage ?
00:11:20 - Vous approchez de la cinquantaine, c'est bien ça.
00:11:23 - Oui, voilà, c'est ça. J'ai 50 ans l'année prochaine.
00:11:27 Et c'est vrai que la femme vit différentes périodes qui sont bien moins linéaires,
00:11:37 pour pas dire qui ne sont pas linéaires par rapport à l'homme,
00:11:39 vous l'avez tout à fait bien dit.
00:11:42 Et qu'entre l'adolescence, qui a été le début de la découverte de mon corps,
00:11:51 de la sexualité, du corps de l'autre,
00:11:53 et aujourd'hui, il s'est passé plusieurs phases qui m'ont permis de mieux me connaître,
00:12:03 qui m'ont aussi parfois mis en doute,
00:12:09 et qui sont, en ce qui me concerne, toujours reliées par le plaisir.
00:12:15 En fait, ça c'est vraiment la recherche principale que j'ai été enquête.
00:12:22 - Et ça, dès le début, quand vous étiez adolescente, c'était votre recherche dès le début ?
00:12:26 - Alors, c'est ce que j'allais dire,
00:12:29 j'en ai pris conscience vers la trentaine, en fait, après l'arrivée de mes enfants,
00:12:37 puisque c'est une période complètement différente dans sa propre sexualité.
00:12:44 Vous parliez du corps, effectivement,
00:12:47 et déjà, mon corps était différent, j'ai pris énormément de poids pour mes grossesses,
00:12:54 trois grossesses, et l'image de moi était abîmée.
00:13:01 Voilà, je me suis sentie abîmée, j'étais fière.
00:13:05 C'était assez ambivalent, en fait, parce que j'étais fière,
00:13:07 parce que j'avais pu mettre au monde trois enfants et les porter,
00:13:13 et en même temps, je ne me reconnaissais plus,
00:13:16 donc j'avais moins envie d'être évue et de me voir, effectivement.
00:13:26 - Même, excusez-moi, mais est-ce que vous étiez toujours avec le père des enfants ?
00:13:32 - Oui, je suis restée...
00:13:34 On n'est plus ensemble à l'heure actuelle, mais on est restés dix ans ensemble.
00:13:39 - Donc même avec lui, vous n'étiez plus à l'aise,
00:13:42 vous étiez moins à l'aise dans votre sexualité et dans votre corps ?
00:13:46 - J'étais moins à l'aise et j'étais très centrée sur mes enfants,
00:13:55 et j'étais moins dans le désir d'assouvir une pulsion.
00:14:04 - Vous étiez moins femme, tout simplement ?
00:14:07 - J'étais moins femme, voilà, j'étais plus dans la tendresse, peut-être.
00:14:10 - C'est fréquent aussi, ce que nous dit Cécile Alain-Héry.
00:14:14 - Oui, c'est fréquent, et ce que je trouve intéressant,
00:14:18 mais là encore, ça rejoint la question du rapport à son corps,
00:14:22 et dans ce que dit Cécile, il y a quelque chose qui est intéressant,
00:14:26 c'est le fait que son corps soit regardé par l'autre.
00:14:30 Ce qu'on ne va pas retrouver forcément chez les hommes,
00:14:32 c'est que dans la découverte de la sexualité,
00:14:35 il y a le fait qu'on découvre son corps,
00:14:37 mais que son corps est découvert par le regard de l'autre également.
00:14:40 Et les hommes sont moins soumis à ça, si je puis dire.
00:14:42 Et parfois, le regard de l'autre,
00:14:44 si on a l'impression qu'il va être jugeant,
00:14:48 qu'il ne sera pas forcément suffisamment équilibrant,
00:14:51 ça peut entraîner une difficulté dans le rapport à sa sexualité de manière générale.
00:14:56 - Oui, ça crée comme des blocages, en fait.
00:15:00 Et du coup, le corps...
00:15:05 - Mais on est bien...
00:15:06 - Parfois, tu l'as vécu comme des tensions, en fait, des tensions...
00:15:08 - On est bien d'accord. Excusez-moi, Cécile,
00:15:10 mais c'est important, surtout pour celles qui nous écoutent,
00:15:12 parce que quand Cécile parle de blocage,
00:15:16 c'est dans sa tête à elle, ce n'est pas l'homme.
00:15:18 On est bien d'accord. C'est important de le signaler pour ceux qui...
00:15:21 - Ce que je voulais souligner, c'est ce qu'elle suppose du regard de l'homme sur son corps.
00:15:26 - Exactement. C'est comme un film, en fait.
00:15:28 C'est comme un film qui se déroule au niveau du mental.
00:15:33 Et je vais être moins désirée et je suis moins désirable.
00:15:37 Et je suis une mère, donc je vais rester plutôt sur ce volet-là.
00:15:42 Ça me rassure.
00:15:44 Il y a toute une réappropriation.
00:15:46 En tout cas, moi, c'est comme ça que ça s'est passé.
00:15:49 J'ai eu besoin de réapproprier mon corps et une confiance en moi
00:15:52 qui m'a amenée vers une maturité, finalement,
00:15:55 et une connaissance davantage affinée et plus de confiance.
00:16:04 Le fait d'aller voir, d'aller me questionner, d'aller écouter ce qui se passe à l'intérieur
00:16:12 et pourquoi mon corps ne réagit plus de la même manière ou au contraire.
00:16:18 Il y a eu des moments aussi où j'ai croisé des hommes où je me mettais à frétiller de partout.
00:16:23 Là, je sentais que j'aurais...
00:16:27 C'était assez... Ça peut être déstabilisant.
00:16:32 Oui, parce qu'on ne se reconnaît plus toujours dans ces éloignements
00:16:37 qui nous font changer de prisme.
00:16:41 Et aujourd'hui, vous en êtes où, Cécile ?
00:16:43 Alors aujourd'hui, j'ai traversé la ménopause depuis sept ans
00:16:48 et j'ai encore un autre rapport avec mon corps,
00:16:54 avec plus de bienveillance, moins de challenge.
00:16:58 Et en fait, ce qui se passe aujourd'hui pour moi,
00:17:03 et je voulais poser la question,
00:17:05 c'est que je suis sujette à des infections urinaires à chaque rapport.
00:17:11 Donc du coup, là, j'ai stoppé mon intimité pour ne plus être malade.
00:17:21 Et je l'accepte, entre guillemets, parce que je le subis plutôt.
00:17:27 Mais voilà, si Alain a un conseil à me donner pour pouvoir continuer à cheminer
00:17:34 et à retrouver une sexualité,
00:17:38 je suis preneuse et je pense que d'autres femmes vivent la même chose que moi.
00:17:43 C'est un vrai sujet, en effet. Alain Héril ?
00:17:47 Il peut y avoir plein de causes assez problématiques, de demi-causes.
00:17:54 L'une des causes qu'on rencontre souvent,
00:17:58 c'est au niveau de la sécheresse vaginale qui peut intervenir
00:18:01 pendant la ménopause et après la ménopause.
00:18:03 Et où une trop grande sécheresse vaginale pourrait entraîner une inflammation,
00:18:08 notamment au cours de la pénétration.
00:18:13 Là, après, ce qu'il faut regarder aussi, Cécile,
00:18:17 c'est est-ce que vous avez les mêmes sensations, les mêmes difficultés,
00:18:21 s'il y a pénétration ou pas.
00:18:24 Donc par rapport aux douleurs que vous pouvez avoir
00:18:28 et notamment à la question des mycoses.
00:18:31 Mais la première chose, c'est aussi de consulter un gynéco
00:18:35 pour voir s'il n'y a pas une problématique bien spécifique à ça à regarder
00:18:40 avant de psychologiser vos mycoses.
00:18:45 Oui, c'est ce que j'ai fait.
00:18:48 C'est assez paradoxal parce que j'ai découvert avec un homme
00:18:53 que je pouvais être femme fontaine.
00:18:55 Je ne m'en doutais pas, mais je ne l'avais pas explorée.
00:18:59 Et là, pendant la période de la ménopause,
00:19:01 donc mesdames, la ménopause peut être une période très, très épanouissante sexuellement.
00:19:08 Mais bien sûr.
00:19:09 Voilà, je tenais à le verbaliser et à ce que ça soit entendu
00:19:13 parce que ça peut faire peur, la ménopause, poser des questions en tout cas.
00:19:19 Mais et de manière contradictoire, dans cette magnifique découverte et jouissance,
00:19:27 des orgasmes magnifiques, je me retrouve avec des infections urinaires.
00:19:31 Donc, c'est très...
00:19:34 Moi, je vais quand même vous donner une interprétation,
00:19:37 mais alors là, pour le coup, complètement symbolique.
00:19:40 Il faut peut être oublier la puissance au sens symbolique du terme
00:19:45 et accueillir cette capacité justement à vous ouvrir et à laisser couler.
00:19:51 - Oui, il y a de ça.
00:19:56 Ce que vous avez parlé par rapport à la mère aussi, au début, m'a énormément interpellée.
00:20:01 Ça m'a renvoyé des choses dans le fait de porter du transgénérationnel, finalement,
00:20:10 et de laisser couler, de lâcher prise.
00:20:14 - Oui, laisser couler, c'est le cas de le dire.
00:20:17 Mais c'est vraiment important.
00:20:19 Certains psychanalystes disent bien que les problèmes de cystite, etc.,
00:20:25 c'est des problèmes de difficulté à être femme,
00:20:28 au sens de s'ouvrir et de lâcher plutôt que...
00:20:32 Bon, après, ça vaut ce que ça vaut.
00:20:33 Chacun en fera ce qu'il pourra ou ce qu'elle pourra.
00:20:37 - Oui, je n'osais pas trop venir sur le terrain symbolique.
00:20:40 Vous y êtes venue, Brigitte, donc je m'y en dis, je crois.
00:20:42 - Moi, je parle vrai, je suis sur le radio.
00:20:45 - Mais effectivement, dans une analyse symbolique, on pourrait faire des cystites,
00:20:51 d'autant plus que, dans ce que vous dites, Cécile,
00:20:54 vos cystites interviennent après, effectivement, une ouverture de votre sexualité.
00:20:59 Donc, il peut y avoir un rapport de cause à effet,
00:21:02 mais on pourrait regarder la cystite comme étant un retour de la culpabilité,
00:21:05 comme si quelque chose en vous, vous mettait coupable d'avoir ressenti
00:21:11 autant de plaisir, d'avoir autant jailli, d'avoir été autant source.
00:21:16 Et donc, moi, je vous inviterais à faire un petit travail sur cette culpabilité
00:21:20 et accepter cette ouverture avec le moins de culpabilité possible.
00:21:25 Voilà, comme ça, vous serez vraiment dans la cause entière de votre fontanisation
00:21:32 et pas dans une demi-cause.
00:21:35 - Et voilà, c'est dit. Il n'y a que sur du radio qu'on peut entendre des choses comme ça.
00:21:39 Allez, on fait une petite pause et merci beaucoup, Cécile, en tout cas,
00:21:41 d'avoir fait les préliminaires de cette émission.
00:21:44 Et on retrouve Julia Pallombe.
00:21:46 - Brigitte Lahaye, Sud Radio, c'est l'instant sexy news.
00:21:51 - Eh bien, Alain Héril, nous retrouvons Julia Pallombe,
00:21:54 qui va nous parler des rituels, mais peut-être pas ceux qu'on croit.
00:21:59 - C'est la tendance de la saison, Brigitte.
00:22:01 Nous assistons au grand renversement des codes dans le milieu de la lingerie féminine.
00:22:06 J'ai nommé les dessous-dessus.
00:22:08 - Eh oui, mesdames et messieurs.
00:22:09 Si vous avez une jeune fille dans la maison ou si simplement vous avez ouvert un œil malicieux
00:22:14 en vous promenant dans les rues de votre quartier,
00:22:16 vous n'avez pas pu passer à côté de cette mode féminine de chic et de choc,
00:22:20 les dessous-dessus.
00:22:22 Corset chevauchant une robe,
00:22:24 soutien-gorge exhibé sur une tunique en dentelle,
00:22:27 harnais fièrement arboré par-dessus la chemise,
00:22:31 c'est la tendance du moment.
00:22:33 Moi-même, comme vous pouvez le constater,
00:22:34 allais donc voir le replay sur Youtube pour découvrir l'émission en vidéo, chers auditeurs.
00:22:39 Moi-même, je porte mes dessous-dessus.
00:22:40 - Ou en direct sur Youtube.
00:22:42 - Ah, c'est en direct ?
00:22:42 - Ah bah oui.
00:22:43 - Nous sommes en direct sur Youtube.
