La Matinale Week-End du 14/05/2023

  • l’année dernière
Anthony Favalli vous informe et reçoit des invités tous les samedis et dimanches matin dans #LaMatinaleWE

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00:00:00 Dimanche 14 mai, bonjour à tous, bienvenue, bon réveil dans la matinale week-end.
00:00:05 On est ensemble jusqu'à 10h pour de l'info, de l'analyse, des débats.
00:00:08 Avant de vous dévoiler mes invités, avant de vous dévoiler le sommaire de cette émission
00:00:11 et même de connaître la météo de ce dimanche 14 mai, tout de suite l'Ephéméride signée Alexandra Martinez.
00:00:16 Chers amis, bonjour.
00:00:23 Saint Matthias, que nous fêtons aujourd'hui, est un disciple méconnu du Christ et pour cause.
00:00:29 Il a été recruté, si je puis dire, après la passion et la résurrection de Jésus pour
00:00:34 succéder à Judas qui s'était pendu après sa trahison.
00:00:38 C'est la raison pour laquelle on le surnomme parfois l'apôtre surnuméraire ou le tardillon
00:00:43 de la courte paille.
00:00:45 Selon les évangiles apocryphes, il serait né à Bethléem dans une famille illustre
00:00:51 de la tribu de Judas.
00:00:52 Et ce n'est pas parce qu'il rejoint les douze tardivement qu'il fera preuve de moins de zèle.
00:00:57 On lui attribue l'évangélisation de l'Ethiopie où il faillit être dévoré par des cannibales.
00:01:04 Il aurait été lapidé en Palestine et achevé d'un coup de hache par un Romain.
00:01:09 Son culte est très vivace en Italie.
00:01:11 Padoue et la basilique de Santa Maria Maggiore à Rome revendiquent ses reliques mais également
00:01:18 trêve en Allemagne dont il est le Saint patron.
00:01:21 Et voici le dicton du jour que nous devons à Saint Boniface, dont c'est également la fête,
00:01:27 au jour de Saint Boniface, toute boue s'efface.
00:01:31 C'est tout pour aujourd'hui.
00:01:33 A demain chers amis.
00:01:34 Ciao.
00:01:35 Et ils sont là pour ce dimanche 14 mai en forme, frais pour décrypter toute l'actualité
00:01:42 avec moi.
00:01:43 Durant cette prochaine heure, j'ai nommé Arthur De Vatrigan, directeur de la rédaction
00:01:47 de La Correc.
00:01:48 Bonjour à vous.
00:01:49 Bonjour Anthony.
00:01:50 Et face à vous ce matin, Arnaud Bénédetti, rédacteur en chef de la revue Politique
00:01:52 et Parlementaire.
00:01:53 Bonjour.
00:01:54 Bonjour à vous.
00:01:55 Et merci d'être avec nous.
00:01:56 Et n'oubliez, Claire Delorme évidemment pour la météo de ce dimanche avec de l'instabilité
00:02:00 aujourd'hui.
00:02:01 Brise, pas de stress, partez tranquille avec la météo et point S-Glace.
00:02:07 Réparation et remplacement de pare-brise.
00:02:09 Bonjour à tous, ravie de vous retrouver sur CNews pour votre météo.
00:02:13 Alors en effet, tout le monde ne sera pas logé à la même enseigne avec encore de
00:02:17 l'instabilité qui perdure sur une bonne moitié du sud du pays alors que ce sera un
00:02:21 retour progressif et beaucoup plus ensoleillé par le Nord-Ouest.
00:02:24 Bon, quand même encore un petit peu de patience avec de nombreuses grisailles pour votre réveil,
00:02:29 que ce soit le cas pour l'île de France ou encore en direction de la Bourgogne, mais
00:02:32 aussi vers la Bretagne, vers la région Poitou-Charentes.
00:02:35 Et puis déjà quand même des pluies assez abondantes en direction des Pyrénées.
00:02:38 Vous allez voir que dans l'après-midi, ça va à nouveau se dégrader avec des averses
00:02:42 qui vont pouvoir non seulement se réactiver, devenir plus nombreuses et en prime à nouveau
00:02:46 avoir une tournure orageuse.
00:02:48 Des chutes de grêle sont également attendues une fois de plus vers la Bourgogne, la Franche-Comté
00:02:52 mais également vers la région PACA.
00:02:53 Un retour vraiment au calme seulement vers les rivages méditerranéens, mais au prix
00:02:57 d'un nouvel épisode de mistral et de tramontane en pointe sensible jusqu'à 70 km/h.
00:03:04 Pour les températures, en matinée comprise entre 8 à 11 degrés, globalement déjà 14
00:03:09 degrés pour Perpignan et donc dans l'après-midi, des températures allant de 21 degrés pour
00:03:14 les rues de la capitale, 20 degrés à Lille, 22 degrés à Bordeaux et jusqu'à 24 degrés
00:03:18 près de la Méditerranée.
00:03:19 Problème de pare-brise ? Pas de stress ! Repartez tranquille après la météo avec Pointes-Glaces,
00:03:27 réparation et remplacement de pare-brise.
00:03:28 Et voici maintenant les titres de votre journal de 7h.
00:03:33 A la une, ce véritable théâtre politique.
00:03:36 Gérald Darmanin, Tony Truant qui jurait vouloir interdire tous les rassemblements de l'ultra-droite.
00:03:41 Voilà sa volonté retoquée par la justice administrative.
00:03:43 Le mouvement royaliste Action Française pourra défiler aujourd'hui à Paris.
00:03:47 L'interdiction du rassemblement a été jugée comme une atteinte grave à la liberté de
00:03:50 manifester.
00:03:51 Pouvait-il ne pas anticiper un tel revers ? S'agissait-il d'une posture à des fins
00:03:56 purement politiques ? Je poserai la question sur ce plateau.
00:03:59 C'est officiel, l'obligation vaccinale des soignants contre la Covid-19 est levée
00:04:04 aujourd'hui.
00:04:05 Une obligation qui a fait couler beaucoup d'encre.
00:04:06 Les personnels suspendus vont devoir être réintégrés à leur poste ou à un poste
00:04:10 équivalent.
00:04:11 Une réintégration qui ne s'annonce pas si simple tant le secteur de la santé s'est
00:04:14 lui-même déchiré.
00:04:15 Un sujet épidermique pour beaucoup de français que l'on abordera ce matin.
00:04:19 Et enfin Emmanuel Macron qui s'apprête à recevoir 200 chefs d'entreprise du monde
00:04:24 entier demain à Versailles pour vanter les mérites de la France.
00:04:28 Mais vous verrez que si notre pays est effectivement le champion des investissements étrangers
00:04:32 en Europe, malheureusement, les retombées en termes d'emplois ne suivent pas.
00:04:35 On va vous dire pourquoi dans un instant.
00:04:37 Mais tout d'abord ce désaveu cinglant pour Gérald Darmanin.
00:04:41 L'unice de l'intérieur voulait interdire la manifestation de ce dimanche organisée
00:04:45 par le mouvement royaliste Action Française à Paris.
00:04:47 Et bien le tribunal administratif en a décidé autrement.
00:04:51 Il s'agit selon lui d'une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté
00:04:54 de manifester.
00:04:55 L'État est même condamné à verser 1500 euros à Action Française.
00:04:59 Et forcément ce matin ça nous interroge sur plusieurs points.
00:05:01 La volonté politique tout d'abord qui se heurte au droit.
00:05:05 Comment le ministère de l'Intérieur ne pouvait pas savoir que cette interdiction
00:05:08 allait être retoquée.
00:05:09 Et puis finalement est-ce que tout ça n'est pas un petit peu un jeu de dupe ? Beaucoup
00:05:12 de théâtre pour beaucoup de vide.
00:05:13 On revient tout d'abord sur les faits avec Sandra Tchambot.
00:05:16 En quelques heures ce samedi, les décisions de Gérald Darmanin d'interdire les rassemblements
00:05:22 d'Action Française ont été désavouées par la justice.
00:05:25 La dernière en date, celle du tribunal administratif de Paris qui a suspendu deux arrêtés pris
00:05:30 par la préfecture de police.
00:05:32 Ce dimanche matin, l'hommage à Jeanne d'Arc pourra donc avoir lieu.
00:05:36 Selon la justice, organisée depuis plusieurs décennies, cet événement ne constitue pas
00:05:40 une incitation à provoquer des troubles à l'ordre public, malgré les tensions sociales
00:05:44 actuelles.
00:05:45 En fin de matinée ce samedi, une autre décision préfectorale avait été annulée.
00:05:50 Celle-ci visait à interdire un colloque intitulé "La France en danger".
00:05:54 Il a finalement eu lieu samedi après-midi sous haute surveillance policière, en présence
00:05:58 d'environ 350 personnes.
00:06:00 C'était prévisible, c'était écrit.
00:06:04 Comment Gérald Darmanin ne pouvait pas savoir ce qui allait être décidé par le tribunal
00:06:07 administratif ?
00:06:08 Il y avait des juristes auprès d'eux quand il travaille.
00:06:10 Le problème déjà, il faut se souvenir que c'est un arrêté qui a été pris par le
00:06:15 préfet, monsieur Nunez, le préfet de police, qu'il n'était pas fondamentalement, lui
00:06:20 à l'origine, favorable à cet arrêté.
00:06:22 Il faut se souvenir que...
00:06:23 Le week-end dernier, il n'a pas voulu le faire parce qu'il savait que ça allait
00:06:26 devoir être protégé.
00:06:27 Il avait plutôt argumenté auparavant, une semaine avant, contre ce type d'arrêté.
00:06:32 Mais c'est le ministre de l'Intérieur qui l'a poussé à prendre cet arrêté.
00:06:36 C'est un échec évidemment pour Gérald Darmanin parce que ces arrêtés sont des
00:06:40 arrêtés de circonstances, ces arrêtés sont des arrêtés politiques et ces arrêtés
00:06:44 sont des arrêtés de communication politique.
00:06:46 Donc, en droit, le juge des référés a très clairement explicité que les conditions de
00:06:53 trouble à l'ordre public n'étaient pas démontrées, loin de là, et que bien au
00:06:59 contraire, l'arrêté remettait en cause très gravement, ce qui n'est pas une exception
00:07:05 mais ce qui est la règle, c'est-à-dire le droit de réunion et le droit de manifester.
00:07:10 Donc, c'est un double échec pour Gérald Darmanin qui a voulu trianguler à gauche
00:07:17 tout simplement parce qu'on lui reprochait uniquement de s'attaquer, disons, à l'ultra-gauche.
00:07:23 Et voulant trianguler à gauche, il s'est fait rectifier par l'état de droit, tout
00:07:27 simplement, qui lui a rappelé la règle.
00:07:30 Et la règle dans la République, c'est le droit de manifester.
00:07:34 C'est le droit de colloquer.
00:07:35 Et c'est surtout l'impossibilité d'anticiper.
00:07:39 Parce que finalement, on peut dire que le premier arrêté ou le second arrêté visant
00:07:44 à interdire le colloque de l'action française est encore plus grave que l'arrêté concernant
00:07:49 le droit de manifestation.
00:07:50 Parce que le premier arrêté, il stipule éventuellement ou il suppute éventuellement
00:07:55 que des propos pourraient être tenus qui seraient des troubles à l'ordre public.
00:08:01 Mais attendez, dans quel monde on vit, à partir de quels éléments matériels, on
00:08:06 va suspecter ce qui va se dire dans un colloque.
00:08:10 Donc, si vous voulez, on ne peut pas faire du droit sur des fictions.
00:08:13 On fait du droit en fonction des principes qui sont ceux de la République.
00:08:17 Et là, en l'occurrence, M.
00:08:18 Darmanin a pris une leçon.
00:08:19 C'est un échec, bien évidemment, sur le plan professionnel.
00:08:22 Je termine, c'est un échec sur le plan professionnel.
00:08:23 Parce qu'en effet, vous l'avez très justement dit, ça veut dire que le dossier a été
00:08:26 très mal ficelé.
00:08:27 Et ça donne une formidable visibilité pour le collecteur français.
00:08:30 Mais alors, est-ce que ce n'est pas plutôt qu'un revers, un jeu de dupe finalement, où
00:08:34 Gérald Darmanin se met dans une situation, on va dire, confortable avec une déclaration
00:08:38 politique où il dit "moi, ma fermeté est à toute épreuve, je veux interdire", libre
00:08:42 à l'administration ou à la justice administrative derrière d'interdire ou pas ces manifestations.
00:08:47 Mais ce n'est plus de mon ressort.
00:08:48 Est-ce que ce n'est pas aussi ça ?
00:08:49 Ça veut dire qu'il ne sert à rien.
00:08:50 Parce qu'il dit "je vais faire ça" et puis ça ne marche jamais.
00:08:53 Que peut le politique face à la juridiction administrative, face à la justice ?
00:08:57 À chaque fois, il essaye de faire quelque chose.
00:08:58 On l'a vu avec Mamy Kiusen d'ailleurs.
00:09:01 Ikuissem, Bayot, l'action française.
00:09:03 Et à chaque fois, il se prend des râteaux.
00:09:05 Mais là, il a tellement une collection de râteaux qu'il peut se reconvertir en paysagiste
00:09:08 en magasin de jardinage.
00:09:09 C'est hallucinant, il n'arrête pas.
00:09:10 À chaque fois qu'il sort quelque chose, il se prend une baffe.
00:09:12 Alors après, il faut regarder ce qu'il a dit, demandé au préfet, la circulaire qu'il
00:09:16 a fait passer.
00:09:17 S'il a demandé qu'il ne voulait pas qu'il ait des propos qui amalgament immigration
00:09:23 et délinquance, immigration et terrorisme et qui fassent l'apologie de la remigration.
00:09:27 Immigration et délinquance, il a lui-même fait.
00:09:29 Et le président l'a également fait.
00:09:32 Donc, assez absurde.
00:09:34 Immigration et terrorisme, jusqu'à présent, les terroristes, ils n'ont pas des noms verniers.
00:09:38 Donc, ça va être compliqué d'interdire ça.
00:09:40 Ensuite, sur la remigration, c'est un choix...
00:09:42 - Ils sont parfois nés en France, je précise.
00:09:44 - Oui, mais c'est issu de l'immigration.
00:09:46 Donc, c'est absurde de dire ça, de dire non, il ne faut pas faire d'amalgame.
00:09:50 Si vous dites que c'est des terroristes qui sont issus de l'immigration, c'est factuel.
00:09:53 Bon.
00:09:54 Ensuite, sur la remigration, c'est un choix politique.
00:09:56 Et pour en des comptes, c'est un choix politique.
00:09:57 Les Français débattent de ça.
00:09:59 Donc, on est sur une justice, en tout cas.
00:10:01 On a un abus de pouvoir et une justice qui est politique.
00:10:04 Ensuite, sur l'action française, c'est quand même hallucinant.
00:10:08 - La justice a dit le droit.
00:10:09 - Oui, bien sûr.
00:10:10 - En l'occurrence, c'est l'État de droit.
00:10:11 - Oui, mais là, on était sur une justice politique.
00:10:14 Bon, il s'est pris encore un râteau.
00:10:15 Tant mieux, ça nous rassure.
00:10:16 L'État de droit fonctionne encore et pas forcément qu'à gauche.
00:10:19 Et ça, c'est plutôt rassurant.
00:10:22 Ensuite, c'est quand même assez dangereux.
00:10:24 Parce que ce que Gérard Larmannin, qui est une ministre de l'intérieur,
00:10:27 qui doit faire, qui doit garantir la sécurité,
00:10:29 là, il fait la police politique.
00:10:31 Là, il fait des circulaires liberticides.
00:10:34 Il fait l'abus de pouvoir.
00:10:36 Parce qu'encore une fois, Arnaud l'a rappelé,
00:10:39 dans le jugement qui a justifié l'interdiction du colloque
00:10:42 et de la manifestation, c'est de rouler en public
00:10:44 parce que l'extrême gauche allait y manifester.
00:10:46 Donc, c'est parce qu'on vous menace, donc on interdit.
00:10:47 Ce qui est quand même assez drôle.
00:10:49 Et ensuite, c'est justice prédictive.
00:10:50 Vous allez dire ça.
00:10:51 Potentiellement, vous allez dire ça.
00:10:53 Donc, on interdit justice prédictive.
00:10:54 Il y a un film de Spielberg qui s'appelle "Minority Report".
00:10:57 Il faudra peut-être que Gérard Larmannin le re-regarde
00:10:58 pour voir ce que ça signifie.
00:10:59 Et enfin, dernière chose sur l'action française.
00:11:02 Gérard Larmannin connaît très bien.
00:11:03 Il est passé par là.
00:11:04 Il a écrit dans le journal de la Ressauvration nationale,
00:11:07 "Politik Magazine", en 2008.
00:11:08 Bon, c'est quelques-uns de mieux qu'il connaît.
00:11:10 C'est des gens qu'il connaît.
00:11:11 C'est ses anciens compagnons de route.
00:11:12 L'action française, ça fait un siècle
00:11:14 qu'il rend hommage à Jeanne d'Arc.
00:11:16 - Il leur a rendu service quelque part.
00:11:18 - Ça leur a fait de la pub.
00:11:19 - Oui, mais ils n'ont pas besoin de pub.
00:11:20 La VF, c'est une formation qui existe depuis un siècle,
00:11:23 qui fonctionne très bien, qui est une formation
00:11:25 où il y a toujours une jeunesse militante qui est là.
00:11:28 Voilà, sauf qu'encore une fois, ça fait un siècle que tous les ans...
00:11:31 - C'est quand même sulfureux.
00:11:32 - Oui, mais après, même entre eux, ils sont divisés.
00:11:35 Vous mettez deux Royalistes dans une cabine téléphonique,
00:11:37 ils font un schisme.
00:11:38 Donc, trouver l'origine de l'action française aujourd'hui,
00:11:40 c'est compliqué.
00:11:40 Il y a tellement de ramifications.
00:11:42 Bref, en tout cas, ça fait un siècle
00:11:43 qu'ils font des manifestations tous les ans.
00:11:45 Et là, c'est un colloque qu'ils font tous les ans également.
00:11:48 Donc, il se fout un peu la tête du monde, Gérald Darmanin.
00:11:51 - Non, mais je suis d'accord avec ce qui vient d'être dit.
00:11:52 Le problème de Gérald Darmanin, c'est qu'en effet,
00:11:55 c'est quelqu'un qui, aujourd'hui, a un discours
00:11:57 et qui, par contre, a un bilan.
00:12:00 Si vous voulez, il y a quelque chose d'extraordinaire
00:12:02 dans ce qui s'est passé avec cette affaire de l'action française.
00:12:05 Alors, il faut rappeler quand même qu'il y a un des arrêtés
00:12:08 qui a été pris, qui visait un autre groupement.
00:12:10 Il y avait une autre manifestation.
00:12:11 - Les Nationalistes.
00:12:12 - Les Nationalistes.
00:12:14 L'arrêté, là, pour le coup, je veux dire, a été validé
00:12:16 par le tribunal administratif.
00:12:17 On pourrait, d'ailleurs, on ne va pas rentrer dans le détail,
00:12:18 mais on pourrait discuter, là aussi, sur les arguments
00:12:21 du tribunal administratif pour valider l'arrêté.
00:12:24 C'est très discutable, je pense, sur le plan juridique
00:12:26 et évidemment sur le plan politique.
00:12:28 Mais si vous voulez, le problème, c'est qu'il y a quelque chose
00:12:30 dans l'actualité qui est extraordinaire.
00:12:31 Au même moment où on est incapable de protéger nos citoyens à Mayotte,
00:12:36 où la députée de Mayotte, Mme Youssoupha,
00:12:39 demande l'intervention de l'armée pour qu'on mette fin
00:12:41 à une situation qui est tout à fait exceptionnelle à Mayotte,
00:12:44 l'État n'a d'autres actions que de prendre des arrêtés
00:12:49 qui visent tout simplement à remettre en cause
00:12:51 un certain nombre de principes fondamentaux
00:12:53 de la démocratie et de la République.
00:12:55 Si vous voulez, on est dans une espèce d'incohérence absolue
00:12:58 de l'action de l'État qui, je pense, va renforcer la défiance,
00:13:02 qui ne peut que renforcer la défiance de nos citoyens
00:13:05 vis-à-vis des institutions.
00:13:06 - À partir de ce dimanche, les soignants non vaccinés
00:13:09 contre la Covid-19 peuvent réintégrer leur poste.
00:13:12 L'obligation vaccinale a été levée par décret aujourd'hui.
00:13:15 Des soignants suspendus depuis quasiment deux ans maintenant.
00:13:18 Le nombre de personnes concernées est probablement assez réduit,
00:13:21 à à peine 0,3% sur les 2 700 000 personnes concernées.
00:13:25 Et pourtant, cette question épidermique a beaucoup divisé.
00:13:29 Comment va se dérouler cette réintégration ?
00:13:31 Les explications avec Clémence Barbier.
00:13:34 - La fin de l'obligation vaccinale signe leur retour.
00:13:37 Les soignants non vaccinés et suspendus vont être recontactés
00:13:40 par leurs hôpitaux.
00:13:41 Les agents suspendus pourront récupérer leur poste.
00:13:44 Si cet emploi est déjà occupé, la direction devra leur proposer
00:13:48 un poste équivalent, sans caractère discriminatoire.
00:13:51 Mais que se passe-t-il si l'agent refuse le poste proposé ?
00:13:54 Première hypothèse, il peut être radié des cadres
00:13:57 pour abandon de poste.
00:13:58 Deuxième solution, les responsables peuvent recourir
00:14:01 à une procédure de médiation nationale.
00:14:03 Enfin, dans le privé comme dans le public,
00:14:05 la rupture conventionnelle est possible,
00:14:07 à l'exception des praticiens hospitaliers,
00:14:09 comme les médecins de l'hôpital public.
00:14:12 Selon le ministère de la Santé, sur les 2,7 millions
00:14:15 de soignants concernés, près de 0,3% ont refusé
00:14:19 de se faire vacciner.
00:14:20 Même s'ils sont réintégrés, ce personnel non vacciné
00:14:23 peut à tout moment être suspendu une nouvelle fois
00:14:26 si la pandémie repart.
00:14:28 A l'initiative du groupe communiste,
00:14:30 une proposition de loi votée par l'Assemblée nationale
00:14:33 propose d'abroger définitivement cette possibilité
00:14:35 de suspension, mais le gouvernement s'y oppose.
00:14:38 Elle n'a pas été encore discutée au Sénat.
00:14:40 - Et nous sommes en liaison avec Angélique.
00:14:44 Bonjour, merci de témoigner sur notre antenne ce matin.
00:14:47 On vous a contacté parce que vous étiez auparavant
00:14:50 assistante sociale en milieu hospitalier.
00:14:52 Vous avez été vous-même suspendu en 2021.
00:14:55 On reviendra dans un instant sur ce moment très difficile.
00:14:57 Vous avez eu le sentiment, vous, d'être mise au banc
00:14:59 de la société.
00:14:59 Ça a été une période difficile de votre vie.
00:15:01 Je voudrais tout d'abord que vous me racontiez
00:15:02 qu'est-ce qu'il va se passer pour vous
00:15:04 dans les prochains jours ?
00:15:05 Parce que la réintégration sur le papier, c'est bien,
00:15:08 mais j'ai le sentiment, notamment pour vous,
00:15:10 que dans les faits, ça va être un petit peu
00:15:11 plus compliqué que ça.
00:15:12 - Oui, bonjour tout le monde.
00:15:16 Donc, effectivement, je pense que ça va être
00:15:19 extrêmement compliqué.
00:15:21 Moi, au jour d'aujourd'hui, je n'ai toujours pas été contactée
00:15:23 par ma hiérarchie pour réintégrer à partir de la semaine prochaine.
00:15:28 Et je comprends pourquoi, étant donné que mes affaires,
00:15:32 moi, ont été carrément jetées à la déchetterie.
00:15:35 Donc, j'avais un bureau quand j'accompagnais le personnel
00:15:39 de l'hôpital Pitié-Salpêtrière dans leurs difficultés du quotidien.
00:15:45 Et donc, quand je suis retournée sur place en mai 2022,
00:15:50 j'ai constaté que j'avais été remplacée.
00:15:53 Et en fait, j'ai appris que toutes les affaires
00:15:56 qui étaient positionnées dans mon bureau,
00:15:58 c'est-à-dire 10 ans de travail, des contacts,
00:16:02 puisqu'une assistante sociale ne travaille jamais seule,
00:16:04 mais en partenariat.
00:16:06 Donc, j'ai été mise une première fois, en fait, à la rue
00:16:11 quand j'ai été suspendue le 23 septembre 2021.
00:16:14 Et là, donc, ça a été la deuxième violence.
00:16:17 Et du coup, moi, j'attends qu'on m'appelle, en fait,
00:16:20 et qu'on m'explique avec quoi je vais travailler.
00:16:23 Donc, si demain, je dois réintégrer mon poste de travail.
00:16:26 Donc, effectivement, ça va être très compliqué.
00:16:29 Parlez-moi un petit peu de ce moment où vous avez été suspendue.
00:16:31 Ça a été un moment assez difficile.
00:16:33 Vous n'avez pas été payée pendant trois mois.
00:16:35 Vous avez eu le sentiment d'être mis à l'écart de la société
00:16:39 pendant un moment, vous vous êtes retrouvée
00:16:40 d'ailleurs dans une situation de précarité.
00:16:41 Comment ça s'est passé ?
00:16:42 Comment vous avez subvenu d'ailleurs à vos besoins ?
00:16:45 Complètement.
00:16:47 Moi, je l'ai vraiment vécu comme une violence
00:16:49 et une énorme injustice,
00:16:52 puisque j'ai quand même présenté un certificat médical
00:16:55 à ma hiérarchie qui a été établi par un médecin
00:16:58 qui s'est basé sur la science pour écrire noir sur blanc
00:17:01 que j'avais une immunité persistante acquise à la Covid.
00:17:04 Donc, ce qui veut dire que je n'étais un danger
00:17:07 pour absolument personne.
00:17:08 J'étais personnel administratif.
00:17:10 Je ne travaillais pas auprès des patients.
00:17:12 Et que ce jour-là, en fait, où j'ai été convoquée
00:17:15 pour être suspendue, aucune alternative
00:17:18 n'a été possible pour moi.
00:17:19 Donc, j'ai eu la sensation qu'en fait,
00:17:21 on me poussait gentiment au bord d'une falaise
00:17:23 et que j'avais absolument aucune porte de sortie,
00:17:26 puisque j'avais fait déjà une demande de rupture conventionnelle à l'époque.
00:17:30 Ça m'a été refusé.
00:17:32 J'ai essayé de négocier une mise en disponibilité
00:17:34 pour convenance personnelle.
00:17:35 Ça m'a été refusé.
00:17:37 Et en fait, on m'a tout simplement dit
00:17:39 "Moi, je préfère vous suspendre
00:17:41 parce que si dans trois mois, il y a une levée,
00:17:44 je peux vous réintégrer immédiatement."
00:17:45 Donc, en fait, on n'a jamais pensé une seule fois à moi,
00:17:50 à ce que j'allais devenir,
00:17:51 mais c'était uniquement aux intérêts d'institution.
00:17:54 Angélique, qu'est-ce que vous avez fait pendant deux ans ?
00:17:58 Alors, les trois premiers mois,
00:18:00 ça a été très compliqué pour moi de réagir et de demander de l'aide.
00:18:03 Et puis, j'ai fini par remonter la pente.
00:18:07 Je me suis battue déjà pour obtenir le RSA
00:18:10 parce que ce n'était pas gagné.
00:18:12 J'ai fait des petits boulots en fait saisonniers,
00:18:15 notamment j'ai travaillé auprès d'agriculteurs pendant six mois.
00:18:19 Et ensuite, j'ai essayé de travailler en libéral sur ma profession.
00:18:23 Donc, j'ai ouvert une micro-entreprise,
00:18:26 mais là, pareil, comme j'ai fait des choses qui étaient très novatrices,
00:18:30 ça a été très compliqué de me faire un salaire.
00:18:33 Et jusqu'à aujourd'hui, ma situation financière reste très compliquée.
00:18:38 Mais il n'empêche qu'au jour d'aujourd'hui,
00:18:41 la violence, elle a été telle
00:18:43 qu'il est carrément humainement impossible pour moi de réintégrer.
00:18:49 Quoi qu'il en soit, de toute façon, ma place, elle est prise.
00:18:53 Et que je ne pense pas qu'ils puissent me proposer un poste équivalent
00:18:57 là où je travaillais.
00:18:58 Donc, quoi qu'il arrive, pour moi, la seule solution au jour d'aujourd'hui,
00:19:02 ça va être de négocier une rupture conventionnelle.
00:19:04 Angélique, merci infiniment d'avoir accepté de témoigner ce matin sur notre antenne.
00:19:08 On espère évidemment que vous allez retrouver un poste dans vos domaines,
00:19:10 que vos compétences sont probablement recherchées.
00:19:13 Merci encore et on vous souhaite évidemment bonne chance de la part de toute l'équipe.
00:19:17 Voilà pour ce chapitre sur la réintégration des soignants non vaccinés.
00:19:21 Tout de suite, avant de poursuivre l'actualité et les débats sur notre plateau,
00:19:24 le rappel de l'actualité signé ce matin.
00:19:26 Somaïa Labidi.
00:19:27 Cinq blessés, dont trois graves, dans une fusillade près de la frontière du Luxembourg.
00:19:35 Hier, en début de soirée, un homme cagoulé a ouvert le feu à Villereupt
00:19:38 avant de prendre la fuite à bord d'un véhicule.
00:19:40 Le maire de la ville précise que la fusillade a eu lieu sur un point de deal
00:19:44 de cette commune de Mörte-et-Moselle gangrénée par le trafic de drogue.
00:19:48 Le tireur présumé a été identifié et une enquête de flagrance a été ouverte.
00:19:53 Volodymyr Zelensky à Berlin pour préparer sa contre-offensive.
00:19:57 Le président ukrainien est arrivé cette nuit à Berlin.
00:20:00 Une visite consacrée à d'importantes livraisons d'armes
00:20:03 et durant laquelle il devrait s'entretenir avec le chancelier Olaf Scholz.
00:20:07 La veille, le chef de guerre était à Rome et au Vatican.
00:20:11 Et puis Teddy Riner, champion du monde pour la onzième fois.
00:20:15 Six ans après son dernier sacre, le judoka a retrouvé son titre de champion du monde hier à Doha.
00:20:21 Au terme d'un nouveau golden score, le Français est venu à bout du russe,
00:20:24 final Taz O.F. en finale des plus de 100 kilos,
00:20:27 pour arracher sa onzième médaille d'or au Mondiaux.
