Stimuler le marché de l’électrification rurale et périurbaine en RDC. Enjeux de développement et opportunités d’investissements »
- Secteur de l’énergie en RDC : enjeux, potentiel du marché et stratégie nationale
- Environnement des affaires et mesures d’accompagnement des investisseurs en RDC
- Portefeuille de projets d’investissement dans le secteur de l’énergie
Témoignages du secteur privé congolais
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00:00:00 Merci d'être venu.
00:00:03 Nous avons cet après-midi une session particulièrement intéressante
00:00:08 avec Monsieur Hidesbald Chinamula Wuningoma,
00:00:13 directeur général de l'Agence nationale d'électrification des services énergétiques en milieu rural et périurbain, donc lancère.
00:00:23 Et bien sûr, Monsieur Antoni Nkinzo Kamole,
00:00:25 directeur général de l'Agence nationale pour la promotion des investissements, l'Anapi, que tout le monde connaît.
00:00:32 J'aimerais commencer avec vous, Monsieur Nkinzo. C'est un pays si vaste avec tant d'opportunités.
00:00:40 Quel constat feriez-vous aujourd'hui des investissements provenant de la France, de l'Europe en général ?
00:00:49 Quelles opportunités y a-t-il en particulier ? Et quel serait votre message pour ces investisseurs ?
00:00:58 Merci beaucoup. Merci à vous, Grégory. Merci à toutes les personnes qu'il y a ici,
00:01:04 les dames et les hommes qui ont un intérêt pour la RDC. C'est pour nous un message important.
00:01:10 Alors, je suis en train de me poser la question de savoir est-ce que je vais directement sur la présentation pour vous donner la réponse
00:01:16 ou bien je commence par la réponse. Mais je pense quand même qu'on est en train d'assister à un regain,
00:01:21 à un regain de cette ruée vers la RDC. La dernière visite du président Emmanuel Macron est quand même assez significative.
00:01:30 Et les résultats, il est retombé par rapport à cette visite. Pour donner juste un tout petit peu de contenu à ça,
00:01:37 je parle de 103 millions. 103 millions, c'est le chiffre qui représente l'investissement que l'AFD est en train de mettre,
00:01:43 notamment sur les questions de l'électrification. Je parle de Cabinda, d'ailleurs, en serre et en courant.
00:01:49 Je parle de la sécurité alimentaire qui est en train d'arriver. Et je parle aussi des questions d'éducation.
00:01:54 Et je parle des partenariats qu'il y a eu entre SMC et ensuite BRGM sur les questions de recherche scientifique.
00:02:00 Je suis en train de parler de différentes autres structures qui sont en train de se mettre en place,
00:02:03 grâce notamment aussi à Proparco. Donc nous sommes en train d'assister quand même à ce regain.
00:02:09 Je ne dis pas qu'il n'y a pas de présence française parce qu'on a quand même accord. On a Ranger DC.
00:02:15 On a un certain nombre de beaucoup d'opérateurs économiques qui se trouvent en RDC. Mais des deux côtés,
00:02:21 on pense que mieux peut être fait. Mieux peut être fait.
00:02:24 – Oui, parlons franchement parce que c'est vrai que la France est en perte de vitesse depuis une décennie.
00:02:29 Moi, j'aime parler franchement. Et donc c'est le moment, je pense, que les deux partenaires se retrouvent.
00:02:38 À votre avis, il faut que la RDC soit plus présente en France et lance ce message de manière plus claire
00:02:52 ou est-ce que les Français, qui sont assez frileux parfois, doivent réaliser le potentiel
00:03:00 et réaliser que vous avez fait beaucoup, beaucoup pour dérisquer leur investissement ?
00:03:06 – Alors la question, c'est est-ce que la RDC doit être plus présente en France ?
00:03:09 Pas seulement en France. Elle est plus présente de plus en plus dans la plupart des pays du monde.
00:03:13 Nous sommes en train de nous dire que nous sommes ouverts à différents partenaires.
00:03:17 On est donc multibayer, on est multilatéral et on est en train d'aller toquer aux portes de toutes les structures.
00:03:25 On est en Turquie, on est en France, on est en Belgique, on est aux États-Unis, au Canada, au Brésil.
00:03:31 On va aller en Pologne bientôt, on a fait le Maroc, Côte d'Ivoire, tellement, tellement de choses.
00:03:36 Ça, c'est des éléments qui sont importants. Donc on est ouverts à toutes les structures.
00:03:39 Maintenant, nous avons besoin de gens qui nous font confiance.
00:03:42 Ils nous font confiance avec la dimension risque que nous avons actuellement.
00:03:46 Je ne vais pas revenir ici sur la question des Chinois.
00:03:49 À un certain moment, les Chinois ont fait confiance à la RDC alors que la plupart des pays étaient en train de dire
00:03:54 que la RDC n'était pas le lieu de pouvoir venir. Mais on a vu des investissements chinois monter.
00:03:59 C'est vrai, c'est peut-être mitigé, mais on a vu des investissements chinois monter.
00:04:03 On a vu de l'infrastructure arriver. On a vu des réalisations d'une certaine manière.
00:04:07 Et c'est à ce moment-là que nous voyons et nous assistons au fait qu'il y a d'autres nations qui se disent
00:04:12 "Tiens, si on y prend garde, alors on risque d'être probablement les derniers pour ne pas dire très absents".
00:04:18 Et donc, ça, ce sont des éléments que nous sommes en train de voir.
00:04:21 Aujourd'hui, le monde de l'investissement est un monde compétitif.
00:04:26 Autant en France, quand je suis le discours du président Emmanuel Macron hier, il dit
00:04:30 "Nous sommes en train de réindustrialiser la France".
00:04:33 Il y a eu 200 autres entreprises qui ont été installées.
00:04:36 Ça veut dire que la France elle-même est en train de faire des efforts pour pouvoir attirer les opérateurs économiques.
00:04:40 Autant la France fait des efforts, autant la RDC fait des efforts.
00:04:42 Maintenant, les niveaux de risque sont totalement différents.
00:04:45 Sur la question des risques, tout à l'heure je ferai peut-être une communication.
00:04:48 Lorsque vous regardez le Fonds monétaire international qui accepte de pouvoir faire des facilités élargies au crédit à la RDC,
00:04:54 et qu'à chaque revue, elle est en train de dire, ou il est en train de dire, le Fonds monétaire,
00:04:58 que l'économie de la RDC est beaucoup plus résiliente. Ce n'est pas nous qui écrivons ça.
00:05:02 C'est le Fonds monétaire qui l'écrit.
00:05:03 Lorsque vous regardez un tout petit peu ce que OCDE est en train de dire,
00:05:06 le CNUSET qui dit que le flux d'investissement qui est allé au niveau de la RDC est à peu près de 1,37 milliard,
00:05:13 ce n'est pas nous qui le disons, c'est eux qui sont en train de faire l'évaluation.
00:05:16 J'ai suivi tout à l'heure le baromètre des affaires que le Sion a fait,
00:05:19 mais la situation a été un peu plus catastrophique il y a quelques années.
00:05:22 La remontée sur les questions de réforme est de plus en plus en train de remettre la RDC sur la scène internationale.
00:05:28 Maintenant, le rythme n'est peut-être pas ce que les autres veulent voir.
00:05:32 Le rythme n'est peut-être pas ce que nous voulons aussi voir.
00:05:34 Mais on n'est plus à la case de départ, on a quand même fait quelques pas.
00:05:37 Sommes-nous arrivés à 7 sur 10, à 8 sur 10, à 2 sur 10 ?
00:05:41 Je ne pense pas. Mais il y a quand même eu beaucoup de choses qui ont été faites.
00:05:44 La lutte contre la corruption, elle est réelle.
00:05:47 La gestion de l'assainissement des finances publiques est réelle.
00:05:51 Aujourd'hui, nous avons une loi sur le numérique.
00:05:53 Aujourd'hui, nous avons une loi sur le partenariat public-privé.
00:05:56 Aujourd'hui, on est de plus en plus en train de définir une sorte de one-stop-shop
00:06:01 pour pouvoir gérer les questions des investissements.
00:06:04 Et ça, c'est des pas qui sont assez importants.
00:06:06 C'est une vision qui vient directement du président de la République,
00:06:09 qui est répercutée au niveau du gouvernement.
00:06:11 Et les structures sont en train de se mettre en place.
00:06:13 Que vous demandent vos partenaires en plus ?
00:06:15 Quand, au jour le jour, les sociétés viennent et vous disent
00:06:20 "on va venir, mais on a besoin de ça", c'est quoi ?
00:06:23 La grosse question qui revient, c'est la garantie souveraine.
00:06:25 Pourquoi la garantie souveraine ? Parce qu'ils se disent que la RDC,
00:06:27 comme la plupart des pays africains, sont des pays à gros risques.
00:06:31 À chaque fois que je suis en face des opérateurs économiques, je dis "ok".
00:06:34 Je vous comprends sur la question de la garantie souveraine.
00:06:37 Mais les Chinois n'ont pas demandé la garantie souveraine.
00:06:40 Et ils sont installés. C'est ça la question en fait.
00:06:42 Mais on ne peut pas ne pas répondre à cette question.
00:06:45 Et nous avons trouvé une réponse en disant
00:06:47 la loi sur le partenariat public-privé.
00:06:49 Cette loi est en train de dire que lorsque vous avez investi
00:06:51 et que vous bénéficiez des avantages de cette loi,
00:06:53 peu importe qu'il y ait changement au niveau des agents de l'État,
00:06:57 et aussi au niveau de la loi elle-même,
00:06:59 vous gardez vos avantages.
00:07:01 On n'a jamais eu de loi comme ça. Je suis juriste à la base,
00:07:03 je suis fiscaliste, on n'a jamais eu de loi comme ça.
00:07:06 On n'a jamais eu de loi comme ça qui existe.
00:07:07 Et cette loi est en train de donner une réponse
00:07:10 à la question du partenariat public-privé.
00:07:11 La deuxième chose, c'est est-ce que votre fiscalité est lisible ?
00:07:15 Est-ce qu'il y a une sorte de visibilité par rapport à ça ?
