• l’année dernière
Avec Eric ALLAIRE

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##BRIGITTE_LAHAIE-2024-09-11##
Transcription
00:00:0014h-16h, Brigitta et Sud Radio.
00:00:05Nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio.
00:00:08Alors, on parle des effets positifs de MeToo sur les femmes et sur leur sexualité
00:00:13et c'était évidemment bien nécessaire.
00:00:16Et on peut évidemment regretter les excès de MeToo,
00:00:20mais comme dans toute révolution, il y a des excès.
00:00:23Mais aujourd'hui, avec Eric Allaire, nous allons parler des hommes.
00:00:26Est-ce que les hommes souffrent ou au contraire bénéficient de MeToo ?
00:00:32Parce qu'on entend parfois des hommes qui ont peur à présent d'être accusés du moindre regard.
00:00:37Alors, je rappelle qu'on n'est pas responsable de ces regards, ni d'ailleurs de ces pulsions.
00:00:42En revanche, on est responsable de ces actes. Voilà, ça c'est dit.
00:00:46Donc, avec Eric Allaire, je vous propose qu'on évoque ce qu'est la vérité,
00:00:50à la fois sur le plan biologique, sexuel, mais aussi sociétal.
00:00:54Parce que, quoi qu'il en soit, l'homme, et particulièrement au moment de l'adolescence,
00:00:58il est débordé par sa testostérone et il a des érections le plus souvent, bien malgré lui.
00:01:03Mais on ne va pas le plaindre, parce que c'est quand il n'en a plus qu'il est malheureux.
00:01:07Alors évidemment, je le répète, ce n'est pas une excuse pour se jeter sur une femme.
00:01:12Ce n'est pas parce qu'on bande qu'on est obligé de baiser, pour parler un petit peu crûment.
00:01:17Alors, comment expliquer à l'ère de MeToo ce qu'est un homme
00:01:20et comment il doit se construire pour malgré tout continuer à oser séduire la femme qui l'attire
00:01:25et surtout parvenir à rester dans une virilité suffisante pour pouvoir accomplir l'acte sexuel.
00:01:32Et puis, je vous pose la question à vous, mesdames,
00:01:35est-ce que vous voudriez d'un homme incapable de bander ? Je ne crois pas.
00:01:39Donc, on va parler de tout ça ensemble et n'hésitez pas à nous rejoindre.
00:01:42C'est un sujet certes délicat, mais après tout, on ose tout sur Sud Radio
00:01:47et c'est pour ça que vous aimez cette radio.
00:01:49Le 0 826 300 300, voilà le numéro qu'il faut pour composer.
00:01:55Et puis, en programme aujourd'hui, en devise, la peau est-ce un organe féminin ou masculin ?
00:02:01En love conseil, je vous proposerai de continuer à bien vous embrasser.
00:02:06En sexo, on fera le sexo conseil que je n'ai pas pu faire hier, on parlera du trio érotique.
00:02:14Et puis, trois minutes pour convaincre, l'érection, est-ce un symbole agressif ?
00:02:18C'est la question qu'on se posera.
00:02:20Éric Allaire, bonjour.
00:02:21Bonjour Brigitte Lahaye.
00:02:23Alors, vous êtes professeur de chirurgie vasculaire et endovasculaire.
00:02:26L'érection, elle est due grâce aux vaisseaux, justement.
00:02:31Donc, ça explique pourquoi vous en êtes venu à opérer les verges
00:02:38qui justement n'arrivent plus à garder le sang pour maintenir l'érection.
00:02:43Absolument, les fuites veineuses en particulier.
00:02:46Exactement.
00:02:47Vous rappelez, à chaque fois que vous venez, donc on ne va pas faire exception à la règle,
00:02:52qu'il y a malheureusement un petit pourcentage de jeunes hommes qui n'ont jamais eu d'érection
00:02:58parce que justement, ils ont des problèmes.
00:03:00Ils ont cette maladie 1 à 2%, ce qui est énorme.
00:03:02Ce n'est pas une maladie rare, c'est fréquent.
00:03:05En France, 1 à 2% d'hommes...
00:03:07De jeunes hommes de moins de 25 ans ne peuvent pas avoir d'érection complète ou stable
00:03:12à cause de fuites veineuses.
00:03:14Et ça s'opère très bien.
00:03:16Ça s'opère maintenant, très bien.
00:03:18Encore faut-il oser consulter, encore faut-il consulter quelqu'un qui écoute
00:03:24et qui est informé, parce que tous les médecins ne connaissent pas cette maladie,
00:03:29avoir les bons examens, etc.
00:03:31Mais de fait, oui, il est possible maintenant de se sortir
00:03:34de ce qui est véritablement un cauchemar pour ces hommes.
00:03:38Alors la question de la virilité à l'heure de Me Too,
00:03:41je sais que vous avez trouvé le sujet intéressant.
00:03:44Qu'est-ce que vous avez envie d'en dire ?
00:03:46Que je pense qu'il y a plusieurs faces aux conséquences de Me Too
00:03:53et que nous ne les avons pas encore probablement toutes perçues.
00:03:57Ça fait des années que je me demande comment un jeune homme de 16 ans ou 20 ans
00:04:04qui n'a pas d'expérience sexuelle se trouve confortable
00:04:10pour aborder une partenaire ou un partenaire,
00:04:14mais une partenaire dans ce contexte de Me Too.
00:04:17Parce qu'au fond, vous l'avez dit, notre sexualité est gouvernée par des appétits,
00:04:25par des pulsions au sens extrêmement positif du terme.
00:04:31Mais tout ça a en face ce que la société renvoie de ce qu'on est d'une manière générale
00:04:39et de ce qu'on est intimement, peut-être encore plus,
00:04:42parce que ce qu'on est comme individu social, professionnel,
00:04:47on a l'habitude d'en discuter, on peut parler avec beaucoup de gens,
00:04:50par contre ce qu'on est comme personne sexuelle,
00:04:53quand on n'a pas encore d'expérience sexuelle,
00:04:57je pense qu'on est extrêmement vulnérable
00:04:59et probablement l'une des questions importantes
00:05:03soulevées par ce contexte Me Too qui imprègne véritablement les médias,
00:05:09les conversations, c'est j'ai 16 ans, j'ai envie,
00:05:14je vois une jeune femme, j'ai un désir pour elle,
00:05:20comment est-ce que je m'y prends ?
00:05:22Est-ce que je vais être vu comme un délinquant ?
00:05:24Est-ce que moi-même je dois me considérer comme un délinquant
00:05:27parce que j'ai une érection ?
00:05:28Je trouve qu'il y a vraiment cette question
00:05:31et le monde des adultes est finalement très absent sur ça.
00:05:37Je crois que nous aimons tous nos enfants
00:05:40et nous aimons tous l'idée qu'ils soient bien dans leur tête, dans leur corps,
00:05:46évidemment dans leur sexualité,
00:05:48alors il appartient à chaque parent d'aider,
00:05:53mais je trouve que collectivement,
00:05:55il n'y a pas de prise en compte de cette nouvelle difficulté
00:05:58pour les jeunes hommes, aussi pour les jeunes femmes,
00:06:01parce qu'en regard, il y a sûrement beaucoup d'idées associées à la sexualité
00:06:06qui n'étaient pas avant de la même manière associées à la sexualité,
00:06:09c'est-à-dire qu'on a l'impression que la masculinité, l'érection,
00:06:14c'est peut-être d'abord quelque chose d'agressif,
00:06:18c'est pas l'essence de ça du tout, c'est la vie.
00:06:22Et donc comment est-ce que nous adultes,
00:06:26comment la société adulte, si je puis dire,
00:06:28peut accompagner les plus jeunes à travers ces rideaux
00:06:32qui se sont abattus soudain entre les êtres ?
00:06:35Et je précise que votre discours, c'est pas parce que vous êtes un homme,
00:06:38c'est simplement parce que vous êtes un médecin qui consulte
00:06:42et qui reçoit des jeunes hommes souvent
00:06:45et avec toutes leurs angoisses et leurs inquiétudes.
00:06:49C'est important de le préciser pour ceux qui ne comprendraient pas votre discours.
00:06:52Parallèlement, j'ai beaucoup autour de moi de personnes aussi
00:06:56qui sont thérapeutes ou médecins et qui s'inquiètent actuellement
00:07:01justement sur les jeunes hommes qui ne savent plus très bien
00:07:04quelle position adopter vis-à-vis des jeunes femmes.
00:07:08Et de l'autre côté, c'est vrai qu'on a beaucoup de jeunes femmes
00:07:10qui sont plus vindicatives, plus sûres d'elles aussi,
00:07:17et ça c'est très bien, donc ça change, les choses bougent.
00:07:21Et puis quand on voit les dernières enquêtes sur la sexualité des très jeunes,
00:07:25Jean, je parle des 15-20 ans,
00:07:29on a en effet de quoi s'inquiéter parce que c'est quand même curieux
00:07:32que les jeunes soient beaucoup plus angoissés et moins de rapports sexuels.
00:07:37Il y a un retrait de la sexualité chiffré.
00:07:40Dans toutes les enquêtes, c'est mondial en plus, en tout cas en Occident.
00:07:44Et on peut effectivement légitimement se poser la question d'imprégnation,
00:07:49j'appelle ça une imprégnation comme MeToo,
00:07:52sur la possibilité d'incarner sa sexualité, si je puis dire.
00:07:58De plus en plus difficile.
00:08:00Donc c'est une vraie question.
00:08:02Après, il est évident qu'il est hors de question de cautionner
00:08:06un homme qui profite de sa position pour agresser, harceler n'importe quelle femme.
00:08:13Ça, je crois que c'est clair.
00:08:15Ça peut avoir en réalité, et c'est là que c'est compliqué,
00:08:18parce que j'observe à travers les consultations,
00:08:22qu'en réalité, les comportements des femmes rapportés par des hommes
00:08:29qui ont des problèmes d'érection sont des comportements extrêmement aidants,
00:08:34de grande compréhension.
00:08:36Il est extrêmement rare que, ça arrive,
00:08:41mais que les femmes, en tout cas rapportées par ces hommes,
00:08:45aient fait preuve de méchanceté, de stigmatisation.
00:08:50Qu'elles soient castratrices.
00:08:52Oui, mais c'est intéressant, parce que ça montre que, peut-être,
00:08:56le souhait de l'immense majorité de la population,
00:09:00en tout cas c'est ce que je vois en consultation,
00:09:02je vois monsieur, madame, tout le monde,
00:09:04finalement, c'est quelque chose de très apaisé et de très aimant.
00:09:08C'est-à-dire que la sexualité, c'est certes l'érection, la pénétration,
00:09:13c'est extrêmement important.
00:09:15Derrière, il y a la procréation.
00:09:17J'ai vu tout à l'heure un patient qui a 60 ans,
00:09:20qui pleurait pratiquement parce qu'il n'a pas eu d'enfant
00:09:23à cause de ses problèmes d'érection.
00:09:25Donc c'est tout ça.
00:09:27Mais il y a aussi l'amour, il y a la proximité de l'autre, etc.
00:09:33Et finalement, ce que les gens ont à l'esprit,
00:09:36me semble-t-il, en tout cas en consultation,
00:09:39je ne veux pas généraliser, mais en consultation, c'est vraiment ça.
00:09:42Et l'agressivité n'est pas ce qui ressort autour de la sexualité,
00:09:48en tout cas dans une consultation médicale.
00:09:50Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas des versants agressifs.
00:09:53Peut-être tout simplement parce qu'on confond toujours le réel et le symbolique.
00:09:57L'érection, c'est un symbole agressif,
00:10:00mais ce n'est pas une réalité agressive,
00:10:03puisque ça fait du bien normalement quand même,
00:10:05et pour l'homme et pour la femme.
00:10:07Et les gens sont intelligents.
00:10:10Ils ont une intelligence humaine qui est très forte.
00:10:13Et donc eux savent, si je puis dire,
00:10:16qu'au-delà des discours un peu vifs comme ça
00:10:20qu'on peut entendre dans les médias,
00:10:23ou de temps en temps dans une soirée,
00:10:25au-delà de ça, il y a la réalité qui est
00:10:29qu'on est là pour être heureux, pour s'aimer,
00:10:31et puis comment on fait ?
00:10:33Et bien, comment on fait ?
00:10:35On en parle avec vous, bien sûr.
00:10:37Dans un instant, c'est Frédéric qui va prendre la parole,
00:10:39qui est un homme, évidemment.
00:10:41J'invite aussi les femmes à réagir.
00:10:43Et puis, comme toujours,
00:10:47on ne va pas trouver la réponse,
00:10:49mais on va avancer ensemble.
00:10:51Ça, c'est passé 14h16,
00:10:54Brigitte Lahaye, Sud Radio.
00:10:56C'est avec Éric Allaire, professeur de chirurgie vasculaire,
00:10:59que nous évoquons donc la virilité.
00:11:02Et Frédéric est avec nous. Bonjour Frédéric.
00:11:05Bonjour Brigitte, bonjour Éric Allaire.
00:11:08Bonjour Frédéric.
00:11:10Donc vous n'avez pas peur de montrer votre virilité, c'est-à-dire ?
00:11:13Virilité, c'est pas vraiment la virilité,
00:11:20mais disons que moi j'ai pas du tout peur du mouvement MeToo,
00:11:23mais je pense que l'éducation y a fait beaucoup.
00:11:27C'est intéressant parce que dans votre phrase,
00:11:29on sent quand même qu'il faut faire attention.
00:11:32Être viril, c'est bien ?
00:11:35Enfin, je veux dire, il n'y a pas de problème ?
00:11:38Ah non, aucun problème du tout.
00:11:41Je veux dire que dans mon rapport à la femme en général,
00:11:45je me sens plus qu'à l'aide.
00:11:48Moi, j'aime bien la compagnie des femmes
00:11:50pour pouvoir partager des savoirs,
00:11:54surtout des savoirs plus qu'autre chose.
00:11:57Comme j'expliquais à Nadjet au Standard,
00:12:01moi je suis dans le secteur du transport routier.
00:12:04Oui.
00:12:06J'en profite pour saluer tous les routiers qui nous écoutent.
00:12:09Tous nos amis routiers.
00:12:11Et routières d'ailleurs,
00:12:12parce qu'il y a de plus en plus de femmes dans ce métier.
00:12:14Oui, ça vient, c'est pour ça.
00:12:16Et j'expliquais que, par contre,
00:12:18ça reste encore un milieu quand même assez macho.