00:20:31 Et demain aura lieu la sixième édition du sommet Choose France.
00:20:37 Ça veut dire choisissez la France.
00:20:38 Un sommet présidé par Emmanuel Macron au château de Versailles.
00:20:41 Il s'exprima face à 200 chefs d'entreprises étrangers.
00:20:45 Le chef de l'État qui va donc continuer à vanter les mérites de notre pays
00:20:47 pour attirer les investissements.
00:20:49 D'ailleurs, on a appris cette semaine que pour la quatrième année consécutive,
00:20:52 la France reste le pays le plus attractif d'Europe devant l'Allemagne,
00:20:56 devant la Grande-Bretagne.
00:20:59 Et pourtant, un paradoxe dans tout ça,
00:21:00 ces investissements étrangers créent moins d'emplois chez nous que dans d'autres pays.
00:21:04 Alors, comment on explique cela ?
00:21:05 Voyez les précisions, les éléments de réponse avec Solène Boulan.
00:21:08 Le chef de l'État a le sourire aux lèvres.
00:21:12 Le Taïwanais Prolo Jium a choisi Dunkerque
00:21:15 pour implanter une usine géante de batteries électriques.
00:21:18 3 000 emplois à la clé,
00:21:19 preuve de l'attractivité de l'Hexagone pour les investisseurs étrangers.
00:21:23 Pourtant, la France peine à attirer les projets les plus créateurs d'emplois.
00:21:28 En moyenne, un investissement étranger crée moins d'emplois en France,
00:21:31 environ 33 par projet,
00:21:33 alors qu'on en compte 58 en Allemagne,
00:21:36 59 au Royaume-Uni ou encore 326 en Espagne.
00:21:40 En cause, la législation sociale,
00:21:42 le coût des licenciements et le coût horaire du travail,
00:21:45 supérieur à la moyenne européenne.
00:21:47 Dans l'industrie française,
00:21:48 un salarié est payé 41,80 euros par heure,
00:21:52 contre 39,80 euros en Allemagne,
00:21:54 28,70 euros en Italie et 23,10 euros en Espagne.
00:21:59 Une création d'emplois limités qui s'explique aussi
00:22:01 car l'Hexagone attire plus facilement les centres de recherche et de développement.
00:22:05 Nous attirons plus d'un centre de recherche et de développement sur cinq,
00:22:11 un site de production industrielle sur cinq qui se localise en Europe.
00:22:15 Et quand on commence un site de production
00:22:17 ou surtout quand on commence la recherche et développement,
00:22:19 on a généralement des équipes plus petites.
00:22:22 De son côté, Emmanuel Macron espère séduire les multinationales,
00:22:26 notamment avec le sommet Tchouz-France qui se tient demain à Versailles.
00:22:30 Près de 200 patrons étrangers sont attendus.
00:22:34 - Alors du coup, qu'est-ce qu'on y gagne si ça crée moins d'emplois qu'ailleurs ?
00:22:37 Est-ce que ce n'est pas plutôt l'industrie française qu'on devrait développer ?
00:22:39 - Bah si, évidemment.
00:22:41 C'est l'industrie française qu'on devrait développer.
00:22:44 C'est l'industrie française qu'Emmanuel Macron avait promis de relancer.
00:22:47 Et là, on n'a pas l'impression que ce soit les Français qui sont en première ligne,
00:22:50 ni sur les investissements, ni sur les gains de cette réindustrialisation
00:22:54 parce que, après votre reportage, ça ne crée pas d'emplois.
00:22:58 - Ça crée des emplois, ça en crée moins qu'ailleurs.
00:23:00 - Ça crée beaucoup moins qu'ailleurs.
00:23:01 Mais c'est quand même un peu embêtant de dire que ça crée plus à côté,
00:23:03 moins chez nous. Pourquoi ?
00:23:04 D'autant plus avec le climat politique qu'on connaît depuis plus d'un an,
00:23:08 ce ne sont pas les investisseurs étrangers qui risquent d'être encore plus séduits
00:23:11 entre la violence sociale, la violence physique, l'insécurité.
00:23:15 On a quand même une image détestable dans le monde entier.
00:23:19 Et on en renvoie une en plus avec une incapacité de la gérer.
00:23:22 Donc ça n'a pas non plus excité les autres investisseurs.
00:23:26 Donc on est fait plus concentré sur les investisseurs français.
00:23:29 Il y en a. Pourquoi ils n'investissent pas en France ?
00:23:32 Pourquoi ils ne réinvestissent pas en France ?
00:23:33 On connaît les raisons.
00:23:35 Les charges, la réglementation qui est compliquée.
00:23:38 C'est-à-dire que ces sujets-là, c'est toujours les mêmes depuis des années, des années.
00:23:41 Il y a eu une amélioration, en effet, avec Emmanuel Macron, c'est vrai.
00:23:44 Il y a eu une amélioration.
00:23:46 On va dire que les grandes entreprises ne laissaient pas leur investissement,
00:23:51 ne laissaient pas leur argent dans une trésorerie et réinvestissaient.
00:23:55 Alors que pour Hollande, on a vu que les grandes entreprises
00:23:59 ne délocalisaient pas à l'étranger, mais laissaient leur trésorerie,
00:24:03 laissaient l'argent dans la trésorerie, comme ça, ils ne payaient pas d'impôts.
00:24:05 Là, avec Emmanuel Macron, ça s'est un peu inversé, mais c'est largement insuffisant.
00:24:08 Et puis surtout, il y a tous les secteurs où on était souverain aujourd'hui, où on ne l'est plus.
00:24:11 Les secteurs où on est encore en phase de ne plus l'être.
00:24:14 Et tous les secteurs, surtout, qui garantissent le bonheur d'être français,
00:24:20 comme il était encore il y a quelques années et qui malheureusement, ne l'est plus aujourd'hui.
00:24:22 Arnaud Benedetti, on peut quand même se réjouir d'attirer les capitaux étrangers ?
00:24:26 Il vaut toujours être mieux attractif, c'est une évidence.
00:24:29 En l'occurrence, et ça, il faut de fait s'en féliciter.
00:24:33 Mais aussi, on a laissé partir, depuis un certain nombre d'années, nombre de noeuds fleurants.
00:24:38 Je regardais il y a peu encore, il y a près de 130 entreprises considérées comme stratégiques,
00:24:44 auxquelles Bercy a donné finalement un quitus pour qu'elles soient vendues à des étrangers.
00:24:48 Ce qui quand même pose problème sur le fond.
00:24:50 Vous ne pouvez pas parler à un moment donné de souveraineté industrielle et avoir des actes
00:24:53 qui, de fait, après, sur le plan administratif et sur le plan politique,
00:24:58 sont contraires à cet enjeu de souveraineté.
00:25:01 La réalité, c'est qu'Emmanuel Macron, aujourd'hui, court d'une certaine manière,
00:25:07 après une politique qu'il n'a pas été capable de défendre et de mettre en place.
00:25:13 Parce qu'Emmanuel Macron, c'est quand même l'homme, qu'on le veuille ou non,
00:25:16 de l'adaptation à la globalisation, de l'adaptation à la mondialisation,
00:25:20 et qui s'est retrouvé confronté, dans le premier mandat, à un double choc,
00:25:24 qui est celui d'abord des Gilets jaunes, puis celui de la crise sanitaire.
00:25:27 Finalement, deux crises majeures qui ont, d'une certaine manière, rappelé que,
00:25:32 sans le rôle de l'État, on n'était pas en mesure de protéger notre économie.
00:25:37 L'actualité internationale dominée aujourd'hui par les élections présidentielles et législatives en Turquie,
00:25:44 après 20 ans de domination du paysage politique,
00:25:47 l'islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan va-t-il devoir céder sa place ?
00:25:51 S'il fait face à un candidat social-démocrate, laïque, Kemal Kiliç Daroglu,
00:25:56 deux voix radicalement différentes pour l'avenir du pays,
00:25:59 et des sondages qui sont évidemment très serrés.
00:26:01 On va rejoindre sans plus tarder notre correspondante à Istanbul, Shona Batasharaya.
00:26:06 Bonjour Shona, merci d'être avec nous ce matin.
00:26:08 Quelles sont les attentes des Turcs aujourd'hui ?
00:26:10 Quelle est l'atmosphère aussi sur place dans le contexte de ces élections ?
00:26:14 Alors ce matin, je me trouve dans un bureau de vote à Kadiköy, dans la ville d'Istanbul.
00:26:20 Kadiköy qui est bastion de l'opposition.
00:26:24 Le bureau de vote est ouvert maintenant depuis une vingtaine de minutes,
00:26:27 mais je peux vous dire que depuis presque une heure,
00:26:30 les votants affluent, les électeurs, pour justement voter pour leur candidat Kemal Kiliç Daroglu,
00:26:38 qui est à la tête de cette alliance historique de l'opposition enfin réunie,
00:26:43 face au président sortant Recep Tayyip Erdogan.
00:26:47 Alors ici en Turquie, le vote est obligatoire,
00:26:49 même si ceux qui ne votent pas ne sont pas sanctionnés,
00:26:52 mais ce sont presque 65 millions d'électeurs, hommes et femmes,
00:26:56 qui vont aller vers les urnes aujourd'hui.
00:27:00 Petite pensée pour ceux qui sont dans la zone sinistrée
00:27:04 par le double tremblement de terre du 6 février dernier.
00:27:08 Il y a beaucoup de gens qui rentrent chez eux pour justement voter aujourd'hui,
00:27:14 qui aujourd'hui ne vivent plus dans leur région d'origine.
00:27:18 Il y a aussi ces 5 millions de primo-votants, des jeunes,
00:27:23 qui votent pour la première fois et qui sont nés après l'arrivée au pouvoir
00:27:28 de Recep Tayyip Erdogan, qui n'ont connu que lui.
00:27:31 Chona Batacharya en direct d'Istanbul.
00:27:34 Merci à vous pour toutes ces précisions.
00:27:35 On reviendra justement sur ces élections présidentielles et législatives en Turquie
00:27:40 et notamment les implications géopolitiques avec Harold Eman à partir de 7h30.
00:27:45 Vous restez avec nous.
00:27:46 Dans un instant, ce sondage.
00:27:48 Les deux tiers des Français estiment subir un matraquage fiscal,
00:27:52 une situation d'autant plus insupportable pour eux que les services publics,
00:27:55 selon eux, toujours, ne suivent pas santé, éducation, sécurité ou transport.
00:28:00 Un sondage révélé ce matin par le JLD, le journal du dimanche.
00:28:03 On en parle dans un instant.
00:28:04 7h29, les fines lames de l'info sont avec moi pour décrypter toute l'actualité.
00:28:13 J'ai nommé Arthur De Vatrigan, Arnaud Benedetti, mais aussi Harold Eman
00:28:17 et bien sûr Somaya Labidi.
00:28:18 Tout le monde est là pour commencer ce journal.
00:28:20 Voici les titres.
00:28:21 Les deux tiers des Français estiment subir un matraquage fiscal,
00:28:24 une situation d'autant plus insupportable que les services publics ne suivent pas
00:28:28 santé, éducation, sécurité ou transport.
00:28:30 Les Français n'en ont pas pour leur argent.
00:28:32 C'est le résultat d'un sondage IFOP pour le journal du dimanche
00:28:35 et on voit cela justement avec Somaya Labidi dès le début de ce journal.
00:28:39 Et puis justement, ils dénoncent la gabegie financière de l'exécutif,
00:28:41 des promesses à tout va pour faire oublier la réforme des retraites.
00:28:44 Bruno Retailleau, patron des sénateurs LR, tira à boulet rouge sur le chef de l'État
00:28:49 dans le Parisien aujourd'hui en France, une surcommunication pour couvrir
00:28:53 le bruit des casseroles, tous les détails dans cette édition.
00:28:56 Et puis enfin, la Turquie à l'aube d'un grand choix, celui de poursuivre
00:28:59 avec un pouvoir islamo-conservateur en place depuis 20 ans ou de renverser
00:29:03 la table avec un nouvel exécutif laïque et social-démocrate.
00:29:06 Ce dimanche ont lieu les élections présidentielles et législatives
00:29:09 dans le pays.
00:29:10 Tous les enjeux, les enjeux géopolitiques de ces scrutins
00:29:12 à la fin de ce journal avec Carole Diman.
00:29:14 Et Somaya Labidi, on va donc commencer avec vous,
00:29:19 avec ce sondage révélé en exclusivité par le journal du dimanche
00:29:22 et qui révèle le sentiment de matraquage fiscal des Français.
00:29:25 À vrai dire, ce n'est pas qu'une impression.
00:29:27 Absolument, Anthony, puisque nous sommes les champions d'Europe
00:29:30 de la ponction fiscale avec 47,5% de prélèvements obligatoires
00:29:35 selon l'INSEE, contre 41,5% dans tous les autres pays membres de l'UE.
00:29:41 Et selon cette étude IFOP réalisée pour les contribuables associés
00:29:45 et parue dans le JDD, 66% des sondés estiment que le montant
00:29:49 des impôts et des taxes est bien trop important.
00:29:52 À l'inverse, 34% des personnes interrogées considèrent le niveau
00:29:55 d'imposition comme acceptable.
00:29:58 Et si on regarde par tranche d'âge, pour 72% des 50-64 ans,
00:30:03 le taux d'imposition est bien trop lourd.
00:30:05 A contrario, quand on regarde chez les plus jeunes,
00:30:08 seul un sur deux l'estime trop lourd, Anthony.
00:30:12 Et donc, Somaya Labidi, comment les trouver, les, pardon,
00:30:17 je vais retrouver mes mots, les sondés, pardon,
00:30:19 trouvent aussi que leurs impôts sont mal utilisés ?
00:30:21 C'est ce que j'évoquais tout à l'heure dans les titres.
00:30:23 Absolument, et c'est bien là que ça pêche, Anthony,
00:30:25 puisque 59% des sondés sont mécontents de la qualité
00:30:28 des services publics et en tête de liste,
00:30:31 pour 8 personnes interrogées sur 10, la qualité et l'efficacité
00:30:35 des services de l'hôpital se sont dégradées,
00:30:37 suivent l'éducation avec 74% des sondés qui disent constater
00:30:41 une dégradation du service.
00:30:43 Et puis, viennent ensuite la sécurité à 68%, la justice
00:30:47 et enfin les transports à 57%.
00:30:50 Merci, Somya.
00:30:51 Évidemment, ce sondage qui pose cette question essentielle,
00:30:53 qu'on pose aussi régulièrement sur ce plateau,
00:30:55 quand on voit la déliquescence du système de santé,
00:30:58 de l'éducation nationale, les questions de sécurité
00:31:00 dans les villes moyennes, où vont nos impôts ?
00:31:02 Arthur de Vatrigan.
00:31:03 Et qui sont les 30% de Français qui sont contents
00:31:07 du modèle social et de payer leurs impôts ?
00:31:09 Où est-ce qu'ils habitent ? Qui ils sont ?
00:31:10 Quels sont leurs réseaux ?
00:31:12 Sont-ils la même qui payent leurs impôts aussi ?
00:31:14 Oui, mais c'est quand même étonnant, 30%,
00:31:16 ça me paraît beaucoup, 30% de Français satisfait.
00:31:18 Le problème, c'est qu'on a, le modèle a changé
00:31:20 et pas le financement.
00:31:22 On paye toujours plus ou autant d'impôts qu'avant
00:31:24 et pourtant, vous l'avez dit,
00:31:26 tout ce à quoi sert l'argent public,
00:31:29 sur les trois domaines essentiels, en tout cas prioritaires,
00:31:32 qui sont la santé, l'éducation et la sécurité,
00:31:35 tout le monde constate, par son expérience personnelle,
00:31:38 que ça ne fonctionne pas.
00:31:39 Et le souci n'est pas de payer trop d'impôts,
00:31:41 le problème, c'est de payer,
00:31:43 le taux serait en moyenne à 25%,
00:31:46 les Français seraient aussi mécontents majoritairement.
00:31:48 Le problème, ce n'est pas la proportion,
00:31:51 le problème, c'est encore une fois le résultat qu'on ne voit pas.
00:31:53 Et l'argent, le budget ne cesse d'augmenter
00:31:56 et pourtant, les politiques ne cessent d'expliquer
00:31:59 qu'ils n'ont pas d'argent.
00:32:00 Donc, encore une fois,
00:32:03 le drame de ça, c'est que surtout,
00:32:04 on enlève ce sentiment d'appartenir à un corps social.
00:32:08 Et donc, on va de plus en plus vers une individuation de tout,
00:32:11 de nos rapports et au final, avec une idée,
00:32:15 un discours qu'on entend de plus en plus de
00:32:16 "je ne veux pas payer pour les autres,
00:32:17 je vais payer pour moi"
00:32:18 parce qu'on ne comprend plus ce modèle.
00:32:20 Et le drame, il est là.
00:32:21 C'est une lame qui est beaucoup plus profonde
00:32:23 et qui est beaucoup plus dangereuse.
00:32:24 - Mais comment on explique, Arnaud Bénédetti,
00:32:26 que l'action publique aujourd'hui,
00:32:28 les dépenses publiques ne soient pas efficaces ?
00:32:30 Parce qu'il y a un saupoudrage,
00:32:31 parce qu'il y a tellement de retard à rattraper
00:32:32 et que finalement, on aura beau ponctionner les Français
00:32:35 et répartir l'argent sur nos différents services publics,
00:32:37 que ça ne changera pas grand-chose par rapport à ce qui a été fait ?
00:32:40 - D'abord, un petit point d'histoire.
00:32:42 Moi, je me souviens d'un ancien président de la République,
00:32:44 Valéry Giscard d'Estaing, qui disait dans les années 70,
00:32:47 c'était à ce moment-là qu'il était président de la République,
00:32:49 qu'à partir d'un pourcentage de prélèvements obligatoires,
00:32:52 je crois qu'à l'époque c'était 42 ou 43 %,
00:32:53 on était rentré dans une économie dirigée,
00:32:55 dans une économie socialiste.
00:32:57 En l'occurrence, on voit que depuis 40 ans,
00:33:00 puisque c'était les années 70,
00:33:02 non seulement on n'a pas fait régresser
00:33:03 les prélèvements obligatoires,
00:33:04 mais on les a encore augmentés.
00:33:06 Ça, c'est un premier constat.
00:33:07 Donc c'est un discours qu'on entend depuis très longtemps.
00:33:09 Deuxième point.
00:33:11 Ce que finalement révèle ce sondage,
00:33:13 c'est que le consentement à l'impôt,
00:33:15 qui est quand même un des fondements du pacte républicain,
00:33:19 aujourd'hui, ne cesse de s'infléchir.
00:33:22 Pour des raisons qui sont des raisons évidentes,
00:33:25 c'est qu'en effet, vous avez en même temps
00:33:27 une dégradation des services publics
00:33:30 qui s'est manifestement accentuée.
00:33:31 La crise sanitaire en a été encore une fois,
00:33:33 j'allais dire, l'expression la plus intense.
00:33:36 Et dans le même temps, ce qui est quand même extraordinaire,
00:33:39 c'est que vous avez un accroissement de la dette.
00:33:41 Je rappelle que nous avons 3 000 milliards de dettes,
00:33:44 ce qui est considérable.
00:33:46 Donc, il y a en effet le sentiment
00:33:50 qui s'est largement exprimé d'ailleurs
00:33:52 durant la crise des gilets jaunes,
00:33:53 que les Français n'en ont pas assez pour leur argent,
00:33:57 clairement, notamment dans un certain nombre de zones.
00:33:59 Je pense aux zones périphériques
00:34:00 où on a une dégradation du tissu des services publics
00:34:03 qui est aujourd'hui assez frappante
00:34:05 et qui explique en raison,
00:34:06 qui explique aussi ce qui s'est passé
00:34:08 durant l'automne 2018.
00:34:11 Et en effet, il y a eu une lente dégradation
00:34:13 dans l'éducation, dans les transports,
00:34:15 dans la santé, dans la police.
00:34:17 Que disent d'ailleurs les agents
00:34:19 de ces différents services ?
00:34:21 Le fait est qu'il y a la double peine,
00:34:25 c'est-à-dire qu'on paye de plus en plus d'impôts,
00:34:28 que dans le même temps,
00:34:29 on a une dégradation des services publics
00:34:32 et que parallèlement,
00:34:33 on n'a aucune capacité de maîtriser la dépense publique.
00:34:36 Donc, on est dans une situation qui est aujourd'hui
00:34:38 une situation extrêmement compliquée.
00:34:40 On va parler de la santé à présent,
00:34:41 puisque ce dimanche,
00:34:42 les soignants non vaccinés contre la Covid-19
00:34:44 peuvent officiellement réintégrer leur poste.
00:34:46 L'obligation vaccinale a été levée par décret aujourd'hui
00:34:49 des soignants qui étaient suspendus
00:34:50 depuis près de deux ans.
00:34:51 Alors évidemment, ça ne concerne pas énormément de monde,
00:34:54 quelques milliers de personnes
00:34:55 sur les 2 700 000 soignants
00:34:57 et toutes les personnes concernées
00:34:59 par cette obligation vaccinale.
00:35:02 Néanmoins, cette question épidermique,
00:35:04 elle a beaucoup divisé au sein de la société française
00:35:06 et notamment parmi les soignants.
00:35:07 Regardez ce reportage signé Célia Barotte et Sandra Tchombo
00:35:10 et on en discute en plateau juste après.
00:35:13 Les soignants non vaccinés bientôt de retour à l'hôpital,
00:35:16 un sujet qui alimente les débats.
00:35:18 Pour certains professionnels de santé,
00:35:20 une évaluation au cas par cas est nécessaire.
00:35:22 Je ne comprends pas pourquoi on ne protège pas
00:35:25 cette sortie de suspension
00:35:27 avec une mise à jour des connaissances scientifiques.
00:35:29 Parce qu'aujourd'hui, quand on se dit soignant,
00:35:32 on doit accepter de travailler dans un cadre de règles.
00:35:35 Qu'est-ce qui va se passer si à nouveau on vit un pic,
00:35:40 un problème viral, une pandémie avec un influx de patients,
00:35:43 peut-être dû au Covid,
00:35:44 et que se repose la question de la vaccination ?
00:35:47 On sera en fait à la casse départ.
00:35:48 De son côté, le professeur Bruno Mégarban
00:35:51 évoque un signal fort depuis la pandémie.
00:35:53 Il confirme qu'aujourd'hui la Covid
00:35:57 n'est plus le même problème de santé publique qu'il a été.
00:36:01 Je ne crois pas que le retour des soignants non vaccinés
00:36:05 puisse poser problème dans les services
00:36:08 qui vont les recevoir de façon globale.
00:36:10 Néanmoins, ça n'empêche pas qu'au cas par cas,
00:36:14 si le soignant réintégré avait une attitude prosélyte
00:36:19 en défaveur du vaccin,
00:36:21 qu'il faille probablement le retirer d'un service.
00:36:25 Ce retour des soignants non vaccinés
00:36:26 n'est toutefois pas définitif.
00:36:28 Si la pandémie repart,
00:36:30 le gouvernement a la possibilité de les suspendre à nouveau.
00:36:34 Il est temps de réconcilier les soignants ?
00:36:38 Si c'est réconciliable.
00:36:39 La crise sanitaire a été un symbole très fort
00:36:43 de ce qu'est la macronie,
00:36:44 c'est-à-dire diviser pour mieux régner.
00:36:46 Le problème, c'est que sur la santé,
00:36:47 c'est quelque chose qui laisse des traces très profondes,
00:36:50 des blessures très profondes.
00:36:51 Vous aviez d'un côté les gentils,
00:36:54 d'un côté les méchants.
00:36:55 Et inversement, parce que du point de vue des non vaccinés,
00:36:56 les vaccinés étaient des collabos,
00:36:57 du point de vue des vaccinés,
00:36:59 les non vaccinés étaient des assassins en puissance.
00:37:01 Et malheureusement, c'est qu'il y a une grande responsabilité politique
00:37:06 parce qu'ils n'ont pas arrêté, Emmanuel Macron a promis,
00:37:09 à mettre de l'huile sur le feu.
00:37:10 Et le problème, c'est que lorsque vous revenez après deux ans
00:37:16 de conflits et surtout de disputes très profondes,
00:37:21 parce que pour ceux qui sont restés en poste,
00:37:23 ceux qui ne sont pas vaccinés, c'est un abandon de poste.
00:37:26 Un abandon de poste en pleine période de crise
00:37:28 où il y avait beaucoup besoin.
00:37:29 Donc, ils le prennent très mal.
00:37:30 Et en même temps, du point de vue des non vaccinés,
00:37:32 c'est prouvé depuis longtemps que le vaccin n'empêchait pas la transmission.
00:37:35 Donc, ce n'était pas justifié d'un point de vue médical
00:37:38 et d'un point de vue politique.
00:37:39 Et donc, le souci, c'est, est-ce que ça va pouvoir être réconcilié ?
00:37:42 Ça me paraît très compliqué.
00:37:44 Ça me paraît très compliqué qu'un soignant qui a été rejeté
00:37:47 et qui s'est auto-rejeté et en même temps rejeté
00:37:49 par ses anciens collègues, puisse se retrouver comme ça.
00:37:51 On oublie tout, tout est pardonné et on revient comme avant.
00:37:54 Alors, je vais vous donner la parole, Arnaud Bénédetti.
00:37:55 79% des Français sont pour la réintégration
00:37:58 des personnels soignants non vaccinés selon un sondage IFOP pour le JDD.
00:38:02 Tout d'abord, je vous fais juste écouter les réponses.
00:38:04 On vous a tendu justement le micro dans la rue.
00:38:06 Je vous propose d'écouter ce qu'en pensent les quelques Français
00:38:09 que nous avons pu interroger.
00:38:10 Moi, je pense que c'est une bonne chose, pour eux en tout cas.
00:38:14 Après, ça peut forcément faire un peu peur à ceux qui sont peurs du coronavirus.
00:38:17 Moi, je trouve ça bien, complètement.
00:38:20 Dans le sens où la vaccination rend obligatoire,
00:38:22 je n'étais pas forcément pour.
00:38:24 Oui, je pense juste qu'ils auraient dû le faire avant d'une certaine manière.
00:38:27 C'est une chose qui a un peu passé, donc je pense que ça aurait pu être fait avant.
00:38:31 Ce n'est pas très précautionneux, surtout pour les personnes malades
00:38:35 qui ont déjà des maladies, les personnes âgées, les personnes sensibles.
00:38:39 Mais après, ils ont besoin de travailler, c'est pour gagner leur vie.
00:38:42 Pourquoi elle a été épidermique, cette question ?
00:38:46 Elle a été épidermique parce que je pense que le débat public
00:38:50 tel qu'il a été reconstruit par le pouvoir politique,
00:38:53 l'a rendu totalement manichéen.
00:38:56 Il faut quand même dire une chose, c'est que tous les soignants,
00:38:59 en tout cas un grand nombre des soignants qui ne voulaient pas se faire vacciner,
00:39:02 ne sont pas forcément des antivax.
00:39:05 Comme on a voulu les présenter, il y a eu une espèce d'amalgame.
00:39:08 Ils avaient des doutes quant à l'efficacité de ce vaccin.
00:39:12 Des doutes d'ailleurs qui pouvaient être légitimes.
00:39:14 Parce qu'ils ne sont pas d'ailleurs soumis à d'autres obligations vaccinales.
00:39:16 Ils sont soumis à d'autres obligations vaccinales.
00:39:18 Donc ça, c'est un premier point.
00:39:19 Je note que dans d'autres pays, la réintégration s'est faite depuis très longtemps.
00:39:24 En l'occurrence, donc on avait...
00:39:26 - Ça c'est étonnant, on a été en retard par rapport à la pandémie.
00:39:28 - Oui mais parce que tout ce qu'on fait en France, on est très idéologues.
00:39:31 Donc on a mené ce débat de manière idéologique.
00:39:35 Et donc on en paye évidemment les conséquences.
00:39:37 Ce que je note quand même, et le sondage est plutôt rassurant,
00:39:39 c'est qu'une grande majorité des Français sont aujourd'hui favorables à cette réintégration.
00:39:44 Vous savez, la France a connu des crises beaucoup plus dures que la crise sanitaire.
00:39:50 Et on a réussi in fine à parfois passer l'éponge sur un certain nombre de divisions.
00:39:57 Si on n'est pas capable de passer l'éponge sur ce qui s'est passé durant la crise sanitaire,
00:40:01 c'est qu'on est vraiment très mal en point.
00:40:03 Donc il faut se féliciter qu'il soit réintégré.
00:40:05 Je rappelle qu'il y a une proposition de loi qui a abrogé,
00:40:09 qui a été votée lors d'une des niches parlementaires
00:40:12 qui a dû être présentée par la gauche, je pense par la France insoumise,
00:40:15 il y a quelques jours, qui a abrogé l'obligation par les communistes,
00:40:20 qui a abrogé l'obligation vaccinale pour les soignants.
00:40:24 Donc ça me semble aller dans le sens de l'apaisement et il faut plutôt s'en féliciter.
00:40:29 La Macronie a-t-elle un problème avec la vérité ?
00:40:32 C'est en tout cas ce que pense Bruno Retailleau, le chef de file des sénateurs LR.
00:40:36 Une interview au Vitriol dans le Parisien aujourd'hui en France,
00:40:39 dans laquelle Emmanuel Macron clairement en prend pour son grade.
00:40:42 "Jupiter devenu Gulliver qui annonce des dépenses à tout va,
00:40:46 qui compense son impuissance par une surcommunication.
00:40:48 On sent que ça ne va pas être simple pour le gouvernement
00:40:50 de trouver des majorités de projets avec les LR à l'Assemblée.
00:40:53 Les détails de cet entretien, c'est avec Mathilde Ibanez."
00:40:57 La politique d'Emmanuel Macron sonne creux pour Bruno Retailleau.
00:41:01 Dans les colonnes du Parisien, le patron des sénateurs LR
00:41:04 se montre très critique envers le gouvernement,
00:41:07 notamment sur sa volonté de renouer le dialogue avec les Français.
00:41:11 "Le chef de l'Etat compense cette impuissance par une surcommunication
00:41:14 pour couvrir le bruit des casseroles.
00:41:16 Les 100 jours, c'est un nouveau, quoi qu'il en coûte,
00:41:19 pas une semaine sans une nouvelle dépense."
00:41:21 Bruno Retailleau s'attaque aussi à la politique migratoire du gouvernement,
00:41:25 notamment sur son projet immigration.
00:41:27 "Ce texte n'en finit plus d'être programmé, déprogrammé, puis reprogrammé.
