La Matinale Week-End du 23/04/2023

  • l’année dernière
Anthony Favalli vous informe et reçoit des invités tous les samedis et dimanches matin dans #LaMatinaleWE

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00:00:00 6h55, bonjour à tous et bienvenue dans la Matina, le week-end sur CNews.
00:00:05 On est ensemble jusqu'à 10h pour de l'info, de l'analyse, des débats.
00:00:08 Je ne vous présente pas mes invités tout de suite.
00:00:10 D'abord l'éphéméride d'Alexandra Martinez, ensuite la météo.
00:00:13 Mes invités, le sommaire de votre émission, c'est à suivre dans un instant.
00:00:17 L'éphéméride tout d'abord.
00:00:17 Chers amis, bonjour.
00:00:25 Nous souhaitons aujourd'hui une très bonne fête à tous les Georges
00:00:28 dont le Saint-Patron est à l'honneur.
00:00:30 Vous allez voir que c'est une figure très importante de la foi et de la culture chrétienne.
00:00:35 Vous avez sans doute en tête les célèbres représentations de ce Saint
00:00:39 que l'on voit terrasser un dragon.
00:00:41 Mais elle viendrait presque à nous faire oublier qui était le personnage historique.
00:00:46 À vrai dire, on ne dispose que d'informations partielles sur lui.
00:00:50 Il serait né en Syrie ou en Cappadoce, au temps de l'empereur Dioclétien,
00:00:55 c'est-à-dire entre le IIIe et le IVe siècle de notre ère, en pleine persécution.
00:01:01 Comme tant de chrétiens de l'époque, il va connaître des tortures affreuses.
00:01:05 On l'a plongé dans la chauve-vivre, on l'a écrasé sous des pierres,
00:01:08 on l'a forcé à marcher dans des chaussures garnies de clous chauffés à blanc.
00:01:13 Et chaque fois, il fut sauvé par des anges.
00:01:17 Mais Georges va aussi faire des miracles.
00:01:19 Il terrasse un monstre en Syrie, probablement le fameux dragon,
00:01:23 et par la seule force de sa volonté, il renverse des statues de dieux païens à distance.
00:01:30 La seule façon de mettre fin à son action, c'est de le décapiter, ce qui fut fait en l'an 303.
00:01:37 On peine à imaginer l'ampleur du culte qui lui a été rendu au cours des siècles,
00:01:42 en Occident comme en Orient.
00:01:45 C'est lui d'ailleurs qui est le saint patron de l'Angleterre.
00:01:49 Et ses reliques sont toujours vénérées à Lida, en Israël.
00:01:53 Et voici maintenant le dicton du jour.
00:01:55 Quand il pleut le jour de Saint-Georges, sur 100 cerises, on en a 14.
00:02:01 C'est tout pour aujourd'hui.
00:02:03 A demain, chers amis.
00:02:05 Ciao.
00:02:07 Dimanche 23 avril.
00:02:09 Ils sont là, ils sont en forme, ils ont pris leur café,
00:02:11 ils vont décrypter l'actualité avec moi.
00:02:13 Michel Thau, bonjour.
00:02:14 - Bonjour.
00:02:15 - Fondateur du site Opinion International et Arthur de Vatrigan.
00:02:19 Directeur de la revue L'Incorrect.
00:02:21 - Bonjour Anthony.
00:02:21 - Merci d'être avec moi ce matin, de m'accompagner jusqu'à 10h
00:02:24 pour de l'info, de l'analyse des débats.
00:02:26 Merci aussi à Claire Delorme qui est là très tôt pour nous annoncer la météo du jour.
00:02:30 Malheureusement, il ne fait pas beau partout aujourd'hui.
00:02:33 Votre programme avec les déménageurs bretons.
00:02:35 Des déménagements d'exception.
00:02:37 On dit chapeau les bretons.
00:02:38 Information sur déménageurs-breton.fr
00:02:41 La météo avec Groupe Verlaine.
00:02:43 Solutions de centrales photovoltaïques avec options de stockage
00:02:46 pour profiter de la lumière, même en cas de coupure.
00:02:50 - Bonjour à tous.
00:02:50 En effet, l'instabilité sera au menu sur bon nombre de nos régions
00:02:53 avec une dépression assez forte dans les îles britanniques
00:02:56 qui va plonger dans un premier temps vers le quart nord-ouest du pays.
00:02:59 Donc ça se traduit déjà par des pluies soutenues allant de la Normandie
00:03:01 en direction du Nord Pas-de-Calais et également en direction de l'Arc-Atlantique.
00:03:05 Donc à l'avance, c'est temporairement plus calme et sec.
00:03:08 Mais vous allez voir que dans l'après-midi,
00:03:10 de nombreuses averses vont tourner à l'orage
00:03:13 en raison justement de cet ardou qui provient d'Espagne.
00:03:15 Donc moralité un temps assez agité.
00:03:17 Des averses qui pourraient être mêlées d'ailleurs à de la grêle
00:03:19 mais aussi à de fortes rafales de vent jusqu'à 80 km/h
00:03:23 quand même dans l'intérieur des terres.
00:03:25 Pour les températures, elles seront comprises ce matin entre 4 et 13 degrés.
00:03:29 Donc 4 degrés, la minimale pour les régions centrales,
00:03:31 13 degrés pour les rivières françaises.
00:03:33 Et donc dans l'après-midi, un temps quand même assez doux sur la majeure partie du pays
00:03:36 avec 16 degrés à Paris, 21 degrés, la maximale pour Grenoble,
00:03:40 entre Corse et continent, 20 degrés également pour la Vallée de la Gueronne
00:03:42 et 14 à 18 degrés pour l'Arc Atlantique.
00:03:45 C'était votre programme avec les déménageurs bretons.
00:03:49 Des déménagements d'exception, on dit.
00:03:51 Chapeau les bretons.
00:03:52 Information sur déménageurs-breton.fr
00:03:54 Vous avez regardé la météo avec Groupe Verlaine.
00:03:57 Isolation thermique par l'extérieur avec aide de l'Etat.
00:03:59 Groupe Verlaine, le climat de confiance.
00:04:02 Et il est quasiment 7h, la matinale week-end, c'est parti.
00:04:06 A la une, Emmanuel Macron dépeint comme un monarque absolu
00:04:09 déconnecté des Français.
00:04:10 72% d'entre eux se disent mécontents du chef de l'État.
00:04:14 C'est le résultat d'un sondage IFOP pour le journal du dimanche.
00:04:17 Voilà qui tombe mal.
00:04:18 À la veille du premier anniversaire de son second mandat,
00:04:20 la pente est raide, la route sera longue.
00:04:22 Les 100 premiers jours, les 100 jours qu'il s'est donné,
00:04:25 seront-ils suffisants pour inverser la vapeur ?
00:04:27 Vous nous donnerez votre avis sur ce plateau.
00:04:29 Bonne nouvelle, la première journée de manifestation dans le Tarn
00:04:33 contre la construction de l'autoroute A69
00:04:35 s'est déroulée sans débordement majeur,
00:04:37 notamment grâce à une surveillance étroite des gendarmes.
00:04:40 Et pour la première fois depuis longtemps,
00:04:41 l'usage de drones dans une mission de maintien de l'ordre.
00:04:44 Ce matin, on vous propose un reportage exclusif.
00:04:47 Nous avons pu accompagner les forces de l'ordre
00:04:48 dans l'utilisation de ces engins volants.
00:04:50 Les images à suivre dans votre matinal.
00:04:53 Et puis enfin, les Français sont-ils les rois de la malbouffe ?
00:04:57 Sachez qu'au pays de la haute gastronomie, ici même,
00:05:00 le nombre de fast-food a été multiplié par 4 en l'espace de 20 ans.
00:05:04 Comment expliquer leur succès ?
00:05:06 Toutes les réponses et les réactions de mes invités,
00:05:08 aussi autour de cette table, à la fin de ce journal.
00:05:11 Et donc, cette question parviendra-t-il à renouer avec les Français ?
00:05:17 Demain, c'est le premier anniversaire du second quinquennat d'Emmanuel Macron.
00:05:20 Et force est de constater que rien ne va plus dans l'opinion.
00:05:22 Près des trois quarts des Français se disent mécontents.
00:05:25 47% se disent même très mécontents.
00:05:29 C'est le résultat d'un sondage IFOP pour le JDD.
00:05:31 Évidemment, la réforme des retraites a cristallisé la colère sur le fond.
00:05:35 Mais c'est aussi la forme qui pose problème.
00:05:38 Autoritarisme, indifférence, voilà quelques-uns des reproches
00:05:41 qui lui sont adressés.
00:05:42 Toutes les précisions avec Marine Sabourin.
00:05:44 Une première année de mandat qui s'achève avec un certain goût d'amertume
00:05:50 pour le président de la République.
00:05:52 Un an après son élection, Emmanuel Macron n'arrive pas à convaincre.
00:05:56 En témoigne l'accueil des Français lors de ses derniers déplacements.
00:05:59 « Je voulais juste savoir que serrait la main un président
00:06:04 qui a un gouvernement aussi corrompu. »
00:06:07 Le résultat est donc sans appel.
00:06:09 72% des Français en sont mécontents.
00:06:12 Et seulement 26% sont satisfaits du président.
00:06:15 C'est 15% de moins qu'en avril 2022 lors de sa réélection.
00:06:19 Déconnecté des réalités selon certains, manquant d'empathie pour d'autres,
00:06:23 Emmanuel Macron fait presque l'unanimité contre lui.
00:06:26 Comme l'explique Philippe Moreau-Chevrolet,
00:06:28 professeur de communication politique à Sciences Po.
00:06:31 « On n'a plus vraiment de relation après un an
00:06:34 entre le président et les Français.
00:06:36 On est dans une espèce d'entre-deux
00:06:38 où les deux s'observent un peu en chien de faïence. »
00:06:40 Emmanuel Macron s'est à présent laissé 100 jours
00:06:43 pour relancer son quinquennat.
00:06:44 « C'est une manière de dire on repart à zéro.
00:06:47 On ne s'est pas compris, donc on remet tout à plat, on repart à zéro.
00:06:49 Je viens vous voir, on va dialoguer. »
00:06:51 Alors qu'il lui reste 4 ans pour redorer son image,
00:06:54 le chef de l'État peut-il renouer avec les Français ?
00:06:57 Voici vos réponses.
00:06:58 « En essayant peut-être d'engager une forme de dialogue.
00:07:01 Après, est-ce que les Français ont envie de dialoguer avec Emmanuel Macron ?
00:07:03 Je ne sais pas, peut-être que c'est déjà fichu. »
00:07:05 « Je pense qu'il serait de bon ton d'optimiser la communication
00:07:09 d'Emmanuel Macron et du gouvernement en général. »
00:07:11 « Renouer avec les Français, oui, il pourrait.
00:07:13 Mais ça va être très compliqué pour lui. »
00:07:15 Ce nouveau départ semble complexe.
00:07:17 La page des retraites n'est toujours pas passée pour les Français.
00:07:21 « Alors avant d'écouter l'analyse de mes invités sur ce plateau,
00:07:27 nous sommes en relation avec Jean Terlier.
00:07:29 Bonjour, vous êtes député Renaissance du Tarn.
00:07:33 Donc je le disais, 72% de Français mécontents,
00:07:36 troisième mois de chute consécutive dans les sondages d'opinion.
00:07:39 Vous venez d'entendre les Français dans ce reportage.
00:07:42 Beaucoup d'entre eux estiment que la page des retraites n'est pas tournée.
00:07:45 Est-ce que ça vous inquiète tout ça ? »
00:07:48 « Non, non, on n'est pas évidemment inquiets.
00:07:51 Ce sondage, il est ce qu'il est.
00:07:53 Évidemment, aujourd'hui, à l'instant T,
00:07:56 à la suite d'une réforme des retraites qui a,
00:07:59 on le sait, créé du mécontentement dans le pays.
00:08:03 Mais malgré tout, on savait que c'était une réforme nécessaire.
00:08:07 Je crois que vous savez, il y a le temps immédiat,
00:08:09 puis il y a le temps futur.
00:08:10 Plus tard, je pense que les prochaines générations nous diront
00:08:13 qu'on avait eu raison de faire cette réforme.
00:08:15 On avait eu raison de vouloir sauvegarder ce régime de retraite par répartition.
00:08:20 C'est du courage politique, vous savez.
00:08:21 À un moment donné, quand on fait de la politique,
00:08:23 on est concentré sur l'intérêt général.
00:08:25 On assume d'être impopulaire.
00:08:27 Je crois que le président assume cette impopularité
00:08:30 parce qu'il estime que les réformes qu'il fait pour la France,
00:08:32 elles sont nécessaires pour les Français.
00:08:35 Vous parliez de temps long, justement.
00:08:36 Le chef de l'État s'est donné 100 jours.
00:08:40 J'ai envie de vous dire, ça ne veut pas dire grand-chose
00:08:42 en termes d'action publique.
00:08:43 La politique, c'est aussi du temps long,
00:08:45 du temps peut-être plus long que ça, plus long que 100 jours.
00:08:47 C'est juste un symbole.
00:08:48 Vous n'avez pas le sentiment que c'est un petit peu de l'incantation,
00:08:50 comme une formule magique, une formule de communication, finalement, 100 jours ?
00:08:55 Non, je ne crois pas du tout.
00:08:56 Le président l'a très clairement dit.
00:08:58 Le pire serait aujourd'hui l'immobilisme.
00:09:01 Aujourd'hui, je crois qu'il faut aller de l'avant,
00:09:03 proposer aux Françaises et aux Français des réformes à nouveau.
00:09:07 C'est la question de la justice.
00:09:08 C'est la question aussi également de la répartition du pouvoir d'achat
00:09:13 au sein de l'entreprise.
00:09:15 C'est comment, demain, envisageons-nous des réformes sur la transition écologique.
00:09:23 Je crois que le président a présenté un bilan aux Français.
00:09:27 Je crois qu'il a un cap.
00:09:28 Je crois que c'est important de le dire aux Français.
00:09:32 On a 100 jours pour réaliser un certain nombre de réformes
00:09:34 qui sont, il faut le dire, plus positives que celles de la réforme de retraite,
00:09:39 dans le sens où on va avoir des vraies discussions sur le fond,
00:09:43 sur la répartition de la valeur, je l'ai dit dans le temps.
00:09:45 J'entends bien.
00:09:46 Vous avez vu ce qui s'est passé cette semaine lors des déplacements des ministres,
00:09:49 les concerts de casserole, les contestations.
00:09:52 Les ministres apparaissent inaudibles lors de leurs déplacements.
00:09:56 Est-ce que dans les 100 jours qui viennent,
00:09:57 ils vont pouvoir mener leurs dossiers à terme ?
00:10:00 Vous parliez de justice, de pouvoir d'achat.
00:10:02 Est-ce que le gouvernement peut continuer à gouverner ?
00:10:04 Est-ce qu'il n'aurait pas fallu aussi changer de gouvernement ?
00:10:08 Est-ce qu'on va pouvoir agir dans les 100 jours qui viennent ?
00:10:11 C'est ça qui nous interroge aujourd'hui.
00:10:13 Oui, bien sûr, on va pouvoir agir.
00:10:15 On va pouvoir débattre de certaines lois,
00:10:17 des projets de loi et propositions de loi au Parlement.
00:10:20 Ça, c'est sûr que ça va pouvoir être fait.
00:10:21 Moi, vous savez que je...
00:10:22 Majorité, Jean-Terry.
00:10:25 Avec quelle majorité, justement ?
00:10:26 Vous parlez de projets de loi, de propositions de loi.
00:10:27 Quelle majorité aujourd'hui ?
00:10:29 Avec la majorité qui s'est exprimée,
00:10:31 vous savez, le surlendemain du passage des retraites à l'Assemblée nationale,
00:10:38 on a voté deux textes de loi, deux textes importants,
00:10:41 notamment celui sur les choses olympiques.
00:10:43 Donc, on voit bien que la majorité,
00:10:47 elle peut se trouver sur une majorité de projets.
00:10:49 Je crois qu'il faut continuer à le proposer.
00:10:53 Mais encore une fois, ce que je voulais dire,
00:10:54 c'est qu'on a, nous, l'obligation,
00:10:57 les parlementaires, mais aussi également les ministres,
00:10:58 d'aller sur le terrain.
00:11:00 Notre mandat aussi, c'est d'aller expliquer,
00:11:02 d'être à portée d'Angela,
00:11:04 ça fait partie du job d'expliquer.
00:11:06 Moi, je le fais tous les jours dans la circonscription,
00:11:09 dans le Tarn, dans la troisième circonscription du Tarn.
00:11:11 Et je crois que ça participe aussi également
00:11:14 de ce rapprochement que les Françaises et les Français attendent.
00:11:18 En tout cas, au vu du mécontentement, Jean-Terry,
00:11:21 on vous souhaite effectivement bien du courage
00:11:23 au vu du mécontentement des Français en ce moment.
00:11:26 Merci, Jean Terlier, d'avoir témoigné sur notre antenne,
00:11:28 député Renaissance du Tarn.
00:11:29 Je le rappelle, je vais faire un tour de table,
00:11:31 si vous le voulez bien.
00:11:33 Michel Taubes, comment vous interprétez-vous
00:11:36 ce mécontentement des Français ?
00:11:37 Quelle raison à ce mécontentement ?
00:11:39 Au-delà de la réforme des retraites, d'ailleurs, peut-être,
00:11:41 parce qu'il y a peut-être la méthode.
00:11:43 Ça va bien au-delà de la réforme.
00:11:44 Au-delà de la personnalité, on voit qu'il y a quelque chose d'épidermique.
00:11:47 Je crois que le soir de sa réélection,
00:11:49 le soir de sa réélection, il y a un an,
00:11:51 donc quasiment jour pour jour,
00:11:53 il y a quelque chose qui s'est passé en Emmanuel Macron.
00:11:55 Il y a eu un flottement qui s'est instauré en lui.
00:11:58 Il a mis presque un mois à nommer un nouveau gouvernement.
00:12:01 Il s'est un peu déconnecté des Français.
00:12:04 Il n'a jamais pendant un an réussi à retisser le lien
00:12:07 qu'il avait réussi à avoir dans le premier quinquennat.
00:12:09 Et c'est vrai que lorsque je relisais son discours
00:12:11 d'il y a un an, au soir de sa réélection,
00:12:14 il a dit une chose qu'il a redit il y a une semaine
00:12:16 en s'adressant en français et en demandant 100 jours
00:12:19 pour essayer de convaincre.
00:12:20 Il a dit cette phrase hallucinante,
00:12:22 c'est qu'il faut changer de méthode.
00:12:25 Déjà, il parlait de la méthode, mais quelle méthode ?
00:12:28 Quelle nouvelle méthode ?
00:12:29 D'autant plus qu'entre temps,
00:12:31 les élections législatives l'ont privé d'une majorité.
00:12:34 Et monsieur le député a raison d'en appeler,
00:12:36 à refuser l'immobilisme.
00:12:38 Mais comment, comment éviter l'immobilisme
00:12:40 quand on n'a pas de majorité au Parlement ?
00:12:43 Et la réalité, c'est que le chef de l'État...
00:12:44 - Ça, il n'a pas véritablement su me répondre, d'ailleurs.
00:12:46 - Ça, c'est le premier point.
00:12:47 Il n'a plus de majorité pour gouverner
00:12:48 et pour prendre de grandes décisions.
00:12:50 Et la deuxième chose,
00:12:51 c'est que toutes les études d'opinion le montrent.
00:12:53 C'est qu'Emmanuel Macron a perdu en crédibilité.
00:12:56 Il y a un véritable procès en incompétence
00:12:59 qui s'est instauré dans son image depuis maintenant quelques mois,
00:13:02 qu'il n'avait pas avant.
00:13:04 Lorsqu'il était face à Marine Le Pen,
00:13:06 beaucoup de Français considéraient
00:13:07 qu'il était plus compétent qu'elle.
00:13:08 Aujourd'hui, dans les sondages,
00:13:09 c'est l'inverse qui est mis en avant.
00:13:11 Donc, entre l'absence de majorité pour gouverner
00:13:14 et un procès en incompétence,
00:13:16 ça va être très, très difficile de redresser la barre.
00:13:19 Que ce soit en 100 jours ou dans les quatre prochaines années.
00:13:21 D'ailleurs, ces 100 jours,
00:13:22 ça ressemble quelque part à une sorte de campagne dans son entourage.
00:13:25 On parle de chemin de croix obligatoire,
00:13:27 de reconquête, de relégitimation.
00:13:29 En fait, Emmanuel Macron, quelque part,
00:13:31 il est de nouveau contraint de faire campagne.
00:13:33 Ou de faire campagne pour la première fois
00:13:35 parce que finalement, il n'a pas fait campagne
00:13:38 lors de la précédente élection présidentielle.
00:13:40 D'ailleurs, si on regarde le bilan politique,
00:13:42 c'est le premier président à avoir appliqué 100% de son programme
00:13:46 en même temps,
00:13:47 et juste la réforme des retraites.
00:13:49 Le problème, c'est que l'autre bilan politique,
00:13:51 c'est qu'on a un prince esselé sur son trône,
00:13:54 avec comme seul entourage
00:13:56 des parlementaires qui revendiquent leur amateurisme
00:13:59 et des ministres qui ont un poids politique proche du zéro.
00:14:02 Donc là, c'est un peu compliqué.
00:14:04 Et le souci d'Emmanuel Macron,
00:14:05 c'est qu'en fait, il gouverne contre son peuple
00:14:08 en dehors du cercle du consentement.
00:14:10 Et le principe de la cinquième,
00:14:13 c'est pour avoir une légitimité,
00:14:15 il faut gouverner dans un cercle
00:14:18 avec le peuple, avec les corps intermédiaires.
00:14:20 Les corps intermédiaires sont sérieusement amochés,
00:14:22 et puis lui, il a un peu accentué la rupture
00:14:26 entre les corps intermédiaires et la politique.
00:14:28 Et le problème, c'est quand on entend un député Renaissance
00:14:30 qui vous explique que le futur nous donnera raison,
00:14:33 c'est un peu "the new", trop subtil, trop intelligent.
00:14:36 Donc le souci, c'est que là, ça ne marche pas non plus.
00:14:39 Et l'autre leçon politique qu'on peut en tirer,
00:14:41 c'est qu'en fait, la légitimité,
00:14:42 ce n'est pas quelque chose qui est statique.
00:14:44 Ce n'est pas des chiffres, ce n'est pas une élection.
00:14:46 C'est quelque chose qui est dynamique
00:14:47 et qu'on doit toujours chercher.
00:14:49 Et c'est le principe de la cinquième.
00:14:50 La cinquième, c'est un lien direct entre le peuple et le président.
00:14:53 Or, ce qui s'est passé, c'est qu'Emmanuel Macron a gouverné
00:14:56 avec la lettre contre l'esprit.
00:14:58 Il a utilisé la Constitution
00:14:59 contre l'esprit de la Constitution,
00:15:00 parce que contre le peuple.
00:15:02 C'est vrai que l'idée du "le futur nous donnera raison",
00:15:05 ça donne quand même un air un petit peu arrogant.
00:15:08 Vous n'avez toujours pas compris,
00:15:09 mais après coup, vous comprendrez
00:15:10 parce qu'on a un temps d'avance sur vous.
00:15:12 On est trop subtils, trop intelligents.
00:15:13 C'est assez maladroit comme explication.
00:15:15 Dans le reste de l'actualité,
00:15:17 hier, plusieurs milliers de personnes ont défilé pacifiquement
00:15:19 à Saïs, dans le Tarn,
00:15:20 contre le projet d'autoroute A69
00:15:22 qui doit relier Toulouse à Castres.
00:15:24 La préfecture salue une manifestation
00:15:26 qui s'est déroulée dans de bonnes conditions,
00:15:27 malgré la présence de 200 individus radicaux
00:15:30 et quelques dégradations matérielles.
00:15:32 Un mur de parpaing a notamment été érigé sur la route,
00:15:35 des pneus et des bottes de foin incendiés.
00:15:37 Une manifestation qui était d'ailleurs étroitement surveillée.
00:15:39 800 gendarmes étaient présents.
00:15:42 Des gendarmes qui ont pu s'appuyer sur l'utilisation de drones.
00:15:45 C'est une première depuis les manifestations des Gilets jaunes.
00:15:48 Hier, nos journalistes Régine Delfour et Fabrice Hassner
00:15:51 ont eu accès en exclusivité aux entraînements,
00:15:54 puis à l'utilisation de ces drones par les forces de l'ordre.
00:15:57 Le récit est signé Mathilde Couvillier-Fleurnoy.
00:15:59 À Saint-Paul-Cap-de-Joux, dans le Tarn,
00:16:03 les gendarmes s'exercent à piloter un drone
00:16:05 avant la manifestation.
00:16:07 Aux commandes, l'adjudant chef Lyonnel.
00:16:09 Mon objectif, moi, c'est d'élever le drone,
00:16:11 d'avoir une vision 3D de ce qui se passe sur la manifestation
00:16:15 et dans la mission, être d'assurer, de veiller à ce que la manifestation
00:16:20 sur la voie publique se passe, se déroule parfaitement,
00:16:22 d'assurer le secours aux personnes si besoin.
00:16:25 L'utilisation de drones en manifestation a été promulguée
00:16:28 via un décret ce mercredi, mais elle reste strictement encadrée.
00:16:32 Les drones ne peuvent ni avoir recours à la reconnaissance faciale,
00:16:35 ni capter les sons en manifestation.
00:16:38 Les images, elles, seront conservées 7 jours maximum.
00:16:41 Pendant la manifestation, le drone a survolé la foule pacifique.
00:16:45 Cette première utilisation est une réussite,
00:16:47 selon François-Xavier Loche, préfet du Tarn.
00:16:50 Ça nous a été très utile, comme les caméras aéroportées
00:16:53 qui étaient dans les hélicoptères,
00:16:54 même si les conditions météo n'étaient pas très faciles.
00:16:57 Et vous avez vu, je crois, avec la bonne tenue de cette manifestation,
00:17:00 que ça a également été très utile pour la sécurité des manifestants.
00:17:04 Donc je pense que c'est une expérience
00:17:06 qui a porté ses fruits ici dans le Tarn.
00:17:09 Aucun fait grave n'a été recensé sur la manifestation
00:17:12 entre Castres et Toulouse.
00:17:14 Des jeunes en quête d'adrénaline et de violence.
00:17:18 Depuis plusieurs semaines, des combats de rue sont organisés
00:17:20 au Mans, dans le quartier des Sablons.
00:17:22 Même chose du côté de Rennes, en Bretagne.
00:17:24 Des combats qui sont évidemment interdits,
00:17:26 extrêmement dangereux et qui sont immortalisés sur les réseaux sociaux.
00:17:30 Les images commentées par Marine Sabourin.
00:17:32 Sur une vidéo publiée sur les réseaux sociaux,
00:17:35 deux hommes échangent des coups en plein centre-ville du Mans,
00:17:38 encerclés par des spectateurs.
00:17:40 Un autre individu, vêtu d'un pantalon rouge,
00:17:42 semble même arbitrer cette rencontre.
00:17:44 Une scène similaire est filmée à Rennes,
00:17:46 où deux protagonistes sont encouragés par un public.
00:17:49 Des combats illégaux qui se multiplient selon Reda Bellage,
00:17:53 porte-parole unité SGP en Ile-de-France.
00:17:56 Ce n'est pas un phénomène nouveau,
00:17:57 je pense que c'est plutôt un phénomène qui prend de plus en plus d'ampleur.
00:18:00 Et malheureusement, aujourd'hui,
00:18:03 nous policiers, on n'est pas équipés pour parer à l'organisation
00:18:06 parce qu'ils passent souvent par les réseaux sociaux.
00:18:10 Cette violence de rue présente de nombreux risques
00:18:13 selon Grégory Bouchelaguem, spécialiste de MMA.
00:18:16 Il risque gros, la vie éventuellement,
00:18:19 les gars, ils n'ont pas tout le bagage médical nécessaire,
00:18:24 donc normalement, avant de pouvoir combattre,
00:18:27 où il y a un risque de chaos, il y a un suivi médical,
00:18:29 et là, il n'y a rien du tout, donc ces pauvres jeunes,
00:18:32 ils risquent gros, donc c'est sûr que ce ne sont pas des choses
00:18:35 qui sont très recommandables, mais bon,
00:18:37 parfois, ils ont envie de vivre et de vivre une expérience forte
00:18:41 et c'est un des moyens qu'ils ont trouvé.
00:18:43 Les organisateurs de ces manifestations
00:18:45 n'ont autorisé en courte une amende qui peut s'élever jusqu'à 1 500 euros.
00:18:49 Les participants, eux, risquent jusqu'à 350 euros d'amende.
00:18:53 Alors messieurs, on va commenter ça dans quelques instants,
00:18:58 mais tout d'abord, le rappel de l'actualité
00:19:00 à quasiment 7h15 sur CNews, c'est avec Augustin Donatieux ce matin.
00:19:03 Bonjour Anthony, bonjour à tous.
00:19:07 Gérald Darmanin a annoncé le décès du gendarme
00:19:09 très grièvement blessé le 15 mars dernier à la Chapelle dans l'Allier.
00:19:13 Le ministre de l'Intérieur a partagé sur Twitter sa profonde tristesse.
00:19:17 Le gendarme de 27 ans, qui allait être père,
00:19:20 avait été brûlé à 90% lors de l'explosion
00:19:23 de la maison d'un suspect qu'il venait d'interpeller.
00:19:26 Une campagne "Stop violence" a été dévoilée par l'hôpital d'Avignon
00:19:30 et sera diffusée dans 11 établissements publics du Vaucluse.
00:19:33 Depuis le début de l'année, 7 plaintes ont été déposées
00:19:36 pour de multiples agressions verbales et surtout physiques,
00:19:38 comme des morsures ou des nez cassés.
00:19:41 En parallèle de cela, l'hôpital rehausse son niveau de sécurité
00:19:44 en donnant notamment l'accès aux policiers nationaux et municipaux
00:19:47 aux couloirs de l'hôpital.