00:12:22Et dès qu'une femme arrive à quai ou qu'arrive dans une zone,
00:12:26les gars se permettent d'aller venir,
00:12:30disons, taper la causette,
00:12:32mais de façon maladroite.
00:12:35C'est-à-dire pour un peu essayer de la séduire ?
00:12:38Oui, faire un peu le Mario, être là, dire que...
00:12:41Faire le pan ?
00:12:43Oui, c'est ça.
00:12:45C'est humain, franchement.
00:12:47Je ne trouve pas ça très méchant.
00:12:49Très déplacé.
00:12:51Parce que moi, je vois, je n'ai aucun problème.
00:12:53J'expliquais justement qu'une fois,
00:12:55j'ai été parler avec une fille
00:12:59qui m'a presque de suite envoyé le poulet.
00:13:02J'ai dit, écoute, moi tout ce que je voulais,
00:13:04c'est qu'on aille prendre un café en tant que collègues,
00:13:06parce qu'il n'y avait que toi.
00:13:07Et moi, je vais parler avec tout le monde.
00:13:09Elle est venue, mais un peu sur la réserve.
00:13:12Et quand j'ai commencé à parler plutôt de la famille,
00:13:14des choses...
00:13:16Elle a cru que vous vouliez la draguer,
00:13:18donc elle vous a un petit peu au départ rembarré.
00:13:20Oui, c'est ça. Moi, j'ai expliqué.
00:13:22Frédéric, excusez-moi, je vous coupe,
00:13:24mais je veux dire une chose vraiment essentielle,
00:13:26et je suis sûre, vraiment certaine de ce que j'affirme.
00:13:30De toute façon, quoi qu'on fasse,
00:13:32on ne pourra jamais réduire les relations homme-femme
00:13:36à des relations d'êtres humains qui sont asexués.
00:13:40Il y a forcément toujours,
00:13:42de manière plus ou moins consciente,
00:13:44une attitude différente
00:13:46si on est face à un homme ou face à une femme.
00:13:48Et je suis sûre de ce que j'affirme
00:13:50pour avoir suffisamment étudié la question.
00:13:52Je ne suis pas totalement convaincu.
00:13:54J'entends bien, mais ce n'est pas grave.
00:13:56Vous avez le droit de ne pas être d'accord avec moi.
00:14:00Je vous dis vraiment au quotidien,
00:14:02j'ai des collègues femmes,
00:14:04et je n'ai certainement pas envie d'aller les draguer.
00:14:08Je n'ai pas dit que systématiquement,
00:14:10l'homme veut draguer la femme.
00:14:12Mais vous êtes certainement peut-être plus gentil.
00:14:16Vous êtes forcément différents.
00:14:20Si vous réfléchissez bien, vous verrez.
00:14:22Ce qui ne veut pas dire que
00:14:24c'est une attitude que vous faites
00:14:26pour espérer obtenir quelque chose.
00:14:28Je ne suis pas du tout en train de dire ça.
00:14:30Je dis que forcément, on est différents.
00:14:32Vous êtes d'accord, Eric Allaire, ou pas ?
00:14:34Ah oui, complètement.
00:14:36Oui, allez-y Eric.
00:14:38Est-ce que MeToo a changé votre attitude ?
00:14:42Ou pas du tout, comme vous le suggériez en entrée ?
00:14:46Jamais.
00:14:48J'ai même trouvé que c'était assez excessif de ma part.
00:14:50Au quotidien,
00:14:52je n'ai jamais été sur la réserve,
00:14:54parce que j'ai toujours été extrêmement respectueux.
00:14:58Ça a été ma culture.
00:15:02Moi, dans la famille,
00:15:04une femme, on la respecte.
00:15:06Ce n'est pas autrement.
00:15:08Comme je disais à Nadjet,
00:15:10mon père avait toujours l'habitude de dire
00:15:12qu'on ne frappe jamais une femme,
00:15:14même pas avec une rousse.
00:15:16Ça a toujours été.
00:15:18Il n'y a pas à avoir des excès d'énervement,
00:15:20ni quoi que ce soit.
00:15:22Une femme, on la respecte.
00:15:24Ça a toujours été.
00:15:26J'ai donné la même éducation à mes enfants.
00:15:28Et mes enfants ont à peu près
00:15:30la même façon de penser que moi.
00:15:32On est plutôt à l'accompagner.
00:15:34Si elle est un peu en dessous,
00:15:36on va la remonter.
00:15:38On est toujours là pour faire ce qu'il faut.
00:15:40On protège.
00:15:42C'est comme ça.
00:15:44Vous dites bien des choses
00:15:46qui montrent que parce que c'est une femme,
00:15:48on protège, on la respecte.
00:15:50Vous voyez bien qu'il y a un petit peu de différence.
00:15:52Et encore une fois,
00:15:54c'est tout à votre honneur.
00:15:56Ça, c'est une part.
00:15:58Mais on ne dit pas des choses déplacées.
00:16:00Mon éducation a fait qu'on ne dit pas
00:16:02des choses déplacées. Ce n'est pas possible.
00:16:04On ne connaît pas la personne.
00:16:06On ne va pas s'amuser à avoir
00:16:08des propos graveleux. Ce n'est pas possible.
00:16:10On peut avoir certains propos
00:16:12un peu limites,
00:16:14quand on connaît bien la personne,
00:16:16mais pas quand on va la voir au premier abord.
00:16:18Et moi, les gens que je vois au quotidien
00:16:20qui veulent aborder de façon maladroite,
00:16:22ils ne connaissent pas la personne, ils ne connaissent pas leur histoire.
00:16:24Il faut qu'ils disent des choses totalement déplacées.
00:16:26Dans l'absolu, bien sûr,
00:16:28vous avez raison. Allez-y Eric.
00:16:30Est-ce que pour ces hommes-là,
00:16:32MeToo a été utile finalement ?
00:16:36Est-ce que vous avez l'impression
00:16:38dans votre métier
00:16:40que depuis
00:16:42MeToo,
00:16:44les rapports ont changé ?
00:16:46Ces hommes sont différents ?
00:16:48Ou est-ce que c'est pareil ?
00:16:50Non, c'est pareil.
00:16:52On n'avance pas alors.
00:16:54C'est des gens qui ont une façon
00:16:56de parler, mais ça reste toujours
00:16:58dans le verbal. Il n'y a pas eu d'acte.
00:17:00Je ne sais pas forcément
00:17:02des gens que je côtoie au quotidien,
00:17:04mais je les vois avoir une façon
00:17:06très maladroite de parler aux filles,
00:17:08mais je ne pense pas que ce seraient des gens
00:17:10qui passeraient à un acte.
00:17:12Vous voyez,
00:17:14ils veulent montrer
00:17:16que c'est des mâles.
00:17:18Il faut montrer qu'on parle mal,
00:17:20mais bon,
00:17:22ça ne se fait pas. On parle de façon correcte,
00:17:24on partage un moment,
00:17:26parce que souvent on peut passer du temps
00:17:28dans des centrales qui peuvent être
00:17:30un peu longs.
00:17:32Quand ils sont entre hommes,
00:17:34ils n'ont pas le même
00:17:36rapport que quand il y a une ou deux femmes
00:17:38dans le lot. C'est ça le truc.
00:17:40Ce n'est pas...
00:17:42Oui, mais c'est...
00:17:44C'est sûrement naturel.
00:17:46Oui, c'est vouloir montrer
00:17:48qu'on est plus gros, mais parfois c'est vraiment très maladroit.
00:17:50Ce n'est pas
00:17:52fait de façon...
00:17:54Après, je pense qu'ils le font aussi parce qu'ils savent très bien
00:17:56qu'il n'y a aucune chance, mais bon,
00:17:58ce n'est pas...
00:18:00Ça vous gêne un peu, on a l'impression ?
00:18:02Moi, ça me dérange.
00:18:04Parce que bon,
00:18:06de faire le pan,
00:18:08en plus de façon gratuite,
00:18:10il n'y a rien à gagner dans l'histoire. Rien du tout.
00:18:14Oui, mais c'est
00:18:16leur manière d'être. Il ne faut pas y voir
00:18:18du mal, forcément.
00:18:20Et vous avez...
00:18:22Clairement, si la personne
00:18:24réagit mal, de toute façon,
00:18:26je ne la verrai plus demain. Mais bon,
00:18:28non, ce n'est pas correct.
00:18:30Mais est-ce que les femmes qui sont
00:18:32dans ce métier, finalement,
00:18:34le prennent bien ?
00:18:36Ou est-ce que vous pensez qu'elles en souffrent ?
00:18:38Alors, pour certaines
00:18:40femmes, je pense qu'elles ont déjà un caractère
00:18:42plutôt masculin, donc elles sont très...
00:18:44Enfin, en caractère,
00:18:46parce que physiquement, rien à voir. Mais on voit
00:18:48qu'elles ont le caractère fort et qu'elles ont du répondant.
00:18:50Elles vont jouer dans le jeu
00:18:52en répondant, pour dire,
00:18:54lui, je vais bien couler le bec à celui-là. Et en rigolant,
00:18:56on est de la même façon.
00:18:58Mais après, il y en a certaines
00:19:00qui font un petit sourire
00:19:02un peu crispé, puis sorti de là,
00:19:04qu'est-ce qui était lourd celui-là ? Et puis bon,
00:19:06à force, ça devient...
00:19:08C'est pesant, bien sûr. Elles préfèrent la solitude
00:19:10plutôt que la compagnie des gens.
00:19:12Ce n'est pas tenable.
00:19:14Merci, Frédéric,
00:19:16pour ce point de vue sur le terrain.
00:19:18Et puis, si on a une routière
00:19:20qui nous écoute, on est
00:19:22ravis de lui donner la parole, qu'elle donne aussi
00:19:24son avis. Merci beaucoup, Frédéric.
00:19:26On se retrouve dans un instant pour le Love Conseil.
00:19:28Continuez à bien
00:19:30embrasser. C'est notre Love Conseil du jour.
00:19:41Eh bien, Éric Allaire,
00:19:43vous l'avez certainement également remarqué,
00:19:45au fil du temps, les couples ont tendance
00:19:47à s'embrasser un peu machinalement.
00:19:49Alors, ce n'est pas très grave.
00:19:51Ça fait partie des gestes automatiques,
00:19:53si je puis dire.
00:19:55Mais de temps en temps, quand même,
00:19:57il faut que le baiser redevienne un cérémonial.
00:19:59De temps en temps, il faut prendre le temps
00:20:01de s'embrasser. C'est montrer qu'il existe encore
00:20:03du désir dans le couple.
00:20:05Alors, je pense qu'il faut s'embrasser
00:20:07en jouant également avec
00:20:09les mains, les paroles,
00:20:11et peut-être, pourquoi pas,
00:20:13les mots d'amour.
00:20:15Parce que s'embrasser machinalement
00:20:17tout le temps, c'est finir
00:20:19par rendre le geste,
00:20:21le baiser, si je puis dire,
00:20:23insignifiant.
00:20:25C'est important. Et en revanche,
00:20:27quand vous faites l'amour,
00:20:29je crois que c'est important de communiquer sur le baiser.
00:20:31Parce qu'il y a des partenaires qui adorent
00:20:33s'embrasser quand ils font l'amour.
00:20:35D'autres, finalement, n'aiment pas trop,
00:20:37parce que ça les déconcentre de leur plaisir.
00:20:39Il y a des gens qui sont très dans leur ressenti intérieur.
00:20:41Donc, trouver le
00:20:43bon baiser qui convient à tous les deux.
00:20:45Peut-être un baiser profond,
00:20:47un baiser sur les lèvres.
00:20:49Et puis, ce qui est important quand même
00:20:51à rappeler, c'est que surtout après
00:20:53l'acte sexuel, c'est un moment
00:20:55important. Et là, on peut vraiment échanger
00:20:57un vrai baiser qui cimente
00:20:59ce qui s'est passé et qui
00:21:01est une promesse pour l'avenir.
00:21:03Voilà.
00:21:05Eric nous rejoint. Bonjour Eric.
00:21:07Oui, bonjour Brigitte.
00:21:09Bonjour Eric.
00:21:11C'est un joli prénom.
00:21:13Oui, j'osais pas le dire.
00:21:15Ça reste entre nous.
00:21:19Et puis, ça rime
00:21:21avec Trick.
00:21:25J'ai jamais pensé.
00:21:27J'ai l'esprit mal placé, c'est terrible.
00:21:31Alors, vous,
00:21:33qu'est-ce que vous pensez ? La virilité, c'est quoi ?
00:21:35Moi, je pense que la virilité,
00:21:37chacun peut donner sa définition.
00:21:39Moi, ma définition, ça serait une
00:21:41force physique et mentale en même temps.
00:21:43Après, bon, c'est pas forcément
00:21:45de porter sur le sexe.
00:21:47Après, ça peut te porter sur le sexe,
00:21:49c'est pas un souci.
00:21:51Mais c'est joli ce que vous dites parce que très souvent,
00:21:53on sait que la femme,
00:21:55dans son besoin
00:21:57fondamental en dehors du sexe,
00:21:59justement, ce qu'elle aime chez un homme,
00:22:01c'est se sentir protégée.
00:22:03Donc, vous dites
00:22:05que c'est bien ce qui fait que la femme
00:22:07se sent protégée parce que vous avez une force physique
00:22:09et mentale.
00:22:11Vous êtes d'accord avec ça, Eric ?
00:22:13Oui, c'est bien ça, on est d'accord.
00:22:15Non, je parlais à Eric Hadder, pardon.
00:22:17Mais Eric,
00:22:19je vous en prie.
00:22:21Oui, il y a quelque chose de très curieux
00:22:23parce que dans la force physique,
00:22:25il y a la manifestation
00:22:27de la virilité,
00:22:29il y a évidemment l'érection.
00:22:31Ce qui est très intéressant, qui m'a beaucoup surpris,
00:22:33je demande à mes patients
00:22:35comment sont leurs érections
00:22:37le matin quand ils se réveillent, quand ils sont tout seuls
00:22:39et qu'ils se stimulent, et pendant les
00:22:41rapports sexuels.
00:22:43J'ai corrélé ça
00:22:45à quelque chose
00:22:47qui s'appelle la qualité de vie.
00:22:49Quel est l'impact de votre trouble, l'érection,
00:22:51sur votre qualité de vie ?
00:22:53C'est très global. Dites de 0 à 10.
