Bercoff dans tous ses états - Émission du 28 mars

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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2023-03-28##

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News
Transcription
00:00:00 Lundi, hier, décision historique de l'Europe, de l'Union européenne.
00:00:06 Le texte est enfin voté à l'unanimité.
00:00:10 Interdit définitif, avant 35, en tout cas d'ici 35, des véhicules essence, diesel et hybrides,
00:00:18 au profit du tout électrique. Voilà, large soutien général.
00:00:22 Et puis on vous rappelait, on veut la neutralité carbone à l'horizon 2050, donc pour ça, voilà.
00:00:28 - Ah bon, alors comment ça va se passer ?
00:00:30 Eh bien, on est avec Nicolas Méian, qui est ingénieur de transports et énergie.
00:00:34 Alors, Nicolas Méian, franchement, 35, c'est dans 12 ans.
00:00:38 On va pouvoir le faire, et qu'est-ce que ça veut dire, et qu'est-ce que ça implique ?
00:00:42 - Bah, malheureusement, je crois qu'ils vont essayer de le faire.
00:00:46 Je suis pas sûr qu'ils y arrivent, c'est comme Paris, vous savez,
00:00:48 normalement, le 1er janvier prochain, il n'y a plus de voiture diesel.
00:00:51 J'y crois pas une seconde.
00:00:53 Les engagements, surtout quand ils sont à long terme, ils sont pas forcément faits pour être tenus.
00:00:57 Mais qu'est-ce que ça veut dire ?
00:00:59 C'est-à-dire que le plan...
00:01:00 - Mais concrètement, supposez qu'ils y arrivent.
00:01:01 - L'Europe continue avec son plan de désindustrialisation.
00:01:05 C'est-à-dire que là, elle vient de sacrifier son industrie automobile,
00:01:08 parce qu'en gros, la seule chose en Europe, le seul secteur où on était très protectionniste,
00:01:13 c'était l'industrie automobile.
00:01:15 Pas parce qu'on avait des taxes aux importations, mais parce qu'on a des normes
00:01:18 qui nous protègent, notamment des voitures chinoises.
00:01:21 C'est pour ça que dans Paris, vous ne voyez pas les voitures chinoises,
00:01:23 parce qu'elles ne peuvent pas être homologuées.
00:01:25 Les normes sont trop difficiles sur le crash et sur la pollution atmosphérique.
00:01:29 Et là, on leur déroule le tapis rouge à la Chine.
00:01:32 Donc, on va détruire...
00:01:33 C'était le seul objet qu'on achetait qui n'était pas encore made in China.
00:01:36 - Et on avait une industrie automobile florissante.
00:01:38 - Voilà, donc c'est quand même 12 millions d'emplois en Europe.
00:01:41 C'est terrible, c'est 1 million d'emplois en France,
00:01:44 quand on prend les emplois de l'industrie et les emplois indirects,
00:01:47 parce qu'un emploi industriel, c'est 4 emplois à côté.
00:01:49 Et donc, on continue sur ce rythme-là.
00:01:52 Vous avez les États-Unis qui sont très agressifs
00:01:55 avec leur "Inflation Reduction Act",
00:01:58 qui ne subventionne que les voitures...
00:02:01 - Qu'est-ce que c'est que le fameux "Inflation Reduction Act" ?
00:02:03 - En gros, c'est sous couvert de l'environnement,
00:02:07 on va subventionner que les voitures électriques qui sont fabriquées aux États-Unis,
00:02:11 avec leurs batteries qui sont fabriquées aux États-Unis.
00:02:13 Et l'impact de ça, c'est que toutes les usines européennes de batteries,
00:02:17 les Gigafactory, vous savez, le fameux Airbus de la batterie,
00:02:21 vous avez 70 projets qui sont en risque,
00:02:23 vous avez Tesla qui, au lieu de faire son usine à Berlin, va la faire au Texas,
00:02:27 et donc cet Airbus de la batterie est en train de se transformer en Boeing de la batterie.
00:02:32 Donc on est complètement en Europe béni-oui-oui,
00:02:35 les Chinois se protègent, les Américains se protègent,
00:02:37 et nous on déroule le tapis rouge aux Chinois.
00:02:40 - Mais attendez, les voitures du tout électrique vont-elles fabriquer en Europe quand même ?
00:02:44 - Bien sûr que non !
00:02:46 La Chine, s'il vous plaît, qui ne vend pas une seule voiture essence ou diesel en or,
00:02:49 pas une seule, aujourd'hui, l'an dernier, elle était déjà
00:02:53 le deuxième fabricant de voitures électriques vendues en Europe,
00:02:55 devant la France ! - Déjà ?
00:02:57 - Déjà, l'an dernier, parce que toutes les Tesla qu'on achète,
00:03:00 modèle 3, modèle Y, venaient de l'usine de Shanghai,
00:03:03 la Dacia Spring, qui est une super voiture vendue par Renault,
00:03:06 manque de bol, elle a été délocalisée de la Roumanie en Chine.
00:03:10 Et aujourd'hui, c'est la voiture la plus vendue en France.
00:03:12 Donc aujourd'hui, il faut qu'on se réveille,
00:03:14 et moi, quand j'étais à France Stratégie, ce qu'on a proposé, par exemple, c'est de dire
00:03:18 on conditionne les aides à l'achat à l'empreinte carbone de la fabrication de la batterie.
00:03:24 Vous savez, en France, on a une électricité décarbonée,
00:03:26 même si ça gêne beaucoup les Allemands.
00:03:28 Eh bien, on en profite, et on arrête, aujourd'hui, on subventionne
00:03:31 la Chine et la Pologne à hauteur de plusieurs centaines de millions d'euros par an,
00:03:37 puisque les subventions, vu que la batterie est fabriquée en Chine,
00:03:40 elles vont chez eux. Est-ce que les Chinois ont besoin de cet argent ?
00:03:43 - Oui, donc le fameux hub qu'on va créer au nord de la France,
00:03:46 ça va être un hub chinois, quoi. - Non, ça c'est très bien,
00:03:49 mais le problème, c'est que cette voiture, par exemple,
00:03:52 vous parlez d'Electricity, le projet de Renault à Douai,
00:03:54 cette voiture R5 est très belle, on va faire revivre la R5, très bien,
00:03:58 mais elle va coûter combien ? 25 000, 30 000 euros ?
00:04:01 Alors qu'après, on aura des voitures à moins de 10 000 euros qui viendront de Chine.
00:04:05 Le problème du développement de la voiture électrique aujourd'hui,
00:04:07 pourquoi ça représente 20% des ventes de voitures neuves,
00:04:09 ce qui est bien, mais les ventes de voitures, c'est 7 millions par an,
00:04:13 et le budget moyen, c'est 3 000 euros pour acheter une voiture d'occasion.
00:04:16 - Qui va acheter un 25 000 ou un 100 000 ? - Personne, c'est trop cher,
00:04:20 et donc quand la voiture électrique va arriver de Chine,
00:04:22 et qu'elle coûtera moins de 10 000 euros,
00:04:24 un petit peu, si vous voulez, comme les gens ont acheté beaucoup de Dacia,
00:04:27 quand elle est arrivée au début de l'année 2000,
00:04:28 elle venait de Roumanie, elle ne coûtait rien,
00:04:30 donc les gens ont des moyens plus modestes,
00:04:33 ont pu s'acheter cette voiture-là,
00:04:34 et bien, on va avoir les voitures électriques, on va pouvoir...
00:04:36 Aujourd'hui, les panneaux solaires, en Europe, en France,
00:04:40 viennent tous de Chine, c'est pour ça que ça se développe.
00:04:42 Si on les fabriquait en France, on n'en aurait pas autant.
00:04:44 - Oui, c'est tout à fait...
00:04:46 Non, ce qui est terrible dans toute cette histoire,
00:04:49 c'est que voilà, comme vous dites,
00:04:50 c'est-à-dire, voilà, tout le monde est d'accord,
00:04:51 et l'Europe, voilà, elle abandonne,
00:04:54 elle brate complètement une industrie automobile,
00:04:56 qui a fait sa richesse,
00:04:58 et on sait très bien que du point de vue du CO2,
00:05:00 enfin, parlons-en du CO2, c'est encore une autre question,
00:05:03 mais en quoi on décarbone plus comme ça ?
00:05:05 Mais alors justement, en même temps,
00:05:07 en même temps, vous vous rappelez, on disait le nucléaire,
00:05:09 et maintenant, ça y est, après avoir dit "Fesselheim", terminé,
00:05:13 on va arrêter 50% du parc,
00:05:18 on ne va plus former d'ingénieurs pour la restauration,
00:05:21 pour s'occuper des centrales,
00:05:22 et maintenant, attention, attention,
00:05:24 on remet, non pas du fuel, mais on remet justement,
00:05:28 de l'énergie dans les centrales.
00:05:31 Mais, mais, mais, la Commission européenne
00:05:32 ne l'est pas d'accord du tout.
00:05:34 Vous avez vu que, justement,
00:05:36 hier avant-hier, la chère Ursula von der Leyen
00:05:40 a dit "pas question que le nucléaire
00:05:44 soit subventionné parce que
00:05:47 on n'estime pas, effectivement,
00:05:51 que... voilà, l'énergie nucléaire",
00:05:54 je cite exactement ce qui a été dit,
00:05:57 "n'apparaît pas dans la définition des technologies stratégiques
00:06:00 à zéro émission qui bénéficieront d'un soutien particulier".
00:06:04 Ça veut dire quoi, ça, Nicolas Véan ?
00:06:06 - Ça veut dire que l'Union européenne a décidé
00:06:08 de 100% de voiture électrique en 2035.
00:06:11 Dans son discours de l'Union,
00:06:14 qu'elle a prononcé l'an dernier, Ursula a dit
00:06:17 "Ah tiens, faudra faire attention parce qu'il y a quand même des métaux dans les batteries,
00:06:21 alors on va regarder, on va se faire des stocks stratégiques de métaux".
00:06:24 Bon, ben c'est bien, mais je pense que la prochaine étape,
00:06:26 c'est qu'elle va découvrir que pour charger une voiture électrique,
00:06:29 il faut de l'électricité.
00:06:30 Et pour l'instant, en Europe, si vous voulez,
00:06:32 nous on a publié avec France Stratégie une note
00:06:34 début 2021, avant la guerre en Ukraine,
00:06:37 avant l'augmentation du prix de l'électricité et du gaz,
00:06:39 on a dit "Attention, tous les pays européens ont fermé
00:06:41 leur centrale à gaz, leur centrale à charbon, leur centrale nucléaire,
00:06:44 sans se concerter, sans se parler,
00:06:46 ça va mal se passer, parce qu'on va plus avoir les marges
00:06:49 pour pouvoir produire, et l'électricité c'est un bien qui ne se stocke pas,
00:06:52 on a besoin d'avoir des marges de manœuvre".
00:06:53 On les a toutes supprimées avec le marché européen de l'électricité,
00:06:57 et donc ça va très mal se passer.
00:07:00 - Mais alors, très mal se passer, en quel sens ?
00:07:02 C'est-à-dire qu'à partir du moment où on dit
00:07:04 "On ne va pas subventionner, on ne va pas faire de subvention
00:07:07 à l'énergie nucléaire", ça veut dire que quoi ?
00:07:09 On va vers une espèce de manque, on va avoir un...
00:07:12 Je veux dire, on ne va pas avoir, on ne va pas pouvoir...