00:22:44 Allez donc voir la vidéo.
00:22:45 Et j'avoue que ce frisson transgressif
00:22:49 me rend toute cheuse.
00:22:51 Irrésistible envie de tout mettre sans dessus-dessous.
00:22:54 Est-ce à dire que c'est le monde à l'envers ?
00:22:57 Peut-être bien, mais c'est cool, non ?
00:22:59 Ah, version street ou glamour.
00:23:01 Les femmes bousculent les codes du vestiaire sans en rougir.
00:23:04 Who run the world, girls ?
00:23:06 Libérateurs fantaisistes et créatifs.
00:23:08 Le mouvement du dessous-dessus est pour certaines, évidemment,
00:23:12 une façon d'annoncer la couleur.
00:23:14 Pour d'autres, de provoquer l'attention,
00:23:16 de décaler subtilement une situation.
00:23:19 Peut-être de ritualiser publiquement ce qui était jusqu'ici privé.
00:23:24 En 2023, je pose la question,
00:23:25 existe-t-il encore des frontières entre ceux qui se cachent et ceux qui se montrent ?
00:23:30 That is the question.
00:23:32 J'ai demandé son avis à Alice Tran, fondatrice de la boutique de lingerie et culture érotique Les Rituels,
00:23:37 aux 6 rues Houdon, à Paris, dans le 18ème.
00:23:41 Mettre ses dessous est un rituel.
00:23:43 Cette lingerie, on peut d'ailleurs la considérer comme un ultime rempart
00:23:48 entre soi et le monde extérieur.
00:23:51 Un rempart jusqu'ici cavillement invisible.
00:23:54 Et aujourd'hui, il semble que s'en soit terminé de cette invisibilité
00:23:58 grâce à la tendance émergente ou ré-émergente du dessous-dessus.
00:24:04 Je le constate moi tous les jours dans ma boutique Les Rituels.
00:24:08 Certains bodys sont conçus pour être portés en top, par exemple, lors d'une soirée.
00:24:14 Ou encore, on peut détourner un bustier pour le laisser apparaître sous une veste de tailleur ou un blazer.
00:24:19 Et pourquoi pas, simplement, laisser dépasser un petit bout de dentelle sur son décolleté avec une chemise ouverte.
00:24:26 Et on peut y trouver une certaine forme de liberté.
00:24:29 Alors où en sommes-nous des rituels dans nos vies ?
00:24:33 Le rituel est une notion forte à notre humanité.
00:24:37 Tout simplement, le rituel permet de se positionner dans l'espace, dans le temps.
00:24:41 Érotiquement parlant, il offre un écrin de choix à notre imagination.
00:24:45 Le temps d'un rituel, tous les jeux sont possibles, toutes les expériences sont encouragées.
00:24:50 Nous sommes libres dans les limites, délicieusement imposées par le protocole que nous avons choisi.
00:24:56 Excitant, non ?
00:24:57 À la cérémonie réglée ou geste particulier, le rituel érotique définit un ensemble d'actes, de paroles, d'objets, codifiés de façon stricte et appropriés à des situations bien spécifiques.
00:25:08 Et c'est précisément sur cette spécificité que la mode du dessous-dessus vient agir.
00:25:13 La situation se renverse, on ne porte plus ses dessous seulement dans la chambre à coucher, mais dans la rue.
00:25:19 Le domaine s'élargit, c'est l'intime qui vient grignoter du terrain sur l'espace public.
00:25:24 C'est la définition même de l'intime politique en réalité.
00:25:27 Ah la mode ! La mode prouve une fois encore qu'elle est avant-gardiste et bien plus spirituelle qu'elle en a l'air.
00:25:32 Car oui, le rituel est une affaire spirituelle.
00:25:35 Et ne me dites pas que vous confondez rituel et routine.
00:25:37 Ah non, la routine est ennuyeuse, répétitive.
00:25:40 Quand le rituel convoque la célébration, l'exceptionnel, la réalité augmentée, la poésie, la beauté, le fantasme.
00:25:47 Si l'habit ne fait pas le moine, la lingerie féminine, elle, fait le rituel.
00:25:52 Déshabillez-la, déshabillez-la, mais pas tout de suite, pas trop vite.
00:25:55 Allez, régalez-vous, à la semaine prochaine, chers auditeurs.
00:25:58 À mon avis, Julia Pallomb, c'est notre semaine dernière, on faisait les rituels avec Thierry Janssen,
00:26:03 c'est ce qui vous a inspiré, j'imagine, votre chronique.
00:26:06 C'était très intéressant d'ailleurs.
00:26:08 C'est vrai que rituel, routine, surtout, ne confondons pas.
00:26:11 Et je pense, enfin, je ne sais pas ce que vous en pensez Alain Héril,
00:26:14 mais je pense que la lingerie est très symbolique de la manière dont la femme vit son corps.
00:26:19 Et je trouve que ce serait déjà un conseil qu'on pourrait donner aux femmes.
00:26:24 Achetez-vous, pour vous, de la belle lingerie qui vous plaît, dans laquelle vous êtes bien.
00:26:28 Je crois que c'est important que ça soit vraiment pour elle, et pas forcément d'emblée pour l'autre,
00:26:36 de manière à sentir, même au contact du tissu, et de choisir des tissus qui sont agréables à la peau.
00:26:43 C'est une manière aussi de ritualiser son corps,
00:26:46 et c'est une manière aussi de mettre dans son corps la circulation de quelque chose qui soit désirant,
00:26:51 et sans mauvais jeu de mots, de soi à soi.
00:26:54 Oui, effectivement, moi je rencontre beaucoup de femmes.
00:26:58 Des fois je fais des ateliers d'ailleurs dans cette boutique,
00:27:00 et je me rends compte qu'il y a des femmes qui n'ont jamais pris le temps de se rendre compte,
00:27:05 d'essayer des choses, et finalement de savoir qu'est-ce qui leur plaît, vraiment,
00:27:10 juste entre elles et elles-mêmes.
00:27:11 Et ça c'est vrai que c'est un premier pas vers se sentir bien dans son corps,
00:27:15 cette fameuse phrase qu'on entend partout,
00:27:17 elle passe peut-être par cet objet très intime, ce vêtement très intime, la lingerie.
00:27:22 Bien sûr, bien sûr.
00:27:23 Et puis il me semble que si on le fait pour soi, on ne va pas demander à l'autre de le faire à sa place.
00:27:29 Et c'est déjà un pas gagné sur la liberté.
00:27:32 C'est vrai.
00:27:33 Oui, c'est vrai que c'est drôle, parce que je pense à ce que vous venez de dire Alain Héril,
00:27:37 c'est vrai qu'il y a plein d'hommes qui adorent offrir de la lingerie à leurs partenaires,
00:27:41 et notamment à leur maîtresse, mais...
00:27:43 C'est vrai.
00:27:45 Mais en fait non, moi je trouve que les femmes devraient acheter elles-mêmes leur lingerie,
00:27:50 ça me paraît évident.
00:27:52 À ce moment-là, ils peuvent leur donner un chèque cadeau,
00:27:56 mais c'est important que ce soit la femme qui choisisse sa lingerie pour être à l'aise,
00:28:00 mais en même temps pour rendre son corps plus sensuel.
00:28:04 Je ne dis pas plus désirable, je dis plus sensuel.
00:28:07 Et puis c'est un chemin, encore une fois,
00:28:09 ce qu'on aimait à 20 ans, on l'aime moins à 40,
00:28:13 et puis parfois ça prend un petit peu de temps quand même,
00:28:17 de se découvrir, et de vivre avec, et d'aimer avec,
00:28:22 et de faire l'amour peut-être avec,
00:28:24 et alors vraiment de prendre conscience profondément de ce qui nous plaît.
00:28:29 Absolument.
00:28:30 Merci Julia Pallomb, et je rappelle qu'on peut retrouver votre nouvel album,
00:28:35 "Tarentelle" et "Vodou", sur toutes les plateformes.
00:28:37 C'est Franck qui est avec nous pour ces trois questions intimes,
00:28:40 vous pourrez en poser une après à Alain et Ril.
00:28:42 Bonjour Franck.
00:28:43 Bonjour Brigitte, bonjour Alain.
00:28:45 Bonjour.
00:28:46 Alors une question totalement incorrecte, Franck,
00:28:49 si vous deviez choisir une femme pour avoir une relation juste sexuelle,
00:28:54 de quel âge vous préfériez la prendre ?
00:28:57 On va dire 30 ans à peu près.
00:29:00 30 ans, d'accord.
00:29:01 Ouais.
00:29:02 D'accord, d'accord.
00:29:03 Bon, et pourquoi ?
00:29:04 Enfin non, j'ai pas besoin de vous demander pourquoi, on a tous compris.
00:29:06 J'imagine qu'elle a un petit peu de...
00:29:08 Elle a vécu quelques trucs...
00:29:10 Un peu d'expérience, mais pas trop.
00:29:12 Un peu d'expérience, mais pas trop.
00:29:13 Voilà, ça je pourrais lui apprendre éventuellement quelque chose.
00:29:16 Ça fait beaucoup sourire Alain et Ril, votre réponse.
00:29:18 Mais au moins c'est bien, vous êtes franc.
00:29:22 Au moins elle est sincère.
00:29:23 Exactement, c'est bien, c'est bien, c'est bien.
00:29:25 Non, parce que c'est vrai, on ne le dira jamais assez,
00:29:28 mais les hommes ont peur des femmes qui ont un peu trop d'expérience.
00:29:31 Encore hier, on a eu un témoignage en ce sens, c'est rien à faire.
00:29:34 Il faut que vous sentiez que c'est vous qui êtes puissant.
00:29:37 Alors, deuxième question.
00:29:40 Est-ce que vous aimeriez faire un trio, avec peut-être deux femmes, ou un homme et une femme ?
00:29:46 Oh bah oui, ce serait une expérience...
00:29:48 Oui, j'aimerais bien.
00:29:50 Avec deux femmes, enfin oui, deux femmes et moi, oui.
00:29:53 Deux femmes ?
00:29:54 Ouais.
00:29:55 Pas une femme et un homme, non, deux femmes.
00:29:57 Non, tant qu'à faire...
00:29:58 Bah si je peux choisir, tant qu'à faire, je prendrai deux femmes, c'est sûr.
00:30:00 Non, non, tant qu'à faire, vous pouvez choisir, puisqu'on est dans le fantasme là.
00:30:03 Donc allez-y, soyons fous.
00:30:04 Alors, impeccable.
00:30:05 On choisit, deux femmes.
00:30:06 Et, dernière question.
00:30:09 Dans quel pays du monde vous aimeriez faire l'amour ?
00:30:15 Dans quelle ville ou pays ?
00:30:17 Bah, alors, j'ai...
00:30:23 Allez, on va dire, pourquoi pas à Hawaï, tant qu'à faire.
00:30:26 Ah, d'accord, d'accord, d'accord.
00:30:28 Dans un pays chaud, tant qu'à faire.
00:30:29 On voit, on voit toute la symbolique de ce pays libre.
00:30:33 Eh bien, je vous laisse poser une question à Alain Héril, Franck.
00:30:36 Alors, bonjour Alain, alors, je n'ai pas vraiment de questions sur le sujet,
00:30:40 j'ai une question un petit peu intime à vous poser, si c'est possible.
00:30:43 Je voudrais savoir dans quel lieu le plus insolite vous auriez fait l'amour ?
00:30:48 J'aurais fait ou j'ai fait ?
00:30:50 Que vous avez fait.
00:30:52 Ah, d'accord.
00:30:53 Le lieu le plus insolite, au sommet de la tour Eiffel ?
00:30:57 Oh ouais, pas mal !
00:31:00 Moi, j'aimais un peu le vertige.
00:31:02 Le vertige ou la tige verte, c'est pas pareil, faut faire attention.
00:31:07 C'était il y a longtemps.
00:31:12 Vous êtes écolo, Alain ?
00:31:14 Pourquoi ?
00:31:15 Je ne sais pas, la tige verte, je ne sais pas, je ne sais pas.
00:31:18 Je n'avais pas fait le rapport.
00:31:20 Enfin, si, j'avais fait le rapport en haut de la tour Eiffel.
00:31:26 C'était il y a longtemps.
00:31:28 Je ne suis pas persuadé qu'à l'heure actuelle je recommencerais.
00:31:31 Ce serait encore possible ?
00:31:33 Ce serait peut-être pas possible.
00:31:35 Et puis là, je pense qu'avec l'âge, j'ai de plus en plus le vertige.