00:22:550, tout va bien. 10, c'est la pire chose
00:22:57que je puisse imaginer.
00:22:59Eh bien, à ma grande surprise, ce qui perturbe
00:23:01le plus la qualité de vie d'un homme
00:23:03qui consulte pour un problème d'érection,
00:23:05ce sont ses érections le matin.
00:23:07Pas tout seul,
00:23:09pas avec partenaire,
00:23:11ce qui m'a vraiment
00:23:13contre-intuitif. Ça montre
00:23:15peut-être, mais j'aimerais beaucoup avoir
00:23:17vos commentaires là-dessus Brigitte,
00:23:19ça suggère peut-être qu'il y a quelque chose
00:23:21de très archaïque
00:23:23dans le phénomène même
00:23:25purement érectile, puisque nous parlons de la
00:23:27virilité finalement, c'est une manifestation
00:23:29intéressante, parce que ce n'est pas à l'égard
00:23:31d'une femme ou d'un homme,
00:23:33d'un partenaire sexuel potentiel en tout cas,
00:23:35c'est presque vis-à-vis de soi-même.
00:23:37Et donc, cette notion
00:23:39de virilité finalement, elle construit
00:23:41aussi la confiance
00:23:43évidemment que les hommes ont eux,
00:23:45mais de manière complètement
00:23:47solitaire, puisque c'est le matin, il n'y a pas d'enjeu,
00:23:49etc. Je ne sais pas ce que...
00:23:51Ça correspond à ce qu'on parle
00:23:53quand on parle du phallus, c'est-à-dire
00:23:55qu'un homme qui a une érection
00:23:57même s'il n'en
00:23:59fait rien, c'est un homme.
00:24:01C'est ça.
00:24:03Moi, ça ne me surprend pas tant que ça. Qu'est-ce que vous en pensez
00:24:05vous Eric, justement ?
00:24:07Je vais vous parler d'autre chose.
00:24:09Moi, peut-être le souci,
00:24:11quand on parle du MeToo, on pense
00:24:13aux viols, aux agressions sur les femmes et tout.
00:24:15Moi, je pense qu'on ne fait pas trop la différence
00:24:17entre la nudité et la sexualité.
00:24:19Je vais prendre l'exemple des naturistes,
00:24:21ou ceux qui font du naturisme
00:24:23ou des nudistes, ils n'ont pas
00:24:25de problème d'érection. Pourquoi ?
00:24:27Parce que je pense qu'eux, ils savent faire la différence
00:24:29entre la nudité et la sexualité.
00:24:31Je ne sais pas ce que vous en pensez,
00:24:33si je me trompe.
00:24:35En général,
00:24:37encore une fois, il ne faudrait
00:24:39pas mélanger
00:24:41les naturistes
00:24:43qui sont justement dans
00:24:45une philosophie proche de la nature
00:24:47et les libertins.
00:24:49C'est encore deux courants
00:24:51très différents.
00:24:53Il y a toujours besoin de tester son pouvoir de séduction.
00:25:01Peut-être pour ça qu'il
00:25:03s'approche souvent des femmes.
00:25:05Il a besoin de tester
00:25:07pour se conforter, je ne sais pas.
00:25:09Je pense qu'il y a de ça aussi.
00:25:13En fait, chez le naturiste,
00:25:15la philosophie, c'est
00:25:17d'être proche de la nature,
00:25:19de respecter la nature
00:25:21et donc, de par
00:25:23sa nudité,
00:25:25il est...
00:25:27Après, c'est toujours très complexe
00:25:29parce que derrière chaque naturiste,
00:25:31il y a toute une
00:25:33problématique différente.
00:25:35Mais, ce que j'ai
00:25:37remarqué souvent chez les naturistes, c'est qu'en effet,
00:25:39les rapports hommes-femmes
00:25:41sont assez
00:25:43justes, assez simples.
00:25:45Il n'y a pas de
00:25:47machisme spécialement
00:25:49développé chez les naturistes, me semble-t-il.
00:25:53En effet, ce sont souvent des gens
00:25:55qui ont une hygiène de vie relativement
00:25:57saine. C'est rarement des gens qui
00:25:59fument, quand on sait que la cigarette est une des
00:26:01pires drogues
00:26:03pour l'érection.
00:26:05Éric Allaire, je parle sous...
00:26:07Je dois le confirmer.
00:26:09Oui, donc forcément,
00:26:11sans doute,
00:26:13maintenant, est-ce que sexuellement
00:26:15ils sont très actifs ? Ça, j'en sais rien.
00:26:17Il faudrait faire des enquêtes, je ne sais pas.
00:26:19Je ne sais pas du tout.
00:26:23En fait, c'était un signe de comparaison.
00:26:25Voilà pourquoi je parlais de ça.
00:26:27Pour moi,
00:26:29je pense... Vous voyez, par exemple,
00:26:31sur la plage, il y avait beaucoup de femmes qui étaient seins nus.
00:26:33Et maintenant, ça devient un petit peu
00:26:35tabou. Maintenant, il faut se couvrir.
00:26:37Et la nudité,
00:26:39comme elle se rapproche
00:26:41de la sexualité, elle s'efface.
00:26:43Et vous pensez que
00:26:45le mouvement MeToo, il est pour beaucoup
00:26:47dans cet effacement ?
00:26:49C'est une question.
00:26:51MeToo, c'est...
00:26:53Bon, après, c'est... Peut-être.
00:26:55En tout cas, ça peut être un effet pervers
00:26:57du puritanisme.
00:26:59Du retour du puritanisme.
00:27:01Puisque l'effet MeToo...
00:27:03Alors, il y a les effets très positifs
00:27:05où il faut que les hommes comprennent
00:27:07que le devoir conjugal
00:27:09ou le droit de cuissage,
00:27:11c'est plus d'actualité.
00:27:13Ça, on est bien d'accord.
00:27:15En revanche, l'effet MeToo,
00:27:17cet effet pervers
00:27:19d'éloigner les hommes des femmes
00:27:21et donc forcément de nuire à la sexualité.
00:27:23Ça, c'est sûr.
00:27:25Je suis d'accord avec vous.
00:27:27C'est ça mon problème.
00:27:29Oui, bien sûr. Mais en même temps,
00:27:31il faut quand même
00:27:33toujours faire un peu d'histoire.
00:27:35Quand on regarde l'histoire de l'humanité,
00:27:37il y a toujours eu des mouvements de va-et-vient.
00:27:39Je suis désolée, c'est comme ça qu'on dit.
00:27:41Je ne le fais pas exprès.
00:27:43On est dans une période
00:27:45plus frustrante
00:27:47au niveau de la sexualité
00:27:49que les années
00:27:5160-70.
00:27:53Après,
00:27:55ça va aller
00:27:57dans ce sens-là encore quelques temps.
00:27:59Après, on reviendra sans doute
00:28:01à plus de liberté.
00:28:03Mais on est forcément dans un mouvement
00:28:07qui censure plus
00:28:09tout ce qui est d'ordre sexuel.
00:28:13Je voulais vous parler d'autre chose.
00:28:15Il y a un problème qui me dérange.
00:28:17Je trouve qu'en France,
00:28:19on victimise beaucoup la femme
00:28:21et l'homme est toujours
00:28:23responsable de tout. Ça me pose un problème.
00:28:25Je vais vous donner un exemple concret.
00:28:27Quand on parle
00:28:29des femmes
00:28:31qui divorcent, qui se séparent,
00:28:33on dit qu'il faut les aider.
00:28:35Elles sont isolées.
00:28:37Mais on ne parle jamais des pères isolés.
00:28:39Les victimes, c'est toujours
00:28:41les femmes.
00:28:43Je trouve que c'est un peu contradictoire.
00:28:45Je crois savoir que c'est 7-8
00:28:47divorces sur 10.
00:28:49C'est la femme qui demande le divorce.
00:28:51C'est elle qui demande de réisoler.
00:28:53C'est elle qu'on plaint.
00:28:55Parce qu'elle serait réisolée.
00:28:57Le père, on l'oublie.
00:28:59Le fait de déséquilibrer
00:29:01entre les hommes et les femmes,
00:29:03c'est ce qui crée ces tensions dans les couples.
00:29:05C'est ce qui crée ces tensions entre les hommes et les femmes.
00:29:07Je voulais mettre un peu
00:29:09l'église au milieu du village.
00:29:11C'est un peu réclicher les choses.
00:29:13En fait, Eric,
00:29:15vous avez raison.
00:29:17C'est plutôt les femmes qui demandent le divorce.
00:29:19Mais parce que les femmes attachent plus d'importance
00:29:21à leur vie sentimentale que les hommes.
00:29:23Les hommes vont aller travailler un peu plus.
00:29:25Ils vont rentrer plus tard au foyer quand ça ne va pas bien.
00:29:27Mais ils ne vont pas forcément
00:29:29demander le divorce.
00:29:31C'est vrai que c'est les femmes
00:29:33plutôt que les hommes.
00:29:35Je crois que c'est même plus de 70%.
00:29:37Il n'y a pas de soucis.
00:29:39Il n'y a pas de jugement.
00:29:41Il est alcoolique ou autre,
00:29:43je comprends très bien que ça pose un problème.
00:29:45Je vous entends dire souvent
00:29:47de parler de relations toxiques.
00:29:49Vous avez raison. En relation toxique, il faut s'échapper.
00:29:51On est d'accord.
00:29:53Ce qu'il faut bien toujours comprendre,
00:29:55c'est qu'on va toujours
00:29:57se pencher sur
00:29:59le nombre le plus important.
00:30:01Il y a beaucoup
00:30:03plus de femmes qui sont en difficulté
00:30:05financière que
00:30:07d'hommes après un divorce.
00:30:09Ça ne veut pas dire qu'il n'y a aucun homme.
00:30:11Mais ils sont tellement
00:30:13minoritaires par rapport aux femmes
00:30:15que forcément,
00:30:17on parle surtout des femmes.
00:30:19Mais ça ne veut pas dire qu'il faut ignorer les hommes. Je suis bien d'accord.
00:30:21Je me permets.
00:30:23Je vais tout à fait
00:30:25à l'appui de ce que vous dites, Eric.
00:30:27De manière systématique,
00:30:29quand il y a un divorce,
00:30:31le père se retrouve privé de ses enfants.
00:30:33Dans le temps.
00:30:35Dans la majorité du temps qu'il reste à vivre.
00:30:37On peut le comprendre.
00:30:39Il y a tout un discours
00:30:41sur la difficulté en particulier
00:30:43pour les enfants de vivre en entre-foyer
00:30:45alternatif.
00:30:47C'est compliqué, etc.
00:30:49Mais oui, il y a une grande pénalisation
00:30:51de la situation d'hommes
00:30:53actuellement dans la société
00:30:55à tel point qu'il y a...
00:30:57Je n'ai pas son nom actuellement en tête.
00:30:59Un publiciste nord-américain
00:31:01des Etats-Unis
00:31:03qui a développé
00:31:05toute une réflexion autour de ça
00:31:07qui est
00:31:09qu'en gros, quand on est un homme
00:31:11maintenant
00:31:13entre guillemets majoritaire
00:31:15dans la vision
00:31:17qu'on a des gens
00:31:19en prenant le métro,
00:31:21quand on n'a pas de distinction,
00:31:23on a un parcours social
00:31:25qui devient pénalisé.
00:31:29Il n'y a pas
00:31:31d'accès à l'emploi
00:31:33assez facile.
00:31:35C'est vrai que si vous regardez statistiquement,
00:31:37un jeune homme
00:31:39actuellement se retrouve
00:31:41en termes de perspective d'emploi
00:31:43à responsabilité, peut-être
00:31:45un petit peu en tension.
00:31:47Par rapport au passé, oui, et c'est sûrement tant mieux.
00:31:49Parce qu'il y avait une injustice
00:31:51à l'envers qui était insoutenable.
00:31:53Mais du coup, si on veut
00:31:55rétablir, et on le veut,
00:31:57rétablir la parité, ça veut dire que
00:31:59statistiquement,
00:32:01un homme jeune qui arrive
00:32:03sur le marché du travail,
00:32:05ne serait-ce que ça, va se retrouver en
00:32:07relative difficulté.
00:32:09C'est quelque chose
00:32:11qui arrêt. Pour l'instant, le nombre
00:32:13d'hommes
00:32:15de pouvoir et
00:32:17chefs d'entreprise est largement supérieur
00:32:19au nombre de femmes. Mais moi
00:32:21qui, de temps en temps, fais des conférences
00:32:23devant les jeunes dirigeants, c'est vrai qu'il y a
00:32:25de plus en plus de femmes.
00:32:27Et il y en aura de plus en plus, et tant mieux.
00:32:29Oui, alors ça,
00:32:31c'est évident. Là, je crois
00:32:33que ce qu'on peut dire, Eric, pour aller
00:32:35dans votre sens, là où il y a
00:32:37quand même un petit problème de
00:32:39suprématie du féminin, c'est dans
00:32:41le choix d'avoir
00:32:43ou pas un enfant. L'homme n'a
00:32:45pratiquement plus son mot à dire.
00:32:47Et ça, c'est quand même
00:32:49un petit ton. Je me suis fait réflexion par rapport à l'avortement.
00:32:51Moi, je dis, quand une femme décide
00:32:53d'avorter, est-ce qu'on demande pas l'avis
00:32:55du père ? Parce que si le père, il dit
00:32:57bon, moi, je veux conserver
00:32:59l'enfant, je m'en occuperai.
00:33:01Et bien non, c'est la mère qui a la primauté.
00:33:03Ce qui peut se comprendre quand même, parce que
00:33:05c'est quand même elle qui va le porter, qui va le mettre au monde.
00:33:07Pour un prix qui est philosophique.
00:33:09Oui, mais j'entends ce que vous dites.
00:33:11Et ça, c'est vrai.
00:33:13Aujourd'hui, une femme, elle a le choix d'avoir
00:33:15ou pas des enfants, d'avorter
00:33:17ou pas. L'homme, il a pas
00:33:19beaucoup de choix.
00:33:21Il peut se retrouver avec un enfant dans le dos.
00:33:23Il peut se retrouver sans enfant.
00:33:25Il a pratiquement
00:33:27plus son mot à dire.
00:33:29Ça, c'est vrai. Sauf dans les
00:33:31couples où ça communique, évidemment.
00:33:33Pour revenir à l'exemple des femmes isolées,
00:33:35moi, j'ai connu deux exemples.