00:07:17 La troisième chose, c'est les infrastructures.
00:07:19 Comment ça évolue chez vous ?
00:07:21 Nous avons connu à un moment dans notre pays,
00:07:23 lorsque on avait encore un ancien président,
00:07:27 c'était assez difficile.
00:07:28 La durée de vie d'un gouvernement, c'était six mois.
00:07:30 Chaque fois qu'un gouvernement passait,
00:07:32 les accords et les décisions qui étaient prises par le ministre précédent,
00:07:35 chaque fois qu'il y avait un nouveau ministre,
00:07:36 il se disait qu'il devait marquer son temps.
00:07:39 Les attentions particulières étaient quand même assez données,
00:07:41 vous comprenez ce que je dis, et chaque fois c'était ça.
00:07:44 Mais de plus en plus, il y a une certaine vision qui s'installe.
00:07:46 Il y a une suite dans les politiques publiques qui s'installe.
00:07:49 Et là, on est en train de plus en plus de pouvoir trouver
00:07:52 quand même à mettre en place une administration très forte
00:07:55 pour que lorsque les opérateurs économiques sont en train d'arriver,
00:07:58 ils trouvent une bonne administration.
00:08:00 C'est vrai que le rythme n'est pas encore là.
00:08:02 C'est vrai que ce n'est pas encore ce que les gens veulent recevoir.
00:08:04 Mais je suis un partisan de verre en matière plein,
00:08:08 pas un partisan de verre en matière vide.
00:08:10 C'est vrai que cette continuité est fondamentale
00:08:12 pour donner confiance aux investisseurs.
00:08:13 Prenons un exemple, par exemple,
00:08:14 des 80 millions d'hectares de terres arables
00:08:19 qui sont encore exploitables, etc.
00:08:22 La France est un leader dans beaucoup de secteurs agricoles, etc.
00:08:29 En prenant cet exemple particulier,
00:08:32 quel potentiel voyez-vous pour des sociétés européennes
00:08:37 de venir, non seulement pour la production,
00:08:40 mais aussi la valeur ajoutée,
00:08:42 et d'aller très haut dans toute la chaîne de production ?
00:08:46 Dans la question agricole,
00:08:47 il y a tellement d'éléments dans la création de la valeur.
00:08:49 Vous pouvez avoir les éléments sur les semences,
00:08:50 les éléments sur les fertilisants,
00:08:52 les éléments sur l'emballage,
00:08:53 les éléments sur la distribution,
00:08:54 les éléments sur le stockage,
00:08:55 les éléments sur l'électricité, sur l'énergie,
00:08:58 les éléments sur la distribution,
00:08:59 les éléments sur la transformation.
00:09:01 Tous ces différents éléments constituent
00:09:02 ce qu'on appelle la chaîne de valeur sur la question agricole.
00:09:04 Les éléments sur l'agro-industrie,
00:09:06 ça c'est un élément important.
00:09:08 Je vous donne simplement ce que les études extérieures ont dit.
00:09:13 Avec le potentiel agricole que nous avons,
00:09:15 nous pouvons nourrir toute l'Afrique.
00:09:17 Alors, vous vous imaginez un peu ce qu'il faut faire.
00:09:20 J'ai une anecdote qui m'a été donnée,
00:09:22 et ça c'est, je dis encore, c'est quelqu'un qui me l'a dit.
00:09:25 Un jour, il disait, notre pays est tellement riche
00:09:28 que vous pouvez jeter un grain d'haricot sur le ciment
00:09:31 et il va produire, mais il ne s'est pas arrêté là.
00:09:33 Il l'a dit, un jour il était malade,
00:09:35 et puis après il a commis une erreur,
00:09:36 et puis après il y avait un grain d'haricot
00:09:38 qui est entré dans l'oreille.
00:09:39 Il a fait deux, trois jours en arrêt,
00:09:41 et puis après, il va chez les médecins,
00:09:43 et puis après il y avait un bourgeon.
00:09:45 Donc la terre est non seulement riche,
00:09:46 mais les hommes sont aussi riches.
00:09:47 Vous vous imaginez un peu ce qui peut arriver
00:09:49 par rapport à la...
00:09:50 - Belle image.
00:09:51 - Donc bon, allez.
00:09:54 Il y a des ouvertures sur la question des sémences.
00:09:56 Quel type de sémence on peut avoir ?
00:09:58 Il y a des ouvertures sur la question des fertilisants.
00:10:00 Aujourd'hui, nous avons quand même eu l'OCP,
00:10:02 quand je parle d'OCP, c'est l'Office Shérifien du Phosphate
00:10:05 au niveau du Maroc qui fait le tour,
00:10:06 et de plus en plus qui est en train de venir
00:10:08 au niveau de la RDC sur la question du phosphate,
00:10:10 sur la question de la potasse.
00:10:10 Donc il y a un potentiel extrêmement élevé
00:10:13 dans le Congo central,
00:10:14 qui est la province qui donne directement sur l'océan.
00:10:17 Et donc on a cet élément qui est important,
00:10:19 le maïs, le sorgho, le blé, le riz,
00:10:24 et le cacao, le café.
00:10:25 Si vous regardez les grandes consommations de café
00:10:28 dans des grandes firmes qui transforment le café,
00:10:30 vous y trouvez le café de la RDC.
00:10:32 Donc ce potentiel est là-dedans.
00:10:33 Il y a la question de la formation des agriculteurs,
00:10:36 qui est un élément aussi important.
00:10:38 Il y a la question de l'automatisation de l'agriculture.
00:10:40 Ça, c'est des éléments importants.
00:10:41 Donc ça veut dire que sur toutes les différentes chaînes,
00:10:43 il y a des opportunités d'investissement
00:10:46 qui existent là-derrière.
00:10:47 Donc allez, on demande aux gens d'en venir.
00:10:50 Le cadre est en train de se mettre en place.
00:10:52 Le cadre est là.
00:10:53 Le dernier conseil de ministre,
00:10:55 l'excellence de M. le Président de la République,
00:10:56 annonce le conseil consultatif
00:10:58 sur la question des matières agricoles.
00:11:00 Ça, c'est annoncé.
00:11:02 C'est pour simplement vous dire que sur l'urgence
00:11:04 et sur les priorités,
00:11:06 la question agricole est au centre et au cœur des discussions.
00:11:09 À côté de ça, il y a l'infrastructure.
00:11:11 À côté de ça, il y a l'énergie.
00:11:13 Et pour qu'on arrive à l'agro-industrie,
00:11:15 il faudrait bien sûr l'industrialisation aussi.
00:11:17 Donc ça, c'est des éléments qui sont importants.
00:11:19 Et peut-être que c'est un secteur clé
00:11:21 pour justement faire le pont
00:11:23 entre le potentiel agricole,
00:11:25 enfin, de énorme,
00:11:28 et l'industrialisation.
00:11:30 Ça pourrait être un secteur très intéressant
00:11:31 d'aller et d'attirer ces sociétés françaises, européennes,
00:11:37 qui pourraient rapidement permettre au pays
00:11:40 d'être autosuffisants.
00:11:42 C'est vrai qu'on regarde que le pays importe encore
00:11:44 du blé et après tous les dérivés.
00:11:47 Alors qu'il existe ce potentiel,
00:11:49 il faudrait rapidement trouver des solutions concrètes.
00:11:53 Parce qu'on parle toujours du potentiel,
00:11:54 il faut y arriver.
00:11:56 Donc, est-ce que ce n'est pas le moment
00:12:01 d'attirer des investisseurs,
00:12:03 de créer ces partenariats publics-privés ?
00:12:07 Quels sont les mécanismes pour gagner du temps ?
00:12:12 Oui, à moi ?
00:12:14 À vous d'abord.
00:12:15 Alors, moi, je pense que nous sommes dans une position
00:12:18 où aujourd'hui, quand vous demandez
00:12:19 quels sont les mécanismes pour gagner du temps,
00:12:22 c'est présenter l'offre que nous avons aujourd'hui.
00:12:24 Aujourd'hui, l'offre, c'est au-delà de l'opportunité,
00:12:27 il y a des études qui sont en train de se mettre en place,
00:12:28 des études bancaires.
00:12:30 Au-delà de ces études, il y a l'engagement de l'État.
00:12:33 Au-delà de l'engagement de l'État,
00:12:35 il y a des privés qui sont en train de pouvoir opérer.
00:12:37 Et dans ces privés, il y a une forte possibilité
00:12:40 de faire ce qu'on appelle du partenariat
00:12:42 privé-privé d'abord,
00:12:43 et ensuite du partenariat public-privé.
00:12:45 Lorsque vous avez les différents gouverneurs de province
00:12:47 qui sont en train de vous dire, par exemple,
00:12:49 que nous, dans notre priorité, nous voulons développer,
00:12:52 par exemple, le maïs, le manioc,
00:12:54 l'offre est là.
00:12:54 Le gouverneur de province,
00:12:55 par rapport à notre système constitutionnel,
00:12:57 il y a la loi sur la libre administration des provinces,
00:12:59 la loi sur la décentralisation,
00:13:01 ils ont cette possibilité de pouvoir contracter
00:13:03 avec les opérateurs à une certaine hauteur,
00:13:05 et au-delà d'une certaine hauteur,
00:13:06 ils peuvent aller sur la RDC,
00:13:08 et au niveau central.
00:13:10 Ça, c'est ce que nous sommes en train de dire,
00:13:11 que c'est des possibilités qui se mettent en place.
00:13:14 Tout cela est encadré par différentes lois,
00:13:16 tout cela est encadré par des incitations qui peuvent exister.
00:13:20 La loi sur le coût des investissements
00:13:22 donne des avantages au coût,
00:13:24 une exonération à l'impôt sur les bénéfices,
00:13:26 exonération des droits de douane de la TVA.
00:13:28 On vient encore de renchérir, par le Premier ministre,
00:13:31 une suppression de la TVA sur le produit des premières nécessités,
00:13:35 une exonération de la TVA, et notre TVA est de 16%.