00:31:40 C'est assez haut, la tour Eiffel.
00:31:42 Oui, c'est très haut.
00:31:44 Bon, merci Franck pour ce moment de détente.
00:31:47 Allez, on fait une petite pause et on continue à évoquer la sexualité des femmes dans un instant.
00:31:53 Cam4.fr, le plus grand site de webcam live réservé aux adultes.
00:31:59 14h16, Brigitte Laé, Sud Radio.
00:32:03 Alain Héril est avec nous, sexothérapeute.
00:32:05 Nous évoquons la sexualité féminine.
00:32:07 Je rappelle aussi ce très joli livre d'Alain Héril, "On ne fait pas l'amour, c'est l'amour qui nous fait".
00:32:12 C'est aux éditions le courrier du livre.
00:32:14 Bonjour Marianne.
00:32:16 Bonjour Brigitte, bonjour Alain.
00:32:18 Bonjour.
00:32:19 Le sujet m'intéresse parce que j'ai 52 ans bientôt et c'est vrai que j'ai pu remarquer que ma sexualité avait vraiment évolué.
00:32:29 Avec l'âge, avec l'évolution de mon corps et puis voilà, l'expérience aussi qui évolue.
00:32:39 On apprend et on grandit et puis nos goûts changent aussi.
00:32:43 Mais il semblerait comme Cécile d'ailleurs que vous êtes plus à l'aise et plus épanouie aujourd'hui.
00:32:51 Oui, ah oui. Et puis on a moins de tabou.
00:32:54 Malgré que j'ai des formes, que j'aimerais perdre un peu de poids, j'ai plus autant de tabou que quand on est jeune.
00:33:02 On a des angoisses, des appréhensions, on a peur aussi, on n'est pas sûr de soi.
00:33:08 Et puis maintenant à 52 ans, j'ai eu une vie de femme, j'étais maman très jeune.
00:33:15 J'avais des idées, j'avais des idées de princesse.
00:33:19 J'attendais mon prince, puis en fait ce n'est pas du tout un prince.
00:33:22 J'ai eu trois enfants avec mon premier mari, mais je n'étais pas épanouie sexuellement avec lui.
00:33:28 Donc je me suis beaucoup cherchée.
00:33:30 Et vous metteriez l'apogée de votre sexualité vers quel âge, Marianne ?
00:33:37 Vers 40 ans, 40-45 ans.
00:33:41 Et donc après avoir quitté votre mari, j'imagine ?
00:33:46 Oui, j'ai rencontré mon deuxième mari, j'avais 34 ans.
00:33:51 Et avec lui, je me suis sentie femme. Je me suis découverte aussi femme.
00:33:56 Mais il a encore fallu quelques années pour que ça soit...
00:34:00 Oui, parce que comme c'était quelqu'un de nouveau, il y a toujours la séduction qui prend quand même beaucoup aussi.
00:34:08 On a peur de plus s'éduquer, on veut être à la hauteur, on veut le satisfaire.
00:34:13 Et puis au fur et à mesure des années, on se découvre de plus en plus.
00:34:18 On apprend à découvrir l'autre et à le connaître, à connaître ses goûts, à connaître aussi son corps aussi.
00:34:23 Parce que même s'il se transforme, on le découvre encore.
00:34:26 Et puis je trouve qu'on change. Vers 25 ans, c'était un vieux film.
00:34:32 Peut-être que je vais dire à ceux qui ne connaissent pas.
00:34:34 Moi, c'était "Neuf semaines et demie". J'adorais ce film avec Kimba Singer.
00:34:38 Je trouvais que ça me faisait rêver la façon dont Mickey Rourke lui faisait l'amour.
00:34:43 C'était mon fantasme. Je voulais un homme qui me fasse l'amour n'importe où.
00:34:47 J'aurais voulu avoir un homme qui avait envie de moi n'importe où.
00:34:50 Malheureusement, avec mon premier mari, ça n'a pas été le cas.
00:34:54 J'ai eu des amants. Et avec mes amants, j'ai pu assouvir quelques fantasmes.
00:34:59 C'est intéressant parce qu'on voit bien dans le témoignage de Marianne aussi, Alain Héril,
00:35:04 toutes les règles, les limites qu'on se met en tant que femme.
00:35:10 Oui, oui, oui. Et puis je trouve ça très significatif dans ce que dit Marianne.
00:35:16 Justement, j'y reviens dans le rapport au corps.
00:35:19 Et aussi très positif le fait d'accepter que le corps change, que le corps bouge,
00:35:27 qu'il n'est pas forcément conforme aux idéaux sociétaux,
00:35:31 mais que néanmoins, il reste encore un espace de découverte,
00:35:34 de découverte de soi et de rencontre avec soi-même.
00:35:37 Et là, il y a quelque chose qui est très enthousiasmant.
00:35:40 Et on rencontre de nouveau le fait que c'est après 35, 40 ans,
00:35:45 qu'on a vraiment l'impression de rentrer dans sa maturité sexuelle.
00:35:50 Et ça, je l'ai entendu tellement de fois qu'effectivement,
00:35:55 on peut presque en faire une généralisation avec toutes les limites imposées
00:36:00 par rapport à la sexualité féminine.
00:36:03 - Et aujourd'hui, ça va bien ?
00:36:07 - Oui, alors maintenant, ce n'est plus la même gymnastique.
00:36:12 On découvre une autre façon de faire l'amour,
00:36:15 une autre façon de se donner du plaisir.
00:36:17 Alors par contre, j'aurais une question, moi, justement,
00:36:20 par rapport à, bon là, 52 ans,
00:36:23 mais pour les femmes un peu plus âgées, on va dire 70 ans.
00:36:29 70, est-ce que vous avez déjà eu des "patientes",
00:36:35 je n'appellerai pas ça "patiente",
00:36:37 des femmes qui viennent vous consulter,
00:36:40 qui viennent vous poser des questions par rapport à la sex...
00:36:43 Est-ce qu'on a encore une sexualité à 70 ans ? Pas si.
00:36:45 Voilà, ça, c'est ma question.
00:36:47 - Oui, moi, je vais utiliser le terme de "patiente",
00:36:49 puisque même si je consulte beaucoup moins maintenant,
00:36:53 j'ai eu des "patientes",
00:36:57 et la patiente la plus âgée que j'ai eue...
00:36:59 - Et des "impatientes", d'ailleurs.
00:37:01 - Et des "patientes" "impatientes".
00:37:03 Et la patiente la plus âgée que j'ai eue, elle avait 82 ans.
00:37:06 Et elle venait me voir pour une difficulté d'accès à l'orgasme.
00:37:09 Elle avait pas connu l'orgasme de sa vie.
00:37:11 Et c'est arrivé, je me souviendrai toujours de cette patiente en face de moi,
00:37:16 qui arrive en début de séance avec un petit sourire,
00:37:18 et qui me dit "M. Héril, ça y est".
00:37:20 Et donc c'était absolument génial.
00:37:23 On a les 5 minutes qui suivent, elle m'a remercié.
00:37:26 J'ai dit "écoutez, je n'y suis pour rien, c'est pas moi,
00:37:28 c'est vous qui avez tout fait".
00:37:30 Mais bon, on peut encore découvrir et ouvrir sa sexualité au-delà de 70 ans, oui, bien sûr.
00:37:38 Après, il y a plein de contingences, le rapport au corps,
00:37:41 le rapport à son éducation, le rapport à sa féminité,
00:37:44 il y a beaucoup de choses qui jouent.
00:37:46 Mais s'il y a quelque chose qui reste encore potentiellement vivage chez l'être humain,
00:37:51 c'est le désir, et le désir sexuel.
00:37:53 Et donc 70 ans n'est pas une limite, il n'y a pas de limite.
00:37:59 Les limites, elles ne sont que dans notre tête.
00:38:01 - Vous savez, Marianne, moi j'aime bien rappeler souvent
00:38:04 que quand les femmes renoncent à la sexualité,
00:38:07 elles utilisent la ménopause comme la bonne cause pour arrêter la sexualité.
00:38:11 Mais en fait, elles ont envie d'arrêter la sexualité,
00:38:13 et la ménopause est le bon argument pour dire stop à leur compagnon.
00:38:19 Mais il n'y a aucune raison d'arrêter la sexualité tant qu'on en a envie, tant qu'on a du...
00:38:24 L'élan vital, il arrive au moment où on vient au monde,
00:38:29 et il s'en va au moment où on meurt.
00:38:32 - Oui, c'est vrai ce que vous dites, parce que moi je suis ménopausée,
00:38:37 c'est vrai que quelquefois on n'a plus une vie sexuelle
00:38:39 où on fait l'amour tous les jours avec mon mari.
00:38:41 - Mais non, bien sûr.
00:38:42 - Il est aussi vieilli, mais quelquefois je lui dis,
00:38:45 "Ah bon, et puis, tu vois, de toute façon je te titille un peu, de toute façon t'as toujours envie."
00:38:49 Et malgré ma ménopause, c'est vrai qu'il suffit qu'il s'approche de moi,
00:38:53 qu'il y a le contact de la peau, allez c'est parti.
00:38:56 - Mais bien sûr, pourquoi la ménopause serait un truc qui nous enlève le désir ?
00:39:03 La ménopause, elle arrête le système ovarien, c'est tout.
00:39:09 C'est-à-dire qu'on ne peut plus avoir d'enfant, certes, ça c'est vrai.
00:39:12 - Oui, c'est important de le souligner Brigitte,
00:39:16 c'est-à-dire que c'est la fin de la possibilité de la maternité,
00:39:19 mais ce n'est pas la fin de la possibilité de la sexualité.
00:39:22 C'est important, sinon ça laisse entendre qu'une femme,
00:39:26 tant qu'elle est possiblement mère, elle a le droit à une sexualité,
00:39:30 et dès qu'elle n'a plus la possibilité d'être mère, il n'y a plus de sexualité.
00:39:33 Ça c'est essentiellement moraliste.
00:39:36 Donc c'est important de rappeler que le désir, il reste là, il reste présent,
00:39:41 même dans des corps pendant la ménopause et après la ménopause aussi, bien entendu.
00:39:48 - Je crois qu'il faut rappeler aussi que l'hormone qui provoque la pulsion,
00:39:51 je ne parle pas du désir parce que ça pour l'instant on n'a toujours pas trouvé,
00:39:54 c'est la testostérone.
00:39:57 Et donc la femme, elle a autant de testostérone, voire plus, après la ménopause.
00:40:01 Donc il n'y a pas de raison, je dirais même au contraire,
00:40:04 si on parlait des hormones, normalement après la ménopause,
00:40:09 il devrait y avoir un tout petit peu plus de pulsions.
00:40:12 Maintenant, on ne peut pas dire ça non plus, c'est tellement complexe l'histoire des hormones.
00:40:17 Et puis je crois que ce qu'il y a juste à faire attention,
00:40:20 mais visiblement vous continuez à avoir une sexualité,
00:40:23 ce qu'il faut faire attention c'est qu'il ne faut pas tout d'un coup
00:40:25 arrêter sa sexualité pendant 10 ans parce qu'après c'est très compliqué,
00:40:29 parce que comme tout organe, le vagin a besoin d'être entretenu.
00:40:33 C'est pour ça que je rappelle que si on se masturbe parce qu'on est seul et qu'on se masturbe,
00:40:37 il faut continuer une masturbation avec également des jouets à l'intérieur du vagin.
00:40:42 - Oui, et puis ne pas oublier aussi que la sexualité,
00:40:47 bien souvent ce que j'entends c'est que les personnes
00:40:50 essayent de savoir s'ils ont une bonne sexualité ou pas par rapport à la quantité,
00:40:54 par rapport au nombre de relations qu'ils ont.
00:40:56 Je pense qu'arrivée à un certain temps, c'est la qualité qui va primer.
00:40:59 Donc peut-être que vous, vous avez moins de relations sexuelles qu'autrefois,
00:41:04 mais peut-être plus de relations sexuelles qualitatives que quantitatives.
00:41:08 Et ça c'est quelque chose qui est extrêmement précieux, me semble-t-il.
00:41:11 - Avec une plus grande complicité, c'est vrai.
00:41:14 Il y a plus de complicité, puis c'est la complicité.
00:41:20 On va rigoler, on va...
00:41:22 - Et certainement plus de ressenti, c'est-à-dire que vous devez être plus dans le ressenti de ce qui se passe
00:41:27 que dans le faire.
00:41:29 - Oui, avec le temps, oui.
00:41:32 - Bon, et bien donc ça montre bien que les choses avancent bien.