00:19:50 Elile a perdu deux nouveaux points précieux
00:19:52 en concédant un match nul face à Auxerre hier soir.
00:19:55 1-1 avec une ouverture du score par le Lillois Jonathan David
00:19:58 à la 36e minute, puis égalisation de l'Auxerrois.
00:20:02 M'Baye-Nyang à la 62e minute, Lille stagne à la 5e place.
00:20:08 Et Auxerre, 14e, ne se met pas à l'abri de la zone rouge.
00:20:12 On revient sur nos combats de rue dans les villes du Mans et de Rennes.
00:20:18 Entre jeunes, ils ont besoin de vivre une expérience forte
00:20:21 et c'est le seul moyen qu'ils ont trouvé.
00:20:22 Voilà ce que nous dit ce spécialiste de MMA.
00:20:25 Le MMA, c'est une sorte de combat libre,
00:20:26 mais encadré cette fois avec des règles.
00:20:29 C'est une vraie pratique.
00:20:31 Comment on explique cette quête de violence,
00:20:32 cette quête d'adrénaline ?
00:20:34 La violence, c'est complètement banalisé.
00:20:35 Elle est un mode d'expression et de communication entre ces jeunes.
00:20:38 Mais c'est effectivement extrêmement dangereux.
00:20:40 Et d'ailleurs, on le voit dans plusieurs régions de France.
00:20:42 À Limoges, il y en a eu, à Tahiti, dans les Outre-mer.
00:20:45 C'est vraiment un phénomène qui devient récurrent.
00:20:47 Effectivement, cette violence, c'est la banalisation
00:20:49 qui est la plus choquante auprès des jeunes
00:20:51 et tous les actes de prévention sont vains actuellement.
00:20:55 Donc effectivement, il faut mettre le paquet pour le dénoncer.
00:20:57 Mais je compte sur Gérald Darmanin
00:20:59 pour faire une sortie médiatique très, très rapidement
00:21:02 pour dire qu'il va prendre des mesures de prévention.
00:21:04 Mais ça rappelle d'ailleurs le phénomène et le danger
00:21:06 des rodéos urbains aussi, puisque de la même façon,
00:21:08 c'est filmé et diffusé aussi sur les réseaux sociaux
00:21:10 et affiché comme des trophées, des rites de passage pour certains jeunes.
00:21:13 Voilà, vous avez en fait le phénomène des MMA,
00:21:16 c'est-à-dire les arts martiaux mixes qui sont autorisés
00:21:18 depuis deux ans, je crois,
00:21:20 et qui ont une forte attractivité chez les jeunes
00:21:24 et le phénomène réseaux sociaux vidéo.
00:21:26 Mais après, c'est toujours un phénomène de mode.
00:21:27 Rappelez-vous, quand le film Fight Club était sorti en 99,
00:21:29 on avait eu ce phénomène-là de combat de rue.
00:21:32 Donc là, c'est quand même moins dangereux que les rodéos urbains
00:21:34 parce que les seules personnes qui rient, c'est ceux qui combattent.
00:21:36 Après, les jeunes ont toujours cherché l'adrénaline.
00:21:38 La question, c'est pourquoi ils la cherchent ici
00:21:39 et qu'on ne leur propose pas ailleurs.
00:21:41 - Allez, fin mars, le ministre de la Santé avait annoncé
00:21:43 la réintégration des soignants non vaccinés,
00:21:45 suspendus depuis 18 mois.
00:21:48 Cela faisait suite à la vie favorable
00:21:49 de la Haute Autorité de Santé.
00:21:50 Désormais, les choses se précisent un petit peu plus
00:21:52 puisque François Braune a annoncé que le décret d'application
00:21:55 allait être publié dans les prochains jours.
00:21:56 Reste à savoir comment ça va se passer concrètement
00:21:59 dans les établissements de santé
00:22:00 puisque certains professionnels de santé
00:22:02 sont toujours vent debout contre cette réintégration.
00:22:04 Les explications, Solène Boulan.
00:22:06 - Près de deux ans après leur suspension,
00:22:11 les professionnels de santé non vaccinés
00:22:13 vont de nouveau pouvoir exercer en milieu hospitalier.
00:22:16 Après la recommandation de la Haute Autorité de Santé
00:22:18 de lever l'obligation vaccinale des soignants,
00:22:21 le ministre de la Santé, François Braune,
00:22:23 promet qu'un décret allant dans ce sens
00:22:24 sera pris rapidement.
00:22:26 - La loi qui a été prise dans le cadre de l'urgence sanitaire
00:22:30 m'engage à suivre l'avis de la Haute Autorité de Santé,
00:22:33 c'est ce que j'ai annoncé.
00:22:34 Mon objectif, c'est non seulement de les réintégrer
00:22:37 puisque c'est la loi, mais c'est surtout de les réintégrer
00:22:39 dans les meilleures conditions, que cela se passe bien.
00:22:42 Donc, dans les jours qui viennent,
00:22:44 nous allons pouvoir définir et publier ce décret.
00:22:50 - Un retour qui s'annonce délicat dans les couloirs des hôpitaux.
00:22:53 Plusieurs syndicats qualifient la décision
00:22:55 de la Haute Autorité de Santé de dérive,
00:22:57 à l'image du syndicat national des professionnels infirmiers,
00:23:01 qui estiment que les soignants ont une responsabilité
00:23:03 envers leurs patients.
00:23:04 - Maintenir l'obligation vaccinale Covid pour les soignants
00:23:07 est un impératif éthique.
00:23:08 Refuser de se faire vacciner va à l'encontre
00:23:10 de cet impératif éthique et peut avoir des conséquences graves
00:23:14 pour la santé publique.
00:23:16 - Selon le ministre de la Santé, les soignants réintégrés
00:23:18 représentent une maigre partie des effectifs,
00:23:21 environ 0,2% du personnel hospitalier,
00:23:24 soit 600 infirmiers.
00:23:27 - Vous avez une belle pochette à votre veste, Harold Iman.
00:23:30 Harold Iman pour l'actualité internationale ce matin.
00:23:33 On va parler du Soudan.
00:23:34 C'est la deuxième semaine de combat entre l'armée régulière
00:23:37 et un groupe de paramilitaires à Roll.
00:23:38 Des combats violents qui ont déjà fait plusieurs centaines de morts
00:23:40 et des milliers de blessés.
00:23:41 Il se trouve qu'il y a aussi là-bas 300 Français
00:23:44 qui sont sur place, qui sont bloqués.
00:23:45 Comment est-ce qu'ils vont sortir de là ?
00:23:47 Est-ce qu'il y a des opérations d'évacuation
00:23:48 qui sont en cours pour eux ?
00:23:50 - Alors, selon le Ques d'Orsay, qui donne les informations,
00:23:55 l'ambassade et les personnels diplomatiques
00:23:57 restent sur place pour le moment.
00:24:00 Alors, les consignes de l'ambassade de France au Soudan
00:24:03 et du centre de crise du ministère changent parfois très rapidement.
00:24:07 Ça pourrait être en train de changer maintenant,
00:24:08 mais on n'a pas cette information.
00:24:10 Et pour l'instant, les combattants de cette guerre civile
00:24:13 ne s'en prennent pas aux Occidentaux.
00:24:15 Donc, les États-Unis, par contre,
00:24:17 ont évacué leur personnel diplomatique, 70 au total,
00:24:22 dans une opération militaire de style commando
00:24:25 avec des troupes aéroportées,
00:24:27 repli pour eux vers la base américaine de Djibouti.
00:24:30 Parce qu'il y a une base américaine,
00:24:31 il y a une base française, il y a une base italienne,
00:24:33 il y a une base chinoise à Djibouti et japonaise à Djibouti.
00:24:36 Que se passe-t-il au Soudan ?
00:24:38 Il y a juste deux factions qui se battent.
00:24:41 Les 100 000 troupes de l'armée du général Abdel Fattah al-Burhan,
00:24:46 c'est l'armée, si on veut, régulière,
00:24:48 et 40 000 forces supplétives,
00:24:51 qu'on appelle les forces de soutien rapide,
00:24:54 qui sont d'anciens supplétifs et mercenaires,
00:24:57 devenus trop encombrants pour l'armée régulière.
00:25:00 Tout le monde se concentre maintenant à Khartoum, la capitale.
00:25:03 On se tire dessus en pleine ville.
00:25:05 Cela entraîne des morts et des blessures chez les civils.
00:25:08 Le courant électrique est interrompu.
00:25:10 Les hôpitaux ne fonctionnent presque plus.
00:25:12 Et donc, rester sur place relève de la gageure.
00:25:16 Et pour les étrangers, il n'y a vraiment pas grand-chose à attendre
00:25:19 de la vie à Khartoum pour l'instant.
00:25:21 On espère évidemment que les ressortissants français
00:25:23 seront vite mis en sécurité.
00:25:24 Merci Harold pour ces précisions.
00:25:27 On revient en France avec ce sujet de société.
00:25:29 La France est-elle encore le pays de la gastronomie,
00:25:32 le pays des bon vivants ?
00:25:33 Rien n'est moins sûr quand on voit l'explosion
00:25:36 du nombre de fast-foods.
00:25:37 Burgers, tacos, pizzas, c'est simple,
00:25:39 on n'en a jamais vu autant dans le pays.
00:25:41 Plus de 52 000 fast-foods contre seulement 13 000 il y a 20 ans.
00:25:45 Quelles sont les raisons de ce succès ?
00:25:46 Le reportage de Charles Bajet et Mathilde Couvillier-Flornois.
00:25:50 Burgers, kebabs, pizzas ou encore sushis,
00:25:54 les fast-foods ont envahi les rues car les Français en raffolent.
00:25:57 Plus d'un repas sur deux hors domicile
00:25:59 est désormais pris en restauration rapide.
00:26:02 Et vous, à quelle fréquence consommez-vous fast-foods ?
00:26:05 Une fois toutes les deux semaines, je pense.
00:26:07 Moi, j'aurais dit la même chose.
00:26:09 En ce moment, je commence à manger des hamburgers
00:26:10 au moins trois, quatre fois par semaine.
00:26:12 Une fois par mois ?
00:26:14 52 500 fast-foods sont recensés en France
00:26:17 contre 13 000 il y a une vingtaine d'années.
00:26:20 La restauration rapide représente 26 % de l'ensemble
00:26:23 de la restauration et pour cause,
00:26:25 des petits prix et une rapidité imbattable.
00:26:28 C'est que c'est rapide, c'est facile
00:26:29 et franchement, ça ne prend pas la tête.
00:26:31 C'est rapide le service, c'est en général pas trop cher,
00:26:34 moins cher qu'un restaurant traditionnel.
00:26:36 Ce restaurateur a constaté un changement d'habitude alimentaire
00:26:39 de la part de ses clients.
00:26:41 Il y a eu quand même une tendance aujourd'hui
00:26:43 à rester moins à table.
00:26:45 En tout cas le midi, on le constate.
00:26:48 On constate que les gens ont tendance à prendre deux entrées.
00:26:52 Encore une fois, il y a une question de budget,
00:26:56 il y a une question de rapidité.
00:26:59 En 2022, les fast-foods ont généré
00:27:01 pas moins de 23,4 milliards d'euros de chiffre d'affaires.
00:27:05 - Là, je vous avoue messieurs, que je plaide coupable.
00:27:09 - Vous n'êtes pas le seul.
00:27:10 - On peut tous plaider coupable.
00:27:12 Surtout quand on a des enfants, je précise.
00:27:14 - Aussi, après ce qui est intéressant,
00:27:16 c'est qu'en fait sur les fast-foods,
00:27:17 en effet, il y en a de plus en plus
00:27:18 parce qu'il y a des raisons de temps et d'économie,
00:27:21 mais les fast-foods aussi ont gagné en qualité.
00:27:23 Vous avez plus de fast-food gourmet,
00:27:24 de burger, par exemple, gourmet,
00:27:26 de burger made in France, par exemple.
00:27:28 Vous avez de plus en plus même des kebabs faits maison.
00:27:32 - On appelle ça un peu de la street food.
00:27:33 - Oui, c'est ça exactement, la street food.
00:27:35 Donc, c'est une mode qui a gagné en qualité.
00:27:38 Après, la question c'est...
00:27:39 - On peut peut-être aussi trouver
00:27:40 notre modèle de fast-food à la française.
00:27:42 - Ça s'appelle le jambon beurre.
00:27:44 Ça existe.
00:27:45 - Effectivement, effectivement, c'est bien vu.
00:27:47 - En fait, c'est le "en même temps" macronien
00:27:49 qu'appliquent les Français.
00:27:50 En même temps, ils aiment bien manger,
00:27:52 sortir au restaurant et en même temps,
00:27:54 aller effectivement, parce qu'on est dans un monde
00:27:56 où tout va très vite,
00:27:57 où on est peut-être un peu paressé,
00:27:58 où on est dans une société de la flemme
00:28:00 dont on avait déjà parlé il y a quelques semaines.
00:28:02 Et effectivement, c'est aussi une facilité.
00:28:05 - Un cas de moins en moins de temps aussi.
00:28:07 - Voilà, c'est ça.
00:28:07 Donc, on est dans un monde où tout va plus vite,
00:28:09 mais les Français aiment toujours bien manger
00:28:11 et aller dans un bon restaurant
00:28:13 ou faire un bon petit plat chez soi,
00:28:14 c'est quand même encore un cas de mieux.
00:28:16 - C'est sûr, c'est ce qu'il y a de mieux à faire.
00:28:17 Merci, messieurs, vous restez avec moi.
00:28:19 On va marquer une courte pause.
00:28:20 Dans un instant, on va parler de ces patrouilles de police
00:28:23 dans un hôpital, c'est à Avignon.
00:28:25 La sécurité a dû être renforcée
00:28:27 parce que les agressions se sont multipliées
00:28:29 depuis déjà un petit peu plus d'un an.
00:28:31 7h30 dans la matinale week-end de C'est New.
00:28:38 Je suis toujours avec mes acolytes
00:28:39 Michel Taub et Arthur de Vatrigan.
00:28:41 Voici les titres de votre journal.
00:28:43 À la une, des patrouilles de police dans un hôpital.
00:28:46 Ça se passe à Avignon.
00:28:47 La sécurité a dû être renforcée
00:28:49 face à la multiplication des agressions,
00:28:51 signé à la fois d'une société plus violente,
00:28:53 mais aussi d'un service public de santé aux abois,
00:28:55 incapable d'assurer correctement sa mission.
00:28:58 Le reportage sur place dès le début de ce journal.
00:29:02 Pauvreté, insécurité, immigration clandestine,
00:29:04 c'est l'enfer quotidien de l'île de Mayotte,
00:29:06 département français d'outre-mer.
00:29:08 Gérald Darmanin lance dès demain
00:29:09 une opération de grande ampleur dans les bidonvilles,
00:29:12 visant notamment à expulser 10 000 clandestins vers les Comores.
00:29:15 Une tâche qui s'annonce complexe,
00:29:17 puisque le pays a d'ores et déjà annoncé
00:29:18 qu'il s'opposerait à leur retour.
00:29:21 Et puis enfin, qui pour combattre sous notre drapeau ?
00:29:24 Plus grand monde semble-t-il,
00:29:25 puisque l'armée de terre peine à garder ses nouvelles recrues,
00:29:27 un tiers d'entre elles démissionnent avant la fin de leur contrat.
00:29:30 Dans un instant, vous entendrez le témoignage d'un ancien militaire
00:29:33 qui nous expliquera justement cette crise d'évocation
00:29:35 au sein de notre armée.
00:29:37 Des insultes, des morsures, des coups de poing,
00:29:42 ces violences sont devenues le quotidien
00:29:43 du centre hospitalier d'Avignon.
00:29:45 Face à la multiplication des agressions,
00:29:47 les personnels soignants n'en peuvent plus,
00:29:49 une campagne d'affichage a été lancée.
00:29:50 Stop aux violences et puis surtout,
00:29:52 les moyens renforcés pour assurer leur sécurité,
00:29:56 à tel point que désormais, il y a même des rondes de police
00:29:59 plusieurs fois par jour.
00:30:00 Le reportage Stéphanie Rouquier.
00:30:02 Au centre hospitalier d'Avignon, depuis plusieurs mois,
00:30:07 l'anxiété ne quitte pas les personnels des urgences.
00:30:11 Les insultes et les agressions sont devenues fréquentes.
00:30:14 En trois mois, sept plaintes pour faits graves ont été déposées.
00:30:18 L'exemple d'un patient qui a détruit une vitre
00:30:21 du bureau des entrées, qui est passé à travers cette vitre,
00:30:24 s'est débattu, il a mordu violemment un policier.
00:30:28 Il nous faut faire en sorte d'apaiser les choses
00:30:32 et que l'hôpital redevienne un sanctuaire.
00:30:35 L'hôpital a donc mis en place un plan
00:30:37 pour lutter contre ces incivilités.
00:30:40 Des caméras de surveillance supplémentaires ont été installées.
00:30:43 Des agents de sécurité sont postés 24 heures sur 24.
00:30:47 Des policiers patrouillent également quotidiennement
00:30:50 dans l'établissement.
00:30:51 Mais pour les syndicats, ce programme doit aussi s'accompagner
00:30:55 d'une hausse des effectifs.
00:30:57 La mise en œuvre de la sécurité pour les personnels est indispensable.
00:30:59 Qu'il y ait des caméras, c'est normal, c'est logique.
00:31:02 Sauf que derrière, qu'est-ce qu'on en fait ?
00:31:03 La première des causes de l'agression,
00:31:05 ce n'est pas l'attitude des personnels,
00:31:06 ce n'est pas une population qui change
00:31:08 et qui devient de plus en plus agressive.
00:31:09 C'est le fait tout simplement qu'on n'a plus les moyens
00:31:11 de pouvoir soigner correctement.
00:31:13 L'an dernier, 73 agressions physiques ou verbales
00:31:17 ont été comptabilisées dans l'établissement.
00:31:19 Alors si je résume, il y a 110 caméras de vidéosurveillance là-bas,
00:31:24 dont 8 dans les couloirs des urgences,
00:31:26 parce que souvent les urgences, c'est là que ça cristallise
00:31:28 le plus de tensions et potentiellement le plus d'violence.
00:31:31 Des agents de sécurité 24 heures sur 24
00:31:33 et maintenant des rondes de police, c'est impensable.
00:31:35 C'est-à-dire qu'en plus, on ne peut pas mettre des policiers
00:31:37 dans tous les établissements hospitaliers.
00:31:40 Tout ce budget, parce que ça coûte de l'argent,
00:31:41 toutes ces mesures de sécurité,
00:31:42 ils pourraient peut-être le mettre sur le recrutement
00:31:44 d'infirmiers et de soignants
00:31:45 pour justement désengorger les services d'urgence.
00:31:48 Moi, je trouve que, contrairement à ce qu'a dit le syndicaliste,
00:31:53 il y a quand même de plus en plus de violence
00:31:55 de la part des personnes qui viennent se faire soigner.
00:31:58 C'est un fait.
00:31:58 C'est pour ça qu'on a aussi une société de plus en plus violente.
00:32:00 Absolument, il faut condamner.
00:32:01 Mais ceci dit, bien entendu, il a raison, il y a un manque de moyens.
00:32:04 Et ce qui est rageant, c'est que le chef de l'État,
00:32:06 lundi dernier, dans son allocution aux Français,
00:32:09 il annonce que d'ici fin 2024,
00:32:12 les services d'urgence des hôpitaux seront désengorgés.
00:32:15 Donc, il prend des engagements dont on sait très bien
00:32:18 qu'ils ne seront pas tenus,
00:32:19 parce qu'effectivement, en 18 mois,
00:32:21 il ne va pas changer la situation de tous les services d'urgence.
00:32:24 Donc, entre d'une part, sur le terrain, des situations
00:32:26 comme celle d'Avignon, et malheureusement,
00:32:28 le centre hospitalier d'Avignon n'en a pas le monopole,
00:32:31 et un discours élyséen-jupitérien qui nous annonce
00:32:35 qu'il nous promet la Lune,
00:32:36 effectivement, ça met de l'huile sur le feu
00:32:38 et ça crée un climat de tension
00:32:40 pour les personnels soignants et pour les Français,
00:32:42 qui voient bien que malheureusement,
00:32:44 malgré les impôts qu'ils payent,
00:32:45 les services de santé ne sont plus à la hauteur.
00:32:48 Ça nous rappelle cette semaine,
00:32:49 un homme âgé décédé aux urgences de Grenoble
00:32:52 après trois jours d'attente,
00:32:53 effectivement, ça concernerait un de nos proches,
00:32:56 ça aurait forcément de quoi énerver,
00:32:58 on serait tendu forcément dans un service d'urgence
00:33:00 quand on verrait un de nos proches agoniser comme ça aux urgences.
00:33:04 Ça ne justifie pas les violences, bien sûr,
00:33:06 mais ça explique les tensions qu'il peut y avoir dans ces services.
00:33:09 Mais à côté de ça, et vous le disiez effectivement Michel Thaube,
00:33:11 est-ce qu'on a aussi une société qui est de plus en plus violente ?
00:33:13 Une société qui est de plus en plus violente,
00:33:15 après si vous regardez tous les ans, c'est un peu amaronnier,
00:33:18 le problème de l'hôpital et la violence à l'hôpital,
00:33:20 tous les chiffres doublent tous les ans depuis 20 ans.
00:33:23 Donc le souci n'est pas nouveau.
00:33:24 Le truc, c'est qu'entre temps,
00:33:25 on a eu une des plus grosses crises du santé
00:33:28 des cinq dernières années en France.
00:33:30 Et malgré cela, il n'y a rien qui a été fait.
00:33:32 C'est fascinant.
00:33:33 Vous imaginez qu'on a eu une campagne présidentielle il y a un an,
00:33:36 la santé n'était pas un sujet programmatique.
00:33:38 Alors qu'on a eu deux ans de Covid,
00:33:40 on a vu que l'autre hôpital était à poil
00:33:42 et qu'on pouvait foutre 400 milliards comme ça, pas cher.
00:33:46 Bon, là, ce n'est pas réglé.
00:33:47 Le souci, c'est qu'essentiellement, ça se passe dans les urgences.
00:33:51 Pourquoi ? Parce que les urgences, c'est la cour de miracle.
00:33:53 Mais il faudrait aussi voir le profil des personnes,
00:33:55 parce que si vous avez été une fois aux urgences pour vous ou pour votre enfant,
00:33:59 le problème des urgences, c'est qu'il y a beaucoup de gens qui viennent,
00:34:01 comme ils viennent pour faire une consultation.
00:34:03 Donc forcément, ça participe de l'embouteillage,
00:34:06 ça participe de l'excitation,
00:34:09 ça participe aussi de l'inquiétude,
00:34:11 parce que quand vous êtes malade, vous voulez être soigné.
00:34:13 Oui, chacun doit aussi se remettre en question sur son utilisation de ce service.
00:34:16 Bien sûr, vous allez à l'hôpital Nekir à Paris, par exemple,
00:34:18 qui est l'hôpital pédiatrie.
00:34:20 Je vous promets, 80% des gens qui sont dans la salle d'attente aux urgences,
00:34:25 je vous promets qu'ils ne sont pas nés en auvergne.
00:34:27 C'est de la bobologie.
00:34:28 Non, non, ce n'est pas de la bobologie.
00:34:30 Ce sont des gens qui viennent,
00:34:31 en grande majorité sur l'immigration,
00:34:34 pour une consultation.
00:34:35 Le problème, c'est que les urgences ne sont pas faites pour une consultation.
00:34:38 C'est ça le souci.
00:34:39 Alors après, on peut repartir de comment on peut expliquer
00:34:43 le manque de médecins généralistes.
00:34:45 Évidemment qu'il y a plein de raisons structurelles
00:34:48 et de la politique à remettre en question.
00:34:49 Vous voyez hier dans la matinale que l'espérance de vie dans les milieux ruraux,
00:34:52 elle est par exemple...
00:34:53 Deux ans de moins.
00:34:54 Deux ans de moins que dans les villes à cause des artifications.
00:34:57 Vous n'êtes pas médecin,
00:34:58 donc vous ne pouvez pas vous détecter vos maladies.
00:35:00 Et quand vous allez vraiment aux urgences
00:35:02 et que vous êtes vraiment dans la merde
00:35:03 et que vous êtes vraiment souffrant,
00:35:04 et là c'est trop tard.
00:35:05 À Paris, dans les grandes métropoles, ce n'est pas le cas.
00:35:07 À Avignon, ce n'est pas le cas.
00:35:08 La question, c'est pourquoi ?
00:35:09 Quel type de population ?
00:35:10 Et qu'est-ce qui se passe ?
00:35:11 Non mais je parlais de bobologie.
00:35:12 Et un dernier mot et on avance.
00:35:13 Je parlais de bobologie parce qu'effectivement,
00:35:15 puisqu'il y a des déserts médicaux,
00:35:16 et il y a des déserts médicaux même dans des villes comme Paris,
00:35:19 et bien les personnes...
00:35:20 Et Paris est un désert médical.
00:35:21 Exactement.
00:35:21 Les personnes vont où aux urgences pour se faire soigner ?
00:35:24 Et souvent, les médecins constatent que ce n'était pas un motif
00:35:28 suffisant d'urgence.
00:35:29 Et du coup, la personne qui, dans la file d'attente,
00:35:31 a vraiment une urgence qui peut être vitale,
00:35:34 et bien elle peut en pâtir.
00:35:36 Mais la réalité, c'est qu'il y a de la violence dans la société
00:35:38 et il y a aussi des engagements qui ont été pris
00:35:40 qui n'ont pas été tenus.
00:35:41 Dans le reste de l'actualité, l'île de Mayotte,
00:35:43 ce département français du bout du monde,
00:35:45 gangréné par la pauvreté, l'insécurité,
00:35:47 l'immigration clandestine également.
00:35:49 Dès demain, une opération de grande ampleur
00:35:50 est lancée sur ce territoire.
00:35:52 1800 policiers et gendarmes sont mobilisés
00:35:54 pour démonter des bidonvilles, puis dans un second temps,
00:35:57 expulser jusqu'à 10 000 clandestins venus essentiellement
00:36:00 de l'archipel des Comores.
00:36:01 Une opération qui, sur place, ne laisse personne indifférent
00:36:04 les témoignages et le récit de Margot Nodin et Geoffrey Defevre.
00:36:09 Dans ce bidonville au nord de Mayotte,
00:36:11 c'est l'incertitude qui règne.
00:36:13 Depuis l'annonce de l'évacuation des lieux,
00:36:15 les habitants sont inquiets et en colère.
00:36:18 On ne dort pas.
00:36:19 Je vous dis la vérité, on ne mange pas, on ne dort pas.
00:36:21 Où est-ce qu'on va me mettre ?
00:36:23 Nulle part.
00:36:24 Moi aussi, je suis fâché.
00:36:25 Je suis fâché, je suis vraiment, vraiment, mais vraiment fâché.
00:36:28 Au moins, logez-nous, donnez-nous quelque part où aller
00:36:30 avant de nous décaser.
00:36:32 L'opération Ouam Bouchou vise en effet à nettoyer
00:36:34 et détruire les bidonvilles de l'île,
00:36:36 tout en expulsant les immigrants clandestins,
00:36:39 majoritairement venus des Comores.
00:36:41 Une immigration qui a entraîné une croissance
00:36:43 de la pauvreté sur l'île, ainsi que de la violence.
00:36:46 Ismila habite près du bidonville, elle raconte.
00:36:49 On est obligés de s'enfermer sans arrêt.
00:36:52 On ne peut pas se promener avec des objets en valeur,
00:36:55 par exemple des jolies motes, ou des trucs en or, on ne peut pas.
00:36:58 Le problème, c'est qu'ils acceptent juste qu'on démolie tout,
00:37:03 qu'on fasse des vraies maisons, des vrais bâtiments,
00:37:06 qu'ils aient des endroits dignes pour vivre.
00:37:09 Parce que pour moi, ce n'est pas un endroit
00:37:11 pour élever des enfants comme ça.
00:37:14 Plus de 2000 agents des forces de l'ordre et de l'administration
00:37:17 sont mobilisés pour mener à bien cette opération,
00:37:20 qui devrait démarrer en début de semaine prochaine.
00:37:23 On va rejoindre sur place Jean Bexon,
00:37:27 notre correspondant CNews à Mayotte.
00:37:29 Bonjour Jean.
00:37:31 Quel état d'esprit sur place ?
00:37:32 Comment vous pouvez nous décrire l'atmosphère là-bas,
00:37:34 à Mayotte, avant le début de cette opération ?
00:37:37 Alors en fait, l'opération Wambushu,
00:37:39 elle est vraiment attendue ici par les Mahorais.
00:37:43 Elle est sur toutes les lèvres
00:37:44 depuis les révélations du canard enchaîné en février.
00:37:48 Et elle suscite évidemment de l'intérêt
00:37:54 et de l'adhésion de la part des Mahorais
00:37:58 et de l'hostilité de la part des Comores
00:38:02 et notamment de l'île d'Anjouan voisine.
00:38:04 On a entendu dans le reportage,
00:38:06 il y a aussi beaucoup d'attentes qui sont liées à l'insécurité.
00:38:10 Les habitants de la métropole ne connaissent pas forcément bien
00:38:12 la situation à Mayotte.
00:38:13 Quel est le niveau d'insécurité sur place ?
00:38:15 Il est très élevé ?
00:38:17 Oui, tout à fait.
00:38:18 C'est le département le plus dangereux de France
00:38:22 et l'insécurité, elle grandit d'année en année.
00:38:24 Il y a un rapport sénatorial qui est tombé en 2021
00:38:26 qui montre qu'en 10 ans, par exemple,
00:38:28 les homicides ont été multipliés par 3.
00:38:31 Les agressions sexuelles ont été multipliées par 2.
00:38:34 Les vols ont augmenté de 153%.
00:38:36 Donc tous les indicateurs sont au rouge.