00:33:37Des femmes qui demandent
00:33:39le divorce. Une, parce que son mari
00:33:41avait fermé sa boîte. Il se trouve en difficulté
00:33:43financière, donc elle demande le divorce.
00:33:45Un deuxième cas pareil. Je connais
00:33:47une mère de famille qui est déjà
00:33:49divorcée d'un premier enfant. Après,
00:33:51elle a eu des jumeaux avec son
00:33:53conjoint. Elle a demandé
00:33:55le divorce parce qu'il ne l'assumait pas
00:33:57financièrement.
00:33:59Moi, ça me pose un problème.
00:34:01Les victimes, ce ne sont pas toujours les femmes.
00:34:03Ça peut être aussi les hommes.
00:34:05C'est plutôt rassurant ce que vous me dites.
00:34:07Ça veut dire que les femmes ont encore besoin d'un homme
00:34:09qui assure financièrement. Ça veut dire qu'elles attendent encore
00:34:11d'un homme qui soit puissant.
00:34:13Oui, on peut...
00:34:15C'est un petit trait
00:34:17d'humour parce qu'il faut un peu aussi
00:34:19dédramatiser tout ça. Mais je vois
00:34:21que vous avez compris. Merci beaucoup,
00:34:23Eric. Et puis, je pense qu'Eric
00:34:25vous dit merci aussi avec un prénom pareil.
00:34:27On fait une petite pause.
00:34:29On se retrouve dans un instant. Venez aussi
00:34:31dialoguer avec nous sur Sud Radio.
00:34:44Eric Allaire est avec nous,
00:34:46professeur de chirurgie vasculaire.
00:34:48Nous évoquons aujourd'hui la virilité.
00:34:50Est-ce que Me Too la met en danger ?
00:34:52Il me semble que c'est aussi votre
00:34:54opinion, Tintin. Bonjour.
00:34:56Oui, bonjour.
00:34:58Est-ce que Me Too
00:35:00met en danger la virilité ?
00:35:02Ou est-ce que
00:35:04Me Too a eu un impact sur le vécu
00:35:06de ma virilité ? C'est un peu ça.
00:35:08Bon, pas vraiment.
00:35:10Bon, tant mieux.
00:35:12Je me suis rassurée.
00:35:14Oui. Non, en fait,
00:35:16pour moi, c'est plutôt le
00:35:18genreisme, je dirais.
00:35:20Qui, fondamentalement, pour moi,
00:35:22nie la différence des sexes.
00:35:24Les hommes, les femmes.
00:35:26Ça, ça me semble un peu plus...
00:35:28Je dirais que je ne remarque rien du tout.
00:35:30Oui, c'est la fameuse théorie du genre
00:35:32qui vous inquiète.
00:35:34Dans ce contexte.
00:35:36Voilà. Bon, alors,
00:35:38j'ai un petit peu écrit des choses là-dessus
00:35:40parce que je voulais revenir
00:35:42sur ce mot, virilité, qu'on oppose souvent
00:35:44à féminité,
00:35:46mais les différences aussi du masculin
00:35:48et du féminin.
00:35:50C'est-à-dire que, pour moi, un homme peut
00:35:52ne pas paraître viril
00:35:54tout en restant masculin.
00:35:56Alors, on peut aussi
00:35:58s'interroger sur la féminité
00:36:00par rapport au féminin.
00:36:02Il n'a place que pour le regard des hommes
00:36:04pour elle.
00:36:06Dès lors qu'il y a la séduction
00:36:08qui est en jeu, et que ça passe par
00:36:10être regardé.
00:36:12Ou regardé, hein.
00:36:14Le regard
00:36:16ne se distribue pas de manière
00:36:18symétrique entre les hommes et les femmes.
00:36:20Ça, c'est une petite dyssymétrie
00:36:22que je voulais quand même pointer.
00:36:24Vous voulez dire que les hommes
00:36:26louchent quand ils regardent sur une femme ?
00:36:28Je me plaisante.
00:36:30Disons que le regard se distribue un petit peu
00:36:32du côté... Comme ça,
00:36:34les hommes regardent, les femmes
00:36:36sont regardées.
00:36:38Il y a quand même une distribution.
00:36:40Oui, bien sûr, vous avez
00:36:42tout à fait raison. Je plaisante, mais c'est vrai.
00:36:44C'est vrai que les femmes
00:36:46vont beaucoup plus faire attention
00:36:48à leur
00:36:50tenue pour être
00:36:52regardées que les hommes, c'est vrai.
00:36:54Même si ça bouge
00:36:56un peu, mais ça...
00:36:58Oui.
00:37:00Oui.
00:37:02Après, moi, j'observe quelque chose, un petit peu,
00:37:04dans la société, qu'il faudrait remettre aussi.
00:37:06Nietzsche, dans tout ça,
00:37:08bien que Nietzsche
00:37:10dénonce
00:37:14non pas une hypersexualisation,
00:37:16mais des
00:37:18dérives, des crimes.
00:37:22On observe quand même une hypersexualisation,
00:37:24je trouve, qui passe
00:37:26par beaucoup d'images.
00:37:28Ce n'est pas trop nouveau, mais
00:37:30des images idéalisantes,
00:37:32idéalisées.
00:37:34Et puis, il y a quelque chose qui va,
00:37:36ça, ça me pose
00:37:38question, jusqu'à l'éducation nationale
00:37:40des enfants, des programmes
00:37:42comme les VARS,
00:37:44l'éducation à la vie affective,
00:37:46relationnelle et sexuelle, tout ça, ça m'interroge.
00:37:48Programmes qui, pour moi,
00:37:50sont l'intrusion dans le développement
00:37:52psycho-affectif et relationnel
00:37:54de chaque enfant.
00:37:56Et puis, dans
00:37:58la construction de son corps intime.
00:38:00Et là,
00:38:02et là, par rapport
00:38:04à l'hypersexualisation,
00:38:06je pointerai
00:38:08la désexualisation
00:38:10dans son sens premier,
00:38:12qui désigne
00:38:14un processus par lequel
00:38:16la pulsion originelle, sexuelle,
00:38:18prouve sa satisfaction
00:38:20dans une opération qui n'est plus
00:38:22sexuelle, mais qui est socialement
00:38:24évaluée plus haut,
00:38:26comme l'apprentissage,
00:38:28comme la création.
00:38:30Les psys appellent ça la sublimation.
00:38:32Les enfants ont besoin de refouler
00:38:34le sexuel pour apprendre.
00:38:36Alors, besoin, je ne sais pas,
00:38:38mais en tout cas,
00:38:40il y a ce qu'on appelle la fameuse période de latence.
00:38:42Les enfants,
00:38:44a priori, c'est pour ça que c'est si grave
00:38:46d'abuser
00:38:48d'un enfant,
00:38:50d'un enfant,
00:38:52d'un enfant,
00:38:54d'un enfant,
00:38:56d'un enfant,
00:38:58d'un enfant,
00:39:00jusqu'à la puberté,
00:39:02ça ne les questionne pas.
00:39:04Et c'est pas
00:39:06lié, c'est pas tellement lié
00:39:08à la phase de latence,
00:39:10puisque avant la phase de latence,
00:39:12c'est tout aussi vrai que
00:39:14il y a l'immaturité
00:39:16quand,
00:39:18quand,
00:39:20au rapport sexuel.
00:39:22Bon,
00:39:24la puberté,
00:39:26c'est quand même un point de vue.
00:39:28Tintin, on va essayer d'expliquer les choses clairement à ceux qui nous écoutent.
00:39:30Oui, l'enfant
00:39:32très jeune,
00:39:34jusqu'à, je veux dire,
00:39:36de 2 ans et demi à 4 ans,
00:39:38se pose la question du petit garçon, de la petite fille,
00:39:40il a besoin
00:39:42de se construire
00:39:44dans un sexe ou dans un autre
00:39:46et c'est pourquoi c'est si dangereux
00:39:48de dire à des jeunes enfants
00:39:50qu'on est ce qu'on veut,
00:39:52parce que c'est pas vrai.
00:39:54Ensuite, tout ça
00:39:56se calme et puis
00:39:58après, il y a l'arrivée
00:40:00des hormones et la puberté
00:40:02où là, la pulsion
00:40:04réveille, si je puis dire,
00:40:06l'être humain qui commence à envisager
00:40:08la sexualité. Voilà, je crois que
00:40:10Éric Allaire s'est expliqué
00:40:12de manière assez simple ce qui se passe
00:40:14chez l'être humain.
00:40:16Oui, tout en n'oubliant pas
00:40:18parce que Freud
00:40:20avait fait scandale
00:40:22quand même à l'époque,
00:40:24Freud avait fait scandale
00:40:26de parler
00:40:28de la sexualité infantile
00:40:30et pas seulement...
00:40:32Non, mais il avait parlé,
00:40:34il avait dit que
00:40:36l'enfant était un pervers polymorphe
00:40:38et c'est vrai que le terme pervers polymorphe,
00:40:40si on ne comprend pas un peu la psychanalyse,
00:40:42ça fait peur. Mais
00:40:44ce que je viens de dire,
00:40:46c'est ce que disait Freud
00:40:48sur la construction
00:40:50de la sexualité de l'être humain.
00:40:52Si vous voulez bien,
00:40:54Brigitte, il est très très important
00:40:56que les auditeurs entendent bien
00:40:58cette nuance. C'est que Freud a dit
00:41:00les enfants sont
00:41:02comme des pervers polymorphes.
00:41:04Ce comme fait toute la
00:41:06différence. Ils sont
00:41:08comme des pervers polymorphes adultes.
00:41:10Ce comme fait toute la différence.
00:41:12Même si, effectivement,
00:41:14on voit bien qu'ils prennent du plaisir les enfants
00:41:16partout.
00:41:18Même mentalement.
00:41:20On va arrêter sur les enfants prennent du plaisir
00:41:22parce que ça pourrait
00:41:24justement donner
00:41:26une impression qu'on peut en profiter.
00:41:28On va peut-être arrêter
00:41:30ce genre de dialogue
00:41:32qui me paraît quand même
00:41:34un petit peu complexe
00:41:36pour beaucoup de gens.
00:41:38En tout cas, merci Tintin
00:41:40d'être intervenue.
00:41:42En fait, si j'ai bien compris, Eric Allaire,
00:41:44Tintin, lui, considère qu'il ne faut pas donner
00:41:46l'éducation à la sexualité
00:41:48à des enfants. Qu'est-ce que
00:41:50vous avez envie de répondre ?
00:41:54Je dirais que
00:41:58l'Office national de santé
00:42:00publique de Grande-Bretagne
00:42:02émet
00:42:04périodiquement des avis qui sont
00:42:06se veulent des repères fondamentaux
00:42:08pour l'organisation de la santé dans leur pays.
00:42:10Et le dernier avis
00:42:12c'est, oui, le sexe biologique
00:42:14existe. C'est intéressant.
00:42:16C'est intéressant
00:42:18pour que des gens
00:42:20extrêmement intelligents,
00:42:22observateurs de la société
00:42:24dont ils en chargent et qui sont
00:42:26très bienveillants par ailleurs,
00:42:28on vienne à dire ça. Ça veut dire que
00:42:30il y a des vraies questions
00:42:32qui sont soulevées par divers mouvements
00:42:34de pensée qui sont
00:42:36intéressants en soi. Mais après,
00:42:38il y a la vie des gens
00:42:40et il y a l'influence
00:42:42que des
00:42:44idées
00:42:46jetées comme ça ont
00:42:48sur la vie concrète des gens.
00:42:50Et qu'est-ce qu'on abîme
00:42:52ou pas de la vie concrète des gens quand on fait
00:42:54ou quand on dit telle et telle chose ?
00:42:56Finalement, il faut être assez simple, c'est ça.
00:42:58Et je crois
00:43:00qu'on est assez d'accord tous
00:43:02dans ce pays pour dire
00:43:04que, bon,
00:43:06la vie est
00:43:08assez compliquée et
00:43:10trouver son
00:43:12développement quand on est
00:43:14enfant, c'est finalement
00:43:16assez compliqué. Donc restons à des repères
00:43:18assez simples. Voilà, donc c'est biologique.
00:43:20Il y a les hommes, il y a les garçons,
00:43:22il y a les filles. Et puis après, il y a des variations.
00:43:24Après, évidemment, quand on est adulte,
00:43:26on peut faire ce qu'on veut.
00:43:28Merci, en tout cas, Tintin.
00:43:30Je vous propose la devinette du jour et puis on continue
00:43:32après les infos. La virilité,
00:43:34qu'est-ce que c'est ? Vous pouvez nous appeler au 0 826
00:43:36300 300. Alors, écoutez bien,
00:43:38Éric Allaire, c'est un père qui est désespéré
00:43:40parce que
00:43:42ses deux filles lui déclarent qu'elles sont
00:43:44lesbiennes et donc
00:43:46il s'écrit
00:43:48« Y a-t-il quelqu'un dans
00:43:50cette maison qui aime la bite ? »
00:43:52Et son fils va
00:43:54répondre. Qu'est-ce qu'il peut répondre pour que
00:43:56le père soit vraiment désespéré ?
00:43:58Je vous laisse trouver la réponse.
00:44:0414h16,
00:44:06Brigitte Lahaye, Sud Radio.
00:44:08Éric Allaire est
00:44:10avec nous, professeur de chirurgie vasculaire.
00:44:12Si vous avez des petits soucis, justement,
00:44:14d'érection et non pas de
00:44:16virilité, c'est pas tout à fait la même chose,
00:44:18même si c'est ce dont on parle aujourd'hui.
00:44:20Et que vous avez une question à poser à Éric Allaire,
00:44:22profitez-en, il est avec nous jusqu'à 16h.
00:44:24Alors, d'abord, je voudrais la réponse
00:44:26à ma devinette. Ce père a
00:44:28trois enfants, deux filles, un garçon
00:44:30et puis il est totalement
00:44:32désespéré parce que, bon, ses deux filles sont
00:44:34lesbiennes et quand il s'écrit « Y a-t-il
00:44:36quelqu'un dans cette maison qui aime la bite ? »
00:44:38Que répond son fils ?
00:44:40Je sais pas.
00:44:42Eh ben oui, son fils répond « Mais si,
00:44:44moi, papa, j'aime la bite ! » C'est ça
00:44:46qui désespère ce père
00:44:48de lesbienne et
00:44:50un homo spotball, quand même.
00:44:52Bon, c'est une blague,
00:44:54mais elle fera plaisir à Tintin, sans doute.