00:13:37 Donc, vous n'avez pas 16% que vous payez sur certains intrants,
00:13:40 vous n'avez pas de TVA que vous payez sur un certain nombre d'éléments,
00:13:43 et la loi agricole vous exonère de la TVA sur les intrants agricoles.
00:13:46 Et vous pouvez autant exporter, autant importer.
00:13:48 Ça, c'est des éléments qui vous présentent un tout petit peu l'offre globale
00:13:51 qui existe sur ce qui peut faire en sorte
00:13:54 qu'un opérateur économique se dise "je vais venir".
00:13:56 Mais pour pouvoir venir, il faut créer sa société.
00:14:00 Créer la société, ce n'est pas voir un ministre.
00:14:01 Créer la société, c'est pas voir...
00:14:03 Peut-être moi, mais c'est un de mes collègues qui va dire
00:14:06 "voici les conditions".
00:14:07 C'est déjà avoir les statuts, c'est avoir des bons partenaires,
00:14:09 c'est avoir un bon business plan, c'est avoir étudié l'environnement
00:14:13 et puis se dire "tiens, je vais y aller".
00:14:15 Ça, c'est un élément qui est important.
00:14:16 Parfait.
00:14:17 Merci.
00:14:18 Idesbald, je voudrais parler un peu de l'ANSER et de l'énergie.
00:14:20 Ce secteur qui est si important,
00:14:24 je pense que le monde entier se rend compte que
00:14:28 on a fait fausse route pendant des années.
00:14:30 Il faut malheureusement encore
00:14:35 compter sur certaines énergies d'Itsal.
00:14:38 Il faut faire le bon mélange,
00:14:40 mais c'est clair qu'il y a des opportunités énormes dans le pays.
00:14:46 Même question, comment gagner du temps
00:14:48 par rapport à votre travail si difficile
00:14:52 d'amener de l'électricité dans les régions ?
00:14:56 Comment attirer ces investisseurs ?
00:14:58 Comment gagner du temps pour que ces régions soient électrifiées ?
00:15:04 Très bonne question.
00:15:05 Merci également pour l'invitation à nouveau.
00:15:07 Gagner du temps, c'est attaquer tous les fronts à la fois.
00:15:10 Ça, c'est pour nous la stratégie.
00:15:11 Nous avons les fronts qui sont les réseaux
00:15:13 sur lesquels nous sommes restés de façon classique,
00:15:15 traditionnelle, honnête sur les réseaux.
00:15:18 Pendant longtemps, les réseaux n'ont pas beaucoup évolué
00:15:20 et ça n'a pas permis de servir l'ensemble du pays.
00:15:24 Donc, du coup, en même temps qu'on va continuer les efforts sur les réseaux,
00:15:27 notamment l'IGRA-INGA qui en constitue la colonne dorsale,
00:15:31 et puis nous avons également les autres grandes centrales hydroélectriques
00:15:36 qu'on va développer sur l'ensemble du pays,
00:15:38 il faut maintenant attaquer aussi les mini-réseaux,
00:15:40 les réseaux isolés, il faut les développer.
00:15:43 En même temps qu'on continue sur l'hydroélectricité,
00:15:45 dont les pays disposent d'un potentiel immense,
00:15:47 et pendant longtemps, c'était le seul axe,
00:15:51 le viseur des développeurs des projets,
00:15:54 il faut développer les autres ressources,
00:15:55 les autres types d'énergie qui existent dans ces pays
00:15:58 et qui n'ont pas été développés,
00:15:59 notamment l'énergie solaire photovoltaïque,
00:16:02 qui n'a pas été exploitée, développée dans le pays.
00:16:05 Donc c'est un nouvel axe que nous sommes en train de promouvoir.
00:16:08 Il y a la biomasse également, il y a la géothermie.
00:16:11 Donc c'est en fait ce mix large qu'il faut effectivement étendre pour aller vite.
00:16:16 Donc comment aller vite ?
00:16:18 C'est aussi savoir qu'il faut effectivement que l'État continue à faire ce qu'il peut faire,
00:16:24 mais aussi travailler avec le secteur privé.
00:16:26 C'est pour ça qu'on a libéralisé le secteur,
00:16:29 pour dire effectivement qu'il y aura des investissements publics qui vont continuer,
00:16:34 mais aussi on a besoin des investissements privés
00:16:37 pour venir se joindre aux investissements publics
00:16:39 et ensemble nous puissions bâtir, effectivement,
00:16:42 construire, développer ces marchés qui sont vastes.
00:16:45 Donc le PPP est une voie royale pour aller effectivement vite dans le cadre de la RDC.
00:16:52 Est-ce qu'on peut parler de success story, même s'ils sont petits ?
00:16:56 Est-ce qu'il y a un exemple sur lequel vous vous basez ?
00:17:00 Qu'est-ce que vous communiquez aux investisseurs qui viennent vous voir de France et d'Europe ?
00:17:06 En fait, nous n'avons que trois ans d'existence.
00:17:09 C'est à l'occasion justement de la détermination de la volonté politique forte de notre président,
00:17:16 son excellence Félix Gissecki, qui disait qu'il faut effectivement réduire les inégalités.
00:17:20 Les inégalités parce qu'il y a une grande concentration de toute l'énergie produite par...
00:17:25 l'électricité produite par les réseaux, il est concentré en ville.
00:17:29 40% des taux d'accès en ville contre 1% en milieu rural, à peu près 5% dans les milieux périurbains.
00:17:36 Donc accélérer l'électrification de la RDC, c'est focus sur les zones rurales et périurbaines.
00:17:40 C'est pour ça justement que l'agence que je dirige a vu le jour pour pouvoir orienter les actions là-dessus.
00:17:46 Une agence comme celle-là, effectivement dans des zones rurales et périurbaines,
00:17:50 qui ne sont pas des zones minières essentiellement pour la plupart,
00:17:53 parce que les entreprises lorsqu'elles viennent, elles viennent avec la libéralisation du secteur de l'électricité.
00:17:58 Les entreprises sont arrivées, effectivement le secteur privé est arrivé.
00:18:01 Mais ce secteur privé est allé dans une seule zone, c'est dans le Katanga, c'est dans la zone minière congolaise.
00:18:08 C'est là que les entreprises se focalisent, c'est là que les entreprises s'orientent.
00:18:11 Sinon alors dans des grandes villes, comme nous avons le cas pour Goma,
00:18:14 nous avons un tout petit peu le cas pour Kinshasa.
00:18:17 Mais les entreprises ne vont pas dans les zones agricoles, dans les zones rurales, effectivement.
00:18:21 Donc là, nous avons dit qu'il faut inventer, il faut les attirer, il faut des appâts,
00:18:26 il faut des instruments qui puissent attirer les entreprises privées dans ce secteur.
00:18:31 Donc là-dessus, des grands instruments que nous avons mis en place, notamment les investissements publics.
00:18:36 L'État finance l'électrification dans ces zones-là, injecte les premiers investissements.
00:18:42 Donc il y a des investissements publics que nous avons là-bas, comme Success Stories, dans ces zones, avec les fonds publics.
00:18:48 On a pour la première année, l'année que nous venons de terminer, 15 millions que moi j'ai reçus pour commencer.
00:18:54 Et cette année, nous les multiplions par 10.
00:18:57 Ça en fait 150 millions qui sont prévus à être orientés dans les secteurs de l'électrification,
00:19:03 en milieu rural et périurbain, à travers les 145 territoires de la RDC.
00:19:08 Et donc ça, c'est la base.
00:19:10 C'est pour commencer, pour démontrer au secteur privé que ces marchés sont porteurs, que ces marchés existent.
00:19:18 En fait, l'offre va susciter la démonte si on peut inverser le modèle économique.
00:19:23 Ça, c'est le premier levier. Le deuxième levier, c'est maintenant à l'endroit des secteurs privés.
00:19:27 Vous venez investir, ils se disent effectivement qu'il n'y a pas de demande solvable dans ces zones.
00:19:33 La population est pauvre. Ce n'est pas évident qu'ils vont payer l'électricité, dont les tarifs vont oxyder probablement autour de 30, 40, 50 cents les kWh.
00:19:43 Et là, nous disons, nous sommes aussi prêts à vous venir en aide.
00:19:46 Pour que vous ne puissiez pas faire faillite sur le démarrage, nous allons subventionner.
00:19:52 Et nous avons mis en place un fonds de subsides qui s'appelle fonds Mwinda, qui existe, qui est opérationnel.
00:19:57 Il a été pourvu pour la première fois par les gouvernements congolais à travers Son Excellence le Président de la République.
00:20:03 Aujourd'hui, nous avons une cagnotte d'environ 70 millions de fonds Mwinda avec l'ambition d'aller à 500 millions.
00:20:10 C'est en fait un levier important qui va jouer sur la grille tarifaire.
00:20:14 On va vous obliger probablement, selon la situation qui se présente sur le terrain, de vendre votre électricité probablement à 15 cents, à 18 cents, à 20 cents.
00:20:24 Et nous allons compenser la différence en fonction de vos niveaux de vente.
00:20:28 Donc c'est ce qu'on appelle aussi les RBF, ça veut dire payement en fonction des résultats.
00:20:33 Vous vendez à 20 cents alors que vos coûts de revient sont probablement à 40 cents.
00:20:38 Nous vous donnons immédiatement, nous payons, nous compensons 20 cents pour pouvoir vous permettre de rester, de préserver votre marge et de rester viable et bien entendu.
00:20:47 Jusqu'à ce que la demande se consolide, les marchés s'étendent et les usages productifs puissent prendre le relais.
00:20:54 Parce que l'électricité, dans les milliers d'euros, ce n'est pas seulement pour regarder la télévision qui n'existe pas, qui est en train de s'installer.
00:21:01 Ce n'est pas pour écouter la radio, ce n'est pas pour avoir la lumière et étudier, mais c'est surtout pour développer l'agriculture, pour créer une chaîne de valeur, pour créer des revenus,
00:21:11 pour créer des emplois qui vont absorber cette grande partie de la main d'oeuvre des populations, des jeunes qui sont dans les milliers d'euros et périls.