00:07:15 Nos besoins ne seront pas suffisants.
00:07:18 - Alors déjà, si vous voulez, la situation qu'on a vécue l'hiver dernier,
00:07:21 on l'a vécue un peu dans la peur du délestage,
00:07:24 de la coupure de courant, de la thermondisation de notre pays,
00:07:28 elle risque de se reproduire assez régulièrement,
00:07:31 jusqu'à ce que ces nouveaux réacteurs nucléaires hypothétiques,
00:07:34 on parle des 6 EPR, on ne va pas les avoir tout de suite.
00:07:37 C'est plutôt 2035 pour ces réacteurs.
00:07:40 Si on va avoir de l'énergie nucléaire tout de suite, on sait ce qu'il faut faire.
00:07:43 Il faut rouvrir Hesse-Neum, c'est 2 milliards d'euros, 2 ans,
00:07:46 ça coûtera moins cher que 15 milliards, 15 ans.
00:07:48 Donc si on est pragmatique, mais malheureusement Emmanuel Macron
00:07:50 ne se déjugera pas là-dessus, mais la centrale qui fonctionne,
00:07:53 elle a fait Hesse-Neum, il suffit juste de la réouvrir et de la faire marcher.
00:07:57 Mais ce qui est terrible, si vous voulez, c'est que ça va prendre 15 ans.
00:08:01 Alors, je vais essayer de donner une bonne nouvelle quand même.
00:08:03 Quand on lit entre les lignes, ce que dit Madame van der Leyen,
00:08:08 c'est que la 4ème génération, vous savez le projet Astrid,
00:08:13 qui était d'abord Superphénix, fermé par les écolo-dominique Voinet en 1997,
00:08:17 puis fermé par Emmanuel Macron, Astrid en 2019,
00:08:20 c'est ce qu'elle lit, ça, ça peut être subventionné.
00:08:22 Donc tant mieux, on va pouvoir travailler sur la...
00:08:24 - Respirer un peu !
00:08:26 - Voilà, et puis aussi, quand on lit entre les lignes,
00:08:28 il y a les petits réacteurs qui vont être subventionnés,
00:08:30 ça tombe bien puisque la Pologne a décidé de mettre beaucoup de petits réacteurs chez elle,
00:08:33 mais en fait, en gros, on n'a pas réussi à récupérer les subventions pour nos EPR.
00:08:38 Donc nos UPR, on va les payer de notre poche,
00:08:40 et il faut qu'on se débrouille, sachant qu'on a 3 milliards d'euros de dettes sur la tête,
00:08:44 plus le taux d'intérêt qui monte, et donc l'Allemagne qui le tient.
00:08:49 - Mais tout ce que vous dites, Nicolas Mélenchon, ce qu'on voit,
00:08:52 c'est que ce soit pour les voitures ou pour le nucléaire,
00:08:55 en fait c'est l'Europe qui décide de tout.
00:08:57 Nous, on décide plus de rien, soyons clairs.
00:08:59 - Normalement, si vous voulez, pour les voitures, oui,
00:09:01 ça c'est des réglementations qui sont européennes,
00:09:03 mais pour l'énergie, c'est les États membres qui décident ce qu'ils veulent faire,
00:09:07 et d'ailleurs c'est ça le problème, c'est que pas sur l'électricité,
00:09:10 ça devrait être un projet commun.
00:09:12 C'est comme ça qu'est née l'Europe.
00:09:14 L'Europe, la CK, Comité Européenne du Charbon et de l'Acier,
00:09:17 l'électricité, ça se stocke pas, mais ça se transporte très bien.
00:09:21 Donc c'est pour ça qu'on a beaucoup d'interconnexions,
00:09:23 d'ailleurs qui changent d'une heure à une autre entre la France, l'Allemagne,
00:09:27 l'Espagne, l'Italie, le Royaume-Uni.
00:09:29 Mais il faut se parler, et il faut se mettre d'accord.
00:09:32 Bon, on s'assoit autour d'une table, toi t'es en Espagne,
00:09:34 qu'est-ce qui se passe chez toi ? T'as du soleil ? Très bien,
00:09:36 mettons des panneaux solaires chez toi.
00:09:37 T'es dans la mer du Nord, t'as du vent ? Mets des éoliennes.
00:09:40 Et qui s'occupe d'avoir d'électricité en base s'il n'y a pas de soleil et pas de vent ?
00:09:44 - Oui, c'est ça. - Y a personne ? C'est ça la question ?
00:09:46 - C'est toujours la même question. - Aujourd'hui, Mme Van der Yelen,
00:09:48 elle est gentille, elle nous dit les technologies stratégiques, c'est les panneaux solaires,
00:09:52 ce serait bien de les produire chez nous plutôt qu'en Chine,
00:09:54 les éoliennes et les électrolyseurs.
00:09:56 Mais, et qu'est-ce qui se passe quand il fait nuit et qu'il n'y a pas de vent ?
00:09:59 - On oublie que ce sont des intermittents.
00:10:01 - On oublie qu'en fait il faut tout doubler.
00:10:03 On est obligé de tout doubler, et c'est pour ça qu'en fait on double,
00:10:06 malheureusement quand on double tout, on double aussi le prix.
00:10:09 Et ça c'est un problème.
00:10:10 - C'est extraordinaire, c'est vraiment la phrase de Lenich, l'Europe,
00:10:12 on ne sait pas où on va mais on y va.
00:10:14 C'est un peu ça.
00:10:16 Merci beaucoup Nicolas Méhen,
00:10:18 on continuera à en parler avec vous,
00:10:20 parce que je crois que tout ça n'est pas fini.
00:10:22 Et juste une dernière chose, à votre avis,
00:10:25 est-ce qu'il y aura encore, on va faire une petite prédiction comme ça,
00:10:28 il y aura encore des voitures thermiques après 2035 ?
00:10:31 - Ah mais, l'interdiction ne concerne que des voitures neuves.
00:10:34 - Oui, bien sûr.
00:10:35 - Je rappelle que les voitures neuves c'est 15% des ventes de voitures,
00:10:39 donc je vais vous dire, je vais faire une petite prédiction,
00:10:42 non seulement il y en aura encore,
00:10:44 mais elles seront plus chères que les voitures neuves.
00:10:46 Puisque ça deviendra une rareté.
00:10:49 Et donc je vous conseille, si vous avez des voitures thermiques,
00:10:51 surtout gardez-les, parce qu'en 2035,
00:10:54 vous pourrez vous gagner beaucoup d'argent pour les vendre.
00:10:56 - Merci Nicolas Méhen, voilà, c'est un beau conseil donné par l'ingénieur.
00:11:00 Sud Radio, André Bercoff.
00:11:03 - Ça balance pas mal !
00:11:05 Bercoff dans tous ses états, ça balance pas mal sur Sud Radio.
00:11:08 - On va tellement mieux depuis, et ça fait des années, c'est pas nouveau,
00:11:12 qu'elle s'adresse à des cabinets de conseil.
00:11:16 Eh oui !
00:11:17 Et vous savez que ça nous coûte combien ?
00:11:20 Alors c'est intéressant, pour la première fois,
00:11:22 un organisme officiel a pu établir le chiffrage exact des dépenses en consultant de l'État.
00:11:27 Je parle évidemment de McKinsey, Boston Consulting Group, etc.
00:11:32 Ils sont plusieurs à nous conseiller,
00:11:35 parce que visiblement, notre administration, c'est pas ça.
00:11:38 Parce que normalement, au littreur du Sud Radio, vous savez,
00:11:41 normalement, on est une administration, je ne dirais pas pléthorique,
00:11:44 mais des fonctionnaires, qui sont des fonctionnaires souvent très bons,
00:11:47 en principe, choisis pour leurs compétences, leurs expériences, etc.
00:11:51 Alors pourquoi on a besoin de cabinet de conseil ?
00:11:53 Ah ben parce que, voilà, ça ne suffit pas.
00:11:55 Alors, deux choses, l'une, on voudrait savoir, parce que,
00:11:59 qu'est-ce que nous avons dépensé ?
00:12:03 Eh bien, rapport rendu en janvier 2023,
00:12:06 l'Inspection Générale des Finances, vous voyez, c'est pas un organisme privé,
00:12:09 l'Inspection Générale des Finances,
00:12:11 chiffre, tenez-vous bien, vous êtes assis,
00:12:14 à 2,5 milliards d'euros, les achats en prestations intellectuelles au niveau des ministères.
00:12:20 2,5 milliards d'euros.
00:12:23 Et par rapport à 2015, c'est-à-dire il y a 7 ans, un peu plus de 7 ans,
00:12:27 un chiffre en hausse de combien ?
00:12:29 329 %, 329 %, vous voyez ?
00:12:34 Vous vous rappelez, on avait beaucoup parlé de cela,
00:12:37 la commission d'enquête sanatoriale,
00:12:39 sur les dépenses exorbitantes, effectivement, sur les conseils,
00:12:43 mais il n'y a pas eu de recensement.
00:12:45 Eh bien, c'est fait, c'est fait, voilà.
00:12:47 Eh bien, c'est-à-dire que l'État,
00:12:49 je rappelle que nous sommes à presque 45% de dépenses publiques,
00:12:52 eh bien l'État, eh ben ça ne marche pas.
00:12:55 Donc, pour substituer, eh bien, on amène des consultants.
00:12:59 Voilà. Addition absolument faramineuse, voilà.
00:13:03 2,5 milliards d'euros, je l'ai dit,
00:13:06 764 millions en 2015,
00:13:09 et quand notre cher ex-ministre de la Transformation et de la Fonction Publique,
00:13:14 Amélie de Montchalin, en janvier 2022,
00:13:17 on disait "Oh, mais c'est 140 millions d'euros".
00:13:20 140 millions d'euros, mais tu parles !
00:13:23 Mais qu'est-ce que ça veut dire, ça ?
00:13:25 Alors, franchement, il y a quelque chose,
00:13:28 on va peut-être prendre le temps un tout petit peu de parler de ça.
00:13:30 Donc, si je comprends bien,
00:13:32 il y a des millions de fonctionnaires,
00:13:34 il y a une administration française
00:13:37 qui est là pour, effectivement,
00:13:39 faire marcher la machine de l'État,
00:13:42 que tout soit bien huilé, hein,
00:13:44 encore mieux que les voitures thermiques,
00:13:47 et encore mieux que les voitures électriques, tout marche.
00:13:50 Eh bien, apparemment, non.
00:13:52 Puisque on a fait appel pour la réforme des retraites,
00:13:56 pour la gestion du Covid,
00:13:58 de la politique du Covid,
00:14:00 pour tout, on fait appel aujourd'hui
00:14:03 à des cabinets conseils américains, ou français, ou allemands,
00:14:06 Roland Berger et autres,
00:14:08 et on leur dit "Écoutez, qu'est-ce qu'on fait là ?"
00:14:10 Mais attendez, de deux choses l'une,
00:14:12 où les fonctionnaires que nous avons
00:14:14 ne sont pas capables, y compris les hauts fonctionnaires,
00:14:17 de faire ce pour quoi ils sont payés,
00:14:19 et ça veut dire, effectivement, gérer
00:14:22 tous les problèmes de la santé,
00:14:24 de la défense,
00:14:26 de la propagande,
00:14:29 ou de la communication en matière de guerre et de défense.
00:14:33 Oui, et à ce moment-là,
00:14:35 ils ne sont pas capables.