00:44:56Alors, sinon, dans la
00:44:58devise du jour, est-ce que la peau est un
00:45:00organe féminin ou masculin ?
00:45:02Bon, alors, évidemment,
00:45:04on va répondre que la peau, c'est bien sûr
00:45:06autant féminin que masculin
00:45:08puisque tout le monde
00:45:10a de la peau et
00:45:12heureusement. Mais, en fait,
00:45:14ma réponse est un petit peu différente
00:45:16et écoutez bien, c'est vraiment intéressant.
00:45:18La peau, elle est autant féminine
00:45:20que masculine puisqu'elle donne
00:45:22et elle reçoit.
00:45:24Et là où on peut travailler,
00:45:26la personne qui n'aime pas toucher,
00:45:28en tout cas qui a du mal à toucher l'autre,
00:45:30elle aura besoin de travailler
00:45:32son yang, c'est-à-dire
00:45:34son masculin, si je puis dire,
00:45:36et celle qui n'aime pas qu'on la touche,
00:45:38elle aura à travailler son yin.
00:45:40Et je trouve que,
00:45:42quand on voit la peau sous cet
00:45:44angle-là, c'est assez intéressant et
00:45:46je conseille d'étudier notre relation
00:45:48à la figure maternelle et paternelle
00:45:50et on saura si on a plus...
00:45:52Alors, si on est très à l'aise à la fois dans le fait d'être
00:45:54touchée ou de toucher, c'est que tout va bien.
00:45:56Sinon, c'est intéressant
00:45:58de travailler et de
00:46:00comprendre un petit peu ce qui a bloqué
00:46:02dans sa relation
00:46:04à son père et à sa mère.
00:46:06C'est sûrement très intéressant, oui.
00:46:08D'autant que... Alors, j'aurais dit féminin
00:46:10parce que...
00:46:12pour deux raisons. D'abord,
00:46:14le premier
00:46:16contact de la peau,
00:46:18c'est l'enfant avec sa mère, je pense.
00:46:20Dans la chronologie,
00:46:22en tout cas. Et
00:46:24deuxièmement, les produits de beauté pour
00:46:26la peau, c'est
00:46:28assez féminin, c'est même très féminin,
00:46:30même si actuellement, on voit que les
00:46:32hommes s'emparent
00:46:34des crèmes, etc.
00:46:36Mais quand même, le soin
00:46:38apporté à la peau, c'est quand même
00:46:40assez féminin ou pas, non ?
00:46:42Pour l'instant, il y a plutôt beaucoup de masseurs,
00:46:44je parle dans le
00:46:46côté massage
00:46:48tonique, je ne parle pas des masseuses
00:46:50thaïlandaises, mais il y a quand même
00:46:52beaucoup d'hommes qui sont plutôt meilleurs
00:46:54masseurs que les femmes. Donc, on voit bien
00:46:56le côté Yang
00:46:58de la peau.
00:47:00Et puis, le fait de recevoir, le côté
00:47:02Yin, voilà. Bon, enfin, écoutez.
00:47:04C'est toujours intéressant d'y réfléchir
00:47:06par rapport à soi. Et éventuellement
00:47:08à son partenaire. Olivier,
00:47:10bonjour. Bonjour.
00:47:12Bonjour Brigitte, bonjour Eric. Bonjour Olivier.
00:47:14Merci de réagir.
00:47:16Vous avez un fils,
00:47:18justement, je crois. Il a quel âge ?
00:47:20Alors, mon fils,
00:47:22il a 19 ans. Ah oui ?
00:47:24On est en plein dedans, oui. Voilà.
00:47:26Il a 19 ans.
00:47:28Et alors, comment il réagit ?
00:47:30Qu'est-ce qu'il vous dit ?
00:47:32Quels sont vos échanges, justement, sur cette question
00:47:34de la virilité ? Alors, justement,
00:47:36bon,
00:47:38on l'aborde très finement
00:47:40parce que, même
00:47:42à l'intérieur de la famille, c'est quand même
00:47:44une... On sent
00:47:46qu'il y a un poids, qu'il y a une sorte
00:47:48de... Enfin, pas de tabou,
00:47:50mais de question dangereuse. Voilà.
00:47:52C'est une question assez dangereuse.
00:47:54Et quand j'en parle ouvertement
00:47:56avec lui,
00:47:58on aurait tendance
00:48:00à regarder si on ne nous écoute pas,
00:48:02s'il n'y a pas une caméra, etc. Voilà.
00:48:04C'est-à-dire que c'est vraiment un sujet très compliqué.
00:48:06C'est terrible ce que vous dites
00:48:08parce que vous dites dangereux, ça veut dire
00:48:10que ça pourrait presque provoquer
00:48:12un conflit de famille comme à l'époque
00:48:14du Covid pour ou contre vaccins ?
00:48:16C'est ça. C'est exactement ça.
00:48:18C'est exactement ça.
00:48:20C'est un sujet qui...
00:48:22Moi, j'ai un peu du mal
00:48:24avec ça parce que
00:48:26je trouve que
00:48:28c'est un sujet
00:48:30quand même
00:48:32qui est difficile
00:48:34d'aborder
00:48:36pour les gens de mon âge, on va dire.
00:48:38J'ai plus
00:48:40de 50 ans, donc moi je suis de la génération
00:48:42plutôt des
00:48:44années 90, c'est-à-dire où
00:48:46il y avait le sida,
00:48:48il y avait des choses comme ça qui arrivaient.
00:48:50Et aujourd'hui,
00:48:52cette question
00:48:54autour de MeToo, autour de la séduction
00:48:56des femmes, etc.,
00:48:58on a peur que ça
00:49:00tourne assez rapidement
00:49:02au règlement de compte
00:49:04rétroactif, c'est-à-dire
00:49:06de tout temps les hommes, alors maintenant
00:49:08c'est fini, vous les hommes,
00:49:10vous, voilà.
00:49:12Vous avez peur que votre fils
00:49:14paye les erreurs et la
00:49:16mauvaise conduite de certains de vos
00:49:18collègues hommes ?
00:49:20Tout à fait, et c'est vrai
00:49:22qu'on parle comme ça.
00:49:24Moi, j'en parle à mon fils assez ouvertement,
00:49:26etc.
00:49:28J'ai une fille aussi, avec qui
00:49:30j'ai plus de mal à en parler, évidemment.
00:49:32Et voilà,
00:49:34c'est quand même un sujet assez chaud.
00:49:36Alors, on essaie de l'aborder
00:49:38vraiment
00:49:40petitement.
00:49:44Souvent, on sait avec l'actualité,
00:49:46évidemment,
00:49:48parce que c'est quand même un sujet
00:49:50qui sort maintenant.
00:49:52Tous les 2-3 jours, il y a quelque chose,
00:49:54etc.
00:49:56Et c'est vrai que
00:49:58en tant que père de famille, c'est quelque chose
00:50:00qui est très complexe.
00:50:02Et vous avez l'impression qu'il y a une sorte de
00:50:04fossé de génération entre
00:50:06votre fils et vous-même sur le sujet ?
00:50:08Tout à fait.
00:50:10Tout à fait.
00:50:12Il y a un fossé de génération parce que
00:50:14je pense que les générations d'aujourd'hui
00:50:18sont
00:50:20quasiment dans l'interdit.
00:50:22Quasiment.
00:50:24C'est-à-dire qu'on est proche.
00:50:26C'est-à-dire qu'on est proche de la femme,
00:50:28c'est quelque chose d'interdit. On ne touche pas.
00:50:30Parce qu'on va avoir des problèmes.
00:50:32Donc, on est à peu près là.
00:50:34Alors, je vois qu'ils ont
00:50:36des techniques d'approche différentes.
00:50:38Est-ce que votre fille, elle a envie d'être touchée ?
00:50:40Excusez-moi, je pose la question
00:50:42de manière crue comme ça.
00:50:44Je ne le sais pas.
00:50:46Elle a quel âge, votre fille ?
00:50:48Elle a un an de plus. Donc, elle a 20 ans.
00:50:50Elle a déjà eu un petit copain
00:50:52ou pas ? Je ne pense pas.
00:50:54Vous ne pensez pas ? Oui, d'accord.
00:50:56On voit bien, on a d'un côté les garçons qui ont peur,
00:50:58bien qu'ils doivent être
00:51:00comme vous étiez quand vous aviez
00:51:0220 ans.
00:51:04Ils sont complètement dans le désir
00:51:06de baiser. Et puis, de l'autre côté,
00:51:08on a des jeunes femmes
00:51:10qui sont très prudentes.
00:51:12Et qui ont peur aussi.
00:51:14C'est intéressant parce que
00:51:16peut-être de manière contre-intuitive,
00:51:18la famille n'est peut-être pas
00:51:20le cercle
00:51:22qui permet de régler
00:51:24toutes les questions autour de la sexualité.
00:51:26Bien sûr, il y a une éducation
00:51:28à la vie, une éducation
00:51:30sexuelle éventuelle.
00:51:32On sait très bien que des parents
00:51:34peuvent délivrer à leurs enfants
00:51:36des retours. Mais d'un autre côté,
00:51:38on voit très bien
00:51:40que tout ne peut pas se dire.
00:51:42Et peut-être que c'est pas mal que tout ne se dise pas.
00:51:44Il faut sûrement respecter ça.
00:51:46Je reviens à cette question
00:51:48du début de l'émission. Je pense
00:51:50que devant
00:51:52accompagner le mouvement MeToo,
00:51:54il devrait y avoir un mouvement
00:51:56qui
00:51:58accompagne l'ensemble de la société
00:52:00vis-à-vis des jeunes et de leur sexualité.
00:52:02C'est-à-dire, OK, vous entendez
00:52:04MeToo, mais
00:52:06comment vous,
00:52:08vous percevez tout ça ? Comment,
00:52:10d'abord, interroger ? Est-ce que c'est
00:52:12un problème pour vous ? Est-ce que ça
00:52:14impacte votre possibilité
00:52:16de relation telle
00:52:18que vous le voudriez
00:52:20ou pas ? Et qu'est-ce que,
00:52:22finalement, j'allais dire,
00:52:24quel contre-pouvoir
00:52:26pourrait-on donner
00:52:28à cette ambiance
00:52:30qu'on entend
00:52:32dans la société, qui est
00:52:34complètement diffus dans la société ?
00:52:36Il faut s'occuper des gens. Et effectivement,
00:52:38la cellule familiale n'est peut-être pas l'endroit
00:52:40où tout peut se résoudre.
00:52:42Surtout que
00:52:44c'est quand même des questions intimes.
00:52:46C'est ça.
00:52:48Est-ce que, Olivier, finalement,
00:52:50Eric, c'est ce qui me vient,
00:52:52est-ce que, finalement, c'est pas parce qu'on parle
00:52:54plus trop de sexe
00:52:56qu'il y a eu peut-être pas assez de sexualité
00:52:58et d'amour ? Parce qu'au fond,
00:53:00quand on s'aime,
00:53:02j'ai envie de dire, naturellement,
00:53:04on a envie de se retrouver
00:53:06ensemble sous la couette.
00:53:08Il y a des barrières. La première fois où j'ai été
00:53:10confronté à ça, c'était il y a
00:53:1240 ans, maintenant, aux Etats-Unis.
00:53:14J'étais étudiant
00:53:16et dans le laboratoire de recherche
00:53:18où j'étais, il y avait un couloir
00:53:20et au bout du couloir, il y avait la cafetière.
00:53:22J'aime beaucoup le café.
00:53:24Et on m'avait fait comprendre
00:53:26qu'il y a 40 ans,
00:53:28aux Etats-Unis,
00:53:30quand il y avait une femme près de la cafetière,
00:53:32il n'était pas de bon ton...
00:53:34d'aller prendre un café.
00:53:36Et finalement...
00:53:38C'est horrible, parce que c'est ce qui nous arrive.
00:53:40Mais je pense que c'est ce que vivent nos jeunes
00:53:42adultes
00:53:44et adolescents, aussi bien filles
00:53:46que garçons, d'ailleurs. C'est-à-dire
00:53:48que comment est-ce qu'on peut
00:53:50manifester
00:53:52l'idée que
00:53:54dans la profondeur des choses,
00:53:56la relation entre
00:53:58des personnes sexuelles,
00:54:00que ce soit, je dis bien, volontairement
00:54:02sexuelle, que ce soit un homme, une femme,
00:54:04que ce soit deux hommes,
00:54:06deux femmes entre elles, comment est-ce
00:54:08qu'on peut rassurer
00:54:10finalement et dire
00:54:12que non seulement
00:54:14ça n'est pas une attitude
00:54:16de violence et de délinquance...
00:54:18Peut-être s'approcher d'une femme pour prendre un café.
00:54:20Du moins qu'on ne lui dise pas
00:54:22« What else ? »
00:54:24Non, mais c'est...
00:54:26Vraiment, je pense qu'il est temps
00:54:28que la société s'empare de ça.
00:54:30Et différemment.
00:54:32Il faut que l'autre
00:54:34plateau de la balance
00:54:36contribue à rééquilibrer.
00:54:38Sinon, les gens vont être extrêmement malheureux.
00:54:40En tout cas, c'est ce que vous dites,
00:54:42Olivier, sur votre fils et votre fille.
00:54:44C'est ce qu'on entend beaucoup.
00:54:46C'est pas...
00:54:48Donc, il faudrait peut-être...
00:54:50Moi, je le sens,
00:54:52les enfants d'aujourd'hui,
00:54:54les jeunes d'aujourd'hui,
00:54:56je les sens quand même très informés.
00:54:58C'est-à-dire que nous,
00:55:00quand on a voulu
00:55:02aborder des questions
00:55:04un peu de sexualité, de contraception,
00:55:06ils étaient plus jeunes,
00:55:08mais nos questions étaient déjà
00:55:10largement asbides.
00:55:12C'est-à-dire qu'ils avaient déjà eu
00:55:14accès à de la documentation,
00:55:16ils avaient déjà
00:55:18accès à de la réflexion.
00:55:20C'est ça. Mais c'est plutôt
00:55:22l'image
00:55:24de l'homme
00:55:26d'aujourd'hui
00:55:28qui est en train d'en prendre un coup.
00:55:30On parle
00:55:32de déconstruction, etc.
00:55:34Je pense que c'est là où ils savent pas trop se mettre.