00:21:20 Et à ce moment-là, nous avons des revenus qui vont permettre à l'État, qui vont d'abord permettre dans un premier temps d'augmenter la demande,
00:21:28 qui va faire face à cette offre, et donc d'équilibrer les jeux. Parce que dans un premier temps, c'est l'offre qui est importante, la demande, elle est faible.
00:21:35 Mais avec l'usage productif, on a une demande qui monte, qui rencontre l'offre. Et donc le marché s'équilibre.
00:21:41 Et probablement, avec le temps, le subside va baisser. Et donc les choses vont aller de soi. Et ça, c'est un modèle que nous pensons et nous sommes certains que dans les 5 ans, ça va marcher comme ça.
00:21:50 Midesvalde, vous avez peut-être le boulot le plus difficile du pays. Et c'est pour ça que vous songez à des solutions innovatrices.
00:21:59 Parce qu'un pays qui fait 4 fois la taille de la France, qui a de tels besoins électriques, comme vous dites, juste pour faire face aux besoins essentiels pour que l'économie se développe.
00:22:09 Donc j'imagine qu'avec l'ANAPI, avec le ministère, vous songez à des manières... Vous mentionnez le Katanga.
00:22:14 Peut-être les sociétés qui sont intéressées par le Katanga doivent investir ou songez à investir dans une région pour peut-être avoir...
00:22:22 Enfin, c'est peut-être pas un exemple qui est réalisable, mais j'imagine que vous songez à des solutions par rapport à ce qui est très juteux pour les investisseurs,
00:22:32 de montrer aussi qu'ils pensent au pays et veulent développer la région avoisinante. C'est le cas ou c'est juste pas possible d'inciter les investisseurs à songer en grand ?
00:22:47 Tout à fait. Merci pour l'observation que vous avez faite. Comme mon collègue, le DG de l'ANAPI, le disait, je vois aussi le verre à moitié plein.
00:22:56 C'est pour ça que je refusais de plancher sur les défis. Je sais qu'ils sont énormes. Et pour un pays comme la RDC, l'électrification rurale, c'est un challenge énorme.
00:23:06 Certains diraient même que c'est une mission impossible. C'est ce que certains diraient. Mais moi, avec le temps, avec ce que nous sommes en train de faire,
00:23:15 je commence à me rendre compte que c'est plutôt possible. Et nous sommes en train d'y aller. Figurez-vous qu'il y a 3 ans, nous sommes arrivés sur le marché.
00:23:22 On a constaté qu'il y avait environ une dizaine d'entreprises qui étaient concentrées maximum dans 10 territoires. C'est là qu'elles faisaient leur business.
00:23:35 Nous avons 145 territoires. Et nous avons étudié la situation. Et ces entreprises étaient dans les territoires en bordure de ville, donc qui sont juste proches de ville.
00:23:45 Et nous avons vu que la profondeur de la RDC, c'est 145 territoires. Il faut entraîner ces entreprises dans les territoires qui ne sont pas leur zone de confort.
00:23:56 Et nous avons utilisé ces leviers, les subsides, en 6 mois seulement, en disant "voici, nous vous encourageons les entreprises qui vont aller dans ces zones".
00:24:04 Malheureusement, on n'a pas projeté la carte. On voit qu'elles vont aller dans ces zones. Nous allons doubler les subsides parce que nous prenons en compte la partie logistique.
00:24:13 Parce que c'était ça qu'il fallait comprendre. Pour aller dans le Congo profond, il faut d'abord les coûts logistiques, les coûts d'approche, avant d'arriver aux coûts des reviens.
00:24:22 Et donc, dans le subside, nous avons innové en disant "on intègre les coûts d'approche". Ça veut dire toute la partie logistique.
00:24:28 Ensuite, on intègre maintenant les coûts des reviens. Et donc, c'est un subside qui prend en compte tous les deux éléments.
00:24:35 Mais écoutez, on est passé de 10. Aujourd'hui, nous sommes à 49 territoires qui sont conquis, couverts par ces entreprises.
00:24:43 Et ces territoires, c'est des territoires où, pour y aller, il faut emprunter tous les moyens de transport qui existent.
00:24:48 C'est-à-dire, vous avez l'avion, ensuite vous prenez un véhicule, ensuite vous prenez un bateau et quelque part, vous prenez le pirogue pour pouvoir arriver à un territoire qu'on appelle Chwapa,
00:24:57 qui est complètement enclavé en pleine cuvette centrale. Et nous avons une entreprise qui est française d'ailleurs, et je suis fier de le dire, qui s'appelle Orange,
00:25:07 qui distribue des solutions individuelles, des kits solaires individuels dans cette zone, aux côtés d'une entreprise congolaise qui s'appelle Altec. Et ces entreprises sont là.
00:25:16 Donc, les subsides marchent. Ça veut dire que cette mission n'est pas du tout impossible, comme on pourrait les croire à première vue.
00:25:23 Et donc, l'idée, c'est d'étendre ça. L'ambition, c'est d'aller maintenant à 80 territoires. C'est ce que nous voulons faire à partir du mois de juillet-août.
00:25:30 Et plus tard, probablement, on va couvrir les 145 territoires.
00:25:33 Avant quelle date, les 80 territoires ?
00:25:35 Là, nous sommes en train de penser d'y arriver à la fin de cette année, 2023. On se donne à couvrir 80 territoires, même si nous pourrons être surpris.
00:25:45 Parce qu'on n'avait pas visé 49 territoires dans les programmes intermédiaires qu'on vient de finir. On visait à peine 30 territoires.
00:25:53 Parce que ce sont des appels d'offres. Et les entreprises nous ont dit « Écoutez, moi, je prends 5, moi, je prends 10 ».
00:25:58 Et lorsque nous avons fait la comptabilité et la cartographie, on est arrivé à 49 territoires.
00:26:04 Là, notre target, notre cible, c'est 80 territoires. Mais je pense que je serai encore surpris de voir qu'on peut couvrir 100 territoires.
00:26:13 Et pourquoi pas les 145 territoires ? Libre aux entreprises de nous surprendre.
00:26:17 Donc ça va assez vite. Idesbal, vous me parliez, en parlant de pas concrets, du 25 et 26 mai au Pullman, à Kinshasa, pour une réunion importante.
00:26:28 Vous pouvez m'en dire deux mots ?
00:26:29 Super. Merci beaucoup pour cette opportunité. Effectivement, comme je le disais tout à l'heure, nous sommes en train de développer des investissements,
00:26:36 des mini-microcentrales solaires essentiellement, même s'il y a quelques hydroélectriques, financées par les gouvernements congolais.
00:26:42 J'ai mentionné 15 millions l'année passée, 2022, et cette année, nous sommes à 150 millions.
00:26:48 Ça sera peut-être 80 mini-réseaux qu'on mettra en place sur le financement du gouvernement.
00:26:54 C'est des capacités très faibles, pas de très grandes capacités aujourd'hui, 200 kW, peut-être 500, on arrive jusqu'à 1 MW, là où c'est le plus élevé.
00:27:06 Mais écoutez, l'État finance, mais l'État finance à travers l'ANSER, l'agence que je dirige, mais l'État n'exploite pas.
00:27:13 L'État ou l'ANSER que je dirige n'est pas un opérateur. Donc nous développons ces infrastructures et nous cherchons des opérateurs pour les exploiter,
00:27:22 pour les maintenir, mais surtout, la partie la plus importante pour nous, pour les étendre.
00:27:28 Ça veut dire les amener à se développer, à aller plus loin que ce que nous avons fait.
00:27:34 Si notre investissement de base est de 1,5 millions pour la plupart, jusqu'à 800 000 comme aujourd'hui,
00:27:43 nous voulons que les privés, à la suite de cette occasion, disent "écoutez, comme il y a une demande qui se dessine, plus importante que ce que nous avons envisagé".
00:27:51 Et c'est ça qui se présente aujourd'hui. Dans la plupart des endroits où nous avons fait des projets pilotes, on a commencé avec 80-100 kW crête.
00:27:58 Nous sommes en train déjà de voir que toutes les agglomérations environnantes demandent. Il y a une demande qui explose.
00:28:05 Et on m'a dit aux privés "voilà qu'il y a un marché qui dormait, que les études n'avaient pas détecté, que les études n'avaient pas repéré au départ".
00:28:13 Mais qui aujourd'hui s'apparente ? Les gens, la population qui dit "écoutez, nous aussi on veut être connectés, nous aussi on veut de l'électricité".
00:28:20 Et donc il y a des mouvements intenses de déplacement des populations pour venir demander, venir charger le téléphone,
00:28:26 venir apporter leurs produits agricoles pour la transformation des moulins qui sont là-bas.
00:28:30 Et donc ça incite les entreprises à dire "écoutez, restez chez vous, je viens avec l'électricité dans ces zones".
00:28:36 Donc c'était à titre démonstratif et ça va se développer de cette façon-là.
00:28:40 Donc l'État et l'instigateur ont mis cela en... ont développé cela à titre démonstratif pour que les privés viennent prendre.
00:28:49 Et donc le 25 et le 26 mai 2023, l'occasion sera pour nous de présenter en fait notre offre.
00:28:58 On va mettre sur la table notre offre pour que les privés viennent prendre ces infrastructures que nous sommes en train de construire,
00:29:04 les étendre et éventuellement aller encore plus loin.
00:29:07 Et bien sûr, quelles sont les modalités pour avoir des concessions ?
00:29:10 Quelles sont les modalités pour pouvoir gérer les risques ?
00:29:13 C'est parce que l'élément le plus important qui intéresse les entreprises, comment nous allons nous partager les risques entre l'État et les investisseurs privés.
00:29:20 Nous sommes en train d'y réfléchir. Nous avons des équipes qui y travaillent, bien sûr avec l'appui de l'ANAPI également.
00:29:25 Et donc nous allons mettre notre offre sur la table le 25 et le 26 mai.
00:29:30 Et nous invitons donc les secteurs privés à pouvoir récueillir, à pouvoir participer.
00:29:36 Comme ça, nous allons récueillir leurs points de vue, leurs feedbacks et pouvoir finaliser ce document de contractualisation.