00:14:37 Eh bien, on les vire ?
00:14:39 Ah, mais non, on ne peut pas les virer.
00:14:41 Vous savez très bien, garantie de l'emploi, on ne peut pas les virer.
00:14:43 Alors, qu'est-ce qu'on fait ?
00:14:45 Eh bien, on amène des conseils. Voilà.
00:14:47 On multiplie les conseils.
00:14:49 Encore une fois, je redis cela,
00:14:51 2,5 milliards d'euros d'achat.
00:14:55 Ils appellent ça prestations intellectuelles.
00:14:58 Alors, prestations intellectuelles, j'aime bien qu'on appelle ça.
00:15:01 C'est-à-dire, vous voulez dire qu'ils ont fait appel
00:15:03 au Jean-Paul Sartre d'aujourd'hui,
00:15:06 au chercheur, au savant,
00:15:09 au...
00:15:11 Ah, je ne veux pas citer son nom.
00:15:13 Au Didier Raoult, ou au Perron,
00:15:16 ou autre...
00:15:18 Un principe considéré comme compétent dans leur matière.
00:15:22 Est-ce qu'ils ont fait appel ?
00:15:24 Non, non, non. Prestations intellectuelles.
00:15:26 Ça veut dire qu'un conseiller vient,
00:15:28 qu'il vient d'Amérique, ou qu'il vient d'ailleurs,
00:15:31 il est payé de, allez, 2 500, 3 000 euros par jour
00:15:35 quand il est en haut de l'échelle, n'est-ce pas ?
00:15:39 Et puis, on y va. Et puis, après tout,
00:15:41 quoi qu'il en coûte, et après tout,
00:15:43 c'est pas grave, c'est l'État qui paye,
00:15:47 comme disait François Hollande.
00:15:49 Et voilà. Nous en sommes là,
00:15:51 c'est-à-dire que des milliards sont dépensés,
00:15:54 et encore une fois,
00:15:56 on ne sanctionne personne,
00:15:58 on ne licencie personne,
00:16:00 nous sommes évidemment dans le public.
00:16:03 On casse les services publics d'un côté,
00:16:06 parce que, effectivement, les cabinets de consultants privés,
00:16:09 ils disent "attendez, votre secteur public, ça va pas,
00:16:12 allez, cassez-moi tout ça,
00:16:15 et puis remplaçons par du privé,
00:16:17 ça va être mieux pour leur concurrence".
00:16:19 Je veux bien, mais au moins qu'on nous le dise.
00:16:22 Ah, non, non, non, non, on ne le dit pas.
00:16:25 Voilà ce qui se passe, et c'est quand même assez hallucinant.
00:16:28 Le 1er janvier, ça c'est bien,
00:16:35 4,4 millions de capotes distribuées.
00:16:38 Oui, parce que c'est gratuit, voilà.
00:16:40 4 fois plus qu'en 2022.
00:16:42 Eh bien, écoutez, c'est bien,
00:16:44 qu'est-ce qui bouge le cul des Andalouses ?
00:16:46 C'est l'amour, et avec capote, c'est plus sûr.
00:16:49 Tout ça, très très très très bien.
00:16:51 En fait, les jeunes avec Macron ont sorti un tweet ce 26 mars,
00:16:57 et je ne peux résister à vous le donner,
00:16:59 "grâce à Emmanuel Macron,
00:17:01 le préservatif est gratuit en pharmacie pour les moins de 25 ans".
00:17:05 Ah bah écoutez, voilà, c'est formidable.
00:17:07 Voilà, Emmanuel Macron, effectivement,
00:17:09 a rendu le préservatif gratuit.
00:17:14 Vous voyez qu'il y a des choses gratuites,
00:17:16 vous dites qu'il y a des hausses, on n'en peut plus,
00:17:18 mais non, regardez comment on combat l'inflation.
00:17:21 On combat l'inflation avec le préservatif gratuit.
00:17:24 Et puis, soyons clairs, hein, cher président,
00:17:28 pendant que les jeunes font l'amour,
00:17:31 ou copulent, au moins ils ne manifestent pas.
00:17:34 Donc il faut encourager, effectivement,
00:17:37 l'accouplement, couvert bien sûr,
00:17:41 et comme ça, peut-être pendant qu'ils seront au lit,
00:17:43 ben ils ne seront plus dans les rues.
00:17:45 On ne les entendra pas en train de se plaindre d'être maltraités.
00:17:49 Et ben voilà, voilà comment la sagesse vient,
00:17:51 et comme dit Emmanuel Macron,
00:17:53 voilà comment on enfourche le tigre.
00:17:56 Non mais non, mais non, Jacques Dutronc,
00:18:01 vous êtes injuste, il retourne pas là,
00:18:03 simplement, ben on change d'avis, hein,
00:18:05 il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis.
00:18:07 Par exemple, Eric Ciotti, le leader des Républicains,
00:18:12 vous avez vu qu'il a appelé,
00:18:14 et d'ailleurs c'est son droit le plus strict et très légitime,
00:18:17 surtout ne pas voter la motion de censure,
00:18:20 euh, voilà, et donc,
00:18:24 ce n'est pas passé à neuf voix,
00:18:26 c'est bien ou c'est pas bien, chacun en jugera,
00:18:28 mais c'est vrai à neuf voix,
00:18:30 c'est-à-dire que si Eric Ciotti avait dit
00:18:32 "Bon écoutez, cette notion de censure, il faut la voter",
00:18:34 eh bien, elle aurait été votée,
00:18:36 et les suites n'auraient pas été exactement les mêmes.
00:18:39 Alors je rappelle simplement, archive, archive,
00:18:42 le 4 novembre 2021, voici ce que tweetait Eric Ciotti,
00:18:47 "Je suis le candidat de la clarté,
00:18:49 je suis le candidat du rejet total du macronisme,
00:18:52 aucune alliance et aucun marchandage n'est possible avec ce pouvoir,
00:18:57 je suis le seul candidat au Congrès LR
00:18:59 à ne pas avoir voté Macron au second tour en 2017",
00:19:04 voilà ce qu'écrivait Eric Ciotti.
00:19:06 Mais voilà, écoutez, ben voilà, il a changé d'avis,
00:19:09 qu'est-ce que vous voulez, hein ?
00:19:11 La réalité, c'est la réalité, le rejet total, aucun marchandage,
00:19:14 mais si, mais si,
00:19:16 et autre chose, autre archive intéressante,
00:19:19 de Gérald Darmanin, un peu plus ancienne,
00:19:21 mais intéressante, Gérald Darmanin,
00:19:23 l'actuel ministre de l'Intérieur,
00:19:25 c'était le 24 mars 2013, évidemment,
00:19:28 c'était le gouvernement de François Hollande,
00:19:31 il était dans l'opposition à Gérald Darmanin,
00:19:33 et il a eu cette phrase magnifique,
00:19:35 "Pour maîtriser des familles qui manifestent,
00:19:38 les gaz lacrymogènes sont lancés,
00:19:40 scandaleux", avec un hashtag "scandaleux",
00:19:43 "je demande la démission du préfet de police",
00:19:46 voilà, c'était Gérald Darmanin.
00:19:48 Oui, mais les gaz de 2013 ne sont pas les gaz de 2023,
00:19:53 comprenez, ça a changé, la composition a changé,
00:19:56 maintenant, les gaz sont plus tolérables,
00:19:59 je pense, n'est-ce pas, Gérald Darmanin ?
00:20:02 Voilà, c'était juste pour vous dire que les archives,
00:20:05 c'est toujours intéressant, il faut toujours les consulter,
00:20:09 comme ça on sait où est la cohérence.
00:20:11 Sud Radio Bercoff, dans tous ses états,
00:20:14 le face à face.
00:20:17 Le face à face d'André Bercoff avec Lucien Cerise,
00:20:20 chercheur en ingénierie sociale pour son livre,
00:20:23 "Gouverné par le chaos, ingénierie sociale et mondialisation",
00:20:26 édité chez Max Milot. Bonjour Lucien Cerise.
00:20:28 Bonjour.
00:20:29 Alors Lucien Cerise, moi j'ai lu ce livre il y a quelques années,
00:20:33 enfin la version, et corrigez-moi si je me trompe,
00:20:37 la première version du livre était parue en 2010,
00:20:40 c'est bien ça, c'est-à-dire il y a 12 ans.
00:20:42 Et ce qui est assez frappant, alors là,
00:20:45 vient de paraître "Gouverné par le chaos", nouvelle édition en 2023,
00:20:49 toujours chez Max Milot,
00:20:51 et effectivement, vous aviez déjà,
00:20:54 et c'était, moi je l'ai lu bien après, je ne l'ai pas lu en 2010,
00:20:57 je l'ai lu il y a quelques années, de 3 ans, 4 ans,
00:21:00 et j'étais assez frappé déjà par,
00:21:03 effectivement, la justesse de vos intuitions, de vos analyses, je dirais,
00:21:07 sur ce qui se passe, et encore plus aujourd'hui,
00:21:10 avec ce que nous vivons depuis quelques temps,
00:21:13 avec le narratif Covid, le narratif Ukraine,
00:21:16 je rappelle que vous avez écrit un livre aussi tout à fait intéressant,
00:21:19 c'est "La guerre hybride de l'OTAN", en concernant l'Ukraine,
00:21:22 qui est un livre aussi que je recommande, qui est un livre vraiment à lire,
00:21:26 "La guerre hybride de l'OTAN", Ukraine,
00:21:28 et là, effectivement, eh bien,
00:21:31 "Se gouverner par le chaos",
00:21:34 et au début de l'émission, je recitais une phrase d'Emmanuel Macron,
00:21:38 il dit en ce moment "il faut enfourcher le tigre",
00:21:41 alors est-ce que, effectivement, c'est une des stratégies du chaos ?
00:21:45 Qu'est-ce que ça veut dire d'abord ? Essayez d'expliquer.
00:21:48 Est-ce que les pouvoirs en général, et pas seulement le nôtre,
00:21:52 c'est vraiment une stratégie qui consiste à faire peur,
00:21:58 à enfumer, à réduire, à quoi ? De quoi s'agit-il ?
00:22:02 - Alors, en fait, c'est très proche d'une méthode de management
00:22:05 qui s'appelle la conduite du changement,
00:22:08 et qui consiste à faire changer un groupe,
00:22:12 par exemple, en fait, une entreprise,
00:22:14 en travaillant sur la culture d'entreprise,
00:22:17 et en fait, cette méthode de management,
00:22:20 inventée par un certain John Cotter,
00:22:22 qui est toujours vivant, qui est renseignant à Harvard,
00:22:25 commence par, enfin, se décompose en huit étapes,
00:22:28 et la première consiste à créer un sentiment d'urgence
00:22:32 dans le groupe visé.
00:22:34 - Conduite de changement, c'est pas une entreprise,
00:22:36 une collectivité, voire un État ?
00:22:38 - Un État, un peuple, enfin, je veux dire, voire l'humanité tout entière.
00:22:42 C'est-à-dire que là, nous sommes dans une conduite du changement
00:22:45 depuis mars 2020, qui essaye de prendre pour cible
00:22:49 l'humanité tout entière.
00:22:51 Et donc, c'est pour ça que le transhumanisme
00:22:54 est étroitement articulé à l'ingénierie sociale.