00:41:36 - Oui, c'est pour ça que ma question, j'ai demandé, est-ce qu'à 70 ans, ça sera toujours pareil ?
00:41:43 Et vous m'avez rassurée.
00:41:45 - Par "pareil", ça je ne sais pas, mais c'est toujours...
00:41:48 - Non, mais que c'est toujours possible, que notre envie, que faire l'amour, il n'y a pas d'âge, quoi.
00:41:54 Il n'y a pas de limite, on peut faire l'amour jusqu'à la fin.
00:41:57 Voilà, c'est ça.
00:41:58 - À mon sens, et ce n'est pas qu'à mon sens, c'est ce que j'ai vu et entendu,
00:42:02 potentiellement c'est possible.
00:42:04 Mais là, vous êtes à 52 ans, c'est ça ?
00:42:07 - Oui.
00:42:08 - Vous êtes en train de préparer votre sexualité de vos 70 ans.
00:42:12 Ça se prépare en amont.
00:42:15 Et puis, il n'y a aucune raison que le désir baisse.
00:42:20 Après, c'est comment le désir va s'organiser.
00:42:22 Ça, c'est des questions de circonstances, de vie, d'environnement.
00:42:26 Et là, on ne sait pas ce qui se passera pour vous à 70 ans.
00:42:29 Mais il y a a priori, potentiellement, le désir, il est toujours présent.
00:42:33 - Il faut aussi que monsieur continue à s'entretenir.
00:42:37 - Eh oui.
00:42:38 - Parce qu'on parlait de la sexualité des hommes seniors lundi,
00:42:44 et c'est vrai que c'est aussi la difficulté.
00:42:46 Mais c'est à deux qu'on maintient bien sa sexualité.
00:42:49 Et puis, si on est seul, on rencontre des personnes.
00:42:53 Aujourd'hui, c'est quand même aussi quelque chose qui a changé pour les femmes.
00:42:58 C'est que sur les sites de rencontres, quel que soit son âge,
00:43:01 on peut rencontrer des partenaires.
00:43:03 Après, il faut faire le tri, évidemment, mais c'est comme dans la vie.
00:43:07 - Oui, tout à fait.
00:43:09 Et tant que ces rencontres sont possibles, ça permet de rencontrer avec l'autre.
00:43:14 Et puis, ça permet aussi une meilleure connaissance de soi
00:43:17 et de se rencontrer aussi soi-même à travers ça.
00:43:20 Donc, tout ça, la sexualité, c'est une aventure qui bouge,
00:43:24 qui change avec le temps,
00:43:26 mais qui est toujours quelque chose qui nous met dans des vibrations de désir.
00:43:31 - Eh bien, je crois qu'on vous a rassuré, Marianne.
00:43:34 Merci beaucoup, en tout cas, d'avoir témoigné.
00:43:36 On continue, bien sûr, après les infos.
00:43:38 Vous avez envie de parler de votre sexualité.
00:43:41 Vous avez des questions à poser à Alain Héril.
00:43:43 Vous pouvez nous appeler au 0 826 300 300.
00:43:46 Et comme tous les jours, une petite devinette.
00:43:49 Quel est le point commun entre l'homme et le lézard ?
00:43:53 Je vois que vous imaginez bien de quoi ça parle.
00:43:57 Mais plus précisément, vous pourrez nous le dire après les infos
00:44:02 qu'on attend et qui vont être là dans quelques secondes.
00:44:06 - La sexualité des femmes, je crois qu'on a eu déjà beaucoup d'explications
00:44:16 sur cette évolution au fil des années.
00:44:19 On va continuer, bien sûr, dans cette deuxième heure en compagnie d'Alain Héril,
00:44:23 auteur de nombreux ouvrages sur la sexualité.
00:44:26 N'hésitez pas à lire Alain Héril, le dernier,
00:44:29 "Désirer autrement, voyage au cœur des asexualités".
00:44:32 C'est aux éditions Le Duc.
00:44:34 C'est un livre intéressant aussi, parce que c'est un courant un petit peu actuel
00:44:41 qui, à mon avis, ne va pas prendre tant que ça, mais quand même.
00:44:46 - Oui, moi j'aime bien faire des enquêtes autour des sexualités humaines.
00:44:51 Ça fait partie d'un axe que j'avais envie d'explorer
00:44:55 où j'ai découvert pas mal de choses sur les personnes qui se disent asexuelles,
00:45:00 avec beaucoup de paradoxes, de contradictions,
00:45:03 et puis beaucoup de choses qui sont vraiment très intéressantes
00:45:08 sur une autre manière de désirer.
00:45:11 - D'ailleurs, quand on dit asexuel, c'est pas sans amour.
00:45:15 C'est juste le sexe qu'on met de côté.
00:45:17 - Tout à fait.
00:45:18 - Ce qui est intéressant, évidemment.
00:45:20 Donc, c'est à lire éventuellement aux éditions Le Duc.
00:45:24 Petite devinette, en quoi l'homme et le lézard peuvent être comparables ?
00:45:31 - Alors, il me semble que ça doit être quelque chose au niveau de la queue.
00:45:36 - Évidemment.
00:45:37 - C'est parce que le lézard, autant que je me souvienne,
00:45:40 il peut perdre sa queue et en avoir une autre après.
00:45:44 L'homme ne peut pas. Est-ce que c'est ça ?
00:45:46 - Alors, en fait, c'est que les deux peuvent perdre leur queue avant la fin de leur vie.
00:45:50 Plus exactement.
00:45:52 Encore qu'il y en a un qui est capable de la perdre pour garder sa vie,
00:45:57 l'autre, malheureusement, il sait pas trop pourquoi.
00:46:01 Marlène, bonjour.
00:46:03 - Oui, bonjour Brigitte, bonjour Alain.
00:46:05 Merci de me recevoir.
00:46:07 - Merci à vous. Merci beaucoup.
00:46:09 Alors, vous avez à peu près le même âge.
00:46:11 Vous êtes un peu plus jeune, 47 ans.
00:46:13 Vous avez eu également des enfants.
00:46:15 Vous avez eu, en revanche, une sexualité assez libérée, je crois, tout de suite.
00:46:20 - Oui, oui.
00:46:22 J'ai jamais eu de complexe sur mon corps.
00:46:26 J'étais plutôt quelqu'un de confiant.
00:46:29 Pas forcément pour tout, mais en tout cas pour mon corps, oui.
00:46:33 J'avais vraiment une bonne confiance.
00:46:36 - À l'aise dans votre corps, dès le départ.
00:46:39 - Voilà, à l'aise dans mon corps, pas forcément dans la tête.
00:46:41 Mais voilà, j'ai pris conscience de mes qualités, de mon corps, très rapidement.
00:46:48 - Donc très vite, vous avez eu une sexualité qui fonctionnait bien, j'imagine.
00:46:52 - Oui, très vite, sans exagérer.
00:46:56 Mais entre 17 et 21 ans, ça s'est bien décuplé.
00:47:02 Au début, j'ai voulu plutôt le côté rassurant et fixe.
00:47:06 Et après, je me suis complètement lâchée.
00:47:10 Comme une petite crise d'adolescence après 25 ans.
00:47:14 Après les essais de couple.
00:47:17 - Donc ça, c'est intéressant, ce que dit Marlène.
00:47:20 Parce qu'on voit bien que si le corps est libre, la sexualité va assez vite bien.
00:47:25 - Oui, oui, tout à fait.
00:47:27 On ne peut que le souligner à chaque fois, à quel point le rapport au corps est important.
00:47:34 Un rapport libre au corps laisse s'entendre aussi un rapport heureux à son corps.
00:47:40 Parce que c'est ce que j'appelle être en amitié avec son corps.
00:47:45 Et quand cette amitié-là est en place, le corps accompagne la sexualité.
00:47:49 Ou sa sexualité accompagne effectivement le corps.
00:47:53 Ce qui est important, c'est la manière d'écouter son corps et d'entendre ce qu'il a à dire.
00:47:58 C'est ça aussi qui est important, d'avoir un dialogue continuel avec lui.
00:48:02 Et ça, ça va avoir une incidence sur la sexualité.
00:48:05 Je pense que c'est ce qui s'est passé pour Marlène.
00:48:07 - Tout à fait.
00:48:09 Moi, j'étais danseuse de base, danseuse classique.
00:48:12 Donc quand même avec des codes de discipline et tout, très très très strict.
00:48:17 Du coup, je ne me laissais pas non plus aller à 100%.
00:48:21 Mais j'ai appris tout doucement, avec le temps et avec l'expérience,
00:48:25 le lâcher prise, prise de plaisir, etc.
00:48:29 Ça s'est fait progressivement.
00:48:31 - Je vais vous faire sourire, ou en tout cas faire sourire beaucoup de gens qui nous écoutent.
00:48:35 L'autre jour, j'ai un copain qui m'a dit,
00:48:37 ce qui est génial avec une femme qui a fait de la danse classique,
00:48:40 c'est qu'on peut lui faire faire toutes les positions.
00:48:43 - Oui, c'est vrai que j'ai eu beaucoup, beaucoup, beaucoup de conquêtes grâce à ça.
00:48:49 Je n'avais pas besoin de mettre des photos sur un site de rencontre.
00:48:53 Je m'étais juste que je suis danseuse classique et j'avais le choix que je voulais.
00:48:57 - Donc ça confirme.
00:48:59 - Oui, ça confirme.
00:49:01 Après, il n'y a pas que ça, évidemment, parce qu'après, il y a le caractère.
00:49:06 Mais pour un soir, j'avoue, j'ai eu du mal à trouver la bonne personne aussi à cause de ça, à cause de mon métier.
00:49:13 - Et puis, c'est en plus de ça, vous mettez le tutu.
00:49:16 - Oui, maintenant, le tutu, ça serait plutôt la ceinture de Chasteté.
00:49:20 Ça serait en fait inéffermé.
00:49:23 - Oui, tout à fait.
00:49:26 - Mais la robe de cancan, je pense que ça passerait mieux.
00:49:29 - Ah oui, là, ça c'est...
00:49:31 - Avec la cuillote fondue, je pense que ce serait pas mal.
00:49:34 Mais non, non, en fait, je suis très libre.
00:49:38 Je parle, je rigole, j'ai toujours été entourée d'hommes.
00:49:41 Alors, beaucoup d'hommes homosexuels aussi.
00:49:43 Donc, ils sont très libres aussi.
00:49:45 Ils parlent beaucoup librement, beaucoup plus librement que les machos.
00:49:49 Et du coup, j'en ai même fait peur.
00:49:58 J'ai même fait peur à des hommes, en fait.
00:50:00 Il y a des hommes où je me suis dit, non, là, ça va pas du tout.
00:50:02 C'est vraiment pas du tout...
00:50:04 - Parce que trop libre.
00:50:05 - Voilà, c'est ça.
00:50:06 - Oui, oui, bien sûr.
00:50:07 - Et par la suite, après, je savais gérer qui je voulais, qui je voulais pas.
00:50:13 Je prenais plutôt des hommes qui étaient un peu coincés que des hommes qui étaient libres.
00:50:19 Pourquoi ? Parce que je me suis dit, peut-être qu'il a moins de chance que les autres d'avoir des expériences.
00:50:24 Et pour un homme, pour être bon, il faut avoir des expériences.
00:50:28 - Ah, donc vous avez joué à la bonne samaritaine ?
00:50:33 - Oui, oui.
00:50:34 - C'est bien.
00:50:35 - Oui, oui.
00:50:36 J'étais un peu pas naïve, mais je sais pas, un peu trop...
00:50:40 Je me suis jamais fait avoir, mais je sais pas, j'avais envie de faire ça.
00:50:46 - En même temps, on peut comprendre, c'est aussi agréable d'être initiatrice.
00:50:51 - Oui, oui, tout à fait.
00:50:53 Oui, oui, oui.
00:50:54 En fait, oui, je préférais ce jeu-là que le jeu inverse.
00:50:58 De tomber sur quelqu'un qui était un peu manipulateur,
00:51:02 qui allait peut-être me faire mal, peut-être me séquestrer.
00:51:06 C'était plus peut-être pour me protéger aussi.
00:51:09 De savoir que c'est moi qui l'ai choisi, c'est moi qui étais vers lui.
00:51:12 C'était plus facile.
00:51:14 - Oui, c'est ce que j'allais partager avec vous, effectivement.
00:51:17 Ce besoin de, peut-être, de contrôler en étant initiatrice,
00:51:22 et pour vous protéger.
00:51:25 Après, ce qui est toujours intéressant, c'est de savoir de quoi on cherche à se protéger.