00:55:36C'est compliqué parce que
00:55:38s'ils se conduisent comme les hommes
00:55:40d'avant, qui se conduisaient bien,
00:55:42je parle pas... Encore une fois,
00:55:44on met de côté
00:55:46tous les abrutis, connards et
00:55:48violeurs. Mais
00:55:50s'ils se conduisent comme
00:55:52se conduisaient les hommes avant,
00:55:54ça sera pas forcément bien reçu.
00:55:56Puisqu'aujourd'hui, une femme à qui
00:55:58on tient la porte
00:56:00envoie chier le mec.
00:56:02Une femme à qui on s'autorise
00:56:04à dire, tiens, aujourd'hui t'es bien coiffée,
00:56:06elle prend ça pour du harcèlement.
00:56:08On en est là.
00:56:10C'est ça le problème.
00:56:12Qu'est-ce qu'ils peuvent dire ?
00:56:14Qu'est-ce qu'ils peuvent faire ?
00:56:16C'est compliqué.
00:56:18Il faut pas penser que les jeunes
00:56:20sont plus informés.
00:56:22Je m'inscris un tout petit peu
00:56:24en contradiction avec ça.
00:56:26Bien sûr, il y a des informations.
00:56:28Mais le fait d'être en contact avec les informations
00:56:30ne signifie pas que les gens sont informés.
00:56:32Je vais vous donner un exemple autour de la
00:56:34sexualité de l'érection qui est absolument frappant.
00:56:36C'est l'histoire de ces jeunes hommes
00:56:38qui n'ont jamais eu d'érection
00:56:40à cause de cette maladie des fuites veineuses.
00:56:42Et je leur demande
00:56:44comment est-ce que vous avez réalisé ça ?
00:56:46Et de manière assez extraordinaire,
00:56:48c'est presque jamais moi tout seul.
00:56:50C'est lors
00:56:52d'un premier rapport,
00:56:54ma partenaire m'a dit
00:56:56que j'avais des problèmes d'érection.
00:56:58Vous vous rendez compte de ce que ça veut dire ?
00:57:00Ça veut dire que toutes les images
00:57:02d'érection que, obligatoirement,
00:57:04un adolescent, surtout
00:57:06s'il pense avoir des problèmes
00:57:08de santé, voit
00:57:10sur les écrans. Il voit ce que c'est qu'une érection,
00:57:12il voit son zizi,
00:57:14pardonnez-moi, et il ne fait pas
00:57:16le rapport entre
00:57:18l'érection qu'il voit sur l'écran
00:57:20et sa personne.
00:57:22C'était facile.
00:57:24Mais c'est absolument
00:57:26vertigineux.
00:57:28Parce que ça veut dire que toutes
00:57:30les informations,
00:57:32on les a dans les yeux mais on ne les intègre pas.
00:57:34On a beaucoup d'informations,
00:57:36on est très savants,
00:57:38sauf que le corps et les relations
00:57:40qu'on a avec son corps, ça ne marche pas comme ça.
00:57:42Donc bien sûr, vos enfants
00:57:44sont informés techniquement sur
00:57:46ce qu'il faut faire le lendemain d'un rapport non protégé,
00:57:48sûrement beaucoup plus.
00:57:50Mais ça ne veut pas dire qu'il
00:57:52faille considérer qu'ils
00:57:54sont complètement armés face à la
00:57:56situation nouvelle.
00:57:58Merci Olivier, on fait une petite pause, on se retrouve dans un instant
00:58:00sur Sud Radio.
00:58:06Brigitte à Sud Radio.
00:58:08On continue avec Éric Allaire,
00:58:10professeur de chirurgie vasculaire. Je vous rappelle aussi que
00:58:12vous êtes l'auteur de ce livre
00:58:14Guide de l'impatient. On le retrouve
00:58:16sur Boucolis,
00:58:18donc un site
00:58:20internet.
00:58:22Joël, merci d'être avec nous.
00:58:24Bonjour Brigitte, bonjour Éric.
00:58:26Bonjour Joël. Vous êtes malin,
00:58:28vous vous avez posé la question à votre femme.
00:58:30Ben oui,
00:58:32j'ai essayé de le faire aiguiller parce que j'étais un peu
00:58:34coincé avec la question.
00:58:36Qu'est-ce qu'elle vous a dit alors ?
00:58:38Ma compagne,
00:58:40elle m'a répondu que pour elle, c'était
00:58:42être fiable, avec le droit de se planter,
00:58:44pour autant, l'autorisation de se
00:58:46tromper, assumer
00:58:48qui on est, ses choix
00:58:50et décisions,
00:58:52être ouvert à ses ressentis,
00:58:54ce qui
00:58:56peut être vu comme une faiblesse,
00:58:58et pouvoir éventuellement
00:59:00les partager. Et aussi
00:59:02aimer faire l'amour,
00:59:04avoir un corps solide,
00:59:06elle dit que c'est un concept un petit peu
00:59:08à creuser de ce côté-là,
00:59:10et peut-être avoir, être
00:59:12protecteur sans être infantilisant
00:59:14ou envahissant.
00:59:16Ça c'était un peu son regard
00:59:18de femme.
00:59:20Oui, oui, alors c'est intéressant parce qu'il y a des choses
00:59:22qui semblent assez évidentes, il y en a d'autres qui sont
00:59:24un peu moins,
00:59:26me semble-t-il, mais dans l'ensemble
00:59:28oui, c'est ce
00:59:30que, en tout cas c'est ce qu'attend
00:59:32une femme d'un homme, je pense.
00:59:34C'est ce qu'elle peut attendre d'un homme. Effectivement,
00:59:36elle m'a dit, et toi ? Bon moi j'étais bien
00:59:38embarrassé, et là c'est mon
00:59:40premier cerveau, le cerveau du bas qui a
00:59:42réagi,
00:59:44qui s'est dit,
00:59:46être viril c'est dans
00:59:48des forêts longtemps.
00:59:50C'était mon premier cerveau qui s'est
00:59:52activé. Ensuite,
00:59:54j'ai quand même interrogé mon cerveau du haut
00:59:56et celui-là il m'a dit, va voir avec ton coeur.
00:59:58Alors j'étais bien embarrassé.
01:00:00Et quand j'ai
01:00:02rassemblé un petit peu la réflexion
01:00:04des deux, de mon cerveau du haut
01:00:06et de mon coeur,
01:00:08disons que mon
01:00:10ressenti ça a été
01:00:12de dire,
01:00:14moi je me sens viril
01:00:16quand on me regarde avec désir,
01:00:18quand je suis dans
01:00:20l'effort musculaire au travail,
01:00:22surtout à l'extérieur, par exemple quand je
01:00:24crème aux arbres ou autre,
01:00:26dans la nature,
01:00:28quand je fais de l'élagage,
01:00:30quand je fais du sport
01:00:32qui demande de l'effort physique,
01:00:34comme du canoë ou pencher
01:00:36du handball ou autre,
01:00:38et je me sens viril
01:00:40quand
01:00:42ma compagne met sa tête sur
01:00:44ma poitrine,
01:00:46je me sens viril.
01:00:48Et aussi quand je suis gentil
01:00:50et quand je pense...
01:00:52Ça c'était
01:00:54les réflexions qui me sont
01:00:56venues à cette question-là.
01:00:58Quand vous rendez
01:01:00service, c'est-à-dire quand vous êtes utile.
01:01:02Quand je suis utile, quand je me rends
01:01:04utile, oui tout à fait.
01:01:06Pour moi ça répond,
01:01:08ça fait écho.
01:01:10Ça fait écho, je me sens viril,
01:01:12je me sens peut-être plus à ma place
01:01:14que viril.
01:01:16Mais...
01:01:18Ça me fait rebondir sur
01:01:20quand même cette notion
01:01:22dans la société.
01:01:24Oui...
01:01:26La place de l'homme,
01:01:28on attend en effet de l'homme
01:01:30qu'il sauve
01:01:32la femme et l'enfant
01:01:34encore un peu.
01:01:36Encore un peu.
01:01:38Peut-être moins évidemment qu'il y a...
01:01:40Mais c'est toute la question.
01:01:42Est-ce que
01:01:44les femmes
01:01:46sont diminuées quand on dit ça ?
01:01:48Ou pas ?
01:01:50C'est toute la question.
01:01:52C'est ce qu'on entend aussi, c'est que les femmes
01:01:54ne veulent plus être considérées
01:01:56comme des êtres qui ont besoin
01:01:58d'être protégées.
01:02:00Par contre, à la question
01:02:02qui était initiale,
01:02:04celle de lire dans le contexte
01:02:06de Miku Nitou et de ce qui s'exprime
01:02:08aujourd'hui, est-il difficile
01:02:10de se sentir ou d'être viril
01:02:12par rapport à la séduction ou autre ?
01:02:14Et moi là, en regardant ça,
01:02:16je ne me sens pas
01:02:18gêné par le contexte viril
01:02:20en tant que Mitou
01:02:22et la parole qui se libère.
01:02:24Bien au contraire. En tant qu'homme,
01:02:26ça me va très bien.
01:02:28Je trouve qu'il est
01:02:30juste, au-delà des parfois
01:02:32dérivés des excès qui peuvent arriver,
01:02:34bien entendu, mais dans sa globalité,
01:02:36je trouve qu'il est juste
01:02:38que la femme puisse être entendue
01:02:40parce qu'elle ne l'est pas assez
01:02:42sur ces questions-là.
01:02:44Ça n'enlève
01:02:46en rien, pour moi,
01:02:50des choses.
01:02:52Ça ne me fait pas modifier mon chemin vers la séduction.
01:02:56Parce que je n'ai pas besoin
01:02:58obligatoirement
01:03:00de faire le coq
01:03:02ou d'afficher une supériorité
01:03:04masculine ou masculiniste.
01:03:06Oui, mais parce que vous êtes
01:03:08en paix avec vous-même
01:03:10et surtout, quand on voit ce que dit votre femme,
01:03:12ça va.
01:03:14Vous avez une femme qui vous reconnaît
01:03:16dans votre virilité.
01:03:18Donc, tout va bien.
01:03:20Oui, c'est pour ça que je ne suis peut-être pas...
01:03:22Je n'ai pas besoin de ces codes masculins.
01:03:24J'ai pratiqué beaucoup
01:03:26de sport, mais je n'avais pas besoin
01:03:28de revendiquer
01:03:32l'attachement à un sport
01:03:34ou l'attachement de supporters
01:03:36ou l'attachement de groupes
01:03:38masculins.
01:03:42Je n'ai pas ressenti,
01:03:44je ne ressens pas ce besoin-là
01:03:46qui pourrait être parfois
01:03:48heurté par des comportements
01:03:50irrespectueux de la femme.
01:03:52Ma maman, on était quatre garçons,
01:03:54elle nous a appris à respecter les femmes.
01:03:56Oui, mais de toute façon,
01:03:58on ne le dira jamais assez.
01:04:00Dans tout ça, les mères sont
01:04:02aussi responsables que les pères
01:04:04quand les fils
01:04:06ne sont pas respectueux
01:04:08des femmes, évidemment.
01:04:10Mais il y avait une éducation
01:04:12cohérente de la part de mes deux parents
01:04:14sur ce respect de l'autre,
01:04:16de l'altérité
01:04:18et celui du respect de la femme
01:04:20dans son intégrité totale
01:04:22et dans sa responsabilité
01:04:24d'être.
01:04:26Merci, Joël, de votre témoignage.
01:04:28Merci beaucoup.
01:04:30On fait une petite pause. On se retrouve pour le
01:04:32Sexo-Conseil. On va parler de ce fameux trio
01:04:34érotique.
01:04:40Hitler et Sud Radio.
01:04:42Le Sexo-Conseil.
01:04:44Eh bien, Éric Allaire, je vous parle du
01:04:46trio érotique parce qu'en fait, la sexualité
01:04:48pourrait se résumer en trois mots.
01:04:50Vigueur,
01:04:52créativité et tendresse.
01:04:54Donc, je peux déjà vous
01:04:56inviter à réfléchir aux mots que vous
01:04:58mettriez en premier sur votre sexualité.
01:05:00Celui
01:05:02qu'elle représenterait le plus
01:05:04et celui qu'elle représenterait le moins. Alors, souvent,
01:05:06les hommes vont dire vigueur, peut-être que les
01:05:08femmes vont dire tendresse, mais ce n'est pas sûr.
01:05:10Et ça vous donnera tout de suite un aperçu
01:05:12de ce que vous pouvez faire pour améliorer votre
01:05:14sexualité. Donc, pas assez de vigueur,
01:05:16vous devez faire
01:05:18l'amour de manière
01:05:20un peu plus agressive.
01:05:22De temps en temps, c'est pas mal de se jeter l'un
01:05:24sur l'autre. Pas assez
01:05:26de créativité, ça veut dire que vous faites peut-être un peu
01:05:28toujours la même chose. Donc, il serait temps
01:05:30de trouver des petites surprises.
01:05:32En tout cas, d'avoir d'autres idées.
01:05:34Et pas assez de tendresse, ça voudrait dire
01:05:36peut-être que vous zappez trop les préliminaires.
01:05:38Peut-être pas assez de caresses, de mots tendres
01:05:40ou même de préludes
01:05:42ou d'après-sexe. Donc, voilà.
01:05:44Je pense que si on comprend bien ces trois mots,
01:05:46on a compris ce qu'était la
01:05:48sexualité. Il y a de la vigueur,
01:05:50de la créativité, de la tendresse.
01:05:52Pas forcément à égalité
01:05:54tout le temps, mais ça
01:05:56demande l'étroit pour qu'une sexualité soit
01:05:58à peu près correcte, harmonieuse
01:06:00entre deux êtres.
01:06:02Formidable. Écoutez, je retiens
01:06:04toutes sortes de dégâts, mais je le retiens
01:06:06pour mes patients aussi. Parce que
01:06:08curieusement,
01:06:10après les opérations
01:06:12pour rétablir les érections,
01:06:14donc en bouchant les fuites veineuses,
01:06:16j'ai aperçu d'une chose assez extraordinaire,
01:06:18c'est qu'avec le temps,
01:06:20les érections s'améliorent non pas tout seul,
01:06:22non pas le matin, parce que ça reste stable,
01:06:24amélioré, mais stable,
01:06:26mais au cours des relations sexuelles.
01:06:28Donc, ça questionne tout à fait
01:06:30et ça met au centre
01:06:32pour ces gens.
01:06:34Je parle de couple, tout ce que
01:06:36vous avez dit.