00:22:57 C'est-à-dire qu'en fait, nous sommes dans un processus
00:23:01 d'ingénierie sociale, c'est-à-dire, en fait,
00:23:03 de fabrique du consentement au transhumanisme,
00:23:05 qui utilise, en fait, comme élément déclencheur,
00:23:09 le sentiment d'urgence lié à la crise sanitaire.
00:23:14 - D'accord, ah oui, c'est ça, c'est-à-dire que...
00:23:16 et qui est lié, donc, à la peur.
00:23:18 Vous risquez de mourir, donc attention,
00:23:20 il faut faire des mesures immédiates, fortes, etc.
00:23:23 - On appelle ça aussi du management par le stress,
00:23:25 ou du chaos management en anglais.
00:23:28 Tout ça, ça existe.
00:23:30 - Et ça date de plusieurs décennies, d'après ce que vous dites.
00:23:33 - En fait, le management, en fait, commence,
00:23:35 enfin, a été créé par Frédéric Taylor,
00:23:37 fin 19e, début 20e siècle.
00:23:39 - Taylorisation, bien sûr.
00:23:41 - Et donc, en fait, on peut, quelque part,
00:23:44 on peut gérer un groupe humain par l'ordre
00:23:47 ou par le désordre.
00:23:49 C'est-à-dire, en fait,
00:23:51 les ingénieries sociales, souvent, s'identifient
00:23:54 à la méthode du pompier pyromane, en quelque sorte.
00:23:57 - C'est-à-dire, comment gérer par le désordre, ça veut dire quoi ?
00:23:59 Comment ça se passe ?
00:24:00 Expliquez-nous le processus, mais concrètement.
00:24:02 - Eh bien, par exemple, en fait,
00:24:04 si vous voulez modifier le comportement d'un groupe
00:24:08 qui n'en a pas besoin,
00:24:10 ce groupe n'a pas besoin de modifier son habitus,
00:24:13 en fait, il n'a pas besoin de modifier sa culture,
00:24:16 il n'a pas besoin de modifier son code comportemental,
00:24:19 une culture, c'est un code comportemental,
00:24:21 mais que vous voulez le faire changer quand même,
00:24:24 eh bien, vous allez user de stratagèmes.
00:24:28 Parce que si vous lui dites, écoutez,
00:24:29 moi j'ai envie de vous transformer,
00:24:31 alors que finalement, vous n'en avez pas besoin,
00:24:34 tout de suite, le groupe va ériger son système de défense
00:24:37 et vous allez devoir contourner le système de défense intellectuel,
00:24:42 le système de défense culturel, cognitif,
00:24:44 et vous allez devoir le pirater.
00:24:46 Et en fait, c'est pour ça qu'il y a,
00:24:49 dans l'introduction, la troisième édition,
00:24:52 je reconstitue l'histoire du concept d'ingénierie sociale,
00:24:55 ça commence au XIXe siècle avec tout le courant utopiste
00:24:59 qui travaillait sur la société comme sur un objet,
00:25:03 c'est-à-dire pour faire la démolition contrôlée, en quelque sorte.
00:25:06 - Oui, mais pardon, juste, je vois bien,
00:25:09 mais juste, Lucien Seuris, pourquoi moi, enfin moi,
00:25:12 pouvoir, je voudrais changer,
00:25:14 puisque vous dites, normalement, ça va, ça marche bien pour eux,
00:25:18 pourquoi je voudrais changer cela ?
00:25:19 Pourquoi je voudrais changer, non pas changer de peuple,
00:25:21 mais changer le peuple ?
00:25:23 - Ah ben, pour le centraliser davantage,
00:25:25 pour centraliser son contrôle davantage.
00:25:27 En fait, l'ingénierie sociale a beaucoup à voir avec la cybernétique,
00:25:31 qui est en fait la théorie du contrôle des systèmes,
00:25:34 et qui ne distingue pas les systèmes vivants et les systèmes non-vivants,
00:25:38 d'où cet effet de "chosification",
00:25:40 ce que Heidegger appelait le "Gestell".
00:25:42 - Ça veut dire, l'homme considéré comme une machine,
00:25:46 il faut les contrôler, les comportements, etc.
00:25:49 Est-ce que c'est au nom du bien, toujours ?
00:25:51 Enfin, je suis le camp du bien,
00:25:53 je sais mieux que vous ce qui est bon pour vous.
00:25:55 - Eh bien, les utopistes du XIXe siècle,
00:25:57 évidemment, agissaient au nom du bien,
00:25:59 du moins de ce qu'ils pensaient être le bien,
00:26:01 c'est-à-dire dans une perspective d'organisation rationnelle
00:26:04 et scientifique de la société.
00:26:06 Mais dans certains cas, ce ne sera pas forcément pour le bien de quelqu'un.
00:26:12 Ce sera pour l'intérêt des actionnaires,
00:26:16 si vous voulez par exemple dégager de nouvelles marges bénéficiaires,
00:26:20 une stratégie, ce serait de réduire les effectifs, par exemple.
00:26:26 Et donc vous allez fabriquer le consentement de telle ou telle entreprise
00:26:31 à travailler plus, mais pour gagner la même chose.
00:26:34 - Et que les gens acceptent la réduction des effectifs, etc.
00:26:37 - C'est ça, et pour dégager des marges qui, ensuite, seront données aux actionnaires.
00:26:41 Et parfois, ça peut être aussi pour créer une succursale, ou je ne sais quoi.
00:26:47 Mais en tout cas, dans un premier temps,
00:26:50 le projet peut créer une réaction de refus.
00:26:54 Et il faut contourner le refus, il faut voir le subvertir,
00:26:57 c'est-à-dire en fait retourner, c'est très proche aussi de la notion de spin doctor,
00:27:03 les spécialistes, les experts en retournement de l'opinion publique.
00:27:06 En fait, c'est ça, et tout ça tourne autour aussi de la notion de piratage,
00:27:10 de piratage au sens justement de l'ingénierie sociale,
00:27:14 au sens où les pirates informatiques ont récupéré la notion,
00:27:17 - Les hackers, ce qu'on appelle les hackers.
00:27:21 - Voilà, parce qu'il y a une branche du piratage informatique
00:27:25 qui va pirater la machine en faisant du code informatique,
00:27:29 mais il y a aussi une branche du piratage informatique
00:27:32 qui prend pour cible l'utilisateur de la machine.
00:27:35 - Intéressant, on va en parler juste après cette petite pause.
00:27:38 C'est pas sur le nez, au cœur du réacteur, là, comme on dit.
00:27:42 À tout de suite.
00:27:44 - Et vous avez la parole sur Sud Radio, vous nous appelez au 0826 300 300
00:27:48 pour interpeller Lucien Cerise et son livre
00:27:51 "Gouverné par le chaos, ingénierie sociale et mondialisation".
00:27:54 À tout de suite sur Sud Radio.
00:27:56 - Ici Sud Radio.
00:27:59 Les Français parlent au français.
00:28:04 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:28:07 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:28:10 - Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:28:13 - Et je ne suis pas le seul, et nous sommes avec Lucien Cerise
00:28:16 pour son livre "Gouverné par le chaos", la nouvelle édition 2023,
00:28:19 chez Max Milot.
00:28:21 Lucien Cerise, prenons un exemple concret.
00:28:23 Ça fait pratiquement trois mois, trois ans, pardon,
00:28:26 jour pour jour, que le confinement avait été décrété
00:28:30 à propos du Covid-19, de la pandémie, etc.
00:28:35 Prenons, je ne dirais pas étape par étape,
00:28:37 on ne va pas refaire toute l'histoire,
00:28:39 mais quand même, comment ce que vous dites,
00:28:42 ce gouvernement, ce mode de gouvernement, de gestion,
00:28:45 s'est appliqué, par exemple, pour la pandémie, pour le Covid ?
00:28:50 - Eh bien, en fait, alors, j'en veux aussi sur un autre texte,
00:28:53 en fait, la grande réinitialisation de Klaus Schwab,
00:28:57 Jétier Rimalré.
00:28:58 - Le patron du Forum de Davos.
00:29:00 - C'est ça, voilà.
00:29:01 Et puis aussi, plus récemment, là, sur les fuites
00:29:05 que les Anglais ont appelées les "lockdown files",
00:29:08 donc les dossiers du confinement.
00:29:12 Où on voit bien qu'effectivement, Klaus Schwab dit que,
00:29:15 en fait, finalement, il dit, littéralement,
00:29:19 dans son livre, que finalement, le coronavirus
00:29:23 n'est pas très dangereux, que ce n'est pas grand-chose,
00:29:25 mais que c'est une fenêtre,
00:29:27 ça ouvre une fenêtre d'opportunité
00:29:29 pour déployer tout un tas de mesures
00:29:32 qui vont transformer la société,
00:29:34 dans le sens d'une informatisation croissante,
00:29:37 et d'un encadrement croissant du biologique
00:29:41 par le numérique.
00:29:42 En 2016, il écrivait, dans la 4ème Révolution Industrielle,
00:29:46 que, justement, cette 4ème Révolution Industrielle,
00:29:49 c'était ce moment où le biologique allait fusionner
00:29:52 avec le numérique.
00:29:53 - D'accord, ah oui.
00:29:55 Comme une chance merveilleuse avec ce Covid, quoi.
00:29:58 - Voilà, parce que ça va accélérer le déploiement
00:30:01 de cette infrastructure cybernétique et informatique
00:30:05 sur toute la surface de la planète.
00:30:07 Donc, il faut un prétexte pour ça,
00:30:10 parce que sinon, vu l'extérieur,
00:30:12 tout le monde va dire non.
00:30:14 C'est quelque chose qui est plutôt...
00:30:17 - Voilà, piqué, implanté, etc.
00:30:21 - Voilà, donc il faut...
00:30:22 - Alors, qu'est-ce qui s'est passé ?
00:30:23 Comment ça s'est passé ?
00:30:24 Je veux dire, est-ce que ça a été
00:30:26 le management par la peur,
00:30:27 avant d'être le management par le chaos ?
00:30:29 Comment ça s'est organisé, tout cela ?
00:30:32 - Il faut donc un épisode fondateur,
00:30:36 donc il faut un traumatisme fondateur,
00:30:38 qui ensuite servira de mythe fondateur.
00:30:40 Donc, c'est la mise en scène
00:30:44 de la pandémie meurtrière,
00:30:46 avec des images, on se souvient de ces sketchs,
00:30:49 où on voyait des gens tomber dans la rue.
00:30:51 C'était avant le confinement, en fait.
00:30:55 C'était en février, début mars,
00:30:57 on voyait ça, alors c'était censé être filmé en Chine,
00:31:00 en fait, personne ne sait où ça a été filmé vraiment,
00:31:02 avec des acteurs, probablement,
00:31:05 enfin c'est même sûr, en réalité.
00:31:06 Ou alors, peut-être des gens qui tombaient vraiment dans la rue,
00:31:08 mais bon, en tout cas, pas du coronavirus.
00:31:10 - En tout cas, aujourd'hui, il y a encore des gens
00:31:12 qui tombent dans la rue, mais pour d'autres raisons.
00:31:14 - Oui, voilà, exactement, oui.
00:31:16 - Alors, revenons au début, oui.
00:31:18 - Et donc, voilà, il faut effectivement
00:31:22 traumatiser, brutaliser la sensibilité,
00:31:25 à échelle mondiale,
00:31:27 pour ensuite justifier des mesures de rétorsion,
00:31:30 enfin des mesures de contrôle social,
00:31:32 qui en temps normal ne seraient pas acceptées.