00:38:39 C'est pour ça que le ministre de l'Intérieur justifie son opération
00:38:44 puisque selon lui, il fait le lien entre les habitants insalubres
00:38:47 qui accueilleraient selon lui les chefs de bande,
00:38:50 ceux qui sont responsables de cet accroissement de l'insécurité.
00:38:54 Et donc c'est en déspisant ces bidonvilles, en les décasant,
00:38:59 c'est comme ça qu'il va s'attaquer à l'insécurité.
00:39:03 On parle aussi, certains évoquent un risque d'embrasement
00:39:06 aussi après cette opération.
00:39:08 Bien sûr, tout à fait.
00:39:09 Ici, je me situe à Mtsaperé, à côté de Mamoudzou, la capitale de Mayotte.
00:39:13 Hier, c'était la fête de l'Aïd,
00:39:15 une fête qui est censée être calme, célébrée calmement.
00:39:18 Et il y a eu quand même des caillassages entre individus.
00:39:24 Et c'est ce qui a indigné la communauté maoraise, d'ailleurs,
00:39:27 sur les réseaux sociaux.
00:39:28 C'est qu'ils ont même dit,
00:39:31 certains internautes ont souligné le fait que même un jour de l'Aïd,
00:39:34 on ne peut pas être tranquille.
00:39:37 Merci à vous, Jean Bexson.
00:39:41 Correspondant CNews à Mayotte,
00:39:43 on va faire un tour de table avec mes invités.
00:39:45 Un habitant sur deux serait en situation irrégulière sur place à Mayotte.
00:39:50 Donc, on a une déferlante migratoire qui nous vient des Comores.
00:39:53 Une volonté politique affichée, en tout cas, de vouloir mettre fin
00:39:57 ou de vouloir en tout cas expulser ces migrants clandestins.
00:40:00 Néanmoins, on l'a entendu, le président des Comores a dit directement
00:40:05 et dès vendredi, hors de question de les accueillir à nouveau.
00:40:08 Et c'est toujours la même question,
00:40:10 c'est-à-dire qu'il n'y a pas de laisser passer consulaires.
00:40:11 Comment on les renvoie chez eux, les migrants clandestins ?
00:40:13 Cette opération de police annoncée par Renfort de Prez,
00:40:18 elle va échouer pour une raison très simple.
00:40:20 C'est celle que vous avez dit.
00:40:21 Les Comores ont déjà annoncé qu'ils refuseraient de recevoir ces clandestins
00:40:25 qui sont arrivés de l'île d'Anjou.
00:40:28 Donc, de toute façon, ça n'a pas marché.
00:40:29 On va peut-être mettre un coup de pied dans la fourmilière,
00:40:31 dans certains quartiers qui sont quasiment des bidonvilles à Mayotte.
00:40:35 Mais la réalité, c'est que la France ne pourra pas les expulser.
00:40:39 Donc, ils resteront sur le sol de Mayotte.
00:40:40 Donc, je crains une très, très grande déception de la part des Mahorais
00:40:44 parce qu'effectivement, nous n'avons pas les moyens géopolitiques.
00:40:47 C'est la même chose que pour l'expulsion des OQTF en métropole.
00:40:50 On n'arrive pas à expulser vers le pays d'origine.
00:40:53 La même chose se passe à Mayotte, mais en puissance 10 ou 100
00:40:56 sur une île qui est complètement gangrénée par la violence.
00:40:59 Du coup, j'ai envie de vous demander, Arthur de Vatrigan,
00:41:01 est-ce que c'est une opération de communication
00:41:03 qui va mettre de l'huile sur le feu plus qu'autre chose ?
00:41:05 Ou alors, non, au contraire, il faut se dire,
00:41:07 ça reste un territoire de la République et quoi qu'il arrive,
00:41:10 il faut le reconquérir et y mettre les moyens.
00:41:11 C'est sûr qu'il faut le reconquérir.
00:41:12 Le problème, c'est ce qu'on veut vraiment.
00:41:14 Est-ce qu'on a les moyens ?
00:41:15 Le gouvernement a jeté aux oubliettes un projet de loi immigration,
00:41:19 je vous le rappelle, il n'y a pas longtemps.
00:41:20 Et là, il revient en pleine tronche avec l'actualité à Mayotte.
00:41:22 Mayotte est en fait un laboratoire et où peut-être la France,
00:41:26 la métropole française, dans 10, 15 ans,
00:41:29 c'est un peu le... Vous avez exactement les mêmes soucis.
00:41:31 Puissance 40.
00:41:32 Qu'est-ce qui se passe à Mayotte ?
00:41:34 Alors évidemment que les gens qui sont sur place,
00:41:36 ça va être compliqué de les renvoyer.
00:41:36 Mais la première question, c'est comment on les empêche,
00:41:38 le fait de les faire venir déjà.
00:41:39 C'est ça la question.
00:41:40 Avant de vouloir dégager des gens, essayer de fermer les frontières.
00:41:43 Donc c'est l'incapacité de maîtriser ces frontières.
00:41:45 C'est le problème français global.
00:41:46 Vous avez l'absurdité du droit du sol qui commence à être un peu remis en question,
00:41:49 mais pas complètement.
00:41:50 Donc on va peut-être le penser.
00:41:52 Vous avez l'accès aux soins qui est open bar pour tout le monde.
00:41:54 Et je ne parle pas que des soins vitaux, évidemment.
00:41:56 Je parle de tous les soins.
00:41:57 Donc ça, ça pose un problème.
00:41:58 Vous avez évidemment toutes les aides à côté
00:42:02 et vous avez surtout le remplacement de population.
00:42:04 Mayotte fabrique 7000 Français parents d'origine étrangère.
00:42:07 Vous avez 80% des enfants qui sont nés de parents étrangers.
00:42:11 Donc c'est-à-dire que dans 10 ans, 95% de la population de Mayotte sera étrangère.
00:42:16 Voilà, c'est tout.
00:42:16 C'est pas le remplacement de population.
00:42:18 Il y a pour certain d'avoir des violences.
00:42:20 Gérald Darmanin s'est beaucoup engagé sur ce dossier.
00:42:22 Il a été à Mayotte récemment.
00:42:23 Il a encore communiqué ces derniers jours.
00:42:25 Il y a aussi un enjeu politicien pour lui,
00:42:27 parce qu'effectivement, si l'opération échoue,
00:42:30 et encore une fois, elle risque d'échouer,
00:42:31 parce qu'on ne va pas les expulser,
00:42:33 ça risque de lui coûter politique.
00:42:35 Allez, quasiment 7h45 sur CNews
00:42:38 et c'est l'heure du rappel de l'actualité avec vous,
00:42:39 Augustin Donadieu.
00:42:40 Près de 3 Français sur 4 sont mécontents du président.
00:42:47 Selon un sondage IFOP pour le journal du dimanche,
00:42:49 seulement 26% des personnes interrogées se disent satisfaites du chef de l'État.
00:42:53 Une baisse de 2 points par rapport au mois dernier.
00:42:56 Un score qui s'approche du niveau le plus bas atteint par Emmanuel Macron.
00:42:59 En 2018, seulement 23% des Français se disaient satisfaits de son action
00:43:04 pendant les Gilets jaunes.
00:43:05 Dans le détail aujourd'hui, parmi les personnes mécontentes,
00:43:07 une sur deux le seraient fortement.
00:43:11 4 500 personnes selon les autorités,
00:43:13 8 200 selon les organisateurs,
00:43:15 ont manifesté ce jeudi dans le Tarn contre l'autoroute A69.
00:43:19 Un projet contradictoire avec l'urgence climatique, selon les opposants.
00:43:22 La manifestation s'est déroulée dans une ambiance festive,
00:43:25 sans heurts, mais sous haute surveillance.
00:43:27 Un mur de parpaing a été érigé sur la route.
00:43:30 Quelques dégradations matérielles ont été recensées.
00:43:34 Et les premières évacuations de civils étrangers ont débuté hier au Soudan.
00:43:37 Le pays est en proie depuis deux semaines à des combats meurtriers
00:43:41 entre l'armée régulière et les paramilitaires.
00:43:43 Plusieurs centaines de morts et des milliers de blessés
00:43:45 sont à déplorer lors de ces affrontements.
00:43:47 Aucun cesser le feu n'a pour l'heure été prononcé,
00:43:50 malgré les multiples appels en ce sens à l'étranger.
00:43:52 Des diplomates américains et leurs familles ont également été évacués du pays.
00:43:56 Mais les expatriés français n'ont pour l'instant pas reçu d'ordre d'évacuation.
00:44:00 Allez, on va parler de la crise des vocations au sein de l'armée de terre.
00:44:06 Chaque année, elle recrute 11 000 jeunes, mais pourtant, depuis 2021,
00:44:10 un tiers des nouvelles recrutes démissionnent avant la fin de leur contrat.
00:44:13 Nous avons justement rencontré un ancien militaire qui a tout plaqué en 2018,
00:44:17 déçu par une armée qui a selon lui perdu ses valeurs.
00:44:21 Son témoignage a été recueilli par Michael Chaillou.
00:44:24 Il souhaite rester anonyme car il a conservé beaucoup de contacts dans le milieu.
00:44:28 Raphaël, c'est un prénom d'emprunt, voulait faire toute sa carrière dans l'armée de terre.
00:44:33 Après cinq années dans un régiment de l'Est de la France,
00:44:36 il est venu s'installer ici en Centre-Bretagne.
00:44:39 En cinq ans, il n'a fait qu'une opération à l'étranger, en Afrique,
00:44:42 et a assuré une mission sentinelle pendant un an, ce qui l'a complètement démotivé.
00:44:47 La mission est devenue très monotone.
00:44:50 On ne fait plus attention à rien, on patrouille, on marche, on n'observe plus trop.
00:44:54 Et c'est cette routine-là qui est un réel danger,
00:44:58 et pour nous, et pour les gens qui sont sur le territoire, et pour les concitoyens français.
00:45:01 Payé 1384 euros net par mois en fin de carrière,
00:45:06 il estime que cette armée de professionnels qui a du mal à recruter perd son âme et ses valeurs.
00:45:12 On gère ça comme une grosse société, comme une grosse entreprise.
00:45:15 Ça peut devenir très dangereux d'avoir des gens qui viennent juste pour un travail
00:45:20 et toucher un salaire, et non pas pour sauver le pays si jamais on rentre en guerre.
00:45:24 Raphaël affirme que de nombreux anciens militaires dressent le même constat.
00:45:28 Toujours prêt à se mobiliser pour son pays,
00:45:31 il s'est reconverti dans la sécurité privée pour des personnalités.
00:45:36 Donc un tiers des nouvelles recrues qui abandonnent,
00:45:38 et parmi celles qui restent, il y en a encore un tiers
00:45:40 qui ne signe pas de deuxième contrat à la fin du premier.
00:45:43 Le problème, c'est que ce n'est pas que dans les petits grades,
00:45:46 c'est aussi les haut-gradés, beaucoup de ceux qui font l'école de guerre,
00:45:49 qui s'arrêtent et se reconvertissent dans la sécurité.
00:45:53 La question qu'on peut poser, c'est l'utilité.
00:45:57 Rappelez-vous la dernière grande opération française,
00:45:58 c'est Barkhane et Serval au Mali.
00:46:00 Opération militaire réussie, qu'est-ce qui s'est passé derrière ?
00:46:03 La France se fait humilier par le Mali et la politique ne réagit pas.
00:46:07 - Perte de sens.
00:46:08 - Perte de sens, perte d'utilité et d'humiliation.
00:46:10 Le Mali vous appelle, vous venez, vous les aidez, vous gagnez,
00:46:13 et vous vous foutez dehors à coups de pied au cul en se moquant de vous.
00:46:15 Et la politique française ne dit rien.
00:46:17 - Ils évoquent aussi la rémunération, Michel Thauvin.
00:46:19 - Mais le reportage est sidérant.
00:46:21 Effectivement, qu'est-ce qui attire aujourd'hui un jeune d'aller dans l'armée,
00:46:24 d'aller dans la police, d'aller dans les hôpitaux ?
00:46:26 Bref, d'envisager une carrière dans les services publics.
00:46:30 Très mauvais salaire, mauvaise considération,
00:46:33 manque aucune politique de ressources humaines.
00:46:35 Ce qui se passe là dans l'armée,
00:46:36 on le retrouve dans l'ensemble des services publics
00:46:38 et ça montre bien l'état de déliquescence de l'État français,
00:46:42 qui a vraiment du mal à séduire les concitoyens
00:46:45 qui voudraient faire carrière dans le service public.
00:46:47 - Un mot d'actualité internationale, toujours avec Harold Eman sur ce plateau.
00:46:51 Comment l'Europe doit-elle se positionner par rapport à la Chine ?
00:46:54 Le chef de la diplomatie européenne, Joseph Borrell,
00:46:56 nous explique sa stratégie ce matin dans une tribunaux JDD.
00:46:59 Il va d'ailleurs réunir les ministres européens des affaires étrangères à partir de demain.
00:47:03 - Bien sûr, ils vont parler de ça.
00:47:05 Et donc cet ancien ministre socialiste espagnol
00:47:08 s'est révélé être un chef de la diplomatie européenne très proactif.
00:47:14 Alors que ce n'était pas l'habitude,
00:47:16 on disait qu'il n'y a pas vraiment de politique étrangère européenne.
00:47:20 Joseph Borrell pense que oui.
00:47:22 Et les souverainistes d'Europe se demandent même si on devrait faire ça.
00:47:27 Mais lui, il dit que oui.
00:47:27 Alors voici une des choses qu'il a dites.
00:47:30 On le connaît sur l'Ukraine et la Russie, il est très, très offensif.
00:47:34 Mais sur la Chine, il dit que la Chine n'est pas une menace directe pour l'Europe,
00:47:40 mais un défi économique et diplomatique.
00:47:43 On appelle ça multidimensionnel dans le jargon.
00:47:45 Donc un défi économique et diplomatique.
00:47:48 En Asie, bien sûr, en Afrique, en Europe de l'Est.
00:47:51 Et que cette Chine est beaucoup plus importante que la Russie,
00:47:55 si on le regarde sous cet angle.
00:47:57 Ensuite, Joseph Borrell parle de Taïwan.
00:48:00 Et là, ça nous fait penser au président Macron,
00:48:03 qui est un peu moins ferme que Borrell d'ailleurs.
00:48:06 Et c'est Borrell qui rappelle que l'Union européenne reconnaît certes une seule Chine.
00:48:12 Ça veut dire qu'on ne peut pas reconnaître à la fois Taïwan, République de Chine et Pékin,
00:48:18 République populaire de Chine.
00:48:19 On ne peut pas avoir les communistes et les nationalistes en même temps.
00:48:23 Mais on ne reconnaît pas à Taïwan le droit de se déclarer débarrassé de la Chine, distincte.
00:48:28 République de Taïwan, comme si c'était la République de Birmanie.
00:48:33 Et cependant, personne ne peut bloquer la navigation entre Taïwan et le continent.
00:48:41 Ce que tente de faire la Chine en disant que c'est une mer intérieure à moi,
00:48:45 vous ne pouvez pas passer.
00:48:46 Eh bien, les Européens doivent passer, devraient passer.
00:48:49 Ils sont incités à passer par ce même monsieur Borrell.
00:48:52 Mais les seuls qui le font, ce sont les Français avec une frégate, le Prérial.
00:48:56 C'est une frégate d'observation.
00:48:59 Donc, c'est plutôt sympathique et ça ne froisse pas du tout la puissante flotte chinoise.
00:49:05 Par contre, quand la flotte américaine passe, là, ça froisse.
00:49:09 – Merci Roldy Mann. Les sports à présent.
00:49:11 Votre programme avec Groupe Verlaine.
00:49:16 Installation photovoltaïque pour réduire vos factures d'électricité.
00:49:20 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
00:49:22 – Et une semaine après leur défaite au Parc des Princes,
00:49:24 les Lanceois voulaient assommer un concurrent direct pour le podium.
00:49:27 Ils y sont parvenus sans problème.
00:49:29 Neuvième minute, Machado presse Venderson, récupère et serre Openda
00:49:33 qui s'y reprend à deux fois.
00:49:35 Machado toujours pour Loïs Openda pour le 2-0
00:49:38 et le 17ème but du Belge cette saison en Ligue 1.
00:49:41 Le collectif Lanceois termine son magnifique travail en seconde période.
00:49:44 Openda offre le but à Adrien Thomasson.
00:49:47 3-0 et 14ème victoire à domicile des 100 et hors cette saison.
00:49:51 Lance n'a pas manqué son rendez-vous capital dans la course à la Ligue des champions.
00:49:55 – C'était votre programme avec Groupe Verlaine.
00:49:58 Isolation par l'extérieur avec Aide de l'État.
00:50:00 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
00:50:04 – Ils sont sympathiques, ils sont captivants,
00:50:06 ils m'ont accompagné jusqu'à 8h et je les en remercie.
00:50:09 Merci à vous, merci à vous Arthur de Vatrigan.
00:50:12 Je vous laisse profiter évidemment de votre week-end.
00:50:15 Sur CNews, vous restez avec nous.
00:50:17 Dans quelques minutes, on rejoindra Guillaume Bigot,
00:50:20 enfin c'est lui qui nous rejoindra, il arrivera sur ce plateau,
00:50:22 face à Bigot de 8h10 à 9h sur CNews et sur Europe 1.
00:50:26 On reviendra évidemment sur ce premier anniversaire
00:50:30 du deuxième quinquennat d'Emmanuel Macron
00:50:32 et ses records d'impopularité, 72% de Français mécontents,
00:50:36 47% d'entre eux qui se disent même très mécontents
00:50:40 de l'action du chef de l'État.
00:50:43 On en discute avec l'analyse de Guillaume Bigot
00:50:45 juste après la pause, à tout de suite.
00:50:46 [Musique]
00:50:50 – Votre programme avec les déménageurs bretons,
00:50:52 des déménagements d'exception, on dit chapeau les bretons.
00:50:55 Information sur deménageurs-breton.fr
00:50:58 – La météo avec Groupe Verlaine,
00:51:00 solution de centrales photovoltaïques avec option de stockage
00:51:03 pour profiter de la lumière même en cas de coupure.
00:51:06 – Bonjour à tous, place à l'instabilité pour la journée de dimanche
00:51:10 avec cette forte dépression située au large des îles britanniques
00:51:12 qui va porter dans un premier temps des pluies assez soutenues de la Normandie
00:51:16 en remontant vers le Pas-de-Calais,
00:51:18 des pluies également en descendant vers le littoral atlantique.
00:51:21 Vous allez voir qu'à l'avance c'est temporairement plus calme et sec
00:51:24 mais ça ne va pas durer puisque dans l'après-midi,
00:51:26 avec cette masse d'air chaude qui remonte par les régions subsahariennes,
00:51:30 nous allons avoir un conflit de masse d'air
00:51:32 qui va générer de nombreux averses à caractère orageux
00:51:35 accompagné non seulement de grêles mais aussi de fortes rafales de vent
00:51:38 pouvant dépasser les 80 km/h en rafale.
00:51:42 Donc seule la Méditerranée reste en marge de cette perturbation
00:51:45 avec un temps beaucoup plus ensoleillé.
00:51:47 Pour les températures, elles sont comprises en matinée entre 4 et 13 degrés,
00:51:51 donc 4 degrés pour les régions centrales,
00:51:53 13 degrés pour la rivière affrançaise
00:51:55 et dans l'après-midi des températures assez douces
00:51:58 même si on voit un beau contraste nord-sud
00:52:00 avec 13 degrés seulement à Lille ou encore à Strasbourg
00:52:03 et jusqu'à 21 degrés entre Corse et Continent ainsi que pour Grenoble.
00:52:08 C'était votre programme avec les déménageurs bretons.
00:52:10 Des déménagements d'exception, on dit.
00:52:12 Chapeau les bretons !
00:52:13 Information sur déménageurs-breton.fr
00:52:16 Vous avez regardé la météo avec Groupe Verlaine.
00:52:19 Isolation thermique par l'extérieur avec aide de l'Etat.
00:52:21 Groupe Verlaine, le climat de confiance.
00:52:24 Dimanche 23 avril, il ne fait pas très beau dehors mais ce n'est pas grave,
00:52:27 nous on est là.
00:52:28 Bienvenue dans la Matinale Weekend, je suis ravi de vous accueillir.
00:52:30 Voici les titres de votre matinale, de l'info, de l'analyse jusqu'à 10h.
00:52:34 Et à la une, Emmanuel Macron dépeint comme un monarque absolu,
00:52:37 déconnecté des Français.
00:52:38 72% d'entre eux se disent mécontents du chef de l'État.
00:52:41 C'est le résultat d'un sondage IFOP pour le journal du dimanche.
00:52:44 Voilà qui tombe mal à la veille du premier anniversaire de son second mandat.
00:52:48 La pente est raide, la route sera longue.
00:52:50 Les 100 jours qu'il s'est donné seront-ils suffisants pour inverser la vapeur ?
00:52:54 Vous nous donnerez votre avis sur ce plateau.
00:52:58 Bonne nouvelle, première journée de manifestation dans le Tarn
00:53:01 contre la construction de l'autoroute A69.
00:53:03 C'est déroulé sans débordement majeur,
00:53:04 notamment grâce à une surveillance étroite des gendarmes.
00:53:07 Et pour la première fois depuis longtemps,
00:53:09 l'usage de drone dans une mission de maintien de l'ordre.
00:53:11 Ce matin, on vous propose sur CNews un reportage exclusif.
00:53:15 Nous avons pu accompagner les forces de l'ordre dans l'utilisation de ces engins volants.
00:53:18 Les images à suivre dans votre matinal.
00:53:22 Des patrouilles de police dans un hôpital.
00:53:24 Ça se passe à Avignon.
00:53:25 La sécurité a dû être renforcée face à la multiplication des agressions.
00:53:29 Signes à la fois d'une société plus violente,
00:53:31 mais aussi d'un service public de santé aux abois incapable d'assurer correctement sa mission.
00:53:36 Le reportage sur place dans votre matinal.
00:53:41 Oui, hier, ils étaient plusieurs milliers de personnes dans le département du Tarn.
00:53:45 A Saïs, à défiler pacifiquement contre le projet d'autoroute A69
00:53:50 qui doit relier Toulouse à Castres.
00:53:53 La préfecture salue une manifestation qui s'est déroulée dans de bonnes conditions,
00:53:56 malgré la présence de quelques individus radicaux,
00:53:58 quelques dégradations matérielles aussi.
00:54:01 Un mur de parpaing a notamment été érigé sur la route.
00:54:04 Des pneus et des bottes de foin incendiés.
00:54:07 Une manifestation qui était par ailleurs étroitement surveillée.
00:54:11 800 gendarmes étaient présents.
00:54:13 Des gendarmes qui ont pu s'appuyer sur l'utilisation de drones.
00:54:17 C'est une première depuis les manifestations des Gilets jaunes.
00:54:20 Hier, nos journalistes Régine Delfour et Fabrice Elsner
00:54:23 ont eu accès en exclusivité aux entraînements
00:54:25 puis à l'utilisation de ces drones par les forces de l'ordre.
00:54:28 Écoutez le récit de Mathilde Couvillier-Fleurnoy.
00:54:30 À Saint-Paul-Cap-de-Joux, dans le Tarn,
00:54:35 les gendarmes s'exercent à piloter un drone avant la manifestation.
00:54:38 Aux commandes, l'adjudant chef Lyonnel.
00:54:41 Mon objectif, c'est d'élever le drone,
00:54:43 d'avoir une vision 3D de ce qui se passe sur la manifestation
00:54:47 et dans la mission, d'assurer, de veiller à ce que la manifestation
00:54:52 sur la voie publique se passe, se déroule parfaitement,
00:54:54 d'assurer le secours aux personnes si besoin.
00:54:57 L'utilisation de drones en manifestation a été promulguée
00:55:00 via un décret ce mercredi, mais elle reste strictement encadrée.
00:55:04 Les drones ne peuvent ni avoir recours à la reconnaissance faciale,
00:55:07 ni capter les sons en manifestation.
00:55:10 Les images, elles, seront conservées 7 jours maximum.
00:55:13 Pendant la manifestation, le drone a survolé la foule pacifique.
00:55:17 Cette première utilisation est une réussite,
00:55:19 selon François-Xavier Loche, préfet du Tarn.
00:55:21 Ça nous a été très utile, comme les caméras aéroportées
00:55:24 qui étaient dans les hélicoptères,
00:55:26 même si les conditions météo n'étaient pas très faciles.
00:55:29 Et vous avez vu, je crois, avec la bonne tenue de cette manifestation,
00:55:32 que ça a également été très utile pour la sécurité des manifestants.
00:55:35 Donc je pense que c'est une expérience qui a porté ses fruits,
00:55:40 ici dans le Tarn.
00:55:41 Aucun fait grave n'a été recensé sur la manifestation
00:55:44 entre Castres et Toulouse.
00:55:45 Et puis ce phénomène inquiétant, depuis plusieurs semaines,
00:55:49 des jeunes en quête d'adrénaline et de violence
00:55:52 qui organisent des combats de rue au Mans,
00:55:54 dans le quartier des Sablons.
00:55:55 Même chose du côté de Rennes, aussi en Bretagne.
00:55:57 Des combats qui sont évidemment interdits,
00:55:59 extrêmement dangereux,
00:56:00 et qui sont immortalisés sur les réseaux sociaux.
00:56:02 Les images commentées par Marine Sabourin.
00:56:05 Sur une vidéo publiée sur les réseaux sociaux,
00:56:08 deux hommes échangent des coups en plein centre-ville du Mans,
00:56:10 encerclés par des spectateurs.
00:56:13 Un autre individu, vêtu d'un pantalon rouge,
00:56:15 semble même arbitrer cette rencontre.
00:56:17 Une scène similaire est filmée à Rennes,
00:56:19 où deux protagonistes sont encouragés par un public.
00:56:22 Des combats illégaux qui se multiplient selon Reda Bellage,
00:56:26 porte-parole Unité SGP en Ile-de-France.
00:56:28 Ce n'est pas un phénomène nouveau,
00:56:30 je pense que c'est plutôt un phénomène qui prend de plus en plus d'ampleur.
00:56:33 Et malheureusement, aujourd'hui,
00:56:35 nous policiers, on n'est pas équipés pour parer à l'organisation
00:56:39 parce qu'ils passent souvent par les réseaux sociaux.
00:56:43 Cette violence de rue présente de nombreux risques,
00:56:46 selon Grégory Bouchelaguem, spécialiste de MMA.
00:56:49 Il risque gros, la vie éventuellement,
00:56:52 les gars, ils n'ont pas tout le bagage médical nécessaire,
00:56:57 donc normalement, avant de pouvoir combattre,
00:57:00 où il y a un risque de chaos, il y a un suivi médical,
00:57:02 et là, il n'y a rien du tout,
00:57:03 donc ces pauvres jeunes, ils risquent gros.
00:57:07 C'est sûr que ce ne sont pas des choses qui sont très recommandables,
00:57:09 mais bon, parfois, ils ont envie de vivre,
00:57:13 et de vivre une expérience forte,
00:57:14 et c'est un des moyens qu'ils ont trouvé.
00:57:16 Les organisateurs de ces manifestations
00:57:18 n'ont autorisé en courte une amende qui peut s'élever jusqu'à 1 500 euros.
00:57:22 Les participants, eux, risquent jusqu'à 350 euros d'amende.
00:57:26 "Y'a pas à payer, c'est pire, oh oh"
00:57:30 Et puisqu'il est déjà à mes côtés pour décrypter l'actualité,
00:57:32 l'excellent Guillaume Bigot, bonjour.
00:57:33 Bonjour, excellent entonnis.
00:57:35 Guillaume Bigot, ils ont besoin de vivre,
00:57:37 c'est ce qu'on entend dire par ce spécialiste de MMA,
00:57:39 de vivre une expérience forte,
00:57:40 et c'est le seul moyen qu'ils ont trouvé.
00:57:41 Comment on explique cette recherche d'adrénaline et de violence chez les jeunes ?
00:57:45 Elle est tout à fait classique,
00:57:46 c'est traité normalement par des rites initiatiques,
00:57:48 vous savez, c'est un peu ce qui se manifeste de manière sauvage,
00:57:51 exactement comme avec les rodéos urbains,
00:57:54 c'est pratique à risque,
00:57:55 les jeunes garçons, à cet âge-là, ont besoin de prouver leur courage,
00:57:58 la société ne leur donne aucun moyen.
00:58:01 Normalement, ça devrait être encadré par des gens plus âgés
00:58:03 et mis au service de la société.
00:58:04 Cette violence brute et dangereuse
00:58:07 devrait devenir une force canalisée et contrôlée par la société.
00:58:10 Certains devraient apprendre à canaliser leur violence
00:58:12 et d'autres d'ailleurs devraient apprendre à y faire face.
00:58:15 Et voilà un avant-goût de ce qu'on pouvait vous proposer avec Guillaume Bigot
00:58:18 dans la finesse des analyses.
00:58:20 Toujours, tout à l'heure...
00:58:21 Ça s'appelait le service militaire en réalité.
00:58:23 Écoutez, tout à l'heure, on va parler de politique,
00:58:26 d'Emmanuel Macron notamment, qui chute dans les sondages.
00:58:28 72% de Français mécontents, un niveau extrêmement élevé.
00:58:32 À l'approche du premier anniversaire de son second mandat,
00:58:34 ce sera demain, on en parle juste après la pause.
00:58:37 Ce sera l'heure de Fassabigot, sur CNews et sur Europe 1 bien sûr.
00:58:40 Bonjour et bon réveil à tous.
00:58:45 Si vous nous rejoignez sur CNews et sur Europe 1,
00:58:48 il est le roi de la punchline,
00:58:49 mais avec un propos toujours maîtrisé et pertinent.
00:58:52 J'ai nommé Guillaume Bigot, politologue,
00:58:54 qui m'accompagne comme d'habitude ce matin pour Fassabigot.
00:58:57 Bonjour Guillaume.