00:29:42 Parce que la plupart de ces ouvrages vont se terminer en septembre de cette année.
00:29:45 On aura une cinquantaine de mini-réseaux qui vont être livrés et pour lesquels nous voulons des opérateurs pour alimenter les antennes de la téléphonie.
00:29:56 Et la plupart, c'est Orange encore qui gère les gros de téléphonie là-bas.
00:29:59 Vous savez aujourd'hui ce que ça représente une antenne avec ce que ça consomme comme gasoil par semaine.
00:30:06 On m'est parlé de 200 litres de feuille que ça consomme quasiment par semaine, peut-être deux fois par semaine.
00:30:15 Il faut consommer deux filles comme ça.
00:30:17 Mais avec l'électricité générée à la fois par les systèmes solaires photovoltaïques ou par l'hydroélectricité,
00:30:25 les premières expériences que nous avons reçues, c'est que les entreprises arrivent jusqu'à réduire leur coût, à réduire jusqu'à 10.
00:30:33 C'est-à-dire que vous passez des coûts en termes de solaire ou d'hydroélectricité.
00:30:38 Vous êtes parfois à 20% à 30% de ce que vous consommiez par le passé avec l'hydroélectricité.
00:30:44 Et donc ça en ramène en même temps comme effet direct de réduire les coûts de la téléphonie qui, pour l'instant,
00:30:51 même si on a encore baissé, mais pour nous, ça paraît toujours très cher.
00:30:54 Surtout les datas, l'Internet qui continue, qui est un produit de base important, semble encore être très cher au Congo.
00:31:01 Et donc nous pensons que l'électricité va jouer sur des manières structurelles à baisser ses coûts.
00:31:06 Et bien sûr, ça va se répercuter sur l'ensemble d'autres services de base.
00:31:10 Mais écoute, on se verra le 25 et le 26 à Kinshasa. Anthony, toi, tu y seras aussi.
00:31:17 Il est co-organisateur, par ailleurs.
00:31:21 Je voulais te demander, en parlant d'orange et de digitalisation, etc., la réalité d'aujourd'hui, c'est que pour aller vite,
00:31:34 il faut investir dans le digital. Quels sont les segments concrètement que vous avez identifiés à l'Anapi
00:31:44 pour les sociétés françaises, européennes, qui veulent investir dans la tech, qui sont prêtes à venir faire le pas ?
00:31:51 Parce que c'est vrai que c'est un pays qui a besoin de ces investissements pour rattraper un peu le temps perdu.
00:31:59 Quel serait ton message en particulier par rapport à ça, par rapport au digital, les opportunités tech qui existent dans le pays ?
00:32:07 Il y en a tellement. Déjà, il y a ce slide qui est là, qui montre quand même aujourd'hui les expériences réussies.
00:32:12 On a le groupe Vivendi Africa qui est là. On a Orange, on a Africel.
00:32:18 C'est un peu pour vous dire que chacune de ces structures qui se met en place, il y en a Canal+
00:32:23 donc vous voyez qu'on est dans une chaîne, d'ailleurs, de la tech.
00:32:25 Alors, aujourd'hui, la question de la gestion de la fibre optique, la question de la pénétration de la fibre optique dans les coins les plus réculés
00:32:33 est un élément qui est important. La question de la distribution est aussi un élément qui est ce qu'on appelle des éléments qui peuvent être dans la chaîne de valeur.
00:32:40 Aujourd'hui, la question du data, quand on parle de ce grand serveur qui fait en sorte que nous puissions avoir toutes les transactions qui puissent se focaliser
00:32:51 et se passer par l'RDC, ça aussi, c'est une des ouvertures. La question de la formation est aussi une opportunité qui fait en sorte qu'on puisse avoir des pôles d'excellence.
00:33:01 Aujourd'hui, nous le voyons faire, je ne vais pas faire cette publicité, mais une des structures le fait ici.
00:33:05 Les deux sociétés, je parle de Vodacom, donc Vodafone, avec Ertel, qui sont en train de travailler sur les pôles d'excellence,
00:33:11 de former des jeunes à l'université et finalement de pouvoir les réinjecter dans les structures.
00:33:16 Ça, c'est des éléments qui sont ce que j'appelle dans toute la chaîne de la tech. Et la loi sur le numérique, aujourd'hui, est déjà promulguée.
00:33:23 C'était un élément qui manquait à côté de la loi sur le télécom, qui fait en sorte que nous puissions avoir, dans le système légal,
00:33:30 pour ne pas dire dans le cadre législatif, autant la loi sur le télécom, autant la loi sur le numérique, qui fait en sorte que nous avons maintenant
00:33:37 le cadre qui permet à ce que nous puissions faire de ce secteur un véritable boom. Ça, c'est un élément important.
00:33:42 Et attirer les PME, non ? Européennes, j'imagine, parce qu'avec pratiquement 100 millions d'habitants, c'est une sacrée population qui réclame.
00:33:52 250 millions de consommateurs, d'ailleurs, parce que lorsque vous prenez les 9 pays voisins, vous vous rendez compte que le marché n'est pas seulement la RDC.
00:33:59 Si on se limitait à la RDC, on va penser que nous sommes le seul marché. La RDC ne peut pas fonctionner seule. On ne se suffit pas.
00:34:05 On ne peut pas prétendre avoir nos potentiels et consommer nos potentiels seuls. On ne peut pas transformer ce potentiel si on ne travaille pas
00:34:12 en étroite collaboration avec la République du Congo, le Gabon, tous les différents pays voisins. On ne peut pas fonctionner.
00:34:18 Et je suis, aujourd'hui, moi, un fervent défenseur des investissements directs étrangers intra-africains.
00:34:23 On ne peut pas avoir notre propre Cobalt et puis, après, on commence à le consommer. On a besoin d'une expertise à l'extérieur.
00:34:29 On ne peut pas avoir notre lithium et le transformer seul. On a besoin de l'expertise ambiante. On ne peut pas avoir notre phosphate sans aller au Maroc.
00:34:35 On ne peut pas. Donc, on a besoin de toutes les différentes autres personnes qui ont déjà connu cette expérience-là et de venir transformer.
00:34:42 C'est ça, l'ouverture. C'est ça, le panafricanisme. C'est ça, ce qu'on appelle une sorte de création de valeurs partagées.
00:34:48 Ça, c'est un élément qui est extrêmement important. Et donc, au-delà de 100 millions, c'est 250 millions de consommateurs,
00:34:53 un produit qui est placé au niveau de la RDC atteint ces autres pays. Après, à ce moment-là, je dois payer pour ma propre chapelle.
00:35:00 Donc, est-ce que je vous demanderais d'aller mettre ça au niveau du Gabon ? Je dis non. Je dis venez de la RDC. C'est tout à fait normal.
00:35:07 – C'est évident, étant donné la taille du marché. – C'est un choix qu'on fait, en fait.
00:35:12 – Exactement. Je voulais, en fait, te demander quels sont les segments... On a beaucoup parlé de l'énergie.
00:35:21 Mais à part l'énergie, où vois-tu beaucoup d'opportunités aujourd'hui, là, pour les PME ou les grandes structures françaises, européennes ?
00:35:29 – Alors, moi, je suis en train de me dire que les gens peuvent aller dans le secteur de l'industrialisation qui est la clé, en fait.
00:35:35 Aujourd'hui, nous sommes en train de travailler fortement sur l'industrialisation. Et sur cette question, 3 éléments, 3 axes sont assez importants.
00:35:42 Parc agro-industriel, nous avons les zones économiques spéciales et les zones industrielles. Et ça, c'est ouvert aux différentes PME qui sont françaises,
00:35:49 les PME qui sont dans d'autres pays et les grandes structures. Il y a des projets qui peuvent être de projets à des coûts d'investissement qui sont peut-être faibles.
00:35:58 Moi, je ne néglige pas 100 000, je ne néglige pas 50 000 parce que la somme de 5 x 100 000, ça fait quand même 500 000.
00:36:04 La somme de 10 x 100 000, ça fait 1 million. Mais l'écosystème que cela crée est beaucoup plus important.
00:36:10 Un investissement de 1 milliard peut créer un écosystème qui est beaucoup plus important.
00:36:14 Mais la mise en place d'un investissement de 1 milliard prend un peu plus de temps par rapport à l'investissement, par exemple, de 100 millions ou de 1 million et qu'on sort.
00:36:22 Avec 1 million, on peut avoir un effet sur de l'emploi indirect qui peut avoir peut-être 10 % ou 15 % de l'emploi indirect.
00:36:31 Et quand vous avez 10 x 1 million, 15 x 1 million, vous avez quand même 15 millions avec l'emploi indirect qui est créé,
00:36:38 avec un écosystème sur le plan de la santé, un écosystème sur le plan des écoles, un écosystème sur le plan de la valorisation de la matière première.
00:36:46 Et donc, les routes sont en train de se mettre en place. Donc, je me dis, les opportunités sont ouvertes.
00:36:51 L'industrialisation nous les montre aujourd'hui sur les zones industrielles, sur les zones économiques spéciales, sur les parcs agro.
00:36:56 Et la loi existant sur ces différentes branches, ces différentes sous-structures,
00:37:01 permet à ce que chacune des petites structures comme des grandes structures puissent venir là-dedans.
00:37:05 Mais l'agro est aussi important, l'agriculture. Quand je parle d'agriculture, je parle de l'agro-industrie.
00:37:11 Nous avons des gens qui peuvent venir pour la présence des sémences, pour l'amélioration des sémences, pour les fertilisants.
00:37:17 Les gens peuvent venir pour la formation des agriculteurs. Les gens peuvent venir pour l'apport avec le matériel agricole.
00:37:22 Et tout ça, ce sont des éléments qui font faire en sorte qu'une PME peut venir avec son expertise, avec probablement son carnet d'adresse aussi,
00:37:31 et qui peut venir aujourd'hui avec son réseau des mailleurs pour faire en sorte qu'on puisse développer.
00:37:34 Et ça, les différentes provinces ont un appétit réel sur cette question.