00:41:31 La vérité, c'est que l'immigration est l'angle mort du macronisme,
00:41:35 car dans ce domaine, l'absurdité du « en même temps » est criante."
00:41:40 Même s'ils participeront aux consultations menées par l'exécutif sur ce projet,
00:41:44 les Républicains comptent déposer deux propositions de loi sur l'immigration
00:41:48 d'ici une quinzaine de jours.
00:41:49 "Nous voulons de la fermeté à tous les étages
00:41:52 pour restreindre les conditions de l'immigration familiale,
00:41:54 expulser tous les délinquants étrangers,
00:41:56 exiger que les demandes d'asile soient déposées à l'extérieur,
00:42:00 mais aussi retrouver notre souveraineté juridique."
00:42:03 Enfin, l'autre priorité pour le patron des sénateurs LR
00:42:06 est la refondation du parti dès aujourd'hui et non dans 4 ans.
00:42:09 Quitte à écarter les éléments dissidents comme Aurélien Pradié,
00:42:13 à l'origine d'une fronde lors de la réforme des retraites.
00:42:16 "Deux choses dans cette interview.
00:42:18 Tout d'abord le constat sur la macronie, sur l'exécutif,
00:42:21 l'exercice du pouvoir actuel tel qu'il est,
00:42:24 et puis l'objectif politique.
00:42:25 Quel objectif de Bruno Retailleau ?
00:42:27 Placer les LR en position de force pour de futures négociations
00:42:30 ou les faire exister dans l'opposition tout simplement ?
00:42:32 "A mon sens, c'est couper la route à la rumeur
00:42:36 d'un arrangement entre les républicains et la majorité
00:42:40 pour élargir la base majoritaire.
00:42:42 Vous savez qu'aujourd'hui, on parle beaucoup d'une éventualité
00:42:45 d'arrangement, de compromis, de coalition voire,
00:42:48 entre les républicains et la majorité.
00:42:51 Là, Bruno Retailleau, après avoir voté quand même la réforme des retraites,
00:42:55 parce que bon, il parle du bruit des casseroles,
00:42:56 mais il est un peu responsable aussi, lui, de son côté,
00:42:59 il est coproducteur du bruit des casseroles,
00:43:00 parce que les LR ont quand même, au Sénat,
00:43:03 voté majoritairement la réforme.
00:43:05 Les députés LR, sauf 19, n'ont pas voulu voter l'abotion de censure.
00:43:10 Donc, c'est vrai que je reconnais que pour M. Retailleau,
00:43:12 l'exercice d'équilibrisme est assez compliqué.
00:43:15 Donc, dans un moment où il voit bien que l'opinion publique,
00:43:18 malgré tout, reste fondamentalement hostile
00:43:21 à la façon dont Emmanuel Macron gouverne,
00:43:23 mais surtout à la façon dont il a fait adopter cette réforme,
00:43:28 il faut que M. Retailleau rappelle à l'opinion publique
00:43:32 et notamment à ses électeurs que LR est un parti d'opposition.
00:43:37 Voilà, je pense, le message essentiel que veut faire passer M. Retailleau.
00:43:41 Est-il crédible ? Est-il audible ?
00:43:42 Plutôt, ça, c'est une autre question.
00:43:44 On va continuer à parler Arthur De Vatrigan,
00:43:46 tout d'abord à 7h45.
00:43:47 Le rappel de l'actualité avec Somaya Labidi.
00:43:49 Depuis l'île de la Réunion,
00:43:54 Elisabeth Borne joue la carte de l'apaisement
00:43:57 dans un entretien en JDD.
00:43:58 Elle revient sur la crise des retraites
00:44:00 et indique qu'elle recevra les syndicats mardi et mercredi.
00:44:03 Elle dresse également son bilan à la tête de Matignon,
00:44:05 qu'elle estime solide et cohérent.
00:44:08 Par ailleurs, elle précise qu'elle recevra le maire de Saint-Brévec
00:44:11 qui a démissionné à cause de violences répétées à son égard.
00:44:14 Une trêve entre Israël et Gaza après 5 jours de guerre et 35 morts.
00:44:18 Une trêve négociée par l'Égypte est entrée en vigueur hier soir.
00:44:22 Quelques roquettes ont été tirées dans le quart d'heure,
00:44:24 ayant suivi l'entrée en vigueur de cette trêve,
00:44:26 suivie de nouvelles frappes israéliennes
00:44:28 avant un retour au calme.
00:44:30 Et puis, l'Eurovision est ce 7e sacre pour la Suède
00:44:34 grâce à la chanteuse Lorine qui devient la première femme
00:44:37 à être doublement sacrée championne du concours
00:44:39 qu'elle avait déjà remportée en 2012.
00:44:42 La France n'arrive qu'en 16e place.
00:44:44 Un classement qui a agacé la Zara,
00:44:46 qui s'est fondue d'un majeur tendu semblable à un doigt d'honneur
00:44:49 quand les points attribués par les téléspectateurs ont été annoncés.
00:44:53 La chanteuse s'est défendue, niant tout geste indélicat,
00:44:56 affirmant que ce n'était rien de plus, je cite,
00:44:58 qu'un geste de déception que l'on utilise entre amis.
00:45:02 - Bon, vous voyez, l'explication est un petit peu vaseuse.
00:45:06 Pas très bonne perdante la Zara pour le coup.
00:45:08 Merci Sommail Al-Abidi pour ces explications délicates,
00:45:12 en tout cas, de ce geste fait par la chanteuse
00:45:15 représentante de la France à l'Eurovision.
00:45:17 On va continuer donc à parler de Bruno Retailleau.
00:45:19 Sur le constat, il dénonce la surcommunication du chef de l'État
00:45:24 pour couvrir le bruit des casseroles.
00:45:26 Il dénonce aussi ses 100 jours en forme de "quoi qu'il en coûte"
00:45:29 quelque part où il multiplie les annonces,
00:45:30 il achète les Français, il sort le carnet de chèques
00:45:32 avec des mesures à tout va.
00:45:34 Quel est l'objectif politique selon vous de Bruno Retailleau ?
00:45:36 - D'exister tout simplement, parce que le problème des LR,
00:45:39 c'est que Bruno Retailleau en tête,
00:45:41 c'est la première groupie d'Emmanuel Macron
00:45:42 pendant la réforme des retraites.
00:45:44 Il l'a plus que soutenu, il l'encouragé.
00:45:46 On a l'impression qu'il était derrière,
00:45:47 t'es une pom-pom girl, on dit "vas-y Macron, vas-y Macron".
00:45:50 C'est vrai que là aujourd'hui, c'est un peu compliqué.
00:45:53 Donc forcément, classique à droite, on va dire
00:45:57 "on n'est pas de gauche, on n'est pas communier de Macron,
00:45:59 on est dans l'opposition, donc on va parler d'immigration".
00:46:02 Il a raison pour le coup, parce que c'est un vrai sujet
00:46:04 et qu'Emmanuel Macron, malgré ses dires,
00:46:07 ne veut pas de ce projet de loi,
00:46:09 en tout cas parce qu'il n'a pas les moyens
00:46:11 de pouvoir le porter, de pouvoir le défendre.
00:46:13 Et Bruno Retailleau, évidemment, lui en veut,
00:46:16 même si à chaque fois, on sait ce que donne
00:46:18 la droite dite républicaine sur ces sujets-là.
00:46:20 Il n'a pas beaucoup de paroles et au final, peu d'actes.
00:46:23 Et l'enjeu, évidemment, des Républicains,
00:46:24 je vous rappelle qu'il y a bientôt une élection européenne
00:46:27 dans un an, et l'élection européenne,
00:46:30 ça donne une bonne indication, ou ça donne une rampe de lancement,
00:46:32 ou un toboggan vers la poubelle de l'histoire
00:46:35 pour les présidentielles qui suivent.
00:46:37 Et donc il y a un enjeu fort pour les LR en tant que parti,
00:46:39 en tant qu'opposition, pour Bruno Retailleau personnellement,
00:46:42 pour d'autres également.
00:46:44 Donc voilà, il faut resserrer, exister.
00:46:46 Mais la question, en effet,
00:46:49 et ce qu'ils ont dit, puisqu'ils sont crédibles,
00:46:51 malheureusement, ça fait longtemps qu'ils ne le sont plus.
00:46:53 - Allez, les jeunes de plus en plus touchés par la solitude,
00:46:57 c'est le constat d'SOS Amitié qui vient de publier son baromètre annuel.
00:47:00 L'association fait état d'une hausse significative
00:47:02 des appels des jeunes de moins de 14 ans
00:47:05 parmi les sources d'angoisse de ces jeunes,
00:47:07 la guerre, le réchauffement climatique.
00:47:08 Regardez ce reportage de Solène Boulan et Jean-Laurent Costantini.
00:47:13 - Un mal-être grandissant chez les jeunes.
00:47:16 Selon l'association SOS Amitié,
00:47:18 le nombre d'appelants de moins de 14 ans
00:47:20 a augmenté de 40 % entre 2020 et 2022.
00:47:24 Ils disent se sentir de plus en plus seuls.
00:47:26 Et parmi les causes de ce mal-être,
00:47:28 la solitude induite par les réseaux sociaux et les relations virtuelles,
00:47:32 la relation des jeunes avec leurs parents
00:47:34 ou encore l'inquiétude liée au réchauffement climatique.
00:47:37 Un constat partagé par certains jeunes.
00:47:39 - C'est vrai qu'on peut se dire qu'il y a un petit côté
00:47:42 où on est plus isolé parce qu'on est derrière un écran
00:47:45 et pas toujours en face.
00:47:46 - Les gens sont beaucoup sur leur téléphone.
00:47:48 Il y a moins d'interactions, moins de communication.
00:47:54 - Moi, ce que je vis sur les réseaux en étant en contact avec mes copains,
00:47:57 je sais que certains peuvent eux se renfermer et s'isoler.
00:48:00 L'association alerte de son côté sur un mal-être installé
00:48:03 chez les pré-adolescents.
00:48:04 - C'est vraiment des jeunes qui ne voient plus les repères
00:48:09 et qui ne leur permettent pas de se construire en tout cas.
00:48:12 Ils n'ont pas les repères qui permettent de se construire
00:48:14 dans de bonnes conditions,
00:48:16 d'où du mal-être, de la souffrance par rapport à leur propre vécu
00:48:21 et voire même des idées suicidaires pour certains.
00:48:26 Une hausse d'appels à laquelle l'association tente de faire face.
00:48:29 Mais sur les 3,3 millions d'appels reçus en 2022,
00:48:32 seulement 600 000 ont été décrochés à cause du manque de bénévoles.
00:48:38 - L'actualité internationale avec vous Harold Iman,
00:48:41 dominée bien sûr par ces élections présidentielles législatives en Turquie.
00:48:44 Après 20 ans de domination du paysage politique,
00:48:46 l'islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan va-t-il devoir céder sa place
00:48:50 s'il fait face à un candidat laïque, social-démocrate,
00:48:53 Kemal Kiliç Daroglu ?
00:48:54 Deux voix radicalement différentes pour le pays,
00:48:57 mais Harold Iman aussi peut-être pour le monde sur le plan géopolitique.
00:49:01 - Il y aura une différence.
00:49:02 Et il faut déjà se rendre compte que Recep Tayyip Erdogan
00:49:07 a façonné une politique étrangère complètement originale.
00:49:10 Il reste dans l'OTAN, mais il achète des missiles de pointe russes,
00:49:15 ce qui est complètement contraire à l'esprit de l'Alliance.
00:49:18 Il n'applique pas les sanctions européennes ou américaines
00:49:21 sur la fédération de Russie, mais pas du tout.
00:49:23 Et il ne cache pas sa proximité avec Vladimir Poutine,
00:49:26 tout en réussissant l'exploit de vendre des drones d'attaque à l'État ukrainien
00:49:32 et à serrer la main de Zelensky à Kiev.
00:49:35 Donc s'il reste, Recep Tayyip Erdogan va encore se rapprocher de l'Azerbaïdjan
00:49:42 et maintenir la pression militaire sur l'Arménie
00:49:47 et participer à toutes sortes d'aventures militaires en Syrie,
00:49:50 en Libye et en Méditerranée.
00:49:52 Alors si l'opposant gagne, Kemal Kiliç Daroglu,
00:49:56 vous le disiez, député de Centre-Gauche, il est de religion Alevi.
00:50:00 C'est un peu important, c'est-à-dire qu'il est de l'autre religion minoritaire
00:50:03 de l'islam en Turquie.
00:50:05 Donc déjà, fini les liens avec les frères musulmans dans le monde.
00:50:08 Il veut réparer les relations avec l'OTAN et avec l'Union européenne.
00:50:14 Probablement qu'il rendra les missiles russes qui sont dans l'arsenal turc
00:50:20 et la Suède pourra rentrer confortablement dans l'OTAN.
00:50:24 Le dossier syrien cependant, les deux sont à peu près d'accord.
00:50:27 Ils veulent que les réfugiés syriens retournent en Syrie.
00:50:31 Les réfugiés syriens bien sûr.
00:50:33 Sauf que les relations Bachar Al-Assad-Erdogan sont exécrables.
00:50:39 Elles ne peuvent être que meilleures avec Kiliç Daroglu.
00:50:43 Merci Ahran Diman pour cette analyse.
00:50:45 Nous serons tout à l'heure justement sur place à Istanbul
00:50:48 avec notre correspondante pour voir un petit peu,
00:50:51 prendre la température de l'enjeu de ce scrutin sur place dans le pays.
00:50:55 Donc en Turquie, vous restez avec nous sur CNews.
00:50:57 Le temps pour moi de remercier mes deux premiers invités de cette matinale,
00:51:00 Arthur De Vatrigan et Arnaud Benedetti.
00:51:01 Je vous souhaite un très bon dimanche à tous les deux.
00:51:03 Et vous restez avec nous, les sports, avant de finir ce journal.
00:51:07 - Assure dans la course au titre en Ligue 1
00:51:19 après un très large succès contre Ajax-Yaux.
00:51:21 Pour le retour de Lionel Messi après sa suspension par le club,
00:51:24 l'Argentin titulaire a été sifflé à plusieurs reprises par le Parc des Princes.
00:51:29 Son équipe a, elle, déroulé face au Corse
00:51:31 avec le doublé de Kylian Mbappé en seconde période.
00:51:35 Et notamment un but magnifique sur l'ouverture de Serge Ramos.
00:51:38 Mauvais dégagement de la défense ajaxienne
00:51:40 et la reprise de volée somptueuse de l'attaquant tricolore
00:51:42 qui en a même fait sourire Neymar présent en tribune.
00:51:45 Paris l'emporte 5-0 et continue sa route vers le titre.
00:51:48 Ajax-Yaux relégué en Ligue 2.
00:51:50 Cet homme, Kylian Mbappé, prend seul la tête du classement débuteur
00:51:53 avec 26 réalisations désormais.
00:51:56 La casette et Jonathan David joueront eux ce dimanche.
00:52:00 C'était votre programme avec Groupe Verlaine.
00:52:02 Isolation par l'extérieur avec aide de l'État.
00:52:05 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
00:52:08 Restez avec nous sur CNews dans quelques minutes.
00:52:11 Nous reviendrons sur ce désaveu pour Gérald Darmanin,
00:52:13 lui qui voulait interdire tous les rassemblements de l'ultra-droite.
00:52:16 Voilà sa volonté retoquée par la justice administrative.
00:52:19 Le mouvement royaliste Action Française pourra défiler aujourd'hui à Paris
00:52:23 devant la statue de Jeanne d'Arc.
00:52:24 L'interdiction du rassemblement a été jugée comme une atteinte grave.
00:52:27 A la liberté de manifester.
00:52:28 A tout de suite.
00:52:29 Problème de pare-brise ?
00:52:34 Pas de stress.
00:52:35 Partez tranquille avec la météo et Point S-Glace.
00:52:38 Réparation et remplacement de pare-brise.
00:52:40 Bonjour à tous.
00:52:42 Tout le monde ne sera pas allagé à la même enseigne aujourd'hui
00:52:45 avec encore de l'instabilité qui va perdurer dans le sud,
00:52:47 que ce soit des Pyrénées en remontant même jusqu'en Alsace.
00:52:51 Donc déjà avec quelques ondées,
00:52:52 des pluies beaucoup plus abondantes en direction des Pyrénées
00:52:55 avec déjà une tournure orageuse.
00:52:56 Mais ce qui change par rapport à la veille,
00:52:58 c'est le retour d'un temps quand même plus calme et sec par le Nord-Ouest.
00:53:01 A noter quand même la présence de nombreux brouillards en matinée,
00:53:05 que ce soit pour l'Île-de-France, la Bretagne, les Poitou-Charentes
00:53:08 ou encore en direction de la Bourgogne.
00:53:10 Vous allez voir que dans l'après-midi,
00:53:12 le temps va à nouveau se dégrader d'un cran avec non seulement les averses
00:53:15 qui vont se réactiver.
00:53:16 Elles vont devenir beaucoup plus nombreuses.
00:53:18 Elles vont prendre une tournure orageuse.
00:53:20 Elles auront tendance à se généraliser avec en prime
00:53:22 un petit peu de grêle attendue vers la Bourgogne.
00:53:24 Franche-Comté également en direction de la région PACA.
00:53:27 Seul le rivage méditerranéen sera un petit peu plus à l'abri
00:53:30 mais au prix d'un nouvel épisode de mistraille et de tramontane
00:53:33 jusqu'à 70 km/h.
00:53:35 Les températures en matinée comprises entre 8 et 11 degrés,
00:53:38 déjà 14 degrés en direction de Perpignan et donc dans l'après-midi.
00:53:42 Et bien même si la tendance repart à la hausse,
00:53:44 on est légèrement dessous des normales.
00:53:46 21 degrés pour les rues de la capitale,
00:53:48 20 degrés à Strasbourg, 22 degrés à Bordeaux.
00:53:50 La maximale revient à Marseille de 24 degrés.
00:53:53 Problème de pare-brise ? Pas de stress !
00:53:56 Repartez tranquilles après la météo avec Point S-Glace.
00:53:59 Réparation et remplacement de pare-brise.
00:54:01 Il est un petit peu plus de 8h,
00:54:04 je suis ravi de vous accueillir dans la matinale week-end.
00:54:06 Bon réveil à tous si vous nous rejoignez.
00:54:08 On est ensemble pour de l'info, de l'analyse, des débats jusqu'à 10h
00:54:11 avec tous mes invités dans quelques minutes.
00:54:13 Guillaume Bigot pour Face à Bigot m'accompagnera
00:54:15 pour décrypter toute l'actualité sur CNews et sur Europe 1 jusqu'à 9h.
00:54:18 Mais tout d'abord, voici les titres de votre matinale.
00:54:21 À la une, ce théâtre politique, Gérald Darmanin,
00:54:24 Tony Truant qui jurait vouloir interdire tous les rassemblements de l'ultra-droite.
00:54:28 Voilà sa volonté retoquée par la justice administrative.
00:54:31 Le mouvement royaliste Action Française pourra donc défiler aujourd'hui à Paris
00:54:34 devant la statue de Jeanne d'Arc.
00:54:36 L'interdiction du rassemblement a été jugée comme une atteinte grave
00:54:39 à la liberté de manifester.
00:54:41 Pouvait-il, le ministre de l'Intérieur, ne pas anticiper un tel revers ?
00:54:44 S'agissait-il d'une posture à des fins purement politiques ?
00:54:47 Je poserai évidemment la question sur ce plateau à mes invités.
00:54:50 À la une, les deux tiers des Français estiment subir un matraquage fiscal.
00:54:54 Une situation d'autant plus insupportable que les services publics ne suivent pas.
00:54:58 Santé, éducation, sécurité ou transport,
00:55:00 les Français n'en ont pas pour leur argent.
00:55:02 C'est le résultat d'un sondage IFOP pour le journal du dimanche
00:55:05 et on verra cela avec notre journaliste Somaya Labidi dans un instant.
00:55:08 Et puis justement, il dénonce la gabegie financière de l'exécutif.
00:55:12 Des promesses à tout va pour faire oublier la réforme des retraites.
00:55:14 Bruno Retailleau, patron des sénateurs LR,
00:55:16 tire à boulet rouge sur le chef de l'État dans le Parisien aujourd'hui en France.
00:55:20 Une surcommunication, dit-il, pour couvrir le bruit des casseroles.
00:55:23 Tous les détails ce matin.
00:55:25 Et puis c'est officiel, l'obligation vaccinale des soignants contre la Covid-19 est levée aujourd'hui.
00:55:30 Une obligation qui a fait couler beaucoup d'encre évidemment.
00:55:33 Les personnels suspendus vont devoir être réintégrés à leur poste ou à un poste équivalent.
00:55:38 Une réintégration qui ne s'annonce pas si simple,
00:55:40 tant le secteur de la santé s'est lui-même déchiré.
00:55:43 Un sujet épidermique pour beaucoup de Français
00:55:45 que l'on abordera évidemment dans votre matinale.
00:55:49 Tout d'abord, nous sommes en période de sécheresse,
00:55:52 on en parle un petit peu tous les jours.
00:55:53 Des mesures de restriction de la consommation d'eau
00:55:55 ont été mises en place dans plusieurs départements,
00:55:57 notamment en Seine-et-Marne.
00:55:58 Les propriétaires de piscines privées sont contraints d'économiser l'eau un maximum
00:56:02 pour pouvoir continuer à profiter de leur bassin.
00:56:04 Le reportage Charles Pousseau, Nicolas Fontaine et Mathilde Ibagnès.
00:56:10 S'accorder une petite brasse ou encore se prélasser dans sa piscine
00:56:14 pour en profiter au maximum pendant la période des beaux jours,
00:56:17 les propriétaires de ces bassins privés ont pour obligation
00:56:19 de faire très attention à leur consommation d'eau.
00:56:22 En Seine-et-Marne, un arrêté a été mis en place dès février 2022
00:56:26 pour alerter sur le niveau de la sécheresse.
00:56:28 Et pourtant, chez ce pisciniste, l'engouement dans l'achat des piscines
00:56:31 est encore élevé avec des demandes plus axées sur l'économie d'eau.
00:56:36 Avec des systèmes d'intelligence artificielle
00:56:38 qui nous permettent de suppléer à ces problématiques d'eau
00:56:41 et de consommation électrique.
00:56:43 Donc on a la possibilité de proposer des cuves de récupération d'eau
00:56:46 pendant l'hiver sur les piscines qui permettent de compléter l'été.
00:56:50 Et puis là, on est sur l'énergie solaire avec des pompes à vitesse variable
00:56:54 qui nous permettent d'abaisser les consommations
00:56:56 et on parle de quasiment un impact neutre sur la consommation du client.
00:57:00 Pour Philippe, propriétaire d'une piscine depuis deux ans,
00:57:03 un récupérateur d'eau a été installé chez lui.
00:57:06 Un choix logique pour ce retraité.
00:57:07 J'étais très sensibilisé sur le fait que dans le futur,
00:57:11 avec les différentes canicules qu'on a eues,
00:57:13 on allait avoir un problème d'eau.
00:57:15 Donc le seul moyen de pouvoir avoir de l'eau,
00:57:19 c'est de la récupérer suite aux pluies.
00:57:22 La cuve ne me sert que pour légèrement remplir
00:57:25 le manque d'eau dû à l'évaporation.
00:57:27 Remplir sa piscine en pleine période de sécheresse
00:57:30 peut faire l'objet d'une infraction et d'une amende allant jusqu'à 1500 euros.
00:57:35 Alors connaissez-vous le street fishing ?
00:57:38 Le street fishing, c'est cette pratique qui consiste à pêcher directement dans la rue,
00:57:42 en milieu urbain, à travers ce style de pêche.
00:57:44 Ce sont les enfants qui y trouvent le plus de plaisir.
00:57:46 On a une association qui les accompagne, qui accompagne ces nouveaux pêcheurs.
00:57:50 Cette nouvelle génération, un reportage signé Laurence Elarier
00:57:53 avec le récit de Charles Pousseau.
00:57:56 Les cannes sont prêtes, les leurres aussi.
00:57:59 Ces enfants sont d'attaque pour aller pêcher,
00:58:01 non pas en mer, mais en plein Paris.
00:58:04 Cette nouvelle pratique, c'est le street fishing, la pêche de rue,
00:58:07 une activité dont les enfants raffolent.
00:58:10 J'aime bien être là, ici, au soleil des fois.
00:58:14 J'adore ça, c'est presque ma passion.
00:58:16 À chaque fois que je viens, je suis content.
00:58:18 Alignés le long du canal Saint-Martin, les enfants attendent patiemment que ça morde.
00:58:23 Impropres à la consommation, les poissons attrapés sont ensuite relâchés,
00:58:27 une pratique qui permet d'en apprendre un peu plus sur la faune parisienne.
00:58:31 J'aime bien pêcher des poissons, attraper des poissons
00:58:34 et découvrir les poissons de toutes les sortes,
00:58:39 par exemple les cilures, je découvre des choses sur les poissons.
00:58:43 Ici, je pêche plus la perche, le brochet, il y a un peu de cendres et du cilure.
00:58:49 Chaque petit pêcheur a une fiche de capture,
00:58:52 donc on va savoir en fin d'année combien de poissons ont été attrapés
00:58:55 et ça va nous permettre de comparer chaque année les différentes espèces de poissons
00:58:59 et c'est plutôt intéressant.
00:59:01 Le street fishing attire dans ses filets de plus en plus de jeunes.
00:59:04 Depuis 2019, le nombre de mineurs titulaires d'une carte de pêche a augmenté de 17%.
00:59:10 Allez, vous restez avec nous sur ces news.
00:59:14 Dans un petit instant, nous reviendrons avec Guillaume Bigot.
00:59:17 Sur ce revers, pour Gérald Darmanin,
00:59:19 le mouvement Action Française a été autorisé à manifester aujourd'hui
00:59:22 par la justice administrative.
00:59:25 On en parle dans Face à Bigot, sur ces news et sur Europe 1.
00:59:28 Restez avec nous.
00:59:34 Bonjour à tous, si vous nous rejoignez sur ces news et sur Europe 1.
00:59:37 8h10, c'est l'heure de Face à Bigot.
00:59:39 45 minutes de décryptage, d'analyse de l'actualité
00:59:42 avec ce très cher Guillaume Bigot qui m'accompagne,
00:59:44 qui est là en forme ce matin.
00:59:45 Bonjour, très cher Anthony Faveli, bonjour à tous.
00:59:47 Ravi de vous retrouver.
00:59:48 On va commencer avec évidemment ce fait politique,
00:59:52 ce retentissement politique, ce désaveu cinglant pour Gérald Darmanin,
00:59:55 le ministre de l'Intérieur,
00:59:57 qui voulait interdire la manifestation de ce dimanche,
00:59:59 organisée par le mouvement royaliste Action Française à Paris.
01:00:02 Eh bien le tribunal administratif en a décidé autrement.
01:00:05 Il s'agit selon lui d'une atteinte grave et manifestement illégale
01:00:08 à la liberté de manifester.
01:00:10 L'État est même condamné à verser 1 500 euros à Action Française.
01:00:13 Et forcément ce matin, ça nous interroge sur plusieurs points.
01:00:16 La volonté politique qui se heurte au droit,
01:00:18 comment le ministère de l'Intérieur aussi ne pouvait pas savoir
01:00:20 que cette interdiction allait être retoquée.
01:00:22 Et puis finalement, est-ce que tout ça n'est pas un petit peu un jeu de dupe ?
01:00:25 Beaucoup de théâtre pour beaucoup de vides.
01:00:27 On revient tout d'abord sur les faits avec Sandra Tchambot.
01:00:29 On en discute avec vous, Guillaume.
01:00:30 Entendu.
01:00:32 En quelques heures ce samedi, les décisions de Gérald Darmanin
01:00:35 d'interdire les rassemblements d'Action Française
01:00:37 ont été désavouées par la justice.
01:00:40 La dernière en date, celle du tribunal administratif de Paris
01:00:43 qui a suspendu deux arrêtés pris par la préfecture de police.
01:00:46 Ce dimanche matin, l'hommage à Jeanne d'Arc pourra donc avoir lieu.
01:00:50 Selon la justice, organisée depuis plusieurs décennies,
01:00:53 cet événement ne constitue pas une incitation à provoquer
01:00:56 des troubles à l'ordre public, malgré les tensions sociales actuelles.
01:01:00 En fin de matinée ce samedi, une autre décision préfectorale
01:01:03 avait été annulée.
01:01:04 Celle-ci visait à interdire un colloque intitulé
01:01:07 "La France en danger".
01:01:08 Il a finalement eu lieu samedi après-midi
01:01:10 sous haute surveillance policière, en présence d'environ 350 personnes.
01:01:15 Guillaume Bigot, c'était prévisible, c'était écrit,
01:01:18 on en a déjà parlé sur ce même plateau hier.
01:01:21 Comment Gérald Darmanin pouvait-il ne pas se douter
01:01:24 que certaines des interdictions qui ont été prononcées
01:01:26 par la préfecture allaient être retoquées ?
01:01:29 Est-ce que ce n'est pas, ce que je disais tout à l'heure,
01:01:30 un petit peu un jeu de dupe du grand théâtre politique ?
01:01:34 C'est une bonne question.
01:01:35 Est-ce qu'il l'a fait exprès ou est-ce qu'il s'est trompé ?
01:01:37 Dans les deux cas, vous m'accorderez que c'est fautif.
01:01:43 Mais on rappelle ce qu'on a à dire, c'est très important.
01:01:47 Le principe en République, c'est que tout est libre
01:01:49 et tout est autorisé.
01:01:50 C'est la liberté d'aller et venir, de manifester, de se réunir.
01:01:54 C'est consacré d'ailleurs à la liberté de manifester
01:01:56 comme un principe constitutionnel et la liberté d'expression,
01:01:58 d'ailleurs.
01:02:00 Pour restreindre cette liberté qui est de principe,
01:02:02 il faut trouver des motifs et les motifs,
01:02:05 évidemment, c'est le trouble à l'ordre public.
01:02:07 On ne répète pas cette idée de,
01:02:09 c'est assez difficile d'anticiper les choses,
01:02:11 mais grosso modo, il faut vraiment, vraiment avoir
01:02:13 des arguments assez solides.
01:02:16 Or là, ces arguments n'étaient pas assez solides.
01:02:18 Pourquoi ils n'étaient pas assez solides ?
01:02:19 Parce que c'était beaucoup trop général.
01:02:22 Et parce qu'en plus, un colloque, franchement,
01:02:24 un colloque de gens qui ont fini en sur rue,
01:02:26 on peut être d'accord ou pas avec leurs opinions,
01:02:27 ce n'est pas le sujet.