00:51:29 Et parce qu'au bout d'un moment, effectivement,
00:51:33 vous répondez à votre besoin d'être à l'endroit de l'initiatrice.
00:51:38 Et puis à un moment donné, peut-être que vous avez eu besoin d'autre chose.
00:51:41 - Oui, oui.
00:51:42 - Donc, mais en même temps, oui, c'est une protection.
00:51:47 Et puis il faut l'entendre, son besoin d'être en protection, bien sûr.
00:51:53 - Après, maintenant, ce n'est pas du tout pareil.
00:51:57 Là, ça a été vraiment des années, des belles années.
00:52:02 Moi, j'appelle ça des belles années.
00:52:03 C'est des années insouciantes, des années un peu d'égoïsme aussi,
00:52:07 puisqu'on ne pense qu'à soi, on ne pense pas à l'autre.
00:52:10 - Vous avez vécu, en tout cas.
00:52:12 - Voilà, c'est ça.
00:52:13 Et j'en ai bien profité, c'est ce que je me dis.
00:52:15 Je me suis amusée, je me suis découverte aussi.
00:52:19 - Et après, qu'est-ce qui s'est passé ?
00:52:23 Quelle a été la transition ?
00:52:25 - La transition, je pense que c'est l'horloge biologique,
00:52:28 je pense que ça s'est fait naturellement.
00:52:30 - D'accord, le désir d'enfant, oui.
00:52:32 - Voilà, donc je cherchais vraiment la personne, la bonne personne.
00:52:35 Et en tant que danseuse, j'ai eu du mal.
00:52:37 Je suis tombée sur un garçon qui était très, très, très...
00:52:42 qui a été manipulateur.
00:52:46 Et ça ne se voyait pas du tout, puisqu'il était très timide, introverti,
00:52:50 joueur à déconner tout le temps.
00:52:52 Donc ça se passait super bien.
00:52:54 Et malheureusement, je suis tombée enceinte au bout de six mois.
00:52:57 Et là, quand j'ai voulu, je me suis dit,
00:53:00 "Bah voilà, de toute façon, moi, je t'aime, ça se passe super bien.
00:53:03 Ça fait peut-être que six mois qu'on est ensemble,
00:53:05 mais on ne s'est jamais discuté, on a tout fait ensemble,
00:53:08 on est l'un chez l'autre, l'autre chez l'un."
00:53:10 En gros, tout se passait super bien.
00:53:12 Et là, il m'a dit, "Mais moi, je ne t'ai jamais dit je t'aime."
00:53:15 Donc en gros, il profitait du système,
00:53:19 dans le sens où il n'y avait pas de compte à rendre.
00:53:21 - Et donc, il n'avait pas envie d'avoir un enfant avec vous ?
00:53:24 - Non.
00:53:25 - Vous l'avez gardé ?
00:53:27 - Ah, ça a été compliqué.
00:53:28 C'était une période de ma vie où là, j'ai été brûlée un cierge.
00:53:33 Et puis au secours, j'ai tapé à la porte.
00:53:37 Parce que ça, c'est compliqué.
00:53:39 Je suis assez croyante,
00:53:41 et je me suis dit que ce n'était pas possible d'avorter.
00:53:44 Parce que c'est comme un don du ciel, en fait.
00:53:47 Et en fait, je suis tombée sur une écho horrible qui m'a dit,
00:53:52 "On ne peut pas le perdre, au pire, vous l'abandonnez à la naissance."
00:53:56 Donc, c'était très, très dur.
00:53:59 - Normalement, elle n'a pas le droit de dire ça, mais bon.
00:54:01 - Je ne la connaissais pas, ni de elle, ni de Adam.
00:54:04 J'ai pris la première qui arrivait.
00:54:05 - Je précise pour celles qui écoutent,
00:54:07 elle n'a pas le droit de dire ça.
00:54:09 Elle doit accueillir votre désir.
00:54:12 Mais bon, en même temps, vous désiriez un enfant.
00:54:14 Donc, peut-être que c'est mieux de l'avoir gardé pour vous.
00:54:17 - Gardé ?
00:54:18 - Hum ?
00:54:19 - Je ne l'ai pas gardé.
00:54:21 - Ah bon ? Pardon.
00:54:22 - Non, je ne l'ai pas gardé.
00:54:24 Tout faisait que j'allais peut-être le garder,
00:54:26 mais en fait, je pense qu'il y avait une...
00:54:28 J'ai laissé la parole à la personne qui m'accompagnait,
00:54:31 qui a fait l'enfant avec moi.
00:54:33 Et en fait, je me suis dit, moi, je vais envie de le garder.
00:54:36 Je t'aime, j'aimerais me marier avec toi, tout ça.
00:54:38 Et je lui ai laissé réfléchir.
00:54:41 Et quand Rikishi m'a dit qu'il ne m'aimait pas,
00:54:44 qu'il ne m'avait jamais aimé, qu'il ne m'avait jamais dit "je t'aime",
00:54:46 que son choix était fait,
00:54:47 je lui ai dit "par contre, tu m'accompagnes à ce parcours."
00:54:54 Et du coup, je me suis fait avorter au dernier moment,
00:54:59 parce que je voulais me dire, peut-être qu'avec le métier que je faisais,
00:55:02 j'étais encore danseuse,
00:55:03 peut-être qu'il allait partir tout seul.
00:55:06 Et donc, j'ai mis une date assez tardivement.
00:55:11 Et puis en fait, j'ai été jusqu'à l'opération.
00:55:14 - Jusqu'à l'IVG, bien sûr.
00:55:16 - Oui, à l'IVG.
00:55:18 Mais je l'ai pris endormie.
00:55:19 Et pour moi, ce n'est pas moi qui...
00:55:21 Moi, j'ai laissé le choix aussi à l'homme.
00:55:22 Je ne voulais pas qu'il a un enfant dans le dos.
00:55:24 Tu dis que l'IVG peut être aussi pour l'homme,
00:55:27 même si lui, il ne le porte pas,
00:55:28 mais il distribue quand même la graine.
00:55:30 Donc, je me suis protégée là-dessus.
00:55:32 - Vous avez bien fait.
00:55:34 C'est une manière, finalement, de se déresponsabiliser
00:55:38 et donc de se déculpabiliser, évidemment.
00:55:40 Restez avec nous, Marlène.
00:55:41 On va vous retrouver pour connaître la suite.
00:55:43 Et puis, si d'autres femmes ont envie de témoigner,
00:55:46 elles peuvent nous rejoindre au 0 826 300 300.
00:55:49 A tout de suite.
00:55:50 - 14h16, Brigitte Lae, Sud Radio.
00:55:53 - On est avec Alain Héril, aujourd'hui, sexothérapeute.
00:55:56 On évoque la sexualité féminine.
00:55:58 Donc, Marlène, on a entendu et c'est intéressant
00:56:01 parce que votre témoignage est assez différent des autres,
00:56:03 puisque vous, vous avez, très jeune,
00:56:05 été bien dans votre corps et dans une bonne sexualité.
00:56:09 Alors après, cet IVG, bien sûr,
00:56:13 ça a dû quand même un petit peu bouleverser les choses.
00:56:17 Je suppose que vous n'êtes pas restée avec cet homme.
00:56:19 - Non, non, non, non, non.
00:56:21 J'ai voulu, après l'IVG,
00:56:23 j'en ai supplié d'avoir un rapport sexuel avec lui
00:56:28 pour finir en beauté et pas sur une note complètement négative.
00:56:34 Et j'ai eu du mal, j'ai eu du mal.
00:56:38 C'était vraiment un non catégorique,
00:56:40 parce que voilà, il ne voulait pas.
00:56:42 Et bon, on a fini au restaurant.
00:56:44 C'est mieux que rien.
00:56:45 Il a payé.
00:56:47 Mais voilà, je voulais pas non plus que...
00:56:52 Je voulais pas que ça m'affecte.
00:56:54 Je voulais que...
00:56:55 J'avais eu que des bons moments avec lui.
00:56:57 Je voulais pas que ça finisse comme ça en eau de boudin.
00:57:00 Et je voulais pas non plus recommencer quoi que ce soit avec lui.
00:57:02 Mais je voulais montrer que...
00:57:05 - C'est intéressant, parce que dans tout votre témoignage,
00:57:08 quelque part, et surtout là, dans ce que vous nous racontez,
00:57:11 on voit à quel point vous aimez avoir quand même la...
00:57:16 Enfin, je vais pas dire le pouvoir, parce que c'est un mot trop fort.
00:57:19 Mais vous décidez de votre vie.
00:57:22 Et cette force, certainement, vous a beaucoup aidé.
00:57:27 - En fait, j'ai toujours décidé de ma vie depuis toute petite.
00:57:30 Parce qu'on m'a dit que je ne serais jamais danseuse.
00:57:32 Et je suis devenue danseuse pendant 20 ans.
00:57:34 Donc en fait, c'est vrai que depuis toute petite,
00:57:37 je défie ce qu'on me dit.
00:57:39 Comme si c'était un challenge pour vivre.
00:57:42 Alors pourtant, j'ai rien à prouver.
00:57:45 - Sans doute que si.
00:57:48 (rires)
00:57:50 - Quoi, je ne sais pas.
00:57:52 - Sûrement que vous avez quelque chose à prouver, je pense.
00:57:54 Et c'est pas négatif d'avoir des choses à prouver.
00:57:57 - À moins que ça m'a aidé.
00:57:59 - Bien sûr, oui.
00:58:00 Mais c'est intéressant, parce que la danse
00:58:03 semble avoir une valeur très métaphorique et très symbolique
00:58:07 dans votre parcours de vie.
00:58:10 Et que la danse classique, je trouve,
00:58:13 je ne sais pas si ce que je vais dire va...
00:58:15 Vous allez être d'accord avec ça.
00:58:17 Mais la danse classique, c'est vraiment très paradoxal.
00:58:19 Parce que d'un côté, c'est beaucoup de contrôle,
00:58:21 beaucoup de travail, beaucoup de discipline
00:58:23 pour en fait, essayer de quitter la Terre
00:58:27 à travers les pointes et tout ça,
00:58:29 et s'élever vers le ciel.
00:58:31 Donc il y a quelque chose où on se contient
00:58:35 pour finalement cesser de s'appartenir
00:58:39 pour appartenir à ce qu'il y a tout là-haut.
00:58:42 - C'est exactement ça.
00:58:44 C'est vraiment un contrôle de soi,
00:58:46 mais jusqu'aux cheveux, j'irais même.
00:58:48 - Pour s'évader, pour partir.
00:58:50 - Donc on les met dans un filet,
00:58:53 on met des épingles autour,
00:58:55 on ne veut pas qu'il y ait un cheveu qui dépasse.
00:58:57 - Oui, mais c'est aussi...
00:58:59 - C'est vraiment une résilience.
00:59:01 - Oui, mais c'est aussi un peu du masochisme
00:59:04 qui nous élève dans le sens où c'est dur.
00:59:09 - Oui, mais on prend un plaisir...
00:59:12 - Exactement.
00:59:13 - On prend un plaisir sur scène,
00:59:15 on prend un plaisir à prendre des cours
00:59:17 parce qu'on a toujours quelque chose à travailler,
00:59:19 sans pour autant se faire mal.
00:59:21 Parce que c'est...
00:59:23 Alors on peut se faire mal dans le sens
00:59:25 où on essaye d'aller au-delà,
00:59:27 mais ce n'est pas un sport...
00:59:31 - Mais ce qui est bien...
00:59:33 Ce qui est intéressant,
00:59:35 et votre témoignage est vraiment riche, Marlène,
00:59:37 c'est parce qu'en fait,
00:59:39 il y a certaines danseuses qui sont limite anorexiques
00:59:41 et qui sont dans le rejet de la sexualité.
00:59:43 Vous, vous êtes dans la sexualité,
00:59:46 dans votre corps,
00:59:48 et donc c'est le beau côté de la danse.
00:59:51 - Non, non, j'ai eu de la chance
00:59:53 parce que c'est vrai qu'on peut vite partir de l'autre côté.
00:59:57 Moi, je n'ai jamais eu de problème alimentaire.
01:00:00 J'ai toujours été très maigre et fine, naturellement.
01:00:03 - Mais vous avez dû avoir de bons profs, je suppose.
01:00:06 - J'ai eu de la chance d'habiter à Paris,
01:00:08 d'avoir été à l'école de danse du Conservatoire de Paris,
01:00:12 qui dépendait que des profs de l'Opéra de Paris.
01:00:16 Oui, j'ai été très bien formée.