00:37:39 Et ils peuvent soit être en jumelage avec certaines autres provinces, soit en partenariat avec certains autres opérateurs
00:37:46 sur des segments assez particuliers, sur un gros investissement comme un petit investissement.
00:37:51 Tu semblais me dire ce matin que le moment est propice avec la visite du président Macron, des success stories comme Proparco, etc.
00:37:58 Je vous poserais aux deux la question, mais il te semble qu'il y a des choses à faire là maintenant.
00:38:07 Il faut saisir le taureau par les cordes, non, maintenant, et venir le 25, 26 déjà mai, et venir voir ce potentiel énorme et le réaliser une fois pour toutes.
00:38:16 Je pense que le délai était celui d'hier, en fait. Parce qu'aujourd'hui, pour venir en RDC, le délai est celui d'hier.
00:38:22 Parce que c'est en train de s'ouvrir. Je l'ai dit il y a deux ans. Je l'ai dit. Viendra un moment où on ne sera même plus obligé de sortir.
00:38:29 On fera de la promotion à partir du pays parce que tellement de gens vont commencer à venir. Pourquoi ?
00:38:33 Parce que cette ouverture aux différentes structures régionales, aux différentes structures, par exemple, de l'Azeca,
00:38:39 fera en sorte que nous nous concentrons sur le développement interne et sur le développement des produits intérieurs.
00:38:43 Et ça, ça fera en sorte que les autres pays vont se dire « Tiens, nous nous sommes en retard ».
00:38:47 Je vous donne un exemple. Aujourd'hui, sur la question des émissions de gaz à effet de serre, la RDC est présentée comme étant le pays solution.
00:38:55 Les tourbières et notre forêt. Ce qui fait que la solution mondiale sur l'atténuation de l'émission de gaz à effet de serre, c'est la RDC.
00:39:04 Je parle de la solution mondiale. Donc si seulement sur cette question on réfléchit pour dire « Est-ce que c'est la destination dans laquelle il faut venir ? »,
00:39:12 oui, ça c'est un élément. Si on doit venir sur les questions énergétiques, 100 000 MW, c'est toute l'Afrique. Uniquement.
00:39:20 80 millions de terres arables, c'est pour toute l'Afrique. Le potentiel agricole existant en Afrique peut nourrir pratiquement toute la planète.
00:39:29 Et la grosse partie est en RDC. Maintenant, il faut développer ce potentiel. Il faut le transformer.
00:39:36 Il faut l'expertise. Il faut la technique. Il faut des bilatéraux. Il faut les accords. Il faut une entente. Il faut un certain nombre d'éléments.
00:39:45 Il faut l'énergie. Il faut l'industrialisation. Et tout ça, c'est différents chantiers que nous sommes en train d'en faire.
00:39:50 Il faut des accords bilatéraux et aussi au niveau de l'UE, j'imagine, avec les États-Unis.
00:39:56 Enfin, s'il n'y a pas d'hypocrisie et on veut compter sur une économie verte, effectivement, il n'y a pas 10 pays qui ont le potentiel de la RDC,
00:40:10 étant donné la taille. – Il n'y a pas 5 pays.
00:40:12 – Et même pas 5. Mais je parle dans le monde. Donc il faut maintenant que les choses se fassent.
00:40:18 Si vraiment on parle d'une économie verte et si les politiques au niveau mondial parlent en vrai, il faut se tourner à la RDC
00:40:27 parce qu'il n'y a pas beaucoup d'autres pays qui vont faire la différence.
00:40:32 – Vous vous êtes rendu compte que je pense que la COP 27 en Égypte dernièrement, je pense... C'est la première fois que l'on voit
00:40:40 les différents pays concernés se mettre ensemble avec la RDC pour aller affronter ce qu'on appelle les pollueurs.
00:40:49 C'est la première fois. J'ai suivi différentes réunions. Souvent, on allait en ordre dispersé.
00:40:55 Mais c'est la première fois que nous avons quand même cette cohésion, cette unité autour de la RDC.
00:41:02 Ça, c'est un message qui a été donné. Peut-être pas encore évoqué et peut-être pas encore présenté sur la grande face,
00:41:08 mais les analystes avertis sont en train de regarder en se disant "Tiens, il y a quelque chose qui commence".
00:41:13 Et la voie, elle est portée. Et la voie, elle est portée. Donc, oui, c'est la RDC.
00:41:20 – Parfait. – Merci.
00:41:21 – Ideswald, la même question.
00:41:23 – Oui. Peut-être d'abord, je peux dire que le 25 et le 26, ce n'est pas seulement les secteurs privés.
00:41:28 C'est en même temps aussi, et très important, avoir aussi les bailleurs, les donateurs, les bilatéraux, tout comme les multilatéraux.
00:41:35 C'est très important pour nous. Je pense que c'est important aujourd'hui. Tout le monde veut avoir des résultats.
00:41:39 Tout le monde veut voir où se trouvent les résultats. Comment on peut rentabiliser l'investissement public ?
00:41:45 Parce que c'est aussi le moment d'être redévable. Les citoyens qui contribuent à l'impôt pour pouvoir alimenter l'aide
00:41:52 qui vient alimenter les pays du Sud, ces populations sont aussi exigeantes. Quels sont les résultats ?
00:41:58 Et nous constatons par le passé qu'il y a eu beaucoup d'investissements. Lorsque nous faisons la comptabilité,
00:42:03 on nous parle d'un milliard, de deux milliards qui ont été injectés dans les différents secteurs, y compris les secteurs de l'électricité,
00:42:08 mais sans beaucoup de résultats, sans des résultats palpables. Donc l'occasion est là pour démontrer, voici la terre sur laquelle il faut investir
00:42:16 et voici les mécanismes et les coordinations que nous allons mettre en place. Voici nos priorités, où nous voulons aller en 2023
00:42:23 parce que nous avons des objectifs précis à atteindre pour 2023 ici. Nous avons des objectifs pour 2025. Nous avons des objectifs pour 2030.
00:42:31 Nous devons travailler ensemble. Il n'est pas la question que chacun vienne maintenant et trouve le secteur qui l'intéresse,
00:42:37 investit et s'engage comme il veut parce qu'effectivement il vient avec son financement. Non. Là, nous allons dire voici nos plans,
00:42:44 nos plans d'électrification, voici nos ambitions, voici comment nous voulons travailler. Vous voulez venir travailler avec nous,
00:42:51 vous voulez rentabiliser les investissements, voici comment nous allons travailler ensemble et ensemble, nous allons bien sûr nous approprier ces résultats.
00:42:59 Donc ça, c'est également une occasion. Le 25, d'ailleurs, c'est le 25 que nous allons avoir le dialogue avec les secteurs privés.
00:43:04 Le 26, c'est essentiellement la coordination avec les différents donateurs et nous en avons plein. Il n'y a pas que Proparco.
00:43:10 On a parlé de Proparco, mais nous avons la Banque mondiale, nous avons l'EFMI, nous avons aujourd'hui Sustainable Energy for All,
00:43:17 l'énergie durable pour tous. Nous avons effectivement l'AFD qui intervient également avec des sûres, un certain nombre d'études.
00:43:23 Nous avons avec l'Union européenne l'initiative qu'on appelle Electrify pour venir soutenir les entreprises.
00:43:29 Nous avons aujourd'hui l'initiative avec la Norvège dans le cas des fonds à red fonds, fonds pour la réduction des émissions
00:43:37 liées à la déforestation et dégradation qui vient pour l'environnement, pour pouvoir aider justement à réduire l'empreinte carbone par manque d'énergie.
00:43:45 Donc tous ces fonds qui sont en train de se présenter, il y a les fonds GEF également pour préserver l'environnement, tous ces différents fonds.
00:43:52 Il y avait un faible mécanisme de coordination, de dialogue. Là, nous allons également dire voici les priorités, voici les cadres, voici les budgets qu'il faut.
00:44:01 Et chacun met. Vous n'avez pas besoin que ce soit moi qui se transite par enserre, mais vous investissez au moins pour qu'on atteigne tous les mêmes résultats.
00:44:09 M. De Zwaal, j'imagine qu'il n'y a que les projets à long terme qui vous intéressent, étant donné les nécessités, mais aussi le potentiel.
00:44:16 Donc il faut des pays qui le voient et qui se compromettent sur un certain nombre d'années. Sinon, ce n'est pas possible.
00:44:25 Effectivement, c'est ça l'approche aussi. Le développement, ce n'est pas du court terme, c'est sur le long terme.
00:44:31 Sur du long terme, le gouvernement investit peut-être à court terme pour une année, deux ans, trois ans, mais il faut que tout cela soit construit sur le long terme.
00:44:39 Et c'est vraiment ça que nous voulons construire aujourd'hui. La plupart des mécanismes de financement aussi sont liés à leurs programmes.
00:44:45 Quand je vois l'AFD qui arrive et qui dit "mon programme c'est sur trois ans", par exemple, les autres qui disent "voici notre cycle de programmation, la Norvège, c'est sur quatre ans".
00:44:54 Non, ce n'est pas trois ans, ce n'est pas quatre ans. Nous, c'est sur dix ans. Nous avons un plan d'électrification 2021-2030.
00:45:00 Et à partir de 2025, lorsque nous allons faire la revue Amie parcours, nous allons faire notre projection pour 2040-2060, lorsque le pays va atteindre ses 100 ans.
00:45:09 Donc c'est la perspective. Et puis avec l'Union européenne et l'Union africaine, nous sommes dans une réflexion 2063, justement, avec la création de l'Union africaine.
00:45:18 Voici nos ambitions, là où nous voulons partir. Et donc les initiatives qui arrivent à court terme ou à moyen terme, deux ans, trois ans, quatre ans,
00:45:25 doivent s'inscrire dans cette trajectoire globale plus large qui va justement permettre au pays de pouvoir changer d'approche et de pouvoir changer d'échelle.
00:45:34 Parfait. Anthony, vous avez quel objectif ? Vous voulez attirer combien en chiffres d'investissement étranger pour 2025-2030 ? Vous pensez en ces termes-là ou pas ?