01:02:29 Franchement, ça ne pouvait pas poser naturellement
01:02:32 un trouble général à l'ordre public.
01:02:33 Et est-ce que le texte rédigé par M. Darmanin,
01:02:37 qu'il a demandé au préfet d'appliquer,
01:02:39 enfin, il a demandé au préfet de se saisir de cette,
01:02:41 enfin, la circulaire, pardon, excusez-moi,
01:02:43 la circulaire qui est produite par le ministre d'Intérieur
01:02:47 donne un cadre général et donne une tonalité.
01:02:49 Quelle était la tonalité et le cadre général de cette circulaire ?
01:02:52 Eh bien, cette circulaire, elle disait au préfet,
01:02:54 en prévision de, nous n'allons pas avoir assez de force
01:02:57 de l'ordre pour tout sécuriser,
01:02:58 il risque d'y avoir beaucoup de manifestations.
01:03:00 Ensuite, attention, je ne veux rien de ce qui relève
01:03:05 de l'extrême droite de près ou de loin.
01:03:07 C'est là où on peut se demander s'il n'y a pas une manœuvre politique
01:03:09 qui est double.
01:03:10 Manœuvre politique parce qu'il y a la volonté d'assimiler
01:03:13 les manifestations qui s'étaient déroulées la semaine dernière,
01:03:16 qui étaient franchement choquantes,
01:03:18 avec des gens qui étaient franchement des fascistes,
01:03:19 avec cagoulés dans Paris, qui ne l'avaient pas interdit.
01:03:22 Et aujourd'hui, tout et n'importe quoi qui se réclamerait
01:03:26 de la droite de près ou de loin.
01:03:29 Et puis surtout, comme il n'a pas réussi la semaine dernière,
01:03:32 il essaye de se rattraper.
01:03:34 Le problème, c'est que c'est évidemment très maladroit.
01:03:36 L'autre manipulation, outre le fait de vouloir se faire rattraper
01:03:39 ou de vouloir faire oublier son erreur de la semaine dernière,
01:03:42 ou ce qui a été perçu comme une erreur,
01:03:44 parce que là, il y a quand même eu un énorme cafouillage.
01:03:46 La semaine dernière, il a envoyé M. Nunez,
01:03:49 le préfet de police de Paris, défendre le fait que cette manifestation
01:03:52 de nervices en plein Paris cagoulé avait été autorisée.
01:03:56 Et puis ensuite, il a déjugé M. Nunez parce que Mme Borne,
01:03:59 depuis la réunion, avait dit que finalement, ce n'était pas terrible
01:04:02 et que c'était quand même une réunion très problématique.
01:04:06 Donc, vous voyez, il y a du pédalage, du rétro-pédalage sur cette question-là.
01:04:09 Donc, l'idée, c'est un peu d'effacer les traces,
01:04:12 d'effacer les traces de ça, de ces allers-retours
01:04:14 et d'éviter qu'il soit pris en défaut cette fois-ci.
01:04:17 Si jamais ça tournait mal, on lui dirait "mais regardez, M. Darmanin,
01:04:20 la semaine dernière, vous n'avez rien fait.
01:04:21 Cette semaine, vous auriez pu faire quelque chose".
01:04:23 Et il y a un deuxième motif que j'annonçais,
01:04:26 qui est à mon avis, la volonté de tout amalgamer.
01:04:29 Parce que M. Darmanin, il se positionne comme le meilleur ennemi
01:04:32 du Rassemblement national.
01:04:33 C'est celui qui dit à Mme Le Pen "vous êtes un peu molle,
01:04:36 moi je suis plus dur que vous, je serai plus dur que vous avec l'émigration.
01:04:39 Mais en fait, par contre, vous êtes hors du cercle républicain.
01:04:43 Vous auriez un lien de près ou de loin avec les années 30,
01:04:48 la montée du fascisme, etc."
01:04:50 Donc vous voyez, c'est vraiment la volonté de tout amalgamer.
01:04:53 Mais c'est un râteau.
01:04:55 C'est un râteau parce qu'il marche sur ce râteau,
01:04:57 il croit faire de la grande politique, il fait du mauvais droit
01:05:01 et à la fin, il fait de la très mauvaise politique.
01:05:03 Et la question qu'on peut se poser à son sujet, me semble-t-il,
01:05:05 c'est comment expliquer que M. Darmanin,
01:05:08 qui généralement se trompe beaucoup,
01:05:10 il se trompe sur l'IQSM, il se trompe sur le stade de France...
01:05:12 C'est ce que j'allais dire, ça fait plusieurs fois,
01:05:14 qu'elle soit fainte ou pas, que cette volonté politique affichée
01:05:16 se heurte aux droits administratifs.
01:05:18 - L'imam Iqussen, Mayotte également.
01:05:20 - Bien sûr, bien sûr.
01:05:21 Mais là où je pense qu'on peut s'arrêter un instant...
01:05:25 Prenons Mayotte, on pourrait prendre n'importe quel exemple,
01:05:26 mais prenons Mayotte parce que c'est toujours le même mécanisme.
01:05:29 Qu'est-ce que fait M. Darmanin ?
01:05:30 En fait, il organise son propre échec.
01:05:32 C'est-à-dire que sur Mayotte, par exemple,
01:05:34 il va annoncer longtemps à l'avance cette opération.
01:05:36 Il va prendre tambour, trompette, claironnée, etc.
01:05:39 En disant "attention, regardez ce que vous allez voir,
01:05:41 vous allez voir ce que vous allez voir".
01:05:42 Mais sur M. Iqussen, c'est pareil.
01:05:44 Qu'est-ce que ça fait, ça ?
01:05:46 Ça permet à ses adversaires, ça permet aux ONG,
01:05:49 ça permet à la justice judiciaire qui n'est pas d'accord avec ça,
01:05:52 ça permet même aux gangs sur place,
01:05:54 ça permet au gouvernement des Comores de s'organiser.
01:05:57 Donc en fait, il l'organise, il creuse sa propre tombe
01:05:59 quand il fait de la communication en amont d'opérations
01:06:01 qui doivent être des opérations un peu surprises.
01:06:04 Ensuite, que fait-il ?
01:06:05 Eh bien, alors même que c'est un échec,
01:06:08 il continue à essayer d'en tirer profit politiquement,
01:06:11 à le mettre en scène,
01:06:12 comme si finalement, parler de ces échecs,
01:06:14 c'était mieux que de ne pas parler du tout.
01:06:16 En vérité, c'est très personnel pour lui.
01:06:19 Mais c'est personnel, mais c'est surtout très paradoxal
01:06:21 parce que normalement, moi, je ne suis pas contre la communication,
01:06:25 la communication en politique, c'est important.
01:06:26 Mais quand vous avez une réussite,
01:06:29 moi, je pense que c'est bien de mettre en scène votre réussite,
01:06:32 de la mettre en avant, de mettre des guirlandes,
01:06:34 de prendre des trompettes, des tambours.
01:06:36 Mais quand vous allez d'échec en échec,
01:06:38 vous ne pouvez pas claironner et bomber le torse autour de vos échecs.
01:06:43 C'est ça qu'on ne comprend pas avec M. Darmanin.
01:06:45 Parce que la situation de l'ordre public,
01:06:47 pourquoi il y a autant de tensions ?
01:06:48 Pourquoi les manifestations dégénèrent ?
01:06:50 Pourquoi d'ailleurs les policiers,
01:06:52 c'est aussi politiquement pas très bon pour lui,
01:06:54 ne sont même pas reçus pour les chefs de l'État ?
01:06:57 Pourquoi il y a cette espèce de fébrilité qui est dans tous les domaines ?
01:06:59 Parce qu'on sent quand même un divorce entre le gouvernement et les Français.
01:07:03 Et vous voyez, l'histoire du drapeau européen, on en a parlé hier.
01:07:06 Les portraits du chef de l'État qui vont être obligatoires dans toutes les mairies.
01:07:09 Les policiers qui débarquent le matin chez des retraités
01:07:12 qui ont posté quelque chose sur Facebook
01:07:14 qui n'était pas très aimable pour le chef de l'État.
01:07:15 C'est tous azimuts et notamment des interdictions de manifestation
01:07:19 qui n'ont aucun fondement juridique.
01:07:20 Et pour terminer, il y a quelque chose qui est extrêmement choquant
01:07:23 parce que je me suis souvenu d'un principe de droit de base
01:07:27 qui est l'article 5 du Code civil français.
01:07:30 Si je le lis, ça ne va pas dire grand chose parce que c'est un peu compliqué.
01:07:32 Il est défendu au juge de prononcer par voie de disposition générale
01:07:36 et réglementaire sur les causes qui leur sont soumises.
01:07:38 Qu'est-ce que c'est que ce charabia juridique ?
01:07:39 Ce qu'on appelle l'interdiction formelle des arrêts de règlement.
01:07:42 C'est une vieille histoire en France.
01:07:44 Les rois Louis XIII et Louis XIV avaient interdit aux juges de gouverner à leur place.
01:07:48 Interdit !
01:07:48 La Révolution française, interdiction des arrêts de règlement,
01:07:51 Révolution 1789, interdiction formelle aux juges de décider à la place du gouvernement.
01:07:57 Mais ça, on parle de valeur républicaine en permanence,
01:07:59 mais ça c'est un socle de l'État en France et en particulier de la République.
01:08:03 Et qu'est-ce que fait M. Darmanin dans sa circulaire ?
01:08:05 Il dit "bon les juges décideront, ils verront bien les juges".
01:08:08 Mais c'est précisément, M. Darmanin, un des fondements de la République
01:08:11 et même de l'État en France sur plusieurs siècles,
01:08:14 de ne pas laisser les juges décider et, quand on est au pouvoir,
01:08:17 d'assumer les responsabilités du pouvoir.
01:08:19 Et là, ce qui est incroyable, c'est qu'on a à la fois "je rate",
01:08:23 "je claironne quand je rate" et "je n'assume même pas mes responsabilités"
01:08:26 et "je renvoie la patate chaude au juge".
01:08:29 Non mais on marche vraiment sur la tête.
01:08:31 Bon, ce grand théâtre politique, Guillaume Bigot,
01:08:33 il se joue aussi du côté des Républicains ce matin.
01:08:35 La Macronie a un problème avec la vérité.
01:08:37 Ce sont les mots de Bruno Retailleau, le chef de file des sénateurs LR.
01:08:41 Une interview au Vitriol dans le Parisien aujourd'hui en France,
01:08:44 dans laquelle Emmanuel Macron en prend littéralement pour son grade.
01:08:47 Jupiter devenu Gulliver, qui annonce des dépenses à tout va,
01:08:50 qui compense son impuissance par une surcommunication.
01:08:54 On sent que ça ne va pas être simple pour le gouvernement
01:08:56 de trouver des majorités de projet avec les LR au Parlement.
01:08:59 Les détails tout d'abord de cet entretien avec Mathilde Ibanez.
01:09:03 La politique d'Emmanuel Macron sonne creux pour Bruno Retailleau.
01:09:07 Dans les colonnes du Parisien, le patron des sénateurs LR
01:09:10 se montre très critique envers le gouvernement,
01:09:13 notamment sur sa volonté de renouer le dialogue avec les Français.
01:09:17 Le chef de l'État compense cette impuissance par une surcommunication
01:09:20 pour couvrir le bruit des casseroles.
01:09:22 Les 100 jours, c'est un nouveau quoi qu'il en coûte,
01:09:25 pas une semaine sans une nouvelle dépense.
01:09:27 Bruno Retailleau s'attaque aussi à la politique migratoire du gouvernement,
01:09:31 notamment sur son projet immigration.
01:09:33 Ce texte n'en finit plus d'être programmé, déprogrammé,
01:09:36 puis reprogrammé.
01:09:38 La vérité, c'est que l'immigration est l'angle mort du macronisme.
01:09:42 Car dans ce domaine, l'absurdité du "en même temps" est criante.
01:09:46 Même s'ils participeront aux consultations menées par l'exécutif sur ce projet,
01:09:50 les Républicains comptent déposer deux propositions de loi sur l'immigration
01:09:54 d'ici une quinzaine de jours.
01:09:56 Nous voulons de la fermeté à tous les étages
01:09:58 pour restreindre les conditions de l'immigration familiale,
01:10:01 expulser tous les délinquants étrangers,
01:10:03 exiger que les demandes d'asile soient déposées à l'extérieur,
01:10:06 mais aussi retrouver notre souveraineté juridique.
01:10:09 Enfin, l'autre priorité pour le patron des sénateurs LR
01:10:12 est la refondation du parti dès aujourd'hui et non dans quatre ans,
01:10:16 quitte à écarter les éléments dissidents comme Aurélien Pradié,
01:10:19 à l'origine d'une fronde lors de la réforme des retraites.
01:10:22 8h20 avec Guillaume Bigaud sur CNews et sur Europe 1.
01:10:26 Guillaume, quel est l'objectif de Bruno Retailleau à travers cette interview ?
01:10:29 C'est placer les LR en position de force pour d'éventuelles futures négociations
01:10:32 ou au contraire les faire exister dans l'opposition à l'écart du gouvernement ?
01:10:36 Et de sa majorité ?
01:10:39 Oui, c'est plutôt les faire exister et mettre...
01:10:43 Je pense que l'enjeu pour LR, c'est la survie.
01:10:46 L'enjeu pour LR, c'est de ne pas couler jusqu'à pouvoir...
01:10:50 C'est de se frayer un espace politique ?
01:10:51 Voilà, c'est un trou de souris pour ensuite pouvoir mettre sur orbite
01:10:55 un candidat qui viendrait de leur rang.
01:10:57 Ce qui veut dire qu'ils veulent essayer de garder cette image
01:11:00 parce que c'est vraiment la seule chose.
01:11:02 Mais il faudrait prendre en plus un microscope pour le voir,
01:11:05 qui pourrait les distinguer maintenant sur le plan du programme,
01:11:07 par exemple du Rassemblement national.
01:11:09 Ce serait...
01:11:10 Mais avec le Rassemblement national, il y a quand même un avantage
01:11:13 un peu structurel qui est la virginité politique.
01:11:15 Ils n'ont pas été aux affaires, donc ils n'ont pas de bilan à défendre.
01:11:17 Et donc, c'est la page blanche.
01:11:18 Et donc, ils peuvent faire rêver les Français en disant
01:11:20 "Nous, vous n'avez jamais vu ce qu'on était capable de faire.
01:11:23 Vous allez voir."
01:11:24 Évidemment, l'argument se retourne parce qu'en même temps,
01:11:26 cette virginité, c'est un manque d'expérience.
01:11:28 Le seul avantage comparatif, je répète, de LR par rapport au Rassemblement national,
01:11:32 surtout dans une perspective d'une candidature LISNAR
01:11:35 ou d'une candidature Wauquiez qui va être, mais vraiment, à mon avis,
01:11:38 très, très alignée sur le programme de Marine Le Pen.
01:11:41 Peut-être, voilà, il va falloir vraiment avoir un microscope.
01:11:44 Ce serait de dire "Nous, on a une expérience gouvernementale
01:11:46 et dans l'attitude qu'on a avec le gouvernement et avec la majorité,
01:11:50 on montre que nous sommes, nous, des gens responsables.
01:11:52 On peut coopérer."
01:11:53 Le problème, c'est qu'il y a deux sujets de coopération.
01:11:56 Le sujet de la réforme des retraites et le sujet de l'immigration.
01:11:59 Et là, on joue un peu à front renversé
01:12:01 parce que sur le sujet de la réforme des retraites,
01:12:04 les LR, ils étaient maximalistes par rapport à Emmanuel Macron.
01:12:08 Eux, c'était pas 62, même pas 65.
01:12:11 Parfois, certains voulaient 67.
01:12:13 Et donc, 62, ce n'est pas passé.
01:12:15 Et au sein de leur rang, il y a des gens qui ont fait obstruction à ça.
01:12:18 Ça fait mauvais genre.
01:12:20 Donc, et en plus, ils ont bien compris que l'opinion était vent debout
01:12:23 et n'en voulait pas.
01:12:24 Donc, comment peuvent-ils reprocher Emmanuel Macron,
01:12:26 finalement, d'être à la fois plus dur
01:12:29 alors qu'eux-mêmes veulent un projet encore plus dur,
01:12:32 de ne pas aller dans le sens des Français,
01:12:33 alors qu'eux veulent encore moins aller dans le sens des Français ?
01:12:35 Vous voyez, ils sont pris dans une contradiction intonable.
01:12:38 Mais d'un autre côté, il y a la question de l'immigration.
01:12:41 Alors, la question de l'immigration,
01:12:43 on aurait pu penser que c'était l'inverse.
01:12:45 Sur la question de la réforme des retraites,
01:12:46 "Gouvernement plus mou, LR plus dur",
01:12:48 finalement, c'est l'inverse.
01:12:49 Là, on a sur l'immigration, "Normalement, LR plus dur
01:12:53 et le gouvernement, la majorité présidentielle,
01:12:55 qui doit tenir compte d'un certain nombre de courants
01:12:57 qui sont plutôt favorables à l'immigration dans ses rangs,
01:13:00 ils auraient eu un projet qui était a priori trop,
01:13:03 finalement, trop mou pour M. Rotaillot
01:13:07 et ses amis sur l'immigration.
01:13:09 Eh bien là, le gouvernement a décidé
01:13:11 de plier les gaules complètement en disant,
01:13:13 "Non, non, il va y avoir trop de casse
01:13:16 et on reporte ce projet d'immigration."
01:13:18 Et ce que fait LR n'est pas inintelligent.
01:13:20 C'est-à-dire qu'ils vont eux-mêmes s'emparer du projet d'immigration
01:13:23 en disant que cela ne tienne puisque vous,
01:13:24 vous n'osez pas le faire, nous, nous allons le faire.
01:13:28 Ce qui leur permet évidemment de se mettre en plus complètement
01:13:31 sur les starting blocks pour 2027-2024,
01:13:34 les élections intermédiaires, c'est l'élection européenne,
01:13:36 mais surtout sur la thématique centrale,
01:13:39 ou enfin, une des thématiques centrales, ce ne sera pas la seule,
01:13:42 c'est-à-dire l'immigration, l'identité, l'insécurité,
01:13:45 ces sujets sont connectés les uns aux autres, au régalien,
01:13:47 en disant, il n'y a pas que Marine Le Pen sur ce sujet.
01:13:50 Bruno Rotaillot y revient aussi un petit peu sur les fondamentaux des LR,
01:13:54 notamment la bonne gestion financière du pays.
01:13:55 Il parle des 100 jours d'Emmanuel Macron.
01:13:57 Pour lui, c'est du quoi qu'il en coûte,
01:13:58 Emmanuel Macron qui achète les Français,
01:14:00 qui sort le cardnet de chèque avec des mesures à tout va.
01:14:01 Vous êtes d'accord avec ce constat, Guillaume Bigot ?
01:14:05 Ça a été vrai pendant la crise sanitaire,
01:14:09 ça a été vrai en sortie de crise sanitaire
01:14:11 et notamment avec les boucliers tarifaires pour la guerre en Ukraine.
01:14:16 Mais je ne pense pas que le logiciel économique de LR
01:14:20 soit très différent du logiciel économique de Renaissance,
01:14:23 puisqu'on ne les a pas tellement entendus non plus,
01:14:25 les LR au moment des dépenses pendant la crise sanitaire
01:14:29 pour soutenir l'activité économique.
01:14:30 On ne les a pas non plus tellement entendus,
01:14:32 il faut être honnête, sur le bouclier tarifaire,
01:14:34 pour le critiquer ou dire que c'était insupportable,
01:14:37 inacceptable, etc.
01:14:38 On ne les a pas non plus entendus,
01:14:39 ce qui aurait été une autre position pour dire,
01:14:41 mais il ne faut pas finalement prendre des sanctions contre la Russie.
01:14:44 Donc, ils étaient totalement alignés,
01:14:45 et là aussi c'est un problème de cohérence.
01:14:48 Le logiciel est le même, c'est-à-dire que,
01:14:51 conjoncturellement, on était obligé de cramer la caisse
01:14:52 pour reprendre les termes de Mme Pécresse,
01:14:54 mais en même temps, structurellement,
01:14:56 ce que nous voulons faire,
01:14:57 c'est rembourser la dette jusqu'au dernier COPEC.
01:14:58 Ce que nous voulons faire, pardon,
01:15:01 c'est de l'équilibre budgétaire.
01:15:03 Ce n'est pas mauvais en tant que tel,
01:15:04 seulement le problème, c'est qu'on est pris dans des sables mouvants
01:15:06 et dans des pièges du sur-endettement,
01:15:09 de l'augmentation des taux d'intérêt,
01:15:11 entre autres, et des contraintes de l'Union européenne.
01:15:13 Ce qui veut dire quoi ?
01:15:14 Ce qui veut dire que, finalement, un peu comme un particulier,
01:15:16 au bout d'un moment, plus vous essayez de rembourser votre dette
01:15:19 et plus vous vous endettez,
01:15:20 plus vous faites des économies,
01:15:22 moins vous manquez d'argent,
01:15:25 et donc plus il faut emprunter.
01:15:27 On est vraiment dans un phénomène,
01:15:28 dans une prise, dans un mécanisme de ce type.
01:15:31 Face à Bigo, sur CNews et sur Europe 1,
01:15:32 on va justement rentrer dans le logiciel économique d'Emmanuel Macron,
01:15:35 puisque demain aura lieu la sixième édition du sommet Choose France.
01:15:39 "Choisissez la France", en anglais,
01:15:40 un sommet donc présidé par le chef de l'État,
01:15:42 qui aura lieu au Château de Versailles.
01:15:44 Il s'exprimera face à 200 chefs d'entreprises étrangers.
01:15:48 Le chef de l'État qui va donc continuer à vanter
01:15:50 les mérites de notre pays pour attirer les investissements.
01:15:53 D'ailleurs, on a appris cette semaine que pour la quatrième année consécutive,
01:15:56 la France reste le pays le plus attractif d'Europe.
01:15:58 Devant l'Allemagne, devant la Grande-Bretagne.
01:16:01 Et pourtant, un paradoxe, Guillaume Bigo, dans tout ça,
01:16:03 c'est que les investissements étrangers créent moins d'emplois chez nous
01:16:06 que dans les autres pays.
01:16:07 Comment on explique cela ?
01:16:08 Les éléments de réponse avec Solène Boulan.
01:16:10 Le chef de l'État a le sourire aux lèvres.
01:16:13 Le Taïwanais Prolo Jium a choisi Dunkerque
01:16:16 pour implanter une usine géante de batteries électriques.
01:16:19 3000 emplois à la clé, preuve de l'attractivité de l'Hexagone
01:16:22 pour les investisseurs étrangers.
01:16:24 Pourtant, la France peine à attirer les projets les plus créateurs d'emplois.
01:16:29 En moyenne, un investissement étranger crée moins d'emplois en France,
01:16:32 environ 33 par projet, alors qu'on en compte 58 en Allemagne,
01:16:36 59 au Royaume-Uni ou encore 326 en Espagne.
01:16:40 En cause, la législation sociale, le coût des licenciements
01:16:44 et le coût horaire du travail, supérieur à la moyenne européenne.
01:16:48 Dans l'industrie française, un salarié est payé 41,80 euros par heure,
01:16:53 contre 39,80 euros en Allemagne, 28,70 euros en Italie et 23,10 euros en Espagne.
01:16:59 Une création d'emplois limités qui s'explique aussi
01:17:02 car l'Hexagone attire plus facilement les centres de recherche et de développement.
01:17:06 Nous attirons plus d'un centre de recherche et de développement sur cinq,
01:17:12 un site de production industrielle sur cinq qui se localise en Europe.
01:17:16 Et quand on commence un site de production ou surtout quand on commence la recherche et développement,
01:17:20 on a généralement des équipes plus petites.
01:17:23 De son côté, Emmanuel Macron espère séduire les multinationales,
01:17:27 notamment avec le sommet Tchouz-France qui se tient demain à Versailles.
01:17:31 Près de 200 patrons étrangers sont attendus.
01:17:35 Alors Guillaume Bigot, du coup qu'est-ce qu'on y gagne
01:17:37 si les investissements étrangers créent moins d'emplois qu'ailleurs ?
01:17:40 Est-ce que ce n'est pas plutôt l'industrie française qu'on devrait développer ?
01:17:43 Bien sûr que oui, mais finalement ce discours consistant à dire
01:17:48 la France est un pays répulsif au plan économique,
01:17:50 il y a tellement de prélèvements obligatoires, on ne s'en sortira jamais,
01:17:53 c'est la fin de tout, de toute façon on est fichu,
01:17:56 je ne comprends pas très bien pourquoi des étrangers,
01:17:58 à moins qu'ils soient sadomaso, viennent investir en France.
01:18:01 Donc vous me dites déjà dans un premier temps qu'on peut se réjouir quand même.
01:18:04 Il y a la démonstration presque chimiquement pure ou économiquement pure
01:18:07 que la France n'est pas un espace à l'échelle du monde économiquement répulsif.
01:18:11 Ou alors, il faut qu'on m'explique, mais je ne comprends pas très bien.
01:18:13 La deuxième chose...
01:18:14 Et ça vous l'accordez à Emmanuel Macron ou pas ?
01:18:16 Non, je l'accorde à la France elle-même, structurellement, à sa géographie,
01:18:21 quand même au fait qu'on a encore des organismes de formation qui fonctionnent,
01:18:26 que les Français ne sont pas si paresseux qu'on le raconte, etc.
01:18:28 Les bonnes infrastructures...
01:18:29 Donc ça veut bien le dire, les bonnes infrastructures, des transports,
01:18:33 de l'énergie jusqu'à peu, qui était peu coûteuse en raison du nucléaire, etc.
01:18:37 Ensuite, l'autre chose qui est importante,
01:18:39 c'est déjà "choose France".
01:18:41 Est-ce que vous imaginez, je ne vais pas dire le général de Gaulle,
01:18:43 parce qu'on met le général de Gaulle à toutes les sauces,
01:18:46 mais est-ce que c'est normal pour un des grands pays du monde
01:18:51 d'utiliser ce terme anglais pour dire "choose France".
01:18:55 Ce qui intéresse les étrangers en France, c'est ce qui est français.
01:18:58 "Choose France", c'est vraiment...
01:18:59 Je ne sais pas, tout est dit même dans ce symbole.
01:19:02 Il y a quelque chose comme ça d'une servilité,
01:19:05 de se mettre à plat pour dire "Venez chez nous, tout est acheté,
01:19:09 c'est la grande braderie, on liquide tout, venez".
01:19:12 - Je pensais que c'était le vocabulaire anglo-saxon qui vous dérangeait,
01:19:14 le fait que ce soit dit en anglais.
01:19:15 - Mais c'est la même chose.
01:19:16 C'est-à-dire que ça dénote un état d'esprit tel qu'on veut absolument...
01:19:21 Souvent, c'est un peu de la psychologie de base.
01:19:23 Quand vous voulez trop séduire et trop vous couper en quatre,
01:19:26 ça ne va pas nécessairement attirer les gens.
01:19:28 De plus, ce n'est pas un problème de psychologie nécessairement,
01:19:31 c'est aussi le fait que, comme nous avons beaucoup d'aides,
01:19:34 par exemple, la recherche, ça va attirer un certain nombre d'entreprises.
01:19:39 Ce qui explique que ces investissements ne sont pas nécessairement
01:19:41 intenses en emploi.
01:19:43 Mais l'autre chose qui est très importante,
01:19:45 c'est que ces prises de contrôle capitalistique
01:19:47 par des entreprises étrangères, elles nous créent une dépendance.
01:19:50 C'est-à-dire que ces entreprises vont pouvoir racheter...
01:19:53 Quand vous rachetez une entreprise, vous rachetez un paquet,
01:19:54 vous pouvez racheter des brevets, vous pouvez racheter des technologies.
01:19:57 Là, il y a 130 rachats d'entreprises sensibles
01:19:59 qui ont été autorisés en 2022, par exemple.
01:20:01 C'est colossal.
01:20:02 Et quand ces entreprises se trouvent mieux ailleurs
01:20:04 et bien, elles liquident tout, elles liquident les emplois,
01:20:06 mais elles partent avec les brevets.
01:20:07 Donc, je ne suis pas sûr que ce soit une si bonne mesure que ça.
01:20:09 Je vais vous laisser poursuivre dans un instant votre réflexion.
01:20:11 Guillaume Bigot, tout d'abord à 8h30 sur CNews et sur Europe 1,
01:20:14 le rappel de l'actualité.
01:20:15 Et c'est signé ce matin, Somaïa Labidi.
01:20:17 Cette information pour commencer, un homme né en 1974 est décédé
01:20:24 suite à un tir par arme à feu dans le quartier des Champs-Élysées,
01:20:27 à hauteur du 14 rue Washington.
01:20:30 Des officiers de la police judiciaire étaient sur place
01:20:32 dès 1h30 ce matin et ont bouclé un large périmètre
01:20:35 autour de la scène de crime.
01:20:37 Une enquête du chef d'assassinat a été confiée
01:20:39 à la direction de la police judiciaire.
01:20:42 La Turquie a l'heure du choix, polarisée entre les deux principaux candidats,
01:20:46 Recep Tayyip Erdogan et son adversaire Kemal Kylida Roulou.
01:20:51 Et depuis 8h, hors ture que précise,
01:20:54 les 64 millions d'électeurs sont appelés aux urnes.
01:20:58 Les derniers sondages laissent présager une course très serrée
01:21:01 entre le président islamo-conservateur au pouvoir depuis 20 ans
01:21:04 et le leader d'opposition qui présente pour la première fois un front uni.
01:21:09 Teddy Riner, champion du monde pour la 11e fois.
01:21:12 6 ans après son sacre, le judoka a retrouvé son titre de champion du monde hier à Doha.
01:21:17 Au terme d'un nouveau golden score, le Français est venu à bout du Russe,
01:21:21 Inal Tazoev, en finale des plus de 100 kilos,
01:21:24 pour arracher sa 11e médaille d'or au Mondiaux.
01:21:28 Face à Bigo, sur CNews et sur Europe 1 avec Guillaume Bigo,
01:21:30 nous parlions à l'instant de l'attractivité de la France.
01:21:33 On a Emmanuel Macron demain qui organise le 6e sommet intitulé Choose France
01:21:37 avec 200 chefs d'entreprises étrangers pour vanter les mérites de la France,
01:21:41 attirer les capitaux étrangers.
01:21:43 Guillaume Bigo.
01:21:43 Je pense que, si vous voulez, il ne faut pas critiquer pour critiquer.
01:21:46 Le président de la République essaye de sauver la casse.
