Changer le regard sur le handicap et transmettre un message fort en faveur de l’inclusion, c’est l’ambition de "Différent.e.s". Pour l’incarner, qui mieux que Salim Ejnaïni : cavalier de Jumping, sportif, conférencier, entrepreneur… et non-voyant ? Comment vit-on avec une "différence", comment apprend-on à s'accepter soi et à accepter le regard de l'autre ? Parcours cabossés, destins contrariés et incroyables leçons de vie : Salim Ejnaïni recueille les témoignages de nos invités extra-ordinaires. Des histoires fortes et inspirantes autour de la résilience et du vivre-ensemble…Atteinte du syndrome de Little, Ondine Gaspart a toujours vu sa différence comme une force et non comme un handicap. Pour Yahoo, elle a accepté de se confier sans tabou sur son histoire, revenant sur les conséquences de sa maladie sur sa motricité. Elle a notamment expliqué ce qui l'a poussée à accepter de se mouvoir en fauteuil roulant, à l’âge de 14 ans.Pour rappel, la diplégie spastique, aussi connue sous le nom de syndrome de Little, est une paralysie cérébrale causée par un développement anormal d'une partie du cerveau. Elle se définie par une raideur des deux membres inférieurs (hanches, jambe et bassins principalement) qui peut également toucher les bras et le visage, d'une manière moins importante. En France, environ 100 000 personnes en seraient atteintes.
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00:00 Je suis née à 6 mois de grossesse, avec un tête de lave-gare à 10,
00:03 mais je me suis arrêtée de respirer en couveuse.
00:05 Et on a résulté une infirmité motrice cérébrale, donc un syndrome de Littel.
00:11 C'est comme si ma tête et mes membres jouaient au téléphone arabe.
00:16 C'est-à-dire que le message n'est pas forcément bien transmis entre les deux.
00:23 - Comment est-ce que tu as vécu déjà ton enfance ? T'étais en fauteuil ?
00:26 - Je n'ai accepté le fauteuil qu'à 14 ans.
00:31 Et honnêtement, pour moi, ça a été une révélation.
00:34 - Avant d'être en fauteuil, tu te débrouillais avec quoi comme aide technique ?
00:38 - Je marchais en tenant toujours le bras de quelqu'un.
00:42 Chez moi, rien n'est inné. Tout doit s'acquérir.
00:46 Et si on arrête de travailler sur les réseaux nerveux, on oublie comment on le fait.
00:55 Pour que tout ça marche, c'était 6 ou 8 heures de kiné par jour.
01:00 On poussait le vide jusqu'à ce que j'aille à l'école à pied, ce qui n'a fondamentalement aucun sens.
01:05 Et donc à 14 ans, enfin, une vraie vie commence.
01:11 - Qu'est-ce qui fait que tu as accepté à ce moment-là d'avoir le fauteuil ?
01:14 - Probablement le fait que j'ai un père fabuleux.
01:16 Il m'a dit "bon, elle est ma fille, c'est bon maintenant. Tu leur montres qui tu es.
01:22 On sait que tu ne vas pas gagner le marathon, mais par contre, tu peux gagner beaucoup de choses
01:26 et tu peux donner beaucoup de choses aux gens.
01:28 C'est vraiment en te laissant les mains libres que tu vas pouvoir le faire.
01:33 Alors que si je devais toujours donner la main à quelqu'un pour être capable de faire 3 pas,
01:38 ça n'allait mener à rien.
01:41 [SOUS-TITRAGE : RED BEE MEDIA]