00:58:57 Bonjour Anthony, bonjour à tous.
00:58:59 8h10, 45 minutes d'analyse et de décryptage de l'info avec vous.
00:59:03 Et on va commencer avec cette question.
00:59:05 Parviendra-t-il à renouer avec les Français ?
00:59:08 Évidemment, je vous parle de...
00:59:09 Ah, ça on a deviné, on a deviné.
00:59:11 Le président qui suscite des casserolades, c'est ça ?
00:59:15 Absolument.
00:59:16 Demain, c'est son premier anniversaire,
00:59:18 premier anniversaire du second mandat d'Emmanuel Macron.
00:59:21 Et force est de constater que rien ne va plus dans l'opinion.
00:59:24 Près des trois quarts des Français se disent mécontents.
00:59:26 47% d'entre eux se disent même très mécontents.
00:59:29 C'est le résultat d'un sondage IFOP pour le JDD.
00:59:31 Évidemment, la réforme des retraites a cristallisé la colère sur le fond,
00:59:35 mais c'est aussi la forme qui pose problème.
00:59:37 Autoritarisme, indifférence.
00:59:39 Voilà quelques-uns des reproches qui lui sont adressés.
00:59:42 Les précisions de Marine Sabourin.
00:59:43 Une première année de mandat qui s'achève avec un certain goût d'amertume
00:59:49 pour le président de la République.
00:59:51 Un an après son élection, Emmanuel Macron n'arrive pas à convaincre.
00:59:55 En témoigne l'accueil des Français lors de ses derniers déplacements.
00:59:58 Je voulais juste savoir que serrait la main un président
01:00:03 qui a un gouvernement aussi corrompu.
01:00:06 Le résultat est donc sans appel.
01:00:08 72% des Français en sont mécontents.
01:00:11 Et seulement 26% sont satisfaits du président.
01:00:14 C'est 15% de moins qu'en avril 2022 lors de sa réélection.
01:00:18 Déconnecté des réalités selon certains, manquant d'empathie pour d'autres,
01:00:22 Emmanuel Macron fait presque l'unanimité contre lui,
01:00:26 comme l'explique Philippe Moreau-Chevrolet,
01:00:27 professeur de communication politique à Sciences Po.
01:00:30 On n'a plus vraiment de relation après un an,
01:00:33 entre le président et les Français.
01:00:35 On est dans une espèce d'entre-deux où les deux s'observent un peu en chien de faïence.
01:00:39 Emmanuel Macron s'est à présent laissé 100 jours pour relancer son quinquennat.
01:00:43 C'est une manière de dire on repart à zéro.
01:00:46 On ne s'est pas compris, donc on remet tout à plat, on repart à zéro.
01:00:48 Je viens vous voir, on va dialoguer.
01:00:50 Alors qu'il lui reste 4 ans pour redorer son image,
01:00:53 le chef de l'État peut-il renouer avec les Français ?
01:00:56 Voici vos réponses.
01:00:57 En essayant peut-être d'engager une forme de dialogue.
01:01:00 Après, est-ce que les Français ont envie de dialoguer avec Emmanuel Macron ?
01:01:02 Je ne sais pas, peut-être que c'est déjà fichu.
01:01:04 Je pense qu'il serait de bon ton d'optimiser la communication
01:01:08 d'Emmanuel Macron et du gouvernement en général.
01:01:10 Renouer avec les Français, oui, il pourrait.
01:01:12 Mais ça va être très très compliqué pour lui.
01:01:14 Ce nouveau départ semble complexe.
01:01:16 La page des retraites n'est toujours pas passée pour les Français.
01:01:20 On constate un rejet épidermique et viscéral
01:01:25 qui touche presque un Français sur deux.
01:01:27 C'est ce que dit Frédéric Dhabi, directeur général de l'IFOP,
01:01:30 qui souligne 47% de Français qui sont très mécontents du chef de l'État.
01:01:35 Il y a deux lectures possibles de ces résultats.
01:01:38 La première, c'est celle du gouvernement,
01:01:42 de l'entourage d'Emmanuel Macron et d'Emmanuel Macron lui-même.
01:01:44 C'est-à-dire 4 ans, ça laisse le temps à une opinion publique,
01:01:49 pas seulement l'opinion publique française,
01:01:51 à toutes les opinions publiques du monde, à toutes les époques, d'être versatile.
01:01:54 Et donc, aujourd'hui, on me déteste,
01:01:57 demain, la situation pourrait venir à changer.
01:01:59 Il faut juste tenir.
01:02:01 Se pose quand même, même à l'intérieur de cette hypothèse,
01:02:04 le problème de méthode, d'aller au contact,
01:02:07 de vouloir chercher à convaincre à tout prix,
01:02:10 ou alors même à déclencher une sorte de catharsis pour que les gens se défoulent.
01:02:13 Je pense que c'est très maladroit, on en a parlé hier.
01:02:16 Mais c'est la première hypothèse, c'est-à-dire que
01:02:20 François Hollande a eu une code de popularité bien plus effondrée
01:02:24 que celle d'Emmanuel Macron.
01:02:25 Il est descendu à 14%.
01:02:27 Exactement.
01:02:28 Il ne s'est pas représenté, c'est vrai, ça l'a empêché précisément de se représenter.
01:02:33 Mais bon, il faut simplement attendre,
01:02:37 la cour du président de la République a déjà oscillé.
01:02:39 Il y a une autre interprétation que je vous livre.
01:02:42 Je pense que ce n'est pas que la mienne, beaucoup d'observateurs en sont là aussi,
01:02:46 en disant qu'on a probablement eu un effet d'optique
01:02:49 sur la popularité d'Emmanuel Macron, premier quinquennat.
01:02:53 Pourquoi un effet d'optique ?
01:02:54 Parce qu'assez rapidement, il y a eu d'abord une cote qui était très élevée,
01:02:59 avec un effet de contraste formidable avec François Hollande,
01:03:02 puisque François Hollande s'incarnait, on va dire, le vieux monde.
01:03:06 Souvenez-vous, on était dans cette rhétorique du nouveau monde,
01:03:09 parce que le président était beaucoup plus jeune, il avait beaucoup plus d'allant.
01:03:11 C'était la Start-up Nation.
01:03:12 C'était la Start-up Nation, mais pas seulement ça.
01:03:14 C'était aussi une aspiration, on l'a oublié,
01:03:16 parce qu'aujourd'hui, on a l'air de tenir le discours inverse,
01:03:18 mais une aspiration à un président quand même assez vertical, assez jupitérien.
01:03:22 Ça n'a pas déplu fondamentalement aux Français,
01:03:24 lorsque, ce que n'aurait jamais fait aucun de ses prédécesseurs,
01:03:27 le président Macron, avant son élection, a confié dans une interview,
01:03:30 vous savez, peut-être que la place du roi, elle manque en France,
01:03:34 les Français ont besoin d'une incarnation symbolique.
01:03:36 Ce n'est pas complètement faux, quand on regarde ce qui s'est produit
01:03:38 au moment des obsèques d'Elisabeth II.
01:03:40 Il y a dans n'importe quel pape...
01:03:42 Et une fascination des Français.
01:03:43 Exactement.
01:03:45 Donc, d'une part, il y a ce phénomène-là qui fait que ça a très, très, très...
01:03:49 Il y avait une aspiration, il incarnait plutôt bien ça sur la forme,
01:03:53 mais très rapidement, ça s'est écroulé.
01:03:54 Souvenez-vous, la fête de la musique, souvenez-vous de Benalla.
01:03:57 Et ensuite, ça a été, je dirais, à la fois une lande glissade,
01:04:01 ça a été à la fois un toboggan,
01:04:02 mais surtout un toboggan plein de rebondissements qui ne sont pas du tout dus.
01:04:05 Alors, les Gilets jaunes, un peu Emmanuel Macron,
01:04:08 mais si on regarde ce qui s'est produit sur le premier quinquennat,
01:04:11 les Gilets jaunes, situation exceptionnelle.
01:04:14 Ça l'a mis, lui, dans une situation exceptionnelle aussi,
01:04:16 d'être un peu le parti, enfin l'incarnation, l'homme de l'ordre,
01:04:20 l'homme de le retour de l'autorité, parce que les gens étaient réellement inquiets.
01:04:23 Ensuite, nous avons eu la crise sanitaire,
01:04:25 angoisse existentielle pour tout le monde, nouveauté, surprise, effet de sidération.
01:04:31 Il s'est imposé, là encore, comme un peu le grand médecin de la nation,
01:04:34 l'épidémiologiste en chef, etc.
01:04:36 Celui d'ailleurs qui se réservait le beau rôle pour un peu désenfermer les Français
01:04:41 en disant arrêtez, n'en faites pas trop, etc.
01:04:43 Et puis ensuite, il y a eu la guerre en Ukraine et il a surfé sur cette guerre en Ukraine
01:04:47 avec un effet drapeau maximum qui lui a évité de faire campagne.
01:04:51 Et en fait, l'interprétation, c'est la suivante, c'est que en réalité, Emmanuel Macron
01:04:57 n'a jamais été vraiment populaire pour lui-même, pour sa politique,
01:05:02 pour ses réformes, pour son style.
01:05:04 Il y a eu mal donne dès le départ.
01:05:06 La mal donne, c'est qu'il représentait une alternance au système alors qu'il était le système.
01:05:11 Et la mal donne, c'est qu'en fait, il était un président très différent des autres,
01:05:16 alors qu'en fait, il a revendu la même chose que ce que les Français rejetaient déjà.
01:05:20 Surtout, surtout, il y a eu un moment sans les crises, sans la guerre, sans la crise sanitaire,
01:05:28 sans la crise des Gilets jaunes, c'est Emmanuel Macron tel qu'en lui-même.
01:05:32 Et là, pour le coup, les Français découvrent que ce n'est pas du tout le président
01:05:35 qu'ils avaient espéré imaginer.
01:05:37 Mais je pense que tout n'est pas dû vraiment loin, sans faux, à la personnalité.
01:05:41 C'est vrai, un peu particulier d'Emmanuel Macron.
01:05:42 Oui, parce qu'il y a quand même trois critiques majeures qui lui sont faites
01:05:45 et qui ont un trait à sa personnalité concrètement.
01:05:48 Son autoritarisme, c'est ce que disent les sondés.
01:05:51 Sa responsabilité aussi en deuxième position pour les troubles et les violences.
01:05:54 Et puis en troisième position, son indifférence et sa déconnexion,
01:05:57 son manque de considération finalement à l'égard des Français.
01:06:00 Moi, je pense qu'il faut se dire qu'un président de la République
01:06:04 ne peut pas être quelqu'un d'ordinaire.
01:06:06 Il ne peut pas ne pas avoir d'autorité.
01:06:07 Alors l'autorité et le totalisme, on est bien d'accord, ce n'est pas la même chose.
01:06:10 Sur sa responsabilité et sur même le troisième item,
01:06:14 je crois que là, Emmanuel Macron, il a la personnalité qu'il a,
01:06:17 il a les défauts qu'il a, mais il paye surtout un effet de système.
01:06:21 C'est moins la personnalité d'Emmanuel Macron finalement
01:06:24 que le système dans lequel on est rentré.
01:06:25 On découvre, certains avaient déjà tiré la sonnette d'alarme,
01:06:30 mais ceux qui croyaient aux réformes constitutionnelles
01:06:32 qui ont abouti au quinquennat,
01:06:33 donc je rappelle au fait que le mandat du président de la République
01:06:37 devient la même durée de mandat que la durée des parlementaires,
01:06:42 ça a deux effets majeurs.
01:06:43 Ça veut dire qu'il n'y a plus de respiration démocratique pendant cinq ans.
01:06:46 Et on est dans une société dans laquelle beaucoup de gens pensent
01:06:50 que donner un mandat, soit à un président de la République,
01:06:52 soit même à des députés pendant cinq ans d'affilée comme ça,
01:06:56 se laisser représenter par des gens élus pendant cinq ans,
01:07:00 c'est de moins en moins légitime.
01:07:02 Et les gens sont de moins en moins déférents vis-à-vis des gens
01:07:04 à qui ils ont confié le pouvoir pendant cinq ans.
01:07:06 Donc pas de respiration pendant cinq ans,
01:07:08 ça c'est le premier effet.
01:07:09 Et on a fait ça pourquoi ?
01:07:10 Pour éviter le phénomène de la cohabitation.
01:07:13 Et deuxième chose très importante,
01:07:15 c'est le fait qu'il n'y ait pas, si vous voulez,
01:07:19 de possibilité pour le président de la République d'avoir un fusible,
01:07:23 d'avoir une double légitimité,
01:07:24 la légitimité du suffrage universel qui fait d'un président
01:07:27 une espèce de souverain démocratique français,
01:07:30 quelqu'un qui est vraiment au-dessus de la mêlée,
01:07:32 qui est là pour garantir, qui est la clé de voûte d'une certaine façon.
01:07:35 On ne lui demande pas de ne pas être vertical,
01:07:36 on ne lui demande pas de ne pas avoir d'autorité,
01:07:38 on lui demande à ce que cette autorité,
01:07:40 comme toute autorité d'ailleurs, soit assez lointaine,
01:07:42 qu'il ne soit pas les mains dans le cambouis en se retroussant les manches,
01:07:45 en allant faire des déplacements,
01:07:46 en parlant de tous les sujets toutes les semaines,
01:07:48 mais surtout en étant en direct finalement avec l'Assemblée,
01:07:54 parce qu'il a un Premier ministre,
01:07:55 et le Premier ministre c'est une sorte de direct,
01:07:57 lui-même devient le Premier ministre,
01:07:59 le Premier ministre qui est d'ailleurs transparent
01:08:01 devient son directeur de cabinet,
01:08:03 et il est le chef du gouvernement.
01:08:04 D'ailleurs il ne cesse de nous le rappeler.
01:08:06 C'est le syndrome du super président,
01:08:08 et le syndrome du super président dont parlait M. Sarkozy,
01:08:10 ce n'est pas un super président,
01:08:11 c'est un sous-président et c'est un super Premier ministre.
01:08:14 Mais un super Premier ministre,
01:08:15 il n'a plus justement de moyens de protéger son autorité.
01:08:19 On retrouve-le en même temps là.
01:08:20 Mais bien sûr.
01:08:20 Il ne peut plus protéger son prestige,
01:08:23 il ne peut plus protéger son autorité en majesté,
01:08:25 qu'avaient voulu les institutions de la Ve.
01:08:27 Il ne se tire pas un petit peu une balle dans le pied
01:08:29 avec ses 100 jours qu'il s'est donné lui-même
01:08:31 pour relancer la machine, pour réformer,
01:08:32 peut-être pour inverser la vapeur en termes d'opinion publique ?
01:08:36 Ou alors c'est un sursis supplémentaire
01:08:37 qu'il donne à son gouvernement d'ailleurs.
01:08:38 Comment faut l'interpréter ça ?
01:08:40 Oui mais vous voyez bien, toute l'ambiguïté est là,
01:08:41 puisqu'il n'a plus finalement de fusible ce président du quinquennat.
01:08:49 Donc je répète, il n'y a plus de respiration démocratique.
01:08:51 D'une part, il ne va pas y avoir d'élection,
01:08:53 sauf dissolution entre les deux.
01:08:55 Deuxièmement, ça marche bien cet effet pour éviter la cohabitation,
01:08:58 mais s'il n'a pas de majorité, comment fait-il pour gouverner ?
01:09:00 On est exactement dans ce problème.
01:09:02 Et puis en plus, il refuse d'utiliser le référendum.
01:09:05 Le référendum, c'est vraiment un acte d'arbitrage
01:09:08 entre lui et le peuple pour trancher éventuellement une question.
01:09:11 Donc vous voyez, c'est très compliqué.
01:09:12 Moi, j'ai l'impression que le président de la République,
01:09:15 avec ses 100 jours, qu'est-ce qu'il est en train de nous dire ?
01:09:17 Il est en train de nous dire,
01:09:18 allez, on va faire ami-ami en 100 jours,
01:09:21 ou allez, donnez-moi encore une chance,
01:09:23 ou allez prolonger ma période d'essai pendant 100 jours.
01:09:26 On a envie de lui répondre, mais ça fait déjà six ans
01:09:28 qu'elle dure votre période d'essai, M. le Président.
01:09:30 Donc le problème, c'est peut-être,
01:09:32 il y a une partie qui est due à votre personnalité,
01:09:34 mais il y a une partie due au fait qu'on a un peu déglingué
01:09:37 les institutions et la logique des institutions de la Ve République.
01:09:40 Justement, on va parler des institutions,
01:09:42 avec les conseils de Gérard Larcher ce matin dans Le Parisien,
01:09:44 aujourd'hui en France.
01:09:45 Gérard Larcher, je le rappelle, président du Sénat, président LR.
01:09:48 Il faut retrouver la proximité avec les Français.
01:09:50 Bon, jusque-là, on est tous d'accord.
01:09:52 Il tacle quelque part Emmanuel Macron
01:09:55 alors qu'il enregistre en ce moment des records d'impopularité.
01:09:57 Il nous dit, il n'y a pour moi ni crise démocratique,
01:10:00 ni désinstitution.
01:10:01 Nous vivons une crise de gouvernance et de confiance
01:10:04 liée à l'absence de résultats, à une gouvernance trop verticale,
01:10:07 à une bureaucratie tentaculaire.
01:10:09 Le constat d'une crise démocratique grave,
01:10:11 c'est celui de l'historien Pierre Rosanvalon.
01:10:13 Là, Gérard Larcher nous dit, non, il n'y a pas de crise démocratique,
01:10:16 ni crise des institutions.
01:10:18 Quelle interprétation, vous, vous avez, Guillaume Bigot ?
01:10:20 On peut déconner de ce que dit M. Larcher.
01:10:22 C'est ce que disent les LR et c'est ce que dit une grosse partie
01:10:24 des notables français qui sont juste jaloux de la place de M. Macron.
01:10:27 C'est-à-dire qu'en fait, ils voudraient faire la même chose.
01:10:30 Ils disent à M. Macron, oui, mais nous, on voudrait appliquer le même programme,
01:10:33 notamment la réforme des retraites et toutes les réformes qu'envisagent
01:10:36 de faire M. Macron, Mme Borne et tout l'entourage des macronistes.
01:10:40 Simplement, on voudrait le faire, nous.
01:10:42 Et comme nous, on a du métier, comme nous, on a de la bouteille,
01:10:44 comme nous, on a de la rondeur, comme nous, on a fait un cursus honorum
01:10:47 en étant élu toute notre vie, etc.
01:10:49 Nous, on sait y faire. Nous, on sait parler au français.
01:10:51 Nous, on sait taper sur le cul des vaches.
01:10:52 Nous, on a, si vous voulez, une capacité à faire passer les choses en douceur.
01:10:58 C'est la méthode qu'ils critiquent.
01:11:00 C'est d'une certaine façon aussi en creux le personnage, la méthode.
01:11:03 Et ce n'est pas la politique.
01:11:04 Mais c'est vraiment, là aussi, prendre les Français pour des vaux,
01:11:06 comme dirait le général De Gaulle.
01:11:07 C'est-à-dire qu'en fait, le problème de fond, c'est que les Français
01:11:10 ne veulent pas de cette politique.
01:11:13 Ce n'est pas qu'ils ne veulent pas.
01:11:16 Sans doute, ils seraient contents, les Français,
01:11:18 d'avoir un président de la République un peu plus respectueux.
01:11:20 Moi, je pense que c'est un piège parce que le président de la République
01:11:22 doit être au-dessus de la mêlée.
01:11:23 S'il n'est pas au-dessus de la mêlée, il abîme quel que soit son style,
01:11:26 quelle que soit, je dirais, sa personnalité.
01:11:29 Il abîme son autorité.
01:11:30 Mais là, surtout, ce n'est pas parce qu'on mettrait un Xavier Bertrand,
01:11:33 un M. Wauquiez, un je ne sais pas qui, un M. Lysnard, n'importe qui de LR
01:11:38 ou n'importe qui d'ailleurs de centre gauche ou un M. Bayrou,
01:11:41 qui aurait plus de métier ou un M. Larcher, tiens, pourquoi pas,
01:11:44 qui aurait plus de rondeur, plus de faconde, on va dire,
01:11:48 et qui parlerait plus gentiment aux Français,
01:11:51 que cette politique, cette pilule amère qu'ils veulent absolument,
01:11:54 de toute force, comme de l'huile de foie de morue,
01:11:56 faire avaler aux Français passerait mieux.
01:11:58 Le problème de fond, c'est la légitimité.
01:12:00 C'est-à-dire que les Français, ce sont quand même un vieux peuple politique
01:12:02 très intelligent.
01:12:03 Ils comprennent que l'adaptation à la mondialisation,
01:12:06 surtout au moment où cette mondialisation s'écroule sous nos yeux,
01:12:09 ce n'est pas un projet d'avenir, que finalement c'est un pacte faustien,
01:12:14 parce que là aussi, on ne s'est pas interrogé sur cette espèce
01:12:17 d'excitation permanente à vouloir réformer, réformer,
01:12:21 on va tout changer, on va réformer.
01:12:23 La réforme, c'est une adaptation à des contraintes qui sont celles
01:12:26 de la mondialisation, répercutées par la construction européenne.
01:12:29 C'est vrai.
01:12:30 Mais au fond du fond, le véritable pacte faustien français,
01:12:33 c'est-à-dire de préférer la consommation à la production,
01:12:36 c'est-à-dire finalement d'acheter cette politique de mondialisation
01:12:40 par plus de redistribution, tout en produisant moins,
01:12:43 tout en se désindustrialisant.
01:12:45 Les Français ne sont pas idiots, ils savent bien que ce n'est pas
01:12:46 quelque chose, ce n'est pas une politique de long terme.
01:12:49 Donc je pense que cette légitimité-là, elle est remise en cause.
01:12:51 Enfin, et j'en termine là, la respiration démocratique voudrait
01:12:56 que maintenant, il y ait, disons, qu'une chance soit donnée
01:13:00 au populisme.
01:13:01 On l'a vu en Hongrie avec Orban, on l'a vu aux États-Unis avec Trump,
01:13:04 on l'a vu en Grande-Bretagne avec Johnson, pour deux raisons.
01:13:07 À la fois parce que le populisme n'a pas toutes les clés,
01:13:09 contrairement à ce que disent les populistes.
01:13:11 Les populistes, ils ont beau jeu de dire, on va raser gratuits,
01:13:14 on va tout régler comme problème, tant que vous n'êtes pas aux affaires,
01:13:16 vous n'êtes pas confronté au réel.
01:13:18 Donc les populistes font d'une certaine façon rêver et cauchemarder
01:13:21 une partie des uns et une partie des autres dans le corps électoral.
01:13:23 Mais grosso modo, ce qui est problématique aussi, c'est que le verrou,
01:13:27 il y a une espèce de verrou.
01:13:28 C'est qu'en fait, il ne peut pas y avoir de respiration démocratique
01:13:31 pour une autre raison.
01:13:32 C'est qu'il y a une diabolisation de toute opposition à la politique des notables,
01:13:35 de toute opposition à "adaptons la France encore un peu plus
01:13:39 à la mondialisation et à l'Europe, remboursons encore un peu plus la dette",
01:13:42 en la creusant d'ailleurs par la même occasion, et tout ira mieux demain.
01:13:45 Guillaume Bigot sur CNews et sur Europe 1.
01:13:47 Il est 8h25.
01:13:48 Des insultes, des morsures, des coups de poing.
01:13:50 Ces violences sont devenues le quotidien des personnels soignants
01:13:54 du centre hospitalier d'Avignon.
01:13:55 Face à la multiplication des agressions, ils n'en peuvent plus.
01:13:58 Une campagne d'affichage a été lancée.
01:14:00 Stop aux violences et puis surtout, les moyens renforcés
01:14:03 pour assurer leur sécurité.
01:14:04 À tel point que désormais, il y a même des rombes de police
01:14:07 dans l'hôpital plusieurs fois par jour.
01:14:09 Le reportage sur place de Stéphanie Rouquier.
01:14:11 Au centre hospitalier d'Avignon, depuis plusieurs mois,
01:14:17 l'anxiété ne quitte pas les personnels des urgences.
01:14:20 Les insultes et les agressions sont devenues fréquentes.
01:14:23 En trois mois, sept plaintes pour faits graves ont été déposées.
01:14:27 L'exemple d'un patient qui a détruit une vitre du bureau des entrées,
01:14:32 qui est passé à travers cette vitre, s'est débattu,
01:14:35 il a mordu violemment un policier.
01:14:38 Il nous faut faire en sorte d'apaiser les choses
01:14:41 et que l'hôpital redevienne un sanctuaire.
01:14:45 L'hôpital a donc mis en place un plan pour lutter
01:14:47 contre ces incivilités.
01:14:49 Des caméras de surveillance supplémentaires ont été installées.
01:14:53 Des agents de sécurité sont postés 24 heures sur 24.
01:14:56 Des policiers patrouillent également quotidiennement dans l'établissement.
01:15:01 Mais pour les syndicats, ce programme doit aussi s'accompagner
01:15:04 d'une hausse des effectifs.
01:15:06 La mise en œuvre de la sécurité pour les personnels est indispensable.
01:15:09 Les caméras, c'était normal, c'est logique.
01:15:11 Sauf que derrière, qu'est-ce qu'on en fait ?
01:15:13 La première des causes de l'agression,
01:15:14 ce n'est pas l'attitude des personnels,
01:15:16 ce n'est pas une population qui change et qui devient de plus en plus agressive.
01:15:19 C'est le fait tout simplement qu'on n'a plus les moyens de pouvoir soigner correctement.
01:15:22 L'an dernier, 73 agressions physiques ou verbales
01:15:26 ont été comptabilisées dans l'établissement.
01:15:29 Si je dois résumer, dans cet établissement,
01:15:32 il y a 110 caméras de surveillance,
01:15:34 dont 8 dans les couloirs des urgences,
01:15:35 parce que forcément, ces services d'urgence cristallisent souvent les tensions.
01:15:39 Des agents de sécurité 24 heures sur 24,
01:15:41 et puis bien sûr, ces patrouilles de police,
01:15:42 je le disais, plusieurs fois par jour.
01:15:44 Encore une mission supplémentaire déjà pour les policiers.
01:15:47 On ne peut pas mettre des patrouilles dans tous les établissements,
01:15:48 c'est impensable.
01:15:50 Non, non, surtout que normalement, l'hôpital,
01:15:52 quand j'étais gamin, il y avait des endroits où on disait
01:15:56 "Ne faites pas de bruit, vous êtes à proximité d'un hôpital".
01:15:58 - L'hôpital, c'est... - C'est un sanctuaire.
01:16:00 Ben oui, c'est un sanctuaire, c'est en calme.
01:16:01 C'est aussi pour ça que l'hôpital n'est pas surarmé d'ailleurs et sursécurisé,
01:16:05 parce que normalement, quand on est dans l'hôpital,
01:16:08 on est mal en point et on est très heureux de trouver des soignants,
01:16:12 et on n'est pas du tout dans une attitude agressive.
01:16:15 On peut être dans une attitude angoissée, et c'est normal d'ailleurs.
01:16:17 - On ne tire pas sur une ambulance au sens propre. - Non, exactement.
01:16:20 Donc moi, je pense qu'il y a d'abord un effet de la crise de la médecine en général.
01:16:23 La crise de la médecine de ville,
01:16:25 quand vous n'avez pas assez de médecins de ville,
01:16:27 les gens vont se reporter sur les urgences, ça c'est certain.
01:16:30 Les urgences peuvent être aussi d'ailleurs gratuites pour un certain nombre de publics.
01:16:35 Donc vous avez là des gens qui n'ont pas grand-chose à faire aux urgences,
01:16:38 qui vont déborder les urgences.
01:16:40 Les urgences, ça fonctionne avec un phénomène de tris en fonction de la gravité.
01:16:45 Chacun sait comment ça se passe, c'est-à-dire que vous avez une infirmière
01:16:49 ou un médecin régulateur qui dit "Bon, ça c'est grave, donc ça, ça passe en priorité,
01:16:52 ça c'est moins grave, ça, ça passe après."
01:16:54 Alors vous avez des familles qui arrivent avec des gens qui ont l'air très mal en point,
01:16:57 mais en fait c'est très spectaculaire, mais ce n'est pas nécessairement très grave.
01:16:59 De temps en temps d'ailleurs, ça peut être très grave et ça peut mal finir.
01:17:03 Ensuite, à la crise de la médecine de ville qui fait que les urgences sont débordées,
01:17:07 vous avez en plus la crise de l'hôpital dont on a abondamment parlé.
01:17:11 On est sorti de la crise Covid.
01:17:12 Il n'y a même pas eu d'ailleurs une ligne dans le programme présidentiel d'Emmanuel Macron
01:17:18 pour rétablir l'hôpital, où ma mémoire me fait faux-bon.
01:17:21 Et donc là, il y a un manque de personnel criant.
01:17:24 Et donc des gens très inquiets arrivent et ne comprennent pas pourquoi on ne les prend pas en charge.
01:17:29 Ils attendent des heures et des heures et des heures.
01:17:31 Des phénomènes terribles.
01:17:33 Il y a quelques jours à Grenoble, il y a un homme qui est décédé, un homme âgé,
01:17:36 après trois jours d'attente à l'hôpital.
01:17:38 Exactement.
01:17:39 Aux urgences.
01:17:39 Mais il s'agit d'expliquer, pas de justifier ces violences.
01:17:41 De toute façon, elles sont injustifiables.
01:17:43 Mais peut-être aussi, il y a ce phénomène de la psychiatrie.
01:17:47 Parce que s'il y a un des domaines de l'hôpital qui est complètement château-Bronlon,
01:17:53 même effondré, c'est la psychiatrie, les urgences psychiatriques, etc.
01:17:57 Là aussi, c'est parfois difficile d'être en mesure de traiter ces cas-là.
01:18:02 Donc, vous avez des gens qui sont dans un état psychologique pas possible.
01:18:06 Donc, il y a un côté maintenant, cours des miracles.