01:21:47 On est dans une boîte, on est dans un repère orthonormé
01:21:51 dans lequel on ne peut pas faire grand-chose finalement pour se réindustrialiser.
01:21:54 Je vais essayer de vous l'expliquer.
01:21:55 Et attirer des capitaux étrangers, ce n'est pas mal en tant que tel.
01:21:58 C'est un peu essayer de limiter la casse.
01:22:00 Je vous parlais tout à l'heure des aides, par exemple, en matière de recherche,
01:22:03 les fameux crédits d'impôt recherche qui ont eu un petit effet.
01:22:06 Mais vous savez qu'on ne peut pas, en raison des règles européennes, cibler,
01:22:10 c'est pourtant notre argent, c'est l'argent des contribuables,
01:22:12 cette aide pour financer de la recherche en France,
01:22:14 on ne peut pas la cibler vers nos entreprises ou des entreprises stratégiques.
01:22:18 Si demain, on veut qu'il y ait, je pense que c'est fondamental,
01:22:20 de l'intelligence artificielle française, des grands opérateurs d'intelligence artificielle.
01:22:24 Si on veut faire de la recherche en informatique quantique,
01:22:26 on devrait, comme on l'a fait,
01:22:27 c'est ça qui nous a permis d'être une grande puissance industrielle
01:22:30 et c'est ça qui se passe en Chine, c'est ça qui se passe aux États-Unis,
01:22:32 c'est ça qui se passe à Taïwan,
01:22:34 c'est ça qui se passe dans les pays qui fonctionnent bien.
01:22:36 On cible les aides des contribuables sur les entreprises nationales.
01:22:40 Non, l'Europe nous oblige à donner le même argent à tout le monde
01:22:43 pour ne pas fausser la concurrence.
01:22:45 Mais c'est de la démence, c'est-à-dire qu'en fait, on se bat,
01:22:47 on a un match de boxe, on a les mains attachées dans le dos.
01:22:50 Alors, il y a trois exemples de ça et trois explications simples.
01:22:53 La première, pas revenir sur l'euro, mais c'est quand même important,
01:22:56 il faut avoir les données en tête.
01:22:58 1980, 25%, c'est la part de l'industrie dans le PIB.
01:23:02 1980, 2000, 20%, on a déjà perdu 5% de 80 à 2000.
01:23:07 Là, vous créez l'euro.
01:23:08 Alors là, tous les économistes vous disent, sérieux, qu'il y a une accélération.
01:23:11 La vitesse de désindustrialisation, c'est deux fois et demi plus rapide.
01:23:15 En 2015, vous n'avez plus que 15% d'industrie et aujourd'hui, on est à 12,4.
01:23:19 Donc, M. Macron ne va pas lui jeter la pierre.
01:23:21 L'euro, de toute façon, est une machine, un laminoir pour l'Europe
01:23:24 à désindustrialisation incroyable.
01:23:28 Sauf qu'on ne l'a pas tellement entendu critiquer l'euro, mais passons.
01:23:30 En tout cas, M. Macron, il a fait une chose, il a stoppé la désindustrialisation.
01:23:34 Ça frémit un peu, ça augmente un tout petit peu, mais en tout cas,
01:23:39 la pente s'est arrêtée.
01:23:41 On est maintenant sur un plat.
01:23:43 À titre de comparaison, 25% pour l'Allemagne.
01:23:45 Alors, pourquoi l'euro, c'est fondamental ?
01:23:47 Parce qu'on nous explique tout le temps, les perroquets,
01:23:50 "Ah oui, mais alors il y a trop de charges, baissez les charges."
01:23:51 Mais ce n'est pas complètement faux puisqu'on n'est pas compétitif suffisamment.
01:23:54 Donc, si on baisse les charges, peut-être qu'il y aura plus de compétitivité.
01:23:57 Mais imaginez que vous baissez la valeur de votre monnaie,
01:23:59 et c'est ce qui se passe quand vous avez un déficit.
01:24:01 On a un déficit commercial énorme.
01:24:03 Quand on a un déficit commercial énorme et que la monnaie peut fluctuer,
01:24:06 eh bien la monnaie est dévaluée.
01:24:07 Si la monnaie est dévaluée, ça rend vos produits plus compétitifs.
01:24:10 Il n'y a pas besoin de faire sauter la Sécu.
01:24:11 Il n'y a pas besoin de faire sauter les hôpitaux.
01:24:13 Il n'y a pas besoin de déshabiller les magistrats, les policiers ou l'armée.
01:24:17 Donc, vous faites ça à travers la monnaie.
01:24:19 Nous n'avons plus cette monnaie.
01:24:21 Ce qui est très intéressant, c'est que l'Allemagne, elle,
01:24:23 elle arrive à avoir un avantage énorme grâce à cette monnaie,
01:24:26 puisqu'à l'inverse, sa monnaie, elle, elle n'est pas suffisamment faible
01:24:29 pour sa productivité et ses excédents.
01:24:31 Ses excédents, finalement, c'est nous qui les payons.
01:24:32 Ensuite, le protectionnisme.
01:24:34 Vous ne pouvez pas protéger des industries sensibles.
01:24:36 Il ne s'agit pas de tout protéger.
01:24:38 Mais quand vous voulez faire émerger une informatique quantique française,
01:24:41 une intelligence artificielle française,
01:24:42 il faut un moment protégé.
01:24:43 Si vous ne le faites pas jamais, vous n'existerez.
01:24:46 Et ensuite, subventionner les entreprises, je vous en ai parlé.
01:24:48 Donc, vous voyez, on est dans un mécanisme qui est un étau
01:24:52 qui écrabouille notre industrie.
01:24:54 Et donc, effectivement, Choose France et la grande braderie
01:24:56 venaient acheter tout, tout était à vendre.
01:24:58 C'est la seule chose qui reste à faire.
01:25:00 Guillaume Bigot va parler d'un sujet qui intéresse certainement
01:25:02 beaucoup de ceux qui nous écoutent aujourd'hui,
01:25:04 le matraquage fiscal des Français.
01:25:07 Il est ressenti par les deux tiers d'entre eux.
01:25:09 Et on va en parler avec vous, Soumaya Labidi.
01:25:11 J'ai envie de dire, ce matraquage, ce sentiment de matraquage fiscal,
01:25:15 ce n'est pas qu'une impression.
01:25:16 Absolument, Anthony, puisque nous sommes les champions d'Europe
01:25:19 de la ponction fiscale avec 47,5% de prélèvements obligatoires
01:25:24 selon l'INSEE, contre 41,5% dans tous les autres pays
01:25:28 membres de l'Union européenne.
01:25:30 Et selon cette étude IFOP réalisée pour les contribuables associés
01:25:34 et parue dans le JDD, 66% des sondés estiment que le montant
01:25:39 des impôts et des taxes est bien trop important.
01:25:41 À l'inverse, 34% des personnes interrogées considèrent
01:25:45 le niveau d'imposition comme acceptable.
01:25:48 Si on regarde maintenant par tranche d'âge,
01:25:51 pour 72% des 50-64 ans, le taux d'imposition est trop lourd.
01:25:56 A contrario, quand on regarde chez les plus jeunes,
01:25:59 seul un sur deux l'estime trop lourd.
01:26:01 Soumaya, les sondés trouvent aussi que leurs impôts sont mal utilisés.
01:26:05 Absolument, et c'est bien là que ça pêche, Anthony,
01:26:07 puisque 59% des sondés sont mécontents de la qualité
01:26:11 des services publics et en tête de liste,
01:26:14 pour 8 personnes interrogées sur 10, la qualité et l'efficacité
01:26:17 des services de l'hôpital se sont fortement dégradées,
01:26:20 suivent l'éducation avec 74% des sondés qui disent constater
01:26:25 une dégradation des services, puis en viennent ensuite
01:26:28 la sécurité à 68%, la justice et enfin les transports
01:26:32 à 57% de mécontents.
01:26:34 Merci Soumaya Labidi.
01:26:35 Guillaume Bigo, si je dois résumer, en somme,
01:26:37 les Français estiment être trop ponctionnés et, in fine,
01:26:41 ils n'en ont pas pour leur argent.
01:26:43 Oui, mais si vous voulez, je crois que c'est vraiment
01:26:47 le lien entre les deux, c'est-à-dire,
01:26:49 c'est le rapport de l'impôt, c'est-à-dire que,
01:26:54 est-ce que les Français, si on leur posait la question,
01:26:56 parce qu'il faut voir comment la question est posée,
01:26:58 est-ce que vous payez trop d'impôts ?
01:26:59 Mais quelle personne qui est imposée va vous dire non,
01:27:02 je ne paye pas assez d'impôts, s'il vous plaît, taxez-moi encore ?
01:27:05 La réponse est quasiment dans la question,
01:27:06 mais la même personne, si vous dites, est-ce que vous voulez
01:27:08 davantage de services et de services publics,
01:27:11 que ça soit mieux remboursé, par exemple,
01:27:13 va vous dire oui.
01:27:14 Donc, c'est typiquement une question de piège.
01:27:15 Je pense que si vous reformulez la question,
01:27:18 vous dites aux Français, écoutez, est-ce que vous voulez taxer
01:27:20 comme aux États-Unis, à 24,5 %,
01:27:23 mais grosso modo avoir une espérance de vie plus faible,
01:27:25 avoir une criminalité explosive, avoir un système éducatif
01:27:29 écrasé par rapport à ce qu'on a chez nous,
01:27:32 des inégalités absolument insupportables,
01:27:35 est-ce que ça vous plairait de faire comme les États-Unis,
01:27:36 de passer à 24,5 ou est-ce que vous voudriez avoir
01:27:39 quasiment le même taux de prélèvement obligatoire
01:27:41 que le Danemark à 46,3% et avoir comme le Danemark
01:27:45 une économie extrêmement efficace,
01:27:46 des services publics extrêmement efficaces,
01:27:48 une industrie de pointe et quasiment pas de dettes ?
01:27:51 À mon avis, les gens vont vous dire non,
01:27:52 on préfère quand même une ponction fiscale importante.
01:27:55 Donc, vous voyez, le matraquage fiscal,
01:27:56 je pense qu'il est effectivement, et votre sujet est très bien posé,
01:28:00 en lien avec ce qu'on obtient pour notre argent.
01:28:03 On n'en a pas pour notre argent.
01:28:04 C'est ça le problème.
01:28:05 On n'est pas nécessairement en France contre un modèle
01:28:08 de répartition, de redistribution, etc.
01:28:11 Je pense que vraiment dans l'ADN français,
01:28:12 cette passion de l'égalité, comme disait Tocqueville,
01:28:15 le problème, c'est qu'on paye de plus en plus,
01:28:18 mais on a l'éducation se dégrade,
01:28:21 tous les classements PISA et autres en témoignent,
01:28:24 le niveau devient effarant.
01:28:27 L'hôpital, on a vu ce qu'il en était pendant le Covid,
01:28:29 il est sorti totalement essoré, la crise n'est pas réglée.
01:28:32 L'insécurité, on en parle suffisamment sur ces plateaux.
01:28:36 L'armée française, apparemment,
01:28:37 elle aurait trois jours ou quatre jours de munitions
01:28:38 en cas de guerre de haute intensité.
01:28:40 Donc c'est ça qui est assez incompréhensible.
01:28:43 Donc quand on regarde en structure,
01:28:45 on se rend compte qu'effectivement,
01:28:47 les dépenses sociales sont maus costauds,
01:28:49 mais on se rend compte aussi qu'il y a de l'argent,
01:28:52 peut-être, à aller chercher.
01:28:53 Il y a de l'argent à aller chercher sur la fraude fiscale,
01:28:56 sur la fraude sociale.
01:28:57 Alors c'est très difficile d'estimer,
01:28:59 mais on parle quand même de dizaines de milliards,
01:29:01 respectivement 80 milliards, 15 milliards.
01:29:04 Le déficit commercial, c'est une perte d'argent considérable.
01:29:07 Et le diagnostic qu'on peut faire par rapport à cette ponction fiscale,
01:29:10 c'est pourquoi elle est grave, cette ponction fiscale ?
01:29:12 Parce qu'on est en fait paralysé.
01:29:15 Finalement, le bon diagnostic,
01:29:17 ce n'est pas tellement qu'on est trop imposé.
01:29:19 Le problème de la France,
01:29:20 et ce n'est pas non plus seulement que les services publics
01:29:22 sont de mauvaise qualité.
01:29:23 Le problème de la France, c'est grosso modo
01:29:25 qu'il y a trop de consommation par rapport à la production.
01:29:28 Ça, c'est indiscutable.
01:29:29 Et qu'en fait, ce que nous consommons,
01:29:31 nous l'importons de plus en plus de l'étranger.
01:29:33 C'est comme s'il y avait une fuite dans le mécanisme économique.
01:29:36 Et on en revient à la question de la réindustrialisation,
01:29:38 on en revient à la question de l'euro,
01:29:40 on en revient à la question d'interdiction de la protection sociale.
01:29:43 Imaginons que vous mettiez, par exemple,
01:29:47 des barrières douanières aux frontières.
01:29:49 Vous pourriez prélever une taxe
01:29:51 et financer un certain nombre de déficits.
01:29:53 Vous ne seriez pas obligé d'augmenter, par exemple, des impôts.
01:29:56 Il y a déjà trop de pression fiscale.
01:29:57 Vous voulez rembourser la dette ?
01:29:58 Vous allez augmenter les impôts.
01:30:00 Ce n'est pas possible.
01:30:01 Mais inversement, si vous diminuez la pression fiscale,
01:30:04 moi, je ne suis pas pour, je suis plutôt tout à fait pour
01:30:06 et pas contre diminuer la pression fiscale.
01:30:08 Mais il faut être logique.
01:30:10 Si vous diminuez cette pression fiscale,
01:30:11 il faut en face diminuer les services afférents.
01:30:16 Mais est-ce que les Français sont d'accord pour ça ?
01:30:18 Est-ce qu'on le dit nous-mêmes ?
01:30:20 Est-ce que l'hôpital a suffisamment de moyens ?
01:30:23 Est-ce que les magistrats ont suffisamment de moyens ?
01:30:25 Etc.
01:30:26 Après, il ne faut pas rester buté.
01:30:28 Il semble que sur un sujet comme l'éducation,
01:30:30 l'éducation nationale, on peut dire un peu à la papa,
01:30:33 a peut-être vécu.
01:30:34 En tout cas, les gens votent avec leurs pieds.
01:30:36 Quand ils en ont les moyens,
01:30:37 ils vont vers l'enseignement et notamment l'enseignement primaire
01:30:40 et secondaire privé.
01:30:41 Il y a bien quand même un problème d'efficacité
01:30:43 dans le service public.
01:30:44 8h41 sur CNews et sur Europe.
01:30:47 Face à Bigo, avec Guillaume Bigot,
01:30:48 on va continuer à décrypter l'actualité
01:30:50 et parler de notre système de santé,
01:30:51 puisqu'à partir de ce dimanche,
01:30:53 les soignants non vaccinés contre la Covid-19
01:30:55 peuvent officiellement réintégrer leur poste.
01:30:57 L'obligation vaccinale a été levée par décret aujourd'hui.
01:31:01 Des soignants suspendus depuis près de deux ans maintenant.
01:31:03 Le nombre de personnes concernées est quand même assez réduit,
01:31:06 0,3% sur les 2 700 000 personnes concernées
01:31:10 par cette obligation vaccinale.
01:31:12 Pourtant, cette question a quand même été épidermique.
01:31:14 Elle a beaucoup divisé la société française
01:31:16 et notamment parmi les personnels soignants eux-mêmes.
01:31:18 Le reportage, Célia Barotte et Sandra Tchombot.
01:31:22 Les soignants non vaccinés bientôt de retour à l'hôpital.
01:31:25 Un sujet qui alimente les débats.
01:31:27 Pour certains professionnels de santé,
01:31:29 une évaluation au cas par cas est nécessaire.
01:31:31 Je ne comprends pas pourquoi on ne protège pas
01:31:34 cette sortie de suspension
01:31:35 avec une mise à jour des connaissances scientifiques.
01:31:38 Parce qu'aujourd'hui, quand on se dit soignant,
01:31:41 on doit accepter de travailler dans un cadre de règles.
01:31:44 Qu'est-ce qui va se passer si à nouveau on vit un pic,
01:31:48 un problème viral, une pandémie avec un afflux de patients,
01:31:52 peut-être dû au Covid,
01:31:53 et que se repose la question de la vaccination ?
01:31:55 On sera en fait à la casse départ.
01:31:57 De son côté, le professeur Bruno Mégarban
01:32:00 évoque un signal fort depuis la pandémie.
01:32:02 Il confirme qu'aujourd'hui la Covid
01:32:06 n'est plus le même problème de santé publique qu'il a été.
01:32:09 Je ne crois pas que le retour des soignants non vaccinés
01:32:13 puisse poser problème dans les services
01:32:16 qui vont les recevoir de façon globale.
01:32:20 Néanmoins, ça n'empêche pas qu'au cas par cas,
01:32:23 si le soignant réintégré avait une attitude prosélyte
01:32:28 en défaveur du vaccin,
01:32:30 qu'il faille probablement le retirer d'un service.
01:32:34 Ce retour des soignants non vaccinés n'est toutefois pas définitif.
01:32:37 Si la pandémie repart,
01:32:38 le gouvernement a la possibilité de les suspendre à nouveau.
01:32:43 Guillaume Bigot, on sent que ça va être tendu quand même,
01:32:44 cette réintégration au sein du milieu médical lui-même.
01:32:48 Les avis sont partagés.
01:32:50 Ça ne va pas être une promenade de santé
01:32:52 pour ceux qui veulent regagner leurs services.
01:32:54 Ce n'est pas pour vous, mais on a vraiment envie,
01:32:56 presque psychologiquement, de tourner la page,
01:32:58 de passer à autre chose.
01:32:58 Ce n'est pas faire l'autruche,
01:32:59 c'est que ça a été suffisamment pénible cette période,
01:33:02 à tout point de vue.
01:33:03 Ça a été pénible parce qu'il y a eu des pantalonnades,
01:33:06 le gouvernement s'est absolument ridiculisé
01:33:07 en essayant d'infantiliser les Français.
01:33:09 Ça lui est revenu en boomerang.
01:33:11 Il y a eu cette espèce de haine qui s'est développée.
01:33:13 Des gens sont partis dans les délires complotistes
01:33:16 en imaginant que les vaccins contenaient de quoi les contrôler,
01:33:18 voire les tuer.
01:33:20 Des trucs absolument à braques adabrantesques.
01:33:22 Mais on a vu aussi quelque chose qui n'est pas très sympathique en France,
01:33:26 c'est-à-dire la passion de la servilité,
01:33:27 la passion de l'obéissance,
01:33:29 des gens qui veulent à tout prix obéir aux injonctions
01:33:32 parce que l'autorité dit que,
01:33:34 alors on va faire et on congèle notre cerveau,
01:33:36 on ne réfléchit pas.
01:33:37 En fait, de quoi s'agit-il ?
01:33:38 Je pense qu'il y a un amalgame méchant, bête et méchant qui est fait
01:33:42 entre de dire que des gens qui avaient refusé
01:33:46 de se vacciner avec un vaccin qui était tout à fait innovant
01:33:49 à l'ARN messager, sachant que l'ARN messager,
01:33:51 c'est une technique médicale, d'ailleurs française,
01:33:52 il faut le dire,
01:33:53 une innovation française qui avait été utilisée essentiellement
01:33:55 dans les cancers.
01:33:57 On ne savait pas exactement à quoi s'en dire
01:33:59 parce que c'était un peu trop innovant
01:34:00 et surtout en matière de vaccins, on ne connaissait pas encore.
01:34:03 Et d'ailleurs, d'où les contrats, les clauses des contrats,
01:34:06 les cachoteries autour des contrats,
01:34:07 parce qu'en fait, ces laboratoires ont eu une pression des États.
01:34:10 Les États leur ont dit,
01:34:11 mais attendez, on veut un vaccin tout de suite, tout de suite.
01:34:12 Ils ont dit, bon écoutez, on peut accélérer la manœuvre,
01:34:15 mais alors s'il y a des effets secondaires,
01:34:17 ce n'est pas nous qui allons payer.
01:34:17 C'est ça l'histoire, en fait, très simple.
01:34:19 Et on ne savait donc pas, même les laboratoires,
01:34:21 même les fabricants eux-mêmes ne savaient pas complètement.
01:34:23 Ils ne sont pas irresponsables.
01:34:25 Ils savaient qu'il allait y avoir des effets secondaires,
01:34:26 pas des effets secondaires monstrueux.
01:34:27 Et d'ailleurs, il y en a, certains sont graves,
01:34:29 mais par rapport aux bénéfices, ça allait.
01:34:31 Par contre, on ne connaissait pas exactement l'efficacité
01:34:33 et on aurait pu imaginer, c'est ce qu'on nous a vendu au départ,
01:34:36 que ça allait être extrêmement efficace,
01:34:37 qu'en effet, on n'allait pas avoir du tout le Covid
01:34:40 et on n'allait pas pouvoir le transmettre.
01:34:42 D'où l'obligation vaccinale pour les soignants,
01:34:45 ce qui était assez logique.
01:34:46 Mais ensuite, franchement, on a vu les choses telles qu'elles étaient.
01:34:50 C'est-à-dire que tout en étant vaccinés, on pouvait avoir le Covid.
01:34:54 Tout en étant vaccinés, on pouvait transmettre.
01:34:57 Et donc, les soignants...
01:34:58 Avec des symptômes quand même moins importants que sans la vaccination.
01:35:01 Bien sûr, je vous répondrai néanmoins qu'on a vu des situations ubuesques
01:35:06 où des petits chefs autoritaires, en claquant des talons,
01:35:08 voulaient faire revenir à l'hôpital,
01:35:10 l'assistance publique des hôpitaux de Paris,
01:35:12 des gens qui étaient vaccinés, des soignants vaccinés,
01:35:15 qui étaient symptomatiques parce qu'ils manquaient de personnel,
01:35:17 disant "revenez soigner les gens".
01:35:19 Alors qu'ils étaient symptomatiques, ils pouvaient transmettre.
01:35:22 Mais ils étaient vaccinés, donc c'était bien.
01:35:25 En revanche, des soignants qui étaient non symptomatiques,
01:35:28 qui n'avaient pas le Covid, qui auraient pu se tester,
01:35:30 on a dit "non, puisque vous n'êtes pas vaccinés, vous restez dehors".
01:35:32 Donc à un moment, on a pu se tromper,
01:35:35 mais franchement, persister à ce point-là dans l'erreur, pourquoi ?
01:35:38 Pour deux raisons.
01:35:39 La première, parce que pour le politique, instiller la peur,
01:35:43 c'est toujours un levier extrêmement puissant.
01:35:45 Et là, on a d'ailleurs essayé jusqu'au dernier moment.
01:35:48 Souvenez-vous, M. Braun, il n'y avait pas très longtemps,
01:35:50 il disait "attends, je vais regarder,
01:35:51 mais peut-être qu'il faut remettre le masque, les enfants, attention".
01:35:54 La deuxième chose, ils ont pris une sorte de plaisir
01:35:58 à un peu serrer les vis, serrer les boulons.
01:36:02 Et ils se sont dit "ça a des bénéfices sociaux annexes,
01:36:05 ça a des bénéfices politiques secondaires,
01:36:06 ça mate un peu la population, ça calme les gens".
01:36:09 J'en suis persuadé.
01:36:10 Le deuxième effet, c'est que finalement,
01:36:15 bien sûr, ils se sont appuyés sur le délire d'une partie de la population,
01:36:19 parce qu'il faut dire la vérité,
01:36:20 dans les antivax, on est parti dans le délire,
01:36:23 dans le complotisme total.
01:36:24 Il y a une panoplie d'abrutis qui ont raconté n'importe quoi.
01:36:27 Et donc, c'était un bon moyen aussi politiquement de se dire
01:36:30 "vous voyez, nous, nous sommes le parti de la science,
01:36:32 contre ces idiots, contre ces gens délirants,
01:36:35 contre ces gens qui sont complètement foutracs,
01:36:37 nous, nous sommes la mesure, la raison,
01:36:40 et donc nous ne calerons pas".
01:36:42 Parce qu'il y a dans le parti présidentiel,
01:36:45 cette volonté d'un extrémisme du centre.
01:36:48 Nous sommes des fanatiques de la modération.
01:36:51 Nous sommes mesurés en tous points, donc obéissez.
01:36:54 Il y a quelque chose qui fait un peu froid dans le dos,
01:36:56 on est presque dans Black Mirror.
01:36:59 Et quand on va vers la construction européenne,
01:37:01 c'est-à-dire vers une démocratie qui est abîmée,
01:37:03 parce qu'en fait c'est ça,
01:37:04 on aura de moins en moins de pouvoirs démocratiques,
01:37:07 et l'Europe va nous donner des instructions.
01:37:10 Il faudra obéir parce que ce sera au nom du bon sens,
01:37:13 de la mesure, de la tolérance et de la science.
01:37:15 Faites ce qu'on vous dit.
01:37:16 Vous me parlez de l'Europe,
01:37:17 justement vous me faites une transition parfaite,
01:37:19 Guillaume Bigot.
01:37:20 À un an des élections européennes,
01:37:21 ce tout premier sondage IFOP fiducial
01:37:23 publié dans le journal du dimanche,
01:37:25 qui sortirait vainqueur de ce scrutin s'il avait lieu aujourd'hui ?
01:37:28 Eh bien la réponse, c'est que ce serait encore une fois
01:37:30 le rassemblement national avec un quart des intentions de vote.
01:37:32 Qu'en est-il de la gauche ou encore de la majorité ?
01:37:35 Les éléments de réponse sur ce sondage avec Mathilde Ibagnès.
01:37:40 Lors des élections européennes,
01:37:41 le rassemblement national serait le grand gagnant
01:37:44 selon une enquête réalisée par IFOP fiducial
01:37:46 pour le JDD et Sud Radio.
01:37:48 Pour une liste conduite par Jordan Bardella,
01:37:51 le parti pourrait atteindre 25% des voix.
01:37:53 C'est 1,5% de plus qu'en 2019 avec une variable en plus.
01:37:58 Le rassemblement national s'en sort mieux
01:38:00 malgré la présence d'une liste reconquête concurrente
01:38:03 menée par Éric Zemmour et Marion Maréchal.
01:38:06 La NUPES, elle, aurait tout intérêt à se présenter
01:38:09 avec une liste commune car elle atteindrait 26% des voix
01:38:13 et serait au coude à coude avec le rassemblement national.
01:38:16 En cas de candidature individuelle,
01:38:18 chaque parti membre de la NUPES ne dépasserait pas les 10%,
01:38:22 comme la France Insoumise, le Parti Communiste,
01:38:24 le Parti Socialiste ou encore les écologistes.
01:38:27 Le rapprochement avec LFI déplairait environ 9%
01:38:31 des sympathisants de gauche qui pourraient,
01:38:32 pour une partie d'entre eux, trouver une alternative
01:38:35 dans une liste renaissance.
01:38:37 Le parti présidentiel, lui, pâtit d'un vote de sanction
01:38:40 avec 19% d'intention de vote et 22% en cas de gauche unie.
01:38:45 Ces six points d'écart avec le rassemblement national,
01:38:48 bien loin du petit point qui les avait différenciés
01:38:51 lors des dernières élections européennes en 2019.
01:38:56 Guillaume Bigot, pourquoi le rassemblement national
01:38:58 domine ces élections ?
01:39:00 Parce qu'il domine la vie politique.
01:39:03 Parce qu'on peut considérer qu'on a eu pendant très longtemps
01:39:09 une alternance entre la droite et la gauche,
01:39:12 des partis qu'on pourrait qualifier de centre-droite,
01:39:14 centre-gauche, mais grosso modo des partis
01:39:17 qui avaient une vision de droite de l'euro-libéralisme.
01:39:23 Mais quand on dit libéralisme, c'est quand même
01:39:25 une espèce de pacte faustien où on a plus de consommation
01:39:28 que de production.
01:39:29 On continue à faire venir de l'immigration,
01:39:30 en obéant tout à l'Allemagne, en obéant tout à l'Union européenne.
01:39:34 Et l'avenir sera un jour de faire advenir
01:39:38 une grande puissance européenne.
01:39:39 C'est ça la chanson qu'on nous a chantée au moins
01:39:42 depuis Maastricht.
01:39:43 Il y avait une version de gauche de ça,
01:39:44 et il y avait une version de droite de ça.
01:39:46 Et grosso modo, c'était quand même un peu Coca-Cola
01:39:49 et Pepsi-Cola qui s'opposaient.
01:39:51 C'était tellement vrai qu'à un moment, pour survivre,
01:39:54 tellement ils ont été laminés les uns puis les autres,
01:39:56 sachant qu'il y avait des gens rebelles
01:39:58 à l'intérieur de chaque camp.
01:39:59 Philippe Séguin a dit "arrêtez, c'est n'importe quoi",
01:40:01 il n'a pas été entendu.
01:40:03 Laurent Fabius avait dit "c'est n'importe quoi,
01:40:05 arrêtez", il n'a pas été entendu.
01:40:06 En tout cas, à un moment, le système était tellement usé
01:40:10 jusqu'à la corde, quand je dis le système,
01:40:12 ça correspond à une certaine forme de classe dirigeante,
01:40:15 plutôt la technocratie, mais aussi il y avait cette idée
01:40:18 qu'il faut absolument adapter la France à la mondialisation,
01:40:20 qu'il faut faire les fameuses réformes pour que la France
01:40:22 ait sa place dans l'Europe, que la construction européenne
01:40:24 fasse émerger une France en plus grand.
01:40:27 C'était un rêve pour enfants.
01:40:28 Ça n'a fait que renforcer l'Allemagne,
01:40:30 ça n'a fait que nous désindustrialiser,
01:40:31 ça n'a fait que ruiner le pays en apportant
01:40:34 toujours plus d'immigration.
01:40:35 Encore une fois, l'immigration n'est pas bonne,
01:40:37 elle n'est pas mauvaise, mais quand vous importez
01:40:39 des gens qui sont mal formés, très pauvres,
01:40:41 qui vont peser sur vos comptes sociaux, ça ne rime à rien.
01:40:44 Tout ça, c'est par idéologie.
01:40:45 Donc à un moment, ces gens-là, ils ont été obligés
01:40:47 de se réunir ensemble pour faire une espèce de conglomérat,
01:40:51 pour faire une espèce de, comment on pourrait dire,
01:40:54 de "join venture".