00:45:46 Ce serait un piège de pouvoir donner un chiffre. Il est peut-être aujourd'hui important de dire que sur la question de l'industrialisation, nous voulons lever 58 milliards.
00:45:54 Et ça, sur la question de l'industrialisation, c'est très clair. C'est les identifications des projets et bonsoir. Mais c'est un piège de pouvoir se dire, on se limite.
00:46:01 100 millions d'habitants, est-ce que 58 milliards suffisent ? Non, on ne pense pas. Si vous regardez le potentiel de la RDC sur la question uniquement de l'hydrocarbure,
00:46:10 on a la capacité de pouvoir produire 48 milliards de barils. Mais 58 milliards ne représente rien aujourd'hui. Donc je pense qu'il faut réfléchir plutôt dans le développement des secteurs.
00:46:19 Il faut développer les secteurs, améliorer les secteurs et pouvoir se dire, là, on va ressortir. Donc voilà un tout petit peu ce que je peux dire.
00:46:26 Parfait. Un commentaire peut-être de M. Poukliounissini, qui connaît la RDC, qui peut donner ce qu'on appelle une sorte de petite image de ce qu'est la RDC aujourd'hui par rapport à ce qu'elle a été hier.
00:46:39 Laurent, est-ce que tu peux dire quelque chose ? J'avais promis que je te dérangeais. C'est un conseiller de commerce extérieur.
00:46:49 On vous a attrapé. Oui, mais il ne fallait pas. Parce qu'après avoir entendu ces deux brillants orateurs, en particulier mon excellent ami Antonin Kinzou,
00:46:56 que j'ai l'habitude d'écouter depuis de nombreuses années, c'est très difficile d'ajouter quelque chose. Écoutez, il a dit ce que vous vouliez entendre,
00:47:04 enfin ce qu'on espérait entendre. Et vraiment, tout ce que je pourrais ajouter – mais franchement, c'est ça –, c'est de dire que le pays est un pays extrêmement sûr.
00:47:13 Quand on parle du Congo, on parle toujours des problèmes qu'il y a aux frontières et évidemment d'insécurité. Et je peux vous dire que dans les villes...
00:47:21 Moi, je suis dans ce pays depuis plus d'un demi-siècle avec toute ma famille. Mes enfants y sont nés, etc. Et mes amis occidentaux, comme moi, vous diront la même chose.
00:47:29 S'ils étaient questionnés, il n'y a pas de meurtre d'étrangers. Il n'y a pas d'exaction. Alors, bien sûr, il y a des petits larcins.
00:47:37 Mais je voudrais juste ajouter cet élément parce que quand les sociétés internationales, multinationales envisagent de venir au Congo et envoyer des expatriés dans ce pays,
00:47:46 il faut leur dire que – au départ, c'est ce qu'il faut faire, mon cher Anthony, avant de former – et malgré la loi sur la sous-traitance, etc. –, avant de former les Congolais,
00:47:55 il faut envoyer des expatriés, probablement des experts. Et alors, il faut leur dire que ce pays – et pas seulement la ville de Kinshasa, le Wumbashi,
00:48:03 toutes les villes, pratiquement – sont extrêmement sûres. Il y a des écoles françaises d'excellente qualité, belges et américaines.
00:48:09 Il y a des clubs nautiques. Vous savez, le centre de la ville de Kinshasa – enfin, j'ai pu comprendre que vous y étiez déjà allés –, c'est un golfe de 18 trous absolument splendide.
00:48:21 Voilà. Il y a tout ce qu'on veut, si vous voulez, énormément de restaurants, de bois. La vie est très très agréable. Et on y vit dans une sécurité optimale.
00:48:30 Quand on compare aux autres pays d'Afrique, même beaucoup plus développés – pardonnez-moi l'image –, l'Afrique du Sud, le Kenya, l'Angola, etc.,
00:48:39 je vous assure que la vie est beaucoup beaucoup plus difficile. Moi, qui suis représentant pour l'Afrique centrale et sur les autres pays, je m'y rends souvent.
00:48:47 Et quand j'entends mes collègues français ou expatriés, tout simplement, s'exprimer là-dessus... Bon. Alors cet élément supplémentaire,
00:48:55 ça n'est pas important, parce que ce qui est important, c'est de savoir pourquoi les entreprises internationales...
00:49:01 Et, mon cher Anthony, tu as eu raison de le rappeler. Aujourd'hui, le Maroc, la Turquie, enfin d'autres pays du Golfe, etc.,
00:49:08 viennent en masse parce que c'est un pays – c'est vrai – où il y a moyen de gagner de l'argent et de le sortir.
00:49:15 Et là, tu l'as exprimé beaucoup mieux que moi. On n'a pas le temps de parler d'autre chose. J'ai juste voulu – et encore une fois,
00:49:21 merci de m'avoir donné la parole – apporter ce petit éclairage supplémentaire. Mais je ne suis pas objectif, parce qu'après plus d'un demi-siècle dans le pays,
00:49:29 si on dit qu'on ne l'aimait pas, ça serait totalement incompréhensible du masochisme. Voilà. Merci beaucoup.
00:49:35 – Absolument. Et vous êtes la preuve. – Et il y a du bon vent, quand même. Il y a du bon vent, quand même.
00:49:41 – Et peut-être un petit commentaire. C'est pas que vous n'êtes pas objectif. Aujourd'hui, c'est prouvé.
00:49:46 Fali Poupa, c'est parmi les meilleurs musiciens aujourd'hui de toute l'Afrique. Et je vous promets qu'il sera avec nous le 25 et le 26.
00:49:53 Aujourd'hui, la rumba congolaise est reconnue aujourd'hui comme patrimoine universel, immatériel, patrimoine culturel à travers le monde.
00:49:59 Donc c'est des choses évidentes dont on ne parle pas et dont on doit parler également et qui sont également des choses importantes à promouvoir.
00:50:06 Donc le 25, le 26 à Kinshasa, il y aura de la rumba, effectivement. Il y aura Fali Poupa. Vous êtes les bienvenus à Kinshasa.
00:50:12 – On va pouvoir s'amuser. J'aimerais, avant de prendre une question dans la salle, une dernière question parce qu'on me dit qu'il faut clore.
00:50:20 Mais ça a été fascinant. Dites-moi un peu comment voyez-vous le pays dans 5-6 ans ?
00:50:28 Et un message concret pour les investisseurs qui sont ici aujourd'hui, à part venir le 25-26. Que diriez-vous à ces investisseurs ?
00:50:40 – Je vais emprunter les mots du ministre des Finances et je pense et je m'aligne à lui. Dans les années qui viennent, l'ARDC sera un grand dragon.
00:50:49 Je vous demande de prendre date. Ce qui est en train de se faire, ce sera même sans l'ARDC parce qu'en fait le potentiel qui y est ne demande qu'à être produit.
00:50:59 Ce qui a été fait en 3 ans avec l'ANSER est juste faramineux. Juste 3 ans. C'est juste faramineux. Et c'est ouvert.
00:51:08 – Par rapport à la difficulté en plus du travail qui…
00:51:12 – Je vais vous donner un exemple. La zone que l'on dit qui est aujourd'hui en insécurité, probablement militaire et consacrée.
00:51:24 Est-ce que vous savez qu'il y a des structures qui produisent de l'or qui sont dedans ? Juste ça. C'est un petit exemple.
00:51:30 Il y a des sociétés qui s'y trouvent et qui produisent de l'or. Et qui ont dit qu'en 2 ans, pendant qu'il y avait encore ce conflit, qu'ils ont connu un accroissement.
00:51:40 Imaginez qu'il n'y ait pas dans cette zone-là de l'insécurité. Qu'est-ce qui se passerait ? Vous imaginez ? C'est juste cet petit exemple-là.
00:51:51 – Il y avait une question dans la salle. Allez-y, monsieur.
00:51:53 – Peut-être compléter sur cette question-là ? – Oui.
00:51:55 – Juste dans 2 ou 3 ans. Est-ce qu'il y a un Nigérian dans la salle ? Juste, je veux savoir avant de parler ce que je vais dire.
00:52:02 [Rires]
00:52:03 Comme il n'y en a pas, je vais dire ce que je vais dire. Aujourd'hui, les Nigérians se présentent comme les champions en termes de solutions hors réseau à l'Afrique.
00:52:11 Je viens de Nairobi en février dernier. Et tout le monde, toutes les langues, tous les analystes sont en train de dire que le plus grand marché,
00:52:20 le marché émergent dans lequel il faut aller, c'est la RDC. Et donc, le tout premier qui va maintenant battre, qui va prendre la tête des pelotons au niveau de l'Afrique,
00:52:28 ce n'est plus les Nigérians, mais c'est la RDC. Donc, voilà ce que je voulais dire. Et donc, c'est ça, la perspective qui se présente effectivement aujourd'hui pour l'Afrique.
00:52:37 – Allez-y, monsieur.
00:52:38 – Oui, je me présente. Société IFAS, Institut français de formation et d'audit en sécurité. J'ai suivi la conférence.
00:52:50 Ma question, pourquoi une telle opportunité n'est pas relayée dans des réseaux locaux de la diaspora, comme nous sommes très bien représentés,
00:53:02 où nous pouvons vous offrir des conférences chaque semaine dans des salles gratuites, inviter nos compatriotes pour pouvoir réfléchir sur le développement au Congo ?
00:53:17 Et puis, c'est la première fois que je vous entends parler, mais nous, dans nos réseaux locaux, les informations que nous avons sur le Congo ne sont pas ce que vous relayez.
00:53:27 Donc, je pense que ces réseaux locaux vous permettront de développer l'idée. Voilà.
00:53:36 – Déjà, je le prends comme un appel et j'accepte ça. Merci de nous ouvrir la porte. Tout à l'heure, quand on va terminer, on va échanger ensemble,
00:53:46 voir ce qu'on peut faire ensemble. Moi, j'ai parlé à la diaspora. Je suis venu au forum de Congona-Paris. J'ai parlé à la diaspora.
00:53:53 Déjà, nous sommes les bouches autorisées. Je suis directeur général, donc je suis responsable d'une structure. Je m'engage à ce que je dis.