01:00:18 J'ai été formée dans une petite école de danse
01:00:20 qui a commencé à Fontenay-sous-Bois
01:00:22 et qui a formé au moins, je crois,
01:00:24 plus de 10 danseurs qui se sont passés par l'Opéra,
01:00:27 dont 3 qui ont fini danseur étoile.
01:00:29 Donc, une chance.
01:00:31 J'habite à côté.
01:00:33 - Oui, en même temps, on sent que vous vous aimez
01:00:37 et donc vous ne vous seriez pas laissée maltraiter, je pense.
01:00:41 - Non, je ne crois pas.
01:00:43 - On voit même d'ailleurs cet homme avec qui il y a eu malheureusement cet évêché.
01:00:47 Vous ne l'avez pas laissé vous maltraiter longtemps non plus.
01:00:50 Vous l'avez quitté.
01:00:52 - Oui, de toute façon, ce n'est pas possible.
01:00:54 - Bien sûr. Oui, mais enfin, moi...
01:00:56 - Non, mais là-dessus, je crois que j'ai une maman
01:00:59 qui a été assez bien, une bonne éducatrice,
01:01:03 même sexuelle sans en parler.
01:01:06 Naturellement, ça l'a fait parce qu'elle a fait 4 enfants
01:01:10 et elle est partie à 50 ans de mon père
01:01:13 alors que c'était une famille où ma mère ne travaillait pas.
01:01:16 Impossible d'imaginer qu'un jour, ma mère allait partir.
01:01:19 Et ça, c'est parti avec le meilleur ami de mon père
01:01:22 qui était un célibataire en Djerfi,
01:01:25 mais qui courait, qui courait, qui courait.
01:01:27 En fait, non, elle s'est mariée et elle est restée jusqu'à sa mort.
01:01:30 Donc, elle a fait deux gros mariages.
01:01:32 Elle a fait 27 ans et 22 ans.
01:01:34 Mais voilà, elle a tout donné aux deux hommes qu'elle a eus dans sa vie.
01:01:38 Et elle nous a montré, voilà,
01:01:40 qu'on pouvait être libre même à 50 ans.
01:01:43 Et avec 4 enfants.
01:01:45 - C'est une belle conclusion pour votre témoignage.
01:01:50 Oui, on peut être libre, quel que soit son âge,
01:01:52 quel que soit sa vie, quel que soit...
01:01:54 Les femmes aujourd'hui ont cette liberté qu'elles n'avaient peut-être pas il y a un siècle, bien sûr.
01:02:00 - Oui, et ce qui est important dans ce que vous dites,
01:02:03 c'est la façon dont vous affirmez cette liberté, dont vous l'incarnez.
01:02:07 Et qui n'est pas qu'une liberté souhaitée,
01:02:10 qui est une liberté vécue et active.
01:02:13 Et on parlait du lien entre la mère et la fille.
01:02:17 Il y a des liens qui sont toxiques,
01:02:19 mais il y en a d'autres qui ne le sont pas, bien entendu.
01:02:22 Donc voilà, j'aurais tendance à en dire...
01:02:25 - Et avec plusieurs enfants dans la même fratrie,
01:02:28 on peut faire l'inverse.
01:02:30 - Bien sûr.
01:02:31 - Parce que nous, on est 4 différents.
01:02:33 Et ma mère, elle a fait l'inverse sur ma sœur,
01:02:36 qui elle, elle n'a aucune sexualité.
01:02:38 Et ma sœur, une fois, m'a dit
01:02:39 "De toute façon, je m'en fous parce que Marjolaine, elle vivra d'insexualité."
01:02:41 (rires)
01:02:44 - Ah bah c'est pour ça que vous en avez pris 2 fois plus alors.
01:02:47 Vous avez pris ceux de votre sœur en plus des vôtres.
01:02:50 - Elle m'a dit. (rires)
01:02:52 Mais voilà, c'est...
01:02:54 Et pourtant, on est nés pareils,
01:02:56 on a été élevés dans la même fratrie.
01:02:58 - Eh oui, mais c'est jamais du pareil, vous savez Marlène.
01:03:02 Rien n'est jamais pareil.
01:03:04 Merci en tout cas de votre bonne humeur
01:03:06 et merci de votre témoignage Marlène.
01:03:08 - Merci.
01:03:09 - On continue bien sûr avec vous,
01:03:11 avec évidemment beaucoup de témoignages féminins,
01:03:13 parce que c'est important de voir
01:03:15 que chaque parcours aussi n'est jamais pareil.
01:03:17 Le Love Conseil, on va parler de l'éducation sensuelle dans un instant.
01:03:21 Je crois qu'il va vous plaire ce Love Conseil Alain et Réil,
01:03:33 parce qu'on parle toujours d'éducation sexuelle,
01:03:35 moi je vais parler d'éducation sensuelle.
01:03:37 Parce que je crois que bien souvent,
01:03:40 le manque de désir ou le peu d'envie de faire l'amour
01:03:43 vient du fait qu'en fait, on n'est pas en relation avec ses sens,
01:03:46 on ne se sent pas sensuel.
01:03:48 Et c'est pourquoi une initiation à la sensualité
01:03:52 est souvent un meilleur moyen de permettre,
01:03:54 surtout aux femmes d'ailleurs, mais aussi aux hommes,
01:03:56 de s'ouvrir ou de se rouvrir au plaisir.
01:04:00 - Oui, oui, mais ça je vous rejoins tout à fait Brigitte.
01:04:06 J'ai tendance à penser que souvent,
01:04:09 on ne règle pas une problématique sexuelle par la sexualité directe.
01:04:12 - Ben non.
01:04:13 - C'est de revenir en amont et la source de la sexualité...
01:04:15 - Ni par les mots, le langage...
01:04:17 - Oui, oui, c'est pas...
01:04:18 - C'est par le corps.
01:04:19 - Exactement.
01:04:20 - Il faut passer par le corps.
01:04:21 - Et le corps c'est du sensuel.
01:04:22 - Voilà, donc c'est en partant des sens,
01:04:24 de nos cinq sens, qu'on va rééduquer ou éduquer la personne.
01:04:30 Alors, bon, bien sûr c'est vague comme Love Conseil,
01:04:34 parce qu'il faudrait deux heures ou trois heures pour bien expliquer,
01:04:38 mais déjà, je crois qu'il faut jouer avec la bouche,
01:04:43 parce qu'après tout c'est quand même notre stade oral,
01:04:45 c'est notre premier stade,
01:04:46 qui nous met en relation avec le plaisir.
01:04:49 Il suffit de regarder les enfants, les tout petits,
01:04:52 pour voir comment ils mordissent, ils lèchent, ils embrassent,
01:04:55 enfin ils essayent de tout mettre à la bouche.
01:04:57 Ensuite il y a le toucher,
01:04:59 et donc avec vos doigts,
01:05:01 essayez de voir comment vous caresser, vous malaxer, vous sculpter.
01:05:05 Je veux dire, le jardinier, le peintre, le sculpteur,
01:05:08 sont des gens qui savent être en relation avec le toucher.
01:05:11 Je suis toujours étonnée, un homme qui ne fait pas très bien l'amour,
01:05:14 en général il ne touche pas bien, il a des doigts,
01:05:17 on se demande même d'ailleurs si il sait ce que c'est que toucher.
01:05:20 Il a des pinces au lieu de doigts.
01:05:23 J'essaye de mettre des mots, des images,
01:05:26 des mots qui font image à ce que je dis.
01:05:28 Vous êtes d'accord avec ça, évidemment ?
01:05:30 - Oui, j'avais l'image du homard qui vient de me traverser la tête.
01:05:32 - Tais-toi, tais-toi.
01:05:34 - Oui, oui, mais bien sûr. - Le crabe.
01:05:38 - Le crabe. Mais il y a vraiment une éducation au toucher
01:05:42 qui est très importante,
01:05:44 importante pour les femmes dans la réceptivité,
01:05:47 mais importante aussi pour les hommes dans la manière de toucher l'autre.
01:05:51 Il y a une grosse éducation à faire à ce niveau-là,
01:05:54 je vous rejoins complètement Brigitte.
01:05:56 - Donc il faut arrêter de penser, de réfléchir,
01:05:59 et essayer de ressentir.
01:06:01 Moi je suis assez pour le bandeau,
01:06:05 qui permet parfois aux gens d'être un petit peu plus dans leurs sensations.
01:06:08 Alors il faut le faire évidemment avec une personne de confiance,
01:06:11 mais se bander les yeux, ça peut aider,
01:06:14 parce que là, à ce moment-là,
01:06:17 notamment pour les hommes qui ont tendance à être très visuels,
01:06:20 leur cacher les yeux, ça peut les aider à être un petit peu plus
01:06:24 dans le ressenti de leur langue, de leurs doigts.
01:06:28 - 90% des informations qui arrivent au cerveau passent par le visuel.
01:06:33 Dès qu'on va mettre le visuel de côté,
01:06:37 on laisse la place pour d'autres types d'informations,
01:06:39 et notamment les informations sensuelles et sensorielles.
01:06:42 Et donc ce n'est qu'ouvrir encore plus, s'enrichir encore plus,
01:06:47 que d'ouvrir ces espaces sensoriels,
01:06:50 qu'on a souvent pas l'habitude,
01:06:52 ou qu'on n'a pas été éduqué à mettre en place et à mettre en avant,
01:06:56 surtout dans une société où le visuel est vraiment mis au centre du débat,
01:07:00 et pas tellement le sensuel et le sensoriel.
01:07:04 Donc, revenir sur ces terrains-là, c'est revenir à la source même de la sexualité,
01:07:08 et une sexualité qui est en difficulté,
01:07:10 quand on se ressource au sensuel,
01:07:12 il me semble que là, qu'on se donne la possibilité
01:07:15 de vivre des expériences qu'on n'a pas encore vécues,
01:07:18 et qui, de toute manière, nous enrichissent.
01:07:21 - Voilà, évidemment, je crois que tout le monde l'a compris,
01:07:24 mais c'est souvent lors des préliminaires
01:07:26 qu'on laisse le plus de place à la sensualité.
01:07:29 Mais il n'empêche qu'on peut aussi repenser au sensuel dans le coït.
01:07:34 Alors Vanessa, vous avez reçu ce jouet,
01:07:38 c'est un wand personnel de la marque Xocoum,
01:07:43 qu'on retrouve sur l'enseigne Rue-des-plaisirs.com,
01:07:46 et donc il est tout rose, rose vif même.
01:07:50 Bonjour Vanessa.
01:07:52 - Oui, bonjour Vigite, bonjour à Anaïs aussi.
01:07:55 - Bonjour.
01:07:56 - Alors, le modèle que j'ai reçu, en l'occurrence,
01:07:58 il est plutôt bleu canard, ou vert canard,
01:08:01 je ne sais jamais comment on dit,
01:08:03 mais il était très joli, j'ai beaucoup aimé.
01:08:05 - D'accord, le nôtre il est rose,
01:08:07 bon, écoutez, c'est pareil,
01:08:09 oui en effet, il y a deux couleurs.
01:08:11 - Voilà, la matière est...
01:08:12 - Mais c'est le même, de toute façon.
01:08:14 - Oui, je suppose.
01:08:16 Donc il est, effectivement,
01:08:18 alors j'ai regardé ce que voulait dire "wand personnel",
01:08:21 ça serait une baguette personnelle.
01:08:24 Je trouve qu'il ressemble plutôt à un micro qu'à une baguette.
01:08:29 Alors, comment dire,
01:08:31 donc la matière est agréable,
01:08:33 est douce, un peu velours.
01:08:35 Il a un bel anneau à la base,
01:08:38 on va dire or rose,
01:08:40 donc qui lui donne un petit côté un petit peu clinquant,
01:08:44 et après il a trois boutons.
01:08:46 Donc ces boutons sont lumineux la nuit,
01:08:48 donc ça c'est assez sympa.
01:08:51 - Ça peut être pratique, oui.
01:08:52 - Oui, pratique aussi.
01:08:54 On a le premier en bas qui permet le bouton "on/off",
01:08:59 sur lequel je reviendrai un petit peu après.
01:09:02 On a le bouton du milieu qui correspond aux neuf modes,
01:09:06 - De vibrations différentes, oui.
01:09:09 - Voilà, voilà.
01:09:10 Et puis au programme, je ne sais pas comment on peut dire.
01:09:13 Et après le bouton du haut, c'est les modes de vibration.
01:09:16 Là c'est faible, moyen et plus fort.
01:09:19 - C'est l'intensité des vibrations, oui.
01:09:21 - Voilà, exactement.
01:09:23 - A priori, ça semble assez pratique, assez simple comme mode emploi.