01:40:56 Voilà, M. Macron, qui était spécialiste
01:40:58 des rachats d'entreprises chez Rothschild,
01:41:00 il leur a dit "bon, on va prendre un peu de PS,
01:41:02 on va prendre un peu de LR,
01:41:03 puis on va faire une "join venture"
01:41:04 pour essayer de survivre,
01:41:05 puisque les uns et les autres, on n'a plus beaucoup d'air".
01:41:07 Et vous me demandez pourquoi
01:41:08 le Rassemblement national est fort.
01:41:10 Pour la même raison que LFI est fort,
01:41:13 peut-être plus fort que LFI,
01:41:14 c'est-à-dire que ce sont des partis
01:41:16 qui contestent le modèle.
01:41:18 Oui, ce que j'allais dire, leur position est particulière
01:41:20 à l'égard de l'Europe.
01:41:21 Elle est particulière à l'égard de l'Europe,
01:41:23 elle est particulière à l'égard de l'immigration,
01:41:24 même si ce n'est pas la même pour LFI,
01:41:26 elle est particulière à l'égard des choix
01:41:27 qu'on pourrait considérer comme stratégiques
01:41:29 par la classe dirigeante française depuis 40 ans.
01:41:31 Mais si ça se passait bien,
01:41:33 si ça rendait la France plus forte,
01:41:34 plus heureuse, plus prospère et plus sûre,
01:41:36 ça se saurait.
01:41:37 Donc comme ça ne fonctionne pas,
01:41:39 vous ne pouvez pas reprocher aux Français
01:41:40 d'essayer de se tourner vers d'autres solutions politiques
01:41:43 qui ont leurs défauts,
01:41:44 mais qui ont au moins un avantage,
01:41:46 c'est de ne pas avoir été essayés d'une part,
01:41:48 et d'autre part d'avoir critiqué le système.
01:41:50 Voilà pourquoi c'est fort.
01:41:51 Maintenant, est-ce qu'ils vont faire un carton aux Européennes ?
01:41:53 C'est la question, je sens que vous allez me la poser.
01:41:55 Absolument.
01:41:56 Alors allons-y, on va essayer de dire...
01:41:58 On va vous faire sortir votre boule de cristal,
01:41:59 mais bon, allez-y.
01:42:00 Non, je n'ai pas de boule de cristal du tout,
01:42:02 mais par contre, je constate qu'il y a,
01:42:05 dans les élections européennes,
01:42:07 finalement, d'abord une très faible participation.
01:42:10 Quand on dit qu'on va construire l'Europe
01:42:11 avec une démocratie qui s'appuiera
01:42:12 sur le Parlement européen,
01:42:13 ça fait quand même très peur,
01:42:15 puisqu'il n'y a personne
01:42:16 qui connaît les députés européens,
01:42:17 personne ne connaît les groupes
01:42:18 parlementaires aux députés européens,
01:42:19 il n'y a pas de peuple européen,
01:42:20 je ne reviens pas là-dessus.
01:42:21 Mais surtout, l'abstention est très forte,
01:42:25 structurelle dans tous les pays,
01:42:26 et particulièrement en France,
01:42:28 et elle touche encore plus l'électorat
01:42:31 de Marine Le Pen,
01:42:32 électorat en plus euro-sceptique.
01:42:34 Pour une raison assez logique,
01:42:35 c'est que quand vous êtes contre l'Europe,
01:42:36 pourquoi vous allez vous mobiliser
01:42:38 pour une élection européenne ?
01:42:40 Donc, cette élection-là,
01:42:42 elle n'est pas très favorable à Marine Le Pen,
01:42:44 et donc elle tend finalement à minorer
01:42:47 un peu le poids politique du RN.
01:42:49 Donc, on va entendre une petite musique
01:42:52 visant à mobiliser tout le monde
01:42:54 du côté d'Emmanuel Macron,
01:42:56 mais du côté de LR,
01:42:57 mais du côté de toutes les autres formations
01:42:59 et de LFI, en disant attention, attention,
01:43:01 il faut vraiment refaire le coup des castors
01:43:02 parce qu'ils vont faire un malheur,
01:43:04 ils vont casser la baraque,
01:43:06 ils vont l'emporter.
01:43:07 Mais en fait, à chaque fois,
01:43:08 c'est la même histoire,
01:43:09 et à chaque fois dans les élections européennes,
01:43:10 le score à l'arrivée est très décevant
01:43:13 pour le Rassemblement national,
01:43:14 en tout cas sans proportion.
01:43:15 Il sera plus important sans doute,
01:43:17 parce qu'il monte par ailleurs,
01:43:18 mais il sera moins important
01:43:19 que sur une élection nationale.
01:43:20 La deuxième chose,
01:43:21 c'est que c'est aussi une élection
01:43:22 qui permet à des partis
01:43:23 qui ne sortent de nulle part
01:43:24 de se fabriquer, de se monter.
01:43:26 Et puis, il ne faut pas oublier Roconcat,
01:43:27 qui va faire concurrence,
01:43:28 c'était abordé dans le sujet.
01:43:29 Et voilà qui nous amène
01:43:30 à la fin de cet échange, Guillaume Bigot.
01:43:31 Merci à vous.
01:43:32 On va tout de suite prendre la direction
01:43:34 des studios d'Europe 1
01:43:34 pour retrouver Sonia Mabrouk.
01:43:36 Bonjour Sonia,
01:43:37 on vous retrouve tout à l'heure à 10 heures
01:43:38 pour le grand rendez-vous C News Europe 1 Les Echos.
01:43:40 Bonjour.
01:43:44 Problème de pare-brise ?
01:43:45 Pas de stress.
01:43:46 Partez tranquille avec la météo
01:43:48 et point S-Glace.
01:43:49 Réparation et remplacement de pare-brise.
01:43:51 Bonjour à tous.
01:43:53 Encore de l'instabilité
01:43:55 qui perdure pour la moitié sud
01:43:56 et un temps qui revient
01:43:57 progressivement au calme et lumineux
01:44:00 par le quart nord-ouest.
01:44:01 Donc, il faudra encore
01:44:02 un petit peu de patience
01:44:03 avec des nombreux brouillards,
01:44:04 que ce soit en direction
01:44:05 de l'île de France, la Bourgogne,
01:44:07 la région Poitou-Charente et la Bretagne.
01:44:09 Mais dans l'après-midi,
01:44:10 eh bien, le temps va à nouveau
01:44:11 se dégrader d'un cran
01:44:12 avec non seulement des ondées
01:44:14 qui vont se transformer en averses.
01:44:15 Ça va être un petit peu plus copieux
01:44:17 avec en prime des chutes de grêle
01:44:18 qui pourraient tomber vers la Franche-Comté,
01:44:20 la région Paca,
01:44:21 également des pluies assez abondantes
01:44:23 en direction des Pyrénées.
01:44:24 Seul le rivage méditerranéen
01:44:26 pourra encore bénéficier d'un temps
01:44:28 un petit peu plus calme,
01:44:29 mais au prix d'un nouvel épisode
01:44:30 de Mistral et de Tramontane
01:44:31 jusqu'à 70 kilomètres.
01:44:33 Vous remarquerez quand même
01:44:34 de très larges éclaircies partout.
01:44:36 D'ailleurs, il faudra en profiter
01:44:37 car ça ne va pas durer.
01:44:39 Passons maintenant aux températures.
01:44:40 Entre 8 et 11 degrés pour votre matinée,
01:44:43 que ce soit à Metz ou encore à Brest.
01:44:45 Pour le Pays de Caen,
01:44:46 pour les régions centrales,
01:44:47 14 degrés pour Perpignan.
01:44:48 Et donc dans l'après-midi,
01:44:49 même si le mercure repart légèrement à la hausse,
01:44:52 on reste assez en dessous des normales de saison.
01:44:55 21 degrés, pas plus pour Paris.
01:44:57 20 degrés à Lille,
01:44:58 21 degrés pour la Rochelle,
01:44:59 22 degrés à Bordeaux.
01:45:01 18 à 19 degrés pour la région Rhône-Alpes
01:45:03 et jusqu'à 24 degrés près de la Méditerranée.
01:45:06 La maximale revient à Marseille.
01:45:07 Problème de pare-brise ?
01:45:11 Pas de stress !
01:45:12 Repartez tranquilles après la météo
01:45:14 avec Point S.Glass.
01:45:15 Réparation et remplacement de pare-brise.
01:45:17 Bonjour et bon réveil à tous.
01:45:19 Si vous nous rejoignez sur CNews et sur Europe,
01:45:21 il est quasiment 9h,
01:45:22 la matinale week-end se poursuit,
01:45:23 on est ensemble jusqu'à 10h.
01:45:24 Pour de l'info, de l'analyse, des débats
01:45:26 avec tous mes invités,
01:45:27 je vous les présente dans un instant,
01:45:28 juste après les titres de votre journal.
01:45:30 À la une, ce théâtre politique,
01:45:33 véritable théâtre politique,
01:45:34 Gérald Darmanin, Tony Truant,
01:45:35 qui jurait vouloir interdire
01:45:36 tous les rassemblements de l'ultra-droite.
01:45:39 Voilà sa volonté retoquée par la justice administrative.
01:45:42 Le mouvement royaliste Action Française
01:45:44 pourra défiler aujourd'hui à Paris
01:45:46 devant la statue de Jeanne d'Arc.
01:45:48 Pouvait-il ne pas anticiper,
01:45:50 Gérald Darmanin, un tel revers ?
01:45:51 S'agissait-il d'une posture à des facturements politiques ?
01:45:55 Je poserai la question sur ce plateau.
01:45:57 C'est officiel, l'obligation vaccinale
01:46:00 des soignants contre la Covid-19
01:46:02 est levée aujourd'hui,
01:46:03 une obligation qui a fait couler beaucoup d'encre.
01:46:04 Les personnels suspendus vont devoir
01:46:06 être réintégrés à leur poste,
01:46:07 ou à un poste équivalent.
01:46:09 Une réintégration qui ne s'annonce pas si simple
01:46:11 tant le secteur de la santé s'est lui-même déchiré.
01:46:13 Un sujet épidermique pour beaucoup de Français
01:46:15 que l'on abordera ce matin.
01:46:17 Et enfin, Emmanuel Macron qui s'apprête à recevoir
01:46:19 200 chefs d'entreprise du monde entier
01:46:20 demain à Versailles
01:46:22 pour vanter les mérites de la France.
01:46:24 Mais vous verrez que si notre pays
01:46:25 est le champion des investissements étrangers en Europe,
01:46:27 malheureusement, les retombées en termes d'emploi
01:46:29 ne suivent pas.
01:46:30 Je vous présente mes invités ce matin.
01:46:33 Benjamin Morel, maître de conférence en droit public.
01:46:35 Bonjour.
01:46:36 Merci de nous avoir rejoints.
01:46:37 Avec plaisir.
01:46:37 Et face à vous, toujours,
01:46:38 Guillaume Bigot qui m'accompagne,
01:46:39 politologue pour cette émission.
01:46:41 On va continuer sur ce désaveu cinglant
01:46:45 pour Gérald Darmanin.
01:46:46 Le ministre de l'Intérieur voulait interdire
01:46:48 la manifestation de ce dimanche,
01:46:49 organisée par le mouvement royaliste
01:46:51 Action Française à Paris.
01:46:53 Eh bien, le tribunal administratif
01:46:54 en a décidé autrement.
01:46:55 Justement, on en parle avec vous, Noémie Chou,
01:46:56 du service Police-Justice de CNews.
01:46:58 Quelles ont été les motivations
01:47:01 du tribunal administratif ?
01:47:03 Alors, nous avons pu consulter effectivement
01:47:04 les motivations des trois décisions
01:47:06 rendues hier en urgence
01:47:07 dans ces procédures de référer liberté
01:47:09 par le tribunal administratif.
01:47:11 Celle d'abord concernant le rassemblement
01:47:13 prévu ce matin.
01:47:13 Le tribunal administratif a estimé
01:47:14 que cette manifestation
01:47:16 est organisée depuis plusieurs décennies.
01:47:19 Elle n'a jamais été interdite.
01:47:21 Il a aussi souligné le fait que
01:47:22 la manifestation ne constitue pas
01:47:24 une incitation à provoquer des troubles
01:47:26 à l'ordre public,
01:47:27 même en tenant compte du contexte
01:47:28 de tensions actuelles.
01:47:30 Et il conclut donc l'arrêté attaqué
01:47:32 porte une atteinte grave
01:47:34 et manifestement illégale
01:47:36 à la liberté de manifester.
01:47:37 De la même manière,
01:47:38 le tribunal administratif a estimé
01:47:40 qu'interdire la tenue du colloque hier,
01:47:42 vous savez, la France en danger,
01:47:44 organisée par Action française,
01:47:45 eh bien, portait une atteinte grave
01:47:47 et manifestement illégale
01:47:48 à la liberté de réunion.
01:47:50 En revanche, il y a un autre recours
01:47:52 qui avait été déposé
01:47:53 par un autre groupuscule,
01:47:54 les nationalistes,
01:47:55 qui lui a été rejeté.
01:47:56 Absolument, c'était une commémoration
01:47:58 qui aurait dû avoir lieu ce matin,
01:48:00 organisée par l'association
01:48:01 les nationalistes.
01:48:02 Là, le tribunal administratif
01:48:04 a retenu les arguments
01:48:05 de la préfecture de police de Paris
01:48:06 qui avait aussi pris
01:48:07 un arrêté d'interdiction
01:48:09 et qui mettait notamment en avant
01:48:10 le profil de l'organisateur
01:48:12 Ivan Benedetti,
01:48:13 un homme condamné pour négationnisme
01:48:15 en juin 2021,
01:48:16 puis pour contestation
01:48:18 de crimes contre l'humanité
01:48:19 en septembre 22.
01:48:21 Là, le tribunal administratif
01:48:23 a noté l'existence d'un risque
01:48:26 de propos ou de gestes incitants
01:48:28 à toute forme de haine,
01:48:29 notamment raciale, de nature
01:48:30 à porter atteinte à la dignité
01:48:32 de la personne humaine.
01:48:33 Une décision qui a été saluée
01:48:35 par le préfet Laurent Nunez,
01:48:37 puisque c'est comme
01:48:38 un coup de tampon,
01:48:39 le tribunal administratif a validé
01:48:41 son arrêté interdisant
01:48:43 ce rassemblement-là.
01:48:44 Merci pour ces explications,
01:48:45 Noémie Schultz.
01:48:46 Je voudrais qu'on revienne
01:48:46 tout d'abord sur
01:48:48 cette interdiction de manifester
01:48:49 qui a été retoquée
01:48:50 par le tribunal administratif
01:48:51 pour ce qui concerne
01:48:52 la manifestation d'action française.
01:48:54 Et ça nous interroge sur plusieurs points.
01:48:56 La volonté politique
01:48:57 qui se heurte aux droits administratifs.
01:48:59 Comment le ministère de l'Intérieur,
01:49:00 et ça, vous avez peut-être
01:49:01 une réponse, Benjamin Morel,
01:49:02 ne pouvait pas savoir
01:49:03 que cette interdiction
01:49:04 allait être retoquée ?
01:49:06 Et puis finalement,
01:49:06 est-ce que tout ça n'est pas
01:49:07 quelque part un jeu de dupe,
01:49:08 beaucoup de théâtre
01:49:09 pour beaucoup de vide ?
01:49:10 Écoutez, si le ministère de l'Intérieur
01:49:11 ne savait pas,
01:49:12 c'est qu'ils sont plus mauvais
01:49:13 que mes étudiants de L2,
01:49:14 parce que sincèrement,
01:49:15 ce jugement du tribunal
01:49:17 administratif était quand même
01:49:18 extrêmement prévisible.
01:49:19 Il faut, pour interdire
01:49:20 une manifestation,
01:49:22 alors déjà, la manifestation,
01:49:23 vous le savez,
01:49:24 on est dans un régime d'autorisation
01:49:26 qui fait que vous déclarez
01:49:27 la manifestation,
01:49:27 et ce n'est que si jamais
01:49:29 elle peut porter atteinte
01:49:30 à l'ordre public,
01:49:31 qu'il y a une possibilité
01:49:33 de l'interdire.
01:49:34 Et donc, ce faisant,
01:49:35 il faut que vous puissiez
01:49:36 constituer votre atteinte
01:49:38 à l'ordre public,
01:49:39 qu'en tout cas,
01:49:39 vous puissiez la prévoir.
01:49:40 Ça signifie qu'il y ait des violences,
01:49:41 ça signifie qu'en effet,
01:49:42 des propos qui sortiraient
01:49:44 de la légalité
01:49:45 auraient des chances raisonnables
01:49:46 d'être tenus.
01:49:46 Et même encore là,
01:49:47 ce n'est pas si évident,
01:49:48 parce qu'on est quand même
01:49:49 sur une jurisprudence
01:49:49 très compliquée dès le moment
01:49:51 où vous essayez d'anticiper
01:49:52 ce qui pourrait potentiellement,
01:49:53 éventuellement, se passer.
01:49:54 Donc, par définition,
01:49:56 quand vous avez une manifestation
01:49:58 qui est répétée dans le temps,
01:49:58 quand vous avez un groupe
01:49:59 avec qui je ne partage
01:50:00 absolument aucun atome crochu,
01:50:01 l'Action française,
01:50:02 mais qui, malgré tout,
01:50:03 existe dans l'histoire de France
01:50:04 depuis le début des années 1900
01:50:06 et a déjà organisé
01:50:08 ce type de manifestation
01:50:09 dans l'ordre,
01:50:10 la possibilité de l'interdire,
01:50:12 autrement que pour des raisons
01:50:13 d'opportunité,
01:50:14 parce que vous n'aimez pas
01:50:14 ce qu'ils pensent,
01:50:15 est importante.
01:50:16 Or, le problème, si vous voulez,
01:50:18 c'est qu'on peut ne pas aimer
01:50:19 l'Action française.
01:50:20 Mais si vous considérez
01:50:21 que vous n'aimez pas
01:50:22 l'Action française
01:50:22 et que donc, vous interdissez
01:50:24 ces colocs et ces manifestations,
01:50:25 où est-ce que vous vous arrêtez ?
01:50:26 Quel est le prochain groupe
01:50:27 dont vous allez ensuite interdire
01:50:29 les manifestations et les colocs ?
01:50:30 C'est problématique.
01:50:31 Et là, vous portez atteinte
01:50:31 à la liberté d'expression
01:50:32 et même à la liberté tout court.
01:50:34 Donc, le juge administratif,
01:50:35 en l'occurrence, fait
01:50:37 ce qu'il a toujours fait.
01:50:38 Cet arrêt, cette décision,
01:50:41 ce jugement, il était extrêmement
01:50:42 prévisible en soi.
01:50:43 Néanmoins, pour le ministère,
01:50:46 il y a une volonté de communication.
01:50:47 Laurent Nunez disait un petit peu
01:50:49 ce que je suis en train de vous dire.
01:50:49 Il y a une démonstration politique, en fait.
01:50:50 Une démonstration politique,
01:50:51 mais qui est totalement
01:50:52 contre-productive,
01:50:53 parce que c'était extrêmement
01:50:54 attendu, encore une fois.
01:50:55 Et en faisant ça,
01:50:56 qu'est-ce qu'on fait ?
01:50:57 Eh bien, on met un coup de projecteur
01:50:59 sur l'action française,
01:51:00 dans le cas d'une manifestation
01:51:02 et d'une organisation
01:51:03 qui n'aurait probablement pas fait
01:51:04 la une des journaux sans ça.
01:51:06 C'est très personnel,
01:51:07 ce qu'il a fait Gérald Darmanin.
01:51:08 Guillaume Bigot, il montre
01:51:10 qu'il a une fermeté à toute épreuve.
01:51:11 Il prend sa décision
01:51:12 avec la préfecture, évidemment.
01:51:14 Et derrière, c'est
01:51:17 la justice administrative
01:51:18 qui doit trancher.
01:51:19 Lui, il s'en dédouane, finalement.
01:51:20 Oui, déjà, ça, c'est strictement interdit.
01:51:22 On l'a vu tout à l'heure,
01:51:23 c'est l'interdiction des arrêts
01:51:24 de règlement.
01:51:24 C'était déjà les rois qui disaient
01:51:26 au Parlement, "Juge, strictement
01:51:28 interdit de décider de manière
01:51:29 générale, vous ne vous répondez
01:51:31 que des cas individuels
01:51:32 dont vous êtes saisi."
01:51:33 C'est ça, le travail des juges.
01:51:34 Les juges n'ont pas le droit
01:51:35 de décider d'appliquer
01:51:38 les lois à tout le monde.
01:51:39 C'est strictement interdit.
01:51:40 La Révolution française
01:51:41 l'avait réitéré.
01:51:42 Et c'est un peu ce que fait
01:51:43 M. Darmanin en ce sens, de se défausser.
01:51:44 Mais la question que vous posez,
01:51:46 c'est est-ce que M. Darmanin
01:51:47 fait exprès ou est-ce qu'il est
01:51:49 vraiment nul ?
01:51:50 Mais moi, je réponds que, en fait,
01:51:51 dans les deux cas, il est nul.
01:51:52 Parce que s'il fait exprès,
01:51:54 c'est quoi ?
01:51:55 Et je reprends l'analyse
01:51:57 de M. Morel.
01:51:58 C'est quoi le but à l'arrivée ?
01:52:01 Pour se mettre en scène,
01:52:02 pour finalement se faire retoquer
01:52:03 par le tribunal administratif,
01:52:05 il a fait la démonstration
01:52:06 de quoi exactement il voulait,
01:52:07 sans doute, c'est la chianerie
01:52:09 partout, mais lui, il voit
01:52:10 des 6 février 34 partout
01:52:11 et il veut coller ça à Marine
01:52:13 Le Pen et ses opposants politiques
01:52:14 en disant "attention, danger
01:52:15 de l'extrême droite".
01:52:16 Et puis, en même temps, il plaît
01:52:17 parce qu'il a envie d'être
01:52:18 Premier ministre.
01:52:18 Donc, il faut faire du bien
01:52:19 en même temps.
01:52:21 Il a bien compris que c'est
01:52:22 le discours qui est attendu
01:52:24 au palais, donc il fait du bien
01:52:25 en même temps et il voit
01:52:26 le péril d'extrême gauche
01:52:28 comme d'extrême droite,
01:52:29 alors le juste milieu.
01:52:31 Voilà ce qui est là,
01:52:33 quand il nous parlait d'être
01:52:34 méchant avec les méchants
01:52:35 et gentil avec les gentils,
01:52:37 là, ce ne sont pas des gens
01:52:37 très méchants qu'il a interdits.
01:52:39 Ça fait plusieurs fois
01:52:40 que sa volonté politique
01:52:41 affichée, qu'elle soit finte
01:52:42 ou pas, ça fait plusieurs fois
01:52:43 qu'elle se heurte
01:52:44 au droit administratif.
01:52:45 Je pense à Léa Mikusen,
01:52:46 je pense à Mayotte,
01:52:48 le démantèlement des bidonvilles.
01:52:49 Elle se heurte au droit,
01:52:50 ce n'est pas un très bon juriste,
01:52:51 c'est vrai, mais elle se heurte
01:52:52 aussi à la réalité en général.
01:52:54 Et ce qui est fascinant,
01:52:56 mais proprement fascinant,
01:52:57 que je ne m'explique pas,
01:52:59 ça doit être encore
01:52:59 des cabinets de conseil
01:53:00 en communication qui coûtent
01:53:01 un pognon de dingue,
01:53:02 qui ont dû leur dire de faire ça
01:53:03 et qu'ils le font,
01:53:04 mais malheureusement, ça se retourne
01:53:05 contre eux politiquement.
01:53:06 C'est que, que ça soit réussi
01:53:08 ou que ce soit raté,
01:53:09 de toute façon, c'est une bonne
01:53:11 occasion pour se mettre en scène.
01:53:12 Alors, on va faire parler de soi
01:53:13 au Stade de France, c'est raté.
01:53:14 On va faire parler de soi
01:53:15 avec les Kyocèmes, c'est raté.
01:53:16 On va faire parler de soi
01:53:17 avec Mayotte, c'est raté.
01:53:18 On va faire parler de soi
01:53:19 avec l'Océan Viking, c'est raté.
01:53:20 On va faire parler de soi
01:53:21 avec les interdictions
01:53:21 de manifestation, c'est raté.
01:53:22 Mais je ne comprends pas
01:53:23 à quoi ils jouent.
01:53:24 Ils mettent en scène
01:53:25 leurs propres râteaux.
01:53:27 C'est bizarre.
01:53:27 Guillaume Bigot et Benjamin Morel,
01:53:28 j'ai beaucoup de sujets
01:53:29 à vous faire analyser ce matin
01:53:31 dans ce journal.
01:53:33 À partir d'aujourd'hui,
01:53:33 justement, les soignants non vaccinés
01:53:35 contre la Covid-19
01:53:36 peuvent officiellement
01:53:38 réintégrer leur poste.
01:53:39 L'obligation vaccinale a été levée
01:53:40 par décret aujourd'hui.
01:53:42 Des soignants suspendus
01:53:43 depuis près de deux ans maintenant.
01:53:44 Le nombre de personnes concernées
01:53:46 est assez réduit, en vérité,
01:53:47 0,3% sur les 2 700 000 concernés.
01:53:50 Et pourtant, cette question épidermique
01:53:52 a beaucoup divisé.
01:53:53 Comment va se dérouler
01:53:55 cette réintégration ?
01:53:56 Vous voyez les explications
01:53:57 de Clémence Barbier.
01:53:59 La fin de l'obligation vaccinale
01:54:01 signe leur retour.
01:54:02 Les soignants non vaccinés
01:54:04 et suspendus vont être recontactés
01:54:06 par leurs hôpitaux.
01:54:07 Les agents suspendus
01:54:08 pourront récupérer leur poste.
01:54:10 Si cet emploi est déjà occupé,
01:54:11 la direction devra leur proposer
01:54:13 un poste équivalent,
01:54:14 sans caractère discriminatoire.
01:54:16 Mais que se passe-t-il
01:54:17 si l'agent refuse le poste proposé ?
01:54:20 Première hypothèse,
01:54:21 il peut être radié des cadres
01:54:22 pour abandon de poste.
01:54:24 Deuxième solution,
01:54:25 les responsables peuvent recourir
01:54:27 à une procédure de médiation nationale.
01:54:29 Enfin, dans le privé
01:54:30 comme dans le public,
01:54:31 la rupture conventionnelle est possible,
01:54:33 à l'exception des praticiens hospitaliers
01:54:35 comme les médecins de l'hôpital public.
01:54:37 Selon le ministère de la Santé,
01:54:39 sur les 2,7 millions de soignants concernés,
01:54:42 près de 0,3% ont refusé de se faire vacciner.
01:54:46 Même s'ils sont réintégrés,
01:54:47 ce personnel non vacciné
01:54:49 peut à tout moment être suspendu
01:54:50 une nouvelle fois,
01:54:52 si la pandémie repart.
01:54:53 A l'initiative du groupe communiste,
01:54:55 une proposition de loi
01:54:56 votée par l'Assemblée nationale
01:54:58 propose d'abroger définitivement
01:55:00 cette possibilité de suspension.
01:55:02 Mais le gouvernement s'y oppose,
01:55:04 elle n'a pas été encore discutée au Sénat.
01:55:06 Exactement.
01:55:07 À un an des élections européennes,
01:55:09 ce tout premier sondage IFOP fiducial
01:55:11 publié dans le journal du dimanche,
01:55:12 qui sortirait vainqueur de ce scrutin
01:55:14 s'il avait lieu aujourd'hui ?
01:55:16 Eh bien ce serait encore une fois
01:55:17 le Rassemblement national
01:55:18 avec un quart des intentions de vote.
01:55:19 Qu'en est-il de la gauche ?
01:55:21 Qu'en est-il également pour la majorité ?
01:55:23 Les éléments de réponse avec Mathilde Ibanez.
01:55:26 À un an des élections européennes,
01:55:28 le Rassemblement national
01:55:29 serait le grand gagnant
01:55:31 selon une enquête réalisée par IFOP fiducial
01:55:33 pour le JDD et Sud Radio.
01:55:35 Pour une liste conduite par Jordane Bardella,
01:55:38 le parti pourrait atteindre 25% des voix.
01:55:40 C'est 1,5% de plus qu'en 2019.
01:55:43 Avec une variable en plus,
01:55:45 le Rassemblement national s'en sort mieux
01:55:47 malgré la présence d'une liste reconquête
01:55:49 concurrente menée par Éric Zemmour
01:55:52 et Marion Maréchal.
01:55:53 La NUPS, elle, aurait tout intérêt
01:55:55 à se présenter avec une liste commune
01:55:58 car elle atteindrait 26% des voix
01:56:00 et serait au coude à coude
01:56:01 avec le Rassemblement national.
01:56:03 En cas de candidature individuelle,
01:56:05 chaque parti membre de la NUPS
01:56:07 ne dépasserait pas les 10%
01:56:09 comme la France Insoumise,
01:56:10 le Parti communiste,
01:56:11 le Parti socialiste
01:56:12 ou encore les écologistes.
01:56:14 Le rapprochement avec LFI
01:56:16 déplairait environ 9% des sympathisants de gauche
01:56:19 qui pourraient, pour une partie d'entre eux,
01:56:21 trouver une alternative dans une liste renaissance.
01:56:24 Le parti présidentiel, lui,
01:56:26 pâtit d'un vote de sanction
01:56:27 avec 19% d'intention de vote
01:56:29 et 22% en cas de gauche unie.
01:56:32 Ces six points d'écart avec le Rassemblement national
01:56:35 bien loin du petit point
01:56:36 qu'il les avait différenciés
01:56:38 lors des dernières élections européennes en 2019.
01:56:41 Alors Benjamin Morel,
01:56:44 pourquoi le Rassemblement national
01:56:46 domine cette élection ?
01:56:47 Alors déjà, il va falloir prendre
01:56:48 de grosses grosses grosses pincettes, d'accord ?
01:56:51 Parce qu'un sondage à un an d'une élection,
01:56:53 surtout une élection qui n'intéresse pas
01:56:54 directement les Français,
01:56:55 sans dynamique de campagne,
01:56:56 ce n'a pas beaucoup de signification.
01:56:57 Je vous renvoie au sondage présidentiel
01:56:59 un an avant,
01:56:59 on ne savait même pas qui étaient les candidats.
01:57:01 Donc il faut aujourd'hui être extrêmement prudent.
01:57:03 Ce sondage nous apprend quelques petites choses.
01:57:05 D'abord, on a une tripolarisation
01:57:07 de la vie politique qui perdure.
01:57:08 C'est-à-dire ce qu'on a connu
01:57:09 lors des législatives,
01:57:10 un bloc RN, un bloc centriste
01:57:11 et un bloc NUP continuent à durer.