00:31:35 Je veux dire, bon, moi je me suis dit,
00:31:37 allez, on nous refait le coup de la grippe H1N1 en 2009,
00:31:41 d'ailleurs, je fais une petite parenthèse,
00:31:43 pourquoi en 2009 ça n'a pas bien marché,
00:31:45 et pourquoi ça a bien marché en 2020 ?
00:31:47 - Oui. - Ben justement, alors,
00:31:49 j'ai un peu cogité là-dessus, je pense que c'est
00:31:51 vraiment une question de storytelling, en fait,
00:31:53 tout réside dans les éléments de langage,
00:31:55 en fait, ce qui se passe, c'est que, en 2009,
00:31:57 le pouvoir, l'OMS, etc.,
00:32:00 ont parlé de grippe H1N1.
00:32:02 Le problème, c'est que le terme de grippe
00:32:04 ne fait peur à personne, parce qu'on vit avec la grippe
00:32:06 depuis des centaines, des milliers d'années, que dis-je.
00:32:08 Donc, et là, ils ont bien fait attention
00:32:11 à ne jamais parler de grippe,
00:32:13 et quand quelqu'un, un médecin de plateau, disait
00:32:15 "Oh, ce n'est qu'une grippe", tout de suite, on le reprenait.
00:32:17 Il se faisait taper sur les doigts, et non, non, non,
00:32:19 c'est beaucoup plus grave que ça.
00:32:21 Donc, voilà, ils ont soigneusement évité
00:32:23 d'utiliser le slogan...
00:32:25 - La grippe avait disparu, on n'avait plus de grippe.
00:32:27 - Tout à fait, voilà, parce qu'en fait,
00:32:29 les statistiques de la grippe ont été versées
00:32:31 par les statistiques du coronavirus.
00:32:33 - Donc, ça, c'est une chose.
00:32:35 Vous voyez, changer, donc...
00:32:37 Non, mais c'est intéressant, par rapport à changer,
00:32:39 donc, de... changer de terme, quoi.
00:32:41 Changer de mot, changer de terme.
00:32:43 - La formulation et la reformulation, en fait,
00:32:45 est essentielle en ingénierie sociale.
00:32:47 Parce qu'en fait, ce sont essentiellement
00:32:49 des tours de passe-passe, en fait.
00:32:51 Je veux dire, le mentalisme, par exemple,
00:32:53 est étudié par les services de renseignement,
00:32:55 qui, en fait, s'inspirent, hein,
00:32:57 depuis des dizaines d'années.
00:32:59 Les Britanniques sont très forts là-dedans.
00:33:01 Mais pas que, tous les services de...
00:33:03 Comment dire ?
00:33:05 - De renseignement. - De renseignement, de sécurité, etc.
00:33:07 Enfin, jouent à fond sur la perception.
00:33:09 Il y a même une expression, c'est le
00:33:11 "management de la perception".
00:33:13 Donc, dans le bouquin, là, je rapporte
00:33:15 une citation de Laurence Soli,
00:33:17 qui était conseiller de Sarkozy,
00:33:19 qui disait, je sais plus, en 2007,
00:33:21 quelque chose comme ça, en fait,
00:33:23 que la réalité n'a aucune importance,
00:33:25 c'est la perception qui compte.
00:33:27 Donc, là, bon, en fait,
00:33:29 on entre, justement, dans cet aspect
00:33:31 absolument fascinant,
00:33:33 c'est que la parole,
00:33:35 la parole est créatrice. - En fait, ce que vous dites,
00:33:37 c'est nous qui... Enfin, les gens de pouvoir,
00:33:39 c'est nous qui va prévoir la réalité,
00:33:41 et c'est cette réalité qui est intéressante,
00:33:43 pas le réel, voilà.
00:33:45 - Voilà, qui est tout à fait secondaire.
00:33:47 Et donc, en fait, là,
00:33:49 moi, j'ai appelé ça, un peu par dérision,
00:33:51 du "reality building", en anglais.
00:33:53 - Construction de la réalité.
00:33:55 - Le constructivisme,
00:33:57 et en fait, ça consiste, en fait,
00:33:59 ça repose sur un principe très simple, celui de l'hypnotiseur.
00:34:01 L'hypnotiseur,
00:34:03 comment dire, l'hypnotisé
00:34:05 prend la parole du hypnotiseur
00:34:07 pour sa réalité. En fait,
00:34:09 quand vous êtes sous hypnose, l'hypnotiseur
00:34:11 va vous dire, vous êtes un oiseau, vous pouvez sauter
00:34:13 par la fenêtre et voler, l'hypnotisé
00:34:15 va le faire, parce qu'il croit,
00:34:17 parce que dans sa réalité,
00:34:19 construite avec des mots,
00:34:21 ce ne sont que des mots,
00:34:23 il y croit. Et donc, la croyance,
00:34:25 en fait, se superpose au réel.
00:34:27 Et la croyance, ensuite,
00:34:29 va façonner le réel.
00:34:31 C'est aussi le principe des prophéties autoréalisatrices,
00:34:33 ni plus ni moins, de tous les mécanismes.
00:34:35 En fait, ça consiste,
00:34:37 au niveau, dans la phase de piratage
00:34:39 des consciences, ça consiste à jouer
00:34:41 avec les biais psychologiques et tous les biais
00:34:43 cognitifs que les magiciens,
00:34:45 enfin, que les illusionnistes
00:34:47 connaissent parfaitement et savent
00:34:49 exploiter à fond.
00:34:51 - Mais quand même, on a vu quand même
00:34:53 qu'au bout d'un moment, justement, pour revenir
00:34:55 et pour parler, enfin pour rester, en tout cas,
00:34:57 sur l'épidémie,
00:34:59 enfin, la séquence qui a duré
00:35:01 et qui dure encore, de Covid-19,
00:35:03 quand même, les consciences avant-même
00:35:05 se sont réveillées. Il y a eu quand même
00:35:07 contestation. C'est-à-dire, le réel reprend
00:35:09 ses droits, il ne frappe à la porte, mais quelquefois, il entre.
00:35:11 - Oui, bien sûr, oui, mais en fait,
00:35:13 bon, ça s'est fait lentement.
00:35:15 Enfin, ça s'est fait lentement. Quoique,
00:35:17 il y a, comment dire,
00:35:19 par exemple,
00:35:21 Octave Schwab disait "on a deux ans" en fait,
00:35:23 pour tout faire passer.
00:35:25 Et parce que, ça c'est aussi, ça fait partie
00:35:27 des biais psychologiques à exploiter,
00:35:29 c'est-à-dire qu'en fait, la première année,
00:35:31 tout est nouveau. Donc, tout est
00:35:33 déstabilisant. - Et puis, on est
00:35:35 sidérés. - Voilà. - Parce que, alors,
00:35:37 ce qui est, est-ce que la peur de la mort,
00:35:39 la peur de... Parce qu'il y a eu,
00:35:41 on a vu toutes les images, c'est ça qui joue un rôle,
00:35:43 c'est-à-dire, mettez vos masques, ne parlez à personne,
00:35:45 éloignez-vous, etc.
00:35:47 Ca fait partie
00:35:49 de la stratégie, quoi. - Oui, oui, bien sûr.
00:35:51 C'est-à-dire, sinon, en fait,
00:35:53 comment faire accepter
00:35:55 à quelqu'un de porter un masque,
00:35:57 quasiment,
00:35:59 du matin au soir,
00:36:01 dans la rue, au bureau, presque à la...
00:36:03 À un moment, on nous parlait même de porter le masque
00:36:05 à la maison.
00:36:07 Donc, comment arriver, en fait,
00:36:09 à ces extrémités ? Parce que, c'est radical.
00:36:11 - C'est radical, ouais.
00:36:13 - Et puis, bon, le confinement qui a été...
00:36:15 Donc, oui, je reprends,
00:36:17 parce que j'avais ouvert une parenthèse.
00:36:19 Je me suis dit, en mars 2020,
00:36:21 "Allez, on nous rejoue le coup de la grippe H1N1
00:36:23 de 2009."
00:36:25 Donc, je me suis dit, bon, allez,
00:36:27 OK, bon, là, ils ont décidé de serrer un peu la vis,
00:36:29 mais bon, j'accepte
00:36:31 de jouer le jeu pendant deux semaines.
00:36:33 Pendant deux semaines, moi-même, en fait,
00:36:35 mon consentement a été fabriqué
00:36:37 pendant deux semaines.
00:36:39 Et je me suis dit, au bout de deux semaines, ils vont nous laisser...
00:36:41 - Vous avez fait les gestes barrières, le gel...
00:36:43 - Non, rien du tout. - Pas du tout.
00:36:45 - Non, je suis juste resté chez moi. - D'accord.
00:36:47 - Mais je me suis dit, bon, allez, ça va durer une semaine,
00:36:49 deux semaines, trois semaines, peut-être,
00:36:51 et puis, bon, après, ça va s'arrêter.
00:36:53 Et puis, j'ai vu que ça durait.
00:36:55 Et là, j'ai compris que ça y est, on était dans la grosse opération,
00:36:57 "The Big One", la grosse opération
00:36:59 psychologique qui allait, en fait,
00:37:01 mettre en place
00:37:03 le transhumanisme.
00:37:05 Parce que, en fait, c'est ce que j'annonçais dès 2010,
00:37:07 dans la première édition de "Gouvernement par le chaos".
00:37:09 - On en parle, on en parle tout à fait.
00:37:11 On va parler du transhumanisme et on va parler de ce dont
00:37:13 vous annonciez, juste après cette petite
00:37:15 pause. A tout de suite.
00:37:17 - Et vous avez la parole sur Sud Radio,
00:37:19 0826-300-300, on attend vos appels
00:37:21 pour interpeller Lucien Sorize et son livre
00:37:23 "Gouvernement par le chaos, ingénierie sociale
00:37:25 et mondialisation". A tout de suite sur Sud Radio.
00:37:27 - Ici Sud Radio.
00:37:31 Les Français parlent au français.
00:37:35 Les carottes sont cuites.
00:37:39 Les carottes sont cuites.
00:37:41 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:37:43 - Lucien Sorize,
00:37:45 dans votre livre "Gouvernement par le chaos",
00:37:47 vous, vous citez, d'ailleurs c'est intéressant,
00:37:49 vous racontez
00:37:51 le 4 novembre 2020,
00:37:53 donc, le ministre de la Santé,
00:37:55 Olivier Véran, à l'époque,
00:37:57 répondait à un commission de l'Assemblée nationale
00:37:59 et une question du député Jean-Pierre Dord
00:38:01 sur l'intégration dans les statistiques
00:38:03 officielles de la Covid de cas
00:38:05 non avérés. Et Dieu sait si c'est encore
00:38:07 d'actualité quand on demande à comparer
00:38:09 les morts aux vaccinés.
00:38:11 C'est encore tabou.
00:38:13 Alors voici ce que disait
00:38:15 Olivier Véran. Voici ce que répondait
00:38:17 Olivier Véran. "En Ehpad,
00:38:19 s'il y avait un cas Covid dans l'Ehpad
00:38:21 et donc il y avait une épidémie identifiée
00:38:23 dans l'Ehpad, et qu'un décès
00:38:25 était suspecté Covid,
00:38:27 on l'identifiait et on le reconnaissait
00:38:29 comme Covid, on ne faisait
00:38:31 pas de test PCR post-mortem
00:38:33 si c'est votre question."
