Le secrétaire général de Renaissance Stéphane Séjourné était l'invité vendredi 7 avril de franceinfo.
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00:00 Qu'est-ce que vous retenez de la journée d'hier ?
00:02 La mobilisation en baisse ou le nombre de manifestants qui reste malgré tout important ?
00:05 Je pense qu'il y a une mobilisation en baisse mais les préoccupations restent là.
00:09 Et donc il faut qu'on puisse reprendre et réengager, y compris avec les Français,
00:14 sur les préoccupations qu'on entend dans les manifestations.
00:17 On entend plusieurs choses dans les manifestations.
00:19 On entend sur le travail et mieux, comment on a une organisation un peu différente au travail.
00:25 C'est d'ailleurs l'objectif qu'on aura dans mon parti à Renaissance.
00:29 On aura un conseil national le 15 avril où il y aura une contribution générale
00:34 avec des propositions notamment sur le travail et mieux,
00:37 avec probablement une réponse aussi à ce qu'on a entendu sur la frustration au travail,
00:43 sur la question des conditions de travail.
00:45 Donc je pense qu'il faut pouvoir y répondre.
00:47 Et puis il y a le sujet du pouvoir d'achat qui reste prégnant et qu'on a aussi entendu dans ces manifestations.
00:51 Vous entendez pouvoir d'achat, travail.
00:53 Pour vous, le refus d'une retraite à 64 ans s'est mis de côté ?
00:56 Non, je ne crois pas. Je crois qu'il y a toujours une forte opposition à la mesure d'âge.
01:01 Même si les manifestations sont en baisse, il faut en tenir compte évidemment.
01:06 Maintenant, il y a des discussions qui ont lieu entre la première ministre, les partenaires sociaux,
01:10 les formations politiques et les groupes politiques à l'Assemblée nationale.
01:13 Et maintenant, il faudra qu'on avance sur ces thématiques-là.
01:16 Il faudrait engager avec les syndicats, avec les forces politiques et puis surtout avec les Français.
01:21 Parce que je pense que si on veut élargir la majorité, on en parlera peut-être.
01:25 Si on veut avoir des réponses concrètes aux Français, il faut d'abord avoir les bonnes réponses et les bonnes priorités.
01:31 C'est l'objectif qu'a fixé le président de la République à la première ministre.
01:34 Élargir la majorité, ce n'est pas possible, fait le constat.
01:37 C'est le constat qui est fait par Elisabeth Borne elle-même, la première ministre.
01:40 Elle le dit à France Info et au journal Le Monde ce matin.
01:43 Elle dit aussi qu'il faudrait éviter de brusquer la population.
01:46 Est-ce que vous pensez quand même qu'il est temps de calmer le jeu ?
01:49 Je pense que tout le monde veut calmer le jeu aujourd'hui au gouvernement et dans la majorité.
01:54 Non, par exemple, le ministre de l'Intérieur.
01:56 Non, tout le monde veut calmer le jeu et surtout tout le monde veut l'apaisement social
01:59 et aussi pouvoir répondre aux préoccupations des Français.
02:03 Comment on fait pour calmer le jeu ? Je vous pose la question autrement.
02:05 Je pense que la feuille de route a été fixée.
02:08 Il y a eu des premiers contacts avec l'intersyndical.
02:11 Évidemment, c'est des premiers contacts.
02:13 Un fructueux, oui.
02:14 Évidemment, et je pense qu'il y aura ce moment où le Conseil constitutionnel finira le cheminement aussi démocratique de ce texte.
02:22 C'est vendredi prochain.
02:23 Entre temps, je pense qu'il faut qu'on fasse des propositions.
02:25 Il faut qu'on fasse des propositions assez concrètes et qu'on tende la main.
02:28 Entre temps, donc, avant la décision du Conseil constitutionnel la semaine prochaine.
02:32 Le débat doit être ouvert.
02:33 Et qui doit faire ces propositions ? C'est Emmanuel Macron ?
02:35 Y compris le Conseil constitutionnel parce qu'on ne remet pas la décision politique dans les mains du Conseil constitutionnel.
02:42 Le Conseil constitutionnel, il est là pour juger en droit.
02:46 Il n'est pas là pour juger sur l'opportunité politique.
02:50 Et donc, c'est à nous, responsables politiques, de faire des propositions, d'ouvrir en tout cas des têtes de chapitre avec les partenaires sociaux.
02:56 C'est ce qu'a commencé à faire la Première ministre, dès maintenant, avec une première discussion, une main tendue.
03:01 Et y compris, c'est ce qu'a commencé à faire la Première ministre avec les partenaires sociaux, mais aussi les formations politiques.
03:07 Elle a rencontré les Républicains, le Parti socialiste, les Verts, sur d'autres thématiques, mais il faudra réengager avec.
03:13 Stéphane, si j'en ai pour bien comprendre, vous ne faites pas partie de ceux, et c'est une musique qu'on entend dans la majorité,
03:16 qui dit "le 14 avril au soir, une fois que le Conseil constitutionnel se sera exprimé, tout sera réglé, tout sera tranché".
03:23 Non, tout n'est pas tranché après le Conseil constitutionnel.
03:26 D'abord, parce que nous sommes des responsables politiques.
03:29 Et notre objectif, c'est évidemment de répondre aux préoccupations des Français.
03:34 Et je ne pense pas qu'avec le Conseil constitutionnel, les préoccupations des Français disparaissent.
03:39 Il faut être lucide.
03:41 Et donc, oui, on a une responsabilité supérieure, c'est de faire des propositions et d'organiser les priorités politiques différentes.
03:48 Moi, je vois plusieurs points. Je vois la question du pouvoir d'achat, il va falloir travailler sur le logement,
03:53 il va falloir travailler sur le prix de l'alimentaire qui augmente,
03:56 il faudra probablement travailler, ce que je vous ai dit, sur le "travailler mieux", et donc sur les conditions de travail.
04:00 Donc tous ces sujets-là sont ouverts.
04:02 La Première ministre l'a fait savoir aux partenaires sociaux.
04:05 Et je pense que c'est un moment important, la décision du Conseil constitutionnel,
04:09 parce que ça parachève effectivement le cheminement démocratique de la loi.
04:13 Mais par contre, j'ai envie de dire, le travail politique commence.