01:18:09 Enfin, il y a un effet dont on ne veut pas parler, parce qu'on ne veut pas le voir,
01:18:12 mais il y a un effet de l'immigration, évidemment.
01:18:14 Sur les urgences, il y a toute une population qui a des soins gratuits,
01:18:18 qui arrive là, qui ne comprend pas nécessairement la langue.
01:18:21 Puis, vous avez, il faut le dire aussi, dans des villes...
01:18:23 Vous dites que c'est cette population qui est à l'origine ?
01:18:24 Pas que, pas que.
01:18:26 Mais ça participe d'une ambiance de l'hôpital.
01:18:29 Parfois, on voit un hôpital qui est totalement débordé par des gens
01:18:37 qui ne comprennent pas non plus où ils se trouvent, comment ça fonctionne,
01:18:41 qu'ils viennent de débarquer.
01:18:42 Mais dernier point, vous avez notamment à Avignon,
01:18:46 vous avez quand même un lien, une corrélation.
01:18:48 La crise des urgences, elle est partout, la crise de l'hôpital est partout.
01:18:50 Mais quand vous avez dans une ville en question, dans une ville donnée, pardon,
01:18:53 et là, c'est Avignon dont il est question,
01:18:56 une hausse de l'insécurité et de la violence très importante.
01:18:59 Je vous rappelle que c'est là où je crois il y avait un policier en pleine rue,
01:19:03 en pleine ville, dans la journée, qui a été abattu.
01:19:05 Ça veut dire qu'il y a beaucoup de trafic de stupéfiants.
01:19:07 S'il y a beaucoup de trafic de stupéfiants,
01:19:09 ça veut dire qu'il y a toute cette mentalité racaille, islamo-racaille, etc.,
01:19:12 qui est diffusée là.
01:19:14 Donc, j'imagine que quand ces gens charmants, ces charmants garçons
01:19:17 qui peuvent tuer des policiers en pleine rue, en plein jour,
01:19:19 se retrouvent aux urgences, à mon avis,
01:19:21 ils ne vont pas avoir un comportement extrêmement poli et extrêmement respectueux.
01:19:26 Et enfin, je pense que c'est donc aussi le signe de la crise de l'impunité
01:19:30 et de la crise de la répression pénale.
01:19:32 Allez, face à Bigo, sur CNews et sur Europe 1, il est 8h30, 8h31,
01:19:36 et c'est l'heure du Rappel de l'actualité.
01:19:37 Ce matin, c'est avec vous, Augustin, donne adieu.
01:19:39 250 ressortissants français et européens ont quitté le Soudan.
01:19:46 Le pays est en proie depuis deux semaines à des combats meurtriers
01:19:48 entre l'armée régulière et les paramilitaires.
01:19:51 Ces derniers ont présenté des garanties de sécurité
01:19:54 permettant les évacuations de ces ressortissants européens.
01:19:57 Plusieurs centaines de morts et des milliers de blessés
01:19:59 sont à déplorer lors de ces affrontements sur place.
01:20:02 Aucun cessez-le-feu n'a pour l'heure été prononcé
01:20:04 malgré les multiples appels en ce sens à l'étranger.
01:20:08 4 500 personnes selon les autorités,
01:20:10 8 200 selon les organisateurs ont manifesté ce samedi
01:20:13 dans le Tarn contre l'autoroute A69.
01:20:16 Un projet contradictoire avec l'urgence climatique selon les opposants.
01:20:19 La manifestation s'est déroulée dans une ambiance festive,
01:20:22 sans heurts mais sous haute surveillance.
01:20:24 Un mur de parpaing a été érigé sur la route.
01:20:27 Quelques dégradations matérielles ont été recensées.
01:20:30 Et la 32e journée de Ligue 1 et la victoire à domicile du RC Lens
01:20:33 face à l'AS Monaco 3-0.
01:20:35 Ouverture du score avec Loïs Openda,
01:20:38 auteur d'un doublé en première période.
01:20:40 56e minute, Openda sert Thomasson en retrait qui conclut du droit.
01:20:45 Une semaine après leur défaite face au PSG,
01:20:48 les 100 en or ont défendu leur place sur le podium.
01:20:53 Retour avec Guillaume Bigaud sur CNews et sur Europe.
01:20:55 Fin mars, le ministre de la Santé avait annoncé la réintégration
01:20:59 des soignants non vaccinés suspendus depuis 18 mois.
01:21:01 Cela faisait suite à l'avis favorable de la Haute Autorité de Santé.
01:21:04 Le gouvernement avait décidé de s'y conformer.
01:21:07 Désormais, les choses se précisent puisque François Braune,
01:21:09 le ministre de la Santé, a annoncé que le décret d'application
01:21:12 allait être publié dans les prochains jours.
01:21:14 On reste à savoir comment ça va se passer concrètement
01:21:16 dans les établissements de santé puisque certains professionnels
01:21:19 sont toujours vent debout contre cette réintégration.
01:21:21 Les explications solennes boulant, on en parle juste après.
01:21:25 Près de deux ans après leur suspension,
01:21:28 les professionnels de santé non vaccinés vont de nouveau pouvoir
01:21:32 exercer en milieu hospitalier.
01:21:34 Après la recommandation de la Haute Autorité de Santé
01:21:36 de lever l'obligation vaccinale des soignants,
01:21:38 le ministre de la Santé, François Braune, promet qu'un décret allant
01:21:42 dans ce sens sera pris rapidement.
01:21:44 La loi qui a été prise dans le cadre de l'urgence sanitaire
01:21:48 m'engage à suivre l'avis de la Haute Autorité de Santé.
01:21:51 C'est ce que j'ai annoncé.
01:21:52 Mon objectif, c'est non seulement de les réintégrer puisque c'est la loi,
01:21:56 mais c'est surtout de les réintégrer dans les meilleures conditions
01:21:58 que cela se passe bien.
01:22:00 Donc, dans les jours qui viennent, nous allons pouvoir définir
01:22:05 et publier ce décret.
01:22:08 Un retour qui s'annonce délicat dans les couloirs des hôpitaux.
01:22:11 Plusieurs syndicats qualifient la décision de la Haute Autorité de Santé
01:22:14 de dérive à l'image du syndicat national des professionnels infirmiers
01:22:19 qui estiment que les soignants ont une responsabilité envers leurs patients.
01:22:22 Maintenir l'obligation vaccinale Covid pour les soignants est un impératif éthique.
01:22:26 Refuser de se faire vacciner va à l'encontre de cet impératif éthique
01:22:30 et peut avoir des conséquences graves pour la santé publique.
01:22:34 Selon le ministre de la Santé, les soignants réintégrés
01:22:36 représentent une maigre partie des effectifs,
01:22:39 environ 0,2% du personnel hospitalier, soit 600 infirmiers.
01:22:45 François Braune qui parle de réintégrer ces soignants
01:22:48 dans les meilleures conditions, parce qu'il sait que ça va être tendu dans ces services.
01:22:53 On a vu des pétitions des tribunes de médecins réputés
01:22:56 qui sont intervenus dans les médias dire
01:22:58 "C'est pas possible, on ne peut pas réintégrer ces personnes-là".
01:23:00 A votre avis, c'est une bonne chose ou ça va créer à nouveau des tensions
01:23:03 dans les services hospitaliers ?
01:23:04 D'abord, apparemment, c'est la loi.
01:23:06 On aurait pu attendre d'ailleurs du gouvernement et du ministre de la Santé
01:23:09 en particulier un peu plus de courage.
01:23:10 Ils s'abritent derrière l'avis de la Haute Autorité de Santé.
01:23:13 Surtout que d'autres pays l'ont fait avant nous en plus.
01:23:15 Presque tous en réalité.
01:23:16 Donc je pense qu'un ministre, ça doit assumer.
01:23:19 Pareil, c'est toute la gestion de cette crise Covid depuis le départ.
01:23:22 C'est-à-dire qu'au lieu d'expliquer les choses,
01:23:23 au lieu d'expliquer les tâtonnements,
01:23:24 au lieu d'expliquer qu'éventuellement leur position avait changé
01:23:27 et pourquoi elle avait changé en en rendant compte
01:23:29 de manière démocratique à la population,
01:23:31 il y a eu une espèce d'autoritarisme comme ça, de claquement de talons.
01:23:34 C'est comme ça, c'est pas autrement.
01:23:35 Puis d'un seul coup, puisque une Haute Autorité de Santé
01:23:38 nous oblige à le faire, alors on le fait, etc.
01:23:41 Tout ça est un peu bizarre.
01:23:42 Dès le départ, on peut éventuellement justifier,
01:23:45 enfin pas éventuellement, on peut tout à fait entendre et justifier
01:23:48 que ces personnels aient été écartés au moment où on estimait
01:23:51 que cette vaccination allait effectivement protéger la transmission,
01:23:54 était indispensable pour protéger leurs collègues,
01:23:57 le public de l'hôpital et surtout les patients vulnérables.
01:23:59 Il n'y a aucun problème avec ça.
01:24:01 Simplement, ce qui est vrai, c'est curieux,
01:24:02 c'est qu'on ne les ait pas indemnisés,
01:24:04 qu'ils n'aient pas eu droit au chômage.
01:24:06 En fait, quand vous êtes, c'est un peu,
01:24:07 on aurait pu assimiler ça, si vous voulez, à une faute grave.
01:24:10 Vous avez commis une faute grave dans le cadre d'un,
01:24:13 alors ce n'est pas tout à fait comme ça,
01:24:14 que ça s'appelle dans le droit, disons, de la fonction publique,
01:24:18 parce que beaucoup avaient un statut public.
01:24:20 Mais grosso modo, on coupe votre contrat
01:24:22 parce que vous ne répondez pas aux instructions qu'on vous donne.
01:24:26 Eh bien, vous avez quand même le droit d'aller au chômage
01:24:29 et pouvoir vous retourner.
01:24:30 Là, ce qui a été véritablement scandaleux, c'est qu'on les a,
01:24:33 on ne les a pas, enfin, ils n'ont pas,
01:24:36 ils n'ont eu aucun moyen de ressource en quelque sorte.
01:24:39 Alors évidemment, maintenant, on essaye de les réintégrer.
01:24:41 Il y a d'ailleurs eu une polémique sur leur nombre.
01:24:44 Certains...
01:24:44 - On parle de 1000 à 4000, voilà, c'est un peu...
01:24:47 - Oui, enfin, vous voyez, 1000, 4000, c'est déjà pas pareil.
01:24:49 15 000, c'était une évaluation d'octobre 2021 du ministère de la Santé.
01:24:54 Et puis après, ils ont des 600 infirmières,
01:24:56 une centaine de médecins et de pharmaciens.
01:24:57 Maintenant, ils avouent qu'il y en a presque jusqu'à 4000.
01:25:00 Moi, je ne sais pas, j'ai regardé au CHU de Nice, par exemple,
01:25:02 il y avait une information, il y en a déjà 450.
01:25:04 Donc, il y en a beaucoup.
01:25:05 Le tout, et ça, c'est un autre scandale dans un contexte
01:25:08 où on manque de soignants.
01:25:09 On parlait de la crise de l'hôpital, on manque vraiment de soignants.
01:25:11 - Oui, mais alors là, justement, on peut dire leur nombre,
01:25:13 ils ne sont pas si nombreux que ça, finalement.
01:25:16 - Oui, mais enfin, si vous êtes au point où vous n'arrivez pas à remplir,
01:25:19 enfin, à coucher les trous à l'hôpital...
01:25:20 - 4000 soignants, c'est pas rien.
01:25:21 - Toutes les bonnes volontés sont bienvenues.
01:25:24 Par ailleurs, je pense que beaucoup ont fait autre chose, en réalité.
01:25:27 Beaucoup se sont déjà reconvertis à leur quillet
01:25:29 parce que comment ont-ils pu se nourrir et nourrir leur famille
01:25:32 depuis le moment où ils ont été mis à pied ?
01:25:34 C'est quand même assez incroyable.
01:25:36 Donc, il me semble, peut-être aussi, c'est pas mal d'envisager pour eux,
01:25:40 plutôt de... parce qu'il y a aussi des besoins en matière de ville,
01:25:42 en médecine de ville, pour les infirmières de ville, etc.
01:25:46 Donc, plutôt que de les réintégrer dans les hôpitaux, d'ailleurs.
01:25:48 - Ils ne sont pas nombreux, je le disais.
01:25:50 Comment on explique que ça ait suscité autant de passion dans le débat public ?
01:25:56 Parce qu'on en a énormément parlé.
01:25:58 Parce que ça ramène à la situation, finalement, de chaque Français
01:26:01 qui a décidé ou non de se faire vacciner.
01:26:03 - Oui, exactement.
01:26:03 Bon, d'abord, il y a eu cette peur panique du pouvoir d'être pris en défaut.
01:26:09 Peur panique d'être traîné devant les tribunaux.
01:26:11 D'ailleurs, ça n'a pas manqué avec des plaintes aux pénales.
01:26:14 Donc, ouverture du parapluie, etc.
01:26:16 Donc, on fallait tout faire pour se couvrir, déjà, individuellement
01:26:19 quand on était ministre, dirigeant, etc.
01:26:22 Ensuite, il y a eu la peur d'être tenu pour responsable, même politiquement.
01:26:28 Donc, la tentation d'autoritarisme, ça n'a pas été une tentation.
01:26:33 Il y a eu de l'autoritarisme.
01:26:35 Il y a eu vraiment de l'autoritarisme parce qu'il fallait mettre les gens
01:26:38 au pied du mur et ne pas leur laisser le choix.
01:26:41 Là où c'est problématique, c'est quand même,
01:26:43 ce sont des professionnels de santé.
01:26:45 Ils étaient face à des autorités politiques.
01:26:47 Est-ce que finalement, c'est eux qui avaient raison ?
01:26:50 Apparemment, le vaccin, quand même, avait limité les formes graves.
01:26:55 Mais on sait bien maintenant, rétrospectivement,
01:26:57 je ne dis pas qu'ils avaient raison, mais je dis que le vaccin, en tout cas,
01:26:59 n'empêchait pas la transmission.
01:27:01 Or, il y a eu une hypocrisie quand même terrible,
01:27:03 puisque des médecins qui avaient été vaccinés étaient eux-mêmes porteurs du virus,
01:27:08 pouvaient déclarer même le virus et ils ont continué à bosser.
01:27:11 Donc, vous voyez, le fait de ne pas reconnaître ça,
01:27:13 de ne pas reconnaître cet or, la population aurait tout à fait pu admettre
01:27:16 que dans un contexte de crise, c'est compliqué.
01:27:19 Ça, c'est la relation entre les dirigeants et les dirigées.
01:27:21 Mais le problème, c'est que cette fracture entre, on va dire,
01:27:24 les covidistes, les anticovidistes, les enfermistes, les anti-enfermistes,
01:27:27 les gens qui sont un peu dans le complotisme autour des vaccins,
01:27:30 mais les gens qui sont dans une espèce de volonté d'obéissance aveugle
01:27:33 à toutes les instructions de l'autorité,
01:27:35 ce clivage-là, il traverse la société même.
01:27:38 C'est les Français qui sont divisés et on le voit d'ailleurs.
01:27:40 On va les réintégrer dans les hôpitaux, mais à l'intérieur des hôpitaux,
01:27:42 il y a des gens qui sont toujours restés sur la ligne maximaliste,
01:27:45 si vous voulez, pas de pitié pour les non-vaccinés.
01:27:48 Allez, 8h39 sur CNews et sur Europe 1, c'est l'heure de Face à Bigo.
01:27:51 On va parler à présent de l'île de Mayotte,
01:27:53 ce département français du bout du monde gangréné par la pauvreté,
01:27:56 l'insécurité, l'immigration clandestine également.
01:27:58 Dès demain, une opération de grande ampleur va être lancée sur le territoire.
01:28:02 1800 policiers et gendarmes sont mobilisés pour démonter des bidonvilles
01:28:06 et puis dans un second temps, expulser potentiellement, si possible,
01:28:10 jusqu'à 10 000 clandestins venus essentiellement de l'archipel des Comores.
01:28:13 Une opération qui, sur place, ne laisse personne indifférent.
01:28:17 Les témoignages et le récit, Margot Naudin et Geoffrey Defevre.
01:28:21 Dans ce bidonville au nord de Mayotte, c'est l'incertitude qui règne.
01:28:25 Depuis l'annonce de l'évacuation des lieux, les habitants sont inquiets et en colère.
01:28:30 On ne dort pas, je vous dis la vérité, on ne mange pas, on ne dort pas.
01:28:33 Où est-ce qu'on va me mettre ? Nulle part.
01:28:36 Moi aussi, je suis fâché.
01:28:37 Je suis fâché, je suis vraiment, vraiment, mais vraiment fâché.
01:28:40 Au moins, logez-nous, donnez-nous quelque part ou allez, avant de nous décaser.
01:28:44 L'opération Ouam Bouchou vise en effet à nettoyer et détruire les bidonvilles de l'île,
01:28:48 tout en expulsant les immigrants clandestins, majoritairement venus des Comores.
01:28:53 Une immigration qui a entraîné une croissance de la pauvreté sur l'île ainsi que de la violence.
01:28:58 Ismila habite près du bidonville, elle raconte.
01:29:01 On est obligés de s'enfermer sans arrêt.
01:29:04 On ne peut pas se promener avec des objets en valeur,
01:29:07 par exemple des jolies mottes ou des trucs en or, on ne peut pas.
01:29:10 Le problème, c'est qu'ils acceptent juste qu'on démolie tout,
01:29:15 qu'on fasse des vraies maisons, des vrais bâtiments,
01:29:18 qu'ils aient des endroits dignes pour vivre.
01:29:21 Parce que pour moi, ce n'est pas un endroit pour élever des enfants comme ça.
01:29:26 Plus de 2000 agents des forces de l'ordre et de l'administration
01:29:29 sont mobilisés pour mener à bien cette opération
01:29:32 qui devrait démarrer en début de semaine prochaine.
01:29:36 300 000 habitants à Mayotte, un habitant sur deux serait sans papier.
01:29:42 Quelle efficacité de ces expulsions, on parle de 10 000 expulsions potentielles,
01:29:46 quand on sait que d'ores et déjà, les Comores ont acté dès vendredi
01:29:50 et qu'elles ne récupèreraient pas ces ressortissants ?
01:29:53 Oui, mais les Comores ont aussi, par la bouche du président des Comores,
01:29:57 avoué qu'ils n'avaient aucun moyen de s'opposer,
01:30:00 manu militari d'une certaine façon, à l'opération
01:30:03 et au débarquement de leurs ressortissants.
01:30:06 Donc là, je pense que la situation est tellement tendue
01:30:09 qu'on n'attend pas des laissés-passés consulaires.
01:30:12 Vous voyez, d'abord, il faut rappeler peut-être à nos auditeurs,
01:30:15 à nos téléspectateurs, que c'est un archipel, pas très loin de Madagascar.
01:30:19 Et cet archipel, certaines îles sont françaises et certaines ne sont pas françaises.
01:30:22 Ce qui est intéressant, c'est qu'on voit vraiment les effets
01:30:25 d'une immigration absolument non contrôlée.
01:30:27 Vous dites la moitié des ressortissants de l'île française.
01:30:29 C'est une déferlante qui arrive à Mayotte.
01:30:31 Voilà, exactement la moitié.
01:30:33 Comment ça se passe ? Ils arrivent souvent mineurs.
01:30:36 Comme ils sont mineurs, ils sont non-expulsables.
01:30:38 Ils attendent, ils arrivent à 15, 16 ans, parfois un peu plus jeunes.
01:30:41 Ils attendent, ils font des enfants.
01:30:43 Une fois qu'ils ont fait des enfants sur l'île,
01:30:45 même si la législation a été un peu différente de celle de la métropole,
01:30:48 grosso modo, une fois qu'ils ont des enfants et de la famille sur l'île,
01:30:51 ils deviennent très difficilement expulsables.
01:30:53 Donc vous avez des entraves juridiques, des entraves administratives,
01:30:55 vous avez des associations sur place, etc.
01:30:57 Alors tout ça à l'air de dire bon, est-ce que c'est si grave que ça ?
01:31:00 Oui, c'est très, très grave.
01:31:01 C'est très, très grave. Pourquoi ?
01:31:02 Parce que ça crée des phénomènes de ghetto qui sont comparables au favelas de Rio,
01:31:08 mais avec une extrême violence dont on a peine à prendre la mesure en métropole.
01:31:13 Quand on entend que des gamins de 14, 15 ans ont été rafalés à la Kalachnikov à Marseille,
01:31:17 ça nous fait froid dans le dos, là-bas, ce sont des gamins des rues
01:31:20 qui peuvent attraper des gens, les accrocher, pardon de raconter ça le matin,
01:31:24 mais les dépecer vivants, leur couper les membres à la machette.
01:31:29 Et ils les exposent ensuite, ils les épinglent pour faire peur aux gens.
01:31:32 C'est ça qui se passe dans un département français.
01:31:34 On est, c'est Mad Max, on est dans la dinguerie.
01:31:37 Ce qui est intéressant aussi dans cette affaire,
01:31:39 c'est qu'on voit bien que la lutte contre l'immigration n'a rien à voir avec le racisme.
01:31:43 Toutes ces dames patronesses qui nous fatiguent la tête avec leurs histoires de
01:31:47 "Ah oui, mais vraiment, l'autre, la xénophobie", ce n'est pas le sujet.
01:31:51 D'abord, ils sont tous ressortis, la plupart des habitants de Mayotte
01:31:55 sont des gens du coin, sont des gens du cru, simplement les uns ont la nationalité française.
01:32:01 Ils appartiennent à une société, à un pays, à un peuple qui est le peuple français,
01:32:05 où il n'y a pas les mêmes standards de vie, il n'y a pas les mêmes droits sociaux,
01:32:08 il n'y a pas la même organisation, etc. Ce sont nos compatriotes.
01:32:11 Les autres, ce sont les mêmes, ils ont la même couleur de peau,
01:32:13 ils ont la même ethnie, mais ils ne sont pas français.
01:32:16 Voilà, exactement. Or, demandez aux comorés du coin s'ils sont d'accord pour que,
01:32:23 enfin demandez à nos compatriotes s'ils sont d'accord pour être envahis
01:32:27 et pour que la barque que représente ce département soit submergée et coule
01:32:32 exactement comme le reste de l'archipel des Comores coule,
01:32:35 ils vous répondront que non, évidemment, que non.
01:32:37 Donc cette tartufferie, ce chantage au racisme en permanence
01:32:42 et cette volonté de moraliser les phénomènes migratoires est insupportable.
01:32:45 S'il y a une moralisation, c'est vraiment de pointer la tartufferie
01:32:49 et l'irresponsabilité des gens qui ne voient pas que faire venir
01:32:52 toujours plus de gens quand le système social est débordé,
01:32:55 quand les services sociaux sont débordés, les services publics,
01:32:58 et surtout lorsque la sécurité n'est plus assurée,
01:33:03 et bien effectivement c'est ce contrefiche des droits de l'homme
01:33:05 au nom d'une idéologie absolument tartuffe et hypocrite.
01:33:08 On va parler à présent de la crise des vocations au sein de l'armée de terre.
01:33:11 Chaque année, elle recrute 11 000 jeunes, mais voilà, pourtant depuis 2021,
01:33:16 un tiers des nouvelles recrutes démissionnent avant la fin de leur contrat.
01:33:20 Nous avons justement rencontré un ancien militaire qui a tout plaqué en 2018,
01:33:24 déçu par une armée qui a selon lui perdu ses valeurs.
01:33:27 Son témoignage a été recueilli par Michael Chaillot.
01:33:30 Il souhaite rester anonyme car il a conservé beaucoup de contacts dans le milieu.
01:33:35 Raphaël, c'est un prénom d'emprunt, voulait faire toute sa carrière dans l'armée de terre.
01:33:39 Après cinq années dans un régiment de l'Est de la France,
01:33:42 il est venu s'installer ici en Centre-Bretagne.
01:33:45 En cinq ans, il n'a fait qu'une opération à l'étranger, en Afrique,
01:33:49 et a assuré une mission sentinelle pendant un an, ce qui l'a complètement démotivé.
01:33:53 La mission est devenue très monotone.
01:33:56 On ne fait plus attention à rien, on patrouille, on marche, on n'observe plus trop.
01:34:01 Et c'est cette routine-là qui est un réel danger,
01:34:04 et pour nous, et pour les gens qui sont sur le territoire,
01:34:06 et pour les concitoyens français.
01:34:07 Payé 1384 euros net par mois en fin de carrière,
01:34:12 il estime que cette armée de professionnels qui a du mal à recruter,
01:34:16 perd son âme et ses valeurs.
01:34:18 On gère ça comme une grosse société, comme une grosse entreprise.
01:34:21 Ça peut devenir très dangereux d'avoir des gens qui viennent juste
01:34:25 pour un travail et toucher un salaire,
01:34:27 et non pas pour sauver le pays si jamais on reprend guerre.
01:34:30 Raphaël affirme que de nombreux anciens militaires dressent le même constat.
01:34:34 Toujours prêt à se mobiliser pour son pays,
01:34:37 il s'est reconverti dans la sécurité privée pour des personnalités.
01:34:42 On revient un peu à la même question que celle de l'attractivité du service public.
01:34:46 Aujourd'hui, l'attractivité du drapeau, elle ne résiste pas vraiment
01:34:50 au fait de bien vouloir gagner sa vie, d'une part, en période d'inflation.
01:34:54 C'est-à-dire que surtout, il y a une situation du chômage des jeunes
01:34:58 qui s'est améliorée honnêtement.
01:35:01 Donc, autant les entreprises, et c'est tout un peu le problème de la réforme des retraites,
01:35:06 ont du mal à embaucher des seniors ou à garder les seniors,
01:35:09 autant elles sont assez friandes en général pour des raisons,
01:35:11 ne serait-ce que d'équilibre économique, d'avoir des jeunes recrues
01:35:16 qui ne sont pas payés au même niveau.
01:35:19 Donc, pour l'armée, c'est une concurrence directe.
01:35:21 Auparavant, il y avait quand même la garantie de l'emploi dans l'armée.
01:35:25 C'est le phénomène, bien sûr, de la génération Y, tout de même, il faut le dire.
01:35:28 C'est-à-dire, les comportements sont très, très différents.
01:35:31 C'est un univers un peu plus cotonneux.
01:35:35 Il y a de toute façon un choc de la vie militaire.
01:35:36 Quand vous découvrez la vie militaire, ce n'est pas du tout la vie civile.
01:35:39 Vous êtes dans un système de contraintes quasiment 24 heures sur 24.
01:35:43 On peut vous réveiller la nuit.
01:35:44 Et là aussi, les jeunes supportent de moins en moins la contrainte.
01:35:46 Bien sûr, bien sûr.
01:35:47 Mais une fois que ce choc est passé, je pense que beaucoup quand même,
01:35:52 on parle de ceux qui partent, mais beaucoup restent.
01:35:55 Beaucoup, finalement, s'y font.
01:35:57 J'ai regardé, il y avait à peu près 20 à 25 % de jeunes qui partaient en temps normal.
01:36:03 Là, c'est monté à 32 %.
01:36:05 Donc, c'est plus.
01:36:06 Il y a un petit effet génération Y.
01:36:08 32 % de nouvelles recrues qui mettent fin à leur contrat avant la fin du contrat.
01:36:14 Exactement.
01:36:16 Ensuite, il y a ce côté, disons, des missions.
01:36:21 Peut-être l'armée survend l'effet d'aventure.
01:36:24 Elle survend justement le sens du sacrifice.
01:36:28 Elle survend et non seulement dans ces métiers-là, c'est pas nécessairement.
01:36:34 Évidemment, surtout les soldats du rang, c'est pas très bien payé,
01:36:36 mais surtout, ils se retrouvent dans des tâches et dans des fonctions
01:36:41 où il n'y a plus cette éthique, cette éthique militaire, cette éthique du sacrifice,
01:36:46 cette dimension de je vais donner ma vie effectivement pour protéger mon pays
01:36:50 et je vais devenir un combattant.
01:36:51 Alors, il n'y a pas que des fonctions de combat dans l'armée.
01:36:53 Il y a des fonctions de support.
01:36:54 C'est normal.
01:36:55 Mais même quand vous êtes dans une fonction de support,
01:36:56 vous contribuez à une machine qui est faite pour faire la guerre.
01:36:58 Là, quand vous mettez des gens sentinelles, je dis pas que c'est inutile, sentinelles,
01:37:02 mais enfin, grosso modo, on voit bien que ce serait quand même pas mal
01:37:05 d'avoir, de rétablir, à mon avis, je plaide pour ça depuis longtemps,
01:37:08 le service militaire, que ces tâches, c'est pas qu'elles sont moins nobles,
01:37:12 c'est qu'elles n'exigent pas des combattants ou des gens vraiment formés,
01:37:16 aussi bien formés, elles pourraient être assurées par des appelés,
01:37:19 ces tâches de sécurité intérieure.
01:37:20 Et puis en plus, je pense que les...
01:37:23 Comment ?
01:37:24 C'est vrai, vous avez raison.
01:37:26 Il y a une sorte de...
01:37:27 Comment on pourrait exprimer ça ?
01:37:30 C'est la notion de vocation partout qui est un peu déçue.
01:37:33 Alors l'armée, on n'a pas une vision capitaliste de l'armée,
01:37:36 heureusement, donc c'est pas pour gagner, pour enrichir l'actionnaire, l'armée.
01:37:40 Mais peut-être qu'effectivement, la notion de patriotisme
01:37:43 n'est-elle peut-être plus portée par les autorités,
01:37:46 les plus hautes autorités militaires.
01:37:47 Quand on entend le président de la République parler de souveraineté européenne,
01:37:50 je pense qu'aucun de ses soldats et aucun Français d'ailleurs,
01:37:52 n'irait mourir pour le drapeau européen.
01:37:54 - Allez, ce matin, on vous propose un retour à Florange.