00:38:35 Tout est dit.
00:38:37 Expliqué.
00:38:39 Oui, voilà, tout repose dans
00:38:41 la formulation.
00:38:43 Tout repose sur les éléments de langage,
00:38:45 tout repose sur le langage,
00:38:47 sur la parole. C'est la fonction
00:38:49 magique, la fonction créatrice
00:38:51 de réalité de la parole. C'est-à-dire que
00:38:53 là on voit qu'un cas suspect
00:38:55 devient un cas avéré,
00:38:57 et un cas
00:38:59 devient une épidémie.
00:39:01 Et donc là, en fait,
00:39:03 Olivier Vérin, je ne sais pas
00:39:05 pourquoi, dans ce contexte-là,
00:39:07 il a dit la vérité.
00:39:09 Il a expliqué la méthode
00:39:11 institutionnelle
00:39:13 de trucage des chiffres.
00:39:15 D'ailleurs, que les Chinois ont
00:39:17 arrêté en décembre de l'an dernier.
00:39:19 C'est-à-dire qu'ils sont revenus
00:39:21 à la méthode, je dirais à la vérité,
00:39:23 à l'honnêteté dans les statistiques,
00:39:25 puisque ils ont arrêté de
00:39:27 comptabiliser les cas asymptomatiques
00:39:29 comme des cas
00:39:31 maladifs, comme des
00:39:33 cas avérés. De la même manière,
00:39:35 en fait,
00:39:37 on voit effectivement qu'en France
00:39:39 ça a été,
00:39:41 et Olivier Vérin le révélait,
00:39:43 en commission à l'Assemblée nationale,
00:39:45 ça a été capté en vidéo,
00:39:47 et je donne la source,
00:39:49 le lien sur le site de l'Assemblée nationale
00:39:51 pour que les gens puissent aller vérifier.
00:39:53 Ce qui est fabuleux, c'est que
00:39:55 quand on est conscient de ce
00:39:57 trucage de la réalité,
00:39:59 comme Olivier Vérin l'est, puisqu'il décrit
00:40:01 lui-même comment il truque la réalité,
00:40:03 eh bien,
00:40:05 comment peut-on continuer ?
00:40:07 C'est ça qui est fabuleux.
00:40:09 Et donc là, on a affaire à ce que
00:40:11 George Orwell a appelé
00:40:13 la double pensée
00:40:15 dans 1984.
00:40:17 C'est-à-dire qu'en fait, on est conscient
00:40:19 de ce qu'on fait, mais en même temps, on se
00:40:21 dissocie, en fait, et on
00:40:23 devient
00:40:25 semi-inconscient de ce que l'on fait aussi.
00:40:27 Vous voyez, c'est des espèces
00:40:29 de jeux de cache-cache avec
00:40:31 soi-même, c'est une forme
00:40:33 de dissociation schizophrénique
00:40:35 de la personnalité.
00:40:37 - Oui, et au fond, on dit "oui" mais non,
00:40:39 est-ce qu'il n'y a pas autre chose ? On se dit "oui, c'est vrai que
00:40:41 c'est pas tout à fait ça", mais en fait, pour le bien
00:40:43 de l'humanité et le bien de nous-mêmes
00:40:45 et de notre milieu,
00:40:47 il vaut mieux rester là-dessus, parce que
00:40:49 ça va nous défendre. Il y a aussi ça.
00:40:51 Juste un mot, quand même,
00:40:53 comment alors se battre là-dessus ?
00:40:55 L'élément critique, comment
00:40:57 peut ressurvenir,
00:40:59 si elle survient, si elle est là,
00:41:01 la pensée critique, l'esprit critique ?
00:41:03 - En fait, il faut
00:41:05 être méfiant
00:41:07 vis-à-vis de la parole, toujours.
00:41:09 Il faut regarder les faits, les faits bruts.
00:41:11 Et ça, bon,
00:41:13 c'est le principe
00:41:15 de la science expérimentale.
00:41:17 C'est-à-dire qu'en fait, la parole n'est pas
00:41:19 sacrée, ce sont les faits
00:41:21 qui sont sacrés.
00:41:23 Je ne sais plus qui, au XVIIIe siècle,
00:41:25 qui avait formulé,
00:41:27 rassemblé ça,
00:41:29 les opinions sont libres, mais les faits sont sacrés.
00:41:31 - Oui, ils devraient l'être,
00:41:33 en tout cas, c'est clair.
00:41:35 - Et donc, en fait,
00:41:37 il faut effectivement toujours rester méfiant
00:41:39 vis-à-vis de la parole, quelle qu'elle soit,
00:41:41 et d'où qu'elle vienne.
00:41:43 C'est-à-dire, quel que soit le locuteur,
00:41:45 - Y compris nous-mêmes.
00:41:47 - Y compris nous-mêmes, parce qu'il y a effectivement
00:41:49 des effets d'auto-hallucination
00:41:51 ou d'auto-illusion
00:41:53 qui sont parfois liés à une forme d'ivresse
00:41:55 du langage. C'est tous les mécanismes
00:41:57 qu'on appelle idéologiques.
00:41:59 Où l'idée l'emporte
00:42:01 sur le réel.
00:42:03 - Tout à fait. Alors juste,
00:42:05 Lucien Cerise, au-delà,
00:42:07 maintenant, on voit très bien qu'effectivement,
00:42:09 j'espère en tout cas
00:42:11 que ce Covid,
00:42:13 ou même cette espèce d'extraordinaire management
00:42:15 par la peur du Covid, je ne sais pas
00:42:17 s'il est derrière nous, mais enfin, il n'est plus,
00:42:19 il est vivement contesté,
00:42:21 c'est le moins que l'on puisse dire.
00:42:23 Mais est-ce que l'idée, quand vous dites, en fait,
00:42:25 quand vous parlez de Schwab et de sa
00:42:27 grande réinitialisation, on veut arriver
00:42:29 à quoi ? Certains veulent arriver à quoi ?
00:42:31 C'est quoi ce transhumanisme
00:42:33 auquel ils tendent ?
00:42:35 Où ils aspirent ?
00:42:37 - En fait, le but c'est donc, dans un premier temps,
00:42:39 d'encadrer totalement le biologique
00:42:41 et puis progressivement de le remplacer.
00:42:43 Yuval Harari
00:42:45 dit "Nous allons créer
00:42:47 une forme de vie non biologique".
00:42:49 - C'est déjà les théories
00:42:51 du genre, ça ? - Oui, oui,
00:42:53 effectivement,
00:42:55 ce sont des sexualités
00:42:57 non reproductives, en fait,
00:42:59 elles ne sont pas fertiles,
00:43:01 donc elles ne peuvent pas être issues
00:43:03 de la sélection naturelle.
00:43:05 Et en fait, c'est très exactement aussi ce que dit
00:43:07 Yuval Harari, "Nous allons dépasser
00:43:09 la sélection naturelle".
00:43:11 C'est le vieux rêve prométhéiste, ou
00:43:13 prométhéen, d'en finir
00:43:15 avec la nature et de la remplacer
00:43:17 par une construction entièrement culturelle.
00:43:19 De A à Z.
00:43:21 - C'est ça le but ? - C'est ça le but.
00:43:23 - Et c'est le but pour l'humanité entière ?
00:43:25 - Voilà, oui. Moi, je m'intéresse
00:43:27 au transhumanisme depuis une
00:43:29 bonne vingtaine d'années maintenant.
00:43:31 En fait, ce qui m'a lancé là-dessus,
00:43:33 c'était le roman de Michel Houellebecq,
00:43:35 "Les particules élémentaires",
00:43:37 qui s'achevait sur une utopie transhumaniste
00:43:39 qu'il a ensuite développée dans "La possibilité du Nil".
00:43:41 Puis il y avait aussi Maurice Dantecq
00:43:43 à l'époque aussi, qui écrivait un petit peu
00:43:45 sur ces sujets-là.
00:43:47 Bon, et donc, en fait,
00:43:49 le transhumanisme commence avec la science-fiction.
00:43:51 Enfin, je le dis souvent. En tout cas,
00:43:53 c'est un peu ce qui nous met le pied à l'étrier.
00:43:55 Et puis ensuite, je m'y suis intéressé,
00:43:57 j'ai vu qu'il y avait des gens qui
00:43:59 travaillent sérieusement là-dessus, mais je pensais que
00:44:01 pendant un certain temps, je me suis dit, c'est une
00:44:03 lubie, en fait,
00:44:05 d'informaticiens. - C'est de la fiction, c'est de la vérité.
00:44:07 - Voilà, oui, où ce sont les
00:44:09 informaticiens de la Silicon Valley
00:44:11 qui délirent un peu, qui déjantent, etc.
00:44:13 Bon, et en fait, au bout d'un
00:44:15 moment, j'ai commencé à comprendre que non,
00:44:17 c'était un projet politique, très
00:44:19 sérieux, qui
00:44:21 avait un certain nombre de mythes fondateurs,
00:44:23 par exemple, bon, voilà,
00:44:25 Promethée, etc.
00:44:27 Et qui
00:44:29 pouvait
00:44:31 devenir coercitif.
00:44:33 Et là, on y est, là. Depuis mars 2020,
00:44:35 le transhumanisme est passé
00:44:37 à sa phase coercitive.
00:44:39 - Oui, vous dites que ce qui s'est passé
00:44:41 avec le Covid et la pandémie, c'est la
00:44:43 première tentative,
00:44:45 en tout cas, d'aller vers le transhumanisme.
00:44:47 - C'est le portail d'entrée.
00:44:49 Dans un transhumanisme, en fait, coercitif,
00:44:51 mais qui, pour l'instant,
00:44:53 en fait, bon, malgré tout,
00:44:55 avance par la ruse.
00:44:57 C'est-à-dire,
00:44:59 en fait, pour moi, c'est une des définitions,
00:45:01 d'ailleurs, de l'ingénierie sociale.
00:45:03 La définition que je donne,
00:45:05 enfin, je donne deux définitions. C'est la
00:45:07 transformation furtive des sujets sociaux,
00:45:09 individus ou groupes.
00:45:11 Et puis, ça peut être aussi
00:45:13 la ruse au service de l'utopie.
00:45:15 Pour faire passer un projet utopiste,
00:45:17 donc d'organisation scientifique de la société.
00:45:19 - On s'avance masqué, c'est le cas de le dire.
00:45:21 - Voilà. Oui, oui, c'est le cas de le dire.
00:45:23 - D'accord.
00:45:25 - Donc, effectivement,
00:45:27 parce que, bon, là, en l'occurrence, c'est le plus
00:45:29 grand génocide, je dirais, de tous les temps,
00:45:31 qui est en cours.
00:45:33 - Pourquoi le plus grand génocide de tous les temps ?
00:45:35 - Parce que ça vise tout le vivant.
00:45:37 - C'est lourd, ce que vous dites.
00:45:39 - Oui, oui. - Ça vise tout le vivant.
00:45:41 - C'est-à-dire que les fruits et les légumes, ils sont déjà passés,
00:45:43 avec les OGM. La technologie OGM,
00:45:45 en fait, a déjà frappé les fruits et les légumes.
00:45:47 Donc, bon,
00:45:49 une minute de silence pour nos frères fruits et légumes
00:45:51 qui ont déjà été,
00:45:53 comment dire, frappés par le
00:45:55 transhumanisme, enfin, là, par le
00:45:57 translégumisme. - Et vous dites que l'être humain,
00:45:59 c'est la suite, quoi.