01:09:27 - Tout à fait.
01:09:29 Tout à fait.
01:09:30 Pour des premiers jouets, c'est assez simple.
01:09:33 Alors, ce qui est pas mal, j'ai trouvé sur ce jouet,
01:09:37 c'est qu'il peut être utilisé sur d'autres parties du corps,
01:09:41 c'est-à-dire sur la poitrine,
01:09:43 moi je l'ai mis aussi sur la nuque,
01:09:46 et c'est vrai que sur le creux des épaules,
01:09:51 c'est en même temps, sur certains modes de vibration,
01:09:54 en tout cas pas sur tous,
01:09:56 ça peut être aussi agréable.
01:09:58 - Ça peut être un objet de massage, qui massera le corps, oui.
01:10:02 - Oui, voilà.
01:10:04 Ensuite, alors, ce que j'ai bien apprécié,
01:10:10 c'est, alors les modes de vibration,
01:10:13 c'est soit, on va dire, courant continu,
01:10:16 si on peut dire ça comme ça.
01:10:18 - Oui, pourquoi pas, oui, c'est clair au moins.
01:10:21 Ou alors, en effet, c'est des vibrations discontinues,
01:10:24 et ça, en général, c'est assez sympathique, les femmes aiment bien.
01:10:27 - Voilà, après c'est saccadé,
01:10:29 et puis, alors moi je dis des styles un peu marteau-piqueur,
01:10:33 parfois c'est le mélange des deux,
01:10:36 donc ça peut surprendre aussi,
01:10:38 parce que, surtout quand on découvre le jouet,
01:10:40 on part sur quelque chose qui est plutôt doux,
01:10:44 et puis sur le continu, et d'un coup ça se met à saccader,
01:10:47 ou alors parfois, c'est le mode, ça ne le fait que par coup,
01:10:51 par saccade, et voilà, effectivement, ça surprend un peu.
01:10:55 Non, il est quand même agréable,
01:10:58 et il y a bien sûr, pour moi, deux défauts principaux.
01:11:04 - Ben les six, oui.
01:11:06 - Je serais seule.
01:11:08 Le bouton on/off, je ne sais pas pourquoi,
01:11:10 il faut vraiment l'appuyer, le tenir maintenu,
01:11:13 quelques secondes, avant qu'il s'allume ou qu'il s'éteigne,
01:11:17 du coup, si on va dire, dans l'excitation,
01:11:19 on a envie de prendre le jouet,
01:11:21 ben c'est pas très long, c'est pas le temps de la frappe réservée.
01:11:25 - Ah, ben oui, mais quand on est très excité, c'est long quand même.
01:11:28 - Mais oui. - D'accord, ok.
01:11:30 - Et pour l'éteindre, pareil, donc si vous ne l'éteignez pas,
01:11:33 vous ne vous patientez pas pour l'éteindre,
01:11:35 il va continuer à vibrer dans le lit,
01:11:37 donc voilà, je ne sais pas pourquoi ils ont fait ce bouton
01:11:39 qui est aussi long à fractionner.
01:11:43 Et puis, alors le deuxième, c'était quoi ?
01:11:47 Oui, alors le deuxième, c'est qu'il a neuf programmes,
01:11:50 neuf modes différents, neuf programmes,
01:11:53 et en fait, si il y en a un que vous aimez bien,
01:11:57 mais que vous avez envie de passer à l'autre,
01:11:59 - Il faut passer à tous les autres, il faut refaire tout le tour.
01:12:01 - Exactement. - Ça c'est vrai, jusqu'à Nouvelle-Orde,
01:12:03 c'est un peu toujours comme ça,
01:12:05 ça peut être un peu pénible, oui.
01:12:07 C'est vrai, c'est vrai.
01:12:09 Pour l'instant, je crois qu'ils n'ont pas encore trouvé
01:12:11 beaucoup de moyens différents, mais c'est vrai que c'est
01:12:13 une critique qu'on peut faire à beaucoup de jouets.
01:12:15 Bon, et bien quelle note vous lui donnez alors à ce jouet, finalement ?
01:12:19 - Je vais quand même lui mettre la note de 8.
01:12:23 - 8 sur 10, d'accord.
01:12:25 Et bien merci beaucoup Vanessa, ce wand personal de la marque Xocoon,
01:12:30 vous pouvez le retrouver sur l'enseigne RueDesPlaisirs.com
01:12:33 en rose ou en turquoise.
01:12:35 Nous continuons avec Juliette. Bonjour Juliette.
01:12:38 - Bonjour Brigitte et bonjour Alain.
01:12:40 - Bonjour. - Bonjour à tous les deux.
01:12:42 - Merci de réagir, Juliette.
01:12:44 Votre sexualité, donc.
01:12:46 Vous aussi, vous étiez assez libre, je crois, au départ.
01:12:50 - Oui, je n'ai jamais eu vraiment de tabou,
01:12:54 je pense comme l'auditrice précédente,
01:12:56 que ma maman avait fait le job sans en parler directement,
01:13:00 mais en montrant que les femmes avaient le droit d'être un peu libres sur ces sujets-là.
01:13:05 Donc voilà, je ne me sentais pas du tout oppressée,
01:13:08 ou quoi que ce soit, je n'ai jamais été vraiment pudique ou quoi.
01:13:11 - Vous avez 40 ans, donc vous aviez 20 ans au début des années 2000,
01:13:14 ce qui est quand même un cap, Alain et Rilhe, je crois.
01:13:17 On a quand même plus de liberté sexuelle pour les femmes
01:13:22 à la fin des années 90 que les années précédentes.
01:13:28 - Oui, parce que je crois que c'est important
01:13:31 quand on remet en place des choses dans l'histoire.
01:13:34 Beaucoup de choses ont été gagnées dans les années 60-70.
01:13:38 On pourrait se dire que c'était bien à cette époque-là,
01:13:40 mais non, il y avait un combat à cette époque-là.
01:13:42 Donc il y avait des choses à chercher,
01:13:44 il y avait plein de contradictions et tout ça.
01:13:47 Et ça a commencé vraiment à s'ouvrir de façon plus tranquille, me semble-t-il,
01:13:51 à l'époque où Juliette avait 20 ans.
01:13:57 Donc c'est aussi le gain des réflexions.
01:14:02 - Et de la société.
01:14:03 - Oui, bien sûr, tout à fait.
01:14:04 - Des mères et des grands-mères qu'on a eues,
01:14:06 qui nous ont ouvert un peu la voie, entre guillemets.
01:14:09 - Oui, et puis de ce que vous avez entendu dans les médias,
01:14:13 parce que dans les années...
01:14:16 Enfin, je veux dire, à partir de 90,
01:14:18 moi c'est quelque chose que je connais bien
01:14:20 puisque je travaille dans les médias depuis très très longtemps,
01:14:22 à partir des années 90, il y avait des émissions qui parlaient de libertinage,
01:14:26 il y avait des émissions qui parlaient de sexualité.
01:14:29 Le sida, même si malheureusement ça a été très pénible pour la liberté sexuelle,
01:14:34 mais quand même a fait qu'on a plus parlé de sexualité.
01:14:38 Il y a eu tout ce courant-là qui démarre à partir des années 90.
01:14:44 - Oui, tout à fait, et vous avez raison de faire ce parallèle,
01:14:46 parce qu'effectivement quand nous on était ados,
01:14:49 donc années 90-95,
01:14:51 on nous parlait beaucoup de sida et de protection et tout,
01:14:53 et c'est ce qui m'avait fait passer la porte du planning familial
01:14:56 à l'époque où j'ai commencé ma sexualité,
01:14:59 parce que je n'avais pas forcément envie de demander à ma mère
01:15:01 des préservatifs, des choses comme ça.
01:15:03 Donc ça a été une première porte d'entrée
01:15:06 pour parler de ces choses-là vraiment ouvertement avec une tierce personne.
01:15:09 Je trouve ça chouette de pouvoir le faire.
01:15:13 Et c'est vrai qu'à partir de là,
01:15:15 quand on sait qu'on a des adultes en face
01:15:17 qui peuvent nous répondre en termes de contraception, de protection, etc.,
01:15:21 si on n'est déjà pas trop pudique avec son corps,
01:15:23 en fait on s'approprie la chose complètement
01:15:26 et on se donne le droit d'explorer sans culpabilité.
01:15:31 Donc je pense que pour les jeunes femmes de maintenant,
01:15:34 en plus j'ai deux filles,
01:15:36 donc j'essaye de me préparer psychologiquement à ce que ça m'arrive bientôt,
01:15:40 ce n'est pas grave si on n'en parle pas ouvertement,
01:15:44 mais par contre il faut, à mon avis, leur laisser la liberté,
01:15:48 au moins intellectuelle, de se dire que
01:15:50 un jour elles pourront être tout à fait libres de ce côté-là.
01:15:54 - Et puis elles savent que vous êtes à l'écoute si besoin.
01:15:58 - Absolument, je ne tiens pas forcément à étaler sur la table du salon
01:16:03 tous les types de préservatifs, les types de pilules, etc.
01:16:07 Je veux juste que ce soit libre en termes de parole
01:16:11 si elles ont besoin de moi.
01:16:13 Je n'y suis pas encore, mais je pense que c'est à peu près comme ça qu'on va gérer.
01:16:17 - Oui, mais je crois que ce qui est important pour les adolescents,
01:16:23 c'est de savoir que l'espace de parole est possible avec les parents.
01:16:27 Après, l'erreur que font beaucoup de parents,
01:16:31 c'est de convoquer les ados à un moment donné en disant
01:16:33 "il faut qu'on parle de sexualité".
01:16:35 - C'est aujourd'hui les enfants.
01:16:37 - Le jour est venu, convocation de l'Assemblée Générale de discussion de la sexualité.
01:16:42 Mais je crois que c'est simplement de dire aux ados
01:16:46 "quand tu voudras en parler, ma porte est ouverte, il n'y a pas de souci".
01:16:50 J'ai accompagné beaucoup d'ados quand j'étais thérapeute.
01:16:55 Les ados ont un grand besoin de dialogue avec les parents.
01:16:59 Un énorme besoin.
01:17:01 Si les parents disent "quand tu veux, tu frappes à la porte et la porte sera ouverte",
01:17:06 quand ils frappent à la porte, il faut que la porte soit ouverte.
01:17:08 Réellement, il faut tenir cette promesse relationnelle.
01:17:11 Mais ils ont un grand besoin de relation.
01:17:15 - Si vous êtes dans cet état d'esprit, ça n'en sera que mieux pour vos enfants.
01:17:19 - Oui, j'ai souvenir de ma mère qui, sans m'en parler directement,
01:17:24 m'avait dit qu'elle avait eu plusieurs chéries au lycée.
01:17:27 Même si ça faisait 40 ans qu'elle était mariée avec mon père,
01:17:31 il y avait eu une vie d'avant.
01:17:34 Et ça, l'air de rien, ça a fait son chemin dans ma tête.
01:17:39 Je me suis moi-même autorisée à 20 ans à avoir plusieurs chéries
01:17:42 et pas tout de suite me dire "il faut que je trouve le mari, l'homme de ma vie,
01:17:46 avec qui je ferai tout le parcours".
01:17:48 Je trouve que ça, c'est quand même pas mal pour pouvoir s'ouvrir un peu.
01:17:53 - Vous avez deux filles, c'est ça ? - Oui.
01:17:56 - Elles ont quel âge actuellement ? - 10 et 8.
01:17:59 - Ah oui, ça va arriver bientôt. - Merci de me le rappeler.
01:18:04 - Je vous en prie.
01:18:07 - Parfois, j'avais pas de soeur.
01:18:11 J'ai eu seulement des frères.
01:18:14 Ma "féminité", mon seul modèle, c'était ma mère.
01:18:19 On ne l'a jamais abordée directement, mais je pense qu'il y a des moyens de les fournir.
01:18:26 Je ne me suis jamais sentie trop pudique.
01:18:29 Pour revenir au sujet du jour, la sexualité, la libido,
01:18:34 tout au long de la première partie de vie,
01:18:38 je trouve que c'est toujours un peu fluctuant, forcément,
01:18:42 en fonction des périodes, évidemment, des débuts de relations,
01:18:47 des milieux de relations, des relations bien installées.
01:18:50 Il se passe des choses très différentes, forcément.
01:18:53 - Entre 20 et 40 ans, qu'est-ce qu'on grandit, qu'est-ce qu'on évolue ?
01:18:58 - Oui, je suis complètement d'accord.
01:19:00 Surtout quand il y a des enfants au milieu, un couple qui dure depuis des années, etc.