01:37:57 Vous vous souvenez peut-être, Guillaume,
01:37:58 de cette ville d'hérurgic en Moselle,
01:38:00 devenue le symbole de la désindustrialisation du pays.
01:38:03 Dix ans après la fermeture des hauts fourneaux d'ArcelorMittal,
01:38:07 que devient le site et ses salariés ?
01:38:09 Le récit, Geoffrey Defevre.
01:38:11 - Dix ans que les hauts fourneaux d'ArcelorMittal
01:38:14 se sont arrêtés dans la vallée de la Fench en Moselle.
01:38:17 - Je pense qu'on est vraiment passé à quelque chose d'après.
01:38:20 Le traumatisme de Florange,
01:38:22 j'ai l'impression que plus personne n'en parle pas.
01:38:25 Après la fermeture, tous les salariés de l'époque ont été reclassés.
01:38:29 Aujourd'hui, le deuxième producteur mondial d'acier
01:38:32 emploie toujours 2200 salariés sur le site.
01:38:35 En dix ans, il a investi 350 millions d'euros,
01:38:39 près du double de ses engagements de 2012.
01:38:41 L'économie locale peut aussi compter sur le boom du Luxembourg voisin,
01:38:45 où travaillent chaque jour 120 000 frontaliers.
01:38:47 Laissé en friche, la démolition du site est à l'ordre du jour,
01:38:51 une opportunité pour l'agglomération.
01:38:53 - Il ne faut pas qu'on passe à côté de la bonne affaire,
01:38:56 puisque ces friches, aujourd'hui, deviennent une bonne affaire.
01:38:59 Alors qu'hier, c'était plutôt une contrate.
01:39:00 Comme on n'a pas le droit d'utiliser des terrains agricoles
01:39:02 ou de nouveaux terrains,
01:39:04 ces terrains-là deviennent fort intéressants.
01:39:07 Une question reste en suspens.
01:39:09 Une fois vendue, qui de la dépollution des 180 hectares ?
01:39:13 C'est aussi à l'Etat de nous aider, nous, collectivité,
01:39:18 c'est est-ce que concrètement, la dépollution va bien se passer ?
01:39:21 Parce qu'on ne sait pas vraiment et réellement
01:39:24 ce qu'il y a sous ces parcelles.
01:39:26 Certains habitants souhaitent maintenir l'architecture industrielle.
01:39:29 D'autres ont déjà commencé une dépollution plus douce,
01:39:32 grâce à des végétaux qui absorbent lentement
01:39:34 les millions de mètres cubes de métaux présents dans le sol.
01:39:38 - Alors on voit que le traumatisme est passé à Florange.
01:39:40 Pour autant, est-ce qu'on est parvenu en 10 ans à inverser la vapeur ?
01:39:44 Est-ce qu'on se remet peu à peu du déclin industriel français ou pas ?
01:39:47 - C'est toute la question.
01:39:48 Parce que là, ce qui a sauvé Florange,
01:39:50 c'est la proximité avec Luxembourg.
01:39:53 C'est bien expliqué dans le sujet.
01:39:55 Quand on fait le bilan, l'année 2021, par exemple,
01:39:59 c'était l'année record,
01:40:01 et le gouvernement a beaucoup communiqué là-dessus,
01:40:02 de la réindustrialisation.
01:40:04 Mais ces records de réindustrialisation, qu'est-ce que c'est ?
01:40:07 Grosso modo, si on regarde sur cette année-là, maintenant, 2022,
01:40:10 150 sites ont ouvert industriel et 70 sont fermés.
01:40:14 Alors je te dis, 150 usines qui ouvrent, même si 70 ferment,
01:40:17 c'est un bilan d'abord positif, pour la première fois depuis longtemps.
01:40:20 Et ensuite, site industriel = création d'emploi = création de valeur.
01:40:25 Donc tout va bien.
01:40:26 Quand vous regardez dans le détail,
01:40:28 beaucoup, beaucoup d'usines sont en fait des usines
01:40:30 avec quelques dizaines de salariés.
01:40:32 Alors je sais bien qu'il y a une haute intensité capitalistique,
01:40:35 il y a beaucoup de machines, de technologies,
01:40:37 mais en fait, pas tant que ça.
01:40:38 Vous avez beaucoup, ce que j'appellerais le reprisage de chaussettes,
01:40:41 vous avez beaucoup de ferraillage,
01:40:42 vous avez beaucoup d'usines pour recycler des déchets,
01:40:47 pour reconditionner, etc.
01:40:48 On est un peu dans de l'industrie du pauvre.
01:40:51 L'essentiel, ce qui est à plus haute valeur ajoutée, en quelque sorte,
01:40:55 c'est plutôt l'industrie verte,
01:40:57 c'est plutôt la production de nouvelles énergies,
01:41:02 des éléments pour faire des éoliennes,
01:41:05 pour faire du photovoltaïque, etc.
01:41:07 Et là où c'est très inquiétant,
01:41:09 c'est que vous avez en face un gros concurrent
01:41:12 qui s'appelle les Etats-Unis d'Amérique,
01:41:13 qui a mis en place, et ça a été dénoncé par Emmanuel Macron,
01:41:16 mais dénoncé seulement, sans capacité de riposter.
01:41:19 Un protectionnisme.
01:41:20 Exactement.
01:41:20 Qui fait que le peu d'industrie qui crée vraiment de l'emploi
01:41:23 avec un peu de valeur ajoutée
01:41:25 est déjà en train de partir outre-Atlantique.
01:41:27 Donc ce n'est pas très encourageant.
01:41:28 Et pour terminer, juste cette ordre de grandeur.
01:41:30 Et ce sera le point final.
01:41:31 Ce sera le point final.
01:41:32 30 000 emplois industriels créés par an,
01:41:33 30 000 emplois par an.
01:41:35 En 2021, c'était le record.
01:41:37 On a perdu depuis 1980, 2 millions d'emplois industriels.
01:41:41 Il faudrait presque un siècle
01:41:43 pour reprendre le terrain perdu à ce rythme.
01:41:45 Ce n'est pas le bon rythme.
01:41:46 Ça ne va pas.
01:41:47 L'excellent Guillaume Bigaud sur CNews et sur Europe 1.
01:41:49 Merci à vous, Guillaume.
01:41:50 Merci.
01:41:50 Et on va rejoindre tout de suite l'excellente Sonia Mabrouk
01:41:53 dans les studios d'Europe 1.
01:41:54 Bonjour Sonia.
01:41:54 On vous retrouve tout à l'heure à 10h pour le grand rendez-vous.
01:41:58 Qui sont vos invités aujourd'hui ?
01:42:00 Merci pour cette présentation.
01:42:01 Bonjour à vous, Anthony.
01:42:02 Bonjour à tous.
01:42:03 Alors, deux invités ce dimanche.
01:42:05 Nous recevons l'éditorialiste France Olivier Gisberg
01:42:08 et puis la directrice de l'IFRAP Agnès Verdier-Molinier.
01:42:12 Sur quel thème vous allez les interroger, Sonia ?
01:42:14 Vous en parlez depuis ce matin, Anthony.
01:42:16 Il y a la situation politique et sociale,
01:42:18 l'impopularité du président Emmanuel Macron
01:42:21 avec déjà cet anniversaire bilan,
01:42:23 les un an du second mandat.
01:42:25 Voilà, beaucoup de choses à dire.
01:42:26 Deux invités, l'un sur la partie politique
01:42:28 et l'autre sur la partie sociale.
01:42:30 C'est à 10h comme d'habitude en direct.
01:42:32 Le rendez-vous est pris.
01:42:33 Merci à vous, Sonia.
01:42:34 A tout à l'heure.
01:42:34 Vous restez avec nous sur C News.
01:42:35 La matinale week-end se poursuit.
01:42:37 Et puis sur Europe 1, c'est l'heure de retrouver
01:42:39 Elena Higmonier et Frédéric Taddeï.
01:42:40 C'est arrivé demain.
01:42:42 Excellente journée, excellent dimanche à tous
01:42:44 sur C News et sur Europe 1, bien sûr.
01:42:45 ...
01:42:50 -Votre programme avec les déménageurs bretons.
01:42:52 Des déménagements d'exception, on dit.
01:42:54 Chapeau les bretons.
01:42:55 Information sur déménageurs-breton.fr.
01:42:58 -La météo avec Groupe Verlaine.
01:43:00 Solution de centrale photovoltaïque avec option de stockage
01:43:03 pour profiter de la lumière, même en cas de coupure.
01:43:06 -Bonjour à tous.
01:43:07 Un temps dégradé ce dimanche dû à cette dépression
01:43:10 au large des îles britanniques qui va apporter
01:43:12 dans un premier temps des pluies assez soutenues
01:43:14 de la Normandie en remontant vers le Pas-de-Calais.
01:43:16 Également de l'humidité sur l'ensemble de l'arc atlantique.
01:43:19 Et puis à l'avance, ça restera temporairement
01:43:21 plus calme et sec.
01:43:22 Mais vous allez voir que dans l'après-midi,
01:43:24 le temps va encore se dégrader d'un cran
01:43:26 puisque nous aurons un conflit de masse d'air
01:43:28 avec ces terres chaudes qui remontent
01:43:29 par les régions subsahariennes.
01:43:30 Donc moralité, ça se transformera quand même
01:43:32 sur des pluies soutenues sur l'axe pyrénéen
01:43:35 en remontant vers le nord-est sous forme d'averses orageuses
01:43:39 qui pourraient d'ailleurs tourner aussi en grêle
01:43:41 et accompagner de vent jusqu'à 80 km/h.
01:43:44 Donc il vaut mieux rester en effet chez soi
01:43:46 pour cet après-midi.
01:43:47 Donc les températures quant à elles
01:43:49 oscilleront entre 4 à 13 degrés pour votre matinée.
01:43:52 La minimale pour le Massif central,
01:43:54 13 degrés pour la rivière Affrançaise.
01:43:55 Et donc dans l'après-midi, il en sera de même.
01:43:58 Un contraste assez important nord-sud, 13 degrés,
01:44:00 pas plus pour l'île et pour Strasbourg jusqu'à 21 degrés
01:44:03 près de la Méditerranée et de 14 à 18 degrés
01:44:05 pour l'arc atlantique.
01:44:06 C'était votre programme avec les déménageurs bretons.
01:44:10 Des déménagements d'exception, on dit.
01:44:12 Chapeau les bretons.
01:44:13 Information sur déménageurs-bretons.fr
01:44:15 Vous avez regardé la météo avec Groupe Verlaine.
01:44:18 Isolation thermique par l'extérieur avec aide de l'État.
01:44:20 Groupe Verlaine, le climat de confiance.
01:44:23 8h59 sur CNews,
01:44:26 ravi de vous accueillir.
01:44:27 Pour ceux qui se réveillent,
01:44:27 vous êtes bien dans la matinal-weekend de CNews.
01:44:29 On est très heureux d'être avec vous.
01:44:31 Avec qui ? Avec Guillaume Bigot, politologue,
01:44:33 qui m'accompagne depuis déjà 8h ce matin
01:44:35 et celui qui vient de nous rejoindre in extremis
01:44:37 sur ce plateau, mais qui est là à l'heure.
01:44:39 Et on l'en félicite.
01:44:40 Bon réveil à vous également.
01:44:42 Bon réveil.
01:44:42 Benjamin Morel, maître de conférence en droit public,
01:44:44 qui nous accompagne encore pour cette heure d'actualité.
01:44:46 Très heureux d'être là.
01:44:47 De l'info, de l'analyse, des débats.
01:44:49 C'est avec vous Benjamin Morel,
01:44:50 et avec vous Guillaume, et avec vous Guillaume Bigot.
01:44:53 Voici les titres de votre journal de 9h.
01:44:55 À la une, Emmanuel Macron dépeint comme un monarque absolu.
01:44:58 Déconnecté des Français,
01:45:00 72% d'entre eux se disent mécontents du chef de l'État.
01:45:03 C'est le résultat d'un sondage IFOP pour le journal du dimanche.
01:45:06 Voilà qui tombe mal à la veille du premier anniversaire
01:45:08 de son second mandat.
01:45:10 La pente est raide, la route sera longue.
01:45:11 Les 100 jours qu'il s'est donné seront-ils suffisants
01:45:14 pour inverser la vapeur ?
01:45:16 Vous nous donnerez votre avis en plateau.
01:45:19 Bonne nouvelle, la première journée de manifestation
01:45:20 dans le Tarn contre la construction de l'autoroute A69
01:45:23 s'est déroulée sans débordement majeur,
01:45:25 notamment grâce à une surveillance étroite des gendarmes
01:45:28 et pour la première fois depuis longtemps,
01:45:30 l'usage de drones dans une mission de maintien de l'ordre.
01:45:32 Ce matin, on vous propose un reportage exclusif.
01:45:35 Nous avons pu accompagner les forces de l'ordre
01:45:36 dans l'utilisation de ces engins volants.
01:45:38 Les images à suivre dans votre matinale.
01:45:42 Et puis enfin, les Français sont-ils les rois de la malbouffe ?
01:45:45 Guillaume Bigot s'impatientait de pouvoir répondre à cette question.
01:45:47 Sachez qu'au pays de la haute gastronomie, ici même,
01:45:50 le nombre de fast-food a été multiplié par 4 en l'espace de 20 ans.
01:45:54 Comment expliquer leur succès ?
01:45:56 Toutes les réponses à la fin de votre journal.
01:46:01 Et donc cette question, pour commencer,
01:46:03 parviendra-t-il à renouer avec les Français ?
01:46:06 Demain, c'est le premier anniversaire du second quinquennat d'Emmanuel Macron.
01:46:09 Et force est de constater que rien ne va plus dans l'opinion.
01:46:11 Près des trois quarts des Français se disent mécontents.
01:46:15 Mécontents de son action.
01:46:16 47% se disent même très mécontents.
01:46:19 C'est le résultat d'un sondage IFOP pour le JDD.
01:46:21 Évidemment, la réforme des retraites a cristallisé la colère sur le fond,
01:46:24 mais c'est aussi sur la forme que ça pose problème.
01:46:27 Autoritarisme, indifférence,
01:46:29 voilà quelques-uns des reproches qui lui sont adressés.
01:46:31 Toutes les précisions avec Marine Sabourin.
01:46:36 Une première année de mandat qui s'achève avec un certain goût d'amertume
01:46:40 pour le président de la République.
01:46:42 Un an après son élection, Emmanuel Macron n'arrive pas à convaincre.
01:46:45 En témoigne l'accueil des Français lors de ses derniers déplacements.
01:46:48 Je voulais juste savoir que serrait la main
01:46:52 un président qui a un gouvernement aussi corrompu.
01:46:56 Le résultat est donc sans appel.
01:46:58 72% des Français en sont mécontents.
01:47:01 Et seulement 26% sont satisfaits du président.
01:47:04 C'est 15% de moins qu'en avril 2022 lors de sa réélection.
01:47:08 Déconnecté des réalités selon certains,
01:47:11 manquant d'empathie pour d'autres,
01:47:13 Emmanuel Macron fait presque l'unanimité contre lui,
01:47:16 comme l'explique Philippe Moreau-Chevrolet,
01:47:18 professeur de communication politique à Sciences Po.
01:47:20 On n'a plus vraiment de relation après un an
01:47:23 entre le président et les Français.
01:47:25 On est dans une espèce d'entre-deux
01:47:27 où les deux s'observent un peu en chien de faïence.
01:47:30 Emmanuel Macron s'est à présent laissé sans jour
01:47:32 pour relancer son quinquennat.
01:47:33 C'est une manière de dire on repart à zéro.
01:47:36 On ne s'est pas compris, on remet tout à plat, on repart à zéro.
01:47:38 Je viens vous voir, on va dialoguer.
01:47:40 Alors qu'il lui reste 4 ans pour odorer son image,
01:47:43 le chef de l'État peut-il renouer avec les Français ?
01:47:46 Voici vos réponses.
01:47:47 En essayant peut-être d'engager une forme de dialogue.
01:47:50 Après est-ce que les Français ont envie de dialoguer
01:47:51 avec Emmanuel Macron ?
01:47:52 Je ne sais pas, peut-être que c'est déjà fichu.
01:47:54 Je pense qu'il serait de bon ton d'optimiser la communication
01:47:58 d'Emmanuel Macron et du gouvernement en général.
01:48:00 Renouer avec les Français, oui, il pourrait.
01:48:02 Mais ça va être très compliqué pour lui.
01:48:05 Ce nouveau départ semble complexe.
01:48:07 La page des retraites n'est toujours pas passée pour les Français.
01:48:10 Et nous sommes en direct avec Franck Alizio.
01:48:15 Bonjour, vous êtes député Rassemblement national des Bouches du Rhône.
01:48:17 Merci d'être avec nous ce matin.
01:48:19 Quelle raison vous donnez au mécontentement des Français ?
01:48:24 On a l'impression que Macron bis, ça vient de commencer
01:48:29 et ça sent déjà la fin.
01:48:31 On est à un an de mandat.
01:48:34 Qu'est-ce qui s'est passé en un an ?
01:48:36 Pas grand-chose, parce qu'après cet échec de la réforme des retraites
01:48:39 rejetée massivement par les Français, passé en force,
01:48:43 on arrive quand même à une première année de quinquennat
01:48:46 avec ces records d'impopularité et ça signifie quelque chose.
01:48:49 Et puis on se dit du coup, le quinquennat,
01:48:52 les cinq ans à venir vont servir à quoi ?
01:48:54 Il y a deux problèmes démocratiques.
01:48:55 Le premier, c'est que lorsqu'il y a un conflit
01:48:58 entre les dirigeants et le peuple sous la Ve République,
01:49:03 on le tranche par le retour au peuple,
01:49:05 c'est-à-dire redonner la parole au peuple.
01:49:07 Marine Le Pen en a parlé, il y a trois hypothèses,
01:49:10 le référendum, la dissolution,
01:49:11 la remise en jeu du mandat présidentiel.
01:49:14 Je rappelle que les premières années,
01:49:15 et c'est ça l'esprit de la Ve République,
01:49:17 les trois premières années de mandat de De Gaulle,
01:49:19 il y a eu trois référendums,
01:49:21 et pourtant il était élu,
01:49:23 et pourtant il avait été élu,
01:49:24 et pourtant il avait une majorité.
01:49:26 Et puis il y a un autre problème démocratique,
01:49:28 c'est que dans ce pays au final,
01:49:29 ça fait 40 ans qu'on mène la même politique,
01:49:32 ça fait 40 ans qu'on a les mêmes échecs,
01:49:33 que ce soit en politique économique,
01:49:35 sur l'immigration, sur la sécurité,
01:49:36 il faut une véritable alternance dans ce pays.
01:49:39 Franck Aliziot, j'entends ce que vous dites,
01:49:42 en attendant j'imagine que vous frottez bien les mains aujourd'hui,
01:49:44 ça fait bien votre affaire tout ça,
01:49:45 puisqu'il y a une sorte de vase communiquant dans l'opinion,
01:49:48 on voit bien que quand Emmanuel Macron baisse,
01:49:50 c'est Jackpot pour le Rassemblement National.
01:49:53 Enfin, on ne se réjouit jamais que le pays aille au mal,
01:49:55 parce que derrière la mauvaise humeur des Français,
01:49:58 derrière le désespoir des Français,
01:49:59 il y a un pays qui va mal.
01:50:01 Et puis à un moment donné,
01:50:04 tout ça doit se traduire par une consultation populaire.
01:50:07 Donc attendre 4 ans comme ça,
01:50:09 avec une stratégie du chien crevé au fil de l'eau de la part de l'exécutif,
01:50:14 le Parlement ne répond plus.
01:50:16 Ils sont à 9 voix de majorité,
01:50:18 la prochaine motion de censure passera.
01:50:21 Donc ils ne peuvent plus réformer le pays,
01:50:24 ils ne peuvent plus redresser le pays,
01:50:26 parce que quand ils réforment, c'est dans l'aubais sens.
01:50:28 Donc nous, on parle de redressement.
01:50:29 Alors effectivement, et quelle part de responsabilité
01:50:31 vous allez prendre dans tout ça ?
01:50:32 Comment on va avancer dans les prochains mois
01:50:34 sur les différents projets de loi ?
01:50:35 Vous allez les voter parfois aux côtés du gouvernement,
01:50:37 aux côtés des députés de la majorité ?
01:50:40 Puisqu'on ne peut pas attendre 4 ans pour réformer le pays.
01:50:43 On garde la même ligne depuis le début.
01:50:46 Tout ce qui va dans le bon sens,
01:50:47 tout ce qui va dans l'intérêt de la France et des Français,
01:50:50 on le vote.
01:50:51 La loi pouvoir d'achat, il y a un an, on l'a votée.
01:50:54 La loi anti-squat, il y a quelques semaines, on l'a votée.
01:50:57 Parce qu'à un moment donné, protéger les petits propriétaires
01:51:01 et les honnêtes locataires contre les squateurs,
01:51:03 c'est-à-dire arrêter des viols de propriété,
01:51:06 sans le fait.
01:51:06 En revanche, sur la réforme des retraites, évidemment c'est non.
01:51:10 Lorsqu'il y a un budget auquel on se retrouve toujours
01:51:13 face à plus d'impôts, plus de dettes, plus de déficits,
01:51:17 et des services publics qui sont toujours plus à la dérive,
01:51:21 ben là on ne vote pas.
01:51:22 Donc on fait un travail d'opposition,
01:51:24 une opposition, on va dire, sérieuse
01:51:27 et qui se fait dans l'intérêt des Français,
01:51:28 mais une opposition quand même déterminée et résolue
01:51:31 face à un pouvoir qui partage ni nos convictions,
01:51:35 ni les aspirations des Français.
01:51:37 Et on entend votre position ce matin,
01:51:38 Franck Alizio, député Rassemblement national des Bouches-du-Rhône.
01:51:41 Merci à vous d'avoir accepté de témoigner sur CNews,
01:51:43 dans notre antenne, dans la matinale sur CNews ce matin.
01:51:47 Benjamin Morel, on a aujourd'hui trois critiques majeures
01:51:50 qui sont faites au chef de l'État.
01:51:52 L'autoritarisme, sa responsabilité aussi pour les troubles et les violences,
01:51:55 et enfin son indifférence, sa déconnexion,
01:51:57 son manque de considération à l'égard des Français.
01:52:00 Oui, si vous voulez, on regarde toujours la cote de popularité des chefs de l'État
01:52:02 parce qu'évidemment ça permet de comparer entre eux
01:52:04 et que c'est relativement pratique sur le long terme.
01:52:06 Mais en réalité, ce qui est beaucoup plus structurel
01:52:07 pour un chef de l'État, c'est justement ses traits de personnalité.
01:52:10 Et là, souvent ces diriments, ça touche au très fond
01:52:13 de l'image que peut en avoir l'opinion
01:52:14 et c'est très, très difficile à faire évoluer.
01:52:16 Là, ce qui est peut-être le plus embêtant pour Emmanuel Macron,
01:52:18 parce que les deux autres étaient déjà un peu présents,
01:52:20 même s'ils ne passent pas dans la même mesure,
01:52:22 c'est en effet l'imputabilité des violences.
01:52:24 Ce qui montre que la stratégie du pourrissement,
01:52:26 en réalité, est en train justement de pourrir son image.
01:52:29 Exactement. Et donc là, il y a pour lui un vrai, vrai, vrai problème.
01:52:32 Après, la cote qui est la sienne actuellement,
01:52:35 elle n'est pas si basse par rapport à ses prédécesseurs.
01:52:37 Hollande a stagné très longtemps à 13%.
01:52:40 Vous avez Nicolas Sarkozy, même un François Mitterrand
01:52:42 qui sont descendus un peu plus bas.
01:52:43 Mais il semble que c'est la part des très mécontents, par contre, qui est très forte.
01:52:46 Il y a deux éléments, en effet.
01:52:47 Il y a la part des très mécontents.
01:52:48 Et puis, deuxièmement, il n'y en a aucun qui s'en est tiré,
01:52:51 justement, de ceux que je viens de citer, sans cohabitation.
01:52:53 Or, là, il n'y a pas de cohabitation possible.
01:52:55 Et a priori, on va rapidement s'acheminer avant la fin de mandat.
01:52:58 Donc, je crains qu'il soit difficile de remonter la pente.
01:53:00 Vous pensez que les Français vont tourner la page de la réforme des retraites ?
01:53:03 Non, parce que la réforme des retraites, elle est le symbole d'autre chose.
01:53:06 Elle est le symbole d'une politique qu'on veut leur imposer
01:53:08 et dont ils ne veulent pas, en réalité.
01:53:11 Et dont Emmanuel Macron, finalement, il a, si on réfléchit bien, en 2017,
01:53:16 il a surfé sur ce mécontentement.
01:53:18 C'est pour ça qu'il y a, à mon avis, une maldonne et un quiproquo structurel, initial.
01:53:23 Pas tellement, c'est-à-dire sa personnalité qui joue, bien sûr.
01:53:25 Mais si Emmanuel Macron a metté en œuvre une politique
01:53:29 qui était celle à laquelle aspirent deux tiers des Français,
01:53:32 sa verticalité, son autorité, son allant, son énergie, etc.
01:53:38 ne seraient pas du tout considérées comme des reproches.
01:53:40 Au contraire, la France a déjà été dirigée par des gens
01:53:43 qui étaient un peu impétueux et un peu, comme ça, jupitériens.
01:53:48 On fait ce procès-là aujourd'hui.
01:53:49 Mais en fait, on oublie que c'est parce que c'est une politique qu'ils ne veulent pas.
01:53:52 Or, en 2017, ils ont cru élire quelqu'un qui allait faire autre chose.
01:53:56 Mais c'était pour faire la même chose, en plus.
01:53:58 Hier, plusieurs milliers de personnes ont défilé pacifiquement à Saïs,
01:54:02 dans le tarn contre le projet d'autoroute A69,
01:54:05 qui doit relier Toulouse à Castre.
01:54:07 La préfecture salue une manifestation qui s'est déroulée dans de bonnes conditions,
01:54:10 malgré la présence de 200 individus radicaux, quelques dégradations matérielles.
01:54:14 Un mur de parpaing a notamment été érigé sur la route,
01:54:17 des pneus et des bottes de foin incendiées.
01:54:20 Une manifestation qui était d'ailleurs étroitement surveillée.
01:54:23 800 gendarmes étaient présents,
01:54:24 des gendarmes qui ont pu s'appuyer sur l'utilisation de drones.
01:54:28 C'est une première depuis les manifestations des Gilets jaunes.
01:54:31 Hier, nos journalistes Régine Delfour et Fabrice Hesner
01:54:33 ont eu accès en exclusivité aux entraînements,
01:54:35 puis à l'utilisation de ces drones par les forces de l'ordre.
01:54:38 Le récit, Mathilde Couvillier-Flornois.
01:54:40 À Saint-Paul-Cap-de-Joue, dans le tarn,
01:54:44 les gendarmes s'exercent à piloter un drone avant la manifestation.
01:54:48 Aux commandes, l'adjudant-chef Lyonnel.
01:54:50 Mon objectif, moi, c'est d'élever le drone,
01:54:52 d'avoir une vision 3D de ce qui se passe sur la manifestation,
01:54:56 et dans la mission, être d'assurer, de veiller à ce que la manifestation
01:55:01 sur la voie publique se passe, se déroule parfaitement,
01:55:04 d'assurer le secours aux personnes si besoin.
01:55:07 L'utilisation de drones en manifestation a été promulguée
01:55:09 via un décret ce mercredi, mais elle reste strictement encadrée.
01:55:13 Les drones ne peuvent ni avoir recours à la reconnaissance faciale,
01:55:17 ni capter les sons en manifestation.
01:55:19 Les images, elles, seront conservées sept jours maximum.
01:55:23 Pendant la manifestation, le drone a survolé la foule pacifique.
01:55:27 Cette première utilisation est une réussite,
01:55:28 selon François-Xavier Loche, préfet du Tarn.
01:55:31 Ça nous a été très utile, comme les caméras aéroportées
01:55:34 qui étaient dans les hélicoptères,
01:55:36 même si les conditions météo n'étaient pas très faciles.
01:55:39 Et vous avez vu, je crois, avec la bonne tenue de cette manifestation,
01:55:42 que ça a également été très utile pour la sécurité des manifestants.
01:55:45 Donc je pense que c'est une expérience
01:55:47 qui a porté ses fruits ici dans le Tarn.
01:55:50 Aucun fait grave n'a été recensé sur la manifestation
01:55:53 entre Castres et Toulouse.
01:55:55 Salut, ensuite.
01:55:57 Depuis plusieurs semaines, ce phénomène inquiétant
01:55:59 des jeunes en quête d'adrénaline et de violence.
01:56:02 Ça se passe au Mans ou encore du côté de Rennes, en Bretagne.
01:56:05 Des combats de rue qui sont organisés,
01:56:07 des combats qui sont évidemment interdits, extrêmement dangereux
01:56:10 et qui sont immortalisés sur les réseaux sociaux.
01:56:12 Les images commentées par Marine Sabourin.
01:56:15 Sur une vidéo publiée sur les réseaux sociaux,
01:56:17 deux hommes échangent des coups en plein centre-ville du Mans,
01:56:20 encerclés par des spectateurs.
01:56:22 Un autre individu, vêtu d'un pantalon rouge,
01:56:25 semble même arbitrer cette rencontre.
01:56:27 Une scène similaire est filmée à Rennes, où deux protagonistes
01:56:30 sont encouragés par un public.
01:56:32 Des combats illégaux qui se multiplient selon Reda Bellage,
01:56:35 porte-parole unité SGP en Ile-de-France.
01:56:38 Ce n'est pas un phénomène nouveau, je pense que c'est plutôt
01:56:40 un phénomène qui prend de plus en plus d'ampleur.
01:56:43 Et malheureusement aujourd'hui, nos policiers,
01:56:46 on n'est pas équipés pour parer à l'organisation
01:56:48 parce qu'ils passent souvent par les réseaux sociaux.
01:56:53 Cette violence de rue présente de nombreux risques
01:56:55 selon Grégory Bouchelaguem, spécialiste de MMA.