00:46:01 - Voilà, et puis, les animaux,
00:46:03 enfin, les animaux eux-mêmes sont stérilisés,
00:46:05 sont pucés, enfin, là, tous les
00:46:07 animaux domestiques, les chats et les chiens,
00:46:09 sont stérilisés et pucés.
00:46:11 Et maintenant, c'est notre tour.
00:46:13 Voilà. Nous allons être stérilisés et
00:46:15 pucés. - Il est honteux, belle perspective
00:46:17 d'année. - Et ce n'est que le début, parce qu'à la
00:46:19 fin, de toute façon, c'est l'éradication complète du
00:46:21 biologique. Pourquoi ? Parce qu'en fait, la nature,
00:46:23 en réalité, réinjecte toujours
00:46:25 de l'incertitude. La nature est
00:46:27 gratuite, premièrement. - La haine, c'est la haine de
00:46:29 l'incertitude, quoi. - C'est ça, c'est ça.
00:46:31 - Et en fait, la haine aussi de ce qui est gratuit.
00:46:33 Enfin, je veux dire, bon, la nature est gratuite
00:46:35 et décentralisée. Bon,
00:46:37 le capitalisme n'aime pas ça,
00:46:39 enfin, n'aime pas trop ça, justement, parce que c'est...
00:46:41 le capitalisme, par définition, c'est... tout
00:46:43 doit être payant. Et puis, le capitalisme,
00:46:45 contrairement, en fait, à ce qu'on...
00:46:47 enfin, en fait, n'est pas du tout libéral,
00:46:49 il n'est pas du tout décentralisé. Le capitalisme, en réalité,
00:46:51 est tout parfaitement centralisé,
00:46:53 et c'est une quête de la centralisation,
00:46:55 et de la planification,
00:46:57 comment dire, qui ne...
00:46:59 qui, en fait, n'a rien à envier, en fait,
00:47:01 à une économie étatiste,
00:47:03 ou planifiée, ou de type socialiste.
00:47:05 - C'est pour ça qu'on s'entend très bien entre puissance
00:47:07 de l'Est et extrême, et de l'Ouest,
00:47:09 quelque part, malgré les conflits.
00:47:11 On va en parler
00:47:13 avec les auditeurs de Sud Radio,
00:47:15 et je crois qu'on en a beaucoup.
00:47:17 - Beaucoup d'auditeurs nous appellent au 0826
00:47:19 300 300, et vous pouvez continuer, on a encore du temps
00:47:21 pour recevoir. Et on accueille Sandra de
00:47:23 Vendée. Bonjour, Sandra. - Bonjour, Sandra.
00:47:25 - Bonjour, André, bonjour
00:47:27 monsieur Cerise. Écoutez,
00:47:29 je vous entends, et je vous remercie de cette émission
00:47:31 parce que, tout comme vous, monsieur Cerise,
00:47:33 j'ai eu cette sensation de manipulation
00:47:35 pendant cette crise
00:47:37 Covid, qui était plutôt une crise
00:47:39 de la manipulation de la peur,
00:47:41 comme vous le disiez, un peu sclérosant,
00:47:43 hypnotique, et puis
00:47:45 moi, ma question, c'est comment on en sort...
00:47:47 Alors, André, vous avez posé la question un petit peu,
00:47:49 mais comment on sort individuellement et collectivement
00:47:51 de ce chaos hypnotique ?
00:47:53 Et est-ce que la situation
00:47:55 actuelle, quand même,
00:47:57 de rébellion face au
00:47:59 gouvernement, entre autres, n'est
00:48:01 pas les prémices
00:48:03 d'un réveil,
00:48:05 en fait, sur cette manipulation
00:48:07 de groupe ? Parce que là, c'est pareil,
00:48:09 le système des retraites, on fait peur aux gens
00:48:11 en leur disant qu'ils n'en auront pas.
00:48:13 Et puis, ça marche pour tout.
00:48:15 - Alors, comment on
00:48:17 en sort cette manipulation, Lucien Cerise,
00:48:19 si on peut en sortir ?
00:48:21 - Oui, oui, de toute façon,
00:48:23 on est en train d'en sortir.
00:48:25 Globalement, bon, en fait,
00:48:27 la vérité émerge,
00:48:29 de toute façon, grâce...
00:48:31 Enfin, ça ne se fait pas tout seul non plus.
00:48:33 Il y a des organisations
00:48:35 politiques qui ont
00:48:37 justement lancé des
00:48:39 manifestations dès septembre
00:48:41 ou octobre 2020.
00:48:43 Il y en a une en particulier.
00:48:45 Donc,
00:48:47 inutile de la citer, tout le monde la reconnaîtra.
00:48:49 - Non, non, dites, dites. - Les Patriotes,
00:48:51 c'est le parti de Florian Philippot
00:48:53 qui a été en pointe
00:48:55 justement, en fait,
00:48:57 pour nous permettre
00:48:59 à nous autres, Covido-sceptiques,
00:49:01 de se retrouver,
00:49:03 de nous retrouver pour...
00:49:05 - Et puis, il y a eu des voix scientifiques
00:49:07 et autres qui se sont élevées aussi, contre
00:49:09 la manipulation.
00:49:11 - Qui sont disqualifiées.
00:49:13 Qui sont disqualifiées tout de suite, systématiquement, malheureusement.
00:49:15 - Oui, disqualifiées, mais ils sont toujours là
00:49:17 et plus que jamais là, vous savez.
00:49:19 - Les disqualifiés, à un moment donné, mais ceux qui ont
00:49:21 vraiment la compétence et la connaissance,
00:49:23 à moins de les tuer
00:49:25 physiquement, ça va
00:49:27 être difficile, quoi. Voilà.
00:49:29 - Merci. - Merci, Sandra.
00:49:31 - Merci beaucoup, Sandra.
00:49:33 On va se quitter quelques instants.
00:49:35 Restez bien avec nous et on acquérera Emmanuel de Pessac
00:49:37 ou continuez de nous appeler au 0826 300 300.
00:49:39 [Musique]
00:49:41 - Les Français parlent au français.
00:49:43 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:49:45 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:49:47 - Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:49:49 - 13h46, sur Sud Radio,
00:49:51 vous avez la parole au 0826 300 300
00:49:53 et on accueille Emmanuel de Pessac.
00:49:55 Bonjour, Emmanuel.
00:49:57 - Bonjour, André. Bonjour, monsieur Cerise.
00:49:59 Je vous suis depuis longtemps.
00:50:01 Merci à toute l'équipe et à vous de l'avoir reçu.
00:50:03 Moi, en fait, ce qu'à Ouperman,
00:50:05 c'est que je suis un peu un peu un peu
00:50:07 à la roue du hamster,
00:50:09 puisqu'en fait, on vous passe du climat au terrorisme.
00:50:11 Ensuite, c'est le Covid.
00:50:13 BFM vient de nous ressortir, d'ailleurs,
00:50:15 des augmentations de cas.
00:50:17 Ça va être bien pour arrêter les manifs.
00:50:19 Quand ce n'est pas ça, c'est la guerre.
00:50:21 Quand ce n'est pas la guerre, c'est l'inflation.
00:50:23 Gates nous parle d'une nouvelle épidémie artificielle ou naturelle.
00:50:25 Ça fait bon dire personne.
00:50:27 Ça me rend dingue.
00:50:29 Je conseille un livre que monsieur Cerise doit connaître.
00:50:31 C'est Neuropirates, puisqu'il est de vous.
00:50:33 Il parle de Davos.
00:50:35 Ça revient à Davos.
00:50:37 Quand on entend un type comme Harari,
00:50:39 dont Schwab est le mentor,
00:50:41 mais c'est lui qui porte parole,
00:50:43 il parle de soumission ou d'extermination
00:50:45 à ceux qui ne se soumettraient pas à la casse.
00:50:47 Moi, je dis ça, je finis en taule.
00:50:49 Ces discours-là, on les a déjà entendus
00:50:51 il y a quelques années,
00:50:53 pour dire 70.
00:50:55 Et quand on parle des objectifs,
00:50:57 on parle aussi des Georges et Gates Stone,
00:50:59 qu'on a oubliés, de 500 millions de personnes.
00:51:01 C'est quand même répété par Gates.
00:51:03 C'est des trucs qui ont été financés par on ne sait qui.
00:51:05 On est dans un truc de fou.
00:51:07 Personne ne réagit.
00:51:09 Aucun journaliste à Davos va les reprendre.
00:51:11 Mais même sur les autres choses,
00:51:13 c'est complètement fou.
00:51:15 Je finirai juste sur une citation,
00:51:17 parce que je sais que ça bouscule,
00:51:19 et c'est surtout monsieur Cerise que j'ai envie d'entendre, pas moi.
00:51:21 "Il n'y a point de plus cruelle tyrannie
00:51:23 que celle que l'on exerce à l'ombre des lois
00:51:25 et avec les couleurs de la justice."
00:51:27 C'est de Montesquieu.
00:51:29 - Merci beaucoup.
00:51:31 Justement, Lucia Cerise,
00:51:33 parlons de cette espèce de parole
00:51:37 qui jaillit, justement.
00:51:39 Vous dites, on parlait pendant la pause,
00:51:43 on parlait de ça,
00:51:45 on parlait des gens, parce que toute crise,
00:51:47 et celle-là a été, est très révélatrice.
00:51:49 De qui est quoi,
00:51:51 qui fait quoi, etc.
00:51:53 Est-ce qu'à votre avis, comment justement,
00:51:55 vous dites dans votre livre, vous finissez là-dessus,
00:51:57 "Attention, la politique c'est un rapport de force,
00:51:59 et tous les rapports de force, il faut être là."
00:52:01 Que voulez-vous dire par "rapport de force"
00:52:03 de ce point de vue-là ?
00:52:05 - En fait,
00:52:07 oui, c'est un rapport de force,
00:52:09 c'est-à-dire qu'en fait, nous sommes toujours engagés,
00:52:11 toujours déjà engagés dans des rapports de force.
00:52:13 Et donc,
00:52:15 là on citait Montesquieu,
00:52:17 justement, le pouvoir,
00:52:19 pour que le pouvoir n'exerce pas
00:52:21 son pouvoir
00:52:23 de manière trop pesante,
00:52:25 il y a la séparation des pouvoirs,
00:52:27 en fait, pour diviser,
00:52:29 enfin diviser le pouvoir,
00:52:31 c'est diviser pour venir en quelque sorte.
00:52:33 - On appelle les contre-pouvoirs qui devraient exister, c'est ça.
00:52:35 - Oui, des contre-pouvoirs, oui.
00:52:37 Parce que, en fait, sinon,
00:52:39 il y a une tendance spontanée du pouvoir, finalement,
00:52:41 à ne jamais s'arrêter,
00:52:43 et en fait, à ne jamais...
00:52:45 - Tu dis, tout pouvoir va jusqu'au bout de lui-même.
00:52:47 - Voilà, et donc,
00:52:49 il faut imposer des limites au pouvoir.
00:52:51 - Mais des limites,
00:52:53 vous dites institutionnelles.
00:52:55 - Ou en cas, partisanes, au sens du terme, oui.
00:52:57 - C'est-à-dire qu'en fait, à qui obéissent
00:52:59 les flics, pour aller vite.
00:53:01 Vous voyez, non, je veux dire,
00:53:03 en fait, il faut être en capacité
00:53:05 de leur donner des ordres, pour ne pas
00:53:07 subir, justement, leurs ordres.