01:57:13 Il y a très peu de porosité entre ces blocs.
01:57:15 Ça signifie qu'en cas de dissolution,
01:57:17 on a à peu près les mêmes résultats.
01:57:19 Et ça, c'est important structurellement de le voir.
01:57:20 Parce que les proportions
01:57:21 ne sont pas si éloignées finalement.
01:57:22 Les proportions sont à peu près les mêmes.
01:57:24 Et donc là, on a une vraie tripartition
01:57:27 de la vie politique avec quelques anomalies.
01:57:29 LR qui se situe entre deux blocs, etc.
01:57:31 Mais fondamentalement,
01:57:32 c'est quand même ça qui joue.
01:57:33 Et là, il peut y avoir éventuellement
01:57:34 des effets de vastes communicantes,
01:57:36 mais ils vont être limités.
01:57:37 Si jamais on a demain une liste qui monte
01:57:38 ou une autre qui baisse,
01:57:39 elle va probablement plutôt chercher
01:57:41 ses ressources dans l'abstention qu'ailleurs.
01:57:43 Donc il faut bien voir que là-dessus,
01:57:44 il y a un caractère très statique de l'électorat.
01:57:46 Oui, c'est ça, c'est plutôt l'abstention
01:57:47 qui est la vraie variable d'ajustement.
01:57:49 C'est ça, la vraie variable d'ajustement.
01:57:50 Et sur une élection européenne,
01:57:51 comme les classes populaires viennent peu voter,
01:57:53 si elles viennent plus voter,
01:57:53 ça fait monter le RN.
01:57:54 Si elles vont moins voter,
01:57:55 ça fait monter plutôt
01:57:57 les diste centristes et ELV,
01:57:59 parce que c'est des CSP+ et des retraités,
01:58:01 donc ils sont toujours dans les urnes.
01:58:02 Dernier point...
01:58:04 Surtout pour les européennes.
01:58:05 Bien sûr, la configuration NUP est très intéressante,
01:58:07 parce que la NUP fait plus de députés
01:58:09 potentiellement en étant divisés qu'en étant unis.
01:58:11 Et donc, ce faisant, pour la NUP,
01:58:13 qui n'a pas du tout intérêt à se désunir,
01:58:15 parce que, évidemment, ça signifierait
01:58:16 qu'au sein de la NUP, on tire à balles réelles...
01:58:18 Mais les positions sur l'Europe
01:58:19 ne sont pas les mêmes au sein de la NUP.
01:58:20 Exactement.
01:58:21 Entre l'AFI, le PCF, ELV, etc.,
01:58:24 il y a des positions qui sont totalement orthogonales.
01:58:26 Donc, si jamais ils vont ensemble,
01:58:28 ils peuvent faire moins de députés,
01:58:29 mais ils évitent de tirer à balles réelles entre eux.
01:58:31 Si jamais ils vont séparer,
01:58:32 eh bien, à ce moment-là, ça va être très, très compliqué
01:58:34 de faire tenir l'alliance,
01:58:35 dont dépend aujourd'hui, probablement,
01:58:38 la position à l'Assemblée,
01:58:39 parce que si demain la NUP explose
01:58:41 dans le cadre d'une élection législative,
01:58:42 Emmanuel Macron l'a intérêt à dissoudre,
01:58:44 parce que des fièvres qui, aujourd'hui,
01:58:45 sont des fièvres de gauche pourraient tomber.
01:58:47 Donc là, ça va être extrêmement intéressant
01:58:49 à suivre politiquement,
01:58:50 même si, encore une fois,
01:58:51 ça, c'est pas du tout prédictif.
01:58:52 Ces élections européennes n'auront pas lieu demain.
01:58:54 Demain, en revanche, ce qui se passera à Versailles,
01:58:56 c'est ce sommet, ce sixième sommet
01:58:58 organisé par Emmanuel Macron.
01:59:00 Choose France, choisissez la France.
01:59:02 Donc, présidé par le chef de l'État
01:59:04 au château de Versailles,
01:59:05 en présence de 200 chefs d'entreprises étrangers,
01:59:08 le chef de l'État qui va continuer à inventer
01:59:10 les mérites de notre pays
01:59:11 pour attirer les investissements.
01:59:12 D'ailleurs, on a appris cette semaine
01:59:13 que pour la quatrième année consécutive,
01:59:16 la France reste le pays le plus attractif d'Europe.
01:59:19 Devant l'Allemagne, devant la Grande-Bretagne
01:59:21 et pourtant, un paradoxe dans tout ça,
01:59:23 ces investissements étrangers créent moins d'emplois chez nous
01:59:25 que dans d'autres pays.
01:59:26 Comment on explique cela ?
01:59:28 Les explications de Céline Gouland.
01:59:30 Le chef de l'État a le sourire aux lèvres.
01:59:34 Le Taïwanais Prolo Jium a choisi Dunkerque
01:59:37 pour implanter une usine géante de batteries électriques.
01:59:40 3 000 emplois à la clé,
01:59:41 preuve de l'attractivité de l'Hexagone
01:59:43 pour les investisseurs étrangers.
01:59:45 Pourtant, la France peine à attirer les projets
01:59:48 les plus créateurs d'emplois.
01:59:49 En moyenne, un investissement étranger
01:59:51 crée moins d'emplois en France,
01:59:53 environ 33 par projet,
01:59:55 alors qu'on en compte 58 en Allemagne,
01:59:57 59 au Royaume-Uni
01:59:59 ou encore 326 en Espagne.
02:00:01 En cause, la législation sociale,
02:00:03 le coût des licenciements
02:00:05 et le coût horaire du travail,
02:00:06 supérieur à la moyenne européenne.
02:00:08 Dans l'industrie française,
02:00:10 un salarié est payé 41,80 euros par heure
02:00:13 contre 39,80 euros en Allemagne,
02:00:16 28,70 euros en Italie
02:00:18 et 23,10 euros en Espagne.
02:00:20 Une création d'emplois limités
02:00:22 qui s'explique aussi car l'Hexagone
02:00:24 attire plus facilement
02:00:25 les centres de recherche et de développement.
02:00:27 Nous attirons plus d'un centre
02:00:30 de recherche et de développement sur cinq,
02:00:33 un site de production industrielle sur cinq
02:00:35 qui se localise en Europe.
02:00:37 Et quand on commence un site de production
02:00:39 ou surtout quand on commence
02:00:40 la recherche et le développement,
02:00:41 on a généralement des équipes plus petites.
02:00:43 De son côté, Emmanuel Macron
02:00:45 espère séduire les multinationales.
02:00:48 Notamment avec le sommet de Chouz-France
02:00:50 qui se tient demain à Versailles.
02:00:52 Près de 200 patrons étrangers sont attendus.
02:00:55 Alors on va commenter tout ça dans un instant.
02:00:57 Tout d'abord, le rappel de l'actualité
02:00:59 à quasiment 9h15.
02:01:00 Savez que vous sommeillez à la bidule.
02:01:02 Cette information pour commencer,
02:01:06 un homme né en 1974
02:01:09 est décédé suite à un tir par arme à feu
02:01:11 dans le quartier des Champs-Elysées
02:01:13 à hauteur du 14 rue Washington.
02:01:15 Des officiers de la police judiciaire
02:01:17 étaient sur place dès 1h30 ce matin
02:01:19 et ont bouclé un large périmètre
02:01:21 autour de la scène de crime.
02:01:22 Une enquête du chef d'assassinat
02:01:24 a été confiée à la direction
02:01:26 de la police judiciaire.
02:01:28 Volodimir Zelensky à Berlin
02:01:30 pour préparer sa contre-offensive.
02:01:32 Le président ukrainien
02:01:33 est arrivé cette nuit à Berlin.
02:01:35 Une visite consacrée à d'importantes
02:01:36 livraisons d'armes et durant laquelle
02:01:38 il devrait s'entretenir avec le chancelier
02:01:40 Olaf Scholz.
02:01:41 Mais avant cela, il s'entretient
02:01:42 en ce moment même avec le président allemand
02:01:45 comme vous le voyez sur ces images.
02:01:47 La veille, le chef de guerre était à Rome
02:01:49 et au Vatican.
02:01:51 Et puis Teddy Riner,
02:01:52 champion du monde pour la 11e fois.
02:01:55 Six ans après son dernier sacre,
02:01:57 le judoka a retrouvé son titre
02:01:59 de champion du monde hier à Doha.
02:02:01 Au terme d'un nouveau golden score,
02:02:03 le français venu à bout du russe
02:02:04 Inal Tazoev en finale des plus de 100 kg
02:02:08 pour arracher sa 11e médaille d'or au Mondiaux.
02:02:13 La France championne des investissements étrangers
02:02:16 mais des investissements étrangers
02:02:17 qui créent moins d'emplois dans notre pays
02:02:19 que chez nos voisins.
02:02:20 Alors comment on règle ce paradoxe selon vous ?
02:02:22 Déjà, je ne comprends pas pourquoi
02:02:26 on a absolument besoin
02:02:29 de faire venir des capitaux étrangers
02:02:30 lorsqu'on sait que l'épargne en France
02:02:32 est l'une des plus importantes du monde.
02:02:34 Si on cumule toute l'épargne en France,
02:02:35 c'est presque au même niveau que Black Rock.
02:02:38 Et c'est plus gros encore
02:02:40 que le plus gros fonds d'investissement public,
02:02:42 le fonds souverain comme on dit, du monde.
02:02:44 Je crois qu'il doit y avoir au moins 7000 milliards d'épargne
02:02:51 en France.
02:02:52 Pourquoi ?
02:02:53 Parce qu'on est dans un système de contraintes.
02:02:56 Un euro très fort, on ne peut pas toucher,
02:02:58 on ne peut pas dévaluer, on n'est pas compétitif.
02:03:01 On a ensuite une interdiction des subventions
02:03:03 et des aides à nos entreprises françaises
02:03:06 et on a une interdiction du protectionnisme.
02:03:08 Dans ce cadre ultra contraint,
02:03:10 la seule chose que vous pouvez faire,
02:03:11 c'est d'organiser une espèce de grande braderie
02:03:13 que vous appelez « Choose »,
02:03:14 d'ailleurs pour bien montrer que vous êtes soumis
02:03:16 à la pensée de l'international global américain,
02:03:20 au lieu de dire par exemple « Bonjour France »,
02:03:22 « Bienvenue en France »,
02:03:23 où il y aurait plein de solutions.
02:03:24 Mais ce n'est pas grave,
02:03:24 c'est surtout le fait de « Venez, venez ! »
02:03:26 acquérir les bijoux de famille,
02:03:28 « Venez, venez acheter les brevets »,
02:03:29 « Venez, venez acheter les centres de production »
02:03:31 et puis d'ailleurs, demain,
02:03:33 si tel est votre bon plaisir
02:03:34 ou telle est l'orientation de votre stratégie économique,
02:03:37 vous pourrez fermer sans aucun problème.
02:03:39 Mais vous aurez peut-être récupéré,
02:03:40 comme ça a été le cas avec ArcelorMittal,
02:03:42 des entreprises qui ont été financées par notre argent
02:03:44 à fond perdu pendant des années,
02:03:46 mais vous allez tout récupérer
02:03:48 et peut-être fermer l'usine demain et ouvrir ailleurs.
02:03:50 C'est déjà ce qui s'est passé.
02:03:51 Vous ne goûtez pas l'esprit « Start-up Nation » manifestement ?
02:03:54 Non, je pense que le Président fait ce qu'il peut,
02:03:57 mais il ne peut plus grand-chose
02:03:58 parce qu'il y a vraiment une marge de manœuvre très limitée.
02:04:01 Benjamin Morin.
02:04:01 Ce n'est même pas la « Start-up Nation ».
02:04:02 Vous savez, j'étais en Israël il y a quelques jours
02:04:04 et puis on regardait un petit peu comment fonctionnaient
02:04:06 justement les start-up etc. qui fonctionnaient là-bas
02:04:08 et vous avez un développement endogène.
02:04:11 Idem pour l'industrie allemande ou l'industrie italienne.
02:04:13 Ce sont des industries endémiques, endogènes,
02:04:16 qui se créent en elles-mêmes et qui ne vont pas forcément chercher
02:04:18 d'abord et avant tout les investissements étrangers en disant
02:04:20 « la créativité est ailleurs, les mains sont ici ».
02:04:23 Ça, c'est une stratégie qui est une stratégie de pays en voie de développement.
02:04:26 C'est une stratégie de pays en voie de développement en effet.
02:04:29 Or justement, on ne devrait pas être un pays en voie de développement.
02:04:33 Et là, c'est là où les coûts ont tout d'un coup toute leur importance
02:04:35 parce que lorsque vous allez acheter des usines,
02:04:39 vous regardez d'abord combien elles coûtent
02:04:40 et pas ce qu'elles peuvent créer.
02:04:41 Or là, vous présentez des chiffres mais il faut voir que
02:04:45 qu'est-ce qui fait qu'on investit en France ?
02:04:47 Il y a des meilleures infrastructures, encore,
02:04:49 peut-être pas pour longtemps mais il y en a.
02:04:51 Ça implique des investissements.
02:04:52 Il y a un personnel qui est plus qualifié,
02:04:54 il y a un personnel qui est mieux formé.
02:04:56 Le problème c'est que pour le former, ça coûte également de l'argent.
02:04:59 Donc dans les coûts que vous présentez, il y a tout ça.
02:05:02 Moi je veux bien qu'on travaille au coût d'un Indien ou d'un Thaïlandais
02:05:07 mais on supprime les formations, on supprime les autoroutes,
02:05:09 on supprime les trains.
02:05:10 Est-ce que vraiment on va avoir des investissements à l'étranger ?
02:05:13 Probablement.
02:05:14 Mais fondamentalement, on paiera les gens au lance-pierre
02:05:17 et c'est pas comme ça qu'on crée un effet de développement.
02:05:20 Donc il faut arrêter de sortir de ces stratégies de payer en voix de développement
02:05:23 et penser réellement à une stratégie industrielle.
02:05:25 Allez, on passe à l'actualité internationale.
02:05:27 Dominée aujourd'hui par ces élections présidentielles et législatives en Turquie,
02:05:31 après 20 ans de domination du paysage politique,
02:05:34 Recep Tayyip Erdogan, l'islamo-conservateur,
02:05:37 va-t-il devoir céder sa place s'il fait face à un candidat social-démocrate et laïc,
02:05:41 Kemal Kiliç Daruglu ?
02:05:43 Deux voix radicalement différentes pour le pays
02:05:45 et des sondages évidemment très serrés.
02:05:47 Nous sommes justement ce matin sur place avec notre correspondante à Istanbul,
02:05:50 Shona Batacharya.
02:05:51 Journée de grandes tensions aujourd'hui avec ce vote historique
02:05:56 pour son centième anniversaire.
02:05:57 La Turquie a le choix entre deux candidats
02:05:59 qui incarnent deux images radicalement différentes du pays.
02:06:03 Le président sortant, Recep Tayyip Erdogan,
02:06:05 au pouvoir depuis plus de 20 ans,
02:06:07 a fait sensiblement reculer la démocratie et l'état de droit.
02:06:10 Mais il a également encouragé les classes rurales et conservatrices.
02:06:14 Face à lui, Kemal Kiliç Daruglu,
02:06:17 à la tête d'une coalition d'opposition enfin réunie
02:06:20 et dont le parti a été fondé par Mustafa Kemal Atatürk,
02:06:23 champion de la laïcité et du rapprochement avec l'Occident.
02:06:27 Kiliç Daruglu qui a également promis de renvoyer tous les Syriens dans leur pays,
02:06:31 près de 4 millions de personnes.
02:06:33 Ce seront finalement peut-être les 5 millions de jeunes
02:06:36 qui feront la différence s'ils votent pour la première fois
02:06:39 et n'ont connu qu'Erdogan au pouvoir.
02:06:42 Est-ce que ça peut avoir une implication géopolitique ?
02:06:46 D'abord, je pense qu'il faut vraiment modérer ce discours
02:06:48 consistant à dire que tous les gens qui refusent des sanctions américaines
02:06:52 et d'obéir aux États-Unis sont des gens qui sont contre la démocratie.
02:06:55 C'est un discours qu'on entend beaucoup.
02:06:56 Vous savez, les fameux BRICS, c'est que...
02:06:57 Alors la Chine, oui, pas du tout, c'est pas du tout une démocratie.
02:07:00 Elle a réussi très autoritaire.
02:07:01 Mais la Turquie, on le voit.
02:07:02 La Turquie, même s'il y a une tentation très autoritaire
02:07:04 et qu'Erdogan est un islamiste, il y a quand même des élections.
02:07:07 L'Inde, il y a des élections.
02:07:08 C'est la plus grande démocratie du monde.
02:07:09 Donc attention aussi à ce qu'on raconte.
02:07:11 Effectivement, géopolitiquement, c'est quelqu'un qui est très cynique,
02:07:14 qui était capable de nous envoyer au compte-goutte,
02:07:16 de fermer ou d'ouvrir le robinet des migrations.
02:07:18 Il ne faut pas l'oublier.
02:07:19 Il a quand même été très, très cynique, cet Erdogan.
02:07:21 S'il est remplacé, ce ne sera pas plus mal.
02:07:23 Il finance les islamistes un peu partout.
02:07:25 S'il est remplacé, ce ne sera pas plus mal.
02:07:27 Et troisièmement, par contre, à l'inverse, il avait plutôt une attitude
02:07:30 un peu de modération sur ce conflit entre la Russie et l'Ukraine,
02:07:33 enfin le conflit d'agression de l'Ukraine par la Russie.
02:07:35 Mais en tout cas, il ne jetait pas de l'huile sur le feu.
02:07:37 Demain, s'il y a quelqu'un qui est très atlantiste, point interrogation.
02:07:40 Benjamin Morel.
02:07:41 Vous savez, le CHP, le grand parti d'opposition,
02:07:43 qui demain pourrait peut-être l'emporter,
02:07:45 c'est quand même un parti qui, à l'origine,
02:07:47 est un parti très républicain, inspiré de la République française.
02:07:50 C'est toute la stratégie kémaliste, etc.
02:07:52 Et Kemal pense vraiment le modèle turc sur le modèle français de la Troisième République.
02:07:56 Donc, en effet, si jamais il y a un basculement,
02:07:59 ça peut être relativement intéressant.
02:08:00 Mais on a quand même une vraie responsabilité dans la montée d'Erdoğan.
02:08:04 Parce que pourquoi Erdoğan est monté au milieu des années 2000 ?
02:08:06 Parce qu'il y avait tout ce discours de "la Turquie doit adhérer à l'Union européenne".
02:08:10 Et comme la Turquie devait adhérer à l'Union européenne,
02:08:12 eh bien tous les garde-fous laïcs de la Turquie ont cédé.
02:08:15 Parce qu'il fallait respecter un pseudo état de droit, etc.
02:08:18 Donc, on a viré les militaires.
02:08:19 On a dit "liberté de la presse".
02:08:21 Erdoğan, en arrivant, lui, a liquidé les journaux d'opposition.
02:08:24 Et donc, on a pavé la voie des islamistes en Turquie.
02:08:27 Et là, si la Turquie, demain, sort justement de l'islam politique,
02:08:31 ce ne sera pas grâce à nous.
02:08:32 Parce que là, ils vont dire "l'Europe", etc.
02:08:34 qui a permis, et regardez, il est pro-européen, il est pro-occidental,
02:08:38 le candidat de l'opposition.
02:08:39 Mais en réalité, c'est nous qui avons créé Erdoğan.
02:08:41 Et ça, je crois qu'il ne faut jamais l'oublier pour l'avenir.
02:08:43 Benjamin Morel et Guillaume Bigot,
02:08:45 vous restez tous les deux avec moi.
02:08:46 Dans quelques minutes, on va parler de ce matraquage fiscal,
02:08:50 en tout cas, c'est ce que les Français ressentent.
02:08:52 C'est le résultat d'un sondage IFOP pour le JDD.
02:08:55 Une situation d'autant plus insupportable pour eux,
02:08:58 qu'ils ont l'impression de ne pas en avoir pour leur argent.
02:09:00 C'est-à-dire qu'on a des services publics, selon les Français, dégradés.
02:09:03 Que ce soit dans le domaine de la santé, de l'éducation, de la sécurité,
02:09:05 ou encore des transports.
02:09:07 On fera le point complet dans un instant avec Somaïa Lamity.
02:09:09 De retour dans la matinale week-end,
02:09:16 avec un plateau exceptionnel pour commenter l'actualité.
02:09:18 J'en fais trop, c'est ça ?
02:09:19 - Ouais, vous êtes gentil ce matin.
02:09:21 - Benjamin Morel, ce matin, merci de nous accompagner.
02:09:24 Benjamin Morel, maître de conférence en droit public.
02:09:26 Guillaume Bigot, politologue.
02:09:27 Somaïa Lamity, journaliste CNews, qui nous fait les rappels d'actualité,
02:09:31 avec qui on va parler dans un instant, et c'est justement les titres de votre journal.
02:09:33 À la une, deux tiers de Français qui estiment subir un matraquage fiscal.
02:09:38 Une situation d'autant plus insupportable que les services publics ne suivent pas.
02:09:41 Santé, éducation, sécurité ou transports.
02:09:44 Les Français n'en ont pas pour leur argent.
02:09:46 C'est le résultat d'un sondage IFOP pour le JDD,
02:09:48 qu'on décryptera justement avec vous, Somaïa.
02:09:51 Et puis, justement, ils dénoncent cette gabegie financière de l'exécutif.
02:09:55 Des promesses à tout va pour faire oublier la réforme des retraites.
02:09:58 Bruno Retailleau, patron des sénateurs LR,
02:10:00 tire à boulet rouge sur le chef de l'État dans le Parisien, aujourd'hui en France.
02:10:03 Une surcommunication pour couvrir le bruit des casseroles.
02:10:07 Tous les détails dans cette édition.
02:10:09 Et puis enfin, la Turquie a l'aube d'un grand choix.
02:10:12 Celui de poursuivre avec un pouvoir islamo-conservateur en place depuis 20 ans,
02:10:16 ou de renverser la table avec un nouvel exécutif laïque et social-démocrate.
02:10:20 Ce dimanche ont lieu les élections présidentielles et législatives dans le pays.
02:10:24 Tous les enjeux de ce scrutin à la fin du journal avec Harold Imane.
02:10:28 Mais tout d'abord, Somaïa Labidi, on commence avec vous.
02:10:30 Vous allez nous parler de ce sondage révélé en exclusivité par le journal du dimanche
02:10:34 et qui révèle le sentiment de matraquage fiscal des Français.
02:10:37 À vrai dire, Somaïa, ce n'est pas qu'une impression.
02:10:39 Absolument, Anthony, puisque nous sommes les champions d'Europe de la ponction fiscale
02:10:43 avec 47,5% de prélèvement obligatoire selon l'INSEE
02:10:47 contre 41,5% dans tous les autres pays membres de l'Union européenne.
02:10:52 Et selon cette étudie FOP réalisée pour les Contribuables Associés parue dans le JDD,
02:10:58 66% des sondés estiment que le montant des impôts et des taxes est trop important.
02:11:03 À l'inverse, 34% des personnes interrogées considèrent le niveau d'imposition comme acceptable.
02:11:11 Et si on regarde par tranche d'âge, pour 72% des 50-64 ans, le taux d'imposition est bien trop lourd.
02:11:19 À contrario, quand on regarde chez les plus jeunes, ils sont seulement 1 sur 2 à l'estimer trop important, Anthony.
02:11:25 Et alors justement, Somaïa, ces sondés estiment que leurs impôts sont mal utilisés.
02:11:28 Et c'est bien là que ça pêche, Anthony, puisque 59% des sondés sont mécontents
02:11:33 de la qualité des services publics et en tête de liste, pour 8 personnes sur 10,
02:11:38 la qualité, l'efficacité des services de l'hôpital sont plus que dégradées,
02:11:43 suivent l'éducation, avec 74% de sondés qui disent constater une dégradation des services,
02:11:49 puis viennent ensuite la sécurité, la justice ou encore les transports, avec 57% de personnes mécontentes.
02:11:56 Merci Somaïa Labidi.
02:11:57 Quand on voit la déliquescence de nos services publics, on est en droit de se demander où vont nos impôts finalement ?
02:12:03 Oui, bien sûr, c'est normal.
02:12:04 Et je dirais que c'est même relativement sain.
02:12:06 C'est-à-dire que le consentement à l'impôt, c'est l'un des droits fondamentaux.
02:12:12 D'ailleurs, il est dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen.
02:12:15 Et donc, ça implique de comprendre et de saisir la portée de l'impôt.
02:12:18 Alors, il faut nuancer deux choses.
02:12:19 Moi, dire qu'il y a beaucoup d'impôts en France, oui certes, mais quand vous regardez un petit peu,
02:12:23 même dans des États qui ont appliqué des solutions libérales,
02:12:25 vous avez un accroissement du taux de prélèvement obligatoire sur le temps long.
02:12:28 Tout bêtement, parce que plus un État est développé, plus une société est développée,
02:12:32 plus il y a besoin de dépenses publiques.
02:12:33 Donc, on peut me dire ce que l'on veut, on n'arrivera pas, par principe,
02:12:37 à faire baisser les prélèvements obligatoires au niveau du Maladèche.
02:12:40 Et ce n'est pas souhaitable.
02:12:41 Et signe qu'ils n'ont pas le service public qu'ils méritent.
02:12:42 Exactement. En revanche, le vrai problème, c'est quel service public derrière ?
02:12:45 Et là, on a un peu marché sur la tête parce que ce discours-là,
02:12:48 on l'a entendu dès les années 80-90.
02:12:50 Qu'est-ce qu'on a fait ?
02:12:51 On a dit, écoutez, il n'y a pas de problème, on va jouer les coss-killers.
02:12:53 On va aller chercher sur l'opérationnel et on va dégraisser le mammouth sur l'opérationnel.
02:12:57 On a créé des couches de bureaucratie, dans l'éducation nationale, l'hôpital, etc.
02:13:01 qui avaient un objectif, c'est jouer les coss-killers sur le terrain.
02:13:04 Donc, on a rendu les services publics totalement inopérants,
02:13:07 on les a embourbés de normes, etc.
02:13:09 avec, du coup, pas plus d'économies parce que ce qu'on a gagné sur l'opérationnel,
02:13:14 on l'a perdu sur la bureaucratie en termes de coûts.
02:13:16 Donc là, il faut repenser aujourd'hui nos services publics,
02:13:18 il faut redonner une capacité d'agir à ceux qui agissent sur le terrain.
02:13:23 Et de l'autre côté, il faut justement sortir de cette logique de coss-killers
02:13:27 et d'agences et de cabinets de conseil qui vont vous dire exactement ce que l'on fait,
02:13:32 ce que l'on doit faire sur le terrain alors qu'ils n'y connaissent rien.
02:13:35 Il faut réellement restructurer nos bons vieux services publics
02:13:38 qu'on avait dans les années 70-80, qui marchaient et qui coûtaient beaucoup moins cher.
02:13:41 Guillaume Bigot, la dégradation des services publics est telle qu'aujourd'hui,
02:13:45 on a un sentiment de saupoudrage avec l'argent des contribuables
02:13:49 qui semble complètement inefficace en fait.
02:13:51 C'est vrai, mais le diagnostic, je pense, il n'est pas très bien posé, si j'ose dire,
02:13:57 parce qu'il y a vraiment beaucoup d'idéologie là-dedans et une confusion.
02:14:01 Le fait d'avoir beaucoup de prélèvements obligatoires,
02:14:03 ça dit que votre société, elle préfère redistribuer
02:14:07 ou elle préfère faire produire un certain nombre de services,
02:14:09 pendant la santé ou l'éducation, par le public plutôt que par le privé.
02:14:13 Ce sont des choix politiques.
02:14:15 Après, la santé d'une économie, c'est encore autre chose.
02:14:18 Parce que si dans une économie donnée,
02:14:21 vous consommez beaucoup plus que vous produisez, ça, c'est un problème.
02:14:25 Et ça peut être un problème si vous avez énormément de prélèvements obligatoires,
02:14:28 comme la France, mais ça peut être aussi le même problème,
02:14:31 même si vous réduisez les prélèvements obligatoires à peau de chagrin,
02:14:34 par exemple 25% aux États-Unis, c'est rien.
02:14:37 Et on sait bien que si vous n'avez pas d'argent aux États-Unis,
02:14:40 vous n'êtes pas soigné, par exemple.
02:14:42 Mais ce n'est pas pour autant que ce pays n'est pas en surconsommation
02:14:46 par rapport à sa production.
02:14:47 Ce n'est pas pour autant que ce pays n'a pas de déficits commerciaux monstrueux.
02:14:51 Ce n'est pas pour autant que ce pays n'est pas super endetté.
02:14:53 Vous comprenez, il y a un espèce de mêlée-mêlée entre les deux.
02:14:55 Donc ça se discute de savoir si on doit faire du privé,
02:14:58 on doit faire du public, si on redistribue trop.
02:15:00 Mais déjà, à la base de la base, nous ne produisons pas suffisamment
02:15:04 par rapport à ce que nous consommons.
02:15:07 Ensuite, évidemment, il faut être vraiment de mauvaise foi
02:15:09 pour dire qu'on en a pour notre argent.
02:15:11 Parce qu'effectivement, ça se dégrade à tout point de vue.
02:15:14 Ça se dégrade à l'hôpital, ça se dégrade à l'école,
02:15:16 ça se dégrade, on l'a vu aussi, en matière de sécurité, etc.
02:15:21 Donc on paye et on n'a pas grand chose en face.
02:15:24 Donc ce n'est pas très efficace.
02:15:25 Je reviens à l'Allemagne, juste sur la santé.
02:15:26 C'est assez éclairant.
02:15:28 La santé, par exemple, en Allemagne,
02:15:30 vous avez deux fois plus de médecins dans le service public de santé allemand
02:15:34 que de fonctionnaires.
02:15:34 Ici, il y a deux fois plus de fonctionnaires qu'en Allemagne,
02:15:37 terme à terme, vous voyez.
02:15:38 Donc ça montre bien aussi que la dépense publique est à même niveau.
02:15:41 Ce n'est pas nécessairement son niveau, c'est ce qu'on fait avec aussi.
02:15:44 Allez, on va continuer à parler de la santé,
02:15:45 puisque dès aujourd'hui, les personnels soignants non vaccinés
02:15:49 vont pouvoir officiellement réintégrer leur service, leur poste.
02:15:53 L'obligation vaccinale a été levée par décret aujourd'hui.