01:19:05 Et en fait, je crois que j'ai réussi à accepter le fait que cette libido était fluctuante
01:19:12 à partir du moment où j'ai constaté que c'était cyclique,
01:19:15 que ce n'était pas parce que c'était tombé très bas que ça ne pouvait pas remonter très haut.
01:19:19 Et du coup, je crois que ce qu'il faut, c'est s'autoriser à avoir des périodes "down",
01:19:25 comme disent les jeunes aujourd'hui, tout en se disant que voilà,
01:19:30 bien sûr qu'il faut mettre de l'eau à son moulin et ne pas s'endormir,
01:19:33 mais il ne faut surtout pas se laisser aller à la fatalité et dire "bon ben ça y est, maintenant j'ai mes enfants,
01:19:38 je peux me reposer sur mes lourriers et puis j'abandonne l'idée parce que de toute façon,
01:19:42 je n'ai pas envie, ce n'est pas bien grave".
01:19:45 - Oui, c'est un joli conseil que vous transmettez.
01:19:49 - Oui, et puis accepter la fluctuation, que les choses ne soient pas toujours, comme vous dites, au sommet.
01:19:59 Et cette notion de fluctuation qui est liée à la question du désir, c'est très important de pouvoir l'intégrer.
01:20:07 Et puis, c'est aussi important de se rendre compte que la sexualité, ce n'est pas inné.
01:20:14 Ce qui est inné, c'est la procréation, mais nous ne sommes pas éduqués à la vie sexuelle.
01:20:19 C'est-à-dire qu'on la découvre, on en fait des expériences, on avance dans la vie,
01:20:24 mais ça ne va pas de soi, il y a tout d'un coup quelque chose qu'il faut comprendre.
01:20:29 C'est pour ça que l'éducation est importante, c'est pour ça que des émissions comme vous faites Brigitte,
01:20:34 sont éminemment importantes, parce que ça permet de se questionner, petit à petit d'avancer dans la découverte de soi,
01:20:41 parce que tout n'est pas donné dès le départ sur le terrain de la sexualité.
01:20:46 - Eh oui, c'est des va-et-vient permanents. - Exactement.
01:20:49 - N'est-ce pas Juliette ? Merci en tout cas Juliette, merci beaucoup de votre témoignage.
01:20:53 Allez, on fait une petite pause et puis il est déjà temps de conclure,
01:20:56 mais je crois qu'on a déjà donné beaucoup d'informations, mais il y en aurait encore tellement à donner.
01:20:59 Alain Héril est avec nous, sexothérapeute, et nous avons évidemment eu des femmes aujourd'hui qui ont témoigné,
01:21:14 je suis sûre que ça aide, beaucoup de femmes qui écoutent, qui se sentent moins seules dans leur parcours,
01:21:21 dans leur évolution sexuelle, et on va conclure avec Flora. Bonjour Flora.
01:21:24 - Bonjour Brigitte, bonjour Alain. - Bonjour.
01:21:27 - Je suis contente de vous avoir en ligne, et franchement Alain, vous avez une voix comme ça à vous écouter, hyper sexy.
01:21:35 - Sensuelle. - Voilà, je voulais vous le dire.
01:21:37 - Oui. - Ah, vous trouvez aussi Brigitte ?
01:21:39 - Ah oui, oui, oui, oui, bah oui. Oui.
01:21:41 - Je ne sais absolument pas ce qui vous fait dire ça.
01:21:46 - Alors je suis contente de conclure Brigitte, parce qu'effectivement, je vous écoute depuis tout à l'heure,
01:21:52 et puis en fait, j'avais des petites astuces pour le désir, comment le garder tout au long de sa vie,
01:21:58 parce que moi j'ai un couple au long cours, qui est rempli de hauts, de bas bien sûr,
01:22:04 mais effectivement j'ai toujours su comment garder mon désir.
01:22:08 Donc si ça peut aider quelques femmes... - Allez-y, évidemment, oui.
01:22:12 - Voilà. Alors moi je m'amuse énormément à érotiser les choses que je vois autour de moi.
01:22:18 Voilà, par exemple j'adore aller courir en forêt, et donc je regarde, je vois quelqu'un passer qui promène son chien,
01:22:25 et j'adore imaginer que sur un sourire, quelque chose, il se passe une espèce d'étincelle, ou tout d'un coup...
01:22:32 - Pas avec son chien quand même, Flora. - Non, bah non, non, non.
01:22:37 - Comment pas ? Mais voilà, et d'imaginer quelque chose qui pourrait être pulsionnel...
01:22:42 - Alors, comment vous imaginez, Alain ?
01:22:44 - Bah Alain, je triche parce que sa voix m'interpellait, et je suis allée le chercher sur internet, bien sûr.
01:22:52 - C'est bien, au moins vous ne me mentez pas. - Non.
01:22:55 Et du coup voilà, d'érotiser quelqu'un, on s'imagine que sur de la pulsion, il pourrait nous prendre dans ses bras,
01:23:03 vous embrasser avec tendresse et sensualité, et puis voilà, de garder cette image en tête,
01:23:08 et puis bah le soir, finalement, quand vous êtes avec votre chéri, rien ne vous empêche de fermer les yeux,
01:23:14 et puis de se réimaginer cette scène où finalement, après l'épisode de la forêt, vous auriez pu être dans une chambre d'hôtel, etc.
01:23:21 Et c'est vrai que moi qui suis en pleine ménopause, j'avoue que ces petits moments comme ça,
01:23:27 c'est toujours une petite espèce de feu folet qui reste à l'intérieur de votre ventre,
01:23:33 et qui permet de passer des moments super à chaque fois.
01:23:37 - Mais ça fait partie des quelques éléments, et quand on a la capacité comme vous à érotiser les choses,
01:23:44 évidemment que le désir reste présent.
01:23:47 - Oui, moi je trouve ça très réjouissant de vous entendre, Flora,
01:23:52 et de vous entendre dire que vous êtes en ménopause avec autant de joie, autant de gaieté,
01:23:59 et je pense que c'est important que ça soit entendu,
01:24:03 et de sortir enfin de l'idée que la ménopause, c'est la tristesse, la dépression et la fin de la sexualité.
01:24:10 - Tout à fait, et alors aussi, un truc qui n'a pas été dit trop, je trouve, pendant l'émission,
01:24:15 c'est l'importance qu'une femme se caresse.
01:24:17 Parce que je trouve que des fois, on donne trop de responsabilité aux hommes sur notre propre plaisir.
01:24:23 Et finalement, je trouve que laisser un homme parler avec son corps,
01:24:28 c'est aussi lui faire confiance pour se découvrir soi,
01:24:31 mais il ne faut pas oublier que finalement, pour mieux se découvrir soi, c'est déjà de se connaître soi.
01:24:36 Et je vois que souvent, moi je pose des questions aux hommes que je rencontre,
01:24:40 en demandant si c'est à les jeunes que je me caresse,
01:24:43 et ils en sont tellement fiers en disant "non, pas du tout".
01:24:47 Parce qu'en final, ça serait laisser sur leurs épaules quelque chose que nous, on ne saurait pas donner.
01:24:52 - Mais vous avez raison, et ça c'est quand même quelque chose qui bouge.
01:24:55 C'est-à-dire que les jeunes femmes sont plus à même d'utiliser par exemple un petit vibreau
01:25:00 pendant qu'elles font l'amour pour arriver à avoir plus de plaisir.
01:25:03 Parce qu'il ne faut pas oublier qu'il y a plus de femmes qui vont jouir avec des caresses clitoridiennes
01:25:08 qu'avec une verge dans le vagin.
01:25:11 Donc ça, ça bouge, ça commence quand même à bouger de ce côté-là.
01:25:15 Mais en effet, plus une femme va être habituée à se masturber,
01:25:19 plus elle va connaître son corps, plus elle va être libre de dire à l'homme ce qu'elle aime et ce qu'elle a envie.
01:25:25 Bien sûr.
01:25:26 - Oui, et ce que je trouve intéressant dans ce que vous dites, c'est que ça oblige aussi les hommes
01:25:30 à perdre un petit peu de cette vision qui serait que c'est l'homme qui fait à tout prix jouir les femmes,
01:25:38 que c'est lui le détenteur de la jouissance féminine.
01:25:42 Et donc de fait, ça remet la relation au centre du débat et au centre des ébats.
01:25:48 Et ça aussi, là aussi, c'est important.
01:25:51 - Oui, puis je pense que le fait de ne pas lui laisser toute cette responsabilité de notre orgasme sur les épaules,
01:25:57 c'est quand même le détendre.
01:25:59 Et puis, en même temps, ceux qui ont envie d'y penser, finalement, de se caresser,
01:26:03 vous pouvez tout à fait dire que se caresser sans lui en vous, ce n'est pas suffisant.
01:26:10 Et je n'ai jamais vu un homme qui était frustré parce qu'en fait, je me caressais
01:26:14 et qu'il avait l'impression que ce n'est pas lui qui me donnait le plaisir.
01:26:17 Au contraire, je pense que c'est une vraie fusion.
01:26:19 Et ça, parfois, peut-être que les hommes et les femmes n'osent pas.
01:26:22 C'est une retenue, tant mieux si ça se passe chez les jeunes.
01:26:26 - Mais Flora, je crois que si on doit conclure cette émission, il faut vraiment qu'on dise aux femmes qui nous écoutent,
01:26:32 vous êtes responsable de votre jouissance.
01:26:35 C'est vous qui pouvez jouir ou pas.
01:26:37 Alors après, évidemment qu'il y a des partenaires avec lesquels c'est plus facile que d'autres,
01:26:41 mais c'est quand même, je crois Alain, peut-être le message essentiel qu'on peut donner aux femmes aujourd'hui.
01:26:46 - Bien sûr. Vraiment, il y a la question d'une autorisation qu'on se donne à soi-même.
01:26:51 Et ça, c'est important parce que ça permet aussi de sortir de ces débats qui n'en finissent pas
01:26:59 sur l'autre qui a mal fait, qui a pas bien fait, qui a pas compris.
01:27:03 À un moment donné, c'est important de prendre sa sexualité en main, son désir en main,
01:27:08 et puis de s'apercevoir qu'il y a une autre autorisation à se donner.
01:27:12 Et que ça, c'est ce qui permet de rentrer dans une sexualité plus équitable aussi entre les hommes et les femmes.
01:27:20 - Et franchement, je ne sais pas si vous êtes d'accord avec moi, Flora,
01:27:23 mais quand on guide un homme, en général, il accepte assez bien.
01:27:26 Et s'il n'accepte pas, il faut le laisser tomber. C'est un match chaud.
01:27:29 - Je peux rajouter quelque chose ? - Oui, allez-y, jouez les chumots de la fin.
01:27:33 - Vous savez quoi ? Oui. Il y a quelque chose. Moi, ça fait plus de 20 ans que je suis avec mon compagnon.
01:27:38 Et bien, vous savez quoi ? Il ne faut pas que la sexualité, ça soit juste un moment où on est bien.
01:27:42 Moi, j'adore faire l'amour avec lui quand on est fâché. J'adore faire l'amour avec lui quand je suis triste.
01:27:47 J'adore faire l'amour quand on est heureux et qu'on est en joie en vacances.
01:27:51 Parce qu'en fait, c'est la seule chose, en fait, gratuite que vous pouvez donner,
01:27:56 mais que vous n'avez pas l'impression de donner à l'autre, que vous prenez juste pour soi.
01:27:59 Et quand on est fâché, faire l'amour sur l'oreiller, se récontinuer là-dessus,
01:28:03 c'est quelque chose qu'en fait, peut-être, ça fait ringard de dire ça.
01:28:07 Mais en tout cas, c'est d'une puissance absolue et ça atténue tout.
01:28:11 - Vous êtes formidable, Flora. Continuez comme ça. Et merci.
01:28:14 Ravi d'avoir conclu cette émission avec vous.
01:28:17 Merci beaucoup, Alain et Ryl. N'hésitez pas à regarder ce qu'a écrit Alain et Ryl.
01:28:21 Vous avez écrit tellement de livres et tellement de livres qui permettent justement de s'épanouir dans sa sexualité.
01:28:26 Voilà, donc vous pouvez continuer à avancer avec les livres d'Alain et Ryl.
01:28:30 Merci beaucoup, Alain. Merci à toutes.
01:28:33 Tout de suite, c'est votre avenir. Demain avec Guillaume Debré-Bisson.
01:28:37 On verra s'il faut partager ensemble en vacances en couple
01:28:40 et comment faire pour avoir des belles vacances, justement.