01:56:59 Il y a des risques gros, la vie éventuellement,
01:57:02 les gars n'ont pas tout le bagage médical nécessaire,
01:57:07 normalement avant de pouvoir combattre,
01:57:09 où il y a un risque de chaos, il y a un suivi médical,
01:57:12 et là il n'y a rien du tout, donc ces pauvres jeunes,
01:57:14 ils risquent gros, donc c'est sûr que ce ne sont pas des choses
01:57:18 qui sont très recommandables, mais bon, parfois ils ont envie
01:57:22 de vivre et de vivre une expérience forte,
01:57:24 et c'est un des moyens qu'ils ont trouvé.
01:57:26 Les organisateurs de ces manifestations
01:57:28 n'ont autorisé en courte une amende
01:57:29 qui peut s'élever jusqu'à 1 500 euros.
01:57:32 Les participants eux risquent jusqu'à 350 euros d'amende.
01:57:36 Ça y a pas de billets, de billets, oh oh !
01:57:39 Guillaume Bigot, comment on explique cette quête de violence,
01:57:41 cette quête d'adrénaline ?
01:57:42 La société est incapable de trouver un exutoire à ces jeunes ?
01:57:45 Je crois qu'on est parti dans une idéologie
01:57:46 qui nous a entrainés dans le décor.
01:57:47 Au lendemain de la seconde guerre mondiale,
01:57:49 on avait compris, on a recompris à nouveau
01:57:51 que le rôle de la politique, c'est d'empêcher les gens
01:57:53 de s'entretuer à l'intérieur d'un pays,
01:57:55 le calme, l'autorité à l'intérieur d'un pays,
01:57:57 mais ça veut dire qu'il faut pas qu'il y ait trop de différences
01:57:59 de niveau social, faut pas non plus qu'il y ait trop d'immigration
01:58:02 pour pas que les gens aient des façons
01:58:03 de voir le monde trop différent.
01:58:04 Donc, il faut maintenir un équilibre à l'intérieur de la société
01:58:07 et à l'extérieur parce qu'il peut toujours y avoir la guerre,
01:58:09 qu'on fait à l'Ukraine.
01:58:10 Or, on a fait exploser ça, ça s'appelle le consensus de Washington.
01:58:12 Donc, l'économie est au-dessus, le capitalisme tire tout,
01:58:15 et puis la politique, ça sert plus à rien,
01:58:17 et ça sert à s'adapter, à réformer,
01:58:19 et voilà, c'est ce qu'on nous vend encore.
01:58:20 Mais la politique, c'est ça, la politique,
01:58:21 c'est empêcher les gens de s'entretuer.
01:58:23 Et pour empêcher les gens de s'entretuer,
01:58:25 il faut que la politique soit au-dessus.
01:58:27 Empêcher les gens de s'entretuer, ça veut dire notamment
01:58:28 que cette pulsion de violence, on en fait quelque chose,
01:58:31 on l'encadre, on la raisonne, on la transforme éventuellement en force.
01:58:34 On est capable de contraindre aussi,
01:58:36 ce qu'on n'est plus capable de faire dans la répression pénale.
01:58:39 On peut aussi faire quelque chose avec cette pulsion de violence,
01:58:41 c'est le service militaire par exemple.
01:58:42 - Benjamin Morel, on a le sentiment que cette violence
01:58:44 est quelque chose d'inhérent à la jeunesse.
01:58:46 On entend ce spécialiste de MMA dire dans le reportage,
01:58:49 le MMA, je rappelle, c'est une sorte de combat libre, mais encadré.
01:58:52 C'est une vraie pratique, c'est légal désormais.
01:58:54 Il nous dit, ils ont besoin de vivre, de vivre une expérience forte
01:58:57 et c'est le seul moyen qu'ils ont trouvé.
01:58:58 - Je crois que ce n'est pas si nouveau, c'est-à-dire que vous l'avez dit,
01:59:01 la boxe, le MMA, etc.
01:59:03 Si jamais vous voulez pratiquer un sport qui est un sport violent
01:59:06 où on envoie des coups, ça existe, mais ça existe dans des cadres.
01:59:09 Là, ce qui est peut-être le plus marquant,
01:59:10 c'est justement le rejet des cadres.
01:59:11 La volonté de construire quelque chose, de construire une expérience
01:59:14 qui soit justement hors les cadres, hors les limites.
01:59:16 Et ça, en effet, ça pose aujourd'hui la question à la fois de l'autorité,
01:59:20 de la légitimité de cette autorité dans la société.
01:59:22 C'est ça qui est marquant.
01:59:23 Après, je vais re-petitement, c'est avec Dium,
01:59:25 je ne suis pas sûr que ce soit si nouveau.
01:59:26 Le titre fait mention du film Fight Club.
01:59:29 Vous voyez qu'il y a cette idée, grosso modo, pour certains depuis toujours,
01:59:32 que le cadre doit être sauté.
01:59:35 La boxe, à l'origine, ça se passe aussi dans des lieux clos
01:59:38 qui sont un peu illégaux.
01:59:40 Donc voilà, on est dans un phénomène qui est un phénomène marquant.
01:59:42 Je ne suis pas sûr qu'il soit non plus tout à fait exceptionnel.
01:59:45 Mais qui rappelle quelque part les rodéos urbains
01:59:47 dans la volonté d'affichage sur les réseaux sociaux, notamment.
01:59:49 Ah oui, ça c'est autre chose.
01:59:50 Moi, je crois que ce qui est nouveau, c'est de pouvoir imaginer
01:59:53 ce passé de rite initiatique.
01:59:56 Parce que là, on voit des gens chez qui la pulsion de violence est très importante
01:59:59 et ils arrivent à l'expulser comme ça.
02:00:02 Alors d'abord, ils peuvent effectivement se tuer, même à main nue.
02:00:06 Ce n'est pas du tout encadré.
02:00:07 Le combattant de MMA l'a bien expliqué.
02:00:10 Les rodéos urbains, évidemment, c'est extrêmement dangereux.
02:00:12 Mais au-delà de ça, je pense que le point aveugle,
02:00:17 c'est qu'on ne voit pas que la société devient violente.
02:00:19 Pas seulement parce que cette pulsion de violence n'est pas encadrée et maîtrisée,
02:00:23 mais aussi parce que beaucoup n'apprennent plus à se défendre.
02:00:25 Donc quand vous mettez des renards qui deviennent sauvages,
02:00:28 complètement déchaînés dans un poulailler où les gens ont peur de tout,
02:00:32 là, les conditions sont réunies pour l'ensauvagement.
02:00:34 9h15 sur CNews, c'est l'heure de retrouver Augustin Donat Dieu pour le rappel des titres.
02:00:41 Gérald Darmanin a annoncé le décès du gendarme très grièvement blessé
02:00:44 le 15 mars dernier à la chapelle dans l'Allier.
02:00:47 Le ministre de l'Intérieur a partagé sur Twitter sa profonde tristesse.
02:00:51 Ce gendarme de 27 ans, qui allait être papa,
02:00:54 avait été brûlé à 90% lors de l'explosion de la maison d'un suspect qu'il venait d'interpeller.
02:01:01 Une campagne "Stop violence" a été dévoilée par l'hôpital d'Avignon
02:01:04 et sera diffusée dans 11 établissements publics du Vaucluse.
02:01:07 Depuis le début de l'année, 7 plaintes ont été déposées
02:01:10 pour de multiples agressions verbales et surtout physiques,
02:01:13 comme des morsures ou des nez cassés.
02:01:15 En parallèle de cette initiative, l'hôpital rehausse son niveau de sécurité
02:01:18 en donnant notamment l'accès aux policiers nationaux et municipaux au couloir de l'hôpital.
02:01:24 Et l'île a perdu deux nouveaux points précieux en concédant un match nul face à Auxerre.
02:01:28 Hier soir, 1-1 avec une ouverture du score par le lillois Jonathan David à la 36e minute.
02:01:34 Puis égalisation de l'Auxerrois Mbaï Nyang à la 62e.
02:01:39 L'île stagne à la 5e place et Auxerre, 14e, ne se met pas à l'abri de la zone rouge.
02:01:46 Fin mars, le ministre de la Santé avait annoncé la réintégration des soignants non vaccinés,
02:01:53 suspendus depuis 18 mois.
02:01:55 Cela faisait suite à la vie favorable de la Haute Autorité de Santé.
02:01:57 On se rappelle, le gouvernement avait dit qu'il s'y conformerait.
02:02:00 Désormais, les choses se précisent puisque François Braune a annoncé
02:02:03 que le décret d'application allait être publié dans les prochains jours.
02:02:06 Reste à savoir comment cela va se passer concrètement dans les établissements de santé
02:02:10 puisque certains professionnels sont toujours vent debout contre cette réintégration.
02:02:14 Les explications, Solène Boulan.
02:02:16 Près de deux ans après leur suspension,
02:02:20 les professionnels de santé non vaccinés vont de nouveau pouvoir exercer en milieu hospitalier.
02:02:25 Après la recommandation de la Haute Autorité de Santé de lever l'obligation vaccinale des soignants,
02:02:30 le ministre de la Santé, François Braune, promet qu'un décret allant dans ce sens sera pris rapidement.
02:02:36 La loi qui a été prise dans le cadre de l'urgence sanitaire
02:02:40 m'engage à suivre l'avis de la Haute Autorité de Santé, c'est ce que j'ai annoncé.
02:02:44 Mon objectif, c'est non seulement de les réintégrer puisque c'est la loi,
02:02:48 mais c'est surtout de les réintégrer dans les meilleures conditions que cela se passe bien.
02:02:52 Donc, dans les jours qui viennent, nous allons pouvoir définir et publier ce décret.
02:03:00 Un retour qui s'annonce délicat dans les couloirs des hôpitaux.
02:03:03 Plusieurs syndicats qualifient la décision de la Haute Autorité de Santé de dérive,
02:03:07 à l'image du syndicat national des professionnels infirmiers
02:03:11 qui estiment que les soignants ont une responsabilité envers leurs patients.
02:03:14 Maintenir l'obligation vaccinale Covid pour les soignants est un impératif éthique.
02:03:18 Refuser de se faire vacciner va à l'encontre de cet impératif éthique
02:03:22 et peut avoir des conséquences graves pour la santé publique.
02:03:26 Selon le ministre de la Santé,
02:03:27 les soignants réintégrés représentent une maigre partie des effectifs,
02:03:31 environ 0,2% du personnel hospitalier, soit 600 infirmiers.
02:03:35 Il est de retour sur le plateau Harold Imane pour nous parler de l'actualité internationale.
02:03:41 On va parler du Soudan, Harold.
02:03:42 C'est la deuxième semaine de combat entre l'armée régulière et un groupe de paramilitaires.
02:03:46 Des combats violents qui ont déjà fait plusieurs centaines de morts, des milliers de blessés.
02:03:49 Et il se trouve qu'il y a aussi là-bas 300 Français qui sont bloqués.
02:03:53 Comment vont-ils sortir de là ?
02:03:54 Est-ce qu'il y a des opérations d'évacuation qui sont en cours pour eux ?
02:03:57 Alors on apprend depuis peu qu'une opération, on s'en doutait,
02:04:01 est en cours pour évacuer ces Français.
02:04:04 Ils sont entre 250 et 300 et bien sûr les personnels de l'ambassade
02:04:09 et aussi d'autres Européens et c'est une tradition française,
02:04:13 quand on évacue des Français, s'il y a d'autres Européens, on les prend avec.
02:04:16 Et donc tout ceci pour les amener, on ne sait pas précisément où,
02:04:22 mais logiquement, ils devraient sans doute aller vers Djibouti,
02:04:26 car les États-Unis font la même chose de leur ressortissant
02:04:30 qu'ils évacuent sur Djibouti par voie d'hélicoptères,
02:04:34 les gros Chinook double hélices qui sont arrivés
02:04:37 et qui sont en train de les exfiltrer du pays.
02:04:41 Et donc pourquoi est-ce que le pays devient dangereux ?
02:04:45 Il y a une guerre civile bien sûr, mais on ne s'en prend pas aux Occidentaux.
02:04:49 Et surtout la faction paramilitaire a annoncé
02:04:53 qu'il n'y avait pas de problème avec les Occidentaux
02:04:56 et pour l'instant ça semble tenir.
02:04:59 Mais voilà, il y a des balles partout, l'électricité est coupée,
02:05:05 les hôpitaux ne fonctionnent pas et donc se maintenir sur place
02:05:09 est devenu évidemment dangereux.
02:05:11 Harold Hyman pour l'actualité internationale,
02:05:13 on vous retrouve tout à l'heure pour le journal de 9h30.
02:05:15 Cette question de société primordiale,
02:05:18 la France est-elle encore le pays de la gastronomie, le pays des bons vivants ?
02:05:22 Rien n'est moins sûr quand on voit l'explosion du nombre de fast-foods,
02:05:25 burgers, tacos, pizzas, c'est simple,
02:05:28 on n'en a jamais eu autant dans le pays, 52 500 fast-foods,
02:05:31 aujourd'hui contre seulement 13 000 il y a 20 ans.
02:05:35 Quelles sont les raisons de ce succès ?
02:05:36 Le reportage Charles Baget et Mathilde Couvillier-Florinois.
02:05:40 Burgers, kebabs, pizzas ou encore sushis,
02:05:44 les fast-foods ont envahi les rues car les Français en raffolent.
02:05:47 Plus d'un repas sur deux hors domicile est désormais pris en restauration rapide.
02:05:52 Et vous, à quelle fréquence consommez-vous fast-food ?
02:05:55 Une fois toutes les deux semaines je pense.
02:05:57 Moi j'aurais dit la même chose.
02:05:58 En ce moment je commence à manger des hamburgers au moins 3 à 4 fois par semaine.
02:06:02 Une fois par mois ?
02:06:04 52 500 fast-foods sont recensés en France contre 13 000 il y a une vingtaine d'années.
02:06:10 La restauration rapide représente 26% de l'ensemble de la restauration
02:06:13 et pour cause des petits prix et une rapidité imbattable.
02:06:17 C'est que c'est rapide, c'est facile et franchement ça prend pas la tête.
02:06:21 C'est rapide le service, c'est en général pas trop cher,
02:06:24 moins cher qu'un restaurant traditionnel.
02:06:26 Ce restaurateur a constaté un changement d'habitude alimentaire de la part de ses clients.
02:06:31 Il y a eu quand même une tendance aujourd'hui à rester moins à table.
02:06:35 En tout cas le midi on le constate.
02:06:38 On constate que les gens ont tendance à prendre deux entrées.
02:06:42 Encore une fois il y a une question de budget, il y a une question de rapidité.
02:06:49 En 2022, les fast-foods ont généré pas moins de 23,4 milliards d'euros de chiffre d'affaires.
02:06:57 Et la parole est à l'accusé, le franco-américain Harold Imane.
02:07:00 Je plaisante Harold, je plaisante.
02:07:01 Non, plaisantez.
02:07:03 J'ai quand même fait une migration gastronomique depuis les Etats-Unis.
02:07:07 Vous n'êtes pas déçu ?
02:07:09 Ah non, non, non.
02:07:10 Mais bon bien sûr les choses comme les Otakos.
02:07:13 Je vais vous citer le New York Times.
02:07:14 Le Otako est la plus mauvaise invention purement française en gastronomie de mémoire.
02:07:21 Mais alors parfois il y a des petites révélations.
02:07:22 Parce que le fast-food à la française, des fois maintenant on appelle ça le street-food,
02:07:27 la cuisine de bistrots de rue, ça s'améliore quand même.
02:07:31 On n'a pas que des fast-foods bas de gamme en France.
02:07:33 Il y a une volonté.
02:07:34 Je ne vous ai pas convaincu.
02:07:35 Clairement j'ai senti qu'il y avait un...
02:07:37 Il y a une volonté en effet de monter en gamme pour certains.
02:07:40 Mais le problème c'est que si vous montez en gamme, vous montez également en prix.
02:07:42 Donc vous touchez une autre population.
02:07:44 Et là il y a une adaptation en effet du marché aux populations plus diverses.
02:07:47 Parce qu'en réalité, je crois que c'est l'élément central du reportage.
02:07:49 La question également c'est le temps.
02:07:51 Et le temps fait qu'il y a un changement des habitudes de consommation.
02:07:54 Et donc des habitudes alimentaires.
02:07:55 Guillaume Ligo.
02:07:56 Moi je ferais plaisir à Harold, enfin sur le côté français plutôt, que côté américain.
02:08:01 Il y a grande différence de civilisation entre la Grande-Bretagne et les États-Unis.
02:08:04 Parce qu'on mange des trucs absolument infâmes dans les deux pays.
02:08:07 Mais les britanniques le savent.
02:08:09 Donc ils ont honte et ils n'exportent pas leur nourriture à l'extérieur.
02:08:13 Non, blague à part.
02:08:14 Je suis désolé Harold, je suis désolé.
02:08:15 Pardon l'anglais.
02:08:16 Non, mais c'est le côté français.
02:08:17 Il est français aussi Harold.
02:08:18 L'autre chose, ce n'est pas ça.
02:08:20 C'est que sincèrement, la gastronomie française, c'est miraculeux.
02:08:23 C'est une extraordinaire invention humaine.
02:08:27 Mais qui a dit que la gastronomie française, c'était pour manger rapidement, pas cher ?
02:08:33 Nulle part en fait.
02:08:34 C'est-à-dire que vous avez la grande gastronomie,
02:08:36 vous avez la cuisine bourgeoise qui porte bien son nom.
02:08:38 Ou vous avez éventuellement les plats le dimanche.
02:08:40 Mais c'est suffisamment sophistiqué.
02:08:42 Ça coûte assez cher.
02:08:43 Vous ne pouvez pas faire ça en mangeant en 10 minutes.
02:08:45 Ça interroge notre rapport au temps.
02:08:46 Et pour le coup, les Américains, mais aussi les Allemands avec le hot dog,
02:08:50 les Italiens avec la pizza, etc., ils sont plus forts que nous.
02:08:53 Même les Mexicains avec le tacos, ils sont plus forts que nous
02:08:55 pour faire des trucs pas chers et rapides à manger sur le pouce.
02:08:58 Mais on a les crêpes.
02:08:59 Vive la gastronomie française.
02:09:01 Merci messieurs.
02:09:01 On va marquer une courte pause.
02:09:02 On revient dans un instant.
02:09:04 On évoquera ces patrouilles de police dans un hôpital.
02:09:07 Ça se passe à Avignon, face à la montée des violences.
02:09:09 On a eu d'autres choix que de faire venir la police,
02:09:11 des agents de sécurité également et des caméras de vidéosurveillance.
02:09:14 A tout de suite.
02:09:15 9h30, suite et fin de la Matinal Weekend avec mes acolytes sur ce plateau,
02:09:22 Guillaume Bigot et Benjamin Morel.
02:09:23 Voici tout de suite les titres de votre journal.
02:09:26 À la une, des patrouilles de police dans un hôpital.
02:09:28 Ça se passe à Avignon.
02:09:30 La sécurité a dû être renforcée face à la multiplication des agressions,
02:09:33 signée à la fois d'une société plus violente,
02:09:35 mais aussi d'un service public de santé aux abois,
02:09:38 incapable d'assurer correctement sa mission.
02:09:40 Le reportage sur place dès le début de ce journal.
02:09:44 Pauvreté, insécurité, immigration clandestine,
02:09:46 c'est l'enfer quotidien de l'île de Mayotte,
02:09:48 département français d'outre-mer.
02:09:50 Gérald Darmanin lance dès demain une opération de grande ampleur
02:09:53 dans les bidonvilles visant notamment à expulser 10 000 clandestins
02:09:56 vers les Comores.
02:09:57 Une tâche qui s'annonce complexe puisque le pays a d'ores et déjà annoncé
02:10:00 qu'il s'opposerait à leur retour.
02:10:03 Et puis enfin, qui pour combattre sous notre drapeau ?
02:10:06 Plus grand monde semble-t-il puisque l'armée de terre
02:10:08 peine à garder ses nouvelles recrues.
02:10:09 Un tiers d'entre elles démissionnent avant la fin de leur contrat.
02:10:12 Dans un instant, vous entendrez le témoignage d'un ancien militaire
02:10:15 qui nous expliquera cette crise d'évocation au sein de notre armée.
02:10:19 Des insultes, des morsures, des coups de poing,
02:10:23 ces violences sont devenues le quotidien du centre hospitalier d'Avignon.
02:10:27 Face à la multiplication des agressions,
02:10:28 les personnels soignants n'en peuvent plus.
02:10:29 Une campagne d'affichage a été lancée,
02:10:31 stop aux violences et puis surtout les moyens renforcés
02:10:34 pour assurer leur sécurité à tel point que désormais,
02:10:37 il y a même des rondes de police plusieurs fois par jour.
02:10:39 Le reportage est signé Stéphanie Rouquier.
02:10:41 Au centre hospitalier d'Avignon, depuis plusieurs mois,
02:10:47 l'anxiété ne quitte pas les personnels des urgences.
02:10:50 Les insultes et les agressions sont devenues fréquentes.
02:10:53 En trois mois, sept plaintes pour faits graves ont été déposées.
02:10:57 L'exemple d'un patient qui a détruit une vitre du bureau des entrées,
02:11:02 qui est passé à travers cette vitre,
02:11:04 s'est débattu, il a mordu violemment un policier.
02:11:07 Il nous faut faire en sorte d'apaiser les choses
02:11:11 et que l'hôpital redevienne un sanctuaire.
02:11:14 L'hôpital a donc mis en place un plan pour lutter contre ces incivilités.
02:11:19 Des caméras de surveillance supplémentaires ont été installées.
02:11:23 Des agents de sécurité sont postés 24 heures sur 24.
02:11:26 Des policiers patrouillent également quotidiennement dans l'établissement.
02:11:30 Mais pour les syndicats, ce programme doit aussi s'accompagner
02:11:34 d'une hausse des effectifs.
02:11:36 La mise en œuvre de la sécurité pour les personnels est indispensable.
02:11:38 Les caméras, c'était normal, c'est logique.
02:11:41 Sauf que derrière, qu'est-ce qu'on en fait ?
02:11:42 La première des causes de l'agression,
02:11:44 ce n'est pas l'attitude des personnels,
02:11:46 ce n'est pas une population qui change et qui devient de plus en plus agressive.
02:11:49 C'est le fait tout simplement qu'on n'a plus les moyens de pouvoir soigner correctement.
02:11:52 L'an dernier, 73 agressions physiques ou verbales
02:11:56 ont été comptabilisées dans l'établissement.
02:12:00 Alors 110 caméras de vidéosurveillance dans cet hôpital,
02:12:03 des agents de sécurité 24 heures sur 24,
02:12:05 des patrouilles de police, on va littéralement bunkeriser nos hôpitaux.
02:12:09 Ça coûte cher aussi de bunkeriser les hôpitaux.
02:12:11 Peut-être qu'il faudrait aussi plus de moyens humains,
02:12:13 de personnel de santé dans ces hôpitaux aussi.
02:12:15 C'est ce que j'allais vous dire, le syndicaliste de la CGT
02:12:17 n'est à mon avis pas tout à fait tort là-dessus.
02:12:19 Ça ne justifie pas les violences, on est bien d'accord.
02:12:21 On est bien d'accord, mais souvenez-vous,
02:12:23 on discutait d'un patient qui était mort il y a deux jours
02:12:26 cette semaine à Grenoble.
02:12:28 Quand vous êtes dans une situation de tension,
02:12:32 quand vous êtes dans une tension où vous pensez qu'en effet
02:12:35 vous pouvez y passer et que vous êtes dans un couloir d'urgence
02:12:37 et que rien ne se passe, il y a un moment où la cocotte minute
02:12:39 explose évidemment.
02:12:40 Donc après, vous avez évidemment des populations,
02:12:42 vous avez un phénomène social.
02:12:43 Tout ça, oui, ça existe, il ne faut pas le nier.
02:12:45 Mais vous avez également des services publics qui sont sans dessous-dessous
02:12:48 et des gens qui, lorsqu'ils y rentrent, sont dans une situation de nerfs
02:12:51 absolument folle, avec des personnels qui le sont tout autant.
02:12:54 Donc évidemment, à force de mettre le couvercle sur la cocotte minute,
02:12:57 parfois elle explose.
02:12:58 Guillaume Bigot, est-ce que c'est aussi le symptôme d'une société
02:13:00 qui est globalement plus violente ?
02:13:02 Oui, bien sûr, mais on sait bien qu'aux urgences,
02:13:06 il y a des gens qui n'ont rien à y faire.
02:13:08 C'est-à-dire qu'ils ne relèvent pas de la médecine d'urgence.
02:13:10 Ils sont simplement, ils ont des soins gratuits
02:13:12 ou alors simplement, il n'y a pas assez de médecins de ville.
02:13:14 Donc ça reporte tous les gens aux urgences.
02:13:17 Et en plus, le tri se fait aux urgences pour des raisons
02:13:19 qui sont tout à fait médicalement justifiées,
02:13:21 non pas en fonction de l'ordre d'arrivée,
02:13:23 mais en fonction de la gravité.
02:13:25 Seuls des soignants peuvent apprécier la gravité d'ailleurs.
02:13:27 Parfois, ils peuvent se tromper aussi.
02:13:28 C'est un art, la médecine, ce n'est pas une science.
02:13:30 Et donc, les gens sont angoissés,
02:13:32 ils pensent à un truc très grave,
02:13:33 en fait, ce n'est pas si grave que ça.
02:13:35 Ils voient des gens arriver qui apparemment n'ont rien,
02:13:37 qui passent avant eux, etc.
02:13:38 Mais oui, vous avez raison,
02:13:39 dans une ville comme Avignon,
02:13:41 on peut tuer des policiers en plein jour.
02:13:42 La société rentre dans l'hôpital par définition.
02:13:46 Donc ces charmants garçons,
02:13:48 les racailles qui tuent des flics,
02:13:50 s'ils se retrouvent à l'hôpital,
02:13:51 je pense qu'ils ne vont pas bien se comporter, non ?
02:13:53 Allez, dans le reste de l'actualité,
02:13:55 l'île de Mayotte, ce département français du bout du monde,
02:13:57 gangréné par la pauvreté, la violence,
02:14:00 l'immigration clandestine également.
02:14:01 Dès demain, une opération de grande ampleur
02:14:03 va être menée sur place.
02:14:04 1800 policiers et gendarmes sont mobilisés
02:14:07 pour démonter des bidonvilles.
02:14:09 Puis dans un second temps,
02:14:10 expulser aussi jusqu'à 10 000 clandestins,
02:14:12 essentiellement en provenance de l'archipel des Comores.
02:14:15 Une opération qui, sur place,
02:14:16 ne laisse personne indifférent les témoignages
02:14:18 et le récide Margot Nodin et Geoffrey Defevre.
02:14:20 Dans ce bidonville au nord de Mayotte,
02:14:23 c'est l'incertitude qui règne.
02:14:25 Depuis l'annonce de l'évacuation des lieux,
02:14:28 les habitants sont inquiets
02:14:29 et en colère.
02:14:30 On ne dort pas.
02:14:31 Je vous dis la vérité, on ne mange pas,
02:14:33 on ne dort pas.
02:14:34 Où est-ce qu'on va me mettre ?
02:14:35 Nulle part.
02:14:36 Moi aussi je suis fâché.
02:14:37 Je suis fâché, je suis vraiment, vraiment,
02:14:39 mais vraiment fâché.
02:14:40 Au moins, logez-nous,
02:14:42 donnez-nous quelque part où aller
02:14:43 avant de nous décaser.
02:14:45 L'opération Ouam Bouchou vise en effet
02:14:46 à nettoyer et détruire les bidonvilles de l'île,
02:14:49 tout en expulsant les immigrants clandestins,
02:14:51 majoritairement venus des Comores.
02:14:54 Une immigration qui a entraîné
02:14:55 une croissance de la pauvreté sur l'île
02:14:57 ainsi que de la violence.
02:14:59 Ismila habite près du bidonville.
02:15:00 Elle raconte.
02:15:01 On est obligés de s'enfermer sans arrêt.
02:15:03 On ne peut pas se promener avec des objets en valeur,
02:15:07 par exemple des jolies motes,
02:15:09 ou des trucs en or, on ne peut pas.
02:15:11 Le problème, c'est qu'ils acceptent juste
02:15:14 qu'on démolie tout,
02:15:16 qu'on fasse des vraies maisons,
02:15:17 des vrais bâtiments,
02:15:18 qu'ils aient des endroits dignes pour vivre.
02:15:22 Parce que pour moi, ce n'est pas un endroit
02:15:24 pour élever des enfants comme ça.
02:15:26 Plus de 2000 agents des forces de l'ordre
02:15:28 et de l'administration sont mobilisés
02:15:30 pour mener à bien cette opération
02:15:32 qui devrait démarrer en début de semaine prochaine.
02:15:35 Sur l'île, un habitant sur deux
02:15:39 serait en situation irrégulière sur 300 000 habitants.
02:15:42 Malgré tout, quelle efficacité de cette opération
02:15:44 si derrière, les Comores refusent
02:15:46 de réadmettre ces ressortissants ?
02:15:49 Puisque c'est ce qui a été annoncé
02:15:50 par le président dès vendredi après-midi.
02:15:52 Il y a deux sujets, si vous voulez.
02:15:53 Il y a un sujet global et il y a un sujet maillot.
02:15:55 Sur le sujet global, en effet, l'important,
02:15:56 encore une fois, on peut le dire mille fois,
02:15:58 mais c'est la réalité.
02:15:59 Ce n'est pas tant de changer la loi,
02:16:01 d'avoir une loi plus sévère,
02:16:02 mais de pouvoir la faire appliquer.
02:16:03 Le problème en matière d'immigration,
02:16:04 l'un des problèmes, c'est les laisser passer consulaires.
02:16:07 Si jamais vous n'avez pas d'endroit pour expulser,
02:16:09 c'est problématique.
02:16:09 Alors après, on peut penser modèle danois ou anglais
02:16:13 avec centre à l'extérieur.