01:06:38Alors, merci
01:06:40de me confirmer.
01:06:42En effet, ces trois mots sont
01:06:44importants pour comprendre ce qu'est
01:06:46la sexualité. Alors, notre
01:06:48débat du jour,
01:06:50l'érection est-elle
01:06:52un symbole agressif ?
01:06:54Vaste question, n'est-ce pas ?
01:06:56Alors, on a Jacques qui pense
01:06:58que oui. Bonjour Jacques.
01:07:00Oui, bonjour Brigitte, bonjour Eric.
01:07:02Bonjour Jacques.
01:07:04Donc, vous allez avoir trois minutes pour convaincre
01:07:06Lili qui est avec nous
01:07:08et qui donc pense que non.
01:07:10Bonjour Lili. Oui, bonjour.
01:07:12Bonjour.
01:07:14Alors, Jacques, allez-y, qu'est-ce qui vous fait dire que c'est...
01:07:16Alors, je suis très perturbé
01:07:18par, comment dire,
01:07:20l'ensemble de votre émission que j'ai écouté
01:07:22longuement, et avec précision,
01:07:24parce que j'ai vu hier un film
01:07:26qui s'appelle Les survivantes,
01:07:28que je conseille à tout le monde,
01:07:30qui est un peu gravissime.
01:07:32Voilà. C'est un film
01:07:34de science-fiction, je crois.
01:07:36Pas du tout, du tout. C'est un film
01:07:38de plusieurs femmes...
01:07:40Ah oui, oui, pardon.
01:07:4240 ans après
01:07:44des faits particulièrement révoltants,
01:07:46se sont retrouvées dans des sectes,
01:07:48se sont trouvées dans des
01:07:50lieux où on leur a obligé
01:07:52à faire certaines choses sexuelles,
01:07:54voire même à tuer d'autres enfants.
01:07:56Voilà. Donc je conseille
01:07:58tout le monde à voir, parce que nos politiques
01:08:00cachent beaucoup de choses, et il y a d'ailleurs,
01:08:02et je vais être très court, une dame
01:08:04qui a fait l'ENA, qui était
01:08:06au Parlement européen, qui a été
01:08:08entendue par plusieurs commissions,
01:08:10et au niveau du satanisme,
01:08:12que ce soit des politiques ou
01:08:14des religieux, aucun mot,
01:08:16aucune phrase n'a été relevé
01:08:18dans les conclusions de ces
01:08:20commissions. Je ferme la parenthèse.
01:08:22Alors, concernant le...
01:08:24Je suis un peu troublé par tout ce que vous avez dit,
01:08:26parce que tout se bouscule.
01:08:28Et c'est sûr que...
01:08:30Moi, je trouve
01:08:32que, Louis, l'érection
01:08:34peut être
01:08:36un sujet de
01:08:38vastes débats comme aujourd'hui, mais surtout un sujet
01:08:40gravissime en fonction
01:08:42de la culture, des expériences
01:08:44que nous avons. C'est vrai que
01:08:46une érection,
01:08:48elle peut être fantastique,
01:08:50mais elle peut être aussi terriblement
01:08:52difficile à accepter,
01:08:54que ce soit par l'homme ou par la femme,
01:08:56en fonction des expériences.
01:08:58Donc, je trouve
01:09:00que, dans l'érection,
01:09:02il faut oser.
01:09:04Alors, je vais prendre 2-3 exemples.
01:09:06Un peintre
01:09:08qui fait partie d'une école et qui
01:09:10ose certaines couleurs va révéler
01:09:12des choses fantastiques. Un musicien qui va
01:09:14oser, c'est pareil,
01:09:16va pouvoir créer des oeuvres admirables.
01:09:18Un écrivain, c'est
01:09:20exactement la même chose. Nous
01:09:22osons avoir des érections,
01:09:24mais il est
01:09:26vrai que ça fait peur.
01:09:28Lili, qu'est-ce que vous répondez à Jacques ?
01:09:30Moi,
01:09:32je ne comprends pas trop
01:09:34pourquoi on est très associé
01:09:36à érection
01:09:38symbole agressif,
01:09:40parce que, pour moi,
01:09:42en fait,
01:09:44une érection,
01:09:46c'est quelque
01:09:48chose de
01:09:50mécanique. C'est un
01:09:52afflux de sang
01:09:54qui va faire que la verge va
01:09:56se redresser.
01:09:58Donc, ce n'est pas forcément,
01:10:00déjà, peut-être volontaire, parce que
01:10:02le matin, les hommes ont
01:10:04souvent des érections, alors qu'ils n'ont pas
01:10:06fait forcément
01:10:08de rêves érotiques,
01:10:10et que
01:10:12l'érection,
01:10:14elle est nécessaire dans un rapport
01:10:16sexuel, c'est ce qui permet
01:10:18la pénétration, et
01:10:20donc, pourquoi on lui donnerait
01:10:22un symbole agressif
01:10:24si c'est, en fait,
01:10:26l'agressivité ne viendrait
01:10:28pas du mécanisme de l'érection,
01:10:30mais viendrait du comportement
01:10:32de l'homme, en fait,
01:10:34puisque là, on parle de l'érection du
01:10:36pénis.
01:10:38Je ne sais pas si on peut parler d'érection
01:10:40du clitoris ou de choses comme ça,
01:10:42et si ça existe chez la femme.
01:10:44Je ne sais pas, mais là,
01:10:46en parlant de l'érection du pénis,
01:10:48ça serait le comportement
01:10:50de l'homme qui pourrait être
01:10:52agressif, mais pas
01:10:54l'érection.
01:10:56On parle de symbole agressif, on ne parle pas
01:10:58d'agressivité, c'est toute la
01:11:00différence entre le réel et le symbolique,
01:11:02et vous avez quand même dit que
01:11:04le pénis devenait dur,
01:11:06c'est plus proche d'agressif que
01:11:08de passif.
01:11:10Oui, mais il vient dur pour
01:11:12une souplesse.
01:11:14Pour une bonne cause, bien sûr.
01:11:16Pour une souplesse d'entrer
01:11:18dans le corps de la femme.
01:11:20Oui, mais s'il est trop
01:11:22souple, il ne va pas rentrer.
01:11:24Oui, justement, donc l'érection,
01:11:26même symboliquement, n'est pas agressive,
01:11:28c'est une nécessité pour la rencontre
01:11:30avec l'autre.
01:11:32Jacques, qu'est-ce que vous répondez à Lili ?
01:11:34Je pense que Lili n'a pas eu d'expérience
01:11:36négative.
01:11:38J'ai été abusé, monsieur.
01:11:40J'ai été abusé, d'accord.
01:11:42Et pour vous, l'érection n'est pas agressive, en fait.
01:11:44D'accord, je comprends.
01:11:46Non, parce que je ne veux pas l'associer.
01:11:48Sinon, ça serait comme pour moi
01:11:50dire que les hommes sont tous des salauds.
01:11:52Ou que les femmes
01:11:54sont tous...
01:11:56Enfin, ça serait
01:11:58faire, en fait, une
01:12:00schématisation
01:12:02sur un portrait...
01:12:04Mais je trouve que ce que vous nous dites,
01:12:06Lili, est très intéressant.
01:12:08Parce que, justement,
01:12:10ça montre bien...
01:12:12Et pour moi, c'est comme si aujourd'hui,
01:12:14je m'excuse de vous couper, mais on est toujours
01:12:16à mettre
01:12:18oui, avant le patriarcat,
01:12:20le patriarcat,
01:12:22mais alors, si c'est pour faire du matriarcat
01:12:24et, en fait,
01:12:26flageller tous les hommes
01:12:28et les rabaisser tous,
01:12:30nous, pourquoi
01:12:32on est toujours obligés, dans notre société,
01:12:34alors, diviser pour me régner,
01:12:36on est obligés de tout diviser,
01:12:38opposer, séparer.
01:12:40On ne pourrait pas réconcilier.
01:12:42Alors, Jacques,
01:12:44et puis après, Éric, je vous laisserai intervenir
01:12:46si c'est intéressant
01:12:48d'entendre nos auditeurs
01:12:50qui échangent Jacques.
01:12:52Et c'est peut-être parce que j'ai été victime d'adultes, justement,
01:12:54que je me permets de parler comme ça.
01:12:56Et que...
01:12:58Il faut prendre un peu
01:13:00de la hauteur, quoi.
01:13:02En tout cas, c'est votre ressenti
01:13:04et c'est bien de nous l'exprimer
01:13:06comme vous le faites.
01:13:08Jacques, qu'est-ce que vous répondez à Lili ?
01:13:10Je suis alors 100% d'accord
01:13:12sur la dernière phrase que Lili a énoncée,
01:13:14à savoir
01:13:16pourquoi ne chercherons-t-on pas
01:13:18à réconcilier ?
01:13:20Il est vrai que
01:13:22les phénomènes,
01:13:24les agressions,
01:13:26les situations
01:13:28actuelles
01:13:30qui sont mises en exergue
01:13:32par des minorités,
01:13:34font que l'érection
01:13:36est quelque chose
01:13:38qui est présentée comme quelque chose
01:13:40d'agressif.
01:13:42Mais il est vrai que
01:13:44par rapport à tout ce que l'on voit
01:13:46et tout ce qu'on entend, ça c'est surtout au niveau des métiers,
01:13:48moi je vais revenir
01:13:50à mon couple,
01:13:52c'est vrai que
01:13:54si dans la nuit,
01:13:56alors là c'est tout à fait particulier,
01:13:58si dans la nuit
01:14:00j'ai eu une érection
01:14:02et que la main de ma femme m'effleure,
01:14:04alors que je suis en train de dormir,
01:14:06ça éveille en elle,
01:14:08ou le matin quand il y a l'érection du matin,
01:14:12elle se trouve particulièrement
01:14:14excitée parce qu'elle sait
01:14:16qu'il y aura donc un rapprochement
01:14:18et elle sait
01:14:20qu'elle va tout faire pour bien accueillir
01:14:22cette verge qui va être
01:14:24dure, avec tout ce
01:14:26qu'il faut pour que ça se passe
01:14:28bien. Mais il y a eu
01:14:30dans vos émissions des femmes qui ont
01:14:32eu des agressions, avec des
01:14:34hommes et des amis
01:14:36qui sont autour de moi, ont effectivement
01:14:38eu des agressions, avec
01:14:40des hommes qui avaient
01:14:42telle envie que leur verge
01:14:44passait avant leur cerveau et leur corps,
01:14:46et qui agressaient des femmes qui n'avaient pas
01:14:48de désir, et en plus c'était
01:14:50sèche. Donc là c'est leur
01:14:52comportement justement,
01:14:54c'est pas l'érection,
01:14:56le symbole de l'érection, c'est leur comportement.
01:14:58Et une femme n'est pas obligée
01:15:00parce qu'un homme a une érection,
01:15:02de le satisfaire. Et il faut qu'elle
01:15:04en ait envie, c'est tout.
01:15:06Et ça tant qu'on s'en d'accord.
01:15:08Eric, qu'est-ce que vous dites à cet échange
01:15:10intéressant ?
01:15:12Je le trouve très intéressant et très riche.
01:15:14Je dois dire que je suis
01:15:16très impressionné par
01:15:18les propos de Lili,
01:15:20parce qu'elle nous révèle de sa vie
01:15:22et par la teneur de ses
01:15:24propos. C'est sûrement
01:15:26un cheminement important
01:15:28et personnel.
01:15:30Et finalement,
01:15:32puisque le sujet c'est MeToo,
01:15:34on peut peut-être proposer
01:15:36que ce que
01:15:38MeToo a mis sur la table,
01:15:40si je puis dire, malgré tout
01:15:42aide ou peut aider
01:15:44la société à progresser.
01:15:46Après, il y a cet autre travail
01:15:48qui est de, j'allais dire,
01:15:50de digérer tout ça,
01:15:52en tout cas d'en voir
01:15:54les répercussions dans la société,
01:15:56et comment on peut sortir
01:15:58vers quelque chose d'harmonieux.
01:16:00Et c'est ce que Lili dit,
01:16:02et puis monsieur aussi, finalement, vous le dites
01:16:04dans votre intimité personnelle.
01:16:06Et ça,
01:16:08c'est quelque chose d'intéressant.
01:16:10Moi je me demande si, in fine,
01:16:12tout cet ensemble
01:16:14ne va pas faire que
01:16:16les hommes soient déchargés
01:16:18d'une partie
01:16:20de la pression, si je puis dire,
01:16:22que génère l'injonction
01:16:24à l'érection.
01:16:26Parce que ça, c'est assez compliqué,
01:16:28on en parle peu,
01:16:30mais je crois qu'on peut dire que ça obsède
01:16:32à peu près tous les hommes.
01:16:34En tout cas, une large majorité.
01:16:36Ça crée beaucoup de dégâts, ça crée beaucoup
01:16:38de malentendus entre les hommes et les femmes.
01:16:40Et ma question, c'est la suivante,
01:16:42est-ce que
01:16:44ces mouvements qui sont douloureux,
01:16:46qui sont sûrement excessifs
01:16:48à certains égards,
01:16:50qui ne concernent
01:16:52peut-être pas tout le monde, je veux dire,
01:16:54tout le monde ne s'intéresse pas forcément
01:16:56aux revendications de telles stars, etc.
01:16:58Mais au bout du compte,
01:17:00est-ce que ça peut nous amener
01:17:02à voir différemment,
01:17:04à l'évidence, les relations
01:17:06entre les hommes et les femmes,
01:17:08mais aussi, à voir différemment l'érection.
01:17:10Et donc, pour revenir, est-ce que l'érection
01:17:12est agressive ?
01:17:14Est-ce un symbole
01:17:16d'agressivité ?
01:17:18C'est important,
01:17:20parce qu'évidemment que l'érection n'est pas agressive.
01:17:22Mais bien sûr.
01:17:24Ces symboles, ce sont évidemment
01:17:26nos représentations mentales, un petit peu
01:17:28collectives. Peut-être qu'on va changer.
01:17:30Peut-être qu'on va aller
01:17:32vers une représentation un peu plus
01:17:34apaisée de ce que sont les érections.
01:17:36Mais en même temps, vous avez dit le contraire tout à l'heure,
01:17:38puisque l'homme, en se réveillant,
01:17:40s'il n'a pas son érection,
01:17:42il se sent diminué, en quelque sorte.