00:53:09 C'est binaire, c'est manichéen.
00:53:11 - Donc, prendre le pouvoir,
00:53:13 mais avoir des contre-pouvoirs, c'est tout le problème.
00:53:15 - Oui, oui. - Parce qu'il faut le limiter, aussi.
00:53:17 Merci beaucoup, Emmanuel.
00:53:19 On accueille Julien de Créteil.
00:53:21 Bonjour, Julien.
00:53:23 - Oui, bonjour André, bonjour à votre invité.
00:53:25 - Bonjour, Julien.
00:53:27 - Je pousse-toi à tout ce qui est dit,
00:53:29 parce qu'effectivement, ce que vous avez dit
00:53:31 en début d'émission, on fait le lien avec
00:53:33 ce livre,
00:53:35 vous avez des young global leaders,
00:53:37 Macron en est un, mais pas que Macron, d'ailleurs,
00:53:39 des cabinets de conseil
00:53:41 dont on nous facture des montants astronomiques,
00:53:43 une Union européenne
00:53:45 qui est téléguidée depuis les Etats-Unis,
00:53:47 ça ne surprendra personne, donc au final,
00:53:49 ce ne sont plus des politiques
00:53:51 qui dirigent, mais ce sont vraiment des managers.
00:53:53 Alors, j'ai envie de dire, peu importe
00:53:55 qui donne les ordres, est-ce que c'est le Forum économique mondial,
00:53:57 est-ce que ce sont
00:53:59 les lobbies, est-ce que ce sont
00:54:01 effectivement des gens derrière
00:54:03 qui ont des intérêts pour faire,
00:54:05 comme vous l'avez dit, la conduite du changement,
00:54:07 c'est les termes qui sont, moi, c'est quand j'ai été formé en école
00:54:09 de commerce, c'est ce qu'on nous apprenait,
00:54:11 la conduite du changement,
00:54:13 préparer les hommes à s'adapter,
00:54:15 et en fait, j'ai l'impression que ce transhumanisme
00:54:17 dont M. Suris part très,
00:54:19 très bien, eh bien, c'est
00:54:21 effectivement pour nous préparer à nous adapter,
00:54:23 à être finalement comme les Chinois, c'est-à-dire des gens qui obéissent,
00:54:25 qui se taisent et qui ne manifestent jamais.
00:54:27 Donc, moi,
00:54:29 ce dont je suis inquiet, c'est qu'effectivement, et j'en terminerai
00:54:31 là, c'est que les élections
00:54:33 sont devenues, on le sait,
00:54:35 une fumisterie, puisque le candidat les a choisis
00:54:37 à l'avance par les Bilderberg
00:54:39 et autres, et puis vous avez maintenant
00:54:41 les médias, que ça a déjà toujours été le cas,
00:54:43 mais ça se renforce,
00:54:45 qui le choisissent en le mettant en scène
00:54:47 énormément, là on a déjà des mises en scène
00:54:49 pour M. Philly pendant 2027,
00:54:51 qui nous parle de ses pertes de cheveux,
00:54:53 vous voyez, là, je pousse le trait, mais c'est
00:54:55 vraiment, ça dit
00:54:57 beaucoup de choses de notre société, comme si on voulait
00:54:59 en fait décider à la place des
00:55:01 Français, j'ai envie de dire
00:55:03 peu importe de qui viennent ces ordres
00:55:05 sur ce transhumanisme et sur
00:55:07 ce changement de société, il y a un moment donné,
00:55:09 il faut couper la corde et choisir les bonnes personnes
00:55:11 pour couper cette corde, voilà.
00:55:13 - Vaste programme, comme disait un certain général,
00:55:15 Lucien Cerise, au fond,
00:55:17 est-ce que, justement, alors ce que dit
00:55:19 Julien, mais il n'est pas le seul,
00:55:21 lui il est déso pipé, prendre le pouvoir
00:55:23 d'accord, mais on a l'impression que
00:55:25 comment, est-ce que les jeux à chaque fois ne sont
00:55:27 pas faits, on se dit on va faire
00:55:29 et puis après
00:55:31 voilà, c'est comment
00:55:33 effectivement enfoncer le clou,
00:55:35 enfoncer effectivement
00:55:37 la lâche
00:55:39 ou trancher le noeud gordien ?
00:55:41 - Ben,
00:55:43 c'est par rapport au transhumanisme.
00:55:45 - Oui, par rapport au transhumanisme, par rapport au
00:55:47 dessin des J'Vab,
00:55:49 de la grande réinitialisation
00:55:51 etc. etc. puisque le dessin
00:55:53 est là. - En fait, il faut comprendre
00:55:55 quand même une chose, c'est que bon, il y a une forme
00:55:57 de fatalité du transhumanisme
00:55:59 qui est liée tout simplement, par exemple, à la course
00:56:01 aux armements, c'est-à-dire en fait
00:56:03 qu'il y a une espèce de, enfin c'est
00:56:05 la théorie des jeux qui permet d'analyser ça,
00:56:07 nous sommes dans un environnement
00:56:09 global concurrentiel,
00:56:11 donc si vous ne développez
00:56:13 pas, si vous ne faites pas
00:56:15 de la recherche et développement
00:56:17 jusqu'au bout, vous serez
00:56:19 en fait en décrochage capacitaire, c'est le terme
00:56:21 des militaires, par rapport à vos concurrents
00:56:23 qui peuvent être
00:56:25 effectivement une puissance géopolitique
00:56:27 qui va vous bombarder, vous envahir etc.
00:56:29 Donc en fait, il y a une sorte comme ça
00:56:31 de fuite
00:56:33 en avant technoscientifique
00:56:35 qui ensuite a des retombées
00:56:37 civiles
00:56:39 et en fait, bon, avant
00:56:41 le transhumanisme, il y a le soldat augmenté
00:56:43 c'est-à-dire qu'en fait, le transhumanisme
00:56:45 c'est l'homme augmenté
00:56:47 des puces, des implants
00:56:49 etc., des capacités
00:56:51 et le soldat, oui, c'est les armes
00:56:53 la course aux armements etc.
00:56:55 - C'est-à-dire qu'en fait, l'augmentation du corps humain
00:56:57 pour le rendre plus performant physiquement
00:56:59 en fait, c'est quelque chose qui
00:57:01 germe d'abord
00:57:03 dans l'esprit de la recherche
00:57:05 et développement militaire
00:57:07 et ensuite, ça peut se divulguer
00:57:09 et ça peut en fait, comment dire ça
00:57:11 s'appliquer aux civiles.
00:57:13 - Comme Internet est venu du militaire, comme tout est...
00:57:15 - Tout à fait, ouais.
00:57:17 Et en fait, souvenez-vous du film
00:57:19 de Kubrick, là, 2001
00:57:21 qui met en scène justement
00:57:23 la course aux armements
00:57:25 et qui est quelque chose
00:57:27 d'irrépressible. C'est-à-dire que dès que
00:57:29 un homme des cavernes découvre
00:57:31 qu'il est plus fort avec un os
00:57:33 donc avec un outil, c'est-à-dire
00:57:35 en fait, une prothèse,
00:57:37 une arme en fait, qu'il est plus fort
00:57:39 avec ça qu'avec son propre poing
00:57:41 bon, il n'abandonnera
00:57:43 plus jamais cette arme et même il va essayer
00:57:45 de la perfectionner. Et la tribu en face
00:57:47 qui se rend compte que finalement
00:57:49 elle est en décrochage capacitaire parce que
00:57:51 elle est moins forte
00:57:53 et bien elle va cogiter
00:57:55 et pour s'adapter en fait
00:57:57 à ce mécanisme
00:57:59 de type théorie des jeux.
00:58:01 - Donc vous dites que ça, ça va se passer, c'est inéluctable ?
00:58:03 - C'est inéluctable. Pourquoi ?
00:58:05 Parce qu'en réalité, en fait, on ne lutte
00:58:07 pas contre l'OTAN, par exemple
00:58:09 avec des arcs et des flèches.
00:58:11 Donc la Russie est obligée, effectivement
00:58:13 elle aussi, la Chine également
00:58:15 d'être dans cette fuite en avant, dans cette
00:58:17 course aux armements et de faire des recherches
00:58:19 qui peuvent déformer
00:58:21 la nature humaine. - Oui, mais à un moment
00:58:23 donné, sans arrêter ça, est-ce qu'il n'y a
00:58:25 pas une puissance qui peut gagner,
00:58:27 qui peut prendre le poids et qui se dise
00:58:29 on ne va pas aller au bout de ce transhumanisme ?
00:58:31 C'est pas faisable ?
00:58:33 - En fait, après, il faudrait une sorte
00:58:35 de conseil des sages, un vaste moratoire.
00:58:37 - Un moratoire.
00:58:39 - Alors ça a été mis en scène
00:58:41 en science-fiction, en fait, par
00:58:43 Frank Herbert, dans Dune.
00:58:45 C'est-à-dire qu'à un moment, l'humanité
00:58:47 donc il y a une grande guerre
00:58:49 des machines,
00:58:51 enfin les machines commencent à attaquer
00:58:53 les humains.
00:58:55 Et les humains, donc, il y a des milliards de morts
00:58:57 parce que c'est sur plusieurs planètes, etc.
00:58:59 Et donc les humains gagnent,
00:59:01 et ils décident, en quelque sorte, de castrer
00:59:03 les machines, c'est-à-dire de rendre
00:59:05 la machine pensante, enfin d'interdire
00:59:07 les machines pensantes, d'interdire les intelligences
00:59:09 artificielles. - Oui, c'est ça. - Donc il y a des machines
00:59:11 dans Dune, il y a des vaisseaux spatiaux,
00:59:13 des pistolets lasers, etc. - C'est vrai que souvent,
00:59:15 ils disent la réalité. - Oui.
00:59:17 - Mais on peut espérer que ça se passe
00:59:19 dans le réel. - Et avant
00:59:21 qu'il y ait des milliards de morts. - Oui, avant
00:59:23 des milliards de morts, il serait pas mal.
00:59:25 - Mais c'est ça qu'il faut, moi
00:59:27 j'essaye de lancer des initiatives, là, en ce moment
00:59:29 pour justement faire monter le plus
00:59:31 haut possible l'audience
00:59:33 justement d'un moratoire
00:59:35 sur le transhumanisme, sans
00:59:37 tomber dans la technophilie, ni dans la
00:59:39 technophobie. Parce que les technophobes,
00:59:41 ils finissent comme une abombeur
00:59:43 au fond des bois, et totalement impuissants.
00:59:45 Et ensuite en tôle, pour le reste
00:59:47 de leur vie. - Eh bien écoutez, espérons qu'on y arrivera,
00:59:49 en tout cas on en reparlera avec vous,
00:59:51 les initiatives sont toujours, toujours
00:59:53 extrêmement importantes là-dessus.
00:59:55 Merci, Lucien Serize. - Merci beaucoup,
00:59:57 chers auditeurs d'être toujours aussi nombreux.
00:59:59 Et merci beaucoup à Lucien Serize,
01:00:01 chercheur en ingénierie sonore pour son livre
01:00:03 "Gouverné par le chaos, ingénierie sociale
01:00:05 et mondialisation", édité chez MaxMilot
01:00:07 qui part aujourd'hui. Tout de suite l'émission de Brigitte Leh.
01:00:09 A tout de suite sur Sud Radio.

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