02:16:14 Mais encore faut-il que la CEDH soit tout à fait ouverte là-dessus.
02:16:16 Ce n'est pas évident.
02:16:17 Et ensuite, vous faites où aux Comores ?
02:16:19 Où est-ce que vous trouvez les centres ?
02:16:20 Admettons.
02:16:21 De l'autre côté, vous avez un problème maillot.
02:16:24 Sous Nicolas Sarkozy, on a fait une sottise monumentale
02:16:27 en départementalisant maillot.
02:16:29 Ce qui fait qu'aujourd'hui, on est tenu à des impératifs,
02:16:32 parce que c'est un département théoriquement,
02:16:34 comme l'est la Creuse ou comme l'est le Puy-de-Dôme.
02:16:36 C'est vrai, c'est agréable le problème.
02:16:37 Exactement.
02:16:37 C'est-à-dire que du coup, on est en train de créer des usines à gaz,
02:16:40 des exceptions aux droits pour maillot,
02:16:43 qui d'ailleurs sont problématiques
02:16:45 et qui, demain, on peut se demander où est-ce qu'elles s'arrêteront,
02:16:48 pour tenter de juguler un phénomène avec un territoire
02:16:50 qu'on n'aurait jamais dû départementaliser.
02:16:52 Donc, on n'a pas les outils juridiques
02:16:54 et les outils juridiques qu'on va créer sont dysfonctionnels.
02:16:56 Le problème, évidemment, c'est qu'une fois que vous avez départementalisé maillot,
02:16:59 qui par ailleurs reste très attaché à la République,
02:17:01 il y a eu un référendum et il y avait une vraie volonté de cette départementalisation,
02:17:05 comment est-ce que vous rétro-pédalez
02:17:07 et comment est-ce que vous réglez le problème ?
02:17:08 C'est compliqué, parce qu'aujourd'hui, vous avez certes des Comoriens,
02:17:11 mais vous avez des filières inter-africaines
02:17:13 pour justement débarquer à maillot,
02:17:14 parce que c'est à proximité des côtes
02:17:16 et donc forcément, c'est facile.
02:17:17 Et du coup, elle a du sens, cette opération, Guillaume Bigot ?
02:17:20 Oui, maillot montre deux choses.
02:17:22 Il montre qu'on ne peut pas régler le problème de l'immigration,
02:17:26 on va dire à périmètre juridique, administratif,
02:17:30 en laissant faire les associations avec des bénis oui-oui et de la bonne conscience.
02:17:35 Ça ne fonctionne pas.
02:17:36 Et maillot le montre de manière gravissime,
02:17:39 parce que ce n'est pas à la même échelle qu'en métropole,
02:17:41 mais les mêmes causes produisent les mêmes effets tout de même en métropole.
02:17:44 Donc, et ça montre ça, mais ça montre aussi que l'État,
02:17:48 lorsque la situation est très très grave,
02:17:51 eh bien n'attend plus d'ailleurs d'un État étranger de laisser passer consulaires
02:17:54 et n'attend même pas la bonne volonté de l'État voisin,
02:17:59 c'est-à-dire l'archipel des Comores, pour débarquer,
02:18:01 manu militare, parce que c'est ce qui va se passer.
02:18:03 Ça s'est déjà passé en fait.
02:18:05 Donc évidemment, quand la réalité s'impose au droit,
02:18:08 c'est le droit qui plie, ce n'est pas la réalité qui plie.
02:18:09 Guillaume Bigot, est-ce que maillot,
02:18:11 ce n'est pas finalement l'illustration exacerbée
02:18:13 d'un phénomène qui touche aussi la métropole,
02:18:15 je dirais plus largement l'Europe ?
02:18:16 Si, c'est exactement ça, mais surtout,
02:18:20 on peut se poser la question aussi de savoir pourquoi l'État
02:18:22 se donne des moyens là-bas et pas ici.
02:18:23 Moi, je pense qu'il se donne des moyens là-bas
02:18:25 parce que la situation, évidemment, est très grave.
02:18:26 Et notamment, on ne dort plus.
02:18:27 Un habitant sur deux qui serait...
02:18:29 Un habitant sur deux et puis surtout la violence gravissime, endémique,
02:18:32 c'est-à-dire que vous avez quand même des hordes de gamins armés de machettes
02:18:36 qui coupent la main de gens, qui les tuent
02:18:38 et ensuite qui les pendent sous des ponts, des trucs comme ça.
02:18:40 Enfin, c'est inimaginable.
02:18:42 On est dans des trucs très, très, très graves
02:18:44 qu'on n'a pas encore en métropole.
02:18:46 Deuxième chose, je pense que si à Maillot,
02:18:48 enfin, on peut poser le problème de l'immigration,
02:18:52 j'allais dire dénouée, déliée de cette folie
02:18:54 qui le contamine depuis longtemps, qui est le chantage au racisme.
02:18:57 Ça n'a aucun rapport de lutter contre l'immigration et la question du racisme.
02:19:02 Ce n'est pas parce qu'ils ont une couleur de peau différente,
02:19:04 c'est parce qu'ils ont une nationalité différente.
02:19:07 Juridiquement, ce ne sont pas les mêmes.
02:19:08 Ils n'appartiennent pas au peuple français.
02:19:09 Les gens de Maillot sont français.
02:19:12 Les gens de Maillot sont français.
02:19:13 Ils ont beau être de la même origine que les gens des Comores,
02:19:16 les gens des Comores ne sont pas français.
02:19:17 Donc, à un moment, si vous voulez faire vivre,
02:19:19 si vous voulez avoir une protection sociale,
02:19:21 si vous voulez avoir une démocratie,
02:19:23 vous pouvez avoir des gens de plusieurs origines.
02:19:25 Mais pour le coup, il faut protéger vos frontières,
02:19:28 sinon ça va exploser.
02:19:30 On va parler à présent de la crise des vocations au sein de l'armée française.
02:19:33 Chaque année, elle recrute l'armée de terre, 11 000 jeunes.
02:19:36 Mais pourtant, depuis 2021, un tiers des nouvelles recrues
02:19:39 démissionnent avant la fin de leur contrat.
02:19:42 Nous avons justement rencontré un ancien militaire.
02:19:44 Il a tout plaqué en 2018, déçu par une armée
02:19:47 qui a selon lui, perdu ses valeurs.
02:19:49 Écoutez son témoignage qui a été recueilli par Michael Chaillot.
02:19:53 Il souhaite rester anonyme car il a conservé beaucoup de contacts dans le milieu.
02:19:57 Raphaël, c'est un prénom d'emprunt,
02:19:59 voulait faire toute sa carrière dans l'armée de terre.
02:20:01 Après cinq années dans un régiment de l'Est de la France,
02:20:05 il est venu s'installer ici en Centre-Bretagne.
02:20:07 En cinq ans, il n'a fait qu'une opération à l'étranger, en Afrique,
02:20:11 et a assuré une mission sentinelle pendant un an,
02:20:14 ce qui l'a complètement démotivé.
02:20:16 La mission est devenue très monotone.
02:20:19 On ne fait plus attention à rien, on patrouille, on marche,
02:20:22 on n'observe plus trop.
02:20:23 Et c'est cette routine-là qui est un réel danger,
02:20:26 et pour nous, et pour les gens qui sont sur le territoire,
02:20:29 et pour les concitoyens français.
02:20:30 Payé 1384 euros net par mois en fin de carrière,
02:20:35 il estime que cette armée de professionnels
02:20:37 qui a du mal à recruter perd son âme et ses valeurs.
02:20:40 On gère ça comme une grosse société, comme une grosse entreprise.
02:20:44 Ça peut devenir très dangereux d'avoir des gens qui viennent juste
02:20:47 pour un travail et toucher un salaire,
02:20:50 et non pas pour sauver le pays si jamais on rentre en guerre.
02:20:53 Raphaël affirme que de nombreux anciens militaires
02:20:55 dressent le même constat.
02:20:57 Toujours prêt à se mobiliser pour son pays,
02:20:59 il s'est reconverti dans la sécurité privée pour des personnalités.
02:21:03 Alors on a un homme qui a préféré finalement se reconvertir
02:21:07 dans la sécurité privée, qui évoque la question de sa rémunération.
02:21:10 C'est vrai que 1300 euros, ce n'est pas beaucoup.
02:21:12 Ça me rappelle quelque part aussi ces profs de maths
02:21:15 qu'on n'arrive plus à recruter parce que si on est doué en maths,
02:21:17 en fait, on a plutôt intérêt à faire une école d'ingénieurs
02:21:19 et être ingénieur derrière pour bien gagner sa vie.
02:21:21 Oui, bien sûr, c'est à la fois un problème économique de tension
02:21:25 sur le marché de l'emploi parce qu'il y a des postes mieux rémunérés.
02:21:28 Donc ça fait concurrence, évidemment.
02:21:29 Le service public ne peut plus mettre en avant uniquement
02:21:33 la garantie d'emploi et la garantie d'embauche qui était vraie
02:21:35 dans les années 90 ou début des années 2000.
02:21:37 Il y avait un taux de chômage des jeunes, notamment, qui était très, très élevé.
02:21:40 Ils ont perdu cet avantage là.
02:21:41 La deuxième chose, c'est que les valeurs de la société...
02:21:44 C'est ça, c'est qu'avant, il y avait le sens encore de ce qu'on faisait.
02:21:46 Les valeurs, le sens.
02:21:47 Ça existe, ça existe encore, disons.
02:21:49 Mais quand vous avez des postes qui ne correspondent pas du tout à l'idéal,
02:21:54 l'idéal du soignant ou l'idéal du combattant dans ces métiers de vocation,
02:21:58 mais que vous êtes confronté à une difficulté,
02:22:00 à des activités quotidiennes dans votre métier,
02:22:05 vous avez choisi de sacrifier moindre rémunération pour un métier de vocation.
02:22:09 Et sur le plan de la vocation, vous n'y retrouvez plus
02:22:11 parce que vous avez de la bureaucratie,
02:22:12 parce que vos chefs ne sont plus nécessairement...
02:22:15 Voilà, on ne peut plus nécessairement le même patriotisme
02:22:18 et parce que finalement, vous-même, vous n'acceptez plus les mêmes contraintes
02:22:20 qu'avant aussi, il faut le dire.
02:22:22 Benjamin Morel, on retrouve là le même problème
02:22:23 que celui de l'attractivité du service public.
02:22:26 Bien sûr, parce que le service public, c'est d'abord une affaire de vocation
02:22:28 et c'est un fonctionnaire qui vous en parle quand même à l'origine.
02:22:30 Donc, il y a malgré tout cette idée que vous servez la nation.
02:22:33 Seulement, si on vous dit que le service public, en réalité, ce n'est plus vraiment ça,
02:22:35 si par ailleurs, on vous rajoute des tâches administratives totalement folles.
02:22:38 Et en effet, si jamais vous considérez, surtout pour un militaire,
02:22:41 que la nation, c'est un truc dépassé, c'est un truc vieillot,
02:22:44 surtout n'en parlons pas trop, mettons les drapeaux dans la poche,
02:22:46 bah évidemment, ça n'aide pas.
02:22:47 Et ensuite, je suis désolé, mais la rémunération compte également.
02:22:50 Avec un gel, pour parler des services publics de manière générale,
02:22:53 un gel pendant 10 ans du point d'indice,
02:22:55 donc un pouvoir d'achat des fonctionnaires qui s'effondrent d'année en année,
02:22:59 avec des scénarios sur les retraites qui partent du principe
02:23:02 qu'il y aura moins de 10% de rémunération pour les fonctionnaires
02:23:05 quand ils sont présentés par le gouvernement au corps,
02:23:06 et bien forcément, vous ne pouvez pas faire de miracle.
02:23:09 Donc, si jamais vous n'avez pas la prise de conscience
02:23:11 que dans les grands services publics de l'État,
02:23:13 les économies de bout de chandelle et le maltraitement des fonctionnaires,
02:23:16 et bien ça crée du désengagement, ça crée une crise des vocations
02:23:19 et ça crée du dysfonctionnement,
02:23:21 et bien il ne faut pas se plaindre ensuite d'avoir des services publics
02:23:22 qui dysfonctionnent et finalement même plus de militaires.
02:23:25 En quelques mots, Guillaume Bigot,
02:23:27 est-ce qu'il n'y a pas aussi un problème de nos jeunes
02:23:29 qui ne supportent plus la contrainte aujourd'hui ?
02:23:31 De toute façon, la vie militaire, c'est un choc.
02:23:34 Et donc, tout le monde n'est pas vraiment fait pour ça, etc.
02:23:38 Donc, avant d'avoir expérimenté, il y a forcément un minimum de casse.
02:23:42 Et ça a toujours existé.
02:23:44 Simplement là, c'est oui, oui, vous avez raison,
02:23:45 c'est un phénomène d'éducation
02:23:47 et c'est un phénomène générationnel.
02:23:50 Les valeurs qui sont exaltées, toutes choses égales par ailleurs,
02:23:53 dans la société et dans l'éducation,
02:23:56 font que la moindre contrainte est très très mal vécue
02:23:59 et que l'idée d'un intérêt général ou de quelque chose qui nous dépasse,
02:24:03 c'est quelque chose qui est de plus en plus,
02:24:06 disons, mis en doute, brocardé,
02:24:08 il faut se réaliser soi-même,
02:24:10 tout est fait, l'individu est au centre de tout,
02:24:12 donc c'est assez incompatible avec l'éthique militaire.
02:24:15 Allez, il est 9h45 sur CNews,
02:24:17 9h45, c'est l'heure du rappel de l'actualité
02:24:19 et c'est avec vous Augustin Donatel.
02:24:21 Près de 3 Français sur 4 sont mécontents
02:24:25 de l'action du Président de la République.
02:24:27 Selon un sondage IFOP pour le Journal du dimanche,
02:24:30 seulement 26% des personnes interrogées
02:24:32 la se disent satisfaites du chef de l'État,
02:24:34 une baisse de 2 points par rapport au mois dernier.
02:24:37 Un score qui s'approche du niveau le plus bas atteint par Emmanuel Macron,
02:24:40 c'était en 2018 pendant les Gilets jaunes.
02:24:42 Seulement 23% des Français se disaient satisfaits de son action.
02:24:45 Dans le détail, aujourd'hui, parmi les personnes mécontentes,
02:24:48 une sur deux le seraient fortement.
02:24:51 4 500 personnes selon les autorités,
02:24:53 8 200 selon les organisateurs ont manifesté ce samedi
02:24:56 dans le Tarn contre l'autoroute A69.
02:24:59 Un projet contradictoire avec l'urgence climatique selon les opposants.
02:25:03 La manifestation s'est déroulée dans une ambiance festive,
02:25:05 sans heurts mais sous haute surveillance.
02:25:07 Un mur de parpaing a été érigé sur la route
02:25:10 et quelques dégradations matérielles ont été recensées.
02:25:13 Et la France a entamé une opération d'évacuation de ressortissants au Soudan.
02:25:17 250 Français vivent dans ce pays en proie depuis deux semaines
02:25:21 à des combats meurtriers entre l'armée régulière et les paramilitaires.
02:25:24 Ces derniers ont apporté des garanties de sécurité permettant cette opération.
02:25:28 Mais depuis le début des combats,
02:25:30 plusieurs centaines de morts et des milliers de blessés sont à déplorer.
02:25:33 Lors de ces affrontements,
02:25:34 des diplomates américains et leurs familles ont également été évacués du pays.
02:25:39 L'actualité internationale vue par Harold Eman sur ce plateau.
02:25:42 Harold, comment l'Europe doit-elle se positionner par rapport à la Chine ?
02:25:45 Le chef de la diplomatie européenne,
02:25:47 Joseph Borrell, nous explique sa stratégie ce matin dans une tribune au JDD.
02:25:51 Il va d'ailleurs réunir les ministres européens des affaires étrangères
02:25:54 à partir de demain pour évoquer cette question justement.
02:25:57 Alors Joseph Borrell est un ancien ministre socialiste espagnol
02:26:01 et il s'est révélé être un chef de la diplomatie européenne
02:26:05 beaucoup plus proactif que ce à quoi on s'attendait
02:26:08 en politique étrangère européenne qui n'existait pratiquement pas
02:26:14 et qu'il essaye de faire monter.
02:26:16 Et donc il nous dit que la Chine n'est pas une menace directe pour l'Europe,
02:26:20 mais un défi économique et diplomatique.
02:26:24 C'est ça que veut dire multidimensionnel dans leur jargon.
02:26:28 Et il s'agit de l'Afrique, de l'Europe de l'Est et de l'Asie,
02:26:33 qui sont les zones où on peut se frotter aux Chinois,
02:26:38 et que cette menace est bien pire que celle de la Russie.
02:26:42 Donc il remet comme ça une espèce de hiérarchie.
02:26:46 Et puis il parle de Taïwan.
02:26:49 Il est un peu plus ferme qu'Emmanuel Macron par rapport à la Chine populaire.
02:26:54 Il rappelle que l'Union européenne reconnaît que la Chine populaire
02:26:58 est la seule Chine officielle.
02:26:59 Taïwan n'est pas une autre Chine
02:27:03 et que Taïwan n'a pas le droit de s'appeler Taïwan
02:27:06 et de devenir un pays comme la Thaïlande ou le Sri Lanka.
02:27:09 Mais que finalement, il faut que les marines européennes
02:27:15 appliquent le droit de naviguer librement entre Taïwan et la Chine.
02:27:20 Ce ne sera pas une mer fermée chinoise.
02:27:24 Et il appelle les marines européennes à donc envoyer leurs marines.
02:27:28 Et bon, la marine française l'a devancé avec une frégate, le prérial.
02:27:33 Mais ça n'a pas vraiment la carrure pour impressionner la marine chinoise
02:27:40 qui croit de jour en jour.
02:27:43 Merci pour le décryptage Harold Lehman.
02:27:46 Ce matin, on vous propose également un retour à Florange.
02:27:48 Vous vous souvenez peut-être de cette ville sidérurgique en Moselle,
02:27:52 devenue le symbole de la désindustrialisation du pays
02:27:55 dix ans après la fermeture des hauts fourneaux.
02:27:56 Que devient le site et ses salariés ?
02:27:59 Retour sur place avec le récit de Geoffrey Defebvre.
02:28:02 Dix ans que les hauts fourneaux d'ArcelorMittal
02:28:05 se sont arrêtés dans la vallée de la Fenne, champs Moselle.
02:28:08 Je pense qu'on est vraiment passé à quelque chose d'après.
02:28:11 Le traumatisme Florange, j'ai l'impression que personne n'en parle pas.
02:28:17 Après la fermeture, tous les salariés de l'époque ont été reclassés.
02:28:21 Aujourd'hui, le deuxième producteur mondial d'acier
02:28:23 emploie toujours 2200 salariés sur le site.
02:28:26 En dix ans, il a investi 350 millions d'euros,
02:28:30 près du double de ses engagements de 2012.
02:28:33 L'économie locale peut aussi compter sur le boom du Luxembourg voisin,
02:28:36 où travaillent chaque jour 120 000 frontaliers.
02:28:39 Laissé en friche, la démolition du site est à l'ordre du jour,
02:28:43 une opportunité pour l'agglomération.
02:28:45 Il ne faut pas qu'on passe à côté de la bonne affaire,
02:28:48 puisque ces friches, aujourd'hui, deviennent une bonne affaire.
02:28:50 Alors qu'hier, c'était plutôt une contrate.
02:28:52 Comme on n'a pas le droit d'utiliser des terrains agricoles
02:28:54 ou de nouveaux terrains,
02:28:56 ces terrains-là deviennent fort intéressants.
02:28:58 Une question reste en suspens.
02:29:00 Une fois vendue, qui de la dépollution des 180 hectares ?
02:29:04 C'est aussi à l'État de nous aider, nous, collectivité,
02:29:09 c'est est-ce que concrètement la dépollution va bien se passer ?
02:29:12 Parce qu'on ne sait pas vraiment et réellement ce qu'il y a sous ces parcelles.
02:29:17 Certains habitants souhaitent maintenir l'architecture industrielle,
02:29:21 d'autres ont déjà commencé une dépollution plus douce,
02:29:23 grâce à des végétaux qui absorbent lentement
02:29:25 les millions de mètres cubes de métaux présents dans le sol.
02:29:30 - Guillaume Bigou, est-ce qu'on se remet peu à peu de ce déclin industriel français ?
02:29:33 - Non, on ne s'en remet pas.
02:29:35 L'industrie, c'est 10% à peu près de notre PIB,
02:29:38 c'était 20% de notre PIB.
02:29:42 C'est un déclin qui est massif, massif.
02:29:44 Vous vous rendez compte, 1980, c'est 2 millions d'emplois.
02:29:48 Là aujourd'hui, on nous parle,
02:29:50 l'année record pour la création d'emplois industriels, c'est 2021.
02:29:54 2021, c'est 30 000 emplois par an.
02:29:55 Mais faites le calcul, il faudrait plus d'un siècle pour remonter la pente.
02:29:59 Non, si vous regardez dans le détail d'ailleurs,
02:30:01 les projets industriels dont on nous parle,
02:30:02 ce sont des projets industriels avec parfois des sites
02:30:04 où il y a plus de 10 personnes qui travaillent.
02:30:06 J'ai regardé dans le détail, alors vous avez quelques grosses usines,
02:30:09 mais surtout dans l'industrie d'ailleurs verte,
02:30:12 qui va être et qui commence à être très fortement concurrencée
02:30:15 par les aides américaines.
02:30:16 Le président Macron en avait parlé pendant son voyage aux Etats-Unis.
02:30:18 Et donc ça, ça va faire très mal.
02:30:19 Il y a déjà des délocalisations en route.
02:30:21 Bon, et ensuite, vous avez des trucs qui sont du recyclage,
02:30:26 de reconditionner des produits, du ferraillage, repriser des chaussettes.
02:30:29 Enfin, c'est pas un plan de réindustrialisation.
02:30:31 Où est l'intelligence artificielle ?
02:30:33 Où sont les grandes technologies de rupture de l'avenir ?
02:30:36 On les cherche.
02:30:37 Benjamin Morel, votre regard sur l'industrie française 10 ans après Florange ?
02:30:40 Si vous voulez, c'est un désastre.
02:30:41 Alors, il y a en effet une industrie qui commence un petit peu à relever le nez,
02:30:44 mais je rejoins tout à fait Guillaume d'où on vient.
02:30:46 Il ne faut pas oublier que les emplois industriels,
02:30:48 c'est ceux qui ont la plus forte valeur ajoutée.
02:30:50 Et donc la crise du pouvoir d'achat, dont on ne cesse de parler et qui est profonde,
02:30:53 elle vient en grande partie de la désindustrialisation.
02:30:55 Si vous n'avez pas de valeur ajoutée,
02:30:57 vous ne pouvez pas ensuite reproduire, redistribuer les produits de cette valeur ajoutée.
02:31:01 Et c'est toute la chaîne ensuite des services, des commerces qui en est impactée.
02:31:05 Donc là, il y a une vraie, vraie responsabilité du personnel politique
02:31:08 dans son ensemble droite et gauche du début des années 2000,
02:31:10 qui à l'époque nous ont dit, écoutez, une économie de service, c'est moderne.
02:31:13 L'industrie, c'est vieux, c'est dépassé.
02:31:15 Rentrons dans l'ère nouvelle de l'an 2000
02:31:18 et qui ont sacrifié avec des politiques économiques absurdes notre industrie.
02:31:21 9h52 sur CNews, on finit avec l'espoir.
02:31:23 Votre programme avec Groupe Verlaine.
02:31:27 Installation photovoltaïque pour réduire vos factures d'électricité.
02:31:30 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
02:31:33 Vous savez quoi, Guillaume Bigaud,
02:31:34 vous avez un moment de rap pour nous évoquer l'industrie.
02:31:37 Je sais que vous vouliez parler puisqu'on a un petit problème avec...
02:31:39 Oui, il y a une entreprise qui a été lauréate du prix France Relance aux Ulysses
02:31:46 et qui vient de délocaliser, vous voyez.
02:31:48 Donc, toute l'ambiguïté est là.
02:31:50 Il y a trois leviers.
02:31:51 Il y a de l'argent public, ça on en a mis un peu, c'est vrai,
02:31:53 et pour une fois, c'était bien.
02:31:54 Deux, il faut des protections douanières.
02:31:56 L'Europe nous l'interdit.
02:31:57 Et trois, il faut jouer sur la variabilité de votre monnaie aussi
02:32:00 pour favoriser vos produits nationaux versus les produits étrangers.
02:32:03 C'est interdit par l'Europe.
02:32:04 Donc, vous ne pouvez pas vous battre avec...
02:32:06 Vous ne pouvez pas vous boxer avec les mains attachées dans le dos.
02:32:07 C'est impossible.
02:32:08 Merci à vous, Guillaume Bigoud, politologue.
02:32:11 Merci à vous, Benjamin Morel.
02:32:12 Et bien sûr, Harold Imane sur ce plateau.
02:32:14 On a passé une excellente matinale.
02:32:16 C'est allé très vite ce matin.
02:32:17 On va pouvoir profiter de notre dimanche.
02:32:19 On vous souhaite à tous une excellente journée sur CNews.
02:32:21 Vous restez avec nous puisqu'à 10h, vous retrouvez Sonia Mabrouk
02:32:24 pour le grand rendez-vous CNews, Europe 1, Les Echos.
02:32:26 Les invités du jour, Agnès Verdier-Mollinier,
02:32:28 directrice de la fondation IFRAP,
02:32:30 et Françoise-Olivier Gisbert, éditorialiste...
02:32:33 Je vais y arriver, c'est la fin de l'émission, décidément.
02:32:35 Éditorialiste au point et écrivain.
02:32:38 Vous restez avec nous sur CNews.
02:32:39 Je vous souhaite à tous une excellente semaine.
02:32:41 Demain, vous retrouvez Romain Désart pour la matinale.
02:32:42 Bonjour à tous.
02:33:03 Une météo assez agitée.
02:33:05 Pour cet après-midi, dû à un conflit de masse d'air
02:33:07 entre une dépression qui, aux abords des îles britanniques,
02:33:09 plonge dans l'intérieur des terres.
02:33:12 Et puis, à contrario, nous avons cet air chaud
02:33:14 au niveau des régions subsahariennes
02:33:16 qui vont amener de l'air chaud et donc moralité.
02:33:19 Nous aurons de nombreux orages cet après-midi,
02:33:21 circulant des Pyrénées en remontant vers le Carneau-Ouest.
02:33:24 Accompagnés de ces orages, nous aurons aussi
02:33:26 de fortes rafales de vents pouvant dépasser les 80 km/h
02:33:29 et aussi de la grêle.
02:33:31 À l'arrière aussi, ça restera assez perturbé,
02:33:33 mais avec des averses à caractère orageux
02:33:35 qui seront peut-être d'un tout petit peu plus faible intensité.
02:33:38 Pour les températures, eh bien assez douces,
02:33:41 entre 16 degrés pour cet après-midi à Paris,
02:33:43 18 degrés à Bordeaux, jusqu'à 21 degrés en direction
02:33:46 de la région, en tout cas en direction du Sud-Est.
02:33:48 Et donc, eh bien la suite s'annonce quand même
02:33:51 un petit peu plus calme par rapport à la veille,
02:33:53 mais toujours cette humidité qui va circuler
02:33:54 sur une bonne moitié nord du pays.
02:33:56 Seule la région méditerranée sera épargnée
02:33:58 avec davantage de soleil, mais du vent.
02:34:00 C'était votre programme avec les déménageurs bretons
02:34:03 des déménagements d'exception.
02:34:04 On dit chapeau les bretons.
02:34:06 Information sur déménageurs-bretons.fr.
02:34:09 Vous avez regardé la météo avec Groupe Verlaine.
02:34:11 Isolation thermique par l'extérieur avec aide de l'État.
02:34:14 Groupe Verlaine, le climat de confiance.
02:34:17 Et bonjour à tous, à la une de l'actualité,
02:34:19 la France a entamé une opération d'évacuation
02:34:21 de ses ressortissants au Soudan.
02:34:24 250 Français vivent dans ce pays en proie depuis
02:34:27 plus de deux semaines à des combats meurtriers
02:34:28 entre l'armée régulière et les paramilitaires.
02:34:31 Ces derniers ont apporté des garanties de sécurité
02:34:33 permettant cette opération.
02:34:35 Mais depuis le début des combats, plusieurs centaines de morts
02:34:38 et des milliers de blessés sont à déplorer.
02:34:40 Des diplomates américains et leurs familles
02:34:42 ont également été évacués du pays.
02:34:45 Gérald Darmanin a annoncé le décès du gendarme
02:34:47 très grièvement blessé le 15 mars dernier
02:34:49 à la Chapelle, dans l'Allier.
02:34:51 Le ministre de l'Intérieur a partagé sur Twitter
02:34:53 sa profonde tristesse.
02:34:55 Le gendarme de 27 ans qui allait être papa
02:34:58 avait été brûlé à 90% lors de l'explosion
02:35:01 de la maison d'un suspect qu'il venait d'interpeller.
02:35:05 4 500 personnes selon les autorités et 8 200 selon les organisateurs
02:35:09 ont manifesté ce samedi dans le Tarn contre l'autoroute A69,
02:35:12 un projet contradictoire avec l'urgence climatique
02:35:15 selon les opposants.
02:35:17 Les manifestations se sont déroulées dans une ambiance festive,
02:35:20 sans heurts mais sous haute surveillance.
02:35:22 Un mur de parpaing a été érigé sur la route.
02:35:25 Quelques dégradations matérielles ont été recensées.
02:35:29 Et voilà pour l'essentiel de l'actualité,
02:35:31 restez bien avec nous sur CNews.
02:35:33 Dans un instant, le grand rendez-vous.
02:35:34 Sonia Mabrouk reçoit l'écrivain et essayiste
02:35:36 France, Olivier Gisbert.
02:35:38 Bon dimanche à tous et à bientôt.
02:35:40 Sous-titrage ST' 501
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