00:53:59 Donc, tout ce que je vous ai dit est vérifiable. Vous avez les lois, vous avez notre site. S'il y a quelque chose, vous revenez vers moi.
00:54:05 Si je dois m'excuser, je le ferai. Donc, j'ai parlé à la diaspora à Paris. J'ai parlé à la diaspora en Belgique.
00:54:11 J'ai parlé à la diaspora au Maroc. J'ai parlé à la diaspora en Tanzanie. J'ai parlé à la diaspora dans quel autre pays ? Aux États-Unis.
00:54:19 Je vais encore parler à la diaspora en Pologne. Voilà. Donc, c'est pour dire que nous sommes en train d'aller vers ces diasporas.
00:54:25 Moi, je reconnais une chose dans la diaspora, l'expertise, le réseau, les fonds et aujourd'hui, la disponibilité,
00:54:31 parce qu'en fait, vous avez autant la culture du pays et autant la culture des pays dans lesquels vous vous retrouvez.
00:54:37 Mais il y a la qualité dans la diaspora aussi. Ça, vous me l'avez vous-même dit. Il y a la qualité. Il y a des gens qui ont une vision de développement
00:54:45 et il y a des gens qui sont dans un autre esprit. Ça, c'est des éléments qu'on le trouve dans tout le monde.
00:54:51 Mais moi, je suis ouvert. Si vous avez des mécanismes qui permettent à ce que nous puissions y aller, nous irons.
00:54:56 Nous avons eu un ministère de la diaspora, en fait des Congolais de l'étranger, qui ont fait en sorte que nous puissions communiquer là-dessus.
00:55:02 Quelles informations vous avez ? Je ne sais pas. Mais je vous donne un exemple. Nous avons une loi sur l'entrepreneuriat qui vient d'être promulguée
00:55:09 qui dit ceci. Pour les différentes petites et moyennes entreprises, on leur accorde une amnistie fiscale pendant une année.
00:55:15 Ils ne payent pas l'impôt. Ils ne payent pas la douane. Ils ne payent pas un certain nombre d'éléments. C'est une loi qui existe.
00:55:21 Nous avons le fonds spécial pour la promotion de l'entrepreneuriat des jeunes. On donne des fonds. On a le fonds de garantie à l'entrepreneuriat congolais.
00:55:28 Tout ça, c'est pour répondre à deux ou trois questions de la diaspora où les PME se posaient. L'accès au crédit, l'accès au financement et l'accès au marché.
00:55:38 Donc on peut discuter pendant toute une journée. Je peux vous dire que les efforts qui ont été faits – peut-être pas à votre rythme, peut-être pas –
00:55:45 sans parler politique, mais sur les différentes lois, on peut avancer.
00:55:50 Parfait. M. Mangeli, vous avez une question, je pense.
00:55:54 Oui, effectivement, j'ai une question. Je peux la poser sur le micro, si vous m'entendez.
00:56:00 Vous parliez justement d'industrialisation. L'industrialisation passe forcément par la digitalisation, par les infrastructures digitales.
00:56:17 Entre autres.
00:56:17 Entre autres, bien sûr, bien sûr, mais de plus en plus. Quels sont les efforts que l'État est en train de faire et va faire pour les investissements,
00:56:26 donc pour justement développer, mais améliorer le taux de digitalisation du pays et les aides ou le soutien que le pays va donner aux entreprises
00:56:37 pour transformer l'industrie en industrie 4.0 ou plus digitale ?
00:56:45 Un des éléments qui était toujours en défaut, c'est la loi. Un des éléments qui était en défaut.
00:56:54 Ceux qui me suivent assez régulièrement depuis peut-être deux ans, j'ai arrêté de parler des pétitions d'intérêt parce que j'avais toujours un élément
00:57:02 qui n'était pas là, c'était la loi. Et la loi vient d'être promulguée. Elle est passée en habilitation et ça a été validé au niveau de l'Assemblée.
00:57:10 Ça veut dire que c'est opposable, c'est promulgué. Dès l'instant où nous avons le cadre juridique qui permet à ce que
00:57:15 on puisse maintenant se mouvoir dedans, donc je considère que tout le cadre législatif est là.
00:57:20 Donc les premiers éléments pour faire en sorte que nous puissions évoluer vers l'industrialisation, c'était le défaut de la loi qui vient d'être remplie.
00:57:29 Votre question a deux questions en fait. Et le deuxième élément, c'est quel est l'effort de l'État ?
00:57:33 Le deuxième effort de l'État, ce sont les avantages fiscaux que l'on donne pour les entreprises qui se retrouvent dans le secteur de l'industrialisation,
00:57:41 dans le secteur du numérique. La loi sur le numérique elle-même, elle donne des efforts, elle donne des avantages.
00:57:46 Le code des investissements donne des avantages et l'autre loi donne des avantages. Nous pouvons nous retrouver avec des mécanismes tels qu'il peut y avoir
00:57:53 des investissements B to J ou J to J pour faire en sorte que dedans, il peut y avoir aussi d'autres avantages qui sont donnés en dehors de ce que j'appelle
00:58:02 les avantages naturels, les avantages de code qui sont naturels. Donc c'est dans ça que nous nous trouvons.
00:58:06 On n'est pas encore sur les subsides aux entreprises comme dans différents autres pays, mais nous sommes en train d'aller vers là.
00:58:11 Lorsque j'ai regardé certains autres pays, notamment le Maroc, j'ai vu un mon ami qui est là, on a bien vu que la caisse de consignation apporte quand même
00:58:18 quelque chose dans certaines entreprises de certaines tailles pour qu'on ait soit des zones économiques spéciales, soit développer le secteur,
00:58:24 soit avoir un boom avec une JV pour lequel l'État peut avoir une participation assez réduite pour montrer sa participation.
00:58:30 Et donc nous sommes en train d'aller vers ce modèle là, mais accepter qu'on ait d'abord la loi. Elle vient d'être promulguée seulement maintenant en 2023.
00:58:37 Je dis bien 2023. Vous voyez le gap que nous avions à l'époque. Dès l'instant où c'est placé, je me dis c'est une première étape.
00:58:46 La deuxième étape, elle est déjà là. La troisième étape, c'est la vision. Et la vision, elle est là. Donc je veux vous dire que la volonté et les éléments sont bien mis en place.
00:58:53 Venez déjà dans ce secteur parce que la loi, elle est là. Entrez, découvrez ce qu'il y a et puis vous allez vous rendre compte que le marché est là.
00:59:01 Mais je pense que les investisseurs sont dans de bonnes mains. Je voulais vous remercier tous les deux pour cette franchise.
00:59:07 Je pense qu'on allait assez loin dans les réponses. Et je ne sais pas si une dernière chose qui n'a pas été soulevée, qui est importante, que vous voulez mentionner.
00:59:16 Il n'y a pas que l'industrialisation, il n'y a pas que l'agriculture, il n'y a pas que les mines. Il y a la santé. Le secteur de la santé est un secteur porteur.
00:59:26 Beaucoup de gens ne veulent pas venir vers le secteur de la santé. Et pourtant, il vous suffit de placer juste un laboratoire pour les analyses.
00:59:34 Et vous n'avez aucune idée du retour d'investissement qu'il y a derrière. Aucune idée. Je parle juste d'un laboratoire pour les analyses.
00:59:43 Vous n'avez aucune idée. Et un secteur qui n'est pas toujours toujours exploité, c'est l'éducation, les écoles.
00:59:50 J'ai parlé avec beaucoup de promoteurs d'écoles. Ils me disent « Anthony, il y a de l'argent ». Maintenant, quelle est la qualité de l'éducation qui existe derrière ?
00:59:58 Mais je ne sais pas. Mais vous pouvez vous retrouver dans une seule commune avec 50 écoles. C'est pour vous dire que c'est ouvert. Tous les secteurs sont ouverts.
01:00:09 Fantastique. Idésoël. Donc, follow the process et venez. Et c'est maintenant qu'il faut venir. Go for it.
01:00:14 Et peut-être aussi l'électricité, c'est pour être utilisée pour la production, pour la transformation. Donc, ce n'est pas seulement les entreprises qui sont spécialisées
01:00:22 sur le transport, sur la production, la génération, sur la distribution de l'électricité, mais les entreprises qui viennent avec les machines-outils.
01:00:29 Tous les fermiers qui sont français, qui ont une grande expérience sur le traitement du fromage, la production – je ne sais pas moi – du lait, ainsi de suite,
01:00:37 c'est des occasions pour venir transmettre ça, ces connaissances, parce qu'il y a l'électricité. Aujourd'hui, on peut conserver la tomate.
01:00:44 On peut effectivement prendre les produits tropicaux, les bananes que vous aimez bien, les prunes qui sont effectivement en RDC, pour les amener ici.
01:00:51 Et c'est l'occasion justement de développer cette agriculture. Vous voulez manger bio. Vous avez un pays qui offre effectivement de la nourriture totalement bio,
01:00:58 effectivement, et vous venez produire sur place. Donc, ce n'est plus de l'électricité, mais c'est dans la production, surtout les fermiers.
01:01:05 Et vous avez du poisson en termes de pêche qui sont à Nitori. C'est des poissons. Moi, j'ai entendu ça de tout le monde.
01:01:12 Je crois que notre ami qui a fait 40 ans connaît les poissons du Tanganyika, justement, qui mèrent de la vieillesse.
01:01:18 Et nous avons effectivement de la viande qui, quand vous mangez la viande, vous sentez comment elle est tendre.
01:01:26 Et vous ne dites jamais qu'on a vu une viande comme ça, une viande de baie ou de chèvre. Donc, toutes ces opportunités ne tentent qu'à être développées,
01:01:32 une fois qu'il y a l'électricité, et ça va ouvrir effectivement une gamme plus variée à des activités. Merci.
01:01:37 Un sujet de métier.
01:01:39 (Rires)
01:01:40 Messieurs, merci beaucoup. Merci.
01:01:42 (Applaudissements)
01:01:46 Et on va rigoler un peu le 25 et le 26 aussi.
01:01:48 Bien sûr.
01:01:50 (Rires)