02:15:56 Des soignants qui étaient suspendus depuis près de deux ans,
02:15:58 ces soignants ne sont pas très nombreux, 0,3% sur 2,7 millions,
02:16:02 mais cette question a beaucoup divisé,
02:16:03 et notamment parmi les personnels soignants eux-mêmes.
02:16:06 Le reportage Célia Barotte et Sandra Ciombo.
02:16:09 Les soignants non vaccinés bientôt de retour à l'hôpital,
02:16:12 un sujet qui alimente les débats.
02:16:14 Pour certains professionnels de santé,
02:16:16 une évaluation au cas par cas est nécessaire.
02:16:18 Je ne comprends pas pourquoi on ne protège pas
02:16:21 cette sortie de suspension avec une mise à jour des connaissances scientifiques.
02:16:26 Parce qu'aujourd'hui, quand on se dit soignant,
02:16:28 on doit accepter de travailler dans un cadre de règles.
02:16:32 Qu'est-ce qui va se passer si à nouveau on vit un pic,
02:16:36 un problème viral, une pandémie avec un afflux de patients,
02:16:39 peut-être dû au Covid, et que se repose la question de la vaccination ?
02:16:43 On sera en fait à la case départ.
02:16:44 De son côté, le professeur Bruno Mégarban évoque un signal fort depuis la pandémie.
02:16:50 Il confirme qu'aujourd'hui la Covid n'est plus le même problème de santé publique qu'il a été.
02:16:57 Je ne crois pas que le retour des soignants non vaccinés
02:17:01 puisse poser problème dans les services qui vont les recevoir de façon globale.
02:17:07 Néanmoins, ça n'empêche pas qu'au cas par cas,
02:17:10 si le soignant réintégré avait une attitude prosélyte en défaveur du vaccin,
02:17:17 qu'il faille probablement le retirer d'un service.
02:17:21 Ce retour des soignants non vaccinés n'est toutefois pas définitif.
02:17:24 Si la pandémie repart, le gouvernement a la possibilité de les suspendre à nouveau.
02:17:30 Il est temps désormais de réconcilier les soignants,
02:17:33 mais on voit concrètement que ça va quand même être difficile la réintégration dans les services.
02:17:36 Il y en a certains qui s'y opposent encore, qui n'ont pas l'air satisfait de les voir revenir.
02:17:40 Ça va être compliqué en effet.
02:17:41 Il faut entendre, dès le moment où vous avez une consigne qui est donnée,
02:17:45 si vous avez une partie de la profession qui est en rupture de banc,
02:17:48 et qui, même si après, avec le recul, on peut discuter de la pertinence de cette consigne,
02:17:52 refuse de s'y rallier, leurs collègues qui s'y sont ralliés
02:17:56 peuvent avoir quelques récriminations et peuvent s'interroger sur la fiabilité de la chose.
02:18:00 On peut comprendre ces divisions.
02:18:02 Aujourd'hui, il faut les dépasser.
02:18:03 Le problème de ce débat, c'est qu'il y a toujours un temps de retard.
02:18:06 Vous avez un gouvernement qui agit dans l'urgence.
02:18:08 On ne peut pas lui reprocher d'agir dans l'urgence avec les connaissances qui sont les siennes à un instant T.
02:18:12 Mais comme il a agi dans l'urgence et qu'il a pris une décision,
02:18:14 il y a ensuite une dépendance au sentier qui s'installe.
02:18:16 On répète toujours les choses telles qu'elles ont été décidées,
02:18:20 même si elles ne correspondent plus tout à fait à la réalité scientifique à un instant T+1.
02:18:24 Donc il faut être capable, justement, parfois, de faire son mea culpa.
02:18:27 Et avant que les soignants le fassent,
02:18:29 le gouvernement aujourd'hui devra avoir une approche un peu rétrospective
02:18:33 et arrête de dire "on a toujours eu raison et on a fait ce qu'il fallait tout le temps, à chaque moment".
02:18:37 En tout cas, les Français sont aujourd'hui majoritairement favorables à leur réintégration à ces soignants non vaccinés.
02:18:42 79% des Français, selon un sondage IFOP pour le JDD.
02:18:45 Justement, on vous a tendu le micro, on vous a posé la question.
02:18:48 Je vous propose d'écouter vos réponses.
02:18:50 Moi, je pense que c'est une bonne chose pour eux, en tout cas.
02:18:53 Après, ça peut forcément faire un peu peur à ceux qui sont peurs un peu du coronavirus.
02:18:56 Moi, je trouve ça bien, complètement,
02:18:58 dans le sens où la vaccination rend obligatoire, je n'étais pas forcément pour.
02:19:02 Je pense juste qu'ils auraient dû le faire avant, d'une certaine manière.
02:19:05 C'est une chose qui est un peu passée, donc je pense que ça aurait pu être fait avant.
02:19:09 Ce n'est pas très précautionneux pour surtout les personnes malades,
02:19:13 qui ont déjà des maladies, les personnes âgées, les personnes sensibles.
02:19:18 Mais après, ils ont besoin de travailler, c'est pour gagner leur vie.
02:19:21 Une réaction, c'était une question épidermique, vraiment,
02:19:26 cette question de la vaccination des personnels soignants.
02:19:28 Pourquoi ? Parce que ça concernait finalement presque toute la société, quelque part.
02:19:32 Les choses ont évolué avec le temps.
02:19:34 Dans un premier temps, on pouvait penser que cette obligation vaccinale
02:19:38 pour les soignants était absolument essentielle.
02:19:42 Ça ramenait chaque Français à sa conscience, quelque part.
02:19:45 Là, il y avait quand même une dimension d'obligation professionnelle.
02:19:48 Moi, je pense que c'est quand même assez choquant de prétendre
02:19:51 que des gens qui avaient des doutes sur l'efficacité du vaccin ARN messager
02:19:56 à protéger, parce que l'enjeu, c'était se protéger soi-même,
02:20:01 pour les soignants d'ailleurs, pour tout le monde, se protéger soi-même.
02:20:03 Et on sait que ça a évité des formes graves.
02:20:05 Et donc, ça, c'était plutôt bien, mais aussi éviter, protéger les autres.
02:20:08 Et tout à question de l'obligation et des sanctions,
02:20:11 si vous ne respectez pas l'obligation, c'est autour de, non pas votre responsabilité
02:20:14 tant à vous, que votre responsabilité professionnelle en tant que soignant.
02:20:17 Si vous refusez de vous vacciner, alors vous prenez le risque de contaminer.
02:20:20 Mais ça, c'était tout à fait jouable au début.
02:20:23 Puis ensuite, on a vu que même vacciné, vous pouviez transmettre.
02:20:27 Et c'est là où ça devient fou.
02:20:28 C'est-à-dire qu'un soignant vacciné qui a des symptômes,
02:20:31 on lui dit de venir bosser à l'hôpital.
02:20:33 Mais quelqu'un qui n'est pas vacciné, mais qui a fait un test,
02:20:36 qui donc ne peut pas transmettre et qui n'a pas la maladie.
02:20:39 Et non seulement, on ne lui demande pas de bosser,
02:20:42 mais on lui dit, tu ne seras plus payé.
02:20:44 Encore une fois, c'était quelque chose qui pouvait tout à fait s'entendre au début
02:20:47 et à la fin, plus. Parce que finalement, on a l'impression que tous les gens
02:20:51 qui étaient sceptiques sur cette vaccination à l'ARN messager,
02:20:54 est-ce qu'ils avaient tort à la fin des fins ?
02:20:56 Je ne suis pas sûr. En tout cas, en tout cas,
02:20:59 ça ne veut pas dire qu'ils discutent des bénéfices de la vaccination classique.
02:21:03 Je pense que personne ne met en cause le principe de l'obligation,
02:21:07 en particulier pour les soignants de la vaccination classique.
02:21:10 En fait, cette histoire est vraiment devenue politique avec des gens
02:21:12 qui se sont imaginés des trucs foutraques, c'est-à-dire que les gens de Davos
02:21:17 mettaient des puces électroniques pour contrôler les gens, voire tuer les gens.
02:21:20 Et de l'autre côté, des gens, le gouvernement pour commencer,
02:21:23 qui faisait un petit caprice en disant "on ne reviendra pas".
02:21:26 Vous cherchez la France championne du monde sur un sujet,
02:21:28 ben là, je pense qu'on est quasiment champion du monde
02:21:31 dans la levée de cette interdiction d'ailleurs.
02:21:34 Alors, la Macronie a-t-elle un problème avec la vérité ?
02:21:37 Désolé si la question semble succéder à votre propos là-dessus.
02:21:42 Ce sont les mots de Bruno Retailleau, ce ne sont évidemment pas mes mots.
02:21:45 Le chef de file des sénateurs LR, une interview au vitriol dans le Parisien
02:21:49 aujourd'hui en France, dans laquelle Emmanuel Macron en prend pour son grade.
02:21:52 Jupiter devenu Gulliver, qui annonce des dépenses à tout va
02:21:56 et qui compense son impuissance par une surconsommation.
02:21:58 Voilà ses propos.
02:21:59 On sent que ça ne va pas être facile quand même pour le gouvernement
02:22:02 de trouver des majorités de projet avec les LR,
02:22:05 que ce soit à l'Assemblée ou au Sénat.
02:22:06 Tout d'abord, les détails de cet entretien avec Mathilde Ibanez
02:22:09 et je vous consulte juste après, messieurs.
02:22:13 La politique d'Emmanuel Macron sonne creux pour Bruno Retailleau.
02:22:16 Dans les colonnes du Parisien, le patron des sénateurs LR
02:22:20 se montre très critique envers le gouvernement,
02:22:23 notamment sur sa volonté de renouer le dialogue avec les Français.
02:22:27 Le chef de l'État compense cette impuissance par une surcommunication
02:22:30 pour couvrir le bruit des casseroles.
02:22:32 Les 100 jours, c'est un nouveau quoi qu'il en coûte,
02:22:35 pas une semaine sans une nouvelle dépense.
02:22:37 Bruno Retailleau s'attaque aussi à la politique migratoire du gouvernement,
02:22:41 notamment sur son projet immigration.
02:22:43 Ce texte n'en finit plus d'être programmé, déprogrammé, puis reprogrammé.
02:22:47 La vérité, c'est que l'immigration est l'angle mort du macronisme.
02:22:51 Car dans ce domaine, l'absurdité du "en même temps" est criante.
02:22:55 Même s'ils participeront aux consultations menées par l'exécutif sur ce projet,
02:23:00 les Républicains comptent déposer deux propositions de loi sur l'immigration
02:23:03 d'ici une quinzaine de jours.
02:23:05 Nous voulons de la fermeté à tous les étages
02:23:08 pour restreindre les conditions de l'immigration familiale,
02:23:10 expulser tous les délinquants étrangers,
02:23:12 exiger que les demandes d'asile soient déposées à l'extérieur,
02:23:16 mais aussi retrouver notre souveraineté juridique.
02:23:19 Enfin, l'autre priorité pour le patron des sénateurs LR
02:23:22 est la refondation du parti dès aujourd'hui et non dans quatre ans,
02:23:25 quitte à écarter les éléments dissidents comme Aurélien Pradié,
02:23:29 à l'origine d'une fronde lors de la réforme des retraites.
02:23:32 Benjamin Morel, quel est l'objectif de Bruno Retailleau ?
02:23:36 Est-ce que c'est de placer les LR en position de force pour de futures négociations ?
02:23:39 Ou alors au contraire, de se démarquer plutôt de la majorité
02:23:43 et d'essayer d'exister, de trouver un espace politique ?
02:23:46 Un peu des deux, c'est-à-dire qu'il faut quand même se positionner à plus ou moins long terme.
02:23:49 Vous avez des élections présidentielles auxquelles Emmanuel Macron
02:23:52 ne pourra pas se représenter.
02:23:53 Une partie de l'électorat aujourd'hui de centre-droit est captif du vote Macron.
02:23:57 Cet électorat, il ne faut pas le bouder.
02:23:59 Si vous regardez l'interview de Laurent Wauquiez cette semaine dans Le Point,
02:24:02 il essaye également un peu de ménager la chèvre à le chou.
02:24:04 Il ne faut pas non plus vexer cet électorat qui pourrait revenir.
02:24:07 Mais en même temps, sous la Ve République,
02:24:09 vous n'incarnez l'alternative que si vous incarnez l'alternance.
02:24:13 Et donc, ce faisant, il faut montrer tout ce qui aujourd'hui peut diviser LR et la majorité.
02:24:17 C'est ce que fait ici, de manière assez habile Bruno Retailleau,
02:24:20 en revenant à un certain nombre de fondamentaux,
02:24:22 qui sont des fondamentaux qui, en effet, peuvent conduire à une vraie rupture avec Emmanuel Macron.
02:24:26 Et entre guillemets, il a la partie facile.
02:24:28 Parce qu'en effet, aujourd'hui, vous avez un Emmanuel Macron qui est quasiment empêché,
02:24:32 qui n'a pas la possibilité de mener des réformes
02:24:34 et qui ne peut, pour tenter de reconquérir un espace politique,
02:24:37 qu'utiliser le carnet de chèques, ce qui est évidemment totalement contre-intuitif
02:24:42 par rapport à la réforme des retraites.
02:24:43 Donc, il y a une forme d'incohérence du macronisme et LR, à beau jeu, l'a dénoncé.
02:24:46 Ils ont vraiment les moyens de faire pression, Guillaume Bigot, sur le gouvernement,
02:24:50 les LR ou pas ? Ils sont même très divisés quand même.
02:24:52 Ils ont les moyens, oui, on l'a vu, avec la réforme des retraites,
02:24:55 ils ont moyen de faire des crochepates.
02:24:57 Précisément, c'est lorsqu'ils ne soutiennent pas, lorsqu'ils demandent des réformes,
02:25:01 réforme des retraites, lorsqu'ils demandent un adjournissement sur l'immigration
02:25:05 et qu'ils ne vont pas dans le sens qu'ils demandent, qu'ils ont un jeu,
02:25:09 qu'ils ne font pas, entre guillemets, le jeu du chef de l'État.
02:25:13 Ce qui est quand même étrange.
02:25:15 Une opposition, ça ne crée pas un espace politique, nécessairement.
02:25:18 C'est l'opposition pour l'opposition, c'est l'art pour l'art.
02:25:21 Je suis d'accord avec vous, mais quand même, je ne vais pas vous soutenir.
02:25:23 Enfin, c'est un peu bizarre.
02:25:24 De toute façon, qu'est-ce que c'est le fond de sauce de LR ?
02:25:29 C'est de dire on va faire exactement le même programme qu'Emmanuel Macron,
02:25:33 mais nous, on va le faire en dialoguant, on va le faire bien.
02:25:36 On va le faire un peu détendu, un peu détendu du slip.
02:25:38 Vous voyez, on va dialoguer avec les corps intermédiaires.
02:25:41 On voit qu'on arrive en fin de matinale.
02:25:44 Si vous voulez, il y a quelque chose, c'est insister sur la forme, sur le dialogue.
02:25:48 Nous, on sait faire, on a l'art et la manière, on ne va pas braquer les gens.
02:25:51 C'est vrai que ça peut être mieux, mais en fait,
02:25:53 prenons sujet par sujet, prenons que l'immigration, ça suffira largement.
02:25:57 Quand vous parlez derrière un drapeau européen,
02:25:59 quand vous ne voulez pas sortir des conventions européennes,
02:26:02 quand vous ne voulez pas sortir de la Convention de Genève,
02:26:03 quand de toute façon, vous n'agirez pas contre le regroupement familial,
02:26:07 vous n'agirez pas pour limiter le droit d'asile,
02:26:10 vous ne pouvez pas, vous êtes pieds et poings liés.
02:26:13 Donc, vous ne pouvez pas vouloir une chose et son contraire.
02:26:16 9h46 sur CNews, le rappel de l'actualité, et c'est signé Somaya Labidi.
02:26:21 [Musique]
02:26:24 La réunion, elle est en déplacement.
02:26:26 Elisabeth Borne joue la carte de l'apaisement.
02:26:29 Dans un entretien au JDD, elle revient sur la crise des retraites
02:26:32 et indique qu'elle recevra les syndicats mardi et mercredi.
02:26:35 Elle dresse également son bilan à la tête de Matignon,
02:26:38 qu'elle estime solide et cohérent.
02:26:40 Par ailleurs, elle précise qu'elle recevra le maire de Saint-Brévin,
02:26:43 qui a démissionné à cause de violences répétées à son égard.
02:26:47 Une trêve entre Israël et Gaza après 5 jours de guerre et 35 morts.
02:26:52 Une trêve négociée par l'Égypte est entrée en vigueur hier soir.
02:26:55 Quelques roquettes ont été tirées dans le quart d'heure,
02:26:57 ayant suivi l'entrée en vigueur de cette trêve,
02:27:00 suivie de nouvelles frappes israéliennes avant un retour au calme.
02:27:04 Et puis l'Eurovision est ce 7e sacre pour la Suède,
02:27:07 grâce à la chanteuse Lorine, qui devient la première femme
02:27:10 à être doublement sacrée championne du concours qu'elle avait déjà remporté en 2012.
02:27:15 La France n'arrive qu'en 16e position, un classement qui a agacé Lazara
02:27:19 et qui s'est fendue d'un majeur tendu, semblable à un doigt d'honneur
02:27:22 quand les points attribués par les téléspectateurs ont été annoncés.
02:27:26 La chanteuse s'est défendue, niant tout geste indélicat,
02:27:29 affirmant, je cite, que ce n'était rien plus qu'un geste de déception
02:27:33 que l'on utilise entre amis.
02:27:36 Pour le coup, elle n'était pas très détendue, Lazara,
02:27:38 avec un geste un petit peu déplacé.
02:27:41 Ce n'est pas très appréciable, pas très fair play
02:27:43 quand on participe à un concours d'une telle ampleur avec autant de téléspectateurs.
02:27:47 C'est plusieurs centaines de millions de téléspectateurs.
02:27:49 Harold Imane pour l'actualité internationale.
02:27:51 Rebonjour Harold.
02:27:52 On va parler évidemment de ces élections présidentielles et législatives en Turquie.
02:27:56 Après 20 ans de domination du paysage politique,
02:27:58 on a l'islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan
02:28:00 qui va peut-être devoir céder sa place
02:28:03 s'il fait face à un candidat social-démocrate et laïque,
02:28:06 Kemal Kiliç Daroglu.
02:28:08 Deux voix radicalement différentes pour le pays
02:28:10 et peut-être une implication géopolitique aussi pour le reste du monde.
02:28:15 Absolument.
02:28:17 Recep Tayyip Erdogan a façonné une politique étrangère
02:28:20 complètement originale qui a affecté plein de pays tout alentour.
02:28:24 Alors lui, il reste dans l'OTAN,
02:28:27 mais il achète des missiles russes, les S-400,
02:28:29 ce qui l'a privé de pouvoir acheter des patriotes américains.
02:28:34 Tout ça est contraire à l'esprit de l'Alliance Atlantique après tout.
02:28:38 Il n'applique pas les sanctions européennes ou américaines sur la fédération de Russie.
02:28:43 Il ne cache pas sa proximité avec Vladimir Poutine,
02:28:46 tout en réussissant l'exploit de vendre des drones d'attaque
02:28:50 à l'État ukrainien pour tirer sur les troupes russes.
02:28:55 S'il reste au pouvoir,
02:28:57 Recep Tayyip Erdogan va encore pouvoir se rapprocher de l'Azerbaïdjan,
02:29:01 vous voyez à droite la Turquie,
02:29:03 et maintenir la pression sur l'Arménie
02:29:06 et participer à toutes sortes d'aventures militaires en Syrie,
02:29:09 en Libye, en Méditerranée, sur les îles grecques.
02:29:15 Bref, si son opposant, Kemal Kilic Daoulou, venait à être élu député de centre-gauche,
02:29:22 lui, il est déjà de religion à Lévis,
02:29:24 même si on dit qu'il est d'esprit laïque,
02:29:26 mais il est de la mauvaise religion musulmane dans le pays,
02:29:29 c'est une minorité de 20% de chiites,
02:29:32 qui sont mal vus par les islamoconservateurs,
02:29:35 comme vous dites, d'Erdogan, ils sont partis.
02:29:38 Donc fini les liens avec les frères musulmans partout dans le monde,
02:29:41 il veut réparer les relations avec l'OTAN, avec l'Union européenne,
02:29:45 il va retirer sans doute les missiles russes S-400 de l'arsenal turc,
02:29:51 il dira à la Suède "venez dans l'OTAN, on ne fera plus de problèmes".
02:29:55 Quant au dossier syrien qui affecte les deux candidats,
02:29:59 les deux veulent reprendre l'angle avec Bachar Al-Assad
02:30:02 et renvoyer des millions de réfugiés syriens qui sont en Turquie,
02:30:08 les renvoyer en Syrie.
02:30:10 Alors là, c'est un peu plus facile pour Kilic Daoulou aussi,
02:30:14 car Erdogan s'est vraiment dressé en opposant de Bachar Al-Assad.
02:30:19 Harold Iman pour le décryptage de l'actualité internationale.
02:30:22 On revient en France avec notre série de reportages dans les Pyrénées-Orientales
02:30:25 qui sont confrontées en ce moment à la sécheresse.
02:30:27 On vous parlait hier des arboriculteurs qui craignent pour leur récolte.
02:30:30 Autre secteur qui va aussi venir, les difficultés,
02:30:32 évidemment celui du tourisme.
02:30:34 Alors que l'été approche, les professionnels s'inquiètent d'une baisse de fréquentation.
02:30:37 Ils vont devoir aussi s'adapter pour économiser l'eau.
02:30:40 Ce reportage est signé Fabrice Elsner avec le récit de Solène Boulan.
02:30:43 Sur ce lac situé près de Perpignan,
02:30:49 l'eau est loin d'avoir atteint son niveau habituel.
02:30:52 Quand le barrage est plein, l'eau arrive ici, on le voit d'ailleurs.
02:30:57 Sur les 17 millions de mètres cubes d'eau que peut contenir le lac,
02:31:00 il n'en reste plus que 6 millions,
02:31:02 soit la quantité d'eau prélevée l'an dernier par les agriculteurs et les collectivités.
02:31:07 Elle est dans l'état où elle est fin août quand il y a de la sécheresse,
02:31:11 pas tous les mois d'août.
02:31:12 Donc si vous voulez, c'est une situation qu'on n'a jamais connue en fait.
02:31:16 Outre le prélèvement d'eau,
02:31:17 le lac accueille aussi de nombreux touristes.
02:31:20 Chaque été, plus d'un million de visiteurs viennent s'y tremper les pieds.
02:31:24 Mais la baignade pourrait y être interdite à cause du faible niveau d'eau.
02:31:28 La fréquentation des restaurants situés en bordure de lac est incertaine.
02:31:31 Il y aura juste certainement un petit manque à gagner pour nous.
02:31:35 Et puis bon, c'est quand même dommage de ne pas pouvoir profiter du site
02:31:39 quand on a le droit de se baigner.
02:31:40 C'est quand même sympa aussi d'avoir de l'eau douce.
02:31:44 Une situation à l'image du département,
02:31:46 placé en crise sécheresse au moins jusqu'au 13 juin.
02:31:49 Alors dans cet hôtel, des mesures ont été prises pour économiser l'eau.
02:31:53 C'est le bâchage des piscines, c'est le nettoyage des filtres,
02:31:55 seulement si nécessaire, vu qu'on a des piscines,
02:31:57 comme je vous le disais, qui sont gérées par des professionnels.
02:32:00 Ça nous permet vraiment d'avoir une gestion très touchy,
02:32:02 sensibilisation de la clientèle aux économies d'eau
02:32:05 et puis la réutilisation des seaux à vin pour arroser les plantes.
02:32:09 Selon le syndicat des hôteliers-restaurateurs,
02:32:11 les mesures prises par les professionnels
02:32:13 permettraient d'économiser jusqu'à 30% de leur consommation d'eau annuelle.
02:32:18 La matinale week-end en finit avec un mot de sport à présent.
02:32:22 Votre programme avec Groupe Verlaine.
02:32:25 Installation photovoltaïque garantie 25 ans.
02:32:28 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
02:32:31 Le Paris Saint-Germain assure dans la course au titre en Ligue 1
02:32:33 après un très large succès contre Ajaccio.
02:32:36 Pour le retour de Lionel Messi après sa suspension par le club,
02:32:39 l'Argentin titulaire a été sifflé à plusieurs reprises
02:32:42 par le Parc des Princes.
02:32:44 Son équipe a, elle, déroulé face au Corse
02:32:46 avec le doublé de Kylian Mbappé en seconde période.
02:32:49 Et notamment un but magnifique sur l'ouverture de Serge Ramos.
02:32:52 Mauvais dégagement de la défense ajaccienne
02:32:54 et la reprise de volée somptueuse de l'attaquant tricolore.
02:32:57 Il en a même fait sourire Neymar présent en tribune.
02:33:00 Paris l'emporte 5-0 et continue sa route vers le titre.
02:33:02 Ajaccio relégué en Ligue 2.
02:33:04 Cet homme, Kylian Mbappé, prend seul la tête du classement débuteur
02:33:08 avec 26 réalisations en désormais.
02:33:10 La casette et Jonathan David joueront eux ce dimanche.
02:33:14 C'était votre programme avec Groupe Verlaine.
02:33:17 Isolation par l'extérieur avec Aide de l'Etat.
02:33:20 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
02:33:23 Je peux vous dire que ça débatte l'Eurovision en plateau pendant les sports.
02:33:26 On va aller en débattre en dehors du plateau maintenant, messieurs,
02:33:28 puisqu'on arrive à la fin de l'émission.
02:33:30 Le temps pour moi de vous remercier.
02:33:31 Ça se passe trop vite.
02:33:31 Ça se passe vite, je sais.
02:33:32 Guillaume Bigaud, Benjamin Morel et Harold Iman.
02:33:35 Merci à tous les trois.
02:33:36 Vous restez avec nous sur C News.
02:33:38 Dans quelques instants, vous retrouvez Sonia Mabrouk
02:33:39 pour le Grand Rendez-vous C News.
02:33:41 On reparle des échos.
02:33:41 Elle reçoit aujourd'hui Loïc Leflop-Prigent,
02:33:44 grand dirigeant d'entreprise française.
02:33:45 Problème de pare-brise ?
02:33:52 Pas de stress.
02:33:53 Partez tranquille avec la météo et .sglace.
02:33:56 Réparation et remplacement de pare-brise.
02:33:59 Bonjour à tous.
02:34:00 Une journée assez contrastée entre le Nord et le Sud
02:34:03 avec toujours cette instabilité qui perdure,
02:34:05 que ce soit des Pyrénées en remontant jusqu'en tout cas vers la région Grand Est
02:34:09 avec à nouveau des averses qui vont se déclencher,
02:34:12 prendre une tournure orageuse et en prime,
02:34:14 un risque de grêle en direction de la Bourgogne-Franche-Comté
02:34:17 et de la région Bac à Donceul.
02:34:18 Le rivage méditerranéen sera en marge avec un temps un peu plus sec et calme
02:34:22 mais au prix d'un nouvel épisode de mistral et de tramontane jusqu'à 70 km/h.
02:34:26 Et puis, même si en effet ça reste très calme sur un large du Cairn Nord-Ouest
02:34:30 pour cet après-midi avec quand même des éclaircies qui vont pouvoir se développer,
02:34:33 eh bien déjà l'arrivée d'une nouvelle perturbation par la Bretagne.
02:34:37 Bon, d'ici là, passons maintenant quand même aux températures.
02:34:39 21 degrés pour Paris, 20 degrés pour l'île, 22 degrés à Bordeaux
02:34:43 jusqu'à 24 degrés près de la Méditerranée.
02:34:46 Même si le mercure était à la hausse,
02:34:47 nous sommes quand même encore légèrement en dessous des normales
02:34:49 et donc demain à la mi-journée,
02:34:51 eh bien à nouveau cette perturbation dont je vous parlais,
02:34:54 elle va glisser avec des pluies faibles allant donc des Pays de la Loire
02:34:57 en remontant vers l'Haute-France accompagnée aussi d'un vent sensible, 50 km/h.
02:35:01 Et puis partout ailleurs, nous aurons un temps un petit peu plus calme et sec
02:35:05 près de la Méditerranée mais avec à nouveau un vent
02:35:07 qui souffle fort, 80 km/h.
02:35:09 Toujours de la pluie et des nuages en direction du sud-ouest
02:35:11 mais également sur toutes les régions de l'Est avec des températures
02:35:14 plutôt stationnaires, 18 degrés en moyenne pour la moitié nord
02:35:17 et 21 degrés pour la moitié sud.
02:35:21 Problème de pare-brise ? Pas de stress !
02:35:24 Repartez tranquilles après la météo avec Pointes-Glaces.
02:35:27 Réparation et remplacement de pare-brise.
02:35:29 Bonjour à tous et bienvenue si vous nous rejoignez sur CNews
02:35:32 à la une de l'actualité de ce dimanche 14 mai.
02:35:35 Un homme né en 1974 est décédé suite à un tir par arme à feu
02:35:40 dans le quartier des Champs-Elysées.
02:35:42 Des officiers de la police judiciaire étaient sur place dès 1h30.
02:35:45 Ce matin, ils ont bouclé un large périmètre autour de la scène de crime.
02:35:49 Une enquête du chef d'assassinat a été confiée à la direction de la police judiciaire.
02:35:55 Les soignants non vaccinés sur le point d'être réintégrés près de deux ans
02:36:00 après avoir été suspendus de leur fonction,
02:36:02 quelques milliers d'entre eux vont pouvoir reprendre le chemin de leur hôpital
02:36:06 après la publication d'un décret attendu aujourd'hui.
02:36:09 Et pour ceux dont le poste serait déjà occupé,
02:36:12 il incombera à leur direction de leur trouver un emploi équivalent.
02:36:16 Et puis, Volodymyr Zelensky à Berlin pour préparer sa contre-offensive.
02:36:20 Le président ukrainien est arrivé cette nuit à Berlin.
02:36:23 Une visite consacrée à d'importantes livraisons d'armes
02:36:26 et durant laquelle il devrait s'entretenir avec le chancelier Olaf Scholz.
02:36:30 Mais avant cela, comme vous le voyez sur ces images,
02:36:32 c'est avec le président allemand qu'il s'entretient en ce moment même.
02:36:35 En ce moment même, la veille, le chef de guerre était à Rome et au Vatican.
02:36:40 Restez bien avec nous, dans un instant,
02:36:42 le grand rendez-vous CNews Europe 1 Les Echos.
02:36:44 Sonia Mabrouk reçoit Loïc Leflocq-Prigent.
02:36:47 ♪ ♪ ♪