01:17:44Et c'est en ça que je pense
01:17:46que l'érection, c'est un symbole
01:17:48agressif, mais au sens
01:17:50symbole. C'est-à-dire que ce n'est pas parce que c'est
01:17:52un symbole agressif que c'est une justification
01:17:54d'être agressif. Mais c'est un symbole
01:17:56agressif dans le sens où
01:17:58c'est plus
01:18:00l'image
01:18:02d'une épée
01:18:04que d'un réceptacle
01:18:06que voilà.
01:18:08Et la femme serait le fourreau, l'homme serait l'épée,
01:18:10au sens symbolique du terme.
01:18:12Et si tout va bien,
01:18:14eh bien l'épée rentre
01:18:16vraiment bien dans le fourreau et tout le monde
01:18:18est content.
01:18:20Encore une fois, je crois que le problème
01:18:22de notre société actuelle,
01:18:24c'est qu'on oublie un petit peu le symbolique.
01:18:26Et c'est dommage, parce que c'est le symbolique
01:18:28justement qui donne du sens à tout.
01:18:30Et quand on veut trop être dans le réel,
01:18:32on oublie qu'on a une part
01:18:34inconsciente, on oublie que
01:18:36parfois quand ça va mal, il faut partir
01:18:38un petit peu dans l'imaginaire pour aller mieux.
01:18:40Voilà.
01:18:42Mais en même temps, j'ai trouvé que votre échange
01:18:44tous les deux était formidable et je vous remercie
01:18:46beaucoup Lily, je vous remercie Jacques.
01:18:48C'est bien de vous entendre
01:18:50parler comme ça
01:18:52avec autant de vérité. On fait une petite
01:18:54pause et puis on va conclure dans un instant.
01:19:04Eric Allaire, toujours avec nous, professeur
01:19:06de chirurgie vasculaire, la virilité,
01:19:08l'érection,
01:19:10qu'est-ce qu'il en est aujourd'hui
01:19:12dans notre société du XXIe siècle ?
01:19:14On va conclure avec Pierre.
01:19:16Dommage, on n'a pas eu de femmes
01:19:18à part Lily qui a merveilleusement parlé
01:19:20d'ailleurs de l'érection, on n'a pas eu de femmes
01:19:22qui ont donné leur avis, mais bon, c'est pas grave.
01:19:24Elles sont là et elles ont certainement
01:19:26eu des choses à dire aussi.
01:19:28Bonjour Pierre. Oui, bonjour Brigitte.
01:19:30Bonjour Xavier. Bonjour Pierre.
01:19:32Eric, je sais pas comment vous...
01:19:34Eric, pardon, pardon, excusez-moi. Oui, aucun problème.
01:19:36Xavier Allaire, c'était mon oncle qui l'est.
01:19:38C'est pour ça que j'ai confondu. Ah bah mince.
01:19:42Oui, du coup, moi j'appelais
01:19:44pour réagir un petit peu à la...
01:19:46Comment dire ? Au phénomène
01:19:48Me Too.
01:19:50Voilà, et c'est vrai qu'alors
01:19:52moi je suis quelqu'un de plutôt abordable
01:19:54extrêmement humain et
01:19:56quand j'étais plus jeune, j'avais plus tendance
01:19:58à aller très très facilement vers les gens
01:20:00et même, voilà, si je croisais
01:20:02quelqu'un pour lui dire, voilà, vous êtes jolie ou un truc comme ça
01:20:04ça ne posait aucun problème.
01:20:06Aujourd'hui, c'est une chose
01:20:08pour laquelle je dois avoir
01:20:10beaucoup de retenue
01:20:12parce que j'ai toujours, toujours peur
01:20:14que ce soit mal interprété ou passée pour un pervers.
01:20:16Et ça m'est arrivé
01:20:18encore de temps en temps de pouvoir le faire.
01:20:20Je me suis dit, madame, si je peux juste vous dire quelque chose
01:20:22voilà, je vous dis ça vraiment en toute
01:20:24comment on peut dire ça ?
01:20:26en toute transparence, sans
01:20:28attendre derrière, voilà, je vous trouve jolie,
01:20:30vous avez un super parfum, vous êtes élégante
01:20:32ou un truc comme ça.
01:20:34Mais, par contre, voilà, je prends toujours des précautions
01:20:36aujourd'hui alors qu'avant, j'aurais
01:20:38jamais pu le faire.
01:20:40Et même, je dirais, être proche
01:20:42des gens
01:20:44ça peut être juste un signe de la main ou un truc comme ça
01:20:46c'est des choses sur lesquelles
01:20:48je vais vraiment, comment dire,
01:20:50avoir de la retenue.
01:20:52Sur mes amis proches, des choses comme ça, ça sera beaucoup plus facile
01:20:54parce qu'ils me connaissent, ils savent comment je suis
01:20:56mais, pour moi, c'est quelque chose
01:20:58qui s'est perdu.
01:21:00La transparence et la spontanéité qu'on pouvait avoir
01:21:02avant.
01:21:04Oui, mais ce qu'il faut peut-être
01:21:06quand même dire, Pierre
01:21:08et là je vais défendre
01:21:10toutes ces femmes qui se sentent
01:21:12assez vite agressées
01:21:14évidemment
01:21:16il y a des femmes qui vont très bien
01:21:18qui sont sûres d'elles
01:21:20qui ont confiance en elles et qui ne seront pas
01:21:22du tout gênées
01:21:24mais il y a toutes ces femmes qui, parce qu'elles ont
01:21:26subi des abus ou parce que
01:21:28elles n'ont pas été suffisamment
01:21:30bien construites dans leur confiance
01:21:32en elles. On sait qu'il y a
01:21:34beaucoup plus de femmes, par exemple, qui ont
01:21:36des complexes de leur corps, etc.
01:21:38Une parole
01:21:40qui paraît comme ça anodime
01:21:42peut les blesser. Alors c'est leur
01:21:44subjectivité, encore une fois
01:21:46mais je sais
01:21:48par exemple que quand un homme
01:21:50aidait une femme à mettre
01:21:52sa veste, par exemple
01:21:54ce que beaucoup d'hommes ne font plus
01:21:56aujourd'hui d'ailleurs justement
01:21:58une main d'homme qui
01:22:00frôle une femme qui a
01:22:02notamment été par exemple abusée
01:22:04c'est quelque chose qui est très
01:22:06mal vécu par la femme. Alors
01:22:08que l'homme quand il aide à mettre sa veste
01:22:10ça part d'un bon sentiment, je dirais
01:22:12que c'est ce qu'on appelait avant la galanterie
01:22:14et c'est vrai
01:22:16que la galanterie aujourd'hui
01:22:18elle est en train de disparaître
01:22:20est-ce que c'est bien, est-ce que c'est mal ?
01:22:22C'est vrai que
01:22:24peut-être que pour beaucoup de femmes
01:22:26c'est mieux parce que c'était
01:22:28souvent déjà
01:22:30un petit peu considéré comme
01:22:32un peu agressif
01:22:34bon
01:22:36Oui
01:22:38ça c'est vrai, c'est un
01:22:40très bon argument
01:22:42C'est là où
01:22:44on voit que, je ne sais plus qui
01:22:46tout à l'heure disait que
01:22:48on a l'impression
01:22:50qu'on fait payer, que la jeune génération
01:22:52veut faire payer et je pense qu'il y a
01:22:54peut-être un peu de ça, oui
01:22:56mais
01:22:58pour moi le vrai problème
01:23:00la vraie question qu'il faut poser c'est
01:23:02protégeons les petites filles
01:23:04les petits garçons et
01:23:06aidons-les à se comprendre et à grandir
01:23:08ensemble et je pense
01:23:10que c'est par là qu'on pourra avancer
01:23:12Complètement, oui
01:23:14Et c'est pas tellement
01:23:16le chemin, c'est pas en punissant
01:23:18sans arrêt le moindre regard
01:23:20masculin qu'on va avancer
01:23:22Tout à fait, surtout qu'on vit
01:23:24dans une communauté, il y a plein de gens
01:23:26on ne peut pas s'empêcher de regarder ou de
01:23:28faire un sourire ou croiser juste
01:23:30le regard des gens
01:23:32Sinon que vivre seul dans une ville déserte
01:23:34Oui et ce que vous dites
01:23:36on ne peut pas empêcher
01:23:38les regards des hommes
01:23:40d'aller plonger
01:23:42dans les décolletés des femmes
01:23:44Vous le faites presque sans vous en rendre
01:23:46compte d'ailleurs
01:23:48Je dirais c'est de savoir vivre
01:23:50Il y a des choses
01:23:52après, à déchange, quand les filles
01:23:54ou les femmes mettent des décolletés hyper plongeants
01:23:56à déchange
01:23:58ça attire l'oeil
01:24:00Même si on n'a pas envie, on reste des hommes
01:24:02ça attire. Maintenant je serais habillé
01:24:04avec des choses un peu moins décolletées ou un peu moins sexy
01:24:06Entre guillemets
01:24:08Les femmes ont le droit de s'habiller
01:24:10Les femmes ont le droit de s'habiller
01:24:12comme elles veulent
01:24:14Je suis d'accord
01:24:16On est d'accord
01:24:18Mais en effet
01:24:20les hommes plongent leurs regards
01:24:22sans même s'en rendre compte
01:24:24Voilà
01:24:26C'est ça qu'il faut expliquer
01:24:28et puis peut-être qu'on pourra avancer
01:24:30Quel âge avez-vous Pierre ?
01:24:32J'ai vu d'avoir mes 47 ans
01:24:34Et beaucoup de vos amis
01:24:36sont comme vous ?
01:24:38Euh...
01:24:40J'ai envie de dire non
01:24:42Moi j'ai eu une indication
01:24:44J'ai été très religieuse
01:24:46très carré
01:24:48Donc tout ce qui est galanterie c'est des choses que j'ai appris
01:24:50Ma mère m'a toujours dit
01:24:52ça c'est qu'ouvrir la porte
01:24:54à une femme quand elle sort de la voiture
01:24:56ou ouvrir la porte quand elle va monter
01:24:58mettre le manteau, des choses comme ça
01:25:00tirer la chaise, c'est des choses auxquelles
01:25:02j'ai été enseigné là-dedans
01:25:04Je le fais naturellement avec mes proches
01:25:06Mais c'est vrai que je ne
01:25:08pourrais pas faire ça avec n'importe qui
01:25:10Donc c'est cette galanterie
01:25:12finalement
01:25:14qui a été votre marque d'éducation
01:25:16qui se trouve
01:25:18mise en question
01:25:20dans le champ public
01:25:22Exactement
01:25:24Parce qu'on ne peut plus
01:25:26Aujourd'hui c'est difficile de pouvoir le faire
01:25:28Et euh...
01:25:30Après moi je suis alors
01:25:32Peut-être ça a un peu changé de sujet mais
01:25:34juste de tenir une porte quand quelqu'un passe
01:25:36ou une personne âgée l'aide à traverser la rue
01:25:38ouvrir la porte à quelqu'un ou tenir la porte
01:25:40Pour moi c'est des choses d'avoir fini
01:25:42Ce que vous venez de dire est intéressant
01:25:44parce que
01:25:46il paraît que moi je ne prends pas beaucoup
01:25:48les transports en commun mais il paraît qu'aujourd'hui
01:25:50dans les transports en commun on se lève de moins en moins
01:25:52pour laisser la place à une personne âgée
01:25:54Oui ça c'est vrai
01:25:56Moi c'est pareil je ne suis pas un gros adepte
01:25:58Par contre le peu que je peux prendre
01:26:00C'est que c'est compliqué mais j'ai envie de prendre des jeunes
01:26:02Alors foutez une tarte
01:26:04Je ne le ferai pas
01:26:06Comprenez ce que je veux dire
01:26:08Lève-toi
01:26:10T'as une mamie qui est à côté de toi
01:26:12Le gars il a 15 ans avec son casque sur les oreilles
01:26:14Moi ça me fait bouillir
01:26:16J'ai du mal à me mettre enceinte
01:26:18Pour moi c'est inenvisageable
01:26:20Bon enfin ça c'est
01:26:22C'est un autre débat
01:26:24Mais en effet
01:26:26Qu'est-ce qu'il sera
01:26:28La société de demain
01:26:30Personne ne le sait
01:26:32Mais en tout cas ça bouge
01:26:34Avec du plus
01:26:36Et puis forcément avec du moins
01:26:38Et puis pour certains il y a beaucoup de moins
01:26:40Pour d'autres beaucoup de plus
01:26:42Et puis chacun doit s'adapter
01:26:44C'est peut-être le mot qui convient pour conclure
01:26:46Cette émission
01:26:48En tout cas ce qui est sûr c'est que les hommes
01:26:50Souffrent quand ils n'ont plus d'érection
01:26:52Ça Eric Allaire ce serait peut-être le mot de la fin
01:26:54Oui tout à fait
01:26:56C'est à dire que
01:26:58Je craignais
01:27:00Parce que nous sommes très présents
01:27:02Sur les réseaux sociaux pour des raisons évidentes
01:27:04Puisque cette maladie n'est pas connue
01:27:06Et je craignais beaucoup de réactions
01:27:10Inappropriées du style
01:27:12Mais l'érection on s'en fout c'est démodé etc
01:27:14J'ai eu un message comme ça
01:27:16En 7 ans
01:27:18C'est finalement peu
01:27:20C'est même négligeable
01:27:22Et donc ça veut dire que quand même
01:27:24Dans ce cercle
01:27:26Malgré tout
01:27:28Assez vaste de relations
01:27:30Par les réseaux sociaux
01:27:32Et bien le discours majoritaire
01:27:34C'est que l'érection ça vaut le coup
01:27:36Et que c'est quelque chose de précieux
01:27:38Et qui anime
01:27:40Les couples
01:27:42Qui animent les individus
01:27:44On a toutes besoin des hommes
01:27:46Ce serait la conclusion
01:27:48Merci beaucoup Eric Allaire
01:27:50Je rappelle que vous êtes l'auteur de ce livre
01:27:52Guide de l'impatient où on peut tout savoir
01:27:54Justement sur l'érection
01:27:56Tout de suite vous retrouvez Alexandre Delevanne
01:27:58Pour C'est votre avenir
01:28:00Et on verra comment s'adapter
01:28:02Lorsque sexuellement on n'a pas les mêmes envies
01:28:04Les mêmes pratiques, les mêmes goûts
01:28:06C'est pas toujours simple
01:28:08Mais ça peut se faire
01:28:10Ce sera notre sujet demain

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